|
| Auteur | Message |
---|
Arakjörn Nygdmer Assistant Tortionnaire
| Sujet: L'Héritage [PV Cynoë] Mar 1 Nov 2016 - 17:35 | |
| 20 Septembre de l’an 7 de l’âge d’obsidienne
- L'Héritage -
Belle journée. Pour un jour de septembre oui, c’était une belle journée, en tout cas au royaume Glorien. C’était simple, un soleil présent, mais souvent caché par quelques nuages par-ci par là, permettant parfois de rappeler que la fin de ce moi de septembre était également celle de l’été, période qu’Arakjörn n’aimait pas car la chaleur l’empêchait de se revêtir de sa pile de vêtements sans suer à grosses gouttes à l’intérieur. Mais là il faisait juste bon, et une faible brise, venait le soulager si le soleil se montrait trop présent. De toute manière il s’était réfugié à l’ombre, sous les arbres, non loin d’une petite clairière dans laquelle s’écoulait une rivière, Arakjörn avait passé la matinée à bouquiner dans son hamac la traduction du livre noir de Demeter Nygdmer, même s’il l’avait payé injustement cher, il était content de cette affaire avec Ostiz, elle paraissait sans doutes un peu simplette et bête pour ce dernier, lui en tirait une augmentation en puissance considérable, qui, à mesure qu'il relisait encore et encore le petit bouquin, irait bien loin... Alors s’il avait passé la matinée à étudier, il passait maintenant l’après-midi à s’entraîner. Et c’était l’une des raisons de son isolement, il ne voulait pas être vu et voulait garder ses sorts inconnus au monde, qu’il puisse ainsi surprendre ses ennemis avec des sortilèges ancestraux datant de plus d’un millénaire… Mais ce n’était pas la seule raison, et même s’il se mentait à ce sujet, ayant apprit la présence de Kälyna aux alentours de Gloria, il avait cherché à l’éviter. Pourquoi donc le disciple évitait son maître ? Parce qu’il se considérait de moins en moins comme tel, et que son esprit était partagé depuis qu’il avait découvert sa liaison avec celui qui avait détruit sa vie.. De plus, il y avait aussi cette autre.. dame, la fille du régent glorien, vers qui ses sentiments convergeaient irrésistiblement. Et il savait qu’elle se servait de lui.. Alors voilà, il avait fuit, prétextant que c’était pour s’entraîner, plus pour se convaincre lui que les autres, et se retrouvait dans une forêt quelconque, pas si loin de villages quelconques, au nord de la capitale glorienne. Etait-il heureux ou malheureux ? Il ne savait pas trop, d’une part, même si plus ou moins inconsciente, cette situation lui pesait énormément, mais d’autres part… Derrière une souche d'arbre abîmée apparut brusquement le nabot au chapeau pointus, toujours habillé de la même manière, le chapeau vissé sur le crâne par une ceinture, le manteau mal recousus toujours trop grand, son écharpe blanche et noire, brûlée de moitié par les flammes de l’écarlate et ses sandales trop grandes, Arakjörn était dans la place -avec pour seuls spectateurs à sa grandeur les arbres et autres stupides animaux de la forêt- Il disparut une fois de plus en clignant des yeux, pour réapparaître derrière un roc qui lui faisait obstacle. Se téléportant ainsi encore plusieurs fois, traversant des obstacles toujours plus imposants, le petit mage maîtrisait bien vite son nouveau pouvoir. Fier de ses exploits, il contempla la distance parcourue en esquissant un petit sourire. Formant un cercle de la paume de ses mains il concentra une partie de sa magie pour dévier la trame en son centre, les lignes ondulèrent pour se conformer à ses désirs et la gravité se retrouva modifiée, les feuilles mortes et autres détritus de la nature décollèrent du sol pour s’agglutiner entre ses mains. Une sphère noire y apparut, un phénomène fascinant : lorsqu’ Arakjörn mettait assez de puissance dans cette rotation gravitationnelle, la lumière elle-même semblait être piégée par la sphère qui devenait autonome. Admirant sa réussite un instant, d’un grand geste il la projeta vers l’un des arbres qu’il avait traversé qui explosa alors à son contact. Le boucan avait dû être terrible mais Arakjörn ne voyait pas qui pourrait l’entendre de toute façon, il s’assied alors sur un petit plateau de pierre pris par les lichens et contempla l’arbre scindé en deux par la puissance de la sphère. Il rit un instant. Il avait certes des problèmes mais, on ne pourrait plus le nier désormais, il était devenu l’un des mages les plus puissants du continent. Mais trop occupé à s’auto-congratuler, il ne remarqua cependant pas que la trame était déformée pour d’autres raisons, et par la simple présence d’un être magiques qui approchait… @Cynoë- sorts utilisés:
- Citation :
- [Offensif]"Sphère de destruction"
Crée une singularité grâce a une deux champs de force mis en rotation, prenant l'apparence d'une sphère noire, que le lanceur peut projeter. Elle attire et détruit tout ce qu'elle touche.
Geste clef : mettre ses paumes l'une en face de l'autre puis dessiner un cercle avec dans cette même position. - Citation :
- [Autre]"Déplacement Onirique"
Le mage est propulsé en avant par magie, gagnant en vitesse et lui permettant d'avancer d'un ou plusieurs mètres (avec un angle de 10 degrés maximum vers le haut, ou le bas). Jusqu'à trente pour un grand maître mage, il passe alors en état immatériel et est capable de traverser un ou plusieurs obstacles, à condition de bien calculer la distance afin de ne pas se rematérialiser dans un objet solide. Cet état donne au lanceur l'apparence d'une légère ombre floue, presque invisible à l’œil nu. La trajectoire du lanceur se voit brouillée par ce léger effet de flou, qui est beaucoup plus présent au point de départ du lanceur. Le point d'arrivée du lanceur est elle marquée d'un effet de distorsion autour de lui lorsqu'il redevient visible qui se propage comme une vague dans l'espace à environ un ou deux mètre autour de la zone d'arrivée. Si ce n'est le trouble de la vision, ces ondes n'ont aucun impact.
Geste clé : cligner des yeux
|
| | | Cynoë Modératrice Dragon affranchi
| Sujet: Re: L'Héritage [PV Cynoë] Mer 2 Nov 2016 - 9:08 | |
| Le boucan aurait pu passé inaperçu si le son qu'avait produit l'explosion n'avait pas été entendu par une créature capable de la percevoir. A cela se rajoutait que la trame avait été réactive... Pour qui la sentait au plus profond de son essence même, cela aurait été une autre source d'attirance et d'intérêt autre que le son produit. Loin de tout, la magie qui était utilisée... Quel intérêt d'en faire usage aussi loin ? Intriguant non ? Donc tout ce qui venait de se passer attira la seule créature capable de s'interroger sur tout ce qu'il avait capté en même temps.
Loin de tout, hormis les plaines, la créature ailée était venue se perdre elle aussi dans ces confins de la nature sauvage pour le seul plaisir de voler en toute quiétude et de se trouver pourquoi pas, un repas digne de son estomac. Avec les désastres des années auparavant, le gibier n'abondait guère mais qui savait chasser et patienter. Mais ce ne fut pas du gibier qui attisait la curiosité du saurien. Le raffut qui avait résonné jusqu'à lui n'était pas d'origine naturelle. Et de ce qui s'était passé récemment, il valait mieux se montrer prudent.
Il plana donc dans les cieux à une bonne altitude, sondant le sol lointain de son regard perçant. Il profitait des rares nuages pour se dissimuler un peu et il repéra la source de tout ce début d'histoire. Son regard ambré se plissa en voyant un arbre qui paraissait fendu en deux et un petit être à deux pattes qui se dirigeait vers un support rocheux pour évidemment s'y asseoir. Sans attendre, le dragon violine vira sur l'aile et entama une rapide descente, se mettant dans le dos du bipède qui paraissait heureux de contempler son oeuvre envers l'arbre tranché en deux.
Une ombre immense se dessina sur le sol, pendant que le dragon approchait pour se poser. Elle engloba le petit bout d'homme, car avant qu'il ne tende ses postérieurs pour amortir son atterrissage, au rythme du battement puissant de ses ailes qui soulevaient un peu de poussière et de débris, il avait eu le temps de voir que ce bipède était plus petit que ce qu'il avait pu voir au cours de sa jeune vie de dragon. Un petit d'humain ? Etrange son énorme chose sur la tête que les bipèdes appelaient chapeau. En même temps, les rejetons de cette espèce se plaisaient à s'habiller de drôles de manière par simple jeu. Mais avec l'arbre, le dragon se demandait déjà s'il allait avoir affaire à un tout jeune deux-pattes.
