Mi aout, lendemain de Retrouvailles Nocturnes

Avec douceur, Orfraie reposa la coupe dans laquelle elle venait de boire. Elle leva la tête, légèrement, et savoura longuement le goût du sang dans sa bouche. Chaud et légèrement sucré, c'était ainsi qu'elle l'aimait.

Elle se trouvait dans ses appartements et terminait son service de nuit. Elle avait maintenant la journée devant elle. Elle ignorait encore comment la remplir, mais sûrement resterait-elle avec Firindal. Peut être iraient-ils nager. Le jeune dragon aimait bien cela, maintenant que Orfraie lui avait montré comment s'y prendre. Un jour, l'Ancestrale se l'était promit, elle emmènerait Luna et Alkhytis nager. Peut être même Enetari et son lié, pourquoi pas.

En attendant, Firindal dormait encore. Debout devant la cheminée de ses quartier, l'immortelle se tourna vers son lit. Son lié y dormait profondément, emmêlé dans les couvertures. Cette image tira un sourire à la Liée de Feu. Le jeune dragon était absolument adorable et la vampire l'observa un moment, lui envoyant des pensées réconfortantes jusque dans ses rêves. Au bout d'un moment, Orfraie décida de bouger. Le jeune dragon dormirait encore un moment, laissant le temps à sa liée de faire quelques petites choses avant son réveil. Si celle-ci calculait bien son coup, elle pourrait même lui rapporter un peu de viande pour son déjeuner.

Vêtue d'une tunique Elfique et sa griffe à la taille, Orfraie quitta ses quartiers. Elle n'aimait pas se séparer ainsi de Firindal, mais autant mettre à profit le temps qu'elle avait devant elle avant son réveil. Alors qu'elle marchait, dans ses pensées, l'immortelle se remémora sa rencontre de la veille. Avec la délégation Elfique présente à Aldaria, elle avait revue quelqu'un de son passé. Cette rencontre l'avait profondément troublé car cette femme l'aimait d'amour. La vampire s'en voulait d'avoir oublier Harthea et s'en voulait encore plus de ne pas réussir à se rappeler d'elle. La voir souffrir ainsi lui faisait mal… Oui, combien même elle avait l'impression d'être face à la vie d'une inconnue lorsque Lewyn ou Luna lui contait leurs aventures passées, Orfraie voulait savoir. Elle voulait savoir qui elle avait été…

La vampire soupira au détour d'un couloir. Ses pas l'avaient emmenés dehors, sur ce balcon où elle avait vu Harthea la veille. Un sourire triste se dessina sur ses lèvres alors qu'elle s'accoudait à la barrière de pierre, ses doigts retraçant les sillons que Firindal avait creusé dans la pierre sans le vouloir.

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@Aramis Thredë

Pensive, l'Immortelle observait l'horizon. Pourtant, elle ne voyait pas ce qu'il y avait devant ses yeux. Machinalement, elle traçait du bout des doigts les marques faites dans la pierre par Firindal, la veille au soir.

En arrivant à Aldaria quelques mois plus tôt, Orfraie n'avait pas imaginé un seul instant être mise face à son passé aussi rapidement. Elle s'était dit qu'elle avait le temps avant de partir à sa recherche, avant de le confronter… Car le monde était grand, après tout. Mais le Dracos en avait décidé autrement, semblait-il. Il avait placé Harthea sur sa route. La jeune Elfe aimait la vampiresse d'un amour sincère et fort, mais celle-ci ne pouvait lui rendre. Si elle avait eu de tels sentiments par le passé, elle ne s'en souvenait pas…

Un long soupire échappa à la vampire, qui posa son menton sur sa paume ouverte, le coude sur la pierre froide. Tout cela l'avait quelque peu déprimé. Mais fort heureusement, Firindal ne la laissait pas broyer du noir et elle sentit celui-ci lui envoyer une vague d'amour. Cela fit sourire la vampire, qui fit alors de même.

