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La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
Nous jouons actuellement en Octobre-Novembre-Décembre de l'an 7 de l'ère d'Obsidienne (équivalent de l'an 1760 d'Argent).



 
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Compagnie circonstancielle... (PV)

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MessageSujet: Compagnie circonstancielle... (PV) Compagnie circonstancielle... (PV) Icon_minitimeLun 16 Mar 2015 - 17:06

5 Septembre, tombée de la nuit


Sa rencontre assez... Particulière à Gloria, couplé à une seconde rencontre singulière sur son chemin, l'assassin se rendit vite à l'évidence qu'il n'arriverait jamais à temps au lac dans ces condition. Il redoutait le jour ou cette pensé lui traversait l'esprit, mais voila que c'était arrivé! Il avait besoin d'un cheval... Le problème avec ce constat pourtant anodin était que l'Ombre avait une peur bleu de ce genre de bestiole, jugé grosse et stupide. Et avec raison. Plus jeune, il avait presque perdu la vie sous les sabots de l'un de ces trucs. Mais il ne pouvait plus se permettre de voyager traditionnellement... Après avoir laissé la compagnie singulière de "la femme", l'Ombre s'était glissé dans Aiguerolles, le petit village près d'où il avait trouvé la blessée et avait volé une bête dans l'écurie... Ainsi que quelque truc qu'il avait jugé pratique accroché à même les murs de la petite écurie étrangement bien entretenue. Un air dégouté et le cœur battant, l'assassin avait sellé et monté la bête, maladroitement bien sur. Ses dernier cours remontait à une décennie de cela, mais c'était le genre de chose qui ne pouvait être oublié...

Une semaine à peine après son départ de Gloria, ayant été retardé de multiple fois, l’Ombre était entré en contact avec Autone par oiseau. Elle répondait elle aussi à l’appel… Ce qui surpris l’homme, bien évidement. Elle n’était pas une guerrière après tout, mais s’était son choix. Le voyage était long et éprouvant, et les risques, grands. Après cela, si elle voulait risquée sa vie, elle devait avoir ses raisons. Il lui avait donc donné rendez-vous dans une semaine précisément de l’autre côté du Wylorel, au niveau d'Althaia. L'assassin n'avait pas vraiment envie de mettre les pieds dans une ville pullulante de rebelle après tout... Il y avait un pont à cet endroit, et le point de rendez-vous était fixé passé le petit amas de commerces situé à la base du pont, sur la rive Est. Il s'agissait de la dernière forme de civilisation de l'Empire avant d'entrer "officiellement" dans les plaines de l'est, donc il s'Agissait aussi des dernier grand masse d'arbre que l'Ombre allait voir avant longtemps... Une autre surprise l’avait saisi alors qu’il avait retrouvé son amie : deux personnes l’accompagnaient : un homme et une femme, tous deux répondants pour leur raison à l’appel. L’Ombre ne leur avait pas vraiment parlé, pas directement.

Le soir même, après une journée assez silencieuse en générale, la compagnie s’était arrêté afin de monter un campement avant l’arrivé des ténèbres. Ils allaient repartir aux premières lueurs du soleil. D’ici là, le groupe avait du temps entre le crépuscule et l’aube afin de… Eh bien… « Socialiser »… Si le terme pouvait être utilisé proprement. Bien rapidement, sans qu’il n’eut le temps de s’en apercevoir, Autone et le type qui l’accompagnait avaient disparurent… Sans doute pour aller chercher du bois, marcher tranquille de leur côté, où il ne savait trop quoi… Concrètement, il n’était pas trop inquiet sur le moment. Son chien était là, Nox aussi et cela continuait avec les bêtes des deux absents… Si quelque chose de louche arrivait, ils seraient tous tôt avertie du danger. L’Ombre ne connaissait pas le potentiel martial des nouveaux arrivant, mais il avait décidé de ne pas les sous-estimé, cela aurait stupide de sa part…

En attendant que le sommeil et la fatigue cumulée de la journée décident de se pointer, l’assassin s’occupait de ses familiers, adossé à un arbre non loin du feu, comme il faisait souvent. Il regardait la viande cuire lentement au-dessus du feu. Son arc et son carquois était déposé à sa gauche. Nox reposa en boule dans le creux de ses jambes, alors que Dies avait déposé sa tête sur le genou droit de l’Ombre, se laissant caresser le cou par son maitre. Nox aussi avait le droit à une petite dose d’Amour… L’homme se sentait un peu mal de les avoirs négligés ces derniers temps, mais il espérait se rattraper du mieux qu’il le pouvait. La seule bête qui n'aurait pas une once d'Amour de sa part était la bête qu'il avait volé une semaine plus tôt. C'était une chose nécessaire de voyager rapidement, mais il ne changerait pas son opinion sur les chevaux de si tôt... Son corbeau et son chien n’étaient pas seulement un éclaireur et un porteur, respectivement, mais ils étaient ses amis, au même titre que certain rare humain à qui l’Ombre tenait. Il tentait de se laisser prendre par la chaleur du feu et des bêtes lové contre lui mais il en était incapable : il n’était pas seul, et il ne la connaissait pas. L’assassin en lui restait son attitude première, et il ne pouvait se convaincre de faire confiance à une inconnue sur le coup…

Pour elle, il était aussi un inconnu. Son visage était voilé de la vue de la femme : un loup en acier peint en noir cachait le haut de son visage alors que « Écho », son masque buccal magique, s’occupait de dissimuler le reste du visage de l’homme. Ses yeux, ses yeux couleur or, étaient la seule chose de son corps qui pouvait être vu. L’assassin était protégé de la tête au pied, armé à ses pieds, à sa taille, sur ses bras, et cela était sans compter son arme principale cité précédemment. Il portait une armure en écailles de cuir sombre où une grande écaille de dragon couleur de sang trônait, au niveau de son cœur. Il était prêt à se battre contre une légion, mais s’il pouvait éviter pareil affrontement, il le ferait. La tête légèrement penché, encastré dans son capuchon salit par la poussière et la boue, l’homme dévisageait son oiseau au bec d’acier. Il avait tellement grandit en un an, c’était incroyable. Il n’était presqu’un oisillon venant tout juste d’apprendre a volé quand il l’avait trouvé dans la forêt elfique, peu de temps avant le combat des bois sombre. Dans un soupire, il ébouriffa les plumes sur le dos du corbeau en rejetant sa tête vers l’arrière. Le dos de son crane alla s’appuyer sèchement contre l’écorce de son dossier du moment. La femme revint ainsi dans son champ de vision.

Jeune… A peu près l’âge d’Autone, une estimation bancale, mais habituellement juste. Assez jolie à première vu, la jeunesse avait toujours cette beauté certaine qui émanait de toutes les façons possible. Une armures noires sur le corps, voilé dans de ample vêtement. Il avait cru voir nombre de poignées surgir ci et là sur l’équipement de la femme, masqué de la vue d'une personne ne sachant pas regarder, sans doute des caches à dague et poignard, ce qui était astucieux. L'Armure et le survêtement était difficilement séparable, mais l'Ombre avait vu beaucoup trop de mercenaire duper la foule de la sorte pour penser qu'il s'agissait là d'une va-nu-pied. Il ne savait pas ce que cette femme faisait de sa vie, mais elle n'était ni dupe, ni néophyte devant ce genre d'expédition... S'était rassurant d'un coté, curieux de l'autre... Il s’était attardé bien évidement sur les courbes de la femmes, ressentant un grand vide à l’idée d’être tranquillement couché dans son lit à la tanière, une quelconque manifestation de son désir matérialisé entre ses bras, réchauffant son corps meurtrie et son cœur en morceau. Ses yeux se levèrent lentement et finirent par croiser ceux de la femme. L’Ombre lâcha:

-Donc… Vous répondez vous aussi à l’appel du voyageur?... Je vois que vous êtes bien armée… Mieux qu’Autone en tout cas… Cela vous sera probablement salvateur en temps donné…

Sa voix était modifié par Écho, donnant l’illusion qu'elle venait de partout et nul part, comme s’il avait parlé dans toutes les directions à la fois autour de son interlocutrice.


