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Or et diamant [PV Silarae] TERMINE

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MessageSujet: Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Icon_minitimeDim 6 Avr 2014 - 17:21

Cela faisait quelques semaines maintenant qu'Amyelenor et Atalos avaient découvert Aigue-Royale, ville centrale dans la mise en place d'une rébellion organisée contre le pouvoir en place. Cela n'avait pourtant pas été facile, c'était même le moins qu'on puisse tant le jeune dragonnier avait été contraint de négocier longuement avec le dragon d'or pour convaincre celui-ci de daigner s'aventurer dans les méandres de la grande ville souterraine. Certes, depuis son plus jeune âge, Atalos avait été habitué à vivre entre les murs du palais impérial mais il n'y avait là rien de comparable à ce qu'il avait pu connaître par le passé. Lorsqu'il arpentait les couloirs de Gloria, la sortie n'était jamais bien loin et les multiples fenêtres permettaient toujours d'apercevoir les rayons du soleil. A présent, on lui demandait ni plus ni moins que de s'engager dans un lugubre réseau de souterrains plus sombres les uns que les autres et qui le mèneraient profondément sous terre. Loin du royaume des cieux et de la liberté que celui-ci représentait, la base des rebelles lui apparaissait davantage comme une prison de roc que comme le refuge qu'Amyelenor s'était efforcé de lui vendre. Avec ses couloirs si simples à défendre, la ville rebelle représentait une imprenable forteresse, certes, mais à quoi bon vouloir capturer le bastion ennemi quand il était si simple d'en condamner toutes les issues ?

Un impératif pourtant était parvenu à convaincre le dragon de la nécessité de faire taire ses instincts : la survie de son lié. Le jeune homme avait besoin d'un abri contre les éléments, d'un endroit sûr où se laisser aller au repos du corps et de l'esprit, et dans la situation actuelle, c'était à Aigue-Royale qu'il serait le plus à même d'y trouver ce réconfort. Bon gré mal gré donc, Atalos avait fait de ces grandes grottes son nouveau domaine, observant jour après jour l'effervescence de la fourmilière rebelle.

Le premier incident avait éclaté quelques jours à peine après leur arrivée, pendant une séance d'entraînement. L'un des soldats rebelles avait laissé entendre une moquerie à propos du style martial du dragonnier humain. Rien de véritablement méchant, en vérité, tout au plus un trait d'humour maladroit. Malheureusement pour le concerné, l'ouïe fine du dragon avait perçu les mots couverts et la réaction qu'avait eu l'écailleux agacé s'était révélée quelque peu disproportionnée. Le grondement sourd du dragon avait alors puissamment résonné sur les parois rocheuses, étouffant le rappel à l'ordre de son dragonnier, tandis que sa patte venait violemment frapper le malheureux pour en propulser le corps démantibulé à plusieurs mètres de là.
De longues discussions avaient découlé de cet épisode, les réactions colériques du dragon, son refus de s'alimenter et ses nuits agitées laissaient les rebelles humains perplexes quant au danger qu'il y avait à garder l'écailleux à Aigue-Royale mais Amyelenor était, jusqu'à présent du moins, parvenu à apaiser les tensions.

Depuis lors, Atalos conservait une distance respectable avec le commun des bipèdes et passait le plus clair de son temps dans un recoin de la caverne de Coeurempire, plus spacieuse et moins étouffante pour ses instincts draconiques que les autres. Il ne tolérait plus guère que la proximité de son dragonnier et encore se montrait-il particulièrement irritable lorsque ce dernier prétendait lui faire avaler la moindre portion de viande. Tout autre bipède qui s'aventurait à s'approcher de ce que le dragon d'or considérait désormais comme son territoire propre était reçu d'un grognement menaçant, voire d'un jet de flammes, en guise d'avertissement.

Ce soir là, Amyelenor était venu le contraindre à se nourrir, une fois encore. Une fois encore, le dragonnier avait été reçu avec agressivité et une fois encore, l'obstination du jeune général était parvenue à vaincre le caractère bourru de l'écailleux et à lui faire avaler un mouton. Guère plus cependant, et au plus grand déplaisir du doré qui aurait à endurer le goût affreux de la viande martyrisant ses papilles délicates de longues heures encore. Sa mission accomplie, le dragonnier avait finalement écourté sa visite sous le prétexte d'une réunion de l'état-major rebelle et s'en était retourné à ses obligations, laissant derrière lui son dragon avec pour seule consigne de se tenir tranquille. Atalos ne lui avait alors accordé pour toute réponse qu'une grognement agacé : il ne demandait pas mieux, lui, que de pouvoir goûter à la tranquillité.

Une heure ou deux après la visite de son lié, le dragon d'or s'était aventuré sur les bords du lac souterrain afin de s'y abreuver, caressant l'espoir que l'eau fraîche put dissiper l'écœurante saveur qui lui emplissait alors la gueule. Avançant la tête au dessus de la surface, il observa son propre reflet quelques instants, notant avec agacement le teint sombre de ses écailles et la lueur éteinte de son regard d'ordinaire si flamboyant, avant de plonger le museau dans l'eau cristalline.

C'est en redressant la tête qu'il l'aperçut, de l'autre côté du lac. Elle venait d'apparaître, étoile scintillante surgissant du souterrain qui menait vers la caverne de feu et d'acier, dominant de sa prestance toute draconique la masse grouillante des bipèdes allant et venant de l'un à l'autre de ces boyaux rocheux. Elle, c'était une dragonne que le doré n'avait jamais croisé auparavant, aux écailles d'un blanc immaculé qui rappelait la pureté du manteau neigeux hivernal, et presque aussi grande que lui.
Atalos demeura ainsi quelques instants, observant sa congénère avec curiosité, avant de brutalement détourner les yeux pour replonger le museau dans l'eau tandis qu'elle dirigeait son regard ambré dans sa direction. Il ne comprit pas exactement ce qui l'avait poussé à réagir ainsi, sa réaction avait été instinctive et mue par l'espoir qu'elle n'aurait pu avoir le temps de remarquer l'examen dont elle faisait l'objet. Il conserva cette posture aussi longtemps que ses poumons le lui permirent avant d'être contraint de leur céder : ce ne fut qu'au bord de la noyade qu'il consentit finalement à redresser sa tête massive pour inspirer bruyamment une large goulée d'air. Risquant un nouveau regard sur la rive opposée, il constata qu'elle était toujours là et n'avait visiblement pas loupé une miette de la petite scénette. Difficile de passer inaperçu désormais.

Déployant ses ailes, le dragon d'or donna une puissante impulsion de ses pattes arrières pour s'élever au dessus des flots puis traversa le lac souterrain en quelques battements d'ailes, laissant son corps atterrir brutalement sur le sol rocheux, à quelques mètres tout au plus de la dragonne à l'éclat de diamant. Redressant le buste, il n'accorda qu'un grognement agacé aux quelques bipèdes qui s'étaient tournés dans leur direction, les incitant à fuir les lieux sans plus de cérémonie. Ceci accompli, il approcha son esprit de celui de sa semblable avec douceur, s'assurant respectueusement qu'elle acceptait de l'écouter avant de laisser résonner sa voix mentale :

* Je te salue, dragonne aux reflets de neige. *

Inclinant légèrement la tête dans sa direction, il entreprit d'ouvrir les présentations :

* Je suis Atalos, dragon d'or, lié au général humain Farkstein. *

Son regard d'or alterna d'un côté à l'autre de la jeune dragonne pour constater l'absence d'un dragonnier éventuel avant qu'il ne reprenne avec circonspection :

* Je ne crois pas t'avoir déjà croisée ici ou ailleurs, mais tu n'es pas de celles venues du continent sauvage... *

De fait, sa présence lui était étrangement familière, comme l'avait instinctivement été celles de Moëbius, Ashy ou même Isyndar. Le doré conclut rapidement qu'il se trouvait alors devant une autre de ses congénères qui avaient partagé, de longues années durant, la solitude de son oeuf niché dans les entrailles d'un volcan. Toutefois, il y avait cette fois quelque chose de différent dans l'air, il n'était pas lié à elle de la même manière qu'envers les trois autres et cette sensation impalpable le perturbait. Sa présence, son esprit, lui apparaissaient presque... coutumiers... comme s'il l'avait déjà rencontrée autrement qu'en partageant la chaleur d'un nid au travers des coquilles de leurs oeufs respectifs, alors même qu'il avait la certitude de n'avoir jamais posé les yeux sur ses écailles.
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MessageSujet: Re: Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Icon_minitimeSam 12 Avr 2014 - 17:55

Elle ouvrit un œil, puis deux, sa tête blanche s’agitant tandis que d’un mouvement brusque elle délogeait la pierre qui la gênait, crissant contre ses écailles épaisses et luisantes, les salissant inutilement. Décidément, elle ne trouverait pas le sommeil aujourd’hui. Chaque petit détail lui triturait l’esprit, un rien la gênait, elle avait la désagréable impression que le sommeil la fuyait alors qu’elle tentait de l’attraper, et cela la mettait dans une phase d’énervement tout à fait surprenante, et agaçante ; surtout pour les autres. Elle ignorait ce qui la perturbait, mais ce qu’elle savait en revanche, c’était qu’elle ne devait pas rester ici davantage. Elle avait besoin de bouger, de sortir de ce cocon mental dans lequel elle se trouvait depuis le début de la journée, et peut-être même plus longtemps encore.
Elle souffla et se redressa, cherchant Achroma avant de se rendre compte qu’encore une fois, il avait disparu. Parti dans les galeries, à la recherche de l’un des siens, comme si ce dernier était plus important que Silarae, reine des cieux, Sœur-d’Âme du vampire. Et elle ne pouvait le suivre, sa haute taille et sa blancheur se jouant d’elle, la contraignant à le laisser aller sans qu’elle ne puisse rien faire. Non seulement elle était repérable de loin de par ses mensurations mais en prime elle aurait été un véritable phare dans la nuit, blanches écailles dans un marché noir. Or son lié avait besoin de discrétion, et ce n’était pas elle qui allait lui en procurer, bien au contraire.
Mais après tout, sans doute était-ce mieux ainsi. Elle avait donc la journée devant elle, à trouver quoi faire d’autre que : rien. Ce n’était pas une vie de dragonne… Elle rêvait de pouvoir chasser de nouveau, de sentir l’euphorie de la traque et de la puissance que cela dégageait, des os se brisant tandis que la chair encore chaude glissait dans son gosier.

La dragonne retint de justesse un grognement qui aurait trahi sa mauvaise humeur et se contenta de briser une jarre d’elle-ne-savait-quoi d’un puissant mouvement de queue qui avait le culot de trainer derrière elle, sans éprouver la moindre culpabilité pour ce que le récipient en morceaux et son contenu qui se répandait sur le sol. Après tout, elle était un dragon, les deux-jambes n’allaient tout de même pas se plaindre alors que c’aurait pu être une tête qu’elle arrachait. Et si l’un d’entre eux osait le faire… Et bien, elle se ferait un plaisir de lui expliquer sa vision des choses. Et Dracos qu’elle s’ennuyait. Cette étrange apathie la frustrait, et rien ne lui faisait plus envie. La ville souterraine était étouffante, avec ses plafonds trop bas pour l’écailleuse, ses couloirs emplis de bipèdes bruyants, le manque d’air pur et de vent. Certes, nécessaire mais malgré tout… C’était terriblement frustrant pour la Blanche qui n’avait qu’une envie, retrouver le soleil et les nuées aux milles et unes nuances azurées, étendre ses larges ailes et s’éloigner d’ici sans y revenir. Mais depuis sa rencontre avec Verith, elle cessait de prendre le large comme le faisait auparavant. Non pas qu’elle ait peur, non, certainement pas, elle n‘allait être effrayée par ce sauvage ; mais elle s’était rapidement rendu compte qu’elle était finalement bien trop repérable pour que cela ne se répercute pas sur son lié, et d’ailleurs sur tous les rebelles, si on venait à la découvrir ; le premier ayant toutefois une importance largement supérieure à tous les autres. Ah, que c’était pénible, mais après tout, il lui faudrait bien s’habituer à cet enfermement.

Parcourant les couloirs de ses longues pattes, ses griffes cliquetant sur le sol à chacun de ses pas, navrée de ne plus voir les têtes se tourner sur son passage comme au début de son arrivée, elle sentit les muscles de son corps puissant se détendre peu à peu sans que cela ne change véritablement sa triste humeur du jour. Les regards restaient craintifs et admiratifs, mais tous s’étaient habitués à voir ces gros reptiles se promener dans la ville rebelle. Il y avait encore peu tous avaient les yeux brillant en voyant sa magnificence. Au temps pour sa fierté et son orgueil. Elle était déçue de ce changement d’attitude, ayant toujours apprécié ces manifestations d’admiration dénotant sa grandeur. Décidément, vivement que cette guerre stupide se termine. Il suffisait de les laisser, elle et les siens, s’occuper du cas des alayiens pendant que les humains se chargeraient de leur semblable mégalomane. Et de nouveau elle reverrait les étoiles dans le regard de ses admirateurs enfin libérés de leurs tourments.

Perdue dans ses pensées, elle parcourut les différentes cavernes, effleurant délicatement le lien l’unissant à son dragonnier, soulagée malgré tout de sentir qu’il allait bien. Il arrivait à destination semblait-il, plongé dans ses pensées. Si ce n’avait pas été le cas, qu’il n’avait été ne serait-ce que bousculé… Elle aurait probablement assassiné sans état d’état le responsable de son mal-être. Quoi que, pas sans état d’âme. Avec la satisfaction d’avoir un moyen pour se débarrasser de sa frustration. Elle traversa les cavernes, observant avec mépris ce qui s’offrait à elle, ne cherchant qu’à atteindre sa destination finale, longue et miroitante étendue d’eau qui offrait sa fraicheur au voyageur. Elle finit d’ailleurs par arriver au lac souterrain. Ici non seulement elle pouvait voler mais en plus c’était ô combien reposant de contempler le faible clapotis de l’eau sur la rive. Elle s’approcha doucement, appréciant l’atmosphère paisible se dégageant de l’endroit ; les bipèdes semblaient moins nombreux, moins envahissant.
Sans plus se préoccuper de ce qui l’entourait, elle s’avança vers le liquide tentateur sans se presser, se demandant si ici elle pourrait enfin trouver de quoi se reposer tranquillement. Le poids d’un regard pesa brusquement sur elle et elle dirigea ses yeux mordorés vers le coupable, juste à temps pour le voir s’enfoncer le nez dans l’eau. Un autre dragon ? Doré… L’arrogant mâle dont lui avait parlé Isyndar. Donc, la réponse à sa question devait être négative. Finalement, cette caverne n’était pas vraiment reposante.

Mais faisait-il donc ? Sa curiosité se mêlant à son dédain, elle l’observa garder la tête sous l’eau jusqu’à ce qu’il ne la relève ave grand bruit, inspirant l’air comme s’il venait de frôler la mort. C’était peut-être le cas d’ailleurs, mais il ne devait pas être très malin pour manquer se noyer en buvant simplement. Ah, la petite de l’Ombre ne lui avait pas parlé de ce trait de caractère. Elle s’apprêtait à se détourner, n’ayant aucune envie d’une confrontation, lorsqu’elle le vit étendre les ailes et prendre son envol jusqu’à elle. Bonne ou mauvaise chose ? Elle recula devant l’atterrissage brutal et l’observa prudemment, notant le manque d’éclat de ses écailles dont de toute évidence il ne prenait pas assez soin.

Ce fut donc avec une immense surprise que Silarae sentit l’esprit de son congénère frôler le sien avec légèreté et amabilité, la saluant en douceur. Elle hésita un instant avant de lui répondre avec un peu plus de distance qu’il n’en avait fait preuve, se doutant que lorsqu’il apprendrait qu’Achroma était un vampire, son affabilité perdrait de beaucoup, comme le lui avait clairement fait comprendre sa jeune sœur d’écailles. Elle eut un bref mouvement de tête à son tour avant de s’exprimer.*

* Salutations, Dragon d’Or. *

Elle le fixa dans les yeux, désapprobatrice, tandis que sa voix mentale se faisait plus acide.

