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Plume et écaille TERMINE

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MessageSujet: Plume et écaille TERMINE Plume et écaille TERMINE Icon_minitimeDim 15 Mar 2015 - 21:39

19 Août, Après midi

En retard sur son départ! La grande joie! Déjà que le voyage devait y prendre un mois, voire un peu moins, il n'avait pas à allonger d'avantage la date de son départ. La route serait longue, mais il allait répondre à l'appelle du Voyageur et ce, que le Salvateur le veuille ou non. Il avait non seulement refusé de le transporter jusqu'au Lac noir... Ce qui se comprenaient dans un sens, mais il lui avait formellement interdit d'y aller par ses propres moyens! Avait-il peur que l'homme y perde la vie? L'assassin voulait prendre part à la prophétie! Il n'avait pas passé tant de temps à tenter de déchiffrer les informations transmis par Alford en vain, Ô ça non! Mais une partie de ces informations résidaient encore au palais... La prophétie en soi à vrai dire. Il avait déjà en sa possession tout le travail de recherche effectué au cours des dernier mois, de fait assez idiot, il lui manquait le texte original... Indispensable au début de sa quête... Peut-être était-il le seul à s'être attardé corps et âme sur la prophétie, peut-être pas, il jugeait en toute circonstance que son interprétation était salutaire. Il avait compris que les Grand Esprits choisiraient chacun un champion, donc un marcheur par esprit, donc sept marcheurs, à moins bien évidement que Vasa ne soit compté dans cette prémonition.

Afin de pouvoir entrer au palais en toute impunité, il avait dut revêtir les habits traditionnels de son alter Ego: Alexandre Tidus, archiviste impériale, espion de Crissolorio Ostiz, et contre Espion impériale. Étrangement, plus les années passaient, et plus long venait les titres suivant son "nom"... Mais cet exemple ne concernait que sa double identité, n’existant que depuis quelques mois seulement… Les Titres qui concernaient son côté noir, son « vrai » lui-même, en quelque sorte, avaient été oublié lorsqu’il avait été compté pour mort lors de la bataille des bois sombre… L’Ombre meurtrière de Gloria, l’Archer Spectrale… Ces noms n’existaient plus… À ce jour, c’était plutôt Ombre, Le Corbeau, ou encore l’assassin qui prédominait sur les lèvres de ses interlocuteur…
L’Archiviste était donc tout de blanc vêtu, soit une tunique et un pantalon de bon gout, une grande cape blanche à la base légèrement salit par les jours passé à amasser la terre. Un capuchon était déposé sur sa tête, voilant légèrement son visage. Ce dernier était de toute façon masqué de façon permanente par un loup d’Acier peint en noir, soudé à même sa peau par brulure. Une large cicatrice gonflé auréolait le masque, qui voilant du haut du front de l’espion jusqu’à la mi joue, le nez était compris. Au début, les gardes avaient hésité à maintes fois à le laisser passer, mais à présent, il était un membre « bien connu » des gardes, une traine de rumeurs suivant chacun de ses pas à chacune de ses apparitions.

Sans hésitation, il marcha d’un pas rapide en direction de la bibliothèque. Une salutation discrète ci et là en direction de ses collègues de travails, dispersé dans l’immense piège remplit de bibliothèques poussiéreuses massives et de tables de travail. L’homme masqué se dirigeait vers une pièce beaucoup plus petite au fond de la salle, divisé par une porte massive de bois riveté de plaque de métal ornementé. Il passa rapidement le cadre, une bougie précédemment ramassée en main. La pièce était proscrite pour toutes personne sans la bonne accréditation, car il s’Agissait à la fois d’un bureau, de la réserve antique et de l’index impériale. En soit, la majorité des œuvres de valeur se trouvait entre ces quatre murs massifs. Distraitement, l’espion alluma quelque bougie dans la pièce, dévoilant un véritable petit dédale de bibliothèque, plus petite que leur homologue de la pièce centrale, mais tout aussi lourdement chargées. Les tables étaient toutes surchargé de document à moitié rédigée… L’Ombre avait oublié ce détail… Il devrait chercher ses parchemins… la grande joie… Un grincement de la porte détourna son attention, ses réflexes d’assassin dominant sur son calme feint.

Personne…

L’Homme en blanc referma la porte, s’enfermant dans la pièce. Un grondement aigu derrière lui… Il se retourna, trop tard pour voir la chose qui avait ainsi grogné, mais il put apercevoir une petite silhouette filer derrière l’une des étagères. Génial! Maintenant, non seulement il était en retard et il devait fouiller toute une pièce afin de trouver un document, mais plus de tout cela, il devait courir après l’un des fichue chats des nobles de l’endroit… Il tourna le coin, toujours une bougie en main. Un éclat violet brilla sous la lueur de la chandelle. L’assassin secoua sa tête, les yeux fermé. Venait-il de rêver, ou ce chat était violet? Il avança le long de l’étagère puis tourna à droite rapidement, méfiant. Il sentit son cœur manquer un battement lorsqu’il vit la créature devant lui, prit dans un cul de sac entre le mur et deux bibliothèques. Un petit lézard couleur améthyste… Un dragon! Un Dragon! L’Ombre fige sur le coup. D’accord, il venait de manquer un chapitre ou deux… Un petit dragon? Au palais? Est-ce que cela signifiait qu’un nouveau dragonnier avait vu le jour? Lentement, l’Ombre posa ses genoux sur le sol, hypnotisé par la lueur de sa bougie dansante sur les petites écailles de la bête devant lui. Sa voix était plus douce qu'à son habitude, n'était pas trop certain des capacités mentale ou physique de la petite créature devant lui.

-Salut toi… Qu’est-ce que tu fais ici petit dragon?
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MessageSujet: Re: Plume et écaille TERMINE Plume et écaille TERMINE Icon_minitimeMar 17 Mar 2015 - 16:31

Quelle idée merveilleuse qu'il n'avait pas eu là ce jour là en s'approchant de l'entrée de la bibliothèque. Comme les autres jours depuis sa venue au Palais, il ne s'éloignait jamais bien loin de sa liée, autant pour la rassurer qu'il était toujours avec elle que pour ne pas se perdre dans les labyrinthes de chemins montés de murs et de plafonds que les bipèdes appelaient des couloirs. Comme tout était artificiel, le dragonnet avait de quoi se perdre. Mais aujourd'hui, en longeant un de ses nombreux passages pour bipèdes, il avait perçu une étrange odeur, un peu ancienne et piquante à la fois. Intrigué, il s'était rapproché de l'entrée de la bibliothèque. Cet effluve venait de l'intérieur. Doucement, il posa une patte, puis l'autre. L'environnement des bipèdes lui dévoilant chaque jour des choses nouvelles et cette salle, que ses yeux découvrit comme immense, était d'une apparence structuré et avec de drôles de choses en son sein.

Il entra complètement dans ce complexe dédié à la connaissance, et longea une première bibliothèque. Le peu de lumière ne le gênait nullement. La Nature l'avait bien pourvu sur la puissance de son acuité visuelle. Il s'arrêta devant une rangée de livres placées verticalement. Il lorgna sur les titres qui emplissaient les reliures et cligna des yeux sur les lettres : des gribouillis de bipèdes. Il huma une couverture épaisse d'un gros ouvrage et secoua la tête. L'odeur qu'il l'avait attirée ici n'était pas aussi forte. Là, elle était légère, plus jeune, moins acide. Il n'y avait pas cette pointe de vieux petit moisi. Puis, furtivement, les ailes repliées sur son petit sinueux, il remonta la grande allée, préférant ne pas attirer le regard des êtres à deux pattes qui travaillaient sur les pupitres non loin de là. Trop affairés à travailler ou à étudier des parchemins ou un écrit plus épais, ils ne remarquaient même pas sa présence. Et Cynoë en oubliait presque sa liée, tellement cette immense salle attisait sa curiosité.

Le jeune saurien leva le museau et rechercha l'odeur qui l'avait attirée et il la retrouva. Doucement, il termina de remonter l'allée prise depuis tout à l'heure et pénétra par une immense porte ouvragée. Il ne s'attardait pas sur la confection de cette porte, suivant plus fortement la piste forte en odeur et quand il stoppa sa démarche de petit félin. L'odeur fusait de partout cette fois. Des trucs vieux en papier où les Hommes mettaient leurs gribouillis et les gardaient. Doucement, Cynoë se rapprocha d'une nouvelle étagère et huma un tas de parchemin qui traînait là. Doucement, il tâta de sa langue pour commencer à identifier la chose et il frémit quand un goût infâme l'envahit. Grimaçant et soufflant pour chasser au maximum ce goût, il sut sentir malgré tout la présence de choses naturelles... mais si ancienne dans ce qui servait à marquer des traits de diverses formes et lignes. Et l'étrange support qui avait presque le goût de végétal bouilli et délavé sentait cette vieille odeur, comme si des petits champignons séchés avaient commencé à s'installer.

Le dragon regarda ce tas de parchemins avant de lever la tête et de contempler l'immensité de ce savoir stocké ici. Il se demandait à quoi cela servait et pourquoi les stocker dans le noir. Ce n'était pas de la nourriture à mettre à l'abri de la lumière du jour ou des prédateurs diurnes et cela leur servait à quoi ? Bien entendu, un dragonnet comme lui ne savait pas encore que les humains stockaient leurs connaissances, car leur vie éphémère et leur mémoire plus faible que celle des dragons n'étaient pas capable de garder et de transmettre le savoir acquis de génération en génération.

Soudain, quelques bruits de pas se rapprochaient de cette pièce. Cynoë se tendit et réagit aussitôt, en s'affaissant sur ses pattes pendant qu'il se dirigeait derrière la porte, pour tenter de se cacher dans l'ombre de cette dernière, s'assurant que ses serres ne cliquetaient pas sur le sol. Puis il se cala dans le recoin de la dite porte, guettant silencieusement la venue de l'étranger.

