|
| Gorgée de sang (PV Orfraie) | |
| Auteur | Message |
---|
InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Gorgée de sang (PV Orfraie) Dim 2 Oct 2016 - 5:34 | |
| 23 septembre de l'an 7 de l'ère d'obsidienne
Elle avait trouvé la créature entre les montures abandonnées, son maître était mort et elle semblait si affamée. La petite rose l’avait nourri et lui avait donné un peu d’affection, sous l’œil jaloux de la dragonne, cependant Mëryl ne pouvait pas s’empêcher d’être bienveillante avec son entourage et les animaux en faisaient partie. Elle l’avait monté jusqu’à retrouver l’endroit le plus près afin de prendre le bateau et retrouver Estëllin. La petite rose avait certaines choses à négocier, elle voulait rentrer chez elle, retrouver son peuple et son métier, possiblement, si son empereur le lui permettait. Remettre des excuses et montrer la citée elfique à son obsidienne, qui avait déjà vu le domaine baptistral pendant qu’elle combattait des cultistes.
Lui montrer sa maison et lui permettre de passer du temps avec son frère. Mëryl était arrivée hors du bateau et il fallut bien peu de voyage à cheval pour voir la citée approcher. Elle se sentait mélancolique de savoir que la petite Aïasil avait déjà vu cet endroit, mais elle avait le droit de vivre ses aventures elle aussi. Verith, le grand dragon rouge…Mëryl ne pouvait que le respecter et ne voulait pas lui reprocher quoi que ce soit, de toutes manières, avec lui, Aïasil avait certainement été en sécurité, beaucoup plus même qu’avec elle.
Mëryl avait eu le temps d'entrer dans la cité pour y laisser Aïasil qui semblait vouloir un petit moment à elle seule. Elle la laissa donc, en confiance de ressentir son besoin de présence si elle devait être en danger, elle le saurait. Malgré leurs conflits, la petite rose savait entendre résonner les émotions. La communication sans parler, c’était beaucoup plus difficile, elles en viendraient à l’améliorer, si elles arrêtaient de se battre…
À la recherche d’un cours d’eau, d’un peu de nourriture, l’enneigée parcourait la végétation qui lui était familière. Elle s’arrêta lorsqu’elle se souvint qu’elle avait toujours sa gourde, dont elle défit l’embout pour boire un peu. Mais Aïasil n’aimerait pas boire dans une bouteille et trouver un animal à chasser serait peut-être nécessaire avant que l’obsidienne ne se contente du destrier. Ses pas continuèrent jusqu’à s’arrêter brusquement en croisant le regard d’un mentor.
Orfraie. Mais quelque chose n’allait pas et le vampire effrayait l’elfette qui sentait son cœur s’accélérer. « Orfraie…? »
Dernière édition par Mëryl Nalwaë le Sam 8 Oct 2016 - 2:00, édité 1 fois |
| | | Orfraie Ataliel Administratrice Capitaine Lame Ecarlate Garde personnelle de Luna Dragonnière
| Sujet: Re: Gorgée de sang (PV Orfraie) Dim 2 Oct 2016 - 13:21 | |
| Lorsque le soleil n'était pas encore levé, le paysage se voyait transformé. Les cimes Elfique étaient magnifiques, mais à l'aurore il s'en dégageait quelque chose de presque oppressant. Les animaux de la journée dormaient encore tandis que ceux de la nuit allaient se coucher... il n'y avait donc pas un bruit, si ce n'est celui provoqué par le vent dans les feuilles ou le craquement d'une branche au passage d'un bipède.
Pour sa part, la vampiresse était aussi discrète qu'un chat. Son pas était presque aérien tandis qu'elle se déplaçait avec aisance entre les arbres. Le manque de visibilité ne la dérangeait pas et son regard se promenait parmi les branchages à la recherche d'une proie. En effet, de gros cernes noirs marquaient son visage, témoin de la soif qui la tenaillait...
Vêtue d'une simple robe noire et sa longue chevelure flamboyante lâchée, Orfraie dégageait à la fois une sensation de puissance et de fragilité. A intervalle régulier, sa robe fendue dévoilait une jambes longues et galbée, tandis que les fines bretelles venaient souligner la finesse de ses clavicules et de son cou. Son regard, quant à lui, s'était assombri sous l'effet de la soif …
Et soudain, il y a eu un murmure.
Les glaciers plongèrent dans un océan émeraude tandis que la prédatrice s'immobilisait. Le regard qu'Orfraie jetait à Mëryl avait perdu toute sa douceur et une lueur de folie semblait l'avoir remplacé. La gorge de la vampiresse brûlait d'un feu ardent... Un feu qu'elle voulait apaiser...
Lentement, l'Ataliel s'approcha de la petite Rose. Portée par ses pieds nus et la démarche féline, l'archère fut rapidement auprès de Mëryl. Trop proche, probablement, pour que cela soit normal.
- Meryl… Murmura la dragonnière en observant la petite Elfette. Sais-tu que je peux entendre ton rythme cardiaque s’accélérer ? Pourquoi es tu soudainement aussi stressée ? Je ne vais pas te faire de mal …
Les lèvres de l'Ataliel s'étirèrent en un sourire qui voulaient pourtant dire tout le contraire. Les crocs bien visibles, Orfraie s'avança, forçant ainsi sa proie à reculer. La poitrine de l'ancienne princesse, mise en valeur par le décolleté de la robe, se souleva lorsqu'elle huma longuement le parfum de Mëryl.
- Ton parfum me suggère des choses... interdites.
Orfraie leva sa main droite et caressa, du bout des ongles, la joue de la petite rose. La froideur de sa peau allait de paire avec la sienne, bien que l'Exaltation de la Nuit Éternelle la fît paraître délicieusement chaude. Les doigts de la princesse des ombres se firent ensuite plus durs et saisirent le menton de la jeune elfe pour la forcer à regarder les glaciers.
- Laisse-moi te donner un baiser.
Sous l'impulsion de la soif, l'Ataliel s'avança vers Mëryl tandis qu'elle la bloquait contre un tronc avec son corps. Toutefois, le baiser qu'elle voulait lui donner n'avait rien d'ordinaire... Avec sa forte poigne, Orfraie immobilisa les bras de la jeune elfette au-dessus de sa tête, l'empêchant de bouger.
Les lèvres charnues glissèrent alors vers le cou, vers cette carotide palpitante, avec une lenteur terrible... La Rose pouvait sans doute sentir le souffle de la nocturne sur sa peau... Juste avant qu'elle soit percée par deux crocs. La poigne d'Orfraie sur les bras de Mëryl se fit alors plus forte, s'assurant que son repas ne s'échapperait pas.
Le sang Elfique n'était pas aussi bon que le sang humain, mais il vint apaiser la brûlure dans la gorge de la vampiresse, qui buvait à grande gorgée. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Gorgée de sang (PV Orfraie) Mar 4 Oct 2016 - 3:42 | |
| Pourquoi parlait-elle ainsi ? Il y avait quelque chose dans son regard qui n’était simplement…pas rassurant. La petite rose reculait, inquiète mais aussi apeurée, elle heurta un arbre alors que son regard croisait le sien, lui suppliant silencieusement de ne pas lui faire de mal. Si les mots de l’ancienne princesse étaient séducteurs, son regard avait une lueur bien plus sombre que des envies charnelles. Mëryl aurait pu croire qu’elle avait l’intention de la violer, mais ça ne pouvait être aussi soudain. Si Orfraie avait voulu lui forcer à faire une telle chose, elle aurait tenté de la séduire avant, puisqu’elle la connaissait déjà. Non, ça ne pouvait être soudain de cette manière. La petite rose frissonna, puis sursauta, sentant le rose monter à ses joues. Ses yeux croisèrent les glaciers, elle était terrifiée.