* J’ai eu le plaisir de rencontrer Isyndar, la petite de l’Ombre, qui m’a parlé de toi. *

Inutile de préciser que ce n’était pas des louanges qui lui avaient été faites. Elle se radoucit toutefois lorsque vint le moment de mentionner le jeune humain. Après tout, lui lui avait fait bonne impression, elle l’avait plutôt bien estimé, malgré qu’il soit humain et jeune.

* J’ai également croisé la route de ton dragonnier, il y a plusieurs mois de cela, chez les elfes. *

Enfin, elle déclina son identité, se redressant avec grâce en évoquant la race de son dragonnier, insistant au contraire sur le mot "vampire", s’attendant à une explosion de colère et de haine. Après tout c’était exactement ce qu’il s’était passé avec le sauvage ; lui non plus n’avait pas du tout apprécié qu’elle soit liée à un sang-froid. Mais c’était son choix, son futur, son âme. Nul autre qu’Achroma n’avait son mot à dire sur leur lien.

* Je suis Silarae, dragonne blanche, liée au Vampire Achroma Seithvelj. *

Elle laissa passer un court silence, le temps qu’il assimile l’information, avant de s’enquérir poliment du général, sans laisser à son interlocuteur écailleux le temps de protester :

* Comment se porte ton lié ? *
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MessageSujet: Re: Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Icon_minitimeJeu 17 Avr 2014 - 21:07

Le dragon aux écailles d'or perçut rapidement l'amertume, pour ne pas parler d'une franche hostilité, dans le regard ambré de sa blanche congénère. Un temps, il craignit même la voir se détourner pour repartir d'où elle était venue, sans même lui adresser la parole, tant il était manifeste qu'elle aurait préféré qu'il demeura de l'autre côté du lac. Avait-il commis quelconque bévue en venant la trouver comme il l'avait fait ? Peut-être bien. Maintenant qu'il y prêtait davantage d'attention, il se rendait compte qu'il ne se présentait pas véritablement sous son meilleur jour : ses écailles autrefois aussi brillantes que le métal précieux qui leur donnait le nom de leur couleur étaient ternes, tandis que son regard d'ordinaire flamboyant demeurait éteint et soulignait surtout la fatigue qui était la sienne... Même ses griffes d'ivoire resplendissant étaient sales et abimées. C'était donc un dragon dans un bien triste état qui se présentait ainsi à la vue d'une de ses semblables, et à mesure qu'il sentait le regard étincelant de la demoiselle glisser sur sa carcasse, un sentiment de honte s'empara progressivement de son esprit, lui faisant lentement baisser la tête.

Il se redressa toutefois vivement lorsqu'elle évoqua la dragonne de l'ombre, Isyndar, que le doré avait rencontré sur le domaine baptistral quelques mois plus tôt. Il laissa échapper un grognement bref au souvenir de la façon dont s'était déroulée la-dite rencontre et imaginait sans peine le tableau peu réjouissant que la petite ombrée avait probablement dressé de lui. Ce que confirmait d'ailleurs de façon plus qu'éloquente le ton qu'avait employé la majestueuse écailleuse pour s'adresser à lui. Message reçu donc, il débutait cette rencontre avec un double handicap et il ne serait pas aisé de remonter la pente vers l'estime de la belle. Enfin, belle dans le sens où toutes les dragonnes étaient belles, bien sûr, car après tout comment imaginer que l'une de ces créatures légendaires put ne pas resplendir de milles feux ? Peut-être simplement en regardant vers lui, en vérité, mais sa condition propre était hors de propos, l'essentiel ici était que toutes les dragonnes étaient belles. Et celle qui devait se présenter à lui sous le nom de Silarae, un fort joli prénom au demeurant, l'était tout autant. Voire plus. Mais au moins autant. Même si ses écailles miroitantes lui apparaissaient d'une pureté sans commune mesure, même s'il émanait d'elle un subtil mélange de puissance et de grâce, tant par son maintien que par l'éclat de ses griffes et de ses crocs, même si sa voix résonnait dans l'esprit du doré avec le raffinement d'un diamant délicat. Bon d'accord... plus belle que les autres. Mais là n'était pas vraiment la question.

Au moins avait-elle rencontré son dragonnier, lequel n'avait d'ailleurs pas semblé trouver utile de faire partager l'information à son lié. Les négociations, et bien évidemment leur combat contre Néant ne leur avait certes pas laissé maintes occasions de discuter tranquillement, quant aux mois qui avaient suivis l'affrontement en question... Mieux valait éviter de les commenter.

Vinrent ensuite les présentations proprement dites, lancées presque comme un défi à l'encontre du doré. En effet, contrairement à Isyndar, la dragonne des neiges lui annonça sans détour s'être liée à un représentant de la race vampirique, rallumant brièvement une lueur flamboyante autant que colérique dans les iris dorés du colosse aux blêmes écailles. De toute évidence, elle était pleinement consciente de la réaction qu'il avait eue devant Isyndar et se plaisait à lui signifier clairement qu'elle ne redoutait nullement d'affronter le jugement du doré. Ce dernier entrouvrit instinctivement la gueule mais elle coupa court en s'enquérant de l'état de son lié, désarçonnant par la même occasion l'esprit tempétueux de son congénère.

* Amyelenor va ... bien ... Je crois. Il est très occupé par la rébellion des siens. *

Pitoyable dragon que celui qui ignore comment se porte son lié, certes, mais même s'il s'efforçait de maintenir perpétuellement une part de son attention sur le lien qui l'unissait au jeune homme, leur relation s'était considérablement détériorée ces derniers temps et le lien en souffrait profondément. Preuve en était, sans doute, les fréquentes perturbations dont ils étaient victimes depuis leur retour du plan astral.

Atalos en était là de ses pensées lorsque, sans le moindre signe avant-coureur, il laissa échapper un grognement sec et se recula de quelques pas, éloignant son esprit de celui de la blanche pour fermer les yeux sous l'assaut d'une migraine particulièrement virulente, laquelle venait de brutalement enserrer son crâne dans un étau digne de lui briser tant les écailles que les os. Il demeura ainsi quelques instants, grognant et soufflant à intervalles réguliers, jusqu'à ce que la douleur qui lui vrillait le cerveau daigne s'amenuiser. Lorsqu'il rouvrit finalement les yeux, il constata avec un curieux mélange de satisfaction et de regret que la dragonne aux écailles de diamant était encore là. Satisfaction qu'il ait encore l'opportunité de se racheter à ses yeux car pour une raison qu'il ignorait alors, il ne souhaitait pas qu'elle put avoir aussi piètre opinion de lui, mais regret également, qu'elle ait justement à être témoin de sa dégradation. Lui autrefois si fier et noble.
Lorsqu'il fut suffisamment rasséréné, il ramena son esprit vers elle pour reprendre, éludant volontairement l'incident :

* Tu sembles en savoir beaucoup sur moi, suffisamment en tout cas que pour savoir que je n'apprécie guère les vampires. J'imagine sans peine qu'Isyndar ne s'est pas montrée tendre à mon propos... *

Il laissa sa phrase en suspend quelques secondes avant de poursuivre :

* Sans doute l'ais-je mérité... *

Au moins ses regrets étaient-ils sincères, après tout, lui-même ne s'était pas montré particulièrement doux envers la sombre dragonne, notamment sur le sujet de son dragonnier vampirique.

* Les vampires sont... étaient les ennemis de mon lié, cela faisait d'eux mes ennemis. Plusieurs d'entre eux ont tenté de lui faire du mal et si peu y sont parvenus, beaucoup en sont morts. D'autres doivent encore en mourir. *

Il en oublierait presque la trêve supposée unir leurs efforts dans la lutte contre les Alayiens. Ironiquement, c'était probablement ces mêmes accords auxquels il avait pourtant été farouchement opposé qui lui valaient de rencontrer en ces lieux celle qui se tenait devant lui. Si la trêve n'avait été signée, peut-être l'aurait-il croisée sur un champs de bataille, et pas forcément dans le même camps.

* Tu as dis que tu étais chez les elfes, comment se fait-il que tu n'aies pas été présente lors des négociations bipèdes ? As tu refusé de te plier au serment des chanteurs ? *
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MessageSujet: Re: Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Icon_minitimeMer 23 Avr 2014 - 19:19

C’était étrange de constater qu’il suffisait de vouloir être seul pour qu’une âme extérieure ne vienne vous déranger. Aigue était bien assez grande pour que plusieurs dragons y soient sans se croiser, et malgré que Silarae ait souhaité de nombreuses, très nombreuses fois connaitre les siens, aujourd’hui faisait exception à la règle puisqu’elle ne quêtait que la tranquillité. Et cela allait de soi, c’était aujourd’hui qu’elle croisait la route de l’un d’entre eux. Le hasard était vraiment étrange parfois. Il se moquait d’elle sans cesse et elle mourrait d’envie de le voir se matérialiser devant elle sous une forme palpable afin de lui croquer un bout et lui apprendre à se jouer de la Blanche dragonne qu’elle était. Mais en attendant, elle devait faire face à l’unique dragon qui ne scintillait pas comme une pierre précieuse mais dont, au contraire, les écailles étaient tristes et ternes. Quelle honte pour son peuple ! Comment pouvait-il oser se présenter ainsi alors qu’il était censé incarner la grandeur d’Armanda, la puissance du Dracos et la sagesse de toutes les races réunies. Voilà qui était peu glorieux. Son regard exprimait parfaitement sa réprobation lorsqu’elle le posa sur l’écailleux. Elle nota toutefois qu’en dépit de son manque d’esthétisme, il était massif et grand, taillé pour le combat plus que pour la vitesse. Immédiatement, son esprit nota le danger, tandis qu’elle cherchait les points faibles. Elle ne souhaitait pas se battre contre lui, surtout pas ici, mais mieux valait être prudente. Si son désir de batailler contre l’un de ses semblables était nul, ce ne serait pas pour autant qu’elle renoncerait à la victoire s’il le fallait. Et mentionner la race d’Achroma risquait fort de ne pas amener des réactions pacifistes de la part de l’autre.

Toutefois contrairement à ce à quoi elle s’attendait Atalos garda son calme, mais la réponse qu’il lui offrit la déstabilisa quelque peu. Elle s’était attendue à être désagréable et prétentieux, mais il était en plus un mauvais lié. Alors certes, elle n’était guère la mieux placée, la relation qu’elle avait eu avec Achroma avait pendant longtemps été un peu particulière mais là… Cela voulait donc dire que si le jeune humain avait un problème, son dragon ne viendrait même pas à son secours. C’était… celui-ci était pire qu’honteux. La dragonne en gronda de mécontentement tandis que sa voix mentale se faisait dure.

* Comment peux-tu croire qu’il va bien ? N’es-tu pas censé le soutenir et l’aider comme lui doit le faire pour toi ? *

Elle l’aurait volontiers davantage accablé s’il n’avait pas eu un bruit étrange en reculant tandis que son esprit s’éloignait. Nerveuse, la Blanche contracta immédiatement ses muscles, se ramassant sur elle-même tandis que le feu de son ventre brûlait plus que jamais, prêt à se déverser sur l’ennemi dès qu’il attaquerait. Ils en étaient donc là finalement… Le dragon d’or n’avait guère accepté les remontrances. Mais contre toute attente, rien ne vint, et Silarae s’aperçut qu’il fermait les yeux et émettait des sons étranges, plus propres à l’expression d’une souffrance interne qu’à la volonté de combattre. Eh bien, que se passait-il encore ? A quoi jouait-il ? Lui montrer sa faiblesse n’allait guère arranger quoi que ce soit, le peu d’estime qu’elle avait pour lui chuta encore devant cette constatation. Un dragon faible… était-il malade ? Dans ce cas, elle pourrait peut-être lui pardonner son manque de splendeur et cette impuissance. Curieuse, elle s’avança quelque peu, tendant le nez avec circonspection et cherchant à connaitre la raison de cette scène étrange, tendant son esprit vers lui mais elle ne trouva qu’une porte close et une muraille inaccessible, il s’était totalement refermé sur lui-même sans qu’elle ait le moindre accès à son âme. C’était d’autant plus troublant et ravivait sa curiosité, et ce fut sans doute la raison qui la poussa à rester alors qu’elle n’aurait, sans cela, eut qu’une envie, celle de retrouver la paix qu’il avait troublé en venant.
Il finit cependant par reprendre contenance et la diamantine dragonne sentit de nouveau son contact mental tandis que les mots résonnaient en elle. Dracos, il ne lui avait même pas expliqué ce qu’il s’était passé ! Il avait honte, elle sentait son amertume comme un parfum vicié qui flottait entre eux. Il avait donc un peu de fierté finalement. Elle l’avait cru tout à fait irrattrapable et minable, mais si minable, il l’était, peut-être n’était il pas aussi désespérant qu’il semblait l’être. Quoi que… Elle avait pensé trop vite.

* Non, effectivement, elle n’a pas chanté tes louanges mais je ne peux l’en blâmer et de toute évidence, toi non plus. Ce que je sais de toi, Atalos le Doré, est suffisant pour n’avoir guère envie d’en connaitre davantage. *

Elle était peut-être un peu dure, mais tant pis pour lui si elle était de mauvaise humeur. Et puis quand bien même était-il malade, il n’en restait pas moins un dragon faible et inférieur. Pourquoi perdait-elle son temps avec lui plutôt que de s’en aller d’ailleurs ? Par curiosité surtout. Et parce qu’il ne semblait pas décidé à la laisser partir.

* Souviens-toi d’une chose, dragon d’or, tu peux tuer tous les vampires que tu veux si là est ton souhait, mais ne t’avises pas d’approcher la griffe de mon lié ou de celui d’Isyndar. *

Elle accompagna la menace d’un grondement rauque qui acheva de faire disperser les quelques bipèdes qui trainaient encore, et ses yeux luirent un instant de colère et de mépris avant qu’elle ne daigne répondre à sa question.

* Mon lié n’était pas en état d’assister aux négociations, et je n’avais aucun intérêt à participer à ces futiles et inutiles débats. Qui, comme je m’y attendais, n’ont rien apporté. Il était inutile d’espérer une alliance entre des peuples qui se haïssent depuis si longtemps. *

Silarae agita la queue, signe de son agacement à ce sujet, avant de se calmer. Mais ce mot l’avait poursuivit pendant toute la durée desdites négociations, et voilà qu’Atalos lui en reparlait… De ces instants pourtant, un seul l’intéressait véritablement.

* As-tu participé à la bataille des bois sombres ? *

Elle ne l’avait pas croisé chez les elfes… D’ailleurs comment Dracos avait-elle fait pour ne pas rencontrer tous ses semblables ?

* Ton dragonnier est occupé par la rébellion… Mais toi, que fais-tu ici si tu ne le soutiens pas ? *

Comment Dracos s’occupait-il, hormis se noyer dans le lac souterrain en essayant de boire ?


Dernière édition par Silarae le Lun 5 Mai 2014 - 17:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Icon_minitimeLun 28 Avr 2014 - 21:15

Il ne s'était donc pas trompé en supposant que la petite dragonne de l'ombre ne s'était pas montrée avare en critiques à son égard, et même s'il pouvait peu à peu se faire à l'idée que sa réaction envers Isyndar avait effectivement manqué de diplomatie, il n'en appréciait pas pour autant qu'une de ses congénères le fasse savoir à qui voulait l'entendre. Et ce plus encore lorsque le 'qui' en question revêtait l'apparence d'une dragonne auprès de laquelle il se serait volontiers passé d'une si mauvaise publicité. Le regard du colosse d'écailles sembla toutefois brièvement s'éclairer d'une lueur d'appréhension mêlée de honte tandis que la blanche assénait avec une virulence certaine ne pas souhaiter en apprendre davantage. Allait-elle finalement se détourner et l'abandonner là ? Si tel était le cas, ce serait un coup dur pour son orgueil et sa fierté mais aussi déplorable sa présentation pouvait-elle être, Atalos n'avait certainement pas l'intention de baisser les pattes sans lutter.

