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« La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE]

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25 juillet

En cette douce matinée, le soleil n'était pas trop capricieux en répandant une chaleur trop excessive. Aigue-Royale était plongée dans le silence le plus complet que Möebius s'était efforcé de préserver en sortant le plus discrètement possible de la ville souterraine. Il s'y sentait bien, mais quelques peu à l'étroit, être sous terre n'était pas fait pour la créature qu'il était. Seul l'air pur et la ligne d'horizon lui convenait réellement. Même si son lié était à Aigue, il lui fallait prendre un peu de distance. Quoi de mieux que d'aller faire un tour dans son empire ? Les cieux.

Avant de prendre son envol, Möebius baissa la tête pour étirer son encolure pour ensuite étendre un maximum ses ailes, les pauvres à cause de l'humidité et la fraîcheur souterraine elles étaient mis à mal, surtout les articulations. Un long bâillement suivit cette petite séance de remise en forme, finalement il allait marcher un peu.

La brise légère masquait les rayons du soleil qui devenaient de plus en plus chaud, c’est vrai que l’été bien là, seulement Möe était bien content que le soleil ne fasse pas d’excès pour le moment.

Secouant légèrement la tête, il cherchait de quoi s’occuper à présent , oui la ballade pouvait lui faire le plus grand bien, mais ensuite ? Avec tout ces événements, le dragon de nature tranquille et paisible ne supportait quasiment plus de rester la à ne rien faire. Lui qui avait pensé ne jamais avoir de grosses sequelles à cause de la bataille, enfin il se contenta d’ajouter à sa propre réflexion qu’il aurait pu avoir bien pire, comme perdre ses ailes. Renâclant bruyamment il reprit la route non sans but précis, il lui fallait trouver quelque chose d’intéressant, avait-il faim ? Non pas tellement, autrement dit la chasse ne lui serait pas d’un grand secours. Connaissait-il du monde ? Oui à Aigue-Royale, justement il venait d’en sortir donc pas la peine d’y retourner, il avait besoin de prendre l’air ! Non sans une légère déception, le bleuté s’accorda une ballade d’un petit quart d’heure avant de décider de rentrer puisque le grand air ne l’intéressait guère.

Au bout de quelques instants de marche, l’écailleux s’avança vers une petite partie boisée lui procurant de l’ombre et un peu plus de sérénité. Rien en cet instant n’aurait pu lui faire davantage plaisir que la brise entre les feuillages verts émeraude, le murmure de l’Alyzée l’apaisait, à tel point qu’il ne se refuserait pas une petite sieste. Cherchant le coin le plus propice il regarda tout autour de lui et quelle ne fut pas sa surprise en apercevant une touche argentée au pied d’un arbre. Le soleil se reflétant dessus Möe plissa les yeux pour affiner sa vue. Un de ses semblables ! La sieste patienterait, c’est non sans une joie débordante qu’il s’approcha de son semblable tout en fouillant dans sa mémoire pour se remémorer qui il était … ELLE était ! Trissi ! La dragonne d’argent liée à Kedrilan. Même si son bonheur était comble, le bleuté garda un minimum ses bonnes manières en s’approchant doucement d’elle pour éviter de la surprendre. Réputée pour avoir un sacré caractère, Möebius ne tenait pas à effectuer ses retrouvailles dans la colère. Doucement il envoya son esprit caresser le sien tout en quittant l’ombre des arbres qui auraient pu le cacher de sa vue.

- Bien le bonjour à vous dragonne d’argent.

D’un pas calme il alla se poster non loin d’elle, il avait oublié à quel point elle était élégante, cette couleur d’écailles était réellement magnifique, elle lui conférait un air noble limite princier, ce qui convenait parfaitement à son caractère. Quant à lui avec son bleu plus ou moins blanc il ne donnait pas vraiment cette impression, il paraissait que les dragons bleus étaient souvent calculateurs, calme et sauvage, et les blancs calmes aussi, majestueux souvent rattachés aux elfes. Le bleuté correspondait aux deux profils, donc bon. Il n’avait pas honte de ce qu’il était, et mieux valait pour lui que se ne soit pas le cas. En particulier devant une dragonne !



Dernière édition par Möebius le Jeu 28 Mai 2015 - 19:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] Icon_minitimeDim 15 Fév 2015 - 17:14

Depuis un mois bientôt la dame d'argent avait pu retrouver le plaisir d'étendre ses ailes dans le ciel. La frustration accumulée à Aigue-Royale durant tout le temps où elle n'avait pu sortir s'était enfin libérée, dans de grands battements d'ailes, des journées à fendre les airs. Euphorique les premiers jours, elle s'était peu à peu calmée. Néanmoins, cela ne l'empêchait pas d'être désormais incapable de passer une journée complète sous terre. Quoi de plus normal ? Elle était dragonne, créature du ciel et du feu. La maintenir loin de son élément premier avait été criminel, elle réparait désormais cette injustice.

Trissi avait ainsi repris du poil de la bête, retrouvé toutes son aisance habituelle, tous ses anciens réflexes. Ses ailes avaient à nouveau la force qu'elles avaient pu avoir et soutenaient sans souci les longues heures qu'elle passait loin du sol. Ses pattes, elles, redevenaient des appendices globalement inutiles. Chasser l'occupait, elle refusait désormais d'être nourrie par les bipèdes, comme cela avait été le cas. Manger dans leur main, c'était bon pour les poneys, pas pour les dragons ! Elle avait besoin de se mettre à l'épreuve, pour se brosser dans le sens des écailles, se satisfaire de ce dont elle était capable, et la chasse était une occasion quotidienne qui en plus apportait la satisfaction du repas encore tiède.

Ce matin-là, elle était sortie tôt. Le sommeil diurne qu'elle aimait s'offrir lui permettait des nuits courtes, au grand dam de son lié…Car elle adorait lui faire la conversation à des heures où, définitivement, son Lié avait de meilleures choses à faire. Il aurait dû être ravi, pourtant ! Surtout lorsqu'elle lui envoyait de superbes images mentales de son monde aérien ! Décidément, Kedrildan était bien ingrat.
Profitant du moment entre chien et loup où le monde se parait de bleu, elle s'était offert un long vol plané qui l'avait emmenée haut, puis loin. À cet instant de la journée, le vol se parait de subtilités. Les courants ascendants s'inversaient. Si en journée ils se trouvaient là où la terre était dorée, claire, la nuit ils se trouvaient principalement au-dessus des forêts. La transition devait s'exécuter d'une façon bien particulière. Il ne déplaisait pas à la dragonne, cependant, de profiter de ces différences, du raffinement de ce monde. Les différences de température glissaient sur la fine membrane de ses ailes comme une véritable peinture du monde en contrebas.

Le lever du soleil, en revanche, lui plaisait moins. Il blessait ses pauvres yeux. Elle avait un moment volé en direction d'Aigue-Royale, à nouveau, avant de décider qu'elle n'avait pas envie d'y retourner. Pas maintenant. Elle voulait juste se poser, attendre que le soleil soit plus haut dans le ciel, et continuer à parcourir ce monde. Alors elle s'était posée près d'un bois, s'était avancée sous le couvert des arbres. Après avoir volé si haut, un tel lieu lui donnait à nouveau l'impression d'être petite, d'être une des créatures de ce monde, et non plus cette grande observatrice supérieure à tous qu'elle était dans les cieux. Les feuilles étaient à sa portée, elle les distinguait. Ce n'était plus un amas très lointain en contrebas. Pour elle, ce n'était jamais qu'un des multiples privilèges que le monde lui accordait: celui de pouvoir profiter de ces deux univers. Ainsi, elle ne les connaissait que mieux. Deux images. Le microcosme, le macrocosme…
Ici, la verdure protégeait ses yeux des rayons du soleil levant. L'aube était propice aux communications animales, elle percevait les pépiements d'oiseaux. Levant sa tête triangulaire vers les feuillages, elle chercha à les voir. Alors seulement un bruit lui parvint, bruit de pas très caractéristique. En ces lieux, nulle autre créature ne pouvait avoir ce pas. Un dragon. Un dragon qui l'aborda avec douceur, alors que, petit à petit, elle pouvait apercevoir ses écailles bleutées. Elle apprécia cette marque de considération et de respect.

"- Heureuse surprise que nos chemins se croisant, dragon des glaces."

De la bouche d'une autre, ç'aurait également été très caressant. De la sienne, c'était une salutation simple. De tout le périmètre qu'il était possible de parcourir pour leurs deux corps aériens, il avait fallu que ce point-là soit celui sur lequel ils s'étaient posé, tous les deux, sans le savoir. Car Trissi errait bien en ces sous-bois depuis un moment, à observer sans véritablement chercher quoi que ce soit. Un sacré hasard, donc. Heureux, car elle n'avait rien contre ce dragon des glaces. De toutes la plèbe d'Armanda, il était même de ceux qu'elle trouvait plaisant de voir. Sur l'échelle de son estime, il était même assez bien placé. D'un point de vue absolu, le mot "bien" prenait un sens autrement plus moyen, cela dit.
Cette place était d'ailleurs en grand péril, depuis quelque temps. Mais Möebius allait pouvoir désormais infirmer les doutes que Trissi avait sur sa valeur, n'est-ce pas ?

"- Devinerez-vous seulement en quelle occasion j'ai pu entendre votre nom ?"

Déjà, elle prenait un ton railleur, et Möebius pouvait très bien le percevoir. Ses ailes pliées, rabattues contre son flanc, la dragonne d'argent s'était néanmoins grandie, portant sa tête haute et son regard d'azur sur son congénère. Elle lui fit part de cette image d'un humain en armure lourde, dans les marécages. Un humain qui tenait dans sa main une écaille d'un bleu particulier. Son bleu.

"- Il m'a dit que tu la lui avais donnée !"

L'annonce fut assortie d'un amusement certain. Elle refusait de croire à cette histoire. L'humain lui avait paru tellement... Pitoyable ! Möebius avait beau ne pas égaler ses qualités, il n'en restait pas moins un dragon. Un dragon n'aurait pas fait de don aussi précieux à un tel organisme. Une écaille... Leur moyen de protection naturel, et atout de séduction indéniable. Une écaille, qui jamais ne repousserait... Entre les mains du premier venu !
Elle refusait de le croire, et avait hâte d'entendre la véritable version de l'histoire. Nul doute que cela n'en serait que plus comique encore !
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MessageSujet: Re: « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] Icon_minitimeLun 16 Fév 2015 - 10:25

"- Heureuse surprise que nos chemins se croisant, dragon des glaces."

Calmement il la regarda lui rendre son salue, elle n'avait pas changé, toujours très sûr d'elle et de ses compétences, ayant une haute estime d'elle, ça ne le dérangeait guère, il l'acceptait telle qu'elle était, et de toute manière, son caractère était ainsi et il ne changerait pas,le bleuté se doutait bien que faire une tentative pour le raisonner serait stupide, se serait même une grosse perte d'énergie. Mais ce comportement trahissait simplement un comportement passionné, elle défendait ce qu'elle croyait de juste. Alors légèrement amusé il inclina la tête face à elle en renâclant doucement.

-Très heureuse effectivement.

Croiser un dragon était toujours un plaisir pour le bleuté, étant un nombre extrêmement réduit il considérait les journée passées avec l'un des siens comme une merveilleuse journée, autrement toutes les autres ne faisaient que se ressembler, surveiller les aller et venus des rebelles dans les galeries de Aigue-Royale, tenter une petite conversation histoire de ne pas trop s'endormir ... Non vraiment son quotidien n'avait rien d'exceptionnel, ce qui lui permettait de ne pas trop s'ennuyer était les longs rêves éveillés qu'il était capable de faire tant ses pensées l'emmenaient loin, de plus en plus loin d'ailleurs. Les agitations de la ville souterraine il s'y était habitué à présent. Drôle de comportement pour un dragon

"- Devinerez-vous seulement en quelle occasion j'ai pu entendre votre nom ?"

Surpris que l'écailleux azur ai été cité dans une quelconque conversation il observa l'air interrogatif la dragonne d'argent. Soufflant bruyamment par les naseaux il fit quelques pas sur le côtés pour sortir des fourrés et être en face d'elle. Qui donc pouvait bien parler de lui ? Trissi lui montra alors le concerné, un grognement accompagna l'image de cet individu alayien qui a plusieurs reprise lui avait donné du fil à retordre, venant de sa part tout était possible. Möebius craignait qu'il n'ai raconté trop de sottises à Trissi, le faisant baissé dans son estime. Le bleuté savait à quel point il y était difficile d'y gravir les échelons et devoir recommencer n'était pas une de ses principales envies en ce moment.

"- Il m'a dit que tu la lui avais donnée !"

L'écaille ? Sans ajouté un mot pour le moment Möebius pivota sur le côté pour lui montrer l'épaule gauche blessée quelques temps auparavant.

- Pour tous cela paraît insensé, mais si je lui en ai donné une, il a fait preuve de force et de vaillance quand nous sommes battu. À l'aide d'une arme de siège il m'a planté une immense flèche dans la peau, délogeant quelques écailles. Il ne s'agissait que d'un coup de chance car il a tiré sans même savoir ou je me trouvais. Et juste pour cela, il méritait les honneurs. Même si secrètement j'avais espéré qu'il se brûle avec mon sang. Cet homme il faut s'en méfier.

Il se doutait bien de la réaction de la dragonne d'argent. Très certainement qu'elle allait lui rétorquer qu'il déshonorait leur race, que ce monstre ne méritait pas une telle faveur. Il n'avait jamais été très bien compris même auparavant en particulier par les autres dragons. Peut-être était-ce pour cela qu'il n'était pas loquace. Pour ne pas se justifier aux autres à cause de choses qu'il aurait fait et qui ne seraient pas dans la logique des autres ? Surement.