Cynoë attendit un petit instant, le temps que la poussière retombe et que le bipède se remette de ses émotions. Il lorgna avant de parler l'arbre scindé en deux parties. Puis ses yeux ambrés se reposèrent sur Arakjorn.
°Je me demande ce que cet arbre a bien pu te faire pour mériter pareil destinée....Un arbre est pourtant inoffensif, même pour un petit d'Humains°
|
| | | Arakjörn Nygdmer Assistant Tortionnaire
| Sujet: Re: L'Héritage [PV Cynoë] Sam 5 Nov 2016 - 1:14 | |
| C'était du bon travail, Arakjörn ne maîtrisait pas à la perfection ses nouveaux talents, mais il les maîtrisait et de cela il pouvait en être fier, car il avait réussi cet exploit en à peine une semaine là ou d'autres mettraient sans doutes des années, comme quoi effectivement, son sang n'était pas si inutile, car il lui permettait d'accéder à cet héritage de puissance et Arakjörn était aux anges. Ange qui apparut, d'ailleurs, assez brutalement. Alors qu'il tendait la main pour receuillir de la poussière qui fut autrefois cet arbre précédemment pulvérisé, il s'aperçut qu'il n'était pas tout à fait dans la forêt, mais dans une petite clairière mais que, curieusement, le soleil se montrait étrangement absent : un petit nuage flottait pile au dessus de lui, l'en abritant. Et là se trouvait le problème : le petit nuage... grossissait ? Il écarquilla grand les yeux lorsqu'il réalisa de quelle forme était l'ombre qui s'étalait autour de lui, et se retourna pour voir cette chose, qui lui fonçait droit dessus : un dragon.. et un gros ! Il atterrit avec fracas, mais de manière maîtrisée, soulevant la terre et la poussière, balayant le sol de ses puissantes ailes. Avec le choc, le vent s'engouffrant dans ses vêtements et le soleil l'éblouissant à nouveau, Arakjörn ne tenu pas debout et s'écroula en arrière au sol, pas de la manière la plus classe possible, pour se relever lentement, les yeux grands ouverts, pour capter la moindre parcelle de cette beauté naturelle qui s'offrait à lui. Un dragon, dont la peau était recouverte de magnifiques écailles violacées, de magnifiques cornes encadrant son énorme crâne reptilien. Le bestiau ne valait rien à coté du rouge, mais à coté d'Arakjörn, celui-ci était susceptible d'être gobé en une bouchée. Il se releva tant bien que mal, notant que son nouvel interlocuteur, qui avait décidé de se présenter sous ce jour plutôt qu'en machine de guerre et en cela, Arakjörn lui était reconnaissant, lui laissait le temps de se remettre avant de parler et/ou le manger. Le quittant donc des yeux pour dépoussiérer ses habits de nature poussiéreuse et réajuster son précieux chapeau. Une voix forte et imposante retentit dans son esprit, mais pas de manière intimidante, le dragon semblait curieux, à propose de l'arbre justement. Arakjörn fit de son mieux pour chasser de son esprit la terreur que lui inspirait cet être, et surtout, son excitation de cette nouvelle rencontre, passionné par les dragons, il était très heureux de faire la rencontre d'un autre que le rouge ou ces quelques dragonnets qui trainent à Aldaria. Il répondit donc d'une manière d'abord très hésitante, après un court silence, sa voix hochant entre le aigu et le grave, avant de finir sur ce dernier ton, d'un air grave exagéré, presque théâtral : "Je...euh.. je.. Il se trouvait sur mon chemin."
Reprenant progressivement confiance en lui, baissant un peu la tête mais fixant toujours les yeux reptiliens, de façon à cacher un peu plus son visage à l'aide de son grand chapeau, et d'assombrir ainsi son visage d'enfant, en bref, une tentative de se donner un air sérieux de Il ne voulait pas paraître ridicule devant un dragon, surtout un de cette taille ! Il n'avait jamais entendus parlé de celui-ci, pourtant sans doutes aurait-il du, un grand dragon comme celui-là devait avoir fait sa réputation. "Tu es grand..."
Ne put-il s'empêcher de faire remarquer, ouvrant sans le faire trop exprès, une porte pour lui signaler aussi que lui même ne l'était pas beaucoup. Il contempla encore ses écailles, hypnotisé par leurs mouvements au niveau de son poitrail, comme des épines qui se hérissent à chaque inspirations. "Tu es beau..."
Il sorti plus ou moins de sa transe, c'était toujours pareil avec les dragons, se montrer respecteux, et ce n'était pas dur devant un tel amas de puissance, de muscles et de magie, les questions allaient arriver, il devait se préparer.
"Donc ? Tu veux quoi ? Magnifique dragon que tu es ?" |
| | | Cynoë Modératrice Dragon affranchi
| Sujet: Re: L'Héritage [PV Cynoë] Dim 6 Nov 2016 - 17:59 | |
| Le saurien étudiait le petit bipède pendant qu'il se remettait temps bien que mal sur ses deux pattes. Il le pensait enfant d'un homme mais en réalité, il avait bien affaire à un être mâture. C'était juste la taille qui surprenait un peu le violine. Celui-ci serait le premier à être d'une taille aussi petite. Mais de toute façon, tous les bipèdes resteront petit en comparaison de la grande taille du dragon.
Quand le petit être eut fini de s'exprimer, le dragon continuait de l'étudier. Il paraissait étrange avec son couvre-chef et pourquoi en avait-il besoin ? Il n'y avait pas de pluie, ou trop de vent pour se protéger le crâne... Peut-être un accoutrement comme les nobles des cours qui se plaisaient à beaucoup jouer sur les apparences avec rien que du vestimentaire. Décidément, Cynoë n'avait jamais fini de découvrir des choses étonnantes chez cette espèce. Puis il prit un air sceptique et fit mine de regarder les environs, tout autour de l'arbre qui avait connu une fin des plus explosives.
Ses yeux ambrés se posèrent pour finir sur l'homme ''enchapôté''
°Ce n'était pas l'espace qui manquait autour de toi pourtant. Tu aurais pu aisément en faire le tour. Je suis grand pour tous les bipèdes, quelque soit leur taille. Je te remercie du compliment... Quand à ce je veux, c'est de savoir pourquoi cet arbre a eu à subir l'usage de la trame... J'ai ressenti la trame qui remuait, comme si on usait d'un sort... Donc je présume que tu as ''bravement'' occis cet arbre à coup de sortilège, n'est ce pas ? C'est cela qui a attiré mon attention. Et donc ce que je veux... C'est de savoir dans quel but....°
Le dragon était curieux de nature et de comprendre la raison de la destruction inutile de cet arbre lui apporterait peut être satisfaction. Car en l'état actuel du malheureux végétal, il n'était plus du tout exploitable, hormis pour faire des... comment ils appelaient cela les bipèdes ? Ah oui, des cure-dents |
| | | Arakjörn Nygdmer Assistant Tortionnaire
| Sujet: Re: L'Héritage [PV Cynoë] Ven 25 Nov 2016 - 20:42 | |
| Arakjörn voyait et sentait maintenant l'être magique le fixer incessament, l'étudier, essayer de le comprendre, c'était bien connus, difficiles pour hommes et dragons de se comprendre même au travers d'un lien, Arakjörn ne voulait pas sous estimer le dragon mais, comprendre réellement, et ne pas s'arrêter aux apparences, qui il était, était quelque chose de bien complexe, et il était curieux de savoir ce qu'un dragon pouvait trouver en sondant son âme. Mais a coté de cela, accompagné d'un certain stress, parler avec un être aussi puissant était un réel honneur, alors il arborait toujours son petit sourire sympathisant, néanmoins comme affecté par une discrète emprunte de sadisme, ce qui est petit n'est pas forcément le moins dangereux.
"Bon, comme tu es justement, très beau et très grand, comme moi, je peux bien te partager quelques secrets."
Il savait que se dévoiler a un ennemi, un ennemi fort qui plus est, est toujours une mauvaise idée, mais franchement cela ne risquait pas grand chose, et son petit cœur battant la chamade à mesure qu'il admirait ses écailles, il avait en réalité bien d'autres idées derrière la tête, des idées farfelues, ça oui.
"Ok, alors je vais essayer de t'expliquer ça."
Maintenant plus détendu, à peu près sûr du pacifisme du dragon, il se passa les doigts dans la barbe, entortillant son doigt dans les longs poils fins.. mimant le geste du moins, car le pauvre imberbe n'avait pas un poil au menton.
"Bon, alors, tu vois.. euh.. j'ai acquis disons quelques nouveaux pouvoirs, une nouvelle force si tu veux, de nouvelles.. connaissances."
Il marqua une pause, pas tout à fait sûr de ce qu'il allait dire ensuite.
