Le 6 Février de l'an cinq de l'ère d'obsidienne

Plusieurs semaines s'étaient écoulées depuis l'arrivée de Lorën au Protectorat. Ce dernier n'avait atteint ce lieu, dissimulé derrière la barrière érigée par les esprits, qu'au terme d'un long périple à travers le désert d'Esfelia.

Peu à peu, le vampire tentait de s'accoutumer à sa nouvelle existence et au mode de vie de cette société si différente de celle des impériaux. Le confort y était pour le moins sommaire et les habitations austères et spartiates, ce qui contrastait avec l'opulence qui régnait en Théocratie. Quant aux distractions, elles étaient vraiment limitées et le conflit qui opposait les esprits au dragon blanc, Vraorg, alimentait une atmosphère oppressante de crainte.

Le nocturne déambulait, désœuvré et l'esprit en proie à de multiples questionnements au sujet de sa situation actuelle. Après sa trahison envers le prince noir, Lorenz Wintel, Lorën avait rejoint le camp des protégés et obtenu un poste d'intendant au sein des forces vives grâce à ses compétences de gestionnaire.

A présent qu'il était parvenu à se soustraire au joug de son ancien maître et de Vraorg, il espérait redevenir le seul et unique maître de sa destinée. Pourtant, le vampire avait conscience que sa défection du camp théocrate ne demeurerait pas sans conséquence et que nul retour en arrière ne serait désormais possible. Néanmoins, il s'agissait d'un choix mûrement réfléchi et le nocturne espérait qu'il n'aurait pas à le regretter à l'avenir.

Malgré tout, Lorën ne put s'empêcher de grimacer en passant non loin de plusieurs elfes. Le nocturne n'avait jamais pu souffrir les individus de cette engeance mais à présent il devait s'accommoder de leur présence.

En effet, le protectorat comptait majoritairement des humains et des elfes parmi sa population. Les vampires y étaient minoritaires car la plupart d'entre-eux servaient sous la bannière de l'horrifiant dragon albinos.

Lorën ruminait cette pensée quand tout d'un coup, il reconnut une belle humaine parmi la foule. Cette dernière lui adressa un large sourire, dévoilant une rangée de dents blanches semblables à des perles et lui fit un signe de la main en guise de salut.

Le vampire avait déjà eu plusieurs fois l'occasion de conter fleurette à cette charmante demoiselle nommée Livia, et d'employer sur elle son pouvoir de séduction. Et ma foi, cela ne marchait pas trop mal car il était sur le point d'obtenir un rendez-vous galant.

Après qu'il se soit approché d'elle, la jeune femme lui demanda d'une voix suave de ses nouvelles. Puis, prenant un air contrit, celle-ci expliqua qu'elle devait effectuer une course urgente et demanda à Lorën s'il pouvait se rendre à son habitation afin de garder ses deux "adorables" princesses. Bien entendu, elle ne tarderait pas à rentrer, les fillettes étaient très sages et il serait "récompensé" pour ce service rendu, lui susurra t'elle à l'oreille d'un ton enjôleur.

- J'accepte avec grand plaisir de m'occuper de tes deux gamines jusqu'à ton retour. Après tout, deux petites filles à garder ce n'est pas la mer à boire et je vais m'en sortir s'en aucun problème. N'aies aucune crainte, tout se passera bien et tu peux vaquer à tes occupations tranquille, répondit le vampire d'une voix assurée, convaincu que cette faveur serait amplement payée en retour.

Livia lui envoya un baiser de la main avant de s'éclipser rapidement. Dès après son départ, le vampire s'apprêtait à prendre le chemin du lieu où résidait la jeune femme, quand brusquement il s'aperçut que quelqu'un avait observé toute la scène.

Le protectorat était comme toujours sur le pied de guerre, d'autant plus qu'il n'y a pas si longtemps que cela Océan avait lancé son appel, cela voudrait dire que beaucoup de protégés se préparaient à partir pour aller chercher les évadés en pleine théocratie, mais bien entendu avant de se jeter dans la gueule du loup autant être prévoyant, et s'équiper. Pour sa part Lewyn allait faire partie de ceux qui iraient sauver les protégés, mais dans quelques jours le temps de se préparer après tout, et de faire deux trois choses. C'est que les évadés arriveraient en théocratie dans un peu de temps, encore quelques jours oui, et il avait déjà penser à deux trois choses.

Oh bien entendu un vampire comme lui n'avait pas besoin de ration de survie, il devrait trouver la nourriture sur place, l'avantage c'est que grâce à son totem il pouvait passer une semaine entière sans nourrir, un grand avantage dans tout les sens du terme, après tout il devait être l'un des seuls vampires de son âge à pouvoir tenir aussi longtemps que les plus vieux vampires, enfin s'il avait été grand-père guépard cela aurait pu aller jusqu’à un mois, mais la malchance avait fait qu'il devait quand même se nourrir une fois par semaine. Mais la nourriture ne devrait pas trop poser un souci, pour les armures il avait juste du cuir, et du tissu, pas besoin de cheval ce serait pas très discret, et de toute manière il courait très vite, et pour ses armes il avait deux dagues, et un arc ce serait amplement suffisant.

Il restait encore quelques autres détails, mais il pourrait sans doute partir dans quelques jours après avoir réfléchit à ces dits détails, pour le moment il était rapidement passer dans les boutiques pour acheter une cape filée de mithril, une cape qui pourrait lui sauver la mise probablement si une flèche, ou un coup malvenu d'épée toucher son dos. En réduisant au moins l'impact, et sur le chemin du retour il remarque un visage familier, tiens Lorën qui était aux prises avec une humaine assez charmants, comme quoi les vieilles habitudes ont la vie dure…

Il s'apprêtait d'ailleurs à continuer son chemin vu que la scène ne devait avoir rien d'inhabituel sans doute lorsqu'il entendit l'humaine proposer à Lorën de garder ses enfants… Curieux Lewyn écouta, et le vampire accepta en plus ! Eh bien Lorën qui garde des gosses, il s'imaginait bien la scène, et visiblement d'ailleurs alors que l'humaine quittait la compagnie de l'intendant ce dernier semblait l'avoir remarquer. Pas de raison de fuir pensa t-il, ou de faire comme s'il n'avait rien vu.

Lewyn se contenta donc d'aborder Lorën avec un sourire teinté d'amusement.

« Je me demande ce que tu désire de cette femme pour accepter de garder ses enfants comme ça. Est-ce qu'au moins tu as l'expérience de ce genre de chose ? Car crois-moi c'est dangereux de se lancer ainsi dans l'inconnu. » Le pire c'est qu'il imaginer bien la scène. Ce serait d'un drôle de s'imaginer Lorën garder deux gamines.

A travers la masse compacte de la foule, Loren reconnut le visage familier de Lewyn. Ce dernier était occupé à l'observer, un sourire aux lèvres, comme s'il trouvait la situation particulièrement amusante. Il avait sans doute assisté à toute la scène et entendu la surprenante demande de la jeune femme. Mais qu'importe, Lorën estimait n'avoir rien à cacher à son congénère à ce sujet, même s'il comprenait son étonnement. Après tout, ce n'était pas tous les jours que quelqu'un le sollicitait pour une garde d'enfants.

Le nocturne attendit, les bras croisés sur la poitrine, que Lewyn s'approche de lui afin d'entamer la conversation, ce que celui-ci ne manquât pas de faire. Sans surprise, le guépard lui fit part de son étonnement sur le ton de la plaisanterie en arborant un sourire amusé.

Lorën se remémora leur précédente rencontre dans un campement protégé à proximité de la frontière. A ce moment-là, son congénère avait preuve d'une certaine défiance à son égard en raison de son ancienne allégeance à Lorenz Wintel et au dragon blanc, Vraorg.

Néanmoins, malgré cela, Lewyn avait accepté de l'aider en lui fournissant de précieux renseignements à propos du Protectorat. Et qui sait, peut-être pourrait-il s'avérer, une fois encore, d'une quelconque utilité. Un autre point notable résidait dans le fait que le renégat était l'un des rares vampires ayant rejoint la cause des protégés. Isolé au milieu d'une société peuplée à majorité d'humains et d'elfes, Lorën avait tout intérêt à s'en faire un allié et à entretenir de bons rapports avec ce dernier.

- Ce que je désire de cette femme ? C'est simple, il s'agit de ce que la plupart des hommes et des vampires normalement constitués veulent d'une femme, surtout si elle est jeune et jolie, répondit-il en affichant un sourire moqueur.

Ensuite, l'intendant se contenta de hausser les épaules avant de répliquer:

- Certes, la garde d'enfants est une expérience inédite mais que veux-tu, j'aime vivre "dangereusement" et prendre des risques. Et puis, il s'agit juste de garder deux fillettes et ce n'est certainement pas ça qui va me faire peur. Après tout, ce ne sont que deux "femmes" miniatures et étant donné ma grande expérience de la gente féminine, je ne suis pas du tout inquiet.

Ayant terminé sa phrase, le nocturne darda son regard mordoré sur son condisciple avant d'ajouter d'un ton malicieux:

- Mais dis moi Lewyn, puisque tu sembles oisif et que cette situation t'amuse beaucoup si j'en juge par ton large sourire, que dirais-tu de m'accompagner ? Sauf si bien entendu tu as mieux à faire ou que tu es terrifié à la pensée de te retrouver en présence de deux "innocentes" gamines.

« Les vieilles habitudes ont la vie dure . » Commenta t-il d'un ton qui ne laissait ni deviner s'il était ironique, railleur, moqueur, amusé, lassé ou quoi que ce soit. Un ton calme, après tout les mots suffisaient en eux-mêmes, dans le fond Lorën n'avait pas tant changé que cela, en même temps ce n’est pas non plus comme s'il embêtait vraiment grand monde avec ses habitudes libertines, pour sa part au fond Lewyn s'en fichait bien, il n'était aucunement jaloux, ou envieux de l'intendant à ce sujet.

Et puis sincèrement le point qui l'intéressait était surtout le fait que Lorën allait s'occuper de la garde d'enfants.

« Eh bien sachant que ton expérience de la gente féminine consiste en grande partie à séduire les femmes je sais pas si je dois m'inquiéter, ou non pour les deux fillettes. » Il ricana lui aussi à ce second degré qu'il faisait, pas sûr que Lorën apprécie forcément l'humour, enfin ce n'était pas non plus des plus grave, et puis Lorën n'était pas vraiment le plus prude des vampires dans une blague un peu osé ça pouvait aller.

Puis ensuite étonnamment Lorën lui proposa de venir, à croire que monsieur voulait de l'aide, bien entendu Lewyn pensa que dire non pouvait être possible, mais vrai qu'il y aurait probablement de quoi s'occuper un peu, et il n'était pas vraiment du genre à refuser une occasion de s'amuser un peu après tout. Enfin ce serait vraiment une situation très étrange, mais bon il avait presque l'impression que Lorën lui lançait un petit défi, autant donc ne pas reculer.

« J'accepte de t'accompagner par contre si jamais tu a besoin d'aide je te prierai de me demander en disant « messire Lewyn. », mais après tout un vampire comme toi saura gérer deux demoiselles miniatures je pense. N'est-ce pas? » Dit-il calmement. Avant ensuite d'ajouter.

"A propos comment va Arianna? Elle s'intègre bien?" Finit-il par ajouter...

Le commentaire de Lewyn concernant la persistance de "ses vieilles habitudes" de séducteur laissa Lorën de marbre. L'opinion de son congénère à ce sujet lui importait peu et ce dernier n'avait pas émettre de jugement à propos de son comportement libertin. Après tout, il était libre comme l'air et jusqu'à preuve du contraire, apprécier les belles femmes ne constituait pas un délit.

Il se contenta de haussa les épaules et de répliquer d'un ton indifférent:

- Et alors ? Je suis libre d'agir comme bon me semble ou dois-je te demander une autorisation pour fréquenter les personnes que je désire ?

Après cela, Lewyn lança une plaisanterie un tantinet grivoise au sujet du fait qu'il allait s'occuper de deux fillettes, avec une allusion explicite à son penchant pour la gente féminine.