« Orfraie, qu’est-ce que tu fais ? O…orfraie…Arrête, Orfraie… »
Elle était complètement immobilisée, mais cela ne l’empêchait pas de se débattre, ses mains tentant de se défaire de l’étreinte dangereuse. Mais inutile de tenter de gigoter, le dragonnier était bien plus forte qu’elle. Son cœur se mettait à battre, si rapidement, elle paniquait, tremblait et sentait la force quitter son corps alors que son souffle s’affolait. « Non, Orfraie, non… NON Ah! »
La douleur se fit vive, la panique montait et la petite rose avait du mal à continuer à respirer normalement. Elle l’avait mordu, elle l’avait mordu, pourquoi ? La petite rose sentait son sang se vider, couler le long de son cou et sur les lèvres de la vampiresse. Sa poitrine se gonflait, puis progressivement diminuait de volume, la petite rose s’affaiblissant. « Je t’en prie, laisse-moi … » L’enneigée compris rapidement que l’ancienne princesse n’allait pas cesser de boire son sang. Elle sentait sa poigne s’affaiblir, son corps s’apaiser. C’était probablement le sentiment de soulagement, la soif qui s’apaisait. D’une poussée d’adrénaline, elle crispait les poings avant de la repousser violement, d’un coup d’un seul. Ce n’était que suffisant pour la faire reculer un peu, c’est le coup de son genou qui parvint à détacher Mëryl des crocs. La sortir était encore plus douloureuse que l’entrée, écorchant la plaie profonde. La petite rose eut le réflexe de poser la main sur son cou, le sang encore frais coulant entre ses doigts.
Son regard horrifié se posa sur l’ancienne princesse, qu’une seconde avant qu’elle ne coure, le plus vite possible, dans une direction au hasard, sans même prendre compte des sentiers, elle courait. Mais Orfraie avait pris beaucoup de sang et la petite rose s’affaiblissait, pas à pas, jusqu’à s’écrouler, le souffle court et épuisé. Sa main souillée se posa sur l’arbre sur lequel elle prenait appui, elle devait se relever, elle devait partir, vite et le plus loin possible.
|
| | | Orfraie Ataliel Administratrice Capitaine Lame Ecarlate Garde personnelle de Luna Dragonnière
| Sujet: Re: Gorgée de sang (PV Orfraie) Mar 4 Oct 2016 - 10:41 | |
| Sa proie, bien qu'immobilisée, se débattit. Grosse erreur, car la prise de la vampiresse se fit encore plus forte sur les bras de l'elfette. Ses supplications, quant à elles, n'atteignaient pas l'esprit d'Orfraie. L'ancienne princesse était prise dans une frénésie, ses actes contrôlés par sa soif de sang. Mëryl tentait de s'adresser à Orfraie, mais Orfraie n'était pas là. Celle que la petite rose essayait de raisonner se battait intérieurement contre le monstre qui dominait son propre corps. Dans son esprit, le peu de conscience lucide qui restait à l'Ataliel était en train de hurler.
Les crocs pénétrèrent la chair et le sang s'écoula dans la bouche de l'immortelle. Buvant à grandes gorgées, elle n'en laissa pas une miette glisser sur la peau de sa prise, rattrapant avec gourmandise les quelques gouttes qui auraient voulu s'échapper. Ce sang n'était pas aussi bon que celui des Humains, mais il remplissait son office. Peu à peu, la vampiresse sentait la brûlure s'amenuiser. Bientôt, son esprit reprendrait le dessus sur son instinct et Orfraie pourrait constater la hauteur de son erreur, de sa faiblesse.
Quelque part dans le lointaine, la dernière supplication de la petite rose toucha la conscience emprisonnée de la guerrière. La poigne de la vampiresse se fit moins forte et, d'une forte poussée, Mëryl parvint à la repousser.
Ses crocs, encore plantés dans la chair firent des marques au niveau de son cou, l'écarlate du sang rendant la blessure encore plus impressionnante. La petite rose vint couvrir l'office de la vampiresse, qui observait sa proie d'un air presque absent. Le regard horrifié ne sembla pas atteindre Orfraie, pas plus que le départ de Mëryl. Courir devant un vampire était une erreur immense, car si l'instinct de chasseur reprenait le dessus, la petite rose pouvait être certaine de subir rapidement une seconde attaque... Toutefois, ce ne fut pas le cas.
Immobile, les lèvres maculées de sang, le combat intérieur qui se déroulait était clairement lisible dans les glaciers. Ce fut au terme d'un âpre affrontement et grâce à la conscience de Firindal qu'Orfraie parvint à refaire surface.
Aussitôt, l'horreur se peignit sur ses traits délicats. Qu'avait-elle fait ?
Réfléchissant à toute allure, l'immortelle se mit également à courir. Gorgée de sang, rattraper Mëryl ne fut guère un problème, sa piste fraîche ne pouvait échapper au flair de la vampiresse.
Celle-ci s'arrêta avant que la petite rose se rende compte de sa présence. Les glaciers vinrent trouver la blessure à son cou et Orfraie fur horrifiée devant cela. C'était elle qui avait fait ces marques à son amie, l'une des seules Elfe qui l'acceptait... Une elfe sur qui elle avait veille autrefois. Le cœur glacé se serra face à cette constatation et Orfraie avança doucement, produisant exprès suffisamment de bruit pour que Mêryl l'entende arriver. Orfraie espérait que, ainsi, elle comprendrait qu'elle ne lui voulait pas de mal, qu'elle avait dompté la bête... Car si la chasseuse avait été encore là, la petite rose ne l'aurait pas entendu.
- M-Mëryl... Murmura la princesse des ombres, sa voix brisée par la peur.
La peur ? Non ! Orfraie était terrifiée parce qu'elle avait fait. Plus que la peur d'être surprise et bannie pour de bon d'Estëllin, c'était la crainte d'avoir perdu une amie précieuse.
- M-Meëyl... Tenta une nouvelle fois Orfraie sans oser s'approcher. J-je...
La voix se brisa et elle fut incapable de trouver les mots...
Toutefois, parler n'était pas forcément utile. Toutes deux dragonnière, Orfraie décida d'essayer autre chose, quelque chose qui ne pouvait pas mentir. Doucement, la vampiresse étendit sa conscience jusqu'à ce qu'elle effleure l'esprit de l'Enneigée. Mëryl pouvait tenter de la repousser, mais affaiblie comme elle l'était, cela serait compliqué. Pour autant, l'esprit de la dragonnière de jade se fit très doux lorsqu'elle commença à déverser dans l'esprit de la dragonnière d’obsidienne tout ce qu'elle voulait lui dire.
Le monstre qui l'avait mordu n'était pas elle. Ce monstre la, elle l'avait vaincu pour ce soir et s'en voulait terriblement – il n'y avait pas de mot assez fort pour dire à quel point – de lui avoir infligé ça. Les remords, la tristesse, la peur et la douleur se déversèrent dans l'esprit de l'elfette, accompagnée ensuite par une demande de pardon – bien que cela ne suffise pas à se racheter – et par une vague d'affection, une affection certaine entre un mentor et un disciple, entre deux amies, d'une abomination à l'autre.