"Alors, de quoi s'accompagne une montée en puissance ? Je ne sais pas exactement, j'essaie de le savoir, par la même occasion, j'essaye de savoir ce que j'ai été, et ce que je suis aujourd’hui. Cela se définit donc par plein de choses, par mon moral, ma philosophie, ma manière d'agir."
Arakjörn faisait de larges mouvements au fur et à mesure qu'il avançait dans son raisonnement, ainsi que les cents pas, tournant en ronde devant le dragon, absolument pas soucieux de savoir si la grosse bestiole comprenait ce qu'il racontait ou non.
"Bon, mais cela se définit aussi par mon rôle a jouer dans la vie d'autruit, on peut tout simplement traduire cela par un rapport de force. Parce que, avec, cette... euhm, cette nouvelle force dont j'ai hérité d'une vieille famille de mages déchus, je redéfinis aussi mon rapport de force avec toute chose ! Je ne sais plus ou j'en suis, alors j'essaye de retrouver ma place dans la hiérarchie de la puissance, pour ça, il faut que je mesure l'étendue de mon savoir, et que je le teste sur les obstacles que je rencontre, il faut que je sache, si tu veux, quel obstacle m'oblige à le contourner, à faire le tour, et lequel je peux traverser sans qu'il ne me gène."
Il s'arrêta, droit, face au dragon, apparemment tout fier de son raisonnement immature qui n'avait, si l'on s'y penchait un peu, ni queue ni tête, on distinguait à l'ombre de son chapeau le pétillement de ses yeux verts, qui témoignaient d'une certaine excitation tout comme son sourire à la fois rassurant et dérangeant qu'il abordait.
"Tu comprends ce que je veux dire ? Tu sais, ça me sort de la tête là comme ça, alors je ne suis pas sûr de saisir pleinement tout ce que je dis, mais je suis très heureux d'avoir un si beau spécimen de l'espèce draconique pour compagnie aujourd’hui, ça je tiens à te le dire."
Pour le coup, il se plaisait à utiliser des mots érudits, du genre "spécimen", il n'y avait que les timbrés s'enfermant dans des donjons en disséquant des rats qui utilisaient des termes comme celui-là, mais au fil du temps, Arakjörn avait finit par évoluer, il était devenus totalement différent de celui qu'il avait pu être, toujours, ou presque, aussi susceptible certes, mais également bien plus confiant, et.. laissant également un peu plus parler son coté excentrique, car le voilà, debout au milieu de nul part, en train de gentillement converser avec une machine de guerre capable de lui arracher la tête en deux secondes... Mais cet excès de confiance, qui s'emparait peu à peu de lui, lui venait aussi du fait que, croyant peut-être encore un peu trop en la force que le livre noir lui apportait, il ne s'estimait pas encore totalement à la merci du puissant reptile, et avec une petite touche d'imagination, cela lui donnait toujours plus d'idées faisant tambouriner son cœur tant elles étaient.. excitantes. |
| | | Cynoë Modératrice Dragon affranchi
| Sujet: Re: L'Héritage [PV Cynoë] Ven 2 Déc 2016 - 14:19 | |
| Le saurien violine observait toujours le petit bipède. Il avait fini par tourner la tête légèrement sur le côté. Heureusement qu'il n'était pas humain lui-même, car il aurait songé que l'humain cherchait à se moquer de lui. Même sa première année de vie passée avec des hommes et des femmes ne lui avait pas tout enseigné. Heureusement d'ailleurs, à moins que cela venait de son caractère naturellement curieux qui endiguait le côté plus fougueux et plus fier de sa vraie nature draconique. Donc le saurien se demandait quel genre de secrets ce mage nanesque pourrait bien lui révéler.
Donc le saurien se concentra pour l'écouter, car des fois, les bipèdes gazouillaient si vite et avec des mots compliqués que le saurien pouvait peiner à comprendre le sens qu'ils avaient chercher à énoncer à travers leurs lèvres molles. Quel dommage que les bipède , hormis les liens, ne pouvaient pas communiquer par la seule force de la pensée. Comme un dragon, à savoir de transmettre des sensations, des émotions et des images. Donc l'Améthyste fit un effort pour écouter le mage et ce malgré ses gestuels -les bipèdes adoraient tous associer des gestes à leurs mots, comme pour apporter une touche vivante-. Heureusement, Cynoë avait une petite expérience avec les bipèdes.
Il prit le temps de s'asseoir, les ailes à demi-déployées. Pas une seconde, il n'avait quitté du regard le petit mage. Ses pensées frôlèrent à niveau l'esprit d'Arakjörn
°Donc pour t'assurer de la progression dans l'acquisition de ta force magique, tu as sacrifié un malheureux arbre qui se trouvait là depuis des années, pour un simple test... Est-ce que le sacrifice d'une vie végétale valait-elle de savoir la mesure de l'étendue de ta puissance ? Je sais que les bipèdes ressentent toujours le besoin de repousser leurs limites ou leurs acquisitions immatérielles, mais n'est ce pas mieux de voir la nouvelle étendue de façon plus posée et moins destructive ? °
Bon nombre des humains ou des vampires avaient ce besoin d'exprimer leurs forces physiques ou magiques dans de grands éclats... Comme si cela apportait une douce satisfaction de extérioriser ou de la contempler. Dans le cadre du magicien nain, cela paraissait en effet pleinement satisfaire de contempler son oeuvre.
°Je pense que tu as trouvé tout le ravissement quand à l'expression de ton sortilège je présume ? Ressens-tu alors le plaisir d'être monté dans la hiérarchie de la puissance et de la magie ? Est-ce que cette progression peut te permettre alors de réparer les dégâts ?°
Voilà une bien étrange demande que voilà. Puis il se permit de doucement glousser mentalement.
°Spécimen ? Je dirai que cela s'applique plus pour les bipèdes que pour moi, individu draconique.° |
| | | Arakjörn Nygdmer Assistant Tortionnaire
| Sujet: Re: L'Héritage [PV Cynoë] Sam 31 Déc 2016 - 13:39 | |
| Arakjörn était plutôt content de sa prestation, elle lui avait semblée correcte et plutôt vivante, explicite, du moins assez pour que le dragon comprenne, ce qui était l'objectif. D'ailleurs, c'est avec curiosité que le nain regarda le saurien se mettre à l'aise, lui-même ne l'était pas vraiment, ne serait-ce qu'à cause de ce regard qui le fixait en continu, cela lui rappelait plus ou moins la pression que lui mettait Verith à sa rencontre avec l'écarlate, mais en tout de même beaucoup moins terrifiant, alors il resta debout, à faire les cents pas pour trouver de quoi répondre aux problèmes lancés par le dragon. Puis alors lui vint la réponse, il se retourna vers le violine et lui fit un grand sourire, pour le moins... dérangeant. "Alors là je t'arrête, c'est tout bête. Est-ce que toute cette histoire valait un sacrifice tu dis ? Mais moi je n'ai jamais parlé de valeur et d'équité, tu remets en question ma vision et ma perception de la valeur des choses et sans doutes as-tu raison car je ne me mentirai pas sur un point je ne me pense pas visionnaire et pacifiste, mais je t'arrête parce que la valeur des choses n'a pas d'importance pour moi ! Pourquoi je fais ça ? Parce que je le peux, et puis c'est tout ! Évidemment que ce joli petit arbre ne méritait pas ça, mais.. je n'ai jamais parlé de mérite !"
Il ne put alors s'empêcher un de ses petits rires agaçant dont il avait le secret, mais légèrement changé, on y décelait une petite touche de folie derrière ce rire qui prenait tout de suite un aspect aussi dérangeant qu'agaçant. Il tiqua plus ou moins sur les paroles du dragon, a parler de valeur, il était évident que les deux individus n'avaient pas les même, quoi de plus normal, entre l'esprit puissant draconique et l'étroit humain. "Que tu es sage.. C'est une bonne question, mais pour tout te dire, je ne pense pas avoir prévus de réparer quelconques dégâts à part si cela m'est favorable."
