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Des retrouvailles d'un sombre passé (Pv Alford)

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MessageSujet: Des retrouvailles d'un sombre passé (Pv Alford) Des retrouvailles d'un sombre passé (Pv Alford) Icon_minitimeLun 1 Juin 2015 - 12:23

15 mars,
Tard dans la nuit.
Non loin d'Elenna

Cela faisait plus de deux mois maintenant qu'il avait quitté la terrible prison de MorneFlamme. Deux longs mois à arpenter les recoins les plus sombres du nouvel Empire de Vraog, un nouvel Empire qu'il peinait à croire réel et pourtant il devait se rendre à l'évidence. L'Empire qu'il avait défendu, celui qu'il avait fini par combattre, avait laissé sa place à une théocratie qui n'avait comme seul Maître qu'un dragon Blanc qui se prenait pour un dieu. Combien de ruine défiguré, combien de forêt détruite, combien de route dépravée avait il traversé ? Combien de village ou de ville réduite en esclavage avait il contournée ? Rien ne semblait plus avoir de sens dans cette vie, rien hormis la folie pure.

Matis était encore faible, les trois années passées à essayer de survivre dans cette sombre prison laissèrent des marques qui ne s'effaceraient sans doute jamais. Mais il n'avait pas le choix, il devait fuir, essayer de rejoindre le protectorat pour reprendre le combat contre Vraorg. Il avait du se séparé d'Autone et des autres car lorsque la prison se vida après moult effort, des centaines de prisonniers se déversèrent hors de la montagne, et pour améliorer leurs chances de s'en sortir, ils avaient dû se séparer. Cela ne lui plaisait guère car il ne savait si tout le monde s'en sortirait, il ne savait pas si Autone allait bien et c'était là une chose qui le hantait jour après jour. Il s'inquiétait pour elle, même s'il savait qu'il devait se préoccuper en premier lieu de sa propre survie.

Il avait vécu des moments difficiles durant son évasion, des moments de solitude qu'il ne supportait que peu à cause de son totem et son habitude à être toujours entouré. Des moments à éviter ou à se défendre contre des bêtes sauvages qui avaient changées depuis l'arrivé de Vraorg. Bien qu'armé, il n'en restait pas moins faible, il avait eu du mal à se défendre convenablement et à quelques reprises il avait écopé de blessures supplémentaire. Rien de bien extraordinaire s'il avait été en bonne conditions physique, mais qui étaient terriblement douloureuses ou marquantes dans son état actuel.

Mais le pire, ce n'était pas les bêtes ou le climat, le pire C'était qu'il été traqué, comme une bête justement, par l'ensemble des gens "loyaux" à Vraorg. Il avait vu à de nombreuses reprises son portrait dessiné accompagné de ses autres comparses d'évasion avec des récompenses juteuses pour la capture ou la mise à mort de ceux ci. Cela en avait attiré plus d'un. A plus d'une reprise Matis avait faillit se faire avoir, il n'était pas assez prudent, mais il avait eu besoin de faire un saut dans un village qui longeait la route. C'est sans doute à ce moment là, après avoir vu la ville, après avoir vu l'état de ses habitants, qu'il fit le choix de ne plus s'en approcher et de poursuivre sa route jusqu'à Elenna.

Il ne savait pas bien ce qu'il allait trouver, il n'avait aucune idée quant au fait qu'il soit suivi. Tout ce qu'il savait c'était qu'une troupe de chasseur de prime était à sa recherche depuis quelques temps. Rien n'était jamais facile, mais si sa fuite aurait pu être un poil plus simple ou moins complexe à supporter cela n'aurait pas été totalement désagréable. Quoi qu'il en soit, rien n'aurait pu le préparer à ce qu'il vit quand du haut d'une colline, il devina ce qui restait des murailles de sa ville Natale. Une ville qu'il avait juré de défendre quoi qu'il puisse se passer, une ville où il avait vécu sans doute les meilleurs et les pires moment de sa vie. Cette ville avait été réduite à une tache de noir en plein milieu d'un tableau vitreux et sans saveur ni couleur.

Sa ville qui avait été l'une des fiertés de l'Empire de part son armée et son architecture martiale. Cette ville qui, un peu comme Glacern avait été réduite au silence devant la puissance du dragon blanc. Autour de lui ne se tenait que des terres désolées, rien ne semblait plus vouloir pousser et un peu plus à l'ouest se trouvait ce qui ressemblait à un début de marécage dans ce qui avait été autrefois une douce forêt bordant un étang. Sous le choc de son long voyage et de ce qu'il venait de réaliser, il se laissa tomber au sol.

Le vent soufflait doucement tandis que la pluie continuait de tomber. Une ambiance délétère s'implanta en lui, comme une fatalité. Devait il vraiment continuer à se battre ? Pour défendre quoi ? Ce qu'il restait de son peuple et de sa civilisation ? Les deux seules bonnes raisons eurent étés la vengeance et la défense de sa douce. Mais s'en sortirait elle seulement ? Qu'il ne soit pas là avec elle pour la défendre lui faisait mal et le faisait douter de ses capacités....

Il n'eut pas le temps de se laisser sombrer de la sorte car il entendit, non loin, des chevaux galopants à vive allure. Il ne savait pas bien qui cela pouvait être mais ne voulait pas rester sur place sur confirmer ses craintes. Aussi rapidement qu'il s'était laissé tomber il se releva et rabattit sa capuche sur la tête et se mit à courir jusqu'au marécage naissant. Pourquoi aller là-bas ? Il n'en avait aucune idée, peut être pensait il que les chevaux n'oseraient s'aventurer là bas...

Il courut aussi vite que son état le lui permettait, puisant dans ses dernières ressources il atteint, essoufflé, la lisière du marais. Mais, en se retournant il se rendit compte qu'il était suivi par un groupe d'un certain nombre d'individu.. L'avaient ils vu ? Peut être avaient ils un pisteur avec eux....
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles d'un sombre passé (Pv Alford) Des retrouvailles d'un sombre passé (Pv Alford) Icon_minitimeMar 2 Juin 2015 - 17:00

Traquer les évadés de Morneflammes, voilà une tâche qui n'enchantait guère Alford, mais bon vu que Vroarg pouvait lui imposer ce qu'il désirait le sergent ne pouvait pas faire autrement, et c'est donc pour cela qu'il dû se mettre en marche. Contraint de faire de son mieux pour une tâche qui ne l'enchantait guère loin de là. En parlant de cela d'ailleurs les hommes sous ses ordres étaient bien plus enthousiastes que lui, même s'il faisait régner une discipline de fer pour empêcher ces derniers de commettre la moindre exaction il restait que l'on ne changeait pas la nature de certains, et cette traque excité une bonne partie de son unité. Bien il commandait une bande de dégénéré… Cela lui donnait des envie de filer des claques, mais bon…

En parlant d'évadés pour le moment la traque avait été modérément efficaces, ils avaient mis la main sur quelques-uns de ces derniers avant de s'assurer de les exécuter en bonne, et dû forme. La seule chose qu'Alford pouvait faire pour ces malheureux c'était de les tuer vite, et pas trop douloureusement. Sincèrement il espérait secrètement souvent que ces derniers arrivent à lui échapper, mais ce n'était guère le cas. Vroarg sale chien, chaque meurtre de la main d'Alford était un crime de plus à mettre sur le dos du dragon blanc, un crime de plus que Gorder se jurait de lui faire payer si la possibilité lui en était donné…

Et la traque se poursuivit néanmoins sous cette humeur morose, et sombre d'Alford à battre la plaine de Morneflammes avec son cheval, Arbalète au dos, et épée de lumière à sa ceinture. Son cheval noir se voyait à peine dans la nuit environnante, c'est qu'en plus il allait bientôt commencer à pleuvoir, un temps de chien… Ce serait sans doute une meilleure idée à vrai dire d'aller attendre en ville car traquer dans ces conditions serait vraiment très très stupide. Il était non loin des ruines d'Elena, c'était sans doute pas un bon endroit pour passer une nuit pour se reposer, sans doute qu'il aviserait un village non loin. Elena, la première fois qu'il avait vu cette cité c'était à ses 18 ans, où il avait d'ailleurs prit le luxe de déclencher un incendie avec Tomyn dans la boutique d'un noble, mais surtout il se rappelait que c'était la cité de naissance de Matis. Pauvre Matis, il se demandait comment ce dernier se portait depuis le temps, sans doute qu'il ne valait mieux pas y penser voilà l'une des choses qui lui rongeait le cœur quand il s'abandonnait à l'ennuie, l'ennuie qui vous force à réfléchir à des choses qui vous font souffrir quand on en a lourd sur le cœur...

