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Fais le beau, fais la belle

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MessageSujet: Fais le beau, fais la belle Fais le beau, fais la belle Icon_minitimeDim 7 Juin 2015 - 21:53

--30 Mars


Le crépuscule projetait l'ombre de Trissi de telle sorte que regarder vers le haut n'assurait pas de trouver sa silhouette à l'emplacement souhaité. La chaleur que le soleil portait sur la membrane de ses ailes malgré le vent avait quelque chose de doux, comme si elle ne la touchait qu'en surface.

Elle avait laissé Kedrildan un peu plus loin. Son doux Lié devait être à sa transe, à son repas, ou simplement à faire comprendre à son entourage de quelle humeur il était. Rien dans l'écho qu'elle percevait de lui indiquait quelque chose d'inhabituel, sans quoi la dame d'argent eut tôt fait de faire volte-face et offrir aux airs son vol le plus preste pour retrouver son fragile vampire. Elle avait proposé de le laisser se détacher d'elle un instant, le temps pour elle de chasser. Ils étaient suffisamment indépendants l'un de l'autre pour que Kedrildan ne soit pas comme une mouche agglutinée à ses écailles. Elle y tenait. Tant pour lui que pour elle, que pour eux. Mais surtout pour ce sens de l'honneur tout particulier qu'elle cultivait.
Ils avaient volé un jour et demi durant. Elle appréciait désormais d'avoir le dos un peu libre. Et tout en se laissant allègrement planer, elle songeait à Gloria. Derrière eux ils avaient laissé la ville et sa multitude de jeux, pour ces plaines habitées de seuls animaux et loups-non-morts décharnés. Quelque part, c'était un peu de son fait.

Ayant ouï l'appel de Vraorg, Trissi avait eu tôt fait de comprendre que si eux, dragons, ne se pliaient pas à cette volonté sous-entendue, ils en recevraient bientôt une version plus… Impérieuse. Subir à nouveau la voix d'autorité de ce pseudo-congénère ne la tentait pas du tout, elle préférait autant avoir la fierté d'affirmer que ses gestes étaient issus de sa volonté propre. C'était elle qui, la première, était allée au-devant de Kedrildan pour lui proposer les premières recherches. Aussi avaient-ils fait quelques voyages au sein d'Armanda sans que leurs recherches portent des fruits évadés. Autour du Protectorat ils avaient longuement volé. Actuellement, ils devaient être entre Elena et Gloria, peut-être à mi-chemin. Ils étaient revenus pour refaire leurs réserves de force, chasser, se reposer du soleil.
L'avis de l'argentée quant à Vraorg était… Fait d'une façon particulière. Elle exécrait ce qu'il leur faisait subir, ce qu'il faisait subir au continent. Elle appréciait l'opulence qu'il accordait à son Lié, et à elle-même. Elle portait en haute estime qu'il ait une telle puissance. Elle crachait sur son utilisation, encore, sur sa façon de considérer les êtres de ce monde. Lui obéir lui répugnait, être asservie par un être qui n'avait pas la taille de la mère des tempêtes et pas le tiers de la sagesse de cette dernière n'avait pas de sens. Mais elle courbait l'échine. Pour Kedrildan. Dans l'espoir qu'un jour lui soit donnée l'opportunité de véritablement pouvoir agir pour les libérer… Ou pour mettre fin à la Théocratie. Ou les deux.

Le regard de l'aérienne argentée s'étendait sur ces plaines que le soleil couchait berçait d'or. Cette heure était celle des proies, qui sortaient de leurs repères pour profiter de cet instant à la température correcte, mais surtout cet instant où les sons portaient particulièrement bien. S'ils avaient besoin de communiquer, pour avertir d'un danger, ce serait le moment idéal. La proie qu'elle apercevait au loin, néanmoins, n'était pas à l'image des proies que l'on attendait en ce lieu, en cette heure. Non-loin de ce qui paraissait être une crevasse dans le sol (un ancêtre qui se serait mis en colère ?) et d'un ridicule bosquet, un bipède, solitaire. Trissi retroussa le nez, intriguée d'une telle vision. Il ne lui fallut rien de plus. Cela faisait trop longtemps désormais qu'elle n'avait pas eu de nouvel être à tester, et celui-ci devait être particulièrement intéressant. Curiosité et ennui la poussèrent vers cette ombre. Sans hâte, sans battre des ailes, elle vint devant lui. Elle dut maitriser particulièrement bien l'angle que son corps devait prendre, car lorsque ses pattes vinrent caresser le sol, à une vitesse désormais douce, elle n'était plus qu'à quelques mètres de lui. Alors, elle le vit. Ce visage… Ce visage qu'elle avait vu dans les villes humains, placardé un peu partout. Matis Falkire, un des évadés que le Maître cherchait. Grande était sa stupeur. Elle pencha un peu plus sa tête, faisant se courber son long cou élancé vers cet individu, pour mieux en discerner les traits. Oui oui, c'était bien lui. Décidément, la chasse était extrêmement bonne ce soir ! Sa journée se voyait éclairée d'une opportunité de rompre ses habituelles sombres pensées et la solitude routinière !
Elle ne songeait pas encore à l'avenir. Et l'idée qu'elle dusse le capturer restait pour le moment dans un coin de son esprit, très loin. Ils avaient leur temps. Enfin, lui, peut-être pas. Mais elle, elle avait l'espoir d'avoir mille ans devant elle, s'il en valait la peine.

"- Qu'a donc dirigé tes pas, Stupide Falkire ?" Elle voulait savoir si c'était de la vraie inconscience, quelle logique avait pu amener un bipède à croire ce chemin le meilleur, ce qui avait pu animer son coeur. Quant au "Stupide", la voix mentale de Trissi permettait totalement de comprendre qu'elle l'utilisait de la même sorte que l'on utilise un prénom. Un outil d'unicité pour désigner un être. Il avait intérêt à se montrer très convaincant s'il ne voulait pas que ce nouveau prénom fasse le tour d'Armanda...

@Vanaël Aerin @Matis Falkire
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MessageSujet: Re: Fais le beau, fais la belle Fais le beau, fais la belle Icon_minitimeMar 9 Juin 2015 - 17:36

La route commençait à devenir longue depuis MorneFlamme, une longue et difficile route qu’il avait choisi de prendre lors de son évasion de la prison. Aujourd’hui était le 30 Mars, presque quatre mois qu’il avait quitté cette maudite prison. Quatre mois à errer dans ce qui restait de l’Empire, quatre longs mois à voyager presque au grès des vents et des rencontres qu’il faisait. La route qu’il avait prise était loin d’être la plus logique et la plus courte, mais elle avait le mérite de l’avoir gardée en vie durant ces longs mois de marche presque forcée. Il se demandait d’ailleurs combien de ses confrères de l’évasion s’en étaient sortis, certains étaient-ils déjà arrivé dans le désert ? Combien étaient mort, tué par les bêtes sauvages ou les théocrates, en essayant de mener à bien cet exode ? Il ne le savait pas et n’avait pas vraiment la tête à ça pour le moment. Pour tout dire il doutait fortement de l’avoir un jour tellement il ne voulait plus repenser à ces longs mois de cannibalisme non sût, de folie et de survie pure. Il était, ou tout du moins, se sentait damné. Pour tout dire il doutait même de pouvoir un jour, avoir une vie normale tant il avait traversé des choses étranges et dangereuses. Et il était loin d’avoir fini avec tout cela.

Le soleil était couchant et bientôt il devrait faire une pause bien méritée après de longues et dures heures de marche. Il était fatigué car, même après trois – quatre mois il n’avait toujours pas totalement récupéré. Certes il était bien moins faible qu’en janvier, mais comment pouvait-il récupérer des forces alors qu’il était en fuite perpétuelle ? Traqué comme une bête par tout un peuple qu’il avait jadis choisi et juré de défendre ? A cette pensée il revit le marais entourant Elenna ainsi que la « cité » qui se tenait, délabrée et décrépie, à la place de la forteresse qu’avait été sa cité. Une nouvelle promesse qu’il n’avait sût tenir, un nouvel échec pour cet homme qui ne faisait qu’agrandir sa collection d’échec. Combien d’autres viendraient s’ajouter à cette liste, qui paraissait déjà sans fin, d’ici à ce qu’il rendre son dernier souffle ?

Pour tout dire il n’eut pas le temps de répondre à cette question car il entendait, non loin de lui, un bruit si significatif et particulier qu’il ne pouvait ignorait de quoi il s’agissait. Un dragon s’approchait de lui, d’une couleur qui indiquait presque son affiliation à la théocratie tant ils étaient connus. Trissi. Un nom, parmi quelques autres, que Matis avait appris à craindre et à respecter. Un dragon « servant » le Blanc… Que pouvait il dire de plus ? Il n’en savait que peu sur sa façon d’être ou de penser, mais il en savait assez pour dire qu’il était dans la panade.

Observant les alentours il comprit bien assez vite qu’il ne pouvait pas faire grand-chose. Fuir aurait été une solution honorable s’il avait été dans un bois, mais il n’y avait rien de ça autour de lui, uniquement un bosquet à peine plus épais qu’un jardin d’herboriste. Bon d’accord, il abusait certainement, mais il savait bien qu’il ne pourrait jamais échapper au dragon par là. Et la crevasse… Autant dire qu’il pourrait au moins se rompre le cou tout seul sans avoir besoin d’une quelconque aide mais cela n’en devenait pas moins une solution viable.

Le dragon se posa à quelques mètres de lui et, plus par réflexe qu’autre chose il se saisit d’héritage. La longue lame de guerre, tranchante et déchirante, sorti au clair et appela à la guerre et au sang, mais que pouvait-il faire contre un dragon ? Sortir l’épée n’était que pure contenance. Sentir l’acier de sa famille dans ses doigts lui permettait de concentrer son esprit sur autre chose que ce qui l’attendait. Il avait subi tellement de chose qu’un dragon ne pouvait plus vraiment lui faire peur, mais il n’en restait pas moins un humain qui tenait un tant soit peu à la vie.

Il laissa le dragon s’approcher de lui, pouvait-il faire autrement de toute manière ? Observant chacun de ses mouvements, il se demandait bien à quelle sauce il allait être mangé. Il n’en resta pas moins déconcerté quand il entendit les propos du dragon dans son esprit. Elle semblait curieuse de savoir ce qui avait pu amener le jeune homme à prendre cette route dangereuse au possible. C’est vrai qu’il s’agissait là d’une question légitime et que certain ne pouvait comprendre, mais c’était stratégique. Avec un léger sourire en coin, il répondit honnêtement au dragon sans prendre en compte le fait qu’elle l’appelait Stupide. Il ne savait pas s’il s’agissait d’un nom ou quoi que ce soit d’autre, mais il ne pouvait se permettre de perdre son calme face à une telle créature.

Qu’elle était la probabilité que quelqu’un soupçonne qu’un évadé passe par là ? En longeant la route Elena Gloria je prenais un risque à me rapprocher d’une ville dans laquelle chaque habitant veut ma peau. Mais je prenais aussi le pari que peu de Théocrate soupçonne quelqu’un d’être assez fou pour s’enfuir en passant par là.

C’était un risque loin d’être maitrisé certes, mais le jeu en valait la chandelle…. Non ?


Il fit glisser sa lame sur le sol comme pour ériger un mur entre la dragonne et lui, mouvement futile tant elle pouvait l’envoyer paitre d’un seul coup de patte. Il resta silencieux, attendant avec une certaine anxiété la suite des événements.
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MessageSujet: Re: Fais le beau, fais la belle Fais le beau, fais la belle Icon_minitimeJeu 18 Juin 2015 - 22:39


----------La nuit commençait à tomber, l'heure venait. La chasse allait pouvoir être lancée. En pleine transe durant la journée, Vanaël Aerin, inquisitrice de son état, était restée cachée dans le recoin d'une crevasse. Une petite cavité le long de sa paroi, juste suffisant pour y abriter un corps de petite taille comme celui de la svelte vampire. Elle ne craignait pas de tomber, ce n'était ni la première fois que cela lui arrivait et lorsqu'elle était en transe, bouger n'était pas chose possible. Ce fut donc en pleine forme que la prédatrice s'extirpa prudemment de sa cachette afin de remonter la paroi rocheuse de la crevasse. Les rayons du soleils opressés par l'obscurité continuaient timidement d'éclairer la plaine, mais dans l'ensemble, le temps était à la chasse.

----------La chance sembla être au rendez-vous en cette nuit, car déjà, l'on rabattait le gibier vers elle, d'une manière peu commune. Une dragonne d'argent arrivait depuis les cieux, rajoutant une part de lumière parmi les ombres. Les faibles rayons du soleil pointaient de derrière elle, et créait alors une ombre sinistre, englobant dans sa totalité l'humain qui se trouvait entre les deux prédatrices. À sa teinte argentée, la dragonne n'était autre que la noble Trissi tandis que l'humain était... un humain. Se cachant dans les bras de son amie la nuit, Vanaël resta à l'écart des deux protagonistes, observant pour l'instant ce qu'il se passait.

"- Qu'a donc dirigé tes pas, Stupide Falkire ?"

----------Stupide.. un bien étrange prénom que voilà, la dragonne avait des manières amusantes de s'adresser aux autres ! Les propos de l'humain n'étaient toutefois pas dénués de sens, jouer la surprise pouvait être payant, comme payable. Et le prix était dans les deux cas celui de sa vie, ou de sa liberté. Malheureusement pour lui, la plupart des théocrates allant à l'encontre des évadés passait par cette zone, et aussi étendue puisse-t-elle être, les vampires comme les dragons avaient de quoi repérer une proie de loin.
----------Obnubilé ou tétanisé par la présence draconienne de Trissi, la proie du moment semblait avoir l'esprit complétement absorbé par ce qu'il se trouvait devant lui. La ligne qu'il traça du fil de son épée le démontra d'ailleurs. Vanaël s'inclina alors, nullement perturbée par la scène et gardant son sang froid.

*Bonsoir, Ô princesse des cieux, votre présence éclaire ma nuit, vous êtes sublime. J'espère que vous lirez mes pensées... Et je doute que vous résisterez à ce suivant présent.*

----------Profitant ensuite pleinement de l'inattention de ce Falkire, l'ancestrale joignit son index et son majeur devant elle, désignant ainsi la zone à laquelle l'humain exposait si imprudemment son dos. Elle lui préparait un lit douillet et surtout très possessif. (*Aranea) Après quoi elle s'éclipsa d'un pas feutré, s'apprêtant à lui faire face. Elle s'exprima ainsi d'une voix froide, comme la nuit qui les abritait de ces bras délicats, répondant alors à la question qu'il posait, ou plutôt, qu'il se posait.

