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La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
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A qui veut se venger, trop souvent il en coûte. [Ambre, Lyroë, Eliowir, Merithyn]

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Lorenz Wintel
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La victoire... Son odeur flottait dans l'air et il la savourait en connaisseur, d'autant plus satisfait qu'il en avait été privé depuis l'arrivée des Alayiens. Ah cette douce sensation de griserie à l'instant même ou l'ennemi avait commencé à prendre la fuite et où le parfum de peur déjà palpable s'était mué en une incontrôlable terreur... Ils avaient combattu avec la même discipline et le même courage que lors de chaque bataille précédemment remportées par eux mais cela n'avait pas suffit et à présent la preuve était là, les Alayiens pouvaient bel et bien décrocher, et ils décrochaient sec même... Comme toute armée en vérité, l'instant où le premier soldat jetait ses armes et tournait les talons était décisif, Lorenz le savait bien et n'hésitait jamais plus d'une seconde avant d'abattre ce premier déserteur. Mais les officiers Alayiens avaient hésité, peu habitué à ce genre de défection ils n'avaient que trop tardé à réagir et le résultat ne s'était pas fait attendre. Un fuyard s'était transformé en cent, cent en mille, et la seconde suivante c'était toute l'armée noire qui déguerpissait sans demander son reste...

Ils étaient sans doute loin à présent, du moins ceux qui étaient parvenu à fuir et, plus important encore, à échapper à la fureur de la forêt magique. Calmement, il tentait de faire des calculs et de se baser sur la terrible vision des milliers de corps étendus et ensanglantés pour deviner combien de leurs ennemis avaient pu s'en sortir. Trop malgré tout... Si les Alayiens avaient perdu la moitié de leurs troupes engagées dans cette bataille c'était déjà bien beau, il misait plutôt sur un bon quart. Pas de quoi renverser le cours de la guerre donc, mais tout de même de quoi faire réfléchir sérieusement leurs ennemis. Sans Néant, ils n'étaient ni plus ni moins que des humains. Sans Néant et sans aucune magie pour faire face aux Armandéens, ils étaient condamnés. C'était à la fois rassurant et agaçant de le savoir, car comment espérer que leur esprit protecteur pourrait ne jamais revenir ? Il avait été vaincu pour cette fois, le résultat le prouvait bien, mais un Esprit Supérieur ne pouvait par définition pas mourir. Il serait là pour les prochaines batailles, et cela pourrait bien tourner plus mal qu'aujourd'hui... Peut-être aurait-il dû les poursuivre plus loin comme il en avait eu l'intention en les voyant prendre la fuite... La force de sa magie aurait pu faire encore bien des dégâts dans leurs troupes mais il ne chevauchait pas seul et cela changeait tout.

Aranwë trottait doucement à présent le long du champ de bataille, cherchant un chemin pas trop encombré par s'extirper de cet amas de cadavres entiers ou morcelés sans se laisser aller à déraper sur les plaques de sang frais que le sol engorgé ne parvenait plus à faire disparaître. C'était un art plutôt délicat mais Lorenz le connaissait par coeur et c'est sans se laisser démonter une seule seconde qu'il guida le cheval légendaire à travers ce théâtre macabre. Son attention était plutôt tourné vers la jeune femme qui se tenait assise devant lui et dont il ne pouvait voir le visage. Pas besoin de cela pour se douter de sa pâleur... Il entendait son coeur battre de façon irrégulière, signe de son trouble et de sa douleur face à une telle scène d'horreur. C'était peut-être un peu beaucoup pour elle maintenant qu'il y pensait, déjà qu'elle n'avait pas supporté la scène de la torture de l'Alayien autant dire que là elle était servie en atrocités de tout genre... Mais quelle idée elle avait eu aussi de se lancer dans le champ de bataille ! Et pour quel résultat d'ailleurs ? La petite princesse avait disparu, aspirée dans un vortex avec le général Alayien et son cher Wallam, qu'ils aillent tous à la mort ! Ce n'était certainement pas l'ancestral qui allait les pleurer. Mais Ambre de son côté n'allait peut-être pas s'en priver, elle semblait s'être attachée à la jeune Kohan... Ne souhaitant pas pour autant lui mentir, Lorenz préféra garder le silence sur le sort qui attendait sans doute la princesse et préféra prendre un autre angle d'approche :

"On va s'éloigner d'ici, il faut rassembler les vampires et voir ce qui peut être sauvé de ces négociations avant de reprendre la route."

Mené d'une main ferme, Aranwë releva brusquement la tête alors qu'il semblait se proposer de planter des dents curieuses dans un cadavre de race indéterminée. Lorenz avait déjà repéré depuis un moment ce goût prononcé de la créature de légende pour la viande fraiche mais ne trouvait pas le moment bien choisi pour le faire découvrir à Ambre. A la place il leur fit tourner le dos au champ de bataille et prit un trot plus soutenu afin de rejoindre le couvert des arbres. Il en avait soupé de cette clairière infecte, et de tout ce sanctuaire aussi d'ailleurs. Il n'aspirait plus qu'à retrouver les sèches terres de l'est et l'armée qui l'y attendait sagement, du moins l'espérait-il. Sauf qu'avant cela il devait s'assurer que les termes du contrat esquissé pendant les négociations tenaient toujours et qu'il pourrait compter sur l'appui des hommes et des elfes pour débarrasser le continent des Alayiens. Le reste viendrait après.

Malgré que le soleil ai commencé à se lever sur la clairière, le couvert des arbres restait très sombre et le vampire lui-même dû plisser les paupières pour en percer les ténèbres. L'endroit lui semblait sur néanmoins, et il fit donc stopper son cheval avant d'aider la jeune esclave à mettre pied à terre et de descendre souplement à son tour. Prudent, il n'avait pas lâché son bras de peur qu'elle n'ai l'idée saugrenue de s'étaler par terre suite à toutes ces émotions. Sans se retourner, il lâcha ses ordres au seul vampire qui avait réussi à rester à sa hauteur pendant toute la bataille :

"Retrouve les autres et ramènes les ici, je veux toute la délégation rassemblée et prête à partir dans moins d'une heure. Renseigne toi aussi sur le sort de Shadowsong..."

Non pas qu'il lui importait vraiment, mais le baptistrel était désormais important dans ses plans. Lui seul pourrait dire si les décisions prises lors des négociations tenaient toujours, et surtout il n'oubliait pas la promesse qu'il lui avait soutirée presque involontairement. Décidément ces derniers jours avaient été riches en événements, et pas des moindres... Le plus précieux restait à tout jamais gravé dans son esprit, et lui aussi le liait au baptistrel. L'idée qu'il ai pu être tué par les Alayiens lui déplaisait, et voilà c'était dit. Merithyn Shadowsong lui appartenait et ne pourrait être tué que par lui, un jour ou l'autre. Peu intéressé par toutes ces réflexions que se faisait son maître, le garde vampire détala accomplir ses ordres. Laissant Lorenz libre de se tourner vers Ambre :

"Tu n'aurais pas dû faire cela."

Un reproche bien faible comparé à ce qu'il avait voulu lui faire subir quelques temps auparavant, mais à nouveau il s'apercevait que l'humaine s'était infligée elle-même un châtiment bien pire que tout ce qu'il aurait pu inventer pour elle... Le souvenir de ces instants hanterait à jamais ses cauchemars et trasnformerait ses nuits en enfer. Cette certitude crispa un instant sa mâchoire et le serpent siffla furieusement en lui tandis qu'il analysait froidement le pour et le contre de la possibilité qu'il avait d'effacer à jamais la bataille de sa mémoire. Elle ne le voudrait pas, elle lui avait déjà montré qu'elle refusait qu'il touche à son esprit. Mais il n'avait pas à lui demander son avis n'est-ce pas ? Il la fixa longuement dans les yeux, transperçant tout son être de ses prunelles d'acier, mais ne fit rien au final. Un petit quelque chose en lui, ou en elle peut-être, retenait son geste. Inconsciente sans doute de ce à quoi elle venait d'échapper, Ambre ne sembla pas entendre le bruit qui avait fait tourner la tête de l'ancestral, le mettant instantanément sur la défensive tandis que ses dagues apparaissaient dans ses mains. Allié ou ennemi, l'intrus était seul dans tous les cas... Autant dire qu'il n'avait pas la moindre chance...


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MessageSujet: Re: A qui veut se venger, trop souvent il en coûte. [Ambre, Lyroë, Eliowir, Merithyn] A qui veut se venger, trop souvent il en coûte. [Ambre, Lyroë, Eliowir, Merithyn] Icon_minitimeMer 15 Jan 2014 - 16:31

Armanda avait gagné. C’était du moins ce que l’on entendait partout, ce que les soldats criaient, les oiseaux chantaient et le vent murmurait. Et pourtant. Rien n’était plus faux. Armanda n’avait pas gagné, loin de là. Elle s’était sauvée d’un sort atroce et cruel mais les milliers de vies détruites étaient là pour remémorer à chacun qu’une guerre ne connait pas de vainqueur. Seulement des survivants. Les cadavres jonchant le sol étaient là pour le rappeler. Alors certes l’Alayia n’avait que faire de sacrifier à une mort certaine de pauvres lurons malheureux, n’ayant eu dans leur vie que le triste fanatisme les liant au Néant, mais ce qu’autrui pouvait penser n’avait guère d’importance, Ambre avait déjà forgé son opinion sur ce point. Et sans doute les elfes et les hommes avaient également cette sensation de vide et de douleur qui leur étreignait l’esprit. Certains, beaucoup même avaient perdu des êtres proches, qu’ils avaient un jour aimé en tant que frère ou sœur, mari ou épouse, simple camarade.
Et les vampires ? C’était sans aucun doute plus compliqué. Difficile de définir ce que les vampires pouvaient ressentir. Nul doute qu’il y avait une large marge entre ce qu’ils s’autorisaient à laisser paraitre ‒donc peu de choses‒ pour sembler forts et sûrs d’eux, et la réalité de leurs sentiments. Que pensait vraiment Lorenz de ces centaines de soldats, ceux même qu’il avait côtoyés, morts pour la liberté de ce monde ? Il devait bien avoir une partie de son esprit pour songer à eux. Il lui avait prouvé qu’il n’était pas aussi égoïste qu’il le laissait croire, qu’il pouvait se préoccuper des autres. Restait à savoir s’il considérait ses soldats comme des êtres vivants ou de simples instruments. Question à la réponse ô combien imprévisible.

Ledit vampire les menaient à présent le couvert des arbres, sans ralentir un seul instant sur son chemin. Le regard pâle et abattu de la jeune fille parcouru rapidement le champ de bataille, au sol rouge et poisseux. Il paraissait à présent tellement vide, tellement silencieux sans les armées pour se combattre, sans le cliquetis des armes et les sons atroces des os broyés et des chairs déchirées. Au moins la fuite des alayiens avait-elle permit d’épargner quelques êtres vivants ; qu’ils soient ennemis ou alliés, toute vie était précieuse et que quelques-unes d’entre elles, qu’elles soient centaines ou milliers, soient sauvées était miraculeux.
La jeune femme ferma un instant les yeux, tentant de ravaler ce nœud qui lui enserrait la gorge et menaçait de l’étouffer. Aucune larme n’acceptait de venir apaiser son tourment, seul restait ce détestable frisson qui lui courrait le long du dos devant le massacre. Elle avait déjà vu du sang, en tant que femme, en tant que guérisseuse, en tant que captive des vampires. Mais autant, sachant qu’il avait coulé par pur malveillance et besoin de nuire de la part d’un Esprit malade et mégalomane, c’était simplement trop. C’était à cet instant que la frêle humaine était heureuse d’être à cheval. Malgré la violence avec Lorenz l’avait arraché à sa tentative de sauvetage de princesse humaine en péril, et en dépit des sanctions qui allaient sans l’ombre d’un doute tomber par la suite, au moins ne pataugeait-elle pas dans cette souffrance liquide, dans cet océan d’horreur et de morceaux à demi identifiables de combattants. Les blessés avaient déjà été évacués, elle n’aurait dans les cas été d’aucune utilité.

Et la princesse alors ? Qu’était-elle devenue ? Elle s’était sûrement échappée. Non, le sûrement était de trop. Elle était jeune et courageuse, avait la vie devant elle, un avenir glorieux, il était impossible qu’il en aille autrement. La jeune fille leva les yeux vers le ciel en éveil, hochant vaguement la tête aux paroles du vampire derrière elle. Une phrase sans signification semblait-il. Leur sens glissait sur elle sans s’y attardait. Seule la vibration du torse contre son dos lui avait permis de s’apercevoir de la prise de parole de Lorenz. Un bref hochement de tête. Elle se sentait dériver sur un autre monde. Comme si ce qui l’entourait ne s’était pas déroulé devant ses yeux, si peu de temps auparavant. La chaleur du prince vampire, le lent balancement d’Aranwë, elle se sentait comme spectatrice d’une chose qu’elle ne pouvait comprendre, enfermée dans un cocon de douceur sans même qu’elle en ait conscience.

Enfin ils quittèrent la scène de carnage, s’éloignant des corps mutilés pour pénétrer la noirceur régnant sous les arbres. Plissant les yeux, la jeune fille tenta un instant de s’orienter, peinant à distinguer les formes qui l’entouraient. Il n’y avait pas non plus d’étoiles à apercevoir. Le noir, juste lui. Emplis des matérialisations effrayantes de son esprit. Glissant un doigt dans la crinière du cheval légendaire, elle tenta de se reprendre. Ses nuits allaient être bien assez agitées des sourires sanguinolents et tordus des défunts, il n’était pas question de laisser cette peur prendre emprise sur elle si tôt. Néanmoins un rayon de soleil aurait été le bienvenu. Au lieu de quoi ils mirent pied à terre. Les réflexes de cavalière aguerrie qu’elle était reprirent le dessus et elle se laissa descendre en souplesse, glissant jusqu’au sol sans même y prêter attention. Piétinant le sol, elle croisa les bras sur sa poitrine, tentant d’échapper au froid glacial qui se l’enveloppait lentement de ses tentacules sournois. En relevant les yeux, la guérisseuse aperçu les lèvres de son geôlier qui bougeaient, au rythme des paroles qui sortaient de sa bouche. Se forçant à écouter, elle happa les mots, les aligna, tentant d’en décortiquer le sens. De quoi parlait-il donc ? Shadowsong… Shad… Oh, le baptistrel ! Il s’inquiétait de sa sécurité. Et pourtant l’autre était un elfe, un de ces êtres qu’il détestait tant. Par moment, la jeune fille avait vraiment de la peine à comprendre les méandres du cerveau du vampire. Par moment, elle n’était même pas sûre de vouloir le faire. A se demander si lui-même y parvenait.

"Tu n'aurais pas dû faire cela."

Cette fois, la phrase ne mit pas longtemps à être décryptée. Et contrairement à ce qu’elle-même aurait attendu comme réaction de sa part, elle ne s’effondra pas, ne s’excusa pas. Bien au contraire, elle plante un regard déterminé dans celui, si bleu et froid, de Lorenz. Elle était fatiguée, aussi bien physiquement que mentalement ; frustrée aussi de ne pas avoir réussi à aider la princesse. Les nerfs à vif, parcourue de frissons de elle ne savait trop quoi, elle fronça les sourcils et répondit posément.

-Je suis guérisseuse. Mon devoir était de l’aider et de la sauver. Je ne laisserai jamais une vie s’éteindre alors qu’il était dans ma possibilité d’empêcher cela.

