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La neige pourpre [PV Silarae] TERMINE

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MessageSujet: La neige pourpre [PV Silarae] TERMINE La neige pourpre [PV Silarae] TERMINE Icon_minitimeDim 23 Mar 2014 - 15:26

¤ La terre immaculée ¤

Cinq longs mois venaient de s'écouler. L'hiver avait recouvert d'un manteau de neige les plaines de l'Empire des hommes, l'air glacé c'était installé et les nuits se faisaient plus longue. Alors que durant l'été un bouillonnement ininterrompu avait eu lieu, avec l'arrivée de l'hiver tout s'était calmé, comme si l'histoire avait cessé d'être écrite, le temps que passe la période de grands froids. L'an un de l'ère d'obsidienne venait de se terminer, l'an deux débutait, la seconde page de ce nouveau chapitre des plus sanglants débutait. Pendant cette longue période, Verith avait sillonné les airs, avait sillonné le continent à la recherche de ses ennemis. Il avait été forcé de quitter la terre des elfes suite à une discussion des plus mouvementée avec sa mère. Craignant de ne pouvoir contrôler sa rage, craignant de rompre sa promesse et sa parole qui lui avait donné de ne pas ravager cette verdoyante forêt, le dragon rouge avait préféré se retirer. Il était alors parti sur les hauteurs des chaînes, de la chaîne de montagnes qui composaient les crocs du dragon. Il avait secoué la région de sa colère, déversant toute celle accumulée durant son passage chez les elfes. Mais avec ce retrait forcer, il n'avait pu se saisir de son ennemi, il n'avait pu se saisir de l'assassin de son frère. Alors que celui-ci était fait comme un rat, n'ayant qu'à attendre qu'il sorte le bout de son nez pour le tuer, Verith avait abandonné cette occasion ! Le laissant filer. Sans doute jamais pareille occasion ne se représenterait. Alors durant ces longs mois de solitudes, le flamboyant, entre deux massacres de troupes Alayiens et villages humains, était parti à la recherche de la moindre trace, de la moindre information sur Dévoreuse et se vampire tuer de dragon.

Au début du mois décembre, le colérique dragon rouge avait entendu parler du lieu pour se terrait la nation des sans vie. Profondément cacher dans le sol, à l'est du continent, aux abords du lac noir, des cavernes menaient aux galeries qui composaient le territoire de ses abjectes créatures. Malheureusement, avant son arrivée, la neige avait tout recouvert rendant les recherches plus de difficiles. Aussi trouva-t-il bel et bien des cavernes, mais celles-ci ne possédait nulle entrée vers des galeries menant aux entrailles de la terre vampirique. Grondant, le dragon de l'ire avait donc quitté les lieux, lorsque la neige, aux premières lueurs du printemps, serait fondue, il retenterait sa chance. En attendant, l'avatar de la l'ire avait tourné son regard sur la terre des hommes. Quelques parts, au centre du continent se trouvait l'artéfact qui Néant qui le menaçait lui et les autres dragons. Son existence ne pouvait être tolérée. Les recherches ne furent toutefois pas de plus aisées. La présence Alayiens était devenue plus forte et le pouvoir impie de leurs armes était revenu. Bien qu'il soit ridiculement faible, le nombre était leur force. Il en tua beaucoup certes, mais ceux-ci n'étaient jamais aussi nombreux que ceux présents lors de la bataille du bois sombre. Verith préférait dès lors la prudence, ayant vu que l'être que ces fous révéraient n'hésitait pas à intervenir dans leur monde, l'ennemi n'en était que plus dangereux en raison de sa fourberie et de sa lâcheté. Celui-ci n'était de toute manière, pas la première préoccupation du rouge. Il chasserait quand il le souhaiterait ces bipèdes de la terre des dragons, mais avant de se lancer dans une telle bataille, l'arme capable de le mettre à mal leur devait être retirée.

Volant haut dans les airs, au-dessus des nuages, dans le calme absolu et le silence, l'avatar de la l'ire évitait ainsi les chutes de neige par le dessus, évitant ainsi que celles-ci, à force d'accumulation, ne viennent alourdir son vol, rajoutant une fatigue inutile. Venant du nord, le dragon rouge cherchait à joindre le sud. Voilà déjà une semaine que la céleste créature volait en direction du sud. Bientôt, il lui faudrait faire une nouvelle pause pour soulager ses ailes. Il en profiterait pour trouver quelques bipèdes à maltraiter et leur arracher des informations avant d'en faire son repas. Laissant ses griffes d'ébène glisser sur le sommet des nuages, il laissait une large griffure sur leur surface cotonneuse. Mais celle-ci se résorbait bien vite. Le soleil, non dissimuler par les nuages, voyait ses rayons se réfléchir sur ses écailles, les faisant par la même occasion briller de mille éclats. Réchauffant par la même occasion la fournaise qu'il était déjà. Au bout de quelques heures, une lourdeur envahit ses ailes. Une pause était de mise. L'écailleux s'enfonça alors dans la mer de coton, pour ressortir quelques instants plus tard en dessous de celle-ci. De légers flocons tombaient. Le sol en bas était d'un blanc immaculé. Lentement le géant de flamme amorça sa descente, avant de fouler le sol, la terre tremblant à son atterrissage. Repliant ses ailes dans son dos il regarda aux alentours, mais il n'y avait que blancheur éclatante sous son regard doré. Il l'ignorait encore, mais il n'était pas seul. Dans cette neige, cachée par sa pure blancheur, une dragonne blanche était déjà sur les lieux.
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MessageSujet: Re: La neige pourpre [PV Silarae] TERMINE La neige pourpre [PV Silarae] TERMINE Icon_minitimeSam 29 Mar 2014 - 19:33

Blanche était la neige, pareille à ses propres écailles scintillantes sous la clarté pâle du soleil des plaines, et Silarae se fondait dedans sans la moindre difficulté, ses yeux d’or semblant surgir de nulle part pour observer leur environnement avec attention, révélant la chasseresse se dissimulant derrière cette merveille diamantine, prête à détruire le moindre signe de vie et de danger, à devenir tempête de glace si besoin était. Ici elle était son domaine, elle se fondait et mouvait avec une aisance et une grâce étonnante pour sa haute taille et son envergure mais tout était embelli par cette douce et fraîche poudreuse. La neige… Cet étrange élément, ni liquide ni solide mais un peu des deux, fascinait et émerveillait la dragonne depuis la 1ère fois qu’elle en avait vue, touché et savouré. Depuis que ses écailles étaient entrées en contact avec elle, qu’elle avait posé sa première patte dessus, qu’elle avait léché le pétale blanc tombé sur ses naseaux. Voir une telle bizarrerie, particularité tomber des nuages et virevolter, libres, était un spectacle des plus magnifiques et reposant, trahissant l’immensité céleste ; lorsqu’il neigeait, tout devenait gigantesque, les nuées reculaient et perdaient leur voûte, ne laissant rien d’autre qu’un vide immense dans lequel les yeux se perdaient. Et aussi fragiles qu’elle semblait être, cette neige, la Blanche avait vite compris qu’elle pouvait être redoutable, s’accumulant et s’amoncelant en entrainant avec elle, sans pitié aucune, ceux qui n’avaient pas la force de lui résister. Il lui avait alors semblé que le Dracos l’avait envoyé simplement pour elle, pour qu’elle puisse fondre dedans, que tous voient que même ce trésor du ciel ne la surpassait pas en beauté et en puissance ; après tout, elles se ressemblaient tant. Pour qu’elle ait son élément, spécialement dédié à ce qu’elle était : une reine. Elle l’avait goûté, s’en était imprégnée avec satisfaction, le feu de ses entrailles la réchauffant au fur et à mesure que le froid hivernal tentait de prendre possession d’elle. S’il croyait vraiment pouvoir la dominer, alors il se trompait lourdement. Jamais un seigneur céleste ne se laisserait ainsi capturer par les griffes invisibles de l’hiver.