"Mesuré certainement, mais peut-être n'êtes vous pas très doué en mesure. Quant au jeu... vous êtes dans le vrai, il en valait la chandelle, ne reste plus qu'à savoir à qui revient la chandelle."

----------L'inquisitrice marchait alors lentement, se dirigeant avec calme vers Trissi, dans le but de se placer à côté d'elle, légèrement en retrait. Elle lui manifestait ainsi non seulement son respect et le fait qu'elle se sache inférieure, mais aussi lui faisait comprendre qu'elle en avait fini pour l'instant, et laissait à la noble dragonne le soin d'agir. Vanaël n'avait nullement envie d'expérimenter une nouvelle fois les jeux de leur dernière rencontre.

• [Offensif] Aranea
Le sort de toile d'araignée crée une masse à plusieurs couches de fils épais et gluants semblables à ceux d'une toile d'araignée, mais beaucoup plus gros et résistants. La toile couvre un rayon maximum de 4 mètres. Les créatures prises dans ces toiles d'araignées ou qui les frôlent simplement restent collées aux fibres gluantes.

Geste clé : Joindre deux doigts devant soi en montrant la zone où faire apparaître les toiles.
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MessageSujet: Re: Fais le beau, fais la belle Fais le beau, fais la belle Icon_minitimeDim 21 Juin 2015 - 16:13

Elle l'avait écouté jusqu'au bout, "silencieuse", refusant d'en croire son ouïe. D'elle, aucune émotion ne devait parvenir jusqu'à Matis. Un reliquat de bienveillance récemment sorti de ses braises l'empêchait de rire du petit humain tout de suite. Elle savait que ces espèces n'aimaient pas qu'on les mette face à leur propre stupidité, que cela pouvait être dangereux de trop insister. Ils se brisaient si facilement… Son but n'était pas la mort d'un potentiel protégé. Elle ignorait quel était son but, pour le moment. Elle écartait toute pensée contenant Vraorg. Elle ne voulait pas en entendre parler. Le jeu était plus intéressant, et cette nouvelle tête, elle ne voulait pas la voir voir disparaitre. Pas plus qu'elle n'aimait tuer autrement que pour se nourrir.

Mais tout de même… Tout de même ! Là, il le cherchait, cet humain ! Il aurait pu explicitement dire qu'il voulait amuser la dragonne, sans quoi c'en devenait inquiétant. Par chance, Trissi était principalement gagnée par l'amusement, et l'inquiétude procurée par un telle affront à l'instinct de survie n'occupait en elle qu'une place secondaire. Par ceux qui lui étaient supérieurs, elle savait que les humains pouvaient manquer de recul quant à leur environnement, elle savait qu'ils étaient plus particuliers encore que les elfes et vampires, mais… Celui-là ! Celui-là était tout de même un sacré spécimen, unique dans son genre. Un autre aurait-il pensé comme lui ? Si cela était vrai, il faudrait trouver un moyen de détourner Kedrildan de ces routes où ils risquaient bien trop d'avoir à faire leur travail…

Un bref mouvement lui indiqua sans qu'elle ait besoin de bouger la tête qu'ils n'étaient pas seuls. Se glissant hors de son repaire comme un lézard, discrète autant que l'étaient ces prédateurs-nés qu'étaient les vampires, une silhouette bien connue se joignit à eux. Ces cheveux rouges, cette odeur particulière… Vanaël Aerin, l'inquisitrice. Mais sans ce masque de boue qui lui allait si bien. Dommage. D'autant plus que certains bipèdes aimaient se couvrir de terre suivant des motifs particuliers… Pourquoi pas elle ? Cela adoucissait son odeur, donnait un air plus sauvage à son plat visage. Les bipèdes n'avaient décidément aucun goût…
Trissi aimait bien Vanaël. Elle l'aimait bien parce qu'elle faisait un excellent jouet, très divertissant, qui s'était plié à ses désirs de façon fort aimable, et qui était restée intacte ensuite. Elle était forte, en un sens. Et elle lui avait paru pleine de ressources. Néanmoins, elle doutait que cette affection soit réciproque, après ce qu'elle lui avait fait subir. Aussi Trissi tendit distraitement son esprit vers elle, l'interrogeant sans mots sur ce qu'elle s'apprêtait à faire. Elle craignit à nouveau de perdre son jouet tout neuf, sans pour autant se dire qu'elle devait finir par le perdre. Mais grande fut sa surprise en voyant que l'inquisitrice paraissait d'une humeur semblable à la sienne, et prête à s'allier avec elle. Intrigante, cette petite. Mais soit, Trissi pouvait se permettre de lui faire confiance au moins une fois.

Trissi n'eut qu'un mouvement à faire, du bout du museau, pour pousser Matis dans le filet arachnéen. Elle n'avait pas craint la fine lame de son épée, avait tout juste clos les paupières pour éventuellement protéger ses yeux. Là, ils avaient un joli moucheron bien dodu à grignoter à loisir. La dragonne n'avait jamais vu ce sort à l'oeuvre, et commençait déjà à se demander combien de temps il résisterait à un petit humain remuant pour se débattre. Mais… Vanaël n'allait-elle pas en profiter ? N'allait-elle pas vouloir s'emparer de Matis, pour le Maitre ?

"- Ne le tue pas avant que j'en ai fini avec lui."

Elle avait soufflé l'ordre à l'inquisitrice seule. Le ton restait relativement neutre, sans menace inutilement accentuée. Oui, elle faisait suffisamment confiance à Vanaël pour croire que cette dernière lui obéirait. La comparaison entre la taille de ses crocs et la tête de l'inquisitrice n'était-elle pas un argument de poids en faveur de l'obéissance ?
Redressant la tête, Trissi commença, à pas lents, à tourner autour de leur petite proie, l'observant. Elle était une dragonne pleine de mansuétude, de bienveillance, et de pédagogie (n'est-ce pas Vanaël ?). Aussi prit-elle le temps d'expliquer lentement, un brin mielleuse:

"- Tes pas vont vers ceux des théocrates se rendant vers le nord, vers Elena et vers Morneflamme, à votre recherche. De plus en plus, tu t'approches des territoires de ceux qui servent le Blanc, où vont donc se multiplier leurs présences. Tu es déjà sur un territoire où vivent les loups-vampires… En as-tu déjà croisé ? Non, puisque tu es vivant… Ca ne saurait tarder. De toutes les idées que tu pouvais avoir, tu as pris celle qui mettait le plus ta vie en danger. Mais ne t'en fais pas. Nous t'en sommes très reconnaissantes, et il serait vraiment ingrat de notre part de ne pas t'exprimer cette reconnaissance."

Elle tourna sa tête vers Vanaël, à la manière des bipèdes lorsqu'ils s'adressaient à leurs semblables. Elle tenait à les singer pour ce coup-ci. Pourtant, ses premiers mots furent pour Matis:

"- Profite donc de ce confortable nid que t'offre l'inquisitrice. Et dis-nous: as-tu faim ? Soif, peut-être ? Peut-être est-il une de tes envies que nous pouvons satisfaire…"

Vers l'inquisitrice plus précisément elle tendit son esprit, pour lui faire comprendre que, désormais, elle comptait sur elle pour… "Satisfaire" ce jeune homme. Et surtout, pour les satisfaire, elles.

[HJ: Matis, je tiens à dire que malgré tout ce que dit ma dragonne je t'aime beaucoup, ne pense pas ce qu'elle dit, et fantasme toujours autant sur tes abdos hug Désolééé]
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MessageSujet: Re: Fais le beau, fais la belle Fais le beau, fais la belle Icon_minitimeMar 23 Juin 2015 - 18:22

Obnubilé, la vue et l’esprit intégralement tourné vers la dragonne, et c’était logique, il n’avait pas fait attention à ce qu’il se tramait derrière lui. N’étant, par nature, pas quelqu’un de très attentif à ce genre de chose, il n’avait pas vu ni entendu arriver la vampire. Et, le seul moment où il se douta que quelque chose tournait en sa défaveur fut lorsqu’elle le poussa avec sa tête.

Il vit arriver, sans pouvoir ni vouloir faire quelque chose, l’immense tête de la dragonne vers lui. A ce moment là, un millier de question s’entrechoquèrent dans sa tête et son esprit. Allait il mourir directement ? Allait elle lui croquer la tête et une bonne partie du corps sans se poser plus de question ? C’était une possibilité qu’il ne pouvait pas mettre de côté, et de toute manière il s’y était préparé le jour où il avait décidé de son itinéraire… Mais rien de tout cela n’arriva, il se laissa pousser non sans délicatesse mais sans violence gratuite, vers le vide qui lui tournait le dos. C’est à ce moment là qu’il se senti capturé par une sorte d’immense toile d’araignée, sans doute créée par magie car une chose pareille ne pouvait pas passer inaperçu. Il s’attendait presque à être dévoré par une bête aussi immense, mais rien ne vint, une fois de plus.

Dans son dos, et bientôt dans son champ de vision, il vit arriver une vampire, sans doute une théocrate au vu du ton qu’elle employait. Malicieuse, mielleuse et sans doute vicieuse, la vampire nargua l’ancien capitaine, mettant en avant la stupidité de sa réaction et de ses actions. C’était du moins ainsi qu’il comprenait la somme de ses propos. Sans doute n’était ce pas la réalité mais il ne devait pas en être très loin… De toute façon il était rare pour un vampire d’avoir un œil bon envers les Hommes quant au dragon… Disons juste qu’elle n’avait aucune raison de voir de l’intelligence dans ses actes. Surtout après avoir sans doute vécu une vie longue de plusieurs années de plus que l’Humain… Il ne connaissait pas l’âge du dragon d’ailleurs et, même si ce n’était ni le lieu ni le moment, il se demandait quel âge elle pouvait bien avoir…

La dragonne se mit donc à lui parler, à lui expliquer à quel point il était stupide, et c’était pour rester polis, à quel point la route qu’il prenait était dangereuse et à quel point il n’aurait vraiment pas dû faire cela. Pour le coup il avait presque l’impression d’entendre une mère parler à son bambin et lui expliquer que, non, il n’était pas normal de jouer au dessus d’une cascade sans un minimum de sécurité. Bon, d’accord, l’image manque un tant soit peu de percutant mais il ne voyait aucune autre image pouvant s’en approcher.

Il ne dit rien durant ses explications et attendit une réponse ou un acquiescement de sa comparse qui, étrangement pour un vampire, ne s’était pas déjà attaquer à sa gorge… Néanmoins, la seconde partie des propos de la dragon le troublèrent car il ne savait pas vraiment à qui elle s’adressait… Sans parler du fait qu’elle jouait de double sans pour le moins dérangeant pour le jeune homme. Ce qu’il nota, et ce n’était hélas pas une blague, fut que la vampire était une inquisitrice et ça… Ca c’était un gros problème. Bon, certes moins gros que la dragonne, et pour le coup c’était une vrai question de taille.

Matis, pris une longue inspiration et observa, du mieux qu’il put ses deux tortionnaires. Relevant un sourcil, prenant une tête franchement déconfite, il essaya de placer quelques mots dans une phrase ayant du sens. L’humour, qui était sans doute une bonne partie de son être, allait il être de trop pour cette fois ? Il savait bien, de toute manière, que les menaces n’étaient pas crédible dans ce genre de situation…

Vous êtes sûr que c’est à moi que vous parlez ? Parce que je ne suis pas trop en position de demander quelque chose… Après je dis ça je dis rien hein ! Sans parler du fait que j’ai du mal à comprendre pourquoi et dans quel condition je voudrais que vous satisfassiez une de mes envies… Tentant d’hausser les épaules, plus par réflexe qu’autre chose, il finit sa phrase.

Mais sinon j’imagine que vous demander de me déposer non loin du désert c’est pas à l’ordre du jour ? Quant au fait de me laisser partir en oublier jusqu’à mon nom ce n’est pas non plus une possibilité n’est-ce pas ? Il fit la moue avant de conclure. Dans ce cas-là non, il n’y a pas trop d’envie que vous pourriez satisfaire… Enfin si, vous pourriez demander à votre comparse de ne pas mordre ? C’est que j’y tiens à mon humanité quand même… C’est sans doute le dernier truc qu’il me reste alors si vous pouviez me le laisser….
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MessageSujet: Re: Fais le beau, fais la belle Fais le beau, fais la belle Icon_minitimeJeu 2 Juil 2015 - 0:29


----------Le tuer ? Qu'elle drôle d'idée ! Oh certes, cela aurait surement abrégé ses souffrances, mais pour autant elle ne serait en rien la responsable directe de ses souffrances. À partir du moment où il ne mentait ni ne lui cachait de vérité, il serait sauf. Trop d'heures avaient été passées à torturer des personnes pour qu'une telle idée de violence traverse l'idée de la prédatrice. Non vraiment, le tuer n'aurait rien apporté. Peut-être l'aurait-elle fait si elle avait su que Trissi était du genre à jouer avec la même insensibilité et la même brutalité qu'un chat avec ses jouets, mais pour l'avoir testé à ses dépends, Vanaël savait que la princesse d'argent n'attenterait pas à la santé de cet humain. Ou du moins... pas volontairement. Oui, c'était ça, à partir du moment où leur proie se montrait consentante elle ne subirait aucune blessure physiques ou mentales notable. Il devait juste faire le beau, chose pour laquelle il semblait ne pas trop mal se débrouiller jusque là.

----------Enfin... presque. Il n'avait pas assez réagit au goût de la vampire. Autant il avait répondu à Trissi, autant c'était comme s'il n'avait pas entendu les propos qu'elle même avait eue. Peut-être était-il sourd ? Après tout, la dragonne s'adressait à eux deux par le biais de la pensée, il n'entendait donc peut-être pas ce qu'elle même disait... La chose était à vérifier. Se passant alors la langue le long de ses lèvres, les léchant avec envie, Vanaël s'exprima. "Pour ma part, j'ai une source de nourriture qui se trémousse devant mes yeux, j'imagine donc que c'est à vous que s'adresse la noble princesse des cieux. Mais si vous ne considérez pas les propos de ma Dame comme sérieux, je crains que nous devions vous apprendre à le faire." Sa dame oui, il fallait bien placer le décor, et nommer les personnages de cette pièce ! La princesse, sa servante, et le bouffon. Le premier acte avait duré peu de temps, et l'arrivée de la vampire avait marqué le début du second, lequel allait surement durer un peu plus de temps au vu des propos amusants qu'avait Stupide. "Vous souhaitez que l'on oublie votre nom ? Je crains qu'il n'y ait un soucis... quel est-il, ce nom auquel vous tenez tant ? Vous nommez-vous Stupide, ou bien Falkire ? Car si vous êtes un fakir, ce n'est donc là pas votre nom, mais simplement votre titre. Nous devrions donc oublier que vous êtes Stupide ? Vous allez devoir nous le prouver mon cher... ami." Jouer avec les mots, avec les personnes, avec les situations, voilà bien une chose qui plaisait à l'ancestrale, mais aussi à la dragonne ! Cette dernière y excellait d'ailleurs ! Elle semblait même se montrer plus douée que sa comparse du moment, ainsi qu'elle l'avait prouvé en de maintes occasions.