Pauvre Elena, pauvres bougres qui l'avaient habités, tant de choses détruites en trois ans, une cité magnifique, une œuvre forgée par un millénaire, et des dizaines de milliers de personnes, l'un des trois joyaux de l'empire qui s'était effondré devant les assauts de Vroarg comme tant de magnificences, il faillait s'arrêter pour contempler la destruction, mais préfera éviter, et quand il alla dire à ses hommes qu'on arrêter les traques pour aujourd'hui, et pour aller se reposer dans un village l'elfe du groupe lui indiqua qu'il avait vu quelque chose de suspect non loin, enfin deux choses de suspectes. Mais la première était humaine, la deuxième plus animal, peut-être quelques loups vampiriques qui risqueraient de poser quelques problèmes. Alford délégua deux de ses hommes en plus de l'elfe pour aller s'occuper de ces derniers et éviter un éventuel souci, et il prit deux de ses soldats avec lui pour aller voir de plus près ce qu'il se passait pour l'autre truc louche…

Il galopèrent donc pour rattraper la personne qui se mit à courir, il redoublèrent leurs allures, voyant que c'était vers un marécage qu'ils se dirigeaient Alford dit à ses hommes de descendre de leurs cheval, et de se séparer. Ils allaient faire une battue, le marécage était de taille modéré. Il fallait faire vite sinon l'autre allait leurs échapper.. Alford qui était vêtu de sa maillebrume pour plus de légèreté s'enfonça dans le bourbier du marées. Il se demande s'il serait une bonne idée d'user de son anneau de lumière, mais se dit que non car ce dernier éclairer les environnements proches, mais empêcher de mieux discerner dans le noir. De plus il serait facile à repérer… Déjà qu'il n'était pas discret. Il laissa sa maille-brume dégager une certaine brume autour de lui, et commença ses recherches.

« Rendez-vous ! Et on on fera en sorte que ce soit rapide ! » Dit-il calmement à voix haute. Non pas qu'il croyait que l'autre allait se laisser attraper, mais bon il le fit juste car on sait jamais… Bon Néant qu'il détestait cette traque, il était fatigué, n'avait pas du tout envie de courir après un pauvre bougre, l'idée de l'autre de se cacher dans un marais était plutôt maligne, en espérant pour lui que cela soit suffisant, malheureusement pour sa part Alford ne pouvait pas lui faciliter la tâche.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles d'un sombre passé (Pv Alford) Des retrouvailles d'un sombre passé (Pv Alford) Icon_minitimeJeu 4 Juin 2015 - 17:40

Qu’elle idée avait-il eu de se planquer dans un endroit pareil ? Pour le coup il ne savait pas bien à quoi il avait pensé car, bien qu’il avait connu cet endroit comme sa poche, il ne reconnaissait presque plus rien. Vraorg, la nature et toute la magie du monde avaient modifié tout cet endroit, allant jusqu’à créer des choses qu’il aurait cru impossible. Un exemple ? Si un jour on lui avait dit qu’il y aurait un volcan à Glacern…. Mais ça n’était pas là la question. La question était, comment allait il pouvoir s’enfuir et s’en sortir devant tant d’adversité ? Car il ne se faisait pas d’idée, il n’était pas en état de survivre à un combat contre autant de soldat en même temps. Heureusement, ou malheureusement il ne savait pas bien, une partie du groupe se détourna de sa traque et prit une autre route. Etait-ce pour l’attraper de l’autre côté du marécage ? Il ne savait pas bien et n’avait pas vraiment le temps de réfléchir à cela.

Une fois dans le marécage naissant, posé contre un arbre et proche de la mangrove qui commençait à pousser, il put analyser l’arrivé des soudards qui le pourchassaient. L’intelligence les avaient fait quitter leurs canassons avant d’entrer dans les lieux, ils se doutaient bien que les prendre avec eux n’aurait été que les retarder. De là où il était, il était à peine cacher, rapidement il aurait été repéré s’il avait fait un grand ciel et un fort soleil. Mais, pour une fois, il était heureux de savoir la pluie tomber et les grands nuages noirs présent. De la sorte, il pouvait profiter de cet avantage naturel que la nature lui offrait. Chose suffisamment rare pour être noté. Chaque goute qui tombait sur l’eau mélangée à la terre du marrai couvrait sa fuite et sa présence aux yeux et aux oreilles du groupe de soudard qui le pourchassait. Chaque goutte lui permettait de fuir et de se déplaçait plus discrètement qu’il n’aurait jamais pu le faire dans des conditions normales.

Les hommes, trois en tous, semblaient être guidé par une forme vaguement reconnaissable et, d’après ce qu’il voyait, il s’agissait de soldat impériaux… Entre l’inquisition et le soldat à la vérité car ils avaient l’air plus de chasseur assoiffé de sang que quoi que ce soit d’autre. Et encore, il pensait impérial alors qu’il devrait dire Théocrate… Mais jamais il n’arriverait à s’y faire… Où, tout du moins, pas tout de suite. Une simple phrase le sorti de sa torpeur car il en avait clairement reconnu la voix. Une voix qu’il ne pensait pas pouvoir entendre, une voix qu’il croyait ne plus jamais à devoir entendre tellement elle revenait d’un passé lointain et lourd de conséquence. Un passé qu’il pensait presque révolu vu l’évolution qu’avait pris les choses. Une voix associée à une personne qu’il avait considéré comme son frère et à qui il aurait confié jusqu’à sa propre foutue vie. Une personne qu’il avait maintenant quasiment face à lui et qui était dans le camp adversaire.

Alford, celui qui avait été son ami, son confident et son frère d’arme. Il s’agissait là d’un homme pour qui il avait eu beaucoup de respect et, même après son retournement de veste lors de la rébellion, pour qui il avait eu de l’amitié. Mais aujourd’hui, après trois longues années passées dans la pire prison que ce monde ait pu voir, il ne pouvait plus se permettre ce genre de comportement. Il ne pouvait plus avoir la moindre once de pitié, que ce soit pour ses hommes ou pour lui. Mais il savait aussi qu’il était loin d’être en état de le combattre. Jadis ils avaient le même niveau au maniement des armes, qu’en était-il aujourd’hui ? Il savait pertinemment que l’autre avait dû prendre du galon au combat tandis que le capitaine croupissait dans MorneFlamme.