L'échange prit doucement fin, le lien se rompit et les genoux de la vampiresse cédèrent. La végétation humide accueillie en douceur la tristesse de l'Ataliel qui, sous un trop-plein d'émotion, laissa libre cours à ses émotions. Cela se traduisit par des sanglots... Sanglots finalement si intenses qu'elle porta ses deux mains à son visage, sa peau trop blanche tachée par des larmes de sang. Le self-contrôle s'y connu de l'immortelle venait de voler en éclat, la laissant à nue et vulnérable.
|
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Gorgée de sang (PV Orfraie) Sam 8 Oct 2016 - 2:41 | |
| Sa main tomba entre les feuilles mortes, elle avait laissé derrière elle une traînée de sang incroyablement évidente, mais la panique l’avait empêché de réfléchir. Elle n’avait aucun entraînement pour savoir comment réagir à ce genre de situation, ni d’automatismes programmés comme avec son arc. Elle était maintenant enfoncée plus loin dans la forêt et elle n’avait aucune idée de l’endroit où elle se trouvait. Retrouver la ville, le plus rapidement possible, retrouver un endroit sécuritaire. La petite rose sentait ses forces tomber, elle ne pouvait pas se laisser aller ici, c’était trop dangereux, elle la retrouverait.
L’enneigée porta ses doigts tremblants à sa sacoche qu’elle parvenait difficilement à détacher. La potion, serait-t-elle efficace pour ce genre de choses ? Régénérer le sang, était-ce possible avec une simple formule de guérison ? Une fiole se glissa dans sa main froide, elle mit un pied à terre dans l’intention de se relever, puis son souffle sauta. Entendant son prénom, la petite rose s’était retournée, terrifiée. La petite fiole se glissa hors de sa main et Mëryl cherchait frénétiquement entre les feuilles pour la retrouver et s’enfuir le plus rapidement possible.
C’est lorsqu’elle entendit son prénom une nouvelle fois qu’elle changea d’avis, dirigeant ses quelques pas faibles vers le vampire. Son regard était vide, frigide, elle retomba légèrement vers l’avant en parvenant toujours à se tenir debout, mais sa main ensanglantée s’était posée entre le cou et l’épaule d’Orfraie, tâchant la peau blanche d’une couleur qui semblait tellement différente de la sienne, pourtant cette pâleur n’était que due à la malédiction dont les vampires venaient réellement.
Ses genoux fléchissaient et la petite poigne tenait faiblement à la potion qui menaçait de s’échapper. C’est avant de tomber une nouvelle fois au sol que la petite rose parvint à prononcer quelques mots. Elle lui faisait confiance, au point de lui remettre sa vie entre ses bras. Elle pourrait décider de la mordre à nouveau, de tuer ce qui restait d’elle. Mais Mëryl sentait que la bête était partie. Elle ne savait expliquer cette étreinte qui n’avait rien de physique. Mais elle savait jusque dans le ton de sa voix qu’Orfraie ne lui ferait pas de mal. Elle ressentit à la fois du plus profond d’elle-même la mélancolie de la dragonnière mais aussi une vague de réconfort. Elle était certaine. « Aide moi, s’il te plait. » souffla-t-elle. Il lui semblait que doucement, tout devenait flou, puis sombre, si sombre. Elle se souvenait avoir vu les glaciers, puis les vrais, les montagnes avant que tout ne devienne que néant.
|
| | | Orfraie Ataliel Administratrice Capitaine Lame Ecarlate Garde personnelle de Luna Dragonnière
| Sujet: Re: Gorgée de sang (PV Orfraie) Jeu 13 Oct 2016 - 0:29 | |
| Doucement, l'humidité envahissait les fibres naturelles qui composaient la robe. La peau s'humidifiait alors que les larmes de sang, noirâtres, dévalaient les joues de craies. Orfraie était défaite, inconsolable face à ce qu'elle venait de faire. Face à ce que le monstre qui l'habitait venait de faire. Les sanglots rendaient sa voix plus grave et rocailleuse que d'ordinaire, sa respiration se bloquait et l'air ne passait plus dans ses poumons. De toute façon, l’oxygène était inutile pour un être de la nuit... Respirer n'était qu'un simulacre de vie.
Mëryl pouvait la fuir. Elle pouvait courir loin, lui échapper et la dénoncer. Dans l'esprit apeuré de la vampiresse, elle voyait déjà les Elfes venir la chercher et l'enfermer dans une geôle sombre et puante pour le reste de son éternité.
Mais soudain, les feuilles craquèrent sous les pas de la petite rose. Elle s'approchait et les sanglots s’amenuisèrent. Doucement, les glaciers se relevèrent et rencontrèrent les émeraudes. Assombrit, Orfraie comprit que Mëryl était au bord de l'inconscience et les mains de la vampiresse vinrent saisir la taille de la jeune elfe lorsque celle-ci chuta vers l'avant. Peu lui importait d'être couverte de son sang, qui maculait désormais son épaule nue et son cou.
Les bras puissants de l'immortelle réceptionnèrent le petit corps de Mëryl. Entre ses bras, la rose semblait si délicate qu'elle pouvait être brisée d'une pression trop forte. Les glaciers parcoururent les traits bien trop clairs de la jeune elfe, puis un souffle délicat vint refermer la blessure de sa gorge. Il ne restait plus rien, pas même une marque pour témoigner du passage des crocs sur la carotide.
Enfin, les prunelles bleu roi vinrent se poser sur la potion qu'elle tenait toujours entre ses doigts pales.
L'aider ? Le pouvait-elle vraiment ? Ne venait-elle pas de presque la tuer ? Doucement, Orfraie saisit la potion. Elle prit en tenaille entre ses dents le bouchon de liège et tira sur le contenant pour le déboucher. Elle posa ensuite le goulot sur la lèvre inférieure de Mëryl et lui fit avaler le contenu, juste avant qu'elle sombre complètement dans l'inconscience.
La potion vidée, Orfraie souleva la petite rose. Elle n'était qu'une plume entre ses bras et la vampiresse n'eut aucun mal à prendre le chemin de la cité. Toutefois, il était hors de question d'emprunter la porte principale, c'est pourquoi les tunnels secrets – utilisés notamment par les Rôdeurs – permirent à Orfraie de gagner la Tour du Dracos avec son précieux fardeau. Fardeau qu'elle déposa sur son lit.
Orfraie entreprit alors, après avoir récupéré un linge propre et de l'eau tiède, de nettoyer Mëryl du sang qui maculait sa peau. La vampiresse hésita longuement sur ses vêtements tachés avant de les lui ôter – la laissant en sous-vêtements – et de la couvrir très pudiquement d'une couverture épaisse. Chose faite, l'ancienne princesse retira tous ses vêtements et s'immergea pour se débarrasser du sang écarlate et du sang noir qui tachait son visage. Orfraie demeura de longues minutes sous l'eau, pensive, avant de quitter son bain et de s'habiller. Chose faite, elle vint poser des vêtements propres près de Mëryl, bien en évidence, tout en s'assurant qu'ils seraient plus ou moins à sa taille.