La terre était recouverte d’un épais manteau laiteux, dans lequel s’enfonçait Silarae, qui savourait la présence de cette silencieuse compagne. Secouant doucement la tête pour chasser les flocons s’accumulant sur son crâne, elle chercha une proie avec désespoir, sachant pertinemment qu’en cette saison et au vu du temps qu’il faisait, peu nombreuses seraient les nourritures à pattes qui prendraient le risque de sortir, et trop nombreuses étaient celles qui hibernaient, cherchant dans le sommeil de quoi préserver leurs forces en attendant la venue des jours de chaleur. Qu’ils étaient stupides, et faibles. Et attendant, elle devait peiner et se fatiguer pour trouver de quoi se restaurer. Heureusement qu’elle était passée aux cuisines auparavant, sans quoi elle serait morte de faim, pauvre dragonne qu’elle était. Affamée et abandonnée… Achroma avait disparu et Silarae avait donc décidé de profiter de l’air pur et du vent frais, quelles qu’en soient les conséquences. Être enfermé pour se protéger de l’ennemi, c’était bon pour les bipèdes, pas pour elle. Elle ne l’acceptait que parce que son lié le faisait, mais s’ennuyait profondément, cherchant de quoi s’occuper, rêvant d’une bataille qui viendrait la distraire. Déjà qu’elle avait raté la principale… Oui, une petite bataille serait à son goût, après tout il suffisait d’une poignée d’individus venus chercher querelle et elle pourrait s’en occuper à son gré sans qu’il n’y ait de conséquences à cette attaque. Ah, si seulement… Elle s’ennuyait à en mourir, coincée à ne rien faire. Les derniers mois avaient pourtant été intéressants, jusqu’à ce qu’ils arrivent près de la ville rebelle, où le voyage s’était tristement terminé, tous s’enfermant alors dans cette ville muette et fermée. Le seul point positif avait été la possibilité pour son Frère-d’Âme d’enfin se reposer après le calvaire imposé par Wintel, et enfin brisé. Ah, la rébellion… De bien vaillants guerriers, incapables de sortir de leur trou pour aller simplement imposer leurs avis… et leurs propres lois. Une bande de poltrons. Qu’ils soient humains, elfes, vampires ou alayiens, aucun pour relever le niveau, c’était déplorable. Et elle n’allait certainement pas sacrifier son propre lié, le seul qui méritait son estime, à la mort pour défendre des intérêts dont elle se moquait. Malgré tout, elle devait bien admettre, et le faisait d’ailleurs sans peine, que son mépris et sa haine envers les envahisseurs étaient plus forts encore qu’envers les autres bipèdes ; après tout ils ne toléraient pas la magie, ils détestaient les dragons et avaient détruit une partie du domaine sylvestre, dans lequel la nature dominait. Pareils idiots sans considération pour ce qu’il y avait de meilleur sur Armanda ne méritaient que de périr, tous.

Relevant la tête vers le ciel, elle observa les nuées qui tourbillonnaient dans le ciel blafard, le parant de ses perles incolores. Tout était silencieux, hormis le souffle de l’air et le craquement de la neige. Elle était bien, calme, seule dans cette immensité, comme elle l’avait souvent été, malgré le lien qui l’unissait avec Achroma. Elle dominait l’Armanda. Un éclair rouge attira toutefois son attention, et elle l’observa descendre vers elle à grande vitesse. Un dragon. Un autre dragon ici. Sa queue frétilla un instant sous l’excitation de cette rencontre, avant qu’elle ne se calme pour l’observer avec attention tandis qu’il se posait à peu de distance d’elle, sans même lui accorder le moindre regard. Un instant, elle se vexa, profondément outrée de cette injure, avant de s’apercevoir en voyant le regard circulaire qu’il portait sur les alentours qu’il ne l’avait simplement pas vu. Elle se tassa un peu plus dans la neige, patientant et s’attendant à ce qu’il l’aperçoive, mais ce ne fut pas le cas. Surprise, elle se redressa et s’avança vers lui, restant à une distance prudente avant d’effleurer son esprit du sien.

* Qui es-tu, dragon ?*

Etait-il l’un de ceux dont lui avait parlé sa jeune sœur de l’ombre ? Et par les esprits que venait-il faire ici ? Majestueuse et digne, se distinguant à peine dans la neige l’environnant, elle l’observait avec prudence et méfiance, ne faisant pas montre d’un quelconque signe de soumission, bien au contraire ; ici, elle était seule à dominer.
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MessageSujet: Re: La neige pourpre [PV Silarae] TERMINE La neige pourpre [PV Silarae] TERMINE Icon_minitimeSam 29 Mar 2014 - 23:42

¤ Sous les flocons de neige ¤


Volant haut dans les cieux par-dessus les nuages, sous les rayons du soleil, la fournaise volante commençait à sentir une certaine lourdeur s'emparer de ses ailes, il lui faudrait sous peu, faire une pause. Ses griffes déchirant la surface cotonneuse des nuages, laissant de larges sillons qui se refermaient bien vite, Verith sentait le froid qui sévissait plus bas, la neige qui tombait sans fin, l'hiver était plus rude que le continent des dragons. En même temps, plusieurs fournaises agglutiner ensemble ne laisse que peu de chance l'eau de se glacer. Le colosse de flamme n'appréciait pas particulièrement cette saison, premièrement elle dissimulait la cachette de ses ennemis, c'était un malus considérable. Mais surtout, le froid était un impropre au dragon. Ils étaient des créatures insufflées du souffle de l'esprit du feu en personne. La neige reste néanmoins belle, capable de vêtir d'un manteau d'une blancheur immaculée et d'une pureté sans pareille des paysages, les nappant alors de sa propre beauté. Cependant le dragon de l'ire lui, préférait sans conteste la chaleur irradiante du soleil en été, la lumière étincelante provenant des flammes, les vapeurs de souffres régnant sur les volcans du continent des dragons, ainsi que le magma de ceux-ci, plus brûlant encore que leur flamme, enfant issu de la rencontre de l'esprit du feu et de la terre. Qui aurait pu imaginer pareille beauté. L'ire de la terre incarnée.

Ressassant de vieux souvenirs de sa vie sur la nouvelle terre des dragons, le géant rouge amorça sa descente. Lentement il s'enfonça dans la mer de nuage, disparaissant petit à petit dans celle-ci, avant de ressortir en dessous, perçant les cieux de toute sa grandeur pour descendre sur la terre. Ses ailes se gonflant sous le vent ralentissant sa descente, sa queue s'agitant légèrement derrière lui pour ajuster sa direction. Finalement il arriva plus proche du sol. Se mettant à battre de ses puissantes ailes pour atterrir convenablement il souleva la neige qui était au sol, avant de se poser, le sol tremblant au contact de ses pattes. Devant lui, un paysage d'une blancheur qu'il n'avait jamais vu se profilait. Au moins les bipèdes apparaîtraient plus clairement sur ce fond blanc. Les yeux dorés du colosse de flamme ne tardèrent d'ailleurs pas à mettre longtemps avant de commencer à inspecter la zone. Néanmoins il ne voyait que neige à perte de vue et rien d'autre, ne remarquant même pas la dragonne blanche qui était dissimulée dans le manteau de neige. Alors qu'il s'apprêtait à se mettre en marche en direction du sud, le temps que ses ailes ne reprennent des forces, mais également pour se dégourdir les pattes, un esprit vient s'effleurer au sien le surprenant.

« Qui es-tu, dragon ? »


Le regard remplit de son habituel l'ire, le dragon rouge balaya la zone avant que ses yeux d'or liquide ne se posent sur la jeune dragonne blanche habilement dissimuler par la neige. Se tournant légèrement Verith vint lui faire face, la regardant d'un regard sévère. Du haut de sa grandeur, il regarda un moment la jeune blanche-écailles. Il n'appréciait pas particulièrement le dragon blanc, bien trop différent de lui, trop empli de sagesse. Et il n'était pas non plus en phase de discuter bien gentiment avec un dragon de ce continent, un dragon lié qui plus est. Cette jeune femelle était le quatrième enfant donné aux bipèdes qu'il rencontrait. Un géant rouge et une petite lumière, cela lui rappelait étrangement sa rencontre avec la petite ombre. Allait-elle provoquer son courroux elle aussi, le faisant sortir de ses gonds et attaquer ?

« Je suis Verith, le dragon de l'ire, fils de Skade, mère des tempêtes, venues du nouveau territoire des dragons sur notre ancienne terre. Et toi qui es-tu dragonne blanche dont la lâcheté t'amène à te camoufler dans cette neige pour m'approcher. Dragonne liée ! »


Verith fit calquer ses mâchoires tout en fixant la dragonne blanche face à lui alors qu'il finit sa phrase spirituelle avec un profond dédain. Il était un dragon irascible après tout, il ne suffisait de pas grand-chose pour éveiller son agacement, ou l'accentuer.
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MessageSujet: Re: La neige pourpre [PV Silarae] TERMINE La neige pourpre [PV Silarae] TERMINE Icon_minitimeDim 6 Avr 2014 - 18:41