"Votre... humanité ? J'en étais à douter que vous soyez même humain ! N'êtes-vous pas un chien ? Une telle odeur, cela ne peut être un humain ! Et puis, regardez-vous ! Vous ne ressemblez à rien d'humain pauvre petit. Enfin... cela se comprend, Morneflamme a le don de transformer n'importe qui d'une manière assez brutale. Non vraiment, je m'empoisonnerais à vous mordre, et j'aurais trop apprendre à Stupide pour que ce me fut utile. Mais.. faisons un test voulez-vous ? Si vous le réussissez, peut-être pourrions nous envisager de combler votre première demande. En revanche... il existe des déserts de bien différentes nature, j'entends par là, évidemment, qu'ils ne sont pas forcément composés de sable. Je ne puis ainsi pas garantir que ce soit celui auquel vous vous attendiez. Mais après tout, le jeu en vaut la chandelle, n'est-il pas !?"

----------User des expressions d'autrui pour se jouer de lui, rien de mieux pour s'attirer l'animosité de son interlocuteur. Enfin, dans le cas de la vampire, sa nature ne lui fournissait aucun bonus quant à l'image qu'avait l'humain d'elle. Donc elle pouvait bien agir à son aise, la réponse ne serait que positive, ou normale. C'était en tout cas ce que le regard de l'humain envers Vanaël semblait indiquer.
----------Restant à sa place, Vanaël regardait l'humain avec amusement, sa voix ayant pris jusque là des tons plus mielleux que la voix glaciale avec laquelle elle avait entamé la rencontre. Elle croisa les doigts de ses mains, et donc bien sûr, ceux de la main droite (*Attirance), tout en fixant avec intérêt l'humain. De nouveau, elle se lécha les babines, bien qu'elle fit preuve d'un peu plus de sensualité dans la manœuvre cette fois ci.

"Stupide, vous qui vous dites humain, vantez donc vos mérites. Imaginez-vous sur un piédestal, devant vendre votre personne au plus offrant. Faites nous le plus beau portrait de vous même, décrivez-vous sous votre meilleur jour ! Selon ce que nous ouïrons de votre récit, peut-être pourrions nous envisager une alternative qui vous soit, à vous aussi, profitable. Prêt ? Prêt ! La parole est au vendeur ! Vendez ! Et vantez, surtout !"

----------Ne restait plus qu'à espérer ne pas paraître des plus ridicule devant la noble écailleuse dans le cas ou cet humain soit sourd... Au moins serait-elle amusée de voir Vanaël parler autant, pour un résultat tout à fait invisible. Dans tout les cas Trissi serait comblée, c'était quasiment certain ! Et c'était bien là le but, plaire à la dragonne, par admiration envers elle, qui savait si bien utiliser et exploiter les autres.

*[Contrôle] Attirance
Sort permettant au vampire de se rendre anormalement attirant pour la gente féminine ou masculine (selon le sexe du personnage et les goûts de sa cible). Il semble plus beau, plus charmant, moins effrayant... Utile pour attirer ses proies.

Geste clé : Croiser les doigts de la main droite.
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MessageSujet: Re: Fais le beau, fais la belle Fais le beau, fais la belle Icon_minitimeVen 3 Juil 2015 - 10:34

Le capitaine avait, sciemment ou non, décidé de ne pas répondre tout de suite à la vampire, ne serait-ce pour ne pas risquer plus. De toute façon, coincé entre une vampire et une dragonne que risquait il ? Pas grand-chose si ce n’était de ce faire transformer, manger, croquer, bruler ou toute autre chose plus ou moins violente et dans un ordre qui dépend des personnes à qui il avait affaire. En souriant aux propos de la vampire, il essaya de lui répondre en gardant le peu de sérieux qui lui restait encore.

Non vraiment vous risqueriez une indigestion, une maladie ou que sais-je d’autre. Je ne suis pas comestible du tout. Et puis il est faux de penser que je ne prends rien de tout cela au sérieux. Nous autres, pauvre mortel, sommes on ne peut plus sérieux quand il s’agit de notre vie.

Etrange n’est ce pas ?


La vampire continua, à comprendre tout ce qu’il se passait autour de lui il se demanda s’il n’y avait pas une sorte de lien de parenté entre les deux personnes qui l’entourait. Elle semblait avoir le même fond, avoir les mêmes envies, avoir les mêmes attentes. Elles lui parlaient d’une manière étrange, d’une manière dont il n’aurait jamais cru possible d’être observé chez les vampires ou les dragons. Mais bon, qui était il pour juger des gens qui tenaient sa vie entre leurs griffes et leurs crocs ?

Tiens donc, ainsi nous avons passé la barrière de l’inconnu pour nous jeter à corps perdue dans cette chose que l’on nomme amitié ? Je ne sais comment cette philosophie est traitée dans votre peuple. Mais chez nous, on aide son ami, on ne le jette pas dans un piège magique en le nommant stupide.

Stupide, fusse il mon nom que vous ne pourriez en user de cette manière. Sur que j’aurais l’air fin si c’était le cas, heureusement que ce n’est pas le cas, j’ose l’espérer du moins. Loin de moi l’idée de doute de l’intelligence ordonnée et incroyable d’un vampire ou d’une dragonne mais elle est loin de la compréhension humaine. Le chaos qui habite nos esprits, surtout le miens en fait, fait que jamais vous ne pourrez nous comprendre complètement.

Mais si Stupide est un titre que vous m’offrez là, sachez que je le refuse cordialement. La démonstration n’a pas lieu d’être ici, mais il est très offensant de me présenter ainsi, réduisant une personnalité, une personne, à un seul mot. Et puis, comme nous sommes parti pour discuter encore longtemps, autant être d’une cordialité à toute épreuve non ? Des créatures telles que vous méritent bien mieux qu’une stupide stupidité comme seule compagne de discours non ?


Il était allé bien loin dans son délire, mais ça le fit bien rire, pour une fois qu’il avait l’occasion de laisser sa douce folie s’emparer de son être… Peut être arriverait il à les souler à tel point qu’elles le laisseraient partir sans rien dire, tellement atterrée par ce qu’elles viendraient de voir.

Il fit la moue en entendant la suite des propos de la vampire. Elle n’hésitait nullement à le traiter de chien quant à son apparence et ce qu’il était devenu. Avait elle tord ? Sans doute pas, mais de là à lui balancer toute cette rage et ce dégoût en pleine figure était blessant pour un homme ayant vécu pareille chose. Mais si elle espérait le blessé elle se trompait, elle était tellement loin de ça, elle était tellement loin de la vérité. Matis avait fait un choix, celui du survivant. Celui qui peu aurait pu faire dans cette situation.

Oh, il existerait donc des déserts sans sable ? Parlons nous d’état géographique ou philosophique ? Pourrions-nous, dans ce dernier cas, présenter le manque notable d’humour dans l’esprit de votre Dieu comme un désert ? De la même manière, ces terres sans vie et sans charme pourraient être présentées comme désert ? Le désert n’est pas toujours là où on le pense ni de la manière qu’on le présente. Votre serviteur forcé ici présent pourrait bien être le désert de l’intelligence car Stupide est le nom que vous lui donnez.

Mais à ne pas prendre garde du désert on se lancer grignoter par son sable.
Il fit la moue avant de conclure. Oui je sais les mots ne sont pas mon fort, mais après de trop longues semaines de fuites, laissez moi ce doux plaisir de discuter de la sorte.

La voix de la vampire s’était faite mielleuse, son apparence se faisait de plus en plus attirante. Il savait pertinemment le piège qu’était la beauté de ses congénères car, telle des fleurs carnivores, elle faisait tomber ses proies dans un piège mortel. La moindre de ses mimiques étaient analysées, il essayait de comprendre ce qu’il se passait, qu’elle était cette étrange sensation qui l’enveloppait petit à petit. La magie de son être faisait son effet, mais il ne comprenait pas bien ce qu’elle espérait faire de la sorte. Il réfléchissait un instant, essayant de ne pas se laisser subjuguer de la sorte même si s’en était douloureux et complexe. Au fond de lui, il gardait en tête les pensées et les sentiments qui l’habitaient. Autone était la femme de sa vie, il le savait, il la gardait dans son cœur comme un phare pour ses sentiments et son être.

Les propos qu’elle tenait le laissèrent perplexe. Qu’attendait elle ? Qu’il se vende comme on vend une vache ? Il ne comprenait pas bien ce qu’elle lui voulait en faisant cela mais il comprit qu’il n’avait pas vraiment le choix.

Comment pourrais je me vendre ? Je ne suis qu’humain, ce que j’ai fais est loin de la gloire et la grâce de personne telle que vous. Mais essayons quand même, ne serait ce que dans la but de ne pas vous faire perdre votre temps.

Que dire sur un être tel que moi ? Les quelques actes de bravoure que j’ai mené se résume aux combats sur les murs de Gloria contre les Alayiens, les combats contre les vampires et notamment la Dame de Fer quand elle servait encore le Prince Noir. Mon évasion de son camps de prisonnier lui a laissé un goût amer dans la bouche d’ailleurs. La bataille de l’Aube rouge à vue aussi ma présence être remarquée par l’un des votre dont j’ai omis le nom. Et trois ans de survie à MorneFlamme… Je pense que rien que pour ça je mérite de porter mon surnom de Survivant non ?

Que dire ? La guerre est ma vie, la mort est ma compagne depuis si longtemps que s’en est ridicule pour un vampire et d’autant plus pour une dragonne. Comment pourrais je vanter pareille vie ? Elle n’est faite que de mort, de sang et de bataille, elle n’a fait qu’ôter des vies Humaines ou Vampiriques.

Si Stupide que je sois je n’en reste pas moins un combattant qui, sur le fil de la vie à choisi de vivre par le fil de l’épée. Longtemps j’ai traqué les vôtres. Mais c’est le destin de tout chasseur de finir proie. C’est le destin de tout humain de finir dans la mort.

Ais je peur ? Oui sans doute. Peut être plus depuis MorneFlamme. Comment pourrais je avoir peur d’une vampire si mignonne et d’une dragonne si majestueuse ? Vous êtes sans doute d’une grande puissance, une puissance que je ne pourrais qu’effleurer, mais je ne peux me résoudre à avoir peur de vous. Voila bien une chose que votre « Maitre » a fait pour me rendre service.


Il sourit malicieusement à la vampire avant de conclure.

Je ne sais si je me suis bien vendu, mais il serait temps d’inverser les rôles. Même si je ne suis pas en mesure de vous imposer cela, pourriez vous le faire pour moi ? Ne serrait que pour ne pas être dans l’inconnue et l’expectative. Je vous en serrez reconnaissant.

Presque en rigolant il termina.

A ce propos qu’ai-je gagné après pareil discours ? Demander ma libération est peut être beaucoup pour le moment, mais rester en vie serait ce trop demander ? Je ne m’abaisserais pas à vous supplier, la flagornerie n’est pas mon fort bien que je progresse n’est ce pas ? En même temps comment ne pas l’être devant une personne telle que vous ? Inquisitrice ?
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MessageSujet: Re: Fais le beau, fais la belle Fais le beau, fais la belle Icon_minitimeDim 5 Juil 2015 - 13:33

Au moins, il avait l'intelligence de ne pas tenter de remuer. C'était moins drôle, certes, mais quelque part cela jouait en la faveur de Matis, dans cette partie de l'esprit de la dragonne qui restait sérieuse et jugeait l'humain. Pas totalement sans cervelle, donc, économe de ses efforts et capable d'aller au-delà de ses réflexes premiers. Bien…
Une première étincelle. Tiens donc, il ne voulait pas perdre son humanité… Comme la Liée de Cynoë. Quelque chose qu'elle ne comprenait pas. Son Lié était un vampire, et il le vivait très bien. Pourquoi passer à côté d'une opportunité de voir ses capacités décuplées ? Ces êtres étaient étranges. Cette idée-là, Trissi n'y accorda pas assez d'importance pour la mettre sur le devant de la scène tout de suite. Mais elle était là, dans un coin, attendant son heure.

Un lent battement de ses lourdes paupières accueillit les propos de Vanaël. Elle transmit aux bipèdes la simple expression de son approbation. Bien sûr qu'il fallait être sérieux, on ne plaisantait pas avec l'humour ! En revanche, Vanaël n'était pas obligée de parler autant. Les sons, c'était bien beau, mais rien ne valait un peu d'action ! Alors certes, Stupide n'avait pas voulu faire part de ses désirs, sans doute par prudence… Oui, il avait plutôt bien su écarter la question. Cela ne devait pas les empêcher de jouer ! Vanaël pouvait très bien devancer ses désirs, ou lui en inventer ! Peut-être avait-il faim ? En ce cas, ils auraient pu lui chasser un repas adéquat ! Elle se souvenait encore de la tête de Kedrildan le jour où elle avait aspiré une sorte de gros ver luisant, un peu gluant, mais appétissant. Les bipèdes avaient l'air de ne pas vraiment considérer les insectes comme de potentiels repas, ressentant du dégoût à une telle hypothèse. C'aurait été le moment de questionner un peu ces habitudes alimentaires ! D'autant plus qu'elles n'avaient pas raison d'être. Les insectes, c'était délicieux, cela apportait une touche de variété et de couleurs aux repas. Trissi regrettait d'être désormais trop grande pour profiter pleinement de telles épices…

L'argentée en était là, à songer aux multiples jeux qu'elle aurait pu proposer, et Vanaël parlait encore. Heureusement que sa voix n'était pas désagréable. Sans cela, Trissi l'aurait interrompue pour finalement imposer ses règles. Mais elle lui laissait une chance. C'était toujours intéressant de voir comment d'anciennes proies devenaient prédatrices. Quand enfin la vampiresse offrit en moult sons ce qui aurait pu être résumé en trois syllabes, ou une pensée, la dragonne se demanda d'une part si elle avait une affinité particulière avec le monde des bruits, comme ceux qui les avaient accueilli, jadis, pour les "négociations". Elle n'en fit pas part, néanmoins. Au lieu de cela, les bipèdes purent entendre un:

"- Tu as l'air de bien connaître ce jeu !"

plutôt taquin, et fier.
Cela l'amusa d'entendre la proie tenter d'argumenter en se disant peu comestible. Elle doutait que Vanaël y croie un seul instant, mais c'était bien tenté. S'il avait été une bestiole inconnue des papilles de l'inquisitrice, peut-être que cela aurait pu fonctionner, et c'était là une façon bien peu commune de s'en sortir, au sein du règne animal. Une façon très… Humaine. Elle ignorait si un vampire aurait fait de même, ou si leur amour-propre les aurait pousser à affirmer qu'ils avaient le meilleur goût possible. Une question effleura l'esprit de la dragonne: était-il possible que les humains aient quelque chose en plus, quelque chose que les vampires n'avaient pas, qui les poussait à vouloir préserver leur existence fragile, qui remplaçait la force qu'ils n'avaient pas ?

