Zadkiel soupira un peu, même si il savait que ces râteliers étaient enchantés, il n'aimait vraiment pas se séparer de ses rapières. Il les replaça autour de sa taille, et attendit Mëryl et Aïasil avant de continuer à marcher. Tiens donc, Aïasil, il fallait en parler, cette petite dragonne n'arrêtait pas de le dévisager d'une étrange manière, elle semblait avoir quelque chose contre lui. Zadkiel se dit que cela devait être de la jalousie ou simplement un sentiment de surprotection envers la femme dont elle était la presque-liée. Un mariage avec l'elfe sonnait peut être dans sa tête comme une sorte d'adultère ? Zadkiel se mit à rire à cette pensée, cela aurait vraiment été intéressant.

L'elfe se sentait bien mieux maintenant qu'il avait récupéré ses armes, et il commença à murmurer une petite mélodie qu'il avait entendu au cours de l'un de ses nombreux voyages. Lui qui avait l'habitude de se déplacer rapidement pour perdre le moins de temps possible, il s'efforçait de marcher au rythme de Mëryl, il ne voulait pas imposer quelque chose à autrui. Soudain il aperçu quelque chose au loin, volant à travers le ciel, il n'eu pas besoin de réfléchir beaucoup pour comprendre ce que c'était. Il tendit doucement le bras et Empyrea vint s'y poser, poussant quelques huissements, à son attention, il se mit à la nourrir tout en continuant à marcher, oubliant peu à peu qu'il était avec Mëryl et reprenant son rythme de marche habituel.

Après quelques secondes, et à quelques mètres de Mëryl, il regarda derrière lui et s'arrêta, un peu gêné de son propre comportement. Il adorait tellement sa fauconne que lorsqu'il la retrouvait après quelques jours, il se mettait à ne plus voir qu'elle. Il s'inclina doucement quand Mëryl arriva à sa hauteur « Excusez moi ma chère, j'ai eu un moment d'égarement quand je l'ai vu revenir. » dit-il en reprenant sa marche, se déplaçant bien à côté d'elle pour être sûr de ne pas s'en éloigner.

Il se mit à regarder le ciel, la nuit était en train de tomber, ce qui ne lui déplaisait pas. Zadkiel avait toujours aimé la nuit, elle avait un côté apaisant, et poussait les gens au calme et à la méditation. Il regarda Aïasil et lui décocha un petit sourire, en parlant de calme et de méditation, il allait bien falloir qu'il ai une petite discussion avec elle un jour ou l'autre, la petite atmosphère qu'elle dégageait ne le mettait pas en confiance.

Directives:

La petite rose identifia son arc et son carquois, se pencha afin de reprendre possession de ses armes. Mëryl portait plus souvent son armure lorsqu’elle sortait, l’inquiétude de la petite dragonne avait été sujet de discussion virulent concernant leurs sécurités, à toutes deux, mais surtout celui de la petite rose. Évidemment elle ne voulait pas perdre sa liée une seconde fois et elle était encore endeuillée, mais Aïasil devrait comprendre un jour ou l’autre qu’elle ne pouvait enchaîner Mëryl pour la protéger de tous les dangers. Et elle sentait, son irritation, face à Zadkiel. Elle savait leur nouveau lien mais elle ne semblait pas comprendre qu’il n’y avait ni amour, ni passion les liant. Étais-ce de la jalousie, qu’elle ressentait de manière lointaine ? Comme une compassion, mais en beaucoup, beaucoup plus puissant, elle se saisissait du corps de la petite dragonne, laissant le bout de ses doigts se perdre sur les écailles de sa nuque. Ces caresses étaient devenues des habitudes, Mëryl voulait en profiter, pendant qu’elle pouvait encore tenir ses écailles sur le bout de ses doigts. Elle était venue pour lui présenter la dragonne, passer un peu de temps avec celui qu’elle allait épouser…Ne devait-t-elle pas apprendre à le connaître un peu avant de se promettre à lui ? Pourtant, elle n’avait de yeux que pour la petite obsidienne.

La petite rose devait avouer qu’il était difficile de détourner son regard de sa presque liée, elle était adorable, que ce soit dans ses mouvements graciles, ou cette petite silhouette adorable. Elle ne pouvait être comparée à un animal de compagnie, pourtant c’est la manière dont Mëryl se sentait à se réjouir de chacun de ses mouvements. À faire monter le rose sur ses joues, la petite rose tentait de rester discrète, mais elle voulait montrer toute son affection à la petite dragonne.

Ils prirent le chemin vers la grande ville, alors que le jour laissait place à l’obscurité, Zadkiel prit un peu d’avance ce qui ne gêna pas vraiment l’enfant de l’abomination. Ils n’allaient pas dormir au même endroit, de toutes manières. « Soyez sans inquiétudes, je ne suis pas pressée, mais si vous le souhaitez je peux accélérer le pas. »

C’était étrange, elle était si formelle avec lui et ne le touchait pas ou seulement lorsque c’était réellement nécessaire. Et encore, sa presque liée trouvait moyen de montrer de la jalousie.

Spoiler:

Aïasil n’était pas contente, ça non. Et ce n’était pas la première fois, elle était même furieuse, furieuse envers Mëryl, mais aussi envers elle même. C’était simple, les dragons ont pour réputation d’être possessifs envers leurs liés, mais depuis le couché de la première lune, Aïasil était sans doutes devenue la pire de tous, et le problème était justement que Mëryl, sa petite lune, sa sœur d’âme –et ces mots étaient les bons qu’importe la nature de leur lien- lui échappait et l’obsidienne sentait qu’elle n’avait pas autant de pouvoir qu’elle désirait sur sa liée, qui prenait beaucoup trop de libertés à son goût.

Elle n’avait absolument rien contre la liberté mais, elle pouvait se montrer dangereuse, et Mëryl s’efforçait de la lui rappeler -comme si elle n’en avait pas besoin d’ailleurs- qu’elle n’était pas encore assez forte pour la protéger, là-dessus elles étaient -même si elle elle n’aimait pas l’admettre- d’accord, alors pourquoi prendre autant de risques ?
Elles n’étaient autrement jamais d’accord ! Mëryl avait voulu rejoindre sa mère et sa famille, mère en plus d’être dangereuse, au caractère insupportable, ensuite elle avait décidé de l’abandonner dans les serres de cet espèce d’abruti rouge pour aller mener une mission suicidaire pour sa mère… Et maintenant.. maintenant elle se liait avec cet espèce de.. avec cette chose là, qui s’appelait Zadmachin sans aucune raisons ! Un « mariage » ! De ce qu’elle savait, le mariage impliquait un lien très fort qui unissait deux êtres, Mëryl était déjà mariée en dix fois mieux avec elle, alors pourquoi en faire un autre avec lui ? Elle avait fait sa connaissance le jour même, alors qu’elles étaient revenues visiter le domaine baptistrel, un lieu qu’Aïasil aimait beaucoup, car y demeurait Kaalys son frère, avec qui elle aimait beaucoup voler. Elle avait été toute contente qu’on l’y remmène, mais sans doutes était-ce pour l’amadouer, Mëryl ne semblait pas vraiment surprise de son rejet total de cette situation.

Au moins ne semblait-elle pas la délaisser -elle n’avait pas intérêt de toute façon- et ne se lassait pas de ses caresses, Aïasil non plus, ce n’était pas le problème, au moins n’exhibait-elle pas cette nouvelle liaison sous ses yeux, mais Aïasil ne s’en contenterait pas. Si cet elfe voulait sa liée il allait devoir faire ses preuves, il allait devoir prouver qu’il était quelqu’un de fort qui pourrait la protéger, et prouver qu’il était suceptible qu’on lui accorde sa confiance, ce qui, Aïasil mettait les choses au clair, ne serait strictement pas suffisant pour qu’elle le fasse, mais cela serait un début.