Il marqua une pose, le dragon le fixait toujours et Arakjörn savait bien qu'il le jugeait, c'était risqué ce qu'il faisait là, il lui faisait part de sa nouvelle philosophie du moi, se faisant passer pour une erreur de la nature qui n'aspire qu'au chaos et.. il n'aurait pas spécialement tort, mais serait alors tenté d'endiguer la menace qu'il représentait, mais Arakjörn tenait tellement à être compris par cet être supérieur, il voulait qu'il s'intéresse à lui, qu'il comprenne pourquoi il en était arrivé là. Arakjörn finit par s'assoir en tailleur, sa petite voix arrogante en avait perdus tout l'aspect et il avait baissé d'un ton, comme s'il s'excusait. Arakjörn cherchait à montrer qu'il n'était pas fou, ou pas entièrement. "Tu dois me croire égoïste, narcissique et dangereux n'est-ce pas dragon ? Eh bien, peut-être que tu n'aurais pas spécialement tort. Ce que je clame haut et fort j'en suis fier, mais, dans les faits, ce n'est pas encore ça... je ne fais que chercher qui je suis, tu as une idée de qui je suis ? Et d'ailleurs toi.. qui es-tu ?" |
| | | Cynoë Modératrice Dragon affranchi
| Sujet: Re: L'Héritage [PV Cynoë] Mer 4 Jan 2017 - 15:06 | |
| Le dragon avait gardé le silence, et se contenta de tendre son long cou vers la petite chose qu'était le mage. Il abaissa de ce fait sa tête et son grand museau se plaça très proche de la tête du bipède. Une différence de taille qui se remarquait grandement. Les deux yeux ambrés s'étaient braqués pour se plonger dans ceux plus minuscules d'Arakjorn. Qui sait si même assis, il n'aurait pas envie de bondir pour prendre ses jambes à son cou. Car Cynoë n'aurait qu'à ouvrir sa gueule pour le happer sans le moindre effort et le croquer.
°La valeur des choses est en effet celles qu'on leur donne. Mais si on se fiait chacun à nos propres visions, alors le monde ne serait que chaos. Donc, si je suis ce que tu viens de me dire, de ce qu'on appelle chez les bipède un point de vue, je pourrais alors te considérer sans valeurs à mes yeux et te croquer parce que j'estime que je suis tout simplement en droit de le faire ? Parce qu'après tout, je le peux et que je n'aurai de compte à rendre à personne. Donc penses-tu que je peux te croquer, vu que je te jugerai insignifiant ? Valant guère que cet arbre °
Les lèvres du saurien violine se retroussèrent doucement pour dévoiler la blancheur éclatante de ses crocs, qui étaient bien entendu énormes en comparaison de la taille de Nygdmer.
°Toute chose commise est amenée à être payée un jour ou l'autre. Le fruit de la destruction de cet arbre pourrait t'être demandé si je le désirais. Un simple geste suffit à apporter la réparation. Cet arbre t'était anodin, mais qui te dit que tu n'apportes pas du tort. Même un arbre peut avoir un rôle dans ce monde. °
Les bipèdes étaient si compliqués à comprendre et des fois, leurs motivations échappaient à l'Améthyste. Détruire pour le simple plaisir de détruire, ou de tester ses pouvoirs...Les bipèdes usaient de biens de biens d'artifices pour ne pas à s'essayer dans la nature même. N'avait-il pas pu concevoir un mannequin pour tester son sortilège ? Ou mieux, apporter l'aide de ce pouvoir pour le retrait d'un arbre mort en plein milieu d'un champ ou d'un gros rocher qui venait d'un éboulement ? A poser la question, le dragon savait d'emblée qu'il n'aurait pas de réponses satisfaisantes.
Pour la suite, il garda toujours ses crocs dévoilés.
°Ce que tu es ? Un être composé de muscles, de nerfs et d'os... et moi je suis celui qui va tirer profit de ces substances. Car je le peux, et c'est tout. °
Le dragon grogna et soudain... Lâcha qu'un long fumet de fumée sur l'humain nain avant de redresser la tête.
°Si tu te poses des questions pour savoir qui tu es réellement... tu ne dois pas être sûr de toi et donc tu ressens ce besoin d'exprimer ta valeur à tout ce qui est possible de faire pour démontrer cette valeur. Mais la démonstration physique ou magique n'apporte pas forcément satisfaction n'est ce pas ? Et ai-je réellement besoin de te dire ce que je suis et qui je suis ? °
|
| | | Arakjörn Nygdmer Assistant Tortionnaire
| Sujet: Re: L'Héritage [PV Cynoë] Lun 16 Jan 2017 - 23:14 | |
| Une question bien stupide tiens, est-ce que ce dragon était en capacité de le manger... "Bah oui." Fit-il, tout simplement. les bras croisé et le regard sceptique, ce n'est pas comme s'il n'avait pas déjà affronté cette vision auparavant, le jugement de tous, son insignifiance sous le regard de l'écarlate. "Et je connais un de tes compères qui l'aurait sans doutes déjà fais d'ailleurs.. Je suis simplement curieux.. de savoir pourquoi toi tu ne l'a pas déjà fais, simplement à cause de ta morale ?"
Arakjörn ferma les poings, le dragon voulait jouer au vieux sage, au dravos honoris, éduquant et protégeant ses bipèdes, il voulait lui apprendre la morale c'est cela ? La morale, personne ne l'a, la morale elle n'existe pas, aucune action n'est jamais dénuée d'intérêt alors la morale ne peut pas exister. Sa vision du monde, si chaotique soit-elle, tout le monde la partageait ! Ils font semblant, tous ! D'être bon, d'être aimaibles, mais au fond ils sont tous corrompus ! On ne pouvait pas le punir parce que lui mettait cela à jour en incarnant leurs vices. Cette maladie qui les ronges tous et dont il a tant souffert ! Mais maintenant que lui en a souffert, il était prêt à rendre la pareille. Il éclata d'un faux rire, il était déçu, le dragon était dans le faux il était aveugle, il ne voyait même pas en dessous de l’enveloppe physique qui il pouvait avoir en face de lui. Sous le nuage de fumée, on entendit un toussotement enfantin, mais au-delà du ridicule c'est un regard haineux et aggressif que l'on pouvait maintenant distinguer sous son chapeau. Le temps des flatteries sur les écailles, comme la dernière fois, même timing, était révolu, allait-il risquer sa vie une seconde fois en affrontant un dragon adulte ? "Ah tu crois que tu le peux ? Bah t'as sans doutes raison, sur tout les points, effectivement, comme le rouge tu ne serais qu'une bête sanguinaire qui provoque la mort autour de lui, je n'ai pas besoin de te demander ton identitée pour te connaître."
L'adrénaline affluait partout dans son corps, son cœur battait la chamade, son énergie magique vibrait dans tout son corps, il voulait en découdre. On pouvait presque voir ses yeux verts prendre une teinte maléfique à mesure que son regard se durcissait. Un rictus lui déforma le visage pendant un instant. La quête de l'identité, peut-être n'était-elle pas achevée, mais elle ne se terminerait jamais sur cette note là, chair et nerfs oh non ! Bien plus que ça ! "Laisse moi plutôt te dire que si tu ne peux me définir qu'ainsi, alors moi, je vais avoir besoin de te dire qui je suis !"
L’atmosphère était lourde, Arakjörn criait presque, la paume des mains face au sol. "Je suis Arakjörn Nygdmer ! Je suis le chaos ! Je suis le porteur de ce qui me ronge et me rongera toujours, le rejetons de la souffrance et l'injustice. Issus d'une famille maudite, folle ! Disciple de la prêtresse blanche ! Je vis dans la douleur et la vengeance ! Je vis dans la folie, dans la domination, tu as raisons, il ne me faut pas que démonstration, il me faut imposition, il m'en faut plus ! Plus !"
Le vent s'agitait, les arbres grinçaient, on aurait dit qu'une tempête se déchaînait. "Si tu n'es pas toi non plus capable de voir autre chose en moi que l'héritier des Nygdmer, l'héritier de leur haine et de leur folie, alors fais donc partie de la chaîne, soit donc un obstacle et montre moi si je peux te traverser ou pas !"
A ce moment là il plaça la main haut au dessus de sa tête, il ferma les yeux avant de commencer lentement à la descendre.. Le dragon ne remarquerait pas tout de suite ce qui se passait, tant son grand corps était difficile à dominer, mais il pouvait le deviner en voyant, très vite, les plantes s'applatir sur elle-même, les branches des abres commencèrent à ployer vers le bas, comme des aimants. Arakjörn rouvrit ses yeux verdoyant de joie perverse. Tout d'un coup, en un mouvement souple mais brutal, il remonta brusquement la main avant de la plonger avec force au sol. L'acte ne fut pas sans conséquences, car aussitôt, un immense craquement sonore se fit entendre, toute végétation dans les environs avait été réduite en bouillie au sol, les insectes éclatèrent sous la pression, l'herbe retournée par la terre craquelée de toute part, les arbres explosèrent et se ratatinèrent sur eux-même. Et le dragon.. subissait là une si grande force, il était le centre de la zone, il était le point ou Arakjörn concentrait tout ses efforts. Pour le nabot, c'était l'instant de vérité, pour le nabot, c'était réussite ou mort, c'était son baptême du feu, l'ultime quête, l'ultime épreuve pour accéder à sa véritable identité, autrefois repoussée, maintenant acceptée.