Elle était une femme, pas un objet, n’en déplaise au vampire. Peu importait la suite, elle accepterait la punition, tant qu’elle n’impliquait pas la souffrance d’une personne extérieure. Cela, elle aurait dû mal à l’accepter. Pas après la bataille contre les alayiens. Pressant ses mains l’une contre l’autre, elle prit son courage à deux mains avant de lui demander une dernière faveur. Peut-être désirait-il la punir, mais elle voulait croire qu’il n’était pas cruel au point de refuser cette demande.

-Je vous en pr…

Elle n’eut pas le temps de formuler sa question. Déjà deux dagues apparaissaient dans les mains de son vis-à-vis. Ambre réprima difficilement un sursaut, ne s’attendant pas à pareil situation. Il désirait donc la punir ainsi. Elle avait vraiment dû aller trop loin. Détachant son regard des lames brillantes, elle le reporta sur le visage de leur propriétaire, et ne remarqua qu’à cet instant que son attention n’était plus fixée sur elle. Dracos, elle était vraiment épuisée. Et pourtant la journée commençait.
Calmant les battements de son cœur nerveux, elle recula près d’Aranwë par mesure de prudence. Mais l’intrus n’était qu’un elfe. Ou plutôt une elfe. Elle ne pouvait pas leur vouloir quoi que ce soit de mal alors même que les deux peuples, ou plutôt les trois, s’étaient battus côte-à-côte. Soulagée, la guérisseuse souffla doucement, apaisée à l’idée qu’enfin tout conflit était terminé pour la journée.
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MessageSujet: Re: A qui veut se venger, trop souvent il en coûte. [Ambre, Lyroë, Eliowir, Merithyn] A qui veut se venger, trop souvent il en coûte. [Ambre, Lyroë, Eliowir, Merithyn] Icon_minitimeLun 20 Jan 2014 - 21:58

Quel doux bruit que celui des flèches partant, que dire fusant, au sorti de son arc tendu et se dirigeant vers cet ennemi qui cherchait à faire taire les siens. Que de voir tomber ces être remplis de haine envers le beau peuple, car ils sont privés du bien être de la magie et de sa force. Et s'en prendre aux dragons. A la source même de cette magie et de l'espoir sur Armanda. Depuis leur arrivée, ils prônaient un baratin sur l’hérésie de la magie, le méfait des elfes et vampires, êtres magiques au possible, et la force de leur esprit unique. Foutaise que tout ceci. Et Lyroë ne laisserait pas un ou deux guguss en armure, qui pensaient faire sortir d'un chapeau un dragon sans magie, détruire sans vergogne la beauté et l'équilibre précaire sur leur terres. Ils venaient pacifier quoi en massacrant à tout va ? Ils ne leurraient personne : de belles paroles et ensuite, on vous cogne. Voilà leur dogme. Eh bien Lyroë allait leur montrer comment l'accueil des elfes pouvaient se faire en retour d'un traitement aussi injuste.

L'archère était en recul auprès des domaines empêchant ces souilleurs de terres de venir ne serait-ce qu'imposer leur sales présences dans le sanctuaire sacré de son ami d'enfance. Elle aussi pouvait les frapper avant de discuter de leur non ouverture à la magie. Ce qui est valable dans un sens l'est aussi dans l'autre. Et frapper, la jeune rousse savait le faire. Et encore mieux avec des flèches. Et sans magie aucune, comme cela ils étaient à égalité. Il fallait même l'avouer dégager sa colère contre ces espèces de cloportes collant était un soulagement. Voir même un avant goût, un prémisse délicieux aux flots de haine qu'elle déverserait sur celui qui hantait son esprit depuis un instant. Et elle ne laisserait pas la délicieuse occasion pour le laisser filer une fois de plus sans subir le châtiment qu'il mérite enfin.

A leur dernière rencontre, il fanfaronnait sur l’intérêt des barrières des chanteurs. Là, il n'y en avait plus. Et qu'importe les négociations, cette histoire était personnelle et pas raciale ou politique. Et là elle détenait ce qui permettrait une chute lente et méticuleuse, qui s'insinuerait en lui, comme le déchirement qu'avait provoqué la mort de Cymbor dans son esprit.

Alors oui, les alayens n'étaient qu'un obstacle contre celui qu'elle devait combattre réellement. Ils serviraient de hors d’œuvre et d'échauffement musclé pour la dragonnière. Car ces fichus soldats ne voyaient pas les choses comme elle, mais comme une ennemi à abattre. Et ils essaient avec hargne et force, lui infligeant des coups, amortit par une armure et la volonté de s'en sortir, sans encombre. Du moins, sans y laisser sa vie, car les lames tranchantes et les masses dressées ne laissaient pas la peau de l'archère indifférente. Mais dans les yeux de la jeune rousse brûlait une flamme qui ne s'éteindrait qu'une fois le prince vampirique étendu au sol.

D'ailleurs le Dracos allait en son sens, car la défaite alayenne sonnait en fanfare et les derniers combattants encore capable de tenir debout repliait comme des couards. Lyroë avançait sur le champ de bataille au milieu des ruines, des cadavres, de débris en tout genre. Comme elle, marchait parfois sans but, un humain soutenant un des siens blessés, un elfe apportant un soin à un blessé au sol. Un beau spectacle de désolation dans un sanctuaire de paix et de beauté.

Alayens ou Wintel, le sort serait le même pour les humains et elfes. Alors autant faire d'une pierre deux coups. Quand elle vit enfin son seul et unique objectif. Elle s'avança vers lui, d'un pas sourd et lent, mais sans pour autant se cacher, il la sentirait venir.

Et elle eut raison.

« -Elle ne te serviront à rien cette fois-ci. Ni elles ni ton venin. »

Lui dit-elle d'une voix glaciale. Dans son regard bleu azur, on pouvait y lire une détermination sans faille, mais une folie dangereuse qu'elle n'avait pas lors de leur dernière rencontre. Les choses avaient changé, Lyroë avait cette fois en elle une arme qui ferait ployer le prince sous son joug. Et elle n'hésiterait pas à s'en servir contre lui, si cela pouvait assurer les souffrances qu'il avait causé dans son esprit devenu de plus en plus omnibuler et diriger vers sa vengeance. Sans aucun regret ni remords et encore moins avec une once de compassion.

« -Et ta magie non plus. »

Dans sa main roulait le diamant contenant le chant nom de l'assassin de son lié. Et dès qu'il bougerait la moindre parcelle de sa peau, Lyroë lui ferait l'honneur de montrer ce que souffrir signifie.
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Son odorat identifia la menace avant ses yeux, il reconnaissait cette effluve sans peine. Mais en quoi était-elle une menace au fait ? Elle n'était plus qu'une dragonnière sans dragon, une simple elfette folle de chagrin et de rage impuissante qui n'avait même pas le courage de s'avouer à elle même qu'elle était la première responsable de la mort de son dragon. Il n'avait pas été le chercher au fond de son antre non ? C'était lui qui était venu le trouver, lui qui avait choisit de l'affronter et lui qui en était mort. Puisque cette imbécile de créature n'avait pas eu la sagesse de veiller à sa propre sécurité, sa dragonnière aurait dû le faire à sa place. Lorenz lui-même payait assez douloureusement le manque de sens pratique de cette petite idiote. Si elle avait été assez maline pour se tenir loin de son chemin, ils n'en seraient pas là.
Oh bien sur leur rencontre aurait fini par se faire. Elle était une elfe, et lui voulait leur mort. Mais à quoi bon le dire ? Dans tous les cas elle ne devait son malheur qu'à l'idée saugrenue qu'elle avait eu de s'attaquer à lui, il n'allait certainement pas pleurer sur le sort d'une dragonnière elfique.

Glacé dans la dangereuse immobilité du prédateur à l'affut, il suivait du regard le moindre mouvement de cet étrange agresseur et une lueur incertaine assombrissait l'acier de ses prunelles. Il ne comprenait pas la stratégie qu'elle mettait en place, et cela l'inquiétait. Il n'aimait pas ne pas cerner les plans de ses ennemis, aussi insignifiants soient-ils. D'ailleurs dans le cas présent, c'était son insignifiance qui le mettait mal à l'aise. Elle marchait avec trop d'assurance... Elle n'avait aucune raison d'être aussi sure d'elle, il pouvait l'écraser d'un seul geste comme une punaise. Alors pourquoi ce regard déterminé ? Pourquoi cette joie malsaine dans ses yeux clairs ? Il y avait quelque chose de changé en elle... Quelque chose qui lui déplaisait au plus haut point. Elle puait la magie... Une magie qui n'avait rien à voir avec la pureté elfique ou baptistrale.

La voix froide de l'elfe résonna dans le bois et il se figea plus encore, entièrement sur la défensive à présent. Il y avait décidément quelque chose d'anormal dans cette scène, tout son instinct de vampire et de tacticien le mettait en garde. Son regard quitta un instant les prunelles claires pour se poser sur la main qui restait bizarrement fermée. Que tenait-elle ? Une arme d'un genre inconnu ? Qu'est-ce qui pouvait-être suffisant pour qu'elle prenne confiance à ce point alors qu'il pouvait au choix lui sauter dessus de toute sa prestance vampirique ou simplement la carboniser sur place ? Nerveux, il passa lentement sa langue sur ses dents ruisselantes de venin avant de répondre avec prudence mais sans pouvoir empêcher une certaine ironie de filtrer de ses paroles :

"Allons... Les barrières sont à peine tombées que tu veux déjà décevoir ton ami chanteur ? Nous serons perdants tous les deux à l'issue de ce combat. Tu seras morte, et j'aurai perdu mon temps à ces négociations..."

Il pencha la tête pour mieux suivre ses éventuels mouvement, toujours de biais et ses lames à la main. Derrière lui il sentait le souffle d'Ambre qu'il aurait aimé voir ailleurs. Elle risquait d'être une gêne si un combat avait lieu... Il hésitait encore à ce sujet. La familiarité insolente que l'elfette se permettait titillait son égo et le rendait dangereusement joueur. Il n'aimait rien plus que de briser la confiance mal placée de ce genre de kamikaze. Il le faisait en deux façons, brutalement et sans appel ou lentement et avec une parfaite maîtrise. Il n'était pas certain d'avoir la patience de choisir la deuxième méthode avec elle, il y avait trop longtemps qu'elle lui cassait les pieds. Il bridait néanmoins son irritation avec toute sa prudence coutumière, jaugeant son adversaire et pesant les armes et les avantages de chacun. Le déséquilibre dans ce domaine était si flagrant qu'il en devenait presque inconcevable. Comment dans ces conditions ne pas croire à un piège ?

A nouveau, son regard se porta sur le poing qui lui dissimulait ce qu'il pressentait être la clé de tout ce mystère. La trame magique visible à ses yeux de haut mage oscillait de façon étrange, lui prouvant si c'était seulement utile qu'elle portait bel et bien un objet de grande puissance magique. Et de puissance sombre... Il lui suffisait de se concentrer un minimum pour s'en apercevoir. De là venait sa confiance, et de là venait le danger. Un danger qu'il était incapable d'appréhender avant de le voir ou avant qu'elle ne l'utilise... Il était face à un dilemme horripilant, prit entre son caractère prudent, son goût pour l'affrontement, et sa foncière curiosité. Sa réaction normale aurait dû être la fuite, tel le serpent qui était son totem il aimait temporiser et remettre à plus tard les luttes qu'il n'estimait pas complétement assurée. Il pouvait disparaître en une seconde, s'éclipsant avec Ambre dans son sanctuaire sans même prendre la peine d'esquisser un geste clé et sans permettre à l'elfe de réagir. Il lui serait alors possible d'envoyer ses vampires en apprendre plus sur les nouvelles possessions de la dragonnière et de l'affronter plus tard en terrain connu. C'était la solution la plus sage, la solution qui aurait eu sa préférence en temps normal et pourtant il restait immobile et concentré, trop obnubilé par ce damné artefact qui demeurait caché à ses yeux et qui n'en devenait que plus fascinant à chaque seconde. Quel était cet objet ? D'où le tenait-elle ? Quels pouvoirs possédaient-ils et étaient-ils utilisables par un autre qu'elle ? Plus important encore, pouvait-il s'en emparer sans risques ? Aussi en confiance qu'elle soit, il demeurait un adversaire redoutable...

La totale confiance qu'il avait de lui-même était une arme à double tranchant. Elle l'avait déjà mis dans des situations difficiles, mais c'était avant qu'il n'accède à la puissance des dragons. Avec cet état de fait, elle avait atteint son paroxysme et c'est donc tout naturellement qu'il ne pouvait s'empêcher de douter fortement des capacités d'un simple petit objet à le mettre à mal. Lyroë était devenue folle, tout simplement. Cette idée tenait debout quand on savait que c'était le sort réservé à la plupart des dragonniers qui se retrouvaient seuls... Leur esprit ravagé et mutilé par la perte de leur lié ne pouvait survivre bien longtemps, cela expliquait tout. Il prit sa décision en totale contradiction avec ce que lui criait son instinct, ce qui ne lui était pas coutumier. Mais après tout, le sort de retour sanctuaire n'était pas non plus des plus surs même pour un mage de son niveau, et moins encore lorsqu'on transportait quelqu'un avec soi. De plus il avait encore des choses à régler avant de quitter le sanctuaire baptistral, ce n'était pas cette petite idiote qui allait l'en empêcher simplement parce qu'elle avait décidé que le moment était bien choisit pour piquer sa crise.

Il bougea enfin. Tout en lenteur calculatrice et en souplesse féline. Deux pas silencieux lui furent suffisant pour se placer de biais entre l'elfe et l'humaine qui ne devait pas comprendre grand chose à tout ceci. Il ne lui parla pas, n'ayant rien à lui dire mais il espérait secrètement qu'elle détournerait les yeux de la scène qui allait se jouer. La bataille aurait dû lui suffire en terme de visions d'horreurn sauf que Lyroë en avait décidé autrement. Tout ce qu'il pouvait faire c'était s'arranger pour que les choses aillent très vite, il n'avait de toutes façons pas l'intention de jouer avec un être qui possédait une arme inconnue. Elle allait rejoindre son dragon de façon très rapide, c'était presque miséricorde quand il y pensait... Cette idée l'amusa un instant mais sans le détourner de son objectif. Son visage demeurait fermé, impassible et presque flegmatique pour un observateur extérieur. Ses prunelles toutefois prouvaient toute sa mortelle concentration. Elles demeuraient braquées sur son objectif, plus brûlantes et terrifiantes qu'une coulée de lave. Le sort de son adversaire était scellé.

Fait tout aussi inhabituel chez lui que le fait de se lancer dans un combat si incertain, il dédaigna la magie. Il se méfiait trop de l'artefact et de ses effets, pour peu que celui-ci ne soit un bouclier surpuissant ou un inverseur de sort et il se retrouverait le bec dans l'eau. Ses simples avantages vampiriques pouvaient à eux seuls terminer le combat, d'autant plus qu'elle ne l'attendraient pas en priorité sur ce terrain là. Pas un bruit, pas le moindre bruissement ne fut provoqué par le déplacement de l'être de la nuit lorsqu'il déclencha sa charge. Son corps n'était que légéreté, vitesse et fluidité lorsqu'il le poussa à l'extrême exactitude de ce pour quoi il était fait. Tuer.