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MessageSujet: Re: Compagnie circonstancielle... (PV) Compagnie circonstancielle... (PV) Icon_minitimeMer 18 Mar 2015 - 22:58


Le chemin avait été une sorte de torture, pas des pires qui soit mais quelque chose de très approchant. Elle avait retrouvé par le plus grand des hasards la matrone qui lui avait permis de vivre sous couverture un grand nombre de fois dans la capitale humaine, le problème n'était pas que cette dernière avait répondu à l'appel du voyageur, enfin pas entièrement... Mais l'humain qui l'accompagnait, un humain mâle pour lequel elle ne nourrissait évidemment pas les meilleurs sentiments et qui portait le nom de "Matis", l'ami "porc" de ce chien de Gorder. Enfin, si seulement sa présence était la seule dérangeante... S'il ne lorgnait pas autant sur son humaine, les choses seraient légèrement plus faciles également. Comme si cette dernière n'allait pas au devant de dangers qu'elle ne pouvait imaginer en répondant à cet appel, en allant directement dans les entrailles du royaume vampirique ou elle ne serait qu'une faible proie parmi tant d'autre, et ce ne serait certainement pas le fait d'avoir pu prendre la vie d'un psychopathe il y a des mois qui allait lui sauver la vie !
Autant dire que la vampire était donc en désaccord sur plus d'une chose, et qu'en prime cela n'irait certainement pas en s'arrangeant ! Oh, bien entendu, elle lui avait fait part de son désaccord et des risques qu'elle encourrait à se lancer dans cette aventure, mais il était difficile de contrer le fait qu'elle aussi y participer sans complètement exploser sa couverture...

La problématique du voyage était également de s'éclipser discrètement pour aller chasser, heureusement, la nuit les humains ont le "malheur" de dormir assez longtemps pour lui permettre de subvenir à ses besoin de manière à ne pas "trop" éveiller les soupçons. Pour le reste... Faire semblant de consommer des vivres, de boire de l'eau, d'avoir froid quand cela est nécessaire... Tout cela n'était que jeu d'enfants. Autant dire que le temps passa comme à son habitude quand elle ne voulait éveiller aucuns soupçons.

Le bouquet final fut l'être qui se joint à eux vers la fin du voyage, à sa tenue il n'inspirait rien de bon. Masquant son visage et son corps tout entier sous des équipements légers permettant de conserver la fluidité de mouvement, allant jusqu'à modifier sa voix par un masque comme pour faire perdre la raison à d'éventuelles "proies" tout en étant un humain d'après son odeur. Il ne prononça pas un seul mot, rien de quoi donner une idée sur ses intensions et la seule chose qui pouvait être sûre c'était qu'il connaissait personnellement la matrone. Il pouvait y avoir es centaines de raisons à cela, mais certaines choses ne lui enlevaient pas de l'idée qu'elle n'aimerait pas ce qu'elle risquait de découvrir.

L'homme l'avait observé longuement en silence alors que la vampire avait décidé de plus ou moins l'ignorer - autant dire le garder à l’œil sans pour autant montrer un quelconque intérêt - tout en continuant à faire sa vie "d'humaine" dans ce petit campement. Jusqu'au moment ou les deux êtres finirent par se retrouver seuls, en tête à tête alors que les deux tourtereaux avaient décidé de s'éclipser.
La jeune femme avait décidé de se "réchauffer" au coin du feu comme pour lutter contre l'humidité de la saison qui avait étendu son voile sur la nuit. L'homme ne se gênant pas pour l'observer avec peut-être un peu trop d'attention avant de finalement prendre la parole. Elle ne répondit d'ailleurs pas immédiatement à la remarque de ce dernier. En quoi cela le concernait de savoir ses motivations ? Il ne s'était même pas présenté et n'avait pipé mot depuis son arrivée. Tout savoir et rien payer ? Même elle était plus subtile que ça !

"Qui vous dit qu'elle ne s'est pas préparée autrement ?" avait-elle demandé avec une certaine "innocence" "Vous étiez un de ses clients ? Elle semble vous connaitre."

Il avait raison sur un point, Autone n'était absolument pas préparée à ce qu'elle pouvait rencontrer, les profondeurs du royaume Vampirique avait de quoi faire peur à n'importe qui. Même à un Vampire car les menaces étaient bien plus dangereuses que le premier soldat de wintel qui oserait se présenter. Non ces souterrains abritaient bien d'autres choses, et certainement que personne n'avait jamais encore rencontré. Ce ne serait de toute manière par une dague quelconque qui permettrait de s'en sortir aussi aisément.
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MessageSujet: Re: Compagnie circonstancielle... (PV) Compagnie circonstancielle... (PV) Icon_minitimeSam 21 Mar 2015 - 4:45

La jeune femme se retint de soupirer en entendant le corbeau parler de son équipement…elle allait rejoindre le corbeau et la jeune fille avant que la conversation la fasse figer, à peine cachée dans l’obscurité. Les personnes qui se rapprochaient le plus de la relation à laquelle on peut attribuer le statut de ‘’proches’’ la voyaient toujours comme une matrone de maison close…évidemment, ça ne pouvait pas la quitter aussi rapidement, cela devait la suivre. Elle en avait assez de n’être qu’une prostituée, une fille qui ne sait pas se défendre. Objectivement, elle n’avait aucune force physique, mais elle savait se débrouiller quand même. Autone ne voulait rien entendre de ces discours moralisateurs, ou préventifs qu’importe le nom qu’on leur donnait, elle refusait d’empêcher quoi que ce soit lui permettre de changer de vie. Peut-être n’avait-elle pas besoin de répondre à l’appel du voyageur pour que cela arrive, mais au moins, elle avait l’impression de retrouver quelque chose qu’elle avait attendu, à peine cherché encore. Et elle ne s’était jamais expliqué sur ses motivations, se contentant de dire qu’elle comprenait le point de vue de ses amis mais qu’elle n’allait faire qu’à sa tête, un peu plus poliment.

Un client…avait-elle au moins un peu vécu pour autre chose que ce pauvre travail? Parce que, techniquement, elle avait connu Saemon, Sylira et Matis grâce à cette maison close. Et sensiblement…Saemon était un client…du moins, il l’avait été.


-Non, Sylira. Ombre n’est pas un client…c’est un ami. Il m’a aidé lorsque j’étais au bord de la catastrophe…

C’est peu dire, au bord, elle était complètement en train de se noyer dedans et n’avait aucun moyen. La petite femme s’était révélée en s’approchant du feu pour s’assoir près de vampire et de l’assassin. Si seulement elle savait la nature de Veren, si seulement elle réalisait que s’entourer de gens comme Saemon n’était pas nécessairement une bonne idée. Mais la jeune femme avait la naïveté de croire qu’elle pouvait faire à sa tête…oui, elle pouvait certainement, mais elle s’apercevrait tôt ou tard du mauvais côté de ces relations.

L’ancienne matrone s’approcha de Saemon avec un sourire taquin au visage et sortit la dague magique qu’elle avait trouvée en chemin. Elle fit prendre vie à une fleur* avant de la cueillir et de se pencher pour être à la hauteur du corbeau qui était assied.

-Tu n’aimes pas ma dague, Ombre? Dit la jeune femme en riant, lui tendant la petite fleur.