* Puisque tu as déjà si piètre opinion de moi, je ne pourrais que remonter dans ton estime... si toutefois tu me donnes l'opportunité de faire mentir la déplorable réputation qui est la mienne. *

Et pour commencer, il s'assurerait pour leur prochaine rencontre, si prochaine rencontre il y avait un jour, de retrouver l'éclat et la splendeur qui avaient toujours été les siens. Cette idée le rasséréna quelque peu et l'incita même à relever la tête, redresser les épaules et rehausser quelque peu ses ailes ballantes, ces simples gestes le gratifiant déjà d'une posture plus affermie et plus digne de ce qu'il était.

* Je ne lèverais pas la griffe contre ton lié ou celui d'Isyndar. Plus maintenant. Les vampires... Je ne les aime pas, et je doute jamais pouvoir apprécier véritablement ce peuple, mais si quelques-uns ont pu trouver grâce aux yeux de certains de nos semblables, je suppose que je peux faire l'effort de réviser mon jugement à leur encontre. *

Tout le temps qu'avait duré sa réponse, il avait soutenu le regard de la blanche sans ciller, affrontant sa mise en garde dans l'espoir de la convaincre de sa bonne foi. Les globes d'or de ses yeux avaient même retrouvé, l'espace de quelques instants seulement, l'étincelle flamboyante qui les caractérisait tant par le passé.
Atalos laissa entendre un grognement que l'on pouvait qualifier d'amusé devant l'aigreur avec laquelle sa compagnie du moment considérait les négociations bipèdes. Voila au moins une chose qu'ils avaient en commun : Silarae n'avait pas plus que lui approuvé la tenue de ces négociations.
Le dragon d'or tourna lentement la tête, laissant son regard courir sur la ville souterraine qui les entourait alors qu'il lui répondait :

* Aussi éphémère sera-t-elle, l'alliance a pourtant bien eu lieu : des vampires vont et viennent au sein de la capitale de la rébellion humaine sans être inquiétés. Il faut croire que leur haine des Alayiens est plus forte encore que celle qui les oppose. *

La crainte devant un ennemi commun pouvait entraîner bien des évènements que l'on aurait autrement pensé impossible, certes, mais le doré n'imaginait pas que cela put s'éterniser dans le temps. Sitôt que la menace commune serait éradiquée, les vieilles rancœurs ressurgiraient et la guerre recommencerait. A moins bien entendu que les dragons ne parviennent à restaurer un semblant de raison dans la folie bipède ? C'était après tout l'espoir que fondaient sur eux leurs ancêtres.
Atalos fut tiré de ces réflexions par la voix de la Blanche venue l'interroger sur son implication dans les évènements qui avaient succédé aux fameuses négociations. Le dragon demeura quelques instants silencieux, pensif, avant de ramener son attention sur sa congénère pour finalement lui répondre :

* Pas exactement. Je suis l'un des huit vainqueurs du Néant, les dragons et dragonniers que les esprits ont chargé de libérer Dracos de l'emprise qu'exerçait sur lui celui que vénèrent les Alayiens. Pendant que la bataille dévastait le domaine des elfes chanteurs, nous combattions Néant dans l'obscurité du plan astral... Et nous l'y avons vaincu. *

En temps normal, le doré était fier de ses exploits guerriers et ne se lassait d'ailleurs jamais de raconter à qui voulait entendre ses récits les batailles qu'il avait menées aux côtés de son lié. Mais cette fois, pourtant, il se montrait plus sombre et réservé, l'intonation de sa voix était neutre et ne trahissait aucun engouement particulier, comme si la victoire qu'ils avaient remporté lui avait laissé un goût amer dans la gueule. Au propre comme au figuré d'ailleurs, la seule évocation de ce souvenir lui donnait l'impression de retrouver la sensation du sang de l'immonde créature se répandant entre ses crocs pour martyriser sa langue.
Ce seul combat l'avait définitivement marqué plus intensément que tous les autres.

La question suivante lui arracha un brusque grognement agacé et la réponse ne se fit cette fois pas attendre bien longtemps. Il avait certes bien des tares, et reconnaissait lui-même que son lien avec Amyelenor n'était plus que l'ombre de ce qu'il avait été, mais il n'était pas encore prêt à se laisser insulter de la sorte par qui que ce soit, y compris une dragonne aussi jolie soit-elle. Dressant le cou et étirant ses épaules, le colosse laissa à son tour entendre un grondement menaçant tandis qu'il répliquait :

* Je soutiens mon lié ! Et je ne permets à personne d'en douter. Notre lien connaît peut-être des temps difficiles, mais nous surmonterons cela comme nous avons surmonté chacune des épreuves qui ont jalonné notre existence commune. *

La peur mène à la colère, disait le sage, ce qui semblait s'appliquer également aux représentant du peuple d'écailles puisque la source de la colère présente du dragon d'or n'était autre que sa peur qu'il put en être autrement. De fait, il était en vérité terrifié à l'idée que son lien avec le jeune homme put continuer à se détériorer comme il le faisait depuis plusieurs mois, jusqu'à peut-être se briser totalement. Pour ce qu'il pouvait en consulter, sa mémoire ancestrale ne relevait aucun précédent de ce genre mais la perspective d'être les premiers à connaître si terrible dénouement ne l'en inquiétait pas moins. Que du contraire d'ailleurs.
Avec un soupir rauque, Atalos se détendit néanmoins aussi rapidement qu'il s'était enflammé, pour poursuivre plus calmement :

* Je recherchais simplement un peu de tranquillité. Ces derniers temps, je suis... nerveux... et je ne veux pas attirer d'ennuis à mon lié. *

Son regard doré glissa lentement sur les blanches écailles de sa congénère tandis qu'il semblait hésiter à reprendre la conversation.
Il se décida néanmoins à aborder le sujet qui l'intriguait, sa voix entremêlant aussi bien la curiosité que l'inquiétude ou le trouble qu'il ressentait à son égard :

* Et toi ? Certaines de tes écailles sont abimées, as-tu été blessée dans la bataille ? Ou est-ce... autre chose ? *

Les deux derniers mots laissaient assez clairement entendre qu'il penchait plus volontiers pour cette explication bien mystérieuse. Après tout, le lié du général humain avait participé à suffisamment de batailles bipèdes que pour reconnaître une écaille endommagée par leurs armes, or les blessures qui marquaient la belle blanche n'avaient rien de commun avec ce qui lui avait été donné de constater auparavant.

* Ton lié n'est guère plus présent à tes côtés que le mien, est-il blessé ? *

Non pas qu'il put vraiment s'inquiéter de savoir un vampire au seuil de la mort, tout dragonnier qu'il fut, mais s'il y avait un lien avec les blessures de la dragonne, cela donnait une toute autre valeur au renseignement.
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MessageSujet: Re: Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Icon_minitimeLun 5 Mai 2014 - 19:05

Ah, ce ne serait pas de sitôt qu’elle trouverait le temps de dormir, Atalos semblant décidé à poursuivre cette inutile et risible discussion. A se demander pourquoi il souhaitait tant sa compagnie, après tout elle était pourtant liée à un vampire… Toutefois Silarae se décida à garder pour elle son ironie, il était inutile d’accabler davantage son écailleux interlocuteur qui tachait de toute évidence de faire bonne figure, du moins autant que faire se pouvait. Pour toute réponse à sa demande, elle émit un grondement ni amical ni agressif, un son neutre trahissant le peu d’intérêt qu’elle portait à la présence ou l’absence du Dragon d’Or. L’aurait-elle rencontré aux négociations qu’elle aurait probablement été toute excitée à l’idée de cette confrontation mais dans les circonstances actuelles… Cependant il ne lui en coûtait rien, hormis peut-être le peu de patience qu’elle avait, d’accepter de laisser à son frère d’écailles une chance de montrer ses bons côtés. Après tout ce qu’elle savait de lui provenait majoritairement de dires d’une autre, il suffisait parfois d’un rien pour qu’une animosité se crée. Allons bon, elle devenait magnanime.

* Du moment que tu ne touches pas à Achroma ou le lié d’Isyndar, tu peux haïr autant que tu veux cette race, je ne la porte pas en grande estime hormis quelques rares individus. *

Après tout ils restaient des bipèdes, assez bêtes en ce qui concernait la majorité d’entre eux pour obéir sans discuter à un chef qu’ils adoraient. Ils avaient simplement oublié qu’ils n’étaient pas les plus forts, puisque les dragons veillaient. Un jour viendrait où son vampire à elle redresserait son peuple, ce jour-là serait grandement appréciable. Il y aurait du ménage à faire. Après tout ce n’était pas le peuple qui avait trouvé grâce à ses yeux, juste un individu en particulier. Et il y avait peu de chance que cela change un jour, mais après tout quelle importance. Elle ne leur devait rien et n’était pas liée à eux, quoi qu’elle puisse ressentir à leur égard, cela ne changerait rien à son comportement envers eux. Elle vivrait qu’ils vivent ou qu’ils meurent, qu’ils souffrent ou qu’ils aiment.
Mais son vis-à-vis avait semblé sincère et elle se rasséréna en songeant qu’au moins elle n’aurait pas à lutter contre lui pour le choix de son lié. Aussi faible paraisse l’autre, aussi minable soit son allure, quoi qu’un léger mieux se soit fait sentir entre temps, il restait un dragon de grande taille, largement équipé pour le combat.

* Bah, elle se brisera sitôt la victoire acquise, les trois peuples ne pourront se contenter d’une paix contraignante et instaurée par la force des choses. Chacun cherchera de nouveau à asseoir sa domination sur les autres, il ne pourra en être autrement. *

A moins qu’ils perdent, mais dans ce cas ils auraient autre chose à faire qu’à se taper dessus pour savoir qui allait être le plus puissant. L’empire et les parasites venus d’ailleurs traqueraient chacun d’eux pour les éliminer, Sila comprise, et le temps de l’alliance risquait fort de se voir désagréablement anéanti. Mieux valait ne pas évoquer cette possibilité, d’autant que les dragons étaient du côté des rebelles, ces derniers ne pourraient que gagner. Il serait temps d’ailleurs que les alayiens comprennent à qui ils avaient affaire, mais pour cela il faudrait envoyer les maitres des cieux en petite expédition… En espérant qu’elle ne soit pas la seule à n’avoir guère d’expérience des batailles, mais après tout Atalos devait avoir participé à la bataille des bois sombres. Elle ne put que s’enquérir de cela et la réponse la surprit, un grognement de stupéfaction s’échappant de sa gueule tandis qu’elle mesurait l’ampleur de ce qu’elle venait d’apprendre, le doré faisant un large bond dans son estime tandis que fascination, envie, admiration et, il fallait bien le reconnaitre, jalousie pointait dans son esprit. Il avait lutté contre Néant… N’avoir pu participer à la bataille l’avait déjà humilié et froissé, tandis qu’elle était furieuse de ne pouvoir montrer ce qu’elle valait et déchaîner sa colère et sa haine sur les ennemis, mais Néant, c’était une autre dimension, et son orgueil en fut blessé. Elle était passée à côté de cela également, de cet appel des Esprits. La frustration était énorme mais curieuse elle ne put que chercher à en savoir davantage, bien que le premier mot soit quelque peu aigre et amer.

* Félicitations dans ce cas mais comment-il ? Comment cela s’est-il passé exactement ? *

Elle aurait aimé assister de ses propres sens à la scène mais un récit par l’un des participants pouvait également soulager l’abcès qu’était son intérêt. Mais de ces questions elle passa à une autre, qui attira à elle la colère de son semblable. Instantanément, elle ferma les ailes et ses écailles se hérissèrent légèrement, tandis que ses griffes se contractaient. Depuis sa rencontre avec le sauvage, elle était bien plus encline à la méfiance et prenait ombrage de peu, d’autant que son amour propre n’avait totalement cicatrisé, tout comme son corps. Et bien que celui qui lui faisait face était lié à un autre, et devait donc être plus sain d’esprit ‒encore qu’il n’avait pas grand mal à l’être‒ elle ne pouvait que se défier. Mais il n’y avait ici aucun besoin de l’être puisqu’il se calma aussi vite qu’il s’était énervé, et la dragonne aux écailles de scintillantes se relâcha tandis que petit à petit elle comprenait plus ou moins Atalos. De la tranquillité, oui, elle quêtait la même chose au moment où il était venu la rejoindre. Quant à ses problèmes avec son lié, elle ne pouvait guère le juger davantage, après tout celui qu’elle avait avec Achroma venait juste de se mettre vraiment en place, comme il aurait dû l’être depuis le début pourtant.

* Je ne suis pas sûre que tranquillité soit véritablement le mot adéquat ici, mais je te comprends. Ton lié et toi avez peut-être simplement besoin de vous ressourcer. *

Et dans ce cas, ce ne serait pas en se chamaillant que cela irait mieux. Un léger silence s’installa tandis que l’eau clapotait faiblement, la caverne ne s’étant que très peu remplie depuis que le dernier bipède effrayé avait pris la fuite devant les dragons. Cette fois il devait être temps de se saluer et de retrouver chacun la solitude recherchée mais l’autre avait visiblement encore des questions sans réponses. Malheureusement celles qu’il posa n’étaient pas de celles qui s’accueillaient avec joie et la dragonne s’isola quelques instants de l’esprit du doré le temps que passent humiliation, rage et gêne. Difficile d’avouer qu’elle s’était lamentablement faite broyée dans un combat contre un autre semblable, et aigreur et irritation étaient encore palpable au travers du lien mental lorsqu’elle formula ses explications.

* Il s’agit bien d’autre chose. Ma route a croisé celle d’un dragon sauvage, Verith, le fils de la mère dragonne. Mon choix de me lier à un vampire lui a fortement déplut. Le connais-tu ? *

Fortement déplut, c’était un euphémisme, elle avait bien failli en périr, son sang se répandant dans la neige froide que lui offrait le ciel. Mais elle ne regrettait pas de n’avoir point fuit. Mieux valait perdre un combat qu’être lâche.

* Mon lié va bien, il est… momentanément occupé. *

Par des affaires qui ne concernaient pas le dragon doré.



HRP: si soucis, ma boite mp t'est ferm.. ouverte Razz n'hésites pas à me le dire Smile
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MessageSujet: Re: Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Icon_minitimeDim 11 Mai 2014 - 15:25

Depuis le premier instant, depuis qu'il avait posé un premier regard sur les blanches écailles de la dragonne qui se tenait devant lui, le dragon d'or avait espéré pouvoir bénéficier de son attention. Sensation étrange et diffuse qui lui avait jusqu'alors été totalement inconnue : que ce soit devant les bipèdes ou devant les dragons qu'il avait déjà pu rencontrer, jamais il ne s'était surpris à nourrir de telles attentes. Après tout, l'admiration que vouaient les bipèdes à son égard lui était légitimement due et à ce titre ne requérait aucun effort ou concession de sa part, quant aux dragons, il les considérait d'égal à égal et en attendait autant de leur part. Mais devant Silarae, les choses lui apparaissaient différemment. Il ne voulait pas qu'elle put le considérer comme un dragon parmi d'autres, et pire encore, il ne voulait surtout pas qu'elle continua d'avoir si piètre opinion de lui. Il se devait de remonter dans son estime, de lui apparaître comme le noble et puissant dragon qu'il était, de gagner son respect et pourquoi pas sa confiance.