En proie à un élan de mélancolie, il se remit droit face à elle en silence, ne sachant quoi ajouter de plus. Que pouvait-il dire de toute façon ? Rien lui murmura sa conscience. Afin de ne pas laisser à Trissi l'occasion de le questionné sur sa mélancolie il lui referma son esprit, non sans se douter qu'elle le remarquerait, mais qu'importe. Ce qu'il ressentait très peu le comprendrait, alors inutile d'essayer de la convaincre, de se justifier. Elle avait juste à faire preuve de compréhension, ce que Möe avait fait sans broncher concernant son caractère, que d'ailleurs il n'avait que modérément apprécier son ton quelques instants plus tôt.

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MessageSujet: Re: « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] Icon_minitimeMer 18 Fév 2015 - 22:11

Son regard de saphir se posa sur l'épaule de Möebius, tout en l'écoutant parler. Par un miracle encore inexpliqué, la belle parvint à ne pas l'interrompre. Peut-être était-ce dû au rythme de défilement des paroles, peut-être… En tout cas, ce fut une bonne chose. Elle put en apprendre d'avantage. Mais chacun des mots de son camarade bleuté la surprenait d'avantage. Au final, l'hypothèse la plus probable sur son silence était plutôt qu'elle restait pantoise devant tant d'inepties.
Si le dragons avaient eu à leur disposition la multitude d'expressions faciales des humains, Trissi n'aurait su que choisir. Elle était surprise. Et encore, c'était un euphémisme. Il avait été inconcevable à ses yeux que Möebius, mâle aux écailles lumineuses, dragon des glaces, ait commis volontairement pareille erreur. Chacun de ses mots attisait en elle perplexité, stupéfaction et surtout protestations. À la fin de son discours, elle hésitait. Son coeur balançait, ses mémoires lui envoyaient de multiples messages, et la sienne refusait de poser les mêmes adjectifs que Möebius sur l'image de cet humain de métal. Au fond d'elle, quelque chose était blessé. Un petit quelque chose qui accordait une confiance aveugle en la supériorité de ses congénères, et leur capacité à ne point se fourvoyer. Mais l'autre partie, elle, aurait ri, si elle avait su le faire. Leurs visions étaient totalement décalées. Non, erreur: la vision de Möebius était totalement décalée !
Et elle allait le lui faire remarquer. Hors de question de lui laisser cette vision déformée du monde. Qu'un dragon fasse une erreur était une énormité qu'il fallait réparer. Ah, mais que ferait ce monde sans elle ?

"- Es-tu sérieux, Möebius ?"

La pensée était sobre. Les suivantes vinrent avec un gros élan d'amusement, parées de la certitude qu'avait Trissi d'avoir raison. Parées de la confiance qu'elle avait en elle. Eut-elle été humaine, ç'aurait été un éclat de rire moqueur qui aurait retenti dans tout ce bois.

"- De la vaillance ? Comment peux-tu parler de vaillance ? De l'inconscience, oui ! La vaillance entend que l'on connait les dangers, et que l'on va au-devant. Cet humain-là n'a pas la moindre idée des véritables dangers !" Tout en parlant, elle lui montrait sa rencontre avec l'humain de métal: le moment où il avait tué une mère crocodile parce qu'elle avait eu le malheur de vouloir l'écarter de son nid, le moment où il l'avait menacée, elle… "Dis-moi, Möebius, où vois-tu de la valeur dans une réussite due à l'aléa, aux concours de circonstances ? S'il avait visé alors que tu étais trop loin pour sa faible vision, ç'aurait été la marque d'un bon combattant avec cette arme-là…." Un nouvel élan d'amusement, envoyé avec force. "Et tu aurais donné ton écaille à un être sans discernement, tout juste bon utiliser une arme correctement !" Elle redressa sa jolie tête, sa fine tête aux si lisses écailles, et parut le jauger, l'observant de haut en bas. "S'il avait été bon par rapport à son espèce, j'aurais pu comprendre que tu veuilles lui faire honneur. En l'occurrence, il ne l'est pas. Ce n'est pas un homme dont nous devons nous méfier c'est un homme méprisable, dont l'existence même est une insulte à l'espèce qui fut jadis celle de mon Lié."

Elle lui transmit une image bien spécifique: celle de l'homme de métal, allongé, les lourdes pattes de Trissi posées sur lui, la gueule de la belle si proche de son bras. Elle aurait pu le tuer avec une aisance hors du commun. Cette chose-là, un grand guerrier ? Comment Möebius avait-il pu tomber si bas ? Peut-être était-il plus mauvais qu'elle en combat, mas il restait dragon, avec les mêmes caractéristiques physiques de base qu'elle. Il aurait pu l'écraser sans souci. Il avait choisi de le laisser gagner, et lui offrir une écailles. À nouveau, elle transmit son amusement cynique au grand bleu:

"- T'es-tu entiché de lui? Je ne vois que cela pour justifier ce que tu as fait. Tu es une créature intelligente, il n'y a bien que cela qui justifierait tes agissements. Même si cela implique que tu aies des goûts assez… Spéciaux !"
Elle singea une moue de dégoût, retroussant légèrement le nez. "Tu lui as donné une écaille… Sais-tu qu'il peut s'en servir pour se protéger ? Tu facilites la survie d'un être comme lui…"

Elle se rapprocha de lui, baissa la tête pour passer sous les feuillages, la relevant pour avoir ses yeux à hauteur des siens. Ce qu'elle attendait, en lui disant tout cela ? Voir quelles maigres défenses il allait utiliser pour se justifier. Et pourvoir en rajouter une couche. Quitte à s'amuser de la situation, autant en profiter au maximum.
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MessageSujet: Re: « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] Icon_minitimeSam 21 Fév 2015 - 23:22

Etait-il sérieux ? Comme s'il avait l'air de plaisanter. Le bleuté ne porta aucune attention à cette remarque alors qu'il se remettait bien sagement face la dragonne d'argent. Elle qui détestait qu'on la vexe pourquoi donc allait-il lui mentir. La colère d'un dragon était déjà assez terrible comme cela, et étrangement Möebius se disait qu'une Trissi en furie serait très certainement bien pis. Mieux valait s'abstenir, non pas qu'il avait peur d'elle loin de la malgré le peu de différence physique entre les deux, Möe restait visiblement le plus puissant, Trissi quant à elle possédait des capacités de vols largement supérieures aux siennes. L'écailleux azur se reprit alors, pourquoi était-il en train de jauger leurs compétences ? Non ils n'allaient pas se battre, quoi que ce Christan était capable de mener une sacré zizanie chez les personnes ou dragons qu'il rencontrait ...

Pas conscience des dangers ? Il s'en moque plutôt ! rétorqua Möebius à lui-même, car dans ses souvenirs il avait très clairement montré ses griffes et ses crocs au soldat. Seulement les remarques cinglantes mais silencieuse du dragon cessèrent quand l'image du fanatique apparu dans son esprit tuant une mère crocodile alors que celle-ci n'avait fait que son devoir auprès de son nid. Le dégoût traversa furtivement les prunelles du bleuté. Décidément il n'avait pas changé. Mais le dragon restait sur ses positions : il ne tenait pas compte des risques qui se présentait à lui tout simplement. Assuré de son opinion, le dragon se tînt bien droit, tête haute et le regard déterminé vers sa semblable qui était d'humeur assez bavarde aujourd'hui. Ou plutôt sarcastique non ?

Non pas réellement, elle était en total désaccord avec ce qu'avait fait Möe, et le lui faisait savoir sur un ton assez moqueur. De toute manière quoi qu'elle en dise, il ne pouvait pas revenir en arrière, soudain l'hypothèse que Trissi lui donne l'ordre d'aller récupérer sa propre écaille lui traversa l'esprit, il ne manquerait plus que cela songea le bleuté tout de même légèrement vexé du discours que lui tenait la dragonne. Oui elle critiquait ce qu'il avait fait, mais était-elle obligée de le lui faire savoir par un ton si désagréable ?

L'image de la dragonne d'argent apparu alors, celle-ci avait une patte posée sur le soldat et semblait se délecter du pouvoir qu'elle détenait sur lui : la vie ou la mort ? Oui Möebius s'en souvenait, lui aussi avait eu cette sensation contre Christan. Le tuer ou l'épargner, à chaque rencontre il avait eu du coeur et l'avait laisser tranquille. Beaucoup jugeraient cela comme une grosse erreur, il se contenterait de garder le silence comme en cet instant et d'encaisser les remarques. Ils tiendraient compte de certaine avant de se replonger encore dans ses pensées. Personne ne semblait fonctionner comme lui visiblement ... Un dragon qui épargne un alayien, la rumeur devait avoir parcouru bon nombre de kilomètre aujourd'hui. Seulement Möe n'avait pas songé à l'impact que cela pourrait produire sur lui.

"- T'es-tu entiché de lui? Je ne vois que cela pour justifier ce que tu as fait. Tu es une créature intelligente, il n'y a bien que cela qui justifierait tes agissements. Même si cela implique que tu aies des goûts assez… Spéciaux !"

Le bleuté cessa de papillonner et fixa droit dans les yeux la dragonne. Non mais réellement pour qui se prenait-elle ? Jamais il ne voudrait en venir à la force pour essayer de se faire comprendre, en particulier pour une dragonne. Mais de la à émettre de telles idées !? Non vraiment il ne s'agissait la que de la moquerie pure. Grognant le regard glacial il secoua la tête furieusement. Il se mettait rarement en colère mais la s'en était de trop, cela faisait déjà un moment qu'il supportait son ton railleur.

"Tu lui as donné une écaille… Sais-tu qu'il peut s'en servir pour se protéger ? Tu facilites la survie d'un être comme lui…"

Faciliter la survie d'un être comme lui ... Möebius rangea soigneusement ses ailes tout juste déployées sous le coup de l'émotion. Permettre un être aussi immonde que lui ne pouvait que causer du tort aux autres peuples, en particulier aux elfes. Soudain l'énervement de l'écailleux azur se changea en culpabilité. Il détourna la regard de Trissi pour venir le porter dans le vide le plus simple qui soit : le regard perdu dans le vague. Jamais il n'aurait penser aider un Christan de part ce geste. A ce moment-la il ignorait encore ce que les bipèdes étaient capables de faire grâce à leur savoir ... La faute à pas de chance ou au Néant, décidément quoi qu'il ai pu faire c'était toujours à cause de lui ! Renâclant bruyamment, l'écailleux azur reporta son attention sur sa semblable : elle avait eu raison. Mais il se gardait bien de le lui avouer, cela lui ferait bien trop plaisir et essuyer une nouvelle fois son ton railleur ne lui plaisait guère. Möebius se contenta simplement de faire ses excuses pour son écart de comportement. Néanmoins, il gardait bien en tête que la dragonne l'avait vexé, secrètement il cherchait déjà un moyen d'effectuer une petite vengeance.

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MessageSujet: Re: « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] Icon_minitimeMer 25 Fév 2015 - 12:24

Trissi avait redressé sa noble tête, comme surprise, par la réaction de Möebius. Elle ne quittait pas son congénère du regard, mais cela n'empêchait pas qu'elle peinait à le décrypter. Elle avait cru comprendre qu'il n'appréciait pas ses remarques. Eh bien ? Ne défendait-il pas son honneur ? Où était son orgueil, sa fierté ? S'effaçait-elle si aisément devant une dragonne d'argent ? Oh, tout de même, Möebius n'aurait pas craint un combat face à elle. De même, il n'aurait pas craint d'user de sa verve contre elle, n'est-ce pas ?
Alors pourquoi ne faisait-il montre ni d'agressivité vengeresse ni de venin verbal ? Trissi peinait à comprendre que l'on puisse ainsi ne pas chercher à se défendre et se justifier, à redorer ses écailles. D'autant plus que la majeure partie de la populace armandéenne réagissait au quart de tour lorsqu'elle parlait ainsi, et elle devait alors user d'autant de ruse que de persévérance afin de réussir à faire entendre (sa) raison.

Oh, il était assez plaisant, au final, d'être obéis et écouté aussi aisément. Kedrildan lui donnait plus de mal que ça, la plupart du temps. Elle n'allait pas râler, et n'allait pas pousser Möebius à se mettre en rogne, pour se donner l'impression qu'on lui résistait. Non, ce qu'il faisait était très bien, mieux valait l'encourager, ce dragon. Elle était juste surprise. Pour le coup, cette surprise la maintint muette un instant, ne sachant comment réagir face à une situation aussi… Idéale.
Elle s'était adoucie, portait presque de la bienveillance en elle lorsque, baissant un peu la tête, elle souffla à Möebius:

"- Ce n'est rien. Tu ne re-feras plus cette erreur, j'imagine."

Elle se figea à nouveau, ses fines pupilles dirigées vers un point derrière Möebius.

"- Ne bouge pas."

Elle resta immobile, et muette, à observer derrière lui. Peu à peu, un plan se dessinait dans son esprit reptilien. Un plan très simple.

"- Möebius, il y a un cerf derrière toi. Peux-tu nous l'attraper ?"