L'inconnu pénétra comme si de rien n'était, ne se doutant pas encore qu'un dragon se cachait derrière la porte. Il alluma les bougies, révélant plus ses traits. Il fut alors le premier bipède au visage couvert que Cynoë fixa de ses petits yeux couleur ambre. Mais il n'allait pas s'attarder pour découvrir qui il était et ce qu'il venait faire ici. Le plus silencieusement possible, il remonta le long du pan de la porte pour tenter de se faufiler et partir d'ici. Ce qui fut regrettable était que son aile droite, frémissante de cette petite montée d'adrénaline qu'il battait dans son petit coeur effleura la porte. Ceci fut suffisant pour la faire grincer, oh juste un peu. Mais cela suffit pour voir la réaction immédiate de l'humain au nom encore inconnu.

Alors qu'il devait s'attendre à voir quelqu'un entrer, le bipède masqué ne dut pas songer que la source du grincement de la porte venait du sol. Une aubaine pour Cynoë qui tenta de se sauver dans une autre direction, et quand la porte se referma, le dragon poussa un grondement aigu d'indignation ! Enfermé ! Piégé ! Il se sauva dans une des petites allées pour fuir cet homme qui l'avait coincé ici en fermant son unique échappatoire. Malheureusement, qui disait labyrinthe disait voie sans issue parfois et Cynoë tomba sur l'une d'elles.

Le dragonnet se retourna et comprit que l'inconnu le poursuivait. La lueur de sa bougie se rapprochait de plus en plus et se tourna vers lui. Il dévoila ses petits crocs et entrouvrit ses ailes, bien décidé à se défendre si jamais cet homme au masque étrange lui voulait du mal. Même un bébé dragon acculé pouvait être dangereux. Puis doucement, la petite aura lumineuse de la bougie l'éclaira complètement. Son porteur se figea en apercevant la silhouette serpentine du jeune saurien. Cynoë ne bougeait pas, guettant le moindre de ses gestes. Pourquoi s'était-il arrêté ? Puis doucement, ce bipède s'abaissa en posant ses genoux par terre, toujours éclairé par sa petite bougie. Il semblait plus surpris de voir Cynoë que de gérer à lui faire des misères. Le dragonnet avait-il capté de la stupéfaction chez cet homme ? En tout cas, il ne semblait pas émettre de malveillance à son égard.

Le bipède au visage recouvert de cette chose étrange gazouilla à son encontre. Cynoë crut reconnaître quelques mots de nature pacifique et le ton aidait. Ses ailes repliés, il observait cet humain. La curiosité chassait doucement le doute et la méfiance. Puis dignement il s'assit. Doucement, il tendit son esprit vers Saemon, lui lançant une forme de pensées interrogatives, comme si les lieux ici étaient étrangers et méritaient des explications. Il n'avait pas tout compris des gazouillis du bipède, mais lui aussi semblait interrogateur. Alors pour apporter une réponse pour effacer toute méprise quand à sa présence ici, il envoya ce qu'il avait perçu : l'odeur du vieux parchemin, avec une touche d'odeur un peu aigre de champignon...peut-être que ce détail olfactif suffirait à Saemon.
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MessageSujet: Re: Plume et écaille TERMINE Plume et écaille TERMINE Icon_minitimeVen 20 Mar 2015 - 2:25

Il était si petit, si frêle. À le voir, il était difficile de croire que cette race pouvait atteindre le taille d’une montagne, comme la Mère des Nués… Les yeux dorés dans lesquelles brillait la flamme de la bougie ne pouvaient quitter la petite chose. D’abord farouche, comme un jeune chien sauvage des plaines impériales prit en tenaille, il semblait comprendre les intentions de l’homme puisqu’il aborda une posture moins provocante et défensive. Il ne répondait mot à la question de l’Assassin, mais ce dernier estima rapidement que la chose à écaille ne devait probablement pas parler la langue des hommes. Enfin, s’était une supposition. L’homme masqué connaissait énormément de chose sur la race draconique, tel leur pouvoir, la signification de leur couleurs, leur physionomie, leur histoire sur Armanda, mais il ne savait que très peu de chose sur les bambins ailés à la gueule de braise. Il n’avait que rarement lue sur les œufs de dragon, et encore moins sur les dragonnets, étrangement sous-documenté. Peut-être n’était-ce que lui qui n’avait pas trouvé de livre adéquat, mais le désir d’Assouvir sa curiosité le forçait à noter mentalement tout ce qu’il pouvait relever comme information chez ce petit dragon.

Une impression, ou plutôt une image vint frapper son esprit, suivis d’un très léger inconfort cérébral. L’Ombre avait toujours mal à la tête lorsque la télépathie était de mise. Le dragonnet venait donc de lui « parler » par le biais de son esprit. La chose mentionner était une odeur, une odeur particulière rappelant les champignons. S’il fut surpris sur le coup, Le Corbeau se ressaisie aussitôt. Cette chose devait avoir un flair excellent à bien y penser, il n’était donc pas surprenant qu’il eut flairé l’objet d’une recherche que l’archiviste effectuait en parallèle de son « emploi ». L’étude était simplement et foncièrement une recherche comparative sur les champignons gloriens. L’espion avait trouvé un livre d’herboristerie en piètre était, comme si un étrange liquide avait été versé sur les pages et y avait séché. Ayant commencé la retranscription du document abîmé, le connaisseur en la matière y avait relevé bon nombre d’erreur. Rein de bien majeur, mais assez pour fausser une recette délicate et le convaincre par la même occasion de réécrire l’ouvrage en entier en y incorporant ses observation personnelles. Un sourire aux lèvres, l'Ombre pointa le sol.

-Reste. Ici. Je reviens.

Il avait joins ses paroles à de larges signes afin de se faire comprendre par la petite chose. Il ne voulait pas paraitre menaçant, simplement lui expliquer visuellement sa demande. Il se releva rapidement et se dirigea vers de grandes portes situées au fond de la pièce. Il ouvrit l’une d’entre elles, cherchant dans l’armoire remplie de choses hétéroclite l’objet attisant la curiosité de la petite créature. Il finit par trouver l’un des nombreux supports en bois divisé en section carrées. Dans chacun de ces cavités se trouvait des récipients en verres contenant un exemplaire unique de champignons. Deux rangées de sept cavités, pour un total de quatorze champignons tout aussi différent les uns que les autres. Il apporta le support et ce qu’il contenait au dragon, déposant délicatement le tout au sol, faisant cliqueter le verre contre le bois lorsque le contenant toucha le sol de pierre couverts d’un tapis mince.

Il laissant avant tout le dragonnet analyser les quatorze contenants scellés par lui-même. Il y avait cinq champignons vénéneux, deux assez violent pour terrassé un Homme adulte, quatre comestible au gout différent ainsi que trois champignons servant de bases polyvalente pour certaine concoctions médicale. Un arc en ciel d’effet, de couleur, de formes et bien sûr, d’odeurs. L’assassin retira ses gants, exposant ses mains couvertes de cicatrice, pareil à la partie de son visage qui n’était pas voilé d’un masque. Il prit l’un des contenants à tous hasards et analysa son contenu. Grand et fin, de couleur blanche pour la base, surmonté d’une couronne doré, un « chapeau d’or », comestible, bien que sec et peux gouteux. Il était cependant très odorant, rappelant un peux l’odeur du miel, étrangement mêlé à la poussière… Il déposa le contenant maintenant ouvert devant le dragon, faisant bien gaffe à ne pas faire de gestes brusques. Dans sa tête, il prenait bien soin de ne conserver que les informations pertinentes sur le champignon, prévenant une sonde mentale de la part de la petite chose à écailles. Calme et patient, l’homme s’assit sur le sol, un livre mince au page vierge déposé devant lui, une plume et un encrier accompagnant le tout. Curieux sur le comportement du dragonnet, le Corbeau trempa la plume noire de la créature du même nom et se mit à écrire, dévorant le sujet de ses observations des yeux.

La fin du monde allait attendre un peu, l’assassin était occupé sur le moment…
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MessageSujet: Re: Plume et écaille TERMINE Plume et écaille TERMINE Icon_minitimeDim 22 Mar 2015 - 12:14

Le dragonnet s'était assis, les yeux un peu écarquillés d'étonnement devant le gazouillis du bipède, le tout exprimé avec des gestes. Cynoë saisit le besoin de l'humain de le voir rester ici mais pour quelle raison encore, tout là était le mystère. Une certaine forme d'excitation avait jailli de cet inconnu. Cela intriguait plus encore le dragonnet qui voulait savoir de quoi il en retournait. Comme si Saemon voulait profiter de sa présence pour un objectif précis. Cette espèce à deux jambes apportait vraiment chaque jour son lot de surprise et de découverte. Cynoë les savait différents, mais étaient-ils bien plus encore que cela ? Unique ? Puis toujours en s'interrogeant sur le comportement de cet homme, il suivait ce dernier du regard, de l'instant où il ouvrit une grosse ''boîte'' qui contenaient plein de choses étranges à ses yeux de reptile ailé jusqu'au moment où Saemon déposa le contenant qui supportait les quatorze petites fioles en verre. Cynoë tendit son petit cou pour découvrir ce qui se trouvait dans chacune d'elle. Des champignons ?

Il redressa la tête pour fixer Saemon, puis il se leva et regarda les champignons prisonniers dans le verre. Même les mycéliums étaient mis dans des choses artificiels pour être conservés, à se demander pourquoi. Pourtant, la bibliothèque n'était pas un lieu où les hommes mangeaient. Il essaya de saisir la relation entre ces champignons et les livres et parchemins qui les entouraient. Les bipèdes gardaient tout et rien mais pour quelles raisons ? Cynoë regarda tous les champignons. Il se rappelait en avoir vu certains durant leur court voyage jusqu'à Gloria. Puis doucement, Saemon retira ses gants et dans des gestes doux et démontrant très clairement qu'il n'avait aucune attention malveillante à son égard, déposa en face du petit Améthyste un récipient ouvert. Puis le bipède s'assit, plume en main prête à écrire sur un fin livre. Cynoë cligna plusieurs fois des yeux.

