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Guerre guerre, Vente vent (PV)

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MessageSujet: Guerre guerre, Vente vent (PV) Guerre guerre, Vente vent (PV) Icon_minitimeJeu 22 Oct 2015 - 17:19

17 Juin


Commun…

Étrange…

Étrangement commun, mais surtout étrange. Communément inquiétante, cette air qui vibrait autours de ses oreilles. Douce, la lumière quittait le ciel. Douce, l’obscurité venait caresser son corps. Son amie, sa maitresse. Et le vent, le vent! Avait-il toujours été là celui-là? À le regarder, le pousser, le soutenir. Vingt-neuf ans à vénérer la Mort, un an à jurer contre tous les Grands Esprits, trois ans écrasé sous le joug de Vraorg le Blanc, tyran draconnique, et maintenant quoi? Il était libre, libre de choisir ses liens. Libre de choisir sa geôle. Libre de choisir son Maitre. Libre de se soumettre. Car la liberté n’existait pas. Il le savait à présent. Ce mensonge était révélé! Personne n’était libre… Tous juraient sur quelque chose! Les petits sur les Grands, les Grands sur les Esprits! Mais aussi les sur les aimés, les proches, les rivaux même… Et si cela ne suffisait pas, alors il devenait esclave de leur propre esprit. Voler était impossible sans air, sans vent. Les oiseaux étaient les sujets du Vent.

Avec le vent venait le Souffle. Le Souffle humain, le Souffle de la passion, le Souffle qui apaise, le Souffle haineux. Et il y avait Souffle! Son cheval! Son ami! Celui qui avait eu le Souffle coupé, mais qui l’avait retrouvé… Non pas comme Diès… Essoufflé à jamais. Le cheval sans Souffle avait été sauvé par l’oiseau au souffle court s’essoufflant à rapiécé la chair flétrie de la bête. Oiseaux et cheval s’étaient par la suite dirigés vers le Nord, suivant le vent, et l’inclinaison du pendule d’opale qui balançait à même ce dernier. La végétation était plus rare, mais le Vent était fort. La direction prise par l’oiseau le menait lentement au Wylorel. Pourquoi cette direction? Parce qu’il le voulait. Parce qu’il lui avait dit, à ELLE, qu’il le ferait. Non, il n’avait pas promit, il n’Avait pas juré, mais il avait énoncé un fait qu’il appliquerait. Il la retrouverait…

L’Épervier. ELLE, cette femme. Une étrangeté, comme lui, comme le Corbeau. Rencontré étrangement, dans une situation tout aussi étrange. Il voulait la revoir. Il voulait, il le pouvait, il le ferait. Pourquoi? C’était indéfini dans l’esprit ouragan du Corbeau esseulé. Il allait risquer sa vie dans le désert, le tout pour une excuse, un soupir de regret encore une fois, terrifié cette fois. Alors avant d’y aller, avant de ne potentiellement y laisser sa vie, avant d’expier une dernière fois, il allait montrer à une rare personne ayant encore fréquenté sa présence que ses dires étaient factuels, et non fictifs. Ce que l’homme dirait à cette femme? Il n’en savait rien. Il ne se cachait pas, il n’en avait pas le cœur, ni l’envie.

Le Corbeau mit le pied à terre. Il chevauchait depuis plusieurs jours déjà, il se trouvait fatigué de cela. Et puis, devant le soudain bosquet d’arbre s’ouvrant devant lui, une forte impression le prit aux tripes. Il n’avait plus ses sens de Vampire qui lui aurait permis d’analyser la zone tout entière sans même bougé. Il n’avait plus son flair animal, qu’il avait perdu lorsque son Esprit Gardian était devenu le terrifiant Vautour. Mais il avait quelque chose que la magie ne pouvait lui enlever : son expérience en matière de traque, et son instinct de chasseur. Il n’avait que très peu mangé depuis son départ du camp des protégés, trop hâtif de retrouver sa monture. Il avait également peux dormi et surtout, il ne s’était pas nettoyé depuis la bataille des Marais Sanglant. Le sang qui avait jaillit de sur son épaule avait depuis longtemps souillé sa tunique et la partie droite de son armure à écaille de cuir sombre. Il tremblait de fatigue, de confusion, et d’Anticipation. L’excitation était brulante dans sa poitrine.

Le sol se révéla marqué par les récents passages de chevaux, et donc potentiellement de cavalier. Malgré la noirceur, le Corbeau n’eut aucun mal à distinguer les empreintes claires et fraîches sur le sol meuble. Des créatures vivantes étaient passée par ici il y avait peu de temps, voir la journée même. Sur les épaules de l’homme, un oiseau aussi affamé que son maitre croassait doucement. Il avait faim, et il s’ennuyait. Sur son autre épaule, un autre oiseau noir, plus petit, restait passif, droit, terne. Souffle suivait docilement son maitre nouvellement remarqué, une plaie fraichement refermée le long de ses flancs. Marqués de la guerre, ils étaient de tristes bêtes signées par la guerre. Le Corbeau menait sa monture par les rênes, marchant devant lui, regardant d’une expression fatigué les environs, cherchant âme qui vive. On ne pouvait rien voir sur son visage entièrement caché par son masque et son bec, mais les yeux du chasseur trahissaient son état pitoyable. Ses yeux étaient rougis par la fatigue et les pleurs qui avaient déraisonnablement constellé son voyage.

Les yeux d’un or ternie du Corbeau saisir rapidement une silhouette non loin au tournant du sentier naturelle qu’il suivait, creusé par le ruissellement locale allant se jeté dans la rivière qui coulait devant l’homme. Entre cette dernière et le chasseur, la silhouette était là, indistincte dans les pénombres grandissantes. Le Corbeau lâcha les rênes de Souffle et fit quelques pas de l’avant. Il n’avait pas d’arme en main, rien. Il attendait d’être repéré, impassible. Il écoutait le vent bercé sa triste épave.
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MessageSujet: Re: Guerre guerre, Vente vent (PV) Guerre guerre, Vente vent (PV) Icon_minitimeVen 23 Oct 2015 - 17:58

C'était à ce bosquet, dans cette même journée, que Sighild avait décidé de quitter le petit groupe qui remontait au Nord le long de la Frontière. Depuis la mission de Caladon où elle s'était portée volontaire, partir dans les grands espaces lui avaient grandement manqué. La défaite de leur dernière bataille, qui avait été si prometteuse à la victoire, avait été rude à surmonter. Plus encore en venant secourir les survivants des ruines encore fumantes du souffle vengeur du Vil Blanc. Après cette tâche, elle s'était sentie un peu oppressée. Elle s'était demandée si ce n'était pas par la forte présence des forces protégés et du nombre énorme des blessés qui avait composé son environnement pendant plusieurs jours. Au final, elle avait fini par comprendre pourquoi elle s'était senti mal au plus profond d'elle-même. Elle avait eu comme l'impression de vivre la perte de Glacern. Elle n'avait vu que sa destruction de loin, mais sentir la détresse des siens à cette perte... Tout en contemplant les blessés gémissant qui étaient rentrés au Protectorat... C'était comme si tout lui montrait ce qu'elle aurait pu vivre si elle avait été tout proche de sa patrie et non loin d'elle, à n'être qu'une simple spectatrice horrifiée des méfaits de Vraorg...

Après avoir adressé un dernier signe à ses compagnons à cheval, désireuse d'explorer les environs. Elle s'était arrêtée au petit bosquet, quelques instants, à contempler l'affluent de la Wylorel et à écouter son doux murmure liquide. Elle avait un peu de temps pour faire le vide dans son esprit. Ce ne serait que dans quelques jours qu'elle rejoindrait les autres, pour faire son rapport habituel d'éclairage. Elle ne croyait guère les théocrates aussi enfoncés dans les terres de toute façon. La plupart des troupes cernaient encore les ruines de Caladon et ses environs. Mais l'ennemi était toujours imprévisibles. Et pour l'instant, elle n'avait vu aucune trace indiquant un quelconque passage. Et en songeant aux Théocrates....

Son esprit s'égara brièvement sur une bien étrange rencontre : celle avec le Corbeau, durant une de ses pérégrinations. Qui aurait cru qu'elle aurait croisé cet homme réputé mortellement dangereux. Et de ce qui s'en était écoulé par la suite. Elle même n'en revenait pas encore, se demandant un bon nombre de fois si ce n'était pas un rêve d'un lointain et inaccessible désir de son être. Rien qu'à revoir ces souvenirs, elle eut la sensation de percevoir à nouveau la chaleur du baiser qu'ils avaient échangés. Son coeur ne s'empêcha pas de battre plus ardemment à ce songe. Elle se pinça les lèvres. Un rêve bien réelle et tristement impossible. Pourtant, elle avait bien entendu la lourde voix du Corbeau et de ses paroles. Il la retrouverait si libre... Subissant le joug de Vraorg, elle se demandait si cela était seulement possible. Sous la puissance maléfique du Blanc, bien des choses paraissaient impossible. Qui sait si elle le revoyait, ce ne serait pas pour la tuer ? Rien n'était moins certain et cette perspective bien qu'effrayante ne lui faisait pas du tout peur.

Elle avait réussi à se détacher de ses pensées en reprenant la route, le long du petit affluent. Elle avait sa mission et se sentir dans cette nature lui regonflait le coeur. Loin des tumultes des combats, de la souffrance des blessés et de la mine sombre des protégés défaits à la bataille. Doucement, elle avait progressé, observant les environs pour s'assurer que rien de dangereux ne trainait ou n'était passé dans les parages. Et quand la nuit tomba, apportant son voile à cette journée, elle fut sidéré de voir que le bosquet était encore à portée de vue. Avait-elle mis si longtemps pour avancer ? D'ordinaire, elle était capable de se rendre bien plus loin ? le regard effaré sur le bosquet, elle comprit qu'elle s'était encore égarée dans ses songes. Décidément... C'était même dangereux. Sur l'instant, elle fut dans l'idée de rejoindre le bosquet, histoire de faire un petit feu de camp pour la tombée de la nuit. L'idée plaisante était aussi signe à appeler les ennemis proches. Donc pas de feu. Les nuits dans cette région étaient heureusement supportables. Vu qu'on était pas dans le désert même.

Elle s'était trouvé un endroit qui lui conviendrait pour se dissimuler le temps de dormir un peu. Proche de la rivière, ce fut le moment idéal pour aller se nettoyer un peu et remplir sa gourde. Posant la plupart de ses effets, hormis son carquois et son arc, elle s'était donc dirigée vers le ruisselet. Et là, elle s'était figée, prise d'une soudaine mauvaise impression : celle d'une proie qu'on venait de prendre en chasse. Doucement, elle avait pris en main son arc, avant de tourner son regard dans une certaine direction.

Là-bas, elle arrivait à peine à discerner une silhouette. Elle encocha une flèche à la corde de son arme, essayant de discerner l'arrivant. Il paraissait être seul, à côté d'un cheval. Quelle idiote, comment n'avait-elle pas pu entendre l'arrivée du cavalier ! Jurant contre elle même, elle se tenait prête à tirer au moindre signe hostile. L'inconnu avait fait quelques pas en avant. Il paraissait être seul. Elle avait tendu sa flèche, pointée droit vers sa cible.

''N'allez pas plus loin ! Et déclinez votre identité ! ''

Les yeux plissés, elle avait fini par remarqué la posture un peu avachi de cette silhouette, comme si cette dernière était épuisée après une rude chevauchée. Cela expliquerait pourquoi il était à pied à côte de sa monture ? Elle resta prudente. Pourtant, malgré sa méfiante, elle baissa son arc tout en détendant la pression qu'elle exerçait sur la corde de celui-ci. Quelque chose dans cet individu la perturbait...comme quelque chose de familier. Son coeur se mit à pulser avec une ardeur renouvelé, comme s'il savait déjà. Elle plissa d'avantage les yeux et fit quelques petits pas en avant.

''Est-ce toi Corbeau ? ''

Oh oui que c'était lui, elle en était certaine. Maintenant à savoir pourquoi il était là... S'il était venu sur l'ordre de Vraorg, il ne se serait pas présenté ainsi à découvert. Le Chasseur qui opérait sous la volonté de son maître n'aurait pas pris cette peine de mettre en danger sa sale besogne. Elle le croyait ardemment. Serait-il donc liber du joug de Vraorg ? Son coeur n'en battait que plus fort encore. Elle en sourirait presque de joie. Le Corbeau l'aurait jugé bien naïve d'avoir une telle forme de confiance. Pourtant, elle n'omettait pas ses autres paroles, quand elle avait été en sa brève compagnie. Son arc était baissée, mais elle gardait toujours ses doigts sur la corde, maintenant sa flèche en place.

Pourvu que c'était bien ce qu'elle croyait, par les Monts Enneigés de sa patrie disparue !