Trissi s'était presque montrée caressante, en lui demandant cela. Elle voulait vérifier deux-trois petites choses sur le bleuté. Par exemple: elle voulait vérifier ce qui l'avait poussé à admettre si facilement son erreur, à si aisément lui accorder qu'elle avait raison, et s'excuser. Ce n'était pas naturel, un peu comportement. La dame d'argent n'imaginait pas que l'on puisse simplement reconnaitre ses torts sans avant avoir cherché à les justifier. Il devait y avoir anguille sous roche, Möebius lui faisait des secrets. Elle voulait savoir ce que c'était. Elle avait déjà quelques hypothèses, mais sans réelles bases, elles paraissaient bien absurdes. Par exemple, il y avait l'hypothèse que Möeius ait agi pour la simple envie de paraitre agréable à ses yeux. Cela n'avait pas de sens, dans la mesure où il aurait au moins cherché à paraitre pour un mâle sans défauts, dans ce cas. Il aurait cherché à donner l'impression qu'il ne s'était rien passé entre lui et l'humain de métal. La dragonne peinait à croire cela. Il y avait également l'hypothèse d'une docilité et d'une obéissance exacerbées, que les elfes auraient cherché à obtenir de lui et que, dragonnet, il n'aurait su se défendre. De même, il y avait la possibilité d'une gentillesse sans pareille mesure. Mais tout de même, Möebius ne se laisserait pas marcher sur les pieds ! Trissi imaginait mieux un avenir où le bleuté refusait de chasser le cerf. Néanmoins, une petite voix en elle susurrait qu'il était possible qu'il accepte tout de même. Cette petite voix-là l'intriguait, elle avait envie de voir si ce champ des possibles était bien atteignable. Elle voulait tester le bleuté, et comprendre ce qui lui échappait, ce qui avait pu se passer dans la tête de son congénère.
Le souffle de la dragonne s'était fait discret, afin de ne pas perturber une potentielle chasse. L'image de Möebius lui montrant son épaule lui revint, non sans la troubler. Il admettait et montrait ses faiblesses bien trop aisément. Cette histoire avait quelque chose de louche, quelque chose qu'on lui cachait. Elle n'aimait pas ça. Parole de dragonne, cela ne resterait pas caché longtemps ! Nul ne faisait de cachotteries à une Trissi ! Et nul ne lui mentait éternellement.
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MessageSujet: Re: « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] Icon_minitimeMer 25 Fév 2015 - 21:47

Le dragon resta la à regarder sa semblable tandis que elle aussi semblait le toiser, la seule différence entre ces deux là était que Möebius était loin d'avoir ce regard : empli de confiance et limite hautain. Même si cela avait le don de l'agacer il ne lui en tenait pas rigueur, il s'agissait la d'une dragonne après tout. Retenant un léger gloussement il ne put que retrouver sa bonne humeur même après l'écart de comportement de la dragonne d'argent, seulement qu'est-ce qu'elle cherchait à savoir en l'observant ainsi ? Oui elle semblait réfléchir, mais le dragon azur se dit qu'il connaîtrait la raison de cette réflexion bien assez tôt.

Toujours l'esprit tranquille suite à sa propre plaisanterie concernant sa semblable, l'écailleux se mît à observer le lieu ou il se trouvait, la nature était belle quand les dragons restaient quelques instants au même endroit, les végétaux ne semblaient pas en meilleure santé, mais une aura bienveillante s'installait comme par magie, quelle drôle de coïncidence. Une douce vague de nostalgie envahit Möebius qui regarda le ciel, bleuté comme lui, leur ancien foyer était somptueux maintenant qu'il s'en rappelait, lors de son arrivé dans la chaumière d'Elrond, la végétation n'était pas maigre, dans les bois vieux ça n'était jamais le cas, mais les plantes semblaient ne jamais fanés. Toujours de couleur flamboyante rien n'était plus beau. Un havre de paix ... Voilà ce qu'il avait créé sans même le vouloir réellement. Une petite voix pleine d'énergie lui murmura que peut-être un jour il aurait la chance de revoir ce doux foyer ou il avait grandit, une autre plus sombre chuchota que ça ne serait le cas seulement si la brume cessait d'avancer et se retirerait. M'enfin le moment était mal choisi pour entamer un combat intérieure sur l'avenir du royaume elfique, pour le moment une dragonne lui adressait la parole, pas n'importe laquelle d'ailleurs.

Non il ne referait pas cette erreur une seconde fois, néanmoins le ton que Trissi venait de prendre l'agaça, non mais vraiment ! Elle n'était pas sa mère qu'il sache ! Secouant la tête en renâclant il la fixa droit dans les yeux avec un solide aplomb, si elle s'imaginait qu'elle allait le mener à la baguette tout le long de leur conversation elle pourrait se brosser les écailles. Ce qui lui ferait certainement plaisir étant donné qu'elle nourrissait une haute image d'elle-même. Au moins les elfes lui avait appris ceci : l'humilité.

Surpris de son ordre, il resta immobile mais attentif, il y avait bien du bruit derrière, lentement il tourna légèrement la tête en faisant appel à son sens de l'odorat. Un arôme fort mais qui avait très bon goût une fois en bouche. Un cerf se trouvait derrière lui. Malheureusement pour Trissi Möebius avait déjà mangé et son comportement un peu plus tôt n'allait pas dans le bon sens pour gagner les faveur du bleuté. Néanmoins faisant preuve de politesse il se tourna vers sa proie et jaugea la distance. Une dizaine de mètres le séparait de l'animal qui avait été assez fou pour venir jusqu'ici sans se rendre compte que deux dragons se trouvaient la. Se baissant et reportant son poids sur ses pattes arrières, Möebius avança à taton sans effrayer l'animal. Puis en utilisant sa puissance sur ses pattes arrières il se redressa brusquement accompagné d'un petit jet de flamme toujours à l'attention du cerf. Pris de panique, la proie pris la poudre d'escampette sans demander son reste.

Ailes déployées, Möebius regarda la dragonne d'argent d'un oeil sombre et glacial, babines retroussées dévoilant ses crocs. Il n'était pas sous ses ordres ! Oui il acceptait de se montrer aimable mais il n'avait pas à justifier ses actes comme il le ferait à sa mère ou un quelconque dragon qui lui serait supérieur, comme il la voyait comme une congénère et rien de plus, dommage pour elle. Sans ajouter un mot il retrouva son calme et revînt vers Trissi en se demandant bien ce qu'elle allait trouver à lui redire.

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MessageSujet: Re: « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] Icon_minitimeVen 27 Fév 2015 - 18:30

Surprise, elle avait accroché son regard à Möebius dès l'instant où il avait tourné la tête vers le cerf, sans lui répondre. Non… Il allait vraiment obéir ? Qu'avaient donc fait les bipèdes de lui ? Où était son amour-propre ? Sous les coussinets d'un chiot ? Entre les mains de son Lié ? Un instant, Trissi revit le visage de cet elfe. Elle lui accordait plus de crédit que Kedrildan lui en accordait, mais s'il s'avérait qu'il avait en effet changé un dragon en larbin bien sage, il allai entendre parler du pays.
Möebius s'avança à pas de loups vers le cerf. En voilà un dragon qui s'essayait à la subtilité ! Trissi, elle, avait toujours préféré faire confiance à son avantage considérable en matière de vitesse. Perdre son temps à jouer les félins, ce n'était pas pour elle. Mais elle ne jugerait pas son congénère à sa technique de chasse. Chacun ses points faibles et ses points forts, le tout étant de savoir en jouer. Chaque pas du bleuté ressemblait à une marche de plus de montée dans l'échelle de la stupéfaction. Trissi passait peu à peu de "non, il ne va pas le faire, tout de même" à "oh, Dracos, il le fait". Elle ne pouvait détacher ses yeux de la scène, abasourdie, s'attendant à tout moment à ce qu'un petit détail lui signale qu'en effet, elle voyait mal, et c'était impossible.

Heureusement, ce moment vint. Elle le sut tout de suite, ou presque. À moins que Möebius n'ait un véritable souci de flammes, ce qui paraissait peu probable, il manqua le cerf bien trop pour que cela soit involontaire. L'argentée sentit l'appréhension en elle s'effacer. Car oui, elle avait appréhendé. Cela ne l'aurait pas amusé de constater que Möebius n'était plus qu'une bête docile. Elle aurait pu s'amuser à imaginer qu'il faisait cela pour ses beaux yeux, mais si ç'avait été le cas, non, il n'aurait pas dévoilé ses faiblesses, et se serait montré plus fier. La belle eut un soupir de soulagement, dégonflant doucement ses côtes. Enfin, il faisait beaucoup de mouvements pour pas grand-chose, un "non" aurait pu suffire à satisfaire Trissi. Avait-il hésité à obéir, avant de changer d'avis ?
Möebius était un étrange spécimen, peu bavard, et difficile à comprendre. On aurait pu le croire à la limite de l'état sauvage. Pourtant, Trissi gardait l'impression que les bipèdes l'avaient bien plus influencé qu'elle, sans parvenir encore à mettre le doigt sur ce détail qui lui mettait la puce à l'oreille. Le mâle se tourna vers elle, présentant ses crocs, achevant de faire plaisir à sa camarade. Elle ne parut aucunement impressionnée, aucunement surprise, aucunement déçue. Elle avait gardé son port altier et son regard de saphir posé sur lui.

"- Me voilà rassurée, Möebius."

Elle posa son ventre contre le sol, pour reposer ses pattes. Ses ailes étaient pliées contre elle

"- Rassurée de voir qu'il y a encore en toi une flamme pour veiller à ce que l'on ne fasse pas de toi ce que bon nous semble."

Elle croisa nonchalamment ses pattes avant, sans cesser de l'observer. Il n'était sans doute pas mauvais dragon, Möebius. Bienveillant, il n'était pas plus faible qu'un autre, et sa couleur d'écaille était fort sympathique. Mais il avait bien trop d'espoir et de confiance en ce monde. Mieux valait au moins tenter de le mettre en garde: Trissi tenait au peu de congénères qu'elle avait.

"- Un humain est parvenu à te blesser." Mentalement, elle lui montra ce qu'elle avait vu, son épaule. Elle ne s'amusait pas à envelopper ses mots de bienveillance maternelle, désormais. Elle était franche, ses mots se détachaient nettement. "Ne t'amuse pas à révéler à tout le monde ce qui t'est arrivé. Ne t'amuse pas à présenter tes faiblesses, Möebius. Ni à te mettre en danger. Nous sommes trop précieux."
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"- Me voilà rassurée, Möebius."

Rassurée ? Pourquoi le serait-elle ? Rangeant sagement ses crocs sous ses babines, l'écailleux observa sa semblable intrigué, de quoi voulait-elle donc parler à la fin !? Ce qu'il venait de faire la rassurait ... Cette phrase tournait un boucle dans l'esprit tourmenté du dragon, ne sachant pas vraiment comment il devait prendre cet aveu. Ne voulant pas faire de conclusions trop hâtives, il garda conserva les remarques qu'il voulait lui faire, pour lui-même pour l'écouter.

"- Rassurée de voir qu'il y a encore en toi une flamme pour veiller à ce que l'on ne fasse pas de toi ce que bon nous semble."

C'était donc ça ? Surpris de ce petit test improvisé, Möe ne su comment le prendre au début, comme une bonne nouvelle d'avoir réussi ? Ou agacé d'avoir été mis à l'épreuve car elle avait osé douter de lui. Prenant une pose plus que décontractée, le bleuté ne chercha pas plus loin, oui elle avait un sacré caractère, mais finalement c'est la surprise qui prit la place dans le coeur du dragon. Pourquoi s'était-elle inquiété pour lui ? Non vraiment il ne comprenait pas que Trissi, la dragonne d'argent se soit inquiété concernant ses relations avec les bipèdes, elle qui semblait si égoïste et parfois hautaine ... Au moins c'était une surprise plus que positive, même si les moyens d'arriver à ses fins étaient loin de plaire à tous.

"- Un humain est parvenu à te blesser."

Oui il en était bien conscience, preuve que les sous-estimer était une très grosse erreur, l'esprit de la dragonne s'approcha de celui de Möe pour lui partager ses visions : son épaule ... Möebius était parfaitement au courant des risques qu'il avait encouru et se réjouissait encore une fois de ne pas s'être laisser abattre malgré la chance insolente de Christan Weren.

"Ne t'amuse pas à révéler à tout le monde ce qui t'est arrivé. Ne t'amuse pas à présenter tes faiblesses, Möebius. Ni à te mettre en danger. Nous sommes trop précieux."

Trop précieux ? Ce mot ne plaisait guère au dragon, ils n'étaient pas des objets que l'ont conservaient soigneusement dans un tiroir pour le ressortir au moment opportun. Même s'il avait parfaitement compris les dires de la dragonne argenté, Möebius avait bloqué sur ce mot ... Comme quoi sa fierté draconique était bien la, mais ne se présentait pas toujours au bon moment.

- Je le sais merci. Oui merci de t'inquiéter pour les autres et pour moi. J'apprends de mes erreurs

Termina-t-il simplement, ne sachant pas quoi ajouter de plus, hormis que oui il avait été déçu de n'avoir été blessé uniquement par chance, mais la vie était ainsi : cruelle et totalement imprévisible parfois. Les moments de paix se faisaient rare et cela n'irait que de mal en pire, cela Möebius le savait, était-ce cela que Trissi voulait lui faire comprendre ? L'observant de la ou il se trouvait, toujours sur ses quatre pattes et elle allongé sur le ventre, il cru comprendre ... Oui Trissi le mettait en garde pour l'avenir périlleux qui attendait chaque dragon.