Le petit être un peu poilu qu'elles avaient immobilisé prit la parole à son tour, soulignant les différences qui les séparaient tous trois, des différences intrinsèques à leurs espèces. S'il aurait sans doute été possible pour d'autres êtres de faire fi de ces différences, pour eux ce n'était pas le cas. Vanaël tenait à sa vampirité, Matis à son humanité, Trissi à sa dragonité. Si les vampires et les dragons étaient connus de la dame d'argent, il restait l'humanité, dont l'originalité et l'intérêt lui échappaient. Elle savait plus ou moins comment ils vivaient, agissaient, pour avoir connu Gloria autant qu'Aigue-Royale. Elle le sentait, néanmoins, à sa compréhension manquait quelque chose.
Malgré lui, Matis trouva encore le moyen d'amuser Trissi. Cétait bien plus une question d'ironie du sort que de réel comportement de sa part. Elle en fit part à Vanaël seule:

"- 'Nous sommes partis pour discuter encore longtemps'… Aurait-il oublié que nous sommes maîtresses de la durée de la conversation, et que rien n'oblige à la faire durer ?"

Concrètement, si. Si elle ne durait pas assez, Trissi serait frustrée, et ennuyée, à nouveau. Néanmoins, le temps qu'elle fasse part de cette réflexion qui lui plaisait à sa vampirique camarade, l'humain avait enchaîné sur quelque chose de bien plus intéressant. La dragonne pencha un peu plus la tête vers lui, comme pour mieux l'observer, ou mieux l'entendre.

"- Il sait flatter. Et… De façon pertinente."

En effet, il fallait des jouets de qualités à la dragonne. Elle n'était pas créature à se divertir comme les autres, il fallait de quoi satisfaire un esprit aussi aiguisé que le sien. Stupide ne devait pas l'être tant que cela. D'une part, parce qu'il réussissait à flatter tout le monde d'un même geste. D'autre part, parce qu'il réussissait, en effet, à l'intéresser.
La dragonne était intriguée, désormais, par cette créature dont la seule nature aurait fait cracher de répulsion et d'écoeurement son Lié. elle avait bien envie de lui laisser une chance… Entendre parler d'un "dieu" lui fit plier le nez, dévoilant ses crocs. Elle n'aimait pas ce mot, ce qu'il signifiait, et ne se priva pas pour corriger le petit:

"- Ce n'est pas "notre" Dieu. Celui de l'inquisitrice, peut-être, de gré ou de force. Je ne plie que par sa force devant lui."

Elle lui reconnaissait pourtant des qualités. Mais il ne fallait surtout, surtout pas dire qu'il lui était supérieur. Cet état de fait lui laissait un goût trop amer dans la bouche. Elle retint néanmoins sa rancoeur ainsi que les envies destructrices qui la prenaient, poussée par cette voix en elle qui voulait donner la priorité à l'humain. Elle se força à faire montre de moins de colère, pour le corriger:

"- Il y a e la vie en ces terres. Tu ne les sens pas, et tu ne les vois pas, mais elles sont là."

À nouveau elle fit quelques pas autour de Matis, humant l'air pour sentir des traces de peur venant de l'humain. Rien de cela. Son actuelle et éphémère vie, il ne s'y accrochait pas ? Avait-il admis la réincarnation au point d'annihiler les peurs innées des êtres vivants, celles qui les poussent lorsque le danger devient trop grand ? Trissi doutait que ce soit totalement un bonne chose. Bien vite, les propos éclairèrent la dragonne… Partiellement, certes. Mais un peu plus. Il avait l'habitude de la mort qui guette, visiblement. Elle l'écouta sans l'interrompre, intriguée par ce que pouvait contenir le curriculum vitae de cet homme. Finalement, elle indiqua à Vanaël:

"- Il me plait bien."

Puis, audible par tous, elle demanda: "Libère-le, Vanaël. Il ne s'enfuira pas. Tu n'es en effet peut-être pas si Stupide, humain. Mais j'aime le son que vous produisez pour dire cela. Maintenant, dis-moi: pourquoi choisir ce chemin qui menace tant ton existence ? Quel est le but qui t'a poussé, toi ? Tu es petit. Tu affrontes des adversaires qui peuvent t'écraser sans même le vouloir. Tu viens en des terres où ta vie est encore menacée, après avoir survécu à Morneflamme… Pourquoi ?"
Un "pourquoi" appuyé qui revêtait plusieurs sens. Elle voulait savoir ce qui le poussait, ces idées… Mais également les mécanismes qui permettaient de soutenir ces idées. C'était perceptible. Elle espérait que l'esprit de l'humain serait assez fin pour une pensée aussi complexe. Mais ce devait être le cas, elle commençait à savoir très bien communiquer avec ces petites choses.

"- Et plus important encore, dis-moi… Elle te plait, cette inquisitrice ? C'est vrai qu'elle a au moins un argument en sa faveur… Le rouge." Le rouge de ses cheveux, qui rappelait celui de la crinière de son cher Lié. Son jouet favori. Mais aussi l'écarlate de la membrane inférieure de ses ailes, comme elle le leur montra, redressant la tête, pas peu fière d'arborer une aussi belle particularité. "Peut-être pourrais-tu juste nous suivre. Nous n'aurions pas à te molester, tu passerais du temps en la compagnie de cette adorable vampiresse."
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MessageSujet: Re: Fais le beau, fais la belle Fais le beau, fais la belle Icon_minitimeDim 19 Juil 2015 - 14:43


----------Le surnom que lui avait donné la dragonne lui seyait bien finalement, en effet, le voilà qui confirmait ce qu'elle venait à l'instant de dire. Non elle ne le mordrait pas, elle n'avait rien à y gagner, ni en appétit ni en peur provoquée. Pourquoi s'entêtait-il à la soutenir dans ses dires ? Essayait-il là de se rassurer lui-même de se que la vampire venait de lui dire en se le répétant à haute voix ? Oui, c'était surement ça, après tout, comme il le disait, il tenait à sa misérable vie, il devait bien essayer de s'accrocher à tout ce qu'il pouvait. Pauvre chose. Au moins avait-il le mérite de ne pas paniquer face à ses tortionnaires, c'était plutôt rare lorsque ceux-ci étaient une dragonne et une vampire. Mais après tout, libre à lui de choisir comment vivre ses derniers instants. Il est vrai que la peur n'est pas une compagne très appréciable.
----------Le laissant parler et combler le vide du silence avec ses paroles plus ou moins délirantes, Vanaël s'approcha de sa proie, le fixant de son regarde d'émeraude. Il reniait son titre de Stupide ? Il n'avait pas froid aux yeux pour refuser la demande de ceux qui tenaient le fil de sa vie entre leurs griffes. Il lui plaisait, oui, vraiment ! Un magnifique jouet avec qui converser jusqu'à en perdre la raison, tant il réussissait à répliquer avec aisance et belles paroles. Il n'était finalement pas si Stupide que cela cet humain. Plus comique que stupide. Lui au moins n'avait pas un manque d'humour, contrairement à, comme il le prétendait, Vraorg. L'albâtre avait un humour si, mais il était bien sombre pour être apprécié par les autres, et au final, seul lui devait le comprendre et s'en satisfaire. L'idée de désert quant à cela était toutefois bien trouvée !

"Vous feriez mieux de rester auprès de nous dans ce cas, si vous craignez de par le sable vous faire grignoter. Au moins pourrions nous vous ôter de cette souffrance longue et pernicieuse dans le cas où vous en seriez victimes dans nos 'déserts'."

----------La mention d'une entité supérieure fit en revanche tiquer la vampire, et aussi la dragonne à en juger sa réplique qui investit instantanément leurs esprits. Vanaël confirma ainsi les dires de Trissi.

"Uniquement sa puissance font que nous ployons l'échine, nous ne le vénérons pas."

----------Une telle idée suffisait à expliquer le fait que les théocrates, quels qu'ils soient, fussent haïs par le protectorat. Alors que pourtant, nombre d'entre-eux devraient être pris en pitié, plains pour les souffrances que leur infligeait le voleur de cœur, et surtout être l'objet d'une aide. Aussi humiliante puisse être une telle perspective. C'était en partie ce que commençait à penser l'ancestrale depuis qu'elle avait croisé de manière.. émouvante, Aldaron.

----------Un soldat marchant sur le fil de l'épée au dessus du fleuve de la mort, et bien, voilà une belle image ! Il y aurait surement de quoi en faire une chanson, si un barde ou un baptistrel venait à apprendre son histoire. Après tout, qu'il ai survécu aussi longtemps, pauvre humain qu'il était, malgré les épreuves qu'il disait avoir traversé, c'était remarquable. Sa lame devait être aussi acérée et vivace que sa langue pour qu'il s'en soit sortit, très certainement ! Elle répondit ainsi à la remarque de Trissi, appuyant ce qu'elle même venait de lui faire part.

*À moi aussi oui. Vous nous avez dégotté un beau spécimen Princesse.*
"Quel est le nom de cet homme dont vous vantez la bravoure et les exploits ? Un orateur aussi habile pour parler que pour combattre, vous êtes tout droit sortis d'une fable. Une chimère entre la barbarie et l'éloquence, et bien, voilà qui est curieusement intéressant ! Il va falloir regarder de quel bois vous êtes fait.. Si votre récit n'est en effet pas une fable.."

----------Sitôt dit, sitôt fait, Calamité s'éleva en l'air, découpant le vêtement de l'humain de bas en haut, pour s'arrêter à la pointe de son menton. Sa tunique s'ouvrait, dévoilant un torse aussi taillé qu'une sculpture, enfin, presque, si l'on ôtait les côtes saillantes et la maigreur apparente. Il faudrait peut-être voir pour lui trouver de réels défauts, il allait finir en vampire sinon celui-ci !

"Si c'est en vie que vous me jugez, vous le resterez à coup sur.. À moins que ma curiosité ne me pousse à vous examiner plus en profondeur.."

----------Après tout, il faut bien regarder comment sont faites les choses de l'intérieur pour les comprendre. Ce serait une triste perte peut-être, mais surement en vaudrait-elle la chandelle elle. Il fallait éclairer ce point en tout cas, et l'érudite en devenir comptait bien y parvenir. La proposition de la dragonne était amusante, et titillait à son tour l'esprit curieux de la millénaire. Qu'allait répondre l'humain ? Voilà qui avait de quoi être intéressant !
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MessageSujet: Re: Fais le beau, fais la belle Fais le beau, fais la belle Icon_minitimeMar 21 Juil 2015 - 17:40


Rester près de vous n’est pas une chose qui me dérangerait même si, sans vous mentir, j’avais bien d’autre projet en tête. Ce n’est pas que je crains le sable ou le désert, c’est juste qu’il est des moments où je peux me passer très clairement de celui-ci. Mais, si dans ce désert j’arrive à trouver des mirages tels que vous, je pourrais me laisser convaincre qui sait…

Matis était perdu. Pas dans le sens où il était perdu dans la forêt, ni dans le sens où il se savait perdu et qu’il allait mourir sous peu. Non, c’était quelque chose de bien plus subtil que cela, c’était quelque chose de bien plus étrange aussi. A dire vrai il ne savait pas vraiment quoi penser de l’échange qu’il tenait en ce moment même avec la dragonne et, plus encore, la vampire. Vampire qui était, de surcroits et comme si cela ne suffisait pas, une inquisitrice.

Quand il vit approcher de lui, l’énorme tête de la dragonne il se dit que tout était fini et qu’il allait mourir dans l’instant, mais ce ne fut pas le cas. Etrangement la noble créature indiqua presque sa complaisance à son encontre. Indiquant même qu’il savait fort bien flatter, chose dont il n’était absolument pas conscient…

Flatter n’est pas ce pour quoi je suis fait et je ne pensais pas être si doué. Mais qui suis-je pour mettre en doute les paroles d’une personne telle que vous ?

Il laissa la question en suspend, ne sachant pas réellement ce qu’il risquait à trop en rajouter. Quoi qu’il soit il se crispa quelque peu lorsqu’il entendit les paroles de ses deux « tortionnaires » concernant ses propos sur Vraorg. Il se doutait bien qu’aucun être sensé ne pouvait le prendre pour un dieu mais il ne s’attendait pas à autant de réprobation, qui plus est venant de la part d’une inquisitrice.

Si j’avais été en mesure de le faire je me serais excusé comme le protocole l’exige. Hélas c’est loin d’être le cas et je devrais me contenter de vous dire pardon. Je ne pensais pas que vous puissiez réagir de la sorte. Je ne suis pas stupide au point de croire que vous le vénériez, je m’attendais juste à un peu plus de… De conviction dirions-nous. De toute manière, et après trois ans d’emprisonnement, je ne pouvais clairement pas avoir une vision réelle de ce que vous vivez n’est ce pas ?

C’était vrai ce qu’il disait, mais au fond de lui et à jamais résiderait toujours la haine qu’il avait pour ceux de la théocratie qui servait avec zèle le dragon blanc. Mais que penser de ces deux là ? N’étaient elles pas des victimes du système ? Devaient-elles être considérées comme des bourreaux au même titre qu’Alford l’avait été ? Depuis qu’il avait retrouvé son ancien ami il ne savait plus quoi penser de tout ceci. Il y avait cette haine qui le grignotait de l’intérieur tel un parasite, et de l’autre il avait cette compassion qui faisait son humanité.

