Encore une journée sans doute banale dans cette cité Armandéenne. Une journée parmi tant d'autres aussi pour le fidèle depuis que la guerre contre l'empire était terminée. Maintenant le fidèle pouvait fréquenter les ennemis d'hier sans que cela finisse forcément en bain de sang. Il devait aussi supporter la présence de ces infidèles, et leurs fausses croyances, et retenir ses poings ce qui était bien plus frustrants, mais ce sont les ordres... Il était donc venu dans cette cité qui était la capitale de l'empire. une cité que l'armée alayenne était encore en train d'assiéger l'année dernière, amis maintenant le siège avait été levé. Et cela se voyait que les habitants de cette ville n'avaient pas encore oublier ce siège d'ailleurs. Il y avait encore quelques ruines dans le quartier pauvre qui étaient en train d'être démoli, ou en cours de reconstruction. Les sales regards que certains autochtones lui envoyaient en coin sans toutefois aller plus loin au vu de sa carrure de colosse... Décidément cette ville n'était peut-être pas digne des cités de l'alaya d'auparavant, mais au moins elle y ressemblait un peu... Néanmoins cet endroit puait bien trop l'infidèle pour qu'il l'apprécie. Il voyait même des oreilles pointues se baladaient impunément dans la rue, et autre blasphèmes de diverses natures...

C'est sur ces froides conclusions qu'il entra dans une auberge qu'il trouva au coin d'une rue sans se soucier ni du nom de l'établissement, ou de son standing. Il était monté dans le quartier marchand après tout, et d'après ce qu'il savait ce n'était pas vraiment ce qu'on pouvait appeler un quartier "mal famé" donc selon lui n'importe quel auberge devrait convenir sans doute. De plus il avait pour une fois envie de dormir dans un vrai lit pour se reposer... Au moins la paix avait cet avantage. Il pourrait dormir un peu après toute ces années de guerre. En tout cas si le prix de la chambre n'est pas prohibitif...

Il entra donc normalement sans défoncer la porte du pied, mais ce n'est pas pour autant qu'il n'attirait pas l'attention sur lui avec toute la quincaillerie qu'il trimbale, et le fait que son allégeance envers le Néant était clairement évidente. Parce que la ça se voyait bien qu'un membre de l'ordre d'obsidienne ne vient pas tout les jours par ici... Il n'y avait quasiment aucun autre alayen dans cet établissement. A la limite quelques citoyens de l'empire convertis au précepte de Néant, mais pas plus... Mais bon à la limite au moins on lui ficherait la paix, et ce n'était pas plus mal...

Il alla donc s'asseoir calmement à une table vide dans un coin, et il s'y installa tout simplement en attendant qu'une serveuse vienne lui demander ce qu'il voulait. Après tout c'était comme ça que ça marchait dans une auberge? De toute façon il n'était pas pressé malgré sa grande impatience parce qu'il n'avait pas grand chose d'autre à faire pour le moment... Il se contenta juste de regarder les clients alentours. Des marchands, des soldats, des gens de diverses professions. Bref surtout des personnes de la classe moyenne, et des voyageurs de toutes origines...

En résumé il comptait surtout prendre un repas, à boire, et une chambre si possible... Il se demandait d'ailleurs si le patron, ou la patronne de cette auberge est la femme qu'il voyait du coin de l’œil... Peut-être. De toute façon il le verrait bien vite se dit-il pendant qu'il se contentait de croiser ses mains gantés, et de réfléchir en silence a ce qu'il pourrait bien commander... Il n'avait pas encore une idée clair-là dessus, mais il avait déjà largement l'argent pour s'acheter un repas. Il prendra sans doute de la viande se dit-il finalement...

Oh mon dieu avait été la première pensée d'Auphélie à son réveil. La tavernière avait ouvert les yeux très tard ce matin, phénomène heureusement très rare. C'était probablement relié au mal de tête qui la gagnait, courtoisie des breuvages qu'elle avait ingurgitée la nuit passée. Pressée donc, ayant beaucoup à faire avant l'ouverture de l'auberge, elle s'était tiré du lit péniblement. Usant d'un vieux ruban brunâtre, la demoiselle avait attaché ses cheveux en une queue de cheval, basse, afin de se libérer le visage. Elle avait ensuite enfilé une ample blouse, blanche mais tâchée, dont l'encolure était lacée. Puis, chose plutôt exceptionnelle pour la jeune femme, elle s'était glissé dans des pantalons de lin d'un gris foncé, presque noir.

Par la suite, elle s'était empressée d'aller nettoyer le rez-de-chaussé. Elle avait aussi allumé le feu dans la cheminée et placé la soupe du jour a chauffer; il s'agissait de la même que le soir précédent puisqu'il en restait beaucoup, faute de peu de clients. Lorsqu'elle eut finit sa routine, elle en profita pour manger un peu, se contentant de pain et saucissons, tout en étudiant un peu la lecture. Elle s'était donné comme objectif de lire un peu, à chaque jour, même s'il s'agissait de quelques mots.

Puis la soirée avança, elle ferma et serra son livre. La jeune femme se concentra alors sur ses clients, qui se faisait un peu nombreux. Rien d'alarmant, elle avait eu de meilleures soirées, mais c'était nettement mieux que le début de la semaine. Peut-être était-ce la température, mais elle avait bien remarqué une baisse d'achalandage aux cours des derniers jours. Non pas qu'elle pouvait y changer quelque chose, c'était hors de son contrôle, mais elle profiterai pleinement d'une soirée occupée.