Elle adressa un sourire rieur à l’ombre avant de ranger sa dague. Son regard descendit vers la chienne qui agitait la queue sous les caresses de son maître. Elle ne put s’empêcher de glisser sa main dans le pelage de Dies en souriant, songeant à l’injustice envers nox…elle ne lui avait jamais vraiment manifesté d’affection. Le canin se tourna vers Summer quelques temps avant que cette dernière ne la laisse seule avec les deux corbeaux. Autone s’installa donc assise près du feu entre l’homme et la jeune femme.
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MessageSujet: Re: Compagnie circonstancielle... (PV) Compagnie circonstancielle... (PV) Icon_minitimeSam 21 Mar 2015 - 16:50

Cette rencontre commençait décidément mal… La grande joie… Non seulement elle ne répondait pas à une cible question relativement peu personnel, à savoir pourquoi elle allait risquer sa vie pour répondre à l’Appel du Tareth. Sa remarque sur Autone le rendit relativement perplexe quant à ses analyses précédentes. Il y avait une étrange marge entre les préparatifs personnels de cette femme, qui semblait bien armée et amuré, et le fait qu’elle ne semblait pas jugé Autone sous-équipé. Tout cela jurait atrocement, mais rien n’y parut sous son masque, pas même un soupir de découragement. Il faisait un effort là! Elle ne semblait pas comprendre à quelle point l’assassin devait se botter le dernière pour tenter d’entamer une conversation avec quelqu’un. Habituellement, ou bien ses rencontres se concluaient en la mort de son interlocuteur, soit il parlait de façon totalement voilé sous le couvert de son alter ego, l’archiviste du palais impériale ou encore il était contraint à parler pour une quelconque raison. Là, s’était différent, il tentait sincèrement de converser et retirer cette tension qu’il jugeait particulièrement agaçante, surtout en considérant qu’ils allaient tous voyager encore au moins deux semaines ensembles, le rends d’Arriver aux berges du lac…

Il entrouvrit la bouche afin de répliquer à son interlocutrice lorsque le Rossignole décida de se pointer le bout du nez dans le cercle de lumière créé par le feu. Elle avait même répondu à la question de l’Autre avant même que le Corbeau ne put trancher à savoir s’il se décidait à répondre à cette question quelque peu délicate, ou pas. Autone réussit même à y répondre clairement et simplement, sans exposer trop de détail du coup, ce que l’Ombre apprécia dans un certain point. Il ne savait pas ce que la femme en face de lui savait au sujet de la chambre écarlate. Elle s’assit d’Abords entre les deux, puis se rapprocha de l’Assassin, qui l’observait étrangement. Elle avait tant changé depuis leur étrange et peu conventionnel rencontre. De Matrone à Rossignole, un baptême de flamme rude, mais salvatrice. Une magnifique évolution aux yeux de l’Ombre. Ce dernier cueilli la fleur créée magiquement par cette dague qu’il n’avait jamais vu et l’observa attentivement. Elle semblait si réelle… L’était-ce non seulement?

-Je n’ai rien contre cette arme… Elle me semble bien, mais tu sais, je préfère l’efficacité de Murmure… Je faisais simplement la remarque à… Sylira c’est bien cela?… Que tu sembles encore peu équipé pour…

L’Ombre s’interrompit. Il leva les yeux en direction de la femme, ayant soudainement reconnu de où il connaissait ce nom. Il frisson lui traversa le corps, ses muscles se tendirent, son cœur manqua un battement. Était-ce elle? Il espérait, d’un côté, par curiosité, mais d’un autre coté… Armanda comptait ses âmes par million au moins, il pouvait bien y avoir deux femmes portant le même nom. Bon, certain fait, comme le fait qu’elle connaissait Autone la faisait pencher sur le monde de la prostitution, ce qui concordait encore aux dires mentionné pas Gorder. Mais il n’en savait rien…


- ...Pour te risquer de la sorte au royaume vampirique...

Il avait terminé sa phrase avec une courte pause, confus. Et si ce n’était pas ELLE, il se ferait une ennemie d’une amie de son amie. Il ne désirait pas pareil animosité. Nox était calme, Dies aussi, il n’était pas alerté de quelques mesures que ce soit. Ni menacé, ni énervé. Peut-être que cette femme était encore belle et bien une femme. Il l’espérait du fond du cœur. L’assassin n’avait aucunement le désir d’Affronter une vampire, surtout aussi loin de toutes ressources pouvant lui être utile.

L’Ombre secoua un peu son ami à plume pendant que Dies était cajolé par la matrone, afin de le sortir de sa torpeur. Nox se dressa son sur ses pattes, enfin, sa patte et sa prothèse, faisant claquer son mec métallique, curieux quant à l’intention de son maitre. Ce dernier lui tendis la fleur de côté, afin qu’il la saisisse, ce qu’il fit, tourna sa tête de côté, curieux. L’homme pointa d’un petit geste de la main son ancienne interlocutrice. Son compagnon avait fait ce genre de tâche un millier de fois déjà, il comprit donc rapidement la demande. D’un rapide coup d’Aile, l’oiseau prit la voie des airs, seulement pour atterrir quelques mètres plus loin, près de cette « Sylira ». Il fit quelque bond de l’avant afin de franchir les deux derniers mètres qui le séparait de son objectif. Arrivé tout près de la femme, l’oiseau laissa la fleur sur le sol et recula d’un bond, laissant un croassement joyeux sortir de son bec.

-Je ne suis pas du genre à être chaud quant à l’idée de voyager avec des inconnues. Je respecte néanmoins les amis de mes amis. C’est la base même du respect. Par conséquent, je ne tiens pas à une quelconque tension entre nous. Maintenant, si vous, vous la désirez, c’est une autre histoire…

L’Ombre n’avait pas bougé, la main poser sur la tête de sa chienne, les yeux alternant entre Autone, la fleur sur le sol –son offre de paix-, Nox et Sylira. Elle n’avait pas encore été impolie à son égard, mais les craintes de l’assassin et son étrange remarque de tout à l’heure l’avaient pressé à déclarer la paix bien avant qu’il n’y ai de guerre. Décidément, c’était officiel, l’Ombre avait vraiment ramollie depuis ces dernières années. Voilà que de paranoïaque, il était devenu presque social et sociable. Presque…
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MessageSujet: Re: Compagnie circonstancielle... (PV) Compagnie circonstancielle... (PV) Icon_minitimeSam 28 Mar 2015 - 16:03


L'odeur de la matrone se fit sentir, elle les écoutait certainement voire même les observait, certainement pour savoir ce que ces deux là allaient manigancer ou plutôt s'ils allaient réussir à s'entendre. C'était plutôt difficile à dire, cette tenue, ce masque donnant cette voix théâtrale, ces armes, ne laissaient rien paraitre de bon, tout du moins pour la petite matrone. Son "client" n'était certainement rien d'autre qu'une sorte d'assassin sociopathe capable du pire et d'embrigader la petite humaine dans une histoire ou la seule issue possible serait une mort qui n'aurait rien de rapide une fois qu'elle ne lui serait plus utile du tout. A moins qu'il ne soit simplement une sorte de saltimbanque vêtu ainsi pour effrayer le premier venu et avoir ainsi la paix entre deux spectacles. Mais au comportement de ce dernier cette hypothèse semblait bien plus farfelue que la première.

La jeune humaine vint d'ailleurs le lui confirmer... Il l'avait sortis d'une situation délicate. En la débarrassant d'un client violent ? Non, la matrone savait gérer ce genre de cas comme toutes les filles dans ce genre d'établissements. Par contre s'occuper d'une folle dangereuse, ça c'était autre chose.
Elle les observa faire leur petit numéro, écoutant l'homme tenter de se justifier auprès de la jeune matrone. D'ailleurs ce dernier ne tarda pas à se figer quelques instants, comme si quelque chose lui était revenu en tête, et ce n'était certainement pas la mention du royaume vampirique qui était la cause de ce frisson, sinon il n'irait pas dans cette direction en tout premier lieu. C'était autre chose, mais quoi ? Elle fit mine de ne pas le remarquer, s'il savait quelque chose, autant faire qu'il ne se doute de rien et surtout qu'il en fasse pas part de ces derniers à la petite matrone. Elle continuait donc à faire mine de se réchauffer au bord de ce feu, les observant avec une sorte de curiosité pour voir jusqu’où les choses iraient entre les deux et comment était construite leur relation, jusqu'à ce que..

L'homme fit de nouveau le premier pas, faisant apporter à son corbeau étrange la fameuse fleur en gage de paix... La jeune femme ne se saisit pas immédiatement de la plante, observant l'homme avec attention.

"Avec ce qui nous attends là bas, il ne serait pas malin de risquer de se prendre un poignard entre les omoplates gentiment administré par un de ses camarades d'infortune." La jeune femme ne s'occupa pas immédiatement de l'objet, mais plutôt du messager, cet oiseau étrange semblait avoir été soigné par l'homme en face d'elle. Et si ce dernier laissait la main qui s'approchait doucement, faire alors il aurait droit à une bonne série de caresses et de grattouilles au niveau de la tête et du cou. "Je ne sais pas contre toujours pas qui vous êtes, ou plutôt ce que vous êtes. Pardonnez moi ma franchise, mais votre masque n'a rien de rassurant." Le ton était redevenu cordial sur ces derniers mots, bien qu'encore légèrement méfiant, après tout le masque n'avait rien pour aider la confiance n'est-ce pas ?