Immense, d’un rouge profond qui le rendait impossible à ne pas voir, le nouveau venu était plutôt impressionnant, cette taille imposante accentuée par les griffes d’ébène et les larges cornes à l’arrière de sa tête. Cela ne faisait pas de lui pour autant une menace par sa simple apparence, et Silarae n’en avait aucunement peur, mais repérer ses armes était une chose essentielle en cas de conflit, surtout lorsqu’il s’agissait de l’un de ses pairs. Et malheureusement, conflit, il risquait fort d’il y en avoir un au vu de la réponse qui lui fut offerte. Sans grande surprise. Guère aimable, mais la Blanche ne s’attendait pas à ce qu’il le soit. Verith… La mère dragonne et la petite de l’ombre lui avait parlé de lui et Silarae n’avait guère eut l’envie de le rencontrer après ces descriptions. Borné, enfermé dans ses idées sans chercher à voir le monde autour de lui qui évoluait et se formait sans qu’il ne puisse rien y changer. A moins tout simplement qu’il ne soit effrayé par ces changements ? Qu’il ne craigne pour son avenir ? Après tout les dragons sauvages étaient rares… Mais s’il croyait que l’écailleuse se laisserait faire sans broncher, il se trompait plus que lourdement. Stupide mâle. Trop orgueilleux pour comprendre qu’il n’était rien de plus qu’elle ; moins peut-être, mais plus sûrement pas. Lui ne comprenait rien à l’amour qui pouvait lier deux êtres, rien à la communion et au plaisir de retrouver sa moitié, une partie de son âme et de son être. Certes, il avait la liberté, une liberté inconditionnelle et sans aucune accroche pour le lier au sol et Silarae devait bien reconnaitre que ce n’était pas négligeable mais elle n’aurait jamais sacrifié son lien avec Achroma pour cela. Non, jamais. Aussi si cet idiot était trop prétentieux et narcissique pour ne pas comprendre qu’elle, Silarae la Blanche, liée à Achroma Seithvelj, était son égale alors se chargerait de lui en faire comprendre la signification, par quelque manière que ce soit.
Son esprit effleurant le sien pour lui répondre, elle ne put s’empêcher de gronder de fureur tandis que l’or de ses yeux s’assombrissait, trahissant sa colère face à l’insulte qui lui était faite, sentant son courroux se répandre dans tout son cœur, tout son être, l’inondant de sa noirceur brûlante. Elle n’avait qu’une envie, le rosser et lui apprendre le respect qu’il lui devait. Par le Dracos tout puissant, comment était-il possible que ce sauvage soit à ce point méprisable ?

* Je n’ai nul besoin de me dissimuler, Verith, dragon sauvage. Mes écailles sont assorties à cette neige sans que je n’en ai exprimé le choix. Seuls tes yeux sont fautifs s’ils n’ont pas su me repérer. *

S’il se sentait à présent insulté, cela ne la concernait plus. Elle ne faisait après tout que lui rendre la pareille, et s’estimait tout à fait fière de la beauté de ses écailles diamantines, bien plus jolies que ce rouge vulgaire qu’arborait le nouveau venu. Bah, elles étaient assorties à leur propriétaire. La beauté pure pour l’une et le désagréable pour l’autre.
Il était temps que quelqu’un s’oppose à lui puisque de toute évidence aucun dragon ne l’avait fait. Skade aurait pourtant dû le remettre à sa juste place… Redressant la tête, le toisant avec dédain, elle se présenta avec tout l’orgueil du monde, sa voix mentale fière et digne ne pliant pas face aux considérations absurdes de l’autre. Ce fut cette même fierté qui la poussa à préciser la nature de son lié, refusant de céder à la pression que son semblable lui imposait. Il était un sang-froid, mais le meilleur bipède qui puisse exister, aussi sa race n’importait guère. En tant que son Frère-dÂme, il avait perdu une partie de ce qui le reliait à ce peuple disgracieux pour devenir un dragonnier, une race à part et supérieure aux autres, exception faite, bien évident, des dragons.

* Je suis Silarae aux écailles Blanche, lié au vampire Achroma Seithvelj. *

Sa queue s’agita doucement tandis qu’elle réprimait sa colère, gueule entrouverte qui laissait apercevoir ses crocs impressionnants, leur ivoire tranchant à peine sur le blanc de son museau. Que voulait-il exactement ? Que cherchait-il ? Il était près de la ville rebelle, tout près même. Sans doute n’était-il pas une menace pour elle, du moins il fallait l’espérer, mais sa présence était surprenante. Et s’il décidait, fou qu’il semblait être, de s’en prendre aux déserteurs du nouvel empire… Achroma serait en danger. Ce qui était tout simplement hors de question. Elle devait savoir ce qu’il voulait, ce qu’il faisait.
Ses pattes fermement plantées dans la neige dont elles avaient la couleur, Silarae l’observa sans la moindre sympathie. Si c’était de la nourriture qu’il quêtait, il était au mauvais endroit. Il pouvait toujours mâchouiller la neige mais cela ne lui tiendrait probablement pas beaucoup au ventre. Et au vu de l’arrogance dont il faisait preuve… Il serait étonnant qu’il s’abaisse à cela. Et sa vision défaillante n’allait pas lui être d’une grande aide…

* Que cherches-tu ici, sauvage ? *
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MessageSujet: Re: La neige pourpre [PV Silarae] TERMINE La neige pourpre [PV Silarae] TERMINE Icon_minitimeDim 6 Avr 2014 - 20:26

¤ Es-tu capable d’apaiser ma l’ire ? ¤

Gigantesque était le dragon, titanesque il serait dans mille années de plus, et d'ici deux mille autres années, aucun mot ne pourrait le décrire. Il serait aussi grand que sa mère, si ce n'est plus. Bien qu'étant un mâle, incapable de manier l'orage, le sang d'une dragonne d'orage coulait dans ses veines, pulsait dans son coeur. S'il ne faisait pas tomber la foudre, son fracas était néanmoins présent à chacun de ses coups. Les dragons d'Armanda, ceux nés sur cette terre délaissée des dragons, ceux nés sur cette terre violée par la présence des bipèdes, ne connaissaient rien. Ils croyaient savoir, mais ils n'étaient que des ignorants. La mémoire draconique est une chose formidable, mais ils étaient encore jeunes, si jeunes, ils n'y avaient que très peu accès, en réalité, ils n'avaient accès qu'aux choses primaires, aux uniques connaissances qu'un parent aurait dû leur apprendre s'ils avaient été là. Ils ne valaient pas mieux que des bêtes sauvages ayant une conscience et sachant parler. La colère vrombissait dans les écailles grenats du géant de feu alors que son esprit s'apposa contre la jeune écailleuse blanche. S'adressant à elle avec sa sympathie naturelle, alors qu'il se présentait pour mieux ensuite insulter la jeune dragonne. Cherchant dans sa réponse à évaluer celle-ci.

« Je n’ai nul besoin de me dissimuler, Verith, dragon sauvage. Mes écailles sont assorties à cette neige sans que je n’en aie exprimé le choix. Seuls tes yeux sont fautifs s’ils n’ont pas su me repérer. »


Comme il pouvait l'attendre d'une dragonne blanche, une réponse réfléchie. Et pourtant agressive à la fois. Le jeune flocon qu'elle était, avait du répondant. Néanmoins, elle n'était pas aussi brillante qu'elle pouvait en avoir l'air. Car le rouge ne voyait ici que folie, que folie ici d'ainsi provoquer ses foudres. Et pourtant, le grand rouge répondit d'une remarque des plus cinglantes, comme tout dragon sur le continent d'où il provenait aurait fait.

« Il n'y a point là faute de mes yeux, car il n'y a point de faute à ne pas voir ce qui n'en vaut pas la peine. Mais ce concept doit être inconnu aux dragons que vous êtes. »


Le rougeoyant grogna légèrement, il se permettait certaines choses qu’en outre-mer il n’aurait pas fait. Il tolérait certaines choses qu’il n’aurait autrefois pas tolérées. L’arrogance, l’impertinence des à peine nés qu’il permettait à son égard, les insultes de certains et remarques d’autres, toutes ces atteintes à sa personne, son honneur et sa fierté. Il les permettait, car il n’avait nul besoin de les défendre sur cette terre, car nulle personne ne valait la peine qu’il les défende face à eux. Ils n’étaient rien et il n’y aurait rien à retirer de leur mort pour cette raison… Mais pour d’autres…

« Je suis Silarae aux écailles blanches, lié au vampire Achroma Seithvelj. »


Le sang de l’avatar de la l’ire ne fit qu’un tour. Une autre liée à un vampire, une autre traitresse à sa race ! Le regard de Verith s’assombrit d’un voile de profonde haine et colère alors que ses pupilles d’or ainsi terni de noir se plongèrent en direction de la petite blanche à peine plus grande que sa tête. Dans les paroles spirituelles de la blanche-écaille, il y avait colère, mais aussi défi, arrogance et fierté. Tout ce qu’il fallait pour alimenter le feu de Verith.

« Que cherches-tu ici, sauvage ? »


Le dragon rouge se retourna lentement, alors que ses pattes écrasaient la neige comme si de rien n’était, ses griffes d’ébène tranchant le manteau blanc comme on balaye l’air du revers de la main. Il était imposant et il se le fit encore en plus, se grandissant alors que ses écailles semblaient vibrer sous les sentiments qui l’animaient.