Son esprit fut attiré par la suite des propos de la dragonne et son explication concernant les déserts. Il hocha la tête difficilement, ajoutant quelques mots.

Je me doute bien mais je ne peux pas tout voir, hélas je n’ai ni les yeux ni les sens d’un dragon ou d’un vampire. Je ne reste qu’un simple humain après tout.

Finalement et, franchement, contre toute attente la dragonne le fit libérer. Il n’en attendait pas autant mais il appréciait très fortement ce que la dragonne lui proposait et s’aurait lui en être redevable. Néanmoins une nouvelle question arriva jusqu’à ses oreilles. Elle voulait savoir pourquoi il était venu ici, pourquoi avait il mit tant de danger entre lui et sa possible liberté. Toutes ces questions étaient légitimes et il était de son devoir de répondre le plus honnêtement du monde.

Pourquoi être venu ici ? Je voulais aller voir ma ville natale et en partant de là, le seul chemin viable pour atteindre les rebelles est celui-ci. Après je pense que j’ai quelques pulsions suicidaires, sans quoi j’aurais pris un chemin plus long et plus éloigné d’ici. Quoi qu’il en soit, j’aurais pris autant de risque en passant par ailleurs surtout depuis que la traque à commencer… J’ai déjà échappé à trois traques… Sans doute ai-je cru que j’échapperais à une quatrième.

Il ne dévoilait que ce qu’il voulait dévoiler sans pour autant passer pour une personne banalisant la rétention d’informations. Mais la dernière partie de sa phrase le fit sursauter et le mit quelque peut mal à l’aise… Mais il fini quand même par répondre.

A qui ne plairait elle pas ? Mais je garde en tête le fait qu’elle pourrait me tuer en moins de temps qu’il ne faut pour le dire… Ce qui, pour une relation un tant soit peu stable, est quand même problématique non ?

Concernant le reste, non je risque pas de m’enfuir tout de suite… De toute manière vous me rattraperiez en peu de temps et à part vous faire perdre du temps et passer pour une loque cela ne servirait à rien. J’aime autant m’éviter de vous mettre en rogne. Question de survie.


Finissant sa phrase il sentit la lame de la vampire fendre l’air et, accessoirement, sa tunique pour finir sa course sous son menton. [/color=steelblue]Une tunique si pratique… J’ai mis des semaines avant de la trouver…[/color]Mais la phrase de la vampire la laissa perplexe… Qu’attendait elle de lui ? Un combat ? Il n’était clairement pas en état de tenir la comparaison avec un vampire… Déjà qu’en temps normal c’était tendu, alors après sa cavale…

Je vois que vous attendez de moi quelque chose que je puis vous offrir… Il avait toujours son épée dans la main et jeta un regard à la dragonne. Tournant l’épée côté dentelée il souffla quelques mots tandis qu’au même moment, le feu du combat s’instilla dans ses yeux.

Puis je ? Si jamais elle doit me blesser ou quoi que ce soit d’autre, j’aimerais pouvoir lui montrer de quoi je suis fais.

S’il vous plait ?


Observant la vampire dans les yeux, il ne pu contenir le changement qui s’opérait en lui tandis qu’Héritage hurlait au combat et au sang. Son épée, même s’il la personnifiait, n’était pas consciente et pourtant il sentait qu’elle ne réclamait que combat et mort.

Je ferais en sorte de ne pas vous… Décevoir… Gente dame.
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MessageSujet: Re: Fais le beau, fais la belle Fais le beau, fais la belle Icon_minitimeJeu 30 Juil 2015 - 13:44

Son écarlate amie était habile de ses mots. Enfin, c'était là un point de vue draconique. Peut-être n'était-elle pas habile, mais elle jouait avec, de façon telle qu'elle offrait à l'esprit de Trissi bien plus que les phrases concises, pragmatiques et stéréotypées de nombre de bipèdes qu'elle avait pu croiser. N'ayant que peu saisi encore le concept d'éducation, elle mettait cela sur le compte des années de cette bipèdes à la crinière écarlate. Tellement différente de ceux qui répondaient en donnant dans un ordre vu et revu des éléments de réponse bien directs et bien concrets… Comme quoi, ce n'était pas si compliqué de rendre son discours intéressant ! Les bipèdes en étaient donc capables, ils n'étaient juste, en majorité, pas assez bon pour le faire.

Sa noble silhouette s'était figée, comme une créature aux aguets, récupérant les mots de ses jouets du jour sans intervenir, tandis que ses perles d'azur se fixaient sur un point à l'horizon. Elle avait cru y repérer quelque mouvement. Voilà qui aurait été fâcheux, et aurait fait s'interrompre la discussion plus vite que prévu… Encore que. Elle aurait trouvé un moyen d'écarter ces deux-là, les mettre dans un coin, pour reprendre la discussion. Après quoi… Elle n'imaginait pas encore le "après". C'était d'ailleurs un point qui la fascinerait à posteriori, le mécanisme tout neuf qui était parvenu à la protéger ainsi, quand habituellement elle englobait tout les éléments d'une situation, et prévoyait une dizaine de coups d'avance. Là, ses coups s'arrêtaient religieusement devant un élément particulier. Et elle ne sentait rien du tout, pas le moindre mur, pas la moindre résistance.

D'une oreille peu attentive, elle écouta Matis lui répondre par des informations qui ne l'intéressaient pas. Elle savait déjà cela, il le lui avait dit. Qu'il tente d'ajouter quelques justifications supplémentaires était néanmoins intriguant. Etait-ce là une vérité qu'il dévoilait petit à petit, ou un simple mensonge pour garder la face devant la vampiresse ? Difficile à dire. Et Trissi ignorait les capacités totemiques de Vanaël, ne songeait donc qu'à la prochaine méthode qu'elle emploierait pour discerner le vrai du faux. Il avait, en tut cas, manqué un niveau d'abstraction à Matis pour la comprendre. Oui, l'erreur venait de lui, fatalement. Une dragonne telle que l'argentée ne pouvait mal s'exprimer, c'était bien connu.

Elle trouvait à Matis une certaine lucidité dans sa façon de refuser de s'enfuir. Elle lui trouvait une bêtise tout à fait humaine dans son interprétation de son attirance pour la vampiresse. Un sentiment qu'elle connaissait mal elle-même, ne l'ayant pas ou peu éprouvé. Une relation stable ?Mais une relation pouvait tout à fait être stable, entre un maitre et son esclave. Elle savait néanmoins d'expérience que cette expression concernait une relation type, chez les humains. Une relation amoureuse qui s'accrochait pour une longue durée. Déjà, sur une simple attirance !

"- Bien joué, cet esclave-là n'aura pas besoin de collier de contrainte !"

Annonça-t-elle fièrement à Vanaël seule. Le bruit de déchirure la poussa ensuite à se tourner vers le bipède, dont les ornements déchirés laissaient entrevoir le torse. Et quel torse ! Trissi eut une pointe de colère aiguisée. Morneflamme, c'était son échec, c'était une abomination abjecte, un traitement envers les êtres vivants inadmissible de tous points de vue. Il fallut bien les mots de Matis pour la détourner de ce grondement en elle, cette lave en fusion bloquée dans la chambre magmatique, faute de ne pouvoir s'opposer de front à son "Dieu" comme disait l'humain. Que disait-il là ? N'avait-il pas oublié une négation ? Il ne pouvait décemment offrir ses entrailles à la vampiresse ! Allait-il, par amour, s'ouvrir le ventre pour elle, et déposer ses tripes à terre ? Elle n'avait encore jamais observé cela chez les humains. Elle comprit néanmoins assez vite qu'il était là question d'un combat. Ah, voilà qui l'amusait ! Elle oublia ce qu'elle avait pu songer de sa lucidité. Il ne pouvait être lucide, sans quoi il aurait su qu'un combat entre humain et vampire était futile, ne démontrait rien du tout. Son absence de peur n'en était que plus douteuse. Des éléments sur l'esprit humain échappaient à Trissi. Pourquoi agissait-il ainsi ? Pourquoi se jeter vers la mort, dans une défaite ?

"- Vanaël…"

À nouveau elle était audible de tous. Son amusement sous-jacent était couvert par un grand sérieux, un ton docte et posé. S'ils se montraient attentifs, peut-être que les bipèdes pourraient sentir la trace de colère sous-jacente issue de la pensée à Morneflamme. On ne plaisantait pas avec les jouets, ni avec la mort.

"- Si tu veux l'affronter, paralyse-toi. Les vampires sont de loin supérieurs aux Hommes. Tu devrais pouvoir lui apprendre cela en le vainquant les mains dans le dos, et sans magie." À Matis seul, elle ajouta, peut-être un peu rude: "J'aurais préféré savoir les évadés moins hâtifs dans leur désir de rejoindre Mort…"
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MessageSujet: Re: Fais le beau, fais la belle Fais le beau, fais la belle Icon_minitimeDim 2 Aoû 2015 - 15:46


----------La réaction de l'humain était encore une fois des moins prévisibles. C'était une bonne chose pour lui, au plus longtemps il parviendrait à surprendre ses prédateurs, au mieux il survivrait. Tout du moins s'il n'en venait pas à se montrer lassant dans ses réactions originales. Il parlait avec prudence, et donnait à la vampiresse l'impression de prendre garde à bien se caractériser comme inférieur à Vanaël ou bien Trissi, de sorte de pouvoir leur faire l'éloge de leur puissance. De la part d'un humain sur le point de mourir, c'était une idée aussi vaine qu'inutile. Néanmoins, c'était peut-être bien là sa seule alternative. Après tout, il n'avait pas bien d'autres choix s'il désirait survivre. Aussi l'ancestrale l'écouta avec amusement, se délectant du ridicule dans lequel se mettait ce soldat évadé.
----------Le sortilège d'attirance semblait avoir eu un effet plus impactant que prévu ! Le voilà qui s'imaginait une relation.. stable ? avec sa tortionnaire vampirique... Il délirait complètement. À croire que cet humain vivait seul, et se laissait charmer par n'importe quelle créature féminine. Ma foi.. un soldat comme il devait en avoir beaucoup. Et avec ses trois ans d'isolement à Morneflamme, le manque avait du se faire sentir. Pas si étonnant que ça pour ce futur prisonnier en redevenir que de succomber aux charmes d'une vampire lorsque ceux-ci sont de source essentiellement magique. Il fantasmait tout de même fortement. Sa déception n'en serait que plus poignante.

----------Aussi, comme le soulignait la Lumière d'écailles, il n'y aurait pas besoin pour le moins du monde d'utiliser un collier de contrainte, la peur de la mort suffirait à le faire les suivre docilement. Et puis, ce n'est pas comme s'il avait quelques chances de survies s'il tentait de fuir. Entre Vanaël qui portait avec elle sa lance et son arc, et qui pouvait courir bien plus vite et longtemps qu'un humain, et de l'autre côté, Trissi, qui en tant que dragonne n'aurait eu aucun mal à le rattraper pour l'attraper ou le rôtir vivant, il était clair que ce Matis n'avait aucune chance de survie. Ses deux seules options étaient désormais Morneflamme ou bien les bras de Mort. Dans les deux cas, un bien morne avenir.
----------Mais c'était pourtant là le choix qu'il semblait sur le point de faire, que celui d'abandonner sa vie pour la donner généreusement aux Esprits. Il avait apparemment mal compris le sens de la phrase de Vanaël, preuve que finalement, il ne maîtrisait pas si bien l'art du langage que ce qu'il avait fait croire au début de leur rencontre. Stupide lui seyait bien après tout. Une demande de duel ? C'était bien cela qu'il avait compris ? Qui aurait envie de se battre contre un humain au plus bas de sa forme, alors qu'il est un vampire ? Il aurait quand même pu essayer de décortiquer un peu les mots plutôt que d'entendre ce dont il avait le plus peur. Justement, par peur de la mort, il aurait du chercher un autre sens qui ne mette pas sa vie en danger. Bien qu'en effet, le but était de l'ouvrir en deux pour regarder comment son corps était fait. Chose qui aurait très certainement entraîné sa mort. Mais ça, il ne s'en était pas douté. C'était donc la preuve qu'il était soit pressé de mourir, soit qu'il était en effet bien un Stupide.

----------D'un esprit tout de même joueur en ce moment, Vanaël s'évertua à faire durer un peu plus longtemps le plaisir. Après tout, elle avait une dragonne à satisfaire. Dragonne dont elle ignora volontairement les propos, avec pour intention de lui répondre indirectement au travers de sa réaction à l'attitude suicidaire de Matis.

"Que nenni, cette épée qu'en vos mains vous tenez ferait entre les dents ou les écailles de ma compagne dragonne un grattoir d'une facture excellente.
En revanche, pour la tache que je m'apprêtais à faire, votre lame ne ferait que vous faire souffrir d'avantage, ce serait.. dommage.
Posez donc votre épée sur le sol, nous la récupérerons, c'est un cadeau que nous apprécions. Quant à vous, ma foi..."

----------Vanaël marqua une pause, déçue par la dernière prise de parole de cette proie, qui avait finalement montré qu'il n'était pas si doué que cela, et donc qu'à part le combat il ne s'avérerait pas des plus utiles. Autant dire qu'en humain, il n'était bon à rien. Le mordre en aurait en effet fait un outil de guerre efficace, très certainement, mais ce n'était pas là ce que recherchait la millénaire. Elle souhaitait au contraire des personnes dont l'esprit est plus affuté que la lame. Chose qui indéniablement n'était pas le cas de celui-ci. La guerre était une chose, mais savoir tirer les ficelles de celle-ci et la saboter intelligemment était bien plus complexe et efficace que de se ruer sauvagement sur le front pour massacrer sans vergogne ceux qui hier pouvaient être des alliés.
----------Vanaël laissa ainsi retomber sa lame, qui au passage laissa sur son sillage une ligne rouge à fleur de peau, séparant ainsi le tronc de l'humain d'une fine coulée vermeil.