Vêtue d'un simple pantalon noir près du corps et d'une fine tunique qui soulignait agréablement ses formes, la vampiresse rejoint son salon et prit place face à l’âtre, tournant le dos à sa chambre. Les bûches craquaient, mangées par le feu, et Orfraie ne se lassait pas d'observer ce spectacle. Pensive, elle jouait avec la pierre de son collier, la faisant rouler entre ses doigts.
Il n'y avait plus qu'à attendre que Mëryl se réveille, à présent que son état était stable.
- Sort utilisé:
[Soin] Cicatrisation Un sort qui permet de cicatriser la peau après une morsure pour éviter une hémorragie, toutefois cela ne stoppe pas le venin vampirique.
Geste clé : Il suffit que le vampire souffle doucement sur la blessure.
|
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Gorgée de sang (PV Orfraie) Lun 17 Oct 2016 - 20:29 | |
| Elle ouvrait les yeux sur une vision inconnue, un toit qu’elle n’avait jamais vu mais qui lui rappelait l’architecture du palais d’Estellin. Mëryl respirait doucement, où était-t-elle? Elle fronça légèrement les sourcils en se redressant pour regarder autour d’elle, c’est lorsqu’elle vit la silhouette de l’ancienne princesse que la petite rose rattrapa la couverture, la tenant pudiquement contre son torse. C’était probablement elle qui l’avait dévêtue ainsi de toutes manières, voyant ses vêtements tâchés de sang au sol, et les propres à sa disposition, elle comprenait. Elle se souvenait de ce qui s’était passée la veille, mais aucune rancune ne se lisait sur le visage paisible. « Orfraie. » Un soupir s’échappa des petites lèvres, cette pudeur, elle devait s’en débarrasser. La main retomba avec la couverture, la petite rose attrapait la tunique qui reposait près du lit et l’enfila entre les draps. C’était un brin trop grand au niveau de la poitrine, ainsi que les hanches. Mëryl n’avait pas les formes de l’Ataliel, mais cela allait pour l’instant. Cela lui rappelait un peu les tenues militaires à Sandur. Il n’y avait jamais eu place à être capricieux, tout était rare, tant les textiles que la nourriture.
Les pieds nus rencontrèrent le sol, puis la dragonnière releva la tête, observant l’autre. « Ce n’est pas ainsi que j’avais imaginée te retrouver. Mais je suis heureuse de te rencontrer à nouveau. Comment vas-tu, princesse des ombres ? »
Elle ne lui en voulait pas et elle espérait, du plus profond de son âme que le vampire comprendrait. Il y avait déjà assez de culpabilité dans son cœur, Orfraie n’en avait pas besoin, ce n’était pas de sa faute. « Je suis partie sans prévenir qui que ce soit…J’ai retrouvé ma mère. Je suis revenue pour régler…certaines choses. Mais aussi parce que je ne peux pas m’empêcher de ressentir la culpabilité. Je n’ai que faire des normes, mais la pression sociale est plus…difficile qu’on ne veuille le croire. »
Elle espérait qu’Orfraie ne répande pas la rumeur, mais la connaissant, elle n’était pas du genre à rapporter. « J’ai rencontré…toutes sortes d’épreuves sur mon chemin. J’ai une faveur à te demander. Je crois que je devrais apprendre à me battre au corps à corps. Mon arc n’est pas utile si je me fais attaquer. Orfraie, pourrait tu m’apprendre à manier une arme de mêlée ? »
|
| | | Orfraie Ataliel Administratrice Capitaine Lame Ecarlate Garde personnelle de Luna Dragonnière
| Sujet: Re: Gorgée de sang (PV Orfraie) Jeu 20 Oct 2016 - 5:22 | |
| Orfraie s’était quelque peu perdue dans ses pensées, le regard perdu dans les vagues. Le feu crépitait dans l’âtre et diffusait une douce chaleur dans les appartements de la princesse des ombres. Sa crinière flamboyante, encore humide, profitait également de cette chaleur.
Ses pensées étaient toutes tournées vers l’elfette qui se reposait dans son lit. Orfraie était inquiète et stressée, elle espérait que son amie saurait comprendre qu’elle n’avait pas été elle-même. Cela était en bonne voie, puisque Mëryl lui avait confié sa vie quelques minutes plus tôt, mais la Liée de Feu voulait s’en assurer.
En attendant le réveil de la Nalwaë, la vampiresse ne pouvait qu’attendre, ses doigts jouant distraitement avec l’Exaltation de la Nuit Eternelle.
Mais, bientôt, Mëryl ouvrit les yeux. Orfraie tournait toujours le dos à l’entrée de sa chambre, mais son ouïe lui permettait de s’assurer du réveil de l’elfette. Sa respiration, jusqu’alors plutôt lente et régulière, c’était faite plus rapide. Ce fut ensuite le froissement des draps que la dragonnière entendit, son « invitée » s’étant surement redresser dans le grand lit à baldaquin. Le murmure de son prénom parvint à la vampiresse, qui décida de ne pas bouger, de ne pas répondre. Elle laissait Mëryl l’approcher, si celle-ci le souhaitait. Et les pas de la petite rose lui parvinrent tandis qu’elle quittait la chambre pour entrer dans le salon. Les glaciers se posèrent sur Mëryl lorsque celle-ci prit la parole, saphirs et émeraudes se rencontrant.
Un sourire triste naquit sur les lèvres charnues, les traits de l’Ataliel marquant toute sa tristesse, montrant à quel point elle était désolée. Elle secoua doucement la tête avant de répondre.
- Je ne l’avais guère imaginé ainsi, moi aussi. Je me suis inquiété pour toi, lorsque tu as disparue avec ta dragonne, mais je suis heureuse de voir que tu vas… bien. Répondit-elle, hésitant sur le dernier mot. Elle reprit ensuite. Ça va. Aussi bien qu’un vampire, anciennement princesse des elfes, peut aller bien en vivant au milieu de ceux qui furent les siens.
Le sourire triste n’avait pas quitté les lèvres d’Orfraie, qui continuait à fixer Mëryl avec douceur. Elle ne tenait pas particulièrement à s’épancher sur le sujet de ses relations avec les Elfes, qui étaient toutes conflictuelles pour la plupart. L’Ataliel secoua la tête, ses mèches flamboyantes venant masquer son visage l’espace d’un instant, avant d’être rabattu en arrière par une main aux long doigts fins. La surprise se logea dans les glaciers sous la révélation de la petite rose, puis perdit sa place au profit de la compréhension. La princesse des ombres comprenait l’Enneigée, ce qu’elle s’empressa de lui dire.
- Je comprends. Je ne dirais rien.
La demande de la rose tira un léger sourire en coin à la guerrière, qui acquiesça en hochant la tête.
- Bien sûr. C’est une réflexion que je me suis faite également, il y a longtemps. Répondit-elle en se relevant, quittant sa position du tailleur. Dague ou épée, choisi ton arme.