A cette simple pensée il se calma, posa ses mains sur les manches de ses deux armes. Son épée de justice lui serait d’une grande utilité tant il pensait qu’ils étaient de mauvaises personnes. Et c’était sans doute un euphémisme. Sa seconde lame, Héritage, réagit à sa présence, sentant le combat arriver. Elle avait été forgée pour la guerre et dans le sang, elle appelait à la guerre et au combat. Il se devait de la maitriser tout comme il devait maitriser la haine qui brulait en lui telle un feu de paille et qui, jour après jour, avait pris le dessus sur sa raison. Dans cette prison qu’avait été MorneFlamme il l’avait laissé prendre le dessus, maintenant qu’il été dehors il pouvait la laisser aller à sa plus simple expression. La haine lui donnait la force de survivre, la force de se venger, de rester en vie pour poursuivre le combat. Chaque ennemi tué, comme s’il était vampire, lui redonnait confiance en lui. Chaque être de la théocratie à qui il arrachait la moindre étincelle de vie lui redonnait la force nécessaire pour abattre le suivant. Et pourtant il n’avait pas eu à beaucoup combattre, il n’avait jamais vraiment cherché le combat car il n’était clairement pas en état. Mais chaque fois qu’il avait dû se battre pour survivre il avait mené le combat comme sa dernière charge. Son dernier carré.

Et pourtant. Si la haine était une part importante de sa « nouvelle » vie, il y avait une autre partie en lui. Une partie qui restait muette lors des combats mais qui lui permettait de tenir dans les moments sombres. Une partie qui, par sa douce chaleur, lui permettait de ne pas craquer devant l’horreur de ce qu’il voyait. Une partie qu’il ne devait qu’à une seule personne, une partie qu’il voulait sauvegarder de sa folie destructrice qui finirait sans doute pour la tuer. Hélas, ce n’était clairement pas le moment pour que cette partie entre en jeux.

Au discours de son ancien ami il resta silencieux et laissa le bruit assourdissant la pluie qui tombait et de l’orage qui couvait répondre pour lui. Il se déplaça le plus silencieusement qu’il put pour se mettre sur le côté du groupe qui venait de s’aventurer dans ce lieu avec la ferme intention de lui faire la peau. Mais, même blessé, il ne se laisserait jamais faire. Qu’avait il à perdre ? MorneFlamme lui avait déjà tout ôté jusqu’à sa propre humanité et ses idéaux. Il n’avait plus que la vie, la flamme de la vengeance et la douceur d’un amour qu’il espérait revoir un jour.

Au bout de quelques longues minutes et alors que le groupe commençait à se séparer pour le chercher, il se mit à parler. D’une voie ferme, forte et non apeurée, il interpela le groupe et plus précisément son chef.

Je t’ai connu bien moins présomptueux Alford. Tout en parlant il se déplaçait laissant par moment son ombre se projeter sous les gouttes de pluies et entre les branches de la mangrove grandissante dans ce qui fut un lieu de paix. Je n’ai jamais voulu croire à ta trahison mais je dois aujourd’hui me rendre à l’évidence, servir le dragon d’apporte tu le plaisir ou la plénitude que tu cherchais il y a tant d’années ?

Sortant ses lames, il continua de tourner autour du groupe qui cherchait leur victime. Les deux soldats du traitre l’invectivaient, ils semblaient n’être que de jeunes gens idiots qui se torchaient encore dans les jupes de leurs mères quand il combattait les vampires. Il fit fi de leurs discours, ne se s’intéressant qu’aux propos du jeune homme qui n’avait pas beaucoup changé. Surtout si on le comparait à l’ex-capitaine.

Il me semble que tes hommes ne sont pas des plus distingué ni des plus droits… Est-ce ainsi que je t’ai appris à les mener ? Ai-cela que tu es devenu en servant le dragon ? Un de ces bouchers tout juste bon à manier la mort sur des gens sans défense ?

Matis cracha les derniers mots comme autant de déception et de dégout mais nul ne pouvait le voir. Il était déçu de ce qu’était devenu cet homme en qui il fondait plein d’espoir. S’il avait sût ce qu’il deviendrait… S’il avait seulement eu en tête ce qu’il serait capable de faire aujourd’hui il l’aurait tué sans hésiter un seul instant.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles d'un sombre passé (Pv Alford) Des retrouvailles d'un sombre passé (Pv Alford) Icon_minitimeVen 5 Juin 2015 - 20:29

Ce qu'il n'aimait pas les chasses à l'homme... Certes il y a 5 ans de cela en tant que mercenaire il avait déjà traqué des hommes mais c'était des voleurs, des meurtriers… D'une certaine façon c'était juste d'emmener ces maraud à la justice, mais là on lui demandait de traquer des pauvres bougres qui avaient traversés l'enfer pour les tuer, ou les emmener vers d'autres souffrances atroces, en somme rien de juste. Il n'était vraiment que le pantin de Vraorg depuis ces trois dernières années, lui qui aurait plutôt voulu être de ceux à le tuer. Le destin avait voulu tout le contraire, tout cela était sa faute d'une certaine façon, et toutes les exactions qu'il devait commettre une conséquence de ses actes. Depuis il avait finit par apprendre que tout les actes fait avec la volonté de faire le bien n'avaient pas forcément de conséquence noble sinon Armanda serait tout autre à l'heure actuelle. Cela néanmoins ne voulait pas dire qu'il fallait être blasé, et baisser les bras bien au contraire, juste savoir mieux mesurer ses actions, s'il l'avait seulement sut plus tôt...

Il aurait dû faire confiance aveuglement à Edwyn, c'était d'ailleurs ce qu'il avait fait au début, puis le dragon rouge l'avait fait douter . Ce dernier avait dit la vérité en disant qu'Edwyn n'était pas forcément aussi blanc que cela, mais Alford n'aurait pas dû douter, au final c'était sa faute tout ceci. Edwyn avait au final essayait de réparer les pots cassés sans y arriver, Alford avait dû assister impuissant à son sacrifice. Armanda avait perdu tout espoir au moment où le tarenth avait poussé son dernier soupir… Non ! Alford se ressaisit, tant qu'il y avait de la vie il y avait de l'espoir, et s'il devait crevé pour avoir un jour la possibilité d'éventrer ce satané Vraorg, et le faire souffrir pour tout les crimes qu'il avait commis car cela était justice il continuerait à espérer. Espérer pour sa possible rédemption, il comptait faire tout ce qu'il fallait faire pour se racheter, et s'il devait mourir par cela il mourait…

Le marais était silencieux, au moins le fuyard avait eu l'intelligence de ne pas répondre pour l'instant, si cela se trouve il s'était même enfui, enfin ce serait trop beau pour être vrai . Mais Alford ne serait pas contre de pouvoir annoncer à ses hommes que c'était un échec et qu'étant donné qu'il se faisait tard il serait prudent d'aller se reposer, personne ne le contesterait sans doute, tout le monde serait content même de pouvoir aller dans une auberge dormir, et l'autre pauvre bougre s'en serait sortit vivant, mais bon c'était trop beau pour être vrai…

Il regardait calmement les environs, pour le moment il ne trouvait rien de spécialement indicateur de la présence de quelqu'un, ses hommes ici. En même temps on était dans le noir ici… Pas de crocodile dans ces marais au moins, en même temps c'était pas le bon coin de l'empire pour en trouver pensa Alford, et heureusement pour eux comme pour le prisonnier car déjà que les crocodiles étaient agressifs de base… Depuis l'avènement de Vraorg ces derniers n'hésitaient jamais à s'en prendre à tout visiteur des marais, la faune était devenue si agressive…

Et alors qu'il son petit groupe se sépara davantage une voix forte, et surtout familière retentit à Alford, ce dernier n'en cru pas ses yeux, euh ses oreilles au début quand il reconnut le timbre de la voix. Matis ! Fallait que ce soit sur lui qu'il tombait, oh non il n'avait pas envie de tuer son vieil ami…

« Si tu savais seulement tout le fond de cette histoire... » Se contenta t-il de répondre amer, sachant qu'il ne pouvait pas en dire plus, il n'avait pas le choix, et de toute manière s'il clamait à voix haute son aversion pour l'empire, et pour Vraorg il serait dans de beaux draps avec ses hommes.