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MessageSujet: Re: Guerre guerre, Vente vent (PV) Guerre guerre, Vente vent (PV) Icon_minitimeVen 23 Oct 2015 - 18:34

Comme il était étrange de se sentir proie, lui alors prédateur. Étranges de se sentir désarmé, alors que sur son corps reposait assez d’arme pour équiper cinq guerriers. Et pourtant, las qu’il était, le Corbeau n’avait nul intention d’employer son armement. C’était trop lui demander à ce moment précis. C’était trop difficile de seulement essayer de rester en vie. Trop difficile de se méfier… Il n’avait aucune preuve que ce qu’il voyait était la femme qu’il recherchait, mais le pendule d’opale l’avait mené ici, et son instinct lui dictait que si la Silhouette n’était pas l’Épervier, alors cette dernière était non loin. Il avait confiance en ses sens, et surtout en son instinct, une confiance aveugle qui en ce moment devenait également sa raison. Car ainsi, il n’avait pas à songer à tout ce qui était mort en lui, à toute la terreur que son esprit recelait. Il se concentrait sur ce qu’il y avait devant lui, et anticipait les possibilités, à savoir si l’arc tendu vers lui serait relâché ou non. Mourir… Cela lui ferait du bien, un peu du moins. Se reposer enfin, se sentir léger, engourdit par cette sensation de vide, comme il l’avait ressenti à plusieurs occasion, comme lors de ces rencontres avec le général vampirique ou celle avec la Dame de Fer.

Son cœur manqua un bond, ce qui n’était pas un bon signe considérant son état actuel, alors qu’il reconnut aisément la voix de la prétendante au titre de silhouette. Une voix féminine, forte, dans une situation aussi étrange et similaire à leur rencontre. L’Épervier, c’était elle. Nox croassa, il redoutait le tir, il avait peur. Mais pas le Corbeau. Il n’avait pas peur. À quoi cela servirait-il? Ou bien il mourrait sous un tir préventif de la part de l’archère, ou bien il resterait bien vif. Dans les deux cas, il n’avait nul besoin de se faire du souci, car tout serait vite réglé d’une façon ou d’une autre. Il allait obtempérer, un peu tardivement vu ses réflexes amoindrit, lorsque l’Épervier le nomma. Son cœur manqua un bon, encore une fois. L’avait-elle reconnu? Peut-être, vu la question, et le fait qu’elle baissa son arc. Cela déplaisait encore une fois le chasseur, n’aimant pas la voir ainsi s’exposer confiante face au danger, mais bon, il n’était rien pour elle, il n’avait donc pas le droit de la rectifier.

Le Corbeau regarda autour de lui, à terre, vers le ciel. Il ne savait comment répondre. Quoi dire. Une salutation était inapproprié vu la circonstance, de même qu’un rapprochement confiant. Il avait embrassé cette femme sans aucun regret, mais cela ne faisait pas de lui un membre intime de sa personne. Il restait le Corbeau, chasseur haïs de tous. Il ne pouvait oublier cela. Hésitant, il décida ultimement d’entrer directement dans le vif du sujet, à défaut d’avoir quelque chose de plus suave à dire.

-Il vous l’avait dit… Il est lib… Il est libre.

Il avait soif et faim, sa gorge asséché avait peine à prononcer les bon son. Son masque Écho projeta sa voix tordu en tous sens et direction, et rappela à l’homme qu’il portait toujours ce dernier sur son visage. D’un mouvement lent, non pas par précaution, mais bien par fatigue, il retira Écho et le fit pendre à sa ceinture sans plus de cérémonie. Il toussa dans son poing, tentant de s’éclaircir la voix du mieux qu’il le pouvait en avalant le peu de salive qu’il avait en bouche. Il fixait la femme, mais son regard était fuyard. Ses mains étaient un peu folle, agissant ci et là dans des soubresauts involontaires. Il pensa faire un pas de l’avant, mais se ravisa, mal à l’aise.

-Il… Hum… Le Corbeau… Il ne sait pas pourquoi il est venu. Il… Il est confu.

Sa voix seule supportait ces dires. Ses gestes trahissaient sa nervosité. Même son oiseau sur son épaule gauche ressentait les émotions violentes qui passait de par-en-par du cœur du rôdeur. Il tremblait, au point où cela pouvait être vu. Depuis combien de temps n’avait-il pas dormi? Un jour? Deux? Il ne savait plus, pas plus qu’il ne se rappelait son dernier repas. Il en oubliait l’absence de Shadowsong, le silence autour de lui, et la répercussion de son choix lors de la Bataille des Marais Sanglants. Il se sentait horriblement seul, et encore, c’était un euphémisme. Solitaire de nature, il n’avait jamais anticipé ressentir pareil détresse en vivant de son côté. Il avait des envie, des désirs qu’il n’avait pas ressenti auparavant, et la solitude ne faisait que rendre ces émotion plus amer.

-Il… Il est seul… Il ne savait pas où aller… Il a pensez à vous… Épervier…
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Sighild Arnbjorn
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MessageSujet: Re: Guerre guerre, Vente vent (PV) Guerre guerre, Vente vent (PV) Icon_minitimeVen 23 Oct 2015 - 19:59

A entendre sa voix à la résonance d'abord métallique, elle ne put s'empêcher de frissonner. Oui, elle avait bien deviné l'identité de la silhouette. Le Corbeau, c'était bien lui. Elle ne rangea pas sa flèche pour autant, le guettant, l'observant, l'écoutant. Elle le vit faire un geste. Elle arriva à discerner qu'il portait celle-ci à son visage, retirant quelque chose. Et le tout avec lenteur. Une sage précaution sans doute. Il n'avait pas oublié qu'Epervier était une protégée. Elle ne put s'empêcher de se demander pourquoi il toussa un peu avant de reprendre la parole. Elle le comprit rapidement au timbre enroué de sa voix. En plus, pour ce qu'elle arrivait à distinguer, il paraissait tendu. Il était nerveux. En même temps, la raison était justifiée. Il était théocrate et elle ne savait pas encore le but réel de sa venue à elle. Rien qu'à entendre sa voie, elle devinait qu'il était éreinté. Un Chasseur se mettait d'ordinaire dans les meilleures conditions pour atteindre sa proie. Ce n'était pas le cas du Corbeau. De plus, il avait annoncé qu'il était libre. Il avait donc réussi à se défaire de son Maître infâme ? Comment ? Une étrange émotion coula en elle, comme une forme de satisfaction. Elle la réprima de suite. Ce n'était guère le moment !

Nox avait croassé. Elle avait entendu son cri. Mais ce qui la marqua plus vu ses derniers mots. Confus, il était venu à elle et il était seul. La raison réelle de sa venue en plus de ressentir ces émotions avait de songer à elle. Venir à elle parce qu'il était seul. Elle avait l'impression d'être son dernier point d'ancrage dans ce monde en guerre. En même temps, l'autre jour ; cela paraissait si regrettablement loin.... elle avait eu l'impression de comprendre ses souffrances, ces dernières qu'il cherchait à cacher, de ressentir ce qui l'étreignait et qu'il voulait fuir en les enfouissant. Et maintenant qu'il était libre, il était possible que tout ce qu'il avait jugulé cherchait à faire surface. Il était venu à elle, car elle avait été la dernière personne à le croiser et à.....Elle éprouvait tellement de choses qu'elle en fut elle-même confuse.

Ses lèvres se pincèrent et elle retira sa flèche pour la remettre dans son carquois. Ce fut elle qui prit la décision de faire le pas vers le Corbeau. Tant pis pour la naïveté, la prudence out tout autre chose. Le Corbeau était en face d'elle et il était venu à elle. Il ne savait pas encore pourquoi, mais au fond d'elle, elle pensait connaître la réponse. D'ailleurs, cette même réponse faisait battre son coeur dans une musique intense.

Elle s'était rapprochée jusqu'à lui faire face, le regard inquiet. Malgré la pénombre, elle crut voir la fatigue marquer les traits du visage de l'assassin non masqué par son loup de fer. Doucement, presque timidement même, elle posa sa main sur son poignet le plus proche, l'enserrant avec délicatesse. Elle fut saisi de le sentir trembler. Elle ne put s'empêcher de porter son autre main au visage de l'homme qui lui faisait face. Elle se mordit les lèvres qu'après avoir fait son geste. Même sous sa paume, elle le sentait tremblant. Au moins n'était-il pas brûlant de fièvre. Elle retira sa main.

''Le Corbeau n'est pas seul. Il ne sait pas encore pourquoi il est venu à Epervier, mais il n'est pas seul.''

Il avait pensé à elle... rien que de savoir cela lui réchauffait déjà les joues qui ne lui déplaisait pas.

''Tu es épuisé. Cela s'entend comme je le vois. Viens... Je ne me suis pas installée pas loin. Cela n'aura pas le confort de la vieille cabane, mais au moins il ne pleut pas. Je t'allumerai un petit feu pour que tu puisses te réchauffer. Je te rassure, je n'ai pas vu de traces ennemis dans les parages''

Doucement, elle fit un pas à reculons, toujours lui tenant le poignet. Elle s'attendait à de la réticence de la part du Corbeau. Quand elle fut heureuse de voir qu'elle le suivait, elle regarda le cheval, qui paraissait encore plus harassé que son cavalier. D'un pas lent, il suivait déjà le Corbeau. Cela la rassurait déjà, elle n'aurait pas besoin de venir le chercher. Elle jeta aussi un regard à Nox, toujours perché sur l'épaule de son compagnon humain.

Il ne fallut que peu de temps pour rejoindre l'emplacement que s'était choisi Sighild. Des rochers entouraient de moitié une petite étendue herbeuse, et ils étaient bien hauts et parfaitement positionné pour les dissimuler comme de les protéger du vent. Si le Corbeau la laissait faire, elle l'aiderait à s'asseoir, avant de lui tendre toujours en douceur sa gourde remplie toute à l'heure. Après quoi, elle s'occupera de sortir le nécessaire pour allumer rapidement un feu. Elle avait veillé à avoir ce qu'il lui fallait sous la main. Dès que la première flamme prit, elle mit du petit bois pour le faire prendre. Cela aussi de fait, elle attrapa une petite sacoche de ceinture et sortit quelques morceaux de viande séchée et des fruits secs qu'elle lui tendit. Elle cligna plusieurs fois des yeux quand dans la lueur des flammes elle aperçut les traces de sang séché sur son armure.

''Est-ce...ton sang ? ''

Sa voix était empli d'inquiétude, mais pas pour la crainte de savoir si c'était une des victimes du Corbeau. C'était le contraire. Elle s'assit non loin de lui, la moitié de son visage éclairé par le timide petit feu. Elle mourrait de se rapprocher encore plus de lui, de lui prêter une épaule secourable.

''Je suis.... contente que tu sois libre.''

Elle hésita à enchaîner sur la suite. Elle savait que mille et une chose assaillaient l'esprit du Corbeau. Il était confus et à juste titre.

''Le Corbeau a pensé à l'Epervier et il est venu à elle. L'essentiel pour le moment est qu'il pourra se reposer sans être seul. C'est tout ce qui importe pour le moment. Le pourquoi du comment, le Corbeau n'a pas à y songer. Pas ce soir. Le Corbeau va se reposer avant toute chose. '

Le petit feu, bien que guère flamboyant, apportait une douce chaleur apaisante.




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MessageSujet: Re: Guerre guerre, Vente vent (PV) Guerre guerre, Vente vent (PV) Icon_minitimeJeu 29 Oct 2015 - 3:45

Elle se désarma totalement : le Corbeau avait eu raison de ses doutes. Mais elle était trop confiante, trop confiante envers lui, envers le monde. Elle devait apprendre a avoir peur. A redouter le pire. Même si la peur, ce parasite, était le genre de chose qui puisait l’énergie vive des gens, elle devait être accepté dans le cœur de tous et chacun. C’était un mal nécessaire : craindre pour ne pas oublier, pour ne pas négliger, pour ne pas regretter. Elle s’approchait. Elle ne devrait pas, elle n’aurait pas dût, mais elle le faisait quand même. N’entendait-elle pas le danger hurler au vent? Les menaces sifflées à ses oreilles? Non, surement pas… Personne n’entendait le vent, juste lui… Juste le Corbeau, qui s’amusait à croasser sous les rafales impitoyables. Elle le toucha au poignet, triste geste que cela. Elle devait le sentir trembler comme une feuille à l’automne, comme une vague sur une rive, comme la bête effrayé qu’il était. Il avait honte pour cela, il voulait qu’elle lui lâche la main, qu’elle disparaisse, mais en même temps, il ne pouvait pas se résigner à lui demander de quitter les lieux. Il avait besoin d’elle. Il ne savait pas pourquoi, il en avait le besoin néanmoins.