D’un geste, Orfraie désigna les râteliers qui se trouvaient juste à sa droite. Y étaient posés ses dagues, mais aussi ses épées ainsi que Palantir. Son armure se trouvait, pour sa part, exposée sur un support prévu à cet effet.
|
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Gorgée de sang (PV Orfraie) Dim 23 Oct 2016 - 1:06 | |
| Elle voulait vraiment lui faire comprendre, donner la certitude à orfraie qu’elle ne lui en voulait pas, elle savait que la soif pouvait changer un vampire en bête, elle savait que celle qui l’avait attaquée dans les bois n’était pas réellement Orfraie. Elle lui sourit, doucement, cela serait-il suffisant pour la réconforter ? Quelque chose en elle ne pouvait qu’être empli de compassion et elle ne supportait pas de ressentir la culpabilité que montrait Orfraie. « Je vais bien. Et je ne t’en veux pas, aucunement. Ce qui s’est passé…restera secret. Autant que possible. »
La dragonne le saurait, évidemment et elle serait en colère. Mëryl osait espérer qu’à sa demande, Aïasil ne ferait pas en sorte qu’Orfraie soit arrêter. Mais le fait qu’elle l’entraîne, pour l’aider à devenir plus forte et se défendre, toutes les deux, devrait la convaincre ou au moins jouer un peu de son côté.
La petite rose s’avança lentement vers les armes, elle avait pensé à l’épée, les épées courtes, beaucoup plus que les longues ou les armes à deux mains. « À l’époque, j’ai dû me choisir une arme pour défendre les bois sombres. Mon père ne voulait pas que sa petite fille se batte en première ligne…Je ne sais pas si ma mère l’aurait accepté. »
La petite rose gloussa un peu, elle posa la main sur la dague. Ce que Mëryl aimait des dagues, c’est qu’elles étaient plus longues que les poignards, mais pas aussi lourdes que les épées. La technique était différente, elle l’avait observée chez certains combattants, curieuse. « Ma tante m’a protégée le long de mon voyage. Et puis nous nous sommes rendues jusqu’au désert, rencontrant des…cultistes voulant ressusciter Vraorg. Nous nous sommes fait passer pour les leurs, puis au dernier jour nous avons tué nombreux d’entre eux. Je me suis bien débrouillée avec mon arc même que j’ai sauvé ma mère plus d’une fois. Mais si c’était moi qu’on avait attaqué ? Je n’aurais pu me défendre si je n’avais eu la chance d’être à distance. »
D’un geste rapide, elle sortit la dague par le haut, faisant glisser les métaux ensemble qui faisaient retentir le son caractéristique des combats et champs de batailles. « Mais je n’ai plus de père pour me protéger et m’interdire de combattre, la dague fera très bien. »
Elle observait l’arme qu’elle avait choisi, entre ses mains, puis remonta la tête en croisant les glaciers. «Avais-tu l’idée de commencer ici, dans ta chambre et aujourd’hui ? » Ria-t-elle un peu. « Je crois qu’il faudra se rendre à l’extérieur, non ? »
|
| | | Orfraie Ataliel Administratrice Capitaine Lame Ecarlate Garde personnelle de Luna Dragonnière
| Sujet: Re: Gorgée de sang (PV Orfraie) Mer 26 Oct 2016 - 2:25 | |
| Orfraie se souvenait parfaitement, désormais, de ses jeunes années, celles où elle avait appris le maniement des armes en compagnie de sa mère. Nerwende avait eu à cœur de prendre en charge cette partie de son éducation, mais lorsque la jeune elfette avait atteint le niveau de sa mère, il avait fallu la confier à de véritables maîtres dans leur domaine. Arc, dague, épée, lance… Orfraie savait manier de nombreuses armes avec plus ou moins de talent. Toutefois, dans son arsenal ordinaire, la vampiresse avait conservée les armes avec lesquelles elle était le plus à l’aise. Arc, évidemment, mais aussi épée et dague…
Dague que Mëryl avait vraisemblablement choisi. Une arme qu'Orfraie appréciait beaucoup, mais qu'elle utilisait avec moins d’adresse que ses épées. Sans bouger, la vampiresse observa l’elfette se saisir des deux dagues présentes sur les râteliers. La première était la lame que l’ancienne princesse portait depuis des siècles. Une arme de fabrication elfique, à la lame parfaitement affutée, résistante et au pommeau d’ébène sculpté en tête de dragon. C’était une arme que la guerrière aappréciait beaucoup. La seconde était une dague d’agilité, une arme magique qui rectifiait sa trajectoire d’elle-même lorsqu’elle était lancée sur une cible.
Le sourcil droit de l’Ataliel se haussa à l’évocation de la tante de Mëryl. Orfraie la connaissait, étant plus âgée, et se souvenait d’une farouche combattante, maniant une faux très iimpressionnante La suite l’étonna tout autant. Ainsi, Mëryl avait été au désert elle aussi ? Comme Harthea songea l’ainée. Elle avait même sauvé sa mère avec son arc… Sa protégée se débrouillait avec cette arme qu’elles avaient en commun, une bonne chose.
La guerrière acquiesça en hochant la tête. C’était exactement cette raison qui avait poussé Orfraie a diversifier ses compétences autrefois, afin de pouvoir pallier à touted les situations, ou au moins essayer de le faire. La résolution de la petite rose faisait plaisir à voir mais était aussi étonnante, elle qui semblait souvent si douce … Mais elle était aussi pourvue de piquants acérés comme elle l’avait démontré en maniant son arc.
Orfraie s’approcha de Mëryl et lui prit doucement l’une des dagues, jouant avec entre ses doigts agiles. Le pommeau en forme de tête de dragon vint parfaitement épouser sa paume puis, sans prévenir, l’Ataliel saisit son apprentie et se glissa très rapidement dans son dos, posant la dague contre sa gorge. Nulle pression sur la lame, toutefois. La vampiresse tenait l’elfette sans lui faire mal.
- Mes appartements feront l’affaire. Lui glissa t-elle à l’oreille. Apprendre à combattre dans un endroit restreint est toujours une bonne idée.
La Liée de Feu relâcha sa prisonnière, gardant sa dague dans sa main droite.
- Je ne sais que faire de tout cet espace, alors profitons en pour le meubler un peu de nos corps.
Mëryl eu droit à un léger sourire. Il était vrai que les appartements de la Tour du Dracos offrait tout le confort nécessaire aux dragonniers, à commencer par de l’espace. Cet espace permettait aux jeunes Dragons de se mouvoir à l’intérieur sans trop de problème… Les deux femmes se trouvaient donc dans un salon séparé de la chambre par un mur, la porte y menant étant demeurée ouverte. Il y avait là un mobilier basique : fauteuils et tables.
- Voyons déjà de quelle façon tu te sens le plus à l’aise pour tenir une dague. Lame en avant ou en arrière ? Il te faudra maîtriser les deux, mais autant commencer par ce que tu préfères. Expliqua calmement l’Ataliel en faisant tourner son arme dans sa main pour montrer à Mëryl les différentes façons de tenir une dague. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Gorgée de sang (PV Orfraie) Sam 5 Nov 2016 - 1:54 | |
| Orfraie était douée, agile, c’était impressionnant de la voir jouer avec les dagues, même si Mëryl savait que ce genre de petit jeu devenait simple lorsqu’on comprenait mieux la technique d’une arme. Son regard candide s’écarquilla, un peu surprise de se retrouver aussi près de la vampiresse, elle était surprise de son mouvement. Mais après tout, Orfraie était une vampire, elle ne pouvait qu’avoir ce genre de comportement joueur. Seulement après sa morsure, la petite rose sentait son cœur s’accélérer, un peu de peur montait à sa poitrine, avait-elle perdu un peu de confiance envers elle ? Elle avait douté, ces quelques secondes, d’Orfraie, mais elle se rassurait en entendant les mots de l’ancienne princesse. Elle n’était pas certaine de vouloir s’entraîner dans cet endroit, elle préférait commencer par des endroits plus grands, apprendre les postures avant tout, les apprivoiser. Mais l’entraînement d’Orfraie avait toujours été assez exigeant et cela avait porté ses fruits dans le passé.