"Je suis un MONSTRE dragon !" |
| | | Cynoë Modératrice Dragon affranchi
| Sujet: Re: L'Héritage [PV Cynoë] Ven 27 Jan 2017 - 14:09 | |
| L'Améthyste serpentin avait gardé le silence dans le fond de ses pensées, ses orbes oculaires posés sur la petite chose qui remuait et gazouillait fortement devant lui ; enfin, devant ses antérieurs. Le ton avait changé et tout ce qui rythmait physiologiquement le corps du petit bipède prenait une autre voie odorante. Le dragon n'avait pas besoin de humer l'air pour le sentir. Cela vibrait fortement même. Le bipède était en train de rentrer dans autre chose qu'une simple colère noire.
Et pendant qu'Arakjorn s'extasiait de toutes ses mauvaises émotions, se chargeait de cette folie visiblement inscrite dans son sang et venant de sa lignée, Cynoë avait plissé ses lourdes paupières écailleuses, le regardant changer. Les bipèdes savaient virer d'un extrême à l'autre quand à l'explosion de leurs ressentis. Celui-ci bouillonnait, pire qu'un volcan sur le point de rentrer en éruption. Et pendant que le mage vociférait, le dragon violine avait malgré tout reculé de quelques longs pas. Autant pour s'assurer de limiter les dégâts possibles que pour souffler son feu ardent sur l'importun. Car le petit bipède était à la limite de l'insulter, lui Cynoë ! Oser prétendre que seule la morale était la frontière qui le séparait de la bestialité connue de Verith était vraiment dit là pour plus que le vexer.
Cynoë pouvait se montrer patient avec les bipèdes, même dans le genre d'Arakjorn. Mais quand il sentit autour de lui et dans la trame que la magie était contrainte par l'appel lancée par le mage, le dragon avait décidé de jouer de prudence. Plus encore quand l'atmosphère se chargeait lourdement et que la nature semblait réagir à l'avènement de quelque chose qui était sur le point d'imploser. Et il eut bien raison de se préparer.
D'un geste vif, l'humain lâcha la pression qu'il avait retenu tout ce temps, visant le centre même du dragon. Comment Cynoë en étai certain ? Parce qu'il le ressentait sur lui même et en lui-même. Il assistait en même temps que d'en subir les effets le résultat du puissant sortilège du mage-nabot tout autour de lui. La nature en pâtissait et pas en bien... Comme si la malveillance de l'humain s'incarnait dans la nature même de son sortilège. La trame en avait même une drôle de consistance...La magie détournée de façon maléfique était écoeurante à percevoir. Chose que le dragon n'appréciait pas. Et lui, qu'en ressentait-il ?
Pour avoir plongé dans la mer, il savait les effets de la pression des eaux quand il s'enfonçait mètre après mètre dans ses profondeurs. Là, c'était plus intense et le prenait jusqu'aux tréfonds de ses os. Ses ailes tremblaient, se ployant vers le sol à chaque frisson. Même son encolure, pourtant musculeuse et donc puissante, malgré sa finesse, se courbait centimètre par centimètre sous la force qui cherchait à l'écraser. Ses crocs grincèrent sous l'effort qu'il commençait à donner pour lutter contre les effets. Même ses écailles crissèrent les unes sur les autres, sous la force qui s'exerçait sur lui.
Il pourrait faire une chose, une seule chose pour punir l'arrogant de se croire plus puissant qu'un dragon en usant de magie contre lui : le réduire en un petit tas de cendres, brûlé au vingt-huitième degré comme le dirait certains bipèdes humains. Il pourrait, mais il ne le fera pas. Il n'était pas Verith !
Il tendit soudainement le cou vers les cieux et les ailes claquèrent quand elles se déployèrent dans toute leur superbe envergure. Un rugissement tonitruant résonna dans les cieux au point d'en faire frémir le sol même. et tel un tigre, se propulsant en avant, il bondit sur la malheureuse proie qu'était devenu sur l'instant Arakjorn. Son antérieur droit faucha l'humain pour le faire tomber lourdement à terre et il le plaqua brutalement au sol, ses griffes entaillant le sol dans un grincement de labour. Un rien lui suffirait de les renfermer encore un peu plus et de réduire en charpie cet audacieux ! Cynoë n'eut qu'à courber son long cou pour planter l'ambre en fusion de ses yeux, comme pour sonder l'âme même de l'humain en sursis.
Ses mâchoires claquèrent sèchement à quelques centimètres du petit humain.
°Tu n'es qu'un monstre parmi ceux de ton espèce, mais à mes yeux, tu n'es qu'un ridicule bipède qui tente de se prévaloir sur un dragon ! Penses-tu réellement savoir ce que je suis ? Penses-tu que je ne suis qu'un dragon amadoué par le Don, qui sert de monture à sa liée et qui obéit comme un de vos canins ? Sais-tu réellement ce que je suis ? °
Sa gorge vibra d'un long grondement.
°Je suis le Marcheur qui fut pour l'Esprit Terre, je suis le Pourfendeur des adorateurs de Vraorg. Je suis l'Améthyste qui étincelle dans les cieux. Je suis un des Gardiens de ses terres où tu vis, sur lesquelles tes pieds foulent le sol. Je suis Dragon, mais aussi la Trame. Sans moi, tu ne serais rien ! Sans la Trame, tu n'accèdes pas à la magie. Sans la magie, qu'es-tu ? Je suis la Trame et tu ne peux exister sans moi°
Il resserra un peu plus l'étau qu'étaient ses griffes sur sa proie humaine.
°Un monstre de déraison qui oublie où est sa place au sein de la Trame ! Qui croit la contrôler et qui n'en comprend à peine sa surface. Alors monstre humain, puisque tu veux porter ce titre, quel héritage était-ce là ? Si ce n'est qu'un vain frissonnement de ta propre ambition étouffé de colère non maîtrisée ! Sans moi, tu n'existes pas ! °
Il appuya un peu plus sur son antérieur, histoire de faire un peu étouffer sa pauvre proie du moment.
°Donne moi une seule raison de ne pas t'occire pour préserver la Trame de ta soif folle.... Donne moi une raison de te laisser la vie sauve bipède, car sur l'instant, tu découvres que je n'ai pas besoin de magie pour te faire ressentir les mêmes effets de ton propre sortilège...° |
| | | Arakjörn Nygdmer Assistant Tortionnaire
| Sujet: Re: L'Héritage [PV Cynoë] Mar 31 Jan 2017 - 0:29 | |
| Le sort était lancé, d'un grand mouvement sa main était passée des bordures de son chapeau au niveau de ses sandales. En conséquence, c'est tout ce qui se trouvait autour de lui qui en était affecté, même si le dragon était le principal objectif. Le sort était lancé, le plus amusant, le plus fou, celui qui lui permettrait très bientôt de dominer. En masse, en zone ! Tout lui appartenais et il en faisait ce qu'il voulait ! L'air se troubla, comme si la chaleur dévorait le sol mais il n'en était rien, c'était lui, Arakjörn allias le nain ou le nabot qui dévorait le sol, et toutes choses qui passaient à sa portée. Le dragon, lui aussi, était à portée. Il voulait le bouffer ! Il voulait voir en ce geste suicidaire s'il était de taille contre un dragon, jusqu'ou pouvaient l'entrainer la force de ses nouveaux pouvoirs ! Et il n'était pas déçus, c'était.. Un véritable délice. L'éclat qu'il perçut dans le regard draconique, un léger excès de panique, lorsqu'il comprenait ce que lui faisait, comment il cherchait à le dominer, comment il y arrivait malgrès sa posture défensive ! Oh oui.. OUI ! C'était trop bon ! Le dragon ! Il résistait ! Il se tenait droit et fier, fidèle à la force de son espèce, fidèle à son honneur, fidèle à sa carrure de monstre invincible. Rigide mais déterminé à résister, à ne pas salir son portrait qui se peignait dans la tête du mage et de tout bipèdes, à rester le maître absolu, le prédateur légitime, clément, faisant disparaître sa faim pour la voie de la sagesse et de la connaissance. Avait-il vraiment comprit ce qu'était la force ? Arakjörn lui le savait, le rouge avait été un excellent professeur, même indirectement. Alors qu'elle joie que de celle de voir toute cette puissance, cet amas de potentiel de destruction, cette machine de guerre, cette immense réserve de magie commencer, petit à petit, à se plier devant lui. OUI ! Encore ! Il le voyait commencer à s'écraser sur lui même ! Ses pattes fléchissaient peinant à supporter son poid qui se trouvait là décuplé ! Son thorax, ses muscles meurtriers, ses écailles assérées, son feu destructeur, ses mâchoires surpuissantes, ses ailes magnifiques tout.. tout, centimètres par centimètres commençaient à s'applatir au sol. Ses écailles crissaient les unes contre les autres, éméttant un bruit horrible, comme synonyme de défaite pour l'enfant des tempêtes. Il était en son pouvoir ! "AHAHAHAHAHA ! COnTEmPle DRAGON !"