Son autre main vint se poser sur son visage. Un spasme le prit, alors terrifié. Qu’allait-elle lui faire? Lui donner encore de faux espoir, afin qu’il soit encore brisé? Non… c’était impossible. L’on pouvait morceler une pierre, mais le Corbeau avait le cœur pareille à du sable; indivisible, indestructible, insaisissable. Ou peut-être que non, mais telle était ses convictions, son opinions, ses pensées et ses désespoirs. Il ne répondit point à ce qu’elle dit, il leva a peine ses yeux attristé vers ceux de l’Épervier, alors la honte au ventre. Il savait depuis longtemps qu’il était faible, mais jamais il n’avait senti pareil ridicule l’Accabler. Oui, il se sentait ridicule d’agir ainsi, surtout devant la Glacernoise. Elle l’incita doucement en lui tirant le poignet à la suivre, chose qu’il fit. Après tout, il était facile de bouger un chariot sans chevaux, même si ses roues étaient pourrie et ses joints, rouillés. Sans dynamisme, il marcha en trainant des pieds. Souffle le suivit docilement, comme toujours, alors que ses oiseaux restaient comme toujours impassible sur ses épaules. Diès manquait dans le tableau, mais le chasseur savait que cela resterait un fait inchangeable. Comme un enfant, il fut assis au sol avec l’aide de la femme, sans broncher. Celle-ci remarqua de plus ses vêtements largement souillé par une quantité importante de sang séché. D’une voix enroué, il lâcha simplement;

-La plaie est refermée…

Il était incapable de quitter les flammes des yeux. La honte était une couverture lourde déposé sur ses épaules, l’immobilisant dans une forme de pensé fixe et laissant son corps dans un état larvaire. Il voulait avoir chaud, il voulait couler dans la boue et figer dans la pierre une décennie ou deux. Le silence, la paix… Ô sainte paix, toujours une pensée, loin de la réalité. Elle était… Heureuse qu’il soit libre? Pourquoi? Qu’avait-elle à gagner de le voir « libre »? Rien, sinon la présence d’un oiseau brisé. Nox avait quitté son épaule gauche pour se poser dans le creux de ses jambes, le chasseur alors assis en tailleur. Sans s’en rendre compte, il se balançait doucement d’arrière en avant. Il ne stoppa que pour prendre la nourriture qu’il lui avait été offert, seulement pour la morceler et en offrir en premier lieu à son piaf. Chose faite, il commença à ce nourrir lui-même. Il savait pertinemment que même un festin ne saurait satisfaire la fin bestiale qui le rongeait. Il avait toujours faim, toujours. Il ne voulait pas sembler ingrat, mais il n’y pouvait rien. Il était terne et triste, sans plus. Il stoppa net au milieu d’une bouché, qu’il goba machinalement.

-Pensez-vous qu’il devrait continuer à vivre? Qu’il en a le droit?

Le Corbeau leva ses yeux rougis vers la femme, presque absent. Ses mots avait été sans vie, comme un constat lancé sous forme d’une question.

-L’Ombre était bon… Lui, il avait un futur… Il n’avait pas bien commencé, mais la lune lui à montrer le chemin… Elle a fait de l’Ombre quelqu’un de responsable, quelqu’un de respectable…

Il reposa son regard sur le feu, distant de son état physique. Racontait-il cela pour la femme près de lui ou juste pour se rappeler qu’autrefois, il avait été bon? Sans doute un peu des deux, même si cela devait être incompréhensible pour elle.

-L’Arche Spectral aussi était meilleur que le Corbeau… Il était honorable, fidèle. Oui, il tuait, mais il pensait que ses gestes signifiaient plus que le sang et la misère…

Il se remit à pleurer en silence. La douleur des remords qui le tenaillait n’avait de limite que la compréhension de l’homme qui les ressentait.

-Il a tout perdu lorsque le Nom du Corbeau est devenu synonyme de terreur dans les rangs des innocents. Il a tout perdu dans cette guerre… Sa fille… Son frère…. Ses amis… Et Summer… Il l’a revue, et tout ce qu’il a pu faire, c’est la blesser d’avantage… Et son regard… Ces yeux… Si froids et brulants…

Sa voix était plus froide que triste à présent. La colère contre ses propres gestes grandissait. Il était dégouter par ce qu’il avait fait, tout ce qu’il avait osé réaliser.

-Il… Il est heureux que vous soyez vivante…

Il ne l’avait pas regardé. Son cœur avait manqué un coup ou deux. Son courage n’était plus depuis longtemps, juste le vide régnait…
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MessageSujet: Re: Guerre guerre, Vente vent (PV) Guerre guerre, Vente vent (PV) Icon_minitimeVen 30 Oct 2015 - 17:14

Elle n'avait pas cessé de le regarder, observant son attitude et sa posture. Elle était peinée dele voir ainsi, aussi accablé. Elle l'avait écouté se confesser à elle ; ou à lui-même, elle ne saurait le dire . Elle s'était pincée les lèvres en captant la souffrance qui lui étreignait la voix et qui marquait son visage. Longtemps il avait dû la refouler en lui et maintenant qu'il ne subissait plus la marque de Vraorg, qu'il était désormais libre, tout le poids de ces trois années qu'il avait menées à servir le Monstrueux Blanc le rattrapait. Et lourdement, insidieusement, au point que la Nordique avait l'impression de voir l'esprit du Corbeau se briser sous ses yeux. A entendre ce qu'il avait été par le passé, du moins le soupçonnait avec la plus grande des certitudes, tout remontait pour le ronger. Il se rappelait ce qu'il avait été autrefois, comme si le meilleur de lui-même s'étiolait à chacun des mots qu'il libérait. Sighild avait mal pour lui. Son coeur se pinçait comme si elle percevait profondément les douleurs qui étreignaient l'âme du Corbeau.

Quel prix il avait dû payer pour rester en vie, à son propre détriment, alors qu'il n'avait rien demandé. Elle se rappelait encore que trop bien ce qu'il avait narré à ce sujet, qu'il avait agi en faible. Comment elle avait contré ses propres dires en lui rappelant que Vraorg ne laissait aucun choix à ses victimes. Qu'il s'imposait à elles dans toute sa malveillance ! Mais elle n'ouvrirait pas la bouche pour répondre ça. Il se sentait fautif de tellement de choses dans son fil d'existence. Pourtant pour ces trois années, pour cette guerre....Il n'avait été qu'une marionnette. Chose qui était certaine et qu'elle comprenait, était le sillage sanglante qui avait forcé sa réputation, celle qui tâchait et obscurcissait maintenant son nom. Si elle, si deux dragons, avaient su voir aux tréfonds de son être qu'il n'était pas le sauvage cannibale mangeur de coeur qu'il était devenu, d'autres pourraient comprendre ! Elle serra les dents en songeant que bien des hommes restaient campés sur des racontars, des préjugés. Elle en savait quelque chose sur ce dernier point.

Au moins, ce qui lui avait réchauffé le coeur avait été sa dernière réponse. La voir vivante l'avait rendu.. heureux. A cela se rajoutait le fait qu'il était venu à elle. Non pas pour répondre à une promesse, non. Quand elle était partie après leur rencontre, elle avait entendu sa voix portée magiquement. Qu'il la retrouvait que s'il était de nouveau libre. Il l'avait fait. Confus, perdu, seul, il aurait pu passer son chemin. Au lieu de cela, il était venu à elle, comme pour chercher à s'accrocher à quelque chose pour ne pas se perdre dans sa détresse et ses larmes silencieuses.

Sans mot dire, elle s'était redressée pour se mettre devant lui, se mettant à genoux et prenant son visage à deux mains, le remontant avec douceur pour que son regard émeraude croise les siens. Elle sentait sous ses paumes l'humidité des larmes qui avaient roulé sur la peau de l'assassin. Peut-être qu'il lui résisterait, mais tant pis, elle prit quand même le risque de se confronter à son regard.

''Cette guerre n'a épargné personne... Tu as porté bien des noms, même si le dernier est celui qui t'a torturé le plus, que tu crois qu'avec lui, tu es devenu.... C'est Vraorg. C'est lui qui n'a épargné personne. C'est à cause de lui que tu es devenu le Corbeau, que tu crois avoir fait du mal à des gens que tu connais. Des êtres que tu as perdu, peut être qu'ils vivent encore, au sein du Protectorat. Que ce n'est pas perdu, que le nom du Corbeau peut-être absous des crimes qu'il a été contrait de commettre au nom de ce démon de Blanc. Peut-être que je ne pourrai jamais comprendre réellement ce que tu ressens réellement, que je crois trop à ce qu'il y a pu avoir brièvement étinceler au fond de toi, mais ce que tu as été par le passé, ce n'est pas perdu. Cela ne l'a jamais été, car même si le nom change, c'est là, au fond de toi...Si deux dragons ont su le voir, que moi une simple archère ai pu l'entrevoir, d'autres pourront eux aussi ''

Elle opta pour un bref moment de silence, le temps de laisser le temps au Corbeau de digérer ses paroles. Puis elle en revient à la question qu'il avait posé, qui était plus apparu comme un fait presque établi

''Tout être sur Armanda a le droit de vivre. Il suffit de regarder autour de nous, d'observer les êtres vivants qui marchent, volent, rampent autour de nous. Tu as le droit de continuer à vivre....Je ne sais la portée réelle de ce qui te ronge, de combien de temps tu as eu à la subir, à la supporter, que je comprends que tu ne veuilles plus continuer... Ah te voir dériver. Bien des choses peuvent encore changer, peut-être cette fois dans la bonne direction, même si des obstacles seront encore à franchir....''

Oh par les montagnes de sa patrie perdue, qu'elle espérait ne pas faire faute route en parlant ainsi, d'enfoncer plus le malheureux dans sa détresse que de lui apporter réconfort et soulagement.

''Laisse moi être ton fanal dans ta dérive, pour t'éviter que tu ne te perdes totalement... Tout n'est pas complètement perdu, même si ce qui reste encore à venir sera sans doute difficile. Ne reste plus seul....Accroche-toi à ce que tu es venu chercher en venant à moi, même si tu ne savais pas réellement pourquoi...''





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MessageSujet: Re: Guerre guerre, Vente vent (PV) Guerre guerre, Vente vent (PV) Icon_minitimeJeu 19 Nov 2015 - 5:23

Il sentit ses mains prendre son visage et doucement le relever en direction de celui de l’Épervier. Aussitôt, il pensa à l’embrasser. C’était un sentiment basique, bestial qui le saisissait aux trippe, mais le peu d’énergie qui lui restait le dissuada de poser pareil geste. Et puis, il n’avait pas le droit. La derrière fois avait été une erreur. Il ne répéterait pas cette dernière de sitôt, malgré son envie. Il voyait ses yeux, ses beaux yeux, ce regard tendre et affectueux qui lui réchauffait le ventre. Il se sentait comme un gamin dans les bras de ca mère, raison de plus pour avoir honte. Mais non… Sa mère était morte… Il l’avait vu de ses yeux rendre l’âme… Ce n’était pas elle… C’était juste une femme… Une femme qui lui chauffait le ventre. Il luttait contre le sommeil, contre la fatigue extrême qui le prenait de toute part. Chancelant, même si près du sol, il savait que sous peu, il défaillirait. Il essayait de se concentrer sur les paroles de la Glacernoise. Sur sa voix chaude, ses lèvres douce qui battaient vivement. Il comprenait en partit ce qu’elle disait, et il perdait l’autre partie lorsque sa concentration flanchait. Vraorg, une étincelle, les dragons… Oui… Cynoë et Verith… Un conseillé et un protecteur… Ils avaient encore foi en lui.. Il l’avait oublié dans sa confusion, malgré le fait que leur présent sertissait son front et sa poitrine.

Elle avait arrêtez de parler. Le silence était angoissant. Il voulait réentendre sa voix. Il voulait qu’elle brise le silence. Il voulait qu’elle le tienne encore de la sorte sur son visage. Il voulait l’embrasser. Il voulait tant de chose… Et il était si fatigué qu’il ne pouvait rien faire, sinon pleurer en silence, le corps en feu. Le silence fut brisé. Le Corbeau soupira profondément, se laissant lentement tombé de côté. Il sentait toujours les petites flammes près de lui. Son corps toucha progressivement le sol, et la tête du Corbeau reposa ultimement sur les genoux de l’Épervier, le visage vers le ciel. Il voyait la femme ainsi, et le ciel d’un noir magnifique, éclairé par une lune puissante. Il continuait de se laisser bercer par la voix de sa compagne du moment. Il se sentait en sécurité, ou peut-être que sa faiblesse dupait ses sens. Néanmoins, c’est ainsi qu’il se sentait sur le moment, et il ne voyait pas de raison de s’en faire. Il n’avait pas peur, pas plus qu’il redoutait les actions de sa gardienne. Il était d’Accords avec sa proposition, mais l’homme sombre était tout bonnement incapable de parler. Un phare… Elle serait son phare… Tiendrait-elle sa parole? Il l’espérait. Le chasseur abandonnant son combat contre le sommeil, glissant rapidement dans un abime sans fond, éclairé par une faible flamme et pourtant si brillante.