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MessageSujet: Re: « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] Icon_minitimeLun 9 Mar 2015 - 15:43

La dragonne d'argent darda ses saphirs en direction des sylvestres cimes. Le soleil était encore trop bas à son goût. La balance était vite faite. Entre retourner voler dès maintenant et rester à ici, il était plus agréable de rester ici. Quand bien même Möebius faisait une compagnie… Particulière. Elle n'était pas désagréable, loin de là. D'autant plus que les dragons étaient rare, croiser un congénère était une chose agréable, qui donnait l'impression de n'avoir plus à s'adapter comme ils devaient le faire avec les bipèdes, se mettre à leur niveau. Avec les autres dragons, ils pouvaient rester eux-mêmes. C'était là un confort de l'esprit bienvenu, qu'il était sans doute difficile à imaginer pour les autres êtres vivants. Möebius lui apportait ce repos-là, mais il était très, très éloigné d'elle, au-delà de leur espèce commune. Du moins, Trissi espérait être éloignée de lui. Il était charmant, agréable. Mais Dracos, quelle imprudence, quelle naïveté ! À ce rythme-là, la dragonne craignait fortement que son congénère périsse avant son Lié, par excès de gentillesse.

"- Tu ne comprends pas."

Möebius dut pouvoir sentir sa lassitude, mêlée à un léger agacement. Ce bleuté était un véritable dragonnet. Et encore. Même dragonnette, Trissi croyait se souvenir n'avoir pas été aussi utopiste.

"- Il n'est pas question de faire des erreurs, Möebius. Il suffirait d'une seule… Une seule qui t'empêcherait d'apprendre quoi que ce soit d'elle."

La vie était précieuse. La leur l'était d'autant plus. Si c'était une chose bien particulière de devoir protéger à ce point sa propre vie, ce n'était pas non plus pour déplaire à Trissi. Quoi de plus naturel que de chercher à maintenir sa propre structure, protéger sa propre flamme ?
Un instant les saphirs de Trissi s'orientèrent à nouveau vers Möebius. Elle eut une sorte de grognement, avant de se lever, sans émettre ces sons de feuilles, d'herbes que l'on aurait pu attendre en accompagnement d'un tel geste.

"- Nous n'avons pas le loisir de croire aveuglément en la bonté de ce monde, et laisser à tous de potentielles chances de nous blesser. Nous devons être forts, plus qu'amicaux. Nous devons nous protéger plus que nous offrir. Comprends-tu ?"

Un bref instant, elle parut chercher quelque chose, dans son attitude. Et ne pas le trouver.

"- Non, tu ne comprends pas."

Décida-t-elle. Sans doute ne comprendrait-il jamais. Pourquoi, Dracos, se fatiguait-elle à essayer de lui expliquer cela ? Il aurait dû savoir. S'il ne l'appliquait pas, qu'est-ce qu'un rappel pourrait changer ? La dragonne passa sous le nez de Möebius, d'un pas fort peu bruyant pour une créature de son envergure, avec un naturel et une confiance qui étaient siens.

"- J'espère que les vents te seront profitables. Qu'au moins les événements te protègent."

Elle suivit la direction prise par le cerf, d'un pas tranquille. Möebius pouvait encore la rattraper, si l'envie lui prenait, éventuellement, de se défendre, et donner au moins l'impression qu'il n'était pas un charmant petit canari qui aurait tout aussi bien fait d'avoir son âme dans le corps d'un lapin câlin. Elle l'espérait, quelque part. Se séparer de lui n'était pas totalement pour lui plaire: elle retrouverait les autres êtres vivants qui ne lui ressemblaient pas, ou sa solitude. Mais rester avec un dragonnet à qui elle devait apprendre la vie n'était pas plus attrayant.
Mais s'il lui prouvait le contraire, s'il prouvait qu'il n'avait rien à apprendre d'elle...


Dernière édition par Trissi le Mer 18 Mar 2015 - 13:18, édité 1 fois
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Écoutant attentivement la dragonne Möebius ne cacha pas le fait que ces remarques l'agaçaient tout autant que cela le touchaient. Drôle de mélange ! Elle agissait exactement comme Skade, sa mère adoptive l'aurait fait. Pour une dragonne plus jeune que lui, cela le troublait à tel point que cela l'incita à ronchonner dans un grognement. Non réellement cela ne lui plaisait pas cette situation, dans la logique des choses se devrait être l'inverse : le plus âgé qui enseignait au plus jeune. Pourtant, le bleuté était loin de posséder le caractère adéquat pour prendre cette position, en particulier avec la dragonne d'argent. Avec aucune d'ailleurs. Donner des leçons ne faisait pas parti de son attitude naturel, cruel encore moins ... Les paroles de Trissi ne faisait que soulever une vérité que le dragon ne voulait pas accepter : peut-être s'était-il trompé d'espère ? En écoutant sa congénère il se demandait si être dans un corps d'elfe ne lui aurait pas été plus bénéfique. Concernant ses performances au combat et en vol il se débrouillait de mieux en mieux cela ne faisait aucun doute. Mais la dragonne avait raison : il n'avait aucun mordant ou du moins pas assez à ses yeux ...

"- J'espère que les vents te seront profitable. Qu'au moins les événements te protègent."

Se détournant de lui, elle alla sur les traces du cerf ... Hésitant sur l'attitude à adopter, le bleuté se demandait si encore une fois il ne s'agissait pas d'un test. Était-il si lamentable à ses yeux ? Pourtant jamais il n'avait eu cette impression : faire pitié. Pour une créature dite légendaire et ancestrale nous étions loin du compte de la sagesse et de la noblesse qui était sensé se dégager du bleuté.

Mettant un coup de tête dans le vide tout en découvrant les babines, il prit son courage entre ses pattes pour bondir et rejoindre sa semblable. Non il n'était pas d'accord ! Si le Dracos l'avait mis dans ce corps-ci c'est qu'il y avait une raison, comme le dirait éventuellement son cavalier et les bipèdes qu'il avait croisé : Möebius était unique. Le seul dragon "gentil" -non sans compter Ashy- qui était différent des autres et qui était fier de lui-même. Il avait bien l'intention de le prouver à Trissi !

Une fois à ses côtés il cala son allure à la sienne non sans lui jeter un coup d'oeil attentif.

- Je sais que je suis loin d'être le dragon idéal, en particulier à tes yeux Trissi. Mais lors de combat je perds toute cette candeur pour m'imposer. Cet homme m'a blessé uniquement par chance. Si j'avais la moindre occasion d'échapper à cette blessure, je l'aurais fait ne t'inquiète pas. Chaque cicatrice correspond à une épreuve pour ma part. Je sus triste d'avoir à en porter de si imposante sur mes écailles, mais elle représente mon évolution depuis mon amnésie. Néanmoins je prends en considération tes paroles. Et à l'avenir ne me parle pas avec autant d'ennui. Je peux être une bonne compagnie !

Renâclant tranquillement, le bleuté replaça ses ailes contre ses flans avec lenteur tout en guettant la réaction de sa camarade d'écailles, seulement pour une fois, le bleuté était d'humeur bavarde et tenait à en profiter pour dire ce qu'il pensait.

- Et je ne compte pas me laisser protéger par les événements comme tu l'as dis. Je participerais à chaque moment important en compagnie de mon lié si c'est pour défendre ce continent, peu importe le danger. Après tout aux yeux des bipèdes nous sommes la pour les combats.

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Tiens, il la suivait. Allons bon. Trissi écartait doucement son esprit du sien, comme boudeuse. Dans les faits, elle ignorait si elle était heureuse ou non de le garder à ses côtés. Bon, d'accord, elle était relativement satisfaite de sa réaction. S'il s'était laissé faire… Soit, elle aurait eu la paix. Mais elle aurait perdu une part de la foi qu'elle avait envers son espèce. Dracos sait qu'elle tenait à ce petit bout de foi, à cette image idéalisée des siens et d'elle-même. Les dragons étaient des êtres merveilleux et invincibles. Chaque fois qu'ils faillaient à ces objectifs, elle se sentait mal. Aujourd'hui ne serait pas de ces jours mélancoliques. Möebius était peut-être trop gentil, trop naïf, mais il avait sans doute d'autres qualités. Visiblement, il lui restait au moins un semblant d'amour-propre.

Il lui restait de l'entêtement, aussi, il fallait le reconnaitre. Trissi ne tourna pas son regard vers lui. Elle l'écoutait déblatérer, muette. Oui, bien sûr, oui, c'était évident… L'argentée se surprit à penser qu'il aurait quand même été incroyablement amusant que, dans sa tirade, et comme Möebius la regardait, ce dernier entre en contact de façon autant involontaire que violente avec un conifère. Oh, par les Esprits, ç'aurait été tellement, tellement jouissif ! La dragonne souffla bruyamment par le nez, malgré elle, à cette image mentale. Ah, un arbre s'approchait d'eux ! Peut-être une chance ? Non. Möebius l'évita. Quelle tristesse…
Trissi n'était néanmoins pas de celles qui se contentaient d'attendre que le monde vienne à elles et leur apporte satisfaction. Certes, elle appréciait ce genre de choses, et ne pouvait qu'encourager vivants et non-vivants à devancer ses volontés. Mais parfois, il fallait faire le sacrifier. Aujourd'hui était de ces jours-là. La dragon s'empara d'une lourde branche morte, encore feuillue, qui occupait le sol. Enfin, "lourde", d'un point de vue bipède. Pour elle, cela se transportait aisément. Elle resta avec cette branche dans la bouche, à avancer, l'air de rien, nonchalante. Ladite branche était au moins aussi grande que Kedrildan, voire plus. Elle écouta le bleuté achever sa tirade. Lorsqu'il eut terminé, lorsqu'il ne la regarda plus, elle se décida.
Ainsi il voulait se ranger du côté des bipèdes qui ne voyaient en eux que des chevaux de guerre un peu plus performants ? Qu'il soit au moins digne d'un cheval de guerre !

"- Les combats ! Nous ne sommes ici que parce que Dracos l'a voulu. Par notre seule essence nous portons la magie de ce monde. Mais rien, dans notre nature, ne fait de nous des objets bon à servir les guerres des petits êtres. Veux-tu vraiment n'être qu'un outil pour eux ?" Il était donc le dominé de cette histoire ? Entendu. Qu'il le soit bien. Tournant brusquement la tête, elle enfonça un bon coup de branche dans la tête de Möebius. Tant pis s'il se retrouvait avec des feuilles entre les dents ! Son esprit s'ouvrit alors bien plus à son congénère. Il eut accès à l'amusement que tirait Trissi à l'avoir vu encaisser le coup. "Sois un outil performant, en ce cas !" Elle se jouait de lui, nettement. C'était perceptible. Elle se moquait éperdument qu'il soit performant ou non. Ils n'étaient pas là pour être simplement dressé, puis manipulé à loisir. Il n'était pas le prolongement d'un bipède, une source de force et de magie supplémentaire pour lui. Il était un être à part. Elle espérait nettement qu'il allait le montrer, se défendre, et jouer un peu avec elle. Elle voulait voir Möebius, et non pas le docile jouet d'Elrond !
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Alors qu'il parlait le bleuté se rendit compte que l'esprit de la dragonne n'était plus réellement présent, comme si elle n'avait écouté que partiellement ses dires la mine légèrement boudeuse en plus de cela. Grognant à l'attention de sa congénère Möe la regarda agacé, pour une fois qu'il devenait bavard elle se détournait presque de leur conversation. Renâclant bruyamment pour manifester une seconde fois son énervement naissant il continua de la regarder. Elle avait une trop estime d'elle, peut-être qu'à ses yeux le bleuté semblait limite naïf ou trop gentil, au moins il ne se prenait pas pour un seigneur sous prétexte qu'il était recouvert d'écailles aussi belles soient-elles.

Alors qu'il continuait leur avancée, la dragonne baissa la tête pour s'emparer d'une branche morte encore habillée de quelques feuilles. Surpris de cette action, il ne lui en tînt pas rigueur et continua d'avancer non sans jeter par moments des regards intrigués à sa semblable argentée. Une fois qu'il eu finit sa phrase Trissi prit enfin la parole.

Un outil ? Dévoilant ses crocs en grognant il n'aimait pas se mot, il préférait plutôt "rendre un service" mais un outil jamais ! Il savait très bien dire non ! Pour qu'il elle le prenait ! Alors qu'il s'apprêtait à lui répondre une réponse cinglante, Trissi tourna vivement la tête vers lui afin de lui asséner un coup de branche à la figure. A présent il comprenait pourquoi elle l'avait ramasser. Il secoua la tête pour se débarrasser des feuilles qui s'étaient bloqué dans ses écailles. Au moment d'ouvrir les yeux, le bleuté se rendit compte qu'il s'était pris le coup un peu trop près de son oeil gauche. L'oeil endolori, il décida de le gardre fermer puis reporta son attention sur Trissi.

Rageusement il attrapa la branche dans sa gueule et tira de toute ses forces dessus en secouant violemment la tête. Un craquement se fit entendre et quelques secondes plus tard, l'arme improvisée de Trissi se rompit. Décidant que la politesse était terminée, le front en avant il lui mit un coup de tête en grognant, il y mit suffisamment de force pour qu'elle recule au moins de deux pas, un arbre était situé derrière elle, c'était parfait pour la coincer et l'empêcher de bouger. Le bout de bois toujours dans la gueule il lui jeta dessus en rugissant. Peu importe ou elle se le prenait, il en avait assez d'être pris pour un dragonnet sans valeur, par un de ses congénère mais encore plus par une femelle plus jeune que lui. Auparavant jamais il n'aurait pensé ainsi mais elle lui devait un minimum de respect, autant qu'il en avait pour elle. Prenant un ton agressif pour lui répondre il la fixa droit dans les yeux et déversa sa colère contre elle. Il était gentil de nature et non soumis.