« Je te fais confiance, mais un jour, j’aimerais profiter des bois pour m’entraîner. Les arbres pourront nous servir d’obstacles. »
La petite rose baissa les yeux vers sa main, elle avait naturellement tenu la lame vers l’avant, comme une épée, elle l’avança un peu pour apprivoiser sa position de combat. Puis elle tourna la dague pour la tenir lame vers l’arrière tentant quelques mouvements instinctifs dans le vide. Il suffisait de l’essayer pour se décider, elle n’était pas certaine. « Je n’y avais pas pensé. La lame vers l’avant me semble plus instinctive, mais le contraire sera aussi intéressant. Probablement plus sournois, je ne sais pas si j’aurai jamais l’audace d’attaquer quelqu’un par l’arrière. » Oh, pourtant elle l’avait fait, elle avait planté sa flèche dans le dos du théocrate qui s’apprêtait à faire du mal à sa tante. Peut-être trouverait-t-elle cet état second avec cet arme, ce qui atténuait sa conscience. Pourtant, même à tête réfléchie, elle ne regrettait pas d’avoir tué ces cultistes, elle savait que si elle ne l’avait fait bien plus de mal aurait été commis. Le sang sur ses mains était désagréable, effrayant, mais elle ne regrettait pas. « Je commencerai vers l’avant. Je pourrai apprendre les attaques plus subtiles plus tard. »
|
| | | Orfraie Ataliel Administratrice Capitaine Lame Ecarlate Garde personnelle de Luna Dragonnière
| Sujet: Re: Gorgée de sang (PV Orfraie) Jeu 10 Nov 2016 - 4:04 | |
| Le cœur de Mëryl se mit à battre plus rapidement lorsque le dos de celle-ci se retrouva en contact avec la poitrine de l'immortelle. Ce détail ne pue échapper à l'ouïe du lièvre et Orfraie relâcha rapidement sa prisonnière afin de réduire son inconfort. Celle-ci comprenait les doutes et les peurs de Mëryl, les trouvant absolument normales, et mit une légère distance entre elles afin de la rassurer. La manœuvre était suffisamment subtile pour ne pas être remarquée.
- Nous le ferons, ne t'inquiète pas. Tu redeviens mon élève et je compte bien ne pas faillir à ma réputation.
Un léger sourire naquit sur les lèvres charnues. Orfraie avait une bonne réputation de mentor, bien que celle-ci fût forcément ternie par sa nouvelle condition… Elle avait prodigué de nombreux conseils aux jeunes et moins jeunes archers, mais le tir à l'arc n'était pas la seule discipline dans laquelle elle pouvait aider. Le maniement de la dague était un art différent pour lequel elle se débrouillait mais qu'elle surclassait avec une épée à la main. Elle pourrait, sans le moindre doute, emmener Mëryl jusqu'à un certain niveau mais, par la suie, celle-ci devrait s'améliorer seule. L'élève dépasserait le maître, cela était certain.
Croisant les bras, la dague toujours entre ses doigts, Orfraie observa Mëryl qui, elle-même, observait sa dague. Elle l'avait naturellement tenue vers l'avant à la façon d'une épée, ce serait donc de cette façon qu'elle débuterait son entraînement et cela convenait parfaitement à l'Ataliel, qui observa faire l'elfette tandis qu'elle jouait avec le Nexus qu'elle portait à l'annulaire gauche, symboliquement.
- Alors nous commencerons par là, c'est plus sage. Connais-tu les attaques basiques d'estoc et de taille ? Dépendamment de ce que tu souhaites faire avec ta dague, tu utiliseras davantage une attaque d'estoc, donc avec la pointe, ou de taille, avec le tranchant.
S'approchant de Mëryl, Orfraie posa sa main sur son épaule et posa l'extrémité de sa dague sur le ventre de celle-ci, les glaciers plongeant dans l'océan émeraude.
- Je conseille d'user principalement de l'estoc. La lame traversera aisément les tissus et les simples armures faites de cuir. Par contre, si tu te retrouves face à un adversaire protégée avec de la maille ou des plaques, il te faudra ruser davantage et viser les points faibles, tels que les articulations ou la visière d'un heaume, car si tu frappes de taille, ta lame ne ferait que rebondir sur l'armure et tu pourrais te blesser, même face à un Humain dont la force physique est moindre. La force d'une attaque avec le tranchant vient aussi avec le poids de l'arme et une arme comme celle-ci est bien trop légère pour causer de sérieux dégâts, De plus l'avantage de l'estoc est qu'elle permet d'atteindre aisément les points vitaux du corps, alors que la taille fera des entailles impressionnantes mais pas forcément mortelles. Par contre, si tu veux éliminer discrètement un adversaire, si tu parviens à te glisser derrière lui, lui trancher la gorge sera une méthode parfaite pour s'en débarrasser rapidement. On peut donc résumer par : combat face à face, estoc, attaque sournoise dans le dos, taille.
|
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Gorgée de sang (PV Orfraie) Dim 20 Nov 2016 - 19:56 | |
| Elle sourit, s’entraîner avec orfraie, apprendre d’elle, c’était une époque qui lui manquait. Mais quelque part, elle était effrayée de ce qu’elle était en train de devenir. Elle qui avait rangé les armes, pour plus d’un an, elle n’avait pas touché à son arc et maintenant elle redécouvrait son plaisir et sa curiosité dans les arts martiaux. Elle aurait aimé que les armes ne servent pas principalement à faire mal, que se défendre ne soit pas aussi nécessaire dans le quotidien. Mais Aïasil était inquiète, très souvent, Mëryl voulait devenir plus forte, pour elle, pour la rassurer et la protéger. Parce qu’elle n’allait pas se laisser couver par une dragonne toute sa vie, même lorsqu’elle serait plus grande et adulte.
Elle avait observé, des combattants puisque cette arme l’inspirait, elle avait analysé certains mouvements mais n’avait eu le temps de s’attarder à toutes les subtilités et les précisions des mouvements. La petite rose secouait la tête, non elle ne connaissait pas les noms des attaques de bases, mais elle pouvait en imiter quelques-unes. « Un escrimeur m’a déjà parlé de fentes et de pointes, je sais qu’il ne s’agit pas de la même chose, mais ça me semblait intéressant, plus facile que la taille. »
Elle baissa cependant la tête, un peu troublée, rencontrant le regard de glace sans redresser l’échine. « Mais ne te méprends pas, Orfraie, je refuse de tuer à nouveau si ce n’est nécessaire. Trop de vies ont été prises dans cette guerre et le sable était si rouge dans le désert. Mais Aïasil a peur, elle est toujours endeuillée, je ne sais pas comment la rassurer et elle craint qu’il m’arrive quelque chose. » N’étais-ce que pour calmer sa colère, elle voulait apprendre. Ce serait difficile de gérer la tempête qui résulterait de ce qui s’était passé, elle saurait, Mëryl ne voulait pas lui mentir et même si elle tentait, elle saurait, malgré leur presque lien. « J’ai tué un homme de l’arrière, dans le désert d’Esfelia, pour sauver un ami. Je n’arrive pas à regretter, pourtant je sais que je devrais. »
Elle fronca les sourcils un moment, puis pris sa dague à peu près de la manière dont elle avait vu les combattants tenir les leurs. Dans une cible invisible, la lame se plantait, ne visant que vers l’avant. Mais Mëryl restait en place, sans avancer ses pieds. Les iris se tournèrent vers les yeux d’orfraie, lui demandant silencieusement de lui montrer.
|
| | | Orfraie Ataliel Administratrice Capitaine Lame Ecarlate Garde personnelle de Luna Dragonnière
| Sujet: Re: Gorgée de sang (PV Orfraie) Lun 28 Nov 2016 - 5:50 | |
| Se remette dans la peau de l'entraineuse était facile et plus plaisant qu'elle l'imaginait. Que ce soit les arts, lorsqu'elle avait été Baptistrelle, ou la voie des armes, Orfraie aimait faire profiter les autres de son savoir et son expérience. Du haut de ses presque sept cent ans elle se sentait utile et cette sensation était particulièrement agréable pour la "pariât" qu'elle était devenue. De plus, le fait que ce soit Mëryl, une personne qu'elle appréciait et pour qui elle avait déjà endossé le rôle de mentor qui lui demandait rendait tout ceci plus plaisant encore.