La distance qui les séparaient n'était qu'un jeu pour un vampire. Il fut sur elle d'un seul bond de fauve, Amarth esquissant déjà une courbe aussi gracieuse que directe pour aller trancher net le poignet qui tenait l'objet de son inquiétude tandis que Lomë se frayait un chemin plus tortueux pour aller se plonger dans le coeur de sa victime... Ainsi l'entendait-il du moins...
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MessageSujet: Re: A qui veut se venger, trop souvent il en coûte. [Ambre, Lyroë, Eliowir, Merithyn] A qui veut se venger, trop souvent il en coûte. [Ambre, Lyroë, Eliowir, Merithyn] Icon_minitimeSam 25 Jan 2014 - 18:20

C’était bien une elfe, oui, mais inoffensive, certainement pas. Le regard inquiétant et mauvais qui hantait les yeux de la rousse fit craindre un instant à la jeune guérisseuse que la nouvelle venue ne soit hantée par un quelconque sortilège alayien. La revanche du Néant. Mais non, la haine qui déformait ses traits en une gargouille sinistre était tout à fait naturelle et on décelait sans peine une peine immense et une rancœur plus grande encore. Lorenz lui avait fait du tort, mais comment s’en étonner ? Il semblait que le relationnel ne pas son fort. Intriguée, Ambre se demanda ce qu’il avait pu faire pour provoquer pareille relation. La mort de son enfant ? De sa famille ? D’un époux, mari, animal proche ? Il avait pu détruire sa vie, ses rêves ; il en aurait été capable sans regret. La seule chose qui pouvait surprendre était la volonté de faire le mal que l’on percevait dans l’aura de l’elfe.
Lorenz glissa devant elle, l’empêchant de voir ce qu’il se passait. Ambre fronça les sourcils et s’avança de quelques pas, une main sur l’encolure d’Aranwë, et se pencha pour continuer à observer la scène se déroulant devant elle. L’elfe tenait quelque chose dans la main, quelque chose de puissant pour qu’elle ne craigne ni les dagues ni la magie du vampire. La jeune fille fronça les sourcils, peu rassurée. Ils étaient peu nombreux, ceux capables de braver la colère du prince.
Mais ce qui perturbait le plus la jeune demoiselle n’était pas la provocation en elle-même, le risque prit par les deux partis, puisqu’il semblait difficile de savoir lequel des deux était en position de force ; non, ce qui lui compressait le ventre et lui martelait la tête en un lancinant et douloureux refrain, c’était qu’encore la violence allait être faite, de la douleur, de la peur, de la haine… Ils n’en avaient pas eu assez de la bataille à laquelle ils avaient tous réchappé de justesse ? Non, bien sûr, il fallait encore en rajouter, encore et toujours montrer qui était le plus puissant. Cette lutte absurde se poursuivait alors même que pendant l’espace d’un instant, l’illusion d’une union entre les peuples avait pu être implicitement envisagée. Mais sitôt l’ennemi commun disparut et le passé revenait au galop reprendre ses droits, laissant sur son passage plus de cendres que ne le faisait le cheval légendaire près d’elle.
Elle se massa l’arête du nez, désespérée par leurs conduites. Par moment, elle avait l’impression que ces comportements infantiles et immatures ne méritaient qu’une correction à leurs auteurs. Oh, pas forcément une gifle, bien que les deux en auraient eu surement bien besoin. Non, elle restait pacifiste… et raisonnable. Priver Lorenz de dessert n’aurait pas dû être bien compliqué puisque c’était généralement elle, le problème était qu’il ne lui demanderait pas son avis pour se servir. Tout était si compliqué par moment… Mais il était tout simplement hors de question de baisser les bras et d’abandonner, aussi tentante en soit l’idée.
Elle entendit Lorenz parler tandis qu’elle se rapprochait à petits pas. Son ton ne prêtait pas à la pacification. Elle se glissa donc jusqu’à ses côtés et observa la femme elfe d’un air grave, ses yeux clairs rassemblant tout le sérieux du monde.

- Demoiselle ? Croyez-vous vraiment que le sang n’a pas assez coulé pour vouloir encore le revoir ? J’ignore ce que vous reprochez à mon Prince, mais ce n’est pas le moment…

Et cela ne le serait jamais. Il était temps que les armandéens fassent fi de leurs antipathies pour bâtir un empire en paix. Malheureusement, au vu des regards lancés par les deux opposants, l’idée n’était pas partagée. Aurait-elle été de glace qu’Ambre aurait littéralement fondu devant le bouillonnement furieux contenu dans les prunelles de Lorenz. Après une seconde d’hésitation, elle finit par battre en retraite, sans pour autant s’avouer vaincu. Elle s’était résignée et battue lors de son arrivée dans le camp vampirique. Elle avait survécu, s’était habituée à sa nouvelle vie. Elle devait réussir à faire quelque chose…non ? Le visage d’Esmelda lui revint en mémoire, et elle pâlit à ce souvenir. Elle était bien sotte de se croire capable d’une telle chose alors même que la douce princesse avait fait les frais de son échec. Stupide, voilà ce qu’elle était. Et pourtant malgré cela elle ne pouvait que refuser de laisser un être vivant périr devant ses yeux, pas alors que tant d’autres l’avaient déjà fait. Dût-elle se jeter devant les lames éclatantes, véritables chefs d’œuvres de la main de l’esprit de la Mort, qu’elle le ferait afin d’épargner la belle elfe. Toutefois, elle ne serait pas seule à séparer les deux autres. Un autre avait à cœur de ne pas voir souffrir Lorenz. La guérisseuse hésita. Contrairement à elle en revanche, blesser ou tuer la nouvelle venue ne le gênerait pas le moins du monde. Après tout, il était comme son maître.

Arrivée à bonne hauteur, elle se hissa sur la pointe de ses fines chaussures déjà bien abîmées par sa visite sur le champ de bataille et entoura Aranwë de ses bras blancs, les manches de sa robe tombant en lambeaux misérables. Le concerné secoua la tête, tentant de la déloger, mais elle ne bougea pas et appuya son front contre la crinière soyeuse, aspirant la chaleur et le réconfort qu’elle trouvait à cette proximité. Tout être légendaire qu’il était, c’était un cheval malgré tout, un des êtres qu’elle comprenait le mieux.

- Aides moi, aides-le, s’il te plait. Ton maître et ami a besoin de toi, si tu ne fais rien tu risques de le perdre. Ce n’est pas ce que tu veux n’est-ce pas?! Alors réagis.

Son murmure glissa jusqu’aux oreilles du cheval et elle recula, ses yeux humides d’espoir et de crainte. La même litanie tambourinait dans son esprit, l’espérance d’un quelconque résultat lui serrant le cœur et nouant sa gorge. Aides-le. Elle ne doutait pas qu’il l’avait compris, il était suffisamment intelligent pour cela. Du moins l’espérait-elle sincèrement. Qu’il réagisse en revanche… C’était une autre paire de manches, et il fallait espérer que ces dernières seraient en meilleur que celles d’Ambre.

HRP: J'espere ne pas avoir exagéré, si soucis, me mp sans hésitation ^^"
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MessageSujet: Re: A qui veut se venger, trop souvent il en coûte. [Ambre, Lyroë, Eliowir, Merithyn] A qui veut se venger, trop souvent il en coûte. [Ambre, Lyroë, Eliowir, Merithyn] Icon_minitimeMar 28 Jan 2014 - 15:20

[J'espère que ma façon d'utiliser la pierre ira... sinon je piafferai]

Il pouvait bien dire ce qu'il voulait, cracher tout le venin qu'il avait cacher entre ses crocs, rien ne pouvait entailler la détermination de la dragonnière. Elle ne l'entendait pas, car brûlait en elle une flamme bien plus puissante que les mots du prince vampirique. Dans son sang coulait avec détermination la douce engeance qu'elle tenait enfin au creux de ses mains. Quelle douce délectation de le voir plonger à corps et âme, si il en avait une, perdus sans savoir ce qu'il l'attendait. A trop vouloir dominer et prouver sa valeur, il y laisserait des plumes. Quand à elle. Elle n'avait pas peur de la mort. D'ailleurs, Lyroë s'en moquait bien. Tout ces a côtés. Elle était transportée dans un monde autre, focalisée seulement sur Lorenz Wintel et cette pierre qui battait au creux de sa main, comme si elle ne demandait qu'une chose : être libérée encore et se révéler à son propriétaire. Mais pas tout de suite. La jeune femme allait se délecter de le voir s'avancer face à elle, confiant, comme un guerrier près à planter ses dagues dans sa chair tendre, pensant avoir enfin mis au silence la dragonnière. Mais avant cela, elle lui offrirait les mille souffrances qu'il lui avait provoquer en emportant un certain soir l'âme de Cymbor sous ses coups.

Son regard était droit et ne cillait pas, guère plus que ses mains ou toutes parties de son corps. Son attitude tranchait avec son comportement rebelle et belliqueux d'autrefois. Là elle était déterminée, froide, sans aucun sentiment. Ses yeux avaient perdu sa colère et sa tristesse, seul brûlait sa vengeance. Et ce n'était pas une humaine qui allait l'en empêcher, ni un cheval et encore moins un des sbires de Lorenz Wintel.
L'elfe fit un mouvement ample de la main devant l'humaine, paume ouverte et de gauche à droite pour la plonger dans un mutisme. Entendre encore un peu plus ses jérémiades et c'était une flèche. Qu'elle s'estime heureuse. Elle aurait pu comme son maître subir les dommages collatéraux de sa vengeance. Même si elle n'était qu'une simple humaine et pas un vampire. Rien ne l'en empêcherait.
Elle lança à peine un regard sur l'humaine muette pour revenir sur le vampire. Les yeux sombres où dansaient la flamme du feu que seul pensait maîtriser le vampire. Son arc dans le dos, sa dague contre sa jambe, accroché à sa ceinture, elle tranchait avec son adversaire armé et prêt à la dépecer comme une vache. Oui, il devait la prendre pour une folle, mais la folie s'insinuait de plus en plus dans chaque parcelle de l'être de la jeune femme, laissant place à une tout autre personne que la rousse elfique ayant perdu un être cher. Le visage fermé et sombre, elle lui déclara d'une voix d'une assurance glaciale.

« -C'est là où tu te trompes encore une fois. Je serai peut être morte, mais tu le seras tout autant que moi. »

La jeune femme ouvrit la main et laissa la petite pierre noire qui trônait dans sa paume se libérer et d'une voix douce Lyroë lui murmura de s'ouvrir à elle et de libérer sa force et son histoire.
Ce qui se passa ensuite fut d'un flou pour toutes personnes extérieures ou non initiées. En tout cas, pour l'elfe et le vampire les choses étaient tout autre. Ils furent comme enveloppé dans un manteau d'ombres qui tournoyaient autour de tous les deux, durant quelques secondes avant de s'intéresser au vampire. Lyroë savait ce qu'il allait se passer ensuite. Lui revivrait sa vie. Toute sa vie, en un instant, revivant le pire et le meilleur, mélangeant le deux de façon violente, entendant la voix des souffrances qu'il avait causé. Et la jeune femme savait qu'il souffrirait. Des méfaits il en avait causé. Trop. Voilà pourquoi sur lui, le chant de la pierre serait bien plus violente que sur la plus douce et innocente des personnes. Lyroë savait aussi que l'énergie de la pierre deviendrait dépendante de la sienne. Mais qu'importe. L'archère était subjuguée par une seule chose : la douleur qui s'insinuait petit à petit au creux du corps mort du prince vampirique. Le reste n'avait plus d'importance. Le passé refaisait toujours surface. Et le meilleur pouvait au final être le pire.

Un sourire malsain et sadique s'esquissa sur le visage frêle et beau de la jeune femme, et ses yeux perçant contribuaient à ce que la pierre continue son rôle. La main toujours ouverte, Lyroë se délectait de ce spectacle, oui finalement de voir la souffrance à l'état pure devant elle avait quelque chose de plaisant et de délectable. Quel doux chant que celui du vampire qui se plie.
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Danger... Méfiance... Colère.
Il n'aimait pas cette odeur, il ne l'avait jamais aimé. En réalité il n'aimait même pas cet endroit. Il n'était pas fait pour les forêts pleines d'arbres et de végétation toute prête à s'enflammer. Il devait sans cesse contrôler ses instincts et réprimer les flammes qui faisaient partie intégrante de lui et qui s'allumaient sur son passage. Il n'y réussissait pas toujours d'ailleurs, ou n'en prenait pas la peine. Mais détruire son propre habitat n'était pas une action des plus malines. Cela il le savait.

Durement, il frappa le sol de son sabot, provoquant quelques étincelles. Il réfléchissait, tâchant de comprendre les implications de tout ce qui se passait ici et de cerner les intentions des bipèdes. Sans grand succès par ailleurs, il n'avait jamais été très doué pour cela. Il n'aimait pas les bipèdes. Il n'aimait que celui qui était à lui, celui qu'il avait choisit. Et celui là semblait méfiant lui aussi, incertain de ce qu'il devait faire. Cela ne lui ressemblait pas. Aranwë n'aimait pas cette situation.

Il souffla bruyamment par les naseaux tandis que les voix des bipèdes s'entremêlaient. Celle de l'intruse était froide et méprisante, la voix d'un ennemi mortel. Celle de celui qui était à lui demeurait calme, prudente et à peine moqueuse. Il n'était pas à l'aise dans cette situation, donc Aranwë non plus. Quand à la troisième elle demeurait douce comme toujours, celle là avait toujours une voix douce. Elle plaisait à celui qui était à lui. Donc elle plaisait à Aranwë. Et puis elle savait se tenir devant lui. Elle respectait les chevaux, c'était une créature intelligente. Il appréciait de savoir que celui qui était à lui l'appréciait aussi.

Bon il y avait peut-être quand même des limites à ce qu'il pouvait accepter, comme le prouva la lueur incertaine et presque choquée de ses prunelles brûlantes. Elle l'enlaçait là ? Vraiment ? Elle le confondait avec celui qui était à lui ou quoi ? Et puis ce n'était pas forcément le moment. Il découvrit ses dents avec hésitation, ne sachant trop ce qu'elle attendait de lui. Un autre bipède aurait été amputé d'un membre dans la seconde mais celui qui était à lui tenait à elle... Et elle savait le brosser comme il l'aimait. Et la jument claire ne le lui pardonnerait pas non plus... Il aimait bien la jument claire. Bon elle lui voulait quoi alors ? Il aimait la douce caresse magique qu'elle lui décernait à cet instant, elle savait s'y prendre avec les chevaux, elle avait quelque chose de spécial. Voilà, elle parlait, que disait-elle ?

Il la fixait, oreilles pointées vers elle, sans comprendre ses mots mais sensibles à l'urgence qui passait dans son ton. Nerveux, il renacla par deux fois en tâchant de saisir ce qu'elle avait voulu lui dire et secoua brutalement la tête tandis qu'elle se reculait. Tout ceci l'énervait de plus en plus, et il ne faisait pas bon l'énerver. Brûlantes, ses prunelles se posèrent à nouveau sur l'intruse à l'instant même où celui qui était à lui bondissait...


__________________________________________

C'était déjà terminé, dans moins d'un quart de seconde les lames trancheraient la chair et Lyroë regretterait de l'avoir défié ainsi. Ou s'en réjouirait peut-être, la mort était une délivrance dans son état. Il s'en fichait, l'important était qu'il soit débarrassé d'elle et qu'il puisse se concentrer sur tout le reste. Il avait autre chose à faire que de gérer le désespoir d'une dragonnière en deuil. Une dragonnière qui était de toutes façon déjà morte, ou pas...

Le monde s'écroula pile avant l'instant délicieux où ses lames auraient dû se plonger dans le sang elfique. A la place du résultat sanglant qu'il attendait il se retrouva plongé dans l'obscurité la plus totale et qui ne pouvait qu'être le fruit de la magie. En cherchant à se concentrer sur le monde réel il sentit que ses dagues gisaient au sol, non loin de son corps. Qu'est-ce que c'était que cette mascarade ? Il n'était pas seule, Lyroë était là aussi et l'observait avec une gourmandise qui l'inquiétait grandement. L'ombre tournoyait autour d'eux, puis elle fonça en lui et il comprit que les choses allaient très mal se passer, vraiment très mal...