Le regard d'Arakjörn vira de dérangé à complètement fou, un sourire immense mais pas moins sadique plaqué sur son visage d'enfant en faisait quelque chose de terrifiant, Il éclata d'un grand rire, pas son ricanement habituel réservé à ceux qu'il piégeait, mais un rire fou, taré, cinglé, ralentissant et tombant dans les tons graves, puis réaccélérant lorsqu'il avait du souffle vers un rire stridant et aigü et excessivement dérangeant. Voilà ce qu'on lui avait confié ! Voilà ! L'Héritage ! Pas que les Nygdmer Ô non, il y avait aussi tout le reste ! Il y avait les armandéens, les aldariens et leurs manies hypocrites, qui le rejetaient petit à petit, le chassaient en tentant de ne pas salir leur image ! Il y avait tout ces regards qui le prenaient de haut ! A le mépriser, le juger ! A le haïr pour des raisons que, à prime abord, il ne voyait pas, mais dont il se rendit compte petit à petit. Il était différent, il était pas comme les autres, il ne savait pas cacher son dégout pour lui même et les gens fuyaient ça, les gens fuyaient tout chez lui, rejeté, trahit, ils fuyaient sa souffrance, celle que lui avait laissée Verith ! L'Heritage de la convergence de toute les forces de ce monde ! Parmis la guerre, la famine, le rejet, la mort rouge, le regret, la solitude, la trahison, la solitude et encore cette putain de solitude ! C'était ça que venait réveiller le sang des anciens mages, la folie qui se nourissait de tout ces malheurs, qui le dévorait et le consummait, le transformant en monstre humain. Le poussait à aller chercher son bonheur ailleurs : En détruisant celui des autres, et regardez ou cela le menait, il domptait un dragon par la force ! Dans un tourbillon de puissance, la pression semblant comme étouffer le son, il hurlait à plein poumons, toute sa rage et sa haine, toute sa folie : "ReGaRDE Ce QuE VoUS AVEZ FAIT DE MOI ! CONTEMPLE TA FIN ET ta m.."
Mais pas bien longtemps, car il n'eu pas le temps de finir sa phrase qu'un rugissement assourdissant fit vibrer tout son corps et le perturba dans sa concentration : Le sort en avait faiblit ! Il tenta de reprendre pieds, de récupérer le contrôle de la situation, mais à peine une demi-seconde plus tard, le magicien fut fauché par une patte draconique, en lâchant un petit gémissement pitoyable qui rappelait son physique fragile, et se retrouva immédiatement épinglé au sol par le demi-dieu reptilien. Le regard d'Arakjörn passa de dominateurs à paniqué lorsqu'il comprit ce qui lui arrivait, ou il se trouvait, mais lorsque le saurien le fixa dans les yeux, le nabot rendurcit son regard, il voulait l'analyser ? Il n'y verrait jamais que sa haine ! Il ne se laisserait pas dominé comme ça ! ça ne devait pas se passer comme ça ! Son ascension avait été parfaite ! Il ne se laisserait pas faire ! Il retourna ses mains vers son agresseur et réitéra le sort, une brusque poussée vint faire balance avec la force du dragon, tentant de lui faire lâcher prise et de l'envoler. Mais le contrecoup de son exploit précédent se faisait déjà sentir, à cela ajouté sa position alarmante et surtout de devoir affronter la force ET le poid du dragon, la gravité naturelle cette fois là jouant contre lui, le sort perdait la quasi-totalité de son efficacité. Et Arakjörn le stoppa net lorsque le saurien appuya légèrement sur sa cage thoracique, menaçant de la faire éclatter d'un coup sec, lui coupant respiration. La voix pénétrait son esprit, et semblait le décortiquer, le désosser, il cherchait à le réduire en charpie ! Mais il ne se laisserait pas avoir, un sourire pendait toujours aux lèvres du nabot, même s'il avait perdu cette joute là, cette situation de risque extrême pour lui n'en restait pas moins intéréssante, le dragon faisait son retour de force, tentant de préserver sa dignité, c'était normal. "Te.. prend pas pour la trame.. lo.. longtemps j'ai attendus votre retour.. mais t'es pas le seul non.. T'étais même pas de ceux qui sont.. revenus.. Ugh.. T'es nouveau et tu te crois déjà roi ! Mais.. t'as raison.. t'es un dragon.. c'est normal... au sein des hommes.. mais pas au sein des tiens !"
La poitrine comprimée, il continuait à parler avec difficulté, mais avec son ricanement au coin des lèvres : le dragon ne l'avait pas encore réduit en cendre, tout comme Verith, cela signifiait qu'il était curieux, il avait encore ses chances de s'en sortir, mais il n'abandonerait pas le combat pour ça ! Son rire de psychopathe refaisait surface, bien vité étouffé par une augumentation de la pression manquant de lui casser les côtes. "La trame.. Tu l'incarnes.. mais t'es pas le seul.. Il y en a d'autres des comme toi.. c'est eux qui m'ont créé.. Tu te bats contre la haine.. c'est bien.. t'aurais dus te battre pour moi dans ce cas ! T'aurais pus me sauver ! Mais.. Ugh.. NON ! Personne ne l'a fait ! C'est ça mon héritage ! Et.. je le transmettrai.. coûte que coûte !" Ses dents se serrèrent, il réinvoqua une nouvelle fois son sort, toujours sans résultat, mais les pierres autour d'eux et les débris des végétaux détruits s'envolèrent dans les airs, la rage le rendait plus fort. Il ricana encore une fois, il n'y avait rien de drôle, mais cela le mettait en confiance. Jusqu'ou irait la curiosité du dragon ? Il décida d'y faire appel. "Voilà pourquoi.. Tu.. tu.. tu devrais.. Agh ! Tu devrais me laisser en vie ! T'es pas curieux de savoir ce que c'est exactement ? Jusqu'ou ça va ? Jusqu'ou ça ira ? Aha ! Laisse.. laisse moi la vie et tu sauras ! Laisse moi la vie et regarde ma destinée se mettre en marche, regarde moi pourrir dans la douleur et la solitude si j'échoue, ou regarde moi asservir le monde si je réussis ! ... T'es pas curieux de voir ça ? " Il abandonna son pseudo-rire et son ton arrogant, fixant l'ambre colérique, de ses petits yeux perçants, il cherchait à lui faire part de sa souffrance, juste qu'il n'en éfleure que la surface en un regard transformé par la haine. "Parce que la place que vous m'avez donné, dragons, armandéens, esprits créateurs.. JAMAIS je n'y retournerais ! Plutôt crever que d'êtres votre esclave, votre souffre douleur ! Je ne me plierai pas ! Alors tue moi si tu me juges trop dangereux et fais ton devoir de protecteur, ou libère moi, et je peux te promettre que notre prochaine rencontre sera bien plus amusante.. mais sois en sûr, ma place je ne l'oublierai pas." Et il ferma les yeux, stoppant son sort, attendant le jugement du dragon. Prêt à réagir, il avait encore une solution de secour au cas ou le dragon déciderait d'en finir.. Mais ce n'était pas ça qui l'intéressait. |
| | | Cynoë Modératrice Dragon affranchi
| Sujet: Re: L'Héritage [PV Cynoë] Ven 10 Fév 2017 - 17:33 | |
| Le dragon laissait toujours des grondements menaçants. Un rien suffirait pour arracher la vie à cette être qui osait se croire capable de le terrasser. Et quand bien même l'humain de taille naine se retrouvait entre ses griffes, il continuait de le défier, par l'usage de ses gazouillis ! Heureusement qu'il avait l'oreille habituée à ces sons pour comprendre ce qu'il osait affirmer !
°Je suis ce que je suis au sien des miens. N'évoques pas de comparaison à l'échelle humaine pour essayer de m'humilier sur une place que tu crois comprendre. Tu ne sais rien. Peu importe le dragon. Le dragon est la trame. Les dragons sont la trame. Essaie d'en tuer un et tu sauras ce que la faiblesse veut dire. Tu prétends nous avoir attendu si longtemps et on aperçoit ta reconnaissance inexistante. °
Le dragon relâcha un peu de la pression qu'il exerçait sur sa ''proie'', mais ne retira pas ses griffes de lui pour autant. Autour de lui, il assistait à l'usage du même sortilège qui avait exercé une forte pression sur lui et en lui. L'environnement qui l'entourait réagissait à l'appel magique du petit humain, mais le saurien tenait sa colère et son désir de corriger cet être que cela l'aidait à canaliser d'une certaine façon les effets de cette magie... ou alors, l'humain qu'il tenait sous son emprise ne possédait plus assez de force pour faire ''pression'' sur lui.