Toutefois, Mëryl était claire : elle ne souhaitait pas tuer à nouveau si ce n'était pas nécessaire. Orfraie comprenait parfaitement ce souhait et approuva d'un signe de tête, toutefois elle voyait mal comment tuer sans le vouloir, de toute façon, sauf par accident ou sous la contrainte et là il était possible de refuser.
- Je comprends. Répondit-elle dans un souffle, retrouvant une position normale face à son élève.
Aïasil avait une vie compliquée, cela la Vampiresse le savait bien. Elle se souvenait encore du craquement des os d'Enetari sous les mâchoires de cette louve, le sang qui s'était répandu par terre, la lueur de vie quitter son regard… Cette vision avait profondément marqué la guerrière, plus qu'elle voulait bien le laisser paraitre… Et pourtant, des horreurs elle en avait vu ! Il était donc normal que Aïasil ait si peur pour sa presque-liée, elle qui avait déjà perdue Enetari et qui avait "survécu" à cette douleur que Orfraie ne pouvait qu'imaginer atroce. Elle-même, lorsqu'elle avait momentanément perdu son lien avec Firindal, s'était retrouvée dans un état de rage incontrôlable… Alors si elle devait assister à sa mort… Elle n'osait y songer.
- Parles moi du désert, s'il te plait. Je peine à croire que tu as abandonné ta mère fraîchement retrouvée pour te rendre là bas.
La voix était douce, mais la demande ressemblait plus à un ordre. Elle n'était pas non plus dupe concernant Kälyna et doutait de la sincérité de Mëryl lorsqu'elle avait évoquée "un am". Orfraie aurait pu rajouter que c'était la moindre des choses si elle apprenait à Mëryl à se servir d'une dague, mais la guerrière préféra demeurer silencieuse. A la place, elle se plaça à côté de la jeune Rose, prit sa dague de la même façon qu'elle et donna un coup vers l'avant, montrant ainsi le bon geste à son élève, ses cheveux venant partiellement cacher son visage suite à son mouvement.
- Tu vas devoir répéter ce mouvement jusqu'à avoir un placement parfait. Il te faudra être vive et précise… Comme avec un arc entre les mains. Je sais que tu en seras parfaitement capable.
|
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Gorgée de sang (PV Orfraie) Mar 13 Déc 2016 - 5:58 | |
| « Je n’ai pas tout expliqué. Ma mère était près d’Aldaria. J’ai été agressée aux abords de la ville et elle m’a aidé. Mais elle est partie, elle me rejette…J’ai rencontré ma tante dans les environs par la suite, le lendemain. Elle m’a dit qu’elle pourrait m’aider à trouver ma mère, alors je l’ai suivie. Je voulais revenir parmis les Vallaël mais à présent je ne sais plus. Après avoir vu le sang gorger le sable, après avoir ressenti ce que je devenais, insensible, engourdie, sans remords aucuns. J’ai fui, par indifférence, je ne voulais que retrouver ce que j’avais cherché si longtemps. Si ma mère ne pouvait me l’offrir ma tante…elle m’a élevé comme la sienne. Cela me suffisait, presque, sa présence, son étreinte, je retrouvais quelque chose…je comblais un vide qui perdurait depuis trop longtemps. » Elle n’était pas concentrée et ses mouvements se faisaient imprécis, l’enfant de l’abomination se laissa un moment de silence à reprendre ses mouvements répétitifs avant de terminer le récit de son voyage. Elle ne pouvait pas avoir la tête ailleurs en pratiquant cela, elle devait se souvenir du mouvement de son poignet, de celui de ses pieds lors de la fente et de sa jambe, de la flexibilité que son corps devait garder et éviter de pousser trop loin pour garder une portée réaliste. Mëryl remarquait les détails et tentait de les appliquer. « Je ne sais pas comment ils nous ont trouvé. D’ailleurs, j’espère qu’ils ne puissent pas nous trouver maintenant…du moins les survivants. Un homme a parlé à Arya, lui a demandé de rejoindre un culte espérant le retour de Vraorg, dans le désert. Ils ont affirmé que ma mère avait répondu présente. J’étais inquiète, qu’elle veuille le servir à nouveau mais ses intentions étaient toutes autres. J’ai confié Aïasil au dragon rouge, Verith. Nous nous sommes infiltrées dans le culte, ils allaient vraiment le ramener. La magie était si puissante, cela se ressentait presque insupportablement. Un rituel qui s’étirait sur plusieurs jours, des sacrifiés, tellement de sacrifiés…Des nomades, innocents, tués, froidement. Je les ai vus la gorge tranchée, je les ai vu donner leur sang pour lui, il se débattait jusqu’au dernier moment... »
Elle avait dû faire semblant de ne pas être affectée, ses yeux, seules fenêtres sur son visage, avaient gardés leur mélancolie habituelle, celle que sa mère lui avait donné. L’enfant de l’abomination n’avait pu montrer irrégularité dans son expression, on reconnaissait son regard, les yeux de Vallaël, elle avait sa tristesse constante. Mëryl s’arrêta, elle baissait la tête, la dague descendait doucement, mais elle la gardait dans sa poigne. « Nous avons saboté le rituel, nous avons empoisonné les soldats, les prisonniers et nous les avons massacrés le temps venu. J’ai tué, j’ai regardé ma propre mère tuer, j’ai regardé ma tante faucher et trancher. Je ne suis pas une Vallaël. Je ne peux être comme elles, sans m’écorcher vive, de douleur de rejet, de remords et de détresse. Je suis déchirée entre mon appartenance aux elfes et le vide qui me ronge. Je ne peux les suivre sans me tuer sur leur chemin. »
Ses paupières se fermaient, mais l’enfant de l’abomination refusait de pleurer. Orfraie voulait savoir pourquoi elle avait quitté sa propre famille, elle qui avait voulu la retrouver. Elle n’avait jamais su ce qu’elle ferait une fois qu’elle reverrait sa mère. Pourtant elle s’était accrochée. « Je ne sais plus si je peux m’accrocher à cet endroit, à ce peuple. Mais j’ai une amie ici, une personne que je refuse de voir disparaitre. Je ne peux pas vivre avec elles. Alors je dois m’accrocher à autre chose. Je ne sais pas si je parviendrai à rester loin des Vallaël toute ma vie. Je ne sais pas si j’arriverai à supporter cela…mais j’essaierai, pour l’instant. »
Elle respira, doucement, se calma. Non pas de larmes, pas aujourd’hui, mais sans pudeur, elle s’approcha de celle qu’elle n’avait jamais cessé de considérer comme une princesse. Mëryl avait dû poser l’arme, un moment, pour prendre orfraie dans ses bras. « Ne disparait pas. » souffla-t-elle faiblement. Sa voix était brisée, elle avait eu besoin de cette étreinte et l’avait réclamée, comme une enfant. Mais elle gardait cette innocence et cette candeur dans ses intentions. La petite rose se concentrait sur la régularité de sa respiration, elle voulait garder son calme et se sentit bientôt apaisée. Elle la relâcha, bien qu’un peu plus petite qu’Orfraie, Mëryl donnait l’impression d’agripper la vampire plutôt que de l’étreindre.