- Je ne suis pas un jouet ! Je ne suis au service de personne, et ça n'est certainement pas toi qui me dira le contraire ! Je suis certes passif mais pas idiot ! Je suis l'aîné de ta génération respecte moi un minimum !

L'oeil toujours fermé, Möebius la toisa de toute sa hauteur, encolure étendue et le garrot légèrement remonté il paraissait bien plus grand d'un coup. Une fois ses paroles terminée il espérait bien qu'elle ai compris. Se reculant de quelques pas il utilisa le coin de son aile pour se frotter l'oeil. Cela allait déjà mieux, il pouvait de nouveau l'ouvrir, heureusement d'ailleurs. Elle qui disait sans cesse qu'il était précieux ça n'était pas le moment de le rendre borgne.

Une fois complètement calme il se surprit à ne pas regretter de s'être énervé. Après tout elle l'avait cherché ! Pourtant de nature à culpabiliser pour rien, le bleuté se mettait sur la conscience des événements qui n'étaient pas arriver mais que si ... Juste ce si suffisait à le mettre dans tout ses états pour un moment qui n'avait pas eu lieu. Son envie de sur-protection ? Très certainement. Mais dans ce cas précis non. Juste qu'il ne souhaitait pas lui avoir fait du mal avec cette satané branche morte. Lui montrer que oui, l'écailleux azur avait du caractère mais pas la blessé. Même si cela paraissait difficile à réaliser, la preuve était son oeil.

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MessageSujet: Re: « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] Icon_minitimeLun 23 Mar 2015 - 14:02

Ah, le dragonnet à papa elfique réagissait enfin, ne se contentait plus de grogner doucement pour dire qu'éventuellement la situation ne lui plaisait pas ! Elle en ressentit une certaine satisfaction, qu'elle cacha à son congénère, pour ne lui offrir que ses envies de combattre, de vaincre, et témoigner de sa supériorité. La branche se rompit sous leurs forces opposées. Prévisible, mais pas question de laisser Möebius s'emparer de son jouer sans résistance. Il allait encore croire que le monde était merveilleux et que tout ce qu'il désirait lui arrivait avec douceur et facilité. Ah, cette façon de secouer la tête ! Fabuleuse ! Trissi trouvait qu'il y avait quelque chose de jubilatoire là-dedans. Peut-être parce que Möebius ressemblait à un chiot, ainsi. Merveilleux, vraiment. Elle allait lui en faire la réflexion, afin d'attiser encore un peu la colère qu'elle voyait fasse à elle…
Elle n'eut pas le temps de terminer. Le coup de tête la surprit. Pour n'en pas souffrir, elle recula. Mais ceci étant fait, son regard de saphir s'accrocha à la silhouette de son congénère, comme s'il pouvait jeter des flammes également. Elle n'aimait pas être touchée ainsi, avec aussi peu de déférence. Pour qui se prenait-il, cet avorton ? Un souffle un peu rauque s'échappa de Trissi. Voyant le bâton arriver, elle l'écarta d'un simple mouvement de tête, l'envoyant voler plus loin. Elle perçut sa colère comme un nouveau coup, et ne renvoya, pendant que Möebius parlait, que mépris et pseudo-nonchalance, comme si cela lui était au moins partiellement égal. Elle avait totalement oublié que c'était elle qui avait voulu le voir agir ainsi, elle se moquait à nouveau que la colère puisse témoigner d'une quelconque qualité du dragon aux écailles d'azur. Non, là, elle voyait l'affront qui lui avait été fait, la stupidité dont il fallait faire preuve pour en arriver là, l'air de chien qu'avait pris le mâle et… Et Dracos ! Bien sûr que si, il était un jouet ! Elrond montait sur son dos comme sur un cheval de bois, elle en était certaine ! Quant à ce qu'elle en pensait…

"- Je te dirai le contraire: tu es au service de tout le monde, pour peu que l'on te dise "vois comme je suis gentil" ! Pas même besoin d'argumentaire: une jolie histoire, et le grand dragon Möebius se met au service de la si gentille personne qui lui demande de subvenir à ses besoins !"

C'avait presque été un sifflement mental. Un acide, qui se lançait comme une flèche, se plantait, et répandait alors son poison.

"- Ose seulement prétendre que ce ne serait pas le cas !"

Le dragon soumis ! Cette dernière phrase, en revanche, s'était projetée contre l'esprit de Möebius, avec la force et la lourdeur qu'aurait pu avoir Atalos si, perdant ses ailes à mille lieues du sol, il avait atterri dans les eaux sombres du Lac Noir. Möebius était bien trop gentil, elle le savait. S'il osait dire le contraire… Alors il manquait autant de lucidité que de respect envers elle. Trissi était furieuse. Elle s'avança vers Möebius, alors que ce dernier frottait son pauvre petit oeil molesté.

"- Sache, beau bleu, que je ne suis pas comme tes camarades elfiques. Il ne suffit pas de me dire "respecte" pour me voir ployer l'échine. Ton âge m'est parfaitement égal, tu pourrais être Skade ou Ashy, cela reviendrait au même ! Il ne témoigne de rien qui puisse me donner envie de te considérer autrement que comme le dragonnet que tu es."

En revanche, lui, il devait la respecter ! Parce qu'elle était meilleure que lui, parce qu'elle réussissait là où il échouait, ses écailles étaient immaculées et surtout, surtout… Elle ne prenait pas d'ordres. Elle était celle qui donnait des ordres, en bon être supérieur, elle acceptait de suivre les conseils uniquement quand ils semblaient pertinents, quand sa propre réflexion l'amenait à les rejoindre.
Sa tête était désormais proche de celle de Möebius. Un souffle rauque lui échappa, quelques flammèches s'échappèrent tout juste de sa gueule à peine entr'ouverte.

"- Une dernière chose…"

Elle lui asséna un petit coup de crocs sur le bout du nez. Juste assez fort pour qu'il sente qu'elle ne plaisantait pas, qu'il ait un peu mal.

"- Oublie l'idée de me donner des ordres. Contrairement à toi, je ne suis que mes propres pensées !"

[HJ: mais moi je t'apprécie beaucoup, hein ! :'D Désolééé]
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MessageSujet: Re: « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] Icon_minitimeSam 28 Mar 2015 - 9:55

Je suis au service de qui je souhaite ! La est la nuance dragonne d'argent ! Je ne suis pas comme toi à aimer faire valoir mon statut de créature ancestrale, faire le capricieux ne me rapporte rien, toi il te plait d'être ainsi, soit. Mais ne me juge pas comme inférieur sous prétexte que je ne suis pas désagréable avec les bipèdes. Et il n'y a jamais eu une seule et belle histoire dans ma vie ! Je suis devenu amnésique par l'oeuvre du Néant au cas ou tu l'aurais oublier, j'ai réellement tout perdu en une dizaine de seconde, jusqu'à savoir comment me déplacer, me servir de mes quatre pattes et même voler. Toi tu ne sais pas ce que sait que d'un jour se réveiller sans le moindre souvenir des personnes que tu as connu, jusqu'à ta naissance c'est le vide totale. Je recherche toutes ses personnes que j'ai connu autrefois. Mais cela ne m'empêche pas de savoir dire non, donc oui j'ose le dire ! Je sais ce que ça coûte de faire confiance à tout le monde ! J'en ai la preuve sur les écailles !

Vexé le bleuté, observa sa congénère, il ne savait vraiment plus comment il devait la voir ou se comporter envers elle. La dragonne d'argent lui envoya une phrase lourde de sens grâce à son esprit, mais il ne réagit même pas à cette dernière provocation, il s'avait que c'était faux, alors il n'en tînt pas compte.

- Ais-je dis que tu étais comme les elfes ? Non, ais-je insisté pour que tu courbes l'échine ? Non, tu me pousses dans mes retranchements, je suis un dragon adulte à qui il manque quelque chose c'est vrai, mais je ne suis pas un dragonnet.

Tête contre tête, le bleuté soutenu le regard de la dragonne sans faillir, non il ne céderait pas sous prétexte qu'il avait une tête de mule face à lui au lieu d'une dragonne.

- Te donner des ordres ? Renâclant bruyamment, il appuya son front contre le sien pour la repousser, malgré son museau endolori il garda cette fois-ci son calme et la regarda pour lui répondre. Je sais à présent que se serait totalement inutile et même une perte de temps, cependant je tiens à dire que j'avais espérer des retrouvailles d'une toute autre manière. Je savais que tu avais du caractère et j'avoue avoir oublier jusqu'à quel point, cela dit j'aimerais évité que nous nous battions, je t'apprécie malgré tout.

Non sans lâcher la dragonne du regard, le bleuté ne savait que faire, il essayait de détourner la conversation, pourtant, il se doutait bien que cela ne fonctionnerait pas. Comme quoi l'espoir faisait vivre, ou plutôt le fait que les elfes avaient transmis sans s'en rendre compte le côté pacifique au bleuté. Mais d'un côté n'avait-il pas raison ? Deux dragons qui se battent alors qu'ils étaient sensé s'allier ... Il y avait de quoi souhaiter éviter un conflit.

- Je suis les dires de mon dragonnier car sans lui je ne serais pas là devant toi, j'ai une dette éternelle envers lui, mais toi aussi que je sache, si tu tiens un tant soit peu à ton lié, tu le suivrais. Juste pour t'assurer que personne ne s'en prenne à lui, donc non tu n'es pas totalement libre, certainement plus que moi c'est vrai. Libre comme Verith, c'est ça que tu souhaites ? Te défaire des liens qui t'enchaînent à ton dragonnier ?

[*snifouille* pourquoi ils ne s'entendent pas T.T ... moi n'aussi je t'aime quand même **]

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MessageSujet: Re: « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] Icon_minitimeLun 30 Mar 2015 - 15:07

Elle avait répondu aux premiers mots du bleutés par une projection de ses émotions. Agacement, lassitude. Il persistait à ne rien comprendre (enfin, à ne pas la comprendre, mais cela revenait au même), et à jouer au dragonnet. Ses derniers retranchements ! Elle attendait de les voir ! Qu'allait-il donc faire ? Glapir ? S'il imaginait que les glapissements lui faisaient peur, et joueraient en sa faveur…
Elle fut la première à détacher son regard et sa tête, pour s'écarter un peu. D'une part, elle n'appréciait pas ce pseudo-jeu, pseudo-affrontement ridicule. D'autre part, elle n'aimait pas être touchée ainsi, de façon prolongée, par un autre que son Lié. Elle renâcla également, laissant échapper un souffle brûlant. Il parvint néanmoins à la toucher sur un point. Elle aussi aurait espéré des retrouvailles différentes. C'était bien pour qu'ils puissent s'amuser tous deux qu'elle avait évoqué l'humain et son écaille… Bon, non, c'était plutôt pour qu'elle puisse s'amuser, ce qui était autrement plus important. Mais tout de même… Retrouver un congénère n'aurait pas dû l'animer de ces émotions-là. Ils n'avaient pas à se confronter l'un et l'autre. Oh, ç'aurait pu être une bonne chose, que de se voir ainsi confirmer l'individualité de chacun d'entre eux, et leurs forces de caractère. Ces soucis-là n'étaient pas ceux de Trissi. Elle aurait autrement préféré que Möebius se range à son avis, et lui concède qu'elle avait raison. La rencontre aurait été plus agréable. Plus pacifiste, aussi.

Troublée, Trissi devait le reconnaitre: le bleu avait raison sur un point, et ce point l'attristait. Elle n'en était pas encore arrivée au point où elle se remettait en question et s'imaginer qu'une partie de la situation pouvait être de sa faute. Elle concevait déjà qu'ils ne pouvaient continuer ainsi. Trop peu de dragons parcouraient ces cieux pour qu'ils doivent se quitter en mauvais termes. Et elle s'apprêtait à faire un geste en ce sens.
S'apprêtait. Jusqu'à ce que Möebius commette une grave erreur. S'ils n'avaient pas été en forêt, elle aurait craché son feu à la figure de son congénère.