Toutefois, quelque chose vint troubler la quiétude de l'Immotelle : une odeur. Une odeur d'Elfe. Encore une personne que mon ancienne moi connaissait ? Songea Orfraie. La réponse à cette question lui arriva quelques instants plus tard lorsqu'elle entendit une personne s'arrêter à l'entrée du balcon puis lui adresser la parole. Au vue du ton, il s'agissait forcément de quelqu'un qu'elle avait bien connu. Quelqu’un qui n'avait pas peur de ce qu'elle était devenue et…. Un membre de sa famille ? La vampire haussa un sourcil à l'entente du qualificatif « belle tante »… Si Orfraie comprenait bien, cette femme – parce qu'il s'agissait indubitablement d'une voix féminine– était la femmes de son neveu ? Lewyn lui en avait parlé… son neveu… Aegnor ! L'Empereur des Elfes. Donc cette femme était…

« Aramis ? Aramis Evanealle ? » Fit doucement Orfraie en se retournant vers l'Elfe. La vampire ne souriait pas, mais le ton de sa voix était doux. « Je ne me souviens pas. Mais je sais qui vous êtes. Lewyn m'a parlé de vous et de votre époux. » Expliqua l'Ancestrale en s'appuyant contre la rambarde de pierre. C'était très directe, mais la vampire préférait crever l'abcès dès le début.

Cette femme avait l'air… si gentille, si douce… Songea Orfraie en l'observant. Ses prunelles bleus roi ne la quittait pas… La jeune vampire trouvait la douceur de cette Elfe très agréable, très apaisante… Bien loin du tumulte d'émotion qu'Harthea avait fait naître en elle la veille…

Lentement, Orfraie hocha du chef. Oui, Lewyn faisait de son mieux pour lui permettre de vivre cette nouvelle existence, pour lui parler de son passé afin que son futur soit le plus facile possible… Mais le vampire ne connaissait pas sa fille depuis très longtemps – deux ans avait-il dit – alors il n'était pas en mesure de lui dire tout ce qu'elle aurait voulu savoir… Mais cette elfe … Elle disait avoir été son amie, autrefois. Une très bonne amie même… Susceptible, peut être, de lui en dire plus ! La vampiresse se sentit immédiatement plus légère en faisant ce constat et se redressa donc sensiblement.

« Je vais… Bien… aussi bien que possible, du moins. » Répondit simplement Orfraie, quelque peu mystérieuse. Elle ne tenait pas à s'étendre sur « comment j'ai tué de nombreux innocents il y a quelques semaines... »… Mais ce qu'elle ignorait en cet instant était qu'Aramis pouvait sentir tout cela.
L'ancestrale haussa un sourcil lorsque l'Impératrice lui proposa son aide. Comment voulait-elle l'aider, au juste ? En lui parlant d'elles et de leur passé commun ? En lui comptant son histoire ? Aramis était-elle assez âgée pour couvrir les six cent soixante et onze ans d’existence d'Orfraie ? Celle-ci l'espérait…

« Je… Je ne me souviens de rien... Tout ce qui se trouvait avant que j'ouvre de nouveau les yeux… Tout est partit, effacé. » fit-elle avec tristesse. Toutefois, quelques instants plus tard, le regard bleu roi d'Orfraie sembla briller d'une loueur nouvelle. Aramis pouvait lui permettre de se souvenir de tout ? De toute son existence dans ses moindres détails ? L'ancestrale dit les quelques pas qui la séparait de l'impératrice et, dans son empressement, posa ses mains sur les bras de cette dernière. Il y avait tant d'espoir dans le regard d'Orfraie… « J'aimerais, oui. J'aimerais savoir qui j'étais, qui était cette autre version de moi-même. »

La vampiresse avait fini par se faire à l'idée qu'elle ne se souviendrait jamais de qui elle avait été. Cela ne la dérangeait pas particulièrement car cette autre version d'elle même n'était pas qui elle était désormais… Mais elle était curieuse… Et puis, si cela pouvait lui permettre de ne plus devoir briser les coeurs de ceux qu'elle avait autrefois connu … Comme Harthea, par exemple. Que pouvait-il y avoir de pire que de se retrouver face à quelqu'un que son ancienne elle avait très bien connue et dont elle était incapable de se souvenir ? Que ferait-elle si, un jour, elle se retrouvait face à sa mère ? Son père ? Elle n'en avait pas le moindre souvenir et Lewyn n'avait rien pu lui dire sur eux ou sur les autres membres de sa famille, si ce n'est Aramis et Aegnor.

Les mains tenants toujours les bras d'Aramis, le regard d'Orfraie brillait de reconnaissance et d’appréhension, mais aussi de joie. Quelqu'un allait enfin pouvoir l'aider ! Lewyn lui avait dit qu'avec le temps les souvenirs reviendraient peut être… Mais il lui avait dit qu'il lui serait impossible de se rappeler… Et voilà que l'impératrice des elfes lui offrait sur un plateau d'argent le moyen de contrecarrer cette malédiction.

Avec douceur, la baptistrelle prit sa main. L'Ataliel comprenait ce que cela voulait dire mais avec autant de précision qu'elle l'aurait voulu. Comme si ce savoir était relié à son ancienne elle… Et que sa mémoire en avait occulté une partie.
Avec la plus grande attention, la vampiresse écouta celle dont elle ne pouvait se souvenir. Sa voix était douce, comme une caresse, et l'apaisait. C'était différent de la façon dont Firindal pouvait la calmer, mais en même temps assez proche. Ainsi, une note manquée et Orfraie pouvait mourir ? Le jeu en valait-il la chandelle ? Aramis semblait tout de même très capable…

Avec douceur, la vampiresse conduisit l'elfe près de la rambarde de pierre sur laquelle elle vint s’asseoir. Elle ne la quittait pas du regard, comme si elle cherchait à la sonder. « Je veux savoir. » Lui répondit-elle après quelques instants de réflexions. « Autant par curiosité que pour arrêter de faire souffrir ceux que j'ai connu autrefois. »

Orfraie voulait savoir, autant par curiosité que pour arrêter de faire souffrir ceux qu'elle avait connus. La part de curiosité était peut-être, toutefois, plus grande que le reste. Qui avait-été cette ancienne elle ? Qui avait été Orfraie Ataliel, Princesse des Elfes et Générale des Rôdeurs Elfiques, ancienne Chantepluie ? Tous ces titres sonnaient creux aux oreilles de la vampiresse, qui ne s'y sentait pas rattaché le moins du monde. Peut-être, toutefois, cela allait-il changer lorsqu'elle saurait qui elle avait été lors de sa vie de mortelle.

La tension était palpable chez l'immortelle. Celle-ci attendait patiemment que la Maître Barde commence à chanter. Elle l'observait sans rien dire, les trais figés, ne bougeant plus d'un pouce. Puis, soudainement, Aramis commença le chant. L'Ataliel sentit un immense frisson parcourir son corps tandis qu'elle fermait les yeux, s’imprégnant de la moindre note. La voix de l'Impératrice était semblable au vent, tantôt doux, tantôt puissante à en faire chavirer les montagnes.
Derrière ses paupières closes, Orfraie discernait son passé. Elle ne le voyait pas réellement, mais c'était comme si quelqu'un avait allumé la lumière dans son esprit. D'un coup, dans un ordre parfaitement chronologique, la vampiresse se revit naître et grandir, devenir une femme, quitter sa forêt, devenir une baptistrelle tout comme Aramis, puis revenir chez elle… Du moins… Non, l'Ataliel n'avait pas le sentiment d'avoir vécu tout cela. C'était étrange : Elle savait que c'était elle, que c'était sa vie mortelle… Mais elle n'arrivait pas à s'y projeter comme elle aurait du. Elle ne ressentait pas non plus ce qu'elle pouvait lire sur son propre visage, sur le visage de sa version mortelle, de son ancienne elle.

Des heures s'étaient écoulées, mais pour Orfraie il lui sembla que cela n'avait duré que quelques instants. Pourtant, lorsqu'elle rouvrit les yeux, la position du soleil lui indiqua que plusieurs heures s'étaient envolées.

Elle se souvenait. Elle savait qui elle avait été, elle savait à quel point son lien avec Aramis était fort, à quel point il était puissant. Doucement, la vampiresse releva son regard vers l'Impératrice… puis, sans crier gars, elle se jeta dans ses bras. Les mouvements de l'immortelle furent vifs et, bientôt, elle se retrouva accrocher au cou de son ami, ses bras l'entourant. Elle n'arrivait pas à ressentir l'amour qu'elle aurait dû ressentir pour Aramis, mais elle savait l'avoir tendrement aimé, avec force. Pour lui avoir rendu sa mémoire, la nouvelle Orfraie l'aimait déjà tendrement.

« Noeth Nith ... » Murmura doucement l'immortelle, son visage contre l'épaule de son amie… Non, de sa sœur.

L’émotion qui étreignait le cœur de l’Ataliel était grande… Mais ses pensées raisonnaient durement dans sa tête, se mélangeant à des souvenirs à peine retrouvés. Rapidement, ce fut un mal de crâne prodigieux qui vint marteler son crâne et elle serra les dents, le front toujours appuyé contre l’épaule de l’Impératrice. Elle sentit d’ailleurs Aramis lui rendre son étreinte, refermant ses bras dans son dos. Orfraie se sentait particulièrement bien en cet instant, fermant toujours les yeux pour tenter de remettre de l’ordre dans ses souvenirs, pour faire concorder ce que Lewyn lui avait dit sur elle et sur ce qu’elle savait désormais.

« Je … Je vais avoir besoin de temps pour … Tout rassembler. Tout se mélange dans ma tête, ça me donne très mal au crâne. » l’Ataliel sourit, puis relâcha son étreinte. Elle se redressa, redécouvrant le visage de l’Impératrice. C’est alors qu’un souvenir en particulier vint se placer sous ses yeux et la vampiresse ne put retenir un sourire. Elles avaient été particulièrement proches le temps de quelques heures… Il y a des siècles de cela. « J’irais à sa rencontre… Mais pas maintenant. Tout se mélange, j’ai besoin de … Je dois prendre le temps de tout rassembler, de tout comprendre. »

La Princesse des Ombres sourit doucement, levant la main pour caresser la joue de l’Impératrice. Un geste d’une grande tendresse qu’elle savait – désormais – avoir souvent eu pour celle qu’elle avait considérée comme sa propre sœur. Toutefois, la vampiresse ôta rapidement sa main, se détournant. La question d’Aramis faisait remonter des souvenirs bien trop frais, bien trop violents. Orfraie soupira, revenant s’accouder à la rambarde. Du bout des doigts, elle retraça les marques de griffes faites par Firindal. Devait-elle répondre à sa requête ? Pouvait-elle en parler avec Aramis ? l’Ataliel douta quelques instants, puis d’autres souvenirs vinrent se superposer à ses pensées : la Baptistrelle ne la jugerait pas, pas pour ça.

« Ce fut… Compliqué. Très compliqué. Je me suis toujours souvenue de mes derniers instants de mortelle : J’étais mourante, je me vidais de mon sang. » Doucement, Orfraie posa son regard bleu roi, si singulier, sur son amie. « Je suppose que les Rôdeurs ont mené à bien la dernière mission que je leur aie confiée ? » Elle esquissa un léger sourire, puis poursuivit. « Lewyn était là. Il m’a guidé, il m’a épaulé et il m’a également empêché de commettre l’irréparable… à plusieurs reprises. Il ne faut pas le blâmer pour ce que je suis aujourd’hui : C’était bel et bien mon choix, il n’a fait que me sauver la vie. » Précisa Orfraie, se sentant obligé de dédouaner Lewyn. Elle refusait qu’on s’en prenne à lui comme… « L’assassin royal. » « Les premiers jours, les premières semaines… ça a été très compliqué. Nous aurions été incapables d’avoir cette conversation. J’étais incapable de me tenir à moins de cent mètres d’un mortel… Mes premières chasses furent… Particulièrement violente. » Fit doucement l’ancienne princesse, avec honte. Elle se rappelait avoir arraché la gorge d’un homme avec ses crocs. Cela avait été si violent que, même dans sa folie de sang, cela avait réussi à la choquer. Orfraie soupira alors, longuement, et glissa ses doigts dans sa chevelure lie-de-vin. « Et même là, en ce moment, je sens le prédateur en moi qui n’attend qu’un instant d’égarement de ma part. » Nouveau soupire tandis qu’elle passait ses mains sur son visage, soudainement las. « Fort heureusement Firindal m’aide beaucoup. Il le sent parfaitement, lorsque je flanche, lorsque je perds pied. Il m’arrête avant que je commettre l’irréparable. Mais ça va, bien mieux qu’il y a quelques mois. Tu n’as donc rien à craindre de moi. » Fit Orfraie en se redressant, souriant doucement à son amie, se voulant rassurante. L'instant d'après, elle grimaçait en portant une main à son front. Elle avait terriblement mal au crane.

Spoiler:

Le mal de crâne d’Orfraie s’accentuait de minute en minute après qu’elle se fut tut. L’Ataliel fut heureuse d’apprendre que Aramis n’en voulait pas à Lewyn pour ce qu’elle était devenue et que, dans ce cas, elle ne l’avait pas accusé comme cela avait dû être le cas pour de nombreux autres Elfes. La vampiresse se sentait un peu mal pour son ami, elle aurait aimé qu’il en soit autrement. Le Sans Croc ne méritait pas tous ces problèmes.

Le sourire de l’immortelle devint plus grand lorsqu’Aramis lui dit qu’elle n’avait pas de craintes la concernant. La Baptistrelle ne saisissait surement pas toute l’importance que ces simples mots avaient pour Orfraie, mais peut être pourrait-elle ensuite le lire dans son chant nom. L’Impératrice des elfes était de son côté, ce qui lui donnait un peu plus de … légitimité… Mais surtout, son amie n’avait pas peur d’elle. Ne toute façon, Orfraie ne doutait pas un seul instant que la Cawr était en mesure de la maîtriser en cas de besoin. La magie baptistral était puissante, Orfraie le savait désormais mieux que le commun des mortels. Elle avait été l’une des leurs, autrefois.

Le regard bleu roi d’Orfraie suivit ensuite les doigts de la Cawr, qui sortit d’une sacoche – située à sa ceinture – deux amulettes. Elles semblaient fragiles et la vampiresse les trouva très belle. Elles étaient simples, sans fioritures. Ce qui étonna davantage l’Ataliel fut qu’Aramis lui donne un exemplaire. Elle demeura donc interdite quelques secondes avant de délicatement saisir le petit coquillage en porcelaine. Au creux de sa paume, elle l’observa avec attention avant de relever son regard vers son amie.
L’attention toucha beaucoup la jeune vampiresse. Aramis continuait de veiller sur elle comme elle l’avait toujours fait. Grâce à ce petit bijou, elles seraient désormais en mesure de se contacter facilement et de garder un œil l’une sur l’autre, même de loin. Gardant l’amulette dans le creux de sa main, Orfraie se rapprocha de son amie et posa très simplement son front contre le sien. Elle fit ce geste très spontanément, geste que son ancienne elle avait l’habitude de d’avoir envers l’impératrice. Nombre de personne verraient surement une telle proximité d’un très mauvais œil, mais Orfraie savait qu’Aramis ne lui en tiendrait pas rigueur.

« Merci. Cela me touche… beaucoup. » L’Ataliel leva une nouvelle fois sa main droite, qu’elle posa avec douceur sur la joue délicieusement chaude de l’Impératrice.

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RP terminé.