« Ce que je cherche dragonne domestiquée ? Ce que je cherche dragonne liée à un vampire ? Ce que je cherche traitresse à sa propre race ? »


L’atmosphère se réchauffa, se chargeant en souffre, alors que la neige au pied du dragon semblait fondre malgré le froid environnant de l’hiver.

« Je vais te dire ce que je cherche. Je suis à la recherche d’un artefact que les bipèdes, auxquels les fous de ton genre se lient, n’hésiteraient pas à utiliser pour nous asservir et nous tuer. Je traque également le vampire qui se fait appeler tueur de dragons, celui qui a pris orgueil à commettre l’acte impardonnable de tuer l’un des miens alors que c’est notre magie qui permet au cadavre qu’il est de rester animer. Je traque celui qui a tué mon frère Cymbor. »


Verith s’arrêta, laissant sa phrase en suspend, il n’avait pas terminé, loin de là par ailleurs. Lentement il se remit en marche, pour commencer à tourner autour de la jeune Silarae. Avant de s’arrêter après avoir fait un tour complet.

« Mais il n’y a pas que cela que je cherche. Je cherche aussi des bipèdes à tuer afin de diminuer ces pitoyables créatures qui pensent qu’Armanda leur appartient … Alors qu’elle est aux dragons. Cependant, ce n’est pas la seule chose que je traque. Je traque aussi les erreurs de ton genre qui se sont liées à des aberrations alors que l’un d’entre eux a tué mon frère. Je les traque afin que de corriger les erreurs qu’ils sont. »


Le rouge fulminait d’ire et d’animosité alors qu’il parlait tout en cherchant à conserver son calme face à l’arrogante et fière dragonne. Sa mère avait beau lui avoir fait un sermon, il ne pouvait accepter cela.

« On m’a reproché de ne pas chercher à comprendre ce lien, on m’a reproché de le considérer comme une folie. Néanmoins, comment pourrais-je chercher à comprendre celui-ci, quand les insectes auxquels vous vous lier ont tué plusieurs des miens, nous on fait prendre la décision de partir d’Armanda plutôt que des les anéantir purement et simplement, mais aussi, et surtout, quand l’un d’entre eux à tuer mon frère. À cela on m’a répondu que tous les bipèdes n’étaient pas mauvais, puisque certains dragons s’étaient liés à eux. Mais ces mêmes bipèdes ont poussé les dragons auxquels ils étaient liés à se battre entre eux et se tuer, ils ont poussé des membres de leur propre race à s‘entretuer. Comment peut-on donc dire qu’ils ne sont pas mauvais puisqu’ils ont participé aux meurtres de dragons ? Les dragons blancs sont réputés pour leur calme, leurs sagesses et leurs intelligences. Par égard pour ma mère, je vais te laisser répondre à cette question, ainsi ne pourra-t-elle pas dire que je n’ai pas fait le moindre effort. Répondit vite et bien, si la réponse arrive à apaiser ma l’ire, peut être ne te tuerais-je pas … Immédiatement après j’entends bien. »

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MessageSujet: Re: La neige pourpre [PV Silarae] TERMINE La neige pourpre [PV Silarae] TERMINE Icon_minitimeJeu 17 Avr 2014 - 23:18

Aussi immense fut-il, elle n’était nullement effrayée par lui, quelle que soit le désir de son semblable de montrer sa supériorité. Il était son aîné, elle lui devait le respect, mais cela n’était que de la théorie ; il osait l’insulter sans gêne, l’agresser sans hésitation, la provoquer en toute liberté. Elle était trop fière pour se laisser ainsi humilier par cette créature sauvage et bornée, trop étroite d’esprit pour comprendre ce qui l’entourait et le monde dans lequel il vivait, et qui évoluait sans l’attendre.
Isyndar ne s’était pas trompée dans sa description, pour le peu que Silarae l’avait vu Verith lui déplaisait déjà, mais Skade aurait pu rabrouer cette honte de leur race plutôt que d’être fière de lui comme elle avait semblée l’être ; fils ou pas, il restait un vaniteux méritant une correction. Il allait d’ailleurs finir par se faire tuer par l’un des siens, et la Blanche ne blâmerait pas le coupable.
Ses écailles se hérissèrent en l’entendant et elle ne put se retenir, sa fierté passant celle de l’autre rouge.

* Non tu as raison, répondit-elle mielleusement, ce concept m’ait inconnu sans quoi jamais je ne t’aurai vu.*

Insulte pour insulte… quoi que la sienne était beaucoup plus subtile. Mais c’était tout à fait normal après tout, elle était sans aucun doute plus intelligente que lui, sans fausse modestie.
Fière et insoumise, elle le fixa sans faiblir, sans faillir, bombant le poitrail, telle une reine couronnée de cornes face à un ennemi flamboyant de sang recouvert, défiant celui qui se croyait pour un roi alors qu’il n’était qu’un sauvage, un ignorant. Sa voix mentale résonna dans l’esprit de Verith lorsqu’elle l’interrogea sur sa venue ici, et la réponse la surprit. Son regard d’ambre refléta l’espace d’une seconde la stupéfaction qui la traversait. Je traque celui qui a tué mon frère Cymbor. Il venait tuer Wintel alors ? Vraiment ? Il était là pour lui… Voilà qui était… vraiment inattendu. Elle demeura silencieuse et pensive un instant, s’isolant au plus profond de son esprit, réfléchissant. Elle n’avait rien contre cette idée, bien au contraire, encore qu’elle estimait qu’il lui revenait à elle le droit de déchiqueter le corps infâme du meurtrier, pour lui faire payer, en plus de la mort de leur frère dragon, l’asservissement d’Achroma. Un flot de haine la submergea, lui laissant un goût âcre sur la langue, tandis que malgré la faiblesse du contact, ce sentiment passait jusqu’à son interlocuteur sauvage. Dracos, elle détestait encore plus le prétendu prince qu’elle ne méprisait l’arrogant écailleux qui lui faisait face. Son animosité lui dégoulinait par les écailles, et elle reprit difficilement son calme tandis que le feu de ses entrailles brûlait plus que jamais, désireux d’éloigner à la fois son aîné et l’image du sang-froid.
Mais malgré toute sa rage, elle ne pouvait indiquer au sauvage où se trouvait le prince. Car alors l’écailleux ne trouverait pas seulement sa proie, non, il croiserait en chemin bien d’autres vampires, et parmi eux le sien. Il était simplement hors de question qu’elle mette ainsi Achroma en danger. Ils s’étaient véritablement retrouvés depuis peu, inutile de risquer de briser ce fragile équilibre avec la venue d’un trouble-fête des plus imposants.

* Tu cherches le Prince Noir, donc… Tu es venu venger ton frère, voilà une noble tâche. Prends garde à ne pas finir comme lui. Quant à Wintel, sa mort ne me causera pas le moindre émoi mais mon dragonnier a encore besoin de lui en vie. Sans quoi voilà longtemps que je lui aurais arraché la tête.*

Son ton se fit menaçant et grondant, son esprit impétueux appuyant la menace, lorsqu’elle ajouta :

* Et ne t’avises pas de t’en prendre à mon lié.*

S’il osait… Non, il valait mieux pour lui qu’il n’ose pas. Achroma était intouchable, tout simplement, que l’autre soit ou non un dragon, l’un des siens pourtant, ne changeait rien.

* N’as-tu jamais pensé, dragon sauvage, que nous autres dragons étions là pour rétablir l’ordre sur Armanda, que nous sommes des maîtres de sagesses et des exemples pour les bipèdes, et que seuls quelques élus méritent notre attention pour redresser le monde et donner exemple aux autres ? Peut-être ne penses-tu pas du tout… Si certains des nôtres ont été trop faibles, ont fait le mauvais choix et en ont payé le prix ils en sont seuls responsables.*

Sa voix mentale enflait en fluctuait au rythme de ses paroles, aspirant l’autre dans un tourbillon de colère sans pour autant perdre raison. Sage et intelligente, oui, elle l'était, mais calme... Sa patience était mise à mal et cela se ressentait, sa colère était trop grande pour qu'elle demeure imperturbable devant les sottises qu'elle entendait.

* Ton frère que tu souhaites tant venger, sauvage, n’était-il pas lié, lui aussi ? Et pourtant tu ne sembles pas avoir perdu d’estime à son égard… Et celui qui l’a tué, en revanche, est un vampire sans attache, et fou.*

Ainsi donc, il se contredisait lui-même, mêlant les liés aux assassins et aux stupides, condamnant les quelques-uns des bipèdes qui avaient eu la sagesse de se lier avec un vampire alors que tant d’autres étaient à blâmer.

