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| Fort de corps, forts de caractère. (Pv Cornélia) | |
| Auteur | Message |
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Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Fort de corps, forts de caractère. (Pv Cornélia) Mar 7 Fév 2017 - 21:13 | |
| 5 Octobre
Il avait décider de profiter de son retour prochain à Aldaria alors qu'il voyageait par le fleuve pour faire un crochet par Gloria, ne serait-ce que pour aller se divertir aux arènes de la cité. Après tout c'était un moyen agréable de gagner de l'argent et de se défouler. Sans que personne n'aille se plaindre au passage qu'il tue qui que ce soit vu que ce n'était que très rarement des combats à morts. Surtout que Weren avait vraiment envie actuellement d'un bon combat, ne serait-ce que pour se défouler avant de retrouver dans quelques jours son régiment qui l'attendait à Aldaria. Le commandant ayant prit un congé pendant un temps pour s'occuper de quelques affaires en dehors de l'empire Aldarien…
Ainsi il se dirigeait calmement vers Gloria après avoir débarqué non loin de cette dernière. La région dans les faits était sécurisée et les attaques de bandits y étaient très rares comme l'on était proche de la capitale, mais il arrivait que des voyageurs seuls se fassent détrousser si les bandits saisissaient une opportunité d'attaquer sans se faire intercepteur par les nombreuses patrouilles des alentours. Néanmoins Weren étant ce qu'il était, en somme un guerrier alayien en lourde armure. Une montagne de muscles cuirassée, pour sa part il ne s'attendait donc pas à ce que quiconque ait l'audace de l'attaquer, même avec une supériorité numérique évidente…
Par contre, alors qu'il voyageait à pied il entendit soudainement des bruits suspects. Que se passait-il ? Il prit par réflexe ses bolas en mains et alla voir ce que c'était… Se demandant sur quoi il allait tomber… Et par le Néant il semblerait finalement qu'il ait la possibilité de se défouler assez vite ! Trois racailles de bandits s'en prenaient à une jeune civile qui était bien seule face à eux. Weren ne réfléchit même pas et lança de toutes ses forces un bolas qui alla s'enrouler autour des jambes de l'un d'entre-eux se trouvant non loin avant d'approcher ensuite d'un pas rapide. Confiant dans le fait que sa présence suffirait à faire fuir ces brigands…
« Venez plutôt m'affronter lâches ! Si vous avez le courage de vous en prendre à trois à une civile, vous devez sans doute avoir celui nécessaire pour m'affronter après tout. » Dit-il au passage railleur à leurs égards. Que ferait les bandits en réaction à cela ? Est-ce que la jeune femme était blessée d'ailleurs ? Voilà des questions que l'on pouvait se poser, mais pour sa part Weren ne s'en posait aucune. Il allait faire déguerpir ses vermines, ou les bastonner pour ceux qui l'affronteraient. Ensuite seulement il verrait si cette voyageuse avait besoin qu'on l'amène chez un guérisseur, ou non. D'ailleurs est-ce que cette dernière était en train de se défendre ? Elle n'avait pas vraiment l'air d'une guerrière, mais soit. A ses yeux il était normal après tout de savoir un minimum se défendre lorsque l'on voyage… |
| | | Cornélia Alaric Commerçante
| Sujet: Re: Fort de corps, forts de caractère. (Pv Cornélia) Mer 15 Fév 2017 - 18:38 | |
| Le séjour de Cornélia à Gloria touchait à sa fin, sa leçon de magie avec le régent avait été des plus instructives et c’est ravie que la jeune femme repartait vers Caladon. Elle devait se rendre à un peu plus d’un kilomètre des enceintes extérieures de la cité glorienne afin de louer une monture pour le trajet du retour. C’est donc avec sa tenue de voyage fétiche et une besace contenant les quelques affaires qu’elle avait apporté pour ce court séjour qu’elle franchit les portes de la ville en direction du relai de poste où elle avait ses habitudes. L’air était frais et agréable et la jeune femme avançait d’un bon pas tout en réfléchissant à ce qu’elle avait appris au cours de ces deux jours.
À peine était-elle dans un large coude que formait la route, la mettant hors de vue des gardes qui surveillaient les entrées et les sorties qu’un petit groupe composé de trois hommes l’interrompit dans sa route sans la moindre politesse. Agacée mais méfiante, Cornélia observa les voyous tout en prenant garde à ce que ces derniers restent dans son champ de vision. Prendre à parti une jeune femme aussi près des portes de la ville était soit particulièrement téméraire, soit particulièrement stupide. A l’allure et aux paroles grossières des trois hommes, elle opta pour la deuxième solution, la question étant : qu’attendaient-ils d’elle ? Si c’était de l’or ou des bijoux, les gredins seraient bien vite déçus, mais lorsque l’on est une jeune femme qui voyage seule une autre perspective bien plus terrifiante pouvait rapidement se profiler. Cependant, Cornélia n’était pas du genre à se laisser bousculer en restant les bras croisés bien qu’elle rechignait à recourir à la violence et ne pourrait très certainement pas maîtriser à elle seule trois hommes plus grands et plus imposants qu’elle. Sans se démonter, elle les interrogea sur leur motivation ce qui déclencha un ensemble de rire gras.
« A votre avis ma p’tite dame, qu’est-ce que peuvent bien vouloir trois gaillards comme nous ? - Et bien vous risquez d’être déçus car je n’ai rien de valeur et à peine de quoi payer la location d’un cheval pour parcourir le chemin entre Gloria et Caladon. Et je vous avouerai que je préfèrerai ne pas avoir à rentrer à pieds. »
Il ne faisait pas chaud et pourtant Cornélia sentit une goutte de sueur perler dans son dos et rouler jusqu’en bas de ses reins. Elle jeta de discrets regards aux alentours mais elle ne vit personne susceptible de lui prêter main forte. Elle envisagea un instant d’avoir recours à l’un des sorts que lui avait enseigné Crissolorio mais rejeta bien vite cette idée. Elle ne maîtrisait pas suffisamment ces nouveaux sorts et se maudissait de son peu de pratique dans le domaine de la magie défensive. Avant même qu’elle ne puisse envisager d’autres options, l’un des trois hommes sorti du groupe et attrapa avec force le bras de la marchande. La jeune femme retint une exclamation de douleur quand la main sale de l’homme la saisit.