L'alcool coulait donc, les gens étaient heureux et bruyants et la soirée était encore très jeune. N'empêche qu'à l'entrée d'un nouveau client, l'ambiance changea totalement. Lorsque la porte fut franchie, Phé était de dos. Elle ne remarqua pas immédiatement ce qui se passait, mais ses oreilles captèrent que quelque chose était différent. Les voix, si fortes quelques minutes avant, s'étaient calmées dans leur volume. Les gens n'avaient pas cessé de parler, mais ils murmuraient. Et la tavernière comprit bien pourquoi lorsqu'elle tourna les yeux, choppes à la main, et vit l'homme armuré assis à une table.

La demoiselle fut soulagée que le nouveau venu aille ainsi s'asseoir. Elle connaissait ses clients, ils murmureraient puis oublieraient. Ils ne se lèveraient pas pour cause des problèmes. Éventuellement, ils n'y penseraient plus et la conversation usuelle reprendrait. Elle alla donc porter les choppes, armée d'un grand sourire, espérant faire baisser la tension et ramener la situation à la normale. Après tout, l'inconnu n'avait rien fait, alors pourquoi s'en faire. Et comme prévu, alors que la femme se dirigeait vers la table de l'Alayien, le volume commença à escalader. Les conversations reprirent avec leurs sujets banaux; les femmes, l'argent, les loisirs, la politique, etc.

Cartes à la main, ayant glissé ses doigts dans sa bourse en se dirigeant, Auphélie arriva à la table de Christan. Poliment, elle lui sourit puis entama son manège qu'elle devait faire avec chaque nouveau visage; elle se pointa puis posa une première carte sur la table. Elle la posa bien en vue pour l'homme, afin de s'assurer qu'il comprenne. L'image représentait des lèvres. Qui plus est, la jeune femme pointait sa gorge avec sa main gauche, renforçant le concept de parler. Puis, elle posa sa deuxième carte, un X, par dessus la première.

Annoncer qu'elle était muette était toujours la partie "facile". L'absence de paroles chez la tavernière suffisait normalement à ce que les gens comprennent ce qui en était. C'était les conversations qui suivaient qui se compliquaient. Mais pour commencer, Phé y alla d'une autre énigme classée aisée. Après avoir attendu quelques dizaines de secondes -afin d'être certaine que l'Alayien ne confonde pas les deux "phrases"-, elle posa deux nouvelles cartes sur la table; une choppe et un point d'interrogation. C'était sa façon de lui demander ce qu'il désirait.


( Côté chronologie, j'ignore si tu avais une préférence. Je sais qu'on est en l'an 2 d'obsidienne, au niveau mois/semaine, je pensais mi-mars. Est-ce que ça te conviens? )

[Hrp : Je pense qu'Avril me conviendrait mieux en faîte si cela ne te dérange pas bien entendu^^?]

La jeune fille qu'il avait vu plutôt se rapprocha de sa table. Celle-ci étonnamment ne lui dit rien. Il ne s'attendait pas non plus a ce qu'elle lui dise un "bonjour", mais en tout cas qu'elle lui dise une sorte de formule de bienvenue, mais là rien! Il ne savait pas comment le prendre surtout qu'il commençait à se dire qu'elle faisait exprès quand il la vit sourire... Peut-être pas finalement car ce sourire n'avait pas l'air particulièrement fourbe, mais bon c'était quand même assez surprenant... Il se demandait bien comment elle pouvait attirer les clients en restant aussi muet qu'une tombe. Bon elle avait un joli minois ce qui aidait toujours bien entendu, mais après cela l’étonnerait qu'on vienne dans un tel établissement uniquement pour la patronne... Sans doute que le service derrière était particulièrement bon...

Puis il la vit poser des cartes sur la table. Une carte avec un dessin en forme de lèvres. Qu'est-ce que ça voulait bien dire? Il regarda ensuite ce que faisait la jeune femme qui lui désignait sa gorge pendant qu'elle mimait le geste de parler, et qu'elle posait une carte avec un x sur la table par dessus celle avec des lèvres... Lèvres, gorge, parler, x? Elle voulait dire quoi par là pensa t-il avant de tilter, et d'en conclure qu'elle voulait sans doute lui dire qu'elle était muette, ou ne pouvait pas parler pour une raison x, ou y. Enfin il pensait que ça devait être cela sans doute...

Vous êtes muette? Se contenta t-il de demander calmement d'un ton neutre même si le casque sur sa tête donner un ton assez grave, et sifflant à sa voix finalement...

Puis ensuite la tavernière le fit patienter un peu pour ensuite poser deux cartes sur la table. Une choppe, et un point d'interrogation. Sans doute qu'elle devait parler aux clients en utilisant ces petites cartes... l'idée n'était pas mauvaise se disait-il, et bien plus compréhensible que le langage des signes pour les non initiés. Dans tous les cas cette fois-ci ce n'était pas bien dur à deviner. Elle lui demandait sans doute ce qu'il voulait boire. Sans doute qu'elle n'avait pas perdu le Nord ce qui est assez logique en même temps. Il se détourna donc de ses anciennes réflexions, et réfléchit courtement à son choix avant de répondre toujours aussi calmement.

De l’hydromel s'il vous-plaît. Cela lui demanda un certain effort mental de dire s'il vous plaît car il n'était pas du genre à être poli, ou aimable, mais étrangement le fait que cette jeune femme était muette l'incita à se montrer moins odieux qu'habituellement. Bien entendu il attendit qu'elle parte faire son office, ou ses affaires d'aubergiste pour penser à autre chose, et regarder un peu les alentours. Il semblerait qu'une petite ambiance commence à s'instaurer dans cette auberge. cela l'indifférait totalement, mais était bien facile à remarquer pour n'importe qui. Certains clients commençaient même à chanter quelques chansons...

Pendant qu'il attendait un client qui avait l'air d'un garde fort bien bâti, mais un peu éméché lui dit d'un ton qui témoignait bien de son taux d'alcool dans le sang.

Et toi là l'alayen! Je suis sûr que je t'éclate au bras de fer. Montre moi se dont t'es capable si t'es un homme...

Christan resta médusé devant la témérité de l'autre avant de ricaner doucement, et de répliquer sur le ton d'un suprême défi.

Je te le conseille le troufion. Sauf si tu veux ramasser tes dents par terre...

C'est ce qu'on va voir l'alayen! Dit l'autre en manquant de peu de tituber quand il s'assit sur une chaise en face du fidèle.

Les deux adversaires se fixèrent un court instant avant d'attraper chacun la main de l'autre avec la main droite, et de commencer le bras de fer. Qui fut vite expédié quand Christan plaqua violemment la main de l'autre sur la table, et que le garde manqua de peu de tomber par terre à la renverse sous le coup de la surprise...

La garde se contenta ensuite de revenir à sa place plus loin sans faire plus de vague. Grand bien lui en fasse aujourd'hui Weren voulait se reposer, et il ne résisterait pas facilement à l'envie de défouler sa colère sur quelqu'un si on venait trop l'enquiquiner. Bon après il risquait surtout d'enclencher une bagarre générale, et de se faire virer de l'établissement, mais bon au final mieux valait éviter donc. Pour le moment cette auberge convenait, et la patronne elle n'irait sans doute pas chercher la petite bête... Et puis au moins cet établissement avait l'air assez propre, et les cafards ne grouillaient pas dedans ce qui était un bon point...

Il ne savait pas comment allait évoluer la soirée, mais d'autres clients rentraient petit à petit dans l'auberge. Sans doute des habitués. En tout cas la jeune femme allait sans doute faire de bonne affaires aujourd'hui, et lui espère juste que personne ne viendra lui casser les noisettes. Dans tout les cas l'alcool allait sans doute couler à flot ce soir, et il réfléchissait déjà au repas qu'il pourrait prendre ensuite. En espérant que l'on sache bien faire la cuisine ici même si à la limite il n'avait jamais été trop difficile de ce côté là...

( Ok, mais début avril )


La question de l'Alayien pouvait sembler directe pour plusieurs. Après tout, en société, il n'était pas rare que les gens tentent de nommer son handicap sans le faire; des phrases détournées, des mots allégés, bref, tout pour éviter un sujet qu'ils croyaient délicat. Seulement, ce n'était pas le cas. Il y avait déjà des années que Phé avait accepté son défaut, malgré les inconvénients, et en fait, elle préférait les gens comme ne prenaient pas quatre chemins. C’était clair, net et précis. Pour en revenir à nos moutons donc, au questionnement de l’homme, la tavernière hocha la tête, étant tout de même un peu surprise par la voix grave de l’étranger. Cette surprise n’était néanmoins rien en comparaison à l’armure qui n’enleva pas.

Auphélie n’avait aucune politique reliée à ceci, après tout parfois des gens louches passaient dans le coin, alors elle n’avait pas l’intention de lui demander de s’en défaire, mais c’était particulier tout de même. De retour au travail, la demoiselle hocha de la tête, sourire aux lèvres, à la commande de son client, puis, elle tourna les talons pour se rendre au comptoir afin de servir une coupe d’hydromel , tel que demandé. Elle aimait le comptoir, dans la mesure où on peut aimer un objet. Les souvenirs qui y étaient reliés étaient nombreux et une petite nostalgie habitait la femme. Après tout, elle avait depuis peu relayé le poste d’aubergiste à une autre, pour s’occuper d’un autre projet, et bien que le poste qu’elle occupait présentement était similaire, elle se sentait plus à l’aise au Chien Errant. Il faut dire que son second projet était tout nouveau, une période d’adaptation était donc normalement nécessaire.

Ainsi donc, alors que la muette songeait à cette taverne, un son lourd la fit retourner sur terre. Chose qui lui semblait inévitable lorsqu’un Alayien franchissait les portes, une confrontation survenue. Ce n’était pas la première, ni la dernière, et Phé ne souhaitait qu’ils ne brisent pas trop de meubles. Et il faut dire que, puisqu’elle regardait maintenant la scène, elle espérait réellement que la situation se calme d’elle-même puisque l’humaine se savait incapable de contrôler la situation si elle dégénérait. Il lui arrivait de séparer des bagarreurs, mais avec la carrure de Christan, c’était peine perdue.

Néanmoins, se disant qu’elle devait faire quelque chose, la demoiselle s’empressa de finir d’emplir la coupe pour se rendre à la table de l’Alayien qui jouait au bras de fer, étonnement. Elle n’eut que le temps de penser que la situation s’était résolue que le combat entre les deux hommes s’était achevé. Lorsque le garde quitta la table, Auphélie y posa la coupe, pleine à un point tel qu’elle en reversa quelques goutes sur le bois. Puis, après un autre de ses sourires délicats, elle retourna à son poste, l’endroit ne cessant pas de se remplir. Les gens semblaient de bonne humeur, mais surtout, ils semblaient ne pas porter attention à l’Alayien, ce qui était probablement pour le mieux.

Après un bon moment sans accrochage, n’ayant pas manqué de ravitailler son client d’outre pays, la demoiselle fut soulagée de voir que les clients commençaient à cesser d’entrer, voir même partir. Si Auphélie était heureuse d’avoir beaucoup de consommateurs, son corps comme tout autre était source épuisable. Sachant que le taux d’alcool était à la hausse dans le sang, la tenancière entreprit d’offrir des verres d’eau à ses clients. Certes plusieurs les laissaient de côté, mais la jeune femme avait bon cœur et voulait croire que ça les aiderait. Seulement, rendu au verre qu’elle voulait offrir à Christan, elle s’enfargea, renversant le liquide sur l’armure de l’Alayien.

Si elle aurait pu, elle se serait fondue en excuses mais les paroles n’étant pas possible, la jeune femme fit se qu’elle pouvait. Elle se redressa puis tendit à l’homme l’un des haillons à sa ceinture, dont elle se servait pour essuyer la table afin qu’il sèche le métal humide. Une part d’elle voulait le faire, tendre la main puis « réparer » son erreur, mais elle avait peur que le mouvement ne soit perçu comme agressif. Elle avait bien remarqué que les Alayiens semblaient toujours sur leurs gardes –bien que souvent justifiés- et ça rendait la tâche difficile pour la demoiselle qui ne pouvait pas citer ses intentions. Le bras donc, haillon en main, tendu vers l’homme et le visage gagné par le malaise, Phé espérait que Christan n’interprète pas la situation faussement. Ce n’était qu’un accident. Un malheureux accident.

Elle se contenta de lui répondre par un hochement de tête à sa question sans s'offusquer de la façon directe dont il l'avait posé. Donc elle était muette? Il n'avait jamais croisé beaucoup d'handicapé personnellement, mais bon au moins il se dit qu'elle n'irait pas lui poser trop de problèmes même si il se demandait bien comme cela devait être de vivre comme cela? Lui-même cela l'aurait fortement enquiquiné dans un sens, et pas dans l'autre. il ne parlait pas beaucoup généralement, mais il aurait l'air assez bête si quelqu'un l'insulte, et qu'il ne pouvait répondre verbalement... Ou pas vraiment à y réfléchir car il laisserait sans doute ses poings parler à sa place dans ce cas, mais bon... De toute façon pas grand monde ne venait l'enquiquiner vu sa carrure, et surtout vu son armure...

D'ailleurs elle semblait regarder son armure? Comme a peu près 99 pourcent des gens qu'il rencontre en fait. il n'avait jamais vraiment su pourquoi il attirait les regards, ou peut-être que si, mais qu'il préférait se dire qu'il impressionner les passants. Et puis au moins avec ce casque il ne dévoilait pas son visage au monde entier. Pas que le fait d'être laid mais voir très laid le gêne personnellement, mais que s'il fallait régler son compte à tout ceux qui se moquent de lui il n'en avait vraiment pas finit à force... Surtout que le visage était un point faible, et pas un petit point faible pour un être humain. Donc autant protégé celui-ci en permanence surtout que dans cette ville il était presque en territoire ennemi selon lui... Il devait y avoir des rebelles dans le coin, et puis au moins il avait l'air bien plus intimidant avec ce casque que sans... De toute façon avait qu'il ait le temps de passer autre chose où il avait le gugusse qui était venu pour le bras de fer, et le temps passait dans l'auberge pendant que l'ambiance était au beau fixe...

[...]

Puis la coupe d'hydromel arriva la jeune fille lui témoigna un sourire, et il se contenta de dire un simple. Merci. Qui eu vraiment beaucoup de mal à sortir de sa bouche. il devait sans doute se forcer car il faisait face à une handicapé, mais comme il n'est pas du tout habitué à ce montrer ne serait ce qu'un minimum sympathique il lui était dur d'être poli... Surtout qu'il faisait aussi en sorte de donner un ton calme à sa voix, et pas froid méprisant ce qui lui compliquait d'autant plus la tâche. Quand elle partit aller servir ses autres clients sans doute lui souleva en partie son casque pour pouvoir boire car c'était bien dur de boire de l'hydromel avec son casque sur la tête... Néanmoins il le fit au minimum nécessaire pour pouvoir boire sans trop dévoiler sa trogne...

Il lui demanda d'autre coupe bien entendu, et continua à les boire pendant qu'elle assurait le service dans son établissement. Au moins l'hydromel était un alcool pas trop fort pensa t-il en plus d'avoir bon goût... C'était sans doute l'un de ceux qu'il buvait le plus quand il en avait l’occasion, et puis il avait beaucoup d'argent à dépenser donc autant de pas hésiter. Car c'est sûr qu'il n'avait pas eu beaucoup occasion de dépenser son argent ces temps-ci à part pour acheter le pendentif d'attirance, et du coup il avait de l'argent à dépenser... Et puis comme cela devait faire plusieurs années qu'il n'avait pas mit les pieds dans une auberge autant en profité si possible. Surtout que pour le moment il n'avait pas encore de quoi râler étonnamment. Le service était bon, et il n'y avait pas encore eu de bagarre qui s'était déclencher...

Puis il commença à se calmer un peu sur l'hydromel au bout d'un certain moment. Il savait bien que même s'il était assez bon pour résister à l'alcool il y a un moment où l'on est un peu trop proche d'être ivre, et qu'il valait mieux l'éviter de continuer au risque de faire quelque chose qu'il ne fallait pas. Surtout qu'il était fort, grand, qu'il avait des gants en fer, et il y a des chances qu'il fasse très mal s'il se met à cogner quelqu'un sous l'influence de l'alcool donc autant éviter... Puis de toute façon il faudrait bien aborder le passage du repas quand même. Car il n'était pas venu ici que pour picoler... D'ailleurs il aperçu la jeune fille qui venait vers sa table avec un verre d'eau. Il lui demandera sans doute à manger...

La maladroite! Pensa t-il intérieurement... Il retenue l'envie de lui hurler dessus de peu en voyant qu’elle avait renversé de l'eau sur lui... Il la regarda avec un air un peu agacé, et vit qu'elle lui tendait un haillon. Sans doute pour essuyer. Sans doute qu'elle avait vu sa gaffe, et qu'elle avait peur de sa réaction ce qui ne serait pas étonnant... Il se contenta de prendre la haillon, et d'essuyer les endroits où l'eau s'était renversé. Ce n'était peut-être pas cela qui allait abîmer le verre noire trempé, mais autant prendre ses précautions... Une fois cela fait il se contenta de regarder la jeune fille avec un peu de dureté dans le regard avant de s'apaiser en voyant le malaise qu'elle exprimait sur ses traits... Il serait un peu bête après tout de s'en prendre à la tenancière, et de risquer de se faire jeter dehors comme un malpropre néanmoins il laissait passer pour cette fois pas dit qu'il ferait de même pour la prochaine pensa t-il...

Il se contenta ensuite de demander calmement en rendant son haillon à la jeune femme.

Pourriez vous me servir un cochon aux pommes avec des pommes de terre?

Demanda t-il pour essayer de détourner le sujet...

A propos si ça ne vous dérange pas comme vous appelez-vous? Demanda t-il calmement car après tout il faudrait bien qu'il mette un visage sur sa tête si jamais il recroisait cette jeune femme un autre jour. De plus il aurait bien été tenté de demandé avec moins de subtilité, mais il savait bien qu'il n'aurait sans doute eu aucune réponse en sachant la facilité avec laquelle la gente féminine s'offusque des fois...

Pendant qu'il disait cela plusieurs hommes avec des instruments de musiques entraient dans l'auberge... Qu'est-ce qu'il venaient faire là eux? Dans tout les cas cela allait sans doute animer l'établissement en espérant qu'ils sachent jouer de leurs instruments...

Auphélie fut soulagée que l'homme ne prenne pas offense dans l'accident. Après tout, c'était un accident. Elle reprit donc son lambeau de tissus, toujours mal-à-l'aise face à la situation, puis le porta à sa taille. Elle le glissa sous sa ceinture, afin qu'il y tienne, puis s'affaira à répondre aux questions nouvelles de l'Alayien.

D'un signe de la tête, la tavernière indiqua à Christan qu'il lui était impossible de lui servir du cochon aux pommes. Certes, elle devait bien avoir des pommes dans l'établissement -si on oubliait le temps de cuisson pour une telle requête- mais elle n'avait pas de porc. Non, elle avait, comme toujours, quelques saucissons, du pain et de la soupe chaude. En ce jour, c'était une soupe tomatée au boeuf, viande qui était plutôt rare pour l'endroit. Elle devait donc expliquer à l'inconnu son menu restreint, mais la jeune femme décida d'attaquer la seconde question avant de s'aventurer en terrain compliqué.

Son nom. Phé possédait une cartes sur laquelle était inscrite son prénom, mais posée devant la question, elle réalisait qu'elle ignorait un détail crucial -du moins, dans la situation donnée- quant aux résidents de l'Alayia; savait-il lire et écrire? Et si oui, était-ce le même dialecte. Après tout, la demoiselle ignorait beaucoup quant à la calligraphie, et au mieux de ses connaissances, elle était incapable de répondre à sa propre question. Elle prendrait la chance qu'il sache lire, qu'il soit instruit et que les lettres aient la même signification pour lui que pour elle.

Pigeant donc dans sa pochette, elle en sorti l'unique carte rectangulaire et la posa sur la table. "Auphélie" était ce qui était écrit et pour complimenter la signification, la muette se pointa de la main gauche, tout en désignant le nom de son index droit. Puis, de sa main gauche, elle replongea dans la pochette afin de tenter de trouver des explicatifs quant au menu. La femme, fidèle à son usuel manège, en sorti plusieurs cartes. Elle posa la première sur la table, plus à gauche de son nom, et il s'agissait d'une miche de pain. Puis, une autre pour les saucissons. Elle prit soin de les distancer un peu, afin de tenter d'indiquer qu'il s'agissait de choses indépendantes.

L'étape simple étant maintenant passée, elle devait attaquer l'étape compliquée, soit la soupe. Tout en prenant, encore une fois, soin de poser la carte à quelques centimètres des saucissons, elle déposa un carton représentant une marmite; la soupe. Elle savait que l'image pouvait porter à confusion, après tout, la demoiselle s'en servait même pour deux plats; la soupe et le ragoût. Mais les deux étaient similaires et c'était le plus précis qu'elle avait. En dessous de l'image, elle posa quatre cartes. Une vache pour le boeuf, une tomate, des carottes et des pommes de terres. Elle savait qu'il y avait aussi des aromates dans la soupe, mais ces derniers n'étaient pas cruciaux au goût, alors elle les laissa de côté.

Sur ce, la tenancière releva les yeux qu'elle avait posés sur la table. Il ne lui restait plus qu'à espérer que l'Alayien sache lire, qu'il comprenne que les cartes signifiaient des plats différents et qu'il déchiffre la soupe. Beaucoup de choses à souhaiter finalement...

Elle lui fit non de la tête quand il demanda un cochon aux pomme. Il pensa qu'elle ne devait sans doute pas en avoir dans ce cas-là ce qui l'étonnait un peu, mais bon ce n'est pas non plus comme s'il était difficile au niveau de la nourriture. Il pourrait très bien prendre ce qu'elle avait dans cet établissement quoi que ce soit qu'il était sûr que cela aurait bien meilleur goût que la nourriture militaire qu'il mange au campement. De toute façon il faudrait bien ça pour compenser le fait qu'elle venait de l'éclabousser... Qu'elle sache cuisinier! Sinon il allait commencer à manifester sa mauvaise humeur...

Dans tout les cas il se rappela qu'il ne savait pas lire lorsqu'elle posa une carte sur la table sur laquelle était écrit son prénom sans doute... Il était un peu bête pour le coup d'avoir posé cette question sachant qu'elle était muette donc qu'elle ne pouvait le lui dire que en lui montrant un carte. Et vu qu'il ne sait pas lire car il n'avait pas non plus eu une éducation exceptionnelle pendant son enfance... Néanmoins il y avait une autre façon de savoir ce qu'il y avait d'écrit sur la carte que simplement en la lisant. De toute façon elle comprendrait sans doute qu'il avait eu cette idée en tête, et qu'il ne savait pas lire au passage ce qui aurait pu résoudre bien des problèmes par la suite en y repensant...

Qu'est ce qu'il y a écrit dessus? Demanda t-il calmement en montrant la carte à l'un des clients pas loin qui lui répondit simplement.

Auphélie.

Le client retourna ensuite à ses affaires juste après. Au moins il savait maintenant qu'elle était le prénom de la jeune fille "Auphélie". Bon ce n'était peut-être pas la chose la plus importante pour lui en cet instant, mais au moins il aurait un nom à mettre sur cette jeune femme. De plus cela pourrait sans doute faciliter lui faciliter la vie ce soir de l'appeler par son prénom... De plus il nota le fait qu'il n'avait jamais entendu auparavant ce genre de prénom même si au final c'est plus un détail qu'autre chose. Mais ça reste un détail qu'il prenait en considération de toute façon lui même n'avait pas un prénom très courant "Christan"...

Je me nomme Christan. Se contenta t-il de répondre ensuite calmement après tout il en fait que lui rendre la pareille.

Puis il se concentra sur les nouvelles carte qu'elle posa sur la table. Sans doute celle qui lui permettraient de choisir son repas... Il y en avait une sur laquelle était dessiné un saucisson, et un autre une miche de pain. Bon c'était largement le genre de chose qu'il pourrait manger pensa t-il cela devait avoir bien meilleur goût que du pain sec en y repensant. Il allait sans doute prendre cela de toute façon. Sans doute que le pain se mange avec le saucisson de plus donc elle devait les avoir pensé ensemble pour cette raison même si elle avait pris la peine de les séparer visiblement. Il attendit ensuite qu'elle pose d'autre cartes, et tente de les identifier même si cela s'avérait un peu plus compliqué qu'avant... Une marmite? Et des légumes? Sans doute qu'elle lui proposait une ratatouille, et quelque chose que l'on cuit dans une marmite... Mais quel genre de chose? Il se demandait bien où elle avait trouvé ses cartes au passage. Dans tout les cas il pensa avoir deviné quand il se prononça à nouveau.

Je pense que je vais prendre le saucisson. La pain, et la viande de bœuf. Et c'est une ratatouille que vous me proposer sinon, ou un pot au feu? Après tout il se rappelait que sa mère lui préparait souvent un pot au feu quand il était gosse, et que de toute façon une marmite pouvait bien être utilisé pour cuire une multitude de plat. Bon après il peut se tromper, mais là il était a peu près sûr de ce qu'il demandait...

Dans tout les cas il y avait au moins du bœuf chez elle, et il ne disait pas non au fait d'en prendre car c'était bien viande bien meilleure que le porc à ce qu'il savait. Ensuite la miche de pain pourrait aller avec le saucisson ce qui ferait une bonne entrée, et des légumes pour accompagner... Il espérait que le plat serait consistant après tout il n'était pas du genre à manger de petites portions, et il avait l'argent pour payer un bon repas donc autant en profiter. De plus peut-être que ces Armandéens aurait enfin quelque chose de potable pour lui car niveau foi c'est pas ça, et encore moins niveau politesse se souvînt t-il en se rappelant de cette gamine qui était venu l'enquiquiner parce qu'il était alayen, et qu'il avait remis à sa place comme elle le méritait. Au moins cette muette là était un minimum respectueuse, ou du moins avait l'air de bien se ficher de ses origines...

Elle lui confirma du geste que ce n'était pas une ratatouille, mais un pot au feu qu'elle préparait sans doute. Bonne nouvelle car il préfère largement le pot au feu à une ratatouille pour la simple, et bonne raison que dans le premier il y a au moins de la viande, et pas seulement des légumes car ce serait sinon un maigre repas pour un guerrier comme lui, et en plus il n'est pas vraiment végétarien contrairement à ces danseuses d'elfes... Dans tous les cas il se demandait bien comment l'on pouvait se nourrir uniquement de fruits, et de plantes? Pfff au moins ça justifiait pourquoi les oreilles pointues sont de telles lavettes même si c'était aussi en partie car il ne se battaient que rarement sans doute, mais bon ce n'est qu'un détail...

Dans tout les cas qu'il ait raison, ou pas il verrait bien ce qu'elle lui apporterait. Comme on le dit le client est roi après tout! Surtout qu'il préférait généralement quand s'était bien cuit en espérant que ce soit le mode de cuisson habituel dans cet établissement. Dans tout les cas pour le moment il accepta l'idée de faire confiance à cette jeune femme pour cela car après tout cette auberge était propre sur elle, et la gérante aussi, et cela représente toujours un bon point. Il était bien loin de la crasse de ces satanés de quartiers pauvres, et de leurs auberges plus louches au'autre chose. Au moins les Armandéens pouvaient ici d'avoir un service qui avait l'air honnête reste à espérer que cela dure...

Dans tout les cas elle alla honoré sa commande c'est donc qu'elle n'avait sans doute rien d’autre à demander. Au moins il était arrivé à comprendre cette muette même si ça n'avait pas été simple il ce sentait plus à l'aise étrangement que si il avait parlé à quelqu'un qui n'était pas muet. Sans doute parce qu'il ne connaissait pas le langage des signes, et qu'il pensait surtout qu'elle aurait du mal à pouvoir l'enquiquiner. Ce réjouir du handicap de quelqu'un n'est peut-être pas sympathique, mais il préférait étrangement voir cette jeune femme muette, et respectueuse qu'autre chose. pour une fois qu'il n'avait pas envie de fracasser la tête d'un non croyant sur un mur! Peut-être aussi qu'elle était respectueuse car elle était habitué à voir des alayens? Sans doute que c'était une option valable, et qui ne le gênait nullement. Peu à peu les habitants de ce continent s'habituaient à eux, et bientôt tous s'agenouilleront devant Néant finalement ce n'était qu'une question de temps après tout. Il ne reste donc qu'a patienter un peu...

Dans tout les cas pour le moment personne dans l'auberge n'était venu le prendre à parti pour lui chercher des noises... Assez étonnant d'ailleurs... Prudent il jeta un bref coup d’œil à sa bourse pour voir que cette dernière était toujours en place. Non personne n'avait essayé de le voler pendant qu'il discutait avec la serveuse. En même temps il avait la stature pour décourager ceux qui voudraient essayer. Il entendit après cela les musiciens qui commençent à jouer de leurs instruments. Une musique d'auberge banal en soit même si bien ficelé. Dans tout les cas l'ambiance soiffards de la soirée ne faisait que s'accentuer décidément. De toute façon on lui fichait la paix, et c'était tout ce qui lui importait. Au final il n'avait pas fait un mauvais choix pour ce soir. Enfin après il vaut mieux ne jamais se montrer trop optimiste car l'on peut toujours avoir une mauvaise surprise. Mais bon pour le moment c'était encourageant...

Puis la serveuse lui apporta un panier, et un ustensile... Il se contenta de prendre ce qu'il y avait dans le panier, et de laisse l'ustensile en place. Le saucisson, et le pain. Sans doute que cela allait servir à le faire un peu patienter un peu pensa t-il en remontant légèrement la fente de son casque, et en profitant de cela pour entamer son repas... Puis le bol arrive, et il vit que c'était une soupe... M'enfin ça lui convenait pensa t-il en trempant un peu de pain dedans. Il se contenta ensuite d'hocher de la tête comme pour dire que cela lui convenait, et remercier la jeune femme avant de débuter son repas plus activement. Dans tout les cas cela lui paraissait bien car la nourriture était bonne, le pain était craquant, et la soupe avait des couleurs ce qui voulait dire que ce n'était pas que de l'eau saupoudrait d'un peu de légume...

Pendant qu'il mangeait il vit que quelques gugusses installés à une table non loins commençaient à s'énerver un peu... Une bagarre? Il pensa que c'était cela quand un objet, ou plus exactement une cuillère vola accidentellement dans sa direction, et percuta son casque...

Il se contenta de se lever en voyant cela, et s'approcha des deux contrevenants qui se chamailler entre-eux. Il leurs attrapa la tête prestement, et la leurs plaque sur la table sans aucune finesse pendant une bonne dizaine de secondes avant de les relâcher quand ils s'étaient enfin calmés pour ensuite retourné à sa table, et continuer son repas. Au moins il pourrait peut-être mangé au calme si les ivrognes ne déclenchaient pas une bagarre accidentellement... En tout cas il venait de donner le ton si quelqu'un lui chercher des noises.

Il semblerait que la patronne ne lui tienne pas rigueur du fait qu'il ait calmé plusieurs clients. En même temps à y réfléchir il ne les avaient même pas amochés, et puis ils aurait largement pu leurs faire pire comme son physique plus que musclé le démontrait. Dans tout les cas de toute façon la jeune femme avait du voir pire, et elle savait sans doute qu'il ne valait mieux pas se montrer sèche envers quelqu'un comme lui. Une sorte de sagesse que toute les femmes ne possèdent pas comme il avait pu s'en apercevoir lors de cette nuit dans le désert d'Estfalia... A croire que la vie ne pouvait jamais être un simple pour un serviteur de l'unique comme lui, mais heureusement peut-être que cette fois-ci les choses se dérouleraient comme il l'avait prévu avec un peu de chance...

Dans tout les cas les deux rigolos n'avaient pas tenu à en rajouter. Il n'avait fait que les maintenir quelques secondes après tout pour les calmer pas plus, et les autres clients de la taverne n'étaient sans doute pas encore assez ivre pour oser le défier un combat ce qui aurait été d'une très grande stupidité au passage... Comme quoi la lâcheté avait ses avantages chez les faibles... Elle leurs assurer une plus longue durée de vie, ou en tout cas leurs éviter qu'il leurs fassent passer un sale quart d'heure. Ce soir il voulait être au calme, et il ne risquait sûrement pas de bien réagir à toute personne qui essayerait de doucement l'enquiquiner... Même s'il éviterait des casser des meubles au passage car il n'avait aucune envie de les rembourser, ou de se faire chasser de l'établissement comme un malpropre. Après tout le client est peut-être roi, mais il fallait quand même essayer de ne pas trop nuire à l'image que doit donner l'Ordre d'Obsidienne aux peuples... Et cela consistait surtout à ne pas déclencher des bagarres d'auberges à tout va même s'il fallait avouer que cela serrait très divertissant...

En tout cas le calme était retombé pour lui, et si jamais quelqu'un avait encore une fois l'idée sotte de déclencher une bagarre il ferait en sorte de ne pas jeter un objet dans sa direction. La façon dont il avait réagit là était peut-être un peu disproportionnelle, mais au moins elle avait l'avantage d'être dissuasive. Il était comme ça après tout mieux fallait cogner fort une fois voir deux pour être sûr que de devoir recommencer plusieurs fois jusqu'a ce que la leçon soit comprise. Il se fichait bien après tout de l'image que les gens avaient de sa personnes surtout que pour là plupart c'étaient des parfaits inconnus qu'il ne reverrait sans doute jamais, et donc il n'avait pas à se retenir... Un poing est plus dur à oublier, et à ignorer que des mots...

Par la suite quand il eu finit son repas la jeune femme lui demanda s'il voulait à manger, et il se contenta d'accepter juste une fois, et ensuite il se contenta de rester au calme pendant toute la soirée. La solitude était quelque chose d'habituel, et familier pour lui au point qu'il la trouvait souvent bien plus agréable que la compagnie de quiconque. Après tout avec qui l'on peut-être plus d’accord avec soi-même? C'était une évidence pour l'alayen surtout que personne dans la soirée ne lui semblait agréable, ou du moins supportable, et la compagnie de non croyants, ou de récents convertis l'agacer plus qu'autre chose déjà qu'il faisait tout pour que les alayens le laissent tranquille si possible... Néanmoins il fut étonné de voir que la taverne se vida assez vide au bout d'un moment, alors que pourtant il n'y avait pas de couvre-feu... M'enfin il ne s'en plaindra pas personnellement.

Il était l'un des derniers clients au final l'un des rares à ne pas être partit. Étonnant cela voulait peut-être dire que pas grand avait prévu de dormir dans cette établissement, ou bien que c'était surtout des personnes vivant pas loin de l'auberge qui y venaient. Le deuxième choix semblait bien plus probable lui n'ayant pas de maison ne refuserait sans doute pas de dormir dans un lit pour une fois... Surtout que le prix ne devait pas être prohibitif certes l'établissement était de très bonne facture, mais ce n'était pas non plus l'une de ces auberges pour les danseuses de nobles du quartier riche. Ah la noblesse Armandéenne... Une bande de pique assiette de leurs empereurs qui ne valaient décidément pas un clou... Pendant qu'il était en train d'avoir ces pensées hautement philosophique Christan vit la jeune femme arrivé avec ce qui semblait être une ardoise sans doute pour qu'il paye sa consommation...

Il regarda les cartes qu'elle posa sur la table. Elle lui proposait de lui donner une chambre à coucher pour la soirée, et une choppe s'il voulait consommer encore un peu. Il était déjà bien saoul pour le moment, et il commencer sérieusement à avoir envie de dormir. Donc le choix au final était vite fait.

Je prendrai la chambre s'il vous-plaît. Il avait toujours autant de mal à être poli, mais il continua sur cette voix après tout c'était bientôt finit...

Il sortit ensuite sa bourse, et la pose sur la table puis demanda calmement.

Je dois payer combien au final?

Après tout maintenant il était venu le moment d'aller se coucher. Lui-même ne voyait pas grand intérêt à rester là à boire dans le noir en pleine nuit en crevant de sommeil...

( Tu réponds tellement vite ... ^^" )

Lorsque l’Alayien eut confirmé qu’il désirait une chambre pour la nuit, Auphélie commença à gribouiller sur l’ardoise. Sa façon de dessiner rappelait évidemment les cartes –puisque elle les avait faites- et lui était très naturel. Elle fit donc une choppe, puis en dessous le pain, suivit des saucissons et de la marmite. Elle finit ses pictogrammes avec un lit. Par la suite, elle effectua des barres verticales à la suite de chacune des images, afin d’illustrer le prix en piécettes. Lorsque la demoiselle eut terminée, elle poussa l’ardoise devant Christan puis se leva de la chaise pour se rendre au comptoir du bar.

Cet endroit regorgeait de tout ce dont elle avait besoin et donc les clés des chambres à l’étage s’y trouvait. Elle saisit donc la première clé, sur un anneau avec un bout de bois numéroté 2, puis retourna à son client. Cette fois, la muette ne prit pas place à la table puisque elle ne jugea pas que ça en valait la peine. Après tout, elle ne prévoyait que prendre le paiement puis quitter pour la nuit. Et c’est plus ou moins ce qu’elle fit. Lorsque l’homme eut posé son dû sur la table, la jeune femme le prit et le glissa dans sa poche. Puis, après lui avoir remit la clé, elle alla verrouiller la porte d’entrée. Il faut dire que la place c’était vidée et le seul client qui n’avait pas acquitté sa facture était un homme qui venait souvent et remboursait normalement à la semaine.

Maintenant la place close, elle ouvrit la porte arrière –près de la table de l’Alayien- puis lui fit signe de la suivre. Ils passèrent donc par une petite ruelle qui se trouvait derrière l’établissement pour se rendre aux marches qui menaient à l’étage supérieur. Ils passèrent devant une porte ornée du chiffre 1 en bois teint foncé. C’était le logis de Phé, et elle y irait dès que l’homme serait installé dans sa chambre. Ils arrivèrent donc rapidement à la seconde porte qui évidemment, était numérotée 2. Elle laissa l’homme tourné la clé dans la serrure, histoire de s’assurer que tout allait bien, avant de lui faire un signe d’aurevoir avec sa main, accompagné d’un sourire. Puis, la tavernière tourna les talons et alla dans sa propre chambre, afin de se reposer. Le lendemain, elle verrait si l’homme avait quitté puis nettoierai rapidement la chambre –pas très grande et ne comportant qu’un lit et un bureau- avant de recommencer sa routine. Une vie circulaire, sans surprises, prévisible. Une vie d’Auphélie quoi.


( Je suis désolée mais j’aimerais clôturer si ça te déranges pas trop, puisque avec la fin du monde et l’anniversaire royal, j’atteins pas mal ma limite de RP ^^ Mais c’était plaisant et j’ai hâte de recommencer :3 )