___________________

Citation :
Il a moins de quatre ans, et n'est encore qu'un bambin. Une elfe le serre contre elle avec douceur, une lueur de fierté dans les yeux. En levant la tête vers elle, il frissonne. Pourquoi ne se sent-il pas à sa place en ce lieu où tout enfant doit se sentir bien ?

********

Il a huit années elfique et possède l'apparence d'un enfant humain d'une douzaine d'années. Il en a assez de voir tous les regards continuellement tournés vers lui. Assez de ne pouvoir trébucher en paix et de devoir cacher sa maladresse de peur qu'on s'en horrifie. On lui met une épée dans les mains, c'est un désastre. Il boude tandis qu'on lui présente son maîre d'archerie. Il le hait déjà. La haine est douce...

********

Il a soixante dix ans et n'est plus le plus jeune elfe du royaume. Un autre a eut la bonne idée de naître cette année, aura-t-il la paix enfin ? Peut-être... Mais cela ne l'empêchera pas de les haïr tous. Pourquoi ? Il ne sait pas. Et c'est peut-être ça qui lui fait mal...

********

Il a cent ans et a refusé qu'on fête sa majorité, il déteste la compagnie mais on l'écoute pas. Il se cache pour avoir la paix et songe à la calamité qu'à été son dernier entrainement à l'arme blanche. On a cessé d'exiger de lui qu'il tire à l'arc depuis qu'il a blessé son professeur involontairement, ou pas d'ailleurs. Heureux de sa solitude, il s'entraine à lancer le dernier sort qu'il a apprit. Il a déjà beaucoup d'avance, mais on le bride. Il enrage intérieurement. Il veut quitter ce peuple qui ne lui ressemble pas.

********

Quelques années de plus. Il l'a rencontrée... Il ne fuira plus. Elle le fascine comme personne ne l'a jamais fasciné. Son amie solitude ne lui suffit plus, elle est tout pour lui.

********

Cent-vingt ans, à peine. Il est bien jeune mais déjà brisé. Il ne hait plus le peuple elfique, il l'excère et il le maudit. Il le détruira. Individu après individu, enfant après enfant. Son sang le brûle et il sait que c'est le venin. Il va tout oublier. Mais il n'oubliera pas sa haine..

********

La soif, la fureur, la peine. Il a mal et ne sait pas pourquoi. Il se souvient confusément que ça a toujours été comme ça. La douleur est sa compagne. Il veut la partager. Mais il est si seul...

********

Les années passent et il continue de errer. Les humains le traquent mais il se joue d'eux. Il se nourrit pour le plaisir mais il sait qu'il a une tâche à accomplir. Il faut juste qu'il s'en souvienne... Sa soif doit cesser de le guider afin qu'il puisse partir en quête de ses souvenirs. Il rencontre un autre vampire, ils se toisent en silence. Doit-il le tuer ? Et pourquoi pas ?

********

Il n'a pas réussi. L'autre vampire avait moins de force mais plus de ruse. Il est cruel jusqu'au sadisme mais il sait se battre et il a bien des choses à lui apprendre. Lorenz le suis en silence et découvre ceux qui sont son peuple. Il apprend une nouvelle forme de combat, il apprend à maîtriser sa soif. Les années passent, et les souvenirs lui reviennent de plus en plus clairement...

********

Cinq-cent ans ont passé. Il a fallu tout ce temps à Lorenz pour assimiler tout ce que Darover avait à lui apprendre. Le vieux vampire n'est plus utile, il git à ses pieds et l'ancestral qu'il est s'empare avec joie de ses dagues. Elles lui plaisaient depuis toujours. Il se sent bien à présent, il a toujours mal mais il sait pourquoi. Et il sait qu'il a les armes pour tenir sa promesses...

********

Les années passent encore, le sang gicle sous ses doigts. Le pouvoir est un chemin obligé pour ce qu'il veut faire, il s'aperçoit vite qu'il y prend plaisir. Il maîtrise la situation, enfin. La souffrance est son alliée, elle nourrit sa haine. Il est fort. Il aime cela. On souffre autour de lui, son âme se fissure à chaque horreur commise. Son sang brûle encore, ce n'est pas du venin, c'est le feu liquide des dragons. Son mal est atroce, son esprit se tord et vacille, mais il sait ce qu'il fait. La douleur est une partie de lui... Il ne la craint pas. Rien ne peut s'opposer à l'accomplissement de sa vengeance. D'autres gens meurent autour de lui, il se perd peu à peu. La bête s'en amuse, et il ne sait plus si il doit en rire ou en trembler...


____________________


Son corps se tordait tandis que son esprit hurlait. Il ne parvenait pas à repousser les flashs de son passé en train de l'assaillir. Jamais ses souvenirs n'avaient été aussi précis.
Il revivait chaque instant avec une intensité terrifiante, jusqu'aux sensations et pire encore, il ressentait chaque parcelle de douleur liée à chaque souvenir, que ce soit la sienne propre ou celle de ceux à qui il l'avait infligée. Elfes, humains, vampires, dragons... Même la peine atroce des proches à qui il a arraché un être lui revenait en pleine face à cet instant.

Ongles plantés dans la terre, il se débattait avec frénésie contre cette avalanche atroce, conscient malgré tout de là où il se trouvait et de qui se trouvait face à lui. Lyroë pouvait le tuer à tout moment, même si il se doutait qu'elle prendrait son temps pour profiter un maximum du pouvoir de la pierre. Comment l'avait-elle obtenu ? D'où un objet aussi abject pouvait-il bien sortir ? Il était bien trop relié à son passé pour que ce soit insignifiant, nul ne le connaissait assez pour créer un tel artefact... Une lueur de compréhension s'alluma en lui, son cerveau n'était pas loin de deviner la vérité mais une nouvelle vague de souffrance l'en éloigna autoritairement. Il expira brutalement une goulée d'air inutile en s'accrochement plus farouchement encore au sol, le visage ravagé. Il n'avait pas le contrôle de la situation et ne voyait que trop mal comment le reprendre en l'état actuel des choses. Son regard croisa celui de l'elfe et il gronda férocement devant le plaisir évident qu'elle semblait ressentir.

"Tu crois... Le contrôle... Tu crois avoir le contrôle ? Tu es déjà... Perdue... Je vois la magie noircir ton... Ton âme. Tu es déjà morte..."

Il haletait, de souffrance plutôt que par manque d'air. Il se força néanmoins à la fixer droit dans les yeux, fier au point de la provoquer en sachant parfaitement ce que cela allait lui coûter. Mais il ne craignait rien, la souffrance faisait partie de lui non ? Celle-ci était pourtant trop pure et il laissa échapper un grognement animal lorsqu'elle le vrilla à nouveau, se mordant les lèvres à sang pour retenir un hurlement. Il retomba épuisé lorsque le crise se calma, conscient qu'il devait profiter de cet intermède pour réagir mais incapable de bouger un muscle. Pourquoi cet instant de répit ? Il ne voulait même pas le savoir, trop reconnaissant de pouvoir rester au sol quelques instants... Il ressentit une présence près de lui et se recroquevilla, dans l'attente de la souffrance. Mais elle ne vint pas. Il savait qui était là.

"Elisseï ? Fuit... Trouve Ethan. Trouve qui tu veux. Ne reste pas ici... La folie la ronge, la magie a prit son âme... Fuit."

______________________

Il avait compris ce que l'humaine voulait de lui, mais un peu trop tard. Celui qui était à lui avait déjà amorcé son attaque et Aranwë s'était réjouit de voir le sang couler avant de sursauter devant l'effarante explosion de magie qui s'en était suivi. Tout était devenu flou, quelque chose se passait et il ne comprenait pas quoi. Celui qui était à lui gisait à terre à présent, loin des objets aux reflets argentés qui aurait dû trancher net l'intruse. Elle semblait s'amuser tandis que celui qui était à lui souffrait, souffrait à un point inimaginable. La créature légendaire ressentait tout ceci sans rien comprendre et tremblait de peur et d'indignation mêlée. Il ne lui fallut que quelques secondes pour réagir mais il savait que le temps s'était étiré pour celui qui lui appartenait et qui baignait dans la douleur.

De toute la vitesse de son corps puissant, il s'était élancé vers l'intruse. Cabré, il menaçait à présent de l'écraser sous ses sabots. Il voulait utiliser son cri pour la mettre à sa merci mais il savait que l'humaine qui le brossait bien souffrirait aussi. Cela ne lui plaisait pas. Il se concentra pour ouvrir le crâne de sa cible, indifférent à tout le reste...
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Elle aurait voulu parler, les calmer, agir et faire quelque chose. Rendre à l’elfe ce qu’elle avait perdu et qui provoquait aujourd’hui son ire, convaincre son Prince de s’éloigner et de partir. Elle l’aurait voulu, mais ne le fit pas. Ne le pouvait pas. Dépassée par une situation qu’elle n’était même pas sûre de comprendre, incapable de parler depuis que le sort de l’elfe l’avait touchée de plein fouet, privée de sa magie puisque son bracelet de contrainte était de nouveau actif, elle avait l’impression d’assister à une scène à laquelle elle ne pouvait participer, une gravure magique et terrible, une histoire relatée avec tant de détails qu’elle s’y serait cru. Mais ce n’était pas le cas, elle était là en chair et en os, la respiration saccadée par l’angoisse qui l’étreignait, observant Lorenz se jeter sur sa proie tandis que sa gorge se serrait, suppliant les esprits d’amener un peu de paix dans ces cœurs tourmentés.
La poitrine compressée par un sentiment qu’elle ne parvenait pas à définir, Ambre attendait et redoutait la suite des évènements dans l’incertitude, sentant confusément que quelque chose n’allait pas. L’elfe était trop sûre d’elle-même. Jamais elle ne serait attaquée au vampire avec ce sourire satisfait aux lèvres sans savoir qu’elle avait tous les atouts en main, qu’enfin elle pouvait le vaincre. La réputation du prince n’était plus à faire, sa puissance était connue dans les moindres recoins du continent. Intuition féminine ou simple logique ? Peu importait, la suite des évènements lui donna raison. L’explosion de magie qui renversa celui qui veillait sur elle depuis sa capture et dont il était pourtant responsable, lui coupa le souffle à elle aussi l’espace d’un instant, ses yeux se voilant de noir une brève seconde avant que la réalité ne la rattrape et ne lui offre ses visions de souffrance. Un instant son esprit refusa d’assimiler ; c’était tellement gros, tellement impossible. Ce ne pouvait être Lorenz qui se tordait de souffrance sur le sol devant le sourire sadique de l’elfe, ce ne pouvait être ses mains vides qui agrippaient le sol avec l’énergie du désespoir, comme s’il pouvait ainsi transmettre sa douleur à la terre et par là même s’en libérer. Et pourtant si. Le choc la percuta de plein fouet et les yeux écarquillés elle se précipita vers le vampire à terre qui malgré les spasmes qui le secouaient ne pouvait s’empêcher de provoquer sa tortionnaire. Comme si le moment était venu de faire pareille folie. Celle qui selon lui avait perdu était pourtant au sommet de sa puissance, dominatrice et malsaine.
Posant une main fraiche sur le front brûlant, la jeune humaine sursauta devant la chaleur qu’il dégageait, ses vieux réflexes de guérisseuse s’alarmant de la température avant que la raison ne lui rappelle qu’il s’agissait de Lorenz ; il était donc inutile de se baser sur quoi que ce soit de ce qu’elle avait appris dans ses plus jeunes années.

-Elisseï ? Fuit... Trouve Ethan. Trouve qui tu veux. Ne reste pas ici... La folie la ronge, la magie a pris son âme... Fuit.

Non. C’était tout simplement hors de question. Elle n’allait certainement pas l’abandonner. Peu importait la princesse qu’elle n’avait pu aider par sa faute, peu importait les contrariétés, les désaccords et les rancœurs qui les avaient opposés, il était hors de question qu’elle s’enfuit. Son regard se durcit tandis que la détermination l’emplissait, envahissant chacun de ses membres. Les yeux bleus se posèrent sur le visage ravagé devant lequel elle était tandis qu’elle réfléchissait à toute allure. Elle ne pouvait rien faire pour l’aider tant qu’elle était ainsi ; elle n’avait ni la puissance ni les moyens d’arrêter la femme et pourtant l’urgence de la situation lui comprimait le ventre, appuyant sur son cœur pour la presser davantage et brouillant son esprit. Ethan ne l’aiderait pas, elle le savait. Il ne l’aimait pas et d’ici à ce qu’il comprenne ce qu’elle voulait, Lorenz aurait le temps de mourir une deuxième fois, définitivement. Cela, il n’était pas question que cela arrive. En revanche, quelqu’un pouvait arrêter toute cette folie. Il fallait juste qu’elle le trouve. Baptistrel, mais de quoi ? Plissant les paupières, ses mains agrippant celles, si chaudes, de Lorenz, elle se concentra, tentant d’exclure le moment présent pour retrouver l’instant souhaité caché au fond de sa mémoire. Feu, lui avait-il dit un jour dans un brève discussion. Celui qu’elle cherchait était, comme le prince à sa manière, lié au feu. Ce serait sans aucun doute là-bas qu’elle le trouverait. Elle n’avait guère d’autre choix. Aranwë, furieux, semblait bien décidé à se débarrasser de l’elfe. Il la tiendrait occupée le temps qu’Ambre agisse.
Se relevant d’un bond, cette dernière partie à toute vitesse, attrapant ses jupes déjà déchirées par la bataille pour aller plus vite. Ses lèvres formaient un mot, un nom ; inutile appel à l’aide qu’elle était seule à entendre dans le tréfonds de son esprit agité. Où était-il ? Elle avait besoin de lui. Merithyn. L’elfe si étrange qui, semblait-il, connaissait bien le Prince. Elle était fascinée autant qu’intimidée par cet être complexe et ne l’aurait certainement pas cherché si le besoin ne s’était pas fait sentir. Il était trop froid, trop distant ; et la jeune fille trop timide n’osait pas s’approcher et risquait de le déranger. Mais parfois il fallait envoyer au Néant les notions de politesse et la timidité, ne plus s’occuper de l’orgueil de quelques-uns pour parvenir à ses fins.
Trébuchant sur une racine, elle tomba sur le sol, s’écorchant les mains et s’égratignant le genou, ses yeux clairs et tourmentés s’emplissant de larmes cristallines tandis qu’une grimace de souffrance lui tordait le visage. Ses lèvres s’entrouvrirent sur un cri de douleur muet et elle se releva tant bien que mal pour repartir en courant, reprenant sa course en oubliant ses maux pour atteindre son but s’en plus prêter attention à la douleur, protégée par l’urgence de la situation. Ses pieds menus souffraient de cette course d’autant que les fines semelles de ses chaussures étaient en partie déchiquetées par les pierres qu’avaient croisées leur route depuis le début de la journée, au rythme des aventures sanglantes dans lesquelles avait été entrainée la frêle humaine, mais peu importait ; après ce qu’il sembla être une éternité à courir parmi les arbres alors même que seule une pincée de minutes s’étaient écoulées depuis qu’ils avaient été stoppés par la femme, elle aperçut enfin la lumineuse chevelure blonde et les yeux gris, si caractéristiques du baptistrel, qui venaient dans sa direction à vive allure, sans doute prévenu par une quelconque magie mystérieuse, ou par l’instinct qui caractérisait ceux de son peuple. Soulagée, retenant à grand peine un sanglot, la petite esclave se précipita vers lui et lui attrapa autoritairement la main pour le tirer et le guider vers le lieu où ils étaient attendus, incapable de lui expliquer quoi que ce soit. Qu’il la suive et il comprendrait. Impérieuse, sans même prêter attention à de possibles récriminations de la part du bel elfe, elle repartie en sens inverse à toute vitesse, les cheveux collés à la peau par la sueur, les joues rougies par l’effort et le souffle haletant, n’ayant que faire de sa mise en plis ou plutôt de l’absence de celle-ci. Et quand enfin, ils parvinrent à destination, elle ne put que pousser un soupir tremblant en voyant Lorenz encore en vie. Merci Dracos.
A présent que le baptistrel était là, tout devrait s’arranger. Elle l’espérait ardemment, le cœur battant la chamade, les mains moites et les jambes tremblantes, son regard clair posé sur le corps agité de Lorenz, sans même prêter attention à la folie meurtrière de son bourreau ou à la réaction de son protecteur chevalin.
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La bataille avec Néant avait pris fin et c’était avec une certaine brutalité qu’ils étaient revenus à eux. L’expérience avait été perturbante, et il était étrange, d’un seul coup, de se sentir à nouveau soi-même, dans un corps de chair et de sang… un corps soumis au serment de son ordre d’ailleurs. Il ne ressentait plus l’empreinte douloureusement exaltée de l’esprit du feu qui lui avait un bref moment ôté ses limitations, lui permettant de façon exceptionnelle de se battre comme n’importe quel autre mage du continent. Il n’était plus poussé en avant par des sentiments décuplés et bouillant violemment, non, calmé, il avait ouvert les yeux pour se trouver enfouit contre le flanc de Shaynar qui lui aussi revenait à lui lentement. Et pourtant la lenteur ne dura pas, car au dehors, les clameurs de la guerre étaient toujours bien présentes.