« Tout cela n'est malheureusement pas aussi simple que tu le pense Matis… Si seulement ça avait été plus simple. » Se contenta t-il de dire calmement, et sombrement. Songeant à tout ce qu'il avait vécu, et fait pour rien… 4 ans de sa vie ainsi perdu, lui qui voulait juste voyager, et découvrir le monde, voilà comment il avait finit.

Ses hommes eurent une grimace de dégoût, mais restèrent en arrière quand Matis dégaina justice, sans doute que cette dernière incitait la peur dans leurs cœur, pour sa part cela ne fit aucun effet à Alford … La faute de toutes ses actes retombait sur Vraorg à ses yeux, il n'avait jamais perdu sa droiture d'âme.

« Je ne sais pas ce que je suis vraiment à force, après tout ce qui s'est passé... » Dit-il amère songeant à tout cela, malgré le fait qu'il avait fait tout cela malgré lui, qu'il n'avait pas eu le choix. Les propos de Matis sonnaient tristement vrai, d'autant plus que c'était un ami pour Alford, l'un des proches qu'il ait jamais eu… Il aurait préféré être à ses côtés pas se battre contre lui, Vraorg maudit soit tu… Matis avait été l'équivalent d'un frère pour lui, il ne voulait pas le tuer. Il était peut-être un monstre, s'il faisait cela en tout cas même s'il n'avait pas le choix il ne se le pardonnerait jamais, déjà qu'il en avait trop fait à son goût...

« Vous deux là ! Rejoignez les autres, je me charge de lui moi-même... C'est une affaire personnelle ! » Dit Alford ferme à ses hommes avant de poursuivre à l'égard de Matis. Alors que ses soldats commencèrent à s'écarter des lieux...

« Matis. Si tu savais seulement à quel point j'aurais voulu que ça se passe autrement... » Pensa t-il déchiré mentalement par ce qu'il devrait faire s'il mettait la main sur Falkire, non il n'avait pas envie de faire ça. A un homme qui avait été quasiment l'équivalent d'un frère pour lui… Et pendant qu'il était contraint de chercher ce dernier du regard au risque de voir Vraorg le rappeler à l'ordre il poursuivit. « Mais… Je ne peux pas faire autrement, et vais devoir aller jusqu'au bout. Sache juste que… Tu avais raison ce n'est pas moi qui ait poignardé Korentin, mais au final cela ne change rien. Merci néanmoins d'avoir cru à mon innocence à ce moment-là. » Dit-il en sortant à son tour son épée de son fourreau, sa lame de lumière brilla d'abord très fort puis Alford apaisa la lumière de cette dernière pour qu'elle soit très subtile, et ne le dérange pas trop. Il était devenu l'un des grand maîtres épéistes du continent en trois ans… Il était à peine moins doué à l'épée que feu Havard Sven, et Aaron Dessay, mais il lui restait encore beaucoup à accomplir. Mais à cet instant il regrettait presque de s'être entraîner avec autant d'application vu quelle utilité aller avoir bientôt tout son talent en escrime.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles d'un sombre passé (Pv Alford) Des retrouvailles d'un sombre passé (Pv Alford) Icon_minitimeMar 9 Juin 2015 - 17:36

Dans ce marais il ne se trouvait plus seul, sans quoi il n’y serait pas aller de lui-même car il n’avait rien à attendre d’un lieu pareil. Cet endroit n’était que souffrance, malaise et douleur, une représentation physique de ce que le jeune homme vivait au quotidien. Un endroit où la peine qui l’habitait semblait prendre corps et lui mettre sous le nez tout ce qu’il avait vécu. Il s’était battu, il avait faillit mourir, il avait vu des dizaines d’amis perdre la vie…. Et tout ça pour quoi ? Pour finir traqué dans un marais avec comme seul horizon une mort plus ou moins brutale. De quoi rendre heureux tout homme qui se respecte un tant soit peu.

Il écouta avec mépris les quelques mots du mercenaire, et il ne sût quoi répondre à ses paroles. Il n’avait que du dégoût pour cet homme car il ne pouvait s’imaginer ce qu’il avait vécu, il ne pouvait pas avoir la moindre idée de la souffrance et de la haine qui brulait le cœur du capitaine. Il n’y avait plus grand-chose d’autre en lui, il ne restait plus grand-chose de viable depuis longtemps. Alors connaitre le fond de l’histoire sur l’engagement du jeune homme lui faisait une belle jambe mais n’atténuerait en rien la haine qui le consumait. Comment aurait il pu en être autrement ? Il ne répondit rien tout de suite, sentant que l’homme ne cherchait qu’un moyen de se dédouaner de tout ce qu’il avait pu faire sous les ordres de Vraorg. Il aurait beau prendre l’air le plus désolé du monde, Matis n’était pas réceptif à ces paroles, peut être le serait il un jour, après avoir récupéré, peut être ne le serait il jamais. Cela n’avait aucune importance pour le moment.

La seconde phrase du jeune homme l’énerva plus que de raison, de toute façon dans son état n’importe quoi le rendait hystérique et hors de lui. C’est en général comme cela que ça fonctionne après avoir vécu dans la pire prison du monde. L’homme trouvait qu’il pensait simplement ? Il avait beau ne pas être une lumière il n’en restait pas moins maitre de ses moyens de réflexion qu’il jugeait plus que correct. Tout en se déplaçant il se mit à répondre au mercenaire.

Ne me fais pas rire Alford. Ne me fais surtout pas rire ce n’est clairement pas le moment. A quoi est ce que tu t’attendais ? Que j’allais venir te faire un câlin et tout pardonner ? Il cracha, bien conscient que nul ne pouvait l’entendre ou le voir, avant de poursuivre. Rien ne pourra être pardonné, pas après MorneFlamme, pas après tout ce qu’il s’est passé.

Il se contrefichait de ce que pensait le jeune homme, il n’était pas état d’avoir des états d’âmes ou des remords, il était bien trop tard pour ça.

Il vit bien, comme il l’avait prévu, que les hommes du mercenaire réagirent à la sensation de sa lame mais, ce ne fut pas le cas d’Alford. Peut être était il encore récupérable finalement.. Mais cette question se poserait plus tard car il ne semblait pas sous l’emprise totale de Vraorg. Néanmoins, il savait aussi que la servitude forcée de Vraorg prenait des formes différentes et pouvaient être totale tout en étant invisible. Il n’avait pas le niveau magique nécessaire ni l’état d’esprit pour déceler tout cela de toute manière.

Amer, l’autre l’était sans doute, peut être avait il aussi vécu des choses affreuses, mais peut être n’était ce là qu’un moyen de plus de l’entourlouper. Il ne pouvait pas prendre de risque, sa mission était de rentrer en vie au Protectorat, et il mettrait l’ensemble des moyens à sa disposition pour cela… Il laissa l’autre donner ses ordres, il ne voulait pas que des éléments parasites se mêlent de leurs conversations, c’était presque une réunion de famille qu’il voulait mettre au point. Un moment où ils pourraient s’expliquer après tant d’années à se chasser sans jamais vraiment vouloir s’entre tuer.

Je n’ai que faire de tes remords. As-tu au moins idées de ce que nous avons traversé dans cette prison durant trois longues années ? Notre seul objectif était de rester en vie par n’importe quel moyen. Mes mains sont souillées par le sang des innocents que j’ai dû éliminer pour survivre. Moi-même je suis damné pour avoir consommé de la chair humaine. Encore un coup de ton Dieu qui, dans un rare moment de clémence, nous avait fait dont de chair humaine comme seule substance. Découverte faite lors de l’évasion.

Alors tes remords tu peux te les garder pour toi ils n’ont pas lieux d’être ici.


La suite de la réaction du jeune homme le laissa pantois, il le remerciait. Sérieusement ? Il voulait lui monter le choux ou quel que soit l’expression en vogue ? Que cherchait il à faire, si ce n’est justifier l’injustifiable ? Le capitaine ne pouvait pas vraiment comprendre ce qu’il avait vécu mais au moins il ne cherchait pas à atténuer ses torts et les Esprits savent qu’ils sont nombreux….