« Si tu ne peux pas payer cette petite taxe en or, tu peux toujours nous payer par d’autres moyens ! »
Outre son aspect général négligé et sale, le visage de l’homme qui la tenait était grêlé, sûrement à cause d’une maladie enfantine mal soignée, et son haleine chargée était un mélange d’alcool de piètre qualité et d’ail qui rendait la marchande nauséeuse. Des rires gras et des regards à présent lubriques enveloppèrent la jeune femme suite à la réplique de ce dernier. Cornélia ne put s’empêcher d’afficher une expression de profond dégoût qui assombrit de colère le regard de ses assaillants. Tout en tentant de les convaincre de la laisser partir, elle glissa discrètement la main vers le poignard attaché à sa cuisse et que les hommes ne semblaient pas avoir remarqué. Ou alors ils l’avaient vu mais avait sous-estimé la capacité de la jeune marchande à s’en servir. Elle pourrait peut-être en blesser un ou deux par surprise afin de gagner assez de temps pour prendre la fuite. Mais à peine eut-elle envisagée cette possibilité qu’elle perçut un sifflement et que soudain l’homme qui se tenait un peu en retrait tomba, des bolas enroulées autour des chevilles. De surprise, celui qui avait toujours ses doigts enroulés sur son bras la lâcha et elle en profita pour s’éloigner de lui, se demandant qui avait bien pu venir à son secours. Cependant, Cornélia eut bien vite sa réponse car une silhouette imposante se dressa devant ses agresseurs. Le guerrier portait une imposante armure de plates lourdes, un casque tout aussi impressionnant masquant son visage, ainsi qu'une redoutable hache à deux mains en acier attachée dans son dos. Il était impossible pour la jeune femme de deviner l'identité ou même les origines du soldat. Les voyous eux aussi semblaient impressionnés par l’inconnu et quand ce dernier les encouragea à l’affronter d’une voix pleine de défi, le groupe tressaillit et il ne leur fallut pas longtemps pour attraper leur ami qui venait tout juste de se défaire des bolas et déguerpir.
Cornélia les regarda prendre la fuite avec un sourire moqueur aux lèvres et poussa un soupir de soulagement. L’adrénaline la quittait et elle tomba à genoux, ses jambes s’étant soudain transformées en coton, incapables de la soutenir. Elle leva néanmoins le visage vers son sauveur et, la voix pleine de reconnaissance, s’adressa à lui.
« Je suis votre obligée soldat, sans vous je n’aurai pas donné cher de ma peau… Puis-je connaître le nom de l’homme courageux qui m’a porté assistance ? » |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Fort de corps, forts de caractère. (Pv Cornélia) Ven 17 Fév 2017 - 21:17 | |
| Si Weren avait espéré un affrontement il ne pouvait qu'être déçu de voir cette racaille fuir à son approche, mais dans les faits comme il ne s’attendait à rien de tel de la part de ces pleutres il ne se vexa pas le moins du monde de les voir fuir. Il était certain d'ailleurs que ces crétins l'avaient probablement reconnu, car dans les faits son armure était aussi connue à travers tout l'empire que son porteur lui-même, une armure qui n'existait pas en deux exemplaires sur ce continent. Mépris. L'armure de Christan Weren l'ancien soldat et général du Néant aujourd'hui commandant aldarien.
Ainsi Weren put se préoccuper plutôt de la jeune voyageuse qui aurait sans doute fait de son mieux pour se défendre à la dague s'il n'avait pas été là… Une arme convenable, mais qui selon-lui manquait de force, surtout face à un adversaire en armure. Mais cela n'était au pire qu'un détail. Weren s'approcha donc d'elle et la regarda calmement se mettre à genoux de fatigue avant de le remercier avec une certaine reconnaissance qui n'était pas la moins du monde feinte. Il lui répondit donc de sa voix grave.
« Le plaisir de remettre cette racaille que sont ces bandits à sa place justifiait amplement le fait d'intervenir. Je ne suis pas un mercenaire, maintenir l'ordre est mon métier. Je ne fais pas ça pour de l'or ou des remerciements. » Il reprit ensuite en lui laissant le temps de se relever. « Je me nomme Christan Weren et toi ? » Oui il commençait directement avec le tutoiement, peut-être quelque chose avec lequel une marchande visiblement aisée n'était pas habituée.
« Que fais une voyageuse comme toi seule par ici ? » Reprit-il ensuite calmement en appuyant bien le « seule », pas parce qu'il avait l'air de considérer que comme c'était une femme elle ne savait pas se défendre, mais plutôt que voyager seul en général n'était pas l'idée la plus fameuse qui soit. Certes lui le faisait, mais il y avait une sacrée différence entre une montagne de muscles en armure et lourde et une marchande avec une dague et un arc… Comme le témoignait d'ailleurs l'attaque de bandit qui venait d'être tuée dans l’œuf par son arrivée.
Au passage il la regarda un instant puis prit à sa ceinture une gourde remplit d'eau, un objet magique que quelqu'un lui avait donné il ne savait plus quand et qu'il hésitait franchement à employer pour lui et la tendit à la marchande pour que celle-ci boive dedans si elle en avait besoin. Ceci fait il resta silencieuse en attendant qu'elle lui réponde, après tout elle venait à peine de sortir indemne d'une rencontre qui avait faillit lui coûter cher. Il pouvait déduire de ce fait qu'elle n'était pas au meilleur de sa forme et qu'il valait sans doute mieux prendre quelques pincettes avec cette civile. Civile qu'il aurait pu abandonner là sans plus de cérémonie au fond, mais comme il avait une certaine forme d'honneur il ne le faisait pas. Certes il l'avait déjà aidée, mais rien ne disait que ces bandits ne reviendraient pas à la charge s'il partait aussitôt, ou qu'elle ne rencontrerait pas d'autres ennuis sur la route au cours du voyage. Certes les routes étaient un minimum sécurisées, surtout entre les grandes villes mais cela ne dispensait pas d'un minimum de prudence. |
| | | Cornélia Alaric Commerçante
| Sujet: Re: Fort de corps, forts de caractère. (Pv Cornélia) Sam 18 Fév 2017 - 14:50 | |
| Sa voix grave résonnait dans son casque la rendant encore plus impressionnante qu’elle ne devait l’être dans la réalité. Sa façon de s’exprimer était rigide et directe, on ne pouvait que deviner la nature militaire de la discipline à laquelle l’homme semblait avoir été soumis. Il ne s’embarrassait pas de politesse, pour ne pas dire rustre. Et, bien qu’un peu surprise au premier abord, la jeune femme ne tint pas vraiment rigueur de ce manque de formalités. Durant les voyages commerciaux qu’elle avait effectués avec son père, elle avait été toute jeune au contact de soldats et de mercenaires en tout genre. À un point tel qu’à une époque elle commençait à parler et à se comparer comme eux car étant toujours sur les routes, les Alaric devaient se protéger d’éventuels bandits et en embauchait régulièrement. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle son père l’a envoyé à Gloria en pensionnat à l’approche de l’adolescence, sa petite fille était en train de devenir une vraie sauvageonne, se comportant comme un homme au contact de ces mercenaires.
Les marnières de cet homme avaient fait remonter à la surface de nombreux souvenirs auxquels Cornélia n’avait pas pensé depuis des années. Un aimable sourire s’épanouit sur ses lèvres, elle se releva puis épousseta son pantalon de cuir avant de s’adresser d’une voix ferme mais amicale au soldat qui lui faisait face. Seulement contrairement à lui, son éducation n’étant pas militaire mais celle d’une fille de bonne famille, elle s’adressa à lui de façon courtoise mais néanmoins direct.
« Enchantée soldat Weren, je me nomme Cornélia Alaric et si votre métier est de maintenir l’ordre, le mien est de parer de tissus mes clients des plus pauvres aux plus nobles, et même des soldats. »
Elle avait dit cela avec une légère intonation taquine même si elle n’était pas sûre que ce soldat puisse, ou du moins souhaite, saisir la subtilité. L’homme semblait bourru mais pas pour autant sans cervelle. L’imposant soldat continua à l’interroger, lui demanda cette fois ce qu’elle faisait seule ici. Cornélia avait bien relevé l’inflexion particulière qu’avait prise la voix du colosse lorsqu’il prononça le mot « seule ». Elle ne savait pas si c’était parce que c’était une femme que le soldat avait insisté sur ce mot mais la jeune femme ne releva, ne voulant pas paraître offensante après que l’homme soit venu à son secours.
« Et bien je voyage régulièrement accompagnée, mais n’ayant cette fois pas de marchandise à transporter, pas de bourse bien remplie et me déplaçant pour des motifs personnels, je n’ai pas pris d’escorte ce qui m’arrive de temps en temps. Je n’avais jamais eu de problème jusqu’à présent et j’ai également appris à me défendre même si je dois admettre que je n’aime pas la violence. Je n’aurai pas pu terrasser ces hommes à moi seule, bien entendu, mais j’aurai pu semer suffisamment la confusion pour pouvoir m’échapper. Enfin je l’espère… Merci toutefois d’être venu à mon aide, même si ce n’est, d’après vous, que votre devoir. »
Elle fit une pause, remerciant d’un signe de tête l’homme qui à présent lui tendait une gourde. Malgré son armure et sa carrure imposante, il n’était finalement pas si grand que cela maintenant qu’elle était debout. Elle renifla le contenu de la gourde et, relativement rassurée sur son contenu, bu faisant attention à ce que ses lèvres n’entrent pas en contact avec le goulot. Question d’hygiène. Une fois désaltérée, elle tendit l’objet à son propriétaire, de nouveau reconnaissante, avant de reprendre le fil de la conversation.
« Pour finir de répondre à votre question, je viens de quitter Gloria où je suis allée rendre visite à un ami proche de ma famille. Je me rends au relai de poste qui se trouve après ce tournant de la route. De là-bas je compte louer un cheval et rentrer chez moi, à Caladon. »
Malgré les manières rudes du guerrier, le fait qu’il montre de l’intérêt aux raisons pour lesquelles la jeune femme se lançait seule sur les routes et qu’il lui offre à boire démontrait néanmoins une certaine gentillesse sous ses airs mal dégrossis. Peut-être que Cornélia se trompait mais un homme qui consacrait sa vie au maintien de l’ordre et sauvait des civils en détresse ne pouvait être entièrement mauvais.
« Et vous, que faites-vous sur cette route ? Vous vous rendez à Gloria ? » |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Fort de corps, forts de caractère. (Pv Cornélia) Dim 19 Fév 2017 - 17:25 | |
| Weren n'était pas forcément grand, mais le fait qu'il ne soit pas un géant il le compensait en épaisseur. Un glacernois de 2 mètre 30 de haut ne ferait pas forcément le malin devant l'alayien au bras de fer ou lors d'un combat quelconque. Ce dernier n'était peut-être pas un géant, mais sa force n'avait rien à envier à un homme qui faisait une ou deux têtes de plus que lui. Cela il le savait bien et ça faisait qu'il ne souciait pas le moins du monde de la différence de tailles entre lui et ses interlocuteurs. Être impressionnant n'était pas une affaire de taille, mais de force et de talent. Le fait qu'il soit encore en vie après 27 ans de guerre témoignait qu'il devait avoir raison à ce sujet… De toute manière la vraie valeur d'un guerrier se mesurait toujours à sa performance lors d'un combat réel.
Par contre il se demanda pourquoi elle semblait si à l'aise en sa présence, puis il supposa qu'il n'y avait pas non plus de raison qu'elle ne le soit pas si elle n'était pas de caractère délicat comme certaines bourgeoises. Bien, cela ne le dérangeait pas car les fragiles qui avaient besoin qu'on prennent des pincettes avec elles lui donnaient plus envie de leurs filer des claques qu'autre chose. Weren avait plus goût pour les femmes avec un minimum de caractère et qui ne lui donnaient pas l'impression de dépendre du bon vouloir des hommes autour d'elles.
« Commandant Weren. » Répondit-il lui aussi fermement mais sans méchanceté à la marchande. Rectifiant ainsi son grade qui était au final assez élevé, il n'y avait que celui de général au dessus de commandant après tout. Puis il reprit grave au sujet du métier de la marchande. « Tu ne dois pas être ici pour affaire je suppose, je ne vois pas la moindre cargaison de marchandise. » Sauf si elle devait avoir vendu toute sa cargaison à Gloria avant de repartir, ce qui témoignerait supposait-il d'un certain talent en tant que marchande.
Quand à l'intonation taquine des paroles de la marchanda, il les saisit dans les faits. Mais il ne souhaita pas jouer à ce petit jeu, certes elle ne l'agaçait pas mais ils venaient à peine de se croiser et Weren n'était pas le genre d'homme très ouvert sur sa personne. Ce genre de choses prenaient du temps et ils venaient à peine de se croiser, il ne savait pas encore à quoi s'attendre de cette femme de ce fait autant tâcher de rester sérieux.
« C'est de l'histoire ancienne, cela ne serait à rien de s'attarder dessus. » Cela il le dit gravement au sujet du fait qu'il venait de la sauver de ces bandits et qu'elle le remerciait encore à ce sujet, mais se doutant que ce serait peut-être un peu abrupte pour elle il prit la peine de prendre quelques pincettes en ajoutant calmement. « Si tu tiens à me remercier que cela tu n'aura qu'à me rendre un service quelconque un jour, tu n'y es pas obligé mais je suppose que tu préfère rembourser les dettes quand tu pense en avoir n'est-ce pas ? Quand à ce service à rendre, je te laisse le soin de le déterminer. » Il tâchait ainsi de faire preuve d'un peu de diplomatie.
Il reprit ensuite sa gourde quand elle eut finit de boire. Voyant qu'elle n'avait pas bu au goulot il ne prit pas la peine d'essuyer ce dernier et se contenta de ranger la gourde. Il n'était pas forcément quelqu'un de gentil, mais disons qu'il avait le sens de l'honneur. Et l'honneur commandait qu'il ne la laisse pas comme cela toute seule ici après ce qui venait de se passer. Après tout si les hommes étaient réunis au sein d'une civilisation s'était pour être plus fort ensembles…
« Je vais t'accompagner jusqu'au relais de poste. Par simple précaution. » Reprit-il d'ailleurs le plus sérieux du monde quand elle lui confia ses projets. Il pouvait bien faire cela après tout, ça ne représenterait pas un trop grand contre-temps pour lui au final. Quand à la question de la marchande sur ce qu'il comptait faire à Gloria, il y répondit franchement.
« Je me rendais à Gloria pour aller me battre dans les arènes de cette dernière. Un guerrier a besoin d'exercice pour ne pas rouiller et il est mieux de se battre ainsi légalement et avec des règles qu'autrement lorsqu'il n'y en pas besoin. » Les combats n'étaient pas à morts dans les faits, mais permettaient au moins de se défouler. Sur ce Weren acheva ne serait-ce que pour mettre un nom sur le visage de la femme se tenant en face de lui. Car jusque là il parlait à une femme dont il ne connaissait pas le moins du monde le prénom.
« Je me nomme Christan Weren digne fils de Väsà et toi ? » Avait-elle entendu parler de lui ? Certainement, il n'était pas un inconnu après tout. L'ancien général de l'armée alayienne s'était distingué lors de la période du protectorat et avant en tant que soldat. Personne d'un minimum informé n'ignorait qui il était mais il ne semblait pas vraiment s'en formaliser. En vrai il s'en fichait bien car à ses yeux un homme doit donner plus d'importance à ses actes et ses accomplissements qu'à ce que tout le monde dit sur lui. Que ce soit ceux qui l'admirent pour ses talents guerriers ou ceux qui le redoutent ou le détestent. Quand à Väsà, c'était la manière dont les alayiens nommaient Néant. Leurs esprit était aujourd'hui morte mais vivait toujours dans leurs cœurs, la seule des esprits supérieurs d'une nature féminine d'ailleurs. Là où les 7 esprits supérieurs qui avaient longtemps régentés la vie des Armandéens avant de périr eux aussi étaient de nature masculine. Mais plus que cela être alayien ce n'était pas et ce n'est pas qu'avoir vénérer la même entité, c'est être un détenteur fier de l'héritage de toute une civilisation. Une civilisation qui a bâtit des villes si grandes que Gloria en exagérant un peu passerait pour un village à côté, une civilisation aux accomplissements techniques et architecturaux exceptionnels qui feraient rougir bien des Armandéens et dont l'histoire continuerait à vivre à travers les alayiens vivant en Armanda. |
| | | Cornélia Alaric Commerçante
| Sujet: Re: Fort de corps, forts de caractère. (Pv Cornélia) Lun 27 Fév 2017 - 13:15 | |
| Le soldat corrigea Cornélia quant à son grade dans l'armée. Celle-ci ne s'y connaissait que très peu en hiérarchie militaire mais si l'homme avait pris la peine de la reprendre c'est que son statut devait être bien plus important que le simple soldat. De son vague savoir sur le sujet, la marchande se souvint que le grade de commandant était prestigieux. Elle lui concéda donc de bonne grâce ce petit sursaut de fierté car après tout il avait dû vivre de nombreuses batailles et faire montre de mérites pour atteindre un tel niveau de responsabilité.
"Mes excuses Commandant Weren, je n'ai que de piètres connaissances dans le domaine militaire. En effet, je suis ici pour des raisons personnelles cette fois-ci. Je rendais visite à un vieil ami de ma famille."
Le colosse semblait fait de marbre. Sa façon de parler était rude et strict, digne d'un militaire de carrière. Même si sa façon de s'adresser aux gens n'était pas des plus courtoises, il faisait au moins l'effort de s'intéresser à la jeune femme. Il balaya ses remerciements et lui proposa plutôt de lui rendre service un jour si le cœur lui en disait. Évidemment, Cornélia n'était pas du genre à aimer avoir une dette envers quelqu'un et par ailleurs elle souhaitait réellement faire quelque chose pour remercier le commandant.
"Je suis tout à fait disposer à vous remercier pour votre aide. Mais je ne sais pas vraiment quel service une marchande telle que moi pourrait rendre à un militaire. Je pourrais vous proposer de passer dans ma boutique pour vous offrir une tenue ou bien une belle cape… Laissez-moi y réfléchir, à moins que vous ayez une idée."
Bien entendu Cornélia avait énoncé les premières choses qui lui passaient par l'esprit mais y songeait encore au cas où cela ne convienne pas à son sauveur du jour. D'ailleurs, celui-ci poussa la chevalerie jusqu'à lui proposer de l'accompagner jusqu'au relai poste. Une offre tout à fait honorable de sa part mais la jeune femme eût du mal à accepter ne voulant pas abuser de son temps et de sa générosité. Dans le même temps, il lui apprit qu'il se rendait à Gloria pour livrer des combats dans les arènes. La jeune femme n'avait jamais assisté à ces rassemblements, rebutée par l'ambiance violente qui y régnait jusque dans les gradins même si elle comprenait tout à fait les motivations de Weren.
"Oh! C'est bien aimable de votre part mais je ne voudrai pas vous faire perdre votre temps. De plus, ce n'est pas du tout la direction de Gloria."
Le commandant se présenta ensuite à la jeune femme car ni l'un ni l'autre n'avait pris la peine de le faire auparavant. L'évocation du nom complet du soldat et de son allégeance réveilla quelques souvenirs dans la mémoire de la jeune femme. Elle avait déjà entendu ce nom, la renvoyant à des heures bien sombres.
"Cornélia Alaric, fille de Godefroy Alaric, je viens d'une famille marchande désormais établie à Caladon. Votre nom m'évoque quelque chose, même une jeune femme aussi peu intéressée par la guerre que moi a déjà entendu parler du général alayien qui s'est tant distingué. Je dois avouer que ce nom ne m'inspire pas une grande sympathie à l'origine. Mais la guerre est la guerre, et le passé reste le passé. Aujourd'hui vous m'avez sauvé et c'est ce qui est important."
Cornélia lui sourit aimablement, en tout confiance. La jeune femme était intimement convaincue que tout acte mauvais, tant qu'il ne s'agissait pas de cruauté pure, pouvait être racheté si l'on s'évertuait à faire le bien ensuite. Et puis, la guerre était terminée maintenant et tous devaient faire des efforts pour vivre en harmonie les uns avec les autres. |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Fort de corps, forts de caractère. (Pv Cornélia) Mar 28 Fév 2017 - 13:51 | |
| Christan n'avait pas prit la peine de dire qu'il servait dans l'armée Aldarienne, il ne voyait pas l'utilité de le faire après tout et avait sans doute bien mieux à faire que passer son temps à se comparer avec les soldats de l'armée glorienne. D'autant plus que le civil se tenant devant lui avait le profil typique de la femme qui n'avait absolument rien à faire de tout ce qui concernait de près ou de loin, l'armée. Elle devait être aussi peu adepte des rouages de l'armée que lui de ceux du marchandage.
Quant au fait qu'elle était ici pour rendre visite à un ami de sa famille, soit. Il supposait que c'était légitime en période de paix, cela démontrait bien que les temps actuels étaient, bien sûr, par rapport aux années précédentes.
« Tu as tout ton temps pour y réfléchir, je ne suis pas pressé. Quant à une idée, je n'en ai pas actuellement. » Se contenta-t-il sinon de répondre avec sérieux à la jeune marchande quand cette dernière parla ensuite de la manière dont elle pourrait rembourser la dette qu'elle avait contractée envers lui. Il ne pourrait pas dire qu'il méprisait le fait de vouloir rembourser ses dettes d'ailleurs.
Même si pour sa part, il ne tenait pas tant que cela à ce qu'elle lui rembourse sa dette, pas, car il était du genre spécialement altruiste, mais, car il n'estimait pas avoir fait quelque chose de particulier au final. Il avait juste fait son travail d'une certaine manière. Après, si elle estimait qu'elle avait une dette à son égard, c'était son droit.
Mais ce n'est probablement pas une cape qui l'arrangerait le plus, néanmoins, elle semblait assez maligne donc il supposa qu'elle finirait bien par trouver une idée convenable avec un peu de réflexion. Bien entendu, il ne pensait pas à de l'argent, Weren gagnait assez bien sa vie pour s'en passer après tout. De plus, il n'était rien de pire pour le sens du devoir que d'attendre une récompense monétaire à chaque fois que l'on fait quelque chose d'honorable, il est déshonorable après tout de se comporter comme un simple mercenaire à ses yeux. Car il y avait une différence flagrante entre un homme qui se bat pour sa nation et pour son peuple, et un homme qui se bat uniquement pour l'argent…
« J'aurais davantage perdu mon temps si tu te fais détrousser sur la route juste après que je te sois venu en aide. » Se contenta-t-il ensuite de répondre avec gravité quand elle lui dit qu'elle ne voulait pas lui faire perdre son temps. En effet, ce serait douloureusement ironique qu'elle se fasse détrousser peu après qu'il ait prit la peine de l'aider. Weren n'aimait pas après tout accomplir quelque chose qui au final n'aurait servit rien juste parce que l'on avait fait preuve d'imprudence.
Par contre, elle n'avait pas l'air du genre très rancunière pensa Weren au vu des commentaires qu'elle faisait sur sa personne. Est-ce que c'était une qualité ou un défaut ? On avait tendance à dire après tout que savoir pardonner était une qualité, mais est-ce qu'il était vraiment censé de pardonner facilement les autres ? Dans les faits comme Weren n'avait rien fait personnellement contre cette Cornélia cela était compréhensible, mais dans le cas de quelqu'un qui aurait trahit cette dernière. Le fait d'être rancunière aurait pu se comprendre par exemple.
Par contre, comme elle lui avait parlé auparavant du fait qu'elle pourrait lui rendre service, il avait pensé à quelque chose qui pourrait lui être utile et qui le ramenait à une situation qu'il avait vécue il y a quelque mois avec un certain barbu...
« Par hasard, les marchands sont-ils fréquemment confrontés à des escrocs ou des idiots qui se croient plus malins qu'ils ne le sont ? » Voilà quelque chose qui pourrait l'intéresser, Weren pour sa part y avait affaire plus qu'il ne l'aurait souhaité et cela lui posait problème. Car ce genre de petits malins n'étaient pas le genre de personnes qu'on est censé négocier avec un coup de hache derrière la nuque. Weren était après doué bien moins compétent quand il s'agissait de résoudre les choses autrement que par la violence ou l'intimidation et pourtant avec la paix actuelle, il serait sans doute primordiale qu'il apprenne à mieux se débrouiller à ce sujet... |
| | | Cornélia Alaric Commerçante
| Sujet: Re: Fort de corps, forts de caractère. (Pv Cornélia) Mar 7 Mar 2017 - 14:58 | |
| Le militaire ne semblait pas particulièrement pressé que Cornélia rembourse sa dette. Ce manque d’avidité été un trait qui plut tout de suite à la marchande car s’il avait accepté sans la moindre hésitation, elle aurait pu croire que son acte n’était pas si désintéressé qu’il le semblait. Cette attitude était donc tout à l’honneur de l’homme qui lui faisait face. Toujours aussi direct et laconique, Weren fit ensuite remarquer, face aux protestations de la jeune femme, qu’il aurait perdu son temps si elle se faisait de nouveau agressée alors qu’elle venait juste d’être secourue et insistait donc pour l'accompagner jusqu'au relai de poste. Malgré l’air grave du soldat, la remarque fit rire la jeune femme bien qu'elle trouvait celle-ci tout à fait judicieuse.
« Vous avez raison, je me plie à vos conseils avisés. En effet, il serait idiot que la même mésaventure m’arrive à deux reprises dans la même journée et que cette fois personne ne soit là pour me prêter assistance. Je m’en voudrai de vous avoir fait perdre votre temps en vain ! »
Souriante, elle regarda avec intérêt Christan, ou du moins le peu qu’elle en voyait à travers cette armure, se demandant à quoi pouvait bien réellement ressembler l’homme dissimulé sous cette montagne de ferraille. Alors qu’elle était perdue dans ses songes, la voix grave de ce dernier la tira de sa rêverie. A sa question, la marchande ne pût s’empêcher de pousser un soupir, l’expression de son visage hésitant entre la résignation et l’amusement.
« Hélas, bien plus souvent que je ne le voudrai. D’autant plus que les escrocs et les idiots deviennent encore plus escrocs et idiots lorsqu’ils sont face à une jeune personne comme moi qu'ils pensent inexpérimentée et facilement influençable. Heureusement, mon père m’a appris à faire face à ce genre d’individu car dans mon métier, sur une dizaine de clients, vous pouvez être sûr qu’un tiers répond parfaitement à l’un de ces qualificatifs et dans le pire des cas aux deux ! »
Elle fit une pause, se remémorant quelques déboires qu’elle a pu avoir avec des personnes peu scrupuleuses ou mal élevées avant de reprendre.
« La plupart du temps il faut faire preuve de doigté avec ces personnes-là car le problème avec les idiots c’est que lorsqu’on les met face à leur propre bêtise, ils ont tendance à se montrer susceptibles. Éviter la confrontation quand cela est possible est crucial, même si j’admets que parfois je donnerai cher pour pouvoir les chasser à coup de botte au derrière.»
Elle eut un petit rire avant de s’adresser à nouveau à Weren.
« Mais dans votre milieu, avec tous les gredins que vous devez rencontrer vous devez le savoir aussi bien que moins. Quoique, avec votre carrure, j’imagine que les gens y réfléchissent à deux fois avant de se frotter à vous. »
D’un geste, elle désigna la route qui serpentait devant eux.
« Puisque vous m’accompagnez, nous pourrions peut-être poursuivre cette conversation tout en marchant. Qu’en pensez-vous ? »
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| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Fort de corps, forts de caractère. (Pv Cornélia) Jeu 9 Mar 2017 - 8:35 | |
| Visiblement, la marchande semblait de bonne humeur, mais il ne savait pas ce qu'il y avait de spécialement drôle dans ce qu'il venait de dire, mais il supposait qu'une civile n'avait pas forcément un sens de l'humour aussi noir ou sarcastique que le sien et était capable de rire d'autre chose. De plus, tant que ce n'était pas de lui qu'elle riait, il n'avait rien à redire à cela de toute manière.
"Bien." Se contenta-t-il donc de répondre lorsqu'elle lui dit qu'elle se plierait à son conseil avisé. Y avait-il quelque chose à répondre de plus à ce sujet ? Pas vraiment, elle se pliait à son avis après tout. De plus, il ne voyait l'intérêt ni pour elle, ni pour lui de revenir sur ce sujet qui était sans doute encore vivace dans la mémoire de la marchande.
Il ne remarque pas sinon la rêverie dans laquelle avait été plongée la commerçante peu après, dans les faits, il était même habitué à ce que certains se demandent ce qu'il y avait en dessous de ce casque. Serait-il prêt à montrer ce qu'il y avait en dessous ? La seule certitude était que si l'on ne demandait pas, il y avait bien peu de chance qu'il le montre de toute manière.
Par contre, ce qui intéressa beaucoup Weren. C'était ce que raconta la marchande au sujet du type de personnes qui causait des problèmes à Weren, quand il devait les gérer sans trop de rigueur bien entendu. Il y avait toujours des petits malins qui croyaient pouvoir le berner après tout... Et visiblement, il ne semblait pas être le seul irrité par ces derniers.
"De doigté ? Que veux-tu dire en parlant de doigté ?" Pourquoi cela l'intéressait ? Peut-être, car il cherchait lui-même une bonne méthode pour gérer efficacement ce genre de troubles fête. Cela, il ne le disait pas directement bien entendu, mais on pouvait constater quand en effet, il avait un réel intérêt pour ce sujet. En même temps, la paix avait rendu les choses plus complexes pour lui d'une certaine manière... Il n'avait pas l'expérience de ce genre de choses.
Est-ce qu'il aurait été prêt à demander de l'aide à quelqu'un à ce sujet ? Peut-être, probablement si la personne était supportable et ne l'agaçait pas. Weren n'aimait pas l'impression de devoir avoir besoin d'aide, mais il valait sans doute mieux ça que d'être bloqué par l'échec. Dans tous les cas, il reprit avec réflexion suite aux petit rire de la commerçante.
"Je pense que c'est le mieux à faire." Cela, il le disait bien entendu en parlant du fait de continuer cette conversation en marchant. Il attendit donc que la jeune femme commence à marcher et tâcher de calquer son rythme de marche sur cette dernière. Ce avant de sa voix grave comme l'acier.