Alors qu’il se relevait en vacillant, s’approchant d’une fenêtre pour constater les dégâts, il faillit tomber à nouveau inconscient, frappé de plein fouet par les vagues chaotiques au dehors à tel point d’ailleurs qu’il resta muet d’horreur de longues secondes, sa voix, aussi magique fut-elle, complètement coupée par le spectacle de désolation qui s’étendait là devant ses yeux… La terre du domaine était rouge de sang, souillée par les Alayiens, souillée par les morts et par la violence, les corps jonchaient le sol comme de sinistres ornements, lui soulevant le cœur de l’atroce symphonie qui s’en dégageait et le frappait d’une intense nausée. Il avait mal, terriblement mal, ressentant avec force les souffrances des combattants et le chaos qu’ils généraient là au dehors, au point qu’il aurait voulu être capable d’en pleurer pour se soulager d’une partie de la pression énorme que cela représentait, sans en être hélas capable…

Figé devant ce spectacle d’horreur absolue, il sentit quelque chose se fissurer en lui, se rattrapant à l’esprit du dragon noir pour ne pas sombrer dans la folie là tout de suite. Il avait échoué. Tous ces morts, toute cette violence portée au cœur même du domaine de pureté, vierge de la souillure du chaos… le domaine ne serait jamais plus le même après cela. Et les délégations ? Où étaient-elles ? En sécurité ? Il l’espérait de tout cœur, n’ayant pas la possibilité de vérifier en cet instant… Non, il y avait beaucoup trop d’interférence, trop de dissension dans les ondes du domaine, tout n’était que chaos, irrégularités, un carnage pour ses oreilles autant que pour les vies que l’on fauchait là au dehors. Les musiques, si seulement on pouvait leur donner ce nom, lui infligeait une sourde torture, les accords déchirants ses tympans fragiles autant que son esprit qui vibrait atrocement, à tel point d’ailleurs qu’il entendait à peine ce que lui disait Shaynar.

Serrant les dents à les faire grincer, il finit par s’éloigner de la fenêtre et rejoignit le dragon, ne cherchant même pas à le seller, il sauta sur son dos en s’accrochant de toutes ses forces pour décoller avec lui. Il fallait remettre les protections du domaine en état le plus rapidement possible. Presque seul, ce serait très dur mais il n’avait pas le choix… il sentait les autres, dans les combats, en un lien si ténu qu’il pouvait disparaître à tout instant, comme une flamme de bougie soufflée par la tempête. Il espérait sincèrement qu’aucun d’entre eux ne mourrait, car ce serait une irréparable perte qu’ils ne pouvaient pas se permettre… ils étaient tous trop importants. Alors, s’accrochant à l’un des piques de Shaynar et faisant fi de l’inconfort et des possibles blessures qu’entraînerait un frottement de sa peau sur les écailles, il laissa le dragon le guider jusqu’au lieu où avait toujours eu lieu la cérémonie de restauration des barrières magiques.

Il se laissa lourdement tombé du dos du noir, grimaçant, la souffrance remontant dans son corps après cette chevauchée pénible mais sans attendre davantage, il se jeta jusqu’à l’autel pour commencer le rituel. Un rituel long et complexe, nécessitant la mise en harmonie d’éléments qui étaient en l’instant aussi chaotique que le reste… et qui lui donnait un mal fou. Il n’y arrivait pas bien, seul, sans la maîtrise innée des éléments des autres baptistrels ? Il avait bien du mal à faire quoi que ce soit, incohérent qu’il se sentait. Pourtant il parvint tant bien que mal à les dresser à nouveau, puisant dans les dernières forces qui restaient au lieu afin de suppléer ce qui lui manquait par lui-même. Utiliser la magie lui semblait encore difficile, peut-être tout simplement à cause du chaos ambiant et de la migraine abominable qui tambourinait dans ses tempes… mais lorsqu’il eut achevé le rituel, il s’écroula un instant au sol, sentant le monde tourner et vaciller autours de lui, ses jambes le soutenant à peine.

Il resta là encore un moment, aveugle et sourd au reste du monde, reprenant son souffle et un reliquat de force en tirant une potion énergisante de ses sacoches, la vidant entièrement avant de se relever et de laisser le dragon aller de son côté. Il se devait de rejoindre les combattants les plus proches et de prêter son concours afin de soigner les blessés qui pouvaient encore être sauvés, et aider comme il le pouvait à presser la débandade Alayienne… Une nouvelle fois, il failli tourner de l’œil et dû prendre sur lui pour rester calme. Shaynar était parti vers les lignes alayiennes, il ne pouvait tout de même pas tomber dans les pommes maintenant et risquer de le faire revenir en privant les combattants d’un appui important. Il finit toutefois par assourdir le monde autour de lui, se coupant momentanément des symphonies discordantes du monde pour se concentrer sur les soins à apporter, du moins jusqu’à ce que les combats se calment et que la tension retombe sur les lieux du désastre…

Tout autours et sur l’immense plaine, la nature souffrait, saccagée. La clairière de la grande mère, sanctuaire de la terre, était dans un état pitoyable, lui fendant le cœur alors qu’il n’avait pas même encore vu les dégâts en question. Et le sanctuaire du feu ? Le puits n’était pas touché, il était intact, mais l’architecture elle en avait grandement pâti, il faudrait un moment pour tout remettre en état et sans doute le sanctuaire perdrait-il un peu de son aura originelle. Hélas. Mais si cela signifiait sa survie il pouvait bien faire ce petit sacrifice. Tomingrollo lui-même avait été touché, mais en une moindre mesure. La fontaine vif-argent était encore pure, de même que l’observatoire céleste qui ne se trouvait pas à portée des envahisseurs… Le dolmen ne répondait que difficile à ses appels, comme si l’un des baptistrels qui le faisait vivre avait disparu. Lequel ? Il ne savait pas encore.

Et n’aurait certainement pas encore le temps de s’en occuper à dire vrai, lorsqu’il vit Aramis courir vers lui, essoufflée, l’armure tâchée de sang tout comme les sabres à ses flancs. Les nouvelles qu’elle apportait n’étaient pas bonnes hélas et son cœur rata un battement en l’entendant. Lyroë ? Avec Lorenz ? Que lui voulait-elle en un moment pareil ? L’archère n’avait semblait-il pas participé à la bataille, ou du moins personne n’avait pu le voir. Où avait-elle était et qu’est-ce qui lui prenait d’un coup ? Il avait fait surveiller ses allées et venues et avait été mis au courant de leur première rencontre, quelque peu tendue… ça ne sentait pas bon du tout. Les protections étaient peut-être rétablie mais le serment lui était définitivement levé et la non-violence avec lui… Il valait mieux les rejoindre et l’empêcher de commettre un impaire qui se transformerait en catastrophe, il avait bien assez d’Eliowir pour ça.

Empruntant le dos de son destrier elfique l’ayant rejoint pour l’occasion, il traversa le champ de ruine qu’était la plaine en se retenant de ne pas tourner de l’œil dès que son compagnon à quatre pattes heurtait un cadavre du sabot, envoyant des vagues terribles vers ses sens. Le chanteur commençait à être persuadé qu’une fois l’adrénaline et la pression redescendue, il allait être incapable de bouger pendant de longues heures. Sans parler des soins nécessaires. Accroché à la crinière d’un blanc pur qu’il souillait de ses doigts sales, il manqua pourtant de s’écraser par terre lorsque la jeune Ambre apparue soudain devant lui comme sortie de nulle part. Ouvrant des yeux ronds, il sauta au bas de son dos et manqua tomber par terre et se faire traîner alors qu’elle lui saisissait la main sans attendre pour l’emporter… il ne savait trop où.

Clignant des yeux, il mit un moment à saisir ce qui se passait, tricotant des jambes derrières elle et s’ouvrit prudemment à ses perceptions musicales… juste à temps pour être frappé de plein fouet par la magie distordue qui prenait place en ces lieux. A nouveau il manqua tomber sur place dans les pommes. Ces ondes-là étaient presque aussi monstrueuses que celles de la bataille qui avait eu lieu. Le mal emplissait l’air, révoltant de sacrilège et attaquant ses perceptions. Non ce ne pouvait-être… ça ne pouvait pas être cela… Son cœur se serra et une vague de nausée le reprit alors qu’il reconnaissait l’empreinte de ce qui avait été un diamant de pureté. Ce dont il s’agissait désormais, il n’en avait aucune idée et ne voulait pas le savoir au vu de ce qui se déroulait sous ses yeux… La souffrance, la souffrance de Lorenz torturé par son passé, la souffrance de Lyroë dont l’âme semblait s’étioler un peu plus à chaque battement de cœur, la souffrance d’Ambre incapable d’aider le vampire qu’elle affectionnait…

Il savait. Instinctivement il savait et la honte, le dégoût et la souffrance le prirent à son tour. Il avait honte oui, car c’était par sa faute que Lorenz souffrait ainsi et que Lyroe… Dracos, Esprits supérieurs… qu’ils lui viennent en aide ! Lyroë était… monstrueuse… abominable… Son chant-nom était complètement distordu… et ce regard, ce regard malsain qui jouissait de la souffrance d’autrui, non ! Elle était beaucoup de choses mais pas ce monstre-là ! « Lyroë… » Il ne pouvait pas laisser faire cela, c’était tout simplement impossible. Alors, puisant dans ses forces, il en appela à la magie qui imprégnait encore partiellement les lieux. Pas la magie corrompue de Lyroë ou celle dévastatrice de Lorenz en ses meilleurs jours, mais la puissance profonde, sourde et immuable des éléments qui de tous temps avaient protégés le domaine. Il appela le feu, son protecteur, lui enjoignant de quitter le corps de l’archère, de lui ôter sa passion, et de venir soutenir Lorenz dans son épreuve, il appela l’eau en une pluie fraîche qui viendrait purifier le sol, il appela l’air pour combattre ce qui emplissait l’atmosphère de relent putride de cruauté, il appela finalement, les étoiles, espérant qu’elles éveilleraient une once de bien dans l’âme en lambeau de son amie d’enfance…

Chantant de toutes ses forces et de toute sa magie, de toute l’autorité qu’il possédait encore sur le domaine, il appela à lui les forces des autres baptistrels pour dévier et combattre, protéger le vampire et chasser le mal, pour faire taire ce diamant qu’il avait lui-même créé… S’approchant lentement du vampire, le pas tremblant alors qu’il avait du mal à maintenir sa prise sur les notes qui s’épanchaient de ses lèvres comme le sang d’une plaie, il posa une main sur l’épaule prise de tremblement et chercha à le soulager d’une part de sa souffrance.
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MessageSujet: Re: A qui veut se venger, trop souvent il en coûte. [Ambre, Lyroë, Eliowir, Merithyn] A qui veut se venger, trop souvent il en coûte. [Ambre, Lyroë, Eliowir, Merithyn] Icon_minitimeDim 9 Fév 2014 - 14:50

Il était à terre à ses pieds. Comme le fut Cymbor face aux vampires quelques mois plus tôt. Ironie. Ou juste retour des choses. En tout cas, la dragonnière ne pouvait que se délecter de ce doux et beau spectacle.
Autour d'eux dansaient dans une valse sanglante les souvenirs douloureux d'un passé qui ne contenait que cela. Mauvais il le fut depuis toujours. Il n'y avait donc aucune rédemption possible pour un pareil être. Il fallait être fou pour croire le contraire. Son enfance était déjà que méchanceté, malheur et noirceur. Lyroë le sentait dans chaque parcelle de son être. La pierre lui renvoyait l'âme corrompu du prince des vampires la mêlant à la sienne, puisant dans tout son être afin de rendre un tel spectacle possible.

« -Tu sens la colère de tes erreurs passées ? »

Lui lança-t-elle dans un doux murmure de délectation. A la douleur qu'affichait son visage, la question ne méritait guère de réponses. Elle l'avait devant elle. Vivait-il le même déchirement qu'elle avait subit à la suite de la mort de son lié ? Sûrement pas. L'âme de l'elfe avait été brisé cette nuit là et rien ne pourrait combler cette fissure qui ne guérissait pas avec le temps. Bien au contraire. Elle avait été juste tût afin de pouvoir arriver à ce jour. Ce jour où l'assassin de son lié, de son âme ploierait de douleur face à ce qu'il était. Mais au fond d'elle, Lyroë était sure d'une chose : jamais il ne verrait ça comme des erreurs, comme des actes abominables. Il était tellement corrompu par le poison qui coulait dans ses veines depuis sa naissance qu'il serait toujours victime de l'injustice des autres, bravant les règles et imposant les siennes. Seule la mort serait la délivrance pour un être aussi abominable.

« - Le contrôle ? De quoi ? De ta vie ? Nooon, nullement. Je détiens seulement une partie de celle-ci et te l'offre en mon bon souvenir. »

Elle s'avança un peu plus, réduisant la distance entre eux. Même loin d'une salve de flèches, l'archère aurait pu un peu plus accentué les douleurs de son être. Mais la mort se devait face à face, pas loin comme une lâche. Il ne fallait pas loupé la délectation de voir la vie quitter les prunelles de feu du vampire. Rooo non, pour rien au monde Lyroë voudrait manquer ce doux spectacle.
Mais son maudit destrier semblait en vouloir décider autrement et protéger son maître. Stupide animal, mais elle ne put que respecter le choix de l'animal. Il ne souffrirait pas des erreurs de son maître, mais il ne serait pas une gêne pour autant. Quitte à le mobiliser un instant. Lyroë posa sa main livre au sol pour offrir à l'animal et à ses sabots fendant l'air à défaut de son crâne, leurs objectifs premiers, une prison de terre qui jaillit sous de lui, dans un effondrement du sol terreux. Ça l'occuperait le temps à remonter de sa prison de terre et à revenir à quelques centimètres plus haut.