Un bref instant, il avait contemplé les cicatrices des mains de l'humain, proche de celle de son visage. Des stigmates de combat, de brûlures ? Bah, les hommes restaient des êtres vivants qu'au même titre qu'un loup ou un chevreuil. Il avait la marque de son passage dans l'existence et à travers les épreuves, tout simple et comme n'importe quel être vivant sur ces terres. Il en revint donc aux champignon et regarda le livre que tenait Saemon. Le bipède allait apposé des gribouillis sur lui et le champignon ? Une étincelle de compréhension éclata dans son esprit. ce bipède voulait peut-être comprendre des choses sur les champignons ! Et que de mieux que la présence d'un dragon, même très jeune pour apprendre ? Bon peut-être que Cynoë faisait fausse route avec cette idée, mais il y resta accroché.

Il tendit le museau vers le champignon et sentit l'odeur de miel. Doucement, il essaya de tendre à l'humain cette odeur quand le mycélium était bien plus frais ; l'odeur de la poussière en moins. A l'effluve sucré, un peu siropeux même, le dragon associa une légère odeur d'humidité mousseuse. Puis une image montrait ce champignon planter sous des petits bosquets, épineux comme pas épineux et un sanglier passant pour le manger. Il avait rajouter cette image car peut-être que l'humain voulait tout savoir de ce champignon là. Quand il en eut fini avec celui là, il regarda les treize autres. Il fut presque fier de voir qu'un bipède cherchait connaissance auprès de lui, alors que d'ordinaire, c'était plutôt l'inverse. Car lui, jeune dragon avait encore bien des choses à découvrir, comprendre et assimiler pour grandir dans ce monde d'humains...

Puis sans attendre que Saemon intervienne sur une autre fiole, le dragonnet se rapprocha du premier qui se trouvait le plus à l'extérieur et le lorgna. Même séché, on arrivait à distinguer la corolle boursouflée. la couleur était terne et presque d'un jaune pâle maladif. Les yeux du petit saurien se plissèrent, car cette corolle en chou-fleur lui rappelait une observation faite su rune vieille souche pourrie. Il partagea son souvenir avec l'humain, montrant un bouquet de ces champignons poussant sur le bois attaqué, avec des tiges bien plus roses et des petites tâches rouges parsemant la corolle de ces mycéliums. Une odeur piquante, plus écoeurante que le poivre prenait presque au nez, même dans le souvenir. Le dragonne tira la langue de dégoût et regarda l'humain, appuyant fortement sur la notion de danger. Car il doutait sur la capacité des Hommes à comprendre les codes couleurs de mise en garde que la nature avait mis en plus depuis qu'elle avait insufflé la vie en cette terre et que tout animal connaissait d'instinct.

Restait à voir comme Saemon allait réagir à ce début d'échange.
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MessageSujet: Re: Plume et écaille TERMINE Plume et écaille TERMINE Icon_minitimeLun 23 Mar 2015 - 17:26

L'observation avait été dûment notée, titrée, datée et structurée. L'observation d'un déshonneur dans ce qui semblait être son premier mois, sauf erreurs, considérant la taille négligeable de la créature ainsi que son incapacité à entrer en communication avec un humain de façon télépathique. Il communiquait par émotion et par impression, ce qui était déjà un fait remarquable à mettre sur papier. Alors que le futur maître des cieux abandonnait à l'observation du premier champignon, l'assassin avait entamé la structure basique d'une représentation de la petite chose. Cette dernière lui envoyait à présent des images mentales concernant le champignon. Il voulait l'aider à analyser ces trucs? Malgré son professionnalisme et sa dévotion envers les dragons, l'Ombre ne peut s'empêcher de regarder le dragonnet comme la plus adorable des créatures. Mais il ne pouvait pas se permettre de comparer un jeune dragon à un chaton... C'était irrespectueux... Quoi qu'il se demandait sérieusement à quoi ressemblait le fait de caresser pareil créature. Peut-être était-ce comme la texture rugueuse de l’écaille de Verith, ou peut être que la jeune armure naturelle de la bête arborait une délicatesse propre à son âge... Cette réflexion n'aida pas l'assassin à oublier cette idée de caresser la créature. Se faisant violence afin de retrouver son assiduité, il nota les impressions que le dragonnet lui transmettait télépathiquement. Même si son analyse réelle portait sur son étrange interlocuteur, il pouvait aussi avancer son travail sur les champignons en même temps... Une pierre deux coups, comme le voulait l'expression.

Le petit passa au second champignon, arrivant rapidement avec les informations sur ce dernier, et une forte notion de danger associé à l’impression lancé contre l’esprit de l’assassin. Ce dernière serrait toujours un peu des dents lorsque le dragon « s’adressait » à lui : la douleur que lui causait le contacte mentale était toujours prenante. Bien que faible à côté de sa conversation avec Atalos, ou ses discussion avec Verith, il n’en restait pas moins que sa tête chauffait à chaque occasion, à un degré différent selon la force de son interlocuteur. D’ailleurs, maintenant que l’Ombre y songeait, il ne connaissait pas le sexe de la petite créature. Il n’avait pas rencontré personnellement une dragonne de sa vie, en excluant la salutation qu’il avait faite lors du sommet des chefs à la Mère des Nuées. Alors, un petit mâle ou une petite femelle?... Étrange information à noter en fait… Il ne pouvait pas le sexer comme on le faisait pour les chiens ou les animaux en générale, et il n’allait certainement pas lui demander… Du coup, il mentionna « sexe indéfini » dans un coin de la feuille. Avec de la chance, puisque ce dragon était un occupant du palais, il pourrait sans doute le revoir, et ainsi noter son évolution. Concrètent, si l’Assassin ne crevait pas comme un chien en chemin ou une fois arrivé au lac noir, il se serait trouvé un projet relativement très intéressant à réaliser dans ses temps libres au palais.

L’Ombre ne put retenir un petit rire en voyant l’expression sur le visage du dragonnet à la langue tiré. En tout cas, avec des souvenirs étrangers imprimés dans son esprit et une expression de la sorte, l’assassin ne pouvait pas douter une seule seconde de la nature du membre de la famille des fungi. Le dragon semblait avoir décidé d’analyser tous les échantillons. Concrètement, il voulait l’aider?... Vraiment? Dans ce cas, l’assassin se trouvait très présomptueux. Il aurait pensé voir le dragon écraser les champignons, ou les gober, comme l’aurait fait n’importe quelle version juvénile d’une race. Bien sûr, il n’aurait pas laissé la petite chose dévorer le champignon empoisonné s’il avait semblé être enclin à le faire. Il l’observait méticuleusement, sentait une certaine tristesse soudainement. Ou plutôt, une jalousie inavouée. Être dragonnier… le rêve de pratiquement tous hommes en Armanda… Avoir la chance de partager ce lien si puissant avec une créature de légende. L’Ombre donnerait sa vie s’il avait une créature comme celle qui se trouvait devant lui comme âme liée… Il soupira, chassa ces idées tristes de son esprit, se concentrant de nouveau sur la petite chose et les champignons.

-Un vrai petit travailleur à ce que je vois…

Il lâcha un rire bref. Il avait parlé gentiment. Il ne voulait pas traiter le dragon comme un jeune animal lambda, mais il n’avait pas l’impression que les expressions de respects l’importaient beaucoup pour le moment. Il le vouvoierait bien assez tôt après tout, autant en profiter pour le connaitre dans l’âge de l’innocence. L’homme posa sa main sur sa poitrine, regardant le petit en répétant plusieurs fois :

-Ombre… Je suis Ombre…

Puis il pointa le dragonnet, un air interrogatif sur le visage.

-Toi?

Il ne pouvait probablement pas mentionner un nom précisément, mais peut-être qu’il possédait un aperçut, une impression ou un souvenir contenant ce dernier. Ou peut-être qu’il n’y comprendrait rien, c’était une réalité tout aussi valable…
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MessageSujet: Re: Plume et écaille TERMINE Plume et écaille TERMINE Icon_minitimeLun 23 Mar 2015 - 18:34

Le dragonnet s'était détaché de ses observations mycologiques, pour fixer intensément l'homme qui gesticulait doucement tout en gazouillant, voir même en riant. Le rire, il connaissait pour avoir entendu souvent sa liée en user. Puis en regardant ses mimiques, l'homme cherchait à savoir quel était son nom. Là, pour Cynoë, nommer son identité par des pensées, alors qu'il usait beaucoup des images et des sensations, la difficulté devenait un vrai petit défi. mais avant d'apporter la réponse à l'interrogation du dénommé Ombre, il réfléchissait à comment réagir à toutes les pensées qu'il avait capté malgré sa curiosité sur les champignons. De ce qu'il avait perçu étaient multiples et variées, mais comme tout cela avait été émis d'une façon ordonnée et régulière, l'Améthyste n'eut aucun mal à les séparer et à comprendre ce que ce bipède avait songé en le regardant ''travailler""

Cynoë laissa de côté la partie champignon de l'histoire et décida de prendre point par point les songes d'Ombre. Procéder par ordre permettrait peut-être une meilleure communication sommaire entre eux deux. Enfin par ordre... presque par ordre. Au choix de Cynoë dans l'ordre de la priorité. Donc il oublia tout ce qui concernait les champignons et essaya de faire comprendre au bipède son genre. Pour cela, il usa d'images sorties de son image. Lors de son voyage, le jeune saurien avait vu le comportement des chevaux de la petite troupe durant une des pauses de leur voyage pour rejoindre Gloria. Alors il montra un jeune étalon alezane qui caracolait un peu trop autour d'une vieille jument. Juste qui caracolait, Cynoë montrait juste l'image d'un jeune mâle équin qui faisait son intéressant. Il évita de montrer que la vieille jument le rappela à l'ordre d'un coup de dents. Cela devrait suffire à Ombre pour lui dévoiler son côté masculin de son espèce.

Puis il cligna des yeux, réfléchissant à la suite. Comment allait-il procéder ? L'humain n'apprécierait pas cette initiative. Mais sentir sa peine et sa jalousie de savoir que des êtres de sa propre espèce se liait avec des dragons... Comme Cynoë et sa belle princesse par exemple ? Le dragonnet ne pouvait pas aller contre le Destin, mais il pouvait apporter quelque chose de plus simple même si plus éphémère. Oui, voilà, il avait agir, et tant pis si l'humain n'apprécierait pas.

D'un bond vif, propulsé en avant par ses pattes postérieures, il sauta sur Ombre, l'atteignant à la poitrine. Cynoë était un poids plume encore, mais l'action suffit à faire tomber l'humain en arrière et il veilla bien entendu à ne pas le griffer avec ses petites serres tranchantes. Là, un peu affalé sur le pauvre bipède, il le lorgna et le rassura de ses intentions. Il n'y avait rien de belliqueux, il était parfaitement calme. Il se redressa donc, toujours posé sur la poitrine humaine et plongea son regard dans celui d'Ombre, lui envoyant avec plus de douceur cette fois un son. La force mentale était moins forte et on entendait comme le vent souffler, avec le timbre léger d'une voix de femme : celle d'Esmelda Kohan, qui prononçait dans une douceur envoûtante et plaisante le nom du dragon.

Cynoë. Ainsi vu le nom qui se prononça en se faisant emporter dans un vent de plus en plus lointain. Cynoë...

Le petit Améthyste lâcha ensuite un étrange son proche d'un roucoulement avant de chercher la main de l'humain du bout de son museau et de le convaincre à glisser sa paume contre ses petites écailles
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MessageSujet: Re: Plume et écaille TERMINE Plume et écaille TERMINE Icon_minitimeLun 23 Mar 2015 - 19:43

L'Ombre ouvrit d'avantage ses yeux sous la surprise. Voilà qu'il venait de répondre à l'une de ses interrogations: le dragonnet possédait déjà une intelligence si caractéristique de son espèce. Il avait capté ses pensées et traitait ces dernières. L'Ombre n'avait pas voilé une seule seconde se sensée. Il respectait la supériorité de la race draconique, et préférait jouer sur un respect mutuel plutôt que sur une indépendance inutile en face de pareil créature. Et puis, même s'il ne l'avait pas voulu, il n'aurait pas plus bloquer ses réflexions, il était pareil à un livre ouvert pour les être sensible à l'esprit des autres. Dans ce cas, c'était très pratique, puisqu'il n'y avait pas d'autre façon de converser autre que par images, impression et émotion. L'archiviste ne put s'empêcher d'être quelque peu gêné lorsque le jeune dragon lui fit parvenir des images d,un étalon en tête. Bon, d'Accords, il avait retenu assez clairement sa question sur son sexe, et visiblement, il s,y connaissait déjà sur le sujet. Normal, considérant qu'un dragon devait avoir accès à la Mémoire... L'Homme ne connaissait simplement pas la limitation de l'accès des membres à cette banque d'information ancestrale. Dans tout les cas, l'homme raya distraitement sa note précédente, indiquant simplement "mâle" près de son dessin.

Il regardait le petit être le fixer, incertain de ses intentions. Il semblait songeur. Pensait-il à une façon de lui envoyer la réponse à une autre de ses interrogations? C'est ce que l'Ombre croyait en tout cas. Le petit faisait beaucoup d'effort pour lui répondre, un vrai motivation semblait l'animé. Puis, l'espion réalisa à quelle point sa garde était baissé, au plutôt, inexistante, alors que la petite chose bondit sur lui. Assit mollement sur le sol, il n'avait pas vraiment eu une chance de retenir le choc. Il se fit néanmoins violence contre ses réflexes qui aurait peut mener à une réplique involontaire et fort fâcheuse. Il s'écrasa donc lourdement sur le dos, perdante souffle en partie. Il regardait le jeune dragon sur sa poitrine à travers les cavités de son masque, ses yeux couleur miel qui ne pouvaient quitter le dragonnet des yeux. Son cœur battait à la chamade. D'abords, s'était la surprise qui l'avait saisit, puis, la scène, qui le tétanisait. Il sentit le souffle de ce "vent" et cette voix qu'il connaissait... Cette voix douce... Et ce nom... Étranger, mais en circonstance donné, clair quant à qui en était le propriétaire. Les lèvres tremblantes, l'Ombre parla, la voix faible et incertaine;

-Cy... Cynoë...

Il était sous le choc dans tellement de sens qu'il ne pouvait songer logiquement. Il n'avait jamais été aussi près d'un dragon, ou plutôt, il n'avait jamais été directement en contacte avec un dragon, jamais... Atalos avait passé près de l'écraser par accident, Verith l'avait soigné de son souffle et lui avait confier l'une de ses écailles, mais jamais l'un deux n'avait qu'effleuré l'assassin. Il n'avait jamais oser tenter non plus d'établir un contacte physique, par peur de déplaire aux créatures célestes. Il avait vénéré ces créatures depuis le premier jour qu'il avait appris leur existence, il avait espéré naïvement un jour être pareil à l'un de ces cavaliers céleste, puis il avait vieillit, maturé et compris qu'il ne pourrait jamais être dragonnier. Il était un assassin, un espion, un mercenaire, un homme fou, mais pas un héros. C'est ce qu'il avait dit d'ailleurs à cette femme dans la ruelle, s'étant révélé comme étant ni plus ni moins que la princesse Esmelda Kohan. L'Ombre avait donc sauvé la princesse du royaume, qui l'avait traité de héros, chose à laquelle l'assassin n'avait pas put y mettre son accords...

Puis la petite chose lâcha un petit grognement avant de tapoter sa main de son museau. Il voulait... Qu'il le touche? Il avait sans doute encore épié cette réflexion se son esprit. Du coup, il était à la fois gêné, confus et abasourdie. Il leva doucement sa main droite et la déposa, tremblante, sur la petite tête de la créature à écaille, deux de ses doigts avaient reposé sur les petites cornes, de taille négligeable, du dragon, puis la main au complet avait suivit le cou du dragonnet, pour terminer sa course sur le haut de la patte gauche du violet. Hésitant, l'Ombre recommença ce manège. Il sentit les larmes lui monter au yeux, mais il ne fit rien pour les empêcher. Il était tout simplement ravi, heureux même, d'Avoir cet honneur. Il n'avait jamais crut pareil scène possible... Même si tout semblait lui rappeler ce qu'il était fondamentalement, il pouvait oublié ces déceptions l'espace de quelque secondes.

Il était là, à la veille de la fin du monde, à caresser un dragon au fond d'une pièce poussiéreuse de la bibliothèque impériale. Il avait honte de pleurer ainsi, mais il était incapable de faire autrement, l'émotion était trop forte. La compassion de cette petite créature était un baume sur ses plaies. C'était ironique, il avait à présent été guéris de corps par le Salavateur, et son esprit était à ce moment précis calmé par cette tendresse surnaturelle provenant du jeune maitre des cieux.

-M... Merci...

Toujours la voix tremblante et le cœur battant, figé sur cette scène, un peu comme un homme réalisant un rêve qui au yeux de tous, avait tenu secret.
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MessageSujet: Re: Plume et écaille TERMINE Plume et écaille TERMINE Icon_minitimeMar 24 Mar 2015 - 15:55

L'initiative qu'il avait pris dépassait largement l'idée qu'il s'était faite de la réaction de l'humain. Déjà, Ombre ne s'était pas mis en colère, il avait juste été pris par surprise par le bond en avant du dragonnet et maintenant, il était pris de tellement d'émotions que le dragon s'y perdait un peu. Cynoë avait eu comme l'impression que ce qu'Ombre faisait, cela dépassait presque ses propres manières de se comporter face à un dragon, outrepassant même ses propres lignes de conduite ; ou de caractère ? Cynoë hésitait sur les deux notions. Mais peu importait. Parmi cette marée d'émotions, le jeune saurien était heureux de sentir qu'au fond de cet homme marqué de cicatrices au visage et aux mains, portant un masque qui le collait visiblement à jamais sur son visage, il y avait un souhait profond qui se réalisait. Un désir qui était si refoulé que sa remontée en était presque une source miraculeuse d'un bonheur sans nom.

Même si les gestes de l'humain avaient été au début hésitants, le dragonnet avait savouré le contact de sa main contre ses écailles. Même s'il ressentait à peine la texture abîmée de cette paume, la chaleur humaine contre son petit corps était toujours un plaisir. Cela ne valait pas un bon bain de soleil, mais cette chaleur s'associait à des ressentis était quelque chose d'appréciables. Il avait même fermé les yeux à la suite des caresses qui s'étaient faites plus sûres contre son petit corps. Il était vrai que hormis sa liée, aucun autre bipède ne l'avait touché. Un dragon était une créature séculaire, qui imposait d'office le respect. Quoi de plus surprenant alors qu'un dragon vous accorde une attention bien particulière ? Cynoë comprendra cela bien plus tard, mais quand il décidait d'une chose, il le faisait. Et là pour le dénommé Ombre, il avait pris la décision de lui accorder ce contact, qui était pourtant tout naturel pour le jeune Améthyste. Il avait été loin d'imaginer qu'il offrait plus qu'un cadeau pour l'esprit torturé de cet être humain.

Roucoulant presque de plaisir à ce contact et du remerciement orale de l'humain, Cynoë finit par ouvrir les yeux et les plonger dans le regard d'Ombre. Il émit un léger son inquiet en découvrant des larmes. Il savait que les bipèdes pleuraient quand ils souffraient physiquement. Là, les larmes d'ombre étaient différentes et cela le perturbait un peu. Ce fut presque un nouveau piaillement interrogateur qui sortit de sa petite gueule. Et il restait toujours sous la main d'Ombre. Il essayait de lui demander mentalement, par quelques images d'Ombre se remettant debout si Ombre voulait se remettre justement debout ou assis.