___


Plusieurs jours passèrent. Avec son armure abîmé, son manque de ressource et ses vêtements d’uen saletés dérangeante, le Corbeau avait décidé de rester quelques instant dans le petit bosquet de forêt le temps de tout remettre en ordre. Il avait avertie l’Épervier de ses intentions, en plus de lui dire qu’il songeait à se diriger à Sandur, tel qu’il l’avait supposé à la Baptistrelle. De plus, si le chasseur se fiait à son pendule d’Opale, la ville protégée abritait également Summer. Et il savait qu’il ne pourrait rien commencer à reconstruire tant qu’il ne se serait pas excuser. Il était tout bonnement incapable de faire fi de ses actions envers son ancienne amie. Il ne pensait pas être pardonné. Il n’était pas stupide, il avait « tenté de la tuer »… Même si dans les fait, il aurait pu l’abattre d’une cachette sans plus se compliquer la tâche. Mais il avait essayé d’éviter l’Affrontement, en vain… Il allait essayer de s’expliquer. Il n’avait rien à perdre en ce sens… Et de toute façon, la Théocratie n’était plus sécuritaire pour lui. Pour une raison ou une autre, il allait devoir franchir le désert.

Pendant les derniers jours, il avait passé son temps à pêcher à l’arc, en grande partie. Il avait ainsi put constituer quelque maigre repas et quelques ration. Avec la viande, il avait également déterré des racines comestibles et trouvé quelque baie commune. L’Épervier avait elle aussi aider dans la tâche, ce qui permit à l’homme de prendre un peu de temps pour s’occuper de son équipement. Il avait inspecté et testé son épée fraichement trouvée, il avait reprisé grossièrement son épaulette, il avait nettoyé son équipement, affuté ses lames et purifié son corps. La femme était d’une grande aide pour le Corbeau. Sa présence l’empêchait de perdre la raison, même si pendant quelque minute, la logique prenait congé et la folie s’emparait malicieusement de lui. Il revenait toujours à lui cependant, souvent lorsque l’Épervier entrait dans son champs de vision. L’homme s’était violement battue contre ses désirs des jours durant, essayant le plus possible de rester respectueux envers la femme qui prenait ainsi soin de lui. Après quatre jours, il avait enfin prit sa décision. Il était catégorique sur son idée de traverser le désert. Son équipement était fin prêt et il se sentait beaucoup mieux que le jour de son arrivé au bosquet. Revenant de sa toilette, en pantalon et en botte uniquement, il arriva sur une scène devant laquelle il ne put s’empêcher de sourire. Nox dansait sur le sol tout autour de l’Épervier. Les ailes ouvertes, il lançait des croassements irréguliers, se faisant imposant. D’ordinaire, le chasseur se serait demander si cette posture était un mode de défense, mais il connaissait que trop bien son petit ami à plume pour le suspecté d’être agressif sur le moment.

La petite chose le vit et s’envola sans demander son reste, allant se poser sur son épaule habituelle, croassant de joie. Le chasseur porta son attention sur la femme, incertain dans sa prononciation, mais décider dans ses mots.

-Il va aller à Sandur. Il doit retrouver quelques personnes là-bas… La traversé du désert sera pénible… Le Corbeau voulait savoir si… L’Épervier l’accompagnerait jusqu’à là-bas? Il… Il aime bien être à vos coté…

Il n'avait pas été capable de regarder la femme dans les yeux en prononçant la dernière partit. Cela le gênait étrangement, comme s'il eu douze ans à nouveaux. Mais bon, au moins, il avait réussit à le dire, c'était un bon début...
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MessageSujet: Re: Guerre guerre, Vente vent (PV) Guerre guerre, Vente vent (PV) Icon_minitimeDim 22 Nov 2015 - 18:50

Elle avait remarqué l'éclat qui était passé un bref instant dans les yeux fatigués et embués du Corbeau. Comme lui, elle avait eu le désir de l'embrasser, pour chasser cette peine qui le rongeait. Mais par respect pour lui, elle s'était retenue. Il était épuisé physiquement et moralement, elle ne devait pas le troubler plus que de raison. Se reposer était le plus important pour lui, même si elle éprouvait comme Saemon une chose commune. Et quand l'assassin commença à mollir en libérant un long soupir exténué, elle veilla à le retenir pour empêcher la gravité de trop vite le happer vers le sol. Elle l'accompagna en douceur et termina ses gestes en lui accordant ses genoux comme séparation confortable entre le sol et lui.

Elle lui parla doucement, reposant à nouveau ses mains à son visage, mais à hauteur de ses tempes cette fois. Elle lui murmurait d'une voix douce qu'il pouvait se reposer en toute sécurité et qu'elle veillerait. Peut-être la confiance que le Corbeau lui accordait ; ou alors la fatigue, eut raison de lui et il finit par s'abandonner à l'endormissement. Il y plongea rapidement une fois les yeux clos. Sighild le constata quand sa respiration se fit lente et régulière. Elle ne put s'empêche de faire un sourire rasséréné. Il s'était endormi, acceptant totalement de se vouer à elle. Après tout ce qu'il avait pu endurer, il méritait pleinement de se reposer sans que des soucis ou des angoisses ne le rongent. Elle l'observa un moment encore, milles et une pensées passant dans son esprit. Puis, elle attrapa sa propre cape pour couvrir l'endormi. Autant qu'il reste bien au chaud. Puis, après avoir retiré tout en précaution et en douceur sa tête de ses genoux, non sans regrets, elle alimenta un peu plus le petit feu pour qu'il dispense un peu plus de chaleur et se prépara à veiller sur le campement et Saemon. Elle ne s'accorda point de repos tant que le Corbeau ne se sera pas éveillé. De toute manière, elle avait l'habitude de faire des nuits blanches et celle là resta paisible et des plus calmes...

***

Les quelques jours qui passaient par la suite furent entièrement employées pour aider Saemon à se remettre. Il avait décidé de rester le temps de récupérer et de faire ce qu'il y avait à faire sur son équipement. Et bien d'autres choses encore. Il n'avait nullement caché ses intentions de rejoindre Sandur. Sighild comprenait parfaitement les démarches qu'il avait décidé d'entreprendre, maintenant qu'il était libéré de la volonté malsaine du Blanc. Elle craignait dans ce choix qu'il n'ait à pâtir des conséquences des actes qu'il avait de commettre au nom de Vraorg. Mais elle ne pouvait pas le dissuader de cette voie qu'il préparait. Elle espérait seulement que les efforts qu'il devra faire pour surmonter ces nouvelles épreuves ne le feront pas choir. Quand il était venu à elle, il était comme perdu, désorienté. Ce n'était pas en quelques jours qu'on guérissait de profondes blessures émotionnelles libres à nouveau de hanter son esprit.

Elle veilla à ne pas évoquer ces points sensibles. Mais elle resta à ses côtés, contribuant à lui apporter ce dont il avait besoin pour préparer son départ. Elle s'assurait de lui procurer de la viande et du nécessaire pour ce dont il avait besoin et pour reconstituer ses réserves. Elle avait veillé aussi à ce qu'il se repose un maximum durant la nuit. Ce qui ne lui fut pas un mal sur ces quelques jours.

Durant ce laps de temps, le regard de Saemon à certains moments de ces journées ne lui avait pas échappé. Elle en comprenait le sens et elle aussi avait été désireuse des mêmes désirs. Mais il était trop tôt. Le Corbea devait d'abord se retrouver, retrouver la confiance en lui-même. Elle n'avait pas le droit de lui briser ce qu'il tentait de reconstruire. Vraorg avait manqué d'anéantir ce qu'il y avait au fond de lui. Elle serait d'abord son phare, son fanal comme elle lui avait avoué à leur rencontre de la dernière fois. L'aider et le soutenir était déjà un bon départ.

Au quatrième jour, alors qu'elle attendait le retour de Saemon parti faire ses ablutions, Nox avait décidé de se faire voir en se posant devant elle et commençant à se montrer sous une allure plus grande qu'il n'était d'ordinaire avec ses ailes déployées. Et il croassait d'une certaine manière. Sighild ne put s'empêcher de sourire devant le cirque de l'oiseau. Qui sait ce qu'il cherchait à lui faire comprendre. Elle garda son sourire aux lèvres quand elle le fit prendre son envol pour venir se poser sur l'épaule de son maître. Saemon était revenu et elle réussit à dissimuler la brève contemplation qu'elle eut en regardant son torse nu. Elle réussit à orienter son esprit sur le fait qu'il avait bien récupéré. Un réflexe venu juste à temps pour lui éviter à ses joues de rougir. Elle pouvait en tout cas difficilement s'empêcher de s'avouer que ces quelques jours de repos avaient été profitable pour le Corbeau. A le voir droit et à l'allure presque fière, elle était ravi de le voir en meilleure forme.... Quatre jours où sa compagnie lui avait fait étrangement plaisir au plus profond de son cœur.

Quand enfin il ouvrir la bouche, il n'avait osé la regarder dans les yeux... comme s'il redoutait la réponse de la jeune archère. La fin de sa demande en tout cas provoqua malgré l'Epervier un début de rougissement à ses joues.

''Oui je t'accompagnerai. Il est bien mieux de traverser le désert à deux que tout seul. Et puis... je sais où il y a des points d'eau le temps de la traversée, ainsi nous n'aurons pas à nous surcharger en eau. On aura avec nous le nécessaire. J'espère que voyager de nuit ne te dérangera pas... C'est le moment le plus adéquate...''

Elle se fit violence pour ne pas détourner son regard émeraude de lui et surtout, pour ne pas balbutier bêtement.

''Et puis...j'apprécie également ta compagnie. ... J'ai veillé à laisser un message à ceux que je devais rejoindre pour les rassurer que tout se passait bien pour moi, qu'il n'y avait pas de danger dans les environs et que je devais impérativement retourner à Sandur. Je l'ai fait hir durant une petite expédition de chance. Ainsi, pas de crainte que la patrouille que j'accompagnais cherche à me retrouver dans l'immédiat''

Elle avait volontairement rebondi sur d'autres détails, de crainte de s'égarer elle-même.

''Nous partirons dès que tu estimes qu'il est temps d'y aller. Je saurai être prête en peu de temps. La frontière est à un jour de marche d'ici. ''

***

La journée de marche se passa plus rapidement qu'elle ne le crut. Au moment de leur départ, elle avait un peu redouté que le Corbeau n'est pas pleinement récupéré, mais à le voir marcher ardemment et avec conviction, nul doute que ses forces lui étaient revenues. Elle sut apprécier chez lui ; en l'observant avec la plus grande des discrétions et en se retenant de rougir bien entendu, la souplesse de ses pas et le mouvement de l'ensemble de son corps. Un homme qui avait été longtemps habituer à avoir une démarche précise pour répondre au besoin de ce qu'il avait été autrefois. Elle sut aussi savourer la vigueur des muscles malgré le port de son armure.

Au cinquième jour donc, ils arrivèrent à la Frontière. La température était plus chaude désormais qu'ils étaient proches du désert. Sighild s'apprêta à suggérer d'attendre la venue de la nuit pour entamer la périlleuse traversée quand quelque chose la poussa à lever les yeux vers les cieux. Aussitôt, elle attrapa son arc et avant déjà bandé la corde, une flèche en place prête à être tirer.

''Quelque chose vient !

Et cela approcha très rapidement. Et cela grossissait. Un éclat lumineux, sans doute une réflexion du soleil, fit luire une intense couleur rougeoyante. Une couleur qu'elle avait déjà vu quelque part et le souvenir lui vint immédiatement et elle fixa l'écaille écarlate que portait Saemon. Elle releva ses yeux et les écarquilla quand elle découvrit l'imposante silhouette d'un dragon rouge. Même si elle était réticente à se désarmer, elle baissa son arc, détendant la corde de son arme. Une écaille aussi rouge que le saurien qui approchait ne pouvait signifier qu'une chose. Le Corbeau connaissait le dragone. Elle ne put s'empêcher de reculer d'un pas. Elle prit son courage à deux mains en retirant la flèche de sa corde....Puis le dragon se posa. Le cœur de la Nordique battait la chamade, inspiré par la crainte de voir un dragon d'aussi près et d'antant de respect que le dragon rouge imposant une forte aura qui exigeait respect et humilité....

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MessageSujet: Re: Guerre guerre, Vente vent (PV) Guerre guerre, Vente vent (PV) Icon_minitimeVen 27 Nov 2015 - 18:45

¤ Une guerre que tout le monde perdra ¤


Les dernières rencontres de Verith n’avaient pas été de tout repos. D’abord Alford et les révélations au sujet du contrat originel. Ensuite ses deux imbéciles de Cynoë et Möebius, des dragons liés bien insouciants et inconscients des réalités. Et la suite n'annonçait rien de calme, mais le géant rouge ne s’en plaindrait pas. C’était bien trop important pour s’en plaindre de toute manière. Longeant ce qui le désert et la barrière des esprits, le colérique se dirigeait doucement en direction de l’Ouest des terres sauvages de l’Est à la recherche d’une quelconque solution à son problème. Ou plutôt ses problèmes, mais également à la recherche des Esprits si par hasard il parvenait à leur tomber dessus. Pas tous bien sûr, mais Vie ou Mort devrait largement faire l’affaire. Même s’il serait très ironique de tomber sur le premier. Peut-être pourrait-il y voir l’occasion de se venger de ce dernier. Quoi qu’il en soit, le moment où il pourrait faire payer l’affront à cet hypocrite finirait par arriver. Cependant, ces derniers n’étaient les seuls que l’enfant de l’orage recherchait. Alford Gorder n’était pas le seul de ses protégés à avoir disparu lors de la bataille des marais sanglants. Un autre de ses protégés avait pris la poudre d’escampette. Contrairement à Gorder, Verith n’avait pas eu la moindre information sur le Corbeau. Si on lui avait annoncé que le premier était mort, tuer par la main de Korentin Kohan, alors qu’il n’en était rien. Le Corbeau avait tout simplement disparu en même temps que les autres marcheurs. Verith n’en était pas bien étonné et il n’était pas inquiet. Les Esprits, ses impudents, avaient dû simplement venir en aide à ceux qu’ils avaient choisis. Comme si Vent pouvait se permettre de faire ce que bon lui semblait de Saemon. Ce bipède appartenait au dragon rouge depuis qu’il avait fait de lui son protégé. Il était sa propriété. Que cet esprit aille donc se trouver un autre bipède au lieu de lui prendre le sien. C’est comme pour Néant et Alford. Il y avait tellement de ces vermines, pourquoi venir prendre les siens ? Ceux en qui il avait vu une petite lueur qui les différenciait du lot. Lâchant un grondement le colérique accéléra son vol.

Retrouver le Corbeau ne serait pas aussi compliquer qu'Alford Gorder. Ce premier ne devait sans doute pas, contrairement au dernier, tenter de se cacher et fuir les Sept frères. Non, si les soi-disant supérieurs avaient libéré leurs marcheurs, alors Saemon devait être en route en direction du désert et du Protectorat. Il suffisait simplement de longer la barrière pour le retrouver. En espérant qu'il n'est pas déjà franchi celle-ci pendant que le rouge était à la rechercher de Gorder. Les bipèdes étaient lents en comparaison de lui, mais il était étonné qu'Alford ait pu parcourir autant de chemin en si peu de temps, le Corbeau pourrait sans doute faire de même. Tout comme il l'avait fait pour le porteur du contrat originel, Verith usa de son flair draconique pour rechercher son premier protégé. L'odeur du Corbeau se trouvait dans sa mémoire. Mais lui, contrairement à Gorder, savait la dissimuler, et bien souvent en étant couvert de sang. Voilà qui ne l'aiderait pas. Après plusieurs jours à longer la barrière des esprits en direction de l'Ouest, repérant quelques bipèdes grâce à son esprit, mais sans qu'il ne s'agisse de l'objet de sa recherche, Verith finit par trouver celui qu'il cherchait. Après tout, tôt ou tard ce qu'il souhaitait, il le trouvait.

Amorçant sa descente, le rouge surgit de parmi les nuages. Un voile ténébreux le suivant et le recouvrant un peu. Verith se rapprocha rapidement du sol avant de venir se poser, faisant trembler le sol lors de son atterrissage. Il n’y avait pas un esprit, mais deux face à lui. L’un était le Corbeau, l’autre lui était en revanche inconnu. Crainte et agressivité se lisant dans son cœur, mais également respect. Verith déploya ses ailes et poussa un rugissement puissant avant de les ranger dans son dos.

« La stupidité des bipèdes est toujours aussi affligeante. Vos armes ne peuvent rien face à moi. Et quand bien même vous les brandiriez. Je vous tuerais avant de vous ne puissiez parvenir à l’abattre. »


La queue du dragon rouge fouetta l’air, le choc résonnant légèrement avant de disparaitre. Tournant son museau en direction de Saemon, Verith fit un pas en sa direction.

« Corbeau. Tu as également survécu à l’humiliation de Vraorg dans les marais. Je ne sens plus en toi la magie infâme de Vraorg. Alors les Esprits ont bien libéré leurs marcheurs. C’est bien la moindre des choses que ses hypocrites pouvaient faire, après avoir laissé Edwyn agir à sa guise et vous amener à le suivre aveuglément. »


La haine du dragon rouge contre le Tarenth ne cesserait jamais. Pas tant qu’il n’aurait pas détruit toutes choses liées à ce dernier. Vraorg et le lien.

« N’aie crainte. Les chaines que Vraorg m’a mises sont toujours présentes, mais son emprise sur moi s’affaiblit de jour en jour. Bientôt je serais capable de le repousser. Sur l’heure, son esprit n’est pas pointé en ma direction. Il est bien trop concentré sur la barrière du protectorat. »


L’enfant de l’orage vint s’asseoir, son museau toujours braquer sur Saemon ignorant pour le moment la seconde bipède que ne lui importait pas le moins du monde. Mais sondant bien malgré lui les émotions de cette dernière au travers de sa malédiction.

« Tu te rends au protectorat n’est-ce pas ? Sache que ne trouvera là-bas aucune protection. Tôt ou tard Vraorg va percer la barrière, et lorsque ça arrivera, les Esprits ne seront pas là pour vous défendre. Ils ne sont pas vos alliés et ne l’ont jamais été. Mais rassures-toi, Vraorg ne remportera pas cette guerre … Les Esprits non plus d’ailleurs. »

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MessageSujet: Re: Guerre guerre, Vente vent (PV) Guerre guerre, Vente vent (PV) Icon_minitimeVen 4 Déc 2015 - 18:17

Elle… Avait accepté? Il avait pris sa réponse avec un grand sourire maladroit, incapable de cacher sa joie de savoir qu’elle le suivrait dans son périple. Elle avait raison : le désert était dangereux, et avec elle, il aurait ainsi moins de chance de se perdre. Et puis, il ne dirait pas non à de la compagnie. C’est lui qui lui avait demandé après tout! Même si le Corbeau avait eu l’impression que cette femme lui aurait malgré tout proposé de le suivre, peu importe où ce dernier prévoyait aller. Peut-être que cela n’avait été qu’une impression, mais la vitesse à laquelle l’Épervier avait accepté sa requête infirmait cette impression. Ils avaient fait le plein de ration pour la route ensemble. Bien que l’homme désira mettre en outre une quantité plus grande d’eau en prévision des grandes plaines de sable brulant, il s’était laissé convaincre par sa compagne d’aventure que cela ne serait pas nécessaire. Elle avait prévu leur itinéraire en suivant des points d’eau inconnu par le Corbeau. Cela n’avait pas étonné l’oiseau. Il savait à présent que l’Épervier était une femme pleine de ressources, et il lui faisait entièrement confiance pour la prévision du voyage.

Ils partirent donc en direction du désert, une journée de marche durant. Le Corbeau stoppa cependant à la vue du désert, éblouie et fasciné par la grande étendu de sable qui se présentait devant lui. Pour l’occasion, l’homme avait retiré la totalité de son équipement et s’était vêtus de son ensemble blanc. Tunique, pantalon, cape et capuchon immaculé repoussaient avec énergie les puissants rayons du soleil le jour, et ses vêtements habituels étaient réutilisés une fois l’orbe céleste sombré au loin... Éberlué par la vision de l’océan des sable, il se remit à marcher d’un pas mal assuré, observant avec attention et amusement ses pieds se caller quelque peu dans le sable. Il pensa à Souffle, qui devait avoir peine à marcher dans un lieu pareil. Il s’assurait de son état à leur arrivé à la première oasis. Quant à ses autres bêtes, le problème avait été réglé. Ergot n’étant pas vivant, la température ne faisait qu’Affecter sa température, pareil à la lame qu’il était. Nox quant à lui était plus douillet. Logé sur son bras droit, l’homme le gardait caché du soleil, bien voilé sous le pendant de sa cape.

La route du duo fut rapidement stoppée à nouveau : Souffle s’énervait quelque peu. L’explication vint par elle-même sous la forme d’un vrombissement au loin. L’Épervier l’avait prévenu, mais la réaction de Souffle lui avait mis la puce à l’oreille bien avait que la chose en approche ne soit audible. Rapidement, la nature et la forme de la créature en approche se distingua plus clairement : un dragon. Et pas n’importe quel dragon! Verith de l’Ire, son Salvateur, la bête suprême qu’il considérait comme son ami. Un problème cependant coupait au court ces retrouvailles. En effet, Verith était toujours un soldat pour le compte du Grand Blanc, sa présence était donc une menace. Mais contrairement à la femme qui avait dégainé son arme, le Corbeau n’avait pas bougé. Il tenait fermement les rênes de Souffle, un sourire étrange flottant sur son visage. Si Vraorg envoyait Verith le tuer, il ne pouvait pas vraiment y faire quoi que ce soit, autre que saluer le dragon à qui il devait tant. Il se posa devant lui, et le Corbeau inclina respectueusement la tête. Il savait que le dragon lui reprocherait de s’agenouiller devant lui, ou de lui apporter toute forme de salutation. Il ne pouvait pas cependant lui reprocher de le saluer en bonne et dut forme.

-Bonjour, noble Salvateur. Le Corbeau est heureux de vous voir.

La première chose que Verith dit fut un fait cinglant, attendu par l’archer, qui commençait à bien connaitre l’opinion du dragon face au genre humain… Ou plutôt face à tout ce qui n’était pas un dragon. L’Épervier se voulait prévenante et forte, certes, mais elle n’était pas stupide. Le chasseur ne pensait pas qu’elle poserait un geste déplacé à l’égard du grand rouge. Elle n’était pas idiote. Il garda le silence, laissant Verith constater les faits. Le Corbeau avisait ses griffes gigantesques et le souffle chaud du dragon de l’Ire. Oh! Il n’avait pas peur de son Salvateur! Pas une seule seconde! Il se questionnait, et se résignait en envisageant le pire. La présence de la créature magique éveillait ses sens, le forçant à voir plus clairement malgré la brume étrange qui le rendait habituellement confus. La folie était toujours là, mais grâce aux derniers jours, elle avait terriblement perdue en force. Finalement, toute a tension présente disparut totalement lorsque Verith lui indica qu’il était présent de son plein gré, et possiblement libre sous peu. C’était une bonne nouvelle, et c’était là un euphémisme. En réalité, le Corbeau était fou de joie de revoir le dragonl e sachant libre en grande partie de ses actions. Il était donc venu le voir de son plein gré, chose qui réchauffa le cœur du grand humain. Il lâcha les reines de sa monture, le laissant s’éloigner légèrement de l’énorme prédateur qui visiblement le rendait très nerveux.

-Le Corbeau est… Il est ravi de l’apprendre. Et heureux de vous savoir vers la voie de la liberté. L’affront porter à votre nom est outrageant.

Il pensait ses mots. La colère accompagnait ces mots également. Vraorg était un monstre d’ainsi soumettre une âme aussi volcanique à des contrainte artificielle. Il jeta un coup d’œil à l’Épervier, s’assurant qu’elle était toujours là, mais surtout, s’assurer que le choc de cette rencontre ne la perturbe pas trop.

-Épervier, il aimerait vous présenter Verith de l’Ire, Salvateur du Corbeau, et également son ami.

Jamais l’homme n’avait été contredit à ce sujet. Il savait que cette conception devait être unilatéral et non réciproque, mais il se plaisait à croire que son sauveur était aussi une sorte d’ami, quelqu’un pour qui il donnerait tout, et recevrait autant. Une conception restait une conception, et donc une idée. Le Corbeau stoppa net le fil de sa pensée, qui se préparait alors vers un approfondissement de la présentation lorsque Verith parla des Esprits et de Vraorg. Son affirmation faisait froid dans le dos. Mais il n’arrivait pas à structuré adéquatement son sentiment pour faire ressortir ce qui le dérangeait tant dans les mots du dragon de l’Ire.

-La protection n’est pas recherchée… Il veut seulement aller rejoindre une am… Une ancienne amie… Le Corbeau lui doit plus que des excuses… Il a honte de ses agissements à son égards.

Une expression confuse au visage, l’homme regarda un bref instant la femme à ses côtés, avant d’ajouter en direction du dragon aux paupières closes;

-Que voulez-vous dire par : « Les Esprits non plus? »
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MessageSujet: Re: Guerre guerre, Vente vent (PV) Guerre guerre, Vente vent (PV) Icon_minitimeLun 7 Déc 2015 - 18:40

Qu'un immense dragon se pose était une chose, mais le voir déployer toute sa force brutale et violente par l'expression de sa colère par la voie de la pensée que par l'expression physique de cette même émotion... cela avait de quoi choquer. Sighild ne put réprimer un frisson. Elle se demandait presque comment elle n'avait pas fait pour prendre ses jambes à son cou face à pareil colosse ailé. Peut être la détermination profonde d'aider Saemon lui permettait de combattre cette crainte que lui inspirait sur le moment le saurien écarlate. Comment en même temps ne pas avoir peur d'une créature comme lui ? Il était presque palpable de fureur et de haine.... D'une haine lourde et intense, qui lorsqu'il parlait, laissait à la Nordienne un bien désagréable frisson le long de son dos.

Elle n'avait pas perdu de temps à désarmer son arc, à ranger la flèche dans son carquois et à baisser totalement son arc. Saemon n'avait pas bougé d'un pas, démontrant la confiance qu'il accordait à cet immense prédateur au caractère volcanique. En même temps, peu d'homme pouvait se targuer d'avoir reçu un présent comme l'écaille rouge que portait l'assassin. Voir et entendre l'échange qu'entretenaient le dragon et le Corbeau la déconcertait en tout cas. Elle avait toujours entendu parler des dragons et observé leur silhouette céleste loin sur l'horizon. Le premier qu'elle avait vraiment vu de prêt était Isyndar, une dragonne venue secourir elle et on groupe quand des Théocrates avaient manqué de les prendre en tenailles. Les songes venus dans son esprit n'avaient pas la même teneur que ceux de Verith, qui étaient eux totalement à l'opposé. Effarant comme effrayant. Comme si l'Ecarlate était le total opposé de la Dragonne des Ombres...

En tout cas, elle était tellement obnubilée par la présence du dragon qu'elle restait figée pendant que Saemon saluait son ''ami'' draconique et que la conversation démarrait entre eux. Face à Verith, qui ne s'intéressait pas plus à elle qu'un bête insecte, elle n'arrivait pas à raisonner avec efficacité. Normal dirait-on quand on se retrouvait face à un être à la perfection incomparable, capable de broyer un être humain d'un seul coup de queue ou de le réduire en cendres de son souffle ardent. Qu'elle se sentait stupide sur le coup d'avoir osé pointer sa pointe vers Verith. Autant dans la bête et impossible idée de le toucher que de pas avoir su l'identifier plus tôt. Que pouvait faire une flèche face à la cuirasse écailleuse d'un dragon de la taille de Verith ? Et puis pour le second fait... elle ne pouvait pas se reprocher d'avoir agi pour assurer sa défense et celle du Corbeau avant de comprendre son erreur....

Elle sut se reprendre un peu quand Saemon évoqua son nom. Il la présenta donc à Verith. Elle inclina la tête et porta une main à son cœur pour le saluer. Elle n'avait aucune idée de comment il fallait montrer son plus profond respect à un être de cette espèce. Elle avait à peine remarqué Saemon procéder à l'arrivée de la fureur rouge. Donc elle avait procédé au mieux et sans trop d'hésitation pour ne pas faire preuve de peur visible. Hésiter était parfois juger comme une faiblesse. Elle hésita quand même à ouvrir la bouche... Autant pour évoquer l'honneur d'être devant une créature qui était l'expression de la force même de la nature que pour préciser qu'elle accompagnait le Corbeau pour l'aider à ne pas être seul face à sa recherche de repentir. Mais elle n'était pas une imbécile. Le dragon conversait avec Saemon. Elle n'avait pas eu d'invitation à s'insérer dans leur échange. Un Dragon était supérieur....cela signifie ben entendu bien des choses aisées à comprendre et donc à respecter

Puis quand Verith évoqua les Esprits et Vraorg...

Elle fut perplexe et croisa brièvement le regard du Corbeau. Lui-même paraissait perturbé aux dires de Verith. Qu'entendait-il par là ? Saemon ne darda pas à poser la question, avide de savoir de quoi il était réellement question.
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MessageSujet: Re: Guerre guerre, Vente vent (PV) Guerre guerre, Vente vent (PV) Icon_minitimeSam 12 Déc 2015 - 12:22

¤ Une guerre que tout le monde perdra II ¤


Verith se posa avec son fracas habituellement. C’était devenu une habitude pour lui de se donner en spectacle ainsi. Du spectacle simplement ? Non, c’est un symbole de sa puissance et de sa grandeur par rapport aux petits bipèdes qui n’étaient pas capables de s’élever dans les hauteurs célestes comme lui. Une façon de rappeler le fossé qui existait et qui existerait toujours entre bipède et dragon. Un fossé qui jamais ne pourrait être comblé, un fossé qui ne devrait jamais être comblé. Un fossé le colérique s’assurerait d’entretenir tant qu’il vivrait. L’humaine baissa finalement son arc et rangea sa flèche après la sommation du dragon. De par sa malédiction, le rouge sentait crainte, admiration et respect s’entremêler dans le cœur de cette dernière. C’est tout ce que demandait le rouge. Elle le salua lorsque le Corbeau la présenta peu après l’avoir lui-même salué. Bien qu’il ne le montrait pas autant que Saemon, lui aussi était content de le voir. Content de voir qu’il était en vie, content de voir qu’il s’était libéré de l’emprise du Blanc. Mais ce sentiment de contentement était balayé par le raz-de-marée de colère qui bouillonnait dans le cœur du dragon rouge. Finissant de parler Verith pointa finalement son museau en direction du deuxième bipède. Epervier, c’était ainsi que cette dernière se nommait, ou était-ce plutôt un titre comme celui du Corbeau que portait Saemon. Sans nul doute. Mais ce simple titre suffisait à l’enfant de l’orage. Les bipèdes avaient des patronymes bien trop longs alors que les dragons n’en avaient qu’un. C’était amplement suffisant.

À travers ses paupières closes, l’esprit du colosse de flamme observait la petite humaine qui, elle aussi perplexe par les paroles proférées, semblait attendre une éventuelle autorisation pour parler. Une bipède forte consciente de sa place, le rouge commençait à l’apprécier.

« Si honte il y a, alors réparé tu dois, Corbeau. »


Comme honte il y avait sur la race draconique de par l’existence de Vraorg et ses agissements. Alors, le tuer, Verith devait se charger. Saemon lui posa alors une question.

« J’ai fort à faire bipèdes, mais je peux répondre à vos questions si vous en avez. »


L’allégorie des flammes se tourna son museau en direction de l’assassin pour lui répondre.

« Si j’ai beaucoup souffert de la faute du Tarenth, j’ai également beaucoup appris en le suivant. Lors de notre première rencontre, je t’ai dit que je m’étais rendu sur le plan astral. Là-bas, j’ai vu les palais des esprits et j’ai rencontré l’hypocrite Vie. Mais, ce n’est pas la seule créature que j’ai rencontrée sur ce plan d’existence. Les Esprits ne sont pas les seuls êtres à peupler ce monde. Il en existe d’autres. Et se sont-elles, qui gagneront cette guerre … si rien n’est fait. »


Verith marqua une petite pause et envoya son esprit enserrer celui des deux bipèdes, venant faire apparaitre des images en eux. Il s’agissait de la scène d’un monde en proie aux flammes et aux ténèbres. Le sol était jonché d’ossements, et au milieu se trouvaient les huit esprits. Ils étaient étendus au sol, baignant dans leur sang et face à eux, des ombres. Une armée d’ombres sans forme semblait se réjouir de cette scène. La vision s’estompa et l’esprit du dragon se retira.

« Edwyn m’a beaucoup menti. Mais parmi tout ce qu’il a pu me dire ou me faire voir, cette vision de l’avenir est la seule chose qui n’en était pas un. Il s’en trouvait simplement dans l’incapacité. Ce sont ces ombres, ce sont ces chimères qui remporteront cette guerre. Vraorg en dépit de sa puissance est dans une ignorance la plus totale des réalités. Il est obnubilé par les Esprits, il pense qu’il s’agit de la seule chose capable de l’arrêter. Mais il en existe tant. »


Le rouge marqua une nouvelle pause pour laisser le temps aux deux bipèdes de digérer ce qu’il venait de leur révéler, avant de continuer.

« Pour ce qui est des Esprits … ils n’ont jamais été doués d’une quelconque sagesse. Et le peu de raison qu’ils avaient, c’est envolé face à l’effroi qui les frappe. Car leur heure approche à grands pas et ils feront tout pour se conserver de l’extinction. Mais, leur fin est inéluctable. Ils mourront soit de la main des chimères, soit de celle de leur création ou alors ... de celle de leur créateur. Väsà, l’esprit du Néant, est déjà morte. Je t’avais dit Saemon, que de tous, elle était la plus honorable. Même si ses fanatiques ont tué ma sœur, elle n’en reste pas moins l’unique Esprit doué d’honneur. Car elle nous a confié un moyen de stopper la folie de ses frères qui permettrait aux chimères de se déverser sur ce monde. »


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MessageSujet: Re: Guerre guerre, Vente vent (PV) Guerre guerre, Vente vent (PV) Icon_minitimeMar 22 Déc 2015 - 7:21

L’Épervier n’avait point dit mot, mais elle avait salué le dragon. Elle était très silencieuse… Le Corbeau comprenait que Verith était un dragon, et un dragon imposant de surcroît, mais il aurait pensé qu’une forte tête comme sa compagne de route ne tienne front face à pareil créature. Elle devait être moins suicidaire que ce à quoi le chasseur s’attendait… L’archer fut forcé de rompre ses réflexions dirigé vers la femme lorsque son Salvateur reprit la parole. En fait, il ne fit pas uniquement reprendre la parole : il projeta son esprit contre eux, ou du moins, c’est ce que le Corbeau estima, puisqu’il était bombardé d’une vision horrifiante d’un monde en proie à une destruction complète. La vision disparue aussi rapidement qu’elle n’avait pris place, laissant l’homme sous le choc, incapable de placé mot. C’est en se concentrant sur la voix du dragon aux yeux clos que le Corbeau réussit à se ressaisir. Il tentait de noter mentalement le plus d’information possible de façon mentale, pour les retranscrire plus tard. La vision ne disparaitrait pas de la sorte de sa mémoire, il noterait ce qu’il avait vu plus tard. Pour le moment, le terme étranger attirait son attention. Les chimères…

Mais la suite fut encore plus marquante. Les Esprits allaient mourir. Väsà était déjà morte? Cette nouvelle força le chasseur à s’asseoir. Ses jambes avaient faiblirent soudainement, en entendant la nouvelle. Il avait longtemps été un fervent croyant des Grands Esprits, avant que sa vénération de change drastiquement. Il avait été en lien avec le Grand Esprit du Vent. Il avait ressenti sa présence, son être tout entier à travers son corps mortel. Sa chair n’allait jamais oublier cette sensation. Il avait mesuré l’étendu grotesque des pouvoirs des Esprits Supérieurs par le biais de ce contacte, et à présent, savoir pareil puissance volatilisé était une chose plus que difficile à assimilé. La nouvelle était si lourde qu’il avait à peine remarqué que le dragon l’avait nommé par son prénom, chose qui était rare. Habituellement très dérangé en entendant ce nom, il n’en était rien en ce moment. Le Corbeau était troublé aux points d’oublier tout le reste. Il réussit néanmoins à procéder l’information dans son esprit. Depuis qu’il avait été un marcheur, plus rien n’avait été simple pour lui. La bizarrerie faisait en quelque sorte partie de sa nouvelle vie, si pareil chose pouvait être nommée ainsi. Aussi étranges que les paroles du dragon pouvaient être, le Corbeau ne douta pas une seule seconde de leur véracité. Il avait simplement peine à concevoir cette réalité qui pourtant était actuelle.

-Comment est-elle morte? Dites-lui Salvateur, comment un Esprit Supérieur peut-il être tué? A-t-elle non seulement été tuée?

Il s’était redressé, toujours assit au sol. Il balaya son regard entre le dragon et la femme, confus par la situation.

-Le Corbeau ne sait pas ce que vous connaissez de L’histoire concernant Vraorg, mais sachez que le Corbeau fut le Marcheur de l’Esprit Supérieur du Vent. Il lui ai apparu en vision récemment et l’a délivré du joug du Blanc en stipulant que sous peu, le Corbeau serait appelé à jouer un rôle important dans la mort du Seigneur Blanc…

Il regarda le sol un instant et expira profondément. Ce qui allait suivre sous peu allait faire gronder la terre et le ciel de pair. C’était… Effrayant. Le Corbeau se releva, secoua ses vêtements et ses mains et s’avança pour se planter près du dragon. Il campa ses pieds solidement au sol, éclaircissant du mieux qu’il le pouvait son esprit tortueux.

-Est-il possible d’y faire quelque chose? Est-ce que le Corbeau et l’Épervier peuvent aider?

Réalisant ce qu’il venait de dire, il se retourna aussitôt en direction de la nommée. Il sembla soudainement confus et mal à l’aise, comme s’il avait parlé avant de réfléchir.

- Excusez-le… Il… Il devrait logiquement vous demandez votre avis… Le Corbeau agit maladroitement…

Il s’approcha de la femme. La situation actuelle était très particulière. IL n’avait jamais eu à présenter une personne pour qui il avait des émotions aussi fluctueuse. Lorsque Luna avait rencontré Verith, les présentations avaient déjà été faites, puisque le dragon avait sauvé la vie de la gamine. Le cas actuel était plus précaire… Il prit l’une des mains de sa compagne de voyage. Un air désolé affiché sur la partie dévoilé de son visage, il lança à l’Épervier :

-Il ne veut pas vous forcez à le suivre… Si réellement les Esprits mourront sous peu, ce ne sera pas sans emporter une partie d’Armanda avec eux, il en est convaincu… Ce sera encore plus dangereux que ce à quoi le Corbeau est préparé… Que désirez-vous?
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MessageSujet: Re: Guerre guerre, Vente vent (PV) Guerre guerre, Vente vent (PV) Icon_minitimeMer 23 Déc 2015 - 18:21

Le dragon consentit à répondre à la question de Saemon et envoya aux deux bipèdes qu'il dominait de sa toute puissance ce qu'il avait vu dans le plan astral. Ce fut fort, intense et violent pour la jeune Nordienne. Déjà de savoir qu'il existait un autre monde était déroutant, mais dans cet enfer de feux et de morts... Voir les Esprits dans leur propre sang, avec les ombres de redoutables adversaires capable de venir à bout d'êtres supérieurs...Quand elle réussit à reprendre quelque ses esprits, elle découvrit qu'elle était à genoux. Elle ne s'était sentie tomber sur le sol, tellement son esprit envahi de celui de l'Ecarlate avait été choqué par les souvenirs partagés. Son coeur en battait encore fortement, au bord d'une frayeur puissante... Si les Esprits peinaient déjà contre Vraorg, comment Armanda pourrait être amené à repousser... ces chimères ? Elle ne comprenait de quoi il en retournait, de ces êtres totalement inconnus, mais à entendre les songes du dragon de l'Ire, ce n'était pas mensonges. Que vérités !

Tout ce en quoi elle avait cru, tout ce en quoi elle avait eu de l'espoir... Tout venait de se prendre une rude gifle véridique....Tout cela quand Verith poursuivit dans la voie mentale pour évoquer ce qu'il savait. Il y a encore quelques années encore, elle aurait hurlé face à ces fabulations draconiques, forte encore de ce que son peuple lui avait appris et sur leurs attitudes vis à vis des Seigneurs des cieux qu'on nommait dragon. Mais le temps, la guerre et ses expériences lui avaient fait voir le monde différemment et de ce que le dragon rouge leur apportait, elle ne pouvait que le croire.... Plus encore quand elle apprit que Néant avait fini par mourir... Un Esprit, pourtant immortel, ne pouvait pas mourir... et pourtant...vérité... vérité... ce mot roulait dans son esprit comme une vague sur une plage de galets.

Elle n'avait pas immédiatement remarqué que le Corbeau était lui aussi au sol, lui assis et pris dans le poids de l'effrayante et effarante révélation. Mais contrairement à Sighild, il arrivait à garder l'esprit clair, bien plus aisément que la jeune montagnarde. Elle croisa son regard, voyant qu'il n'était pas pris dans l'étau d'un désespoir qui lui, la rongeait. Puis quand il reprit la parole, elle se fit violence pour retrouver de la concentration, tout en chassant tout ce qui lui dévorait l'esprit... Elle réussit à se remettre à son tour debout malgré ses jambes pantelantes. Si le Corbeau arrivait à faire front de tout cela, alors elle aussi. Même si le doute s'était ancré en elle.

L'ancien assassin avait une expérience bien plus riche que la sienne et paraissait mieux comprendre ce qui était désormais en jeu avec tout ce qui touchait de prêt ou de loin aux Esprits. Déjà d'apprendre que l'un d'eux était mort.... Et ces fameuses chimères... Comment l'avenir d'Armanda allait se profiler maintenant ? Elle posa son regard émeraude sur Saemon quand il demanda à Verith comment lui et elle pouvaient aider ? Celui-ci se tut avant de se retourner, confus d'avoir parlé en son nom visiblement. En même temps, elle avait été comme absente, en proie à ses propres troubles après avoir ''vu'' les souvenirs de Verith... Elle n'oubliait pas la présence du Grand Rouge. Sous le choc, elle avait presque oublié sa présence puissante en face d'eux. Elle se sentit honteuse et ses yeux émeraude croisèrent ceux du Corbeau.

Il s'était rapproché d'elle, saisi dans un étrange malaise et avait pris sa main pour la serrer en douceur dans la sienne. Etait-ce de l'incertitude qu'elle lut sur son visage ? Non, il se sentait mal à l'aise d'avoir parlé pour elle sans lui demander son avis sur sa position quand à se proposer en aide auprès du saurien de feu et de colère.

Elle serra sa main dans celle du Corbeau.

''Te suivre... quoiqu'il se produise. Armanda a changé de visage à cause de Vraorg. Elle risque encore de changer bien plus encore si les Esprits cessent d'exister...Même si c'est dangereux, je ne veux pas être de ceux qui regarderont sans réagir....''


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MessageSujet: Re: Guerre guerre, Vente vent (PV) Guerre guerre, Vente vent (PV) Icon_minitimeSam 2 Jan 2016 - 19:00

¤ Cycle ¤


Verith avait fait part des terribles nouvelles, tout du moins d'une partie, à Saemon ainsi qu'à la bipède qui l'accompagnait. Il sentait distinctement le choc qu'il avait pu créer dans l'esprit des deux humains. Mais il allait falloir le surmonter, car il y avait bien pire à annoncer. Des nouvelles bien plus importantes dont il devait faire part. Des nouvelles, mais également des directives qu'il allait donner au Corbeau afin de se préparer à ce qui arrivait. Cependant, avant de donner les directives, et faire part d'autres nouvelles. Le rouge n'allait pas pouvoir échapper à certaines questions. Des questions auxquelles il répondrait. Il n'était pas Edwyn Ruddy, aussi prendrait-il le temps qu'il faudrait pour répondre aux questions de son protégé afin que ce dernier ne le suive pas aveuglément et finisse par en souffrir plus tard faute d'avoir fait confiance. Comme lui il y a trois ans de cela.

« Comment est-elle morte? Dites-lui Salvateur, comment un Esprit Supérieur peut-il être tué? A-t-elle non seulement été tuée? »

La mort d’un Esprit, d’un être censé être supérieur et infiniment plus puissant. Oui voilà de quoi éveiller la curiosité. Verith avait la réponse. Elle était claire dans son esprit. Il n’en avait pas la confirmation à cent pour cent, mais c’était la plus probable de toutes. Et elle allait dans le sens de ce qu’Alford lui avait dit.

« On ne peut vivre indéfiniment sans cœur, Corbeau. Väsà n’a fait que mourir à petit feu depuis que Vraorg lui a lâchement arraché. Elle a simplement épuisé les dernières forces qui lui restaient pour respecter une promesse. Une promesse faite il y a très longtemps.»


L’enfant de l’orage tourna son museau de manière alternative entre les deux bipèdes, alors que Saemon lui révélait être le marcheur de Vent. Mais ça, il le savait déjà. Il le savait depuis un moment déjà. Il n’appréciait pas cela d’ailleurs. Ces maudits Esprits qui pensaient pouvoir s’approprier ce qui lui appartenait.

« Je sais que tu es le héraut de l'Esprit du vent, Corbeau. Je le sais depuis longtemps. Mais écoute-moi bien. Il n'est pas ton allié. Tu n'es qu'un vulgaire pion pour lui et il t'utilisera jusqu'à ce que tu ne puisses plus l'être. Où jusqu'à ce que tu aies le courage de te dresser contre lui. La mort de Vraorg approche, mais avec elle, nombre d'autres menaces. »


Enfin, Saemon demanda s'il pouvait aider en quoi que ce soit avant de s'arrêter pour se tourner vers la jeune humaine et se rendre compte qu'il allait l'impliquer elle aussi et possiblement contre son gré. Cette dernière n'était pas une protégée de Verith, aussi il s'en moquait bien. Néanmoins, elle semblait importer pour le Corbeau, aussi était-il peut être prêt à lui apporter une quelconque considération, tout comme cette jeune fille que l'allégorie de la colère avait sauvée. Cette dernière était à l'article de la mort suite à son combat face à une perle du néant. Tout cela remontait à plusieurs années déjà, mais semblait être si proche à la fois. Après tout, pour un dragon qui vivait de longues années, le temps était presque une notion sans grande importance.

« Te suivre... quoiqu'il se produise. Armanda a changé de visage à cause de Vraorg. Elle risque encore de changer bien plus encore si les Esprits cessent d'exister...Même si c'est dangereux, je ne veux pas être de ceux qui regarderont sans réagir.... »


La jeune humaine s’exprima. Et s’exprima bien. Il n’y avait rien de bon à n’être qu’un simple spectateur. Les spectateurs ne sont rien d’autre que des hypocrites, tout comme les Esprits, qui se plaignent lorsque cela ne va pas. Et créer davantage de trouble lorsqu’ils décident de devenir acteurs. Cette dernière ayant fait un choix, le rouge allait enfin pouvoir révéler plus d’informations à Saemon. Mais également à cette dernière puisque son souhait était d’aider le Corbeau.

« Sur l’heure, les Esprits sont divisés. Ils sont divisés, car tout comme Vraorg, la fin de leur existence approche. Si les Esprits nous ont créés, ils ont eux-mêmes été créés. Il existe une entité au-dessus d’eux. Cette dernière s’appelle Origine. Lorsque l’Origine a créé la fratrie des huit Esprits, un contrat a été scellé. Un contrat entre Origine et les Esprits. Mais ce contrat possède une échéance et celle-ci approche. Les Esprits, tout comme le prévoit le contrat, doivent mourir, sous peine de libérer les chimères qui ravageraient ce monde. Néanmoins, certains Esprits refusent de mourir. Sur l’heure seule Mort, Vie, Terre et Néant sont résignés à suivre le contrat. Les quatre autres s’y opposent et cherchent absolument à retrouver le contrat originel afin de le briser. Mais celui-ci est, sur l’heure, dissimulé. Néant était l’ancienne détentrice de ce contrat, mais elle l’a transmis à son marcheur et celui-ci est en ce moment même déjà loin d’Armanda. Alford Gorder est partie sur les indications de Néant à la recherche d’un moyen de se protéger des sept frères. Car Väsà souhaite que le contrat soit mené à son terme. »


Le rouge fit une petite pause. Il leva son museau pour regarder en direction du désert et indirectement du protectorat.

« La protection qui permettrait à Alford de repousser les Esprits est une épée. Une épée capable de tuer les Esprits. »


Verith marque une nouvelle pause. Plus longue néanmoins, avant de reprendre.

« Bipèdes. Je pense que vous avez déjà compris ce qui doit être fait. Une épée capable de tuer un Esprit doit aisément pouvoir tuer un usurpateur comme Vraorg. Aussi cette épée devra être dressée contre lui. Cependant… »


Le rouge tourna son museau vers Saemon, l’observa au travers de son esprit.

« Cette épée doit également être dressée contre les Esprits afin de les tuer s’ils refusent de respecter le contrat. Tout doit mourir un jour Corbeau. La vie, la mort. La construction, la destruction. C’est un cycle. La fin des Esprits donnera naissance à un nouveau cycle tout comme celle de Vraorg. Un acte de destruction pour un acte de construction. Ainsi vont les choses … ainsi va le monde. »


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MessageSujet: Re: Guerre guerre, Vente vent (PV) Guerre guerre, Vente vent (PV) Icon_minitimeSam 9 Jan 2016 - 22:54

Il inclina légèrement la tête, muet devant la description de la mort de Néant. Une mort froide, longue et douloureuse. Il avait pitié, oui, pitié pour cet Esprit qui en somme n’avait que souffert tout au long de son existence. Elle avait flétrie ultimement… L’homme vint à se demander si la « mort » état un état à proprement parlé pour un esprit Supérieur. Le Néant symbolisait ce qui n’était pas, son incarnation physique était un paradoxe de sa propre nature. Et si ce qui n’était pas avait cessé d’être, est ce que cela signifiait qu’elle était retourné à son état premier? Ou si en « mourant », elle était devenue ce qu’elle avait toujours été supposée être? Ces réflexions donnaient le vertige à l’humain, qui décida de mettre fin à ce genre de raisonnement. Il avait beaucoup de temps qu’il pourrait tuer en se basant sur ce genre de réflexion. Pour le moment, les secondes étaient précieuses alors le Corbeau les employait minutieusement. Il se fit violence pour ne pas questionner d’avantage le rouge au sujet de la dame du Néant, ou bien au sujet de la promesse mentionner. Le dragon continuait de parler, et l’homme se devait d’écouter.

Il hocha faiblement la tête à la réplique du dragon. Certes, il était heureux en quelque sorte d’avoir été choisis par un esprit Supérieur, d’avoir assisté des évènements bien au-delà de ce qu’un humain se devait d’intervenir. En même temps, ce n’était pas la première fois… Lorsqu’il avait été « choisis » afin d’être un marcheur en premier lieux, qu’il avait reçu la marque de l’Esprit du Vent, il s’était imaginer pouvoir changer le monde. Malheureusement, cela n’avait pas été le cas. Le monde avait changé, mais il n’y avait été pour rien, rien de grand, rien d’imposant. Il avait été, il avait suivi, il avait regardé et subit. Mais par sa volonté, rien n’avait bougé… Il était las de tout cela. Il ne voulait pas effacer le passé, chose impossible, ou réécrire le présent, il n’en avait pas le pouvoir. Cependant, le futur était modelable, souple, à sa portée. Et le Corbeau avait bien l’intention de s’approprier ce dernier. Encore un peu confus par les révélations lancé par le dragon, l’homme se tourna vers sa compagne ayant pris la parole.

-Merci… Du fond du cœur.

C’est ainsi qu’il avait répondu sans hésiter suite à ce que la femme lui avait dit. Aucun autre mot n’aurait pu prendre place sur ses lèvres. Il ne connaissait pas la femme, son passé, ou encore ce que signifiait pour elle se voyager avec lui. Pour l’homme, cela signifiait beaucoup. Il ne se reposait pas sur qui que se soit en général, mais s’il s’adonnait qu’il le fasse, alors la personne concerné était réellement une personne chère au Corbeau.

-Donc, il faut que Alford trouve l’épée, et qu’ainsi soit fauché Vraorg ET les Esprits? Est-ce non seulement dans les possibilités de mortel tel que les Hommes? Car connaissant Vraorg et l’étendu des pouvoirs des Esprits Supérieurs, ce dernier peuvent aisément abattre un homme sans même cligner des yeux… Comment faire alors?

Il regarda le sol un moment, serrant fermement les poings. Sa mâchoire était barrée et ses dents grinçaient fortement les unes contre les autres, au point d’en être inquiétant. Ce sentiment, ce sentiment de petitesse si abjecte que le prenait lorsque l’homme masqué concevait son existence face à Vraorg, et les Esprits Supérieurs. Arrivé arme au poing devant eux était stupide et inutile, cela ne ferait que livrer l’Arme au Esprits, ou pire, au dragon Blanc. Ils pourraient détecter la présence d’un artefact de cette puissance, le corbeau en était convaincu, et aucune solution autre s’imposait dans son esprit. Il hocha la tête avec entendement lorsque Verith répéta sa phrase fétiche, devenir littéralement une ligne de conduite pour le Corbeau et ce, même une fois qu’il fut asservit au joug du Blanc. Il avait d’Avantage détruit que créé dans sa vie, et il espérait de tout cœur qu’il puisse changer cela dans sa vie à venir… Aux côtés de l’Épervier, s’il le pouvait. C’est ce qu’Il désirait.

-Le Corbeau veut créer, il veut aider le cycle!... Mais ce n’est certainement pas lui qui sera capable de changer ce monde… Si Alford s’occupe bel et bien de cette épée, que les Grands Esprits sont occupé avec cette querelle dans un autre plan immatériel et que Vraorg s’occupe de son empire derrière des légions de fanatiques, il n’y a pas vraiment quelque chose qu’il peut faire pour aider, non?

Il regarda la femme près de lui, une expression inquiète au visage, les yeux un peu fuyant. Lui ferait-il réellement subir une traversée du désert seulement pour aller satisfaire ses propres désirs égoïstes? Elle disait vouloir le suivre, certes, mais jusqu’à quel point? Jusqu’à quel point supporterait-elle sa présence en sachant toute les choses odieuses qu’il avait faites dans sa vie? Étrangement, la fin du monde l’effrayait, mais ce n’était rien aux côtés de son appréhension du jugement de sa compagne. Un mot de la femme semblait suffisent au Corbeau pour voir son existence voler en éclat. Et encore, même un regard de la femme signifiait plus que ce que l’homme pouvait prétendre comprendre. Il était face à des évènements d’une ampleur magistrale, mais c’était ce qui se passait dans l’esprit de l’Épervier qui tiraillait réellement son raisonnement. Il retourna son attention vers le dragon, tâchant de tout faire pour affermir sa position, et sa voix.

-Si vous parlez de tout cela au Corbeau, c’est que vous avez un plan, Salvateur. Quel est-il? Vous pouvez demander ce que vous voulez au Corbeau… Il s’exécutera pour vous.
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MessageSujet: Re: Guerre guerre, Vente vent (PV) Guerre guerre, Vente vent (PV) Icon_minitimeMar 12 Jan 2016 - 18:38

Elle avait souri timidement aux remerciements du Corbeau. Même si sa présence n'avait guère d'importance aux yeux du grand saurien qu'il révérait comme son Protecteur, elle savait que pour l'ancien assassin, la savoir à ses côtés avaient une certaine importance. N'était-il pas venu à elle y a quelques jours encore quand il avait réussi à se libérer du joug de Vraorg ? N'avait-il pas eu ce ressenti heureux de savoir qu'elle le guiderait vers le désert ? Elle voulait l'aider et même au-delà. Et cet au-delà se présentait désormais face à elle sous l'apparence d'un immense dragon rouge, connaissance en personne du Corbeau.

Et puis, même si elle n'était qu'une simple Nordienne, elle ne tenait pas à rester en arrière... A entendre les paroles de Verith, à apprendre bien au delà de ce que son peuple savaient des esprits.... Tout cela lui donnait le vertige... Mais cette fabuleuse épée, si elle était capable de tuer Vraorg, alors elle pourrait soulager son cœur de toute cette douleur que le Vil Blanc avait provoqué sur son peuple et ses chères montagnes. Si elle pouvait se trouver là pour le voir agoniser, se noyer dans son propre sang.....Son esprit se raccrocha à ce que Verith avait pu énoncer... Que l'épée avait la puissance de tuer les Esprits. Déjà d'apprendre que les Esprits avaient été créés la bouleversaient un peu, mais de là à pouvoir les tuer. Malgré son esprit embrouillé, elle comprenait la vision du saurien, sur le rôle crucial de ce contrat originel. Il en allait de la survie d'Armanda et de ses peuples... Mais tuer des Esprits.

L'interrogation de Saemon à ce sujet fut pertinente. Comment de simples mortels pouvaient approcher des Esprits même avec une épée fabuleuse, alors eux même occupés à se battre contre un autre univers immatérielle ? Elle manqua de se perdre dans ses propres réflexions et prit le temps de bien respirer pour ne pas se laisser submerger. Tuer les Esprits s'ils refusaient de se plier au respect de ce Contrat.... de quoi croire qu'on rêvait et que ce n'était pas là les paroles dispensées mentalement par un dragon tel que Verith.

Le Corbeau affirma à nouveau son besoin d'aider. Sighild comprenait à travers ce besoin que ressentait le Corbeau de se racheter de se retrouver une nouvelle place, de trouver une nouvelle voie dans un monde en pleine ébullition. Comme tous les autres Armandéens, elle vénérait les Esprits, mais elle avait commencé à douter de leur puissance quand à la venue de Vraorg et à ses vagues de destruction. Cela ne l'empêchait pas d'être encore sous le choc après l'annonce de Vraog de les occire s'ils refusaient de se plier à des lois édictés y avait bien longtemps les concernant.

Elle croisa alors le regard du Corbeau. Elle y revoyait de l'incertitude, de l'hésitation. Redoutait-il de l'embarquer dans une tâche qui ne le concernait que lui ? Elle comprenait très bien son besoin d'éteindre la noirceur qui lui broyait l'esprit, ce besoin de s'en détacher à jamais, d'être ce qu'il avait toujours être au plus profond de son cœur. Elle n'eut pas le temps de le rassurer d'un regard qu'il conversa à nouveau avec le dragon rouge.

Elle fit comprendre ses attentions dans un geste très simple et très compréhensible, pendant que Saemon attendait une réponse du Salvateur : elle réaffirma sa présence à ses côtés en faisant un pas en avant pour se mettre à égalité de niveau de lui, tout en observant elle aussi Verith, guettant sa réponse. Si cela n'était pas signifier qu'elle irait jusqu'au bout;...
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MessageSujet: Re: Guerre guerre, Vente vent (PV) Guerre guerre, Vente vent (PV) Icon_minitimeMer 20 Jan 2016 - 23:23

¤ Prenez votre envol petits oiseaux ¤


Verith avait relevé aux deux bipèdes ce qui se tramait dans le dos d’Armanda et de Vraorg. La quête des Esprits, les chimères, le contrat originel, Origine, le plan astral, la mort de Väsà. Tant d’élément qu’il fallait prendre en compte. Tant de péripéties à venir. Tant d’épreuves et de malheurs. Mais le rouge y était préparé. Il l’était depuis longtemps temps déjà. L’arrivée des Chimères, ils étaient prêts à les affronter jusqu’au bout. Ou au moins jusqu’à avoir la délectation de voir Vraorg et les Esprits mourir par elle. Cependant, cette voie il s’en c’était détourner depuis quelques jours. Lorsqu’il avait épargné Alford alors que le destin du monde avait l’espace d’un instant reposé entre ses griffes. Tuer Gorder et plonger Armanda dans les destructions. Ravager les Esprits, Vraorg, les bipèdes. Absolument tout. Mais il ne l’avait pas fait, en raison d’une promesse. Celle de protéger Alford. Il devait donc le protéger de lui-même en ne lui faisant pas de mal. Quoi qu’il en soit, Verith s’en était remis à un autre plan. Celui de la réalisation du contrat. Tuer les Esprits, puis tuer Vraorg. Les tuer provoquerait assurément en chambardement, cependant toute mort, toute fin d’un cycle en provoquait un. Celui-ci pouvait tout simplement être plus ou moins important. Le rouge fut content d’apprendre que le Corbeau était prêt à apporter son concours à la réalisation de ce dernier. L’humaine qui l’accompagnait semblait l’être également. Tant mieux dans un sens. Peut-être prendrait-il plus tard le temps de la connaitre un peu. Si elle suivait le Corbeau, il y avait sans doute la possibilité d’en faire une obligée ou une protégée qui s’avèrerait fort utile un jour. Autant utile qu’un bipède puisse l’être bien entendu.

« Vraorg dispose d’un énorme point faible. Il s’agit de son arrogance. Et cette arrogance le perdra. Si cette épée a autant de pouvoir, alors le dragon blanc sera démuni face à elle. La puissance qu’il a dérobée à Väsà sera neutralisée. Il sera alors possible de lui faire face. Vraorg semble fort, mais il confond sa force avec celle qu’il a dérobée à Néant. Le blanc est faible. Il a dû utiliser la ruse pour dérober le cœur d’un Esprit. Si on vient l’affronter directement dans une épreuve physique, armé de cette épée, Vraorg tombera à tous les coups, tu peux en être certain. J’ai combattu bien des dragons, et il me suffit de poser les yeux sur lui pour connaitre ses forces et ses faiblesses. Et celles de Vraorg sont énormes. Seul le pouvoir de Väsà les occulte. Une fois privée, sa vraie nature sera révélée. »


S’arrêtant, le rouge pointa tour à tour son museau sur les deux bipèdes, puis il continua.

« L’arrogance de Vraorg est également notre atout en cet instant même. Fort de ses dernières victoires, il fonce tête baisser en direction du protectorat sans faire attention à ce qui l’entoure. Je erre librement en prétextant remplir une mission et il ne fait pas attention à moi et il ne le fera pas. L’ombre de son arrogance nous dissimule, nous permettant de nous préparer au combat. »


Puis Verith reporta toute son attention sur Saemon.

« L’épée reste notre seul véritable espoir. Je doute que les Esprits lèveront leur nez de leur course après Alford. Tu es le marcheur de Vent, tu peux essayer de l’appeler afin qu’il observe les agissements de Vraorg et qu’ils préviennent ses frères afin d’agir pour ralentir sa progression. Mais je doute grandement que tu y parviennes ou que les Esprits n’arrivent à repousser le Blanc, ils n’y sont pas parvenus la dernière fois. Mais cela serait bien utile, ça nous permettrait de gagner davantage de temps. »


Un petit soupire s’échappa du rouge alors qu’il redressa un peu le museau venant se gratter le coup à l’aide d’une de ses griffes d’ébène.

« Le plus important reste l’épée. Je compte sur Alford pour récupérer l’un des morceaux. Il faut donc trouver le second. Je vais parcourir le reste d’Armanda afin de le trouver. Mais il est un lieu où je ne peux me rendre, le protectorat. Rendez-vous là-bas et voyez si vous ne trouvez pas l’autre partie de cette arme. Parlez-en également aux responsables afin qu’ils la cherchent également. Cela pourrait nous permettre d’aller plus vite. Et lorsqu’elle sera trouvée, alors il faudra me l’amener ou l’amener directement à Alford. »


C’était le plan. Il était mince, mais en même temps c’était le seul qu’il avait. Il se résumait à un trouvez l’épée et ameutez le plus monde pour la trouver avant de la rapporter à Alford afin qu’il puisse se protéger des Esprits, ou à Verith afin qu’il tue ces derniers et ne tue ensuite Vraorg. Le rouge ne comptait pas le moins du monde sur les Esprits. Et il n’avait pas de lui-même les moyens de s’opposer à Vraorg. Il devait avant tout se libérer. Peut-être pourrait-il, une fois fait, essayer de le confronter sans l’épée. Le résultat n’était pas garanti, mais il irait jusqu’au bout.

« Ne cédez pas à la peur, oiseaux. Soyez fort et soyez courageux. Mais ne soyez pas fou. Veillez l’un sur l’autre. Et … »


Le rouge se coupa, redressant le museau. Il déployant ensuite les ailes.

« Quelque chose se trame. Vraorg commence à rassembler davantage de troupes près de la barrière des Esprits. Serait-il parvenu à trouver comment la faire tomber ? Hâtez-vous bipèdes ! Le temps joue contre nous. »


Verith battit des ailes et décolla rapidement, s’envolant vers l’Est.

[Et voilà ma conclusion, désoler pour le retard ><. Merci beaucoup pour ce rp =D j'ai adoré!]
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