Lyroë contourna le trou prison et revint vers son objectif premier. Il ne fallait pas laisser de répis à la créature de la nuit. Il n'en n'avait pas laissé à son lié.

« -Je n'ai nullement peur de la mort, elle ne sera que douce délivrance quand aux maux que tu m'as infligé. La mort est une étape rien de plus, car même morte, je serai une ombre planant sur toi et te menaçant. Je ne suis que le crépuscule de ta chute. L'annoncement de ta fin proche.»

La jeune femme pourtant à bout de force, trouva une force intérieure pour redonner contenance à l'énergie de la pierre et continuer à donner à Lorenz la plaie qu'il méritait. Il ne souffrirait jamais assez. Jamais autant qu'elle, que les familles qu'il avait détruites, les vies prises sans aucun remords.

« -Quand à mon âme, ce n'est nullement la magie qui la noircit. C'est toi ! Toi et seulement tes méfaits... vois-tu comment ils dansent autour de toi et s'emparent de ce qui te reste de vie. Mon âme ne sert qu'à les guider jusqu'à toi.»

Tout le reste n'avait plus d'importance. Le bien, le mal, la raison, le bon entendement, la beauté des choses ou la douleur. Non plus rien. La vengeance animait tout cet être dont l'âme noircit autant que celle de son adversaire venait à se briser peu à peu comme un vase qui se fissurait.

Lyroë.

Un nom, le sien, murmurer par une voix du passé. Celle de la douceur, de la gentillesse, des souvenirs heureux, de l'enfance, des rires, des cris, des pleurs. Une voix qui refit un instant calmer les vagues intérieures de son être. Une voix qui apportait magie autour de ce lieu de désolation. Une voix chantante et apaisante, qui fit prendre conscience à la jeune femme, la fatigue grandissante de son être.

Lyroë tomba à genoux au sol. Et pourtant. Pourtant, elle ne devait pas ployer. Elle devait finir. Elle devait venger son lié, avant d'aller le rejoindre. Son âme ne tiendrait pas, elle le sentait malgré le noir de son cœur et la folie de sa raison. Deux être en elle se battait. L'envie de continuer pour Cymbor, et la noirceur de son être qui prenait le pas sur sa vie.
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Il fleurtait avec la mort, encore... Cela devenait une habitude, et une très mauvaise habitude par ailleurs. D'autant plus qu'il se débrouillait toujours pour que ce soit douloureux... C'était quand même incroyable de ne pas être capable de mourir en douceur ! Son esprit s'embrouillait, il songeait confusément qu'il n'aurait sans doute jamais eu ce genre de pensée dans son état normal mais il avait de quoi ne pas y être n'est-ce pas ? Les mots de l'elfe chatouillèrent ses oreilles sans vraiment l'atteindre, il était trop occupé à faire une chute vertigineuse en lui-même pour se préoccuper de ce qu'elle pouvait bien lui raconter. Fièvreusement, il tentait de reprendre le contrôle et d'utiliser sa magie pour dresser un mur quelconque contre la douleur. Sans grand succès néanmoins. Cette forme de magie corrompue ne se laissait pas distraire de sa tâche et ne semblait pas vraiment intimidée par sa puissance. Si encore il pouvait en comprendre le fonctionnement... Mais il lui était difficile de vraiment réfléchir dans ces conditions.

Ses pupilles dilatées ne lui offraient qu'une vision trouble. Aussi fixa-t-il d'un regard quelque peu hagard la tentative d'Aranwë pour fracasser le crâne de Lyroë. Etait-il encore conscient ou pas vraiment ? Il aurait préféré que ce ne soit pas le cas, le lien qu'il partageait avec Aranwë était tout récent mais déjà fort. C'était étrange de se dire qu'il aimait ce cheval alors qu'il haïssait à côté tout les êtres qu'il avait le malheur de croiser, ou presque. Mais c'était le cas, il savait de par leur lien magique que la confiance qu'il mettait dans cette créature légendaire ne serait pas trahie, c'était un confort certain. Il serait dommage de perdre ce nouvel allié si tôt... Mais qu'y faire ? Il sombrait à nouveau, presque aussi frustré qu'endolori...Il trouva tout de même la force de secouer la tête :

"Tu te trompe..."

Oh elle n'avait peut-être pas tout à fait tort sur le fait que son âme était sombre, pour ne pas dire totalement noire, à supposer qu'il ai une âme d'ailleurs. Mais elle se trompait sur le fait que c'était cela qui noircissait la sienne. Elle avait utilisé une magie terrible, une magie que Lorenz lui-même ne manipulait qu'avec les précautions les plus infinies. Elle avait sauté la dedans à pieds joints et n'avait désormais plus la moindre chance de s'en tirer. Le sort une fois lancé ne pouvait plus être annulé, il était intimement lié à l'énergie vitale de sa lanceuse, ce qui la condamnait à très courte échéance. Il aurait pu la traiter d'idiote dans d'autres circonstances mais cet acte invraisemblable trouvait un écho en lui. Elle avait tout sacrifié à sa vengeance, cela il pouvait le comprendre... Cruelle ironie que celle-ci, allait-il manqué à son serment justement à cause de la vindict de quelqu'un d'autre ? Ce serait presque risible quand il y pensait...

Il se crispa à nouveau lorsque la douleur déferla pour la énième fois, calfeutrant son esprit au fin fond de lui-même afin de le protéger de la folie. Il commençait à avoir une certaine expérience dans ce domaine. Etrange comme l'esprit pouvait se dédoubler dans ces instants... Une part de lui-même se tordait dans des spasmes de souffrance tandis qu'une autre part observait tout ceci avec détachement. Attendant poliment de savoir si il allait mourir ou non. Oh il n'y tenait pas bien sur, il avait une vengeance à accomplir, mais d'un autre côté cela serait tellement reposant... La malédiction des dragons le suivrait-elle dans la mort ? Y trouverait-il vraiment le repos ou continuerait-il d'expier pour ce qu'il avait fait ? Pour ce dont on l'accusait du moins, car lui-même continuait de croire qu'il n'avait pas eu d'autre choix. Et Enelya ? Retrouverait-il Enelya ? C'était là la question la plus importante... Même si à cet instant un autre visage presque identique venait se superposer sur celui de son tendre souvenir, provoquant un hoquet mi-souffrance, mi-rage à son corps vampirique. Il y avait Ambre dans ce monde-ci... Elle était plus importante à ses yeux que ce qu'il avait bien voulu s'avouer.

La terre s'effrita sous sa main lorsqu'il referma sa poigne, bien décidé à reprendre le contrôle de ses sens. La souffrance déferlait en vague successive sur son corps, mais il les encaissa dans un sursaut de folle fureur. Il n'était pas n'importe qui, et il ne serait pas dit qu'une petite elfe en colère était parvenue à vaincre le Prince Noir. Elle ne pouvait pas gagner, c'était tout simplement impossible. Il ne le tolérerait pas. Il cligna des paupières pour éclaircir sa vision, cherchant au fond de lui les ultimes ressources qui lui permettrait de garder le contrôle assez longtemps pour lancer un sort. Un seul... Il lui suffirait d'un pour mettre fin à cet océan de souffrance et gagner le droit à un peu de repos. Il lui faudrait au moins cela pour se remettre après tout... Voilà qu'il délirait à nouveau, venait-il de voir Shadowsong lui passer devant ?

Cette vision n'aurait pas dû le plonger dans une telle perplexité. Après tout c'était assez logique qu'il ai ressentit toute cette agitation dans son propre domaine non ? A moins que ce ne soit Ambre qui l'ai ramené, plutôt que de lui ramener Ethan par ailleurs... Cette possibilité l'irrita. Quand apprendrait-elle à obéir ? Mais ce n'était pas cela qui le troublait à ce point, il y avait autre chose et il ne parvenait pas à mettre le doigt dessus. C'était terriblement frustrant de se débattre ainsi dans ses propres pensées tandis qu'un flux de magie traversait toute la scène. Energie baptistrale... Le chanteur venait à la rescousse. Merveilleux... Comme si il avait besoin de lui alors qu'il était justement sur le point de détruire son adversaire. La révélation lui vint d'un seul coup alors même qu'il ne s'y attendait plus.

La pierre... Le chant nom... La souffrance. Tout ceci ne faisait qu'un, et Merithyn s'y ajoutait de façon fort harmonieuse. La trahison n'aurait pas dû le surprendre, après tout il avait affaire à un elfe... Un baptistrel par dessus le marché, pas une créature digne de confiance donc malgré tout ce qu'on pouvait leur marteler. Pourquoi ne l'avait-il pas tué dans la tente exactement ? Il ne le savait plus, mais c'était une erreur qu'il fallait réparer... Comme toujours, la haine et la rage avaient sur lui un effet salvateur. Il puisait dans sa fureur la force d'accomplir l'impossible. Son geste clé fut saccadé, rien à voir avec la fluidité parfaite et maîtrisée de ses sorts habituels mais c'était suffisant. Une lisière d'eau des plus violentes jaillit de ses paumes pour aller frapper la dragonnière en plein dans les cotes. La pression était suffisante pour lui en briser plusieurs, peut-être pas pour la tuer mais au moins ne pu-t-elle que lâcher la pierre.

Les prunelles d'acier suivirent la trajectoire de l'objet avant de voler vers le baptistrel qui à l'instant, cristallisait toute sa haine. La pierre pouvait attendre deux secondes, il trouverait la force de s'en emparer juste après pour la détruire, quitte à ramper pour y parvenir. Avant cela il avait autre chose à accomplir, et il ne s'en priva pas. Dans un ultime effort, il changea la trajectoire de la lisière, visant droit vers le visage haït de l'elfe chanteur. Ce n'était pas le type de sort auquel il était habitué mais c'était sans doute l'attaque la plus vicieuse face à un être lié au feu, et la choc de la haute pression était suffisant pour lui provoquer des lésions graves à défaut de lui arracher la tête. Dommage qu'il n'ai pas décidé de se laisser faire...

Le sortilège le vida de son énergie plus violemment encore qu'il ne l'aurait cru. Un voile noir masqua sa vue avant qu'il ne puisse voir l'effet de son attaque, mais qu'il l'ai touché ou pas, le message était clair. L'autre pouvait s'être dépêché autant qu'il le voulait de lui venir en aide, il restait le principal responsable de ce qui venait de lui arriver. Il n'allait pas s'en sortir comme cela... Lorenz aurait bien enchaîné tout de suite sur un croc du dragon pour être bien sur d'en venir à bout mais sa puissance magique s'échappait au même rythme que son énergie vitale. Il serra la mâchoire avec entêtement en repoussant la douleur afin de ne pas perdre connaissance, il fallait qu'il s'empare de la pierre... Elle gisait là dans l'herbe, pas très loin... Il n'avait qu'un tout petit effort à accomplir... Il esquissa un geste vers elle, mais c'était déjà trop tard, il avait laissé passer sa chance...
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A qui veut se venger, trop souvent il en coûte. [Ambre, Lyroë, Eliowir, Merithyn] Left_bar_bleue5/10A qui veut se venger, trop souvent il en coûte. [Ambre, Lyroë, Eliowir, Merithyn] Empty_bar_bleue  (5/10)
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MessageSujet: Re: A qui veut se venger, trop souvent il en coûte. [Ambre, Lyroë, Eliowir, Merithyn] A qui veut se venger, trop souvent il en coûte. [Ambre, Lyroë, Eliowir, Merithyn] Icon_minitimeJeu 13 Fév 2014 - 23:14

Il n'avait pas pu dire non à ses deux compagnons de combat, à savoir ce vieux Celeborn et la jeune humaine au doux nom de Ninna, et ils avaient fait un petit bout de chemin ensemble, histoire de rejoindre du moins un endroit "moins dangereux" où les combats semblaient s'être estompés. Puis ils étaient partis chacun de leur côté. Lui cherchant donc Galadrielle et pensant se rendre donc au dernier endroit où elle était censée être avant les batailles, à savoir le lieu des Négociations. Mais...

Mais en chemin une étrange magie, forte, puissante, à la fois noire et envoutante... accompagnée ensuite de chants elfiques psalmodiés avec force magie, le dévièrent de sa route. Y'avait-il d'autres combats par ici ? Aurait-on besoin d'aide ? Sa curiosité ne résistant guère longtemps, il suivit son instinct et se rendit sur les lieux du "crime". Et quel lieu !

Quand il arriva sur place, il fut suffoqué du spectacle qui s'offrait à lui. Au milieu de vapeurs empoisonnées, empestant la magie sombre qui menaçait de l'étouffer lui-même et le mettant à rude épreuve pour ne pas rendre son estomac, gisait un noble Prince Noir visiblement effondré, blessé ou du moins souffrant grièvement, sa petite esclave, sa pierre d'ambre, non loin de lui, tandis qu'un Merityhn Shadowsong semblant particulièrement affaibli, blessé, si ce n'était à l'agonie, psalmodiait un chant magistral et magnifique mais apparemment des plus épuisants... et qu'une belle archère se faisait soudain foudroyer par un sort dévastateur... lui faisant lâcher une étrange pierre qui roula à terre non loin de lui. Et les vapeurs s'évaporèrent tout d'un coup beaucoup plus facilement. Comme si.... comme si... la pierre...

La pierre serait-elle responsable de cette noire magie ? de la souffrance du Prince ? Et tout cela.... par Lyroë ? Lyroë... Il ne pouvait y croire. Et pourtant. Toute cette haine qui empestait l'air, et qui empestait la pierre.... Oh oui, c'était bien de la haine cela. Et il serait mentir d'oser affirmer que la belle archère aux cheveux de feux était incapable de haine. Son coeur en était imprégné. Il l'avait senti le soir où... Il l'avait senti et elle le lui avait dit. Il avait espéré alors. Mais son espoir avait été vain. Après tout, il n'était que piètre maitre quand il était question d'amour et de haine, étant lui-même incapable du premier et passablement doté du second. Oui... A son grand désarroi, cette haine noire, cette vile magie, cette puissance destructrice tirée de cette pierre étrange et envoutante... Oui, cela venait de Lyroë. De sa belle archère.

Il était pour ramasser la pierre, le coeur en miettes, incapable pour autant de pleurer l'âme plus en miettes encore de son amante aimée un soir de lune, ce soir où les étoiles avaient été les seules témoins de leurs unions désaimantes, quand il aperçut le geste perfide qu'escomptait effectuer le prince noir. Le vieil elfe avait beau lui-même être fort éprouvé, à moitié soigné et plus qu'affaibli, il lui restait encore quelques réflexes. Et c'est d'un geste précis qu'il dévia le sort du prince, évitant au petit baptistrel tout dommage.

Et si jusque là il n'avait été que profonde peine et tristesse mélancolique à ce désastreux spectacle, la haine de Lyroë l'enveloppa de son noir manteau, qu'il enfila prestement sans l'ombre d'une hésitation.... en même temps qu'il ramassa la pierre.

Il la contempla un long moment de ses yeux nuit. Si jusque là son regard n'avait été que neutralité pure et simple témoin d'une scène macabre, il se fit noir mercenaire et l'elfe qu'il était reprendrait les armes de l'archère. Non pas son arc ni ses flèches, encore moins ses dagues. Il ne saurait les manier. Mais par contre cette sombre magie... Oui cette sombre magie.... Certes, elle dévorerait peut-être son âme, tout comme elle avait dévoré celle de son archère de feu, son archère étoilée, mais qu'importe. Qu'importe s'il fallait deux âmes pour en payer le prix de mille et pour les venger. Oui, il n'était pas fait pour l'amour après tout, visiblement il n'y était pas capable. Mais la haine... et la vengeance... cela lui était si facile. Il les sentait déjà pulser en lui, juste en caressant les aspérités de la douce pierre. Pierre si pure et si noire pourtant, si belle et si funeste. Un feu auquel il se laisserait peut-être bien dévorer après tout...