Il continua de tourner, cherchant à ne pas se montrer tout en cherchant un moyen de quitter ce lieu sans craindre d’être suivi. En restant avec lui, ici, il prenait le risque d’être capturé… Mais il savait qu’il n’avait pas d’autre choix… Pour le moment il devait le faire parler et le détourner de sa traque même s’il savait pertinemment qu’il n’abandonnerait pas si facilement.

Tu as le droit de regretter chacun de tes choix car pour chacun d’entre eux, le moindre d’entre eux, tu sera jugé. Nul ne peut se soustraire à la justice qui fait tant défaut à ce monde en ce moment.

Mais la question qui me taraude est la suivante… Comment et pourquoi as-tu rejoins ce tyran ? A quel moment de ta foutue vie es-tu devenu lâche et sans conviction ? A quel moment as-tu commencé à prendre du plaisir à traquer les gens que tu avais juré de défendre ?

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MessageSujet: Re: Des retrouvailles d'un sombre passé (Pv Alford) Des retrouvailles d'un sombre passé (Pv Alford) Icon_minitimeJeu 11 Juin 2015 - 17:21

Si seulement tout avait été différent auparavant, alors ces retrouvailles auraient été meilleur, si seulement il n'avait pas fauté. Edwyn aurait pu démontré qu'il n'était pas vraiment un traître, pourquoi il avait fait cela, mais Edwyn était mort, et Alford avait fait une erreur aux conséquences terribles. Au final la haine de son ami n'était que l'une des nombreuses conséquences de tout ceci. Une conséquence qu'il devait à ce monstre de Vraorg, bon sang comment aurait-il pu pensé que tout cela allait lui arriver lorsqu'il avait choisit de partir sur les routes ? Pour sa part il n'y aurait pas pensé, et on aurait pu le comprendre.

Matis avait dû souffrir à Morneflammes, mais savait-il ce qu'Alford avait encaissé lui aussi ? Il avait trahir sans le vouloir une cause qu'il défendait, au nom du bien il avait ensuite dû suivre les ordres d'Edwyn, et devenir l'un des hommes les plus détesté du continent, puis à cause d'une erreur tout avait dégénéré, depuis 3 ans il était haït de tous, obliger de faire le sale travail. La souffrance n'était pas tant physique que morale. A côté Morneflammes ne lui semblait pas si terrible, au moins là-bas il n'aurait fait de mal à personne, et il serait mort. Un sort presque doux, mais auquel il n'aspirait point car il n'avait pas la lâcheté de se suicider.

De toute manière il n'attendait le pardon de personne, tout le monde l'avait abandonné depuis un moment. Matis pensait qu'il était un traître et le haïssait, Merithyn était devenu un vampire, et il ne l'avait pas vu depuis trois ans, Saemon avait changé, il restait encore Verith, mais ce dernier n'était pas mieux placé que lui. Au final on en revenait au même il était un ours solitaire malmené qui ne pouvait compter que sur lui-même pour survivre, son chasseur Vraorg s'amusant à se jouer de lui, pour sa part il attendait une opportunité si jamais cela lui était donné de répliquer d'un dernier coup de griffe bien sentit… Il le lui ferait payer foi d'Alford...

« J'ai depuis longtemps renoncer à tout pardon mon ami, tout cela est allé bien trop loin pour que l'on puisse revenir en arrière, et j'en suis probablement le seul fautif. » Dit-ils sombre, et amère. « Morneflammes ? Tu as subit peut-être Morneflammes, mais toi tu n'as pas eu à vivre trois ans à constater la ruine de tout Armanda, et surtout à te dire que tout cela est de ta faute. Je ne veux pas ton pardon, et je ne demande celui de personne. De toute façon je n'obtiendrai rien. » Il le dit plus légèrement comme si au final ce n'était pas si important, il s'y était fait une raison à force après tout.

Au final tout ceci était maintenant au dessus de ses forces, autant s'y faire, et guetter. Guetter une occasion de se libérer de Vraorg, guetter une occasion de se venger. C'est ce qu'il ferait, et c'était l'une de ses raisons de vivre, tuer ce monstre pas vengeance, le tuer au nom de la justice, en temps normal le meurtre n'est pas un acte bon, mais là Alford était certain que ce serait une délivrance pour tout Armanda, et pour le monde entier que de faire ainsi.

Il réfléchit à quelque chose néanmoins… Ses homme s'étaient bien éloignés, Vraorg ne le surveillait pas activement, enfin il l'espérait… C'était une affaire personnelle oui, et il avait finalement prit sa décision, il prendrait le risque de laisser Matis s'enfuir, sans doute que ses hommes suite à cela ne lui lâcherait pas les basques, mais c'était son choix, s'il le pouvait il laisserait son vieil ami s'en tirer vivant, mais il allait tout de même donner le change. Sinon cela risquerait de trop attirer l'attention, oui en gros il allait jouer la comédie, même s'il n'était pas doué pour ça. Mais il le ferait, Matis devait sortir vivant d'ici, s'il pouvait au moins faire ceci.

Et s'il devait en payer les conséquences plus tard il les paierait, mais après tout Vraorg n'était pas tout le temps derrière son dos, s'il ne lui donnait pas d'ordre par l'esprit Alford pouvait donc faire ce qui lui chantait. Bien entendu il n'allait pas gueuler à Matis de se tirer, mais il ferait passer cela pour un échec de sa part, il a bien essayé de chopper Falkire, mais ce dernier était arrivé à s'enfuir, voilà l'excuse qu'il sortirait. Par contre il risquerait d'être sermonné pour avoir échoué, mais bon il n'était pas à ça près… Et puis tout le monde a le droit à l'erreur, et personne n'irait trop abîmer l'un des jouets de Vroarg probablement.

« Je n'ai pas un dieu j'ai une déesse. » Se contenta de dire calmement Alford quand il entendit Matis parler de Vraorg, pensant à la marque que cette dernière lui avait apposé, il poursuivit calmement. « Dans les profondeurs de la terre où sont descendus les marcheurs j'étais parmi eux, huit marcheurs, huit esprits. Pour ma part j'ai été choisit par l'un d'entre-eux, j'ai des remords Matis. Mais mon objectif à l'heure actuelle est tout autre que servir Vraorg, la marque qu'il a apposé à mon âme ne m'interdit pas d'envisager la trahison, elle m'interdit juste de me passer de lui, et de passer à l'acte. Je suis tel un drogué qui haït la substance qui le fait tant souffrir, mais qui ne peux s'en passer. Tu as tuer des innocents ? J'en ai tuer bien plus que toi en trois ans sous les ordres de ce monstre, et je n'avais pas mon mot à dire. Je suis sa poupée littéralement . Mes pensées, et mes paroles sont ce qu'elle veut, mais mes actes ne m'appartiennent plus. Celle qui m'a choisit elle aussi est prisonnière comme moi, mais elle est mon seul espoir, et je me raccrocherai à la moindre chance de recouvrer ma liberté. »

Il écoutait donc Matis parler, mais bon sang pourquoi ce dernier n'en profitait pas pour courir ? Ouaip peut-être que ce n'était pas le moment idéal tout compte fait…

« Et pour ce que j'ai fais qui n'est pas de ma volonté ? Vous me jugerez ? Car la grande partie de ce que tu appelle mes choix ce n'est pas moi qui l'ai décidé. » Répliqua t-il sec, oui il ignorait tout de pourquoi il était ici aujourd'hui . Matis n'en savait rien malheureusement il penserait tout autrement.

« Je ne peux pas te le dire, je n'ai pas le droit, ce que je peux te dire par contre c'est que j'étais à ses côtés le premier jour où il fut libéré malgré mon désir de le détruire, que j'obéis à tout ses ordres malgré ma révolte, que je dois lécher les basques quand il veut que je lèche les basques, que je dois traquer mes anciens ami quand il le désire, et je ne peux même pas protester. Tu es libre dès le moment où tu es sortit de Morneflammes, moi je suis en dehors de cette prison, et pourtant je suis enchaîné aux caprices de ce dragon blanc. » Il regarda calmement les environs, et rajoute enfin.

« Le voyageur m'avait dit lorsque Korentin avait finit avec ce poignard dans le ventre de façon inexplicable de rejoindre Fabius Kohan. Edwyn m'avait dit qu'il fallait que je gagne la confiance de ce dernier … C'est que j'ai fais depuis le début c'était pour sauver le monde, je pensai agir pour le mieux. » Puis il crispa les poings, et poursuivit sombrement. « Mais tout les hommes font des erreurs, et la volonté de bien faire des fois ne suffit pas. Cela je l'ai appris à mes dépens. » Avant d'achever par. « Je sais que tu as souffert pendant des années Matis, plus que quiconque l'aurait mérité, mais qui n'a pas souffert pendant ces trois ans ? Pense tu que quiconque savoure à part certains êtres ignobles la souffrance d'Armanda ? Ce que je sais c'est que si je pouvais avoir le choix c'est que je jetterai mon épée à l'instant, et te suivrait jusqu'au protectorat, je crache sur l'empire, je crache sur Vraorg, et j'en ai plus qu'assez de tout ceci, mais malheureusement je suis enchaîner à ma situation actuelle.»
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles d'un sombre passé (Pv Alford) Des retrouvailles d'un sombre passé (Pv Alford) Icon_minitimeLun 15 Juin 2015 - 17:40

Les propos du jeune homme lui frappèrent l’esprit comme autant de vagues sur les rochers d’une côte escarpée. Mais que pouvait-il y faire ? Il ne pouvait strictement rien faire, il n’était pas en état de combattre et il n’avait ni le temps ni la capacité de le faire changer de bord. Et, à la vérité, il était perdu. Il était perdu devant cet homme qui avait été jadis plus qu’un ami, il ne savait quoi lui dire, il ne savait pas ce qui était vrai dans ce qu’il lui disait. Il cherchait à comprendre tout ce qu’il entendait de lui, il cherchait à peser la vérité et le mensonge… Essayer de comprendre s’il lui mentait où s’il était dans la vérité… Le tout, en essayant de rester en vie et de fuir ce lieu de désolation. Il l’avait connu bien plus prompt à charger et foncer dans le tas, pourtant ce n’était pas le cas aujourd’hui, comme s’il ne voulait pas le combattre. Non pas qu’il ait peur de lui, s’eut été étonnant, mais peut être que ce qu’il lui disait n’était pas tout à fait faux. De toute manière il n’était ni le temps ni l’instant pour réfléchir à tout cela. La situation faisait qu’il ne pouvait se permettre pareille attente, il ne devait que penser à son évasion, rien d’autre ne devait avoir d’importance. Pourtant ce que lui disait le jeune homme le marqua au plus profond de lui-même. Loin de rejeter la faute sur les autres, il prenait tout sur lui. Voilà au moins un point sur lequel l’homme n’avait pas changé d’un iota.

Tu n’attend donc aucun pardon ? La mort serait elle la seule solution à tes problèmes et à ton existence ? Siffla il entre ses dents. Il se déplaça toujours plus à l’intérieur du marrai naissant et poursuivi d’une voix ferme. Ne me parle surtout pas de MorneFlamme comme s’il ne s’agissait d’une prison ordinaire. Tu n’as aucune idée de ce qu’il s’y passe, aucun de tes pires cauchemars ne te permettrait d’entrevoir la réalité que fut cette prison.

Entouré de la pluie qu’il avait tant appelé durant trois ans, il se remémorait chacun des moments passé là bas comme un long cauchemar sans fin. Un cauchemar qui avait longtemps été réalité, une réalité qu’il aurait apprécié ne jamais connaitre.

La chaleur de ce lieu mille fois maudit. Les ‘vies’ qui se battent pour subvenir aux quelques besoins que le dragon autorise. La traque de vampire une fois la nuit tombée. Les prières sur l’autel pour obtenir de la viande avariée dont on apprit plus tard qu’elle provenait des mêmes prisonniers morts la veille. Une prison où aucun garde ni aucune porte de surveille ni verrouille ce lieu et ses sorties car seul sa magie lui permettait de nous maintenir dans ce lieu.

Lors de l’évasion nous avons visité les abattoirs et autres salles de torture du tyran, des lieux où la douleur et la rage pouvait presque prendre corps devant nous. Je ne te souhaite jamais de visiter des lieux tels que ceux-ci, rare sont ceux qui en sorte indemne mentalement. Car c’était bien ça que la prison mène à bien, non content de détruire nos corps, Vraorg détruit nos principes moraux, un par un, avant de s’en prendre à nos psychés.


Entouré de cette pluie qui, à défaut de s’arrêter, prenait de plus en plus de force et de puissance, il repensa à l’évasion. Il repensa à cet instant où il avait, seul, traversé la porte ne sachant pas s’il s’agissait là de ses derniers pas. Il repensa à chacun de ses pas qui l’avaient éloigné de ce lieu qui avait été jadis une cité majestueuse. Aujourd’hui, dans un marrai bordant la cité qui l’avait vue naître, il se trouvait traqué et chassé tel un vulgaire animal. Mais il n’avait pas le choix, il ne pouvait se laisser prendre, il devait poursuivre la lutte pour laquelle il avait déjà tant sacrifié.

La suite du discours d’Alford le fit presque douter de lui-même. Presque, bien que les graines du doute commençait déjà à s’installer en lui. Il connaissait le jeune homme et il savait bien qu’il ne disait rien pour rien, cette histoire de déesse était peut être vrai même s’il avait de sérieux doute quant à tout cela. De toute manière ce n’était ni le lieu ni le moment pour valider des théories scabreuses, fussent elles d’Alford, l’un des rares en qui il avait jadis eu une confiance aveugle. Peut être trop aveugle pour le coup. L’homme lui expliqua sa situation, et Matis eut de la peine. Peut être la première fois depuis qu’il était sorti de la prison, car il pensait comprendre ce que ressentait le jeune homme. Il avait un gros doute sur la réalité de cela mais si c’était bien la vérité… Ce n’était de la faute d’Alford, du moins pas totalement. Sans parler qu’il le connaissait quand bien le bougre, il savait qu’il n’hésitait à tout se mettre sur le dos. Aujourd’hui encore c’était le cas. Mais était-ce la vérité ? Ou juste un moyen d’amadouer le capitaine ?

Quoi qu’il en soit il resta silencieux. Il laissa le jeune homme s’exprimer, l’arme toujours à la main, prêt à foncer dans la rage du combat si celui-ci se présentait à lui. Mais il savait que ce ne serait pas le cas, ou tout du moins il ferait tout pour que ce ne soit pas le cas. Il n’avait ni les capacités, ni l’envie d’y aller. Alors il écoutait sans rien dire, un discours du mercenaire. Cet échange commençait à prendre des airs de bizarrerie, que ce soit par sa forme ou par son contenu. Car jamais il n’aurait espéré avoir pareil échange avec un membre de la théocratie. Peut être cela lui permettrait de mieux comprendre les raisons qui les poussent à combattre et à comprendre mieux la dépendance et les marques que Vraorg leur remet. Tellement de question qui ne trouvait pas de réponse tout de suite et peut être même jamais…

Tu sais bien que cela ne se peut pour le moment… J’aimerais tellement croire ce que tu me dis, mais qu’est ce qui me prouve que c’est la vérité ? Excuse moi mais trois longues années dans la pire des prisons d’Armanda n’ont pas fait de moi un être béat. Nous sommes tous deux dans des camps opposés et irréconciliable. Tu sers, quoi que tu en dise ou pense, un être des plus malfaisant tandis que j’ai voué ma vie aux miens et aux Esprits… La guerre ne semble être que l’unique et l’ultime solution à notre problème.

Je veux bien croire que tu souffres, mais tu sais comme moi comment je suis. L’unique raison qui me pousse à fuir le combat est clair, je ne suis pas en état… Mais une fois ma santé recouvrée tu peux être sûr que je traverserais la Théocratie et que je la ravagerais comme l’a été ma Cité. Rien ni personne n’échappera au jugement et tous devront rendre des comptes.

Que ce soit devant moi, les autres ou les Esprits. Vraorg tombera, et vous serez nombreux à suivre son chemin. Malgré le fait que certains soient sous possession…
De la pure bravade quand on savait son état, mais celui lui donnait de la contenance ainsi que du temps pour réfléchir à la suite…
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles d'un sombre passé (Pv Alford) Des retrouvailles d'un sombre passé (Pv Alford) Icon_minitimeMer 17 Juin 2015 - 22:53

Bon Néant, il en venait presque à croire que ses retrouvailles avec Matis n’étaient pas qu'une simple coïncidence, mais aussi un fait du destin, pour le coup il ne l'oublierait pas. De toute manière c'était une façon comme une autre de se rappeler de tout ce qui s'était passé, ah ce qu'il aurait presque donné cher pour revenir à l'époque, ou innocemment il travaillait aux champs… Ou bien à celle où il se contentait de voyager, et d'offrir ses services contre une juste paye en tant que mercenaire, c'était le bon temps.

Et Matis n'était pas dans une meilleure situation que lui, même s'il n'avait jamais eu à trahir une cause qui pourtant lui tenait à cœur. Les années n'avaient point épargnés le capitaine loin de là. Il avait passé un séjour à Morneflammes, Alford ne pouvait pas le voir de là, mais le mercenaire était prêt à parier que s'il pouvait avoir Matis en face celui-ci serait à peine reconnaissable si l'on comparait au fier capitaine rutilant d'il y a trois ans. En même temps personne n'était ressortit indemne du règne de Vraorg...

« Non la mort n'est pas une solution loin de là même, pour la bonne raison qu'elle me priverait de ma possible liberté. » Il fit un mouvement de la main droite de gauche à droite aux dernières paroles de Matis, et dit sûr de lui. « Justement Matis, pour toutes ces horreurs que moi-même ait du mal à imaginer, pour tes souffrances, pour les miennes, pour celle de tout Armanda. Il n'y a qu'un seul fautif. Et il serait justice pour cela qu'il paye un jour, si c'était seulement possible... » Il n'était pas du genre à se déclarer ainsi juge des hommes, et des êtres, mais dans ce cas-ci il faut le reconnaître c'est tout à fait adéquat.

« Mais toi tu n'a jamais perdu ton espérance, et cesser de te battre je me trompe ? » Dit calmement Alford, avant de poursuivre. « Des années passer à faire le sale travail, je suis devenu l'une des pires raclures du continent malgré moi. J'appartiens corps, et âmes à ce monstre de Vraorg. Il y a plusieurs façons de faire souffrir un homme Matis, mais toi comme moi nous n'avons pas perdu une chose essentielle, l'envie de se battre ! Et surtout la soif de liberté, et en ce domaine nous sommes deux magnifiques têtes de mules. » Dit-il, oui les années au lieu de le faire désespéré avaient contribué à raffermir son caractère têtu entre autre.

« Pense à tout ce qu'il a fait, moi j'y pense. Ce que tu me dit ne fais que rajouter à toutes les abominations qu'il a commise. » Il marcha calmement sur le côté poursuivant d'un ton posé. « Quand j'y pense il vous as fait souffrir tout ce temps, et maintenant que vous échappez peu à peu à son emprise il désire que nous vous tuions, que nous vous capturions. Il va même jusqu’à offrir des récompenses à ceux qui y arriveront, il ne vous lâchera pas, jamais. Tout ce qu'il aime, et désire c'est faire souffrir. » Finit-il avec amertume, il lui arrivait des fois d'avoir du mal à croire qu'un tel concentré de vilenie puisse exister dans le même être...

Et celle pluie était à l'image de cet empire, humide, et froide. Euh en faîte plutôt déprimante. Oui humide ce n'est pas un bon terme à part si l'on voulait parler de ce que faisait Vraorg avec certaines de ses servantes, et si on rajoutait du rouge dans le mélange, encore de quoi tirer une grimace de dégoût au mercenaire, bon dieu il se demandait des fois comment certains pouvaient prendre plaisir à faire autant souffrir leurs prochains.

« J'aimerai pouvoir prouver ce que j'avance, et que nous ne nous battions pas côte à côte au lieu de le faire face à face Matis. Mais le destin en a voulu autrement. » Et c'était triste, mais comme ça pour le moment.

« Alors faîtes-le je n'attend que ça ! Ce n'est pas faute de l'attendre d'ailleurs. » Poursuivit-il ensuite aux sujets des propos de Falkire à propos de la victoire des protégés avant de rajouter finalement. « Mais si vous ne trouvez pas moyen de venir en aide à ceux qui veulent se libérer de l'empire de Vraorg vous n'irait pas loin, pour ma part je sais que mon salut ne viendra pas de vous, mais d'elle. S'il y a salut un jour, mais cela j'y croirai jusqu'au bout... » A Matis de faire ses déductions quand à celle dont il parler.

« Matis je ne désire pas vraiment prendre ta vie, ou ta liberté chèrement acquise. » Conclut ensuite calmement le mercenaire avant de dire clair, et net. « Mais si tu ne court pas vite, ou ne tente pas au moins de vraiment résister je serai dans l'obligation de le faire, il vaut donc mieux pour nous deux que tu tâche de donner le change. Considère donc cela comme une preuve que nôtre amitié n'est pas morte à mes yeux. Tâchons de faire vite néanmoins car ce n'est pas comme si on avait tout nôtre temps. » Dit-il en dégainant son épée. S'ils tardais trop cela finirait par paraître louche après tout.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles d'un sombre passé (Pv Alford) Des retrouvailles d'un sombre passé (Pv Alford) Icon_minitimeVen 19 Juin 2015 - 17:02

La discussion s’éternisait et il ne pouvait pas s’attarder plus longtemps dans ce lieu de désolation et de malédiction. Cette discussion qu’il n’aurait presque jamais souhaité avec celui qui fut son ami était en train de tourner en rond, il faudrait bien plus que cela pour les remettre dans le bon sens et les faire tout pardonner. Matis ne le pouvait pas, moralement il n’était pas en état d’oublier et d’absoudre si facilement et ce, même s’il sentait au fond de lui la souffrance de son ami. Il savait qu’il n’avait pas le choix, il avait vu de trop nombreux théocrate dans la même situation que lui. Il savait donc qu’il était complexe de se défaire de « l’aide » du dragon, il savait que la seule façon de se soustraire à son pouvoir était la mort.

Le capitaine écouta sans rien dire les propos de celui qui fut son ami. Un ami qui ne semblait n’avoir rien oublié de ce qu’il fut et qui semblait, comble de tout, être le même que jadis bien qu’il servait un Souverain pas très fréquentable… Etait ce de la comédie ? Il n’en savait rien car le jeune homme n’était pas connu pour sa capacité d’acteur, peut être qu’en trois ans… Non, Matis voulait croire qu’il restait un peu d’Alford en cet homme, ne serait ce que pour ne pas totalement sombrer dans la folie.

Il comprenait tout ce qu’il lui disait, il savait qu’il avait raison et que Matis n’aurait pu faire autrement si les cartes avaient été mélangée d’une autre manière. Etait ce là le destin ? Etait ce là le jeu d’Esprits dérangés qui souhaitaient pimenter leur vie ? Matis en doutait car ils semblaient avoir bien d’autres d’autre problèmes à gérer en ce moment. Alors une relation d’amitié entre deux soldats… Cela devait être le cadet de leurs souhaits et cela ne le surprendrait pas le moins du monde.

Je sais clairement ce qu’il s’est passé durant ces trois années. Certes je n’ai pu y assister mais chaque nouveau prisonnier nous faisait part de la tournure que prenait les événements. J’ai presque pu vivre en direct la chute de ma ville natale dont les ruines ne sont pas loin.

Je n’ai besoin de personne pour comprendre ce qu’il a fait ici, sur la terre de mes ancêtres ainsi que sur Armanda tout entière. J’espère voir le jour où tous seront jugés, et Vraorg sera le premier d’entre eux. Que les Esprits s’en charge, nous nous chargeront de ses sbires..


Des bravades pour gagner du temps certes, mais qui laissaient planer sur ce lieu ce qu’il avait sur le cœur dans l’esprit. Peut être ne vivrait il pas assez longtemps pour y assister, peut être n’avait il pas la force pour mener à bien l’ensemble de ces projets… Il ne devait pas douter et il devait garder à l’esprit les raisons qui le poussaient à se battre chaque jour un peu plus.

L’homme non loin de lui fini de parler, sa proposition était simple. Cours et je ne traquerais pas vraiment. Reste et je serais contraint de te tuer. Un choix simple qui laissa Matis silencieux un cours instant. Il avait bien prit en compte l’ensemble de ses propos, il savait maintenant à quoi s’en tenir avec lui, il savait qu’il n’avait rien à attendre pour le moment, il savait qu’il n’avait pas le choix car il n’était pas en état de combattre.

C’est donc à ça qu’on en est réduit ? Hurla il à travers la pluie qui redoublait de violence. Cette même violence qui habitait Matis comme un feu consumant tout sur son passage. Il aurait voulu le combattre mais il n’était pas en état de combattre.. Encore moins de gagner.Nous nous retrouverons Alford. Je t’en fais le serment ici. Par mes ancêtres je te retrouverais et si les Esprits le veulent j’arrangerais tout. Même si pour cela je dois te tuer.

Hurlant sa rage, sa peine et sa colère, le jeune homme prit la fuite à travers la mangrove sachant pertinemment qu’il serait suivi et pourchassé pendant un temps. Il doutait que le théocrate lui laisse beaucoup d’avance, il devait donc puiser dans ses forces les plus insoupçonnés pour espérer s’en sortir et rester en vie parce que c’était de ça qu’il était question à ce moment précis. Il n’était nullement question de stratégie ou de tactique militaire en ce moment. Il était seulement question de survie. L’instinct le plus bas et le plus simple qu’un Homme pouvait ressentir…

Pour la noblesse et la grandeur on repassera plus tard. Une fois de plus il devait faire fi de tout ce que lui dictait ses convictions et ne penser qu’à sa vie.
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MessageSujet: Re: Des retrouvailles d'un sombre passé (Pv Alford) Des retrouvailles d'un sombre passé (Pv Alford) Icon_minitimeDim 21 Juin 2015 - 23:15

De toute manière il savait lui-même que cette discussion n'avait pas de réel but pour lui que de s'expliquer, et de dire ce qu'il pensait à Matis, aucun autre but. Il n'attendait ni pardon, ni salut de cela. Il savait que son salut ne viendrait pas de là malheureusement. Néanmoins Matis avait été son ami, un ami très proche, un frère d'arme même. Ce genre d'amitié est souvent plus forte que toutes les autres, et pour cette raison il avait mérité des explications. Le temps les avait séparé, mais au moins Falkire savait en partie la vérité, c'était l'essentiel.

Matis… Il n'aurait jamais cru le revoir un jour, il ne savait même pas si le capitaine était en vie, le revoir d'une certaine manière le soulageait, mais en même temps. Qu'est-ce qui pourrait tuer une vieille teigne comme Falkire ? Il n'en savait rien, mais il espérait que le capitaine continue à survivre, il ne voulait plus que celui-ci souffre, comme tout les rares personnes à qui il tenait. Pour sa part il devrait se débrouiller, sans doute par lui-même. Un ours solitaire, il l'avait été depuis toujours, et il savait que souvent il fallait compter sur soi-même avant tout. Les autres étaient bien trop occupés après tout pour l'aider. Personne n'était vraiment dans une bonne situation.

Enfin dans tout les cas la pluie était à l'image même de la situation actuelle des deux hommes, de même que ce marais. Le temps les avaient mis l'un contre l'autre même si au final il était évident qu'ils auraient préférer lutter ensemble qu'opposer. Alford ne savait pas lui-même de quoi l'avenir serait fait, mais il restait à espérer. Mais il ne se faisait pas d'illusion, d'autant plus qu'il se sentait grandement fautif au sujet de tout ce qui s'était passer. S'il voulait rattraper ses fautes ce serait de lui-même qu'il devrait le faire, et non autrement…

« C'est beau comme projet, reste à espérer que cela se réalisera, car je ne sais même pas si l'on peut s'opposer réellement à lui, ce que je sais néanmoins c'est que si vous baissez les bras vous, ou quiconque d'autre vous échouerez de toute manière. L'on ne peux pas vaincre dans le désespoir, je te fais confiance pour te battre jusqu'au bout. » Pour sa part c'est tout ce qu'il pouvait se dire s'il espérait un jour que les choses changent pour le mieux. Il avait tellement cru que tout irait bien il y a 4 ans, et au final ça avait tourné d'une façon atroce…

Ce n'était pas pour lui-même qu'il avait peur, mais aussi pour Armanda. Pour sa part il espérait aussi redevenir libre, et pouvoir respirer un peu. Il ne voulait plus faire le sale boulot des théocrates, mais il devait le faire. Sans doute qu'après cette histoire avec Falkire il serait dans l'obligation de faire bonne figure pour se rattraper en plus... Il fit néanmoins sa proposition à Matis, il lui devait bien cela après tout. Deux vieux frères d'armes, par contre il lui courait bien après, mais bon Alford était en armure quoi… Bonne chance pour le chopper, il était donc évident pour lui que Falkire avait ses chances de s'échapper.

« Malheureusement oui... » Dit-il amère au capitaine qui était très émotif devant cela. Puis Alford acheva calmement à l'égard de ce dernier. « Que tes prières soient entendus Matis, pour ma part si le destin le veut bien demain sera bien différent d'aujourd'hui. Mais pour le moment court comme tu n'as jamais couru. » Dit-il simplement… Au moment où Matis qui avait donné le ton à sa rage, et à sa colère se mit à déguerpir. Ours merci Falkire avait toujours porté des armures plus légères que lui, et avait toujours le pas plus léger, ça jouerait sans doute malgré l'état probablement déplorable du capitaine.

Il finit donc par prendre son épée en main, et se lança à la poursuite de Falkire, pour le coup les marais étaient horriblement agaçant pour poursuivre quelqu'un surtout qu'il ne pouvait se guider qu'aux bruits que faisaient Matis. Le résultat évident fut qu'après plusieurs longues minutes de course Alford finit purement, et simplement par perdre la trace de Matis. Par mesure il chercha bien encore quelques minutes, mais finit par souffler en se disant que Matis avait réussit son coup. Tant mieux pour lui, pour sa part il devait rentrer, et aller se reposer dans une auberge en bord de route comme il aurait déjà dû le faire.

[Hrp : Pour ma part ce sera une conclu mp moi pour me dire si tu veux qu'on arrête là, ou si tu tiens encore à faire un dernier post^^. Et merci pour le rp catkiss .]
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