Jusqu'à présent cependant, on ne pouvait pas dire que son entreprise ait été une grande réussite : depuis son état physique lamentable jusqu'aux échanges qu'ils avaient eu, en passant par le portrait bien peu flatteur qu'avait préalablement dressé Isyndar du dragon d'or, le simple fait qu'elle daigne encore tolérer sa présence et lui adresser la parole relevait de l'exploit. Néanmoins, la mention de son combat contre Néant semblait être parvenue à susciter cet intérêt qu'il avait tant espéré, saupoudrant même le tout d'une pointe d'amertume jalousie. Pourquoi dès lors ne parvenait-il pas à se réjouir de ce premier progrès ? La réponse n'était pas bien difficile à formuler : de tout ce qu'il avait accompli jusqu'à présent, la victoire contre Néant était certainement son plus haut fait d'arme mais également le combat qui l'avait le plus marqué. Si au contraire de la bataille de Feusacré, son corps s'en était cette fois sorti indemne, l'esprit maléfique avait laissé sa trace dans son âme et la blessure était encore vive. Aujourd'hui encore, plusieurs mois après l'affrontement, il ne lui était guère possible de dormir plus de quelques heures avant de se voir la proie des cauchemars. Triste évolution pour celui qui autrefois n'avait peur de rien, si ce n'était de perdre son lié bien entendu, et qui se trouvait désormais effrayé par son propre sommeil.
Difficile dès lors de se réjouir qu'une de ses semblables lui demanda des détails sur ces évènements, avec force envie et jalousie. Le dragon d'or répliqua d'un bruissement de ses écailles, hésitant un instant avant de répondre par une autre question :

* Es-tu vraiment certaine de vouloir entendre et voir le récit de cet affrontement ? Ce n'est pas vraiment quelque chose qui put mériter d'être partagé. *

Mais il semblait bien qu'elle ne consentirait pas à lui épargner cela. Néant était l'ennemi déclaré de la magie, donc des dragons et de leurs dragonniers, aussi était-il normal pour toute représentante de son espèce que de souhaiter en apprendre autant que possible sur celui qu'ils affrontaient. Avec un grondement pour tout signe d'acquiescement, Atalos pressa un peu plus son esprit contre celui de son interlocutrice pour lui faire partager les quelques images qu'il était parvenu à reconstituer depuis les brumeux souvenirs que lui avaient laissé le combat, tout en commentant :

* Les mots seraient bien peu de choses pour le décrire, il est la plus horrible créature qui eut jamais existé dans ce monde ou dans un autre. Tout le contraire de toi, en somme... *

Il s'interrompit l'espace d'une brève seconde qui lui apparut pourtant comme une éternité tandis qu'il prenait conscience des mots qu'il venait de laisser échapper. L'inconvénient, quand on s'exprimait par la télépathie, c'était qu'on pouvait rapidement laisser échapper une pensée que l'on aurait autrement préféré garder pour soi. Avait-elle entendu ? Difficile de croire le contraire mais cela n'empêchait pas pour autant le dragon d'or de l'espérer tant il se sentait maladroit à cet instant. Avec un nouveau grognement confus, Atalos fit parvenir une série d'images supplémentaires à sa congénère, comme pour mieux noyer le poisson tandis qu'il reprenait, un peu gauche :

* Hum, bref, deux des nôtres ont été blessé mais nous sommes parvenus à le contraindre dans un premier temps, puis à repousser ses assauts, et finalement à le vaincre au moins pour un temps. Mais cette victoire n'en a jamais vraiment eu le goût, crois moi, tu n'as rien à regretter ou à envier... *

Et les souvenirs qu'il lui avait fait partager abondaient en ce sens : chacun était chargé de la violence et de la haine, de la chaleur des flammes qui avaient embrasé l'atmosphère sombre du plan astral le temps de ce combat et des rugissements qui y avaient retenti. Clairement pas une version enjolivée d'un épique combat de titans, mais la lutte à l'état brut, le combat pour la survie de la magie et de leur espèce, dans toute son horreur.

Préférant en rester là pour ce point, et peut-être également soucieux de faire oublier sa maladresse précédente, le dragon d'or baissa la tête pour approcher le museau des écailles endommagées. En abordant le sujet de ces blessures à peine cicatrisées, il avait mis la patte sur un sujet sensible et la manière dont elle s'écarta de lui le temps de composer sa réponse le lui laissait clairement entendre, de même que le ton qu'elle employa lorsqu'elle consentit finalement à s'expliquer.

Atalos redressa aussitôt la tête, gueule entrouverte sur ses rangées de crocs pour laisser échapper un grondement rageur devant les éclaircissements qu'elle venait de lui apporter. Un dragon sauvage ! C'était un dragon qui s'en était pris à elle ! A l'une de ses semblables ! Et le propre fils de la matriarche encore bien ! Comment par le Dracos avait-il pu oser pareille félonie ?! Une colère noire s'empara du doré devant l'idée même qu'un dragon put ainsi faire couler le sang des leurs. Après tout, si lui non plus n'avait pas franchement apprécié d'apprendre qu'Isyndar était liée à un vampire et n'acceptait encore que difficilement l'idée que des dragonnes aient pu trouver quelconque attrait chez cette race, il n'en avait pas pour autant levé la griffe sur elles. Et sur la blanche encore moins, il lui apparaissait déjà inacceptable de s'attaquer aux siens, mais blesser si belle et lumineuse dragonne relevait du sacrilège. Grondant furieusement, le colosse d'or laissa glisser ses griffes sur le roc qui leur servait de plancher, marquant la pierre de profonds sillons tandis qu'il répondait à l'écailleuse avec force conviction :

* Non, je ne le connais pas. Pas encore. *

La menace qui teintait ses deux derniers mots était nettement perceptible, non seulement avait-il la ferme intention de croiser lui aussi la route de ce brutal sauvage, mais encore en était-il même impatient. Du moins le serait-il sitôt qu'il aurait retrouvé son aplomb originel, dût-il pour cela endurer l'horrible goût que semblait avoir revêtu la moindre pièce de viande sur laquelle il pouvait mettre le croc. S'il devait en passer par là pour retrouver sa force et sa résistance, il y sacrifierait sa langue et parole de dragon d'or, si ce Verith voulait répandre le sang des siens, alors mieux valait pour lui être prêt à saigner également.

* Mais il ne s'en tirera pas aussi facilement, je peux te l'assurer. Si les dragons d'Armanda ont pu vaincre un Esprit Supérieur, ce n'est pas un misérable sauvage venu des territoires lointains qui dictera sa loi chez nous, fut-il le fils de la matriarche ! S'il prétend s'imposer par la force, mieux vaudrait lui faire comprendre qu'il commet une erreur grossière avant qu'il ne se décide à tuer. *

Mais aussi furieux pouvait-il être, Atalos n'en perdait pas pour autant le sens des réalités. Silarae n'était pas la première dragonne venue, aussi, pour que le sauvage soit parvenu à lui infliger de tels dégâts, celui-ci devait disposer de solides aptitudes au combat. Certainement plus solides en tout cas que tout ce qu'avait pu apprendre le dragon d'or face aux armées bipèdes, s'il devait l'affronter seul à seul, sans doute ne pourrait-il guère espérer faire mieux que la blanche. Et là n'était certainement pas son intention. Cependant, s'ils unissaient leurs forces, comme ils l'avaient fait dans le plan astral, alors cette brute épaisse comprendrait sa douleur.

* Accorde moi quelques jours pour me ressourcer, blanche Silarae, et mes griffes seront à ta disposition si tu souhaites venger l'affront qui a nous été fait, à toi et à notre génération. Puisque nos liés respectifs sont préoccupés par leurs questions bipèdes, autant mettre ce temps à profit pour nous préoccuper de questions draconiques. *


HRP : même punition, si soucis quelque part, n'hésite pas ^^
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MessageSujet: Re: Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Icon_minitimeDim 18 Mai 2014 - 18:56

Il ne semblait pas décidé à lui parler de la bataille contre Néant, ou plutôt n’en avait pas le souhait, mais Silarae en mourrait d’envie, et ce depuis qu’elle savait ce qu’il s’était passé. Tout son corps vibrait en songeant au formidable combat que c’avait dû être. Et Atalos qui s’enquérait de savoir si elle le désirait vraiment… Bien sûr que oui, quelle question ! Il n’était même pas envisageable qu’elle laisse passer ainsi la chance d’en connaitre davantage sur le déroulement du combat, elle avait enfin l’opportunité de converser avec des gagnants. A moins qu’il ne considère qu’elle ne le méritait pas, mais si tel était le cas, qu’il disparaisse instantanément et lui rende la solitude et le calme qu’elle était venu chercher. Toutefois la réticente qu’elle sentait dans son esprit n’était de cette nature, et elle comprit finalement qu’évoquer cet épisode lui était douloureux, sans que la raison exact de ce sentiment ne lui parvienne. Après tout ils avaient beau être en contact mental, elle n’avait accès qu’à ce qu’il y avait de plus fort et à ce que lui lui disait.
Quelle étrangeté. Il aurait dû être fier, n’était-il pas l’un des sauveurs d’Armanda? Grâce à lui tout le continent avait échappé à la folie de cet esprit détraqué, à sa place la Blanche aurait été trépignante et n’aurait pas manqué le faire savoir. Au lieu de quoi le Doré ne l’avait mentionné que brièvement, et seulement pour répondre à une question posée. C’était incompréhensible. Mais le sentiment de la dragonne était nettement perceptible puisqu’il se décida finalement à lui faire partager son expérience, lui envoyant des souvenirs de son expérience. Immédiatement, elle se trouva plongée dans un combat étrange, tressautant au rythme de la mémoire du combattant. C’était au-delà de tout ce qu’elle avait pu imaginer. Elle aurait voulu se battre, participer, mais ce qu’elle voyait lui laissait un étrange goût dans la gueule. Un mélange d’excitation et de répulsion. L’adrénaline grisante du combat était une douce drogue, un appel envoûtant mais l’atmosphère lourde et angoissante lui donnait l’impression de suffoquer, quand bien même ne participait-elle pas. Elle avait l’impression de gronder et rugir quand lui le faisait, d’attaquer, de survivre tout simplement. Les mots d’Atalos résonnaient en arrière-plan, illustrant les images et sensations qu’il lui transmettait, jusqu’à ce qu’elle entende… quelque chose qui n’avait aucun rapport avec tout cela. Une toute petite phrase qu’elle douta un instant d’avoir entendu, lui tirant un grondement-couinement de surprise. Si elle avait bien entendu, c’était tout à fait flattant, et bien plus encore même s’il ne s’agissait que de la vérité. Mais elle ne s’était certainement pas attendu à cela et ne savait comme réagir. Voilà que le miteux dragon doré caractériel faisait de délicates déclarations… Elle aurait décidément tout entendu. La pauvre Isyndar en serait tombée en pamoison ; mieux vaudrait pour son lié de ne pas se trouver à proximité. L’image amusa Silarae qui cligna de l’œil, cherchant à se reconcentrer.
Elle n’eut cependant guère le temps de s’attarder davantage dessus qu’il reprenait déjà sur autre chose, comme s’il fuyait ses propres pensées. A lui de prendre garde à ce qui lui échappait, et la Blanche eut de la peine à se reconcentrer sur la bataille, bien que son agacement de n’avoir pu combattre finisse par avoir raison d’elle.

* Elle en est une malgré tout, et tu devrais être fier de cette victoire. Tu as participé à sauver le continent et ton lié. Enflamme la cendre et elle redeviendra braise, peut-être la savoureras-tu mieux ainsi. *

Après tout il y avait de quoi se réjouir et de faire preuve de fierté alors pourquoi laisser gagner le pessimisme ? Malgré cela elle devait bien reconnaitre qu’elle avait quelque perdu de son entrain à s’insurger de n’avoir pu y participer, malgré que la colère de n’avoir pu inscrire son nom dans la lutte contre Néant était toujours ardente. Les souvenirs qu’il lui avait montré avaient en partie remplis leur office mais elle ne comptait certainement pas le reconnaitre.

* Le Dracos doit être reconnaissant à ses enfants, sois en heureux. *

Ah, si elle pouvait elle aussi attirer son attention par un haut fait… Sans en pâtir si possible. Mais après tout elle était une dragonne, elle était forte et il y avait bien peu de choses pour réussir à l’effrayer et la dégoûter. Et Atalos ferait bien de se souvenir de la même chose. Au moins pour l’honneur, qu’il se redresse et se fortifie.
Mais non, il choisit plutôt de s’occuper d’un point plus sensible de son interlocutrice, et de ce qui avait, justement, abîmé son honneur à elle. Verith. Ce sauvage sans cervelle aurait un jour ce qu’il mériterait, l’écailleuse s’en était fait la promesse. Toutefois l’aide proposée par son frère d’écailles n’était pas de trop, loin de là. Leur ennemi connaissait l’art du combat, n’avait guère de scrupules à s’attaquer à ses semblables. Seule, la Blanche peinerait à s’imposait, bien qu’elle ne doutait pas qu’elle parviendrait à ses fins.

* Je te remercie, Atalos le Doré. Ce sauvage semble rompu dans la pratique de la lutte contre les siens, ton aide sera la bienvenue. *

Elle entamerait quelque peu l’orgueil de la Blanche dans sa victoire mais lui assurait davantage la victoire. Sa queue s’agita un instant, menaçante tandis que ses yeux mordorés revoyaient la silhouette du rouge, mais la colère, si elle ne disparut pas, fut doublée par son ironie.

* J’aurais volontiers invité Isyndar à se joindre à nous, elle n’aime guère Verith, mais il semble qu’il ne soit pas le seul qui n’ait pas son estime…*

Ah, le plaisir de faire culpabiliser un fautif… Elle revint toutefois à des plus choses plus sérieuses tandis que le nom de Skade s’infiltrait dans son esprit. La mère dragonne semblait aimer et être fière de son fils, nul doute qu’elle serait plus que furieuse que les dragons liés s’en prennent à lui, quand bien même il ne s’agissait que d’un juste retour des choses. Œil pour œil, dent pour dent, écaille pour écaille.

* Mieux vaut toutefois pour nous que sa mère ne s’en mêle pas. Si la mère dragonne l’apprends et s’en offense, je crains qu’elle ne l’accepte pas. *

Elle renâcla en songeant à la colère de cette dernière si l’on s’en prenait à son rejeton. La tentation était pourtant si grande de lui ficher une bonne correction. Mais après tout l’insulte concernait tous les liés, peut-être d’autres désiraient-ils se joindre à eux.

* Sais-tu où se trouvent les autres dragons liés ? Il est possible que certains souhaitent se joindre à nous après tout. Si l’on retrouve le sauvage…*

En effet, il avait fui dès qu’il avait été certain que la Blanche ne pourrait pas le rattraper. Peut-être avait-il eu peur de l’arrivée de renforts après tout.
Sa mauvaise humeur était nettement perceptible tandis qu’elle se déplaçait posément, retournant vers le bord du lac pour y laisser le liquide translucide lécher délicatement ses griffes pâles tandis qu’elle observait avec intérêt les jeux de lumières sur la surface mouvante. Elle avait envie de chasser.

* Je me demande combien de temps encore nous allons devoir demeurer loin de notre royaume. *

Par royaume, elle parlait bien évidemment de celui qui s’étendait au-dessus de toute terre, celui composé d’eau et de vent, de chaleur et de glace. Celui, céleste, qui lui manquait tant, et dont les envahisseurs la privait sans vergogne.


HRP: en espérant que tu ai assez d'ouverture ^^"
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MessageSujet: Re: Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Icon_minitimeSam 24 Mai 2014 - 15:45

Elle avait bel et bien entendu la maladresse du dragon d'or, quoiqu'il y eut certainement bien des choses plus désagréables à s'entendre dire. Il en avait été persuadé et le grondement surpris qu'elle avait laissé échapper n'avait été qu'une confirmation à peine nécessaire. Néanmoins, elle ne semblait pas devoir s'étendre sur le sujet et poursuivit la conversation sans paraître le moins du monde concernée. Peut-être pour épargner l'orgueil du doré, peut-être simplement parce qu'elle ne l'estimait pas même digne d'oser la complimenter. Mais l'avait-il seulement complimentée ? Il n'en était pas certain, car si les mots qu'il avait laissé échapper appartenaient très certainement à ce que l'on pouvait qualifier de flatteurs, son intention première n'avait pas vraiment été celle-là. Les mots lui étaient venus sans qu'il y pensa, avec un naturel franchement désarmant, et sans qu'il eut ressenti la nécessité de se montrer obséquieux de quelque manière. Elle était belle, tout simplement, et il n'avait fait qu'énoncer une réalité, alors pourquoi donc s'était-il senti à ce point gêné de le faire ? Il ne se l'expliquait pas, pas encore du moins, mais son instinct virevoltant dans les méandres de sa mémoire ancestrale s'y était égaré en quête d'une réponse satisfaisante.