Et se pensant, son regard se faisant feu embrasé de violence qui n'était pas que sienne, il s'avança à pas lents.

- Je serais vous, je ne ferais plus un geste de ce genre, Prince Noir. Est-ce donc ainsi que vous remercier celui qui, jusque là, vous a toujours défendu et a toujours voulu croire en vous ? Perfide serpent, cela ne m'étonne guère. Je pense que Sire Shadowsong n'en est guère étonné non plus et je ne parviens alors à comprendre son entêtement à votre égard. Mais il doit avoir des raisons que ma raison ignore...

Il s'arrêta près de Lyroë et se permit de s'abaisser devant elle, sans oser lâcher du regard le traitre serpent encore à terre. Il était peut-être faible, mais sa fourberie lui prêtait une force dont il fallait se méfier. Sa fourberie et sa haine. Car lui aussi se nourrissait de haine... Lui aussi.... Allait-il devenir comme ce prince noir alors s'il utilisait la haine, cette arme si belle et si avide, si universelle et si intemporelle, affutée par des temps immémoriaux ? Allait-il devenir ce qu'il disait arborer ? Mais, si tel était le cas et si c'était là le prix à payer pour rayer de la terre d'Armanda un si funeste personnage... ? Ne deviendrait-il pas par contre le prochain funeste Prince Noir alors ? Que de questions soudain... que de doutes...

Un profond soupir lui échappa tandis que sa volonté s'effritait en même temps que raison revenait à lui. Et que d'autres desseins s'esquissaient à lui... Il pouvait ne pas user de la noire magie. Mais il pourrait peut-être... Il avait peut-être là....

Il posa une main délicate sur l'épaule de Lyroe, détourna un instant les yeux quand il fut assuré que Merithyn veillait sur eux, et lui souffla un baiser sur son front en sang et en sueur.

- J'aimerais te dire je t'aime. J'aurais aimé de tout coeur savoir te dire ces mots là. Je t'aime en un sens, mais comme une belle amante d'un soir, comme une amie que j'aurais réellement aimé connaitre et comme une magnifique archère. J'espère que dans une autre vie tu trouveras ce que veut dire amour. Et que tu me l'apprendras alors.... Va en paix Lyroë.

Il lui caressa doucement une mèche, sondant ses yeux si noirs de haine et pourtant si beaux...

- Va en paix Lyroë Tuwiel. Nous t'aimons, tous à notre manière. Je suis presque sûr que ton lié t'attend déjà dans son autre vie et a hâte que vous vous liez de nouveau. Cette fois d'amour. Aime Lyroë. Tu sauras aimer. Aime Lyroë.

Puis, doucement, se levant, il se redressa de toute sa taille et foudroya Lorenz du regard. Déterminé. Et tendit sa main tenant la pierre au Prince Noir.

- Il me semble que vous voulez cela, cher Prince, fit-il d'une voix suave dénuée de toute bonté.

Mais de toute agressivité.

- Vous aussi avez quelque chose que je veux. Ou plutôt que quelqu'un que je connais aimerait. Une liberté. Contre la pierre. Libérez-le. Libérez votre Ombre. Contre la Pierre. Ce sera mon prix.

Il aurait pu demander mille choses. Comme par exemple annuler sa propre mort à venir, son propre serment. Ou comme la liberté d'Ambre. Ou comme... mille choses. Mais il avait promis quelque chose à un beau millénaire. Et c'était l'occasion unique de pouvoir régler cette promesse-là.

- Et n'escomptez pas me duper. Vous savez ma maitrise de la magie. Quand bien même elle n'égale pas tout à fait la vôtre, je suis tout de même loin d'être un débutant balbutiant dans ce genre d'arcanes. Sa Liberté. Et vous aurez la pierre.

Et en cet instant là, toute la grandeur du Serillëiel qu'il était, toute la puissance du Grand Maitre Mage qu'il était, suintait par tous les pores de sa peau et fulminait dans l'air ambiant, ses longs cheveux blonds voltigeant au vent, et ses sombres yeux nuits luisant à la lueur des feux des combats éloignés.



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MessageSujet: Re: A qui veut se venger, trop souvent il en coûte. [Ambre, Lyroë, Eliowir, Merithyn] A qui veut se venger, trop souvent il en coûte. [Ambre, Lyroë, Eliowir, Merithyn] Icon_minitimeLun 17 Fév 2014 - 0:39

La respiration haletante, Ambre observa le baptistrel déchainer ses pouvoirs et aider son Prince. Si ce dernier aurait préféré, elle le savait, la voir ramener Ethan comme il le lui avait demandé, la jeune femme appréciait bien davantage le bel elfe à la brute sinistre du vampire, d’autant que le premier était sans aucun doute bien plus leste d’esprit pour comprendre la situation que le général vampire. Et bien plus apte. Les conflits, il devait en avoir l’habitude à voir sa promptitude à la réaction. Sa magie et sa voix jaillir ensemble pour tenter de réparer les dégâts occasionnés par la noirceur de la femme elfe, envahissant chacun des êtres présents. Incapable de maitriser les tremblements de ses membres, la guérisseuse glissa un doigt sous son bracelet de contrainte et tenta de l’arracher, frustrée d’être séparée de sa magie. Grattant, frottant, s’acharnant, elle ne réussit pourtant qu’à se blesser et plutôt que le bijou de contrainte, ce fut une goutte de sang qui glissa jusqu’au sol, éclaboussant une touffe de mousse verte et piétinée d’une étincelle pourpre. Pourtant, elle aurait donné plus que son sang pour atteindre sa magie, mettre quelque chose entre l’elfe et le vampire à terre. Entre l’elfe et elle-même aussi d’ailleurs. Sa colère et sa haine… elles les sentaient qui tourbillonnaient dans l’air en tentacules froids et malsain. Jamais elle n’aurait imaginé que les êtres sylvains puissent être aussi violents et cruels. Eux qu’elle avait toujours imaginés polis et raffinés, distingués, aimables, aimants… Elle découvrait une face de leur comportement qu’elle aurait volontiers continué d’ignorer. Mais après tout ils étaient vivants eux aussi, la logique voulait qu’ils se laissent porter sur leurs sentiments tout comme les humains le faisait. Cependant Ambre n’avait jamais aimé la logique. Elle lui préférait de loin les mystères de la magie et l’incompréhension du monde. La vérité était bien souvent trop froide à son goût et comme elle le prouvait aujourd’hui encore, bien trop douloureuse.

Suivant lentement Merithyn et sa magie lumineuse, la jeune humaine se plaça de l’autre côté de Lorenz, posant une main tremblante près du visage du vampire ravagé par la douleur. Ses yeux se posèrent sur la grimace qui tordait les traits de son geôlier et elle se demanda quelles étaient les images, sensations et émotions qui lui déchiraient l’esprit pour qu’il en souffre tant. Comment une simple petite pierre pouvait-elle avoir tant d’effet ? Et par tous les Esprits Supérieurs, qui néant avait-donc eu l’idée de l’inventer ? Il était pourtant évident qu’elle n’avait été créée que dans une intention mauvaise, il était donc surprenant que le Prince n’ait eu vent de son existence. Pourtant, même lui était faillible en dépit de ce dont pouvait en penser la jeune femme. Et totalement fou, mais cela elle le savait déjà. Malgré cela, cette folie continuait à l’étonner. Comment pouvait-il trouver la force de lancer un tel sort, d’une telle violence, alors même que la souffrance le clouait dans un lit de terre griffée par les ongles à présent noirs de saleté du supplicié ? L’élément liquide toucha de plein fouet la malheureuse déjà à terre, à genoux, comme s’inclinant devant le ciel et le Dracos qui sans doute les observait. La pierre s’échappa des mains pâles, et la jeune humaine suivit sa chute du regard, s’apprêtant à se précipiter pour la récupérer et mettre un terme à tout ceci. Peu importait la fureur de Lorenz par la suite, il y avait trop de souffrance dans l’air pour que la jeune femme accepte de laisser ainsi un tel pouvoir au sol. Se relevant, elle glissa derrière la tête du vampire, contournant le baptistrel pour éviter de provoquer davantage l’ire de la jeune femme elfe et sa magie destructrice.
Mais la suite ne se passa, une fois de plus, comme elle l’avait imaginé, ou plutôt désiré. Il fallut que quelque chose n’aille pas dans la bonne direction, et ce quelque chose arriva de la personne à laquelle elle s’y attendait le moins. Lorenz. Elle vit le jet d’eau changer de cible et elle comprit en une fraction de seconde qui était le prochain. Mais mais… Non non non, cela n’allait pas du tout ! Il tentait d’agresser paisiblement la seule personne capable de l’aider. Décidément, être torturé ne l’arrangeait pas. Affolée, la jeune femme fit la seule chose qui lui vint à l’esprit : elle renversa le baptistrel, s’effondrant à moitié sur lui et s’attendant à partager avec lui la douloureuse morsure de la douche froide… qui ne vint pas. Grimaçant de douleur après cette chute loin d’être douce en dépit du matelas vivant l’ayant atténuée, elle s’écarta du baptistrel qui continuait étrangement à psalmodier, ramassant sa chaussure perdue dans la chute.

- Dé…désolée.

Ambre se releva difficilement, de mauvaise humeur et ne comprenant pas ce qui s’était passé, tout en continuant à se demander comment Merithyn pouvait ainsi poursuivre sa mélopée en pareille circonstance. Cet être était décidemment étrange… Reportant à plus tard son étude du comportement Merithynien, elle se retourna vers la pierre… et y trouva un elfe à la place. Encore un, et sans doute celui qui avait dévié le sort du vampire puisque la responsable de tout cela semblait bien trop faible pour être en état de faire quoi que ce soit de plus. Les alayiens n’avaient donc pas fait tant de massacre qu’elle l’avait cru, ou bien les rares survivants elfiques s’étaient donné rendez-vous ici. Ce qui était plus étrange était qu’il parle d’amante. Etrangement choquée par un tel sans gêne, la jeune esclave observa le nouveau venu, tandis que la mémoire lui revenait petit à petit.
Celui-là, elle le connaissait. Eliowir, l’elfe balafré et poète, dont la douceur l’avait charmé et avait raffermi sa vision sur la délicatesse elfique. De toute évidence, lui également avait retourné sa chemise blanche pour la colorer du noir de la colère et du rouge de la haine. Dans ses mains reposait la pierre tant convoitée, et les yeux limpides d’Ambre la captèrent tandis que son ouïe légèrement perturbée captait avec retardement chacune de ses paroles, s’offusquant qu’il ose faire pareil chantage à un être blessé. N’avait-il aucune compassion, aucun respect pour la vie d’autrui, aucun attachement envers les valeurs morales les plus élémentaires ? Aussi grande soit sa rancœur, ne pouvait-il pas donc la mettre de côté l’espace d’un instant ?
Sa chaussure toujours à la main, Ambre observa la scène avec attention, tentant d’englober le maximum d’information. L’archère était hors compétition, effondrée sur le sol, le baptistrel non loin ; le prince était toujours prostré au sol, et l’on pouvait se demander s’il était encore conscient. Eliowir était tout près d’elle, mais ses réflexes étaient trop développés pour qu’elle espère le surprendre. A moins que… Sans hésitation, obéissant à un réflexe de protection, aussi peu développé soit-il chez elle, elle lança sa chaussure droit sur l’elfe, la distance très faible qui les séparaient jouant pour elle. L’objet lui passa devant le nez sans toucher véritablement la cible mais peu importait, au moins avait-elle réussit à le distraire l’espace de quelques secondes et Ambre se précipitait déjà pour tenter de récupérer le bien convoité. Elle n’escomptait pas le blesser, oh non certainement pas, mais simplement obtenir cette pierre maudite, la briser et ne plus jamais en entendre parler.
Certes, elle comprenait les suppliques du balafré, compatissait profondément au sort du dragonnier qu’il tentait de protéger et défendre, mais n’admettait pas que cela se fasse au détriment de la sécurité d’un être conscient ; ou inconscient au vu du regard presqu’éteint du vampire. Elle le soutiendrait une fois que le calme serait revenu et que plus aucun cœur ne souffrirait. Ses pensées volatiles se tournèrent un instant vers la jeune femme à genoux, et à elle comme aux autres, elle ne souhaitait que la paix ; elle semblait n’avoir déjà que trop souffert.

HRP: uh, j'espere que ca ira, sinon n'hesitez pas me mp
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Il n’avait pas conscience de l’extérieur, de ce qui se trouvait alentours, pas à présent, plongé qu’il était dans son chant vibrant, toute son énergie et son esprit occupés à contrôler et appeler les éléments et leurs forces pour aider à chasser les vapeurs terribles de la haine et de la magie révoltante qui avait été appelée en ces lieux contre Lorenz. Enfermé dans un carcan hermétique, il n’entendait plus que les voix des éléments répondant à son infinie litanie les uns après les autres, luttant pied à pied pour dissiper non seulement les effets de la magie négative au cœur de la pierre mais également ce qui la reliait à Lyroë… son amie. Son amie d’enfance, la jeune elfe qui la première, l’avait ouvert au monde alors qu’il étudiait chez son père. Ils avaient tout fait ensembles : chahuter, étudier, rire… Même si leurs chemins s’étaient séparés, ils étaient toujours liés, amis. Il l’aimait toujours, son amie, sa Lyroë, farouche et violente, et parfois un peu injuste, bornée, têtue mais définitivement Lyroë, la personne qui l’avait aidé et protégé. La seule amie elfique qu’il ait eu et qu’il chérissait malgré tous leurs différends.

Il ne pouvait pas l’abandonner, quand bien même elle s’engageait dans une voix terrible et maudite, remplie de haine et de souffrance, il ne pouvait l’abandonner… elle ne l’aurait pas abandonné, lui, il en était certain et Dracos… que son âme souffrait, son corps, son énergie… Il le ressentait sans le ressentir, il savait sans savoir… plongé dans son odhr et le cœur battant à ses oreilles, l’épuisement de ses réserves d’énergie… Il se sentait sur le point de s’écrouler au sol et d’y dormir, mais refusait de se laisser aller tant que Lyroë serait prisonnière de cette pierre et de sa haine. Il avait tant essayé ! A tellement de reprises ! Il avait tenté de lui faire comprendre à tant de reprise que ce chemin n’était pas le bon, que sa haine ne lui apporterait que des larmes et du malheur ! Pourquoi n’avait-elle pas écouté ?! Pourquoi… à quoi bon toute cette haine, à quoi cela rimait-il donc ? Elle souffrait… mais pourquoi souffrait-elle ? Pour ce qu’avait fait Lorenz ? Et lui pourquoi souffrait-il ? Il avait essayé de le lui faire voir, il avait tenté de la sortir de son sombre chemin… et il avait échoué, et elle souffrait par sa faute à lui aussi, exactement comme Eliow avait souffert parce qu’il était incapable de le sauver.