HRP: désolée du retard ^^" j'espere que cette réponse t'ira, l'est un peu tard, je commence à voir flou u_u si soucis n'hésites pas à me mp =)
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MessageSujet: Re: La neige pourpre [PV Silarae] TERMINE La neige pourpre [PV Silarae] TERMINE Icon_minitimeVen 18 Avr 2014 - 10:49

¤ Assez discuter ¤

Cette dragonne était bien trop fière, bien trop arrogante pour son propre bien. Il semblerait que les habitants d’Armanda n’étaient plus à même de mesurer le danger, n’en avait-il plus conscience du tout ? Dans ce cas il était temps de le leur rappeler, Verith n’était pas un dragon dans lequel ou pouvait souffler dans les bronches dans en subir les conséquences ! Cependant, en débit des réponses aux piques du rouge par d’autres piques, le dragon d’outre-mer s’abstient de se jeter sur elle pour la mettre en morceau. Elle était liée à un vampire, elle devrait donc mourir, mais elle pouvait aussi lui en apprendre sur le meurtrier de son frère, elle avait donc un petit sursis. L’équilibre était bancal entre la retenue et le déchainement de sa colère.

« Tu cherches le Prince Noir, donc… Tu es venu venger ton frère, voilà une noble tâche. Prends garde à ne pas finir comme lui. Quant à Wintel, sa mort ne me causera pas le moindre émoi, mais mon dragonnier a encore besoin de lui en vie. Sans quoi voilà longtemps que je lui aurais arraché la tête. Et ne t’avise pas de t’en prendre à mon lié. »


Prendre garde ? Avait-elle également perdu le sens de la mesure ? Ne voyait-elle pas, ne ressentait-elle pas l’immense différence entre elle et lui ? Il n’était pas un dragonnet à peine éclot, il était un véritable dragon qui n’avait vécu qu’au rythme des combats et duels sur le nouveau continent ! Verith gronda légèrement, prenant une posture agressive et intimidante. Elle semblait savoir où le tueur de dragons se trouvait, elle devait lui dire immédiatement, c’était sans doute l’unique moyen pour cette jeune sotte de sauver sa misérable existence. Le colosse aux écailles grenat ne put s’empêcher de froncer les sourcils à l’évocation du dragonnier de la blanche-écaille et la nécessité du prince noir pour celui-ci. Elle se soumettait à la simple demande de son dragonnier, et ne tuait pas l’être qui avait tué l’un des seins ?

« N’as-tu jamais pensé, dragon sauvage, que nous autres dragons étions là pour rétablir l’ordre sur Armanda, que nous sommes des maîtres de sagesses et des exemples pour les bipèdes, et que seuls quelques élus méritent notre attention pour redresser le monde et donner exemple aux autres ? Peut-être ne penses-tu pas du tout… Si certains des nôtres ont été trop faibles, ont fait le mauvais choix et en ont payé le prix, ils en sont seuls responsables. Ton frère que tu souhaites tant venger, sauvage, n’était-il pas lié, lui aussi ? Et pourtant tu ne sembles pas avoir perdu d’estime à son égard… Et celui qui l’a tué, en revanche, est un vampire sans attache, et fou. »


Ainsi était-ce là, la réponse de la dragonne. Les dragons blancs d’Armanda ne semblaient apparemment diamétralement opposer à ceux du nouveau continent. Il n’y avait aucune sagesse dans ses propos, uniquement de la provocation des insultes à son égard et celle de son frère. Quelle créature stupide elle était.

« Nous sommes en effet ici pour rétablir l’ordre sur Armanda, l’ordre des dragons ! Nous n’avons pas à être des exemples pour les bipèdes, nous n’avons pas à les guider, sinon notre race ne serait pas partie vers une autre terre ! Ce que tu appelles élu, je l’appelle gangrène, je l’appelle erreur de la nature. »


L'avatar de la l'ire commença à se grandir alors que sa queue s'agita lentement, balayant lentement l'air derrière lui, comme prête à s'élancer pour frapper avec toute la puissance que le dragon rouge était capable de déployer. Ses griffes d'ébène se mirent à creuser la neige, ayant l'impression de déjà déchiqueter la prénommée Silarae aux écailles blanches.

« Toi qui n'as pas de famille tu ne peux comprendre ! Mon frère était certes un idiot, car il s'est lié, il était certes un faible, car il s'est fait tuer par un bipède, mais en dépit de cela il reste mon frère. »


Verith frappa rugit violemment, son hurlement sonnant tel le glas des tempêtes, se répercutant sur toute la plaine enneiger. Lentement l'aura qui l'entourait changea, elle devint bien plus menaçante, bien plus noire, bien plus agressive et même... meurtrière. Son esprit s'étendit, ancestrale et puissant renforcer par un millier de combats, il vint à la rencontre de la jeune dragonne. Domestiquer calme était son esprit, et pourtant bouillonnant sous l'effet de sa colère, il attaquerait sous peu.

« Cela suffit. À présent dragonne si tu tiens à ta misérable vie, dit moi où se trouve Lorenz Wintel que j'aille lui apprendre qu'il a eu de la chance de tomber sur un dragonnet comme adversaire. Une fois que j'en aurais fini avec lui, je viendrais briser le cadavre qui te domestique, et j'en ferais de même pour tous les dragons liés à ses immondices aux crocs d'ivoire. »

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MessageSujet: Re: La neige pourpre [PV Silarae] TERMINE La neige pourpre [PV Silarae] TERMINE Icon_minitimeVen 25 Avr 2014 - 16:01

Idiot de sauvage… Prétentieux idiot aux idées aussi restreintes que son esprit dément. La solitude l’avait rendu fou sans aucun doute. Il croyait en des vérités erronées depuis longtemps, souhaitaient recréer un monde terminé depuis longtemps. Les dragons étaient trop peu nombreux pour reconquérir Armanda comme lui souhaitait le faire. Les liés étaient ceux qui domineraient, il faudrait bien qu’il s’y fasse un jour prochain. Ou bien il disparaitrait de cette terre sans que quiconque ne vienne le pleurer, hormis sa mère, tandis que Silarae, satisfaite, obtiendrait ce qu’elle souhaitait : la victoire. Qu’un dragon meure était une chose abominable mais au vu de l’âme distordue et malade de Verith, il valait mieux que cet Esprit le cueille. Il ne comprenait pas ce qu’elle lui expliquait, ne cherchait même pas à le faire et se laissait porter par le flot de ses propres sentiments, sa colère et sa rancune. Pourquoi avoir demandé des explications si c’était pour n’en faire aucun cas… Son corps comme ses paroles étaient agressives et venimeuses, et la dragonne gronda en réaction, banda chacun de ses muscles tandis qu’à son tour sa queue serpentait dans la neige, se fondant presqu’en elle. Ses yeux mordorés s’étaient considérablement assombris et ses griffes se contractèrent lentement, promesse de mort et de douleur pour l’attaquant qui lui faisait face. Si ce n’était pas ironique… Son premier vrai combat, seule face à un adversaire, elle le mènerait contre l’un des siens alors que tant d’autres bipèdes méritaient la mort, les envahisseurs en premier lieu. Mais si le Dracos souhaitait qu’elle remette son enfant dans le droit chemin, alors elle le ferait sans hésitation.

* Les nôtres sont partis parce qu’ils étaient dépassés par les évènements, parce qu’ils ne souhaitaient pas s’imposer comme ils l’auraient dû, parce que plutôt que devenir des guides, des exemples, des maîtres ils se sont contentés d’être des couards ! La gangrène ne vient que de ton esprit, dragon fou ! *

Son feu intérieur brûla plus vivement, prêt à se déverser sur la neige et la créature carmine qui lui faisait face. Elle n’avait pas de famille, croyait-il. Et bien il se trompait plus que lourdement. Sa famille, c’était Achroma, il était à la fois son frère, son père, son fils, son amour, il était elle-même et bien davantage, elle ne pourrait vivre sans lui. Et le lien qu’ils avaient était bien plus fort que celui de deux frères, n’en déplaise au sauvage. Mais il ne comprendrait pas cela, tout comme il ne comprenait pas le reste. C’était comme expliquer que le Néant était mauvais à un alayien, tout à fait inutile. Quoi qu’un alayien s’exterminait purement et simplement, il fallait être stupide pour établir le dialogue avec l’un d’eux.
Le rugissement de son ennemi ne l’effraya pas, et elle se maintint droite et fière sans faiblir tandis qu’elle sentait la pression contre son esprit s’accentuer. A son tour, elle rugit pour marquer sa fureur, moins violemment mais plus longuement que son semblable, et raffermit ses défenses mentales pour ne pas se laisser submerger par l’esprit agressif qui lui faisait face.

* Crois-tu vraiment, sauvage, que c’est en me disant que tu pourchasseras mon lié après t’être vengé du Maudit que je te donnerais leurs emplacements respectifs ? N’il y-t-il vraiment rien de censé dans ton esprit aliéné pour que même tes menaces soient insensées ? *

Elle hérissa les écailles, dressant leur pointe immaculée vers le ciel pâle, entrouvrant légèrement la gueule. Malgré son envie de lui donner une bonne leçon, elle ne put s’empêcher de remarquer le danger qu’il représentait, que ce soit par ses crocs puissants, ses griffes tranchantes, les cornes dangereuses… Le combat promettait d’être brutal et sanglant.