Lorën éclata de rire avant de river son regard mordoré sur le messager:

- J'ai beau aimer la chair fraîche, je n'en suis pas encore au point de les choisir au berceau. J'ai en tête une proie autrement plus intéressante en la personne de leur mère.

Puis il soupira avant d'ajouter d'un ton ironique:

- Mais à dire vrai, je n'aurais certainement pas pu résister à la tentation si elles avaient eu au moins dix années de plus.

En effet, le vampire n'éprouvait aucune attirance pour les fillettes et celles-ci ne représentaient à ses yeux qu'un moyen habile de s'attirer les bonnes grâces de leur génitrice.

Lewyn accepta de l'accompagner voire de l'aider à condition qu'il l'appelle "Messire Lewyn"; Lorën trouva cette demande tellement saugrenue qu'il dû se retenir pour ne pas pouffer de rire. Le guépard en plus d'apparaître comme arrogant semblait aussi faire preuve d'un certain ridicule.

- Vraiment "Messire Lewyn" ? Et pourquoi pas "Prince Lewyn" tant qu'à faire, autant voir grand non ? Par hasard, tu ne voudrais pas aussi que je me prosterne à tes pieds ou que je ne te supplie à genoux ? répliqua t'il en arborant un sourire en coin.

Puis, son condisciple demanda à Lorën des nouvelles d'Ariane Castel, ce qui l'intrigua un peu car il ne lui avait jamais mentionné le prénom de la jeune femme. Sans doute, s'était-il renseigné à son sujet mais cela ne revêtait aucune importance aux yeux de l'intendant. Après tout, la présence de cette humaine qui le suivait partout comme son ombre n'était pas véritablement un secret, même s'il préférait ne pas aborder ce sujet.

- Pourquoi veux-tu savoir cela ? Dois-je en déduire qu'elle t'intéresse ? Dans ce cas-là, mieux vaudrait que tu lui pose directement la question, ajouta t'il d'un ton malicieux.

Ensuite, Lorën poursuivit d'un ton calme, en gardant les yeux braqués sur Lewyn:

- Concernant l'aide, à dire vrai, je pense pouvoir m'en sortir même seul. Ce ne sont pas deux "miniatures" humaines qui vont faire peur à quelqu'un de ma trempe. Je t'avais proposé de m'accompagner car tu semblais avoir du temps libre et être intéressé par cette situation. Mais je ne t'oblige pas à accepter ma proposition si tu ne le désire pas. A toi de voir, la balle est dans ton camp.

« Non, non, je constatais juste que dans le fond beaucoup ne changent pas vraiment que ce soit pour le meilleur, ou pour le pire. » Dit Lewyn d'un ton égal, il ne jugeait en rien Lorën, mais voir qu'au final certaines choses ne changent pas chez les gens, mais juste une remarque comme cela.

Enfin visiblement sa blague grivoise semblait avoir touché son but vu que Lorên rigolait, en même temps ce genre d'humour graveleux avait peu de chance de rater le coche chez les personnes amateurs des jeux de jambes quels qu'ils soient, et doté d'un minimum de second degré, en somme il fallait s’appeler Wintel pour ne pas apprécier cela. A se demander comment ce dernier arrivait à se supporter lui-même au fond…

Dix années de plus... Eh bien comme quoi cela faisait une petite différence tout de même, il se demandait même si Lorën… Non mieux valait pas y penser, il y avait certaine limite, et Lewyn n'avait pas envie d'avoir la nausée pour cela, donc autant ne pas y penser oui, et bon...

Donc ensuite Lewyn sourit amusé quand Lorën rétorqua à sa petite demande.

« Je voulais juste voir ce que ça faisait de se faire appeler par un nom d'oiseau pour une fois, et me dire surtout que cela doit être agaçant ce genre de petit jeu de jambe à la longue.... D'ailleurs sachant que pour ta part tu as passé un sacré temps à devoir faire ce genre de chose avec Wintel, et que son arrogance est le moindre de ses défauts... C'est que je t'admirerai presque t'avoir pu le supporter tant de temps, à croire que tu as un secret ... » Dit-il amusé, après tout pour sa part Wintel était quelqu'un d'insupportable, tyran, despote, grincheux sans humour combiné dans la même personne...

Il ne répondit rien ensuite quand Lorën lui dit qu'il devrait aller directement poser la question à Arianne, il verrait bien de toute manière, il voulait juste prendre quelques nouvelles, et comme il n'avait pas envie spécialement à l'instant d'écumer le protectorat pour aller voir l'humaine en cet instant précis... De toute façon au pire ce n'était pas si important.

« Je viens, je viens, après tout s'il y a là une occasion de se divertir un peu je ne dirai pas non. » Dit-il ensuite quand Lorën dit que Lewyn avait entièrement le choix.

« Et promis je ne raconterai à personne que tu as gardé des enfants, quoiqu'il paraît qu'avoir la réputation d'être quelqu'un de tendre plaît à beaucoup de femmes... » Dit-il amusé, ce genre de réputation n'irait absolument pas à Lorën, mais il disait vrai quand au fait que beaucoup de femmes aimaient les hommes sensibles.

Dans tout les cas il suivit donc Lorên calmement jusqu'à la maison où ce dernier devait assurer la garderie de deux jeunes filles.

Lorën scrutait le visage de Lewyn, tentant d'analyser la moindre de ses expressions faciales, lorsque celui-ci lui répondit d'un ton égal qu'il ne faisait que constater que certaines choses demeuraient immuables, pour le meilleur ou le pire.

L'intendant se contenta d'hausser les épaules et affecta une expression d'indifférence. Le messager se montrait bien indiscret, peut-être demeurait-il encore suspicieux depuis leur dernière entrevue. Mais qu'importe, il en fallait plus pour ébranler le vampire. De plus, ce dernier était dans son droit, il n'avait commis aucun crime et ne devait nullement rendre de comptes à son congénère. Que celui-ci se mêle un peu de ses affaires pour changer.

Lorsque le nocturne répliqua à la demande du messager, ce dernier arbora un sourire amusé qui le faisait paraître encore plus hébété que d'accoutumée, avant de répondre qu'il désirait juste connaître l'effet que cela faisait de se faire appeler par un tel nom d'oiseau.

- Vraiment ? Tu voulais savoir quel effet cela faisait ? Mon cher Lewyn, je ne te savais pas si ambitieux, voilà que tu révèles une facette insoupçonnée de ta personnalité. Toi qui prétendais toujours être si modeste, mais ma foi tes ambitions te regardent. Rien ne t'empêche de revendiquer aussi le titre de prince des vampires si cela t'amuse, histoire de tester ce que cela fait de se mettre dans la peau d'un tyran.

Puis, il ajouta avec un sourire malicieux:

- Je me demande juste ce qu'en pensera Lorenz Wintel et...probablement Xander. Mais ma foi, tu t'arrangeras avec eux. En tout cas, ne compte pas sur moi pour te suivre, les années passées à servir le prince noir m'ont amplement suffit. Et je n'ai guère envie de renouveler cette expérience.

Puis le guépard tenta de lui lancer une pique en promettant de ne révéler à personne qu'il allait garder des enfants.

Lorën se contenta de répondre d'un ton amusé:

- Tu peux même le crier sous tous les toits si tu veux, pour ma part, je n'y vois aucun motif de honte ou un quelconque secret à dissimuler. Et garder des enfants n'est pas, à ma connaissance, considéré comme un crime au sein du Protectorat. Du reste, cela pourrait me servir à séduire de nouvelles conquêtes. Dès lors, tu me rendrais même plutôt service donc ne t'en prive pas.

En effet, l'intendant se souciait peu du fait que cette garde d'enfants s'ébruite; après tout, son objectif était simplement de séduire la mère esseulée de deux fillettes. En somme, rien de particulièrement scabreux ou susceptible de susciter l'ire de la populace. Certes, certains pourraient s'insurger du fait qu'un vampire s'occupe de gamines humaines, en raison des préjugés tenaces dont cette race faisait l'objet. Toutefois, cela lui était bien égal.

Lewyn accepta de le suivre, prétextant qu'il ne désirait pas manquer une occasion de se divertir. Cependant, Lorën soupçonnait qu'il ne s'agisse que d'un prétexte fallacieux destiné à le surveiller. Après tout, le guépard avait même eu l'indélicatesse de se renseigner à propos d'Ariane Castel, l' humaine qui l'accompagnait. Et une telle attitude ne manquait pas d'éveiller sa méfiance, mais le vampire n'avait rien à cacher étant donné qu'il ne nourrissait pas de mauvaises intentions à l'égard de la jeune femme. Ni même envers les fillettes, si c'était ce qui inquiétait tant son congénère.

Lorën s'achemina donc en direction de l'habitation où résidait la jeune femme qui lui avait confié la garde de ses deux bambines. Lorsqu'il ouvrit la porte, l'intendant aperçut une pièce de taille modeste, meublée avec un mobilier rudimentaire composé de plusieurs lits de fortune, d'une table en bois, de chaises et de quelques malles pour ranger leurs maigres effets. En somme, un logement spartiate comme c'était le cas au Protectorat, en raison des moyens limités dont disposaient les protégés.

Tout d'un coup, le regard mordoré du vampire tomba sur deux fillettes âgées d'environ sept ou huit ans, vêtues de robes bleues. Elles étaient rigoureusement identiques, depuis leurs chevelures d'un roux flamboyant, séparées en deux nattes, à leur frimousse parsemée de tâches de rousseurs:

- Lewyn, j'ai la berlue ou tu vois la même chose que moi ? C'est bien deux petites filles humaines avec la même apparence ? Chuchota Lorën au messager.

Les deux fillettes affichèrent une expression boudeuse en regardant le vampire d'un air peu commode.

Puis, il ajouta en soupirant:

- Hé bien, nous voilà en présence du comité de bienvenue:

- Vous êtes qui les deux messieurs ? Elle est où notre maman d'abord ? s'écrièrent en chœur les deux jumelles.

« Ah le jour où je serai prince des vampires les dragons seront végétariens je pense. » Se contenta t-il de répliquer, et ce n'était pas du tout loin de la vérité car il n'avait pas le moins du monde envie d'être le prince des vampires, ah ça non pas envie de devenir comme ces deux bornés de Wintel, et Xander, et puis prince d'un jour, cadavre de demain, et il tenait à sa vie, et à sa liberté en plus de ses principes. Et puis ce serait bien ironique qu'un vampire comme lui n'aimant pas trop subir l'autorité décide de devenir la dite autorité…

Et visiblement Lorën semblait être toujours amusé par ses quelques remarques, fourbe ou pas lui au moins il avait le sens de l'humour, un bon point pour lui. S'il en fallait un. « Bah profite bien de ton éternité toi aussi, j'espère bien ne pas finir comme les anciens vampires blasés de tout, et de rien... » Oh oui il espérait pouvoir vivre longtemps, mais il pensait aussi qu'on pouvait toujours trouver un intérêt à l'existence, et puis bon… Pour le moment il était dur de s'ennuyer avec tout ce qui se passait sur le continent, mais tout cela manquait d'une certaine tranquillité dont il était friand pour sa part…

Et donc de ce pas on se rendit vers la maison où se trouvaient certainement les deux filettes à garder, en somme il en s'attendait bien entendu pas à du grand luxe, et il se demandait bien comment Lorën comptait y faire, bah au pire il participerait aussi, il n'était pas du tout méprisant envers les humains, et puis cela pouvait être une expérience intéressante. Enfin probablement qu'il voyait les choses sous leur meilleur jour, et imaginait que ce serait deux adorables gamins dépourvu de méchanceté, et ce jusqu'au moment où ils arrivèrent dans la modeste demeure.

« Oui oui je me poser la même question pour tout avouer… Mais il sembleraient qu'elles soient identiques... » Et cela était assez étonnant pensa t-il peu après avoir vu les fillettes, cela lui avait presque fait un choc… D'ailleurs peu après l’aparté des deux vampires les deux très jeunes humaines demandèrent qui ils étaient…

Lewyn n'attendit donc pas, et s'adressa donc au fillettes d'un ton très aimable, et tout à fait naturel.