Il ne pouvait s’abandonner maintenant à l’épuisement, pas tant qu’il n’aurait pas fait tout son possible pour l’aider, ne serait-ce qu’un peu… Alors il chantait, encore et encore, alors que le tissu du monde continuait de s’écouler en sa lente rivière implacable. Jusqu’à cet instant. Un trouble magique dans la trame qu’il avait tissé, une vibration violente qui le fit trembler et claquer des dents, avant que quelque chose ne le percute et le déséquilibre. Il ouvrit les yeux, et appréhender d’un seul coup le monde extérieur lui fut une claque en plein visage… La pluie continuait de tomber, et il se sentait, étrangement, trembler sourdement. Que venait-il de se passer ? Pourquoi était-il à terre ? Ses lèvres se mouvaient toujours, refusant, semblait-il, de lui obéir … ou peut-être était-ce simplement sa détermination qui le poussait à continuer quoi qu’il arrive, il ne savait plus très bien, tout était affreusement confus dans sa tête à l’heure actuelle.

Vaguement, il essaya de comprendre qui l’avait mis à terre et pourquoi, et la voix d’Ambre lui donna au moins une réponse sur deux. Désolée ? Mais de quoi donc ? De l’avoir renversé certainement… mais pourquoi l’avait-elle fait alors que Lyroë… Lyro était à genoux à terre, semblant lointaine, si lointaine... inatteignable pour le pauvre mortel qu'il était, devant l’icône qu’elle représentait alors. Souillée, dans la lumière noire, les cheveux flamboyant comme une cascade sanglante, le visage pâle, si pâle… et des vibrations qu’il pouvait presque toucher et saisir. Et pourtant il y avait autre chose, un lien ténu et glacé, entre son amie et la pierre, comme si l’objet avait étendu des tentacules qui s’ancraient dans son âme. Avec un gargouillement étranglé, il cessa de chanter, frappé d’horreur. Etait-il donc le seul à voir ça ? Il semblait bien que oui.

Un regard rapide alentour lui apprit que tous les autres protagonistes étaient concentrés sur Lorenz. Mais comment ne pouvaient-ils pas voir ce qui aurait dû leur sauter aux yeux ! C’était immonde, ces choses… ces choses n’avaient pas le droit de lui prendre… quoi au final ? Tout sans doute. Alors en se redressant péniblement et aveugle à tout le reste, le chanteur s’approcha de l’archère tombée, péniblement. Chaque mouvement des muscles semblait être une agonie, mais hors de question de ne pas continuer plus avant, il y avait bien plus important que son confort à l’heure actuelle. « Lyroë… » Sa propre voix lui semblait blanche et lointaine, bien loin de la magnificence chantante qui l’avait toujours accompagné. Se mordant la lèvre inférieur, il parvint enfin à elle et se laissa tomber à genoux, l’attrapa et la serre dans ses bras sans cesser de trembler.

Merithyn se débarrassa de ses gants et posa ses mains sur les joues de l’archère, sachant qu’il n’avait pas assez d’énergie propre pour la brûler… Caressant la peau humide des doigts, il vint chasser une mèche de cheveux de son visage. Inspirant doucement, il vint à nouveau l’enlacer, même si elle restait plus grande que lui et qu’il devait se tendre vers le haut pour cela. Lui embrassant la tempe, il vint poser sa joue contre la sienne, la serrant farouchement, refusant qu’elle ne parte. Il reprit son chant, mais un chant plus intime, plus bas, absolument pas destiné aux autres. Il lui chanta avec douceur les jours heureux et le bonheur, la douceur d’une vie simple dans les bois, l’émerveillement de tant de choses… Et par son chant, il n’en appela qu’au vent et aux étoiles, pour venir sauver ce qui restait de son âme, l’ôter aux griffes terribles de la noirceur…

En ami, plus qu’en toute autre chose, il aurait voulu la sauver, il aurait voulu qu’elle vive. Mais n’était pas assez dupe pour ne pas voir l’évidence… Il n’était pas dupe non. Tout ce qu’il désirait c’était qu’elle ne meure pas, pas comme ça. Pas avalée par le chaos et réduite à rien. Il voulait qu’elle puisse continuer à vivre, sous d’autres formes si il le fallait. Il n’avait pas la force de briser la pierre maintenant et même si il le faisait… c’était trop tard, beaucoup trop tard. Mais son âme, Dracos soit bon… pas son âme…
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«-Tu te trompes. »

Peut être...peut être pas. Il y avait du vrai dans ce qu'elle disait : elle n'avait pas peur de la mort. Non, la dragonnière s'en irait auprès de sa mère, de sa douceur, de sa bonté, mais surtout elle retrouverait sa moitié, son tout, son ensemble : Cymbor. Oui, elle savait que là où elle irait, son lié blanc viendrait la chercher. Et ensemble, avec Eliow, ils veilleraient sur la nouvelle génération de dragonnier. Lyroë avait laissé suffisamment de pistes, d'interrogation dans leurs esprits, dans ceux de leurs liées d'écailles pour qu'ils continuent ce qu'eux, la première génération, n'avait pas su voir. Voir que l'importance dans le retour des dragons n'était pas le retour de la magie sur Armanda, sur son pouvoir et sa domination. Encore moins, l'arme, la force de dissuasion que peut être un dragon. Non, là avait été leur erreur première. La quête de ce pouvoir revenu. C'était une chance, un don qu'il fallait saisir pour apprendre des erreurs passées, de la perte causé par l'inconscience chronique des bipèdes. Cette volonté d’annihiler l'autre sans en tirer la force et le bénéfice à vivre ensemble sur cette vaste terre. Pourquoi, comment face à la malédiction des vampires ? En l'apprivoisant, et en faisant taire les détracteurs du bien, comme le vampire qui était à terre face à elle. Et si cela valait un sacrifice... elle offrait sa vie. D'ailleurs, elle ne vivait plus depuis la mort de son lié. Elle n'attendait que ce moment, aller le rejoindre pour l'éternité. Et dire que l'archère ne pensait pas réelle cette histoire que de vivre sans un dragon amenait à la folie...eh bien si. Mais quelle douce folie que de vouloir retrouver celui qui est vous.

Alors oui, elle pouvait se tromper, mais pas sur ça. Sur le fait que sa folie, sa mort, même si elle n'emportait qu'un bout de Wintel, serait le premier pas vers la fin du vampire. Un avant goût, juste le signal d'alarme qu'il n'était pas le tout puissant comme il pouvait le penser. Non, ses faiblesses étaient là devant lui. Elle, puis d'autres. Il y aurait toujours quelqu'un pour oser se dresser devant lui, toujours un à qui il aurait blesser l'âme de façon irréversible, un qui aurait souffert des affres de sa folie pour avoir l'audace de le faire ployer. Elle n'était pas seule.

Les mains tremblantes plongées dans le sol froid, Lyroë sentait qu'elle ne tiendrait pas longtemps, mais un dernier regard sombre vers le vampire et elle put entrevoir que lui non plus. Leur énergie vitale se mélangeaient dans cette pierre sombre puissant toute magie et ce qu'on pouvait qualifier de vie. Il lui fallait lutter contre la pierre et son venin qui aspiraient sa vie, lui entourant la gorge de ses mains capricieuses, serrant, serrant... le souffle venait à lui manquer mais elle ne céderait pas encore. Pas là. Pas maintenant.

Dans un dernier effort pour se redresser, vain, mais rassemblant ses efforts, Lyroë fit glisser la pierre. L'archère ne s'en rendit même pas compte, sentant son esprit partir au loin, vers une douce lumière blanche...Cymbor. Il venait la chercher. Dans un vague murmure elle entendit une voix, une voix qui lu avait murmuré tant de jolies choses, un soir, de belles promesses auxquelles elle n'avait réussi à s'accrocher. Douce promesse d'une nuit passée. Et un flambeau de passer.
Ses muscles se relâchèrent et elle tomba au sol. Sur cette terre elfique qu'elle aimait tant, au milieu du domaine de son ami d'enfance.

Alors qu'elle semblait abandonner, la pierre, la magie était trop forte, quelque chose ou plutôt quelqu'un le ramena un instant à la vie. La chaleur de son être, de son amour lui redonna un espoir et un regain d'énergie fébrile. Merithyn, son frère, son ami, son confident. Elle lui sourit, les yeux remplis de larmes de douleur. La souffrance s'enfuit en un instant. Il était là, celui avec qui elle avait grandit, pleuré, rit, avec qui elle avait vécu les plus belles et grandes histoires de sa vie. Il avait toujours été là, même quand l'archère l'avait déçue.

« -Mery.. »

Sa voix lui réchauffait le cœur, cette voix qui était puisée du fond de son cœur. Un chant doux et mélodieux pour l'accompagner vers les esprits, vers Cymbor. Elle ne pouvait espérer mieux en cet instant, où son cœur fragile ne battait presque plus. Dans un dernier souffle, elle lui murmura :

« -Nous serons là... Eliow...Cymbor...à veiller sur toi. »

Elle ferma les yeux, laissant couler une larme sur sa joue, calant sa joue contre la main chaude de son ami de toujours. Elle aurait aimé faire plus pour lui ou mieux, mais l'heure n'était plus au moment des et si...
L'esprit de la mort venait à elle, la délivrant de tous ses maux, de la souffrance de la mort de Cymbor, qui avait brisé son âme, la délivrant de cette douleur éternelle, celle de Lorenz et de ses méfaits, emportant avec elle le souvenir de ce prince brisé au sol, montrant sa vulnérabilité, mais surtout la dernière belle image. Celle de son ami de toujours, auprès d'elle, lui montrant la voie du repos éternelle et apaisant, son âme en paix.
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MessageSujet: Re: A qui veut se venger, trop souvent il en coûte. [Ambre, Lyroë, Eliowir, Merithyn] A qui veut se venger, trop souvent il en coûte. [Ambre, Lyroë, Eliowir, Merithyn] Icon_minitimeDim 23 Fév 2014 - 18:53

HJ : RP de conclusion en ce qui me concerne, si soucis n'hésitez pas ^^

Le bref répit concédé par la chute de la pierre dans son abime de souffrance rendit plus terrible encore le nouvel afflux qui le cloua de nouveau au sol. L'avertissement de l'elfe n'était que superflu dans cette situation, il aurait été bien en peine de simplement lever le petit doigt pour attaquer qui que ce soit. L'acier de ses prunelles se ternissait à mesure qu'il sentait son énergie vitale et magique le fuir, son instinct de survie lui hurlait aux oreilles et il savait que seule une rapide et puissante réaction pourrait le sortir d'affaire, mais il n'en avait tout simplement plus la force. Une nouvelle vague de souvenirs se jeta voracement sur lui, l'ensevelissant d'une douleur sans nom qui le recroquevilla plus profondément contre la terre humide. Il terminait de perdre pied, vaincu par un regain de souffrance qu'il n'avait pas prévu et qui achevait de lui faire perdre espoir. Perdu dans ses propres souvenirs, il perdit conscience brièvement et ne ré-émergea que pour croiser le regard mauvais de l'elfe qui lui mettait la pierre sous le nez... Toute la force de se haine fut à peine suffisante pour lui permettre de contenir le hurlement de souffrance que ce geste occasionna. Sa fierté blessée s'en tira tout de même honorablement puisque seule une convulsion brutale et un grognement vinrent saluer le nouvel assaut de la pierre.

" Il me semble que vous voulez cela, cher Prince"

Si il la voulait ? Etait-il complétement borné ou le faisait-il exprès ? A l'instant présent Lorenz aurait donné tout ce qu'il possédait et jusqu'à ses canines pour qu'on éloigne cet objet de malheur de lui ! Si il en voulait ? Ah mais Dracos... Tout ce qu'il voulait c'était qu'on enterre cette pierre au plus profond de la plus profonde des cavernes scellée par la plus puissante magie qu'Armanda tout entier pouvait déployer ! Il n'osait même pas imaginer qu'on puisse la détruire, cette seule hypothèse risquant de l'achever dans la violence de son explosion de joie soulagée. Sauf que tout ceci ne risquait pas d'arriver tout de suite. Le porteur actuel de cette abomination avait toutes les raisons du monde de le haïr, et il aurait été bien idiot de ne pas s'en servir, Lorenz lui-même ne pouvait que le lui concéder. Qu'aurait-il fait, lui, en possession d'une telle arme ? Autant dire qu'il n'avait que peu d'espoir de se sortir vivant de toute cette affaire.

L'imminence de sa propre fin ne l'avait jamais vraiment terrorisé. L'Esprit de la Mort l'avait effleuré bien des fois, touché même carrément avant de se faire rejeter par le venin vampirique. La mort c'était le repos. C'était la délivrance enfin de toute cette souffrance, et pas uniquement l'actuelle... C'était Enelya aussi. C'était Enelya, surtout. Sauf qu'elle ne voudrait pas de lui. Ou qu'il ne voudrait pas qu'elle l'approche quand bien même ce serait le cas. Son serment non accomplit, il ne serait même pas digne d'oser prononcer son nom. Il n'avait pas le droit de mourir avant de l'avoir vengé, quelque soit la somme d'épreuves et de souffrances qu'il devrait traverser pour cela, l'idée d'échouer à tenir sa dernière promesse était plus douloureuse encore. Qu'importait le prix, il ne devait pas échouer. Aussi grande que soit la tentation, il n'avait pas droit au repos.

La voix de son tourmenteur parvint à nouveau à ses oreilles et il se força à relever la tête vers lui dans un terrible effort. Un espoir demeurait donc... Infect, mais buvable. Une lueur de surprise trouva le moyen de s'allumer dans ses prunelles noyées de souffrance et il fronça à demi les sourcils en songeant à tout ce que l'autre aurait pu demander à cet instant. Aucun prix n'était trop grand aux yeux de Lorenz pour lui permettre d'accomplir son serment, Eliowir aurait pu tout avoir... Les témoins railleraient la lâcheté du prince vampire prêt à tout pour s'éviter la mort, mais cela n'aurait eu aucune importance aux yeux de l'ancestral qui n'aurait pas hésité à faire du vieil elfe l'un des êtres les plus puissants de ce monde pour peu qu'il le lui demande. Sauf qu'il préférait demander la libération d'Achroma... Pourquoi ? Dans d'autres circonstances il se serait sans doute interrogé pendant des heures, cherchant la signification de tout ceci et réfléchissait aux avantages qu'il pouvait en tirer. Sauf qu'il n'en avait ni le temps, ni la force d'esprit. Il songea brièvement à négocier plus âprement, voir à refuser tout net cette demande ridicule en lui offrant la tentation d'une autre récompense, mais une nouvelle vague déferla sur lui et il ferma les paupières pour mieux la contenir, mâchoire serrée. Son corps encaissa difficilement, et lorsqu'il pu enfin bouger un bras pour effleurer son visage ce fut pour retrouver sa main couverte d'un sang noir et visqueux. Il saignait du nez... Son corps allait le lâcher dans les minutes suivantes si la tension ne se relâchait pas. Il n'avait plus le temps de polémiquer.

Il ferma les paupières à nouveau afin de mieux visualiser le lien sombre qui attachait Achroma à lui. Une effleurement, une légère hésitation, et il trancha net. Ce sortilège ne pourrait lui accorder aucun avantage si il mourrait à cet instant, dans le meilleur des cas Achroma mourrait avec lui mais cela ne suffirait pas à le sauver, la pierre était trop reliée à son moi profond. Il serait temps de s'inquiéter des conséquences de cette libération plus tard, il n'avait pas d'autre choix à cet instant. Achroma était libre, et lui voulait survivre.

La rage intense de la malédiction des Dragons fonça sur lui instantanément lorsqu'il annula le double royal. La part prise par Achroma lui revenait à nouveau en pleine figure et il avait beau s'y être attendu, cela devenait bien trop intense pour un être même aussi têtu que lui. Quelque chose se déchira dans son esprit et il perdit pour de bon connaissance bien avant de s'apercevoir que son corps convulsait... La pierre pouvait bien aller où elle le souhaitait à présent, lui se débattait faiblement dans les griffes de la mort.
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