13 mai 1743

Les domestiques ne parlent que de la naissance du nouveau-né. Certains répétaient simplement ce qu'ils avaient entendu et d'autres, qui en savaient plus, racontaient comment Violette avait uriné sur son père dès qu'il l'avait prise dans ses bras ou comment le petit Alrick avait éclaté en sanglot lorsque sa petite soeur avait hurlé contre lui car, elle était affamée. Eliane avait dû lui expliquer afin de le calmer que Violette ne pleurait pas parce qu'elle ne l'aimait pas ou encore parce qu'il lui avait fait mal, mais que c'était sa seule façon d'exprimer sa faim. Le bambin était source de joie dans tout Chantebrume.

1750

Violette qui était âgée de 7 ans, vécu le retour des dragons et la magie. Ayant toujours étés des êtres qu'elle redoutait, son pire cauchemar se réalisa et afin qu'elle n'ait plus peur, Alrick lui avait fait un collier où il était gravé une phrase, «N'est peur de rien.» C'était simple et efficace, car elle commença à s'informer sur le sujet et s'intéressa sur le Draco Honoris ainsi que sur la magie.

13 mai 1751

Huit ans étaient passées et Alrick et Violette grandirent en beauté et en complicité. Les deux inséparables vécurent de nombreuses aventures autant imaginaires, comme l'enlèvement de l'enfant par les vampires et le sauvetage par un grand chevalier incarné par son frère, ou réelles, telle que les nombreux vols de pâtisseries dans les cuisines. Petit à petit, la jeune fille remarqua bien, sous les faux sourires qu'Alrick lui donnait quand un professeur ou encore même leur père les interrompaient dans un jeu et qu'il devait la quitter, que les responsabilités qu'on lui mettait sur les épaules l'écrasaient et dès qu'elle eut l'âge, elle s'empressa d'en prendre le plus possible, ce qui était peu selon elle. Cependant, la nuit lorsqu'elle se faufilait sous les couvertures avec son frère, elle distinguait qu'il était beaucoup plus heureux et elle pouvait dormir enfin le cœur léger.

Comme chaque année le jour de son anniversaire, Alrick lui avait offert un cadeau magnifique mais, cette année il lui avait donnée une chose plus précieuse que tout l'or du monde. Du haut de ses douze printemps, il lui avait fait une déclaration qui remplie le petit cœur, débordant déjà d'amour pour son frère, d'un bonheur qui semblait être à toute épreuve. Ils s'étaient promis le soir-même de prendre soin et de se protéger mutuellement. C'était de loin le plus beau jour de la vie de Violette et rien ne pouvait détruire sa joie.

7 juillet 1751

Il ne restait qu'un peu plus d'une semaine avant l'anniversaire de son frère. Son père et Alrick étaient partis à la chasse ce tôt ce jour-là et la jeune fille avait bien vu que ce dernier était retissant à quitter mais, elle était si excitée à l'idée de se pratiquer sur sa mère qu'elle mit son inquiétude de côté et lui donna une baiser sur la joue avant de murmurer un «Je t'aime» afin de le rassurer. Installées dans le jardin, dessinait tranquillement. Elle avait fait un portrait de son grand frère et lorsqu'elle prit un peu de recule, elle vit ses yeux bleus et sourit, elle était assez fière d'elle. Violette prit la feuille et montra l'image à sa mère.

«Regardez mère, j'ai bien réussi les yeux n'est-ce pas?», s'exclama-t-elle folle de joie.

Elle vit sa mère ouvrir la bouche pour lui dire comment elle était fière d'elle, mais elle n'eut pas la chance d'entendre un seul mot à cause d'un coup à l'arrière de la tête qui la rendit inconsciente.

13 mai 1752

Violette avait passa deux semaines avec les responsables du massacre à Chantebrume. Elle n'arrivait pas à les reconnaître et elle s'en fichait un peu. Ils lui avaient fait des choses horribles qu'aucun enfant de huit ans devrait vivre, il l'avait détruite et le soir, quand ils en avaient fini et replaçaient leur pantalon, elle murmurait une simple phrase, «Alrick vient me sauver...»

Elle ne se rappelait pas comment elle avait fait pour s'échapper mais, Lionel Hombourg l'avait aussitôt amené chez lui pour prendre soin d'elle et elle eut la terreur d'être accueillie par cinq autres garçons.

Elle passa des mois dans un coin de sa chambre à ne rien dire, terrifiée à l'idée qu'un de ses frères adoptifs ou même que Lionel lui fassent du mal et essayant de faire le deuil de ses défunts parents et frère qui avaient péris à Chantebrume. Pendant tout ce temps, Lionel ne l'obligea qu'à manger, voyant bien que cette fillette avait besoin de quelqu'un pour prendre soin d'elle.

Lorsque la jeune fille ouvrit les yeux à son neuvième anniversaire, Violette agonisait dans le coin de sa tête et sortit de sa chambre pour se placer sur la table familiale.

«Je...,commença-t-elle avec une voix rauque. Cela faisait plusieurs mois qu'elle n'avait pas piper un mot et ça paressait. Je me prénomme Solenn...Je ne me rappelles pas de mon nom... Je...Je suis née dans un village qui a été...détruit...j'ai perdu mes parents et j'ai été enlevée...»

«Alors tu seras une Hombourg», déclara Lionel en lui caressant la tête.

Le geste la fit frémir, mais elle ne montra rien. Violette avait été abusée, avait peur et était faible. Pas Solenn.

1753

Les Alayiens avait débarqué sur le pays et avaient attaqué de nombreux villages. Violette emerga aussitôt et elle pensa des nombreuses semaines dans sa chambre. Le traumtise de la jeune fille l'avait submergée et Solenn dut se battre pour faire taire Violette ce qu'elle arriva lorsque les guerriers alayiens se sont éloignés de son villages.

1755-1758

Terreur. C'est le seul mot qui pouvait définir la période où le dragon Vraorg avait décidé de prendre possession du pays. Les humains et les elfes avaient refusé de le voir comme un dieu et fou de rage, il avait décidé de se mettre à la tête des vampires pour détruire les humains. Solenn n'avait pas peur mais, la peur de Violette était tellement imposante qu'elle eut peur de briser son armure. Tout au long de ses trois longues années, Solenn avait fait preuve de bravoure et avait aidé son père adoptif le plus possible. Sa nouvelle famille avait eu la chance de se rendre dans le désert d'Esfélia près de Sandur, loin des yeux du dragon. Le forgeron avait pu continuer sa profession en sécurité et acceptait rarement les commandes venant de Gloria ou se qu'il en restait.

1760

«J'aurai besoin que l'un de vous aille donner cette commande à Gloria», annonça Lionel en regardant ses fils qui étaient assis en train d'engloutir le déjeuner que leur sœur leur avait cuisiné.

Aussitôt, ils posèrent tous leur index sur leur nez et Solenn fut, malheureusement, la dernière à faire le geste. Elle frappa sa main sur la table et ses frères prirent un malin plaisir à rigoler de sa mine faussement frustrée. Elle se leva donc, enfila des vêtements adéquats dans sa chambre, prépara des collations rapides, puis fis un baiser sur la joue de son père avant de prendre la route sur le dos de Clarence, son cheval. La commande était bien accrochée sur les fesses de la jument se qui permettait à la jeune femme d'avoir son arc devant elle, ses flèches dans son dos et son épée sur le côté gauche de sa taille. Lionel regarda sa fille avec amour et remercia le Dracos de lui avoir donné Solenn.