Pour l’instant elle ne se contentait que de sentir Mëryl la gratouiller entre les écailles et les caresser de sa fraîche petite patte de bipède et fixer du regard le dit elfe. Il n’était pas spécialement beau, il était même moche, Aïasil ne comprenait pas ce qui avait pu séduire Mëryl chez lui, ses cheveux jaunes étaient mal coiffés, ses yeux bleus hautains et particulièrement agaçant, ses lèvres entrouvertes lui donnant l’air d’un humain handicapé qui ne sait pas quoi répondre quand on lui explique qu’il sent mauvais.

Il avait bien évidemment remarqué qu’elle le fixait intensément, un regard remplis de reproche, méditant sur comment elle allait faire pour l’étouffer dans son sommeil, elle pensa que la nuit tombant, elle pouvait envisager de s’échapper des bras de Mëryl pour venir lui croquer un mollet, utilisant l’obscurité naissante et son camouflage nocturne pour passer innaperçue et prétendre à l’attaque d’un écureuil affamé. Elle fut tirée de cette pensée amusante par une petite mélodie joyeuse qui lui remontait le moral, mais le rabaissa aussitôt lorsqu’elle comprit qu’il provenait justement de Zadkiel, sans doutes essayait-il de détendre l’atmosphère.. En sifflotant ?

De nature légèrement paranoïaque, Aïasil comprit vite que les deux elfes avaient communiqué et comploté à son sujet, Mëryl avait du l’informer qu’elle aimait la musique, et sans doutes faisait-il là une stupide tentative de s’intégrer, mais si encore il savait siffler correctement, Aïasil était sûre de pouvoir trouver un humain qui savait mieux le faire que lui !

Voilà comment commençait cette nuit là qui promettait déjà d’être mouvementée, mais pas uniquement pour une raison aussi enfantine…

Zadkiel continuait de marcher, restant à la hauteur de Mëryl et de la petite dragonne. Cette soirée n'était pas si mal, elle était peut être même trop bien, il était rare que les choses se passent ainsi sans accroc.

Rare ? C'était proprement impossible. Un mal intense s'empara de l'elfe sans crier gare, et ce dernier posa un genoux à terre, le souffle court. Il aurait eu du mal ne serait-ce qu'à rester debout. Il eu soudain l'impression de perdre quelque chose de précieux, le contact avec son esprit totem n'était plus. Il regarda rapidement autour de lui pour constater l'état de sa promise et de la liée de cette dernière, les deux ne semblaient pas en bon état non plus. Elles avaient l'air souffrantes et inquiètes.

Soudain un bruit de cloche se mit à retentir dans la montagne, puis deux. Une alerte ? Pourquoi maintenant ? Tant de question sans réponse venaient à l'esprit de Zadkiel. Il fit un effort peu commun rien que pour arriver à se relever, et alla aider ses deux acolytes à terre. Il fit asseoir Mëryl, qui avait sa petite dragonne dans les bras, dans un coin plus sûr. Il aurait normalement sourit devant un tel déploiement d'affection, mais l'heure n'était malheureusement pas aux réjouissances. « Prenez le temps de vous reprendre. L'alerte vient d'être lancée. » Leur faisant signe de rester sur le côté, il se redressa tant bien que mal, et observa les alentours, il devait se passer quelque chose.

L'elfe prit cependant la décision de ne pas précipiter les choses, et resta seulement sur ses gardes. Il se serait précipité si il avait été seul, mais hors de question de tenter la moindre choses alors que Mëryl et sa dragonne étaient dans un tel état. Prenant sur lui, il leur lança un regard inquiet. Il devait se calmer et réfléchir posément. Une telle alerte n'était clairement pas bon signe, mais même affaibli, il aurait tout de même la possibilité de voir venir un quelconque problème. Aux aguets, l'elfe resta en garde, prenant le temps de récupérer un peu de l'assaut invisible qu'il venait de subir. Une chose était sûr, la nuit assurait d'être mouvementée.

Directives:

Bêtises et jalousies régnaient dans l'esprit de la dragonne, qui, même si son esprit se focalisait sur la laideur de l'elfe, ne pouvait ignorer un début de soirée prometteur, une nuit fraiche pleine de promesses, d'occasions pour tourmenter le fameux Zad.

Mais en réalité, si les tourments pour l'elfe arrivaient, elle en gagnait aussi le prix, et surement en bien pire.

D'abord un choc, brutal, dans son esprit, dans son corps et tout autour d'elle. Comme une explosion dont le souffle chassait.. la vie, de son corps. La magie s'évaporait, s'en allait. Tout se mit à tourner autour d'elle, les arbres, l'elfe avait la tête à l'envers, sa vision devenait floue, et ses muscles semblaient se contracter involontairement, réagissant sûrement à cette douleur, ce feu qui la brûlait de l'intérieur. Elle perdit cependant très vite la force de se battre, vampirisée, envolée par cette force empoisonnée qui pesait sur elle.

Tout se mit à tourner, plus vite encore, lorsque Mëryl s'effondra au sol. Aïasil ne comprenait pas, même dans son état, elle aurait du ressentir cette douleur chez sa liée, ses bras la maintenait encore contre elle, mais pas son esprit.

Elle lui demandait, mais peine perdue, elle ne trouvait pas cet esprit là, elle ne trouvait pas sa petite lune. Les nuages obscurcissaient sa vue. Sa respiration était forte, celle de sa liée aussi, elles souffraient, toutes deux. Elles allaient mal, Aïasil était terrifiée. Que se passait-il donc ? Du poison ? Non.. c'était pire que ça, l'esprit de Mëryl était lisse et transparent, comme celui des autres, elle ne captait plus rien, même son propre lien.. Le lien !

"MËRYL !"

Le lien ! Elle ne le sentait plus ! Elle ne le voyait plus ! Paniquée, elle tentait de ramener Mëryl, en criant sa détresse à quiconque pouvait l'entendre, soit personne, en léchant le menton de sa liée, tentant de susciter son intérêt, tentant de comprendre en lisant son regard, ce qu'il se passait.

Le lien, elle ne l'avait plus. Cette fraîcheur qui s'insinuait en elle, ce n'était pas Mëryl, c'était trop brut, trop violent, trop.. vide. Elle ne sentait plus rien, pas même Zadkiel qui les conduisait à l’abri - si elle en avait été consciente elle l'aurait probablement mordu - Elle ne sentait rien si ce n'était ce corps physique faible qui était celui de sa liée, tout contre elle. Paralysée, pétrifiée par cette horrible sensation de solitude. Elle avait perdus son lien et elle était seule. Cette nuit n'était pas simplement sombre, ni même noire, elle était plus obscure que ses propres écailles, elle était vide, et Aïasil ne voyait plus, ni étoiles, ni lune.

Recroquevillée contre la poitrine de sa liée, passant son museau dans les plus de ses vêtements, mâchonnant un bout de tissus comme elle en avait l'habitude lorsqu'elle était inquiète. Elle hurlait mentalement à sa liée de lui revenir.

Spoiler:

C’est comme si on lui avait frappé au ventre, si fort qu’un nœud se serrait au creux de son ventre, il n’y avait plus d’espace pour respirer et elle s’écroulait, relevant la tête de ses yeux écarquillés pour tenter de faire entrer en ses poumons l’air précieux qui lui échappait. Elle tenait fermement Aïasil dans ses bras, comme pour compenser son âme qui lui échappait, le vide qui s’emparait doucement d’elle et l’affaiblissait.