°ta propre soif de pouvoir égare ton esprit dans une trame qui n'est pas magique, mais de folie. Te sauver ? Nous nous rencontrons pour la première fois et tu m'incombes d'une responsabilité à savoir de te sauver ? Pour sauver un être, il faut qu'il soit dans une réelle détresse et la tienne.... n'est que le fruit que tu as semé toi même à ce que j'ai pu comprendre. Et je ne me bats point pour des humains qui ne visent que leur seul profit ! °
Il avait fortement grondé et quelques étincelles avaient vu le jour hors de sa gueule, avant de s'étioler rapidement dans les airs. Heureusement, Arakjorn ne fut pas brûlé... pas encore.
°J'ai de la curiosité, mais pas au point d'attendre les conséquences que tu pourrais engendrer. Te laisser en vie tu exiges... Et qu'aurais-tu à me donner en échange, puisque je peux décider que tu peux être une menace pour Armanda ? Et ne rejettes pas la faute sur les autres. Tu es seul responsable de ce que tu vis, de ce que tu ressens, de ce que tu crois être et ce que tu cherches à devenir à l'avenir. Toi seul maîtrise le fil de ton existence. Ne reporte pas la responsabilité sur les autres ! Ta place, toi seul te la donne. Mais si tu ne décides pas de l'assumer, pensant qu'on doit d'en offrir°
Il garda un instant le silence, fixant sa proie sur laquelle, il avait tout pouvoir. Il suffirait d'un rien pour l'écraser et ne plus en entendre parler. Mais il n'était pas Verith. Mais il restait quand même un dragon et cet humain devait apprendre une leçon. Il l'avait déjà faite par le passé, il pouvait très bien recommencer.
°Deux choix donc. Te tuer ou te laisser la vie sauve.... J'ai fait mon choix...°
Il guetta dans les secondes qui vinrent l'instant où le bipède prenait normalement une inspiration avant de faire peser le poids de son antérieur, l'écrasant juste ce qu'il fallait pour qu'il ne puisse plus respirer. Il savait la délicatesse des os de ces créatures humaines, donc il modérait sa force pour qu'il étouffe lentement. Et juste après, il rapprocha sa tête de sa prise à deux pattes
°Quand on le désire, on a toujours d'autres voies. Pas forcément celle qu'on désire. Si tu veux me parler, penses très fort à tes paroles, car tu auras compris que tu vas ressentir lentement l'arrivée de ta fin...°
Cynoë n'allait pas le tuer, rassurez-vous... juste le faire s'évanouir et lui permettre de respirer au bon moment....Restait à voir s'il résisterait un peu |
| | | Arakjörn Nygdmer Assistant Tortionnaire
| Sujet: Re: L'Héritage [PV Cynoë] Lun 27 Fév 2017 - 22:49 | |
| Non, ce qui l'intéressait, c'était de voir si on pouvait le comprendre, si au bout de cette petite déclaration, à qui était-il, le dragon était capable de répondre autre chose qu'un insecte ou de la viande, car il était hors de question que toute sa vie ne se résume qu'à ça, et il l'avait fait savoir, s'il avait vécu tout ça, c'était pour en tirer quelque chose, que ce soit de l'amour - peu probable - ou de la haine et de la violence, de sa part ceci fusse aussi inoffensif qu'on puisse le dire il y avait quelque choses qu'on ne pourrait pas lui retirer, sa détermination. Une arme dévastatrice placée dans les mains d'un timbré comme lui, aux pouvoirs non négligeable et possédant la haine universelle, ça titillait comme on dit.
Mais finalement, il était déçu, extrêmement déçu, le dragon beugla de sa puissante force mentale, comme quoi l'individu avait de la valeur mélangé au sien même pour le dragon, foutaises, des dragons avaient été tués, la trame en avait été perturbée mais jamais déchirée, la différence entre le point de vue humain et draconique l'empêchait peut-être de comprendre, ou peut-être avait-il trop peur de son insignifiance pour entendre la raison, il n'y a que la vérité qui blesse comme on dit.
Non, pire que ça, cet espèce de machin violet, au combien accumulation de puissance physique et magique naturellement supérieure à tout ce qui existe, était cependant une chiffe molle mentalement, oui, les dragons étaient sans doutes trop habitués à dominer pour savoir ce que cela faisait d'être dominé, pourquoi parlait-il du présent quand lui du passé ? Non, il n'avait pas toujours été comme ça, il avait été taciturne avant d'être Arakjörn Nygdmer certes, mais il avait été sensible, et il l'était toujours, mais cela qu'il considérait comme une faiblesse, il luttait pour l'enfouir au plus profond de lui même pour ne plus pouvoir être atteint, on l'avait trop exploité par cela, on ne l'y reprendrait plus. Le dragon était trop jeune, il ne pouvait pas comprendre.
"Tu peux pas comprendre, t'es tellement naïf... tu sais rien.. J'ai déjà tout essayé.. j'ai tout perdu et toi.. tu.. "
Il ne put cependant pas finir sa phrase, épuisé, il sentit son torse compressé plus encore, l'empêchant de respirer... Quoi ? Le dragon avait fait son choix ? Alors c'était ça ? La mort ? Comme cela, il lui coupait la parole pour le tuer.. non... non ! NON ! Ce n'était pas juste ! Il n'avait pas le droit de faire ça ! Dragon qui se garanti protecteur de la paix, dragon insouciant à l’abri des injustices que l'on faisait aux faibles, dragon qui voulait prendre une vie juste parce qu'on lui offrait une perspective de la vie pas seulement différente à la sienne mais aussi plus juste ! Non ! Ce n'était pas juste ! Comment se revendiquait-on protecteur lorsqu'on écrasait la résistance lorsqu'elle se faisait forte sans même lui laisser le temps de s'expliquer ! Ce n'était pas juste !
Le regard d'Arakjörn se fit d'abord haineux alors qu'il voulait en découdre, lui expliquer quel bouffon qu'il était de se croire assez sage pour dire des âneries pareilles, comme quoi bien sûr notre destin était entre nos mains, cela n'avait jamais été le cas pour Arakjörn et il décidait de l'accepter car c'était pour lui la seule façon de vivre dans un semblant de bonheur, une satisfaction qui lui en donnait l'illusion, il avait simplement choisit la seule voie qui pour lui était viable. Il voulait en découdre mais il n'en avait pas le souffle, il n'en avait pas la force, alors, alarmé et à court de solutions, il lui cria du regard : CE N'EST PAS JUSTE ! en attendant la mort. |
| | | Cynoë Modératrice Dragon affranchi
| Sujet: Re: L'Héritage [PV Cynoë] Mar 7 Mar 2017 - 20:27 | |
| C'étaient bien les bipèdes d'arriver à croire qu'ils avaient tout essayé et qu'il n'y avait que cette finalité, que rien d'autres n'était possible. Comment pouvait-on accepter de se rendre de la sorte ? De croire que toutes les solutions avaient été envisagées alors qu'il y avait tellement de voies du possible ? Certains bipèdes se limitaient tellement quand le désespoir ou la colère les prenaient. Donc qu'est ce que Cynoë ne pouvait pas comprendre ? Lui-même avait eu à faire face à des situations où il avait désiré la mort, parce qu'il pensait qu'il n'y avait pas d'autres solutions. Il ne s'était pas laissé abattre, surtout quand on lui conseillait des alternatives pour continuer de vivre, malgré la douleur. Il était bien passé pour le savoir !
La petite chose qu'il tenait entre ses griffes ne pouvait plus respirer. La pression était telle que le saurien violine lui épargnait des côtes éclatées par la pression. Quelle charité pourrait-on dire. Mais après tout, ce bipède nain avait osé lui demander de choisir entre le laisser en vie ou de le tuer. Et voilà qu'il était à lui lancer un regard haineux pendant qu'il était en train de suffoquer. Une réaction typiquement bipède pour ce genre de spécimen.
L'Améthyste se contenta de le fixer droit dans les yeux et sans rien lui énoncer comme pensées. Nul besoin de converser avec l'individu qu'il tenait entre ses serres. A le voir lui proférer bien des émotions rien que par son regard et dans ce qu'il percevait dans ses odeurs corporels, cela en disait long sur son état d'esprit. Oh, il aurait pu réagir sur sa pseudo naïveté et sa pseudo-ignorance. Mais il ne lui donnerait pas ce plaisir.
Dans une ultime lueur dans le regard de l'humain miniature, le dragon crut percevoir une certaine forme d'injustice prononcée dans ses petits yeux. Il roula de ses orbes ambrés qu'étaient ses yeux. Les bipèdes étaient quasiment tous les mêmes. Quand venaient l'instant ultime, cela se débattait pathétiquement. De toute façon, le dragon aboutissait à la fin de son châtiment. Voyons que son ''jouet'' allait perdre conscience, il envoya ses pensées dans l'esprit troublé et asphyxié pour lui dire un dernier point.