"Il ne semble en votre personne n'y avoir rien qui m'intéresse, je n'ai donc aucuns intérêts à vous ouvrir. Nous suivre demeure ainsi votre seule option. À moins que la Lumière d'écaille qui nous surplombe n'ait pour vous quelques idées d'avenir.."
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MessageSujet: Re: Fais le beau, fais la belle Fais le beau, fais la belle Icon_minitimeMar 4 Aoû 2015 - 17:29

Dans ce genre de situation matis n’avait trente-six solutions pour s’en sortir la tête haute et, c’est le plus important quand même, toujours sur les épaules. Il fallait jouer à l’équilibriste pour rester sur le fil de la vie. Mais, arriver à susciter de l’intérêt sans trop devenir trop intéressant était loin d’être facile, surtout pour un homme qui n’avait pas l’habitude de ce genre de chose. Mais il n’avait pas vraiment le choix, il devait apprendre vite et bien. Sans quoi il finirait soit en prison, encore, soit mort. Et pour le coup il hésitait à savoir ce qui pourrait être la pire des fins… Mais pour le coup il avait sans doute mal gérer son coup puisque les deux autres protagonistes de cette histoire semblait loin d’être satisfaite. Comme s’il les avait déçu, pour peu qu’il comprenne réellement ce qu’elles voulaient obtenir au final.

Les propos du dragon le marquèrent plus que de raison. La rudesse, la réprobation qu’il sentit dans les mots furent peut être l’élément le plus marquant. Il était vrai qu’il s’était emballé, peut-être avait-il trop prit confiance en lui en oblitérant le fait qu’il était loin d’être en position de force. Loin de mal prendre ses propos, il répondit sur le ton de l’amusement et de la dédramatisation. Gardant pour la dragonne le fond de sa pensée, ou tout du moins une partie.

Il est vrai que ce serait un minimum pour que j’ai un semblant de chance de rester en vie. Et encore ce n’est même pas sûr.

Il sentait que l’esprit de la dragonne imprégnait le sien, c’était quelque chose d’étrange, comme si l’ensemble de ses pensées n’étaient plus à lui. Comme s’il devait partager cet espace vital avec une entité qui lui était infiniment supérieur en tout point. Ainsi c’est pour elle seul qu’il pensa la suite de ses propos, mais, ne comprenant pas bien son fonctionnement, il ne savait si elle « recevrait » ce message.

* Voila longtemps que vos « jouets » sont trop conciliant, un peu d’effronterie ne vous convient pas par moment ? Ce n’est pas une question de rapidité à rejoindre Mort, c’est autre chose. Mais vous vous en doutiez déjà non ? Je ne suis pas si suicidaire que ça, sinon je me serais enfuis en courant et, une fois libre, je vous aurez attaqué immédiatement.*

Matis écouta le reste des propos de la vampire, sentant bien que son petit jeu semblait faire son effet. Oui l’effet magique faisait son petit effet, mais pas au point de le rendre complètement dépendant à la vampire qu’il connaissait à peine. Sans parler du fait qu’elle pouvait lui arracher la tête d’une simple pensée. Mais, ça a toujours été un jeu pour lui, cette relation bizarre qu’il entretenait avec l’autre sexe, quelque chose qui lui permettait de se décontracter, de penser à tout autre chose. Néanmoins ce n’était ni le moment de penser à autre chose, ni le moment de se décontracter. Il devait tout faire pour rester en vie, et pour cela, la comédie resta le meilleur moyen.

Vous inquièteriez vous pour ma souffrance noble Dame ? Vous savez que je ne puis m’incliner aussi facilement devant vos avances et vos menaces. Sinon ce ne serait pas drôle et je suppose que ce n’est pas d’un chien dont vous avez besoin n’est ce pas ? Vous devez déjà avoir votre quota d’esclave concilient, un de plus ne vous servirait pas plus que les autres, je ne suis pas assez exceptionnel pour représenter un intérêt particulier. Sans parler du fait que ce n’est pas de stupidité dont vous avez besoin, vous êtes bien au-delà de cela.

Voyant et sachant bien qu’il n’avait aucune chance en combat singulier contre la vampire, il consentit à ranger son arme dans son fourreau sans dire un mot de plus. Il attendait la suite, il voulait savoir à quel sauce il allait être manger. Et si cela se passait mal, au moins pourrait il toujours se battre jusqu’à la fin, mourir certes, mais pas sans combattre.

La lame vampirique vola dans les airs et siffla tandis qu’elle taillait, dans le corps de Matis, une longue et fine crevasse qui laissa s’écouler le liquide qu’il contenait. Cela ne le faisait pas souffrir plus que de raison, Morneflamme lui avait offert tellement plus à ce niveau-là. Ce qui le marqua s’était bien la déception qu’il nota dans la voix de la Vampire. Elle semblait chercher quelque chose en lui, quelque chose qu’elle n’avait pas trouvé et, il en était sûr, il se savait maintenant clairement menacé. Ce n’est que par la présence de la dragonne qu’il était peut être encore en vie à ce moment là.

Avez-vous fait le tour de mon être en si peu de temps ma Dame ? M’ouvrir n’étant clairement pas quelque chose que je vous conseille, ne serait ce que pour rester en vie et entier de préférence. Mais pourquoi abandonner si vite alors que j’ai tant à offrir.

Souriant il observa la dragonne du coin de l’œil, il n’arrivait pas encore à comprendre vraiment le rôle de chacune mais savait clairement que c’était la dragonne qui tirait les fils de cette représentation presque théâtrale.

Je ne pense pas que vous suivre soit ma seule option, mais c’est sans doute la plus viable sur le long terme. Alors pourquoi s’en priver ? De toute manière ce n’était pas comme si j’avais réellement le choix n’est ce pas ? Etre en si plaisante compagnie ne me déplait pas, j’ai rarement eu l’occasion de côtoyer des personnes si importantes que vous, alors pourquoi ne pas en profiter encore un peu ?

Respirant un grand coup, il commença à sentir le filet de sang couler le long de son corps. Ce n’était pas une cascade, ce n’était pas un fleuve, mais les faits étaient là, son sang coulait et ce n’était pas vraiment bon signe pour la suite. Il ne savait pas à quand remontait le dernier « repas » de la vampire mais commençait à se demander si cela ne faisait partie d’une pensée construite ou d’une envie passagère. Le seul « truc » qui le dérangeait c’était que dans ce cas là, le repas, c’était lui.

Il s’approcha nonchalamment de la vampire, sans doute dans l’espoir de la provoquer et d’en savoir un peu plus sur cette question qui le taraudait. Qu’attendait-elle de lui au final ? Qu’espérait-elle trouver en lui ?

Une question me taraude cependant. Pourquoi m’avoir fait cela ? Ce n’était pas pour me blesser sinon vous auriez pu faire pire. Etait-ce une vérification sur un certain composant de ma personne ? Vouliez-vous vérifier que je pourrais servir même allégé d’une quelconque forme d’intelligence ?

Souriant, il gardait un œil sur la dragonne et prenait bien garde de ne pas trop s’aventurer vers la vampire. Non pas qu’elle puisse se sentir en danger, mais il n’était pas dans son idée de se jeter à corps perdu. Que pouvait il bien se tramer dans son esprit à cet instant là… Se retournant vers la dragonne, il lui dit quelques mots en inclinant légèrement la tête, reconnaissant sans hésitation sa supériorité en la matière.

Il est des moments où j’envie clairement les capacités des vôtres Noble Dragonne. Mais j’aimerais savoir, avez-vous en tête quelque chose que je pourrais faire pour vous être agréable ? Vous m’aviez proposé la même chose il n’y a pas si longtemps et il semble que je vous ai déçu. La question est donc, que puis-je faire pour remonter un tant soit peu dans votre estime ?

Il n’aimait pas vraiment cela, devoir se rabaisser à ce genre de galipette mais pour le moment il n’avait pas vraiment le choix. Chaque instant de calme était un moment pour récupérer des forces et se préparer à la prochaine bataille. Chaque moment de repos était autant de moment pour penser à son prochain coup. C’était un jeu, un jeu dangereux dont la vie ou la mort étaient les deux seules options qu’il avait au final. Le tout étant décidé non pas par lui ni la vampire, mais bel et bien la dragonne. S’il y avait bien une personne à « charmer » c’était elle. Le reste n’étant que cosmétique.
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MessageSujet: Re: Fais le beau, fais la belle Fais le beau, fais la belle Icon_minitimeSam 8 Aoû 2015 - 15:03

S'il avait su combien son entreprise était risquée, pourquoi, par Dracos, s'y était-il jeté la tête la première, comme un assoiffé se jette dans le premier lac venu ? Définitivement, quelque chose lui échappait de le fonctionnement de ce bipède. Elle savait habituellement à quels algorithmes les associer, en fonction des caractères qu'ils paraissaient présenter, savait prédire leurs futures actions, la plupart du temps. Elle aimait être surprise, et c'était là tout l'intérêt de ces petits êtres sans écailles ni fourrure. Elle aimait moins la sensation que quelque chose lui échappait et, pire encore, que l'on se jouait d'elle. Manque de "chance", c'était ce qu'elle commençait à songer. Pour qu'elle manqua ainsi d'emprise sur la situation, il fallait que ce soit volontaire de la part de son jouet. Oh… Il se croyait plus malin qu'un dragon ? Elle allait lui rappeler qui, d'eux deux, était la plus grande, de corps, d'esprit, de forces et, naturellement, d'importance. Il était petit, il était un évadé de Morneflamme et, malgré l'intérêt manifeste qu'il pouvait représenter, il ne portait pas la magie d'Armanda sur ses épaules. Son mécontentement était une affaire d'humain. Le mécontentement de Trissi pouvait très vite se changer en drame à grande échelle.

Elle n'entendit pas les pensées de Matis. Si les dragons communiquaient naturellement ainsi, ce n'était pas le cas des bipèdes. Seuls les Liés pouvaient également parvenir à toucher les esprits des dragons… Parce qu'ils étaient en partie dragons eux aussi. Leur esprit ainsi modifié savait comment se tendre vers ceux des autres, et les toucher. Les autres étaient restreints à l'intérieur de leurs petits crânes. Limités, si limités… Incroyablement petits. Eux, dragons, en revanche, lorsqu'ils se Liaient, ils n'en devenaient pas plus grands. Plus savants, peut-être. Du point de vue de Trissi, ils en devenaient surtout plus fragiles. Kedrildan était une concession qu'elle avait faite parce qu'il était celui pour qui elle devait la faire. Il était parfait. À sa façon. Pour aucun autre elle n'aurait éclos, pour aucun autre elle n'aurait accepté ce qu'elle faisait pour lui.

Bref ! Quelques larges mouvements de la queue de Trissi témoignaient de son agacement, faisant au passage se plier les herbes alentour, créant une sorte de léger vent ambiant. Elle broncha quand Vanaël s'appropria sa compagnie, mais ce grognement n'était pas audible. Elle n'en voulait pas véritablement à la vampiresse, mais étrangement elle se parait en cette instant d'une mauvaise foi qui lui offrait au moins l'ébauche d'une impression de soulagement. Et pourquoi parlait-on ainsi de ses dents, et de ses écailles ? Elle était soignée, sa dentition et ses diverses mues étaient im-pe-ccables. Elle veillait toujours à se lécher les crocs après un repas, et bénéficiait de ses admirateurs pour effacer les basses souillures de ce monde sur ses écailles, en cas de besoin. Mais la souillure ne l'atteignait pas, voyons. Pour qui la prenait-on ? La roturière des dragons ?

Stupide leur indiqua qu'il avait bien compris leurs intentions. Bien. Donc il jouait véritablement avec elles. Mais si entre dragons, se taquiner ainsi était dans l'ordre des choses, les bipèdes ne devaient jamais oublier leur place. Avec Cynoë, Trissi voulait bien jouer à chercher qui d'eux deux était le plus puissant, le plus agile, et jubiler de sa victoire. Entre espèces, un tel jeu pouvait être intéressant si l'un d'eux possédait des caractéristiques égales à l'autre. Non non non… Pour jouer avec elle, Vanaël et Matis allaient devoir apprendre les subtiles exigences de la belle d'argent. Si un jour elles pouvaient être satisfaites. Ces trois dernières années avaient plongé Trissi dans un ennui dont elle peinait à sortir, et un mal-être sous-jacent qu'elle peinait à étouffer totalement.
Le secret, pour jouer avec elle, c'était de suivre ses règles. Mais pas trop. Et être prêt à devancer ses désirs, éventuellement. Trissi s'offrit un instant pour réfléchir à ce qu'elle allait faire de ces deux-là. Au final, elle n'avait pas spécialement envie de palabrer. Pas maintenant. Le soleil tombait contre l'horizon, elle avait beaucoup volé, elle était un peu fatiguée, et elle savait déjà que Vanaël et Matis pouvaient être intéressants, pour parler, si jamais l'envie lui prenait. Non, il y avait autre chose qu'elle préférait, et c'était de voir les bipèdes qui… Eh ! Que faisait là Vanaël ? Roh, il ne fallait pas si vite abîmer leurs jouets, surtout quand elles pouvaient avoir besoin de ses capacités physiques ! La dragonne observa le sang couler, s'amusant seule des courbes qu'il dessinait sur le torse de l'humain avant de souffler brusquement sur lui. Mais comme Matis proposait ses services, et comme l'argentée avait posé son regard sur l'horizon, une étincelle d'espièglerie finement sadique, passa dans le regard de Trissi. Tour à tour, elle observa chaque bipède.

"- Oui." répondit-elle, avec un calme qui cachait fort bien son agacement précédent, mais laissait entrevoir son amusement présent, et la sincérité de ce dernier. "Sais-tu courir ? Nous allons jouer à un jeu. Je vais planer à douce allure… Et si tu parviens à couper une part de la robe de l'inquisitrice, du bout de votre épée, tu gagneras." Elle guetta les réactions des deux jouets joueurs, toute fière d'elle. Avant même d'avoir obtenu leurs réponses, elle attrapait l'inquisitrice entre ses serres et s'élançait, à faible altitude et, pour elle, à une allure correcte, jetant de fréquents coups d'oeil sur ses camarades du soir. À Vanaël seule elle offrit néanmoins une précision très pragmatique: "Kedrildan sera ravi de vous offrir une nouvelle robe."


[Conscient]Souffle du dragon
Le dragon souffle sur une personne blessée et toute ses blessures et écorchures sont guéries. La guérison prend 24h à partir du moment où le dragon a agit
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MessageSujet: Re: Fais le beau, fais la belle Fais le beau, fais la belle Icon_minitimeMer 12 Aoû 2015 - 19:18

Décidément l’esprit du dragon lui restait bien inaccessible, il ne devait pas être assez puissant, il ne devait pas être assez sage sans doute. Il s’étonnait lui-même d’avoir espéré que son idée fonctionne mais avait-il eu vraiment le choix ? Alors il était resté silencieux lorsque la dragonne sembla énervée ou plutôt agacée de ce qu’elle voyait. Il était en mauvaise posture car entourée par une inquisitrice vampirique et une dragonne il faisait bien pâle figure. Un humain perdu entre les griffes de deux créatures terriblement belles et dangereuses à la fois.

Il ne savait pas vraiment ce qu’il attendait d’elles, mais il ne s’attendait clairement pas à ce que la dragonne lui souffle dessus. Un souffle qui était loin d’être celui d’un cheval car il le sentait chargé de magie, il le sentait agir sur son corps et sur ses blessures. Le capitaine avait entendu parler de rumeurs concernant la puissante magie de guérison des dragons mais ne l’avait jamais vraiment vue de ses yeux. Tout ce qu’il avait vu d’eux était leur capacité de destruction ou leur force hors du commun. Après tout ne portaient ils pas la magie du monde sur leurs, larges, épaules ? Qu’ils soient puissants à ce point n’était pas étonnant bien que ce fut grandement intimidant.

Avant qu’il ne puisse ajouter quoi que ce soit la Dragonne répondit à sa requête, effectivement il pouvait faire quelque chose pour elle.. Ce quelque chose était bien étrange et, avant qu’il ne puisse faire quoi que ce soit, elle attrapa la vampire dans ses griffes et s’envola à basse altitude et vive allure. C’était sans doute tout à fait acceptable pour la dragonne mais pour Matis c’était loin d’être accessible. Gardant un air interloqué devant une telle situation il jeta un œil derrière son épaule comme pour se demander s’il n’était pas plus logique de fuir tout simplement. Mais c’était loin d’être le cas, il savait pertinemment que la dragonne ne le laisserait pas partir très loin ni très longtemps avant qu’il ne soit rattrapé… Et il ne voulait pas vraiment savoir ce qu’elle serait capable de lui faire après avoir été trompée.

Soupirant, il sortit donc ses deux épées pour pouvoir espérer taillader la robe de ladite victime qui n’était autre que la vampire. Mais comment faire pour atteindre la dragonne en plein vol ? Certes elle ne volait pas à dix mètres du sol mais elle était bien assez loin pour qu’il puisse l’atteindre d’un simple saut. Observant le sol, il se rendit compte que celui-ci était jonché de résidu d’arbres, de troncs défoncés et de tout un ensemble de déchet issus d’une ancienne forêt. Peut être qu’en combinant un ensemble de ce qu’il pouvait trouver il arriverait à se faire une plateforme pour prendre de la hauteur…

Réfléchissant rapidement à une solution, il se mit en route pour assembler tout ce qu’il pouvait trouver. C’est ainsi qu’en mixant trois troncs il arriva à se construire une sorte de plateforme, ce n’était pas stable, ce n’était pas très solide mais c’était aussi extrêmement basique. Deux troncs servant de base, le troisième servant de « couloir » pour s’élancer vers les hauteurs lorsqu’il sauterait de sa hauteur. La dragonne n’était pas très loin, il espérait ainsi pouvoir lui sauter le plus près possible et ainsi jouer de ses épées…

Courant à son approche, il rangea une des deux épées, ne serait que pour éviter de ses blesser inutilement, et sauta du haut de sa plateforme. A dire vrai il ne gagnait pas grand-chose en hauteur brute mais il sentait, ou tout moins il espérait, pouvoir toucher la vampire. Hélas cela ne marcha pas vraiment comme prévu et il manqua, de peu certes, sa cible. Tombant au sol du mieux qu’il pu sans pour autant se faire mal, il observa le ciel à la recherche de la dragonne. Heureusement pour lui elle était loin d’être discrète.

Frappant le sol de son poing il se remit en route pour rattraper la dragonne qui, semblant vouloir jouer de ses deux nouveaux jouets, revint vers Matis en rasant le sol. Il avait là une nouvelle opportunité de tailler le vif de la robe de la vampire aussi se tint il prêt à saisir sa chance quand elle se présenterait à lui. Mais, il savait que l’inquisitrice ne se laisserait pas faire, alors que faire dans ce cas là ? Il verrait bien quand il serait devant ce cas de figure…

Comme prévu la dragonne passa non loin de lui mais ne lui permit nullement de toucher la vampire car cette dernière esquiva délicatement la pitoyable tentative de l’humain. Elle avait dû bien rire à voir cette situation car il avait vu, l’espace d’un instant, un sourire se dessiner sur ses lèvres. Peut avait-il rêvé après tout… Mais il fut presque étonné de voir la dragonne refaire un nouveau passage non loin de lui.

Loin d’avoir abandonné l’idée d’une défaite tant cuisante qu’honteuse, il se prépara à un nouveau passage de la dragonne, comme si elle voulait lui laisser une chance de toucher la vampire. Comme si elle voulait lui laisser une chance de lui prouver qu’il n’était pas qu’un Stupide. Il avait peu de temps avant que la dragonne ne soit à sa hauteur et que sa cible ne se rapproche, il n’avait donc pas beaucoup de temps pour réfléchir à une méthode scientifique pour réussir son défi. Rangeant sa seconde épée, il entreprit de prendre de l’élan avant de s’élancer vers le ciel aidé par l’assemblage de tronc qu’il avait déjà réalisé un peu plus tôt.

Employant du mieux qu’il put les forces qui lui restaient il « s’envola » vers le ciel et vers sa cible. Pour lui s’était sans doute un envol, pour la dragonne s’eut été uniquement une piètre tentative pour un mortel de s’approcher de la nature quasi-divine des siens. Mais il se trouva presque à la hauteur de vampire, aussi envoya il ses mains pour tenter d’agripper un maigre bout de tissu, tel un trophée, tel un moyen de sauvegarde.

Dans le court laps de temps où il frôla la vampire il vit son sourire carnassier, elle était hautaine, elle était détestable hélas la magie qui l’affectait l’empêchait de penser ainsi. Arracher sa robe était loin d’être digne de la noblesse, mais à ce moment là il n’en avait rien à faire… Tout ce qui lui importait c’était de remplir le défi lancé par la dragonne.

Il se sentit tomber vers le sol, il n’était pas un volant, la gravité le ramenait toujours à la dure loi de cette terre. L’homme n’était pas fait pour quitter le sol et il allait l’apprendre en tombant platement sur le sol. Des contusions de plus, des bleus et autres blessures légères s’ajouteraient à la longue liste de celle déjà présente sur son corps meurtri. Se mettant sur le dos tout en cherchant à récupérer son souffle il observa le ciel. Il était si vaste alors que lui n’était que si petite chose. Cela ne le gênait pas plus que cela d’habitude, mais aujourd’hui il se rendit compte que ce n’était là qu’une faiblesse de plus du genre humain et de lui-même. Il était platement ordinaire…

Néanmoins qu’en était il de son défi ? L’avait il réussi ? Il observa sa main dans laquelle, il l’espérait, se trouverait un bout de la robe de la vampire. Les chances étaient infime… Mais la chance avait souvent été de son côté depuis un moment déjà… Alors pourquoi pas aujourd’hui ?
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MessageSujet: Re: Fais le beau, fais la belle Fais le beau, fais la belle Icon_minitimeDim 23 Aoû 2015 - 23:19


----------Plus le temps passait en compagnie de cet humain, plus l'inquisitrice sentait croitre l'envie d'abréger ses jours. Chaque parole se révélait être un moyen de sauver sa peau, de plaire d'une quelconque manière à ses tourmenteurs, une feinte saupoudré de politesse et de compliments pour augmenter les minutes ou quelques heures auxquelles se résumait sa vie de soldat. Certes, il avait beaucoup voyagé, là dessus il ne mentait pas, le chien qu'il était ne pouvait après tout mentir à l'inquisitrice, nul ne le pouvait. Et pourtant, malgré ce portrait qui s'était voulu valorisant et qui avait en effet attisé la curiosité de l'ancestral, cette dernière se lassait de l'entendre continuer à parler ainsi. Il était d'une ignorance sans borne, et répondait comme s'il disposait d'un quelconque atout en sa possession. Belle utopie que voici ! L'on ne pouvait lui en vouloir, soldat qu'il était, de posséder un intellect si limité, et pourtant la frustration de remarquer qu'il ne prenait pas la peine de réfléchir plus en détails à la situation qui se présentait devant lui était à son comble.
----------Comment avait-il pu sérieusement penser qu'une vampire telle que Vanaël souhaiterait combattre avec lui ? Comment n'avait-il pu voir la faille, le piège dans lequel on essayait de le tendre ? Au final, de par son aveuglement, il allait s'en sortir. Mort ne méritait après tout pas d'un tel invité dans son royaume. Cet être était trop insignifiant, trop crédule pour qu'on lui offre le repos éternel. S'il devait mourir, ce serait pour vivre plus longtemps encore afin de pallier à son erreur, celle d'être né humain, celle de n'avoir voulu se démarquer et d'être resté un "simple" soldat. Son âge n'avait pas d'importance. Cette trentaine d'années depuis laquelle il foulait le sol du continent ne signifiait rien. Absolument rien. Il devenait pitoyable de par ses dires, s'enfonçant un peu plus à chaque fois qu'il ouvrait cet orifice qui lui servait de bouche. Le genre de personnage à cause desquels Vanaël ne se morfondais pas trop de son métier, et grâce auquel une part d'elle même se satisfaisait. Elle avait l'occasion de faire de cette chose ce qu'elle désirait, elle avait l'opportunité de l'exploiter à son bon plaisir.

----------La dragonne semblait du même avis que Vanaël quant à l'ennui et l'exaspération que faisait croitre Matis si l'on en jugeait l'agitation de sa queue sur les sol. Mais malheureusement, lorsque Trissi s'ennuie, il faut qu'elle joue, de même que lorsqu'elle est énervée d'ailleurs. Un véritable exutoire. L'inquisitrice jeta un regard surpris à la dragonne lorsqu'elle énonça les règles de ce nouveau jeu, qui toutefois ne nourrissait aucune animosité. Simplement une curiosité et une appréhension quant à ce cette Lumière d'écailles planifiait de faire. Aussi, si le vol avait toujours fais briller les émeraudes ornant le visage de la millénaire, celui-ci risquait de ne pas réellement lui plaire. Prise à la base des bras par la dragonne, la voilà qui se mettait à pendre depuis les cieux, telle une vulgaire poupée... à laquelle l'on était en train de sensiblement broyer les bras...

"Ne vous en déplaise, Princesse d'argent, je suis touchée que vous teniez autant à moi, mais je ne vais pas tomber. Vampire j'ai beau l'être, je ne suis pas si résistante que cela." fit ainsi remarquer Vanaël.

----------Ils avaient beau n'être qu'à quelques mètres du sol, le paysage défilant en contrebas restait plaisant. Une succession de couleurs mêlées entre-elles, se fusionnant et se séparant selon la vitesse, créant ainsi une toile agréable. Ocres, bruns, jaunes, rouges, les couleur de la terre formaient ici une belle représentation. De sombres taches marrons ou noires venaient agrémenter le tout, bois errants de ci de là, tandis que la crevasse où Vanaël avait élu domicile pour la nuit se révélait être un balayement de couleurs toute plus sombres les unes que les autres. Tel un voile il venait obscurcir la scène, pour disparaître aussitôt, happé par un virage.
----------Vu du ciel, l'humain semblait d'autant plus ridicule, et ce qu'il entreprenait de réaliser n'allait certainement pas arranger son cas ! Arracher un bout de robe de l'inquisitrice... Trissi n'avait-elle pu trouver d'autre idée ? Imaginait-elle seulement le temps que cela mettrait pour réparer celle-ci, magique qu'elle était ? Oh oui, bien sur elle avait dit que son fameux lié lui en offrirait une... à la bonne heure ! Comme si elle allait accepté de porter ce que ce rouquin allait lui offrir... Qu'il ait un quelconque goût en matière vestimentaire aurait été surprenant. Mais après tout, elle ne pouvait s'en vouloir qu'à elle-même d'être partie traquer des évadés en... robe. Quelle idée !

----------Résout à devoir observer l'humain tenter d'arracher un bout de son vêtement, Vanaël le surveillait d'un regard circonspect. Il s'avéra ne pas manquer d'imagination, aussi ridicule paraisse son entreprise. Le premier saut fut... non, ce n'était pas un saut, il avait du oublier de sauter, et simplement essayer de courir dans les airs. Brassant alors l'air de ses deux lames, il pouvait s'estimer heureux de ne pas s'être empalé dessus en atterrissant. Mais voilà qu'il recommençait, avec une épée en moins. C'était déjà plus raisonnable. Il conservait l'allonge fournie par la lame, et diminuait ses chances de se blesser soi-même gravement. Déjà que son corps n'était pas dans un bel état... Malheureusement, il n'y parvint pas cette fois-ci non plus. Encore que, si, il aurait pu, si la vampire n'avait pas décidé de plier ses jambes pour s'éloigner un peu plus encore du sol. Le stratagème de l'humain en demeurait une belle trouvaille. Aussi risible soit-elle.
----------Quant à la troisième tentative, il aurait été impossible de la louper.. Trissi était descendu si bas pour cette fois. Matis aurait tout aussi bien pu toucher le flanc de la dragonne. S'en était-il rendu compte, ou avait-il stupidement délaissé son extension de bras ? Il n'avait pas réussi jusque là, et voilà qu'il se rajoutait une difficulté ? Décidément, la manière de penser des humains semblaient souvent échapper à l'inquisitrice. Ils réfléchissaient trop pour des choses qui ne le nécessitaient pas, mais en revanche pas assez pour celles sur lesquelles ils auraient bien fait de passer un peu plus de temps. Bien sûr, il parvint à arracher un pauvre petit bout de tissu, un morceau de cette nuit dont s'était drapé la vampire, un échantillon d'une étoffe à la quelle il n'aurait probablement jamais droit.

"Ma Dame, votre champion a accompli sa quête. Devrions-nous le couvrir d'or ? Ou de terre ? Cette dernière est abondante après tout..."

----------Quelques virages s'ensuivirent alors, et finalement, Vanaël retrouva le contact stable du sol, ou presque.. Ses bottes du vent lui procuraient une relative légèreté, suffisante pour s'élever de quelques centimètres au dessus du sol, et ainsi rejoindre excessivement vite l'humain, qui semblait contempler avec béatitude son "trophée".

" Une performance des plus... humaines."

----------C'était là la meilleure manière de résumer son exploit ridicule. L'erreur est humaine disaient-ils, à croire que cela allait de paire avec le grotesque. L'on comprenait alors pourquoi les humains étaient si bassement considérés de la part des vampires, ou même de certains elfes. Vanaël avait beau avoir amélioré sa vision des choses depuis sa sortie des galeries, les trois ans passés à côtoyer le bas peuples humain dans le but premier de les punir pour manquement à loi n'avait fait que gâcher tout le travail fait jusqu'alors. Pas entièrement l'ancestrale avait suffisamment bonne mémoire pour parvenir à se souvenir qu'un jour, elle avait été prête à s'allier à eux, à aider à la construction d'un monde où les peuples pourraient possiblement vivre ensembles. Mais aujourd'hui, si elle nourrissait toujours le désir de se repentir, et d'aider à la cause qu'était, ou qui avait été celle d'Achroma, un rien pourrait la faire changer d'avis. Après tout, elle n'était qu'une paria, rejetée par les siens.. Peut-être Aldaron pourrait aider à sa cause, si tant est qu'il n'ait pas ouïe dire à quel point l'inquisitrice Aerin se montrait.. Diamantine.

----------Arrivée à quelques pas de Matis, l'inquisitrice tendis ses bras(1) vers les lames que l'humain avait laissé choir, s'assurant ainsi qu'il ne tente pas une malheureuse tentative issue d'une pensée désespérée. Lames en main, elle les soupesa, puis les planta de chaque côtés d'elle avant de faire un nouveau pas en avant. L'ombre de Trissi n'allait très certainement pas tarder à les surplomber de nouveau pour signaler son atterrissage.

(1) Attraction: Ce sort permet de faire disparaître un objet et de le faire réapparaître dans sa main, à n'utiliser que sur de petits objets bien entendu. Cela ne marche pas dans l'autre sens.

Geste clé : Tendre la main vers l'objet.
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MessageSujet: Re: Fais le beau, fais la belle Fais le beau, fais la belle Icon_minitimeJeu 27 Aoû 2015 - 21:47

À nouveau elle appréciait ces bipèdes. Ils avaient accepté le jeu sans rechigner au moment où passer du temps à se mordre le museau pour le choisir n'aurait plus eu d'intérêt. Vanaël avait encore une fois démontré qu'elle était un très bon jouet-qui-couine, à croire que son âge lui avait permis d'acquérir auprès d'anciens dragons l'expérience de leur patience et de leurs jeux. Elle s'était laissée attraper sans souci. Oh, elle aurait pu râler aussi, Trissi s'en serait amusée, mais la voir ainsi obéissante flattait une part de son égo. La dragonne fut attentive à ce que son outil soit bien à son aise. Elle n'avait pas de raison de la blesser. Aujourd'hui, son humeur n'était pas au sadisme. Inconsciemment, la crainte de devoir écraser Matis la travaillait sans doute. Plus que cela, il fallait reconnaître qu'elle tenait à ce jouet et voulait la voir encore continuer son bon travail.

L'argentée désserra légèrement la prise de ses serres sur les bras de la vampire. Transporter d'aussi fragiles éléments de cette façon n'était pas dans son habitude. De base, transporter n'était pas dans son habitude. Parfois, une proie, pour l'amener à un endroit où elle serait plus aisée à dévorer, qui ne craignait plus alors de voir ses os se briser. Souvent, Kedrildan, qui empruntait alors son dos, selon le privilège unique qui lui était accordé. Avoir un autre que lui à cet emplacement déplaisait à la dame d'Argent.
Malgré l'exercice qui s'imposait à elle, Trissi parvenait à s'en sortir relativement bien, maitrisant suffisamment le noble art aérien qui était celui de son peuple. L'air coulait tant autour d'elle que dans ses veines, elle savait exactement comment réagirait son corps dans cet élément, quelles indications tirer de son environnement pour savoir où le prochain coup d'aile l'emmènerait, comment il devait être. C'était un ensemble de nombreux facteurs, qui pour elle paraissaient instinctifs. Un savoir changé en sensation.
Son aisance ne l'empêchait pas d'avoir des préférences, et voler à ras du sol n'était pas de celles-ci. Pour cause, cela signifiait ne pas profiter de la dimension supplémentaire qu'offrait le vol par rapport à la marche, ne pas avoir la liberté d'un grand coup d'aile vers le haut ou vers le bas. De plus, elle se refusait à salir ses sublimes écailles en enfonçant par mégarde le bout de ses ailes dans la terre. C'était ce pour quoi elle avait finalement volé un peu plus haut que ce qui aurait été nécessaire… Mais, bah ! Cela donnait à Stupide une occasion supplémentaire de la divertir.

Il le fit fort bien. Comme nombre d'humains, face à une difficulté, son premier réflexe était de penser à inventer quelque chose, à créer. Un réflexe que n'avaient pas les vampires, plus prompts à chercher à user de la force naturelle qui était leur, ni les elfes qui pensaient d'abord en terme de magie. Intriguée, Trissi persista dans son manège le temps de le laisser faire, le temps pour lui de construire son espèce de… Echelle ? Ce ne fut qu'au premier saut de l'humain que Trissi comprit qu'il s'agissait plutôt d'un tremplin. Intéressant… Il jouait de son environnement pour compenser la force qui manquait à ses jambes. Décrivant un arc de cercle pour revenir vers lui, la dragonne fixait le petit humain de ses deux grands saphirs pétillants d'intérêt. Elle voulait le voir tenter, essayer, peiner… Et découvrir comment il s'en sortirait. C'était là tout le plaisir que l'on tirait d'une histoire, au final, et qu'elle re-créait de façon adaptée à son esprit.
Elle le nargua encore un peu. Elle s'amusa de voir Vanaël y mettre du sien, levant les jambes pour protéger sa robe. Voilà un jeu définitivement bien trouvé ! En même temps, c'était son idée… Mais il usait à juste valeur des attributs de ces deux bipèdes-là. Ahlala… Heureusement qu'elle était là pour s'auto-congratuler, ceci dit. Parce qu'aucun des deux ne la félicitait… Bah, ils ne devaient pas avoir le recul nécessaire à cela. Dans sa grande miséricorde, elle leur pardonna. Un bruit de déchirement, et la tête penchée de la dragonne avait parfaitement vu le geste de Matis. C'était merveilleux ! Le bruit était divin. Trissi regrettait juste que Vanaël ne torde pas son visage de la même façon que son Lié, lorsque ce dernier était contrarié. Elle entendit sa question, y répondit, son âme amusée effleurait avec précaution la sienne:

"Tu me sembles beaucoup apprécier la Terre. Je ne sais qu'en déduire ! Désires-tu à nouveau profiter de ses bienfaits, mais en compagnie de ton nouvel ami ?"

Elle voulait la voir s'offusquer. Elle savait la vérité. Du moins, elle l'avait déduite, malgré ses dires. Finalement, elle ralentit fortement son rythme et, peu avant que sa portance nulle la cloue à nouveau au sol, elle relâcha Vanaël. Coup d'ailes , elle se déporta sur le côté, pour se poser enfin non-loin des deux bipèdes. Ces derniers ne paraissaient pas vraiment déstabilisés par leur nouvelle condition de jouets pour dragon. Parfait, parfait…
Trissi leva la tête, pour mieux distinguer l'horizon. Ses craintes s'avérèrent fondées. Mais plus qu'une crainte, c'était une occasion. Triste de devoir arrêter là le jeu, elle était partiellement soulagée de la possibilité qui s'offrait à eux. Restait à espérer que cet évadé était aussi fort et débrouillard que ce qu'il affichait.

"Il va falloir lui rendre son arme, Vanaël…" Elle s'état adressée à ses deux camarades, d'une voix mentale qui se forçait à la jovialité, mais où la déception était perceptible. "Matis, je te remercie, tu es un humain d'agréable compagnie. J'espère que la route te sera profitable. Si tu parviens à rejoindre les Protégés des Esprits… Je compte sur toi pour transmettre mon affection à mes frères et soeurs." Silarae, surtout, lui manquait. D'elle, elle avait été particulièrement proche. Mais Isyndar n'était pas en reste. Avec les années qui s'étaient écoulées, même Möebius venait à lui manquer. "Des confrères théocrates viennent par le sud. Un groupe de loups-vampires s'apprête tant à les rejoindre qu'à nous rejoindre. Notre salut, Vanaël, si l'on nous interroge quant au fait que nous n'ayons pas capturé Matis, se situe dans la nécessité de protéger d'abord les théocrates. Par les airs, je les enflammerai. Matis… Prends le chemin de l'Est. Marche le plus possible, au moins pour cette nuit. Que ma force soit avec toi." Elle mettait en lui l'espoir qu'elle avait envers ses "adversaires". Jusqu'alors, elle n'avait rien su faire en leur faveur. C'était un premier geste, une première idée, première action…

[Conscient]Partage
Le dragon donne sa force vitale à la personne de son choix (plus efficace avec son dragonnier), il peut ainsi lui redonner de la force mais s'affaiblit lui-même
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MessageSujet: Re: Fais le beau, fais la belle Fais le beau, fais la belle Icon_minitimeMer 2 Sep 2015 - 12:27

Il avait finalement réussit à obtenir ce qu’il cherchait. Un morceau de tissu bien différent des autres qui, même s’il était loin d’être un trophée, avait quand même sa signification pour le jeune homme. Sur le dos, à contempler le ciel il fut sorti de sa torpeur par les propos mordants de la vampire. Elle n’acceptait pas qu’il ait réussi, ou si elle l’acceptait elle le tournait à la dérision pour lui faire comprendre que jamais il ne serait au niveau de ses congénères. Qu’il restait un gap immense entre les Hommes et les Vampires, encore plus avec les dragons. Mais il s’en fichait, il était fier d’être Humain, heureux d’être mortel, satisfait de ses « compétences » humaines. Il n’espérait pas un jour faire comprendre cela à une vampire ou un dragon, il ne le pourrait jamais de toute manière. Ils avaient bien trop de pouvoir, ils étaient bien trop puissant pour comprendre l’intérêt de pouvoir se tromper.

Cette capacité à se renouveler, à dépasser ses propres manques physiques magiques ou physique avait permit à l’Humanité de bâtir une société forte et puissante qu’une guerre contre ceux de la nuit n’avait pu mettre à bas. Il aura fallu l’arriver d’autres Humains et d’un Dragon Blanc pour faire sombrer l’Empire. Et Matis savait qu’un jour les siens pourraient rebâtir ce qui avait été détruit car c’était là la nature même de l’Homme. Essayer, construire, se tromper, rebâtir avec encore plus de fougue et en prenant en compte les erreurs du passés.

Il ne voulait pas se battre de nouveau avec elle, il savait qu’il était loin, tellement loin, de faire le poids. Alors il hocha la tête à ses paroles et se leva tant bien que mal. La chute lui avait quand même laissée quelques bleus, ce ne serait que quelques marques de plus sur les trop nombreuses qui parsemaient son corps meurtri tant par la prison que par sa fuite.

Alors qu’il se relevait, il se rendit compte que l’inquisitrice lui prit ses deux armes. Héritage et sa lame enchantée finirent directement dans l’escarcelle de la ténébreuse. Elle soupesa les deux armes de guerre avant de les planter dans le sol comme s’il n’avait s’agit que de simple cure dent. Dans ses gestes, dans sa posture, matis sentit qu’elle n’avait aucun respect pour les armes qu’elle avait eu entre les mains. Il n’en attendait pas moins d’une telle personne, pourquoi ? Parce qu’elle était une vampire après tout. Ils avaient accès à du matériel tellement plus à même de répondre à leur besoin qu’ils ne pouvaient qu’avoir du méprit pour du travail humain. Ce même travail tantôt qualifié de grossier par les Elfes que de ratage par les Vampires…

Mais, avant qu’il ne fasse quoi que ce soit, avant qu’il ne puisse dire un seul mot, la voix du dragon résonna dans sa tête comme jamais. Elle intimait la demande, pour ne pas dire l’ordre, à la vampire de rendre les armes du capitaine. Pourquoi ? Qu’avait elle donc en tête en ce moment ? A quel autre jeu bizarre voulait elle les faire jouer ? A dire vrai Matis avait un peu peur de ce que tout cela pouvait donner…

A étudier les propos qu’il entendit par la suite, Matis fut troublé comme jamais il ne l’avait été. Pourquoi lui disait elle tout cela ? Le renvoyait il chez les siens sans plus de cérémonie ? A cela elle ajouta une demande bien personnelle que Matis ne pouvait pas refuser à la dragonne. Cela ne lui coutait que peu de chose et si cela pouvait faire quelques plaisir à la dragonne alors il en serait ravi.

Il en sera fait selon vos souhaits…

Simple mais qu’avait il à dire de plus ? Il ne pouvait pas tourner plus que cela autour du pot. Tout ce qu’il attendait c’était de récupérer ses armes et de prendre le chemin du retour. Et, la suite du propos de la dragonne lui fit peur car elle indiquait la présence de loup vampire et de théocrates. Deux de ses nombreux et nouveaux ennemis dans ces terres désolées qu’étaient sombreval… La dragonne eut beau dire qu’elle s’occuperait des loups, Matis n’en était pas moins inquiet. Non pas qu’il avait peur, la crainte ne faisait plus vraiment partie de son être, mais il ne voulait pas mourir. Pas maintenant, pas comme ça, pas avant de revoir les autres… pas avant de la revoir elle…

Elle lui indiqua un chemin à prendre tout en lui conférant une partie de sa force. Cette magie était extraordinaire et Matis se senti revigoré comme jamais il ne l’avait été depuis ses trois dernières années. Il ne savait pas pourquoi elle faisait cela et ça n’avait pas vraiment d’importance car tout ce qu’il voulait s’était rester en vie et rentrer au Protectorat. Attendant ses armes, il remercia la Dragonne.

Merci noble Dragonne. Jamais je n’oublierais ce que vous avez fait pour moi en ce jour. Votre message et affection, je le ferais parvenir à vos frères et sœurs du Protectorat. Je suis sûr que cela leur fera plaisir de vous savoir en bonne santé…

Une fois mes armes récupérées je reprendrais la route. Peut être rejouerons nous une autre fois et à ce moment j’espère être plus efficace.


Observant la vampire du coin de l’œil, il ne savait pas vraiment quoi penser d’elle. Devait il la détester pour ce qu’elle était ? Ou bien devait il avoir de la pitié pour celle qui servait Vraorg ? Il ne savait pas vraiment… Il aurait encore toute la route pour y penser… De toute manière il devrait mettre les bouchées doubles s’il voulait s’en sortir maintenant. Il avait les cartes en mains, c’était à lui de jouer.
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