Aïasil criait son nom. Mëryl tourna enfin la tête, elle se sentait soulevée du sol, puis bientôt, elle était assise et l’obsidienne avait encore arraché une partie du tissus la couvrant. « Shhh » souffla-t-elle. « Je t’entends » Dit-t-elle, non ce n’était pas les mots de l’impatience d’une dragonne qui hurlait, ils signifiaient qu’elle comprenait, qu’elle était présente, qu’elle l’écoutait. « Je t’ai fait une promesse Aïasil. Peu importe ce qui se passe dès maintenant, je reste près de toi. » Tant qu’elle voulait d’elle, lien ou non, elle resterait et l’empêcherait de souffrir.

Mais malgré les mots qui voulaient rassurer la dragonne, Mëryl sentait aussi la panique monter à sa gorge. Ce lien qui avait comblé le vide n’était plus et sa peau prenait une chaleur qu’elle n’avait pas ressenti depuis des années. Son totem, son lien avec le droit et la glace, se brisait aussi. La petite rose posa son regard sur Zadkiel, qui semblait dans un état semblable.

Elle se souvenait avoir déjà ressenti cette faiblesse, lors de la bataille des bois sombres. Au contraire de ce qui s’était passé dans le désert, avec les cultistes, là où le sable était rouge et où la trame s’était affolée, elle était faible. Et c’est de la magie que les elfes puisaient leurs vies, c’est de magie dont étaient fait les dragons. La petite rose ferma les yeux dans une prière silencieuse au Dracos. Qui étaient l’ennemi qui les affaiblissait ainsi, et le Dracos leur donnerait-il la force de le combattre et de le vaincre ?

Les cloches de l’alarme sonnaient et Mëryl agrippa la dragonne entre ses doigts, elle ne voulait pas lui faire mal, pourtant c’est elle qui se heurtait contre les écailles dures. Les émeraudes s’ouvrirent sur son fiancé, puis elle se releva, lentement. « Nous devrions nous diriger vers Estëllin, le plus rapidement possible afin de ne pas être seuls. » Dit-t-elle fermement avant de prendre elle-même l’initiative de se mettre à marcher, très rapidement, sur la voie royale. Elle avait peur, mais elle ne pouvait se permettre de rester faible, elle devait protéger son obsidienne.

Mëryl, malgré son avait, avait réussi à se lever et à commencer à avancer. Zadkiel se mit donc à la suivre, gardant un oeil sur elle. L'elfe n'avait pas vraiment l'habitude de s'inquiéter à ce point pour les autres, mais il était évident qu'ils étaient tous les trois mal en point. Cependant plus ils progressaient sur la Voie Royale, s'éloignant du domaine, plus il lui semblait que ses forces commençaient à lui revenir. La cause de ce malaise était-elle simplement en train de s'atténuer ou était-ce vraiment le fait de s'éloigner du domaine qui lui rendait peu à peu ses forces ?

Dans les faits, il n'eut pas vraiment le temps d'y réfléchir, des bruits de sabots se firent entendre au loin, et bien vite son petit groupe finit par se faire encercler par une trouve de cavaliers qui semblaient bien peu amicaux. Quoi de plus normal dans la situation qui se présentait devant eux, après tout ? La panique commençait à s'installer dans les alentours et ça allait être un problème pour réagir de manière logique et convenable. De plus, un groupe de rôdeur venait d’apparaître. L’élite de l’armée elfique était sorti des arbres pour interpeller la troupe, qui semblait menée par une certaine Capitaine Thaidforodren.

Alors comme ça l'ennemi attaquait le domaine baptistral ? C'était une bien mauvaise nouvelle. Mais dans les faits il suffisait juste d'attirer leur attention le temps que les renforts d'Estëllin arrivent, pour ensuite leur laisser le champ libre. Après avoir obtenu cette information, l'elfe s'avança d'un pas, levant une main devant lui en signe de pacifisme.

« Je suis Zadkiel Tarannon, Lame Noire au service de l'Empire Glorien. Et voici Mëryl Nalwaë, conseillère, dragonnière liée à la dragonne Aïasil ici présente, ainsi que ma fiancée. Je vois que la situation est loin d'être avantageuse, laissez nous donc vous aider. Cependant il serait bon de faire remarquer qu'un curieux mal s'est abattu sur la Voie Royale, je ne saurais en dire plus mais tous les liens spirituels finissent pas être coupés, je vous conseille donc de faire attention. Mais ne perdons pas plus de secondes à bavarder, le temps presse. » dit l'elfe en reprenant le chemin vers le Domaine Baptistral, sans même tenir compte des personnes qui l'entouraient. Le danger était présent et bien palpable, et Zadkiel refusait de se perdre en plus de palabres inutiles.

Directives:

Etait-elle devenue aveugle pour toujours ? Le lien était-il vraiment coupé ?

Lorsque ses yeux d'argents se plongèrent une fois de plus dans ceux émeraudes de Mëryl, elle n’eut pourtant pas cette sensation. C'était si étrange, le regard rassurant de sa liée, qui tentait tant bien que mal de lui cacher sa propre panique, ce qui n'était pas forcément sans réussir, compte tenus qu'il était devenus apparemment impossible de lire ses pensées, de ressentir ce qu'elle ressentait, elle n'avait que son malheur à elle, et elle arrivait encore un peu, rien qu'en la présence de Mëryl, à le dissiper, simplement en lisant son regard, en sentant son corps écailleux toucher le sien, son âme frôlée la sienne... Et un moment donné, un peu plus que ça.

"Mëryl ?"

Il suffisait de forcer un peu le contact, se projeter dans son esprit, pour ressentir à nouveau, promptement, et de manière bien plus floue que d'habitude, l'esprit de sa liée. Mais cela lui coûtait de l'énergie, et elle ne pourrait garder une telle connexion bien longtemps.


Rien ne changeait pour autant, la présence rassurante que l'on appelait la trame s'était dissipée, et sans Mëryl, laissait ce profond malaise en elle, mais, elle se permettait d'espérer que ça ne serait que provisoire.

Alors qu'elle s'essayait à la communication avec sa liée, un groupe d'elfe armés vinrent les entourés sans qu'elle n'y fit vraiment attention, les sens et la portée de son esprits brouillés, elle ne pouvait pas non plus tenter de discerner les intentions des nouveaux arrivants derrière leur silence. Mais l'une d'entre eux parla. Elle n'en avait cure, et il sembla que Zadkiel voulut bien s'occuper de la fatigante tâche de répondre. Un oeil d'argent méfiant se posa sur le capitaine Thaidforodren, qui était-elle ? N'était-ce pas évident ?

Elle était d'accord avec le "fiancé" sur un point, c'était que perdre du temps avec des banalités de bipèdes était bien ridicule quand l'on savait que le domaine était frappé. Elle aimait bien le domaine, c'était un endroit agréable, mais plus que tout, elle s'inquiétait pour son frère, peu lui importait que le domaine soit détruit ou que des gens y meurent, elle voulait cependant voir ce qui était capable de rompre ainsi son lien.

Aussi après avoir perdus le temps nécessaire à échanger et s'identifier, chacun se mit sur la position du départ, et tous convergèrent vers ledit lieu de l'attaque

Spoiler:

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#1 'Dizaine' :


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#2 'Unité' :

Mëryl se sentit rassurée en voyant approcher les cavaliers, continuant d’avancer pour les rejoindre, elle les vit s’arrêter, reconnaissant certains visages, la petite rose fronca les sourcils lorsque l’elfette lui demanda brusquement de se présenter. Ce n’était pas à Harthea de parler en premier, plus jeune, elle n’avait aucune idée qui était de meilleure famille, mais dans tous les cas, sa manière de l’interpeller n’avait rien de délicat ou courtois. Certes, il s’agissait d’une urgence, mais Mëryl était une elfe et combien se baladaient avec une dragonette noire dans les bras ? Une seule. Elle était fille de conseillère et n’appréciait pas cette méfiance soudaine, elle qui avait fait ses preuves.
Un regard noir se posa sur Harthea, Mëryl resserra son étreinte sur la dragonne, elle aurait pu se présenter elle-même, aussi sa voix se fit bien peu amicale lorsqu’elle rétorqua, malgré les explications brèves, mais dont ils n’auraient pas dû avoir à fournir, de son fiancé. « Enfant de l’abomination, ça vous dit quelque chose ? » Il y avait quelque chose de si léger dans sa voix, les mots étaient agressifs mais le ton se contenait.

Ne lâchant pas Aïasil, elle monta à cheval après avoir bandé son arc, prêt à être utilisé. « Je ne sais pas Aïasil, ne t’épuises pas. Tu dois être forte, d’accord ? Mais cela ressemble à ce que néant a fait à la magie quand nous avons perdus nos terres. On dirait que la trame faiblit. Nous sommes toujours liés, mais le lien s’est affaibli. » Tentait-t-elle de la rassurer, en se dirigeant vers le domaine.

Un cri s’échappa des lèvres de la petite rose, elle entendit la monture hénir et se sentit perdre le contrôle, bientôt, elle était au sol et ouvrant les yeux en cherchant son arc et ses flèches d’une main, et Aïasil de l’autre, elle réalisait ce qui l’avait fait tomber, alors qu’elle se sentait déjà faible. La plus grande peur de l’obsidienne, celle que l’enneigée avait niée, le loup vampirique s’était jeté sur elle.

Sa main attrapa nerveusement sa flèche, peut-être d'un automatisme, mais elle ne pouvait pas lancer une flèche d'aussi près, au risque de blesser une autre personne. serrant la poigne autour de l'embout, elle la planta rapidement dans la partie du corps la plus près de la louve, ce serait peut-être assez pour l'éloigner un peu.

Directives:

Spoiler:

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#1 'Dizaine' :


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#2 'Unité' :


Résultat: Réussite. Mëryl touche le loup vampirique, la flèche venant se loger dans son museau. (Blessure moyenne).

Devoir s'allier à Harthea et à sa petite troupe n'était vraiment pas une idée qui enchantait Zadkiel, mais pour l'instant ils n'avaient pas le choix. Cependant Mëryl, pourtant conseillère, ne semblait pas avoir compris la portée de la situation. Sa supériorité hiérarchique théorique était bien inutile sur ce qui s'apprêtait à devenir un lieu de combats, et il valait mieux rentrer dans les rangs en face de la troupe. Il se dit qu'après tout elle avait dû vivre couvée après toutes les atrocités qui lui étaient tombés dessus, et que son comportement était donc excusable. Il s'inclina cependant légèrement en direction de la capitaine, comme pour faire pardonner le comportement déplacé de sa fiancée. Mais celle ci n'avait pas l'air de s'en formaliser, elle était expérimentée et elle le prouvait bien.

Cependant, à peine étaient ils arrivés à la lisière du domaine qu'un bruit sourd se fit entendre en arrière, celui d'une lourde chute. Zadkiel pu constater en se retournant que Mëryl avait été la proie d'un loup vampirique. Il s'apprêta à accourir avant de remarquer que Mëryl n'était clairement pas en reste au niveau de la défense. Ce qui permit à leur petite trouve d'éliminer le loup, rapidement, mais non sans mal. Aucun blessé n'était à déplorer, ce qui était pour le moins encourageant. La créature était abattue, mais il ne fallait clairement pas se reposer, ce n'était qu'un coup d'envoi. De plus, des cris et des hurlements continuaient d’émaner des quartiers résidentiels un peu plus loin, ce qui était loin d'être rassurant.

Sans plus de pérégrinations, Zadkiel voulu se hâter vers la provenance des cris, inquiet. Mais il allait d'abord falloir bien définir les rôles. Zadkiel vint se placer deux mètres derrière la troupe d'Harthea, ayant une des formations habituelles en tête, ils étaient peu nombreux, mais juste assez pour réaliser cette formation. « Gardons les combattants en première ligne, et la cavalerie un peu en retrait sur les flans. Les mages pourront aisément vous couvrir, défendus devant par le fer, et les chevaux sur les côtés. Les archers auront ainsi une bonne ligne de vue sans être gênés par nos troupes. Il nous suffira ensuite de laisser quelques combattants en retrait, au cas où l'ennemi nous encerclerait. Qu'en dites vous, capitaine ? » demanda-t-il, après tout, il lui laissait volontiers la tâche de diriger les opérations.

Directives:

Aïasil n'en avait absolument que faire de ce que pouvaient bien raconter les bipèdes qui l'entouraient, qu'ils se battent pour des raisons de hiérarchie sociale,qu'ils se soupçonnent l'un l'autre,qu'ils ne soient pas d'accord sur la stratégie à adopter, toutes ces choses que la dragonette ne pouvait de toute façon pas comprendre, tout ce qui lui importait était de retrouver le plein contact, du moins celui qu'ils pouvaient avoir, avec l'esprit de Mëryl, qui se faisait, en cet instant là, si loin.. si froid, trop de distances les séparaient, et quand bien même c'était douloureux, Aïasil n'était absolument pas résolue à laisser cette distance croître, et consumait déjà ses forces pour maintenir le contact, jusqu'à ce que Mëryl réussisse à l'en dissuader. Pas que Mëryl d'ailleurs : un autre facteur était intervenus, la vision cauchemardesque qui signa la fin de sa première vie sembla jaillir du passé pour heurter Mëryl et les heurter toutes deux, qui tombèrent du gros animal sur lequel Mëryl aimait voyager, une chute qui entraîna certainement une révélation.

Un cauchemars, une horreur, un monstre, ce fut si rapide, les yeux argentés se repérèrent vite après la chute, juste à temps pour voir Mëryl aux prises avec la louve ! Terrorisée, Aïasil restait là au sol sans bouger, alors que sa liée risquait sa vie. Pas tant que cela en fin de compte, car même si la chef des nouveaux bipèdes employa une tactique apparemment inefficace, le fait était que la sale bestiole fut rapidement abattue, et Aïasil, contemplant la tête et le corps de la bête, s'aperçut vite qu'il ne s'agissait que de l'un des sbires du monstre qui avait autrefois tué sa liée, car la maigre taille et l'absence de cicatrices du cadavre ne correspondait pas au physique de l'être maléfique... tant de peur pour finalement si peu.

La dragonette retourna bien vite dans les bras de sa liée, inquiète, elle lui demanda :

N'osant pas lui dire de se servir d'eux, et particulièrement de Zadkiel, comme de boucliers, de mettre toutes les chances de son coté, car elle connaissait déjà la réponse de la petite rose.. Aïasil, fougueuse dragonne, au caractère entêté, à la force insoupçonnée... avait peur. Mais ce qui lui faisait dire et penser de façon si égoïste, ce n'était pas seulement la peur, c'était aussi la faiblesse.. C'était ça la clef, en fin de compte, de tout ses malheurs. La faiblesse.. elle devait avoir plus confiance en Mëryl, en elle même, car sinon, c'était être faible.

Car elle était à présent en face de loups et d'hommes, d'ennemis, perchée sur l'épaule de sa liée, cherchant des yeux le pelage de la louve, contemplant la haine et la mort qui se lisaient dans les yeux de ces créatures qui n'étaient pas ce qu'elles semblaient être.. paralysée, sans bouger, comme quelques minutes plus tôt lorsque Mëryl avait été renversée. Un mauvais pressentiment omniprésent prenant son esprit en tenaille.

Et c'était cette faiblesse qui la paralysait, pas seulement la peur, elle ne venait pas de Mëryl, elle venait d'elle, elle venait de son passé, de son incapacité à faire son deuil, et à apprendre, à ressortir plus forte de cette épreuve... C'était ça la clef, être capable de rebondir, être capable de montrer les crocs, aussi terrifiant soit l'ennemi, être capable de se battre, de se montrer sous le jour d'une féroce machine de guerre et non pas une petite chienne dans les jambes de son maître.

"Non, fais comme tu le souhaites, Mëryl, je te fais confiance."

Elle lui faisait confiance, après tout, elle savait se battre, et elle avait déjà vu bien pire que des loups, Aïasil le savait bien, alors pourquoi s'obstiner à la protéger et à l'enfermer ? à la forcer à se replier en un bourgeons, à l'abris de ceux qui l'arrosaient. Là était l'étendue de son erreur, car de cela, on devenait dépendant, de cela, on devenait faible, si la rose n'était plus arrosée ni protégée, si elle ne se délivrait pas de ses chaînes, comment pouvait elle avoir la force de se battre. Être fort ne voulait pas dire indépendant ? Aïasil avait toujours fait la même chose que les autres bipèdes, à vouloir l'enfermer et la protéger, son cœur se mit à battre plus fort, lorsqu'elle comprit jusqu’où son raisonnement allait, jusqu’où sa faute s'étendait, au plus profond de son être, la peur et la faiblesse laissèrent place à quelque chose de beaucoup plus fort, à la force, et à la vengeance.

Fit-elle, après avoir mordillé la main de sa liée pour accaparer la totalité de son attention, ses yeux d'argent abordèrent un regard reconnaissant, mais fort. Et aussitôt après avoir coupé le contact avec les deux émeraudes, elle sauta de son épaule pour s'enfoncer dans la zone de danger.

Le sang, les cris, les cadavres, la mort, le tout en message visuel, en message sensitif, à l'odorat, elle comprenait tout, des loups vampiriques et des hommes qui semblaient être leurs alliés, partout, tuant, brûlant, et parmi eux, forcément se trouvait la louve. Elle le sentait, une flamme ardente grimpait en elle, en même temps que son pressentiment se renforçait, il allait se passer quelque chose de grave, et elle devait savoir quoi. Usant de sa petite taille et de son talent naturel pour la discrétion, la petite obsidienne se fraya un chemin à l’abri des regards pour s'enfoncer silencieusement à l'intérieur du plus proche bâtiment...

Spoiler:

PS: Désoler, j'avais posté avec le mauvais compte!

Les yeux grands, elle observa la louve tomber devant elle alors qu’elle tenait encore cette flèche et restait là, un peu hébétée d’un tir qui ressemblait tant à celui de son arc. Elles avaient la même arme, elles se battaient contre le même ennemi, mais Mëryl venait de la détester en silence pour ce qu’elle avait toujours méprisé. Elle devenait ceux qui l’avaient élevé et qu’elle avait refusé de devenir, mais elle ne pouvait s’en empêcher, ce sentiment d’irritation et de fierté. Cet orgueil d’être sauvée par celle qui l’avait accostée d’une méfiance qu’elle n’avait pas méritée. Elle prenait les teintes de caractère d’Aïasil, depuis son éclosion, mais Mëryl ne réalisait pas toujours que la bienveillance qui l’habitait avait terni. Elle s’épinait, lentement, mais vivement.
« Merci...» souffla-t-elle, fronçant les sourcils, déconcertée que d’elle-même, elle écoutait Aïasil en la prenant distraitement contre elle, se relevant. Elle entendait ses mots, mais secouait la tête. Non, il n’en était pas question, elle n’allait pas rester là et rien faire, attendre que cela passe. La trame s’affaiblissait, leur lien s’affaiblissait et elle refusait de mettre cela en danger sans agir, laisser les autres se battre.

Puis elle écarquilla les yeux, figeant une seconde et se retournant vers Aïasil. Mais que venait-il de se passer ? Était-elle en colère, voulait-elle encore fuir ? Non…ses paroles semblaient sincères et Mëryl ne pouvait être que touchée de cette confiance soudaine mais aussi heureuse qu’enfin, elle comprenne ce qu’elle avait tenté de lui dire depuis si longtemps. Nul besoin de mordiller sa main, elle avait toute son attention, même si en arrière-plan, elle voyait et entendait des techniques se planifier. Elle n’était pas une stratège, même si elle pouvait aider, Zadkiel ressemblait à un beau parleur, comme ça, pourtant ce n’était peut-être que son charisme naturel, cette manière de parler tellement humaine aux yeux de la petite rose qui avait appris des plus vieux.
Les pupilles vertes vinrent plus grandes que jamais, l’air inquiète, elle la suivit du regard sans d’abord comprendre, puis mécaniquement ses pas la menèrent vers elle, pour être arrêtée par un bâtiment qui s’affaissait.

« NON! » Non, non, non, elle pouvait lui faire confiance, mais ce n’était pas nécessaire, elle ne pouvait pas partir, pas encore et pas ici. Elle allait mourir toute seule et si faible, s’il y avait d’autres loups, que ferait-elle ? Frénétiquement, la petite rose répétait des ‘’Non...’’ murmurés, tentant de déplacer les pierres lui bloquant l’accès, elle ne pouvait calmer les flammes, elle ne pouvait même plus refroidir la pierre. Il n’y avait que débris et l’âme d’Aïasil était loin, beaucoup trop loin. Et son cœur qui battait de panique, Mëryl tournait la tête pour trouver les loups qui s’approchaient. Une quantité de loups armurés de cuirs, l’enfant de l’abomination fronçait les sourcils, elle voulait s’en aller et trouver l’obsidienne, mais elle ne pouvait les laisser.

Prenant rapidement sa position d’archère, la rose tira la corde et laissa partir l’épine vers le loup qui courrait vers la jeune elfe. Si elle atteignait cette cible, Harthea et elle seraient-elles quittes ?

Spoiler:

Armes utilisées:

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#1 'Dizaine' :


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#2 'Unité' :


Résultat : Mëryl touche sa cible, mais ne l’abat pas. Elle le ralentit permettant ainsi à Harthea d’avoir l’initiative et de l’attaquer avant ce dernier.

Citation :

Le groupe arrive, après quelques discussions et décisions tactiques, au sein de la zone résidentielle du Domaine Baptistral. L’odeur du sang et des cendres dominent ici. Certains bâtiments autour de vous sont en proie aux flammes, leurs crépitements se mêlant au grognement animal en votre direction.

Des loups vampiriques finissent par vous repérer et approchent du groupe. Les soldats sont en formations prêts à se battre. Les loups finissent par arriver au niveau du groupe. L’un d’entre eux se rue vers Harthea mais est stoppé dans son attaque par une flèche de Mëryl, dévoilant une ouverture.

Que fait Harthea ? Que font les soldats sous les ordres d’Harthea ?

(Tu as le contrôle des soldats –ils sont une quinzaine-)

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#1 'Dizaine' :


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#2 'Unité' :



Résultat jet 1 : Harthea tire, mais la flèche loupe sa cible.

Résultat jet 2 & 3: La cavalerie charge les loups, mais cette dernière se fait aisément renverser, les loups désarçonnant la majorité des cavaliers qui subissent même quelques blessures. La troupe se retrouve effectivement séparée en plusieurs groupes, mais non selon le bon vouloir du capitaine d’unité.

Résultat jet 4 : Le loup vampirique parvient à atteindre Harthea la griffant (blessure légère).

Décidément la situation était loin d'être à leur avantages, et il ne fallu pas bien longtemps pour que leur petit groupe finisse par être repéré par quelques loups vampiriques, c'était bien leur veine. Et lesdits loups eurent bien vite fait de prendre l'avantage, Zadkiel soupira, décidément le combat ne s'annonçait pas facile. Ils avaient été séparé, et c'était loin d'être une bonne nouvelle. Le Tarannon regarda rapidement autour de lui pour analyser la situation, il était accompagné de cinq soldats et entouré par trois loups vampiriques en armure de cuir, il aurait été difficile de penser pouvoir gagner ainsi, ces bêtes là étaient bien trop coriaces.

Lançant quelques regards aux soldats autour de lui, la lame noire parla calmement. « Et bien il faut dire que nous ne sommes pas en situation de force, et cela risque de ne pas s'arranger avec le temps. Il va nous falloir rejoindre le groupe le plus proche, mais surtout, ne quittez jamais ces sales bêtes de yeux. » dit-il en fixant d'un regard téméraire le loup vampirique le plus proche. A ce qu'il avait pu voir, le groupe le plus proche du sien était celui de Mëryl, il allait donc leur falloir les rejoindre rapidement, tout en essayant de contrer les assauts des trois créatures. Trois alors... c'était peut être un peu trop au goût de l'elfe, si il avait l'occasion d'en neutraliser une, ce serait bienvenu.

Le petit groupe commença donc à se diriger en direction de celui de Mëryl, toujours sous les regards meurtrier des loups vampiriques, qui semblaient prêt à lancer l'offensive d'une seconde à l'autre. La totalité des sens de Zadkiel étaient en alerte, il ne supportait guère cette horrible tension qui l'entourait depuis quelques temps, alors que ce mal inconnu restreignait ses mouvement, mais il n'avait pas l'intention de laisser les bêtes s'avancer vers eux de trop près. Et à peine l'une d'entre elle eut-elle franchi la ligne d'atteinte du Tarannon que ce dernier s'élança vers lui, tentant une rapide estoc avant de se retrancher d'un bond, l'avait-il seulement touchée ?

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#1 'Dizaine' :


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#2 'Unité' :


Résultat : Les loups empêchent Zakdiel et les soldats avec lui de se regrouper avec les autres, les blessant au passage (Blessure légère). L’étau se resserre autour d’eux.

Elle pensait à Amaury, qu’elle savait probablement près du domaine baptistral, peut-être même à l’intérieur, elle pensait à tous les elfes et les baptistrels qui devaient être à l’intérieur, les siens qui donnaient encore du sang, le souffre, c’est l’odeur précise qui venait à son nez. C’est comme si ces scénarios devenaient redondants, les batailles, les morts, quand mettraient-ils une fin à cela ? Quand pourront-t-ils s’attacher à une véritable paix ? Et Harthea, qui de ses paroles guerrières, ne parlait encore que de sang, vengeance, prix. Jeune elfe, Elle aurait dû apprendre le prix du sang ces dernières années et non le hurler.

Ils devaient défendre les leurs, qu’importe que Zadkiel soit Glorien, qu’elle soit fille d’abomination et Harthea peu pacifiste, Mëryl ne tolérerait pas d’autre centaines de morts. La cavalière était blessée, les soldats tombaient de leurs montures et Zadkiel ne parvenait plus à se déplacer. La petite rose avait déjà bandé la corde de son arc, mais c’est en position de tir qu’elle visait les deux bêtes, sans tirer, mais la tension de la corde était difficile sur ses doigts. Ils devaient se rassembler et son fiancé semblait être en situation problématique. « Je ne suis pas une stratège, mais nous allons faire avec les moyens que nous avons. » Adressa-t-elle aux deux elfes qui se tenaient près d’elle. Oui il était plus facile de rejoindre Harthea mais sa priorité était fixée, si elle ne pouvait protéger cette personne maintenant, comment pouvait-t-elle prétendre protéger une famille?
Ses pas furent rapide et son épine quitta rapidement la corde, elle encochait déjà la deuxième flèche, vers la même cible, l’un des loups la menaçant. Comme il serait plus facile s’ils n’étaient pas armurés de cuir. Et pourquoi portaient-ils des armures d’ailleurs ? Des loups, des animaux, ce n’était pas que des bêtes venant de la forêt pourtant comment pouvaient-elles être magiques si elles coïncidaient avec l’énergie destructrice du néant.

Spoiler:

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#1 'Dizaine' :


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#2 'Unité' :


Résultat : Réussite critique de Mëryl. Les deux loups empêchant Mëryl et les soldats avec elle de se regrouper avec les autres sont terrassés. Mëryl ouvre une brèche permettant d’extirper Zadkiel et ses soldats de leur situation critique.

Les flammes léchaient ses écailles à mesure qu'elle grimpait sur des débris enflammés, les crépitements orchestré par le feu se propageant plaisaient à la petite dragonne, qui considérait ces sons comme faisant partie de son élément, mais les grincements des planches et le bruit des fondations qui s'écroulent étaient bien plus inquiétants.
Passée totalement inaperçue, la sournoise petite obsidienne avait réussit à s’engouffrer dans un bâtiment en proie aux flammes, et l'arpentait maintenant lentement, ne voulant pas accélérer sa destruction, car elle était encore bien trop petite pour supporter la charge d'un toit s'écroulant sur son museau.
Son pressentiment s'était changé en une impression de présence, une présence qui rouvrait en elle de douloureuses marques, à mesure qu'elle sentait la magie la quitter encore un peu plus, au point ou communiquer avec Mëryl devenait totalement impossible... mais pourquoi donc ?

Une autre poutre s'effondra devant elle, manquant de l'écraser, elle ne prit pas peur pour autant et observant que le plancher supérieur c'était effondré et que la dite poutre était coincée de façon à lui servir d'escalier, elle abandonna l'idée de suivre aveuglément ce pressentiment et choisit immédiatement de prendre du recul. Grimpant avec efficacité, grâce à son agilité et à son physique saurien, sur son ascenseur improvisé pour atteindre une fenêtre de l'étage supérieur, ou elle put prendre de la hauteur pour s'assurer que sa liée allait bien et se rendre un peu plus compte de la situation.

Elle semblait catastrophique et la petite lune comme ses congénères étaient encerclés par les mêmes loups qui les avaient attaqués dans sa vie antérieure... et y avaient mit fin, en une nuit de ténèbres et d'ombres.

Seulement, la lumière était encore présente en cette nuit-ci, et Aïasil fut fière d'avoir fait confiance à sa liée, car elle la vit d'un tir parfait reprendre le contrôle de la situation et offrir une occasion à l'elfe-moche de la rejoindre -il aurait mieux fallut que ce soit la capitaine que lui mais bon, elle ne pouvait pas tout avoir-. Non sans craindre tout de même un coup bas de la part des assaillants, elle quitta des yeux sa liée qu'elle jugeait magnifique dans sa transe guerrière, pour tourner son regard argenté vers l'autre extrémité du bâtiment, un lieu qui bien qu'éclairé par les flammes, semblait profondément sombre... Tellement sombre.

Comme cette nuit là, encore, un endroit sans lumière, des êtres immondes, ni vivants ni morts, elle les connaissait, elle les avait déjà rencontré, un en particulier, ou une.

Le petit cœur de la dragonne manqua un battement lorsqu'elle vit son museau et son pelage arraché, laissant paraître encore quelques cicatrices datant de la nuit ou la lune s'était effondrée. C'était la même, exactement la même. Aïasil ne pensait ni ne réfléchissait plus, car le canidé s'approchait désormais à revers de.. Mëryl.

Elle allait l'attaquer par surprise, elle et les autre, la tuer, d'un coup sec, en lui plantant les crocs dans la gorge puis lui brisant la nuque, se régalant de son sang. Être impur.
Et que se passerait-il alors ? Une souffrance infinie ? Une lente agonie ? Elle le savait déjà :



Elle ne voulait pas revivre cela, elle ne le pouvait pas, personne au monde ne le pouvait. Elle aurait pu vouloir jouer intelligemment, avertir les elfes, mais non. Non car Mëryl n'avait pas fait que l'éclairer et l'aider à progresser, elle l'avait fait souffrir, en la ramenant à la vie, elle avait pu mesurer l'étendue de sa perte, de son malheur. Et la souffrance l'avait peut-être en un premier temps affaiblie, mais elle l'avait dans un temps second, rallumé une flamme en elle, une flamme que si l'enneigée ne pouvait refroidir personne n'y arriverait jamais, bien évidemment il s'agissait de celle de la vengeance.

Elle hurla à sa liée que l'ombre arrivait, et qu'elle ne devait pas la laisser planer sur le monde, le sien. Elle lui hurla toute sa détresse, lui ordonna de se retourner et de faire face au monstre, mais Mëryl n'entendit pas, les pensées ne faisaient que ricocher dans son crâne, se mêlant au flammes de sa colère, qui les consuma aussitôt, en une force, une énergie qui faisait fondre l'obsidienne, la liquéfiait entièrement. Une substance liquide et brûlante, qui se reformait en un immense dragon de feu, une métaphore de sa volonté qui l'attirait irrésistiblement vers la louve. Elle sauta alors du toit, en se servant de quelques débris comme de plateformes pour atteindre plus vite le sol. Elle devait absolument lui barrer la route, et elle le fit : Courant aussi vite qu'elle le pouvait, elle intercepta la discrète avancée de la géante, dont le grognement terrifiait la dragonne, en même temps qu'elle attisait sa haine...

Des souvenirs également, celui d'une main tendue vers elle, ensanglanté, des yeux qui fusionnaient autrefois avec les siens, perdre de leur lumière, se vider, un visage pâle parcouru par quelques filets de sang, un visage craquelé en un sourire détendu, heureux, comme si elle était heureuse de partir, Enetari Terendul.

C'était elle qui l'avait tuée, c'était elle qui avait commit le pire crime que l'on puisse faire à une âme draconique, c'était elle qui l'avait tuée par deux fois en une seule morsure. Mais elle était revenue du monde des morts pour ce moment, celui ou elles se trouveraient l'une en face de l'autre, qu'importe leur différence de force physique, Aïasil savait qu'elle ne fléchirait pas mentalement.

Alors le petit lézard noir barrait le chemin de l'énorme monstre vers le cou de Mëryl, faible et fragile, mais restant de marbre, déterminé, l'esprit destructeur, la flamme brûlant toute sa douleur puis sa peur pour alimenter sa colère. Aïasil, dans sa folie vengeresse et son désir de protéger sa liée, ne le faisant pas par l'esprit mais par le regard, lui communiqua :

"Pas cette fois."

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#1 'Dizaine' :


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#2 'Unité' :


Résultat: Réussite. Quelque chose se produit ...

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#1 'Dizaine' :


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#2 'Unité' :


Résultat : Aïasil est violemment frappée par Wargen et subit une blessure (moyenne) à l’aile. Elle est repoussée hors de la ruelle.

Son attaque avait échoué, et son groupe avait fini avec quelques blessures. Décidément les choses s'annonçaient très mal pour Zadkiel. Il prit quelques secondes pour se ressourcer, analysant posément la situation. Enfin, aussi posément qu'il le pu en voyant surgir le groupe de Mëryl à ses côtés. Et quelques instants plus tard, les quelques loups restants finirent par se faire terrasser, mais l'objectif restait le même, il fallait absolument se rassembler. Les choses commençaient bien, le groupe de Mëryl les avait déjà rejoint, restait maintenant celui d'Harthea.

A peine Zadkiel eut le temps de se faire cette réflexion que le son d'un cor elfique vint résonner dans les environs, suivi par une pluie de flèches d'une rare violence. Alors même que cette averse de mort semblait les éviter, elle s'abattit sur les loups vampiriques, qui finirent par se retirer. Zadkiel aurait bien voulu en finir avec eux, mais c'était loin d'être sa priorité pour l'instant. Il était tout de même assez rassuré par la situation, enfin, avant d'entendre Harthea hurler comme une damnée, en fonçant sur une louve d'une taille plus que surnaturelle. Mais un détail bien plus important attira l'attention de l'elfe, aux pattes de ladite louve se trouvait la petite Aïasil, la liée de Mëryl.

Sans même réfléchir à la meilleure des options, l'elfe bondit vers la petite dragonne. La louve semblait en effet bien occupé par le bruit et le danger imminent que représentait Harthea, et cette diversion était tout ce qui lui fallait. La tactique de l'elfe était simple, éloigner rapidement Aïasil de la zone de danger et retourner épauler Harthea dans la foulée. Encore fallait-il espérer que tout allait se passer comme il était en train de l'espérer.

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#1 'Dizaine' :


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#2 'Unité' :


Résultat 1 : Harthea loupe Wargen qui parvient à reculer, s’enfonçant dans la ruelle.
Résultat 2 : Zadkiel parvient à récupérer Aïasil.
Résultat 3 : Condition non remplie.

Elle était engourdie, ses flèches atteignaient ses cibles et elle ne réfléchissait plus. Le bruit d’arrière-plan des cris devenait une habitude, Harthea semblait si peu comme les elfes qu’elle voyait habituellement, dans leur grâce, leur manière de combattre toujours agile et leur démarche fluide, félines. Qu’importe, si elle était efficace, si tout le monde restait en vie, ou n’étais-ce que cette pensée égoïste que de croire que ses flèches ne tuaient pas réellement s’ils tuaient les ennemis. Que cette pluie de flèches n’était pas réellement meurtrière. Des loups, non, ce n’était pas des animaux, ça ne pouvait être des créations des esprits, des créatures de l’harmonie. Ils étaient des monstres.

Sa liée était loin, son corps était faible, presque lourd à porter. Il était trop tard lorsqu’elle comprit qu’elle avait été prise par surprise, elle criait la douleur de sa liée, non par compassion, ou du lien qui se reformait, lui arrachant la gorge de l’horreur, pourtant le soulagement l’envahissait, elle ne comprenait pas, mais elle sentait la magie revenir. Avait-elle brisé le fardeau écrasant de néant, par la puissance de son esprit ? Par la force de vouloir la protéger, elle venait de vaincre ce que des armées n’avaient pu affronter. Ce qui avait affligé la magie pendant la bataille des bois sombres, ce qui avait causé des guerres, Aïasil venait de le détruire.

Non, pourquoi, pourquoi devait-t-elle la protéger ainsi, se mettre en danger, se faire assaillir ainsi par la louve et ce petit corps qui pouvait se briser, si fragile. Elle hurla à nouveau, ses oreilles sillaient, ses yeux s’enflammaient. C’était la colère qui l’animait, l’instinct d’une liée, Mëryl n’entendait pas le cri d’Harthea qui résonnait avec le sien. Elle voulait prendre la gorge de cette louve et l’arracher de ses propres mains, voir son sang se répandre, sentir sa vie s’envoler de la pointe de sa lame, de ses épines. Elle voulait déchirer sa chair et lui faire payer mais surtout, surtout, refuser cet affront, refuser qu’on s’en prenne à Aïasil, SA dragonne, quoi qu’on en dise.