* Je ne te donnerais rien, Verith le Rouge, car tes folles idées mettront en danger celui qui m’ait lié et sans qui mon âme est incomplète. Tu souhaites briser tous les dragons liés mais tu oublis une chose : il est trop tard maintenant. Plutôt que d’aider tes semblables tu les tortura et la mort leur sera préférable plutôt que ce triste sort auquel tu les condamneras. *

Non, elle ne laisserait jamais une telle chose arriver. Silarae se redressa, prête à subir l’assaut, son esprit effleurant une seconde le lien l’unissant à Achroma, s’assurant que de son côté tout allait bien, avant qu’elle ne renforce ses protections. Elle aurait au moins tenté de le calmer et de lui faire comprendre quelque chose qui lui était inconnu, et que s’il désirait la victoire alors il lui faudrait trouver un autre chemin que celui-ci car la route serait semée la douleur des siens…
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MessageSujet: Re: La neige pourpre [PV Silarae] TERMINE La neige pourpre [PV Silarae] TERMINE Icon_minitimeVen 25 Avr 2014 - 18:27

¤ La neige pourpre ¤


Cette dragonne était trop fière, ou trop stupide pour son propre bien. De quoi faisait preuve la jeune blanche-écaille face à lui ? De courage ou de folie en défendant ainsi ses convictions ? À moins que cela ne soit un courage fou. Quoi qu'il en soit, Verith le rouge s'en moquait, elle était allée trop loin, beaucoup trop loin pour être pardonnée, beaucoup trop loin pour s'en sortir aussi aisément. Elle allait payer, allait souffrir, elle allait apprendre, avant de mourir lamentablement. Qu'elle pauvre sotte, ainsi défier Verith... toutefois, il ne pouvait pas lui en vouloir, elle ne savait pas, elle était une ignorante comme tous les dragons nés sur Armanda. Et son esprit corrompu par les bipèdes ne lui permettait plus d'évaluer correctement le danger face auquel Silarae se trouvait. Mais elle allait l'apprendre sous peu, très bientôt elle regretterait, très bientôt elle verrait... du moins si le grand rouge avait la force de retenir ses coups, ce qui n'était pas son genre, il se jetterait corps et âme dans le combat, dans le duel... si on pouvait qualifier ça de la sorte.

Le rugissement du rouge était puissant et bref, il résonna longuement dans la plaine enneigée avant de petit à petit s’éteindre. La blanche-écaille y répondit, le sien était nettement moins puissant, mais elle fit durer plus longtemps. Sans doute pallier à son manque de puissance ? Aller savoir. De toute façon, il s’agissait là de l’offense de trop. Aucune marche en arrière ne serait possible désormais. Les muscles du rouge se contractèrent, puissant, Verith les entendait résonner dans son être, alors que ses deux comparses, son ire et son animosité, se mettaient en position prêtent à danser la valse de la colère, la valse de la fureur, la valse du combat. Le regard du colosse de flamme s’assombrissait, un nouvel éclat venant s’installer dans ses yeux. Un éclat obscur, un éclat dangereux, un éclat puissant. L’éclat du combat, l’éclat du combattant, forgé par un nombre incalculable de combats. L’aura du fils de l’orage changea, devenant presque palpable, issus d’un mélange des sentiments qui bouillonnaient dans le rouge. Sous peu il attaquerait.

« Les nôtres sont partis parce qu’ils étaient dépassés par les évènements, parce qu’ils ne souhaitaient pas s’imposer comme ils l’auraient dû, parce que plutôt que devenir des guides, des exemples, des maîtres ils se sont contentés d’être des couards ! La gangrène ne vient que de ton esprit, dragon fou ! »


Les dragons des couards ? La colère au sein du dragon rouge monta d’un cran. Elle se mettait maintenant à insulter sa propre race ? Elle mourrait pour cela, le géant d’écaille grenat lui arracherait son insolente mâchoire pour avoir proféré de tels propos. Lentement la queue de Verith se releva, ses écailles se plaquèrent ainsi que toute celle de son corps, sa cuirasse naturelle se renforçant, un mur d’écailles qui ne flancherait pas et qui ne flancherait jamais, peut importe les assauts qu’il subirait.

« Crois-tu vraiment, sauvage, que c’est en me disant que tu pourchasseras mon lié après t’être vengé du Maudit que je te donnerais leurs emplacements respectifs ? N’il y-t-il vraiment rien de censé dans ton esprit aliéné pour que même tes menaces soient insensées ? »


Il n'était plus question de son lié ou même du Lorenz Wintel à présent. Il n'était question que d'elle et d'elle seule. La colère incommensurable du rouge était toute braquée sur elle, prête à s'abattre comme une vague déferlante pour la broyer. Les insultes qu'elle proférait à son égard ne l'atteignaient plus.

« Je ne te donnerais rien, Verith le Rouge, car tes folles idées mettront en danger celui qui m’ait lié et sans qui mon âme est incomplète. Tu souhaites briser tous les dragons liés, mais tu oublies une chose : il est trop tard maintenant. Plus tôt que d’aider tes semblables tu les torturas et la mort leur sera préférable plutôt que ce triste sort auquel tu les condamneras. »


Verith lentement se baissa, ses membres se pliant, concentrant leur force, il était comme prêt à bondir férocement avec toute sa puissance sur sa cible. Mais, le rouge exprima des dernières paroles, avant de se lancer dans le combat comme on le faisait sur le continent des dragons, prévenant de son attaque.

« Tu insultes les dragons en les traitant de couards... tu refuses à un dragon d'exercer la justice sur un bipède qui a tué l'un des miens... Silarae, face à ses paroles, tu n'es plus un membre de la race draconique, tu n'es pas l'un de mes semblables. Je vais te tuer... prépare-toi. »


Le dragon de l'ire avait prononcé ses paroles avec un calme effarant et même effrayant venant de lui, et alors qu'elle disparaissait dans la trame, le colosse couleur grenat rugit violemment, ses muscles se détendant soudainement, le propulsant contre la blanche-écaille. Sa patte avant droite se redressa brutalement pour venir se saisir de sa victime et le broyer entre ses griffes. Instinctivement la liée esquiva et c'est alors que la queue vint tel un fouet percuter son ennemie, la repoussant.

Se redressant rapidement, le dragon rouge se propulsa à nouveau à l'aide ses pattes arrières pour rejoindre la dragonne adverse. Verith ne sut si c'était par arrogance, fierté, folie ou courage, mais Silarae vint à sa rencontre accourant vers lui toutes griffes dehors. Pauvre sotte, l'issu du combat était connu d'avance, une dragonne sans expérience du combat et à peine née, face à un ancestral comme lui dont toute la vie avait été rythmée par les combats. Même si un miracle se produisait, elle perdrait et Verith prendrait sa vie avec délectation.

Leva à nouveau sa patte droite pour se saisir de la combattante, celle-ci usa de sa petite taille pour esquiver le coup, le frôlant avant de s'attaquer à son bras. Mais les griffes et crocs d'ivoire de la petite blanche s'écrasèrent contre un rempart d'écaille. Levant son membre, Verith vint l'écraser avec violence contre le sol, frappant Silarae prise en tenaille entre son bras et le sol avant de la repousser plus loin.

L'avatar de la l'ire n'arrêta pas ses assauts et se jeta à nouveau sur son ennemie, la rage du combat pulsant ses veines. Ses puissantes griffes d'ébènes finirent par toucher la leur cible, venant lacérer le flanc droit de la petite blanche, faisant voler des écailles qui tombèrent tels de nouveaux flocons au sol, suivit très bientôt du sang brûlant des dragons, qui s'écrasa sur le manteau de neige en une pluie soudaine, celui-ci se mettant à fondre sous l'intense chaleur du fluide rouge pourpre. Ainsi projeter, Verith tendit brusquement son cou venant capturer dans sa gueule la pauvre folle, ses crocs se plantant dans le corps de son adversaire. Violemment il secoua sa prise, remuant ainsi ses rangées de dents aiguisées dans les plaies avant de la jeter au sol.

Ce combat minable était à présent terminé, il était temps d’achever l’ennemi au sol. C’est ce que dictaient les comparses de Verith qui, lentement, s’approchait de la blanche-écaille encore au sol, sans doute encore trop secouer par le choc et les blessures. Le rouge y était allé avec la même force que s’il avait combattu un ancestral. Après deux-trois pas, la jeune sotte gisait à ses pieds.

« Tels sont les dragons et telle est l’étendue de ta folie Silarae. »


Verith posa brutalement sa patte contre le poitrail de la dragonne, une griffe contre le dessous de sa mâchoire.