« Nous sommes deux amis à vôtre mère, et cette dernière nous as demandés de vous garder le temps qu'elle s'occupe de quelques affaires. » En somme le dire rapidement, sans préciser qu'ils étaient des vampires, après tout ça ne risquait pas de plaire aux fillettes. Quoique les enfants des fois pouvaient être plus ouverts d'esprits, mais bon on avait jamais…

« Alors dîtes moi juste comment vous nommez-vous, et que désireriez vous faire pour patienter ? » Dit-il ensuite assez jovial, après tout on n'allait spa exigeait de deux gamines qu'elles se taisent, et restent immobiles pendant des heures...

La réplique de Lewyn ne manquât pas de l'amuser car elle était criante de vérité. Son congénère conservait, malgré tout, un semblant de bon sens. En effet, quoiqu'il fasse, le guépard ne pourrait jamais égaler en puissance certains vampires et revendiquer une telle autorité.

Déjà, il avait frôlé la mort de près en bravant l'autorité du prince noir, et c'était pratiquement un miracle que le messager ait pu s'en tirer à si bon compte. De plus, même si Lorenz Wintel disparaissait un jour, Lewyn aurait à affronter une concurrence trop rude avant d'accéder au trône, dont le sinistre Xander. Connaissant la cruauté de l'animal, Loren ne donnait pas cher de la survie de son congénère, sûr et certain que le vampire, aux cheveux neigeux, ne commettrait jamais l'erreur de le laisser en vie après un tel affront.

- C'est pas faux, se contenta t'il de répondre, avec un sourire entendu.

A la seconde remarque de son interlocuteur, l'intendant se contenta de continuer à sourire. Il était déjà très rare de parvenir à devenir un "ancien"; de plus, si le guépard désirait atteindre un âge aussi "vénérable", il avait tout intérêt à devenir "raisonnable" et à ne plus prendre de risques inconsidérés.

Après cela, les deux compères s'acheminèrent en direction de l'habitation où résidait la jeune femme qui avait confié la garde de ses deux fillettes à Loren. A son plus grand étonnement, celles-ci possédaient une étonnante ressemblance. Et quand il questionna son congénère à ce sujet, ce dernier lui fit aussi part de sa surprise.

Les deux "morveuses", occupées à les dévisager, questionnèrent les vampires, d'une petite voix "criarde", sur leur identité.

Aussitôt, sans attendre la réponse de Loren, Lewyn prit la parole et expliqua aux deux "adorables" bambines qu'ils étaient des "amis" de leur mère, chargés de les garder. Bien entendu, il "omit", à dessein, de préciser qu'ils étaient deux vampires afin de ne pas "effrayer" les enfants.

Ensuite, il leur demanda quels étaient leurs prénoms et ce qu'elles désiraient pour patienter jusqu'au retour de leur mère.

Loren regardait faire son congénère avec un intérêt amusé; Lewyn semblait savoir y faire avec les gosses, malgré le fait qu'il soit stérile, comme tous les vampires.

Les deux gamines échangèrent un regard complice, avant de pouffer de rire, puis elles se présentèrent chacune à leur tour. Celle de droite se nommait Charlène, et celle de gauche répondait au prénom de Marlène.

- Notre maman nous a interdit de rester seules avec des inconnus ! C'est quoi votre nom ? demanda Charlène en les fixant d'un regard perçant.

- Mon nom est Loren Arcae, répondit l'intendant d'un ton neutre en dévisageant la fillette.

Cette dernière le regarda d'un air soupçonneux avant de demander:

- Comment ça se fait que ma maman nous a jamais parlé de toi ?

Les deux fillettes se chuchotèrent quelques paroles à l'oreille, avant de se tourner vers les deux vampires:

- Qu'est-ce qui nous prouve que vous n'êtes pas deux "voleurs" venus pour nous enlever ? Dites le mot magique pour qu'on vous crois !

Loren fronça les sourcils, puis se tourna en direction de Lewyn pour lui demander tout bas:

- Tu sais c'est quoi le mot "magique" toi ?

Dans tout les cas Lorën, et lui étaient d'accord sur ce fait, devenir prince des vampires ce n'était pas pour Lewyn, déjà qu'il n'en avait absolument pas la moindre envie, autant dire que devenir prince des vampires quand on ne voulait pas l'être était une chose assez compliqué bien évidemment, sans compter que pleins de vampires pouvaient l'être, et que quand un prince mourrait en duel, eh bien c'était une boucherie souvent qui s'ensuivait car à qui mieux mieux les concurrents se jetaient sur le gagnant épuisé par son combat, autant dire que c'était rarement les vampires sympathiques, ou pacifistes qui prenaient les rênes du pouvoir. Pas étonnant après qu'un tyran comme Lorenz ait pu devenir le chef…

Et il doutait que Lorën aussi veuille le devenir, après il pouvait avoir faux car ce n'était qu'une supposition personnelle, mais disons que pour un vampire qui tenait à vivre longtemps devenir prince n'était pas la solution idéale bien entendu, et puis de toute manière disons qu'il fallait devenir très fort déjà pour être prince, et Lorën même s'il était un mage honorable probablement n'était pas un grand magicien comme Wintel, et cela réduisait déjà beaucoup ses chances de pouvoir se hisser sur le trône, même le conseil vampirique lui était probablement hors d'atteinte, enfin probablement que le dit conseil avait disparu pour le moment, mais à l'époque ce n'était que les vampires les plus anciens, et forts qui avaient pu y accéder…

Enfin dans tout les cas on se concentra plutôt sur les deux humaines lorsqu'ils arrivèrent à destination, et voyant que les deux petites filles pouffaient de rire il conclut que son petit numéro avait dû fonctionner, enfin avec un peu de chance…

« Lewyn Viladric. » Dit-il ensuite lui aussi lorsque les fillettes demandèrent quelle était leurs noms, et visiblement ces dernières semblèrent s'intéresser à Lorën. Il se demandait bien pourquoi, probablement que ça devait être une sorte de petit jeu car les deux gamines ne semblaient pas vraiment êtres terrorisés, eh bien soit…

Et sincèrement il ne voyait pas quel était l'intérêt d'enlever ces deux gamines surtout que la mère ne semblait pas du tout crouler sous l'or, comme beaucoup de protégés d'ailleurs, visiblement Lorën n'était pas difficile côté monétaire quand il s'agissait de femme, enfin vu que ce n'était que des aventures… Et puis qu'est-ce que des vampires pourraient faire de monnaie par ici?

« Eh bien je suppose que non vu qu'aux dernières nouvelles ce n'est pas moi qui envisage de faire des galipettes avec la mère de ces deux jeunes filles... » Dit-il tout bas pour que seul Lorën puisse l'entendre, après tout il n'avait même pas eu le plaisir de parler à cette humaine, alors pourquoi il connaîtrait le mot magique ? Enfin visiblement Lorën ne semblait pas le connaître. Donc Lewyn tenta quelque chose calmement d'un air amusé comme s'il devinait que c'était un jeu, alors qu'il n'en était même pas sûr au fond…

« Laissez moi deviner, vous voulez jouer aux devinettes ? Mon ami ici là est imbattable, et moi je me débrouille pas trop mal... » Les gamines se regardèrent donc calmement, puis dire d'un ton espiègle…

« D'accord, mais celui qui perd aura un gage ! » Lewyn accepta donc cela d'un signe de tête, et regarda Lorën pour voir si ce dernier était prêt à s'embarquer dans cette histoire, ou pas, après tout deux jeunes filles ne risquaient pas de leur imposer un gage trop dur, et puis il faudra qu'ils perdent pour cela ce qui n'était pas certain avec un peu de chance...

Après que les deux vampires se soient présentés aux fillettes, l'une d'entre-elles leur demanda s'ils connaissaient "le mot magique". Cela ne manquât pas d'étonner Loren car la mère des jumelles ne lui avait jamais parlé du mot en question. Toutefois, il devinait qu'il s'agissait probablement d'un nom de code ou d'un jeu de devinettes inventé par les petites filles.

Puis, d'un ton taquin, il questionna Lewyn afin de savoir si celui-ci connaissait "le mot magique". Mais visiblement, ce n'était pas le cas, du moins à en juger par sa réponse.

- Tu sais, je ne crois pas que "bagatelle" soit le mot magique. Quoique tu vas me faire douter, dit-il en ricanant. Pendant ce temps, les deux gamines gardaient leurs prunelles céruléennes rivées sur les compères, comme si elles cherchaient à sonder leurs pensées.

Ensuite, Lewyn proposa de jouer à un jeu de devinettes, ce que les enfants s'empressèrent d'accepter, en ajoutant d'un ton espiègle que les perdants devraient s'acquitter d'un gage.

- Très bien, ça marche pour moi, répondit Loren d'une voix calme: si ces deux gamines voulaient s'amuser, il n'y voyait aucune objection et au moins cela les ferait patienter jusqu'au retour de leur mère adorée.

- Bon, alors c'est Loren qui commence ! s'écria Marlène en pouffant de rire. Si tu perds, tu devras faire des câlins et plein de bisous à ma poupée Gertrude.

Lorsqu'elle eût achevé sa phrase, la mioche se précipita jusqu'à une malle en bois, en ouvrit le couvercle et sortit une poupée aux cheveux dorés, affublée d'un robe à volants roses.

Elle revint en sautillant et l'exhiba fièrement sous les yeux du vampire qui se contenta de la regarder avec dédain. En son for intérieur, le nocturne trouvait ce gage un peu ridicule et le jouet particulièrement grotesque, mais il se garda bien d'exprimer sa pensée à voix haute.

- Quel est le nom de ma maman ? demanda Marlène, en serrant contre elle sa poupée.

- Quoi, c'est ça la devinette ? Trop facile, c'est Livia ! répondit l'intendant, en croisant fièrement les bras sur son torse, comme s'il venait d'accomplir un exploit ou de résoudre une énigme extraordinaire.

Marlène bouda un peu que le vampire ait résolu si facilement sa devinette. Cependant, Charlène, sa jumelle, prit rapidement la relève et s'écria d'un ton enjoué que c'était à présent son tour de poser une question.

L'enfant partit également chercher une poupée, en tout point similaire à celle de sœur, sauf qu'elle était vêtue d'une robe bleu-pâle.

- A ton tour ! dit elle en regardant Lewyn. C'est quoi le nom de mon papa ? Si tu perds, tu devras câliner, embrasser et chanter une berceuse à Cunégonde, ma poupée !

Bagatelle… Il serait triste qu'a cet âge là des filles ait l'esprit aussi tordu il n'empêche, mais de toute manière il estimait que ça devait être plus une plaisanterie qu'autre chose de la part des gamines. Enfin avec de la chance car sinon ils étaient bien mal partit s'il fallait en plus de tout cela connaître un mot de passe…

Heureusement qu'il trouva un échappatoire dans le jeu des devinettes, et visiblement Lorën était plus que d'accord pour y participer, bon du coup on verrait bien où ça les mènerait, et puis il y avait sans doute moyen de s'amuser un peu de toute manière.

Et le premier gage était assez enfantin, et Lorën qui embrase une poupée, disons que cette image avait du mal à apparaître dans l'esprit de Lewyn, mais il est vrai que cela aurait été assez comique, enfin de toute manière… On verrait bien, il se demandait d'ailleurs quel genre de gage il allait bien être obligé de faire...

Le nom de la mère des gamines, ah là Lewyn aurait bien rit si Lorën ne l'avait pas su, ou n'avait pas donné le nom exact, et bien entendu l'intendant n'échoua point à cette devinette là… Néanmoins il afficha un sourire un peu amusé en voyant la figure fier de Lorën qui prenait de ses airs devant deux jeunes filles.

Et ensuite l'autre jeune fille s'intéressa à Lewyn après avoir rapporter une autre poupée, visiblement il allait avoir à faire le même genre de gage s'il échouait donc il écouta calmement la fillette, et… Ok heureusement que le ridicule ne tuait pas, et que personnellement ça ne le gênait pas trop ce genre de gage car il ne connaissait du père ni le Robert, ni le Bernard. Et il se contenta donc de dire hésitant.

« Hendrick ? » Et la jeune fille fit non de la tête, puis passa sa poupée à lewyn avant de dire.

« Bien c'est encore à nous de poser les devinettes du coup ! » En gloussant, Lewyn pour sa part dit un peu étonné, alors qu'il regardait calmement la poupée qu'il avait en main.

« Mais ce n'est pas à nous maintenant de poser des devinettes? » Les deux fillettes dire non de la tête, et rajoutèrent. « C'est à nous tant que vous n'avez pas tout les deux gagner un gage, maintenant vu que vous en avez perdu un monsieur Liwi, vous devez à nouveau répondre tout les deux à une devinette. » Sans doute que c'était les fillettes qui avait choisit les règles, s'en préoccupant guère vraiment au final Lewyn dit ensuite calmement.

« D'accord. » Et l'une des filettes demanda donc à Lorën espiègle. « Quelle est le nom de mon premier amoureux ? Si vous échouez vous devrez faire semblant d'être en couple avec vôtre ami pendant la durée du jeu. » Lewyn eu quelques secondes d'absence après avoir entendu cela puis dit d'un ton bref.

« Bon pour ma part je vais faire mon gage. Bonne chance Lorën. » Et en manquant visiblement de s'esclaffer en entendant le gage qu'allait faire Lorën s'il échouait. Bon pour embraser, et câliner la poupée d'accord, mais pour la berceuse il n'en avait aucune en tête, mais bon il procéda donc aux deux premières conditions, après tout c'était le jeu, et il avait accepter de jouer de toute manière. Enfin il n'empêche qu'il rigolerait bien si Lorën devait faire semblant d'être en couple avec lui. Pensa t-il en serrant doucement la poupée dans ses bras sans paraître plus embarrassé que cela, car encore une fois c'était le jeu.

Après que Loren ait répondu positivement à la devinette posée par la première fillette, le tour de Lewyn arriva. Par chance, l'intendant connaissait le prénom de la mère des jumelles, mais il doutait sérieusement que son congénère sache répondre à celle qui consistait à deviner le prénom de leur père. Du moins, il serait sacrément étonné si tel était le cas...

Lorsque Charlène se tourna en direction du messager, l'air espiègle, attendant sa réponse, celui-ci se contenta de citer un prénom au hasard d'une voix hésitante. L'enfant secoua la tête négativement, avant de lui tendre Cunégonde, sa poupée, afin qu'il s'acquitte de son gage.

Ensuite, elles s'écrièrent en gloussant que c'était encore leur tour de poser les devinettes. Loren les fixa d'un air un peu surpris et haussa un sourcil. En jetant un regard en coin à Lewyn, il remarquât que ce dernier partageait sa perplexité.

Avant que l'intendant ait pu ouvrir la bouche pour protester contre cette règle inique, son compagnon le devança et les questionna pour savoir si ce n'était pas leur tour de poser des devinettes.

Les jumelles échangèrent un regard complice, avant de hocher la tête, et de déclarer que leur tour ne serait pas passé tant que les deux vampires n'auraient pas chacun écopé d'un gage.

Demeurant calme, Lewyn se contenta d'accepter. Du reste, ils n'avaient pas le choix et ce n'était qu'un jeu, certes un peu enfantin, mais un jeu quand même, pensa Loren. Comme son acolyte, il accepta donc de se soumettre à cette étrange règle instaurée par les fillettes.

Marlène se tourna vers l'intendant et lui demanda, d'un ton espiègle, le nom de son premier amoureux. Quant au gage en question, il s'agissait de faire semblant d'être en couple...avec Lewyn. Le Nocturne ne put s'empêcher d'arborer une expression dégoûtée à cette idée; il venait de prendre conscience de toute l'étendue de la perversité humaine, dissimulée derrière un visage poupin. Son congénère était loin d'être un "beau" vampire et, du reste, il n'avait pas ce genre d'attirance...Rien qu'imaginer une telle situation l'emplissait d'effroi et lui donnait la nausée.

Pendant ce temps, Lewyn réalisait son gage en embrassant et cajolant la poupée: en temps normal, l'intendant se serait esclaffé à la vue d'une telle scène, mais étant donné la situation, il n'avait pas le cœur à rire.

Loren regarda la gamine d'un air effaré avant de s'exclamer:

- Quoi ? T'as déjà un amoureux à ton âge ? Je vais le dire à ta mère quand elle rentrera, elle sera certainement ravie de l'apprendre ! Le nom de ton premier amoureux ? Euh...Hippolyte ?

La petite fille le regarda en fronçant les sourcils et serra plus fort sa poupée contre elle:

- C'est pas ça le nom de mon premier amoureux ! Tu veux pas faire le gage ?

Le vampire jeta un regard inquiet au messager et demanda à Marlène en quoi consistait "exactement" le gage en question.

- L'un de vous deux fera la "maman" et l'autre fera le "papa", vous vous tiendrez la main et vous vous direz plein de mots gentils en vous regardant droit dans les yeux. Et Gertrude et Cunégonde seront vos deux petites filles adorées !

Par Dracos, pensa l'intendant. Décidément, cette gamine ne manquait pas d'imagination pour le tourmenter, mais puisqu'il n'avait guère le choix, il s'exécuterait.

- Bon Lewyn, prête moi ta main. Te voilà officiellement "maman" de Gertrude et Cunégonde, d'ailleurs tu as déjà commencé à t'entraîner avec cette poupée.

Loren s'avança vers son compagnon et lui pris la main, en se retenant de pouffer de rire tant cela lui semblait surréaliste. Heureusement que les fillettes ne lui avaient pas demandé d'embrasser le messager...

Les deux enfants les observaient, les yeux rieurs, et s'écrièrent en chœur:

- Monsieur Loren, dites lui des mots gentils !

- Euh quoi...par exemple ? demanda le Nocturne d'un ton prudent.

- Ben qu'il est très belle et que vous l'aimez ! répondirent les deux gamines en gloussant.

Lewyn se retînt de s’esclaffer lui aussi quand Lorën rata sa devinette, pour le coup il est vrai que cela était amusant. Enfin pour sa part il avait finit son gage légèrement puéril quoique au fond ça ne le gênait pas vraiment, après tout le ridicule ne tue pas. Par contre le fait que Lorën doive se faire passer pour son amoureux n'était pas forcément pour paraître rassurant, enfin heureusement que ce serait pour de faux. Ah à cette âge elle avait déjà un amoureux oui… Enfin c'était son droit, et puis c'était beau l'amour ? Surtout que quand on est aussi jeune ça ne va pas vraiment dans le domaine que raffolait sans doute Lorën.

Un papa, et une maman ? Il ne fallait pas être un ancien pour deviner que Lorën allait prendre le rôle du papa, mais bon si ça l'amusait il s'en fichait bien au fond. Car c'était pour de faux, et ne pas s'émouvoir de toute manière était la réaction la plus intelligente. « Dit toi que c'est surtout le début du jeu pour le moment Lorën. » Dit-il légèrement ironique alors que Lorën lui prenait la main, ah oui lui aussi avait bien envie de rire, mais se retint bien entendu, au fond cette situation était plus amusante qu'autre chose aux yeux du vampire après tout.

« Te plains pas au moins elles ne nous ont pas demandés de nous embrasser. » Dit-il comique, puis l'une des jeunes fille dit espiègle. « Ah si ce sera vôtre prochain gage monsieur Lewyn si je répond à vôtre devinette ! » Lewyn perplexe dit. « Et vous vous avez pas de gage si vous échouez ? » Les deux jeunes filles firent non de la tête, et Lewyn perplexe se contenta juste au fond de ne pas en rajouter. Visiblement ça allait être une partie unilatéral… Enfin pas comme si c'était spécialement grave au fond, puis il préférait pas imaginer quel genre de gage aurait pu leur poser Lorën de toute manière, donc ça valait probablement mieux.

Il posa donc sa devinette.

« Doit on dire beaucoup de corbeau sont blancs ? Ou les corbeaux sont blanc pour beaucoup ? » L'une des jeunes filles réfléchit, et dit la première proposition, Lewyn dit non de la tête. « Aucune les corbeaux sont noir... » Lorën devrait lui être reconnaissant pour le coup, il lui avait évité le fait de devoir l'embrasser, ce qui aurait été un peu dégoûtant au fond, enfin vu ce que les filles devaient avoir en tête mieux valait ne pas trop se reposer sur ses acquis.

Quand Loren échoua à la question posée par l'une des fillettes, Lewyn dû se retenir de rire et l'intendant lui lança un regard glacial. Rira bien qui rira le dernier, pensa t'il. Cependant, le nocturne n'avait guère d'autre choix que de s'acquitter de ce gage puéril, destiné à amuser deux gamines à l'esprit tortueux.

Heureusement que le gage en question n'était pas trop compliqué à réaliser. Le messager quant à lui cajolait la poupée, ce qui valait vraiment le coup d'œil. Ce n'était pas un spectacle qu'on voyait tous les jours, surtout chez les vampires. Pour un peu, Loren en viendrait presque à croire que celui-ci appréciait de devoir jouer avec les fillettes.

Toutefois, il n'allait pas s'en plaindre car sa présence l'aidait à distraire les deux enfants en attendant le retour de leur mère. Par ailleurs, Lewyn ne protesta pas lorsque Loren lui prit la main pour réaliser le gage attribué par l'une des jumelles.

S'il parvenait sans trop de difficulté à jouer le rôle du "papa" et à faire semblant que le messager soit la "maman"; il n'avait en revanche aucune envie de murmurer des mots "doux" à Lewyn. Ce dernier ne l'inspirait pas du tout...

Le guépard en profita pour lui dire, d'un ton ironique, que le petit jeu mis en place par les fillettes venait seulement de commencer. L'intendant soupira: quelle idée saugrenue, il avait eu d'accepter de se retrouver en compagnie de ces deux petits "monstres" ! Et leur mère qui mettait un temps fou à revenir, à croire qu'elle faisait exprès de traîner en chemin.

Ensuite, Lewyn lui dis d'un ton comique qu'au moins les gamines ne leur avaient pas demandé de s'embrasser.

- Tais toi, malheureux, elles vont t'entendre...grinça Loren en lançant un regard noir à son congénère. Hélas, les deux jumelles se regardèrent d'un air espiègle et l'un d'entre eux s'écria en riant que ça serait leur prochain gage. Le vampire sentit son malaise s'accroître à cette idée: rien que s'imaginait en train d'embrasser le messager lui donnait la nausée. Quelle horreur ! Comment une pensée aussi répugnante pouvait-elle germer dans l'esprit de deux "innocentes" petites filles.

D'ailleurs, ces dernières les fixaient d'un air amusé, presque narquois, et semblaient prendre beaucoup de plaisir à leur faire exécuter le moindre de leurs caprices.

Ensuite, ce fût au tour de Lewyn de poser une devinette et l'intendant croisa les doigts pour que les gamines ne parviennent pas à trouver la bonne réponse. En effet, si elles répondaient correctement à cette devinette, il devrait embrasser son congénère. Fort heureusement pour lui, aucune des deux ne parvint à résoudre l'énigme du messager.

Loren poussa un profond soupir de soulagement. Il l'avait échappé belle cette fois-ci ! Mais son répit ne dura que quelques secondes car bientôt elles se tournèrent vers lui, attendant qu'il pose sa devinette.

Le vampire réfléchit quelques secondes avant de leur demander:

- Thomas et Elise discutent autour d'un verre. Soudain, Elise dit à Thomas:
" Je peux m'asseoir à un endroit où tu ne pourras jamais t'asseoir ?" Où Elise va t'elle s'asseoir ?

Les deux fillettes réfléchirent et l'une d'elle répondit:

- sur le dos de Thomas ?

Loren secoua la tête négativement en ricanant avant de dire d'un ton enjoué:

- Sur les genoux de Thomas. J'ai gagné ! Ce petit jeu stupide est terminé, maintenant allez vous coucher !

Les jumelles se regardèrent d'un air perplexe avant de répondre en boudant:

- Nous n'irons pas nous coucher, c'est seulement l'après-midi et on veut encore jouer.

L'un d'entre elles courut jusqu'à une commode et en sortit une boite contenant du maquillage.

- Et si on jouait au jeu du bisous qui tâche ? On met du rouge à lèvre et on se fait plein de bisous jusqu'à ce qu'on en ait plus sur les lèvres ! Je vais vous maquiller la bouche!

- Moi aussi ! je veux les maquiller, s'écria sa sœur en s'emparant d'un deuxième tube de rouge à lèvre. Qui veut commencer ? De toute façon vous y passerez tous les deux sinon...

- Sinon quoi...? demanda Loren d'un ton moqueur, en croisant les bras sur sa poitrine.

- Sinon, on dira à notre maman que vous avez été méchants avec nous !

Loren se tourna vers Lewyn:

- Honneur aux dames, j'y passerai après toi.

Ah décidément même si l'idée d'embrasser Lorën ne lui faisait aucune envie, voir le regard noir de ce dernier, et entendre ses paroles grinçantes à cette idée avait de quoi amuser Lewyn. Après tout la situation était quand même assez cocasse, après il devait avouer que les deux fillettes avaient quand même de ces idées… Enfin cela devait être l'âge, après tout il ne s'y connaissait pas tant que ça en jeune humaines.

Et le profond soupir de soulagement que poussa Lorên quand Lewyn lui épargna le gage, était en lui même comique, ah et l'intendant qui croyait que gardait les deux jeunes filles auraient été faciles... Mais Lewyn lui-même devait avouer que la chose le surprenait, mais il prenait le tout au mieux si possible, après tout il n'était pas le vampire le plus contrariant de l'univers, surtout que le ridicule était bien l'une des dernières choses qui le tracassait vraiment. Après tout à vouloir trop paraître meilleur que ce qu'on était, ou gonfler son ego on finissait toujours par avoir de mauvaises surprises...

Et ce fut donc ensuite au tour de Lorên de poser une devinette, et la devinette que posa ce dernier était tellement peu innocente, et criante sur la nature profonde du vampire envers les femmes qu'elle faisait hésiter Lewyn, devait-il en rire où être légèrement choqué pour les deux jeunes filles ? Enfin après cette devinette avait le mérite de ne pas vraiment percuter dans l'esprit de deux gamines, et le fait que Lorën veuille ensuite qu'elle aillent se coucher démontrer bien que le vampire avait envie que ça s'achève, mais bon en vérité c'était loin d'être fini.

Les fillettes dirent donc non, et qu'elle voulaient encore jouer, et l'une d'entre-elle alla chercher une boîte à maquillage.

Et elles voulaient maquiller les vampires... Ok ; même pour Lewyn le ridicule avait une limite, enfin surtout que ça resterait et qu'il devrait laver fort, et cela le fatiguait d'avance vu ses légères tendances de paresseux. Enfin ça lui apprendrait à se jeter ainsi dans la gueule du loup au moins. Et D'ailleurs...

Lorën accepta malgré le fait qu'elles allaient les maquiller tout les deux, ah, mais décidément il y tenait à faire des galipettes avec leur mère, mais bon c'était une qualité que la persévérance n'est-ce pas ?

Et alors que Lorën disait à Lewyn de passer en premier celui-ci sourit, et dit.

« Attention... Pas si vite Lorën ! » Dit donc Lewyn d'un ton malicieux. Avant de poursuivre pour prendre son congénère à contre pied.

« Vu qu'on joue aux devinettes Loren, j'accepte, mais seulement si tu répond à cette devinette. » Dit Lewyn avec un sourire malicieux, après tout pas de raison qu'il ne s'amuse pas lui aussi.

Et d'achever. « Voici la devinette. Un guérisseur a guérit 11111 patients, mais aucun ne l'a remercié pourquoi ? » Et il n'avait pas choisit une énigme simple. A voir si Lorën réussissait.

Au moment où Loren demanda à son congénère de passer en premier pour la fameuse séance de maquillage, celui-ci lui adressa un sourire et répondit d'un ton malicieux qu'il n'accepterait qu'à condition qu'il parvienne à résoudre sa devinette.

L'intendant fronça légèrement les sourcils, un peu interloqué que Lewyn lui propose une telle chose. Voilà que le fourbe se mettait également à jouer à ce jeu stupide initié par deux fillettes humaines. Toutefois, l'intendant ne comptait pas le laisser avoir le dernier mot et trouverait bien une parade.

La devinette de Lewyn consistait à répondre correctement à l'énigme suivante: un guérisseur a guéri 1111 patients, mais aucun ne l'a remercié, pourquoi ? Loren réfléchit pendant quelques instants, la question n'était pas facile du tout. Tout d'abord, le chiffre lui semblait assez "particulier", à la fois très précis et composé uniquement de "1", peut-être était-ce la clé du mystère ? De plus, le fait qu'aucun "patient" n'ait remercié le guérisseur était pour le moins surprenant...Bien sûr, il existait toujours l'un ou l'autre malotru, capable d'impolitesse, mais que cela soit systématique et sur un nombre aussi grand représentait une "anomalie". Probablement, que les "patients" en question n'étaient pas en mesure de s'exprimer ou d'avoir une compréhension suffisante. Des muets ? Non, ceux-ci auraient pu le remercier autrement que par la parole. Des nouveaux-nés alors ? Cependant, un guérisseur qui ne soignait que les nourrissons ne devait pas être très courant...

Mieux valait donc se recentrer sur ces deux indices: des patients incapables de parler et de comprendre. Si ceux-ci n'appartenaient pas aux races dites "intelligentes" et douées de parole comme les elfes, les vampires, les humains et les dragons, il ne restait que des animaux...Toutefois, l'intendant n'était pas certain que cette déduction soit exacte. Néanmoins, celui-ci se hasarda à répondre.

- Si aucun patient ne l'a remercié, je suppose que c'est parce qu'ils ne pouvaient pas parler ou comprendre ce qu'était un remerciement. Est-ce que le guérisseur en question ne soigne que les chevaux ou d'autres bêtes ? dit-il d'un ton un peu soupçonneux. Puis, il fixa Lewyn en ricanant et contre-attaqua avant de lui laisser le temps de dire quoique-ce soit.

- Bon puisque tu tiens à jouer au plus malin, répond un peu à celle-ci: Dans un petit village, un voyageur questionne le barbier pour savoir si ses affaires marchent bien. Ce dernier répond que de tous les hommes du village, il ne rase pas ceux qui se rasent eux-mêmes mais qu'il rase ceux qui ne se rasent pas eux-mêmes. Le voyageur s'interroge sur ce qu'il en est du barbier lui-même. Soit celui-ci appartient à la catégorie des hommes qui ne se rasent pas eux-mêmes, donc il ne se rase pas lui-même. Mais s'il fait partie de la catégorie de ceux qui ne se rasent pas eux-mêmes, et par conséquent sont rasés par le barbier, il ne se rase pas lui-même ! Alors selon toi quelle est la réponse à cette devinette qui constitue un paradoxe ?

Pendant ce temps là, les jumelles observait toute la scène et tout d'un coup l'une d'entre-elles s'écria:

- Comme aucun de vous-deux ne veut passer en premier, vous passerez tous les deux en même temps. Baissez-vous pour qu'on vous mette du rouge à lèvre et du maquillage ! En plus, vos noms ne sont pas assez jolis, je vais vous rebaptiser princesse Wendy et princesse Sofia.

- Quoi ? s'écria Loren éberlué. Il est hors de question que je me fasse appeler princesse Wendy ! Alors là tu rêves ma pauvre fille...
Mais avant même qu'il ait pu achever sa phrase, la fillette se mit à trépigner ainsi qu'à taper du pied sur le sol, tandis que son visage poupin arbora une teinte rouge pivoine:

- Si, tu seras la princesse Wendy ! Et monsieur Lewyn s'appellera princesse Sofia sinon je hurle !

Puis voyant que le vampire la fixait d'un air sévère et ne comptait pas capituler si facilement; la gamine se mit à pousser un cri très strident et aussitôt sa sœur l'imita.

Loren grimaça et se boucha les oreilles, les petites voix suraiguës des fillettes lui irritaient vraiment les tympans. De plus, il craignait que des hurlements d'enfants ne finissent par alerter les voisins ou des curieux.

- D'accord, je ferai ce que vous voulez mais taisez-vous !, s'écria t'il d'un ton exaspéré. Les jumelles se regardèrent d'un air entendu avant de cesser leurs cris; ensuite, elles s'avancèrent vers les deux vampires pour procéder à la séance forcée de maquillage.

Décidément c'était amusant de voir Lorën agacé pour le coup, après tout ce dernier allait du coup devoir répondre à une petite devinette du cru de Lewyn, et sérieusement ce dernier était un grand passionné des jeux en tout genre donc du coup il avait bien quelques idées en tête, même s'il était sans doute moins expérimente dans les devinettes que dans les jeux de hasard. Mais bon de toute manière on ne pouvait pas jouer avec des fillettes à ce genre de jeu, et il doutait que Lorën soit un bon perdant à ce genre de chose. Mais la chose pourrait être amusante, qui sait ?

Il pensait au fait que quand même il y avait de quoi s'occuper aux protectorat surtout qu'ils connaissaient certains personne sassez sympathiques. Il se demandait d'ailleurs si l'intendant pour sa part y avait fait ses marques, mais à vrai dire il n'en doutait pas vraiment, doué pour lécher les bottes, et se faire des contacts comme il est Lorën avait dû déjà se forger quelques liens. Enfin néanmoins il restait que le protectorat était un endroit splendide, un lieu où les différents peuples pouvaient cohabiter pour œuvrer ensemble, est-ce que cela durerait après le défaite théocrate ? Lewyn l'espérait bien.

« Non ce sont des humains, c'est juste que 11111 se prononce onze mille « sans » once, et 11000 si tu enlève le 11, il reste 000, donc si le guérisseur a soigné 0 patients il est normal que personne ne l'est remercié. » Dit Lewyn légèrement content de sa petite devinette. Mais visiblement Lorën n'avait pas envie d'en rester là, et Lewyn écouta sa petite devinette qui le fit sourire d'amusement.

« Le barbier est juste imberbe je pense. Après tout pas besoin de se raser quand on a aucun poil au menton. » Dit Lewyn avec un sourire, bon il n'était pas certain d'avoir gagné, mais cette réponse lui paraissait bien donc il n'était pas mécontent, et il est vrai que le paradoxe de Lorën était assez amusant au fond. Dans tout les cas il se disait que la chose pouvait être divertissante si on poursuivait dans ce sens-là, mais visiblement les fillettes voulurent y mettre un terme pour obliger les deux vampires à exaucer leurs caprices… Ah Lorën, Lewyn espérait vraiment que les galipettes que ce dernier feraient valaietn le coup vu le sacrifice consentit juste pour ça.

« Ah les petites filles toujours autant d'imagination... » Dit-il mi gêné, mi amusé… Mmmh bah ce n'était qu'un jeu au fond. Autant laisser faire, et quand les gamines ce seraient amuser pour sa part il pourrait passer à autre chose.

« Allez Lorën, ce n'est qu'un jeu, et puis personne en dehors de cette maison n'entendra parler de cette histoire. » Dit-il calmement à l'intendant. Puis il se boucha à son tour les oreilles quand les gamines hurlèrent, et attendit que Lorën capitule et quand ceci fut fait.

« Si cela peut t'apaiser Lorën. Dit toi que ce n'est pas tout les jours qu'on se fait maquiller. » Acheva t-il avec un humour fracassant, enfin selon lui. Ah les petits traits d'esprit Lewynien…

Puis ils se firent maquillé pour sa part Lewyn laissa faire, après tout c'était des gamines, il n'allait pas s'énerver contre elles, et puis du maquillage quoi ! Ce n'étaient pas comme si elles l'agressaient vraiment…

« Vôtre mère ne risque pas d'être en colère si vous jouer ainsi avec son maquillage ? » Fit quand même remarquer le vampire. Après tout c'était quand même assez luxueux le maquillage au fond surtout par les temps qui courent...

et d'ailleurs peu après la séance de maquillage fut terminé, bien entendu il était certain que les maquillages étaient plus grotesques qu'autre choses. Restait à voir le résultat.

Après que Loren ait répondu à la devinette de Lewyn, ce dernier lui sourit en prenant un air satisfait et donna l'explication de cette énigme. Celle-ci était relativement drôle et basée sur un jeu de mot. Cependant, l'intendant n'avait aucune envie d'en rester là et était bien décidé à lui rendre la "pareille". Lorsqu'il demanda au messager de répondre à sa propre devinette, celui-ci accepta de se prêter au jeu et répondit que le barbier était imberbe et n'avait donc pas besoin de se raser.

- Bien essayé ! répondit Loren en riant, mais ce n'est pas la bonne réponse. Le barbier est un menteur tout simplement. Disons que nous sommes quitte à présent.

Ce petite joute aurait pu continuer longtemps car le vampire connaissait d'innombrables autres devinettes dans ce genre. Néanmoins, les jumelles semblaient vouloir essayer un autre jeu, autrement plus amusant à leurs yeux.

Lewyn paraissait prendre les choses avec philosophie, voire avec un certain amusement, alors que l'intendant n'avait de cesse de se demander à quel moment leur mère rentrerait. Décidément, ces deux fillettes étaient de véritables petits "monstres" et exigeaient qu'ils se plient en quatre afin de réaliser le moindre de leurs caprices. Et dire que Livia les avaient décrites comme deux "adorables" gamines...Il ne partageait nullement cet avis.

Quand les petites filles décidèrent de les maquiller et de les rebaptiser d'un surnom ridicule, Loren ne put s'empêcher de "tiquer". Sa patience possédait des limites...

Toujours d'un calme olympien, son congénère l'assura que nul en dehors de cette demeure n'entendrait parler de cette histoire. Le nocturne poussa un soupir de soulagement, même s'il se doutait que le guépard n'avait également aucune envie d'ébruiter le surnom de "princesse sofia" dont l'avait affublé les deux jumelles.

Ce dernier ajouta d'un ton teinté d'humour que ce n'était pas tous les jours qu'ils avaient l'occasion de se faire maquiller. Suite à cette réplique, Loren se contenta de hausser les épaules et bouda pendant que les fillettes les maquillaient.

A la fin de cette séance de maquillage, les deux petites filles s'écartèrent pour admirer le résultat et pouffèrent de rire avant d'aller chercher un miroir pour permettre aux deux vampires de contempler leur image. Et le moins qu'on puisse dire c'est que le résultat valait le coup d'œil ! Loren avait les yeux fardés de noir et les lèvres recouvertes d'une teinte écarlate qui lui donnait l'air grotesque. Quant à Lewyn...le résultat était pour le moins "surprenant". L'intendant ne put s'empêcher de s'esclaffer à sa vue.

Toutefois, celui-ci avait raison l'autre ce qu'il disait que leur mère serait probablement fâchée qu'elles utilisent son maquillage sans sa permission.

- Bon maintenant que vous avez eu ce que vous voulez, allez ranger ce maquillage et tenez vous sages jusqu'au retour de votre mère ! dit-il d'un ton sévère.

Malheureusement, les jumelles ne l'entendaient pas de cette oreille et se regardèrent d'un air complice avant de s'écrier à l'intention des deux vampires:

- Princesse Wendy et Princesse Sofia, il faut aussi se faire des bisous et des câlins !

En entendant cette phrase, Loren ne put s'empêcher d'afficher un rictus grimaçant.

« Eh bien autant pour moi ! » Répondit Lewyn amusé, vrai que la chose était assez drôle au fond, et c'est que ce petit jeu n'était pas si mal, les devinettes de Lorën étaient plutôt sympathique, et Lewyn n'était pas mécontent que les siennes ne soient pas d'une difficulté faiblarde pour autant, lui qui était passionné des jeux en tout genre… Et heureusement c'était le genre de jeu qu'on pouvait jouer avec d'autres sans les effrayer, car non il ne considèrent pas la chose comme un jeu, il devait être l'un des rares vampires à chasser par contrainte plus qu'autre chose, en même temps s'il y avait un autre moyen de se nourrir pour un vampire que boire du sang on pouvait être sûr que Lewyn se convertirait immédiatement à l'autre régime alimentaire pour peu qu'il soit acceptable.

Enfin dans tout les cas chasse, devinette, il restait que l'on devait s'occuper de deux filettes humaines. C'est qu'au fond on pouvait comprendre qu'elles avaient besoin de s'amuser car la vie pouvait être dur des fois, et elle n'était pas facile tout les jours au protectorat au fond, et des fois se détendre n'était pas une mauvaise idée pour oublier les tracas que posent Vraorg, et son armée...

Pour cela qu'il laissait faire, et aussi parce qu'il était plutôt patient pour un vampire, très patient. Ah quand il pensait aux non vampires qui le comparaient avec un humain comme cette princesse elfique, cela l'amusait. Au fond ce n'était guère important, tant que la vie se passait bien, qu'il s'amusait, et surtout qu'il n'y avait pas à s'en faire. Le problème actuel était Vraorg après tout, alors autant faire en sorte de ne pas s'en créer, ou de ne pas en créer d'autres de préférences. Et avec de la chance les lendemains seraient meilleurs pour tous.

Enfin il se demandait bien où ces enfants pouvaient bien trouver ces idées, mais bon quand elles vieilliraient le temps de ces petit jeux seraient révolus, et sachant à quelle vitesse grandissent les humains, oui il valait mieux qu'elles s'amusent avant qu'il ne soit trop tard pena t-il…

Enfin dans tout les cas personne n'entendrait parler de cette histoire, même si au fond si cela arrivait cela ferait plus rire Lewyn qu'autre chose, il voulait éviter ce genre de chose à Lorën si ce dernier préférait éviter, après tout qu'aurait-il risquer ? Car pour Lewyn a part un peu de ridicule, on aurait surtout apprit qu'il aurait été assez gentil pour ne pas engueuler des fillettes, foncièrement ce n'était pas grave…

Et si la mère voyait Lorën en maquillage, pensa t-il… Oh ce serait très très cocasse sans aucun doute, surtout en pensant au fait que le vampire voulait faire des galipettes avec elle. Ah décidément la vie était toujours pleine de surprises.

Et il fallait avouer que se voir maquillait était assez drôle que ce soit la tête de Lorën, ou encore la sienne… Et visiblement elles s'étaient fait plaisir car il devait, hum eh bien en faîte il ressemblait à une femme, trop maquillé, mais à une femme quoi… Il n'aurait pas cru que ce serait facile de passer pour cela, il ne lui manquait plus que la poitrine pensa t-il avec ironie, quoique certaines femmes étaient assez plates… Enfin dans tout les cas il fallait dire que juste pour voir le résultat de cette séance il ne regrettait pas vraiment d'y avoir participé…

« Allez Lorën à ce stade là ce ne doit pas être si dur d'imaginer que je suis une femme… » Dit-il avec un rire gêné car l'idée de faire des bisous, ou des câlins à l'intendant ne lui faisait pas vraiment guère envie, alors celle qu'il le prenne pour une femme même en faisant semblant encore moins.

Et alors qu'ils allèrent expédier cela pour en finir au plus vite...

« Et n'oubliez pas de vous embrassez sur la bouche ! » Dit soudain l'une des fillettes. Ah visiblement on n'y échapperait pas. Autant pour eux.

Après que les jumelles aient achevé de maquiller les deux vampires, Loren jeta un coup d'œil intrigué à Lewyn et pouffa de rire. Son congénère avait l'air vraiment ridicule avec ses yeux fardés dans des tons criards, sa bouche recouverte de rouge à lèvres incarnat et ses joues colorées en orange.

Prenant les choses avec humour, le messager s'empressa d'ajouter avec un petit rire gêné qu'à ce stade, cela ne devait pas être trop dur de le prendre pour une femme. Loin d'être convaincu, l'intendant fronça les sourcils en dévisageant le guépard; dissimulé sous une tonne de maquillage, ce dernier était presque méconnaissable, pourtant il arriverait difficilement à se faire passer pour une femme...Même une très laide.

- Il y a des femmes qui portent les cheveux courts mais aucune n'a une tête pareille ! dit-il d'un ton moqueur.

Les fillettes pouffèrent de rire en les dévisageant d'un air amusé et s'écrièrent qu'ils devaient s'embrasser sur la bouche.

En entendant cela, le vampire afficha une grimace de dégoût: il n'éprouvait aucune envie d'embrasser Lewyn, encore moins sur la bouche ! Cependant, étant donné le tempérament entêté et capricieux des enfants, il ne pourrait sans doute pas y couper, à moins de trouver une échappatoire à l'aide d'un subterfuge.

- Je crois que nous n'avons pas le choix...sinon, nous n'aurons jamais la paix mais hors de question que je t'embrasse pour de "vrai". Je vais juste pencher ma tête et approcher mes lèvres des tiennes, mais sans les toucher. Avec un peu de chance, elles n'y verront que du feu ! chuchota t'il tellement bas que seule l'ouie aiguisée d'un autre vampire était capable de percevoir ses paroles.

- Bon cachez-vous les yeux avec vos mains, ce n'est pas un spectacle pour les enfants, ajouta-il à l'attention des deux gamines. Celles-ci gloussèrent en s'exécutant, tout en jetant un coup d'œil à travers leurs doigts aux deux vampires.

Loren prit Lewyn par la taille et se pencha légèrement en approchant son visage du sien, faisant mine de l'embrasser. Tout d'un coup, la porte d'entrée s'ouvrit brusquement et Livia apparut sur le seuil. En surprenant la scène, ses prunelles céruléennes s'écarquillèrent de stupéfaction et son visage devint blafard.

- Qu'est-ce que...Qui êtes vous ? Et que faites vous chez moi ? Eloignez-vous de mes filles ! s'écria t'elle d'une voix blanche en dégainant sa dague d'obsidienne.

- Voyons Livia chérie, ma chatte adorée, c'est moi Loren tu ne me reconnais pas ? dit-il en s'avançant dans sa direction.

La jeune femme le regarda avec perplexité avant de bredouiller:

- Loren ?? Mais...C'est quoi cet accoutrement grotesque ! Pourquoi as-tu mis tout ce maquillage sur ta figure.

Son regard balaya rapidement la pièce mise sans dessus dessous par les fillettes, et bientôt sa stupéfaction fit place à de la colère.

- Que s'est-il passé ici ? C'est quoi tout ce désordre et qui a utilisé mon maquillage ? Celui-ci est très cher et précieux, surtout en ces temps de guerre.

Les deux jumelles se recroquevillèrent et prirent un air penaud avant de dire d'une toute petite voix:

- C'est pas de notre faute, c'est eux qui voulaient qu'on les maquille et puis ils ont essayé de s'embrasser devant nous sur la bouche pour nous montrer.

En entendant ces mots, le visage blême de Livia s'empourpra violemment et elle se tourna en direction des deux vampires, les poings sur les hanches:

- Vous n'avez pas honte ! Gaspiller si bêtement mon maquillage et faire des choses répugnantes devant d'innocentes et adorables gamines.

- Elles mentent ! s'écria Loren. Je t'assure que ce sont elles qui ont insisté pour nous maquiller et me faire embrasser Lewyn. N'est-ce pas ? ajouta-il en prenant son congénère à témoin.

- Je n'y crois pas du tout ! des fillettes aussi sages et honnêtes que mes petites ne feraient jamais une chose pareille. Loren et Monsieur ou Madame Lewyn, peu importe, sortez d'ici immédiatement ! Puis avant de partir voilà une petite "punition" pour vous apprendre à faire des bêtises, accuser mes deux trésors et utiliser tout mon maquillage.

Ayant terminé sa phrase, Livia donna une gifle retentissante à Loren puis elle en donna une identique à Lewyn.


HRP: Désolée pour mon temps de réponse.

Ah ils étaient ridicules, mais Lewyn prenait la chose moins mal que Lorën, et ils avaient un peu de mal à voir, ah oui elles avaient un peu mal fait le maquillage, et lui avaient mit un peu de truc dans les yeux, il frotta… Eh bien ils étaient ridicules, mais Lorën… Il imaginait si ce dernier se faisait voir ainsi, disons qu'il perdrait déjà plusieurs niveau de sérieux pour tout les protégés, enfin bon…

« Le pire c'est que j'imagine que ce maquillage au lieu de nous faire passer pour des femmes, nous feraient plutôt passer pour des magnifiques bouffon venait de la cour impériale. » Dit-il du ton du murmure, et amusé. Car oui certains bouffons portaient du maquillage, et à bien y réfléchir c'était pile le genre de maquillage qu'ils portaient en cet instant. Et remarque le métier de bouffon ne devait pas être très dur, être stable, et en plus payé. Ils se disaient donc que ça se comprenait qu'un bouffon ne se plaigne pas trop de son travail… Et voilà qu'il se perdait un peu en rêverie

Enfin il restait que pour le moment ils étaient plus ridicules l'un que l'autre, mais Lewyn essayait de prendre les choses avec esprit, pas comme s'il avait bu une potion méli-mélo après tout.

Et ils devaient s'embrasser sur la bouche, il regarda Lorën. Ah non la chose ne donnait guère envie à lui aussi. Déjà qu'il n'embrassait pas grand monde sur la bouche car il n'était pas à la recherche perpétuelle de ce genre de choses… Peut-être qu'ils devraient s'y mettre un jour, mais disons qu'il avait tout son temps, et s'il pouvait déjà être ami avec quelques personnes de races différentes ce serait déjà très bien… Comme il était ami avec cette princesse elfique par exemple. Cette Orfraie…

« Si tu y tiens je n'ai aucune objection. » Siffla t-il lui aussi très bas. Après tout il n'avait pas non plus l'envie record d'embrasser Lorën même pour rigoler. Il comprenait que ce soit un jeu, mais là c'était plus un gage déplaisant qu'autre chose, et puis si cela amusait les deux jeunes humains sans qu'ils aient vraiment à s'embrasser autant le faire.

Et après que Lorën ait dit aux jeunes filles de se cacher les mains derrière les yeux il le prit par la taille. Visiblement il voulait en finir rapidement. Et la subterfuge aurait pu s'achever rapidement effectivement si la mère ne s'était pas ramené aussitôt, au moment idéal allait-on dire.

Et la scène qui se jouait devant lui aurait pu le faire éclater de rire si elle n'était pas… D'une hypocrisie, et d'une malhonnêteté qui l'agaça instantanément. Il était d'accord pour un jeu, pas pour que toute la faute des actions retombe ainsi sur les épaules de Lorën, quand aux siennes il s'en fichait un peu il n'attendait rien de cette femme qui restait une inconnue pour lui.

Et Lewyn réfléchit, et se contenta tout d'abord d'hocher la tête quand Lorën le prit en témoin, il glissa discrètement sa main gauche derrière son dos pour se saisir d'une chose très fine…

« Je n'apprécie pas vraiment ce genre d'injustice... » Dit-il tout à coup étrangement calme, et n'arborant pas son sourire habituel alors qu'il bloqua de façon exercé de la main droite de la mère, celle qui allait lui mettre une gifle, et d'un geste il planta de la main gauche dans le bras de l'humaine la petite épingla à cheveux, ou épingle de chaleur qui distillait une douce chaleur, et avivait la bonne humeur, et la bonté de celle dans qui elle était planté. De quoi faire passé sa colère actuelle.

Et alors que les filles regardèrent la scène stupéfaite il leur planta aussi très rapidement l'aiguille dans le bras, juste un tout petit peu pour que la chose fasse effet sans leurs faire mal… Très vite les 3 humaines se sentir bizarre, et Lewyn dit aux filles…

« Avouez tout à vôtre mère. Ce n'est guère bon de mentir après que Lorën ait tant peiné pour satisfaire vos caprices, et pour le faire jeter dehors comme un malpropre en plus... » Dit-il, non colérique, mais d'un ton qui dénotait un profond sérieux. Après tout Lorën avait ses défauts, mais là quand même se faire ainsi jeter dehors alors qu'il s'était tant démené, était... Injuste, et Lewyn détestait l'injustice.

Et elles avouèrent tout, la piqûre marchait à merveille, peut-être que c'était aussi l'air tout à coup sérieux comme du marbre de Lewyn. La piqûre ne faisait qu'instiller la bonté de quelqu'un, et il était donc normal qu'elles arrêtent de faire leur malicieuse, et alors que la mère semblait tout à coup s'être apaisé Lewyn dit à Lorën. Alors qu'il rangeait son épingle de chaleur.

« Je n'allais quand même pas rester impassible, alors que tu as fait tant d'effort. D'une certaine manière ce n'était pas plus mal que je vienne au fond. De plus la chose aurait pu être injustement nuisible à ta réputation... » Dit-il avec son sourire calme habituel qui lui revenait.

Lewyn semblait également trouver leur accoutrement ridicule, néanmoins, celui-ci prenait les choses avec un calme qui ne manqua pas de surprendre Loren. Après tout, le messager l'avait accompagné ici de son plein gré et s'occuper des gamines n'était pas une tâche de tout repos. Cependant, il semblait faire preuve d'une patience inébranlable et même s'amuser des facéties des jumelles.

Puis, il murmura d'un ton amusé qu'un tel maquillage, loin de les faire passer pour des représentantes de la gente féminines les ferait ressembler davantage à des bouffons. Et sur le point, le guépard n'avait pas tort. Loren acquiesça car il avait déjà eu l'occasion d'apercevoir ses êtres grotesques destinés à amuser les riches et les puissants ou à se produire dans des troupes de foraines pour distraire des foules de badauds. L'idée d'évoquer l'un d'entre eux ne faisait guère plaisir à l'intendant qui se plaisait à soigner son apparence afin de séduire les belles jeunes femmes. A coup sûr, si cette histoire s'ébruitait à l'extérieur, sa réputation de charmeur en prendrait un sacré coup.

Et lorsque les fillettes insistèrent pour que les deux vampires s'embrassent sur la bouche, Loren remarqua à son expression faciale que cette idée n'enchantait guère le messager. Ce qui était réciproque mais autant "ruser" et essayer de se débarrasser de ce gage afin d'avoir peut-être enfin la paix. Par ailleurs, Lewyn lui manifesta son accord en chuchotant très bas.

Au moment où l'intendant allait s'exécuter, la porte d'entrée s'ouvrit à la volée et Livia apparut sur le seuil. Elle fixait la scène d'un air éberlué et les interrompit au moment "fatidique". La colère se lisait sur son visage et ses yeux bleus et elle accusa les deux vampires d'avoir mis en scène cette "mascarade" et utilisé tout son maquillage sans sa permission. De plus, les petites filles ne se gênèrent pas pour les faire accuser, alors qu'elles étaient les instigatrices de ce jeu stupide.

Livia asséna une gifle retentissante à Loren: heureusement, comme tous les vampires, celui-ci possédait une peau très dure et glacée. Dès lors, la jeune femme ne lui fit pas vraiment mal mais il craignait qu'elle se soit blessée la main en le frappant. Ensuite, cette dernière tenta de s'en prendre à Lewyn mais le messager, plus rapide, bloqua la main prête à le gifler et lui enfonça une sorte de petite épingle à cheveux. Puis, une fois sa tâche accomplie, le messager fit la même chose aux deux gamines qui regardaient la scène d'un air stupéfait. Durant ce temps, l'intendant était demeuré silencieux, il connaissait suffisamment son congénère pour savoir que ce dernier ne chercherait pas à les blesser. Un tel comportement était contraire à sa nature. Toutefois, Loren était curieux de savoir ce qu'il avait pu leur administrer à l'aide de cette petite épingle.

Les trois humaines commencèrent à se sentir bizarre et l'expression de leur visage parut changer et devenir plus "amicale". Le guépard en profita pour demander, d'un ton empreint de gravité, aux deux jumelles d'avouer la vérité à leur mère quant à leur comportement, plutôt de laisser lâchement accuser Loren.

Les deux fillettes avouèrent et l'intendant comprit qu'il devait s'agir d'une épingle contenant une substance destinée à éveiller les bons sentiments ou à faire dire la vérité. Mais de toute évidence, le procédé fonctionnait à merveille car les fillettes semblaient plus sages et Livia apaisée.

Après cela, Lewyn se tourna vers son congénère et lui dis d'un ton calme qu'il n'allait pas rester impassible alors que Loren se démenait depuis tout à l'heure pour satisfaire les caprices des deux fillettes. D'autant plus que cette histoire aurait pu nuire gravement à sa réputation.

Décidément, le messager ne manquait pas de ressources et avait un comportement pour le moins "imprévisible" et difficile à cerner. Enfin soit, son intervention arrangeait Loren car grâce à lui, il était parvenu à se tirer d'une situation "délicate". Comme quoi, il avait bien fait de lui proposer de l'accompagner pour garder les jumelles.

- Je vois que tu as plus d'un tour dans ton sac et que tu sais parer à certaines situations "embarrassantes". Merci de ta sollicitude à mon égard et de ton désir de préserver ma "réputation", glissa Loren d'un ton malicieux.

Livia se tourna vers lui, l'air un peu embarrassée et s'excusa de s'être emportée aussi précipitamment. Elle gronda les petites filles et leur demanda d'aller ranger le maquillage.

Puis, elle s'approcha du vampire et lui chuchota à l'oreille un remerciement avant d'ajouter qu'elle saurait le "récompenser" pour ce service.

L'intendant acquiesça de la tête, avec un petit sourire amusé, tout en caressant les cheveux de la jeune femme. Tout d'un coup, des bruits de pas parvinrent de l'extérieur car la porte était demeurée entrouverte et le visage de Livia devint livide. Un homme brun, doté d'une grande moustache et vêtu comme un soldat apparut sur le seuil et s'écria d'un ton enjoué:

- Chérie me voilà ! Mon commandant m'a accordé une permission et je suis vite rentré pour vous faire une surprise.

Livia le regarda d'un air abasourdi et lança un regard apeuré et implorant en direction de Loren. Les deux jumelles se précipitèrent dans les bras de l'homme en criant de leur petite voix flûtée:

- Papa est rentré ! Nous sommes tellement contentes !

Le Mari de la jeune femme s'approcha de son époux et des deux vampires qu'il fixa avec perplexité:

- Puis je savoir...qui sont ces personnes ? demanda t'il d'un ton soupçonneux.

Prise au dépourvu, Livia bafouilla mais Loren s'empressa de répondre d'une voix calme et assurée.

- Moi et mon ami sommes juste venu garder les fillettes pendant l'absence de leur mère et les amuser d'où notre maquillage grotesque, mais nous allons partir à présent et vous laisser fêter vos retrouvailles en famille. N'est-ce pas Lewyn ? dit-il en lui donnant un léger coup de coude.

- Quel dommage, dit l'homme d'un ton calme. J'aurai été ravi de faire votre connaissance et de discuter avec des amis de ma femme. J'insiste, discutons un peu puis vous pourrez vaquer à vos occupations.

Loren demeurait calme, en revanche Livia semblait vraiment très nerveuse à l'idée que son mari apprenne sa relation avec l'intendant.

- Je crois que ce n'est pas une très bonne idée, répondit Loren en regardant l'époux de Livia avec froideur. Il est temps pour moi de m'en aller. Tu viens Lewyn ?

« De rien, après tout je n'allais pas les laisser te jeter dehors pour un malentendu injuste. » Répondit-il calmement à Lorën, il n'avait pas fait cela de manière intéressé bien au contraire, par contre il allait resterait pour s'assurer qu'il n'allait regrettait pas ses actes. Mais de toute manière il fallait aussi qu'il enlève ce maquillage, après tout il n'y avait pas de raison de le garder maintenant, et l'impression d'avoir une tonne de maquillage sur son visage ne pouvait que… Comment dire, c'était très inconfortable, et étrange. Il valait sans doute mieux qu'il l'enlève de toute manière.

Puis alors visiblment que Lorën allait conclure, se ramena le père. Quoi cette femme était mariée ? Si Lewyn l'avait su… Ou bien il avait dû oublier, quoique la scène prenait sans doute des allures comiques pour quelqu'un qui aurait été un observateur extérieur.

Mais c'était touchant de voir que les deux jeunes filles se jetaient dans les bras de leur papa… Ah mais il comprenait du coup, oui mais il restait que Lorën, et Livia étaient du coup dans une situation assez délicate. Soit, mais pauvre homme pensa t-il quand il vit le soldat, surtout que ce dernier semblait assez sympathique mine de rien…

Il laissa donc tout d'abord Lorën parler… Puis il dit calmement.

« Tout à fait après tout en tant que soldat il faut savoir profiter de chaque moment avec sa famille, on ne sait jamais quand ce sera le dernier. Je vous souhaite donc de passez une très bonne journée vous tous... » Acheva t-il avec un sourire agréable à l'égard des filettes, et de père. Oui c'était assez touchant, puis il dit calmement.

« Non non profitez de vôtre famille, nous préférons ne pas vous dérangez, et qui sait ? Nous nous reverrons peut-être sur le front... » Dit-il avant d'ajouter à l'égard de Lorën.

« D'accord. » Dit-il calmement il aurait été tenté de dire la vérité, mais à part briser une famille à quoi cela aurait-il servit ? Rien, et ses filles aimaient leurs père, et leur mère. Autant se contenter de partir de ce fait…

« Décidément du aime jouer avec le feu. » Dit ensuite calmement Lewyn à voix basse à Lorën lorsqu'ils furent sortit de la maison. « Bon du coup on fait quoi? On tâche d'oublier cette histoire? » Proposa t-il enfin calmement. Après tout sinon ça ne ferait qu'empirer les choses.

Après que l'époux de Livia soit rentré à l'improviste, suscitant l'étonnement des personnes présentes, Loren décida de conserver son calme et de garder secrète sa relation avec celle-ci afin de ne pas les mettre tous deux dans une situation délicate.

L'homme insista pour que l'intendant et le messager restent un peu en leur compagnie mais Loren jugea plus sage de quitter les lieux en compagnie de son congénère car sinon il risquait de commettre une bévue et de se retrouver dans l'embarras.

Fort heureusement, Lewyn joua le jeu et ne fit rien pour trahir Livia et Loren malgré le fait qu'il devait certainement compatir au sort du mari bafoué et désapprouver de se retrouver mêler, bien malgré lui, à une histoire d'adultère.

Les deux vampires se dirigèrent vers la sortie et une fois à l'extérieur, Lewyn dit à son compagnon qu'il aimait jouer avec le feu avant de demander calmement s'il ne valait pas mieux oublier cette histoire.

L'intendant eut un petit sourire amusé et répondit d'une voix calme:

- Je sais mais il faut croire que j'aime les jeux dangereux, c'est ce qui pimente la chose. Cela dit je n'ai pas grand chose à craindre de cet homme, ce n'est qu'un faible humain et il n'aurait jamais le dessus si l'envie lui prenait de m'attaquer pour venger son honneur. C'est davantage Livia qui risquerait de grave ennuis, Dracos seul sait quelle réaction le bonhomme aurait s'il venait à l'apprendre.

Puis, il crut bon d'ajouter:

- De plus, j'ignorais qu'elle était mariée, elle prétendait être veuve et désirait juste recevoir un peu "d'affection". Et jusqu'à ce matin, je ne connaissais même pas l'existence de ses deux fillettes. Je suppose qu'elle se sentait esseulée en raison des longues absences de son époux et c'est pour cette raison qu'elle a inventé cette histoire de veuvage. Mais je crois pouvoir la comprendre...Je pense qu'il vaudrait mieux garder le secret sur la relation que j'entretiens avec cette femme...

Ayant terminé sa phrase, Loren fixa Lewyn et ses yeux mordorés s'étrécirent avant qu'il ne poursuive d'un ton posé:

- Toutefois, j'imagine que je te devrais un service en échange de ton "silence", qu'attendras-tu de moi dans ce cas ?

L'intendant n'aimait pas se retrouver dans une fâcheuse posture et à la merci d'autrui. Et il espérait que le guépard n'en profiterait pas pour lui demander de réaliser une tâche ingrate ou utiliserait ce "secret" à son avantage ou afin de lui nuire ainsi qu'à la jeune femme. Loren attendit patiemment que son congénère réponde à cette question, tout en le regardant fixement, tentant de percer le mystère de ses intentions.

Visiblement Lorën semblait amusé de la chose, et visiblement Lewyn avait vu juste, enfin il écouta d'abord l'intendant pour voir ce que ce dernier le disait.

« Oui mieux vaut sans doute ne pas trop ébruiter ceci pour le bien de cette famille. » Dit calmement Lewyn, le mensonge dans ce cas-là serait probablement un moindre mal… Enfin il se disait qu'un couple qui fonctionnait ainsi ne tiendrait pas éternellement, mais bon. Ces deux enfants avaient probablement besoin de leur père, et de leur mère surtout par des temps aussi troublés, donc autant ne pas leur infliger le malheur d'une famille soudé qui se fracture ainsi…

Par contre ce qui l'étonnait c'est que Lorën lui-même n'ait pas su que l'humaine était mariée, visiblement il n'y avait pas que Lewyn pour lequel on avait obscurcit quelques points de l'affaire.

« Eh bien… Je suppose que tu as raison, tâchons de ne pas ébruiter ceci. » Après tout il y avait-il autre chose à faire franchement ? Pas vraiment… Puis suite à cela Lorën la fixa, et lui dit d'un ton très posé… Visiblement pour faire preuve d'un certain sérieux.

Ah typiquement Lorën que te dire cela pensa Lewyn amusé, et à cette réponse il ne pu que répondre.

« Une faveur ? Tu sais je l'aurai fait gratuitement à la base, mais si tu insiste j'aimerai bien par exemple que tu m'aide à enlever ce maquillage... Au passage j'en profiterai pour t'aider à enlever le tiens sauf si tu tiens à te présenter au conseil ainsi. » Dit Lewyn d'un ton taquin pour alléger la chose.

Puis sur ce il poursuivit plus anodin après tout autant passer à autre chose maintenant.

« Par contre maintenant quand on a finit avec cette histoire tu ne serai pas contre de faire quelques parti de poker je suppose ? Pour tout avouer j'ai un certain goût pour les jeux de hasard, et quelque chose me dit que tu sais te débrouiller. »

Oh, et pour sa part était la grande passion de Lewyn, dire que ce dernier savait se débrouiller en jeux de hasard, ou autre était un joli euphémisme.

Quand Loren demanda à son congénère de garder le silence sur toute cette affaire, celui-ci acquiesça: après tout, pourquoi mettre Livia dans l'embarras et risquer de briser une famille, malgré le fait que cette union soit bancale.

Cependant, l'intendant demeurait un peu étonné que la jeune fille lui ait dissimulé son statut de femme mariée, ainsi que le fait qu'elle soit mère de deux jumelles, jusqu'à ce matin. Peut-être tenait-elle à garder son jardin secret et n'avait-elle pas juger bon d'en informé son galant. Toutefois, l'arrivée impromptue de l'époux de cette dernière avait manquer de les mettre tous les deux en bien fâcheuse posture. Cette fois, les deux amants l'avaient échappé belle, mais la prochaine fois qu'il reverrait Livia, le vampire lui demanderai d'être plus prudente à l'avenir et surtout de ne pas garder pour elle des informations susceptibles de leur nuire à tous les deux.

Le nocturne décida donc de s'assurer que Lewyn n'ébruiterait pas ce petit "secret" et s'engagea à lui rendre un service en retour de son silence. Fort heureusement, le message semblait plus amusé par cette histoire qu'autre chose et prêt à se montrer coopératif, ce qui ne manqua pas e soulager Loren. Par ailleurs, le guépard ne manqua pas d'ajouter, malicieusement, qu'il l'aurait fait gratuitement, avant de demander à l'intendant de l'aider à ôter le maquillage qui recouvrait son visage.

En effet, en raison de leur départ précipité, les deux vampires n'avaient guère eu le temps de débarbouiller leurs figures, qui arboraient toujours des couleurs grotesques. Ainsi accoutrés, ils ressemblaient à des bouffons ou à des saltimbanques, chargés d'amuser la foule grâce à leurs grimaces. D'ailleurs, Loren ne manqua pas de surprendre l'un ou l'autre coup d'œil amusé que leur lançaient les badauds passant dans la ruelle où ils se trouvaient.

Loren sortit un essuie de son inventaire et s'employa à nettoyer les traces de maquillage sur le visage de Lewyn.

- Voilà, c'est terminé. A présent, tu es propre comme un sou neuf si je puis dire, dit-il une fois sa tâche achevée. Est-ce que tu peux enlever tout ce maquillage sur ma tronche ? Je t'avoue qu'effectivement, je ne tiens pas à me promener dans les rues de la cité affublé d'un accoutrement pareil. Quoique je pourrais peut-être lancer une nouvelle mode, ajouta t'il d'un ton espiègle en tendant l'essuie à Lewyn.

Après cela, le messager proposa de faire quelques parties de poker en prenant un air amusé.

- Pourquoi pas, répondit l'intendant d'un air amusé. Il avait en effet l'habitude de se livrer à des parties de jeux de hasard, surtout dans les tavernes et en charmante compagnie.

- Je suis d'accord pour faire quelques parties de poker mais que proposes tu ? De nous rendre dans un établissement destiné à ce genre de jeux ou de jouer ensemble dans un autre lieu adapté ?

En effet, la ruelle n'était pas le meilleur endroit pour débuter ce type de parties car ils risquaient d'être dérangés par des passants ou d'attirer l'attention sur eux.

Lewyn laissa donc Lorën faire quand ce dernier s'occupa d'essayer de laver les saletés sur le visage de Viladric. Après tout même si c'était amusant au début, Viladric ne tenait pas particulièrement à conserver ce maquillage, que ça ne le gêne, ou pas les officiers risquaient d'être offusqués si un vampire ainsi accoutré était celui qui leurs portait des messages. Enfin en tout cas il écouta Lorën en ne manquant pas de sourire amusé aux paroles de ce dernier à propos d'une nouvelle mode, sûr qu'il payerait cher pour voir tout le monde dans la rue portant ce genre de maquillage. Mais bon autant rester sérieux un instant, et Lewyn s'occupa donc d'enlever à son tour le maquillage sur le visage de Lorën, puis suite à cela il dit calmement.

« Voilà, il faudra je pense du coup oublier ta petite idée de mode, quoique je serai prêt à payer cher si tu arrivai à convaincre d'autres personnes de porter ce genre de maquillage au quotidien. » Dit Lewyn sur le ton du second degré, mais il est vrai que voir ce genre de chose ne manquerait pas de lui provoquer une crise d'hilarité.

Et en parlant d'argent visiblement Lorën ne serait pas contre quelques parties de poker, bien. Il y aurait sans doute là un moyen de passer un bon moment, après tout les jeux de hasard étaient d'une certaine manière la grande passions de Lewyn, les jeux d'adresse aussi, mais il trouvait un côté si fascinant au hasard… S'il était bien plus riche nul doute qu'il jouerait encore plus souvent à ces derniers…

« Bien. » Dit-il pour montrer qu'il n'était pas du tout mécontent que l'idée ne dérange pas Lorën, et ensuite aux questions de ce dernier Lewyn répondit d'un air ludique.

« Un établissement adapté sera très bien, et puis on pourra avec un peu de chance faire une partie à plusieurs si on trouve d'autres adversaires. Et puis je dois t’avouer qu'a force de jouer à des jeux de hasard je connais bien quelques techniques bien ficelés pour gagner. En tout cas ce sera très amusant. » Ah, et chose très étonnante pour un vampire honnête comme lui en temps normal, car au jeu il était bien capable de bluffer voir de tricher. Bon il s'en passerait peut-être de la triche pour cette fois-ci, mais le bluff n'était-il pas un art au poker ?

"Et avec pari bien entendu, car sinon où serait le charme du jeu si c'était sans pari, ou risque à la clé? Bon sur ce je te fais confiance pour nous emmener en un lieu où nous pourrons détrousser, ou nous faire détrousser par nos adversaire, on verra bien." Ce qu'il sentait surtout c'est qu'ils allaient bien s'amuser.

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