En attendant que celle-ci lui parvienne, il sentit l'esprit de la Blanche revenir vers le sien pour le réconforter, si tant est qu'il put se permettre d'user de ce terme. En vérité, il eut sans doute été plus juste de parler de le secouer, voire pour reprendre une expression humaine que le dragon d'or avait souvent entendue dans les camps militaires, de lui botter le train une bonne fois. Car en plus d'être belle, elle avait du caractère et ne ratait pas une occasion de le faire savoir, mais lui-même n'en manquait pas et c'est en se redressant de toute sa hauteur qu'il lui répondit, laissant entendre un grognement belliqueux :

* Que je sois fier ? Que je savoure la victoire ? Mais il ne s'agissait que d'une bataille, Silarae, une simple bataille. J'aurais de quoi être fier lorsque c'est la guerre, et non le premier affrontement venu, que j'aurais gagnée. Je pourrais savourer la victoire lorsque le dernier des Alayiens qui a osé souiller notre sol de sa présence périra sous mes crocs. Je serais heureux lorsque Néant aura été détruite ou à défaut de pouvoir jamais l'être, sera renvoyée dans l'oubli. Pas avant ! *

En prononçant les derniers mots, le dragon d'or s'était laissé lourdement retomber sur les pattes avant, faisant vibrer l'air de la grotte et secouant l'eau du lac de discrètes vaguelettes avant de poursuivre :

* Mes campagnes guerrières auprès de mon lié m'ont appris quantité de choses sur la façon dont les bipèdes se combattent les uns les autres, l'une d'elle est que celui qui s'octroie la victoire commet toujours une erreur. C'est le vaincu qui déclare son adversaire vainqueur, et non le contraire : Néant n'est pas encore vaincu, nous ne sommes pas encore vainqueurs. *

Il retrouvait progressivement son aplomb et sa combativité, comme si le simple fait d'échanger ces quelques mots avait soulagé les plaies de son âme. Et visiblement, il n'était pas le seul puisque la dragonne aux écailles de diamant venait d'accepter son aide. Un grondement ronronnant de satisfaction s'échappa de la carcasse du doré à cette annonce, elle acceptait de le laisser combattre à ses côtés et donc, implicitement, reconnaissait sa valeur combattante. Accessoirement, cela signifiait également qu'elle acceptait de le revoir et au vu de la façon dont cette conversation avait débuté, il ne s'agissait pas là d'un détail anodin.

La remarque suivante tempéra toutefois rapidement ses ardeurs, et souligna encore une fois s'il était nécessaire le caractère farouche de la belle Blanche. Atalos laissa échapper un souffle rauque tandis qu'il ramenait son esprit vers la dragonne et lui répondait avec une pointe de ce sarcasme qu'elle semblait tant apprécier :

* Si tu préfères son aide à la mienne pour réclamer vengeance, ne te gêne surtout pas. *

Il prenait un risque en agissant de la sorte, car derrière la fierté de façade, il ne souhaitait nullement qu'elle put changer d'avis, mais si Isyndar avait pour elle la vitesse et l'agilité nécessaire à esquiver les coups du dragon rouge, Atalos avait pour sa part la force et la puissance requises pour rendre les coups en question. Restait à espérer qu'il avait fait suffisamment bonne impression que pour que celle qui se tenait devant lui s'en soit rendue compte également.

* Je ne pense pas que la matriarche s'opposera à nous, du moins tant que nous ne menacerons pas la vie de son fils. Mais Verith doit répondre de ses actes, elle sera d'accord avec cela et quand bien même elle ne le serait pas, cela serait lui faire plus de tort que de bien. Imagines-tu le puissant dragon sauvage obligé de se réfugier derrière sa mère pour échapper à la colère de quelques dragonnets ? *

L'ironie dont étaient chargés ses mots était clairement perceptible, car si tel devait être le cas, nul doute que le dragon rouge s'en retournerait à tire d'aile vers le continent lointain dans l'espoir d'échapper à la honte qui serait la sienne. Oui, à bien y réfléchir, l'intervention de la mère dragonne pour protéger son ''petit'' serait plus risible encore que l'opportunité de corriger la brutalité du sauvage à coups de griffes et de crocs. A ce sujet d'ailleurs, il poursuivit :

* Quand nous retrouverons le sauvage. *

Et non pas si, cela pouvait ne sembler qu'un détail mineur mais si le dragon d'or avait eut soin de le corriger, c'était bien parce qu'il n'en était rien.

* N'aborde jamais un combat dans l'incertitude. Tu es décidée à te venger, et tu le feras quand nous le retrouverons, pas si nous le retrouvons. *

Et à supposer qu'elle n'ait pas changé d'avis au sujet de son aide, le dragon d'or serait à ses côtés lorsque cela arriverait. Ce détail mis à part, c'est avec une hésitation palpable qu'il répondit à la question qu'elle avait posée préalablement :

* Ashy, la dragonne d'émeraude, est liée au roi des Hommes, elle ne doit pas être loin d'ici. Je ne sais en revanche pas où se trouvent les autres liés, tu es la première que je rencontre depuis le rassemblement du domaine baptistral. *

Ce point établi, le colosse draconique demeura silencieux, suivant d'un regard qui paraissait finalement avoir retrouvé sa flamboyance habituelle le déplacement de la jolie blanche s'approchant du lac. Lorsqu'elle évoqua son désir de liberté, sous couvert d'une remarque anodine, ses yeux d'or se détachèrent un instant de la silhouette étincelante pour se lever vers la sombre voûte rocheuse qui les surplombait. Au bout de quelques instants, il inspira profondément, imitant machinalement cette habitude humaine qui visait à rassembler son courage avant de poser quelque acte audacieux, puis décida de s'approcher pour venir se placer à côté d'elle, son aile effleurant la sienne tandis qu'il proposait timidement :

* Personne ne peut nous chasser de notre royaume, et certainement pas quelques bipèdes allergiques à la magie. Si tu veux te dégourdir les ailes, je serais heureux de t'accompagner à l'extérieur... *

Dracos merci, le sang que le doré sentait affluer dans ses joues ne suffirait pas à faire rougir ses écailles.
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MessageSujet: Re: Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Icon_minitimeLun 2 Juin 2014 - 15:36

Il fallait apprendre à savourer chaque bataille gagnée, surtout celles aussi importantes qu’avait été celle ayant opposé Néant aux dragonniers. Certes la guerre n’était pas gagnée, mais malgré tout ce n’était pas rien. C’était une victoire contre l’esprit responsable de tout cela. Le dragon qui lui faisait face avait tort ; il avait beau avoir plus de caractère que Silarae ne l’avait soupçonné, il semblait avoir une tare indéniable : il se fiait trop aux raisonnements humains. Or il était un dragon, un maître d’Armanda, pas un vulgaire objet se conformant aux idéaux de ses propriétaires. Si victoire il y avait, il était en droit de se l’approprier, de la revendiquer comme telle et de s’en enorgueillir. Un dragon se déclarant vainqueur l’était, c’était ainsi, il n’y avait pas à discuter ce fait. Il n’était pas un bipède qui en combattait un autre, leurs règles ne s’appliquaient donc pas à lui. « A moins, bien sûr, qu’il ne se considère comme tel » songea la dragonne une seconde, dans les tréfonds de son âme et si vite que la pensée s’estompa aussitôt qu’elle était venue. Néanmoins si Atalos n’avait pu percevoir cette songerie, l’éclair de mépris qui la traversa eu plus de mal à rester dissimulé. Rapidement, la Blanche tenta de se reconcentrer sur celui qui lui faisait face, gommant soigneusement les émotions perceptibles. Elle, dont les émotions étaient une tempête, devant dissimuler tant bien que mal sa curiosité, son dédain inspirés par son semblables, ainsi que le plaisir qu’elle ressentait devant l’intérêt qu’il lui avait montré. Elle ne savait trop que penser de lui.

* Les guerres ne sont que des batailles, Atalos. Tu peux être fier d’avoir vaincu un ennemi sans pour autant perdre toute raison et prudence. Les bipèdes sont naïfs et imprudents, tu n’as pas à t’abaisser à penser, agir comme eux, ou tu ternis ton appellation draconienne. *

Le ton était rude, les mots l’étaient tout autant. Avec un effort sur elle-même, la dragonne aux écailles diamantine s’adoucit, sa voix mentale devenant plus légère, presqu’apaisante et réconfortante ; étonnamment douce face à celle employée quelques secondes plus tôt. Après tout il n’était plus un dragonnet, mais un dragon au fort caractère et elle ne désirait pas de combat.

* Néant n’est pas vaincu, mais vous lui avez malgré tout infligé une sévère punition. Cesses donc de te morfondre et de t’affliger alors que le passé a démontré la force des nôtres. Tout n’est pas gagné, sans quoi nous ne serions pas ici, enfermés près de ce lac, mais c’est loin d’être perdu. Réjouis-toi donc d’avoir honoré ton nom et ton peuple. *

Ils rassembleraient leurs forces pour exterminer Néant et, à défaut, le renvoyer d’où il venait. Il ne fallait pas partir défaitiste ou dans l’attente des évènements, mais être sûr qu’ils réussiraient. Partir perdant et dans le doute était une preuve de faiblesse qu’un dragon ne pouvait se permettre d’avoir. Décidément, il semblait que le fait de se lier à un humain ramollissait l’écailleux. Malgré tout, il semblait être un bon combattant, et si ce n’était pas le cas en avait la carrure : des muscles puissants, une armure d’écailles dorées qui, finalement, ne semblaient pas si ternes que cela, des crocs dangereux, de quoi lutter contre le sauvage. Silarae n’était pas sûre de pouvoir vaincre seule, et Achroma était occupé, il s’agissait de laver l’honneur des dragons, c’était donc entre eux qu’ils devraient le faire. Elle cligna des yeux d’amusement devant sa répartie, heureuse de voir qu’il était capable d’user de sarcasme. Une joute verbale pourrait être des plus amusantes… Mais si elle se doutait qu’Isyndar était une très bonne combattante, sa petite taille lui permettant sans doute une large possibilité de manœuvre et une incroyable agilité, ce n’était pas cela qui viendrait à bout de Verith. Le dragon rouge semblait avoir trop d’endurance pour l’asticoter ainsi, il faudrait l’écraser par la force brute pour parvenir à quelque chose.

* Un vainqueur du Néant ne devrait faire qu’une bouchée d’un dragon sauvage, commenta-t-elle avec ironie. Je compte donc sur ton aide, Atalos le Doré, pour faire comprendre à ce fou qu’on n’insulte pas impunément les dragons liés. *

D’autant qu’elle n’avait absolument aucune idée de l’endroit où se trouvait la petite grise, et n’avait guère envie de la chercher partout pour lui apprendre qu’elle s’était lamentablement fait tabassée et qu’elle avait besoin d’aide. S’abaisser à accepter l’aide d’un autre était déjà difficile, aller la chercher était inenvisageable. Toutefois l’idée de rendre honteux celui-là même qui l’avait humilié ragaillardie la Blanche, qui ronronna presque de plaisir à l’idée de voir le sauvage se cacher derrière son imposante et puissante mère de peur de les affronter.

* Ce serait toutefois un spectacle des plus plaisants. *

Un peu plus que de recevoir des leçons sur la façon de combattre et de penser. Atalos avait beau avoir remonté dans son estime, il n’était pas question qu’elle accepte cela. Ce fut donc son tour de gronder, les yeux plein de colère, la queue s’agitant sous le coup de l’énervement. Lui n’avait que peu apprécié ses remarques, elle ne tolèrerait pas plus les siennes, aussi bons soient ses conseils. Sa fierté ne le permettrait pas.

* Je n’ai pas de leçons à recevoir, Dragon d’Or. Je connais mes combats, ne me fais pas l’offense de croire le contraire. *

Le buste dressé, les crocs à demi dévoilés, elle finit toutefois par se calmer devant le désir manifeste de l’autre de conserver une discussion plus ou moins paisible, et choisit de se tourner vers l’une des questions qui l’intéressait le plus : les autres dragons. Et de toute évidence, le dragon lié à l’humain n’en savait guère plus qu’elle, bien qu’il ait été surprenant qu’aucun des leurs ne se soit montré. Après tout le continent n’était pas grand et elle doutait fortement que l’un d’entre eux puisse soutenir l’usurpateur humain. Pensive, elle se détourna, observant les faibles vagues de l’eau souterraine, leur mouvement lent et hypnotique lui rappelant celui des nuées qui lui manquaient tant ; mais depuis qu’elle avait fait la rencontre du rouge, elle avait préféré demeurer à l’intérieur, soignant les plaies de son orgueil blessé et celles de ses écailles tombées. La proposition d’Atalos était donc des plus tentantes, d’autant qu’elle n’avait encore jamais partagé son vol avec un autre de ses frères écailleux. Machinalement, elle replia complétement son aile, évitant le contact avec celle du doré, avant d’acquiescer à la proposition, ronflant d’aise à l’idée de retrouver le vent contre son large corps. Ses ailes commençaient à se languir de l’exercice. Ici elle ne pouvait vraiment voler, si ce n’était à très faible hauteur et pour un temps exagérément court, l’idée de tourner en rond n’était guère attrayante.
Ils parcoururent donc en silence les galeries jusqu’à la sortie, Silarae se demandant ce qu’il advenait de son lié ; il semblait bien occupé avec son semblable, et la Blanche se sentit froissée en sentant ses pensées. Où diable était-il parti encore ? Il ne lui serait pas même venu à l’idée de venir la voir avant de s’éloigner en compagnie du dent-longues. Un ami… Quelle idée déplaisante. Cet homme, ou plutôt ce vampire, n’était en rien un ami. Gloria… Allons bon, son Frère-d’Âme semblait avoir encore eu une brillante idée. Voler lui permettrait au moins de se rapprocher de la capitale, quand bien même ce ne serait guère prudent pour les deux dragons.

L’air frais la cueillit sans douceur, chassant instantanément sa colère contre Achroma tandis qu’elle savourait le contact avec cette douceur naturelle. Etendant ses ailes, la dragonne se propulsa d’un coup sec et rapide, montant rapidement dans les nuages clairs. Le plaisir de retrouver toute sa liberté de mouvement était indescriptible, et c’est l’esprit illuminé par le bonheur de retrouver son royaume qu’elle toucha l’esprit d’Atalos.

* Que dirais-tu de te rapprocher de Gloria ? *

Il était juste à côté d’elle, à peine plus en arrière, et elle tourna la tête pour lui lancer un défi.

* Que vaut-donc un dragon doré dans le ciel ? *

Et elle accéléra, scintillante dans le ciel bleu, vrillant et enroulant son corps autour du coton nuageux dans lequel elle baignait à présent.