« Je vais te tuer en perforant cette impudente bouche, lentement afin que tu comprennes que tu n’es absolument rien de plus qu’une poussière sur mon sillage. Mes véritables semblables sont sur le continent des dragons, faute de retrouver mon frère, je vais faire le ménage dans ce jardin qui nous appartient avant de permettre notre retour. Nous sommes toujours restés les maîtres, mais nous sommes partis afin de ne pas généraliser une guerre au sein de notre race ou les dragons libres se seraient confrontés aux dragons liés. Notre race prime et primera toujours face aux bipèdes, ils ne sont pas dignes de nous avoir comme guide, car ils ne connaissent que la guerre et la mort. Ils n’ont aucune discipline et ce n’est pas à nous de la leur donner. Nous ne pouvons être leur guide, car ils n’ont point de respect envers nous et n’hésitent pas à nous tuer ou nous utiliser comme des armes. Pauvre sotte que tu es. »


Le dragon de l’ire commença à enfoncer sa griffe d’ébène teintée de rouge dans la peau de la petite blanche, perçant ses écailles, l’écrasant sous son poids. Il allait la tuer, il avait envie de la tuer ! Mais au dernier moment il se retint et un grondement sourd le secoua. Quand bien même l’envie de la tuer Silarae était grande, il avait de remord de tuer ce qui était à ses yeux un dragonnet.

« Es-tu prête à passer un marché pour ta vie dragonne ? »


[Hrpg: bon on arrive tranquillement vers la fin du rp comme prévu ^^ ]
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MessageSujet: Re: La neige pourpre [PV Silarae] TERMINE La neige pourpre [PV Silarae] TERMINE Icon_minitimeDim 4 Mai 2014 - 12:48

* Je ne te refuse pas la justice et la mort de celui qui a tué l’un des nôtres, ce serait avec grand plaisir que je lui arracherais moi-même la tête si cela était possible. Mais le moment n’est pas venu. *

Il allait avoir du mal à comprendre cela, dcidément. Pourtant en tant qu’aîné il devait savoir que toute chose avait son moment propice et que malgré la frustration que cela engendrait il était parfois necessaire d’attendre. Pas que la Blanche soit d’une grande patience, bien au contraire. Plus vite elle pourrait régler son compte à meurtrier et bourreau de son lié mieux ce serait. Mais pas encore. Pas tout de suite. Cela étant, maintenant que son Frère-d’Âme n’était plus lié par le sort à Wintel, la chose serait plus aisée puisque la vie d’Achroma ne serait plus en jeu.

Un marché… Sa vie tenait à un marché. C’était tellement offensant, humiliant et rageant. Elle, Silarae aux blanches écailles, devait se plier au désir de ce sauvage pour rester en vie. Accepter ses conditions sans lui soumettre les siennes. Comment osait-il lui infliger cela ? Comment pouvait-il ? Elle lui ferait payer… Un jour viendrait où elle le retrouverait et, Achroma à ses côtés, elle réglerait cette dette de douleur et d’humiliation qu’il venait d’inscrire dans son sang et sur la neige. Elle sentait ses plaies à vif palpiter, ses écailles perdues laissaient dans sa chair des palpitations et une douleur diffuse, lui donnant la désagréable impression d’être plus que vulnérables aux griffes acérées et aux crocs redoutables de son attaquant. Lui avait l’habitude de se battre, il était plus vieux, plus endurant, et plus grand. Ah, si au moins elle avait put participer à la bataille des bois sombres, cela aurait fait un bon entrainement. Quoi que contre l’un des siens, de ses aînés… la partie demeurait inégale et en sa défaveur. La griffe qui pénétrait lentement et douloureusement dans sa chair était une torture, et elle rugit de rage et de douleur de ne pouvoir s’échapper. Damné Verith. Qu’il pourrisse dans les cavernes les plus profondes, les abysses les plus sombres.

La neige était rouge et fumante du sang de la dragonne qui se répandait peu à peu en sillons pourpres, et le ciel au-dessus d’elle était encore blanc des flocons qui en tombaient. Rouge et blanc, comme les deux dragons. C’était un jour magnifique et d’une beauté froide, glaciale, mais ce n’était pas le jour de sa mort. Il n’était pas question que cela finisse comme cela. Elle tenta de lutter, ses pattes accrochant l’air, ses ailes battant le vide, ses muscles se crispant inutilement tandis que son adversaire demeurait hors de portée. Elle, blessée et à terre, lui, debout et en parfaite santé. Elle avait peu de chance de s’en sortir ainsi. Mais il n’était pas question non plus qu’elle se laisse tuer bêtement par cette brute sans cervelle. Les crocs en avant, les babines retroussées, elle vérifia qu’Achroma allait bien de son côté, vérifiant qu’elle s’était dissociée autant que possible de lui. Inutile qu’il assiste mentalement à la scène, au contraire. Silarae comptait bien se remettre de ses blessures et soigner son corps abimé et son esprit tourmenté, sa fierté brisée avant de lui expliquer pourquoi elle était en si piètre état.

* Je croyais que tu devais me tuer, sauvage ? *

Même ainsi, elle ne pouvait s’empêcher de le défier. Son esprit volcanique, puissant et colérique refusait de se plier sagement à son tortionnaire, qui devait comprendre cette arrogance, lui-même étant dragon. Bien qu’il annoncé quelques instants plus tot ne plus la considérer comme telle. Mais après tout il n’avait pas son mot à dire sur ce point, elle était enfant du Dracos au même titre que lui, peut-être davantage puisqu’elle au moins prenait soin d’Achroma, le guidait et le soutenait. C’était pour cette terre que le Dracos s’était sacrifié, qu’il avait offert son corps, pour les peuples qu’il était parti tandis que ses frères l’abandonnaient sans remords. Oui, le Dracos veillait sur elle, elle en était certaine, et elle était plus digne de lui que en l’était le sauvage rouge qui l’avait poussé au sol et brisé ses défenses.

*Soit, Verith le Rouge, que veux-tu en échange de ma vie sauve ? *

Qu’il n’espère pas qu’elle lui offre Achroma sur un plateau d’argent, ni même sur n’importe quel plateau, c’était tout simplement hors de question. Pour son dragonnier elle tenterait le tout pour le tout, sacrifierais sa vie si cela était nécessaire. Il valait mieux pour lui qu’il le comprenne. Elle grogna, engourdit, réussissant à se redresser partiellement bien que toujours sous la menace des griffes de son agresseur. Non, elle n’allait pas l’attaquer, quand bien même l’aurait-elle voulu qu’elle aurait grand peine à le faire sans se faire égorger de sitôt.

* Sois prévenu, sauvage, que jamais je ne mettrais en danger celui qui m’ait lié, quel que soit ton marché. *

Au moins, il était fixé dès ce début des négociations. Aussi acculée soit-elle, son Frère-d’Âme n’était pas un élément pouvant rentrer dans le marché. Un bref instant la dragonne s’interrogea : ses ailes seraient-elles en état pour qu’elle fuie grâce à elle ? Peut-être. Mais par les Esprits, ce serait profondément déshonorant comme réaction. Non, elle ne la prendrait qu’en cas de dernier recours, et encore n’en était-elle pas sûre. Il y avait certaines choses qui méritaient le sacrifice, l’honneur en faisait partie, n’était-il pas ? Il était propre aux dragons et il n’était tout simplement pas question qu’elle donne raison à son ennemi.
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MessageSujet: Re: La neige pourpre [PV Silarae] TERMINE La neige pourpre [PV Silarae] TERMINE Icon_minitimeDim 4 Mai 2014 - 14:01

¤ Le marché ¤


Une légère fumée se dégageait de la neige, comme si, en dessous de celle-ci se trouvait un geyser prêt à faire jaillir de l’eau bouillante. Un sang de feu recouvrait une bonne partie des griffes couleur ébène du dragon rouge. Le sang, le sang des dragons embaumaient l’air, voilà bien longtemps qu’il n’avait pas senti une telle odeur. Des écailles blanches jonchaient la neige, reflétant la lumière du soleil. Le ciel laissait tomber de gros flocons. Lui-même restait froid face à cette scène. Il ne pleurait pas, non il semblait ne pas s’en soucier. Dans ce cas, la mort de la jeune blanche n’aurait d’importance que pour lui ? Alors, autant la tuer … non… non il ne la tuerait pas. Quand bien même il ne la reconnaissait plus comme une dragonne, elle l’était encore aux yeux des autres, aux yeux de sa mère. Ce serait avec délectation qu’il lui prendrait la vie, mais prendre la vie de cette misérable valait-il un sermon de Skade ? Absolument pas.

Le grand rouge se tenait là, au-dessus de la blanche-écaille, l’écrasant sous sa patte une griffe au-dessus de son coup, dont l’extrémité y était plantée, triturant légèrement sa chair, faisant couler un sang brûlant. Il voulait la tuer, l’envie de lui ne manquait pas, perforer cette mâchoire arrogante avant d’en faire de même avec sa boîte crânienne. Peut être pouvait-il se contenter de lui arracher le bas, elle survivrait si elle était assez dégourdie et porterait à jamais cette marque comme symbole de sa folie.

« Je croyais que tu devais me tuer, sauvage ? »


Verith gronda avant d’enfoncer un peu plus la pointe de sa griffe. Elle le provoquait, n’avait-elle donc pas conscience de sa mort imminente ? De son indéniable position de faiblesse ? Ou son arrogance était-elle qu’elle préférait là mort à pareille humiliation. Le rouge renâcle d’agacement alors que ses yeux d’une dorure flamboyante toisaient la petite blanche. Défier l’avatar de la l’ire, était la chose la plus sotte qu’un être pouvait faire. La queue du dragon fouettait l’air avec impatience avant de s’abattre au sol avec violence. Il avait fait son choix, il lui laisserait la vie. Un marché contre sa vie.

« Soit, Verith le Rouge, que veux-tu en échange de ma vie sauve ? Sois prévenu, sauvage, que jamais je ne mettrais en danger celui qui m’ait lié, quel que soit ton marché. »


« Tu n'as pas de condition à formuler Silarae ! Alors qu'en ce moment même si tiens ta vie et celle de ton pathétique lié entre mes mains. J'ai entendu dire, par des dragons qui se trouvaient encore sur Armanda avant qu'ils ne partent, que lorsqu'un dragon mourrait, son lié entendait ses cris d'agonies et ressentait sa mort. Si tu ne veux pas mourir et faire en prime subir ça à ton lié avant qu'il ne trépasse à son tour, tu apprendras où est ta place. »


Le colosse de flamme souffla alors qu'il retira lentement sa griffe de la chair de la dragonne, la laissant toutefois en suspend au-dessus d'elle si une envie soudaine le prenait, le faisait changer d'avis.

« Pour ton insulte envers les dragons ainsi que ton refus de me laisser exercer la justice envers le criminel qui a tué mon frère voilà ce que tu devras faire Silarae. Nous sommes en ce jour au mois de janvier de l'an II d'Obsidienne. Toi, ton dragonnier ou les autres dragonniers vampiriques et leurs liés avez jusqu'aux premiers jours du mois de janvier prochain pour m'apporter la tête de Lorenz Wintel ! Sur cela, moi Verith je m'engage à ne pas tuer, ni toi ni ton lié, ni les autres dragonniers vampiriques ainsi que leurs liés, durant ce laps de temps, sauf si ceux-ci m'attaquent expressément. »


Le dragon rouge cessa de parler laissant planer un petit silence avant de reprendre d'une voix sombre.

« Si vous réussissez à le tuer durant ce délai d'un an avant que je n'y parvienne, alors je vous épargnerais et vous reconnaîtrais le droit d'exister. Mais si je le tue avant, ou que vous ne le tuez pas dans les temps. Je viendrais prendre à une à une vos vies et rien ne saura m'arrêter cette fois-ci !! »


L'écailleux d'outre-terre rugit férocement en direction de la petite blanche.

« Tu as eu beaucoup de chance tout comme les liés de ce continent. Beaucoup des miens vous aurait tué rien qu'en apprenant votre lien. Vous n'êtes que des bébés qui ne connaissent rien au monde et à la race à laquelle vous appartenez. »


Le rouge fit vrombir son esprit contre celui de Silarae le percutant de plein fouet alors qu'il y déposa des images. Il l'immergea dans le monde d'où venait Verith, lui montrant des lieux du continent des dragons. Bientôt la terre de mit à trembler comme jamais, à se fissurer sous les simples pattes d'un dragon qui ne faisait que marcher, celui-ci ayant à des proportions disproportionné. Il l'immergea dans les combats titanesques que se livraient les dragons entre eux, les duels de puissance, les duels d'esprits et de magie. Lui faisant voir le fossé qui existait entre ceux qu'elle appelait sauvages et ceux qu'il appelait domestiqués.

Le dragon de l'ire finit par libérer Silarae avant de déployer ses ailes.
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MessageSujet: Re: La neige pourpre [PV Silarae] TERMINE La neige pourpre [PV Silarae] TERMINE Icon_minitimeMar 13 Mai 2014 - 22:24

La douleur était là, bien réelle, s’enfonçant en elle avec brutalité et violence, cherchant à la dominer et à la faire céder, tentant de surpasser la haine, mais surtout la colère qui brûlait dans son esprit. Mais c’était impossible, elle était trop présente et trop forte pour cela. Tout l’esprit de Silarae était devenu un champ de ruine et de bataille, un océan de fureur qui ne demandait qu’à s’expulser. Le sauvage resterait gravé dans sa mémoire draconique jusqu’à ce qu’elle puisse un jour le retrouver et lui faire payer cet instant. Cette humiliation. Elle en était réduite à cela, elle, la dragonne blanche d’Achroma, à céder à une offre douteuse, à devoir écouter contre son gré un barbare. Puisse-t-il moisir douloureusement dans les jours prochains. Elle sentait son sang couler dans la neige qui fondait à vive allure, ses écailles se brisant, se détachant de son corps. Elle était souillée et abîmée par les griffes et crocs de l’un des siens. Jamais elle n’aurait imaginé pareille situation, surtout après avoir rencontré Skade, la mère dragonne, qui avait été tout simplement grandiose. Exactement comme la dragonne se l’était imaginée. Et voilà que son fils l’attaquait. Elle gronda en entendant les mots qui se formulèrent uns à uns dans son esprit, cracha sa fureur sans pour autant parvenir à se dégager.

* Et je savoure d’avance la lente agonie qui serait tienne si tu venais à me tuer. Crois-tu donc que la colère d’Achroma ne te toucherait pas ? *

Aucun doute que les représailles seraient plus que douloureuses pour le vaniteux. Oh il pouvait être fier d’avoir vaincu une dragonne plus jeune, avec peu d’expérience au combat, mais lorsque la douleur et la fureur pure d’Achroma le toucherait de plein fouet, il se souviendrait de ce moment présent. Vampire contre dragon certes, mais après tout le maudit avait bien réussit. Et Verith n’était pas réellement un dragon. Juste une bête sauvage pensant avec sa colère et dont l’étroitesse d’esprit dépassait l’entendement. Sans doute ne devrait-elle pas parler ainsi de l’un de ses aînés, mais elle ne l’aurait pas fait s’il n’avait pas remis ses choix en question, attaquée, piétinée. Nul ne méritait son respect après cela. Elle n’avait de comptes à rendre à nuls autres qu’elle-même et son dragonnier, c’était ainsi, d’autant qu’elle n’avait rien fait qui puisse mériter pareil châtiment.
Toutefois elle n’avait à présent guère d’autre choix que d’écouter ce qui lui était imposé. La réponse lui tira un grondement tandis qu’elle réfléchissait à ce que cela signifiait. Tuer Lorenz, oui avec plaisir, mais dans l’année… Au moins maintenant aurait-elle une raison tout à fait valable de le croquer avec délectation, puisque sa vie, celle d’Achroma et de tous les autres dragons et leurs liés étaient en jeu. Un jeu mortellement dangereux… Mais un an, cela faisait court. Et la simple idée de contrarier ce dragon tyran était ô combien douce. Qu’il vienne les tuer, elle et son Frère-d’Âme, d’ici ce moment venu Silarae saurait se défendre. Et planterait à son tour avec une douce délectation ses griffes dans le corps écailleux de l’autre. Mais avant même de répondre, elle se trouva ensevelie sous une montagne d’images toutes plus fascinantes les unes que les autres, la laissant étourdie devant pareil spectacle. Ce qu’elle avait vu c’était… Tellement fascinant. A présent oui, elle savait qu’elle voulait aller voir cette terre. Achroma lui avait demandé, lors de leur premier vol, mais elle n’était pas aussi sûre qu’à l’instant même. Elle brûlait de rencontrer ces créatures titanesques, tout en sachant qu’ils ne seraient probablement pas plus accueillants que ne l’était le Rouge. Tant de dragons… Cela donnait le vertige. Mais l’autre cessa brutalement de lui montrer ses souvenirs et décolla sans un commentaire de plus, laissant la jeune écailleuse aux écailles blanches entourée d’une fleur rouge, celle de son sang s’écoulant toujours de ses blessures. Elle allait avoir besoin de repos et déjà elle ressentait la fatigue s’installer dans son corps. Rentrer. Il était temps de rentrer. La neige tombait toujours, bien que faiblement, et le ciel était toujours blanc. Les traces de combat étaient sûrement visibles de loin… Avec un grognement de douleur, la dragonne se redressa et, à grand peine, prit son envol en direction de la ville rebelle, après s’être assurée que le sauvage était bien parti.

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