"- Tais-toi !" L'ordre avait à nouveau été percutant, porteur d'une colère sans nom. Jamais on ne l'avait autant insultée. "Tu ignores de quoi tu parles ! Ton dragonnier est peut-être aussi fragile que toi. Le mien est fort, je ne crains pas qu'il lui arrive quoi que ce soit. Je te rappellerai également que nous sommes toujours ensemble. Suis-je à des lieues de lui, le Lien nous permet de nous parler. Nul besoin d'être un chien à ses pieds !" Elle montrait les crocs. "De même, je n'ai nullement besoin d'une soi-disant dette pour juger si oui ou non l'avis de mon Lié est le bon. Ce qu'il a fait pour moi, il l'a aussi fait pour lui. Par nécessité." Des flammèches s'échappaient de sa gueule, malgré elle. "Ni Kedrildan ni moi ne voulons sacrifier notre unicité et notre intégrité. Mais avise-toi, Möebius, avise-toi seulement de dire à nouveau, d'évoquer à nouveau, une seule fois, même sans le penser, l'idée que je veuille me défaire de mon Lié, et être mon congénère ne saura plus te protéger de ma colère. Est-ce entendu ?" Prenant une longue inspiration, elle ajouta, plus calmement, comme soulagée de cette mise au point: "Ce n'est pas parce que nous volons plus haut que vous que nous sommes moins Liés que vous." Elle commença à courir. Dès qu'elle eut assez de place, elle se projeta dans les airs. Reposée, elle disposait à nouveau de toute sa force et de toute son énergie. "Prétends le contraire, si tu l'oses ! Ou plutôt, si tu le peux !" Pour Trissi, le jeu de la course ne consistait pas à aller d'un point à un autre avant son adversaire. Il consistait à voler et regarder quelle distance le séparait d'elle. Elle l'emportait toujours. Mais elle voulait voir comment Möebius se démenait dans les airs. C'était une chance qu'elle lui donnait de s'attirer autre chose que son mépris et sa colère. Il avait intérêt à la saisir.
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MessageSujet: Re: « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] Icon_minitimeMer 8 Avr 2015 - 15:23

À peine avait-il terminé le dernier mot de sa phrase qu’aussitôt la dragonne d'argent haussa le ton pour lui ordonner de se taire. Surpris par une telle réaction, le bleuté ne put que l'écouter tant elle était agressive et rapide dans ses paroles. Clignant au début des yeux en signe d'incompréhension par une attitude aussi excessive, le bleuté compris qu'au travers de tout cela il y avait quelque chose de plus. Cela il ne pouvait que le supposer mais rien que de savoir qu'il venait peut-être de toucher un point sensible chez elle lui faisait plaisir. Trissi hurlait de sa voix intérieure que jamais elle et son dragonnier ne serait séparer, que jamais il ne devrait remettre en cause leur union, qu'elle n'avait pas besoin d'une dette pour qu'ils restent liés. Sous le coup de la colère Möebius aperçut de petites flammèches s'inviter à la conversation, méfiant il rétracta les babines en relevant la tête d'un air fier, allait-elle lui jeter un torrent de flammes ? Non elle ne le fit pas, une absence d'action qui rassura l'écailleux azur. Cependant il n'en demeurait pas moins alerté par l'attitude de la dragonne d'argent. Comme si elle avait peur qu'un jour son dragonnier ne disparaisse, qu'il était loin ... En souffrait-elle ? Évidemment ! Aucun dragon n'appréciait de rester loin de son lié. Même avec la connexion parfois cela ne suffisait plus pour rassurer l'écailleux de l'état de son dragonnier. Voilà pourquoi Möe avait suivi Elrond jusqu'à Aigue Royale, pour s'assurer qu'il était sain et sauf. Finalement derrière ses grands airs Trissi demeurait une dragonne liée.

Légèrement déçu d'avoir découvert cela lors d'une dispute, le bleuté laissa sa congénère exprimer le fond de sa pensée, lui se protéger derrière sa condition de dragon ? Certainement pas ! Secouant la tête, il renâcla en signe de mécontentement. Malgré son caractère bien trempé, Möebius voyait bien que sa semblable était plus taillée pour le vol que pour le combat contrairement à lui. Il craignait plus une séparation définitive avec elle que des blessures ...

Ne sachant quoi répondre à tout cela, auquel le bleuté n'avait prêté qu'une petit oreille afin de ne pas se laisser agacer par la dragonne, il l'a regarda prendre de l'élan pour s'envoler. Elle le quittait ? Non ! Grognant en déployant à son tour ses ailes, Möebius refusait de la laisser partir sur d'aussi mauvais terme, leurs retrouvailles étaient loin de se rapprocher de l'idée qu'il s'en était fait, alors justement il fallait arranger cela !

Pensant au début que la dragonne lui interdirait de le suivre, il fut surpris lorsqu'elle lui lança un autre de ses défis, il prit son élan à l'aide d'un bond, une fois la totalité de son poids sur ses membres arrières il poussa avec force pour se retrouver au dessus des arbres et c'est seulement la que les battements de ses ailes azur commencèrent.

Il n'y avait pas de vent, donc pas de difficultés pour planer, mais un peu plus pour rattraper Trissi. Découvrant les crocs, Möebius employa toute sa force pour la suivre et aussi par la même occasion la rattraper.

Alors que l'écart entre eux se réduisait, le bleuté songea que tout les deux n'étaient pas si différents, mais avaient juste un problème de compréhension, l'un et l'autre restait sur ses positions et faisait preuve par moment de maladresse ... En somme rien de bien méchant, mais qui dans ce cas précis pouvait se révéler un obstacle pour des retrouvailles par exemple !

Mettant à profit son agilité et sa force il réussit à la rejoindre et il tenta de lui répondre avec l'intention de ne pas la blesser cette fois-ci

- Je n'ai pas dis que toi et ton dragonnier étiez moins lié Trissi.

Peu bavard de nature, le bleuté trouva enfin la raison pour laquelle il ne parlait que très peu : afin d'éviter les ennuis. Soufflant un peu plus fort des naseaux, le dragon continua de suivre sa congénère tout en essayant tant bien que mal de rapprocher un maximum don esprit du sien. Lors de ce contact il tenta de lui transmettre ses regrets concernant leurs retrouvailles qu'il aurait sincèrement voulu qu'ils soient autrement, et pourquoi pas se solder par une chose différente de celle de la rancoeur et de la colère, il ne songeait qu'à de l'amitié ... Des amis de même espèce que lui, il ne souhaitait que cela rien de plus.

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MessageSujet: Re: « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] Icon_minitimeMar 14 Avr 2015 - 19:55

Il ne se débrouillait pas si mal, le bleuté. Allez. En ouvrant son esprit, son coeur, et une bouteille de rhum, l'argentée saurait au moins lui concéder cela. Ainsi donc il était possible de déduire que Trissi n'accordait pas vraiment à Möebius le mérite de son vol, étant donné qu'elle n'avait pas de rhum sur elle. Quand bien même elle en eut, il eut fallu une bonne dizaine de tonneaux pour l'amener à voir trouble et mal juger des distances et des vitesses.
Il fallait reconnaitre qu'elle y mettait un peu de mauvaise volonté. Möebius avait beau ne pas l'égaler… Il restait relativement bon, en comparaison aux autres dragons de ce monde. Qui reprocherait à la dragonne de n'être pas de très bon poil ? Il avait osé critiquer son Lié, et la critiquer elle… Déjà, elle puisait dans ses réserves pour y trouver la force de penser, faute de ressentir, qu'il fallait voir quelque chose de bon en Möebius.

Elle ralentissait, de temps à autre, se laissait planer doucement, profitant de l'air qui la portait naturellement, comme suivant ses pensées et volontés, profitant de son corps entier qui s'étendait et se détendait. Ce qu'il y avait de plus naturel au monde, ce qui était le plus harmonieux en ces terres. une dragonne qui volait. Elle n'avait que de légers mouvements à faire pour perdre ou gagner de l'altitude et de la vitesse. Elle entendait l'air siffler autour d'elle sous l'effet de son allure, et, derrière, le dragon des glaces qui se rapprochait. Elle reprit de l'allure. Qu'il travaille un peu, ce petit ! Y allait-il vraiment de toutes ses forces ? Essayait-il réellement de la rattraper, ou avait-il compris que c'était là une balade de santé ? Ah, l'adorable dragonnet ! Elle tendit un peu mieux l'oreille. Il lui semblait qu'il respirait bien fort. Cela lui plut. Elle était encore la maitresse de ces lieux.
Désormais, Trissi avait le choix entre estimer Möebius têtu, ou joueur. Concrètement, elle sentait bien que c'était là de l'entêtement. Mais elle voulait lui apprendre à jouer. Elle voulait surtout connaitre de lui autre chose que les bêtises qu'elle savait à son sujet. Cette écaille… Cette naïveté ! Qu'il fasse au moins un bon partenaire de jeu.
Manque de chance, il rompit le silence propice à un apaisement, pour ramener le sujet sur le tapis. Trissi ne prit pas le temps de réfléchir.

"- Cesse."

Ce sujet ne l'intéressait pas, ne l'intéressait plus. Elle avait trop entendu, et avait répondu ce qu'il y avait à répondre. En parler n'aurait fait que desservir Möebius, et agacer la dragonne. Elle le repoussa mentalement, pour bien lui signifier qu'elle ne voulait pas entendre cela. À vrai dire, elle commençait à songer que le silence allait bien au bleuté. Pourtant, Dracos savait combien elle aimait communiquer, surtout avec les membres de son espèce ! Mais avec celui-là… Mh. Elle songea qu'elle lui trouverait bien une utilité, en tant que jouet, les jours où elle s'ennuierait. Il était si simple de se battre avec lui par le dialogue, si aisé de vaincre !
Ce serait amusant, oui. D'ailleurs, maintenant qu'elle y songeait, avec un peu de recul, les précédentes réactions de Möebius l'amusaient. Et l'agaçaient toujours autant, certes, mais tout en l'amusant. Désormais, elle avait envie d'un autre jeu, bien plus simple. Elle plana à nouveau, le temps de laisser à Möebius le temps de la rattraper, d'être bien plus proche. Quand elle eut l'impression qu'il était assez proche, elle eut un mouvement d'ailes, comme si elle allait accélérer. Il n'en fut rien. Au lieu de cela, elle ralentit d'un coup sec, se projetant même en arrière, essayant de donner un coup de ses épines dorsales à Möebius. Un nouveau mouvement, fluide comme l'air, et elle se retournait, tentait d'aller lui mordre un bout d'ailes, faisant claquer sa mâchoire à côté. Elle transmit à son congénère un brin de provocation.
C'était un nouveau test. Elle voulait voir le caractère de ce dragon-là quand on ne lui infligeait plus la communication comme punition.
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MessageSujet: Re: « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] Icon_minitimeVen 17 Avr 2015 - 17:03

Repoussant ses excuses et sa parole, Trissi se mura dans le silence dans lequel le bleuté plongea également. Finalement ça n'était pas si mal d'être si peu loquace, le seul ennuis était qu'à chaque fois il ne savait quoi dire, ni comment exprimer ce qu'il ressentait, c'était une des raisons qui justifiaient plus ou moins les réponses courtes qu'il était capable de sortir. La seule chose était que le dragon répondait à chacune des interrogations qu'on lui posait, il était assez rare qu'il démarre la conversation, il préférait de loin la terminer.

Une fois à proximité de la dragonne d'argent il l'observa faire, celle-ci semblait beaucoup plus à l'aise dans les airs que lui ne l'était, allons bon, il ne pouvait être excellent dans chaque domaine, il était déjà assez heureux de constater les résultats de ses efforts chaque jour, il ne pouvait en vouloir à celle qui l'avait fait qu'il soit plus tailler pour les combats et l'agilité que le vol, chacun son domaine se dit-il.

Alors que le bleuté était sur le point de se reperdre dans ses pensées et ses rêves, la dragonne le surpris : elle fut projeter en arrière, ce qui le destabilisa ce fut la tentative de Trissi de le toucher avec ses épines dorsales, les esquivant de justesse de par ses reflexes plus que correct il tourna la tête vers elle au moment ou elle donna un coup de dent dans le vide non loin de ses ailes.

Prenant plus cela pour une invitation au jeu qu'à une réelle provocation, le dragon replia ses ailes l'espace d'un instant pour se retrouver en dessous de sa congénère, quelques battements rapide il stabilisa son vol et tendit le cou pour venir attraper l'une des pattes de la dragonne d'argent. Une fois fait, il utilisa sa force pour la contourner et se remettre à son niveau.

Néanmoins il se doutait bien que chacune de ses actions allaient être payer tôt ou tard, il s'agissait de Trissi tout de même, rien ne pouvait passer. D'un côté cela lui permettait d'apprendre les codes de conduite en groupe, mais de l'autre côté cela l'agaçait de ne pas pouvoir être si "libre" de ses paroles et de ses gestes. Il fallait faire avec tout simplement, les humains entre eux aussi étaient susceptibles et désagréable, mais cela ne demandait pas d'escalader une montagne sans avoir la possibilité de voler non plus ... Chassant toutes ses mauvaises appréhension sur les sociétés bipèdes, le dragon se demanda si cela allait se transformer en jeu ou non.

Afin d'en être sûr, Möebius releva la tête vers le ciel si grand et si vaste et s'éleva. Utilisant sa force il prit de plus en plus d'altitude pour exécuter quelques figures aériennes, une simple vrille parfois, puis un looping pour finir par planer tranquillement, attendant avec impatience ce que Trissi trouverait à lui redire, ou plutôt quelle démonstration allait-elle lui faire ? elle la reine des cieux ?