Hrp: j'espère que je ne me suis pas trop avancée ^^" désolée du retard
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MessageSujet: Re: Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Icon_minitimeSam 7 Juin 2014 - 17:49

Plus il la découvrait, plus ... et bien plus elle lui plaisait, tout simplement. Il fallait bien qu'il se décide à le reconnaître. Fière et sauvage, mais pas au point de se montrer trop orgueilleuse pour refuser son aide, acérée dans son discours sans pour autant se départir d'une juste sévérité, puissante et robuste, mais auréolée d'une grâce et d'une agilité toute particulière. Non vraiment, elle était ce que le dragon d'or pouvait le plus comparer à la perfection. Son seul défaut, si tant en qu'il en soit vraiment un, tenait dans le cadavre ambulant auquel elle avait choisi de se lier. Et pas plus qu'Isyndar elle ne semblait devoir tolérer qu'il put en être autrement, le message qu'elle avait fait passer sur le sujet avait été parfaitement clair. Mais qu'importe pour l'instant, leurs dragonniers respectifs étaient occupés ailleurs et cela convenait parfaitement bien au dragon d'or, ce d'autant plus que sa blanche compagne venait d'accepter son invitation à une promenade en extérieur. Son esprit s'égara brièvement auprès de celui de son lié, pour s'assurer que celui-ci allait bien, mais une nouvelle perturbation du lien qui les unissait vint lui compliquer la tâche et l'aveugler. Atalos hésita un instant, du peu qu'il était parvenu à percevoir, il lui avait semblé ressentir de la colère dans l'esprit de sa Lame Noire de dragonnier. Simple hasard ou raison suffisante pour se porter à la rencontre du jeune homme et s'assurer de ses propres yeux que tout allait bien pour lui ? Ce n'était pas la première fois que leur lien leur jouait des tours, et s'il s'agissait d'une fausse alerte, Amyelenor pourrait s'agacer de voir son dragon le déranger pour une raison qui n'avait pas lieu d'être et le doré n'avait aucune envie de se faire disputer de la sorte pour l'instant. Et puis, il y avait Silarae, dont l'impatience lui était nettement perceptible et qu'il ne voulait certainement pas froisser en la faisant attendre. Dracos emporte ses hésitations : Amyelenor était parfaitement en sécurité ici, il ne pouvait rien lui arriver alors à quoi cela pouvait-il rimer de s'inquiéter ainsi ? Avec un grognement sec, Atalos chassa ces noires pensées et ramena son attention sur l'instant présent, s'engageant à la suite de la dragonne aux blanches écailles.

Aucun bipède n'osa risquer s'interposer devant les deux créatures de légende et bientôt, la lumière du jour fut visible à l'extrémité du tunnel qu'ils empruntaient. Silarae fut la première à prendre son envol, gratifiant le dragon d'or d'une vision qui manqua de peu lui décrocher totalement la mâchoire. Il en demeura figé pendant quelques secondes, gueule bée, suivant du regard les évolutions aériennes de sa compagne à écailles. L'avait-il trouvée belle dans les galeries ? Certainement, et en un sens elle l'était, mais ce n'était rien en comparaison de ce qu'elle était à l'air libre, lorsque le soleil venait souligner la splendeur de chacune de ses écailles et qu'elle pouvait se laisser aller à évoluer librement dans l'espace, sans un plafond rocheux ou d'étroites galeries pour brider sa liberté. Même son regard semblait pétiller d'une lueur totalement nouvelle maintenant qu'elle pouvait de nouveau sentir le vent porter ses ailes. Ce n'est d'ailleurs que lorsqu'elle disparut dans un nuage qu'il parvint à se ressaisir et à refermer la gueule pour prendre son envol à son tour, frappant le sol avec sa puissance habituelle pour s'élever dans les cieux et la rejoindre. L'air frais lui fit du bien également, en comparaison des jours qu'il avait passé à se morfondre dans ce sombre recoin de grotte qu'il s'était approprié.

Il peinait sérieusement à détourner le regard de la blanche, fasciné qu'il était par l'aisance et la grâce avec laquelle elle volait. Son trouble trouva son apogée lorsqu'il sentit l'esprit enjoué de la blanche s'approcher du sien, manquant de peu lui faire rater un battement d'aile qui l'eut propulsé dans une vrille involontaire. Il parvint néanmoins à se rattraper et ne fit qu'une légère embardée sur le côté tandis qu'il régulait de lui-même son altitude avant de répondre :

* Nous sommes partout chez nous en Armanda il me semble, si c'est Gloria que tu veux, c'est Gloria que tu auras. *

Considérant l'amour que les souverains actuels de l'Empire vouaient aux dragons, s'approcher de la plus grosse ville humaine manquait clairement de prudence et Amyelenor n'apprécierait certainement pas apprendre que son dragon se soit offert une visite de la capitale, ce d'autant plus après l'accueil qui leur avait été réservé à Aldaria, mais ces considérations étaient alors bien loin de l'esprit de l'écailleux doré. Lorsqu'elle se tourna vers lui, son regard croisa le sien et les prunelles d'or s'embrasèrent devant le défi qu'elle venait de lui lancer. Avec un grondement amusé et sans la moindre hésitation, il se lança à sa poursuite. Les deux créatures d'écailles se livrèrent alors à un complexe ballet aérien au cours duquel alternèrent vrilles, pointes de vitesse, looping et cache-cache dans les nuages. Elle le surclassait nettement dans chacune de ces épreuves, le poids et les dimensions du dragon d'or ne favorisant guère l'aisance aérienne, mais cela ne l'empêcha pas moins de s'amuser comme rarement auparavant. C'était la première fois qu'il avait l'occasion de partager son vol avec une de ses semblables et la déferlante de sensations qui accompagnait cette expérience l'ébouriffait. Il se sentait plus... dragon qu'auparavant, un véritable seigneur du ciel et de la terre, quand bien même il se révélait moins noble que sa compagne sur le premier terrain. C'était une chose de voler parce qu'on en avait la possibilité, c'en était une autre lorsque ce vol devenait jeu, et à cet instant, Silarae et lui se jouaient littéralement de la gravité.

Les deux dragons rétablirent toutefois un vol plus conventionnel lorsque Gloria apparut dans le lointain. Ils approchaient désormais rapidement de la ville et lorsqu'ils en furent suffisamment proche pour en embrasser tous les détails d'un simple regard, ce fut au tour du doré de prendre la parole :

* Je m'avoue vaincu, tu élèves véritablement le vol au rang d'art et je serais bien incapable de t'égaler. Tu es ... extraordinaire. *

Pour la première fois depuis des mois, depuis son combat contre Néant en vérité, il se sentait sincèrement heureux. Ses migraines le laissaient en paix et si la fatigue était encore bien présente, il se sentait la force de la repousser encore quelques heures. Il se retrouvait même un certain appétit, alors que la colère et l'amertume constante avaient abandonné son esprit et cédé leurs places à la joie et à l'amusement, peut-être même le tout se trouvait-il saupoudré d'un brin de cette insouciance typique à la jeunesse. Il accéléra juste assez pour venir se porter à la hauteur de la dragonne aux écailles de diamant, lui expédiant un regard malicieux avant de faire valoir à son tour ses propres arguments :

* Mais que vaut donc une dragonne blanche au combat ? *

A peine eut-il lancé son propre défi qu'il basculait sur le côté, amorçant une descente vers les tours et les murs de la Magnifique, au sommets desquels l'on pouvait déjà voir s'agiter toute une vermine grouillante de fantassins visiblement peu enjoués à l'idée de voir deux dragons tourner autour de leur cité. Se poser relevait du suicide pur et simple, mais ils ne prenaient pas beaucoup de risque à les chatouiller un peu de quelques passes rapides à basse altitude. Le dragon d'or s'aligna donc sur un pan du mur d'enceinte qu'il vint lécher d'une puissante langue de flammes, incinérant les troupes qui avaient eu le malheur de se poster sur son passage. Une volée de flèches vint se fracasser contre ses écailles tandis que quelques picotements dans les ailes lui indiquaient que certaines avaient atteint et percé la fine membrane qui lui permettait de s'appuyer sur l'air. Rien de bien inquiétant. La baliste qui trônait au sommet de la tour qui se présentait face à lui l'était certes un peu plus, mais les servants étaient bien trop lents à la faire pivoter dans sa direction, si bien que le dragon n'eut aucune difficulté à les survoler à basse altitude, laissant traîner ses griffes pour arracher l'engin de mort qu'il relâcha la seconde suivante droit sur le toit de ce qui devait être une forge.

Satisfait, il reprit de l'altitude et chercha du regard l'éclat des écailles de la blanche.
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MessageSujet: Re: Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Icon_minitimeDim 15 Juin 2014 - 18:36

Deux dragons jouant dans le ciel, voilà bien un spectacle extraordinaire et merveilleux pour les regards pouvant le contempler. Vrilles, loopings, arabesques dans les nuages, il semblait que deux étoiles colorées se poursuivaient gaiement. Mais en ce qui concernait Atalos et Silarae, ils étaient bien souvent trop hauts pour que les bipèdes puissent les observer, et les oiseaux avaient pris la sage décision de s’écarter de la trajectoire imprévisible des deux écailleux sur un large périmètre de sécurité. Non pas que les deux concernaient étaient incapables de prêter attention à leur trajet, bien au contraire, plutôt qu’un oiseau était si vite avalé… Et s’il gênait, et bien pourquoi lui laisser la vie sauve ?

La Blanche devait bien le reconnaitre, elle s’amusait follement. Sans entrave, sans rien au-dessus d’elle si ce n’était que l’immensité céleste qui hantait ses nuits et faisait vivre ses rêves. Insouciante, elle avait l’impression d’être redevenue une dragonnette, partageant ses jeux avec l’un des siens, ce qu’elle n’avait jusqu’à présent jamais eu l’occasion de faire. Même avec Achroma, elle avait tardé, beaucoup trop à son goût d’ailleurs, à s’envoler en sa présence. Jusqu’à encore il n’y avait pas si longtemps, elle était seule ; oh, cela ne lui déplaisait pas, car mieux valait être seule mal accompagnée, et hormis ses semblables ‒encore que Verith, le dragon rouge, lui avait prouvé que ce n’était pas toujours le cas‒ et son Frère d’Âme, elle n’estimait personne digne de partager ces instants avec elle. Il fallait dire aussi que personne ne le pouvait, exception faite des oiseaux qui constituaient des proies tout à fait idéales.
A dire vrai, elle n’aurait jamais pu imaginer que ce soit le dragon doré qui partagerait ce privilège. Isyndar lui en avait parlé avec tant de mépris qu’elle devait s’avouer surprise de trouver un dragon somme toute assez draconien. Ses écailles si ternes lors de leur rencontre scintillaient à présent sous le soleil, et il avait dans l’air un peu plus de noblesse que ce qu’il lui avait de prime abord présenté. Pas si catastrophique, finalement. D’autant qu’il avait accepté sans rechigner de se diriger vers la capitale humaine, bien que sachant surement que ce ne serait pas raisonnable ; ni question, ni hésitation, il avait joint à elle son vol vers la grande ville à présent ennemie.
Elle ronronna presque de plaisir en entendant ses compliments tandis qu’ils reprenaient une allure plus paisible, presqu’aile à aile et portés par les courants aériens.

* Je te remercie. Je reconnais avoir bénéficié de nombreuses heures pour cela. *

Elle s’était construite dans les nuages, en grande partie du moins. Rester à terre l’ennuyait, d’autant que bien souvent elle ne pouvait rien faire pour Achroma, si ce n’était tenter de le soulager un petit peu de sa douleur et le laisser se reposer.

* Mais ne t’inquiètes pas, ajouta-t-elle avec une lueur moqueuse dans son regard ambré, tu ne te débrouilles pas si mal, peut-être seras-tu à mon niveau dans quelques centaines de siècles. *

Elle eut un grognement amusé en s’éloignant quelque peu de lui, accélérant en le voyant se rapprocher, attentive à sa réaction. Il semblait fort susceptible et elle était curieuse de voir comment il prendrait cette pique provocatrice, digne de deux dragonnets se chamaillant. Voilà longtemps qu’elle ne s’était pas amusée. Trop de pression, trop d’angoisse, d’autant que les bipèdes reportaient sur les enfants du Dracos la peur qui les étreignaient en créant une ambiance lourde dans la ville souterraine. Détachée de ce poids oppressant, Silarae était plus facilement à même de songer aux plaisanteries et de se divertir. Elle dirigea son regard en contrebas en l’entendant, hésitante. Où était son lié ? S’il lui arrivait quelque chose… Mais déjà son nouveau compagnon de vol s’était détourné, lançant ses flammes à l’attaque de la cité. Angoissée, la Blanche joignit immédiatement son esprit à celui de son lié, cherchant à le localiser, tout en descendant en piquet vers la cité, cherchant vainement à le repérer. Par le Dracos, où était-il exactement ? Bien occupé, à ce qu’elle pouvait lire dans son esprit. Attirée par le bruit de la machine de guerre démolie par le dragon doré, la Blanche laissa là ses inquiétudes ; tant qu’elle s’assurait que seuls les ennemis étaient touchés, cela devrait aller. Elle descendit en piquet, renversant d’un puissant mouvement d’ailes quelques soldats téméraires qui s’était un peu trop avancés vers elle et à son tour usa de son feu pour réchauffer à sa manière les archers qui la visaient. Ah, elle devait bien reconnaitre que c’était drôlement amusant… Mais il fallait prévenir son semblable avant d’en faire plus. Du regard, elle chercha le doré, sans prêter attention à la lance qui lui transperça l’aile sans gêne. Elle gronda et remonta immédiatement, se rapprochant de l’éclair doré qu’elle apercevait un peu plus haut.

* Pas trop de casse ? *

Il semblait en pleine forme, si ce n’était quelques blessures, inévitables, sur la peau délicate des ailes.

* Mon dragonnier est quelque part dans la ville. Prends garde à ne pas saccager les bâtiments. *

Tant que seuls les soldats prenaient… Il fallait bien se faire plaisir après tout.
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MessageSujet: Re: Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Icon_minitimeVen 20 Juin 2014 - 18:27

Ce n'était pas véritablement un compliment, mais en dépit du ton un peu moqueur qu'elle avait employé, c'était assurément ce qui s'en était le plus rapproché depuis leurs premiers échanges sur les abords du lac souterrain. Néanmoins, lorsqu'il s'agissait de comparer leurs évolutions aériennes respectives, la différence de niveau qui les séparait était telle que la fierté du dragon doré ne pâtissait pas trop sévèrement de ces taquineries. L'un comme l'autre étaient parfaitement conscients que pas même des siècles d'entraînement ne lui permettraient jamais de ne serait-ce caresser l'habileté aérienne de la blanche, et il ne s'en offusquait pas. Ses propres atouts résidaient ailleurs, dans sa force et sa résistance notamment, comme il le prouva d'ailleurs rapidement en s'attaquant à la garnison de Gloria. Silarae l'imita, avec moins d'ardeur toutefois que n'en démontrait le dragon d'or. Etait-ce vraiment tout ce dont elle était capable ? Il peinait à le croire et penchait plus volontiers vers une autre possibilité qui n'en demeurait pas moins énigmatique : pourquoi retenait-elle ses coups ? Il n'y avait sur les murs que des soldats pour la plupart Alayiens quoique certains gardes impériaux se retrouvaient mêlés aux premiers, les premiers étaient leurs ennemis du fait même de leurs croyances fanatiques, les seconds l'étaient parce qu'ils soutenaient leurs nouveaux alliés. Aucune raison de faire dans la dentelle donc.

Quelques instants plus tard, les deux dragons se retrouvaient côte à côte dans le ciel de la capitale, hors de portée des flèches, javelots et tout autres projectiles avec lesquels la masse grouillante des gardes en contrebas espérait les atteindre. Lorsque sa compagne du moment l'interrogea, Atalos grogna fièrement, de toute évidence peu concerné par les quelques éraflures qui marquaient ses ailes :

* Bien plus de casse pour eux que pour moi, ils sont bien trop insignifiants pour représenter le moindre danger. Je ne commence à faire attention qu'à partir de trois ou quatre bataillons, ceux là ne représentent guère plus qu'une petite distraction, à peine de quoi rester en forme. *

Derrière cette arrogante façade cependant, une préoccupation majeure troublait l'esprit du dragon d'or : comment son dragonnier réagirait-il en découvrant ces blessures ? Aussi bénignes soient-elles, le jeune homme ne pourrait faire autrement que de les remarquer, s'en inquiéterait et interrogerait l'écailleux sur leur origine. Cette petite expédition risquait finalement fort bien de lui valoir les remontrances de son lié. Heureusement, un simple regard vers les yeux ambrés de la belle suffisait à lui faire oublier, pour l'instant du moins, la possible mauvaise humeur de la Lame Noire. Et il n'avait certainement pas l'intention de gâcher ces instants à ressasser les multiples disputes qui avaient émaillé chacune de leurs discussions de ces derniers mois.