"Il y a toujours des crétins, pour 5 canailles impressionnées par ma carrure, il y en a une qui se dit que je dois être un idiot et qu'il est aisé de me manœuvrer en faisant preuve d'esprit." Cela était une vérité, il était sûr que même s'il avait été un dragon faisant la taille d'un petit château ça n'empêcherait pas certains de penser ainsi.
"Il est plus complexe de devoir gérer ce type de canailles, surtout lorsque l'on a que des soupçons à leurs égards. On est tenu alors à ne pas trop en faire et ils le savent très bien." Fit-il ensuite remarquer, ce avant de conclure gravement.
"Comment fais-tu pour ta part ?" Autant tirer quelque chose de cette rencontre avec cette marchande après tout, elle semblait de caractère plus que supportable donc cela ne le gênait pas outre mesure de poser ce genre de questions. Comme cela l'aurait gêner avec quelqu'un de plus arrogant ou agaçant. Surtout que Weren ne comptait pas avoir du mal avec ce genre de choses éternellement... |
| | | Cornélia Alaric Commerçante
| Sujet: Re: Fort de corps, forts de caractère. (Pv Cornélia) Mar 21 Mar 2017 - 14:53 | |
| Le militaire semblait interpellé par les propos de Cornélia à propos de l’habileté dont il fallait faire preuve face à des personnes malhonnêtes. Elle tenta de préciser sa pensée, espérant ne pas rendre les choses plus obscures pour l’homme qu’il lui faisait face. Non pas qu’elle sous-estimait l’intelligence de ce dernier, mais plutôt qu’il était parfois difficile d’exprimer avec clarté sa pensée en ce qui concerne des choses qui semblent naturelles. Elle réfléchit un instant avant de développer son idée.
« Oui de doigté. Je veux dire par là que parfois adopter une attitude trop frontale peut nous desservir. Surtout lorsque comme moi, on n’a pas l’avantage de la force. »
Alors que le soldat approuvait sa demande de poursuivre la conversation tout en marchant, il renchérit sur le fait que la force n’était pas toujours d’une grande aide, confirmant ainsi les propos de la marchande. Elle écoutait, attentive, son compagnon de route qui parlait des tracas que lui donnait parfois certains gredins se croyant plus malin qu’eux. Cornélia décelait chez cet homme une certaine intelligence, là n’était pas le problème. Elle soupçonna alors une éducation plus superficielle qui malgré ses capacités innées n’avait pas suffi à en exploiter le potentiel. Peut-être se fourvoyait-elle totalement mais c’est ainsi qu’elle le voyait. Un homme fort et habile, intelligent mais ayant eu une instruction sommaire. Il semblait de ces hommes formés par l’expérience plutôt que par les livres. Une qualité en soit, mais qui parfois pouvait se révéler insuffisant face à de petits malins. Le fait qu’il ose parler de ses ennuis à la jeune femme et qu’il l’interroge plus directement sur ses propres méthodes faisait plaisir à la jeune femme car cela faisait montre d’une certaine aisance en sa présence, bien qu’elle n’aurait pas la prétention de parler de confiance. C’est donc sans la moindre trace de jugement ou de supériorité qu’elle répondit à la question de Weren, consciente néanmoins de ses propres manques en la matière.
« J’avoue qu’il n’est pas aisé pour moi d’expliquer ceci car d’une certaine façon il y a un certain pourcentage de mon argumentaire me vient de façon spontanée, instinctive même. Par ailleurs, je suis parfois moi-même bien en peine d’appliquer mes propres méthodes, mon père attribue cela à l’impulsivité de la jeunesse… »
Elle sourit à l’évocation de son père et poursuivit. Sa modestie était sincère car parfois il lui arrivait de se laisser déborder. Le derrière du dernier escroc ayant franchi la porte de la boutique s’en souvient encore tant elle lui avait botté le train pour le faire sortir. Elle rosit à cette pensée, mais il faut dire que le vilain l’avait bien mérité car il s’en était pris à Flynn, leur apprenti, alors qu’elle-même se trouvait à l’étage, le pauvre enfant avait été bien effrayé.
« Toutefois, je pense pouvoir vous apporter quelques éléments qui je l’espère pourront vous servir la prochaine fois que vous serez confronté à l’un de ces petits malins. » Se remémorant des négociations houleuse qu’elle avait connu avec son père face à des clients difficiles, elle apporta quelques éléments qu’elle jugeait intéressants. « Il existe différentes techniques de persuasion. La plupart de celles que je connais, je ne les ai mises en œuvre que dans le cadre de transaction commerciales, mais peut-être que vous pourrez en faire usage selon vos besoins. Dans toute bonne négociation, il y a des choses qu’il faut absolument éviter. L’agressivité en est une. C’est le meilleur moyen de braquer la personne que l’on a en face de soi. C’est aussi utile que de pousser une charrette par le côté, peu importe vos effort elle ne bougera pas. Bien sûr cela est à nuancer car si votre interlocuteur est plutôt de caractère faible, il se laissera facilement intimidé mais généralement si c’est le cas, rien que votre stature devrait le faire plier. Face à des gens plus orgueilleux ou campés sur leur position, l’agressivité ne servira à rien d’autre qu’à les faire freiner des quatre fers voire même rire de vous. Montrer de la crainte ou de la peur est également à proscrire mais je pense dans votre cas que la question ne se pose pas vraiment. Une autre chose à éviter c’est l’urgence. L’empressement est bien souvent la cause d’erreurs, il faut savoir jauger son interlocuteur savoir quand se montrer empressé mais aussi quand ralentir. Vous devez lui imposer votre rythme et pas l’inverse car c’est ainsi que vous mènerez le jeu. »
Reprenant son souffle, elle resserra sa queue de cheval nerveusement et leva les yeux vers l’homme de métal. Elle était loin d’en avoir fini mais elle était soudain embarrassée par son propre monologue. Surtout face à une personne aussi lapidaire, pour ne pas dire mutique, qu’était Christan Weren.