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MessageSujet: Re: « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] Icon_minitimeJeu 23 Avr 2015 - 13:36

Il l'avait évitée, c'était déjà un bon point. Elle ne l'avait pas entendu rouspéter, râler, ou s'offusquer quelqu'un ose l'attaquer. Pourtant, elle s'était attendue à une lamentation prétextant que selon les préceptes humains, un tel geste était un affront et un manque de savoir-vivre sans nom. On n'attaquait pas un allié, voyons ! Encore moins sans prévenir ! Möebius n'avait rien dit, elle en déduisait qu'il ne pensait pas cela. Le silence était à l'avantage du bleuté, le faisait passer pour plus sage.
Elle trouva aussi surprenant qu'intéressant qu'il s'amuse à passer sous elle. Pourquoi pas. Elle sentit la mâchoire de son congénère passer près d'elle, et s'élança brusquement sur le côté. S'il croyait que cela allait être simple ! Oh, bien sûr, c'était pour jouer, pour le tester. Quelque part, c'était une façon comme une autre de mieux se connaitre. Mais si le jeu pouvait en même temps permettre de prouver sa supériorité, Trissi ne bouderait pas une telle occasion ! Il ne fallait juste pas oublier de ne pas sous-estimer Möebius, qu'il lui ait ou non donné des raisons d'agir en ce sens. Il restait un dragon, si sa pertinence n'allait pas à certains points liés aux bipèdes, il devait avoir de la ressource ailleurs. S'il n'était pas son équivalent au vol, il devait tout de même avoir des qualités martiales. Allez, elle lui concédait qu'il n'avait pas eu la faiblesse de l'attaquer comme un bipède l'aurait fait. Ces derniers n'ayant pas accès au vol, ils ne tournaient pas vraiment autour de leur adversaire lorsqu'ils s'affrontaient. Enfin, si, mais il leur manquait des dimensions. Ils ne pouvaient attaquer par le haut ou le bas. Ce devait être frustrant, d'être ainsi limité…

Enfin, elle s'apprêtait à continuer ce jeu ancestral et universel qui était celui du combat simulé, lorsque le bleuté lui parut changer de plan. Elle l'avait d'abord imité, s'élevant à son tour, cherchant à lui pincer les ailes, la queue. Mais elle avait vite compris qu'il voulait faire autre chose. Intriguée, elle s'était écartée. Surprenant, ce mâle-là, même dans les situations où seul le dragon en lui devait s'exprimer. Le Lien l'avait profondément changé, sans doute, bien plus que n'importe lequel d'entre eux. Il échappait aux déductions pourtant fines de la dragonne d'argent. Qu'est-ce qui pouvait se tramer dans son crâne ?
Quelques secondes à peine avant qu'il ne commence son étrange manège, Trissi comprit, néanmoins. Ah, oui. Il voulait étaler ses savoirs. Nonchalamment, faisant quelques vagues cercles en-dessous de lui pour occuper ses ailes, elle l'observa. Pas mal. Moui. Mais espérait-il vraiment l'émerveiller sur son propre terrain ? S'il voulait la surprendre en volant, il fallait au moins qu'il soit meilleur qu'elle. Ce n'était pas le cas, elle le savait. Elle était plus belle quand elle jouait avec les airs, elle était la larme d'argent que pleurait le ciel, sa belle enfant. Son corps glissait ici avec grâce, tout le ciel la portait avec délicatesse. Elle aurait exécuté de plus charmantes courbes que lui, ses ailes auraient pourtant à peine battu l'air. C'était néanmoins une tentative correcte. S'il voulait des compliments, par contre… Peut-être pouvait-il essayer de lui démontrer ses compétences de combattant ? Encore que. Non. Trissi n'aimait pas combattre, et savoir les autres plus puissants qu'elle ne lui faisait ni chaud ni froid. Il y avait toujours des moyens plus subtils de vaincre. À moins qu'il affronta tous les autres dragons. Non, il faudrait qu'il agisse… Quelque chose de fin, peut-être discret, mais aux conséquences assez difficiles à obtenir, pour la surprendre.

Quand il eut cessé son manège, et qu'il reprit à planer, Trissi se porta à ses côtés, aisément, doucement. Là. Comprenait-il que le vol des dragons n'était pas une affaire de brutes, d'oiseaux, et qu'il fallait le rendre précieux, à l'image de leurs âmes ? Elle resta muette un moment. Qu'il comprenne ou non, qu'il sache ou non qu'elle n'était que peu impressionnée, au fond, ce n'était pas son histoire. Il saurait deviner, à son attitude. S'il voulait que la belle pose un certain regard sur lui, il allait falloir redoubler d'efforts. Elle tourna un bref instant sa tête vers lui. Il était néanmoins sur la bonne voie. D'autant plus que Trissi aimait que l'on cherche ainsi ce genre de sentiments chez elle. Mais l'encourager lui aurait sans doute fait s'imaginer qu'il avait déjà acquis quelque chose. Elle voulait se faire désirer. De nouveaux battements d'ailes, plus rapides. Elle le distança aisément. Elle tendit son esprit vers le sien sans se retourner.

"- J'ai assez vu cet endroit. Je veux en voir un autre, à l'opposé. Tu peux me suivre si tu le désires. Je vais passer non-loin de ton si précieux Lié."

Mentalement, elle lui offrit une sorte de schéma de ses intentions. Eux, Aigue-Royale… Et la même distance, mais de l'autre côté d'Aigue-Royale. Cela faisait beaucoup de vol. Elle n'y voyait aucun inconvénient. L'enfermement lui avait sans doute fait perdre l'habitude d'un tel effort -qu'il fallait reprendre, donc-, mais son envie de profiter de sa liberté était bien trop grande pour que la paresse ou la fatigue puisse prendre le dessus.
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MessageSujet: Re: « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] Icon_minitimeJeu 30 Avr 2015 - 11:23

Tandis que la bleuté terminait ses figures il remarqua que Trissi ne lui accordait que peu d'intérêt, lui qui avait espérer une petite démonstration de son talent elle ne le fît pas, un peu déçu il s'était imaginé qu'elle ferait tout pour lui prouver sa supériorité afin de lui rappeler qui de eux deux était taillé pour le vol. Mais elle se contenta de lui accorder un simple regard et de se rapprocher de lui une fois que Möebius se tînt un peu plus tranquille. Finalement c'était mieux ainsi, l'absence de réflexion prouvait qu'il n'était pas suffisamment mauvais à ses yeux pour en mériter, ou tout simplement qu'elle l'estimait davantage quand il tenait sa langue. Quoi qu'il en soit le bleuté la regarda par moment tranquillement profitant de ce petit moment sans chamaillerie. L'écailleux azur appréciait le moment à sa juste valeur : croiser ses semblables était déjà quelque chose d'exceptionnelle et encore mieux quand ils volaient ensemble, mais ce qu'il y avait de plus étrange encore était d'être en la compagnie de Trissi, elle qui avait réellement été vexée, s'était finalement apaisé. Le bleuté se hasarda à penser qu'elle était plus élégante ainsi qu'en train de ronchonner. Amusé par cette petite pensée il décida de rester fidèle à lui-même : rester silencieux et rêvasser en paix.

Baissant la tête pour regarder la terre, le bleuté s'amusa de leurs ombres. Le peu de bipèdes qui se trouvaient là levait les yeux pour les regarder et un enfant leur fit même des signes, espérant en avoir en retour. Il n'en eut aucun que se soit de la part de Trissi ou de Möebius, mais le bleuté savait que lorsqu'il rejoindrait les siens il clamerait haut et fort qu'il avait vu deux dragons.

N'appréciant guère de se montrer, Möe appréciait tout de même l'attention et l'engouement que leur portait les bipèdes ... Soudain Trissi le surprit en accélérant de manière assez impressionnante et sans paraître être dans la difficulté, le talent rendait la chose facile, se dit-il en accélérant à son tour non sans dégager la même élégance et la même facilité que sa congénère.

- Prolonger la ballade me convient.

Se contenta-t-il de lui répondre calmement un fois à sa hauteur. Des visions apparurent dans son esprit dont Trissi était à l'origine. Comprenant qu'il y avait de la route, le bleuté ne changea pas d'avis pour autant, voir du paysage lui faisait le plus grand bien et l'obligeait à regarder ce continent tel qu'il était et non à continuer de l'idéaliser comme il le faisait dans ses rêveries. Après tout Trissi était une compagnie agréable lorsqu'elle ne lançait pas de remarques blessantes ! Ne voulant pas laisser une mauvaise image de lui dans l'esprit de la dragonne d'argent, le bleuté tenait à ce temps en plus qui paraissait lui devenir plus précieux.

Apparemment elle aussi aurait voulu que cela soit autrement, alors pourquoi ne pas essayer de repartir sur de meilleures bases ? Hasardant un regard dans sa direction puis revînt à la route devant eux, ils avaient du temps oui.

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MessageSujet: Re: « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] Icon_minitimeMar 5 Mai 2015 - 10:04

Elle n'avait pas esquissé le moindre geste, le moindre mouvement d'aile qui aurait pu signifier qu'elle attendait la réponse de son congénère. Pas même un micro-ralentissement. De même, Möebius n'avait reçu aucun retour quant à sa réponse, n'aurait-ce été que pour signifier qu'elle avait bien reçu et accepté l'information. Le regard de la dragonne restait porté loin devant elle, vers l'horizon, et son esprit s'était éloigné de celui du dragon d'océan si bien et si vite qu'il aurait pu douter qu'en effet elle eut compris qu'il comptait la suivre.
Silencieuse, à peine le bruit du vent lorsqu'elle fendait les airs. En apparence, à nouveau calme. Elle sentait le soleil s'écraser sur la membrane de ses ailes, tendues, comme offertes. Quelque part, elle n'avait jamais promis sa compagnie à Möebius. Elle l'avait averti de ses intentions, c'était tout. Oh, naturellement, elle avait deviné qu'il comprendrait cela comme une possible invitation à passer davantage de temps en sa compagnie. Et elle s'était dit que cela ne la gênerait pas. Elle n'avait pas à tenir une conversation avec lui, n'avait pas à veiller à ce que son vol soit particulièrement bon, selon ses propres critères. À cela, deux raisons: elle n'avait pas particulièrement envie de lui plaire ou de le surprendre, et elle estimait que son vol au naturel suffisait à jouer une argumentation favorable en son sens. De même, elle se moquait bien de le distancer par mégarde: le bleu n'avait pas l'air d'implorer qu'elle s'adapte à son allure. Au final, cela aurait dû ressembler à une forme de solitude. Elle n'avait pas à se soucier de lui...

Oui, mais.
Il était là, elle entendait le mouvement de ses ailes, elle se souciait de lui, bien malgré elle. Essayait-il de la rattraper ? La pensait-il hors d'atteinte, difficile, comme il se devait ? jusqu'où était-il prêt à la suivre ? Est-ce qu'il fatiguait, est-ce qu'il la maudissait, et est-ce qu'il se maudissait d'avoir désiré rester à ses côtés ? Cette idée plaisait à Trissi. Qu'il se maudisse, qu'il regrette ! Mais qu'en même temps, il ne puisse s'empêcher de la suivre. C'était pour elle quelque chose de flatteur.
Quelque part, Möebius l'agaçait autant qu'elle aurait été chagrinée de sa perte. C'était plus fort qu'elle, c'était physique, depuis qu'il avait dit toutes ces inepties, dans la forêt. En lui expliquant où elle allait, elle avait sans doute un peu espéré se débarrassé de lui... Et un peu espéré qu'il reste. elle ne savait pas vraiment ce qu'elle voulait. Ah, si: que son camarade d'azur devienne brusquement un mâle fort et indépendant, et qu'il la brosse dans le sens des écailles. Etait-ce trop demander ?
Ils avaient survolé Althaïa la romantique. Elle n'avait toujours rien dit, toujours pas paru lui porter attention, quand bien même elle surveillait les bruits autour d'elle. Depuis un long moment, ils volaient, la dragonne se repaissant de l'air qui s'insinuait dans ses poumons, et du début de fatigue qui la poussait à vouloir le mouvement de ses ailes. La plus difficile, au final, n'était pas d'être accompagnée, mais de devoir feindre la solitude en étant seul. Car si quelqu'un était là, ne pas en profiter était du gaspillage..
D'un seul coup, elle ralentit. Quelques battements d'ailes encore, et elle se trouvait au-dessus de Möebius. Là, elle lui asséna un petit coup de patte arrière sur le haut du crâne.

"- Vigilance constante !"

Et déjà elle re-partait, en direction d'Aigue-Royale. Aaaah, les bipèdes avaient raison: il suffisait de peu pour être heureux !
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MessageSujet: Re: « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] Icon_minitimeMer 6 Mai 2015 - 23:19

Volant tranquillement vers la destination que sa camarade d'écailles avait choisi. Le bleuté redevint lui-même : calme, silencieux ... Tout à son honneur ce petit moment sans parler à Trissi. Non pas qu'il avait attendu ceci avec impatience, mais le caractère de feu de la dragonne d'argent combiné à la maladresse du bleuté rendait la conversation assez tumultueuse. Ainsi sans échanger de parole ou même de sentiments ou d'émotions via leurs esprits le moment semblait presque parfait.

Presque ... Malgré que cela le fasse paraître peut-être plus sage ou limite différent aux yeux de Trissi, le bleuté se demandait à quoi pouvait bien songer un dragon Trissi ? Aussi impulsif et caractériel, la même question il aurait aimé la poser autant à sa semblable qu'à Verith, mais étrangement, le bleuté devinait que cela ne serait pas sans peine de les questionner la-dessus ou alors l'un comme l'autre n'hésiterait pas lui répondre assez brutalement. Au moins ils allaient droit au but, c'était un avantage, mais aussi un défaut. Möebius se jugeait plutôt comme chanceux d'être comme il était : au moins il ne commettait pas d'erreur dans ses paroles qu'il pourrait regretter par la suite, quoi que ... Sous le coup de la colère peut-être.

Quoi qu'il en soit, aux côtés de Trissi, de nombreuses questions trottinaient dans son esprit, une part une il les jaugea à savoir si oui ou non un jour il les poserait. Pour la plupart Möe se contenta de faire des suppositions, occupant son esprit dans ce cadre calme et serein. Jamais il n'obtiendrait de réponses donc ... Encore du doute, mais cela pouvait se révéler amusant parfois.

Soudain, le bleuté réalisa qu'ils avaient déjà survolés Althaïa, Trissi n'avait toujours rien dit probablement elle aussi perdue dans ses pensées, cela le rassurait il n'était pas le seul à faire cela. Parfois Möebius se demandait même si c'était normal pour un écailleux de rêvasser autant. Encore une question ... Décidément !

Brusquement sans prévenir, Trissi ralentit se retrouvant ainsi derrière son semblable aux écailles azur, surpris il ne broncha pas sauf quand elle lui accorda un coup de pattes à la tête en repassant derrière par le haut et non le côté.

"- Vigilance constante !"