Au moins, dans cette bibliothèque, l'instant était plus qu'unique pour le dragonnet et le bipède masqué. Il n'y avait qu'eux pour savoir qu'Ombre avait ce privilège avec un jeune dragon, en dehors d'un lié. Peut-être que Cynoë, sans vraiment le savoir ; peut-être son instinct, avait su lire dans les profondeurs de l'âme d'Ombre ce qu'il était vraiment, même si le dragon ne savait pas ce qu'il avait pu commettre dans sa vie : un homme bien.
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MessageSujet: Re: Plume et écaille TERMINE Plume et écaille TERMINE Icon_minitimeDim 5 Avr 2015 - 4:07

Hypnotisant…

Hypnotisé…

L’esprit latent, l’homme caressait délicatement la créature à écaille, ses petites plaques protectrices d’une tiédeur agréable frottant contre la paroi de sa main. Il sentait toujours le liquide chaud contre ses yeux, retenu par le cadre des ouvertures de son masque, juste sous ses yeux. Le trop plein de larme se déversait le long de la paroi métallique, avant d’Atteindre la peau sur le bas de son visage, dans une trajectoire qui n’avait rien de droite, à la fois à cause des reliefs du masque et à cause de la peau couvert de cicatrice de l’Assassin. Ce dernier constata, sortant de sa transe, que la petite chose semblait troublé par sa réaction. La scène vint soudainement à l'esprit de l’assassin, se voyant à la troisième personne, jonchant le sol, la créature sur lui. Son égo prit un coup, ayant honte d’être brisé ainsi sans effort. Son cœur était une forteresse à l’imposante muraille de glace que personne n’avait pu, ou su clamé. Mais parfois, une fissure rompait le mur, et l’espace d’un instant, une rivière de lave se déversait dans les veines de l’Ombre, qui tôt ou tard, refermait le mur, le rendant encore plus solide qu’il ne l’était à la base.

Il reçut la proposition du dragonnet, cette fois ci, avec un maux de tête moindre, au grand bonheur de l’homme masqué. D’un signe positif de la tête, il accepta l’offre. Il se releva en position assise, en faisant bien attention à ne pas brusqué le jeune dragon. Se sentant physiquement las, il décida de rester ainsi, assit au sol, mais appuya néanmoins son dos contre la paroi de l’une des bibliothèques près de lui. Il ne quittait pas Cynoë des yeux, même si ces derniers étaient couverts d’eau. À l’aide d’un pan de sa manche, il épongea le surplus de larme emprisonné sous ses yeux, dans son masque, renifla légèrement. Puis il lâcha un long soupire, se questionnant sur la raison de cette explosion émotive. Il n’avait pas lui-même réalisé à quel point il chérissait l’idée d’être l’élue d’un dragon… Peut-être était-ce pour cette raison qu’il appréciait Verith à ce point? Non… Pas tout à faire. Il respectait ce dragon comme il respecterait un ami très cher, mais sa « vénération » envers les dragons se joignait à cette relation entre Salvateur et simple respectueux.

-Autant de bien… Dans une si petite chose…

Il avait parlé lentement, presque à lui-même. Qu’arrivait-il maintenant? Allait-il vraiment décaler son départ pour passer un peux lus de temps avec Cynoë? Oui, sans nul doute, s’il le pouvait. Si ce dernier le voulait également. De ce qu’il connaissait des dragons, des liées en tout cas, ce dernier avait une âme lié à lui, et sur le coup, l’Ombre prit peur. Si cette femme apprenait sa véritable nature via l’esprit de ce dragon, il n’était pas mieux que mort… Ou ce lié profiterait de l’occasion pour le faire chanter… Les personnes qui habitaient le palais étaient ainsi… Écrasant l’un pour s’aider au détriment de ce dernier. Un simple gueux dans son genre finissant pendu ne les empêchait pas de dormir… L’assassin se mit donc ;a craindre ce que le dragonnet pourrait trouver dans son esprit. Il ne pensait qu’au bonheur qu’il ressentait actuellement, mais cette dernière réflexion avait peut-être ouvert la porte à des images sombres à jamais emprisonné dans son crâne, certaine d’une puissance et d’une présence violente, comme l’image de la femme aux champignons…

Il retira sa main, à contrecœur, soudainement hanté par cette réflexion. Il serra la mâchoire, puis les poings, respirant profondément afin de se calmer.

-Je… Je ne devrais pas… Je n’ai pas le droit…

Il comprenait que le dragon prenait habituellement les émotions et le concept mental rattaché à ses paroles plutôt que ces dernières littéralement afin de le comprendre, alors l’assassin tentait de modéliser clairement ce qu’il voulait dire dans son esprit, tant en image qu’en émotion. Mais cette dernière était moins docile qu’il ne le souhaitait…
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MessageSujet: Re: Plume et écaille TERMINE Plume et écaille TERMINE Icon_minitimeMer 8 Avr 2015 - 11:36

Le dragonnet tourna légèrement la tête pour observer les gestes de l'Assassin qui essuyait ses yeux, tout en essayant de comprendre la raison de ces larmes. Il lui restait encore bien des choses à apprendre du comportement des bipèdes, il le savait. Mais il était quand même perturbé de voir que l'Ombre était elle-même désarçonné par l'afflux de ses propres émotions. En quoi recevoir des émotions pouvait-il provoquer un tel émoi ? Là aussi, le jeune saurien avait encore bien des choses à découvrir pour comprendre ne serait-ce que la surface complexe des êtres tels que ce bipède masqué. Pourtant, l'homme avait été si heureux au début, de pouvoir toucher ses écailles et là.. Il semblait plus hésitant, moins sûr de lui. Cela se voyait par le retrait de sa main du petit Améthyste, mais cela se sentait un peu dans l'air.

Cynoë s'était assis juste en face d'Ombre, dardant ses petites opales ambrées sur lui. Doucement, il percevait des troubles dans l'esprit du bipèdes. Des troubles qui le gênaient, qu'il redoutait. Pourquoi craignait-il autant dans ses pensées ? Presque sans le vouloir, le dragonnet capta plus en profondeurs les pensées qui se montraient étranges. Sombres, ténébreuses... Mais sans être pour autant être malsaines. Tout se mélangeait, car Saemon tentait de tout camoufler en songeant à des images ou à des songes du bonheur qu'il ressentait. Mais la difficulté était telle qu'il ne put empêcher Cynoë de percevoir ce qu'il le hantait. Pas des images, ou des brides de souvenirs... rien que des perceptions, des impressions... des ressentis. Une véritable marée qui tentait de se rétracter dans les profondeurs de l'esprit, mais qui était quelque peu coincée. A croire que le contact physique que lui avait Cynoë avait brisé une solide muraille froide, barrant d'une frontière immuable ce que cet homme cherchait à dissimuler au fond de lui.

Songes sombre... En eux, le jeune saurien ailé sentait une étrange obscurité mélancolique. Pensées funestes et tragiques... le tout entouré d'une fine brume de tristesse...En clair, Ombre souffrait intérieurement, et il cherchait à cacher ça à lui-même, à sa propre âme, pour pas que cela se reflète à la lumière du grand jour. Cela expliquerait alors pourquoi le débordement de bonheur qu'il avait ressenti à l'égard du jeune dragon n'était pas naturel, pourquoi Ombre s'était choqué lui-même de la réaction de son propre corps.

Cynoë finit par être un peu désappointé et lâcha un bref piaillement d'incompréhension. C'était beaucoup d'un coup pour lui et son tout jeune esprit, certes vif et intelligent, mais tout cela commençait à le dépasser. Les êtres humains étaient si complexes qu'il manquait de se perdre. Il survola moins les pensées d'Ombre et le regarda plus intensément. S'il arrivait à discerner quelque chose du peu de cette nuée de ressentis qu'il avait réussi à interpréter avec ses maigres connaissances, à ses yeux, l'humain souffrait et le cachait, pour se rendre fort et continuer à avancer. Sa présence draconique avait fait flanché cette apparence. Peut-être qu'Ombre avait commise ses choses horribles -Cynoë ne savait pas quoi, mais il les avait ressenti à sa façon- mais ce n'était pas que ces détails là qui donnait valeur de jugement d'un homme à un dragon tel que Cynoë. Peut-être que le caractère de sa belle liée lui avait offert au moment de leur union de lien, lui influençait un certain recul quand à la nature humaine.

Bien décidé en tout cas à ne pas laisser le pauvre Ombre dans la détresse, il bondit sur son genou et le regarda encore plus intensément. Il réfléchissait à comment s'exprimer. Et doucement, il prit un exemple de communication très basique, que Crissolorio avait usé avec lui une fois : les gestes. Cynoë pointa doucement une petite griffe pointue vers la poitrine d'Ombre, ouvrant ensuite sa minuscule paume écailleuse, comme pour prendre quelque chose d'invisible et il referma ses griffes dessus, avant de venir la coller à son propre poitrail cuirassé. Puis il pointa une griffe sur l'emplacement de son coeur le tapotant doucement. Comme si Cynoë voulait faire comprendre que ce que pesait sur l'intérieur de l'Assassin, le dragon le gardait pour lui, dans son propre intérieur. Après tout, qui leu saurait ? Dans cette salle vouée à l'étude et à la connaissance, il n'y avait qu'eux.

Cynoë lui envoya un léger flot d'émotion rassérénées, et d'un léger souffle de compréhension... Restait à voir comment Saemon allait le comprendre.