La petite rose s’avança, ses pas se faisaient rapides, elle courrait et tirait les épines les unes après les autres. Elle ne comptait plus les flèches qu’elle envoyait se planter dans sa chair, mais elle ne la laisserait pas partir, on ne s’en prenait pas aux ailes d’une dragonne, encore moins de son obsidienne, pour s’en sortir ainsi. « On ne raye pas une obsidienne, sotte. » murmura-t-elle en elfique, les dents serrées et la rage au bout des lèvres.

armes:

directives:

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#1 'Dizaine' :


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#2 'Unité' :


Mëryl rate de peu sa cible. Wargen parvient à reculer un peu plus dans la ruelle.

Le combat fut terrible, Aïasil ignora comment, mais toute sa colère et sa haine qui la consumait éclatèrent de son enveloppe corporelle en une explosion de douleur qui se propagea dans le corps de la louve... et dans l'esprit qui le contrôlait. Toute sa souffrance qu'elle avait accumulée s'était transformée en puissance ! Une première vague de colère frappa la louve, qui fit un pas en arrière - cela fonctionnait ! - Une seconde vint faire vibrer leurs esprits tout entiers, elle fit un autre pas en arrière - elle protégerait sa liée - une troisième finalement, vint la briser en petit morceaux, percuta son esprit si fortement qu'elle le sentit, sans trop savoir comment elle avait fait ça, que c'était cette louve qui oppressait la magie, et qu'il suffisait d'appuyer un peu plus fort pour la libérer, ce qu'elle fit. Et aussitôt que la force de ses sentiments heurtèrent une ultime fois la louve, Aïasil sentit soudain la magie revenir se loger au creux de son coeur et lui redonner sa force, elle se remit à y distinguer Mëryl, et à sentir sa présence et ses sentiments...

Malheureusement, si elle avait gagné le combat sur le plan mental, la colère dans les yeux de la louve et ses paroles incendiaires montraient bien qu'elle avait décidé de changer de champ de bataille. Wargen sauta alors sur elle pour lui planter ses crocs tueurs de liées dans l'aile gauche et les en arracher en déchirant passagèrement la fine membrane si précieuse à Aïasil qui ne put retenir un glapissement de douleur.

Il semblait que la louve voulait l'achever, et elle se retrouva bientôt à portée de coup de grâce, terrifiée, Aïasil n'appela cependant pas à l'aide, elle était au moins heureuse d'avoir pu protéger Mëryl, et ce presque lien la permettrait de survivre outre cette nouvelle tragédie n'est-ce pas ?

Mais ce fut sans compter l'intervention d'une elfe qui faisait preuve là d'une rage qu'Aïasil aimerait retrouver chez Mëryl, qui repoussa la tueuse de liée dans la ruelle, hors de sa portée, alors que d'autres mains puantes venaient se resserrer autour d'elles : Zadkiel était venu l'extirper des griffes de la louve et s'assurer de sa protection. Elle aurait bien aimé se débattre un peu, mordre une de ses mains ou lui crier qu'elle n'avait pas besoin d'aide, le sang draconique qui coulait de sa plaie prouvait le contraire, et elle n'avait en tête que... Mëryl.

Mëryl qui courait après la louve, ses yeux émeraudes miroitant une rage guerrière qu'elle n'avait jamais vus auparavant chez sa petite rose, sa petite lune, son opposée si douce... Mais c'était ça qu'elle voulait voir chez elle, et un instant que leur regards se croisèrent enfin, elle comprit qu'elle devait battre en retraite et soigner son aile, elle voulait retourner poursuivre le monstre, mais c'était trop dangereux... Et ça l'était aussi pour Mëryl. Alors elle lui fit discrètement, le coeur, serré, alors que sa rose courait venger sa liée.

"Ne meurs pas"

directives:

Aïasil était maintenant en sécurité, c'était le principale. Zadkiel voyait beaucoup plus d'utilité dans le fait d'empêcher que d'autres personnes soient blessés que dans celui de poursuivre la louve, mais il devait bien avouer qu'elle était un danger, et surtout qu'il était intrigué par ce qui pourrait bien se passer. Alors que la petite dragonne bat en retraite pour obtenir les premiers soins, l'elfe choisit quand à lui de suivre le mouvement et de poursuivre la louve, curieux.

Les combats continuaient toujours, et Zadkiel se surprit à se dire que ce genre de situation lui plaisait bien en fin de compte, il préférait cela à la banalité du quotidien, était-ce un mal ? Il ne le savait pas et n'avait pas vraiment envie de le savoir. Il arriva bien vite devant la louve, dans une zone étroite restreignant les mouvements. Cela aurait été désavantageux pour un manière d'épée quelconque, mais pour quelqu'un qui se battait avec une arme d'estoc, cela ne le changeait guère, au contraire, il se sentait presque à son avantage.

Il avança doucement vers la bête, alors qu'Harthea commençait à la questionner. Il arrêta son mouvement, lui aussi curieux d'entendre la réponse.

« Nos ennemis sont tombés, les enfants des Esprits ont ouvert notre geôle, leur sang sera les larmes d’Origine et les premiers fils prendront ce qui leur est dû. La trahison du père sera punie. » entama la louve d'une voix atrocement froide, décidément, ce genre de créature n'était vraiment pas fait pour la discussion.

L'elfe soupira doucement, pour tout dire il n'en avait que faire des raisons de cette pauvre bête, il n'avait qu'une seule envie c'était éradiquer la menace qui se tenait devant lui pour se sentir un peu plus en sécurité. « Je vois, je vois, chacun à ses raisons de faire ce qu'il pense devoir être fait. » dit-il en fixant la bête. Il n'affichait guère un air menaçant comme celui de la louve, non. Un simple regard vide d'expression, celui du devoir qui doit être accompli pour pouvoir passer à autre chose. Sans plus de cérémonie, dans un bond vif, l'elfe lança une offensive sur la créature.

Directives:

Arme:

Elle n’avait pas envie de discuter, d’interroger la louve qui n’était qu’une source de rage. Elle voulait sa vengeance, elle voulait terminer cette histoire et aller secourir les siens au plus vite. Mëryl avait entendu, comme un chuchotement, l’ordre de sa liée.

Silencieusement, elle acquiesçait, elle n’allait pas mourir aujourd’hui, elle avait vu de pires batailles et les siens l’entouraient. Elle se sentait en sécurité, malgré la colère, malgré l’absence de diplomatie dans ses actes. La petite rose suivait la louve qu’elle avait manqué, elle calculait la possibilité de tirer une flèche dans cet endroit étroit, mais n’était pas assez aveuglée par la rage pour risquer de toucher un allié.

L’enfant de l’abomination fronça les sourcils en entendant les mots de la louve. S’exprimer de manière aussi évasive, cette créature n’avait rien de bipède, alors à quoi s’était-t-elle attendue ? « Nous sommes les enfants des esprits, leurs créations. Où étiez-vous enfermé et qui vous a libéré. Ce sont des noms que nous voulons. Il n’y a plus rien à attendre ici pour vous. » Dracos, Océan, Mëryl ne savait de quel père cette louve parlait, mais les esprits n’avaient pas été assassinés, parler d’une vengeance pour leur mort était se battre contre des moulins, ils étaient ceux qui avaient mis fin à leur vie. « De quelle trahison parlez-vous, cessez les énigmes. Et dites ce que vous voulez. »

Son ton était ferme, son arc à quelques mouvements de se bander. Elle était offensive, mais Mëryl n’allait pas laisser la colère prendre le contrôle. Elle était maître d’elle-même, sauver cet endroit et les baptistrels était la priorité. La louve ferait face à son sort un jour ou l’autre, elle ne pouvait rester intacte de ses actions. Mais si elle s'avançait de quelques pas, Mëryl trouvait moyen de prévenir ses compagnons avant de viser la louve, une flèche n'allait pas l'empêcher de répondre, non?

Spoiler:

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