Secouant la tête tout en grognant, Möebius fit demi-tour pour la rejoindre. Il replia subitement les ailes contre ses flancs pour se laisser tomber vers le sol, mais l'action était courte. Dans sa chute contrôlée il vrilla légèrement pour finalement ré-ouvrir les ailes et se retrouver dans la bonne direction et dans le bon sens : c'est-à-dire Trissi. cette manoeuvre il l'avait apprit à force de nombreux vols au-dessus de sa très chère forêt. Il avait mis du temps à la maîtriser : à plusieurs reprises il se laissait tomber trop longtemps résultat au moment de déployer ses ailes cela lui provoquait des secousses, sinon il ne vrillait pas autrement dit il était les pattes vers le ciel et le dos vers le sol, pas facile de voler ainsi ... Mais le voilà accélérant vers sa camarade argenté comprenant qu'il s'agissait encore une fois d'un jeu.

Une intuition ou un simple manque d'observation fit penser au bleuté que Trissi semblait s'amuser de la situation, ravis de constater qu'elle passer du bon temps, Möebius entra dans son jeu et une fois à proximité d'elle, même s'il avait éprouvé un peu de difficultés à la rattraper, il y parvint et une fois en mesure d’exécuter sa pensée, il attrapa le bout de la queue de Trissi dans ses deux pattes avant et tira légèrement dessus pour continuer son avancée. Une fois au-dessus d'elle il lui asséna un coup entre les ailes au même titre que celui qu'elle lui avait infligé sur la tête.

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MessageSujet: Re: « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] Icon_minitimeSam 9 Mai 2015 - 18:26

Ah, entendre Möebius grogner était un plaisir sans nom ! elle était fière d'elle, la dragonne d'argent, et son vol s'offrit le luxe de quelques "bonds" ravis, comme les trilles qui agrémentaient la mélodie. Contente, la dragonne, contente ! Une roulade sur le côté, elle apprécia de se sentir tomber l'espace d'un instant. Au moment qu'elle estima adéquat, elle rouvrit ses ailes, les mit en mouvement pour à nouveau avancer, allègre, même si avec moins d'altitude. Son ombre était moins grande, le monde paraissait glisser plus vite sous elle. Quelques bêtes levèrent leur museau vers elle. Redressant le nez, ses yeux de saphir pétillants de satisfaction pointés vers l'horizon, elle prenait à, bonne allure la route d'Aigue-Royale. Enfin elle avait l'impression d'avoir accompli ce qu'elle avait à faire. Sa matinée était complète. Möebius avait grogné, elle pouvait dormir sur ses deux cornes. Il suffisait de peu de choses, vraiment ! Mais elle commençait à se sentir véritablement fatiguée. Il était temps de rentrer à Aigue-Royale, tout raconter à Kedrildan, sous les regards admiratifs des bipèdes bipèdes qui avaient survécu à l'Aube Rouge. Ah, ainsi présenté, le programme paraissait des plus sympathiques ! Il était dommage que Trissi soit tout de même sensible à la vision d'Aigue-Royale post-bataille, et qu'elle ne puisse plus savourer pleinement les heures passées là-bas. Enfin, il restait le moment où elle raconterait sa matinée à Kedrildan, que nul ne pouvait souiller ! Oui, ce serait fort bien !

Elle en était à rêver gentiment à tout cela lorsqu'une sensation des plus incongrues la réveilla, d'un coup. Elle remua avec violence sa queue, pestant mentalement, grognant concrètement. Qu'était donc cette mascarade ? Etait-ce là une façon de se traiter entre dragons ? Même entre bipèdes… Nul ne faisait cela ! Le coup entre les airs ne déstabilisa pas vraiment Trissi. Pas physiquement, du moins. En revanche, elle se retourna brusquement, se mettant en travers du chemin de Möebius. Tant pis si cela gênait le vol de Mônsieur. Il était allé trop loin, et l'innocence avait ses limites. Il était temps de lui donner une leçon qu'il n'oublierait pas de sitôt. Tant pis si cela lui faisait mal: il avait fait preuve d'effronterie, d'un manque de savoir vivre qui, avec un dragon un peu moins compréhensif qu'elle, pouvait lui être fatal.

Sans plus réfléchir, elle lui mordit le bout du nez. Un claquement bien sec, et assez puissant pour être douloureux. Ceci fait, elle redressa la tête, reculant de quelques mouvements d'ailes.

"- Nul dragon au-dessus de moi !"

Un bout de mémoire ancestrale, lointain, avait associé à la patte sur son dos la sensation écoeurante de subordination, d'infériorité. Il était hors de question de donner à Möebius l'ombre d'une illusion quant à leurs places respectives. Pour Trissi, il n'y avait pas d'ambiguïté. Que Möebius ait réfléchi comme le dragon qu'il devait être ou comme le bipède à oreilles pointues qu'il menaçait de devenir ne changeait rien. D'une part, il n'était pas dominant, qu'il retourne à sa place. D'autre part, il ne s'imposerait pas ainsi.
D'un unique mouvement elle se retourna. Elle repartait déjà sur sa trajectoire initiale, sans plus mesurer sa vitesse, bouillonnant intérieurement.

[HJ: désoléééé mon tout bleu éè]
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MessageSujet: Re: « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] Icon_minitimeJeu 14 Mai 2015 - 23:36

Visiblement ce petit jeu ne l'amusait que dans un seul sens, elle pouvait se permettre de le bousculer et de le rabaisser sans que lui ne puisse en faire autant ? Quelle drôle de dragonne réellement. Lorsque Trissi se libéra de l'emprise de son semblable aux écailles azur, son mécontentement se lisait dans son attitude mais aussi dans cette aura qu'elle dégageait. Oui le bleuté avait du soucis à se faire, à la différence c'est qu'il savait à peu près ce qui l'attendait maintenant. Et non comme précédemment ou elle l'avait réellement surprise avec ce caractère bien trempé.

Visiblement pour le punir de son geste, la dragonne d'argent se retourna pour se retrouver face à lui, le bleuté avait deviné son intention et déjà il adaptait son vol au sien : ses battements d'ailes ne le portait plus réellement vers l'avant mais se contentait de le garder tout de même dans les airs presque en voulant rester sur place, ou plutôt pour ralentir. Quoi qu'il en soit le bleuté réussit à éviter de cogner davantage la demoiselle argenté, il ne manquerait plus que de l'énerver un peu plus.

D'un coup de dents sur le museau, la dragonne exprima son mécontentement, perturbé par sa manoeuvre mais aussi troublé par son museau endoloris, Möebius comprit qu'elle était réellement très susceptible, car si sa douleur était proportionnelle à sa colère ... Il y avait de fortes chances qu'elle ne se calme pas, ou du moins pas tout de suite.

Apparemment satisfaite de sa manoeuvre, Trissi se retourna et reprit son chemin vers la destination fixée un peu avant. Vexé et agacé par une telle susceptibilité, le bleuté hésitait à la suivre de nouveau. Pourquoi donc s'embêterait-il à rester à ses côtés alors qu'elle n'en avait pas tant envie que cela ... Par le Dracos que cette dragonne était complexe, elle donnait le sentiment à son semblable qu'il était de trop et la gênait presque et dans d'autres situations elle semblait lui faire comprendre qu'elle appréciait presque sa compagnie. Bref quoi qu'il ne fasse le bleuté ne se sentait pas à son aise.

Mais cette fois-ci il n'avait pas l'intention de se laisser faire, fâché Möebius reprit sa route dans l'intention de rattraper la dragonne d'argent. Si elle croyait qu'il allait se laisser faire encore une fois elle se trompait !

- Pourquoi es-tu si compliquée ?? Quelques secondes auparavant tu semblais presque heureuse et maintenant sur le point de détruite un village.

[hj : pas grave dada « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] 2785383104, mais elle est pas simple à comprendre ta Tritri >.<]

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MessageSujet: Re: « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] Icon_minitimeMar 19 Mai 2015 - 14:23

Trissi fulminait. Avoir été prise pour une dragonne inférieure, de celles qui se dominaient par simple toucher, lui hérissait les écailles. Ne lui avait-elle pas fait comprendre qui d'eux deux était supérieur, par son esprit et par son corps ? Ne lui avait-elle pas fait comprendre qu'il avait des progrès à faire avant d'au moins espérer l'égaler ? Passer malgré cela pour une faible créature lui déplaisait. C'était une faute de respect et un coup dans l'amour-propre que lui avait infligé Möebius. Ce sentiment faisait loi, et écrasait la pensée plus rationnelle qui soufflait à Trissi que le bleuté ne savait sans doute pas ce qu'il faisait. Cela valait peut-être mieux, car même écrasée, cette pensée participait à l'humeur dévastatrice de l'argentée. Il fallait bien être stupide pour n'avoir pas vu au-delà de son geste, et s'imaginer un congénère stupide la mettait hors d'elle. Cela ne se pouvait, cela ne devait être. Möebius ne réalisait pas la portée de ce qu'il faisait.

Trissi allait d'autant plus vite que ses coups d'ailes étaient rageurs, violents, et fréquents. Elle se défoulait comme elle le pouvait. Pas question non plus de se battre avec Möebius: cela n'avait pas de sens, et lui aurait laissé une chance inique de gagner. Alors elle dépensait l'énergie liée de sa fureur ainsi. Cela valait sans doute mieux pour eux d'eux.
Elle pensait désormais avoir été claire, explicite, et suffisamment démonstrative de sa désapprobation. Elle ne s'attendait plus à quoi que ce soit, de la part de ce dragon-là. Elle admettait qu'il ne la suivrait pas, ayant compris que ce qu'il venait de faire n'était pas acceptable pour des êtres tels qu'eux. Aussi fut-elle surprise de sentir qu'il la suivait. Aussi fut-elle infiniment lasse quand la voix de Möebius parvint jusqu'à son esprit. Pourquoi l'avait-elle laissé ouvert, bon sang ? Nouveau coup d'aile, plus violent que les autres.

Elle voulut tout d'abord ne pas répondre. À quoi bon ? Il ne le méritait pas. Mais s'il continuait à la suivre ainsi, elle menaçait d'à nouveau imploser et chercher à lui faire entendre que s'éloigner serait une idée des meilleures. Ce qui serait exceptionnel: n'était-elle pas Mère Patience ?
Bon, peut-être pas. Elle craqua avant même d'arriver à cette limite. Quelque part, cela évita à Möebius d'en subir la version la plus vindicative. Elle se contenta de tendre son esprit vers le sien et envoyer ses mots comme un serpent crache son venin, dans un souffle d'acide:

"- Ne me fais pas croire que tu ignores mes raisons, Möebius ! Ton geste était déplacé. Il n'avait pas à être, pas envers moi. Tu iras jouer à un tel jeu avec une dragonne plus servile que moi. Laisse-moi ! Et ne reviens que lorsque tu auras l'espoir que j'aie oublié ce que tu as fait."

Elle parlait aussi bien de son coup de papatte malvenu que de l'écaille à l'humain et sa soumission aveugle à son Lié. Une brève vision de l'humain en métal envoyé à Möebius pouvait lui permettre de le comprendre. Le souci dans cette histoire était principalement que Trissi avait énormément de mal à oublier ce qui pouvait susciter sa rancune. Autant ne pas compter sur le temps, si le bleu tenait à pouvoir l'approcher à nouveau avant... Quelques années.
Elle ne s'était pas re-tournée vers lui, n'avait pas ralenti le rythme.
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MessageSujet: Re: « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] « La vraie patrie est celle où l'on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent. » (PV Trissi) [TERMINE] Icon_minitimeMer 20 Mai 2015 - 16:59

Le bleuté regarda sa congénère quelques secondes avant de se rendre compte qu'elle lui répondait, ses paroles n'étaient que fureur, las de toute chose, las de lui. Que pouvait-il y faire ? Pas grand-chose songea-t-il. Trissi possédait bien trop de caractère et de réponses cinglantes pour apprécier le dragon maladroit qu'il était. Möebius ne pouvait l'y forcer, ce qu'il trouvait dommage était tout simplement ces retrouvailles des plus ratées qu'ils avaient vécus autant l'un que l'autre. Tout ça était en parti de sa faute et celle de cet imbécile de fanatique qui n'avait eu que de cesse de clamer le présent qu'il lui avait fait. Bien sûr qu'il l'avait fait. Pourquoi ? Pour qu'il n'oublie pas la promesse que lui avait fait le dragon des glaces, qu'un jour il reviendrait pour le tuer, qu'il savoure chaque jour qu'il vivait car cela ne durerait tout simplement pas. Lui donner le sentiment d'avoir "gagner" contre lui, car l'arrogance était sa plus grande faiblesse.

Mais même avec toute la bonne volonté du monde, le bleuté comprit qu'il ne servait à rien d'insister face à Trissi même si c'était pour lui expliquer, étant donné son humeur, cela ne ferait qu'empirer la situation dans laquelle il se trouvait et attiser davantage son agacement.

D'un autre côté, pourquoi était-elle si compliqué ? Était-ce parce qu'elle était une dragonne ? Non probablement pas, Skade mère des tempêtes était sage et douce, Ashy dragonne d'émeraude était joyeuse et joueuse quant aux autres il ne les connaissait pas. Cela viendrait néanmoins avant cela il avait une dernière chose à dire à Trissi dragonne d'argent.

- Très bien, je n'insisterais pas Trissi dragonne d'argent, vas y fuis moi comme la peste, je suis maladroit au plus haut point. Mais vu que cela t'insupporte, porte toi bien et si le destin fait que nos routes se recroiseront je tâcherais de me tenir à distance.

Déçu de cette rencontre ratée, le bleuté lui tourna le dos et parti de son côté en jetant parfois quelques regards en arrières.

[hrpg :Tu souhaites poster une nouvelle fois ou c'est une conclusion ?]

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