°Qu'est ce que l'injustice quand toi-même tu ne dictes que deux voies, alors qu'il en existe tellement d'autres ? Tu prétends avoir essayé, mais tu n'as fait que rester à la surface de tes possibilités. Et après tu te permets de parler de ma naïveté ? De mon ignorance ? Sache qu'il y a une voie que tu n'as pas pensé, quand à mes actions à faire à ton égard...°
Il cessa de parler quand il sentit que la conscience d'Arakjorn défaillit. Il libéra le torse de sa proie de sa lourde patte, à un moment qui se voulait calculé. Ainsi, le peti mage put avoir tout le loisir de respirer à nouveau, de savourer cet air si précieux. Le dragon ne l'avait pas tué, ne l'avait pas laissé entièrement en vie... Le dragon venait de lui démontrer une autre voie.
Il attendit que l'humain ait repris tout son souffle pour savoir ce qu'il aurait désormais à dire. S'il allait changer de discours, ou rester plongé dans sa folie.
|
| | | Arakjörn Nygdmer Assistant Tortionnaire
| Sujet: Re: L'Héritage [PV Cynoë] Ven 24 Mar 2017 - 20:00 | |
| Arakjörn avait perdu tout contrôle, il avait joué et il y avait laissé sa mise, la vie apparamment, au bord du gouffre de l'inconscience cependant, la voix rauque du puissant dragon qui le tenait entre ses griffes raisonna dans son crâne. D'autres possibilités ? Aha ! Pour le peu qu'il puisse encore réfléchir, cela lui semblait bien comique. Oui peut-être mais lesquelles ? Quels autres chemins pouvait-il emprunter que celui que tout dans sa vie lui avait destiné, tout, jusqu'au moindre souvenir enfantin y comprit l'instant même de se mort l'avait conduit vers cette extrémité. Pourtant au moment ou il allait s'endormir pour toujours cette pensée en tête, l'air revint enfin dans ses poumons qui s'en gonflèrent instantanément. Respirant aussi fort qu'il pouvait, pris de violente quintes de toux, il se retourna face contre terre pour essayer de ramper et s'éloigner du dragon, par pur instinct, avant de prendre le temps de récupérer son souffle, avant de se retourner, le regard interrogateur, pas une pointe de rage, de détresse ou quoi, mais seulement de l'incompréhension vers celui qui devait être son bourreau. Pourquoi l'épargner ? Une autre voie hein, il était stupide de faire ça, Arakjörn avait été clair sur ses intentions, il avait assumé sa personne jusqu'au bout, contrairement à ce que pouvait penser le dragon, il n'avait pas mendié sa survie, il avait voulu lui prouver qu'il était juste comme lui. Peut-être était-ce pour ça qu'il l'avait épargné, pour simplement se différencier de lui, peuh, une erreur stupide et qui lui sera peut-être un jour fatale. Il lui lança un dernier regard, méprisant certes, mais au fond l'on sentait qu'il lui était - presque - redevable. Car non, évidemment, ce n'était pas ça, la bête n'avait pas cherché qu'à défendre sa morale ou son image du moins pas entièrement, il souhaitait réellement lui transmettre un message, mais il prouvait de ce fait qu'il n'avait rien compris à ce qu'avait dit le nain. A sa manière, le dragon avait tenté de le ramener à la raison et non pas simplement user de sa force innée, Arakjörn prenait finalement ça comme un acte de bonté à son égard, mais enfin il était bien ridicule. Car la fatalité, c'était l'extrême, c'était tout ce qui le définissait, il n'en avait plus le choix, si les actes n'étaient pas fait, ce n'est pas lui qui les empêcherait, il n'allait pas une fois de plus faire ce sacrifice inutile, il ne pouvait pas faire marche arrière et même si c'était le cas, il ne le ferait pas. S'il en arrivait là, c'était parce qu'il en avait envie, plus que ça, il ne voulait plus que ça et il l'aurait. Qu'importe la morale ou les secondes chances, il savait qu'elles ne dureraient pas. Alors qu'asservir les faibles, se venger de ceux qui se croyaient fort face à lui, les réduire à l'état de misérables larves rampant à ses pieds pour ne pas finir écrasées par ses sandales, c'était tellement plus séduisant, et le dragon était sur la liste, quoi qu'il ait pu dire. Personne ne ferait jamais rien pour lui, il ne ferait jamais rien pour personne, tout le monde ne ferait jamais rien pour l'aider lorsqu'il en a besoin, l'acte du dragon ne comptait pas, dans un autre contexte être ainsi épargné aurait eu bien plus de valeur, mais il n'aurait actuellement tué qu'un vulgaire innocent s'il l'avait achevé, le message était trop faible. Au final tout ceux qu'il rencontraient étaient là pour l'enfoncer, Alford, Eleonnora, Kälyna, ils n'étaient que les pantins du destin qui ne mêlaient leurs fils qu'au sien que dans le but de le noyer dans le désespoir et la souffrance, pas pour l'aider. Lui, il allait s'assurer que lorsque le monde aura besoin d'aide, il n'en recevra pas non plus. "Adieu dragon, puisses-tu regretter le jour ou tu m'as épargné, car je t'apprendrais que la fatalité qui me ronge ne me laisse pas le choix et ne devrais pas t'en laisser non plus, un jour j'en noierais le monde, j'espère que tu seras encore là pour voir ça. Si tu respectes tes propres paroles, ne me suis pas."
Puis, le corps du nabot à chapeau se désagrégea, les contours de sa silhouettes se troublèrent et bientôt, l'éclat vert de ses yeux s'envola lui aussi, ne laissant qu'un vague air trouble, comme une onde qui se déplaçait vers la forêt, et au-delà, vers la ville, Gloria. Arakjörn avait disparu.. Mais ailleurs, le vent avait tourné, et la machine était maintenant en marche. |
| | | Cynoë Modératrice Dragon affranchi
| Sujet: Re: L'Héritage [PV Cynoë] Mar 28 Mar 2017 - 14:54 | |
| Cynoë aurait pu le tuer oui. Il était si facile de faucher une vie de bipède, cette espèce si fragile, si versatile. Mais certains membres en son sein étaient intéressants à écouter, voir de converser avec eux. Mais d'autres...Cynoë manquait encore de véritables expériences quand à certains types de comportements et à bien analyser celui du petit bipède.... Il était déconcerté, même s'il n'en laissait rien paraître. La folie était-elle capable à ce point d'ancrer ses racines à une telle profondeur au point que cela en soit incrutés dans les tréfonds de l'esprit et de l'âme de l'individu ?
Le dragon avait déjà rencontré un bipède poussé à un point dans son fanatisme qu'il ne paraissait pas connaître d'autres voies. Cynoë lui a montré que ce genre de folie avait ses limites quand on désirait garder la vie sauve. En même temps, les alayiens étaient des bipèdes un peu à part en même temps, même si depuis quelques années, ils avaient un peu évolué.
Il reporta son attention sur le nain humain qui reprenait conscience. Lui qui avait frôlé la mort... qui sait comment cela se concrétisera dans son esprit. Si cela servira ou au contraire, le précipitera plus en avant dans ses désirs de puissance et de folie. Leurs regards se croisèrent, l'ambre contre le sombre. Deux consciences indépendantes qui s'affrontaient en silence, dans un instant électrique. Est- ce que l'un changerait d'avis vis à vis de l'autre ? Ou inversément ?
Le dragon resta silencieux quand l'humain eut repris assez de forces pour parler. Le saurien l'écoutait, sans rien dire, sans même ciller ou battre des paupières. Il ne pouvait que l'écouter et après il le laissa faire, à savoir le voir partir. Le suivre ? Pourquoi le suivrait-il ? Pour encore perdre du temps et voir que finalement, que tout ce qui avait été que paroles, ne resteraient que paroles ? Puis l'humain disparut de sa vue, laissant le dragon seul en ces lieux.
Le dragon réfléchissait encore aux paroles du petit mage. Que savait-il ce bipède de la fatalité ? Comme s'il était le seul à être touché par elle ? A croire que ce petit bipède voudrait qu'on s'apitoie sur son sort. Oh oui qu'il verrait. Il verrait et il jugera alors en conséquences. Si jamais ce mage arrivait à ce qu'il avait prétendu... le dragon agirait en conséquences. Mais en attendant.....Au final, peut être qu'il aurait dû l'achever, pour lui épargner les souffrances que lui provoquaient cette folie.
Cynoë déploya ses ailes et ce fut à son tour de quitter les parages. |
| | | Contenu sponsoriséMon identité Mes compétences
| Sujet: Re: L'Héritage [PV Cynoë] | |
| |
| | | |
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |