-20 avril de l'an 5 de l'ère d'obsidienne

L’homme qui avait inventé le mensonge devait être un sale type mais un sale type avec les pieds dans les plats. Et Autone bénissait les esprits d’avoir trouvé cette dague qui avait prit la poussière toutes ses années, parce que l’un de ses enchantements avait été plus que pratique…Salvateur serait le mot exact. Comment trouver un abri sécuritaire lorsqu’on est en cavale? Surtout, dans une théocratie ou personne ne pouvait se retourner contre leur maître. La jeune femme était habituée de se faire des alliés et des contacts, mais dans la situation actuelle, c’était presque impossible. La limite des alliés était déjà bien claire : Ils étaient dans le désert, ou eux tout aussi illégaux qu’elle. Autone avait quitté Lewyn en le remerciant, le plus sincère possible, elle ne pouvait s’empêcher de garder cet air hargneux et sérieux en permanence…ou presque. Elle était presque arrivée, encore quelques jours…ou peut-être une semaine, de marche et elle arriverait dans la ville ou elle pourrait se faufiler comme une souris. Du moins, c’est ce qu’elle espérait arriver à faire. Et puis elle passerait la frontière comme une insouciante marchandise...pour une fois que cela l’arrangeait d’y être comparée.

La petite femme avait réussi à convaincre des villageois naïfs qu’elle n’était pas une ennemie, mais qu’elle voyageait beaucoup pour une raison ou une autre, supposément très secrète, et qu’elle avait besoin de repos. Elle s’était présentée sous le titre du rossignol, un nom que peu connaissaient, de toutes manières. Cela ne durerait pas plus de deux nuits, elle se l’était promis à elle-même et aux humbles gens qui l’avaient accueilli dans leur hameau. Elle ne voyait pas de malveillances en ses hôtes, mais de la peur, ils ne voulaient pas de problèmes, elle avait beaucoup entendu cette phrase lors de certaines discutions, le peu de gens qui habitaient cet endroit semblaient inquiet. Le rossignol décida donc de rester discrète jusqu’à son départ, qui serait plus rapide que prévu. Elle restait presque enfermée dans la chambre qu’on lui avait prêtée, prétendant être solitaire. Jusqu’à ce que son hôte la mette en garde de la présence possible d’un ‘’ennemi’’ dans le hameau, mais ils n’étaient sûrs de rien. Ils n’arrivaient pas à être certain de l’allégeance de l’homme, apparemment. La jeune femme leva un sourcil, demandant si ils voulaient qu’elle ait lui parler, pour leur…rendre service. Son hôte accepta, mais expliqua qu’il allait certainement contacter les autorités dans un futur proche. Autone décida de hocher la tête, préférant ne pas paraître suspecte.

‘’Laisser moi lui parler, d’abord. Vous ne voulez pas de problèmes, si nous pouvons vous les éviter… ‘’

Avait-elle seulement raconté autant de mensonges en aussi peu d’heures? C’est après qu’on lui ait donné une description et presque pointé la personne en question que le rossignol se présenta à l’homme.

-Bonjour…Monsieur… les honnêtes gens de ce hameau m’ont demandés de discuter avec vous. Ils ne semblent pas rassurés de votre présence. Pouvons-nous aller plus loin?

La petite femme avait ce regard qui disait tout, et qui sous entendait qu’il était important qu’ils s’écartent ou ils allaient probablement être en mauvaise position. Elle était d’ailleurs armée, son sac sur elle, au cas ou elle devrait partir dans l’immédiat.


@Tomyn Alaïs

@Saemon Methus

Quelle accident idiot tout de même... Quoi de plus bête pour un Messager expérimenté que de se tordre une cheville franchement ? Rien sans doute... Lui qui avait le pied si sur n'avait pourtant pas vu le trou qui défigurait le chemin qu'il était en train de suivre. Trop occupé à observer les alentours pour s'assurer qu'il ne risquait pas de tomber sur une patrouille, il s'était retrouvé surprit par ce brusque changement de terrain et avait trébuché... Rien de grave quand on y pense, sauf que sa cheville n'avait pas apprécié la blague du tout et après un crac fort significatif il s'était mit à gonfler à toute allure comme pour bien lui démontrer que oui, il s'était fait une entorse, et que non, il n'allait pas pouvoir continuer sa route impunément.

La suite avait été plutôt désagréable. Clopin clopant, il n'avait pas eu d'autre choix que de se traîner jusqu'au premier village sur sa route dans l'espoir d'y trouver un guérisseur ou il ne savait quelle dédoction qui pourrait lui permettre de repartir. Une entorse ce n'était rien du tout, ça se guérissait en quelques minutes par magie mais encore fallait-il maîtriser suffisamment bien la magie pour oser se soigner tout seul.. Et ce n'était pas le cas. En vieux briscard des routes il avait su se faire assez facilement une attelle et un bandage, avait même trouvé quelques plantes capables de limiter l'enflure mais il était pressé. Il fallait qu'il rejoigne le désert rapidement avec les lettres importantes qu'il transportait, donc il ne pouvait se permettre d'attendre que sa cheville reprenne sa taille normale par les simples effets de la nature.

C'est donc fort ennuyé qu'il débarqua dans le village, il n'avait pas prévu de s'y arrêter d'autant qu'il savait à quel point il était facile de se faire remarquer dans de si petits hameaux. Néanmoins il n'avait pas le choix, il repartirait dès que sa cheville serait capable de le soutenir sans l'élancer aussi douloureusement. Sauf que ce ne fut pas aussi simple que cela de se trouver un guérisseur... Il n'y en avait pas vraiment dans cet endroit paumé et la seule villageoise qui aurait pu l'aider d'après les habitants, une certaines Selena, était partie depuis le matin et ne reviendrait que dans quelques heures. Merveilleux...

Coincé malgré lui, il n'eut donc d'autre choix que de patienter. Pas d'auberge dans le coin, il dû se contenter de la petite épicerie où il pu acheter des vivres et de nouveaux bandages pour sa cheville. Poli mais peu dupe des regards soupçonneux que les villageois lui décernaient, il ne demanda pas l'hospitalité et préféra s'installer directement dehors dans un coin d'ombre à peu près accueillant où il mit en devoir de dérouler la longue bande qui entourait sa cheville et de remplacer les feuilles fanées par de nouvelles fraiches. Il en était à refaire proprement son pansement avec les nouveaux bandages quand son instinct lui fit relever la tête. Joli brin de femme... Mais elle n'avait pas l'air d'être venue simplement pour le plaisir... Pas vraiment surprit de ce qu'elle lui disait, il haussa les épaules :

"Si vous voulez, mais je n'irai pas bien loin avec cette cheville..."

Il se releva néanmoins et après avoir proprement rangé ce qui lui restait de bandage, il la suivit en boitant bas. Ce faisant, il ironisa :

"On aime pas beaucoup les pattes folles par ici à ce qu'il semble... Ils ont peur que ce soit contagieux ? Et vous vous êtes immunisée ?"

Il leva un sourcil malin, pas vraiment dupe quand à son apparence. Elle n'était pas d'ici, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure...

Les yeux de la jeune femme descendirent sur la cheville qui était plus ou moins en bon état. Il ne semblait pas si blessé que ça, néanmoins il ne pouvait pas marcher correctement…Pratique pour aller parler plus loin et éviter de se faire entendre…Et comment pouvait-elle être certaine qu’il était protégé? Et éviter de se dévoiler son statut stupidement juste parce que finalement, les villageois s’étaient trompés.

-Si ça, c’est une maladie contagieuse, j’ai un très bon système immunitaire.

Comptant les brûlures, les quatre cicatrices sur sa cheville gentiment laissés par un piège à loup, celle laissées par les décrépits pas tellement longtemps après le piège. Elle allait prendre le risque ‘’d’attraper’’ une cheville tordue si elle pouvait parler à un protégé…

- Vous êtes certain que c’est tout ce que vous avez à vous reprocher, une patte folle? Parce que si ce n’est pas le cas, je vous conseille de déguerpir, ils ont l’intention de faire appel aux autorités…Mais encore il faut qu’un garde traine dans le coin.

Elle n’avait quand même pas envie de prendre la chance de devoir tenter de mentir à des théocrates. Et elle n’avait aucune idée des nouvelles mentalités, si ces gardes en avaient quelque chose à faire de telle ou telle chose, ce qu’ils prenaient le plus au sérieux. Et cette allure ne lui permettait pas vraiment de jouer de ses charmes. Autone n’avait ni envie de se battre, ni de faire preuve de diplomatie, elle voulait rentrer à quelque part qui pouvait être un semblant de chez elle, retrouver les personnes qu’elle avait connues avant Morneflame. Ce qui n’était probablement pas possible, si elle rejoignait le protectorat. Elle se demandait souvent quel camp avaient pris ses proches et si les autres prisonniers s’en sortaient, s’ils étaient seulement tous vivants.

La petite femme posa son regard sur la cheville légèrement blessée. Qu’avait-elle l’intention de faire en venant le voir d’ailleurs? Lui demander de l’aide? Probablement, mais il ne ferait que la ralentir dans cet état, et elle était assez près de Caladon, avait elle vraiment encore besoin d’aide? Lui par contre, était dans le pétrin s’il se faisait attraper par des gardes. C’était une blessure stupide mais quand même désavantageuse dans un combat…Même s’il n’était pas nécéssaire d’être un combattant légendaire afin d’entrer dans une garde.

-Si vous voulez, je peux vous l’arranger…

Bon, elle doutait qu’il lui réponde qu’il irait très bien comme ça. À moins d’avoir peur que la jeune femme ne soit pas de confiance, ce qui n’était pas faux considérait qu’ils étaient inconnus.

Son sens de la répartie lui tira un petit rire, elle était amusante cette femme... Qui était-elle vraiment ? C'était impossible à dire mais ce qui était sur c'est qu'elle semblait être passée par de drôles d'aventures malgré son calme minois. Comme quoi il ne fallait jamais se fier aux apparences... Mais ce n'était de toutes façons pas le genre de Tomyn.

De plus en plus à l'aise dans cette situation pourtant étrange, il darda sur elle un regard pétillant d'humour tandis qu'elle l'interrogeait. Allons... Espérait-elle vraiment qu'il allait lui susurrer tout ses secrets juste parce qu'elle avait de jolis yeux ? Il ne fallait pas trop rêver quand même. Quoique c'était tentant tout de même. Enfin... Joyeux tout à coup, il lança sans paraître vraiment inquiet :

"Si j'avais dû fuir à chaque fois qu'on m'a désigné aux autorités..."

Eh bien, en y réfléchissant peut-être aurait-il moins fait de prison. Mais bref, ce n'était pas bien important ça et il lui était gré de l'avoir prévenu même si il s'en doutait déjà rien qu'aux regards fuyants que lui lançaient les villageois. Il ne faisait jamais bon rester trop longtemps au même endroit. Tant pis donc pour sa cheville, soins ou pas soins il allait devoir reprendre la route très vite si il voulait éviter les ennuis. Cette pensée le chagrina quelque peu, il n'aurait pas l'occasion de retraverser un village avant plusieurs jours et il allait sérieusement se traîner du coup mais tant pis.

Pensif, il jeta un coup d'oeil furtif sur sa cheville. Devait-il tenter de la soigner lui même ? Ce serait plus dangereux qu'autre chose quand il y songeait... Non, le mieux serait d'espérer tomber sur d'autres plantes sur sa route. Du laurier sauvage par exemple, ou des épines de pins. Les deux avaient de puissantes propriétés anti-inflammatoires. Peu surprit par la réaction des villageois en vérité, il était tout de même un peu déçu mais pas démuni pour autant. Un baroudeur comme lui saurait bien se tirer d'affaire avec les richesses de la nature, ce n'était pas un problème. Rassuré donc, il revint à son observation de la jeune femme. Il était loin d'être idiot et le fin sourire qui s'afficha sur ses lèvres le démontra bien :

"Vous êtes aussi serviable que jolie dites moi. Est-ce de la simple gentillesse ou vous inquiétez vous de la venue prochaine des gardes ?"

Ses yeux pétillaient de nouveau, mi compréhensifs et mi moqueurs. Avant qu'elle ne puisse réagir et éventuellement rompre le contact, il s'empara vivement de sa main qu'il serra doucement dans sa paume rugueuse. Il ne serrait pas mais sa poigne n'en était pas moins ferme, elle n'irait pas bien loin si elle décidait de lui fausser compagnie... Eh quoi ? Ce n'était pas dans ses habitudes de kidnapper les femmes c'était vrai mais il n'était pas non plus vraiment en étant de leur courir derrière pour cette fois... Sa voix baissa d'un ton bien que ses prunelles restent rieuses tandis qu'il l'interrogeait :

"Et vous demoiselle ? Je n'ai rien à me reprocher et je pense que vous non plus, mais j'ai dans l'idée que l'empire nous recherche autant l'un que l'autre... Je me trompe ?"

Aussi rapidement qu'il l'avait saisit, il la relâcha et lui dédia un clin d'oeil taquin avant de s'installer les fesses dans l'herbe et d'étendre la jambe :

"Je m'en remet à vos douces mains. Mais ne m'en faites pas pousser une troisième s'il vous plait, ce serait disharmonieux."

Il badinait négligemment, apparemment pas très inquiet de la suite. Après tout si elle était elle même recherchée comme il le soupçonnait alors il ne risquait pas grand chose. Elle avait tout à gagner à le voir déguerpir pour ne pas qu'il attire l'attention de l'empire dans ce coin. Curieux, il reprit tout de même :

"Le plus grand mystère dans cette histoire, c'est comment une jeune femme comme vous a bien pu se mettre l'empire à dos... Moi je suis spécialisé dans l'art d'agacer les gens dangereux, mais vous ?"

Il haussa les deux sourcils sans trop savoir si elle allait lui répondre.

C’était le monde à l’envers, il lui disait explicitement qu’il avait déjà été contre la loi et elle ne pouvait même pas être certaine du camp auquel il appartenait. Elle leva un sourcil, remettant les choses à l’endroit dans sa tête : Les hors la loi n’étaient pas forcément des meurtriers ou des voleurs, mais ils pouvaient parfaitement l’être. Et combien y avaient-il de truands au pouvoir? Autone aurait été curieuse de savoir, à quel point on ne pouvait pas se fier sur les lois, ni sur les hiérarchies.

-Si vous préférez vous battre, c’est tout à votre honneur…

Elle tira un drôle de mine, à moitié méprisante, à moitié moqueuse, la petite femme haussait un sourcil. Et qu’est ce qu’il avait l’intention de faire sinon? Il n’était justement pas en état de se battre, ou maladroitement…ou peut-être que ce serait comique comme démonstration. Il lui restait se cacher, ou se faire arrêter et retourner à la case départ. Autone était catégorique, il était simplement hors de question qu’elle se fasse arrêter, elle ne retournait pas à morneflamme ou n’importe ou elle serait coincée sous la volonté de Vraorg.

Pourquoi lui serrait-t-il la main? Est qu’est ce qu’il venait de dire déjà? Mais qu’est ce que c’était que ça? Une espèce de mouvement précipité, en convenance d’une rencontre mais sans se présenter.

-Oh non. J’adore les gardes. Mais ça m’amuse de les voir courir.

Le sarcasme était évident, mais ça l’amusait de penser que l’homme ne pouvait pas se déplacer rapidement avec cette cheville, et qu’une partie de chat et souris serait plus divertissante que ce qu’elle avait vu les trois dernières années. Elle ne répondit pas, jugeant cela inutile puisque la réponse était évidente vu l’attitude de la jeune femme. Mais encore, dans un monde ou l’on n’avait pas besoin d’être coupable pour être condamner, comment savoir lequel d’entre eux était le plus recherché?
-Je suis désolé, mais si j’arrive à un tel exploit, je serai plus étonnée que désolée. Tant pi pour l’harmonie, et puis un troisième pied c’est déjà plus pratique qu’un seul.
Elle sourit, amusée, l’homme lui semblait un peu arrogant, mais en fait elle ne comprenait pas qu’une personne soit taquine ou moqueuse envers elle…N’était-ce pas son rôle, d’habitude? Ou cela l’avait déjà été…Elle ne se rappelait pas avoir laissé le temps à un homme de répliquer à son sarcasme. S’asseyant aussi par terre, ne pouvant autrement atteindre la cheville de l’inconnu, elle écouta plus sérieusement sa question, ne sachant trop quoi en penser.

-Vous dites cela comme si vous pouviez tout comprendre…Pourquoi une femme COMME moi, alors que nous ne nous connaissons pas.

Et qu’est ce que c’était que cette expression d’ailleurs? Comme elle? Il voulait dire, une inconnue qui s’est arrêtée dans un village et qui était venu le prévenir de possibles représailles? Vrai que ça lui donnait tout une idée sur sa personne, qu’elle ne devait probablement pas chercher les problèmes.

-Moi, j’ai l’impression que vous avez un talent pour agacer tout le monde.

Peut-être que les conséquences rendaient les souvenirs plus vifs chez les gens plus influents? La petite femme se tut, elle avait cette cheville à guérir, puis elle devait déguerpir le plus vite possible. Elle prit un moment pour se concentrer, il y avait longtemps qu’elle n’avait pas pratiqué la magie…ou au moins, un sort ici et là, mais elle n’avait pas tellement eu le temps de pratiquer. D’ailleurs, Autone se sentait plus distante de la magie depuis son séjour au volcan, c’était comme devenu un réflèxe de penser à trouver un moyen de se débrouiller sans magie, et presque sans matériel. Le rossignol approcha ensuite ses paumes de la cheville blessée afin d’utiliser le sort de soin*.

-Je viens du volcan. Je crois qu’il était interdit d’en sortir…mais je ne suis pas certaine, dit elle d'une voix plus basse.

Spoiler:

(HRP: J'ai pris une chance sur le sort, corrige moi si jamais ça ne fonctionne pas ou si je dois changer quelque chose)

HJ : je ne sais pas quand Saemon doit entrer en jeu, j'ai ouvert une porte si il veut (après moi ou après toi)


Là il l'avait perdue... Il pouvait presque entendre les rouages de son esprit tourner pendant qu'elle réfléchissait, sans doute inquiète d'entendre qu'il avait déjà été considéré comme un hors la loi. Allons donc. Et ce n'était pas son cas à elle peut-être ? Il voulait bien mettre sa main au feu si il se trompait à ce sujet ! Ou sa jambe plutôt peut-être, après tout ses mains fonctionnaient bien elles alors autant ne pas les gaspiller en cas d'erreur. Il sourit devant son sarcasme, puis plus encore devant la suite. Mais c'est qu'elle se payait sa tête par dessus le marché... Fort bien, il adorait cela. L'idée de s'en tirer avec un troisième pied et de s'entendre dire que c'était plus pratique qu'un seul accentua encore son hilarité :

"Hmm... Je ne suis pas certain que mon entourage soit du même avis. Les gens sont parfois un peu coincés au sujet des différences de chacun. Ceci dit vous avez raison, cela me permettrait de courir plus vite si par malheur vous deviez prendre plaisir à voir la garde me courir derrière. Quoique j'ai dans l'idée que vous auriez quelques scrupules à agir ainsi."

Il la sonda de son regard facétieux et celui-ci se fit même carrément goguenard lorsqu'il répondit à ses interrogations :

"Quand on aime quelque chose, on fait en sorte de vite devenir connaisseur."

Il parlait des femmes en général bien sur et pas d'elle seule mais aussi orgueilleuse que puisse être sa répartie elle n'était pas moins honnête et la grimace mutine qu'il afficha pour atténuer cet air arrogant réussit fort bien. Nul n'aurait pu dire en vérité si il était tout à fait sérieux, si il se moquait de lui-même, ou bien si il se moquait plutôt de son interlocutrice. Ou de la vie en général ? Allez savoir... Toujours est-il qu'il s'amusait comme un fou surtout qu'elle lui répondait fort bien. Grimaçant de nouveau, il posa une main sur son coeur d'un air faussement endolori :

"Touché ! J'aurai du mal à vous contredire sur ce sujet mais ce n'est pas très délicat de me le dire ainsi. Je vous agace ?"

Il jouait mal, pas du tout blessé en vérité et il le faisait d'ailleurs exprès en trublion qu'il était. L'idée l'effleura bien un instant qu'elle allait peut-être finir par se lasser et par le planter là lui et sa cheville en vrac mais déjà, elle le soignait. Le sort le soulagea presque aussitôt, efficace donc et il ne tarda pas à tester la résistance nouvelle de sa cheville en la reposant plus lourdement au sol. Elle résista sans mal et sans douleur, plus son plus grand plaisir et le visage du messager s'éclaira en constatant qu'il allait pouvoir reprendre plus facilement la route. Voilà qui était agréable... Mais moins sans doute que la révélation qu'elle venait de lui dire. Le volcan hein ? Comme tous les Protégés, il avait entendu parler de cette rocambolesque évasion de tous les prisonniers de Morneflamme mais il n'aurait pas cru tomber sur une ancienne prisonnière ainsi par un total hasard. Eh bien... C'était très différent des colis qu'il avait l'habitude de transporter mais ce serait bien plus agréable ! Sur le même ton il répondit :

"Ce qui n'est pas explicitement défendu est permis, c'est ce qu'on m'a apprit. Ceci dit je crains que les Impériaux ne soient pas du même avis. "

La façon dont il avait parlé d'eux laissait bien entendu entendre qu'il ne faisait pas partie de leur camps mais sous ses airs il était un homme gentil qui n'aurait pas apprécié d'inquiéter plus longtemps une jeune femme qui avait sans doute déjà beaucoup souffert et qui jouait sa peau en se dévoilant ainsi devant lui. Il ne tarda donc pas à proposer, toujours aussi gouailleur :

"Sans être guide touristique j'ai une bonne connaissance du désert. On s'habitue vite à la chaleur quand bien même on y a été confronté contre son gré. Un petit tour vers des lieux plus chauds vous plairait demoiselle ? J'ai quelques amis qui seraient honorés de vous rencontrer et..."

Il se coupa de lui-même, alerté par un léger picotement sur sa nuque. Son instinct le trompait rarement et ses sens non plus. Son ouïe notamment avait été alertée non par un bruit quelconque mais plutôt par le silence soudain qui ne lui plaisait pas beaucoup. Une nouvelle grimace mi-sérieuse, mi-joueuse sur le visage, il la fixa avec plus d'intensité :

"Que diriez vous de jouer à votre jeu préféré ? Là maintenant, tout de suite ?"

Il haussa les sourcils, espérant qu'elle allait comprendre son message et détaler très vite. Le danger était là, quelque part... Le mieux était donc de filer d'ici maintenant qu'ils le pouvaient tous deux et de ne plus traîner jusqu'à arriver dans le désert. Les muscles tendus, il lui désigna la bonne direction du menton et attendit qu'elle se décide afin de la suivre...

Le vent soufflait doucement… Il soufflait toujours dans les plaines… Toujours sur la terre des hommes. L’absence de grande forêts et de hautes montagnes conférait une liberté incomparable au vent. Il allait et venait à sa guise et ce, malgré les guerres, la mort et tout ce qui semblait bien final pour un mortel moyen. Le vent portait bien des choses; la pluie et les tempêtes, les odeurs et les flagrances, et en cette même journée, un chasseur. Porteur du Vent, dont la marque luminescente était voilé impeccablement sur sa nuque. Il était voilé de noir de la tête au pied. Protégé par une sombre armure de cuir et des gants épais. Armé d'un arsenal respectable, dont Murmure, son arme fétiche, arc létale. À sa vu, l'inquiétude et le doute semais les cœurs. Parfois, la peur aussi. Sans réelle raison personnelle, seulement par son apparence et parfois, la réputation sanglante qui le précédait. Comme toujours, il était accompagné de son cortège animal habituel. Diès, la chien couleur or, portant sur elle des sacoches visiblement usée et peu remplit. Puis la monture du chasseur, un cheval brun comme il y en avait mille, mais avec un nom, ce qui faisait de lui un être unique. Il était Souffle, transportant sur son dos l'objet de la peur de chaque localité dans laquelle il se retrouvait. Puis, les deux oiseaux de l'homme, Ergot et Nox. Le premier, à l'apparence d'un corbeau ordinaire aux plumes aux reflets bleutés, n'avait pas plus à voir avec un être vivant que n'importe quelle pierre au sol. Il était avant toute chose une arme enchantée à l'apparence animale. Sans personnalité, sans odeur, sans la moindre flamme de vie. Enfin venait le compagnon du redoutable Corbeau. Nox, sombre oiseau au bec d'acier. Il était son premier compagnon, son ami, et un formidable allier.

La troupe s'était arrêté à un petit village au Nord de Caladon, afin de reposer un moment et remplir de nouveau les rations. Heureusement, le premier bâtiment que présentait l’agglomération résidentiel de paysan se trouvait à être une auberge. Petite, modeste, quelque chose de simple, chose que le chasseur appréciait fortement. Il profita de ce petit moment de répits afin de profiter de l'immobilité du moment, chose qu'il ne pouvait que très rarement faire. Il mangeait un repas chaud accompagné de Nox et Diès, tout deux très enclin à profiter de ce délice, alors que Souffle était à l'extérieur à brouter. L'endroit n'était que très peu bonder, pour ne pas dire désert, une autre chose qu'il appréciait bien. Alors qu'il mangeait, il écoutait d'une oreille attentive les murmures venant de l'Arrière boutique. Il avait reconnu son Nom, en plus de la mention non pas d'un, mais bien deux étrangers. Le couple semblait d’inquiété de la présence du Corbeau et croyait que la présence indésirable de ce dernier soit en lien avec la venu des deux étrangers. Le chasseur de tête trouvait la conversation assez particulière en fait, car même sans ses sens surhumains, il aurait sans doute put entendre des bribes de leur conversations. De plus, le sujet discuté était explicite. Alors soit les propriétaires souhaitaient diriger l'homme vers les deux étranger, ou bien ils étaient fort stupide. Et malheureusement pour la race humaine, le seconds choix avait plus de corps et de crédibilité que le premier, mais ne sait-on jamais.

Une fois son repas payé, il avait laissé Souffle et Diès à l'auberge, sous les « soins » des propriétaires et s'était aventurés un peu plus loin dans le village. Des paysans travaillant la terre, la forêt, vivant de la chair des bêtes et des brûlures du soleil. La misère ne semblait pas de mise étrangement dans ce tableau, mais pas la pauvreté, elle, fléaux toujours présente. Suivis des deux volatiles, il marchait d'un pas très lent et calculé dans hameau, inspectant chaque habitation des yeux, estimant ses chances de trouver des âmes parasites. À chacun de ses pas, le bruit ambiant semblait réduire en force. Les paysans le regardaient, méfiant et inquiet. Beaucoup allèrent se cacher à sa vu. Il ne leur en voulait pas… Après tout, les proies s'apeurait devant les prédateurs. Le Corbeau tentait de lever une piste suspectes, qu'elle soit de vu ou d'odeur, mais l'achalandage fréquent et la présence des bêtes d'élevages rendaient le processus tout simplement impossible. Il se fiait donc à son instinct, cherchant une résidence où quelqu'un aurait pu héberger un inconnue sans peu de partager sa demeure. Une chambre à part ou… Ses yeux s’arrêtèrent sur ce qui semblait être un commerce, ou un entrepôt… Un bâtiment large, sans doutes composer de plusieurs pièces… Sans doute composer de chambre… Il se fiait à son instinct et se dirigea vers la structure, arc en main, alerte et silencieux. Nox vola vers ledit bâtiment, le survola et disparut de son angle de vue derrière la structure devant lui. Typiquement son familier, curieux et insouciant... Pareil à un animal après tout, seulement, voilà que cet oiseau avait un instinct de survie atrophié. Le chasseur le rejoindrait bien assez tôt, mais contrairement à son ami, il avançait avec précaution, incertain de sur quoi il pourrait bien tomber...

HRP:

C’est qu’il ne manquait pas de cran, l’inconnu. Autone s’obstina intérieurement, il n’en savait rien du tout et il disait n’importe quoi…Et puis elle n’avait pas envie de réagir, ça lui ferait beaucoup trop plaisir! Non, tant pi, elle se contenterait d’un sourcil un peu snobinard. Elle ne put s’empêcher de sourire à la question qui ne se posait pas tellement la réponse était évidente. Oui, il l’agaçait, mais il la faisait aussi bien rire.

-Si je dis, juste un peu, c’est plus délicat?

Elle l’écouta parler du désert comme d’un endroit ou il faisait bon vivre et qui permettait à tous de prendre du repos tranquillement…Bon, l’idée était certes plus alléchante que de rester dans ce village qui ne voulait pas d’eux ou de retourner à morneflamme. La petite femme fronça les sourcils lorsque l’homme s’interrompit, cherchant des yeux ce qui n’allait pas. Son jeu favori? Mais de quoi parlait-il? Autone prit quelques secondes avant de réaliser qu’il faisait référence à la plaisanterie qu’elle avait faite quelques secondes plus tôt. Mais non, il ne savait pas jouer, cette réplique était beaucoup trop vielle, elle était oubliée et passée. La jeune femme fut déconcentrée par un oiseau, en fait, le mot ‘’un’’ n’était pas tout à fait approprié considérant qu’elle le connaissait et le reconnaissait. L’air troublée, elle accueillit Nox sur le dos de sa main, observant son bec et sa patte qui ne pouvaient tromper personne. Le rossignol prit un moment avant de réaliser ce que la présence du corbeau signifiait.

-Je connais la personne à qui appartient ce corbeau…Mais je n’ai pas pu le revoir depuis que Vraorg a pris le pouvoir…

Elle chuchotait, trop troublée pour détourner les yeux de l’oiseau noir ou de le toucher. Saemon avait été son ami, mais il était aussi un assassin, et s’il n’était pas dans le désert, ce n’était pas forcément bon signe.

-Je vais laisser ma monture ici. Si vous avez des choses à prendre avant de partir, je vous conseille de le faire maintenant…

Autone ne porta pas sa main immédiatement à son arme, préférant croire qu’elle pouvait encore faire confiance au corbeau, elle laissa cependant s’envoler Nox d’un mouvement brusque de la main.

HJ : j'ai pris une liberté en considérant que Saemon se montrait, sinon j'aurai dû m'arrêter très tôt et sans offrir aucune ouverture ^^" si ça te pose le moindre soucis Sae n'hésite surtout pas.


Délicat, délicat... Il aurait bien grimacé de plus belle avec tout l'esprit tragique dont il était capable pour accentuer encore la "blessure" qu'il prétendait ressentir mais ils avaient apparemment d'autres chats à fouetter. Ou plutôt des... Corbeaux ? Qu'est-ce que c'était que cette blague ? Les prunelles du messager s'étaient écarquillée devant le comportement suspect de l'oiseau. Les corbeaux n'agissaient pas ainsi à moins d'être apprivoisés et qui pourrait bien avoir l'idée saugrenue d'apprivoiser un corbeau franchement ? A moins que... Mais non, c'était impossible. Mort n'avait rien à faire par ici et n'avait jamais daigné s'intéresser à Tomyn qui de son côté préférait en rester aussi loin que possible. Alors d'accord l'Esprit du trépas utilisait parfois le corps des corbeaux pour apparaître ici ou là mais non ça ne semblait pas être le cas cette fois. Et puis pourquoi irait-il se poser sur la main de la fille ? Sourcils froncés, le trublion grogna :

"Je n'aime pas ça."

Son instinct lui soufflait qu'ils étaient en danger et même si la jeune femme semblait hésiter lui était d'avis qu'il fallait filer au plus vite à supposer que c'était encore possible, ce dont il n'était pas certain du tout du tout. En l'entendant dire qu'elle connaissait le propriétaire du corbeau il secoua la tête vivement :

"Bien des choses ont changé ces dernières années, on ne peut plus faire confiance à une personne simplement parce qu'elle en était digne avant la venue de Vraorg. Partons."

Il la pressait mais plus ça allait et plus il sentait qu'il le fallait. Enfin elle se décida, s'attirant un signe de tête approbateur en décidant de laisser sa monture. C'était le mieux qu'il y avait à faire, ils n'avaient plus le temps d'aller la chercher ni même de récupérer quoi que ce soit quand bien même il n'aurait voulu. Décidé donc, il s'empara de nouveau brusquement de sa main et se fit cette fois presque autoritaire:

"Allez on s'en va."

Son autre main était venue se poser directement sur la poignée de d'Ôldarin, son épée dorée. Si il était resté en vie jusque ici c'était que malgré son caractère téméraire il avait tout de même su faire preuve d'un minimum de prudence lorsque son instinct le lui ordonnait. Et là, c'était le cas. La situation sentait très très mauvais, il n'aurait pas su dire pourquoi il en était si persuadé mais c'était le cas. Ils firent quelques pas vifs, les grandes foulées du messager s'adaptant à peine à l'allure de la jeune femme mais tant pis, il n'était pas inquiet seulement pour lui. Elle était une évadée et donc elle courrait en danger aussi grand sinon plus grand encore que lui et il se sentait responsable d'elle. Les Esprits n'avaient-ils pas ordonné que les Protégés aident ces gens à rejoindre le désert ? Il aurait l'air fin si il rentrait en disant qu'il en avait rencontré une et l'avait laissée paumée en route tiens ! Et puis il s'en voudrait... hélas il semblait que les choses se dérouleraient sans doute moins facilement qu'il ne l'avait voulu. Ils n'avaient pas été assez vite...

"Eh bah... Tu en as une sale trogne toi ! Enfin trogne, on se comprend...pourquoi tu cache ta tête ? Elle est trop moche pour être présentable ?"

La remarque lui était venue toute seule lorsqu'il avait aperçu l'homme, mais était-ce bien un homme, qui leur arrivait dessus par la droite. Il venait de sortir de l'ombre d'un bâtiment et sans doute Tomyn ne l'aurait-il même pas remarqué si il avait tenté de continuer à se cacher mais il était bien là. Et armé en plus... Chouette, lui qui détestait les arcs... En homme agaçant mais chevaleresque qu'il était, il fit un pas en avant afin de se mettre sur la trajectoire d'une éventuelle flèche. Si ce gars là était venu pour la fille, il allait devoir lui passer sur le corps... Ce qui risquait fort d'arriver étant donné qu'il pouvait tuer à distance et que les deux hors la loi se trouvaient à découvert. Sombrement, le messager Protégé se mit à passer en revue le peu de sortilèges qu'il pourrait utiliser pour se tirer d'affaire en cas de jet de flèches intempestif et ce faisant il détailla l'étranger :

"Qui es-tu ? Qu'est-ce que tu veux ?"

Il ne fallait pas être très malin pour deviner que c'était le propriétaire de l'oiseau, donc cet homme que l'évadée disait connaître... Tomyn lui jeta un coup d'oeil rapide mais elle ne prenait pas la parole pour le moment, peut-être ne voulait-elle pas être reconnue ? Cette éventualité décida le messager à la cacher mieux encore derrière lui tout en observant l'homme avec plus d'intensité. Zut zut zut, il lui disait quelque chose ce gars là... Il ne l'avait jamais vu c'était certain mais il en avait déjà entendu parler, et pas en bien. Il espérait se tromper mais il était presque sur de lui à présent, il s'agissait du chasseur de prime que les Protégés appelaient le "corbeau". On comprenait mieux pourquoi à présent... La poigne du messager se fit plus ferme sur son épée mais à moins de la lancer entre les deux yeux de l'autre il ne lui ferait aucun dommages d'ici...

L’ancien assassin marchait avec prudence vers le bâtiment qu’il avait pris pour cible, arc en main. Chacun de ses pas le rapprochait d’Avantage d’une, ou de plusieurs cible. À chaque pas, son cœur battait plus fort et ses sens s’aiguisait d’avantage. Il n’aimait pas « l’initiative » que son familier avait prise, mais que pouvait-il faire contre un oiseau à la tête aussi brulé que Nox? Rien. Il arriva ultimement contre le mur du bâtiment, jetant une ombre partiel sur lui. Le coté de la maison était d’Avantage plongé dans l’obscurité. Sans doute que cette dernière serait sa porte d’approche vers les deux cœurs qu’ils percevaient plus loin, de l’autre côté de cette amas de bois misérable. Il s’adossa au mur, songeant à son approche. La classique restait la plus intéressante… Quoi qu’il pourrait tenter une approche plus agressive cette fois, question de ne pas avoir à trimballer des prisonniers… Non, non, il ne ferait pas cela. Ce serait là un relâchement inadéquat vis-à-vis son titre. Et puis, la récompense d’une prise vive serait avec certitude plus alléchante que la nouvelle de deux corps laissée à pourrir dans un petit village non loin au Nord de Caladon… Avant qu’il ne puisse songer à une chose de plus, Nox revint, attirant tout de suite l’Attention de l’homme par son comportement singulier : il s’était posé devant lui et braillait, chose qu’il n’avait que rarement, sinon jamais fait. Mais ce n’était pas le moment… Vraiment pas. Il tendit sa main gauche vers la petite bête dans l’Intention de la calmer lorsque cette dernière surprit encore une fois l’humain. Il lui mordit le doigt! Sur le coup, le chasseur ne fut que surprit. Le geste n’était pas vraiment douloureux, mais il était extrêmement singulier que son animal ne le morde de la sorte. Il tendit de nouveau la main, et l’oiseau le pinça de nouveau de son bec de métal. Voilà seulement, la chose particulière dans ce geste était que les deux coups avaient été donné à son annulaire. Le chasseur eu un flash quant à la signification de ce geste et se releva prestement, le cœur battant.

Du temps du Nid de l’oiseau, il avait établi un code avec son oiseau, afin que ses ancien allié puisse lui communiquer une invitation facilement et clairement. Le pouce était pour Grisejoie, qu’il n’avait jamais revu depuis leur rencontre. L’index était pour Rhoe, qui avait disparue lors de la grande guerre. Le majeur était pour…. Pour la Gamine, qu’il n’avait pas revue depuis son départ vers les entrailles de la terre. L’auriculaire était pour l’intégralité des oiseaux du Nid, tous morts aux dernières nouvelles… Une pièce d’or signifiant qu’Ostiz souhaitait discuter affaire avec le chasseur de prime, chose qu’il n’avait pas fait depuis un bon moment déjà, trop concentré à lécher les bottes de la hautes société et éviter de se faire tuer. ET enfin, l’annulaire était pour son ancienne amie, son élève momentané, la femme à qui il avait tenu fermement une petite partie de sa vie. Celle qu’il avait nommé le Rossignole; Autone Summer. Bien malgré lui, une excitation pratiquement animale le prit instantanément. Il sentait un frisson le parcourir à répétition, une espèce d’euphorie le prendre. Il n’était pas joyeux de la croiser, considérant qu’elle était une cible officielle du Grand seigneur Blanc, mais la Marque que ce dernier avait apposée à même son âme rendait cette proximité avec une cible… Agréable… Comme s’il avait été privé d’une drogue addictive depuis des lustres et que de nouveaux, cette dernière coulait dans ses veines, vicieusement. Il voulait courir, il voulait chasser… Sentir un peu plus de cette euphorie maladive. Mais pour bien travailler, et survivre surtout, il devait se contrôler.

Nox s’envolla de nouveau, suivis par Ergot, alors que le chasseur se remettait en mouvement. Il dégaina La Pointe du Corbeau, qu’il installa à sa corde, sans tendre cette dernière. Pressé contre son arc par sa main droite, une flèche Noctare trainait dans la vue du Corbeau. La flèche massive en forme d’oiseau n’était pas pour un usage offensif, contrairement à la flèche noir à effet soporifique. Il pourrait toujours s’en équiper une fois sa première flèche tirée. Sans l’ombre d’un son, il se déplaça sur le côté de la maison, laissant ainsi une vue parfaite sur ses cibles. Elle n’était pas seule, telle qu’il l’avait estimé aux sons des cœurs qui battaient autour de lui. Le doute que Merithyn avait faire surgir en son esprit revint à la charge à ce moment précis… Mais que ferait-il s’il revoyait les personnes clé de son passé? Serait-il assez fort pour garder l’intégrité du Corbeau? Ou se montrerait-il faible? Sur le moment, il avait peur, peur de sa réaction et de celle de la femme. Mais il était trop tard pour hésiter. Il se montrerait compréhensif, et si Summer ne se rendait pas, alors il serait forcé de se montrer plus… Persuasif. Il émergea de l’ombre, aussitôt interpellé avec… « Humour » par l’homme qui accompagnait le Rossignol. D’accord… Advenant un affrontement, il serait létale avec celui-ci… Ce serait très plaisant… Ô oui!... Plaisant…

-Vous vous interposez entre un agent du Seigneur Blanc et une personne recherché par la loin. Écartez-vous et vous ne serez pas occis pour votre inconscience.

Il avait parlé au travers de son masque buccal, Écho, ce qui fit en sorte que chacune de ses paroles étaient reçue par ses interlocuteurs comme si elles provenaient de toutes les directions à la fois. Il parlait d’une façon froide, ferme et détaché. Il n’aspirait pas plaisanter sur l’heure. Il gardait son attention sur l’homme étrangement équipé, son arc bas cependant. Il pouvait le lever et tirer en une seconde, ce n’était donc pas un problème de ce côté. Sans négliger le potentiel magique toujours considéré, il inspecta la résistance qui pouvait l’attendre : Autone semblait toujours armé d’arme courte, selon une rapide inspection, et l’homme était un bretteur. Donc, si une attaque projeté venait à se manifesté, elle serait sous forme d’une lame courte ou d’un sort… C’était bon à savoir… L’armure et l’arme de l’inconnu intriguait légèrement le Corbeau, curieux de constaté le style raffiner de la lame dentelé et les détails de la cote de maille. Des objets de qualités… Intéressant. Il se méfierait donc respectueusement de ce type, juste au cas…

-Vous vous tenez en présence du Corbeau, étranger. Autone Summer est recherchée par son Maître suite à son évasion de Morneflamme. Une prime est sur sa tête.

Il raffermit sa poigne sur son arme, sur ses gardes, s’attendant sans grande surprise à une attaque, il ne pouvait pas y avoir autre chose sans doute… Il planta son regard doré perça son masque d’Acier noir dans les yeux distant du Rossignole.

-Il ne souhaite pas se battre. Vous pouvez toujours vous rendre, Summer. Autrement, le Corbeau devra employer la violence…

Elle n’avait jamais aimé Nox plus que ça, elle n’avait jamais rien eu contre lui mais aujourd’hui, il était vraiment un oiseau annonçant le malheur. Tomyn avait raison, le monde avait changé mais Autone restait déchirée. Elle se souvenait lui avoir fait confiance aveuglément et se souvenait aussi qu’elle n’avait pas eu tort de le faire, que cela ne lui avait emmené que du bon. Le rossignol se souvenait aussi d’à quel point l’homme avait changé lorsqu’elle l’avait revu, suite à son absence, dans sa grotte seul. Plus il était seul, plus il devenait distant…mais il prenait goût à la solitude autant qu’à la compagnie. Elle ne savait pas ce qui s’était passé pendant ces trois années, trois ans sans avoir un œil sur lui, sans pouvoir surveiller sa folie et s’enfuir avant qu’elle n’explose. La jeune femme était parfaitement consciente de l’instabilité du corbeau, mais il ne l’avait tout de même pas trahie, jusqu’à aujourd’hui…

Les pensées cojitaient dans sa tête qui cherchait l’oiseau des yeux, il s’était envolé, laissant Autone se douter qu’il avait rejoint son maître. C’est le ton autoritaire de l’inconnu qui la sortit de sa tête, la ramenant sur terre…avec un petit air de ‘’ pour qui tu te prends’’. Mais tant pis, elle s’apprêta à mettre un pied devant l’autre lorsque Tomyn sembla détecter le chasseur de prime avant elle. Il se posa devant la petite femme, lâchant sa réplique beaucoup trop remplie de jugement. Elle se posait certes la question concernant le masque buccal, mais elle connaissait la raison de la présence de ce masque animal, grimaçant en repensant aux brûlures. Oui, il était laid, et s’il enlevait son masque personne ne pourrait plus voir ce visage qu’il détestait lui-même.
Elle se demanda s’il serait sage de bouger afin nde le voir, d’aller lui parler de de négocier, mais préféra attendre de voir comment les choses évolueraient…évidemment, à la suite de la remarque de Tomyn, la conversation ne pouvait pas être très…conviviale?

Si le masque du corbeau empêchait au rossignol d’entendre simplement sa voix, elle voyait l’absence d’émotions, il se foutait totalement du passé, concentré sur son pauvre travail beaucoup trop salissant. La jeune femme posa la main sur son arme, heureuse de ne lui avoir montré que les facettes inoffensives. Un sourire méprisant apparu sur ses lèvres, alors qu’il s’adressait directement à elle. Il pouvait se montrer tellement froid, mais elle n’avait pas peur de lui, elle avait déjà eu peur de ses flèches quand bien même les tirs étaient volontairement déviés.

-Bien sûr que tu ne veux plus te battre, Ombre. Tu t’es soumis, tu es devenu un esclave, morne, et mort à l’intérieur. Il n’y a que toi de nous trois qui a un maître.


Pauvre oiseau, comment en était-il venu à cesser de se battre? À accepter les injustices, à se soumettre et à supporter une autorité aussi ridicule que celle de Vraorg…Encore pire que celle de n’importe quel imbécile qui serait empereur pour une question de hasard. Les fleurs sur l’armes de la jeune femmes se mirent à tourner, et à bouger, changeant de localisation tout en restant sur le manche de l’arme*. Ce sort était moins utile lorsqu’il n’était pas dans une plaie, mais elle voulait le repousser avant de tenter de l’attaquer. C’est la dague sortie qu’elle s’approchait de l’Ombre afin que le parfum arrive à ses narines.

-Mais ce n’est pas mon cas.


Elle se demanda un instant par quel long processus il était passé afin de se ficher autant de leur amitié et de se résoudre à la capturer simplement parce qu’il s’agissait des ordres qu’il avait reçues. Mais elle savait au fond d’elle qu’un jour, elle aurait à se battre contre lui, que ce soit amical ou non.

-Je comprendrais si vous partiez. Dites-moi le simplement ou alors c’est votre choix, on s’en va, ou on reste …dit-elle s’adressant à tomyn, mais ne quittant pas le corbeau des yeux.


Et elle engagerait alors le combat. Mais l’arc de Saemon était un avantage contre deux personnes qui courraient, ce serait une décision stupide.

Spoiler:

HJ : voilà je viens de revenir de vacances, j'ai pas traîné à répondre du coup vu le retard. Je sais pas trop dans quoi on part mais voilà ma réponse (au pire un bain de sang tant pis... )


L'homme parlait d'une très étrange façon, ce que Tomyn ne manqua pas de remarquer, son caractère gouilleur se faisant même une joie de s'en amuser quand bien même la situation ne s'y prêtait pas. Non mais sans blague, ça existait des gens qui parlaient ainsi ? Ou bien était-ce un piège et quelqu'un arriverait bientôt en riant pour lui dire qu'il s'agissait d'une blague ? Sans doute pas, d'ailleurs la fille n'était absolument pas de cet avis apparemment. Comme elle l'avait laissé entendre, il paraissait clair qu'elle connaissait leur adversaire et elle n'hésita d'ailleurs pas à le provoquer. Enfin elle n'avait pas tort quelque part, on ne pouvait pas se considérer comme un homme libre lorsqu'on était un impérial à moins d'avoir un fond vraiment mauvais et de ne le suivre que par pur plaisir. Etait-ce possiblement le cas de ce gars là ? Tomyn fronça les sourcils en y songeant, incapables de détailler les traits qu'il aurait pourtant aimé voir et lire. A la place il rétorqua brutalement aux conseils de l'Ombre :

"A ce que je vois je m'interpose entre un fou dangereux armé d'un arc et une jeune femme qui ne lui a rien demandé. Si ta loi m'ordonne de m'écarter tu peux te la garder."

Bon dans tous les cas il aurait pu se la garder de toutes façons puisqu'il s'agissait des lois de Vraorg, et même sans ça il était vrai qu'il n'avait pas vraiment pour l'habitude de respecter les lois dès lors qsu'elles lui déplaisaient. La suite vint bien vite et son naturel revenant au galop il ne pu s'empêcher de prendre un air sérieux pour s'adresser à l'oiseau plutôt qu'au bipède :

"Ah donc c'est le corbeau qui commande ? Ma foi si il a plus de jugeote que son maître alors il lui dira de s'écarter lui-même et de ne pas chercher de noises à deux adversaires alors qu'il est seul. Arc ou pas chère Ombre l'un de nous deux sera sur toi avant que tu ai pu tirer une deuxième fois et il sera mécontent..."

Il s'agissait d'un constat neutre plutôt que d'une menace, en vérité il n'avait pas la moindre envie de finir sa vie aussi bêtement mais il était hors de question qu'il s'écarte pour livrer la jeune femme. Et puisqu'il se tenait devant dans une bien chevaleresque position il était clair qu'il serait certainement la victime de cette histoire, il faudrait juste espérer que la fille serait d'assez mauvaise humeur après ça pour faire payer son meurtre à cet énergumène... Du coin de l'oeil Tomyn nota qu'elle avait fait quelque chose avec son arme, de la magie... Ah si elle pouvait avoir un haut niveau dans ce domaine il est clair que cela pourrait changer la donne, une idée réjouissante qui ne manqua pas de raffermir encore son intention de ne pas céder. Il répondit rapidement à Autone sans perdre une seule seconde son assurance :

"On s'en va ensembles une fois que ce monsieur aura compris que nous laisser partir reste sa meilleure option. Sinon eh bien celui qui ne recevra pas la première flèche aura pour mission de lui faire avaler son arc..."

Il avait haussé la voix sur les derniers mots pour bien faire comprendre à leur interlocuteur commun qu'ils n'avaient pas l'intention de se laisser faire et que si le sang coulait alors il coulerait aussi du côté de l'empire. De plus en plus sérieux il reprit pour l'homme :

"Alors Sale Trogne qu'est-ce que tu en dis ? La fille et moi on peut s'éloigner lentement et disparaître dans ces fourrées, ce sera comme si on ne s'était jamais rencontré et tu n'aura même pas à signaler nous avoir croisé. Sinon eh bien... Tire. Vu les airs que tu te donne je crois pouvoir supposer que tu vise juste mais n'oublie pas, nous sommes deux et nous sommes hargneux..."

Ôldarin ne tremblait pas dans sa main et il préparait déjà une écaille de dragon dans l'espoir de bloquer la flèche. Il doutait d'avoir la dextérité et la rapidité nécessaire pour y parvenir mais il pouvait tenter. Que le projectile soit bloqué ou que par un furieux hasard il ne soit que simplement blessé et il n'aurait rien de plus pressé à faire que de bondir directement sur l'ennemi pour lui décoller proprement la tête des épaules, le Tigre en lui grondant doucement toute sa hâte d'entrer dans l'action...

Le Corbeau avait écopé de bien des situations déplaisantes au court des dernières années. Il avait affronté des humains, des Elfes, Des Vampires renégats, guerrier, archer, mage, puissant et faiblard. Il était toujours là pour en parler. Certes, il avait parfois eu l’aide de plusieurs autre Théocrate lors de la Grande Guerre, surtout lorsqu’il s’Agissait d’Affronté un vampire par exemple, ou un mage particulièrement redoutable, mais il avait néanmoins survécu à ce genre d’Affrontement. Jamais en trois ans cependant il n’avait été contraint d’affronter une ancienne amie. Il savait pertinemment qu’il aurait à le faire un jour. Il transportait des papiers où le visage d’Autone y était dessiné après tout. Elle ne pouvait pas faire autrement que de désirer le tuer, et le Corbeau ne pouvait pas s’empêcher d’avoir cette intarissable envie de se saisir d’elle, de force ou de gré. Son cœur était devenu un marteau de guerre, sourd et vif. Il faisait bourdonner le cœur de l’homme, frissonner sa peau et réchauffait son ventre. Il n’était pas maitre de lui-même à ce moment précis. Il tirait plus de l’animal que de l’homme, car ce genre de désir qui l’assaillait était propre aux bêtes.

Le discourt d’Autone dérangeait le Corbeau, bien évidement. Il n’aimait pas qu’on lui fasse la lecture après tout… Pas plus qu’il appréciait voir son ancienne collègue avancer vers lui. Quant à l’autre arrogant, ce dernier continuait de se faire aller la mâchoire. Il parlait beaucoup, mais habituellement, ce genre de situation était comparable au chien : les petits aboyaient et grognait à bon vent, les gros, dangereux, attaquait sans prévenir. Il n’allait pas sous-estimer son adversaire de la sorte, mais imaginer le bretteur en petit chien dans son esprit l’espace d’un instant très bref suffit au Corbeau à se calmer les nerfs, à vif par les moqueries de son adversaires. Il avait peine à songer en fait… La marque du Seigneur Blanc contentait le chasseur, comme un drogué recevant enfin sa dose de poison fétiche. Un poison mainte fois plus doux que le venin verbale projeté par Summer et son acolyte. Mais il y avait plus à cette scène, quelque chose que le chasseur ne voyait pas. Il le sentait plutôt… Mieux, il le humait. Son flair, aussi puissant que celui d’un vampire saisit rapidement les effluves émis par la femme. Il ne connaissait pas la cause exacte de cette émanation, mais leur effet fut instantané. Le Corbeau fit un pas vers l’arrière, puis un autre. Une impression horrible l’assaillit à la vue d’Autone.

Ses traits? Non… Bien que tristement maigre, ce n’était pas l’apparence de la femme qui repoussait le chasseur. Il ne connaissait pas l’origine de ce malaise déconcentrant, seulement sa cause. La vue de Summer devenait insupportable, pareil à regarder une femme commune envahis de vers et d’inflation purulente. Un dégout pur et saisissant. L’homme quant à lui ne semblait pas saisir l’impératif du moment, à le voir ainsi moqueur. Ses gestes indiquaient cependant qu’il se préparait à se battre… Le Corbeau n’avait pas le choix, tout se déroulerait extrêmement vite une fois qu’il aurait tiré pour une première fois. Vu leur distance, s’il avait voulu attaquer de façon à leur tuer tous les deux, le chasseur aurait pu le faire sans grande misère, bien qu’il se surestimait peut-être un peu dans cette estimation. Mais là, il devait au moins capturer Autone vivante. Couplé au reste des particularités de la situation, cela compliquait grandement sa tâche. Aux dernières paroles de l’homme, il décida de lui répondre. Une phrase courte et simple qui se répétât mainte et mainte fois aux oreilles des personnes devant lui. Froide, sèche et courte.

-Qu’il en soit ainsi

Il banda son arc et laissa la Pointe du Corbeau* filer… Entre ses deux adversaires. Elle disparue de la vue de tous en une seconde à peine, lança des croassements à répétition, jusqu’à ce que le silence s’installe. Nox avait décollé au même moment que la pointe avait été tirée, toujours inexplicablement attiré vers cette dernière afin de la ramener à son maitre. Le chasseur n’allait pas attendre que son premier tir fasse effet et décida de se couvrir entièrement. Il encocha avec une vitesse et une fluidité exemplaire sa flèche Noctare qui était déjà sortie du carquois. A peine l’arc fut-il tendus que déjà la tension fut relâché, en direction d’Autone. Le Corbeau avait visualisé une pluie de flèche** lors de son tir, et cette dernière se manifesta au moment où son projectile prit la voie des airs. Une large nué de flèche, dix précisement, de quoi criblé ses cibles en sommes égales. Il avait confiance que ces dernières allaient se défendre, mais il ne cherchait qu’à gagner du temps. Déjà, des croassements cacophoniques envahissaient les lieux, les Corbeaux arrivaient.

*

Appeau du Corbeau:

**[Offensif] Déluge de flèches
L’utilisateur tire une flèche qui va se multiplier par dix pour s’abattre en un déluge sur l’adversaire.

Geste clé : nécessite un arc et une flèche, tirer en visualisant l'effet

(Je vous laisse le soin d'esquiver/d'encaisser l'attaque, s'il y a un problème, je suis ouvert à l'édition)

Édition: J'ai oublié de mentionner l'enchantement de phobos qu'il y a sur l'arc de Saemon. Techniquement, elle est activé car Saemon a désigné des ennemis... C'est un truc automatique et il a de l'impacte dans le rp, alors je m'excuse de l'avoir oublier mais je dois l'indiqué par question de logique... s'il-vous-plait-pitié-ne-me-faites-pas-mal T_T...

Si elle n’avait pas été aussi enragée par les circonstances de ses retrouvailles avec le corbeau, elle aurait bien rit aux remarques de Tomyn. Quoi que ca n’aurait pas été si drôle si elle n’était pas aussi en colère. Vrai qu’il se prenait pour un autre, tout d’un coup. Les faux semblant d’autorité ne lui allaient pas bien, et et c’était plus énervant que blessant, il était pathétique, tout simplement. Mais l’inconnu ne devinait que trop bien : Saemon visait juste, et tirait toujours exactement ou il voulait voir tomber sa flèche. Elle avait pu expérimenter des tirs intentionnellement décalés, mais toujours beaucoup trop près d’elle…de quoi faire paniquer n’importe qui. Ainsi, elle savait ce qu’elle aurait a faire s’il venait a la poursuivre, mais il savait aussi quelques unes de ses techniques. Et elle ne regrettait pas de lui avoir caché certaines choses, maintenant qu’elle devait l’affronter.

-Ça me semble être un bon plan, répondit-elle à Tomyn, sachant que le corbeau n’allait pas capituler.

Comment pouvait-il être aussi indifférent, froid? Autone ne songeait même pas a ce qui a pu lui arriver dans les dernières années, elle ne pensait qu’aux insultes qui se multipliaient dans sa tête. Elle refusait de tourner la tête vers la flèche, de se laisser impressionner, même si tout la faisait paniquer cet instant, les corbeaux…les flèches qui avaient atteint certains oiseaux, elle avait déjà ressenti cela…le battement insupportablement rapide de son cœur, lorsqu’il lui était venu en aide pour la première fois, lorsqu’il avait pointé son arc sur elle.

Mais elle n’était pas dupe, elle savait qu’il allait tirer, et eut le temps de trouver le sol en déposant un genou sur celui-ci, ramenant en même temps ses poings contre elle*. Cela fut assez pour bloquer les quelques flèches qui avaient atteint sa direction. Pourquoi ne s’était il pas contenté d’un tir, précis et efficace…Les flèches étaient simplement allées dans des directions aléatoires. La jeune femme rejeta le mur de terre peu épais assez rapidement, jetant un coup d’œil furtif à son allié du moment… Elle rattrapa la dague qu’elle avait laissée au sol dans son geste clef et fit à nouveau bouger les fleurs en réalisant qu’il était plus sage d’attirer**son ennemi vers elle, considérant son arme.

-Et si tu lui fournissais son repas maintenant?

Elle espérait qu’il comprendrait : approche toi et saisit son arc si tu le peux. Elle voulait forcer son ‘’ami’’ à se battre au corps à corps. Et elle savait un poignard caché quelque part dans sa manche. Elle n’attendit alors pas afin de s’élancer pour lui entailler le bras***…Puis recula un pas à la fois, mettant mollement la main sur sa deuxième dague. Autone détourna les yeux une seconde, apercevant une entaille sur son épaule…La flèche l’Avait frôlé, mais il avait définitivement mis quelque chose sur le métal…et il ne s’agissait pas de curare.

-Tu me dégoute…Saemon.

Pas un monstre, il ne méritait pas ce titre la. Un idiot de première classe, sans cœur et sans honneur. Elle cracha, lançant un regard à Tomyn qui pouvait profiter d’être derrière le corbeau pour attaquer. Pour sa part, elle refusait de lâcher ses dagues, même si cela pourrait lui permettre de se soigner partiellement. Son cœur battait désagréablement trop vite et ses mains tremblaient, tentant de ne pas échapper ses armes. Elle le détestait, elle voulait le voir souffrir avant de disparaitre.

Spoiler:

Il reculait... Pourquoi donc ? Malgré ses menaces, Tomyn n'avait pas véritablement cru que l'autre obtempérerait, il avait essayé tout de même mais pas une seconde il n'avait pensé que cela pourrait fonctionner et d'ailleurs son instinct lui disait que le trouble visible chez l'homme malgré le masque n'avait rien à voir avec lui. C'était plutôt lié à la jeune femme, n'avait-elle pas dit qu'ils se connaissaient ? Quel lien les unissait ? Pourrait-il être assez fort pour lui permettre, au moins à elle, de s'en tirer ? Ou bien l'emprise psychologique voir même magique de Vraorg sur l'esprit de son serviteur serait-elle trop forte ? Tomyn eut très vite sa réponse, et ce n'était pas celle qu'il espérait :

-Qu’il en soit ainsi

Bon finalement ce n'était peut-être pas un si bon plan que ça même si Autone avait été d'accord. Enfin de toutes façons il n'en avait pas d'autres et quitte à mourir aujourd'hui il aurait au moins dit à ce garçon là ce qu'il pensait de son comportement et de ses grands airs de missionnaire de la Mort. Enfin de missionnaire de Vraorg plutôt... En théorie cela revenait au même mais dans les fait l'Esprit en question n'aurait sans doute pas du tout apprécié qu'on puisse dire une chose pareille. Mais tout cela n'avait pas une grande importance à cet instant, les flèches tombaient déjà alors même que le messager en était encore à se demander ce que c'était que ce machin qui l'avait frôlé en émettant un "croâ croâ" étrange tout en créant d'un geste clé maladroit mais efficace une écaille de dragon suffisamment solide pour le protéger d'une éventuelle flèche perdue. Perdue oui, le mot n'était pas de trop car il semblait bien que c'était plutôt la fille qui avait été visée et non pas lui en premier lieu, ceci dit cela ne changeait rien au fait que dans un tel déluge de flèches il valait mieux sortir son parapluie...

Ainsi protégé, il pu laisser son regard effleurer l'arc ennemi et l'effet sur son esprit fut immédiat. La peur... Et elle n'était pas naturelle, c'est d'ailleurs cette constatation qui le sauva car il pu en conclure qu'un enchantement était à l'oeuvre et donc serrer les dents pour le supporter tout en s'appuyant sur le tigre en lui, créature bien trop fière et hargneuse elle-même pour se laisser terroriser alors même qu'elle possédait le même pouvoir. Le corbeau criaient autour d'eux, troublant l'habituelle sérénité combative du messager mais la question d'Autone le remit instantanément sur les rails et sa réponse ne fut qu'un grondement :

"Au service de la demoiselle"

Mis à part le duel verbal auquel sa langue acérée convenait à merveille, il n'avait pour le moment pas été dans son élément au milieu de cet affrontement. Il n'était ni mage, ni archer, et donc forcément pas à l'aise lorsqu'il s'agissait de combattre à distance mais dès lors que le corps à corps s'engageait il pouvait devenir redoutable et le serviteur de l'Empire dû l'apprendre à ses dépends. Tigre jusqu'au bout des griffes, il ne fit qu'un seul bond vers l'archer qui n'en attendait sans doute pas tant d'autant plus que le mouvement d'Autone l'avait forcé à tourner le dos à son adversaire.
L'obligeant à pivoter, Tomyn profita de la perte de temps due à ce mouvement forcé pour tenter de le désarmer. Le plat de son épée vint sèchement frapper l'arc et la garde si particulière d'Oldarîn fit à merveille ce pour quoi elle avait été créée, le messager n'ayant plus qu'à tirer d'un coup sec pour tenter d'arracher l'arme de tir. Dans le même temps son autre main libre parti comme un marteau dans le but de frapper en plein dans le visage masqué et de peut-être ainsi étourdir l'ennemi. Que cela réussisse ou non, il ne voulait pas permettre à l'impérial de reculer car il semblait bien que l'un des deux était fait pour le corps à corps tandis que l'autre était fait pour l'attaque à distance. Sa main heurta quelque chose, le visage peut-être... A moins qu'il n'ai été bloqué. Ce qui comptait c'était d'arracher l'arc sans se laisser pour autant poignarder par un éventuel couteau caché. Le prénom de l'homme claqua, craché par la fille et Tomyn en profita pour laisser la lame d'Oldarin glisser sur le poignet ennemi pour tenter de se rapprocher de son cou :

"Tu es sur de vouloir mourir pour une telle cause, corbeau ?"

Il s'avançait, en vérité le combat même si bien engagé n'était pas terminé du tout. Mais si il pouvait le déstabiliser assez pour en finir d'une manière ou d'une autre ce ne serait pas de refus...



HJ : aucune de mes actions n'est spécifiée comme réussie ou bien ratée Saemon. A toi de décider si mon perso parvient à désarmer ou non le tien, si le coup de poing te touche vraiment, si l'épée se rapproche pour de bon du cou de ton perso ou si celui-ci parvient à la bloquer avant. Je m'adapterai à tout je n'ai aucune préférence. Tout dépend de comment vous souhaitez que le rp se termine en fait vous deux ^^

Il s’y attendait. Une défense rapide avait été déployé du coté de ses adversaires. Si le sort choisis par Tomyn n’avait pas demandé un grand délai afin d’être lancé, le dôme de pierre d’Autone avait dut être entamé une fraction de seconde avant que le tir ne soit effectué par le chasseur. L’homme avait presque oublié qu’il s’était longuement entrainé avec cette femme… Il lui avait enseigné les rudiments de la discrétion et l’art de se fondre dans la nature. Déjà compétente avec une lame en main, il n’avait pas vraiment eu besoin de lui montrer autre chose. Certes, à cette époque-là, il avait insisté sur le fait qu’elle avait besoin de savoir manier une arme de jet afin de se défendre adéquatement, mais elle avait refusée. Elle en payait le prix fort aujourd’hui, ironiquement de la main de son ancien ami. Devant lui, le tireur avait deux sortes d’adversaire; l’une basé sur l’expérience, et le second avantage par la compétence. Dans le cas de Summer, elle connaissait ses techniques, elle le connaissait. Elle lisait en lui, du moins elle voyait ses intentions et devinait ses actions, raison pour laquelle le Corbeau devrait changer de tactique. Quant à l’inconnu, le chasseur se doutait bien que l’équipement qu’il possédait n’était pas là pour faire jolie. Et s’il possédait pareil arme, c’est qu’il devait être dangereux avec. Deux sortes d’ennemis, deux tactiques différentes… La bataille serait risquée.

Si l’ancien assassin avait en premier lieu ressentit un profond dégout à la vue de son ancienne amie, ce sentiment avait à présent totalement disparut. Un puissant sentiment s’était emparé de lui, pareil à un désir d’étreindre Summer de toutes ses forces. Contradictoire de son sentiment précédent, en contradiction avec le désir que lui inspirait sa marque, l’effet de l’envoutement lancé par Autone eu pour effet de rendre l’homme en noir extrêmement confus. Il avait envie de s’approcher d'elle, mais pour quoi faire? L’étreindre, ou l’étrangler? L’heure n’était pas à la réflexion, car dans le moment ou le brouillard masquait son raisonnement, la femme s’était rapidement approché de lui, lame en vue. Fort de ses réflexes, le chasseur avait balayé l’attaque, enivré et à moitié fou, ignorait la morsure du métal sur sa chair. Il ne raisonnait plus, il agissait par instinct. Si l’enchantement de la lame d’Autone était plus faible à distance, ce n’était plus le cas, alors que le métal avait gouté son sang et corrompue ses veines de sa toxine mensongère. Elle recula au moment où le chasseur tenta de lui asséné un violent coup à l’aide de son arc.

Une vision tunnel handicapante, alors que son second adversaire était entré en jeu. Vivement, d’un bond intense et puissant, pratiquement surhumain, si tel n’était pas littéralement le cas. Un coup fourbe sur son angle mort. La marque du chasseur faisait cependant son travail et une intense sensation de danger assaillit le Corbeau, qui fit volteface tout aussi vivement que son adversaire avait bondit. Un coup puissant résonna contre le Koria de son arc, puis à travers sa poigne forte et son avant-bras solide. Si cela n’avait été que du choc, le Corbeau aurait conservé son arme. Cependant, l’homme fut pris de cours par le mouvement de l’arme adverse, lui arrachant Murmure des mains dans un constat horrifiant. Mais sa situation, déjà précaire ne fit qu’empirer, alors qu’il reçut un violent coup au visage. Il sentit l’air assaillir son visage alors que le poing de son adversaire venait d’arracher Écho, son masque buccal, de son visage. Sa bouche ainsi dévoilé laissait entrevoir une expression de rage intense et de douleur contenu. Son bras droit bloqua la lame de son adversaire, interceptant la lame qui avait glissé plus que frappée en direction de son coup. Sa main gauche retenait la main libre de son adversaire, qu’il avait saisi après le coup de poing qu’il avait reçu. Son cœur lui faisait mal de toute part, il se trouvait dans une situation critique. Une lame enchâssée contre les renforts de ses avant-bras, son autre main occupé, et Autone qui pouvait attaquer de nouveau à tout moment.

Un autre coup fut lancé, cette fois, plus douloureux que tout à quoi il aurait pu s’attendre; elle le nomma. Ce nom… Cette amalgame faussé, ce grognement guttural provenant d’un passé oublié… Elle avait osée prononcer ce nom! Se rendait-elle compte que ce mot le blessait plus qu’un déluge entier de flèche? Son cœur s’était serré sur le moment, ses pupilles s’étaient contractés vivement en direction de Summer. Elle était sa proie, et il devait la saisir. L’homme était un obstacle, un déchet. Un arbre à contourné. Une pierre à pulvérisé. Autone était sa proie. Summer était son Gibier. Il le devait. Le seigneur ordonnait. La violence l’excitait. Le poison l’ensorcelait. Les mots de la femme le blessaient. La folie le brisa. Un grognement de rage vint de la gorge du chasseur. Les cris des corbeaux s’intensifièrent; les oiseaux qu’il avait appelés à l’aide de sa flèche arrivaient enfin. Au nombre d’une trentaine, il avait commencé à tournoyé agressivement autour des trois humains, lâchant des croassements sinistres et stridents. Ils n’attaquaient pas, mais leurs ailes fouettaient l’air et leur cri étourdissant emplissait les lieux. Dans un cri de pure rage, l’homme en noir projeta sa tête vers l’avant et ferma sèchement sa mâchoire sur le visage de son adversaire. Il se fichait bien de ce qu’il avait saisi; il goutait le sang avec délice et violence.

D’un coup sec, peut-être par désespoir, il dégagea la lame forcée contre son bras. D’un rapide mouvement, il frappa son adversaire au torse de sa main ouverte afin de créé un espace entre lui et son adversaire, puis referma sa poigne dans le vide, afin d’effectué le geste clé nécessaire à l’appel du sort qu’il avait en tête. Il évoqua une onde de choc** à bout portant devant lui afin de balayer le bretteur devant lui. Cela avait été une erreur… Ce dernier sort, le déluge de flèche, la Flèche du Corbeau ainsi que les coups qu’il avait reçu à la mâchoire et au bras demandèrent leur dût… Le corbeau plia les genoux, sujet à un vif étourdissement. Il avait l’impression que le néant avait prise place en son corps de façon spontané et dévorante. Ses genoux frappèrent le sol, suivis de sa main droite. Son cœur battait à tout rompre, il avait mal alors que ses instincts le forçaient à se relever. Il en était incapable. Ainsi au sol, il saignait, tremblant de rage et de colère. Les corbeaux tournoyaient toujours autours de ses adversaires. L’arc du Théocrate reposait plus loin, mais il n’avait pas la force d’aller la cueillir. Il avait été vaincu par ses émotions instable et ses faiblesses fondamentales. Il avait encore un cœur, des sentiments, et cela venait de terrer pareil à un néophyte. Encore une fois, il avait été faible…


**[Offensif] Choc
Projette la cible et tout ce qu'il y a devant et derrière un peu plus loin

Geste clé : Refermer le poing devant soi

(HRP : J’espère avoir été clair :/ … Si vous avez besoin de précision, faite le moi savoir !)

Tout se déroulait tellement rapidement, et il lui semblait que les corbeaux accéléraient un peu le rythme du combat en la déconcentrant de certains mouvements. Comme dans un combat de sabre on ne pouvait pas tout voir, mais une chose était sur le tigre avait saisi l’occasion qu’Autone lui avait offert. Et juste après qu’elle ait regardé le corbeau avec une certaine pitié, presque regrettant ses gestes, les choses dégénèrent rapidement. Il avait passé d’une expression brisée, abattue à cette étincelle de folie qui troublait le rossignol. Son nom, ça l’enrageait beaucoup plus qu’elle n’en avait l’intention. Il avait tellement changé…Il n’était plus le même homme, il s’était laissé soumettre et en vivait les conséquences…conséquences qui était imposées à bien plus d’une personne, incluant la petite femme.

Autone écarquilla les yeux sans crier, même si elle aurait eu la même expression si sa bouche s’était permise un seul son…Il…il l’avait mordu?! Quel genre d’homme avait pour instinct ou pour réflexe de mordre ses adversaires une fois désarmé? Et puis elle vit son allié du combat actuel se faire projeter vers l’arrière et son ancien ami tomber, aussi simplement que cela.

Les yeux de la petite femme tombaient doucement, mais elle arrivait à rester éveillée, songeant que ce repos dans le village avait été inutile après tout…Elle s’approcha lentement de Tomyn afin de s’informer de son état et de ses possibles blessures. Elle dégagea ensuite l’arc un peu plus loin afin que Saemon ne puisse pas le récupérer trop facilement, sans pour autant lui en priver à vie. Summer regarda le corbeau, peut-être trop longtemps considérant le danger…Il y avait tellement longtemps qu’elle ne l’avait pas vu, pourquoi fallait-il qu’ils se soient battus? Pourquoi fallait-il qu’il soit théocrate, qu’elle ait eu tort de croire qu’elle pourrait lui faire confiance. Ils ne pourraient certainement pas être alliés en toutes circonstances, et ce n’était peut-être pas la première fois qu’ils se battraient…La jeune femme empoigna sa pointe langoureuse en rangeant son autre dague…Elle voulait en finnir avec ce combat et s’en aller afin de pouvoir éviter de le tuer…ou empêcher Tomyn de le tuer. Et puis elle s’approcha du corbeau, l’air plus triste que satisfaite. La lame transperça la peau de l’homme, Autone choisit d’atteindre son bras pour des raisons évidentes, et elle échange un peu d’énergie
qui lui restait afin d’utiliser l’effet magique que lui permettait l’arme.

-Je suis désolé, chuchota-elle en observant le visage figé, à moitié caché du corbeau.

La jeune femme ferma les yeux en prenant une bonne respiration, tentant de trouver l’énergie de continuer son chemin, elle s’éloigna du lieu de combat. Elle ne savait pas comment elle allait faire, mais il lui fallait un abri, du repos avant de se rendre à Caladon. À moins qu’elle ne le trouve là-bas…

(Ça ressemble à une conclu ._. vu que saemon est à terre je crois que c'était adéquat...si jamais besoin de modifs dites moi)