Comme pour montrer que Cynoë ne redoutait pas ce qu'il avait survolé de l'esprit d'Ombre, sa queue s'enroula doucement autour de son genou. Et pas un seul instant, il n'avait quitté le regard d'Ombre. Lentement, il voulut lui faire comprendre qu'il le reconnaissait comme quelqu'un de bon, malgré les brouillards ténébreux qui entouraient son esprit. En comparaison, il lui montra l'image de sa belle liée. Ombre était du palais, donc il devait la connaître. Une logique qui tombait sous le sens du petit dragon, vu que sa liée était à un rang de bipède élevée ; là aussi de ce qu'il avait plus ou moins compris.
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MessageSujet: Re: Plume et écaille TERMINE Plume et écaille TERMINE Icon_minitimeMar 14 Avr 2015 - 3:04

Non, il n’avait pas le droit, c’était de loin l’une des choses les plus interdites qu’il avait de sa vie, et il avait tué plus d’une centaine de personnes dans sa vie par Dracos! Ce n’était pas tant le fait que c’était un dragon qui lui permettait de lui caresser les écailles, mais plutôt parce qu’on monstre comme lui ne méritait pas de réaliser ses rêves de la sorte, gratuitement et librement, sans rien perdre en retour. C’était impossible, alors pourquoi cela arrivait-il soudainement? Il regardait le dragon devant lui. Il ne pleurait plus, pour le moment, mais ses yeux lui chauffaient et il sentait son corps écrasé dans sa poitrine. La créature émit un petit bruit, elle semblait… Mécontente… Ou plutôt… Agacé? Il ne saurait dire vraiment, il n’était pas habituer de comprendre la façon de réfléchir des dragons, et encore moins de jeune dragon. Le Corbeau tentait de déchiffrer ce que son interlocuteur singulier tentait de lui faire comprendre du coup. Il fut surpris par le geste du dragonnet, mais il ne le repoussa ps pour autant, même s’il savait que c’était la bonne chose à faire. La petite chose le dévisageait de ses yeux magnifiques, l’Ombre se disait qu’il devait sans doute fouiller encore dans son esprit. Habituellement, un mal de tête marquait pareil action, mais il avait une migraine tenace à ce moment précis. Elle n’était pas très douloureuse, seulement très présente…

L’homme masqué regarda le manège du dragonnet, tentant d’en comprendre le sens. Il voulait lui indiquer quelque chose de façon gestuelle, chose qui était surprenant… Mais le rôdeur ne connaissait les dragons que par les livres, et chacun d’entre eux étaient unique. Se fier à une charte était par conséquent une présomption des plus fausse et infondé. C’était pareil à tenter de comprendre un humain en se basant sur un autre humain totalement différent; cela ne faisait pas de sens. Sa poitrine, prendre, garder, moi… Ou quelque chose du genre. Il tapait son poitrail… L’Ombre se demanda soudainement si le cœur du dragon s’y trouvait… Il ne connaissait pas la physionomie interne des dragons, puisque les informations sur le sujet étaient plus que rare. L’homme n’avait encore rien dit, il ne faisait qu’observer, déchiffrer et tenter de comprendre… Il sentit soudainement une vague d’un sentiment qu’il n’était pas sien le submerger délicatement. Était-ce encore un message du dragon, ou un produit de son propre esprit? C’était étrange, l’assassin pariait donc d’avantage sur le dragonnet.

Ses idées de se lever et quitter prématurément étaient déjà difficiles, puisque le jeune dragon reposait sur lui, mais voilà que ce dernier prenait en plus prise sur son genou à l’aide de sa queue. D’accords, il ne voulait vraiment pas qu’il quitte s’il prenait correctement le message. Il regardait toujours le dragon dans les yeux, et lui de même. L’instant ne fut rompu que lorsqu’il vit l’image de la princesse apparaitre dans son esprit, près d’une impression… De sa personne? Esmelda Kohan… Il FALLAIT qu’il tombe sur LE dragon qui pouvait transférer le contenu de son esprit dans la tête d’une personne ayant toutes les possibilités de le faire chanter au mieux… La vision de la femme ne put que l’effrayer sur le coup, mais prenant contenance sur ses émotions, il réussit à revenir à un état mental plus stable passé l’image qui s’était imprégné dans sa tête. L’homme ne comprenait pas ce que le dragon essayait de lui dire, visuellement ou mentalement. Il semblait vouloir le conforter étrangement, encore une fois. Légèrement, il oscilla sa tête de gauche à droite, en signe de négation. Il sentait les larmes lui revenir aux yeux. Il tenta de les contenir, sans succès.

-No… Non… S’il te plait… Arrête!... Je ne… Je ne mérite pas ça!...

Il expira profondément, sachant pertinemment qu'il allait regretter ce qu'il s'apprêtait a dire au dragonnet.

-Je suis une mauvaise personne... Je suis un monstre...

Il prenait bien évidement la peine de modéliser des images claires dans son esprit afin que son étrange interlocuteur saisisse correctement le message.

-Je suis un assassin... Je tue des personnes... D’autres humains... J'enlève des vies...

Pour beaucoup des morts sur sa longue liste, il ne regrettait pas ses gestes. Souvent, sa cible était aussi monstrueuse que lui, d'une façon ou d'une autre, que se soit par ses actes répréhensibles ou bien par la misère qu'elle semait. Mais dans certain cas, de très rare cas, il regrettait son geste... Car la personne n'avait pas mérité pareil traitement... Et pour chaque vie fauchée par sa main, il imprégnait le moment dans son esprit, afin que sa victime ne soit pas une longue de chair inerte sans visage dans sa mémoire.
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MessageSujet: Re: Plume et écaille TERMINE Plume et écaille TERMINE Icon_minitimeMer 15 Avr 2015 - 9:30

Cynoë regardait Ombre dans un silence tout aussi physique que mental. Ses petites opales couleur ambre restaient plongés dans les yeux du bipède masqué. Il analysait les images que lui avaient dévoilées l'Assassin et le saurien peinait un peu à comprendre. Sa connaissance de l'espèce des Hommes étaient encore très sommaire et incomplète mais jamais il n'aurait pas penser ces êtres capables de tuer les leurs, pour des intérêts complètement à l'opposé de ceux que la vie animale ou végétale. Tuer pour la survie était parfois nécessaire, mais comment appréhender l'arrachage d'une vie de la main d'un bipède envers un autre alors qu'il avait une existence des plus complexes ? Le dragonnet essayait de comprendre et n'y arrivait pas. Il était encore trop inexpérimenté pour approfondir le sujet.

Il avait été quand même choqué de savoir qu'Ombre arrachait des vies, et de comment il appréhendait ses actes. Certaines connaissances acquises peuvent faire ces effets là. L'homme semblait réussir à dissimuler ce qu'il ressentait à chaque mort qu'il apportait, mais pas complètement. A travers les images, il percevait quelques fragments d'émotions. Il sentait qu'Ombre ne tuait pas pour le plaisir ou par pure sadisme. Non il tuait pour une bonne raison et il ne savait pas encore pourquoi. Il avait été également un peu surpris de capter sa peur, quand il avait dévoilé l'image de sa belle liée. Pourquoi Esmelda l'effrayait ? Là aussi, il n'arrivait pas à trouver la raison.

Ombre le rendait perplexe. Il tuait et il se convainquait d'être un monstre ? Cynoë réfléchit plus intensément encore. Là où il croyait avoir saisi, il replongeait dans l'incompréhension. Qu'essayait de lui faire comprendre Ombre, hormis qu'il pensait être un monstre ? Parce qu'il versait le sang ? Il tuait, et quelque chose au profond de son être le rongeait. Ça le dragon l'avait perçue. Mais comment l'appréhender quand on n'avait pas encore de recul par rapport à cela ? Le dragonnet regrettait déjà de pas être capable de mieux communiquer que cela.

Son regard n'avait pas quitté celui d'Ombre, observant ses yeux à nouveau embués. Il avait mal une fois encore, mais pas physiquement. Il avait mal en lui. Depuis que le bipède avait hoché négativement de la tête, l'Améthyste avait tout cessé. Pourquoi Ombre souffrait ainsi ? Les émotions humaines étaient tellement complexes que même un bipède éprouvait lui-même des contradictions. Surprenant. Une question le taraudait. Pourquoi redoutait-il Esmelda ?

Cynoë fut tenté par un nouvel essai de communication gestuelle. Mais la première l'avait dépitée et avait apportée plus de troubles à Ombre, qui cherchait à fuir. A fuir ce qu'il était lui-même ou la présence du jeune dragon ? Celui-ci ne pouvait le déterminer et de toute façon, il était bien décidé à faire comprendre qu'Ombre n'avait pas à le craindre. Qu'il n'avait rien à redouter de lui.

Une brève étincelle éclaira son tout jeune esprit. Ombre tuait et la présence du dragonnet le gênait, le perturbait. Pensait-il qu'il n'était pas digne d'être en présence d'un dragon tel que Cynoë ? Qu'il ne méritait pas d'être en sa compagnie ? Parce qu'il était un monstre ? Les dragons se savaient déjà supérieurs en bien des domaines, en comparaison des bipèdes, ces derniers leur vouant respect, ferveur ou crainte. Tout cela à la fois en fonction des caractères des bipèdes. Donc Ombre estimait ne pas mériter l'attention du petit saurien ailé ? Celui-ci plissa ses petits yeux à l'intense couleur ambrée.

Sa queue se détacha de son genou et il se redressa sur ce perchoir de chair et d'os. Veillant à ne pas égratigner Ombre de ses serres minuscules, il lui adressa un bref coup d'oeil, avant de sautiller vers son bras et il l'escalada pour se redressa sur son épaule. Chacun de ses mouvements était fluide et précis, sans aucune malveillance. Il passa derrière la tête d'Ombre pour se placer sur l'autre épaule. Sa longue sinueuse glissa nonchalamment sur la poitrine de l'humain. Et toujours avec cette même douceur, il prit une posture assisse et digne. Il n'avait plus qu'à tendre son cou pour que sa tête entre dans le champ de vision d'Ombre.

Précautionneusement, il frôla l'esprit du bipède. Peut-être que cette approche sera mieux adaptée pour lui. Cynoë dut se concentrer pour essayer de se faire comprendre sur une information courte.

°Monstre ? .... Non......°

Il déglutit. Que les bipèdes avaient une étrange façon de communiquer. Les concepts par des gazouillis... même mentaux, il n'aura pas le choix que d'apprendre. Dommage qu'ils ne possèdent pas celui des dragons, qui est d'une magnificence et d'une puissance de transmission de sensations, d'images et de souvenirs. Bon, cela dit -ou pensé-, comme faire comprendre à Ombre qu'il décidait qui méritait ses attentions ? Surtout qu'Ombre était bien plus qu'il ne voulait l'admettre. A nouveau, toujours par un contact abordé avec précaution, il essaya de lui communiquer ses émotions. Cynoë faisait le choix d'offrir son intérêt à un bipède ou pas. Pour Ombre, il avait pris cette décision et la maintenait, monstre ou pas monstre. Ombre avait ses raisons, qu'un jour le dragonnet découvrirait, mais pour l'instant. Comme si l'instinct de cette créature ailée arrivait à voir un fragment d'une certaine valeur à la surface de cet homme marqué par la vie.

Il n'oublia pas cette crainte qu'Ombre avait exprimé quand à l'image d'Esmelda. Là aussi le problème était épineux. Alors il effleura l'esprit d'Ombre, toujours avec cette même délicatesse, essayant de lui expliquer qu'il n'avait rien à craindre, même s'il ne savait pas clairement les raisons. Il était vrai que le dragonnet manquait de recul quand aux liens complexes que certains bipèdes pouvaient tisser entre eux, mais sa belle liée était loin d'être une personne malveillante. L'Améthyste espérait apprendre ce qui lui manquait. Et cela ne viendra qu'avec le temps, l'expérience et le partage du savoir.

Maintenant, restait à voir comme Saemon réagirait à la présence du saurien sur son épaule. Toucher un dragon avait été quelque chose pour lui, mais qu'il vienne prendre place sur lui. C'était quelque chose de plus intense. Mais pour le confort de l'homme masqué, le dragonnet ne resta que quelques minutes. Ses petites ailes s'ouvrirent alors pour le porter un court instant dans l'air empli d'odeurs de vieux parchemins et de livres. D'un souple mouvement de son corps, il se retourna et se posa souplement sur le sol et devant Ombre. A nouveau, ses yeux draconiques cherchèrent le regard de l'Assassin
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MessageSujet: Re: Plume et écaille TERMINE Plume et écaille TERMINE Icon_minitimeMar 28 Avr 2015 - 4:36

Il ne comprenait sans doute pas de la façon dont il regardait le Corbeau. Ses petits yeux de couleur vive braqué sur lui tel un phare à la lueur surnaturelle. De base, il était un dragon, les émotions humains n’avait aucune sens pour cette race, il n’avait bien vu avec le Salvateur… Comment comparer la flamme de colère qui brulait en lui à côté du torrent de flamme destructeur qui animait le ventre de Verith de l’Ire? Il ne pouvait pas, tout simplement, il était donc inutiles de chercher. Un dragon et un humain ne pouvait se comprendre que par le lien… Raison de plus pour laquelle l’Ombre enviait les dragonniers… Partager pareil honneur avec un dragon… Voir son esprit comme le siens. Le lire, le comprendre, l’assimiler, une symbiose des plus désirable. L’assassin devait rester dans la réalité. Il était un homme banal à l’emploi monstrueux, le monde des dragonniers n’était que fabulation infantile pour lui par ce fait même. Ce rêve qu’il avait tant fantasmé devait cesser, il le savait bien… Mais à chaque fois qu’il voyait un dragon, il était tout aussi émerveillé que la première fois qu’il avait vu la silhouette de l’un d’eux déchirer le ciel de sa stature majestueuse.

Un peu nerveux face à l’agitation de la petite créature, le Corbeau ne fit pas un seul geste. Il regardait le dragonnet faire, grimper sur lui et aller s’installer sur son épaule. Cette position était encore plus intime dans un sens, car il était très près de sa tête, sur lui. Il reposait littéralement sur son épaule, ce qui bien entendu gêne atrocement l’homme masqué. Ce dernier sentait déjà qu’il n’avait pas le droit de côtoyer un dragon, en avoir un poser sur lui n’allait pas du tout dans le sens du respect de cette conception… Il tourna ses yeux lorsqu’il vit la petite tête arriver devant lui. Il avait cessé de bouger et le regardait à présent. Cela en devenait dérangeant, la gêne grandissait dans le cœur de l’homme troublé. Il venait de dire à cette petite chose qu’il était un assassin et le voilà qui se lovait contre lui? Le Corbeau commençait à se demander s’il le comprenait vraiment… Certes, les yeux du jeune maitre des cieux brillaient d’intelligences, mais peut-être que sa jeunesse l’empêchait de saisir correctement l’étendu du mal que représentait l’Ombre.

Monstre… Ce mot résonna dans sa tête. Le dragonnet tentait de lui parler. Il niait sa dernière déclaration. Il avait donc compris? Cela faisait encore moins de sens dans ce cas. Si le dragonnet avait compris que l’Ombre était un assassin, qu’il tuait pour de l’argent de façon froide et distante, il ne serait pas encore là, il l’aurait quitté après avoir vu le carnage présent dans son cerveau; un champ de bataille éternelle ravagé par les années.

-Oui! Je suis un monstre… Je suis… Je ne sais pas… Je… Je ne sais plus…

Il vint mettre ses mains sur son visage ruisselant de larme. Sa voix brisée n’avait plus de force, il se sentait vide. Il avait presque oublié qu’il devait partir afin de répondre à l’appel du marcheur. Mais à ce moment précis, il n’était pas en état d’aller où que ce soit. Brisé comme une tige de verre, qui l’aurait cru? Toutes ses pensées, ses peurs et ses aspirations avaient été si profondément ancré en lui que les faires surgir ainsi lui causait une violente douleur. L’image de la princesse revint flotter dans son esprit, accompagné par une forte sensation de bienêtre, de calme et de paix. Gracieuseté du dragonnet sans aucun doute. Voilà… Il venait de prouver qu’il ne comprenait pas la situation en diffusant pareil message dans son esprit. L’Ombre devait lui expliquer. Comment, là était la réelle question. Comment expliquer à un enfant d’une autre race le fonctionnement de la justice humaine? Par image oui, c’était certain. Mais le concept était si complexe, même pour un être intelligent, peut-être que le Corbeau ne pourrait expliquer adéquatement le non-sens de la législation impériale. Mais il allait essayer… Parce que Cynoë se devait de comprendre.

Il le laissa descendre de sur lui encore une fois sans bougé. Faible comme toujours, larmoyant, abattue, triste, victime de ses propres sentiments. Il ne put empêcher un faible sourire le prendre lorsqu’il vit la petite chose planer devant lui jusqu’au sol. Les dragons étaient si merveilleux, peu importait leur geste, leur taille, leur âge. Ils étaient de splendides créatures, digne du respect des Hommes. Tremblant, l’assassin inspira profondément, expirant dans un frisson tremblant. Il tentait de se calmer afin de clarifier ce qui allait prendre une place première dans son esprit et son cœur. La chaleur se diffusa lentement, son cœur ralentie grâce au contrôle martial de l’homme sur son propre corps. Il était prêt. Il fixait Cynoë, composant peu à peu l’explication qui allait suivre.

-Je suis un assassin. Les assassins sont des chasseurs d’humains. On me paye pour tuer des gens. J’achète ce que je mange grâce à cette argent. Mais parfois…

Il avait fait suivre chaque concept par des images flagrantes de ces derniers, soit tirré de sa mémoire, soit composé artificiellement dans son esprit grâce à son imagination. GHésitant, il continua ses dires.

-… Parfois, je tue par désir. Je tue pars colère, par rage…

Cette même rage qui brûlait toujours au creux de lui, cadeau de Verith : des paroles sages qui avaient su l’aider à dompter cette fureur ancestrale en lui.

-… Mais jamais par plaisir. Je tue rapidement, silencieusement, parfaitement… Je suis un bon assassin, mais la mort attriste ceux qui vivent toujours… M’attriste-moi… Certaine de mes proies n’avaient pas mérité pareil fin…

Toujours les yeux humides, il renifla sèchement en essuyant les nouvelles larmes, sans lâcher le petit dragon des yeux.

-Je ne suis pas un monstre parce que tue… Je suis un monstre car parfois, je désir tuer… Ce sont les intentions derrière le geste qui possède une signification, et pas nécessairement le geste… Sauf exception.

Bon là, il venait sans doute de le perdre du coup… ce n’était pas si grave à bien y penser. Tant qu’il comprenait l’essentiel, le reste irait avec la masse d’information et trouverait elle-même sa logique. Ultimement, il forma la dernière chaine d’image, se concentrant particulièrement sur ses émotions, tentant de modéliser du mieux qu’il le pouvait les images qui cette fois, était entièrement réelle.

-Si Esmelda apprends que je suis un assassin… Et que je suis aussi archiviste au palais… Elle ordonnera aux gardes de m’Arrêter. J’irai sur la grande place de la ville, où je serai pendu, ou bien ma tête sera tranchée…

L’image d’Esmelda, lui qui tranchait la gorge d’un homme, une image de sa personne tout de blanc vêtu, comme en ce moment, les gardes qui le poursuivent… La grande place, où tant avait perdu la vie. Et à cet endroit précis, Alford Gorder tranchant la tête d’un quelconque Noble. Les images étaient claires, le message aussi.
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MessageSujet: Re: Plume et écaille TERMINE Plume et écaille TERMINE Icon_minitimeMar 5 Mai 2015 - 14:19

Comme un être humain pourrait être en mesure d'appréhender l'intelligence d'un dragon, même s'il était jeune de seulement quelques semaines ? Comme Saemon pourrait comprendre ce que l'esprit juvénile de Cynoë captait et raisonnait ? Mais à l'inverse, comme le petit Améthyste pourrait comprendre la profondeur des pensées d'Ombre ? Comment lui même pourrait comprendre la complexité humaine et du fonctionnement profond de la société dans laquelle il se retrouvait. Et puis Cynoë n'arrivait pas à vraiment comprendre d'où provenait cette nouvelle douleur qui émanait du bipède masqué.

Ombre semblait plus abattu encore que précédemment. Est ce qu'il avait envoyé un songe blessant ou pensant pour le coeur de cet homme. Guettant quelque chose de lui, le dragonnet le fixait, pendant que le bipède reprenait doucement la maîtrise de son propre corps et de ses propres pensées. Lui-même ne détournait pas les yeux. yeux du regard perçant du petit dragon.

Cynoë écouta les nouveaux gazouillis prononcés par l'être humain, essayant de comprendre leur sens et ce que voulait lui dire son interlocuteur. Chaque phrase s'appuya d'images issues ou non des souvenirs d'Ombre. Le saurien plissa un peu les yeux en voyant chaque scène. Un humain sachant les membres de sa propre espèce ? Il essaya de comprendre, en plus du terme de l'argent, qui ne lui était pas inconnu, vu qu'il avait découvert ce concept auprès d'Alford. Le soucis matériel des hommes passait beaucoup par l'argent, mais pour en gagner, les bipèdes pouvaient jusqu'à se tuer entre eux ? Il peinait à le croire et pourtant, il ne s'en étonnait guère. Certaines espèces tuaient leurs propres congénères pour des luttes de territoires, de nourriture ou de reproduction, dans le seul but d'éliminer les plus faibles et de perpétuer leur sang. Mais pour les hommes ? Il reste impavide malgré ces premières explications.

Il continua de fixer Ombre, toujours en cherchant à comprendre la suite de ses dires. Comme le pensait le bipède, le dragonnet se perdait dans la suite des concepts, plus difficilement appréhendables. Ombre tuait parce qu'il le devait ? Pour l'argent, pour sa survie ? En tout cas, l'odeur de la peine émise par le corps tendu de l'humain n'échappa pas à ses petites narines. Par contre pour le reste... Ombre prenait plaisir à tuer ? Cynoë trouva cela contradictoire avec les propres songes et les propres effluves d'Ombre. Ce n'était guère clair. Mais il saura comprendre, tôt ou tard. Il resta concentré, pressentant qu'Ombre n'en avait pas encore fini.

Et la suite ne fut pas des plus apaisants pour l'esprit du petit Améthyste. Aux paroles de l'assassin se joignirent des images sanglantes, bien plus percutantes que les précédentes. Et pour cause, Ombre montrait sa propre liée en train d'égorger le bibliothécaire, portant les mêmes habits que là, en face de lui. Cynoë ne put s'empêcher de lâcher un léger couinement apeuré par la violence que pourrait exercer sa propre lié sur Ombre. Non ! Esmelda était incapable d'agir comme cela. Elle était sa liée, cette envie de tuer n'était pas dans sa nature ! Il avait vu aussi Alford à travers l'esprit d'Ombre, tranchant la tête d'un autre homme. Le dragonnet se revoyait alors avec cet homme là dans le jardin... se souvenant de l'odeur de sang si étrange et si amère. C'était donc l'odeur du sang d'un bipède mort ?

Il poussa un autre couinement et ne put s'empêcher de reculer. Ombre se trompait ! Sa liée ne pourrait pas tuer un autre de ses semblables sans une raison valable. Même si Ombre tuait, qu'il était donc... un meurtrier des siens.

Cynoë reprit néanmoins vite contenance, se dressant du haut de ses quatre petites pattes. Ombre le dominait de sa hauteur d'homme, mais cela ne l'effraya nullement. Une étrange lueur sérieuse brilla dans son regard d'ambre. Il plongea intensément ses yeux dans ceux encore rougis d'Ombre. Il n'allait pas reculer. Même après tout ce qu'il avait pu apprendre sur l'humain. Ombre redoutait sa liée, parce qu'il était un assassin qui vivait au Palais sous une identité différente ? Soit, si la crainte de se faire découvrir et de périr pour ses actes lui étreignait donc le cœur... Le dragonnet poussa un léger grondement déterminé et projeta dans l'esprit du pauvre hère déjà émotionnellement malmené les images où sa propre personne de bipède se tenait debout devant la Princesse Kohan. Un soir où elle avait manqué de se retrouver en danger et qu'Ombre était intervenu. Ce soir là où il lui sauva la vie. Et le tout appuyé des ressentis du dragon, bien plus intense que précédemment, pour faire comprendre à Ombre que malgré le sang qui avait coulé entre ses mains, il y avait quelque chose en lui qui justement, l'empêchait d'être ce monstre qu'il se dépeignait. Il tuait, mais il agissait tout autrement à côté. Ne le voyait donc pas au fond de son propre être ?

Cynoë pouvait se montrer déterminé et en agissant de la sorte, il prouvait ce trait de caractère. Puis de façon moins forte, il fit part de sa compréhension à Ombre de pas être découvert. Sa liée n'avait peut-être pas besoin de le savoir. N'était-ce pas ce qu'il avait fait ce soir là ? En gardant son identité secrète ? Par respect de la volonté d'Ombre, le dragonnet confia sa pensée de garder l'importance de ce secret, en appuyant le fait que sa liée n'était pas comme il l'avait entraperçue dans les pensées de l'humain. Puis ses songes quittèrent l'esprit du malheureux Ombre.

Le dragonnet s'assit et garder darder un regard des plus sérieux sur l'humain. Il espérait que ce dernier comprendrait de comment lui voyait ce dernier, ce dernier même qui ne semblait pas voir ce que son âme torturée dissimulait réellement. Une âme tachée de sang, mais derrière laquelle se camouflait une faible flamme d'une autre nature... Cette même petite flamme vacillante que le dragonnet avait su voir en lui.
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MessageSujet: Re: Plume et écaille TERMINE Plume et écaille TERMINE Icon_minitimeMar 19 Mai 2015 - 17:05

Et voilà, il venait de voir quelque chose de vraiment moche dans son esprit, à en juger par sa réaction. Il commençait sans doute à comprendre quel genre de déchet l’Ombre possédait en mémoire. Et les images créées par ce dernier également. Il avait bonne mémoire certes, mais aussi une imagination très... Particulière. Après tout, pour un homme qui avait vu les Esprits en personne, une perle de Néant, des dragons, des vampires, des elfes, des plus belles choses aux actes les plus sordides, il ne lui restait plus beaucoup de place pour la création, puisque tout avait déjà son exemple spécifique dans le présent. Le Corbeau avait vu un dragon arrogant et distant envers les humains, un autre qui méprisait tous les bipèdes existants, mais qui avait sauvé la vie de l’assassin et celle de la gamine. Et voilà qu’à présent il rencontrait un petit dragonnet frondeur qui semblait avoir foi dans la race humaine… Était-ce un trait hâtif de caractère? Ou l’influence de la Kohan sur l’esprit de la bête? C’était ironique que la petite chose lui rappelle que le rôdeur avait un jour sauvé la princesse, car dans un sens, sans lui, il ne serait ainsi jamais né…

Cette fois-là. .. Ce moment où il avait sauvé la princesse... Il le regrettait, dans un certain sens. Il n'avait aucun grief personnelle contre la princesse, autre que de la considérer naïve et sotte un peu trop dans une situation précaire... Comme lors d'une embuscade par exemple... Il l'avait sauvé car il s'était jurer de protéger les Femmes. Son intervention n'aurait pas été s'il avait connu le nom de la cible. Les Kohan n’étaient pas des femmes ou des victimes... Ils étaient des Kohan, indigne d'être protégé. Même un meurtrier avait droit à plus de considération de la part de l'assassin. La famille royale était responsable de millions de mort à travers l'histoire. Rien à voir avec quelques dizaines de mort personnel. Certes, Esmelda Kohan n'avait pas tué des millions d'hommes par elle-même, mais elle était née princesse et avait accepté son rôle une fois adulte. Le poids des actes passés pesait sur ses épaules par le fait même. Elle était coupable d'être une figure de l'autorité royale, et non d'être né sous un nom spécifique. Elle aurait pût rejeter les avantages de son rang, mais à la place, elle en avait jouie.

Il s’agissait de la même situation avec Cynoë en réalité. Peu importait l’être avec qui il s’était lié. Il était un dragon d’Armanda, conséquemment, il devait agir ainsi, et être respecté et craint pour cette même raison. Par la suite, c’était au petit dragon de choisir comment il frayerait son chemin, par les flammes et le sang ou par les soins et la sagesse. Verith avait fait les deux, ce qui faisait de son existence une marque complexe dans la mémoire humaine… Il ne restait plus qu’à voir ce que ce petit bout de saurien ferait une fois en âge de raser des villages.

-Si tu veux croire en l’humanité, soit… Petit dragon. J’offrirai à ma race… Et…. À moi-même le bénéfice du doute. Pour toi, Cynoë.

De peine et de misère, l’Ombre se leva sur ses pieds afin de se tenir bien droit devant la petite créature pour une seconde fois depuis le début de leur rencontre. Il en avait beaucoup à noter à propos de cet être, et étonnement, la majorité s’appliquait sur sa psychologie, contrairement à ses attentes premières. Le faux archiviste avait passé une partie de sa vie à lire sur les dragons, malgré les informations étrangement parcimonieuses sur le sujet, autre les généralités. À présent, en ayant rencontré trois personnellement, il pouvait comprendre pourquoi il était aussi difficile d’amasser des informations sur leur sujet : ils étaient tous unique, mais encore plus qu’un humain qui se distinguait d’un autre…. Comme si leur rareté faisait briller leur unité de mille feux, les distinguant tous singulièrement. Encore très légèrement reniflant, mais la voix plus affirmé et les yeux plus sec, l’assassin lança de nouveau en direction de Cynoë :

-Si tu cherches conseil auprès des êtres de ta race, cherche Verith de l’Ire. Seulement après l’Avoir rencontré, tu pourras voir l’étendu de la perfidie des êtres qui mènent ce monde.

Il se replaça légèrement, balayant la pièce du regard découragé par le manque d’ordre. Mais ce n’était pas bien grave, un serviteur du palais viendrait tout classer, comme à chaque semaine depuis le début de son emploient. L’assassin avait déjà du retard sur son départ vers le lac noir, et l’Accomplissement de la prophétie… Ou du moins, sa tentative… Comme il l’avait dit à Alford, il doutait fortement être un marcheur dans toute cette histoire… Il avait acheté néanmoins une cape écarlate, conformément aux dires de la prophétie… « Juste au cas »… Il s’inclina poliment devant la petite chose, faisant tomber les quelques gouttes logée sur son masque par la même occasion.

-Nous nous reverrons, petit dragon d’améthyste au grand cœur… Et nous reprendront cette conversation… Mais pour l’heure, je dois quitter. Ce fut un plaisir réelle.

Il quitta en direction de la porte de la pièce et l’ouvrit lentement, songeur. Un léger sourire en coin, il lança ultimement à la petite chose, des émotions positives vives incrustées dans le message :

-Et... Merci… Cynoë… Je te remercie…

Et quitta la pièce, gagnant de plus en plus de vitesse sur ses déplacements. Il n’avait pas trouvé l’extrait de la prophétie, mais il se rappelait des grandes lignes, s’était suffisant… Dans un sens. Il ne restait plus qu’à empoigner son équipement et quitter vers il-ne-savait-trop-où… Tel était la volonté des Esprits il fallait croire…


(HRP, Conclusion pour moi, je fais la demande, tu peux ajouter ta conclusion si tu veux. Ce fut un plaisir de rp avec toi ^^ )
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