« Navrée, je dois vous donner l’impression de me comporter en professeur. J’espère que vous ne prendrez pas cela pour de la condescendance. » |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Fort de corps, forts de caractère. (Pv Cornélia) Jeu 23 Mar 2017 - 19:18 | |
| Weren voyait où voulait en venir la marchande, car en effet celle-ci n'avait pas l'air très forte physiquement. Il n'en était probablement pas de même au niveau caractère ou aura, mais cela voulait déjà dire que certains pouvaient estimer qu'elle n'était pas très intimidante en se basant sur des critères purement physiques. Ainsi, se comporter de façon frontale comme quelqu'un de très musclé pouvait le faire n'était pas la meilleure idée qui soit pour elle. Enfin, d'après ce qu'il avait compris.
« C'est assez logique. » Répondit donc Weren pour confirmer qu'il comprenait où elle en venait. Et en soit il constatait de plus en plus une certaine intelligence de la part de la marchande qu'il avait sauvé, en même temps, il se doutait que si elle était idiote, elle n'aurait pas réussi bien longtemps dans ce métier. Quant à lui s'il n'était pas bâti comme un colosse, il ne serait peut-être pas encore vivant aujourd'hui, mais maintenant que la paix régnait sur Armanda. Sa force et son talent au maniement des armes ne suffisaient pas toujours pour gérer certaine situations…
Après tout Weren était un soldat à la base, dans une armée professionnelle qui se battait fréquemment dans le passé, de ce fait, on ne l'envoyait pas à l'origine gérer les problèmes que représentaient des gredins que l'on ne devait pas cogner, mais plutôt affronter à mort les ennemis de son peuple. Ou bien pourfendre des brigands agressifs, en somme la grande partie de son existence militaire avait consisté à se battre contre un ennemi désigné ou une menace directe. Non à gérer des problèmes avec doigté.
Et aujourd'hui, il devait donc apprendre à faire preuve de plus de subtilité et de diplomatie, car tous les problèmes qu'il devait gérer ne se résolvaient pas forcément par la force brute ou l'intimidation, encore plus maintenant qu'il était un haut officier. Il devait montrer l'exemple de ce fait. Et il était en effet à la recherche d'un moyen de pallier à cela, quitte à demander de l'aide à quelqu'un qui lui devait quelque chose. C'était déjà plus facile que de demander de l'aide à quelqu'un qui ne lui devait rien ou qui l'agaçait.
« Même de légères explications ne seraient pas inutiles. » Se contenta-t-il donc de répondre de sa voix grave quand elle lui dit qu'elle ne savait pas forcément comment expliquer parfaitement la manière dont elle gérait les cas difficiles. Dans les faits, ce n'est pas comme si Weren s'y connaissait beaucoup pour sa part.
Il écouta donc calmement la jeune marchande s'expliquer, ce avec un certain intérêt. Ne serait-ce que pour ne pas avoir à lui demander de répéter, il trouverait cela humiliant après tout d'avoir besoin qu'on lui explique deux fois quelque chose pour arriver à le comprendre. En tout cas, il aurait l'impression de passer pour un idiot, de ce fait autant tout écouter pour comprendre au mieux, car ce serait ridicule sinon de demander des conseils à cette femme si ce n'était pas pour les écouter.
Et ce qu'elle lui dit était en soit assez intéressant… Il fallait éviter l'agressivité ? Weren se disait que c'était vrai dans certaines situations en effet, par exemple, il y avait certains butors qui n'avaient pas peur de lui quand il les regardaient salement pour la simple raison qu'ils savaient qu'il ne pouvait rien leur faire légalement.
Mais il jugea aussi très intéressant le conseil sur le fait de ne pas se presser lors d'un tel dialogue et surtout d'essayer d'imposer un certain rythme lors d'une conversation… Par le Néant, il sentait que cela demanderait une certaine subtilité tout de même…
En somme, il n'arriverait probablement pas tout de suite à mettre le conseil de la jeune femme en application, ne serait-ce que, car il devrait s'entraîner à jauger les gens avant, lui qui faisait tout directement risquait en effet de devoir s'adapter un peu. Non qu'il sacrifierait ses tendances franches ou directes, mais il faudrait adapter celles-ci pour qu'elles soient un avantage et non un défaut…
« Je préfère t'entendre parler comme un professeur pour m'expliquer tout ceci que de devoir encore une fois contenir mon envie d'écraser mon poing ganté sur la face d'un quelconque butor, car celui-ci arriverait à se jouer de moi. » Répondit-il d'ailleurs avec sérieux quand elle s'excusa pour quelque chose qui ne l'avait pas vraiment agacé. Il ajouta d'ailleurs gravement.
« N'ai pas peur de me vexer, je ne suis peut-être pas un archétype de patience, mais je ne m'agace pas pour des menus détails. Je ne vais pas avoir envie de me montrer sec tant que tu ne tentes pas délibérément de m'insulter ou de m'énerver. » Autant être clair à ce sujet après tout, il avait sinon l'impression qu'elle risquait à nouveau de s'excuser à ce sujet. Sur ce, il finit par ajouter avec sérieux.
« Comment arriver à deviner que quelqu'un tente de nous tromper ou bien qu'il a quelque chose à cacher d'ailleurs ? Connais-tu sinon un moyen quelconque de rendre quelqu'un assez mal à l'aise pour qu'il faiblisse verbalement ? J'ai l'impression que c'est souvent cette même confiance qui fait que certains me tiennent tête. S'ils la perdent d'une quelconque manière cela me facilitera les choses. » Il réfléchit à ceci quelques instants, puis conclut avec gravité.
« J'avais pensé à une stratégie une fois. Me faire passer pour plus bête que je ne le suis, après tout, certains s'imaginent que je suis un crétin parce que je porte une lourde armure et suis bâtit comme un taureau et ainsi en profiter pour les rendre imprudents malgré-eux. Néanmoins, j'ai du mal à déterminer comment faire pour en tirer efficacement parti. De plus, je ne suis pas doué pour la tromperie, même basée sur l’arrogance d'une quelconque andouille. » Il n'aimait pas avouer ses failles et il ne l'aurait pas fait en temps normal, car il n'était pas quelqu'un de modeste, mais comme elle était censée lui porter conseil, il devait le faire. Surtout qu'étant donné qu'il l'avait tiré d'un mauvais pas il y a peu, cela lui facilitait beaucoup les choses, ce car il ne se pensait clairement pas en position de se faire juger. Car comme toujours Weren ne voulait pas paraître défaillant en quoique ce soit devant quiconque en temps normal, un traumatisme sans doute issu de son sombre et amer passé. |
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