Un rapide coup d'oeil sur sa congénère permit au dragon d'or de s'assurer qu'elle n'était pas plus blessée que lui et lui évita de s'inquiéter à son sujet plus que de raison. Après tout, elle lui avait déjà démontré avoir une haute opinion d'elle-même, aussi n'était-il pas persuadé qu'elle apprécierait se sentir couvée d'une quelconque manière. Ce d'autant plus qu'elle s'inquiétait alors pour une toute autre personne : son dragonnier était en ville ? Voilà qui expliquait ses réticences à s'attaquer aux garnisons. Néanmoins, le sort que réservaient les Alayiens aux vampires n'avait pas grand chose à envier à celui qu'aurait voulu leur réserver le dragon d'or, les dragonniers n'étaient pas sensiblement plus appréciés des envahisseurs, alors un vampire dragonnier se promenant dans les rues de la capitale soumise aux adeptes du Néant ? Le terme imprudence semblait bien fade pour décrire semblable audace et dans le cas présent, Atalos lui eut volontiers substitué celui de suicidaire. Non pas qu'il s'aventurerait à se soucier d'un vampire, Merithyn pouvait bien lui avoir fait miroiter la possibilité qu'il put daigner leur accorder le droit d'exister, il n'en était pas encore au point de pouvoir s'inquiéter du sort de l'un d'entre eux. Néanmoins, celui-ci était dragonnier et si cette seule constatation eut déjà relevé un tant soit peu son importance, le fait qu'il soit lié à Silarae plutôt qu'une autre suffisait à ce que le doré consentit à ... et bien à faire ce qu'il convenait de faire pour en assurer la survie. Le souvenir de ce qu'il avait enduré lorsqu'il avait senti son propre dragonnier aux portes de la mort était encore bien assez vif et douloureux que pour qu'il put jamais souhaiter le voir infligé à la blanche, aussi pouvait-il consentir à faire preuve d'une certaine tolérance à l'égard de ce vampire en particulier, quel qu'il fut... ou presque.

* Pour se risquer ainsi parmi la population de Gloria, ton dragonnier ne manque pas de cran, ou poursuit un but qui doit lui être sacrément important. *

Ou était totalement stupide, ces deux caractéristiques n'étant d'ailleurs pas mutuellement exclusives. Toutefois, Atalos ne se risquerait pas à laisser entendre ce genre de commentaire.

* Je suppose que tu souhaitais venir jusqu'ici pour le retrouver ? *

En dépit de ses efforts, il n'était pas parvenu à totalement dissimuler une discrète pointe de déception planante dans l'ombre de cette dernière question. Tandis qu'ils volaient ensemble, il s'était aventuré à croire qu'elle passait un agréable moment en sa compagnie et qu'elle avait simplement voulu passer du temps avec lui. Mais maintenant qu'il découvrait qu'elle avait eu une idée bien différente à l'esprit, il se sentait un peu idiot d'avoir pu nourrir de telles pensées. Il s'efforça toutefois rapidement de chasser ces sombres nuages de son esprit pour ramener son attention sur la blanche qui volait encore à ses côtés :

* Sais-tu dans quel quartier il devait se rendre ? Je connais bien la ville, j'ai vécu plusieurs mois au palais, je peux peut-être te guider dans tes recherches ? Il ne serait pas raisonnable d'atterrir, ces vermines ne sont peut-être que de misérables insectes mais ils sont nombreux et leurs armes sont affûtées. En revanche, nous pouvons certainement faciliter la vie ... l'existence de ton lié en détournant l'attention des bipèdes sur nous. *

Lentement, le colosse d'écailles s'inclina sur le côté pour amorcer le virage qui ramènerait leur vol vers le coeur de la cité humaine.

* Nous pourrons... Enfin... Tu pourras le retrouver lorsqu'il sera parvenu à quitter la ville sain et sauf. *
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MessageSujet: Re: Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Icon_minitimeDim 29 Juin 2014 - 20:42

Fierté, fierté, et encore fierté, mais après tout qu’attendre d’autre de la part d’un dragon adulte capable de se jouer de la pesanteur comme il en avait envie, de détruire portes et murs des habitations et de semer la terreur dans une ville si bon lui voulait ? Et pourquoi le reprocher ? Cela ne choquait pas le moins du monde Silarae. L’orgueil n’était pas un défaut quand l’on avait les qualités que l’on vantait. Seules les faiblesses étaient critiquables, mais il fallait déjà les connaitre. Après tout, pourquoi faire preuve d’humilité quand l’on est l’une des plus puissantes créatures du continent ? Tout dragon devait s’estimer fier de ce qu’il était et de ce qu’il pouvait faire.
Avec amusement, elle écouta Atalos répondre négativement à sa question, jetant un regard à ses écailles et ses ailes légèrement abîmées pour comparer ses dires et la réalité. Rien de grave, mais peut-être faisait-il preuve de plus de légèreté qu’il ne l’aurait dû. Mais là encore que faire face à l’orgueil ? Il ne pouvait se prétendre blessé et affaibli devant l’une de ses sœurs d’écailles. Au moins avait-il finalement quelques qualités draconiennes, contrairement à ce que les premiers instants de leur rencontre avait laissé croire. Elle observa avec attention la ville, remarquant sans peine la panique qui regnait depuis leur attaque rapide. Pour l’instant, oui, les soldats étaient bien peu nombreux, mais cela risquait de ne pas tarder à changer. Et puis contrairement à ce que semblait dire son compagnon de vol, le nombre de soldats importait moins que leur armement ou leur façon de combattre. Mieux valait avoir à faire face à une cinquantaine de recrues débutantes qu’à une vingtaine de vétérans appelés spécialement pour combattre les maitres des cieux. Sans compter les lieux plus ou moins propice à une petite bataille.

* Les quelques bataillons pourraient bien arriver plus vite que prévu si l’on effraye ces moustiques. *

Si tel était le cas, elle serait fort divertie de le voir s’en occuper. Et puis s’agissait d’ennemis, s’il les écrasait un à un ce serait un spectacle fort plaisant ; du moins cela le serait si elle était sûre que son lié ne risquait rien. Mais pour cela, elle devait d’abord le trouver. Et cela allait s’avérer quelque peu difficile, du moins visuellement.

Elle cligna les yeux de plaisir en entendant la remarque du Doré sur Achroma. Bien sûr qu’il avait du cran. Après tout il supportait le prince vampire depuis suffisamment longtemps pour être habitué à toute sorte d’exposition risquée. Sans oublier le fait que jamais, elle n’aurait pu choisir quelqu’un qui n’ait pas assez de courage, car c’eut été une offense envers elle-même et tout l’ordre des dragons liés que de se lier avec un lâche. Il fallait une personne capable d’influencer profondément l’ordre du monde…

* Il l’est, courageux. Et va jusqu’au bout des choses qu’il entreprend. *

Impossible de ne pas percevoir la satisfaction qui perçait dans sa phrase.

* Le premier devoir d’un dragon lié est de veiller sur son dragonnier. *

Sentencieuse, elle laissa un court silence planer avant de compléter, le sentant amer :

* Mais je n’y suis venue que pour l’accompagner du plaisir du vol, je ne serais pas sortie sans cela. *

C’était la vérité. Elle n’avait jusqu’à ce qu’il lui propose de sortir pas eu la moindre intention de se risquer jusqu’à la ville, non pas par peur, mais simplement qu’elle n’en avait pas eu l’envie. Après tout Achroma devait en principe être capable d’aller seul sans qu’il ne risque sa vie en son absence. En principe. Mais puisque le dragon d’or avait proposé cet instant de vol, autant en profiter pour faire d’une pierre deux coups. Elle ne pouvait être de trop, et préférait malgré tout s’assurer que le vampire n’ait rien à craindre et, au besoin, se trouver à proximité s’il s’avérait nécessaire de lui venir en aide. Sans doute Atalos pouvait-il le comprendre. Elle ne s’était pas servi de lui, mais avait préféré allier l’utile à l’agréable. Elle le suivit dans son virage en furetant auprès de l’esprit de son lié.

* Il se trouve dans… dans un labyrinthe. En connais-tu ? Près des quartiers pauvres, je crois. Evitons de nous approcher, et je crois que cela ira, si ça te convient. *

Elle descendit, se rapprochant de la ville tout en prenant garde à rester hors de portée des archers. Inutile de s’abimer ses jolies ailes délicates pour rien.

* Je le retrouverais à Aigue. En attendant, que dirais-tu de chasser vraiment ? Puisque tu connais la ville, où donc se trouvent les concentrations de soldats à portée de feu ? *

Et, bien entendu, assez éloigné de son lié.
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MessageSujet: Re: Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Icon_minitimeDim 6 Juil 2014 - 16:28

Dans tout Gloria, il n'y avait désormais plus une maîtresse de maison qui ne se soit penchée à sa fenêtre pour lever les yeux au ciel, il n'y avait plus un ivrogne qui n'eut abandonné sa bouteille pour pointer du doigt les deux comètes étincelantes qui filaient entre les nuages, il n'y avait plus un chien qui ne fit entendre ses aboiements paniqués et surtout, il n'y avait plus un soldat qui ne trembla dans son armure à l'idée d'accomplir ce que d'aucun qualifiaient comme leur devoir. Comment pouvaient-ils se faire un devoir de lever leurs épées contre les dragons ? Le dragon d'or grogna, il connaissait la réponse à cette question : par loyauté. Il avait côtoyé suffisamment de soldats de l'empire pour comprendre le raisonnement de ces hommes et de ces femmes qui avaient été formé à suivre les ordres de leurs supérieurs hiérarchiques sans discuter. Beaucoup ne prenaient pas vraiment leurs propres décisions et en vérité, la plupart aurait certainement préféré éviter de se faire les ennemis de créatures si puissantes que celles qui les narguaient depuis les cieux. Mais voilà, leurs officiers leur en avaient donné l'ordre, après en avoir eux-même reçu l'ordre d'officiers plus haut gradés encore qui s'étaient eux aussi vu confier leurs ordres d'une instance supérieure et ainsi de suite jusqu'à remonter au sommet de la pyramide : Fabius Kohan. Le regard d'or d'Atalos glissa sur les formes du palais impérial avec le maigre espoir de voir apparaître une tête couronnée un peu trop curieuse au balcon, mais le souverain s'était probablement réfugié au plus profond des souterrains depuis longtemps maintenant.

Avec un grognement déçu, le dragon doré ramena son attention sur sa compagne de vol qui lui vantait fièrement les mérites de son vampire de dragonnier. Mais quelles choses était donc venu entreprendre un cadavre ambulant au coeur même de la plus grande cité de l'Empire ? Oeuvrait-il pour la rébellion dans sa globalité, pour le seul compte des vampires ou dans son propre intérêt personnel ? Ces questions ou plutôt les réponses qu'il ne parvenait pas à y associer le mettaient mal à l'aise, mais il se retint de les poser lorsque la dragonne blanche précisa qu'un dragon lié devait avant toute chose protéger son dragonnier. Il ne voulait pas s'attirer l'animosité de la belle en laissant entendre qu'il se méfiait de son dragonnier, mais dans le même temps, les vampires n'étaient pas des êtres dignes de confiance, alors comment savoir s'il ne trahissait pas lui-même la rébellion, donc son propre lié, en ne posant pas ces questions ?

Les tourments du doré s'effacèrent toutefois rapidement lorsque sa congénère lui fit comprendre qu'elle avait simplement profité de l'occasion qui lui avait été présentée pour joindre l'utile à l'agréable. Un mélange de satisfaction et de fierté traversa rapidement les prunelles d'or du colosse écailleux à l'idée que le seul attrait de son dragonnier n'avait pas été suffisant pour inciter Silarae à quitter la cité rebelle souterraine. Ragaillardi par cette constatation, Atalos ramena son esprit vers celui de sa partenaire et lui répondit :

* Un labyrinthe... Les humains en sont friands, leurs villes ne sont que dédales de ruelles en tout genre que n'eut renié une fourmilière et je ne te parle même pas de leurs réseaux de souterrains. Ton lié peut être n'importe où, mais les quartiers pauvres se concentrent en périphérie de la cité : si nous restons proches du centre-ville, il n'y aura pas de problème. *

A l'exception peut-être d'une garde plus imposante, mieux formée et mieux équipée mais ce n'était certainement pas cela qui ferait reculer deux puissants dragons, n'est-ce pas ? En particulier quand l'un des deux espérait pouvoir impressionner celle qui lui proposait justement de passer à la vitesse supérieure pour s'attaquer à des garnisons plus importantes. Il revint vers elle et enroba ses mots d'intonations tout à la fois amusées et un brin charmeuses :

* Je sais exactement où trouver de quoi te satisfaire. *

Le vol du dragon d'or se dirigea vers le nord de la capitale humaine, où il savait pouvoir trouver de vastes terrains d'entraînements un peu à l'écart des quartiers d'habitations et séparés de ceux-ci par d'épais murs intérieurs. La surface disponible à cet endroit et la relative proximité avec les principales casernes d'infanteries en faisait un lieu de rassemblement privilégié pour la formation des régiments de bataille, aussi bien avant un départ en manœuvres qu'en cas d'attaque, comme par exemple lorsque deux dragons décidaient de venir se distraire aux dépends des troupes. Selon toute vraisemblance, le risque d'y croiser un dragonnier vampirique en maraude avoisinait le néant.

Bientôt, le spectacle de la plaine d'exercice grouillante de soldats en armures sombres qui se découvrit au regard des deux créatures d'écailles vint confirmer que les prévisions d'Atalos n'avaient pas été déçues. Les différentes armées du monde partageaient toutes un point commun : elles privilégiaient toujours la facilité. La massive carcasse du dragon d'or s'aligna bientôt avec l'un des bataillons en armes, imité dans son mouvement par la blanche. Il ne s'agissait plus désormais d'effrayer quelques gardes endormis à leurs postes mais bien d'affronter des formations solides et bien entraînées, le jeu cédait la place à la guerre.

* As-tu déjà affronté des Alayiens ? Surtout, ne les sous-estime pas : individuellement, ils sont faibles, mais ils compensent par le nombre et se sont entraîné expressément pour tuer des dragons. Lorsque tu les survoleras, leur principal objectif sera de t'amener au sol : ils ont des lances et des cordes renforcées de métal qu'ils essaieront d'emmêler dans tes ailes. Si la pression devient trop forte, décroche et reprend de l'altitude. *

Les dragons étaient réputés aussi sages que puissants mais pour l'avoir vécu lui-même, Atalos savait parfaitement combien le premier vrai champs de bataille pouvait être grisant et à quel point la sensation d'invincibilité pouvait se révéler traîtresse. Mieux valait que Silarae en soit avertie avant d'y être confrontée, car au vu du nombre de lames qui s'étiolaient devant eux, un atterrissage serait plus que probablement fatal.
Moins protocolaire désormais, il souligna avec une pointe d'amusement dans le regard :

* Tu regrettais de n'avoir pu participer à la bataille des Bois Sombres, je t'offre la possibilité de prendre ta revanche alors à toi l'honneur : il est temps de leur présenter qui est Silarae. *

Sur cet encouragement, le dragon d'or ralentit son vol pour se porter un peu en arrière et ainsi laisser à la blanche toute latitude dans ses manœuvres aériennes.
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MessageSujet: Re: Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Icon_minitimeDim 20 Juil 2014 - 12:05

La ville… Les humains la trouvaient belle, en étaient fiers et se rengorgeaient d’avoir construit pareil endroit, ayant d’ailleurs affublé Gloria de l’adjectif de « la Magnifique » ; comme ils avaient associé à chacune de leurs autres cités des qualificatifs mélioratifs et incitant. Il ne s’agissait pourtant que de pierres, de bois et autres matériaux taillés pour la vie humaine. En soit, rien de bien extraordinaire. Certes il y avait un certain mérite à manipuler ainsi les éléments offerts par la nature mais celle-ci offrait déjà beaucoup et bien assez pour permettre la vie et la mort ; les bipèdes n’apprendraient jamais, plutôt que de détruire ce qui leur était si généreusement présenté pour le transformer et le dénaturer à leur facon, ils devraient apprendre à être plus sages. Mais ce n’était pas le pire après tout, seulement l’un de leur trop nombreux défauts. Et Dracos savait combien ils en avaient, des imperfections. A commencer, bien sûr, par leur propension à se croire au-dessus de tout et de tout le monde, et de mettre en danger leurs vies pour l’arrogance de quelques-uns. Savaient-ils, consciemment ou inconsciemment, que leur existence avait pour ainsi dire toutes les chances de se réduire à un tas de chair sanglante ou de cendre, quand ils se risquaient à se mesurer à un dragon ? Avaient-ils compris qu’ils n’étaient rien face à eux ? Peut-être, peut-être pas. Mais en soit, peu importaient. Leurs pensées n’avaient aucun impact sur le reste ; qui se risquaient à se mesurer à la race draconienne risquait fort d’en faire les frais.

Silarae observa avec attention les ruelles qu’elle apercevait dans la ville, croyant sans mal Atalos lorsqu’il lui déclarait que les villes humaines en étaient remplies. Comme leurs esprits en fait : jamais claires. Pourtant il n’y avait rien de plus facile que de faire une longue avenue desservant tout le reste, large et claire, facile à identifier. Mais ce serait trop simple.
La Blanche poursuivit son observation de la cité tout en répondant à Atalos, s’amusant de son arrogance et de sa confiance en lui-même par un ton un brin moqueur.

* Soit, je te suis, j’attends de voir si ce que tu me présente ainsi est si digne d’attention.*

A vrai dire, elle était curieuse de savoir ce qu’il avait donc en tête. Elle n’avait rien sous les yeux qui puisse être particulièrement attrayant, et rien qui ne semble vraiment propice à un apprentissage de combat. Les soldats étaient un petit trop protégés par les rues dans lesquelles ils circulaient, bien que la majorité d’entre eux soient postés sur les trois barrières de remparts. Mais ce n’était pas ici qu’elle allait trouver, et son compagnon de vol l’entraina plus loin, dévoilant une plaine grouillante, le fracas des armes se répercutant dans les airs. Surprise, Silarae suivit le Dragon d’Or s’approchant de l’une des formations. Elle n’avait pas pensé découvrir autant d’ennemis sur un terrain aussi découvert, et c’était ainsi qu’elle comprenait que son expérience de la guerre était en réalité bien limité. Une certaine excitation monta en elle, en même temps que la peur s’approchait, à son plus grand désarroi. Ce serait son premier véritable combat après tout. Et elle avait de nombreuses chances de se blesser, les ennemis étaient nombreux et… Que disait-elle ? Mais ce n’était que des alayiens ! Des créatures inférieures et faibles, comptant sur le pouvoir et le fanatisme voué à un esprit fou. Qu’importait le nombre, ils n’étaient rien face à elle. La blancheur face au noir, la pureté combattant la flétrissure.

* Non, et eux ne m’ont jamais affronté non plus mais cela ne saurait tarder. Je te remercie pour cette occasion offerte.*

Concentrée, elle observa les troupes au sol en notant la position des unités avant d’accélérer le battement de ses ailes et de se rapprocher du sol. Atalos lui avait dit qu’ils voulaient l’entrainer au sol… Ils pouvaient encore rêver. Avec aisance et rapidité, elle survola une première fois l’ennemi en évitant adroitement leurs attaques et après un magnifique looping aérien repartie à pleine vitesse pour lâcher de longues langues de flammes venant réchauffer les carcasses alayiennes. Avec satisfaction, elle entendit les hurlements de douleur s’élever de la terre ferme, se délectant de leur détresse. Rien ne serait jamais assez douloureux pour ces larves.
Esquives, approches, tonneaux, descentes en piquet ou montées en chandelle, les figures s’enchainaient tandis qu’elle se servait de ses flammes pour brûler les ennemis, de ses griffes et crocs pour attraper et déchiqueter les ennemis isolés ou pour saisir des pierres ‒ou des alayiens‒ pour les laisser tomber sur ses cibles. L’adrénaline lui donnait force et puissance et la satisfaction de se lâcher, enfin, était intense, circulant dans tout son corps. Elle sentait à peine la douleur des flèches des lances déchirant ses ailes. A peine, jusqu’à ce qu’une corde vient s’emmêler dans l’une de ses voiles de peau, la tirant vers le bas d’un geste sec, endolorissant et meurtrissant la fine membrane et les muscles qui la soutenait. Elle gronda, cracha, se débattit, se démenant pour éviter les suivantes et ne pas se laisser attirer au sol et en profitant pour laisser de nouvelles flammes sortir de son corps. La voix d’Atalos résonna dans son esprit ; souvenir de ses conseils ou aide qu’il lui prodiguait ? Peu importait. Décrocher, avait-il dit. La Blanche vira de bord, tirant sur l’entrave et s’agitant jusqu’à s’en dégager. Epuisée, elle reprit de l’altitude, observant de haut les ennemis, frustrée, avant de se décider à rejoindre le Doré après s’être consacrée quelques instants pour récupérer de sa fierté froissée. Stupides bipèdes.

* Cela ira comme ça, il est temps que je vérifie que mon lié est bien arrivé à Aigue.*

Sa voix était un peu plus âpre qu’elle ne l’aurait voulu et la phrase n’était qu’une piètre excuse, mais la faute reposait sur sa mésaventure avec l’ennemi. Son aile droite était douloureuse mais pour rien au monde elle ne l’aurait avoué. A dire vrai, elle attendait le verdict de son nouvel ami.

HRP: j'espère que tu as assez d'ouverture ^^"
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MessageSujet: Re: Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Icon_minitimeSam 26 Juil 2014 - 11:16

Depuis le débarquement des envahisseurs alayiens, Atalos avait accompagné Amyelenor au travers des nombreux champs de bataille sur lesquels les deux liés avaient aidé de leur mieux l'inexorable retraite des troupes impériales. Si, en dépit de leurs efforts et de ceux de milliers de soldats pourtant bien entraînés, le déclin avait été rapide, ces multiples combats avaient doté le général humain et son lié d'or d'une solide expérience de la guerre alayienne et c'est un oeil de connaisseur qui suivit attentivement les évolutions de la dragonne blanche au milieu d'un sanglant déferlement de haine et de violence. L'aisance aérienne de la belle écailleuse était un atout précieux pour combattre les nuées bipèdes clouées au sol, mais elle n'en compliquait que d'autant la tâche du doré qui peinait quelque peu à suivre le rythme de vol effréné qui lui était alors imposé. Comme il avait pu l'imaginer, Silarae avait rapidement succombé à l'euphorie de la bataille et semblait particulièrement apprécier brûler, broyer, déchiqueter des alayiens par poignées entières... au risque de se laisser emporter à commettre une erreur qui ne manqua d'ailleurs pas de se produire. A la guerre, la différence entre la vie et la mort ne tenait la plupart du temps qu'à une seconde d'inattention, une infime erreur d'appréciation, quelques centimètres de plus ou de moins dans la mauvaise direction, voire une simple goutte de chance. Atalos avait connu des dizaines de ces hommes qui étaient tombés pour ne jamais plus se relever, et l'expérience lui avait appris que personne n'en serait jamais à l'abri. Pas même les dragons.

Ainsi, sitôt que son regard d'or eut intercepté l'éclat métallique du câble qui venait de s'emmêler dans l'aile de sa compagne draconique, son vol s'inclina et sa lourde carcasse se dirigea immédiatement en direction du détachement ennemi à l'origine de cette attaque. Il projeta également son esprit vers celui de la blanche pour lui rappeler sa présence, l'assurer de son soutien et l'encourager à ne surtout pas se laisser amener au sol. Une seconde, c'était tout ce dont il avait besoin pour abattre ses flammes et ses griffes sur les imprudents qui avaient osé entraver de la sorte sa congénère. Une seconde, c'était tout ce qui séparait l'acte effronté des deux écailleux d'un terrible drame dont les conséquences se répercuteraient sur chacun des habitants d'Armanda. Heureusement, cette seconde lui fut offerte par la lutte furieuse qu'opposait la dragonne à ses adversaires et Atalos put finalement s'interposer, broyant entre ses larges pattes les alayiens qui retenaient sa cousine d'écailles. Sous les efforts des deux dragons, la tension du câble se relâcha juste assez que pour permettre à celle qu'il retenait de se dégager et de reprendre de l'altitude. Après un dernier jet de flammes en guise de salutations, le doré l'imita pour ne plus la quitter du regard. Tout dans l'attitude de la blanche laissait clairement entrevoir qu'elle avait ressenti comme un affront le fait de s'être laissée attraper, si bien que l'espace d'un instant qui lui sembla interminable, le dragon d'or craignit réellement de la voir replonger au milieu des lances pour réclamer sa vengeance. Il n'en fut rien cependant et à son grand soulagement, la belle vint se porter à sa hauteur pour lui signifier qu'elle jugeait préférable d'en rester là. Fougueuse et sage à la fois, fière mais raisonnable. Un simple regard en contrebas suffisait en effet à se convaincre que les deux écailleux n'avaient pas à rougir de leur performance : en de nombreux endroits, la masse grouillante des soldats était marquée du sang versé et noircie de la fureur des flammes, les pertes se compteraient en dizaines d'individus. Une goutte d'eau dans une armée aussi imposante, mais une victoire draconique néanmoins et ce quand bien même le spectacle de leurs ailes marquées de traînées écarlates incandescentes laissait comprendre que le danger n'avait pas été fictif.

Atalos hocha de la tête, empruntant une gestuelle typiquement bipède pour signifier son accord et les deux écailleux purent diriger leur vol loin du champs de bataille. Ils restèrent silencieux un moment, le temps pour eux de s'éloigner de la capitale humaine, avant que le doré ne se décida à rompre la quiétude des cieux en ramenant son esprit vers celui de sa compagne :

* C'était très beau... Je veux dire... De te voir combattre... J'aurais été fier d'en faire autant à ma première bataille. *

Nouveau silence, avant qu'il n'ajoute timidement :

* Alors ? Suis-je parvenu à ... disons ... revaloriser le triste portrait qu'Isyndar t'a dressé de moi ? *

Maladroit, lui ? Sans doute. Mais était-ce sa faute s'il était plus à l'aise devant des régiments d'alayiens en armes et armures qu'aux côtés d'une dragonne qui ne cessait de le perturber chaque fois qu'elle daignait tourner le regard dans sa direction ? Et puis, maintenant que l'effervescence de la bataille était retombée, il pouvait de nouveau repenser aux émotions qui avaient assaillis son esprit lorsqu'il avait vu la belle en mauvaise posture. Cela ne ressemblait pas vraiment au malaise qu'il pouvait éprouver en temps normal devant la vision d'un allié en danger, sa peur avait été plus intense, différent mais plus proche en vérité de ce qu'il pouvait éprouver lorsqu'il imaginait la vie d'Amyelenor menacée. Le dragon d'or risqua un discret regard en direction de la dragonne à ses côtés tandis qu'il se remémorait le détail de la journée qu'il venait de vivre. Silarae avait définitivement quelque chose de différent, mais il ne parvenait pas à mettre la griffe dessus, sans doute devrait-il en parler avec son lié... à condition bien sûr qu'ils parviennent à discuter sans se disputer une fois encore. Cette pensée lui tira un soupir las et un grondement sourd, mais il n'eut guère l'opportunité de s'y attarder que déjà s'annonçaient sur l'horizon les contours des remparts d'Althaïa. D'un commun accord, les deux écailleux se laissèrent glisser silencieusement en direction du sol pour se diriger vers l'entrée du souterrain qui les conduirait dans les entrailles de la Romantique.
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MessageSujet: Re: Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Or et diamant [PV Silarae] TERMINE Icon_minitimeJeu 31 Juil 2014 - 16:37

La gorge et le cœur encore brûlants de la bataille, de la colère et de la honte, Silarae suivit en silence le dragon doré, tentant de s’apaiser comme elle pouvait. Elle s’était bêtement fait avoir, elle le savait. Atalos était intervenu pour l’aider, et elle détestait cela. Comme si à présent elle avait une dette envers lui. Ce qui, somme toute, était le cas. Elle lui devait peut-être la vie et la liberté car rien ne garantissait qu’elle s’en serait sortie sans son intervention. Son orgueil lui soufflait que si, bien évidemment, mais la raison lui rappelait qu’elle n’avait pas assez l’habitude des combats pour que ce fut le cas, pas plus que le nombre élevé d’alayiens ne jouait en sa faveur. En somme, elle avait eu de la chance de ne pas être davantage blessée, mais c’était un constat difficile à reconnaitre. Malgré tout elle pouvait s’estimer satisfaite des dégâts occasionnés au sein des bataillons ennemis, et du peu de blessures que cela lui avait coûté. Sa rencontre avec Verith, le dragon rouge, lui avait d’ailleurs valu plus de souffrances, de sang versé et d’écailles arrachées que ce petit… entrainement militaire.

Ses ailes la portaient sans mal dans le ciel clair, et la silhouette diamantine s’éloigna rapidement de la capitale, un éclair doré filant à ses côtés. Atalos ne s’était toujours pas prononcé sur ce qu’il venait de se passer, et la Blanche, ruminant ses pensées, ne s’attendait pas vraiment à une remarque positive. Après tout, il lui avait donné des conseils et avait malgré tout réussi à se faire attraper par l’ennemi. La tête haute pendant son vol, Silarae s’était donc préparé à tout sauf aux compliments de son compagnon de vol. Surprise, elle ne répondit rien pendant un moment avant de le remercie d’un simple * Merci. * Son regard avait retrouvé la fierté qui brillait dedans avant le malheureux épisode qui l’avait froissé, et elle se sentait satisfaite, finalement, de ce premier test. Il fallait un début à tout, et nul que la prochaine fois qu’elle pourrait user de ses griffes, crocs et flammes sur les alayiens, ceux-ci n’auraient aucune chance de la mettre au sol et de la toucher de quelque façon que ce soit. Avec la tête d’un chat ayant réussi à tremper le nez dans un bol de crème interdit d’accès, elle ajouta à l’intention d’Atalos :

* Je me suis assez amusée. *

Voilà, il pouvait se vanter d’avoir divertie Silarae aux blanches écailles. C’était déjà bien, bien assez du moins. Un léger silence suivit avant qu’une question ne surgisse, amusant la dragonne. Oui, non, peut-être, que devait-elle lui répondre ? Elle avait bien envie de le titiller un peu… Sa voix se fit à la fois douce et ironique tandis qu’elle lui répondait, et elle tourna brièvement la tête vers lui en clignant des paupières.

* Je crois que oui ; après tout, il ne pouvait pas être plus mauvais qu’il ne l’était déjà. *

Elle n’allait tout de même pas reconnaitre cela sans une petite pique, non ? Elle devait malgré tout reconnaitre pour elle-même qu’elle avait apprécié cette rencontre, et le dragon qui y avait contribué. C’était inattendu mais Isyndar s’était trompée, ou bien Atalos n’avait pas fait preuve d’autant de gentillesse et respect qu’il l’avait fait avec elle. Mais après tout, il l’avait lui-même reconnu un peu plus tôt…
Sur cette dernière remarque, ils redescendirent vers les murs d’Althaïa qui se dessinaient de plus en plus nettement en contrebas. Achroma devait être arrivé, à présent.
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