Contre toute attente, le petit animal à plume se laissa faire, allant même jusqu'à se rapprocher de la femme pour avoir encore un peu plus de caresses et autres grattouilles dont il semblait raffoler outre mesure, ce qui ne manqua pas de tirer un petit sourire à "l'humaine", car même ainsi elle continuait à dissimuler sa véritable nature. Elle laissa le silence s'installer quelques instants, occupant ainsi le petit animal comme si rien d'autre ne comptait à l'heure actuelle.

"Je pense avoir compris de quelle catastrophe il s'agit..." Reprit-elle sur un air pensif, accompagné d'une pointe de déception. Elle ne répèterait pas son avertissement qui conseillait à la jeune humaine de ne pas mettre le pied dans ce genre de milieu, et pourtant elle y était allée. La vampire avait manqué y laisser la vie alors qu'elle était plus que résistante. L'humaine n'aurait certainement pas cette chance face à cet individu, mais il fallait bien lui permettre de faire ses erreurs n'est-ce pas ? "Quel était son nom ?"

Elle était restée détendue tout le long, continuant à caresser l'animal comme si de rien n'était. Elle voulait juste des réponses et comprendre. Comprendre qui était la personne en face d'elle pour, peut-être, jauger la menace qu'il pouvait représenter pour l'humaine qui les accompagnait. Mais également la menace qu'il pouvait être pour elle. Ce genre d'individu fonctionnait généralement à l'utilité, dès qu'un pion n'est plus utile alors il est sacrifié et Autone pouvait être ce pion.
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MessageSujet: Re: Compagnie circonstancielle... (PV) Compagnie circonstancielle... (PV) Icon_minitimeMar 7 Avr 2015 - 16:50

Elle ne répondait toujours pas sur le moment… Elle préférait émettre des commentaires louches, ce qui attisa l’animosité de l’assassin, mais les inquiétudes confiées par cette dernière suffirent à justifier son précédent commentaire douteux. L’Ombre retint tant bien que mal un rictus qui le prit contre toute attente, peut-être pour briser la tension, ou témoigner du stresse engendré par la conversation.

-N’est-ce pas la plus douce des ironies que de questionner un homme masqué sur son identité?

Son regard bifurqua vers Autone, puis sur Dies, qu’il secoua au cou vigoureusement pour le plus grand plaisir de la bête. Puis ses yeux dorés glissèrent vers son ami à plume, légèrement inquiet pour son sort soudainement, sachant la femme méfiante. Il espérait qu’elle n’était pas du genre stupide à agir sans réfléchir, par exemple, menacer l’oiseau pour intimer l’assassin à la parole…

-Je ne sais pas plus que vous qui ou qu’est-ce que vous êtes, mademoiselle. Nous voilà donc dans une impasse, ne pensez-vous pas?

Elle se mit à caresser l’oiseau, ce qui rassura grandement l’Ombre. Bon, au moins, elle avait une tête sur les épaules… L’Ombre ne désirait vraiment pas établir une tension entre l’inconnue et lui, ou encore entre « l’ami » d’Autone partie quelque part en forêt et lui-même. Après un moment, la réflexion pendit en l’air un moment, avant d’être complété par l’interrogation de ladite Sylira. Sur le coup, l’Ombre ne compris pas la référence. Là, nonchalante, elle n’aidait pas vraiment l’assassin à comprendre le sujet. Puis, une éclaire, une révélation. Le Corbeau tourna sa tête vers Autone, l’air grave. Elle lui en avait parlé donc? Et à aviser l’air neutre quoi que déçu qu’elle avait employé, son interlocutrice n’accordait pas beaucoup d’importance à l’évènement que l’Ombre avait en tête. Or c’était un sujet grave, sérieux et désolant, particulièrement pour Autone, qui ne devait certainement pas s’en être remit sur le coup. Le silence pesa sur la scène suite à la question de la femme. L’Ombre avait le regard perdu dans le feu, songeant à la nuit de la chambre écarlate, et aux émotions lui étant rattaché.

-Catastrophe certes… Je suis surprit qu’elle vous en ai parlé… Vous devez être très proche d’elle pour qu’elle se soit ainsi confiée…

Ou plutôt, Autone avait été désespéré sur le moment et avait senti un besoin incontrôlable de se délivré de pareil fardeaux. Le Corbeau comprenait du coup, même s’il n’approuvait pas la propagation de ce genre d’information, non pas pour sa sécurité, mais pour celle de l’ancienne Matrone.

-Vous posez beaucoup de question très personnelle, mademoiselle, et vous n’avez pas répondu à mon seul questionnement général…

Un nouveau silence tomba suite à son commentaire et son regard, ayant bifurqué un moment sur la demoiselle inconnue, retomba dans les flammes. Il songeait à la Dame, elle qui l’avait tellement inspiré lors de leur rencontre. Ses yeux, ses yeux qui parlaient sans mots, qui exprimaient toutes les morts contemplés avidement, avec émotion… Elle qui parlait de la Mort avec tant de sens, tant de clarté, tant de passion… Pendant un bref moment, l’espace de quelques semaines, le Corbeau avait aspiré voir le monde par les yeux de la grande dame, contemplé le vide comme elle semblait si bien le faire. L’homme avait été sincèrement inspiré par l’assassine, mais ses idées avaient ultimement été brisée. Le Corbeau leva les yeux vers Autone, sachant pertinemment que ce qui allait dire allait la déranger. Énoncer la dame allait peut-être l’aider à oublier celle qui pour un moment de sa vie avait été une idole.

-Son nom, tout comme le miens, n’énonce rien d’autre que ce que le monde voit et comprends, et non pas ce qui se trouve à être des faits.

Clairement, son nom n’était probablement pas véridique, et ses titres énonçaient plus que n’importe quelle nom et patronyme pouvant y être rattaché. Néanmoins, le Corbeau décida de s’exécuté, davantage par curiosité face à la réaction de la demoiselle plutôt que par pure envie.

-Neriwen… Yvia Neriwen. La Grande Dame… La Mort blanche du Souffle… Matrone des assassins, lieutenant et bras droit du maitre du Souffle… Possiblement l’assassine la plus meurtrière de son époque… Maitresse des Ombres et maitre arbalétrière…

Il posa un regard lourd sur l’inconnue. Il avait parlé d’une voix cordiale, comme s’il avait présenté une personne officiellement, chose qui avait un peu été e cas.

-… Mais aussi une meurtrière, une sadique, une folle avide de sang… Pareil à une vampire, sans en être une… Un jour une femme, mais pas à sa mort… Car là, elle n’était qu’un monstre… L’ironie de son décès est d’une incroyable justice…

L’assassin dévora de nouveau la lumière qui séparait Sylira de sa personne des yeux. Il laissa un ultime commentaire franchir ses lèvres, à l’intonation plus basse, mais plus ferme.

-Après tout, n’est-ce pas la plus douce ironie qu’une redoutable assassine périsse sous la main innocente d’une femme n’ayant jamais tuée…?
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MessageSujet: Re: Compagnie circonstancielle... (PV) Compagnie circonstancielle... (PV) Icon_minitimeJeu 9 Avr 2015 - 21:35

La jeune femme soupira intérieurement en levant les yeux au ciel en entendant l’avis de Saemon sur sa présence…ou plutôt, où ils comptaient aller. L’efficacité de murmure? Tant pis, il ne savait simplement pas ce que sa dague pouvait faire, autre que de faire pousser des fleurs. Sa deuxième dague aussi était efficace et son armure pas trop mauvaise. Autone ne voyait pas en quoi elle n’était pas préparée.

-Sauf que je ne t’ai pas demandé ton avis, corbeau.

Elle laissa Saemon offrir son gage de paix, un sourire se dessinant sur le coin de ses lèvres. Adorable! Nox offrir une fleur à une femme, c’était simplement trop joli. Puis elle esquissa une mine déconcertée à la réponse de Sylira. Évidemment, elle ne pouvait pas lui faire confiance si rapidement et à bien y penser, c’était justifié. Saemon était un assassin, il pouvait très bien tuer la vampire si il le devait ou en avait envie à un moment ou un autre.
La jeune femme baissa la tête en entendant le mot ‘’catastrophe’’. Elle n’était pas forcée d’ouvrir le sujet, Autone avait pourtant été claire, elle voulait dire les faits mais ne pas donner de détails, ou remettre tout ça sur la table. Son nom? Non, non, s’il te plait, s’il te plait ne le dit pas. La jeune femme implorait Saemon d’un regard en coin, la tête toujours baissée. L’avait-il vue? Si oui, soit il ne l’avait pas comprise, soit il s’en fichait totalement. La jeune femme serra les dents en fermant les yeux, il semblait qu’elle s’était un peu refermée sur elle-même sans s’en rendre compte.

Un visage flou, souriant, et sur les lèvres de ce dernier se trouvait le sang qu’elle avait léché par simple plaisir. Autone avait refusé de la regarder, elle n’avait pas dévié les yeux de son ancienne employée qui s’était fait beaucoup trop brusquement prendre par la mort. Elle ne connaissait pas son nom et elle n’avait jamais voulu le savoir, elle avait prié mort de ne jamais l’apprendre. Peut-être avait-il été insulté? Le regard de la jeune femme était glacé et figé devant elle, regardant le feu sans le voir, respirant un peu plus vite que plus tôt. Elle se souvenait, ses cheveux bruns, courts et coupés de manière un peu négligée, son regard, ses traits peu rassurants et sa voix. Son petit jeu de devinettes stupide, grotesque mensonge et la matrone avait mordu…elle avait joué. Dans d’autres circonstances, l’aurait-elle apprécié? La jeune femme était aussi taquine et joueuse, mais ce qu’Yvia avait fait ne pouvait pas l’amuser.
Pourquoi devaient-ils parler d’elle? Pourquoi devaient-ils réveiller cette tempête qui s’était enfin endormie? Elle n’était donc pas partie, en fait, ces sentiments allaient toujours revenir…
Le rossignol se leva, le corbeau avait fini de parler, elle avait entendu et écouté chacun de ses mots, malheureusement.

-Je …vais aller rejoindre Matis.

Sa petite voix chancelante n’annonçait rien de bien joyeux, mais elle se fichait que l’Ombre sache ce qu’elle ressente en ce moment, elle ne voulait que disparaître le plus rapidement possible. La petite femme se retourna et commença à marcher vers l’endroit d’où elle venait. Autone n’essuya pas la larme qui coulait sur sa joue, de toute manière, ils ne pouvaient pas la voir.
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MessageSujet: Re: Compagnie circonstancielle... (PV) Compagnie circonstancielle... (PV) Icon_minitimeVen 10 Avr 2015 - 15:56


Elle contiuait à caresser et grattouiller le petit animal à plume, ce même animal qui ne semblait pas déprécier le traitement ainsi infligé par la jeune femme puisqu'il en redemandait tout autant. Pourquoi faire du mal à une bête alors que l'on pouvait le faire au propriétaire tout en ayant l'avantage du terrain n'est-ce pas ? Surtout que là bête n'était que le messager !

"Tout autant que de demander la confiance en ne montrant pas son visage." répondit-elle à la première question.

Ironique... Non, celà s'appelait ne pas avoir confiance. La paix se faisait en montrant que l'on n'était pas dangereux pour l'autre, pas en offrant simplement des fleurs. Celà marchait peut-être sur des esprits sensibles qui étaient touchés par ce genre de petites attentions, et en temps normal elle aurait pu l'être, mais elle avait vu trop de manipulateur l'utiliser pour ne pas s'en méfier. Après, si il savait qui elle était, Autone lui avait déjà donné son "nom", nom qu'elle utilisait le plus souvent, donc autant dire qu'il s'agissait du sien n'est-ce pas ? Et puis la raison de sa venue ici... Non, elle n'avait pas répondu à l'appel du voyageur, mais pour faire du tourisme dans le royaume vampirique et ramener un collier en dent de vampire pour sa famille en guise de souvenir. En espérant bien entendu qu'il y aie tune boutique de souvenir. Pourquoi les questions.... Bêtes avaient le don de lui taper sur le système ?

"Questionnement général qui était ? Répondre à l'appel ? A votre avis... répondit-elle exaspérée dans un soupir "Par contre, vous connaissez déjà mon nom, mais je ne sais rien du vôtre."

Sur ce qu'il était par contre elle l'avait bien compris, mais elle aurait espéré l'entendre de sa bouche, même si ce genre... D'activité si on pouvait ainsi l'appeler, n'était pas quelque chose dont on se vantait et que l'on criait sur tous les toits. Enfin, le sujet finit par suivre son cours, vers la fameuse femme qu'avait eut à tuer Autone. Cette femme dont elle avait sentit l'odeur du sang et dont elle se doutait de l'identité et dont la vie s'était achevée dans une des chambres de la maison close d'Autone, la fameuse chambre qu'elle avait occupé la dernière fois qu'elle avait mis le pied et occupé une certaine fonction dans la fameuse maison.

A l'écouter parler on aurait presque dit qu'il tenait l'assassine en haute estime, presque parce que la fin du discours tenait plus de la déception après une longue période d'admiration qu’autre chose. Certes, l'humaine en question était un peu... Psychopathe pour ceux de son espèce alors que cette dernière se comportait presque comme une vampire, ce qui avait d'ailleurs fait que les deux êtres avaient trouvé un terrain d'entente et avaient passés une petite partie de chasse bien amusante ensemble ! C'était vraiment dommage...
Elle resta impassible pendant toutes les explications, continuant à s'occuper de l'animal, même lorsque la petite matrone décida de partir, visiblement courroucée par le discours tenu par l'assassin. Le sujet semblait encore sensible pour cette dernière qui malgré l'absence d'explosion semblait en vouloir à l'homme pour avoir tenu un tel discours, au moins un point positif venait de ressortir de tout cela ! Elle réussissait à l'éloigner de l'homme au moins un tout petit peu.

"Ironie dont elle se serait bien passée."

Le ton était cette fois légèrement plus accusateur, montrant peut-être un certain attachement de la part de la jeune femme à l'attention de la matrone. Et maintenant que cette dernière était partie et n'écoutait plus la conversation, les choses allaient être bien plus faciles pour la jeune femme. Elle n'aurait plus à faire attention à ce qu'elle pouvait dire qui risquait de froisser la jeune humaine qui malgré tout ce qu'elle avait pu vivre en tant que prostituée restait bien innocente de cette "partie" du monde qui se faisait plus qu'obscure et dans laquelle elle avait mis les pieds.

"Vous êtes conscient que vous l'avez entrainée dans un monde ou elle n'en ressortira que les pieds devant si elle a de la chance ?" Elle parlait en toute connaissance de cause, même si son cas était légèrement différent et qu'elle ne regrettait pas une seule de ces années une fois son "apprentissage" terminé. "Enfin, je pense que vous le savez." Elle le regardait droit dans les yeux, ou plutôt droit dans le masque. "vous êtes comme les autres prédateurs de votre espèce."

Ce n'était pas en faisant l’apologie de l'assassinat qu'il mettrait la jeune femme de son côté, elle était certes mal placée pour ce genre de choses quand l'on savait son véritable régime alimentaire. Mais là, ce n'était pas la même chose ! Le sang n'était absolument pas gaspillé ! Et surtout, le sujet actuel était SON humaine !
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MessageSujet: Re: Compagnie circonstancielle... (PV) Compagnie circonstancielle... (PV) Icon_minitimeJeu 16 Avr 2015 - 16:47

Sa question quant à la motivation de l’expédition avait un sens beaucoup plus profond qu’une réponse en une phrase. C’était une question censé saisir le fondement littéral des aspirations de son interlocutrices, et du même coup, laissé un reflet minime de son âme miroiter devant lui, afin qu’il puisse comprendre quelle genre de personne il avait devant lui, et qu’elle était la quantité de lumière contenue en elle. À savoir si elle était aussi sombre que lui, ou si, pareil à Autone, une flamme brûlait au fond d’elle. Un soupire non ménagé sortie de sa bouche lorsqu’il vit son amie quitter. Sa voix trahissait l’émotion qui affluait en elle. L’assassin était navré, mais il n’aimait pas se mentir à lui-même, pas plus qu’aux autres. Et invectivé l’assassine n’aurait été que tourner le couteau dans la plaie, pareil à la louanger. Il avait fait les deux… Car il n’avait pu se convaincre d’oublié une partie de l’admiration pour elle qui n’était jamais morte. Puis, un nouveau soupire, cette fois ci en réponse à la mention de son nom. Le chemin allait être long jusqu’au lac noir… Un mouvement de ses jambes fit décollé Dies, qui retourna tout de suite au repos à un peine un mètre plus loin. L’homme s’était levé, sans quitter son interlocutrice des yeux. Il retira ses gants, dévoilant ses mains couvertes de plaies, usées par sa vie difficile. Puis, se fut sa cape qui alla rejoindre ses gantelets au sol. Son visage sans capuchon pouvait faire regretter à n’importe qui de lui avoir demandé de se montrer : autour de son loup noir se trouvait une cicatrice boursouflé, pareil à une auréole. Ses cheveux noirs étaient plaqués vers l’arrière de son crâne, masquant une partie de sa tête zébré de plaies. Il empoigna sa petite gourde et alla s’asseoir à environs deux mètre de Sylira, après avoir empoigné une brochette de viande au-dessus du feu.

Nox s’envola sans demander son reste en voyant son maitre s’approcher, nourriture en main. Posé sur son genou, il contemplait à tour de rôle la viande et l’assassin, attendant patiemment sa part. L’homme masqué avait écouté sagement la femme sans l’interrompre, la laissant terminer de structurée ses idées, ou plutôt, de ses reproches. Il commençait à saisir l’origine de ses reproches, ses motivations n’étaient après tout pas si difficile à comprendre. Autone était au cœur de son discours, peut-être était-elle inquiète que son amie fréquente un assassin. Ombre pouvait comprendre… Il ne faisait pas confiance à ses homologues, alors de vu extérieur, il semblait être menaçant…

-Vous savez… Je n’ai vraiment pas envie de passer les trois semaines à venir à devoir vous ignorez parce que vous me tapez sur la tête…

Il sortit calmement Ergot, son poignard logé dans sa botte, et le déposa à sa gauche. Puis, dans un grognement de contre cœur, il détacha la reliure de cuir derrière sa tête et prit délicatement Écho de sa main libre, pour le déposer près de son arme. À cause de son masque principale, il n’avait par son geste que dévoilé la partie inférieure de son visage, du milieu de ses joue à son menton. La partie dévoilée n’était pas plus agréable à voir que le reste de son corps : aussi abimé, taillé et brulé. Seul ses lèvres, bien que maqué de trait plus pâles semblaient avoir été épargnés… Seulement en apparence. Il prit sa lame de sa main gauche et la brochette de sa droite, commençant à découper la chaire, un sourire amusé aux lèvres, regardant la femme du coin de l’œil.

-Il y a dix ans, personne ne pouvait m’approcher sans mourir d’une quelconque façon...

Un silence tomba, avec seul le feu pour troublé la noirceur.

-Puis, il y a un an, j’ai rencontré des personnes qui.. Enfin, des personnes qui ont réussi à me faire voir des choses et ressentir des choses que je n’avais jamais songé…

Il empoigna sa gourde et prit une gorgé du liquide qui n’avait rien de l’eau avant de poursuivre.

-… J’ai passé cinq mois dans les flammes de la folie… Je me suis libéré, et certain que seul la mort m’attendais, j’ai rencontré Autone…

Il tourna son visage vers Sylira, les yeux un peu embué.

-Je ne l’ai pas poussé dans quoi que ce soit… Elle m’a aidé… Et a eu la malchance de croiser la route de la Mort Blanche… Alors je l’ai aidé en retour, car la Mort est mon domaine et face à pareil horreur, elle n’aurait rien pu faire…

Il but une autre gorgée, regardant le feu, amer dans ses souvenirs.

-Que voulez-vous que je vous dise mademoiselle? Je ne suis pas un homme bien, mais je ne suis pas un monstre… Je ne crois pas… Plus maintenant…

Il tendit un bout de viande au corbeau, qui le goba aussitôt, en demandant d’avantage.

-Elle est mon amie et je veux son bien. Si cela n’était que de moi, elle ne serait pas ici en ce moment, mais en sécurité, quelque part… Ailleurs! Mais pas en direction d’une quête au risque si grand…

Il mangea à son tour une tranche de viande, silencieux, blessé, las… Si las de tout ce qui pouvait toucher son existence. Il n’était plus aussi froid qu’autrefois, et son cœur n’était plus aussi résistant qu’autrefois. Mais quelque chose avait changé radicalement depuis sa rencontre avec le Salvateur : grâce à lui, il avait acquis la flamme, non pas celle des femmes, mais celle de la colère, de la force. La voix plus ferme, plus déterminé, il lança :

-Je suis l’Archer Spectral mort à la bataille des bois Sombres, je suis l’Ombre meurtrière de Gloria, je suis Le Corbeau, sombre messager… Je suis un homme qui a depuis longtemps perdu son nom…

Et sur ces paroles difficiles à saisir, il but encore une fois.

-... Libre a vous d'en rire mademoiselle...
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MessageSujet: Re: Compagnie circonstancielle... (PV) Compagnie circonstancielle... (PV) Icon_minitimeSam 18 Avr 2015 - 19:41


L'humain retira le masque inférieur qui lui recouvrait la bouche et le maton, l'objet suivant ainsi le reste du matériel que ce dernier avait enlevé quelques instants auparavant, révélant ainsi son physique abimé par des années de combat acharné contre d'autres êtres tout aussi vicieux que forts. Mais il n'en était pas mort pour autant, et certainement en était-il sortit renforcé. Elle l'observa donc faire en silence, attendant de voir ce qu'il avait derrière la tête, elle se raidit d'ailleurs quelque peu à la vue de la dague mais n'en fit rien de plus.

Elle l'écouta donc s'expliquer, se justifier de ce qu'il était maintenant après avoir été "un monstre" certainement assoiffé de sang tuant pour le plaisir. Affirmant qu'il n'était d'ailleurs plus cet homme et que la matrone avait été son élément "salvateur" et qu'il "tenait à elle"... Bien entendu, s'il aurait vraiment tenu à elle il serait sortit de sa vie dès qu'il en aurait eut l'occasion après avoir réalisé la triste tâche de faire disparaitre les corps et ainsi il n'aurait jamais eut à s'inquiéter de la voir venir se mettre dans ce genre de situations périlleuses !

"Sortir de sa vie aurait été la protéger plus que de l'entrainer dans ce monde qui n'est pas le sien." Elle fit une courte pause "Pensez-vous réellement que c'est la meilleure chose à faire pour elle ? De devenir ce que vous avez été ?"

Oh, non il ne l'embobinerait absolument pas, et surtout il ne lui ferait pas peur avec ses surnoms synonymes de mort. Après tout, elle avait certainement tué beaucoup plus d'êtres humains que lui, même si ce n'était certainement pas pur plaisir ou simplement du gaspillage. Enfin, il aurait été mentir de dire que s'en nourrir ne lui avait procuré aucun plaisir, mais celà n'était absolument pas la même chose ! Alors de là à aller le plaindre ou à en rire ?

"Il vaut parfois mieux de ne pas avoir de nom que d'en avoir un qui vous conduira vers une mort certaine. Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle la dedans."

C'était a peu près son cas, même si son nom ne la lâchait pas vraiment ou plutôt elle le fuyait. Néanmoins il restait assez clair qu'ils avaient beaucoup de points en commun à une exception près : elle n'entrainait personne dans le chemin boueux qu'elle avait emprunté et encore moins ceux auxquels elle tenait, même si jamais elle ne l'avouerait.

"Et vous n'avez absolument pas idée de ce qui vous attends là bas. Si vous avez déjà survécu à l'attaque d'un vampire, vous pouvez vous préparer à bien pire. Ces galeries sont leur monde et nous n'y serons pas les bienvenus." Elle soupira. "Avec un peu de chance elle survivra à cette histoire, mais à quel prix ? Yvia était un enfant de cœur à côté de ça."

Les mots étaient prononcés avec beaucoup d'assurance, peut-être même un peu trop sur la seconde partie, comme si l'humaine avait également déjà eut à faire avec l'assassine nommée "Yvia" et plus étonnant encore y avait survécu !
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MessageSujet: Re: Compagnie circonstancielle... (PV) Compagnie circonstancielle... (PV) Icon_minitimeMar 28 Avr 2015 - 6:31

-Non… Jamais je ne souhaiterai à qui que ce soit de vivre ce que j’ai vécu. L’attaque de la dame du Souffle n’était pas mon choix.

Surtout pour Autone en fait. Il avait tout de même accepté de Joindre le souffle pour lui éviter une fin tragique, ou un prolongement de vie encore plus désagréable. Qui savait ce que ses homologues avaient comme fantasmes tordus. Pour un assassin, l’Ombre se trouvait sain d’esprit… Ou plus stable que la moyenne de ses congénères. À force de tailler la chair et les os, il était normal pour un humain d’Avoir l’œil qui tourne légèrement, habituellement accompagné d’un arrière-gout désagréable dans la bouche. Dans le cas de son nom, elle semblait étrangement compréhensible, ce qui suffit à intriguer profondément l’homme, habitué à faire face au contraire. Être juger parce qu’il ne voulait pas témoigner de son héritage paternel au nom vide et creux, pas comme Ombre, ou le Corbeau, qui avaient tous deux maintenant un sens beaucoup plus poussé que Methus. Il se retournait lorsqu’il entendait ces noms, il se reconnaissait avec ces dernies. Ses amis le nommaient ainsi, ses ennemis le craignaient par ces mots. Il avait un sens, ses nom aussi, c’est ce qui importait, le reste était creux et sans sens, sans intérêt.

Il soupira profondément à la mention de l’Attaque du vampire. Oui, à chaque fois, il ne pouvait s’empêcher de frissonner de rage. Elle n’avait aucune idées de ce qu’il avait bien put voir dans sa vie. Il avait croisé des menaces d’une ampleur meurtrières rarement vu, mais elle avait raison à la fin. Ce n’était pas une humaine meurtrière qui les attendaient, mais une créature qui selon la prophétie avait arraché le cœur à Néant, un Esprit Supérieur. Avec pareil faits en tête, l’Ombre n’allait pas imaginer une ballade de plaisance dans un champ fleuri, mais plutôt une route de sang remplit de danger. Mais à la fin, les Esprits Supérieurs devraient se trouver là… Et il pourrait enfin avoir réponse à ses interrogations. Il devait le revoir, il devait savoir si la rage allait naitre en lui, ou au contraire, la sage compréhension d’un chapitre de sa vie passé.

-Si elle survie, elle sera plus digne de vivre que l’ensemble du continents, pareil à nous…

Il regarda en direction de où Autone avait quitté dans les bois, regrettant encore de l’avoir fait fuir de la sorte. Mais il n’aimait pas mentir, particulièrement se mentir à lui-même. Il ne voulait pas se mettre qui que ce soit à dos, mais il savait que cela n’était pas de son essor.

-Je ne crois pas que l’honneur ou le respect d’autrui importe vraiment dans cette quête… En tout cas, dans mon cas. Je ne sais pas ce qui vous motive, mademoiselle Sylira, ni même ce qui motive l’autre type, ou encore Autone… J’ai passé trente ans de ma vie à vivre de mon côté vous savez. Toutes ces guerres… les vampires, le Néant, les rebelles et les impérieux… Jamais je n’ai voulu m’en mêlé… Les humains sont stupides, je les laissais être stupide de leur côté, et cela me convenait.

Ce fut au tour du feu d’attirer son attention. Il était songeur. Tant de chose, si peu de temps. Tant de crainte et de question, de rage et de tristesse. Il ne pouvait se permettre de rester les bras croisés à ne rien faire alors que la terre où reposait son monde allait s’ouvrir, métaphoriquement parlant bien entendu.

-… Mais là, pour la première fois de ma vie, j’aime. Conséquemment, je craint, je redoute, je me méfie, et j’agis…

De nouveau, la jeune femme à ses côtés fut sujette de son attention. Il parlait toujours calmement, de façon posé, même si les émotions se mélangeait aussi rapidement que les mots franchissaient ses lèvres. Il but entretemps, il en avait besoin… Dans le pire des cas, il trouverait une autre source de ce breuvage sur le chemin, auberge ou autre, histoire de s’assurer de ne pas être à jeun lorsqu’il se battrait contre le tueur d’Esprit. Quel homme assez stupide affronterait pareil danger sans avoir bu préalablement?

-J’ai saisis, vous savez? Vous ne m’aimez pas, vous vous méfiez de moi… Vous croyez que c’est de ma faute si Autone s’expose ainsi au danger, chose qui est faux par ailleurs… Je ne vous en veux pas de croire pareil chose, mais vous n’aidez pas la cause en me voyant comme votre ennemis, je ne le suis pas… Je ne souhaite pas être votre ami, rassurez-vous… Mais pour cette mission, j’aimerais avoir des alliés, minimalement…

Il passa délicatement sa main sur la tête de Dies, lissant son poil jusqu’à la base de son cou, apaiser par l’alcool qui coulait progressivement dans ses veines. La scène, la nuit, sa boisson, tout semblait le calmer et le rendre imperméable à la rudesse…

-J’ai survécu à l’attaque de la Dame de fer, j’ai survécu à l’attaque du général blanc de l’armé vampirique, flanqué de son suivant… J’ai vu le prince des vampires en personnes lors du sommet des chefs il y a un an de cela… Je n’ai jamais aimé cette race prédatrice vous voyez, et pourtant…

Il but ce qui restait de sa petite gourde, laissant un soupir de contentement quitter sa gorge.

-Il se trouve que j’ai sauvé la peau à une vampire sur mon chemin il y a quelques jours de cela… Salement amoché d’ailleurs… Au point où j’aurai pu l’achever facilement… Jamais je n’aurai crut aider un membre qui appartenait à la race qui m’avait tant fait souffrir… Et pourtant, je lui ai même laissé boire mon sang… Comme quoi je ne dois pas être si mauvais que ça comme type, non?

Un sourire aux lèvres, il laissant un sourire de contentement mettre un point à sa déclaration. La nuit était belle, la mort allait attendre encore un peu...
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MessageSujet: Re: Compagnie circonstancielle... (PV) Compagnie circonstancielle... (PV) Icon_minitimeLun 25 Mai 2015 - 22:51


L'assassin humain essayait de se justifier comme il le pouvait, essayant difficilement de sauver ce qui pouvait l'être de son honneur ou de quelque chose comme ça. Pour la vampire il restait quoi qu'il arrive responsable d'avoir entrainé son humaine dans une telle situation en faisant en sorte qu'elle le suive, ou alors en ne la dissuadant pas de le faire. Il n'était peut-être pas responsable de l'attaque, mais par contre il l'était ce qui avait suivis, et ceci ce dernier ne semblait pas vraiment le comprendre : une sorte de dialogue de sourds qui ne semblait pas en finir. Peut-être que tout ceci était tellement devenu normal pour lui qu'il ne s'apercevait pas du "mal" de la situation.

Être plus digne que d'autres pour juste avoir survécu à quelque chose qui marquerait l'esprit de n'importe qui pour les décennies à venir ? En quoi cela rendait plus digne de fouler le sol que d'autres ? Jaugeait-il l'utilité de la vie d'un être humain en fonction de ses actions ou de ce qu'il souhaitait faire ? Certes, certains humains étaient plus utiles que d'autres pour atteindre un quelconque objectif, mais cela ne les rendait au final pas plus digne car à un moment ou un autre ils finiraient soit par mourir, soit par devenir une proie et donc de mourir avant l'heure. Au final, pour elle, il montrait le peu d'intérêt qui'l semblait montrer par rapport a la vie d'autrui.

"Si elle échoue, elle n'aura donc pas été digne de vivre ?"

Il avait certainement vécu trop longtemps coupé du reste du monde pour se rendre compte de ce qu'il disait, les humains avaient leur raison et leur droit d'exister, et peu importait comment ils finissaient ils avaient tous une utilité, c'est à dire au moins d'être une proie ou de produire d'autres proies.

Elle laissa l'humain continuer son discours, au moins il n'était pas stupide sur le fait qu'elle se méfiait de lui et pire encore, qu'elle ne l'appréciait absolument pas. Ce genre d'humains lui ressemblait beaucoup trop, et deux manipulateurs, deux personnes utilisant le même genre d'illusions pour arriver à leurs fins n'étaient pas faits pour s'entendre car forcément ils finiraient par marcher sur les plates bandes de l'un ou de l'autre comme ce dernier l'avait déjà fait en s'appropriant sa matrone, son humaine à elle et en l'entrainant dans ce genre de situations. Oh, elle ne croyait pas que c'était sa faute, elle en était persuadé !

Sauver un vampire fallait-il de lui quelqu'un de meilleurs ? Non sauver une vie ne l'a jamais fait. Les gens en sauvent d'autres par intérêt, et quoi qu'il arrive celà ne changeait pas. Sauver parce que l'autre a des informations, parce que l'autre est utile, ou alors simplement pour se donner une "raison de vivre". Les humains, ou plutôt toutes les créatures étaient étranges à fonctionner ainsi. Oh, elle non plus ne différait pas vraiment de ce genre de schéma et le pire c'était que l'on a beau le savoir pour les autres, on reste toujours aveugle de ce que l'on est !

"Pourquoi l'avoir sauvé si vos considérations s'arrêtent simplement sur la race de ceux que vous côtoyez ? Les humains et les vampires ne sont pas bien différents. Chacun tue pour les mêmes motifs, la nourriture, le pouvoir, les territoires, l'influence ou alors même les richesses quelles qu'elles soient. Vous savez quelle est la race qui m'a fait le plus souffrir ? Ce sont simplement les humains, peu importe que la couleur du sang soit la même, que l'on partageait le même." Elle fit mine de réfléchir. "Et pourtant, je ne le fais pas payer à tous, j'ai même partagé de la nourriture. Cela fait-il également quelqu'un de meilleurs ? Non simplement quelqu'un de "normal", car quand on aide quelqu'un de sa "race" c'est normal, pas quand on le fait avec ceux d'une autre."

A croire qu'elle était tolérante ! En tout cas, elle l'était certainement bien plus que la moyenne en considérant qu'elle était une vampire vivant quasiment tout le temps comme une humaine en cachant sa véritable nature. Ce qui écœurait d'ailleurs tout ceux de son espèce, et aurait été certainement la même pour elle si elle n'avait été "dressée" ainsi. Non, se cacher derrière ce genre de préoccupation aurait été superficiel, se donner juste une excuse pour se "racheter" aux yeux des autres, ou alors simplement aux siens, seulement pour sa conscience.
Elle se releva, faisant mine d'avoir quelques difficultés liées aux courbatures qui pouvaient avoir été causées par le fait de rester immobile pendant longtemps, imitant l'engourdissement progressif des muscles dans ce genre de cas.

"Tu sais, on n'est pas si différents. Tu te caches derrière un masque, te réfugiant derrière pour que les autres ne t'approchent pas, essayant de construire quelque chose dans ton coin. Tu pourra peut-être y réussir, mais avant il faut que tu sortes du monde dans lequel tu es enfermé et tu y as entrainé d'autres personnes au lieu de les en éloigner."

Il s'était enfermé dans ce milieu à cause de cela, lui garantissant d'y rester coincer d'une manière ou d'une autre en ayant toujours une attache le reliant à ce dernier, attache qu'il ne pourrait se résoudre à détruire ne laissant qu'un seul moyen pour lui de réussir à s'enfuir : détruire ce fameux milieu. Et si ce même milieu était celui qui avait forgé Yvia alors cette entreprise serait un suicide pur et simple...
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MessageSujet: Re: Compagnie circonstancielle... (PV) Compagnie circonstancielle... (PV) Icon_minitimeMar 2 Juin 2015 - 0:38

-Si elle échoue, elle prouvera qu’elle avait tort d’ignorer nos avertissements et tort de se plonger dans une quête beaucoup trop dangereuse pour elle… La dignité n’a rien à voir là-dedans…

Elle l’écoutait, il ne pouvait pas se plaindre de ce côté, mais il avait l’impression de parler à un mur. Inflexible, arrêté sur ses idées, ferme sur ses croyances, vive d’esprit et curieuse comme il en avait rarement vu deux. Elle lui ressemblait, ce qu’il n’appréciait pas du tout à vrai dire. Ce n’était pas un bon signe… Il se savait têtu, il ne démordait jamais de quelque chose à laquelle il apportait de l’importance. Si Sylira s’inquiétait honnêtement du sort de la Matrone, chose que le Corbeau pensait être le cas, elle n’Allait pas laisser l’assassin la raisonner aussi facilement. C’était une belle chose et une horrible chose à la fois que de tenir aussi fermement à un fait, car advenant une erreur, la personne se duperait à conserver son avis erroné, simplement parce qu’il s’agirait de SON avis. Mais en même temps, si le Rôdeur avait actuellement tort, la femme faisait bien de ne pas le laisser changer son avis, qui dans cette exemple serait la raison face à l’illusion de l’homme.

Il garda le silence. Le discourt de la femme le dérangeait. Il dérangeait de façon très désagréable. L’Ombre se connaissait. Il savait donc qu’elle avait touché à quelque chose de sensible, mais il devait encore mettre le doigt dessus. Il caressait Nox de façon distraite, seulement pour se collecter un pincement au creux de sa main. La douleur le ramena à la réalité, alors qu’il avait dérivé au fil du discourt de son interlocutrice. C’était d’ailleurs un discourt similaire à sa pensée. Ils disaient tout deux que les humains étaient stupides et inutilement agressif envers leur propre race. Pour le reste, elle devait avoir mal compris son point de vue… À moins que ce soit lui qui se soit mal exprimé? Il profita du fait que la femme s’étire afin de se lever lui-même et s’éloigner de la femme pour retourner à sa position d’origine, de l’autre côté du feu.

-Le Salvateur, mon Salvateur… Le dragon qui m’a soigné et qui m’a donné l’écaille sertit à ma poitrine m’a enseigné une chose importante : la destruction à sa place en se monde, mais seulement si un geste de création est posé en retour… J’ai tué quantité de personne… Mais j’en ai aidé tout autant. J’ai même déjà sauvé des vies… Je crois que la « normalité » est une balance entre chaos et harmonie… Dans mon cas, hélas… Cette dernière domine...

Il s’adossa à l’arbre d’où il était venu dans un soupire sourds, aussitôt rejoins par ses deux acolyte animales. Il soupira à nouveau, puis leva les yeux vers Sylira.

-Je suis un triste oiseau, mademoiselle, sombre et triste oiseau… Mais jamais je ne prétendrais me cacher derrière ce masque…

Il but à son autre gourde, de l'eau cette fois, le ventre chaud, les jambes fatiguées par le voyage et une expression à la fois triste et songeuse au visage. Sa voix n’était plus aussi forte qu’au début de la conversation, mais le ton était suffisamment haut pour que sa compagne de voyage hasardeuse puisse bien l’entendre, en plus d'être plus sec et ferme.

-Je n’ai jamais entrainé qui que ce soit vers moi. Jamais. Autone à toujours refuser l’emploi que je lui offrais afin de la sortir du bordel où elle ruinait sa vie. Quand à mes autres employés, ils sont tous conscience de leur choix, jamais je n’ai forcé ou dupé qui que ce soit à m’approcher…

Il appuya le derrière de sa tête contre l’écorce rugueuse de l’arbre, protégé par la broussaille de cheveux sombre qu’il avait sur le crane, lissé vers l’arrière. Il n’avait plus envie de débattre, il était las des conflits. Sa vie n’avait été que cela, un immense conflit. Il méritait parfois de s’offrir une soirée de paix, même si cette dernière était éphémère et fausse.

-Hey puis oubliez donc tout ça… Pensez ce que vous voulez… Je n’en ai rien à faire… Pas ce soir, j’ai mieux à faire que de tenter de convaincre un mur… Je sais ce qu’est la vérité, la réalité… Je sais ce qui est arrivé entre Summer et moi, et je n’ai nul besoin de le faire comprendre à une autre personne…

Avait-il été trop rude? Peut-être... Sylira s'était levée et avait quitté le cercle de lumière auréolant le feu en direction des bois. Ce n'était vraiment pa sle résultats qu'il avait espéré en débutant une conversation avec cette femme. Il avait une idée plus précises de ce qui se passait dans la tête de cette dernière, mais à quelle prix? Décidément, le voyage allait être bien long...



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