|
| | | Orfraie Ataliel Administratrice Capitaine Lame Ecarlate Garde personnelle de Luna Dragonnière
| Sujet: Re: Gorgée de sang (PV Orfraie) Mer 28 Déc 2016 - 1:52 | |
| Les glaciers se posèrent sur la Rose, attentifs. Ainsi, les choses étaient plus complexes qu’annoncées. Qui étaient ces gens, qui avaient osés attaquer une Dragonnière et sa jeune Liée ? Etaient-ils fou ? Ne connaissaient-ils pas les risques ? Par la suite, les sourcils d’Orfraie s’arquèrent lorsque Mëryl évoqua sa tante, mais l’Ancienne Princesse demeura silencieuse. La Rose avait souhaité rejoindre sa famille, mais sa famille était très opposée à elle. Mëryl était une Rose sans épines – ou presque-, là où sa mère et sa tante étaient deux farouches guerrières, l’une maniant la magie et l’autre la faux. Sans les avoir véritablement connues, Orfraie savait à quoi s’en tenir concernant les sœurs Vallaël. Avec délicatesse, la Vampiresse se glissa aux côtés de Mëryl et rectifia son geste. Elle n’était plus concentrée, prise par son récit.
Toujours silencieuse, Orfraie continuait à observer son élève, étudiant sa posture, la corrigeant avec douceur, ses doigts glacés entrant de temps à autre en contact avec la peau de la Nalwaë. Celle-ci poursuivit son récit, expliquant comment elle s’était retrouvée dans le désert, pour une mission dangereuse impliquant des êtres immoraux. Orfraie fut quelque peu surprise, haussant une nouvelle fois un sourcil. Il y avait eu tant d’acteurs en jeu … « Tu es une Nalwaë. Une pars du sang Vallaël coule dans tes veines, mais celui de ton père également. Ne force pas ton âme à être ce qu’elle n’est pas. » Répondit-elle avec douceur, cherchant à apaiser son amie. La fragilité de Mëryl, sa détresse, tout ceci troublait profondément l’Ataliel, qui voulait réconforter son amie. « Les Vallaël font partie de ta vie. Vous vous recroiserez, mais tu dois faire ton propre chemin et accepter que, peut-être, ta vie n’est pas à leurs côtés, pas en permanence. » Doucement, Orfraie posa deux doigts sous le menton de Mëryl, forçant celle-ci à lever son regard vers elle. « Peut-être que, comme moi, ta place n’est plus auprès des Elfes. Je ne peux que te comprendre. »
Elle ne s’attendait pas à une étreinte. Après ce qu’elle lui avait fait, cela semblait si étrange… Mais Orfraie ne pouvait pas la repousser, bien au contraire. Avec douceur, elle referma ses bras autour du corps de Mëryl, la tenant contre elle avec force, se faisant sa bouée au milieu de la tempête. « Pourquoi ne viendrais-tu pas à Aldaria avec moi ? Je suis certaine que Luna n’y verrait aucun inconvénient. Aîasil y verrait Alkhytis et Firindal, mais aussi son père, Atalos. »
|
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Gorgée de sang (PV Orfraie) Lun 9 Jan 2017 - 1:54 | |
| Les Nalwaë, Mëryl les avait oubliés, presque, dans le chaos qu’avait emmené les Vallaël dans son esprit, ils avaient occupé sa conception d’une famille, par toutes les émotions difficiles qu’ils lui avaient fait vivre. Elle avait oublié ce qui l’avait pourtant préoccupé si longtemps depuis la bataille de sandur, son père, son absence. Mëryl observa les yeux D’Orfraie en se sentant si petite lorsqu’elle prenait son menton ainsi. Elle se sentait comme une enfant, qui devait apprendre, encore beaucoup et orfraie était un mentor, non pas seulement comme militaire mais aussi comme une grande sœur. Elle revoyait le corps de son père étendu entre les blessés et le dernier Nalwaë, le souffle déjà éteint. Elle n’avait pas pu lui dire aurevoir, c’était terminé, sa vie n’était plus, sa tendresse et son amour ne pourrait plus jamais la réconforter. Il n’y avait plus de père et sa mère était une tempête qui ne laissait que chaos derrière elle.
Un sourire étira ses lèvres, malgré ce regard triste, qui prenait des teintes dorées sous la lumière du soleil. Aldaria? Elle ne savait pas, vraiment, c’était une décision importante, elle avait aimé la ville, mais cette cité était aussi source de souvenirs amers, malgré l’éclosion d’Aïasil, les retrouvailles avec sa famille avaient été chamboulant. « Peut-être, pourrais-je trouver ma place ailleurs que dans cette citée. Mais je ne sais pas si je pourrais aller à Aldaria. Je sais que tu serais là mais je me sentirais toute petite et…toute seule. Même si ici, je n’ai pas l’impression que beaucoup m’attendent. M’ont-ils seulement cherché ? Cela n’aurait aucune importance que je sois partie, si je n’étais pas conseillère. Peu de gens m’apprécient parce qu’ils sont proches de moi. Certains me respectent par hiérarchie… Mais je ne suis pas seule, tant que tu es là. Il y a Amaury et Elenya…Et Aramis, peut-être un peu…Je ne sais pas si mon contact avec elle est plus professionnel qu’amical. »
L’impératrice avait pourtant dit qu’elles étaient amies. Mais Mëryl était si habituée d’être seule qu’elle avait du mal à y croire. Oh, croire une baptistrelle, ce n’était pas une question de vérité, mais plutôt de ce que cela signifiait pour elle, d’être une amie. Quand pour Mëryl, les amitiées se fondaient sur des liens profonds et beaucoup de respect.
L’elfette repris l’entrainement, se sentant plus calme, plus apaisée, elle apprit quelques bases avec Orfraie et fut rigoureuse dans la pratique, elle aimait arriver à faire un mouvement de manière raisonnable avant de passer au prochain. Elle voulait réussir ses estocs, placer ses pieds et ses mains aux bons endroits. Aussi était-elle sérieuse dans son apprentissage, la petite rose était une bonne élève. C’est lorsque l’entrainement eut assez duré que Mëryl demanda à quitter, de sorte à ne pas se faire repérer avant qu’elle ne puisse rencontrer Aegnor. Elle devait parler à son empereur et après ce qu’elle avait fait, elle ne pouvait prendre tranquillement son temps.
|
| | | Contenu sponsoriséMon identité Mes compétences
| Sujet: Re: Gorgée de sang (PV Orfraie) | |
| |
| | | | Gorgée de sang (PV Orfraie) | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |