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| [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) | |
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| Sujet: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) Ven 8 Mai 2015 - 17:54 | |
| 30 janvier de l'an 5 d'Obsidienne
L'odeur de la chair brûlée flottait encore dans l'air... Habituelle en ce lieu, mais plus forte que d'habitude hélas. Il fallait dire que nul n'avait osé toucher le cadavre noirci du malheureux qui gisait encore en plein milieu de la cour. Un spectacle horrible pour eux tous et étonnant car à l'exception de ceux qui demeuraient collés contre le mur d'enceinte, les cadavres disparaissaient toujours pendant la nuit d'habitude. Il fallait bien nettoyer la prison pour éviter les épidémies... Surtout que les victimes y étaient nombreuses chaque jour. Mais pas cette fois, pas pour ce gars là... Le bougre se tenait encore là où il avait été foudroyé, affaissé sur ses deux genoux et un rictus hideux sur son visage brûlé, il avait la bouche grande ouverte sur son dernier hurlement d'agonie. Depuis près de cinq heures qu'il se trouvait là, Korentin ne parvenait toujours pas à en détacher les yeux au contraire des autres prisonniers qui prenaient soin de ne pas le regarder, conscients qu'on voulait le leur servir en exemple. Ils avaient raison... Mais lui ne détournait pas le regard, il demeurait comme scotché dans la morne contemplation de cet horrible et odorant spectacle. Car il savait. Oui... Il était certainement le seul et unique homme de cette prison à savoir pourquoi tout à coup, ce nouveau prisonnier à peine débarqué avait été foudroyé par l'une des pierres de jade qui se trouvaient sur les tours. Il était mort en héros... Mort pour lui, l'empereur des hommes, et pour eux tous les malheureux enfermés à Morneflamme. Il avait été envoyé par les Esprits, guidé par sa loyauté et par son courage, et il en était mort dans la souffrance. Vraorg avait dû voir leur échange... Ou ressentir quelque chose, qu'importait, le résultat était là. Le héros était mort, et lui maintenant hésitait. Las, son regard se détacha enfin du cadavre pour se reporter sur ses doigts serrés. Il lui fallu un véritable effort de volonté pour parvenir à ouvrir la main et il grimaça en voyant le joyau que l'homme lui avait remit au prix de sa vie. Une si petite chose... Tout ce voyage, toute cette souffrance, et finalement la mort, pour ça ? Oh il sentait bien le vrombissement magique du bijou sur sa peau et il était conscient qu'un cadeau des Esprits ne pouvait qu'être très puissant, mais tout de même... Un tel sacrifice... Et pourquoi faire ? Si Vraorg avait tué le porteur du joyau alors c'était qu'il n'ignorait rien de ce qui se tramait... Etait-ce sage dans ces conditions de tenter le sort ? N'allait-il pas mourir à son tour, et pire encore, entraîner tout les prisonniers avec lui ? Mais d'un autre côté, qu'était-ce que la mort à côté de Morneflamme ? Il soupira doucement, agacé de sentir qu'à nouveau le poids du destin l'écrasait. Pourquoi pour une fois ne pouvait-il pas peser sur d'autres épaules que les siennes ? Une question à laquelle il n'aurait jamais de réponse hélas, il devait apprendre à faire avec. A nouveau, son regard se posa sur la pierre azur et sur le cercle d'or qui l'entourait et il pinça les lèvres, presque en colère contre le bijou et ceux qui l'avaient offert. Si il en croyait les paroles du carbonisé, cette chose devait empêcher Vraorg et ses sbires de le localiser par l'esprit ainsi que protéger ses propres pensées des pouvoirs mentaux du Voleur de Coeur. Une idée qui aurait pu être réjouissante... Si seulement le cadavre planté au beau milieu de la cour n'avait pas été là pour lui prouver que l'efficacité de l'enchantement était plutôt relative ! Comment Vraorg avait-il pu savoir ce que les Esprits préparaient ? Avait-il des espions parmi les Protégés ? Avait-il capturé d'un d'entre eux ? Ou bien avait-il le moyen de contourner les pouvoirs de ce bijou ? A moins que le carbonisé ne se soit condamné en lui passant l'objet... Il n'était alors plus protégés par lui et il n'en possédait qu'un seul... Dans ce cas il était mort en connaissance de cause... De quoi faire culpabiliser plus encore le dragonnier d'émeraude ! Il grogna en se redressant et ses compagnons posèrent un lourd regard sur lui. Mais il les dépassa sans s'y intéresser et se contenta de jeter par dessus son épaule : « Je retourne à l'ombre. Allez chercher ceux que j'ai désigné tout à l'heure, je ne vais pas y arriver tout seul... »
Seraient-ils dignes de confiance ? Il l'ignorait totalement en vérité. Il les avaient choisi avec soin en se basant sur ce qu'il avait apprit d'eux avant et pendant leur enfermement mais il n'était pas sur de ne pas se tromper... Ses choix avaient d'ailleurs sacrément étonné ses trois compagnons, certains s'imposaient mais d'autres étaient vraiment étranges. Korentin ne s'en était pas laissé conter pour autant, il allait certainement mourir en tentant d'organiser cette évasion alors au moins il voulait pouvoir choisir ceux qui l'accompagneraient lui-même. Et tant pis si certains de ses choix semblaient fous.. . *********** Quelques minutes plus tard
Ils arrivèrent un à un, rendus curieux sans doute par cette étrange invitation. La lame noire était restée auprès de Korentin tandis que ses deux autres soutiens allaient discrètement quérir les élus de leur roi. Quand enfin ils furent tous là, le dragonnier humecta ses lèvres sèches avant de s'adresser à eux d'une voix claire mais sourde, il ne voulait pas être entendu par quelqu'un d'autre que ceux qu'il avait choisit : « Je vais tenter de m'enfuir. »
On ne pouvait faire plus clair, et plus bref. Tout était dit en quelques mots, ils pouvaient à présent réagir et peut-être déjà préparer leur trahison car après tout, comment savoir si ils le suivraient ? Ils auraient tout à gagner à dénoncer cette tentative, Vraorg les délivraient sans doute en récompense... Pourtant Korentin avait confiance, il n'aurait pas mis son choix en ces gens là quelques années plus tôt, mais il les avait vu évoluer avec lui au cœur de cette prison. Ils étaient le meilleur choix. Silencieux, il attendit qu'ils parlent. |
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| Sujet: Re: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) Ven 8 Mai 2015 - 20:39 | |
| Elle avait été approchée de ce qu’elle qualifierait d’un drôle d’oiseau, probablement simplement parce qu’elle ne le connaissait pas et qu’il lui demandait de venir voir un ancien empereur déchu qui n’en avait jamais vraiment été un. Autone n’avait pu s’empêcher d’hausser un sourcil, même à Morneflamme, il utilisait toujours des messagers ou…quoi que cela puisse être ou représenter. Elle ne comprendrait définitivement jamais rien aux Kohan, ni aux nobles. Mais elle n’avait pas refusé, de toutes manières, qu’y avait-il de mieux à faire dans cet endroit? Prier Vraorg? Oui, évidemment, Autone sacrifierait tout pour ce moment tellement agréable qu’est la prière.
Non, une heure était bien assez. Elle se rendit jusqu’à la personne qui l’avait quémandée en se faufilant entre les prisonniers, comme à son habitude. Elle ne pouvait pas utiliser la force pour les bousculer et il fallait bien que cette petite taille lui serve à quelque chose. La jeune femme vit des visages connus et inconnus arrivé un a un, dont Matis et Aramis desquels elle se rapprocha, plus ou moins rassurée. Et ce qu’elle entendit lui fit froncer les sourcils…Elle savait que Matis avait été loyal a cet homme et elle savait aussi qu’il voulait sortir d’ici et probablement à un prix beaucoup trop élevé. La petite femme pensa tout de suite : Vous allez mourir, c’est ridicule, vous n’êtes pas le premier à avoir essayé et on sait très bien ce qui leur est arrivé…Mais elle réfléchit avant de parler…non, il ne devait pas être si stupide ou suicidaire que ça. -Et qu’est-ce qui vous fait croire que vous allez réussir?
Et puis, comme elle avait souvent dit, un humain pouvait vivre nombres de choses pires que la mort. Vraorg en faisait partie, ainsi que cette prison…Autone ne voulait même pas imaginer comment vivaient ceux qui étaient aux côtés du dragon…Mourir de faim, c’est quelque chose, la souffrance psychologique en était une autre.
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| Sujet: Re: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) Sam 9 Mai 2015 - 9:51 | |
| Depuis quand traînait il là ? Pour une raison qui lui était totalement inconnue l'homme avait été frappé par l'une des pierres magiques de la prison et, comme la logique le voulait, il était mort. Ce qui marqua le jeune homme fut qu'il ne fut pas extrait de la cour comme l'était la majorité des tués. Est ce que cela voulait dire quelque chose ? Il n'en savait fichtrement rien et n'avait sans doute pas le temps de se poser la question car il avait l'esprit tourné vers tout à fait autre chose. Du haut de sa pierre il avait une sorte de petite vue globale de la cour et pouvait prendre son temps pour réfléchir à ce qu'il avait vécu avec Shadowsong. Une fois de plus il était passé près de quelque chose de bien pire que la mort, et il avait faillit emporter sa jeune compagne dans cette histoire. Il s'en voulait, cela ne changeait pas de d'habitude mais là ça avait atteint un seuil certain. Il avait eu besoin de s'isoler l'espace d'un moment, ne serait ce que pour réfléchir à la suite des éventements.
A dire vrai il réfléchissait à tout et à rien quand un homme qu'il reconnu vint à lui. Cet homme était un servant de l'Empereur rebelle déchu, servant n'était pas vraiment le terme adéquat puisqu'il avait été de sa garde personnelle, mais c'était bien ce à quoi il était réduit ici. A ses paroles Matis sentit bien qu'il y avait un peu de mépris, il savait qui il était et c'était peut être la seule chose qui n'avait pas fait fuir le soldat qui se tenait devant lui. Mais ce qui le poussa à hésiter fut ce pour quoi l'autre était venu.
Il été "convoqué" par Korentin Kohan, ni plus, ni moins... Il se demandait bien pour quelle raison l'Empereur qu'il avait servit l'appelait à lui aujourd'hui après trois ans de prison ? Il haussa les épaules et indiqua qu'il se rendrait sur place.... Il voulait vraiment savoir pourquoi l'Empereur l'avait fait mander.
Quelques temps après, moins d'une heure en fait, Matis quitta son rocher pour se diriger vers l'endroit où le soldat avait indiquer que l'entretien aurait lieu. Il savait qu'il ne serait pas tout seul mais il ne savait pas qui serait les autres, et surtout il ne savait pas de quoi ils allaient parler. Tout ce qu'il espérait c'était que ce ne serait pas de la folie, mais ça ce n'était pas à lui d'en juger. Se déplaçant normalement, sans forcer le passage mais sans se faire marcher sur les pieds, Matis se mit en route.
Il finit par arriver au lieu de l'entrevu, il n'était pas le premier à arriver et remarqua immédiatement Aurone et Aramis ainsi qu'un autre elfe Et d'autres qu'il De toute maqu'il ne connaissait pas.
Il resta stupide devant la phrase de Korentin. L'homme comptait s'évader mais non seulement il le voulait mais il devait se sentir capable de mener à bien son projet sinon il n'en parlerait pas de cette manière. Autone fut la première a réagir et Matis fit clairement la peur dans ses yeux, il posa calmement une main sur son épaule pour la soutenir et observa son Empereur dans les yeux.
Si vous nous avez fait venir ici c'est que vous avez un plan. La question est donc de savoir en quoi il consiste et s'il sera assez efficace pour nous permettre de passer les murs de ce lieu.
Il soupira et observa les autres avant de finir.
Quoi qu'il en soit j'en suis, je ne veux pas rester ici plus d'une journée et vous savez que je vous suis resté fidèle malgré tout ça.
Mourir pour mourir, autant le faire en défendant sa cause et en tentant une évasion plutôt que d'attendre qu'elle arrive dans cette prison... |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) Dim 10 Mai 2015 - 9:48 | |
| Foudroyé. Voilà bien une étonnante fatalité pour ce nouvel arrivant. Personne n'avait vraiment compris ce qui s'était passé. Lui le premier. L'elfe avait cligné des yeux sur le phénomène, sans vraiment être décontenancé par un pareil caprice de la part de Vraorg, avant de les lever jusqu'aux pierres de jade, puis avait penché progressivement la tête sur le côté, égaré dans ses réflexions. Il n'avait pas quitté cette gemme pendant une bonne heure du regard. Il se doutait bien que l'acte avait été produit pour l'exemple. Mais l'exemple de quoi ? Qu'avait donc fait ce pauvre fou pour encourir ce châtiment ? A quoi servait ce sacrifice s'il ne donnait de leçon à personne ? A moins que ce ne soit que pour leur inspirer inquiétude et effroi. C'était d'ailleurs une réussite. Tout un chacun détournait la vue à son aise, comme si une contemplation les aurait contaminé et souillé du même sort. L'épidémie ne s'était pas propagée, ce n'était pas faute à l'héritier Kohan d'avoir longuement tenté l'exploit. A bout d'hypothèses, Aldaron quitta cette attention funeste. La foule, la pierre de jade et cette odeur de cochon grillé qu'on laissait pourrir en plein cagnard. Il ferma les paupières et tâcha de contenir le haut-le-cœur qui le saisissait. Il avait l'habitude à présent : tant d'années à avaler cette viande avariée avait eu raison de son estomac.
Il se laissa sombrer dans le monde chimérique qu'il avait fait sien, construit avec soin en rempart contre la folie. Là régnait une douceur sans pareil, il se réconfortait de cette illusion. Il niait Morneflamme, niait les sauvageries qui se logeaient dans leur décor chaotique et niait ce souffre douleur dont la carcasse était exposée au milieu de la cour comme la dernière œuvre d'art du tyran. L'éveil était d'une affliction pénible et abominable autant qu'une lourde chute après s'être élevé bien trop haut. Mais il fallait bien se raccrocher au monde réel ou il n'aurait bientôt plus aucun contact avec celui-ci. Un dernier regard sur Korentin : il n'avait changé ni de place, ni d'attitude. L'elfe craignait qu'un tel comportement finisse par agacer le Voleur de Cœur... Mais qui était-il pour s'octroyer le droit d'en dissuader son roi ? Au fond de lui-même, il n'aurait même pas eu la foi de lui conseiller de cesser : il cautionnait cette opposition et cette faculté à accepter cette abomination en face. Son esprit s'évanouit de nouveau, son royaume était tant préférable au réel.
Là, trônaient les Esprits Supérieurs au complet, loin des manigances du dragon albinos. Là, ni Achroma, ni Vanaël n'avaient été corrompus par il ne savait quelle force, aux tréfonds barbares de l'inquisition et de la torture, lui arrachant douleur par trahison. Là, ses amis ayant péris de ses mains l'entouraient encore, vivants et bienheureux, loin de Morneflamme. C'était hier ou bien il y a un an, il se souvenait avoir enserrer sa poigne sur la mâchoire de l'humaine et lui avait lourdement claqué le crâne contre le mur à plusieurs reprises jusqu'à ce qu'elle rende son dernier souffle. Elle lui avait dit merci avant de s'éteindre, merci de l'avoir délivrée de ce monde atroce. Son âme souillée le réveilla en sursaut. Le souffre brûlant sa gorge lui avait refusé le hurlement qui s'échappait de ses lèvres et c'était mieux ainsi. Il était saisi de spasmes de tremblements : il s'y était habitué, il n'y prenait plus attention. Les forces qui tiraillaient ses entrailles accaparaient suffisamment son esprit torturé.
Korentin était au même endroit, toujours, comme s'il était attaché à cette morne contemplation ad vitam aeternam. Avait-il été condamné à cette tâche ? Il s'était levé et présenté aux côtés des hommes qui veillaient sur le roi pour s'assurer que le comportement de Korentin était une décision de son propre chef. Il avait donné des noms un peu plus tôt sans qu'aucun d'entre eux ne sache ce qui se tramait dans la tête du Kohan. Il déposa un dernier regard sur le dos du monarque et par dessus son épaule, la dépouille raidie du foudroyé. Puis il se détourna de cette vision dérangeante pour se laisser emporter à nouveau par ses divagations.
Il se souvenait des forêts elfiques, jadis, et des dragons volaient au dessus d'eux comme les plus somptueux présents des Esprits.
Il fut réveillé par l'un des hommes de l'empereur. Il se leva lentement pour ne pas se laisser emporter par les vertiges de la malnutrition. Il rejoignit la cellule de leur réunion et s'adossa contre un mur, les bras croisés sur son torse. La salade de Merithyn lui avaient redonné des forces, maigres certes, mais au moins il parvenait à se tenir debout plusieurs minutes sans défaillir. Les noms. Ils vinrent, les uns après les autres. Il ferma ses yeux émeraude après les avoir posé longuement sur chacun d'entre eux, comme pour leur chercher des points communs, un lien, une raison d'union. Il en saurait bientôt plus. Il se laissa somnoler pour ne pas que son esprit vacille sous le joug de tout ce qu'était pour lui à présent Morneflamme.
Le verdict tomba. L'elfe ouvrit ses yeux à l'éclat de jade. Un demi-sourire s'afficha sur son visage qui avait pris un air carnassier. Cette idée lui plaisait et le remplissait d'une force soudaine. Korentin avait mené en partie la Bataille de l'Aube Rouge et avait du adapter son plan d'attaque et de défense aux folies de Lorenz et de Fabius, Aldaron savait qu'il était un stratège suffisamment chevronné pour avoir monté un plan d'évasion et être en mesure de le diriger. L'ancien dirigeant du marché noir se décolla du mur, engageant ce mouvement qu'ont les suiveurs : il attendait les ordres. Mais ce fut Autone qu'on entendit. Comment pouvait-elle douter ? Aldaron arqua un sourcil, perplexe. Il se posta face à l'humain qui avait reprit la parole, le toisant de sa hauteur d'elfe malgré sa maigreur de prisonnier. Il s'humecta les lèvres et parla d'une voix rendue lente par le souffre.
« Peut-on parler de fidélité, Falkire, lors-qu’après trois ans il aura fallu une convocation de votre Souverain pour que vous vous présentiez à lui et que vous manifestiez enfin votre sympathie à son égard ? »
Il n'avait pas attendu tout ce temps, lui, pour s’inquiéter du devenir de son monarque. Comment croire des mots lorsque, pendant tant de temps, les actes avaient fait défaut ? Entre sa compagne qui avait fait éclos la crainte de l'échec alors que c'était le moment de se serrer les coudes, et lui de vouloir juger de la qualité du plan de son empereur comme s'il était plus maître que Korentin en la matière, voilà qui composait le clou du spectacle dans cette équipe ! Ils s'adressaient au Roi tout de même ! Pas à n'importe quel bon ami d'enfance ! L'elfe était perplexe face au choix des alliés à cette évasion... Mais il s'agissait d'une décision du dragonnier et il devait s'en accommoder. Aussi pivota-t-il lentement d'un quart de tour vers le Kohan en présence.
« Aucun d'entre nous n'a la qualité de pouvoir juger mieux que vous, Majesté, de la faisabilité de cette opération. Ainsi, non seulement il n'est pas nécessaire, mais il n'est que peu propice de nous en dévoiler l'intégralité. »
Et ce, pour palier aux éventuelles trahissions. Qu'on aille vendre à Vraorg l'idée d'évasion : soit. Plus d'un en avait eu envie et plus d'un avait tenté funestement sa chance. Ce qui était à craindre, c'était que le plan d'évasion soit livré : là, ils étaient certains de tomber sur des impériaux sur leur route et ils n'avaient pas besoin de cela.
« Peut-être serait-il plus sûr de nous en révéler les pans successifs... Au moment opportun. »
Il le laissait seul juge du dit moment opportun, cela étant dit. S'il jugeait que ce soit maintenant, qu'il fasse. |
| | | Aramis Thredë Modérateur Impératrice des Elfes Baptistrelle Chantebrise
| Sujet: Re: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) Dim 10 Mai 2015 - 15:40 | |
| 3 ans à vivre dans cette prison ignoble à la chaleur exténuante avec comme seule nourriture de la viande avariée qui la rendait en permanence malade. Voilà bien un sombre constat déplorable, et même pour une elfe ces trois ans avaient parut être une éternité. Une éternité de souffrance, d'ennui, et de tiraillement. Elle avait de la volonté certes, une volonté d'acier, mais l'expérience ne l'avait sûrement pas laissé indifférente. Enfin elle était encore en vie, au final cela devait être la seule chose qui comptait, cela, et le fait que les deux personnes de confiances qu'elle avait dans cette prison soit Matis, et Autone soient encore en vie. Le fait que Korentin Kohan soit toujours en vie était une excellente nouvelle aussi, et pour Aldaron… Disons qu'elle était contente pour lui, mais disons qu'elle se méfiait. Depuis la fois où il avait tenté de la séduire… Déjà il n'avait pas montré son meilleur jour, mais en plus après un séjour à Morneflammes. Au final mieux valait faire attention à lui, mais il n'était pas un mal qu'il soit encore en vie...
Et les choses changèrent ce fameux jour alors qu'un nouveau arrivé dans la prison fut foudroyé par l'une des pierres de jades gardant celle-ci. Foudroyé par la magie de Vraorg, le malheureux… Il avait été probablement utilisé en exemple, ou autre. Il avait bien souffert avant de mourir, et ses traits transpiraient de toute cette douleur. Sans doute que dans quelques heures certains prisonniers n'hésiteraient pas à prendre un bout, ou deux du cadavre pour compléter la ration quotidienne, mais il restait que la chose était ignoble. Et étonnamment le malheureux ne fut pas extrait de la cour comme c'était le cas habituellement...
Au final Aramis fut appelé dans la journée de cet incident par l'une des lames noires emprisonnés avec Korentin Kohan. Visiblement ce dernier voulait voir Aramis, cette dernière se demanda bien pour quelle raison, même si elle avait vu le carbonisé parler avec l'empereur Kohan elle aussi… peut-être que cela avait un rapport avec ceci, dans tout les cas elle se rendit dans la cour, curieuse de savoir pourquoi on l'appelait elle en particulier.
Et quand elle apprit le raison de ceci… L'empereur rebelle voulait tenter de s'enfuir, et il leurs en parlait ? Pourquoi ? Aramis se dit qu'il devait y avoir une raison derrière. Raison pour laquelle elle demanda calmement. « Pourquoi nous prévenir de ceci ? » Elle sentit soudain une pointe d'espoir la parcourir, même si ténue… Elle avait l'impression que cela pourrait être une occasion pour profiter de ceci, et s'enfuir aussi avec Korentin Kohan. Si celui-ci y arrivait après tout c'est que ce n'était pas impossible. Enfin avant de risquer sa vie il valait mieux savoir ce qu'il allait se passer.
Comme d'ailleurs la jeune humaine le faisait remarquer. Autone faisait preuve d'une certaine prudence après tout… Elle aussi avait du deviner ce qu'il y avait potentiellement derrière ceci. Une chance de sortir d'ici… Voilà bien quelque chose qui n'avait pas de prix à Morneflammes…
Et Matis aussi avait raison à sa façon. Aramis était contente de voir leurs présences familières à ses côtés. Et elle alla même jusqu’à sourire en voyant que Matis n'avait pas perdu son zèle en trois ans, il y avait décidément des choses qui ne changeraient jamais… C'était admirable à constater d'une certaine manière.
« Comme nous tous Falkire était déjà fort occupé à survivre Aldaron. De plus le souverain avait le soutien des lames noires pour survivre pendant ces trois ans. Il n'avait donc clairement pas besoin de l'aide du capitaine, et de toute manière si Matis était mort il n'aurait pas pu grandement aidé le roi vous me concéderez. Donc veuillez me faire le plaisir de nous épargnez vos leçons de morales malvenue car nous n'avons pas de temps à perdre avec ceci. » Répondit sèchement Aramis à Aldaron qui trouvait que c'était le bon moment pour attiser une potentielle tension… Elle préférait mettre les points sur les « i » maintenant avant que ceci n'empire...
Elle croisa ensuite les bras calmement, et répondit à Korentin Kohan.
« Je vous suis quoi que vous fassiez. Il est temps d'en finir avec cette maudite prison. » Sa décision était déjà prise, aucune raison de perdre plus son temps, elle en avait déjà tellement perdu, bien trop pendant ces trois années à vivre à Morneflammes, si on pouvait appeler cela une vie... |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) Dim 10 Mai 2015 - 19:16 | |
| Pourquoi eux ? Il lisait cette question dans le regard de ses compagnons, sans doute un peu vexés de voir qu'il avait préféré s'en remettre à ces gens plutôt que de se contenter d'eux. Mais Korentin n'en avait cure, toute fierté mal placée était de trop ici, il se devait de mettre toutes les chances de son côté afin que son entreprise réussisse et si ça passait par l'obligation de contracter des alliances imprévues alors il ferait avec. L'important était qu'il sorte d'ici, et si possible avec les autres prisonniers. La plupart d'entre eux n'étaient là que parce qu'ils s'opposaient à Vraorg, il y avait bien quelques mauvaises graines dans le lot mais il n'aurait pas le temps de faire le tri et il préférait les savoir tous dehors que tous prisonniers. Vu l'état de la justice dans l'empire, il était clair qu'il y avait bien plus d'innocents que de coupables en ces lieux...
Chassant ses pensées amères, le Kohan se redressa en fixant tour à tour chacun de ses invités. La première à parler était sans doute celle qu'il connaissait le moins, mais il l'avait souvent vue avec Falkire et elle avait l'air d'une fille honnête. En tout cas elle faisait preuve de franchise en montrant directement ses doutes... Silencieux, il préféra laisser les autres s'exprimer avant de lui répondre mais le regard tranquille qu'il laissa peser sur elle était expressif. La détermination animait ses prunelles et il ne comptait pas renoncer à ses projets quoi que cela puisse lui coûter. Trois ans ici c'était assez, il n'allait donc pas laisser passer cette occasion de tenter sa chance quelque soit les risques.
Matis prit la parole à son tour, amenant le dragonnier à détourner le regard de la jeune femme. Il aurait pu répondre lui-même mais là encore il préférait rester en attente et la réaction sans équivoque de représentant de la Triade le laissa de marbre. La dernière arrivée s'en mêla à son tour et il sentit la tension monter au sein du petit groupe. Rien que du très normal... Leurs conditions de vie étaient si difficiles qu'elle avait fait d'eux des êtres hargneux, facilement sur la défensive. C'était indispensable pour survivre ici... Mais il ne pouvait pas les laisser se mordre le nez ainsi, pas alors que les enjeux étaient si importants. Il apaisa donc d'un geste l'un de ses camarades qui comptaient prendre à son tour la parole et dont le regard furieux n'augurait rien de bon. C'était à lui de parler, et il le fit avec autorité :
« Assez parlé de loyauté, ce n'est pas un sujet important ici. J'ai bien observé chacun d'entre vous et je sais que vous faites partie des gens qui résistent le mieux aux rigueurs de cet endroit maudit. Vous vous êtes adaptés pour survivre mais au contraire de nombreux prisonniers, vous n'avez pas dépassé certaines limites. Votre survie vous importe avant tout parce que vous n'avez pas perdu tout à fait l'espoir de sortir un jour d'ici... Et c'est dans cet optique que vous avez refusé de devenir des monstres. Folie ou bête optimisme, je n'ai cure de vos raisons. Je sais que vous ferez ce qu'il faut pour que cette évasion réussisse. Si l'un d'entre vous nous dénonces, c'est que je me serais trompé sur vous. Et alors ça n'aura plus aucune importance non plus. »
Il laissa passer quelques secondes pour que ses mots s'inscrivent bien en eux. La Lame Noire à son côté avait grimacé en l'entendant balayer d'un revers de main l'importance de la loyauté mais il était sur de lui sur ce point, ce n'était pas le bon endroit pour jouer à qui est le plus loyal. Il serait toujours temps de se préoccuper de ça et de se souvenir de ce qui s'était passé ici une fois qu'ils seraient tous dehors. En attendant, il décerna un regard appuyé à ses compagnons ainsi qu'à l'elfe qui ne voulait pas en être un. Il était important que tout le monde s'entende à peu près au moins jusqu'à ce qu'ils réussissent ce qu'ils voulaient. Ceci étant fait, il ouvrit lentement la main et chacun pu voir le joyau étincelant qu'il tenait :
« Voici ce qui me fait croire que je peux réussir. J'en suis même certain, Vraorg peut être puissant mais à mes yeux il ne sera jamais un égal des Esprits. Si ils m'ont fait parvenir ce pendentif et leur bénédiction pour m'enfuir, alors je considère que ce Voleur de Coeur n'y pourra rien. Il n'est qu'une erreur de la nature, que peut-il face aux Créateurs ? Ils le vaincront un jour ou l'autre et je veux être là pour le voir. »
Un pâle sourire s'afficha sur son visage à cette pensée, oh ça oui ce serait un jour faste... Mais en attendant il avait du pain sur la planche . Il continua donc :
« L'homme qui se trouve encore au milieu de la cour était envoyé par Océan lui-même, ce bijou doit empêcher Vraorg de prévoir nos actions à l'avance. Il m'a aussi donné quelques informations particulièrement intéressantes sur le corps de garde... Je sais à présent qu'il tire son énergie de deux pierres qui se trouvent à l'intérieur. Nous détruisons ces pierres, et nous pouvons sortir. »
Simple non ? Bon évidemment il ne les pensait pas bête au point d'avaler que leur tentative allait être facile... Conscient de l'énormité qu'il allait prononcer, il fit en sorte de bien détacher chaque syllabe de la suite afin qu'ils comprennent qu'aussi dangereux que ce soit, c'était la seule solution :
« On ne peut entrer dans le corps de garde par l'intérieur de la prison, et on ne peut pas sortir... Il faudra donc faire autrement... Et vous connaissez comme moi un moyen très simple de se rendre sous terre... »
Son regard dévia vers la fenêtre ornée de barreau et se posa vers le centre de la cour, non loin du cadavre et de l'autel où les prisonniers allaient prier pour recevoir leur pitance. C'est là qu'il se trouvait... Noir et terrifiant, l'escalier semblait les inviter cruellement à tenter leur chance. La Fin du Voyage comme on disait... Mais Korentin comptait bien faire en sorte que ce ne soit pas une fin... Le foudroyé lui avait dit qu'il serait possible d'arriver juste sous le corps de garde en passant par là. Il suffirait alors de creuser le plafond, et ils arriveraient à l'intérieur du corps de garde, à portée des deux pierres...
« Il faudra nous séparer pour ne pas perdre de temps. Deux équipes, chacune assez fortes pour pouvoir creuser rapidement le plafond et se hisser dans le corps de garde. Une fois les deux pierres désactivées, nous n'aurons plus qu'à sortir. Les autres prisonniers suivront en nous voyant faire... »
Ce qui sous entendait qu'ils allaient devoir tester eux même leur théorie comme quoi les pierres désactiveraient le sort de désintégration... Un risque terrible, mais indispensable là aussi. Avec franchise, il termina :
« Ce sera terriblement dangereux. Je ne sais pas ce qui nous attend en bas... Et je ne sais pas non plus comment nous parviendrons à prendre l'escalier sans nous faire repérer par les pierres de jade... Vous pouvez renoncer tout de suite, mais si nous ne sommes pas assez nombreux alors mon plan tombe à l'eau. Pour ceux qui sont partants, le moment est venu de vous creuser les méninges afin de nous permettre de descendre l'escalier sans nous faire voir ! »
Eh, il n'allait pas tout faire tout seul non plus ! |
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| Sujet: Re: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) Mar 12 Mai 2015 - 18:48 | |
| La jeune femme ne s’était pas trompé, Matis allait clairement saisir l’occasion et s’enfuir de cet endroit, à un prix peut être trop élevé et d’une manière probablement trop risqué. Elle n’allait pas s’asseoir et ne rien faire si son amie était aussi partante, et les regarder risquer leur vie pour les sortir d’ici. Autone haussa les sourcils en détournant le regard vers l’inconnu qui parlait de ‘’Falkire’’ de manière un peu provoquante. De manière un peu arrogante, elle baissait la tête en souriant, ne reflétant pas du tout de la joie. Elle se retenait de ne pas lui rire au visage, qu’est-ce que c’était que ces histoires de loyauté? Dans une prison comme Morne flamme, il n’avait rien du tout à reprocher à Matis. Aller le voir? Est-ce que tous les impériaux allaient voir leur rois quand les Kohan étaient encore au pouvoir? Certains ne rencontrent même pas l’empereur dans une vie, c’est ridicule.
Puis l’elfe baissait encore plus dans l’estime de la jeune femme en s’adressant à son empereur. Non seulement il n’avait pas la franchise de lui dire directement ce qu’il pensait, il le faisait en le disant à la personne devant elle…Mais il fallait qu’il appuie le fait que l’idée de Korentin devait être sans doute très bonne juste parce qu’elle venait de lui. Bien sûr, lorsqu’on connait bien quelqu’un et qu’on sert sa cause depuis plusieurs années, il est facile de faire confiance mais objectivement, Korentin Kohan était un inconnu pour la petite femme…Il serait tout simplement stupide de se jeter la tête première dans les problèmes sous prétexte que leur leader était un Kohan…et le bon? Autone songea qu’elle avait hâte de sortir d’ici pour qu’ils se retrouvent protégés et que cet elfe arrogant réalise que son histoire de fidélité est futile.
Alors qu’elle allait répondre, Aramis prit la parole avant elle, ne se rendant probablement pas compte qu’Autone avait l’intention de répliquer. Mais la jeune femme ne fut pas offensée, un sourire satisfait se déssina même sur son visage : Elle avait dit ce qu’Autone pensait, mais dans le calme et la politesse. La petite femme n’avait définitivement pas ce talent. Avec un peu d’arrogance dans les yeux, elle regarda Aldaron puis tourna son attention vers la Chantebrise.
-Merci, Aramis.
Elle écouta ensuite attentivement le Kohan qui expliquait son plan, ou du moins les éléments nécessaires pour produire un plan. Elle fut contente de constater qu’elle était d’accord avec lui, non seulement sur cette stupide histoire de loyauté mais aussi sur les esprits. Lorsqu’il en fit mention, elle porta son regard sur l’hôtel et la fin du voyage avec des petits yeux inquiets…Évidemment qu’elle avait peur, elle était toute petite face à la situation. Et elle n’avait pas envie de se retrouver dans cet endroit qui était souvent comparé à un échafaud.
La jeune femme écoutait toujours le Kohan en songeant aux tours, cherchant une solution. Elle tourna la tête vers Matis, pensant quelques secondes aux ennuis qu’il s’était attiré à cause de son cran…Il serait bien que, pour une fois, cette détermination soit positive et utile.
-Il faudrait que…qu’il y ait un attroupement devant l’hôtel, quelque chose qui nous ferait passer inaperçu dans la foule. Je ne sais pas si…une bagarre… pourrait provoquer cela… dit elle en glissant un regard vers son amant, C’est la seule idée que j’ai pour l’instant. Je suis petite, je peux me glisser entre les gens…Vous devrez peut-être en bousculer quelques uns… Un peu gênée, elle regarda les gens autour d’elle, incertaine de sa solution.
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| Sujet: Re: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) Mer 13 Mai 2015 - 10:20 | |
| L'elfe était sincèrement en train de lui courir sur le haricot et il se voyait bien lui en coller une pour le faire taire mais cela ne ferait que confirmer le fait qu'il n'était qu'une brute. De toute manière il n'avait pas eu à lui répondre, Aramis s'en était chargée pour lui et lui avait expliqué, avec la diplomatie qui était la sienne, tout ce qu'il avait sur le coeur. Il ne fut pas étonné de voir qu'Autone le suivait dans cette voie et si l'Elfe avait cru pouvoir se mettre dans la poche l'une des deux, il venait de se mordre les doigts. Matis haussa les épaule, l'Empereur avait raison ce n'était pas le temps pour cela.
Mettons de côté tout cela, l'objectif et de sortir d'ici et non pas de nous entre-tuer, cela fera sans doute trop plaisir à Vraorg. Nous réglerons ce problème une fois dehors si problème à régler il y a.
Il était sincère dans ses paroles et personne ne pouvait douter qu'il mentait quand il disait qu'il souhaitait par dessus tout sortir d'ici. Il voulait voir Autone, Aramis et l'Empereur dehors, si lui n'arrivait pas à sortir ce n'était pas grave. L'important c'était qu'eux le puissent, car chacun d'entre eux était important à ses yeux. Autone était la seule qu'il aimait, Aramis était ce qui s'approchait le plus d'une meilleure amie et Korentin était son roi. Il ne pouvait pas les laisser croupir ici, donc s'ils avaient la moindre chance de s'enfuir il devait tout faire pour qu'ils s'en aillent.
Il voyait bien la haine qu'avait Korentin quand il parlait de Vraorg, c'était le cas de tout ceux qui était autour de lui. En cela tous avait un but et un ennemi commun, Vraorg le blanc, celui qui avait détruit leur vie. Celui qui avait anéanti tout leurs rêves de futur paisible. Matis se promit que s'il sortait d'ici, alors il ferait en sorte de traquer le moindre de ses partisans pour le détruire. Il ne pouvait pas laisser une pareille créature régner en maître sur ces terres. S'en était totalement hors de question, et il ferait tout pour que cela n'arrive jamais, quitte à faire le dernier des sacrifices. Il observa discrètement Autone, l'important c'était qu'elle, elle puisse vivre sur une terre de paix... Le reste n'avait plus aucune importance depuis qu'il l'avait rencontré.
Matis ne dit plus rien aux propos de son Roi et écouta avec attention tout ce qu'ils se disaient, il n'était pas quelqu'un de très discret alors ce n'était pas à lui de proposer pareil plan. Il le laissa finir et réfléchis tranquillement tandis qu'Autone proposait une bagarre dans le centre de la prison. Ce n'était pas une très mauvaise idée mais ce ne serait pas elle qui la lancerait...
Quoi qu'il en soit on ne peut pas se lancer dans cette opération de creusage si nous n'avons pas du matériel pour ça.. Ou tout du moins quelque chose qui s'en rapproche... Le bois des lits peut il nous servir pour entamer le sol et arriver à notre fin ?
Si nous voulons prendre l'escalier noir, alors nous devons faire en sorte que personne ne nous voit, ne serait que pour éviter d'être suivi par mille pécores. Si nous devons détourner l'attention nous devrions déclencher une bagarre dans le centre de la cour, pour ça je me porte volontaire. La discrétion ce n'est pas mon fort mais j'ai encore assez de force pour faire cela.
Il observa tout ce beau monde avec un retard déterminé et conclut.
Il est hors de question d'abandonner maintenant. De toute manière, si nous sommes encore tous là après ce que vous venez de dire c'est que nous sommes disposé à mener à bien ce plan non ? |
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| Sujet: Re: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) Jeu 14 Mai 2015 - 0:46 | |
| Le regard émeraude du marchand quitta son souverain pour se poser sur celle qui reprenait la parole. Amusant. L'elfette prenait la défense de Matis. Voilà qui soulevait les liens qui les unissait : il était intéressant de voir comme en s'insurgeant, aveuglé par la colère ou la rancœur, ils livraient plus d'informations qu'ils ne voudraient. Il se faisait psychologue lorsqu'il actionnait ainsi des leviers et constatait leurs réactions surprenantes et parfois prévisibles. Il cherchait la manière dont fonctionnaient ces individus peu connus, leurs inclinations, leurs rêves, leurs irritations. Ainsi il était devenu maître du marché noir.
Il arqua un sourcil, perplexe face à sa réponse. Aldaron n'avait-il lui-même pas survécu au service de Korentin ? N'était-on pas plus fort, en ce lieu sordide, lorsqu'on scellait une union ? Depuis quand refusait-on de donner sa vie pour son roi ? Depuis quand d'ailleurs la suivie de Matis Falkire valait plus que celle d'un souverain ? Depuis quand considérait-on que trois humains pouvait représenter une garde honorable pour sa Majesté ? Armanda marchait vraiment à l'envers. Il fallait croire que la raison avait quitté Aramis et Autone depuis que Morneflamme l'avait envahie. L'elfe ne donnait aucune leçon de morale, voilà bien longtemps que cette maîtresse avait filé entre ses doigts. Ce n'était pas la morale qui avait guidé ses pas pour survivre, pas plus qu'elle ne l'avait nourri ou réconforté. C'était de loyauté dont il était sujet. On pouvait commettre bien des atrocités par loyauté, Aldaron n'avait pas été épargné, mais c'était là encore toute sa ligne de conduite, tout ce qui l'avait maintenu dans ce monde réel, le retenant, en dernier rempart, contre la folie. Il n'aurait pas répondu, persuadé que ces pauvres femmes avaient sombré dans un monde fantasque. Matis devrait avoir honte de ne pas être venu plus tôt auprès de son roi car c'était son devoir en tant qu'ex-capitaine de son armée et l'elfe était légitime dans ses propos. Un simple soldat, inférieur jadis à Falkire, soutenait sa Majesté depuis trois ans déjà. Il n'avait guère l'habitude de perdre de vue un ami et de le voir réapparaître 3 ans plus tard, par convocation, parce qu'il avait un projet magnifique dont le dit ami voulait profiter. Pouvait-on alors considérer cet homme comme un ami ou n'était-ce qu'un profiteur de bonnes grâces ? La question était la même pour Matis.
La loyauté devait être étouffée, c'était ce qu'ordonnait Korentin. Alors il obéirait. La grimace de la Lame Noire l'amusait. Il n'était donc pas le seul à qui cet ordre posait sérieusement problème. Comment Matis pouvait accepter 'mettre tout cela de côté', sans la moindre honte, repoussant à plus tard ce devoir qu'il aurait du accomplir déjà bien plus tôt, alors qu'il devrait se mettre à plat ventre pour lécher les bottes de son roi en implorant son pardon ? L'elfe soutint le regard appuyé de l'empereur et confirma son accord qu'un signe de tête respectueux. Il fermerait donc les yeux le temps qu'ils sortent d'ici. Il s'écarta d'entre Korentin et Matis et alla se placer non loin de l'unique lame noire, à côté.
Ainsi Korentin exposa le plan dans son entièreté. Les Esprits Supérieurs leur venaient donc en aide. Avec satisfaction, Aldaron ne put que constater que même les Esprits avaient élu le dragonnier comme meneur de cette évasion. Et dire que le couple d'humains avait eu l'audace de remettre en cause la légitimité du roi alors que même les Esprits avaient placé en lui leurs espoirs ! Il fut attentif aux explications du Kohan, sans détourner son regard vers la cour. Il avait vu le cadavre en exposition. Il savait aussi à quoi ressemblait cet escalier noir qu'il nommait la fin du voyage. Il fixa longuement, paisible, l'humaine lorsqu'elle proposa une ébauche de plan. Il ne la quitta que lorsque Matis finit de parler.
« Les lits. » répéta-t-il calmement.
Aldaron n'était pas un mauvais bougre et ne comptait pas être ainsi pris pour tel si on pensait qu'il s'acharnait sur le pauvre Matis mais... Quels lits ? D'un geste mesuré de la main, il désigna une paillasse miteuse qui gisait au sol. Il le regardait avec une certaine peine d'un seul coup, non pas pour la bêtise qu'il venait de sortir mais... Parce que si l'humain pensait qu'il y avait des lits, dans les cellules, c'est qu'il n'y avait jamais passé la moindre nuit en trois ans. Ce qui était affreusement triste.
« Nous avons toutefois quelques chaises. » corrigea-t-il avec bienveillance, le regard effacé par la pitié. « Nous ne savons pas ce que nous rencontrerons exactement une fois descendu par cet escalier noir. Nous pourrons également nous servir du bois de ces chaises comme arme. »
Piètres armes d'ailleurs, mais l'elfe avait tout à fait le talent pour les faire paraître légendaires.
« Elles n'auront pas le tranchant des épées que nous avons pu manier jadis, nos obstacles ne pâliront pas d'effroi à leur vue mais il ne tiendra qu'à la force de notre conviction de les rendre tout aussi efficaces. L'un d'entre nous pourra les cacher dans une paillasse et les transporter à l'abri du regard du Voleur de Cœur. S'il n'y en a pas assez, je peux en obtenir d'une autre cellule. La négociation est dans mes cordes. Il me sera toutefois impossible de les convaincre en leur faisant miroiter l'évasion. Il faudra payer et la monnaie, en Morneflamme... C'est la nourriture. »
Il laissa ce point en suspens. Il reprit son argumentation par un autre bout : il reviendrait sur cela ensuite.
« Idée de la diversion est bonne, Autone Summer, mais nous ne pourrons pas dissimuler la descendre de huit personnes avec une petite altercation. Il nous faut quelque chose de grande ampleur, une foule entière dans laquelle nous pourrons habilement nous noyer. N'y voyez aucune insulte de ma part Matis Falkire : vous êtes un humain, c'est un fait. Tout au mieux vous tiendrez la bagarre contre deux hommes, peut-être trois s'ils sont de moins bonne constitution que vous. Certainement pas plus et certainement pas contre un vampire ou un elfe. De plus, comme l'a indiqué Aramis Thredë, les prisonniers sont occupé à survivre. Rares sont ceux qui répondront à la provocation... »
Aussi tête à claques que pourrait se montrer l'humain (et Aldaron ne doutait pas de sa capacité pour cela, étrangement).
« Il n'y a qu'une chose qui puisse déclencher un remous mémorable de la foule : la nourriture. »
Voilà qu'on y revenait. La nourriture.
« Plus d'un se battrait pour elle, il suffisait alors que l'utiliser et de la déplacer près de l'escalier, entraînant la foule affamée dans laquelle nous nous serons noyés. Vraorg a mis tant de cœur à vouloir nous en rendre dépendant à tuer. Il serait insoutenable que tant d'efforts ne servent pas à notre évasion. »
ironisa-t-il amusé par cette perspective. Il avait appris à utiliser les actes du dragon blanc à son propre bénéfice. Il récapitula ce qui liait les différentes contributions d'Autone, de Matis, d'Aramis et de l'elfe.
« Je peux négocier le bois avec une autre cellule. Je leur confirmerais qu'en échange, ils auront de la nourriture. Nous irions ensuite prier Vraorg à l'autel une heure... Une dernière heure... Pour obtenir la si désirée nourriture. Matis Falkire, puisque vous êtes volontaire, vous pourriez dérober une très grande quantité de nourriture et prendriez la fuite vers les escaliers où vous remettriez votre butin à mon contact de la cellule fournissant le bois. La dette serait payée, un marché honnête. La foule lancera l'assaut contre mon contact. Charge à lui de défendre son bien, je n'en serai plus responsable. Nous descendions par l'escalier noir, avec nos pieux dissimulés. »
Advienne que pourra ensuite. |
| | | Aramis Thredë Modérateur Impératrice des Elfes Baptistrelle Chantebrise
| Sujet: Re: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) Jeu 14 Mai 2015 - 20:35 | |
| Une chance de sortir d'ici, voilà bien ce qui se présentait à ce moment là. Un espoir de pouvoir enfin quitter cette maudite prison, elle n'était pas encore devenue folle, mais si elle restait ici encore quelques mois cela risquait de devenir le cas si elle n'en mourrait pas. Combien de personnes étaient mortes ici ? Elle n'en savait rien, mais cela ne l'étonnerait pas que les comptes soient effrayants, mourir à Morneflammes sans jamais revoir l'extérieur. Voilà bien de quoi faire frémir quiconque… Une mort horrible, une vie horrible, avec le désespoir au cœur. Il devait sans doute être dur de faire plus cruel en ce monde… Sinon Autone, et Matis pour leurs part semblaient plutôt apprécier le fait que les tensions éventuelles aient pu s'apaiser assez vite. Après tout Aramis pensait qu'il aurait mieux valu régler ceci maintenant que risquer d'éventuels soucis au pire moment. Matis lui même qui était du genre à avoir le sang chaud d'habitude, était partisan du calme pour le moment, après tout mieux valait collaborer plutôt que de se planter des couteaux dans le dos. Ils devaient sortit d'ici, tous ! Vivant, et en bonne état de préférence. Et Korentin Kohan dans cette histoire se montrait décidément bien sage, voilà bien le comportement qu'on attendait de la part d'un leader. Aramis avait déjà qu'elle pouvait lui faire confiance, de toute manière il aurait été difficile que cela en soit autrement. Il était la seule clé de sortie de cette prison à l'heure actuelle. Autant donc suivre son plan jusqu'au bout, enfin si ce dernier n'était pas trop osé, car des fois le désespoir peut pousser à la folie, mais fou n'était pas l'impression que donnait le Kohan de lui-même en cet instant. D'ailleurs les propos de celui étaient sages, et les raisons du pourquoi il les avait choisit se tenaient. De toute manière elle n'allait pas contester son choix. Tout le monde ici semblait être a peu près un bon choix, pour sa part elle savait qu'elle préférait tenter l'évasion avec des prisonniers encore sain d'esprit que les autres… Ce serait moins risqué, et au pire il pourraient sortir à leurs tour après. Puis Korentin annonça qu'il avait pu recevoir l'aide des esprits, il était sûr que cela leurs donnerait une chance, après tout rien n'égalerait jamais les créateurs eux-mêmes, Vraorg n'était qu'un ignoble être qui avait volé le cœur du néant, mais jamais il ne pourrait se vanter d'être l'égal des créateurs. Elle n'avait donc rien à rajouter en ce fait. De plus ces encouragements de la part du roi seraient bon pour le moral des prisonniers à la veille de la future tentative d'évasion. Alors le constat était que Korentin Kohan avait à sa disposition un présent d'Océan qui les aiderait grandement à cette évasion, et que pour pouvoir s'enfuir il fallait tout d'abord neutraliser deux pierres situés dans le corps de garde. Bon cela n'avait aucunement l'air simple loin de là, mais au moins ils savaient ce qu'il fallait faire, rester à arriver à le faire… Et pour rejoindre le corps des gardes il fallait… Oui cela été dur à avaler sachant surtout les risques qu'il faudrait prendre pour ceci, néanmoins si c'était le seul moyen possible . Il restait néanmoins que cela risquait de ne pas plaire à tout le monde. Le plan était donc de creuser dans le plafond par équipe de deux pour aller neutraliser les pierres, eh bien soit cela semblait possible, pour sa part Aramis était affaiblit à cause de son état de perpétuelle nausée, et le fait qu'elle était maladive à cause de son régime alimentaire mais elle surpassait un humain de loin en force, cela ferait donc qu'elle devrait sans doute donner le plus de ses bras pour ceci, et elle prête à le faire sans souci. « Pour ma part je pense qu'il vaut mieux tenter ceci que de rester ne serait-ce qu'une journée de plus dans cette prison. » Dit-elle calmement finalement, oui elle suivrait, et elle était contente de voir que les autres aussi. En ce jour soient ils diraient donc adieu à cette maudite prison qu'était Morneflammes, soit ils périraient. Il était de toute façon trop tard pour faire machine arrière dorénavant. Et tout le monde se mit vite à faire ses propositions, avant même qu'Aramis n'y pense Autone émit la suggestion très valable de faire en sorte qu'il y ait un rassemblement de prisonnier devant l'autel pour que les pierre de jade ne les repèrent pas, ce serait un bon plan effectivement. Mais il est vrai que l'idée restait assez risqué tout de même. Restait à trouver le matériel pour creuser le plafond, la proposition de Matis était assez censé après tout, avec quelques pieu ce seraient bien plus facile de faire ainsi qu'a main nue. Même elle, et Aldaron qui étaient des elfes risquaient d'avoir du mal s'il fallait faire cela à main nue après tout… Et Matis se proposait pour initier la bagarre… C'était risqué, trop risqué pour lui, il y avait sans doute une autre solution surtout que déclencher une bagarre générale tout seul était assez compliqué… C'était bien d'être déterminé, mais autant essayer de faire les choses de façon à ce qu'elle se déroulent le mieux possible. Et c'est là qu'Aldaron émit quelques idées très valables, après tout cet elfe était peut-être un coureur de jupon, mais il restait très réfléchit. Sa présence dans cette évasion était tout à fait justifiés, les bois des chaises feraient des bon pieu utiles pour creuser, et pour se défendre en cas de souci… « Je me charge des paillasses. » Dit elle calmement. Pour la nourriture une bagarre se déclencherait sans doute comme souvent, elle n'aurait aucun mal à en prendre pendant que quelqu’un des prisonniers se frappaient. Avec l'aide de ses autres complices ce ne serait pas bien dur, et ce n'est pas comme si elle allait regrettait cette viande avarié… Si elle sortait d'ici elle trouverait enfin quelque chose de vraiment comestible, juste qu'elle espérait ne pas trop écopait d'une privation comme celle-ci. Déjà qu'ils avaient dû tous tellement en faire… « Comme le dit Aldaron il nous faudra jouer avec la nourriture pour la déplacer de façon à ce que la foule soit proche de l'escalier, je tâcherai de faire en sorte que Matis ait les mains libres pour voler la nourriture, et avec vôtre aide nous pourrons aller la déplacer jusqu'a l'escalier, pour attirer la foule, et payer ainsi vos contacts. » Un plan cohérent en somme. Et puis il fallait bien honoré les parts d'un marché. Par contre elle n'était pas sûr que cela soit très avantageux pour le contact, mais bon ce n'est pas comme si on pouvait y faire grand-chose, et puis de toute façon tout le monde voulait sa pitance ici, défendre quelqu'un pour que d'autres meurent de faim n'était pas forcément plus moral que de ne rien faire. Il n'y avait donc pas vraiment à s'en préoccuper. Surtout si cela empêchait de pouvoir libérer tout le monde dans la journée… « Par contre tâchons de ne pas mêler les vampires à cette histoire, ne touchons pas aux outres de sang… » Après tout ce serait jouer avec le feu, et ça éviterait au moins que des prisonniers en plus se fassent vider de leurs sangs aujourd'hui donc ce n'était pas un mal. « Et ensuite j'ai une suggestion pour les deux équipes de ceux qui devront creuser le plafond. Je propose que la première soit composé de Matis, et Aldaron. Vous êtes tout deux de fort gaillard après tout. » Après tout elle-même était plus forte qu'Aldaron vu qu'elle avait eu un entraînement militaire poussé, et était assez martiale, et plus que Matis au vu de sa race. Donc autant que ce dernier se trouve dans l'équipe avec l'un des humains les plus forts des environs, elle leurs faisait confiance pour coopérer, de toute manière ils n'avaient pas le choix… « Et l'autre sera composé de moi, et d'un volontaire parmi nous. Les autres pendant ce temps tâcherons de surveiller les environs alors que nous procédons. » Elle n'avait pas proposer Autone car après tout cette dernière n'était pas vraiment très musclé, et sûrement pas en état de faire ceci, et pas Korentin non plus car elle doutait qu'il soit le plus fort des humains des environs même sans compter Matis, et puis cela aurait risquer d'engendrer d'autre tentions malvenues. Elle préférait donc que quelqu'un se porte volontaire, après tout parmi les 8 futurs évadés il y avait de solides gaillard. Et elle n'était pas du tout une faiblarde pour sa part. Il fallait tâcher de faire vite, et dans l'efficacité. - Spoiler:
J'ai édité pour enlever des grosses fautes d'orthographe, désolé .
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| Sujet: Re: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) Ven 15 Mai 2015 - 17:42 | |
| Le haussement de sourcil de la jeune femme ne lui avait pas échappé, pas plus que la tension de la pièce... Eh bien, voilà qui n'allait pas leur faciliter les choses... Mais tant pis, même sans s'entendre parfaitement ils devraient bien être capables de travailler de concert au moins jusqu'à ce que tout soit terminé. Et si ce n'était pas le cas alors ça voudrait dire qu'aucun d'entre eux ne méritait que leur plan commun réussisse... Un peu impatienté par tout ça, le Kohan serra les lèvres en les laissant se mettre d'accords et hocha la tête doucement aux premières propositions. Oui, un attroupement serait une bonne chose... Mais cela ne suffirait pas comme le disait fort justement les autres. Il intervint :
« Personne n'osera nous suivre dans les escaliers, on ne les appelle pas par un nom aussi sinistre pour rien... Mais par contre nous ignorons comment réagiront les pierres de jade, et je préfère ne pas le savoir... »
Surtout si ça devait attirer illico Vraorg dans le coin... Ils n'auraient plus la moindre chance de s'échapper si celui-ci se trouvaient dans le périmètre alors il fallait passer le plus possible inaperçu. Korentin n'oubliait pas la rumeur selon laquelle les tours lui permettaient devoir l'intérieur de la prison... Que ce soit vrai ou pas, ils avaient actuellement la preuve au beau milieu de la cour que ces choses là étaient dangereuses, donc ils devaient se montrer prudents. La suite s'avéra satisfaisante, les compères ne s'entendaient peut-être pas parfaitement mais ils savaient mettre leurs idées en commun et certaines étaient même très bonnes... Mais ça partait un peu dans tous les sens, aussi fallait-il intervenir :
« La diversion est donc bel et bien indispensable, l'idée de la nourriture est excellente Aldaron. C'est un levier suffisant pour déclencher une bagarre d'anthologie dans laquelle nous pourrons disparaître. Peu de chance que les impériaux envoient du monde pour gérer l'affrontement, Vraorg se fiche pas mal de nous voir nous entretuer... »
Korentin avait même tendance à croire que ça devait l'amuser quelque peu... Eh bien tant mieux, ils allaient retourner sa cruauté contre lui et l'idée lui plaisait assez. Néanmoins, il nuança :
« Nous sommes une équipe. Nous devons utiliser les points forts de chacun et ne pas douter que nous en avons tous. Ne soyez pas trop prompte à juger les capacités de vos camarades Baptistrelle, vous pourriez être étonnée... »
Un sourire vint adoucir ses propos et il reporta son attention sur Autone, puis sur les autres à mesure qu'il les nommait :
« Autone et Aldaron, vous vous occuperez de nous fournir les outils. Vos capacités de négociations nous serons utiles et un joli sourire féminin réussit parfois des miracles que même vous ne pourriez réussir seul Aldaron, sans vouloir vous offenser. »
Il ne voulait vexer personne, mais il ne pensait pas que la jeune femme serait du genre à se montrer outrée qu'on veuille utiliser son apparence pour faire réussir le plan. Il reprit ensuite avec la même autorité naturelle :
« Matis, Aramis, et moi-même, nous déclencherons la bagarre en déplaçant la nourriture et en mettant le feu aux poudres si ça ne suffit pas. Les capacités physiques de Matis ainsi que la verve d'Aramis nous faciliterons la tâche. Quand à moi... Je vous réserve quelques surprises. »
En premier lieu, son niveau de combattant à mains nues qui risquait d'en laisser plus d'un sur les fesses. Il était peut-être un Kohan, mais il n'était pas tout à fait désarmé pour autant... Il en termina ensuite avec ses deux camarades restés silencieux jusque là :
« Vous deux vous occuperez de nous faciliter l'accession à l'escalier lorsque le moment sera venu. Aldaron et Autone auront besoin d'aide pour transporter discrètement le matériel dans toute cette cohue. Et nous autres nous risquons d'avoir du mal à nous extraire de la bagarre... Il ne faudrait pas que l'un d'entre nous soit blessé, nous ne pourrons pas l'attendre. C'est donc une fois sous terre seulement que nous déciderons des deux équipes. C'est bien clair pour tous ? »
Un silence, ça l'ennuyait de dire une telle chose mais il était clair que les valides ne pourraient en aucun cas s'encombrer des invalides si il devait y en avoir... Ce serait extrêmement difficile, surtout pour lui qui avait la mauvaise habitude de se sentir responsable de tout et de tout le monde, mais tant pis. En ayant terminé, il conclut :
« Nous nous lancerons dès que nous aurons le matériel, d'ici deux ou trois jours je pense... Au moment où Aldaron nous fera signe nous saurons que l'action est prévue pour le prochain repas. En attendant, il vaut mieux éviter qu'on nous voit trop ensembles... »
Et ainsi fut fait...Les heures suivantes seraient capitales, tous les espoirs étaient permis... |
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| Sujet: Re: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) Sam 16 Mai 2015 - 18:00 | |
| Matis n’avait pas eu une mauvaise idée non plus, il était seulement dommage qu’il n’y ait pas de lit. L’idée était néanmoins présente : N’importe quel objet qu’il y avait dans la prison, à leur disposition et qui leur permettrait de creuser. Ils devaient se débrouiller avec ce qu’ils avaient et il n’y avait pas trente-six options. Des chaises, oui pourquoi pas, en les faisant éclater on pouvait les séparer en plusieurs parties et ainsi tous mettre la main à la pâte. Autone ignorait si certains prisonniers les aideraient en voyant qu’ils étaient en train de tenter de s’évader…Par contre, l’idéal était, justement, qu’ils ne s’en rendent pas compte. Définitivement, il y avait plus d’un leader naturel dans le groupe, Aldaron, Aramis et Korentin avaient tous trois formulés leur propre plan, mais évidemment c’est celui du régicide qui fut retenu. 3 jours alors. Autone ne savait pas comment se sentir, elle avait hâte de sortir, mais elle avait aussi peur de mourir. Elle savait que tout le monde aurait préféré partir maintenant, Aldaron et Aramis l’avaient même dit à voix haute...Une dernière heure, pas un jour de plus. Mais plus que jamais, il faudrait se montrer patients. Une évasion de prison sur un coup de tête, ce n’était pas une bonne idée. Ellipse : 3 février
La jeune femme n’était pas très enthousiaste à l’idée de devoir utiliser ses charmes…si charme il y avait, afin de trouver le matériel. Non, elle ne se voyait pas comme étant très jolie dans la situation actuelle, ni attirante, mais il n’y avait rien que des souvenirs pour se comparer. S’il était difficile de sourire dans de pareilles conditions, l’idée de sortir de cet endroit l’avait aidé, mais de toute manière, ce ne serait pas la première fois qu’elle utiliserait un sourire forcé. Évidemment, faire les beaux yeux aidait, mais ce n’était pas suffisant. Ils avaient dû promettre, comme convenu, de la nourriture et certains en avaient voulus le lendemain et non pas trois jours plus tard. Ils avaient donc dû sacrifier une partie de leur nourriture, en promettant encore qu’il y en aurait plus au moment venu. Difficile de se faire discrets lorsqu’on tente de briser une chaise qu’on a échangée contre de la nourriture sans aucune arme pour nous aider. Les éclater sur le plancher, c’était la seule solution qu’ils avaient trouvée. Ils prirent trois jours afin de rassembler les chaises en étant le moins louches possibles. Les morceaux de bois étaient cachés dans le bâtiment des humains et des elfes, sous une paillasse qu’ils gardaient précieusement. Le grand jour vint alors, la jeune femme tenta de ne pas s’installer au milieu de la foule afin de pouvoir s’éclipser à la fin de la prière. Et dès que la nourriture apparu, elle put se lever et se glisser très rapidement vers le bâtiment où était caché les chaises…ou du moins les morceaux de chaises. La jeune femme souleva la paillasse en se dépêchant un peu maladroitement à prendre tout le bois dans ses mains. C’était maintenant, il n’y avait plus une minute à perdre, ils allaient sortir ou bien mourir…Comment ne pouvait-elle pas être nerveuse? Autone échappa une patte de chaise qu’elle rattrapa presque immédiatement en entendant des cris provenant de la cour…ils avaient commencés. - Spoiler:
(HRP: Vous me direz si ça vous va, je me suis un peu avancée, surtout aldaron ) |
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| Sujet: Re: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) Dim 17 Mai 2015 - 10:55 | |
| Répondre à l'elfe eut été une perte de temps d'autant plus qu'il avait fait une promesse à la jeune femme qui l'accompagnait. Jamais plus il ne souhaitait la mettre en danger et se comporter stupidement dans cette prison. Alors il prenait sur lui, il ne laissait pas la bête en lui prendre le dessus, il souriait et prenait coup sur coup. De toute manière, une fois dehors il aurait d'autres problèmes à régler et à se moment là il souhaiterait avoir une totale confiance en ses compagnons d'infortune. Ce n'était pas nécessaire de se prendre la tête maintenant alors que l'évasion allait se dérouler sous peu.
Matis n'appréciait pas qu'Autone ait à faire la minaude pour obtenir ce dont ils avaient besoin, cela lui rappelait trop ce qu'elle avait dut faire durant des années. Et il sentait que c'était pareille pour elle, d'autant plus qu'elle avait un peu changé avec le temps. Enfin, ce n'était pas tant le fait qu'elle ait changé, mais elle était plus cynique, plus dure. Il comprenait pourquoi, Matis aussi avait un peu changé. Comme tous ici de toute manière non ?
Ils avaient promis de la nourriture contre du bois, et ils durent rapidement se rendre compte que ces gens voulaient déjà une partie de leur payement. Alors les futurs évadés durent sacrifier une partie de leur précieuse nourriture... Mais ce n'était qu'un moindre mal par rapport à ce qu'ils allaient gagner une fois dehors... Encore fallait il que tout se passe comme sur des roulettes ce dont Matis avait un énorme doute. Mais il n'avait pas le temps d'être défaitiste, il ne devait pas le devenir et devait orienté l'ensemble de ses forces restantes sur son évacuation prochaine.
Le troisième jour pointa son nez. C'était à ce moment là que tous avaient fait le choix de s'enfuir et pour que cela fonctionne chacun avait son objectif à atteindre. Korentin, Aramis et Matis durent se mettre en route pour la prière journalière. Une longue heure de prière pour un être qui n'aurait même pas mérité l'intérieur d'un pot de chambre. Et pourtant, pourtant s'ils souhaitaient obtenir la première ressource de leur mission d'évasion ils n'avaient pas le choix. Alors ils prièrent, mais jamais sans grande motivation et de toute manière, chacun des mots qui sortait de sa bouche n'était pas dédié à Vraorg. Mais ça, il était bien le seul à le savoir.
Une longue heure passa avant que la nourriture se matérialisa devant les prisonniers affamés et prêt à tout pour obtenir un tant soit peu de victuaille. Et c'est à ce moment là que leur mission commençait. Il jeta un œil rapide à l'Empereur et Aramis et dans la foulée il se jeta sur la nourriture qui venait d’apparaître. Il s'était positionné de manière stratégique non loin de la nourriture et n'avait pas eu beaucoup de mal à se frayer un chemin jusqu'à cette finalité.
Il mit de côté son amour propre et son honneur alors qu'il frappait sans vergogne la moindre personne qui essayait de s'approcher de la nourriture. Ils étaient devenu des bêtes et personne ne pouvait dire le contraire. Cela lui faisait mal, mais il n'avait pas vraiment le choix. Qu'aurait il fait sinon ? Demander gentiment ici ne menait qu'à la mort, alors il avait dû faire usage de la force... C'est sans doute à ce moment là qu'il perdit une partie de son humanité.
Il continua de se battre en couvrant l'évacuation de la nourriture pourchassée par des dizaine si ce n'est des centaines de personnes affamées. Ils n'avaient pas pu tout prendre, mais ils en avaient suffisamment prit pour créer une bagarre de taille plus qu'honorable qui permettrait sans doute de couvrir leur fuite, et ce n'était que le plus important. |
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| Sujet: Re: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) Dim 17 Mai 2015 - 19:39 | |
| Éviter de toucher les jarres de sang. L'idée l'amusa. La baptistrelle aurait-elle peur de se faire croquer ? Elle avait somme toute raison, avoir des elfes et des humains à leurs trousses – ce qui représentait la très grande majorité de la prison – serait amplement suffisant pour qu'ils n'aient l'audace d'aller titiller les créatures nocturnes. Il approuva d'un signe de tête la suggestion. Il répudia la suivante d'un : « Non. »Clair, simple et autoritaire. Voilà qui était sans équivoque : il ne ferait pas équipe avec Matis pour la simple et très bonne raison qu'eut égard de la tension naissante entre les deux hommes, mieux valait ne pas mettre deux produits inflammables ensemble : la moindre étincelle et ce serait une catastrophe qu'aucun d'eux ne désirait. L'autre très bonne raison était qu'il refusait de quitter Korentin d'une semelle. Si des équipes venaient à être faites, le plus judicieux seraient de placer les personnes qui ont des attraits l'un pour l'autre. Matis, Autone et Aramis étaient liés d'amitié ou d'amour : leur union serait suffisamment solide pour que chacun veille sur l'autre avec générosité. D'autant plus que l’entraînement martial d'Aramis serait une armure suffisante pour les deux fragiles humains. Non pas que Matis manqua de force, mais il était un humain et en cela seulement, il était fragile. Quant à Aldaron, un serment le liait à son Roi. Il avait juré sa loyauté et donnerait sa vie pour lui : ce n'était pas au moment le plus dangereux de sa vie qu'il faillirait à sa promesse. Ce lien l'avait maintenu dans le monde réel, hors de la folie : briser sa ligne de conduite lui serait fatal. Il n'était pas certain de survivre avec cela sur la conscience. D'autant plus qu'ils étaient tous deux de forts gaillards, disait Aramis ? L'elfe arqua un sourcil. Matis se prendrait une raclée dans un combat à mains nues contre Korentin, quant à Aldaron, il briserait n'importe quel humain, du plus faible au plus puissant, en voulant les étreindre amicalement s'il ne retenait pas sa force raciale. Était-ce une blague ? Sous-estimait-elle le roi des Hommes ? Ce n'était pas Fabius ! Cet imposteur se serait envolé au premier coup de vent mais Korentin était bien plus solide que cela ! L'elfe garda ses propos pour lui-même : Korentin leur avait donné l'ordre faire fi de leurs tensions, alors il obéirait. Mais entendre son Roi se faire insulter de femmelette sans défense à l'abri dernière sa garde l'irrita au plus haut point. Avait-il, lui, craché un seul instant sur Merithyn jadis ou sur Eawyn le Gardien par intérim aujourd'hui ? Quelle n'ait aucune loyauté envers Korentin n'empêchait pas le respect. Il porta un regard sur son roi, attendant une réponse que lui même avait juré, par allégeance, de ne pas fournir. Elle vint. Quelques surprises. L'elfe en afficha un fin sourire amusé. Les tâches furent départagées. Il accepta d'un signe de tête entendu de prendre Autone à ses côtés pour les négociations. S'il avait passé 400 ans à monter ses affaires dans l'Empire Humain autrefois, sans son Totem Saumon, l'éveil de celui-ci l'avait poussé à se reposer dessus. Si bel et si bien qu'Autone ferait un très bon totem à présent qu'il en était dénué et serait probablement le grain qui ferait pencher la balance du bon côté. Korentin avait raison : Autone avait des charmes dont elle pourrait user, ne serait-ce que par sa simple présence. Ainsi serait fait. L'elfe porta un instant son regard sur Matis, percevant de lui une aura de rancœur, derrière son sourire. Qu'avait-il encore ? L'elfe ne lui avait-il donc pas suffisamment fait sentir la pitié qu'il éprouvait à son égard ? Au fond, il en avait cure. Qu'il le déteste s'il le désirait : il ne le craignait pas. Que l'ex-capitaine fasse ne serait-ce un geste déplacé à son égard ou à celui de son roi, qu'il entrave son évasion ou celle de son roi et il le briserait, le déchiquetterait en tellement de morceaux qu'il faudrait organiser une chasse au trésor avant de procéder aux funérailles. * L'elfe n'avait jamais fait montre de beaucoup de patience, mieux valait ne pas chatouiller la corde sensible. Ce qu'il était devenu à Morneflamme, obligé de tuer pour survivre, comme tout le monde, l'avait rendu hargneux et expéditif. 3 février
Il avait fait quérir Autone à ses côtés, les jours précédents. Une fois par jour, pour approximativement quelques minutes de négociation. Il les avait étalées, pour qu'elle passent inaperçues aux yeux de Vraorg. Ces quelques années à la tête du Marché Noir lui avaient appris que la discrétion était une vertu dans ce domaine. Il entraînait la jeune femme dans son monde, dans les coulisses de la plus grande organisation marchande illégale d'Armanda. Il ne l'aurait jamais fait si ce n'avait été un ordre de Korentin. Ce qui se passait au sein de la Triade ne regardait que la Triade : les secrets, les manigances, les promesses, tout cela n'aurait jamais du concerner Autone jusqu'à l'instant. Les négociations ne duraient jamais vraiment longtemps mais l'humaine avait bien du sentir qu'entre Aldaron et les humains, il y avait tout un passif. Le marchand avait passé 400 années à Gloria, il avait connu les familles, dont la famille royale, de génération en génération. Il s'était lié à eux avec une force telle qu'il faudrait bien des corruptions amères pour les détourner du gardien de leurs ancêtres. Il avait monté son réseau, l'avait partagé et mélangé avec celui de Corine et celui de Cercëe, sa sœur et son frère de cœur. Il en était maître tout comme il était fort habile dans le langage. Il avait fallu trouver les mots pour ne pas éveiller les soupçons sur leur évasion. Il était assez étonnant de désirer des chaises et de vouloir en échange payer avec de la si rare nourriture. L'elfe était assez satisfait de voir que même sans la compagnie de son esprit-totem, il avait encore une certaine aisance naturelle dans les affaires. Mérithyn lui avait dit que ça lui servirait, le vampire avait-il pré-senti qu'une évasion finirait par se montrer ? Il était venu s'assurer qu'il y avait encore en lui une étincelle de vie, une lueur de ce qu'il avait fait de lui un membre de la Triade dans tout sa puissance. Cela n'était jamais mort : il redonnait vie à son passé. Aldaron avait présenté Autone comme celle qui l'aiderait à porter les chaises qu'ils pourraient obtenir. Une assistante avec un joli minois sur laquelle s'attardaient bien des regards. Elle avait toujours su adresser un petit sourire ou intervenir lorsqu'il le fallait, comme celle qui savait tenir les affaires. Sensiblement, il avait pu mesurer l'impact de cette présence féminine à ses côtés. Korentin avait vu juste et cela au prix de quelques secrets de la Triade car leur réseau tirait sa force par le fait qu'il soit totalement discret. Trois têtes et une œuvre titanesque produite dans l'ombre. Autone avait entendu, vu un versant de cela. Même si la part était infime, des noms, des promesses d'autrefois, des liens avaient été mis en exergue. Elle savait comment il travaillait à présent, combien de mensonges et de vérités mêlées il pouvait formuler avec aisance, comment il parvenait à rester maître de la conversation en toutes circonstances, que ce soit par bienveillance ou fermeté. Il était redoutable dans son domaine. Ils revinrent à nouveau fournis. Trois chaises qu'il démantela à la force de ses bras : c'était un elfe. Dans la cellule, ils menaient ce projet à bien et dans deux paillasses retaillées pour transporter ces armes improvisées, le fruit de leur commun labeur prenait forme. « Autone. » Fit-il avant qu'elle ne quitte discrètement la cellule comme elle le faisait chaque jour. Il l'avait appelée pour la première fois par son prénom, jugeant qu'avec ce qu'elle savait de la Triade à présent et l'évasion commune à venir, il pouvait lui accorder suffisamment de confiance et de familiarité. Il était à genoux devant la dernière paillasse transformée. Il dissimula le tout. Il posa sur elle ses yeux verts : « Ce sera ce soir. Prévenez Matis et Aramis. Je me charge d'avertir sa Majesté. »Il était préférable de procéder ainsi. Autone traînait souvent avec Matis et leur lien avec Aramis ne serait pas surprenant. Le tout était de passer inaperçu. Il respira calmement et se redressa, debout. Ce soir. Il avait du mal à se faire à cette idée, ça le terrorisait et dans un même temps, il n'attendait que cela. « Autone. »la rappela-t-il à nouveau avant qu'elle ne parte. Il avait longuement hésité à lui en parler. Peut-être n'était-ce pas opportun, mais il décida que le risque valait la peine d'être pris. Il n'envisageait pas l'échec, alors, d'une voix grave il reprit : « Nous allons sortir ce soir. Nous sommes traités comme des bêtes ici, nous serons traqués comme tels dehors. Le plus direct serait de passer dans le désert au plus vite et franchir la barrière des Esprits mais... si j'étais Vraorg, c'est là que j'irai placer mes filets. »Il craignait que les Impériaux prennent d'assaut le chemin le plus court et c'était logique. C'était tellement évident. Peut-être y avait-elle songé également. Il ne comptait pas laisser Autone avec la seule vision d'une voie sans issue. « Le Marché Noir fournit le Protectorat. Il y a tellement de façons de procéder pour cela, mais en passant quelques temps en ma compagnie, vous avez compris que la Triade n'a pas choisi le chemin le plus hasardeux pour parvenir à ses fins. Il n'y a qu'un seul chemin réellement sûr pour nous : notre toile tissée comme une araignée en réseau. Entrez dans le réseau : des marchandises passent chaque jour la frontière. »Et elle pourrait être cette marchandise. Si sa route était désespérée, il lui donnait une piste qu'elle pourrait suivre comme une issue de secours. Il se mordit la lèvre inférieure avant de poursuivre et de l'aiguiller une dernière fois car ils n'auraient peut-être plus l'occasion de discuter par la suite. Il s'approcha d'elle et vint murmurer tout bas à son oreille : « Caladon. »La ville marchande. Il recula d'elle sans la quitter du regard. « Si je faisais partie de la Triade, je ferais de cet endroit la clé de mes ambitions. Si l'envie vous venait de partager cette supposition, j'ose espérer que vous le ferez dans l'esprit de la Triade: l'ombre. »Un fin sourire se dessina sur ses lèvres à cette idée, avant qu'il ne se détourne d'elle. Sa phrase pouvait paraître étrange dans sa formulation, mais au fond, il n'avait de « Triade » plus que le nom à présent et ne tirait plus aucune ficelle depuis Morneflamme. Le choix de Caladon n'était que pure spéculation, mais il connaissait suffisamment bien son frère et sa sœur pour avoir pris la décision de se diriger lui-même vers cette ville pour rejoindre le Protectorat. Il était possible qu'Autone en fasse part à Matis voire à Aramis. C'est la raison pour laquelle il avait veillé à lui souligner que la discrétion devait être maîtresse de ces informations. Elles étaient terriblement importantes et dangereuses si elles tombaient entre de très malveillantes mains. Les soupçons devaient peser lourdement sur la ville de Caladon mais, si même l'avis d'un ex-membre de la Triade penchait pour cette option au point d'en mettre sa vie en jeu, il en devenait presque certain que tout se jouait par là. Elle pourrait se demander pourquoi il lui donnait cette information : il ne lui apporterait pas de réponse. C'était une façon de lui dire qu'il n'était pas son ennemi, pas plus qu'il n'était celui de Matis ou d'Aramis. C'était un moyen de lui dire que leur adversaire commun, c'était Vraorg et qu'ils devaient ne s'en tenir qu'à cela. S'il lui donnait un chemin pour fuir, ce n'était pas pour la sauver elle, pour ce qu'elle était de sa personne, mais pour ce qu'elle représentait. Si elle s'enfuyait ce soir, elle serait une échappée très particulière puisqu'elle en serait l'instigatrice. Vraorg voudrait leurs têtes plus que celle de tout autre prisonnier, pour servir d'exemple et montrer à tous qu'on ne complotait pas impunément contre sa toute puissance. Il refusait de lui laisser cette satisfaction et c'était pour cette seule raison qu'il voulait que Matis, Autone et Aramis survivent et rejoignent le Protectorat. L'elfe passa le reste de la journée à prier les Esprits de protéger leurs routes. Il le supplia de veiller sur son frère et sa sœur si jamais il venait à mourir ce soir. Il se sentait comme un condamné à mort à qui on avait fait miroiter une issue heureuse pour lui. Il s'y accrochait avec vigueur mais il avait aussi l'attente que Cercëe et Corine n'abandonnent pas le combat au delà de sa mort, qu'ils œuvrent jusqu'à destruction du Voleur de Cœur. Vint l'heure d'une toute autre prière. C'est avec une ferveur comme jamais qu'il supplia Vraorg de leur donner le fruit de leur évasion, debout aux côtés d'Autone. Ils étaient dans une sorte d'enfoncement, loin de la nourriture, derrière les autres. La viande apparut, eux disparurent. Il entraîna la jeune femme en courant à l'intérieur des cellules vides avec un homme de Korentin. Trois paillasses avaient été connu une nouvelle vie et servaient à présent à porter ces armes de fortune. Chacun s’équipa d'un paquetage léger et individuel qui permettrait de se faufiler dans la foule plus aisément. On entendait le bruit de la bataille au dehors. La guerre pour se nourrir avait débuté. Il aida Autone qui perdait un morceau de bois en attachant solidement son chargement. Ils revinrent devant la foule qui était soudain plus compacte, nerveuse et qui se dirigeait vers la viande en fuite. « Suivons le mouvement de la foule. »Rien de tel pour passer inaperçu. Il s'engouffra la dedans, repoussant avec force ceux qui devenaient trop agressifs. Il n'avait pas trop de mal... Sauf lorsqu'il se frottait à un autre elfe. Autone, par sa frêle carrure, se faufilait comme une petite souris au milieu de la population. A moins qu'elle ne se prenne un mauvais coup, elle devrait arriver à bon port. L'elfe tâchait de garder un œil sur elle, autant qu'il le pouvait. La foule se fit masse à mesure qu'ils approchaient de l'escalier sombre. Il fallait dire que la nourriture faisait route par là également. Voilà qui était assez dense : Korentin, Matis et Aramis ne devraient plus tarder à laisser la viande aux autres à présent car il y avait bien assez de monde pour les cacher... Voire même trop ? Il chercha son souverain du regard, à défaut de le trouver ses yeux émeraudes perçurent l'escalier noir. Il saisit le bras du soldat et l'envoya avec force près de son entrée. Lui-même posa le pied sur les deux premières marches. Un frisson de terreur le parcourut. Il chercha Autone et finit par lui saisir le poignet pour l'attirer contre lui. Ceci fait, il s'engouffra dans l'obscurité de ce qu'on nommait 'la fin du voyage'. * [HJ : *câlin Matis <3* Je suis désolée xD]
[HJ bis pour Autone : j'espère que ce post te plaira et nourrira tes RP à l'avenir. J'ai essayé de ne pas trop jouer ton personnage, obligeant le mien à un long monologue explicatif . Si soucis, toutefois fais moi signe, je pense que Lolo me laissera éditer au besoin ce passage qui n'a pas un rôle crucial dans l'action présente mais qui pourra en avoir un pour ton personnage en dehors. Bises <3 ]
[HJ ter : Cher Lolo, comme je te connais, tu remarqueras que j'ai envoyé en premier le PNJ dans les escaliers... Pure précaution <3] |
| | | Aramis Thredë Modérateur Impératrice des Elfes Baptistrelle Chantebrise
| Sujet: Re: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) Lun 18 Mai 2015 - 20:40 | |
| Comme le soulignait Korentin Kohan le problème n'était pas tant les prisonniers car ceux-ci ne les suivraient probablement pas vers la fin du voyage, mais plutôt les pierre de jade. Car par leurs intermédiaire selon certaines rumeurs Vraorg pouvait surveiller cette prison, et s'il s'apercevait de leurs tentative, ou se doutait de quelque chose leurs chances de s'échapper s'envoleraient dans le meilleur des cas, dans le pire ils seraient bon pour un séjour définitif dans la fin du voyage... Et l'idée de la diversion était retenue au final, bien. En même temps c'était l'idéal, il n'y avait pas d'autres solutions, ou d'autres moyens de passer outre la surveillance des pierre de jade. alors autant ne pas se compliquer idiotement la vie. Elle juger? Elle se dit qu'au lieu de chipoter pour faire entendre son point de vue car il y avait un probable mal entendu, mieux valait passer au dessus de ceci tout simplement, et éviter une éventuelle dispute. Korentin pour sa part prenait la chose avec diplomatie. Et pour le coup il était assez raisonnable, ce qui faisait donc de lui évidemment la bonne personne pour commander ceci, ça et le fait qu'il avait prit l'initiative de tenter cette évasion parmi tant d'autres raisons. Dans tout les cas le plan du Kohan était plutôt bon, Autone, et Aldaron s'occupaient de la partie négociation, et charme ce qui étaient dans leurs compétences pendant qu'elle, Matis, et Korentin prendraient en main la future bagarre générale. Oh oui si il fallait qu'elle s'y mette pour jeter de l'huile sur le feu elle le ferait, c'était amplement dans ses moyens... Bon pour une baptistrelle ce n'était point courant d'inciter ainsi l'agitation, mais elle tâcherait de faire avec. Enfin dans tout les cas quelques points précis de leurs futur plan d'évasion furent précisés, puis il se séparèrent pour aujourd'hui. Vaquant à leurs occupations, et à leurs préparatifs de manière si possible à paraître les moins suspects possibles. [3 Février] Pendant ces trois jours Autone, et Aldaron de leurs côtés s'étaient assurés de récolter le bois, pendant qu'Aramis avec l'aide de Matis tâchait de gagner un léger surplus de nourriture pour ne pas finir trop affamer de un, et de deux pour pouvoir payer les contacts d'Aldaron. Néanmoins malgré cela cette privation de nourriture ne ferait qu'aggraver les choses, mais au moins elle était encore debout pour sa part. Et avait gagné un regain de motivation en sachant que dans quelques jours il serait probable qu'ils soient sortit de cette enfer, pas certain. Mais un espoir même infime valait mieux que rien. Néanmoins le jour de l'évasion arriva, et comme convenu il fallait prier. Comme toujours avec application, pas qu'elle le faisait par gaieté de cœur, mais pour survivre, et pour qu'ils ne meurent pas tous de faim il fallait prier avec sincérité. Après cette heure comme toujours lancinante la nourriture apparue enfin. Aramis jeta un regard à ses partenaires, elle vit ensuite Matis s'élancer avec ferveur vers la nourriture. Celui-ci en prit une bonne partie pendant que les prisonniers soient se lancer à sa poursuite, ou se bagarraient pour la nourriture restante. Aramis tâcha de faire en sorte que plus de prisonniers se lance à la poursuite de Matis car sinon ils ne seraient pas assez nombreux pour les cacher des pierre de jade elle parla donc à voix haute. D'une voix forte, et claire, et qui lui nécessita un certain effort au vu de sa forme physique. Heureusement que vu les circonstances actuelles il ne fallait pas trop discourir. "La nourriture! Il vient de prendre la nourriture! Hâtez-vous, car le dernier arrivé n'aura pas une miette!" Beaucoup de prisonniers se retrouvant à l'arrière de la bagarre, et qui n’étaient pas très fort physiquement, mais assez agiles, et lestes décidèrent immédiatement de profiter de cette chance, et cela rajouta au nombre prisonniers qui poursuivirent Matis. Néanmoins avant de partir à la suite de Matis elle se précipita sur quelques uns des bouts de viande qu'il n'avait pas prit et qui étaient convoités par un groupe humains, elle écarta sans aucun mal les quelques hommes qui avaient tentés de se mettre sur son chemin, lui laissant le terrain libre un court instant, mais... Une outre de sang! Rien que ça avait été renversé par les humains bagarreur au passage, et une partie du sang avait giclé sur elle, et le reste sur la viande. De quoi dissuader quiconque d'approcher la dite viande si il ne voulait pas des ennuis avec les vampires qui ne refuseraient sans doute pas de lécher le sang dessus, ou bien de se servir sur les humains à portée malheureusement. Incident malheureux, mais qui contribuerait à l'agitation. Néanmoins cela ne changea pas ses plans sur l'instant, et ce qu'elle fit avant de s'enfuir en courant c'est prendre de la viande à pleine main, et la manger en urgence tout en se faisant la belle, moins il y avait de viande à portée de l'autel après tout, et plus de prisonniers seraient obligés d'aller la chercher près de l’escalier. De plus cela calmerait au moins légèrement sa faim... Même si son estomac la punirait certainement plus tard surtout qu'elle n'avait pas grandement mâché la viande ainsi avalé dans l'urgence, autant dire que ce n'était pas l'idéal... Ceci fait, et après avoir suivit la foule vers l'escalier, et quitté cette dernière Aramis s'apprêta à aller rejoindre furtivement les escaliers... Néanmoins comme rien n'était jamais simple il y eu un problème, et pas un léger... Elle se souvenait d'une petite bande d'humain qui avait poser beaucoup de souci dans la prison il y a peu de temps aux prisonniers plus faibles. Aramis se souvient aussi d'avoir donner une sacré leçon au chef de cette bande qui s'en était prit un jour à elle, et Autone. Sans doute qu'il avait pensé que deux humains arrivés depuis peu, et en forme pouvaient s'occuper d'une jeune femme, et d'une elfe affaiblit. Il avait vite déchanter par son excès d'orgueil, et s'était montré moins problématique pour tout le monde par la suite. Et visiblement ce dernier avait décidé de profiter de occasion, et du fait qu'elle se trouvait seule pour régler des comptes. Cela, et le fait qu'il avait dû être probablement échauffé par le vol de nourriture, ce n'est donc pas moins de 4 humains énervés qui se présentèrent face à elle peu après qu'elle soit sortit de la bagarre générale. Le vrai problème étant surtout qu'en le voulant, ou non ils se mirent sur le chemin entre-elle, et l'escalier. On repasserait pour la discrétion... Il fallait juste tâcher de trouver le moyen de leurs fausser rapidement compagnie car elle doutait du fait qu'ils osent la suivre dans la fin du voyage si elle arrivait à atteindre cette dernière. - Spoiler:
Après avoir reçu le signal comme quoi l'action se déroulerait le soir-même, Aramis s'est hâté de se joindre à la foule venue pour la cérémonie de prière. La bagarre s'est alors déclenchée sur l'impulsion de Matis sans qu'il ai grand chose à en faire, mais c'est à présent à elle de faire en sorte que les gens ne se calment pas ! L'incendie est allumé, mais elle doit l'attiser... Ceci étant fait, elle cherche à se libérer de la foule afin de rejoindre discrètement l'escalier mais ce n'est pas facile... Elle se retrouve en fâcheuse posture.
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| Sujet: Re: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) Mer 20 Mai 2015 - 11:05 | |
| L'heure de la prière sonna. Un moment toujours particulier pour les prisonniers écartelés entre le profond dégoût que cette obligation laissait en eux et l'imminence d'un repas d'autant plus attendu qu'ils crevaient tous à moitié de faim... Pourrie ou pas, la viande dont on les nourrissait était leur unique source de protéines et ils n'avaient d'autres choix que de la lorgner avec convoitise lorsqu'elle apparaissait enfin. L'expérience de la faim était une chose atroce, et de plus fort peu naturelle pour un Kohan, mais il n'avait eu d'autre choix que de s'y faire.
Mais pour cette fois, les protestations vigoureuses de son estomac n'entreraient pas en ligne de compte. D'ailleurs il n'aurait pas besoin de cela pour prier avec ferveur tant il était impatient de voir enfin cette attente se terminer... Si ils devaient tous mourir en tentant de s'évader alors soit, il l'acceptait. Mais il fallait que ça bouge enfin, ou il deviendrait fou. C'est donc les poings serrés et le visage fermé qu'il se rendit au centre de la cour pour s'agenouiller avec les autres, sa Lame Noire sur les talons. Un peu plus loin il apercevait Falkire, l'elfe était pour sa part hors de sa vue mais il savait qu'elle n'était sans doute pas loin. Quand à Aldaron et Autone... Oui, ils étaient là... Ils s'esquiveraient dès que la nourriture apparaîtrait.
Jamais cérémonie ne sembla plus longue que celle-ci à Korentin, interminable même... Totalement déconnecté des paroles qu'il était forcé de réciter, il avait l'oeil fixe et concentré d'un homme qui sait jouer son existence entière à cet instant. Ses poings s'ouvraient et se fermaient compulsivement comme pour un sinistre échauffement et le peu d'énergie qu'il possédait se rassemblait en lui afin de le rendre plus efficace. Tout allait se jouer maintenant... D'ailleurs, la nourriture apparaissait et du coin de l'oeil il voyait Autone et Aldaron qui s'esquivaient. C'était à eux de jouer... Matis ne fut d'ailleurs pas long à s'y mettre, aussitôt épaulé par Korentin et son compagnon. L'action enfin... Comme toujours dans ce genre de situation, le stress s'envola pour le dragonnier et il pu agir.
Saisie à pleines mains, la viande dégagea des effluves écoeurantes lorsqu'ils en emmenèrent les plus gros morceaux. Une odeur qui aurait dû lui soulever le cœur bien sur mais la faim était en cela miraculeuse qu'elle permettait de supporter n'importe quelle pourriture dès lors qu'elle était bien présente... Néanmoins et pour cette fois, Korentin s'en fichait. Il y avait bien plus important que la faim à cette instant... Et les protestations vigoureuses des autres prisonniers hébétés de voir leur repas s'échapper ainsi lui donnaient de l'énergie. Cela suffirait-il à déclencher la bagarre ? Il en douta un instant, les pauvres bougres semblaient plus surpris et désemparés que véritablement en colère à cet instant... Etaient-ils trop affaiblits pour agir ? Il se posa sérieusement la question mais le baptistrelle prit alors la parole et, comme il l'avait espéré, mit le feu aux poudres.
« A MORT !! »
La suite ne fut qu'un tourbillon de violence. Bousculé par un espèce de grand dadet à l'air affamé, Korentin refusa de lâcher son morceau et l'accueillit d'un coup de coude en plein visage qui fit gicler le sang. Le reste de la meute fonça, l'obligeant finalement à lâcher, mais la bagarre était déjà trop bien lancée et loin de s'intéresser à la nourriture, les prisonniers se mirent à se taper dessus sans distinction de camp ou de liens. Entre deux coups, Korentin leva le nez vers les pierres de jade tout en haut des murailles et réprima un sourire. Si Vraorg parvenait à voir ce qui se passait à travers tout ça alors il voudrait bien manger l'autel.. Sa satisfaction s'effaça néanmoins bien vite, il était prit pour cible par plusieurs adversaires et devait resté concentré si il voulait survivre. Par chance nul n'était armé ici, et ils furent nombreux ceux qui avaient cru voir chez le Kohan une cible facile qui durent déchanter. Ses poings étaient solides, sa technique irréprochable, et sa férocité égale à celle de ceux qui lui faisaient faces. Un coup de poing le cueillit à l'oeil, lui tirant un grognement animal et ses mains fusèrent et firent retentirent un craquement des plus satisfaisant dans le poignet qu'il venait de saisir. L'homme hurla, s'écroula, et le dragonnier pu faire quatre pas vers l'escalier qui était son but. Aldaron et Autone avaient dû le rejoindre à présent... Il était temps de s'extirper de là mais ce ne serait pas facile. Son camarade lui taillait un passage à grand coups de pieds, il l'assista sans faillir et vit du coin de l'oeil que Matis se débrouillait bien aussi. La baptistrelle par contre était en difficulté... Par chance elle était sur son chemin et il ne tarda pas à la rejoindre, tombant avec soudaineté sur le dos de ceux qui la cernait et récoltant au passage un gnon au niveau du bas ventre. Nouveau grognement, plié en deux il fut défendu par son compagnon et ils purent ainsi s'extirper du piège :
« Allons-y ! »
Le passage ainsi forcé, ils eurent une seconde de répit car les prisonniers qui les entouraient étaient bien trop occupés à s'entreassommer. Avant qu'on ne s'intéresse à nouveau à eux, Korentin poussa son monde vers l'escalier et dégringolant plutôt que descendant, ils finirent par arriver en bas. Matis était-il là ? Pas encore, mais il finit par réussir à les rejoindre et c'est tout essoufflé que les apprenti évadés se fixèrent. Ils étaient au complet... Sanglants et les vêtements déchirés pour ceux qui s'étaient battus, mais bien là... Oubliant ses manières, le Kohan cracha le sang qui lui emplissait la bouche, acheva de déchirer sa manche qui pendait jusque par terre, et plus aventurier que souverain, ordonna :
« Il faut qu'on s'éloigne, une prisonnier pourrait tomber dans l'escalier à défaut d'y descendre de lui-même... »
Et il ne tenait pas trop à ce qu'on lui demande ce qu'il faisait là... En haut, les clameurs du combat continuaient et il grimaça, trop conscient du nombre d'innocents qui allaient mourir ou finir estropiés. Même sans arme, un homme dévasté pouvait faire de gros dégâts... Il fallait espérer qu'ils comprendraient finalement que la nourriture gisait au sol et qu'ils n'avaient qu'à la saisir mais il en doutait, après avoir lâché les fauves il ne fallait pas trop espérer les voir se calmer tout seuls... Refusant d'y penser, il reprit :
« Le corps de garde est par là. Il faudra qu'on se sépare lorsqu'on le pourra afin d'investir les deux galeries que nous devrons percer... »
Mais pour le moment il n'y avait qu'un seul chemin, ils allaient donc voyager encore un peu tous ensembles... D'un signe de tête, Korentin enjoignit à ses deux premiers compagnons de passer devant pour ouvrir le chemin tandis que la lame noire fermait la marche. Déjà qu'ils marchaient dans l'obscurité, il ne fallait pas prendre de risques... |
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| Sujet: Re: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) Mer 20 Mai 2015 - 20:27 | |
| La jeune femme haussa les sourcils avant de porter un regard vers l’elfe qui s’adressait à elle. C’était la première fois qu’il l’interpellait par son simple prénom. Elle l’avait senti un peu…non, pas qu’un peu, assez hautain et condescendant, mais la jeune femme ne lui reprochait pas, elle avait aussi ses défauts. Et puis, à part la petite chamaille qu’ils avaient eue lorsque Korentin l’avait convoqué, elle n’avait rien contre lui. Il pouvait bien penser ce qu’il voulait de l’importance des Kohan ou de la loyauté, elle n’avait pas besoin d’être d’accord avec ses convictions pour s’évader avec lui et les autres. Sur de nombreux points, elle n’était toujours pas d’accord avec Matis. La jeune femme hocha la tête à l’ordre d’Aldaron mais n’eut pas le temps de sortir qu’il l’interpella à nouveau. La jeune femme se retourna entièrement, jugeant qu’il serait bon d’écouter plus attentivement ce qu’il lui disait. Autone se demanda d’abord pourquoi il lui parlait de cela, croyait il qu’il lui apprenait quelque chose? Elle savait ce qui les attendait, même si elle pouvait parfois être un peu candide. Elle comprit ensuite ou il voulait en venir, défronçant les sourcils, laissant place à un air inquiet sur ses yeux. Autone, toute seule à Caladon? Sa force était certainement la discrétion, et non la force brute comme on pourrait le croire d’Aldaron, de Matis ou de Korentin. La jeune femme ne pouvait s’empêcher d’avoir l’air un peu septique en regardant l’elfe…Elle ne savait pas quoi dire, elle avait tout simplement peur, mais c’était une très bonne solution. -Merci …J’y penserai. Autant dire que cela avait déjà orienté son choix, si elle arrivait à sortir d’ici. La jeune femme accepta l’aide d’Aldaron qui lui permit de se mettre à courir dans la foule sans se préoccuper de perdre le matériel en chemin. Elle remercia les esprits de lui avoir donné cette petite taille, même s’ils n’y étaient probablement pour rien. Elle songea qu’au moins, la faim avait eu l’avantage de la faire rapetisser pour lui permettre de se déplacer entre les corps de morneflamme. Oui, des corps, Autone voyait la plus part des gens comme des enveloppes presque vides : des hommes et des femmes à moitié morts mais ayant la capacité de marcher et de manger. Lorsqu’elle arrive à l’escalier, la foule se faisait beaucoup plus envahissante, le rossignol avait du mal à s’y retrouver. Elle s’arrêta afin de chercher ses collègues des yeux. Son cœur manqua un battement en sentant quelqu’un lui attraper le poignet, puis le rythme de ce premier ralentit : Ce n’était qu’Aldaron. Une fois calmée, elle trouva enfin Matis, puis Korentin et enfin Aramis qui semblait en mauvaise position. Mais l’empereur, qui n’était pas tellement plus avantagé, réussit à lui porter son aide. La jeune femme échappa une grimace en voyant l’adversaire de Korentin se plier en deux, pensant qu’il n’allait probablement pas passer un bon moment dans les prochaines minutes. Ils purent enfin se réunirent et descendirent rapidement les escaliers. Autone se concentra à descendre les escaliers sans tomber, le plus rapidement possible. Le rossignol regarda l’empereur rejeter son sang par la bouche en froncant les sourcis, plus inquiète que fâchée. Elle pensa à lui demander s’il allait bien mais songea que cette question serait bien stupide, il n’allait définitivement pas bien. Il faudrait néanmoins savoir s’il allait arriver à se rendre jusqu’à l’extérieur de la prison, mais cela, personne ne le savait. Autone se contenta d’hocher la tête aux instructions du Kohan en se mettant à marcher. Elle remarqua que la chaleur était beaucoup plus intense que dans la cour, la jeune femme ne s’était jamais retrouvé dans cet endroit mais elle en avait entendu parler, et pas en bien. Plus tôt, elle était trop occupée à porter attention aux mouvements de la foule pour se concentrer sur la chaleur. Maintenant, elle n’avait que ça à penser, ça et la nervosité qui lui tenait l’estomac. Très peu de temps après avoir commencé à marcher, le petit groupe arriva dans une salle qui aurait pu être une récompense à tous leurs efforts. De la nourriture, toute la nourriture semblait être entreposée dans cet endroit. Autone songea qu’ils pourraient en emporter un peu pour faire des réserves, si seulement elle n’était pas aussi pourrie…Mais cette idée sortit rapidement de sa tête alors qu’une nausée lui fit changer d’idée. La simple idée de manger dégoutait la jeune femme, même si son estomac était vide et qu’elle avait manifestement besoin de manger. Elle avait beaucoup moins mangé dans les derniers jours, et elle n’aurait pas de repas aujourd’hui à cause de leur plan d’évasion. Le group continua d’avancer, les nausées se faisant plus forte, la jeune femme baissa la tête en ralentissant. Ce qu’elle vit en levant la tête créa une association insupportable dans l’esprit du rossignol. Des corps, aux visages familiers. Elle reconnu certaines personnes qu’elle avait vu mourir dans la prison, dont le cadavre brûlé qui était venu délivrer le message d’Océan. Autone cambra le dos alors que son visage s’avança automatiquement, elle posa la main sur sa bouche en retenant une nausée. La jeune femme déposa les morceaux de bois qu’elle tenait au sol avant de s’éloigner. Son estomac rejeta le peu de nourriture qu’il contenait, si elle devait vomir, au moins, elle ne le ferait pas sur leur matériel. -Désolé…prononça la jeune femme, gênée, elle essuya le bord de sa bouche avec ses vêtements. - Spoiler:
Après à peine une minute de marche, les évadés tombent d'abord sur une salle qui semble être la réserve de nourriture, de la viande pourrie y est en effet amoncelée... Ils continuent d'avancer et Autone est alors prise de nausée... La salle suivante est en effet horrible, il s'agit d'un charnier où gisent les cadavres des prisonniers qui ont péris dans la prison ! Une question se pose alors, dérangeante... La viande se trouvant dans la première salle est elle extraite des corps ? Autone se sent malade, terriblement malade...
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| Sujet: Re: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) Jeu 21 Mai 2015 - 18:55 | |
| Il mit plus de temps que les autres à rejoindre leur seule porte de sortie, si l’on pouvait qualifier cette sortie de porte. Il s’était battu de toute ses forces pour arriver à se sortir de la mêlé mais il fallait avouer qu’il ne s’en était pas sortie indemne. Il avait pris pas mal de coup, il avait vu de nombreux bleus apparaitre sur l’ensemble de son corps et il saignait par moment. Il était loin le temps du fier soldat impérial, de même que le rustre rebelle. Aujourd’hui il n’était plus qu’une simple loque humaine à peine en vie. Et il se doutait qu’il ne serait pas le seul dans ce cas-là.
Une fois qu’il pu voir tout le monde, il vu heureux de voir que tout un chacun avait non seulement réussit son office mais s’en était sorti sans de trop grave blessure. Il était de même content de voir qu’Autone et Aramis allaient bien même si cette dernière avait été particulièrement pris à parti durant l’évacuation de la nourriture. Elle se tenait droite et fière, comme d’habitude, mais on voyait bien qu’elle n’était pas au mieux… En regard le groupe autour de lui, il comprit que c’était leur cas à tous et c’était bien normal.
Ils se mirent rapidement en route mais très rapidement ils se trouvèrent dans la pièce qui semblait contenir la nourriture. Il se doutait bien qu’elle provenait d’un endroit aussi mauvais pour la conservation mais n’imaginait pas à quel point Vraorg était mauvais. Stocker la nourriture dans un endroit pareil était loin d’être étonnant, mais c’est ce qu’ils découvrirent une fois la porte passé qu’ils comprirent à quel point il était une ordure finie…. Matis aurait dû se douter de l’horreur, mais comment l’aurait il pu ?
Qui aurait pu croire que Vraorg utilisait les cadavres des prisonniers pour nourrir ceux qui étaient encore « en vie ». En voyant cela nombreux furent ceux qui craquèrent, dans l’ensemble tous restaient stupéfait de ce que cela impliquait. Cela impliquait clairement qu’ils avaient mangé les autres, que l’ordure qui se faisait passer pour un dieu les avait rendu cannibales. Autone vomit même l’ensemble du peu que son estomac pouvait contenir. Sans attendre il posa sa main sur son dos et essaya de la réconforter du mieux qu’il pu. Il ne fit pas vraiment attention à ce disait ou faisait les autres, il ne fallait juste pas rester plus longtemps ici.
Nous devons poursuivre… Si nous voulons un jour nous venger nous devons sortir d’ici… Il jeta un regard sombre autour de lui et dit dans un murmure. Nous ne pouvons plus rien pour eux… *Ni pour nous car nous voila damné maintenant*. Mais il garda cela pour lui.
Matis ne voulait pas passer pour un être froid ou insensible, personne ne pouvait rester indifférent devant une vision telle que celle-ci… Personne. Mais il avait déjà vu des choses horribles dans sa vie, que ce soit les enclos à esclaves des vampires ou les camps Alayien et son expérience pouvait un tant soit peu le protéger de ce qu’il voyait. Mais il ne pouvait pas oublier, cette image, cette scène et son odeur atroce, restait enfoncée dans son crane comme les briques d’une maison. Jamais il ne pourrait se défaire de ce qu’il venait de voir, et ce n’était que le début.
Prenant la tête du groupe par la force des choses il emmena tout ce beau monde dans la salle suivante. Une salle qui, bien qu’elle ne pu être pire que la précédente, était tout aussi atroce. Cette salle était la salle de torture de la prison, un endroit dont il avait seulement entendu les sombres rumeurs. Les outils de tortures était neuf, était de fabrication récente et venait tout juste de servir si l’on se basait sur a quantité de sang présent dessus. Il ne semblait pas rester le moindre corps mais cela ne faisait rien, la simple vu des dames de fer, des chevalets et autres instruments suffit à lui donner une idée de la douleur qu’ils pouvaient dispenser dans cette salle. Il jeta un regard aux autres, certains se décomposaient au fur et à mesure qu’ils voyaient les instruments, il ne devait pas les laisser ici plus longtemps.
Il se mit en tête de parcourir rapidement la salle, il glissa sur des flaques de sang, s’écorcha sur un morceau de métal qui dépassait et fini par rencontrer une solide porte en chêne qu’il ne pu ouvrir. Ni une ni deux il se mit à chercher les clés de ce lieu maudit en espérant que la porte n’ouvrait pas sur quelque chose d’encore plus affreux… Même si c’était compliquer de trouver pire….
Ne bougez pas je vais chercher les clé.
Il ne voulait pas qu’ils viennent avec lui, ne serait ce que pour éviter qu’ils ne voient d’autres choses dans la seule pièce qu’il n’avait pas encore visiter. C’est là qu’il se dirigea, dans une ambiance mortuaire, une odeur de mort, il entra dans la salle de repos des bourreaux locaux… La salle fut utilisée il y a peu, les torches étaient chaude bien qu’éteinte, un lourd tablier de cuir se trouvait et il crut apercevoir des clé dans celui-ci.
Rapidement il attrapa les clé ainsi que deux torches qui n’étaient pas scellées dans le mur et revint vers le groupe. D’un geste il jeta une des torches au premier qui l’attrapa et se posa devant la porte.
Vous êtes prêt ? J’espère que cette horreur va enfin prendre fin…
Il tourna la clé et tourna la poignée de la lourde porte…
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| Sujet: Re: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) Jeu 21 Mai 2015 - 21:54 | |
| [HJ : Aldaron divague et commence à perdre la raison. Pour vous aider, ce qui est en écriture normale est ce qui se passe en vrai et ce qui est en italique est ce qui se passe dans son monde imaginaire. Les passages imaginaires sont de plus en plus longs et s'entremêlent avec la réalité. En espérant ne pas vous perdre ]Le ciel était bleu... Si bleu... Pas un orage à l'horizon... Un frisson parcourut son corps mesure qu'il descendait l'escalier. L'ombre brûlante était maîtresse en ce lieu. Le souffre y était présent en si lourde quantité qu'il lui devenait assez difficile de respirer. Il sentait que cela le brûlait de l'intérieur. Sous ses pieds aux souliers plus qu'usés, il sentait la roche douloureusement chaude. La lave devait s'écouler non loin. Leur roi leur intima d'avancer, le danger rodait près des marches. Si un prisonnier tombait là, par erreur, la dénonciation serait fatale. L'elfe marcha alors, non sans avoir porté un regard inquiet sur l'état de Korentin. La bataille faisait rage au dessus de leur tête, si vibrante que ce serait faire passer l'Aube Rouge pour quelques chamailleries entre enfants. Ça n'avait nullement était le cas, mais tout un chacun se battait avec ses tripes, pour son propre compte et non sous les ordres d'un souverain. Le cœur du marchand se remplit d'une profonde tristesse. Voilà ce que Vraorg avait fait d'eux : des animaux, des créatures affamées, à l'esprit torturé, obligés de se défaire de la si vertueuse morale pour espérer ne serait-ce qu'une survie dans cette arène où seule la loi du plus fort s'établit avec aisance. Il se souvenait de ce crane dégoulinant entre ses mains après l'avoir explosé contre un mur. L'autre l'avait attaqué, elle avait voulu lui prendre sa nourriture. Elle avait été si vindicative. Il l'avait tuée et son sang s'était rependu sur ses mains. Il l'avait tuée et elle l'avait remercié. Son esprit censura la souffrance et s'évada vers les forêts elfiques de jadis, quand, dans sa plus petite enfance, les dragons ornaient encore les cieux. Son corps marchait avec ses compagnons dans l'obscurité, son âme était prisonnière et son esprit était loin, très loin dans le temps et l'espace. Il y avait cette fenêtre, celle qui l'enfermerait dans ce monde imaginaire qu'il avait créé de toutes pièces. Il ne reviendrait plus dans ce monde s'il traversait cette ouverture à sens unique. Il serait perdu et il ne resterait du dirigeant du marché noir qu'un elfe rongé par la folie. Mais il ne devait pas... Pas maintenant... Il s'éveilla au monde réel. Ici et là, de la nourriture avariée reposait. Leur repas de demain. Il n'y aurait pas de demain ici. Cette viande, ils ne la mangeraient pas, pas plus que maintenant. L'odeur qui se rependait était nauséabonde mais c'était l'odeur qui régnait dans tout Morneflamme. Il s'était habitué à elle et aux haut-le-coeur qui l'accompagnaient sournoisement. La salle suivante le figea sur place. Les cadavres avaient la même odeur que la viande et la viande la même odeur que les cadavres. A nouveau, son esprit censura ce lien de cause à effet. Il niait. Il refusait. Mais l'horreur l'envahissait et dévastait ses défenses. Il avait mangé des humains. Il avait mangé des elfes. Il avait mangé des vampires. Il avait mangé les siens, il avait dévoré leur chair en quête de protéines, en quête d'une survie. Ceux qu'il avait tué pour cette viande maudite avaient servi de repas du lendemain. Leurs âmes n'avaient pu rejoindre Mort, il avait l'impression de sentir leurs regards lourds portés sur lui, sur eux. Leurs âmes erraient et erreraient à tout jamais. Il s'était trompé. Vraorg n'avait pas fait d'eux des animaux. Il avait fait d'eux des monstres. Autone vomissait devant ce spectacle écœurant et lui... Il sombrait. Les ténèbres avaient envahi jusqu'à ce monde merveilleux qu'il avait construit de toutes pièces, celui où il s'évadait lorsque la réalité se faisait abominable. Mais cette fois, cela s'était imprégné jusque dans ses songes salvateurs. Il était un monstre, et son œuvre ne pouvait être qu'aussi abjecte que lui. Les murs de sa demeure imaginaire s'obscurcissaient, les visages issus de la morgue s'y gravaient, en sortaient, envahissait son environnement. Le sol dégorgeait du sang emmagasiné au cours de ces trois années de meurtres abominables. Ils étaient là, cadavres aux yeux blancs, bouches béantes, suintant d'opprobre et d'aliénation. Ils étaient là, furieux. Il avaient mangé leur corps, par Dracos, c'était impardonnable. La honte et le désespoir s'alliaient et l'accablaient. En une épée luisante comme les jades des tours de Mornaflamme, Vraorg l’assassinait. Il ne pouvait pas mourir. Il se prenait chacun des coups de l'épée de joyaux au travers du corps, lui arrachant honneur, morale et convictions. Les Esprits les avaient abandonnés. Il avait prié en vain. Les Esprits n'étaient pas là, ils n'étaient qu'un leurre. Peut-être même était-ce Vraorg qui les avaient inventés pour donner aux Armandéens l'espoir. La flamme étouffait, la douleur se rependait dans son corps en proie à d'abjectes spasmes. Il voulait fuir. Il n'avait toutefois plus aucune échappatoire. Il était cerné, baignant dans le sang pourpre des monstres innocents. Dans sa bouche, sa survie avait soudain la saveur amère de la déception. Son monde s'écroulait, l'épée encore frappait, lui arrachant un cri de souffrance. Une marrée noire engloutissait le paysage fané, emportant tout sur son passage. Son âme en lambeaux ne pouvait y résister... Et puis il y avait cette fenêtre... Elle n'avait jamais été aussi proche. Jamais...Il s'éveilla au monde réel. Son corps n'avait pas bougé de là. Ses yeux étaient rougis et fixaient les cadavres. Il aurait voulu les brûler. Il aurait voulu libérer leurs âmes de leurs corps torturés. Qu'ils rejoignent Mort. Mais il n'avait rien à cet effet. Rien d'autres que ses prières. Alors, il pria pour eux. A mi-mots, tout bas, dans ce qui ressemblait à quelques chuchotements. Il suppliait Mort de venir les chercher, de ne pas laisser ces pauvres êtres ici. Tout pêcheurs qu'ils étaient à Morneflamme, ils ne méritaient pas un sort aussi atroce. Il ne tolérait pas cette situation, Vraorg avait envahit jusqu'à son Havre de Paix, l'obligeant à regarder la réalité en face. Une boule douloureuse avait pris place dans sa gorge. C'était un sanglot. Mais il refusait de la libérer. Jamais. Il ne voulait pas céder. Vraorg n'attendait que cela. Il ravalait cette infortune. La salle suivante ne pouvait plus lui faire d'avantage de mal. Il était au sommet de la souffrance et ce que qu'il pouvait supporter. Cela ne faisait que la maintenir au même niveau plutôt que de la laisser redescendre doucement. Les ténèbres l'encerclaient. Ce n'étaient que ses compagnons. Il s'approcha de ces instruments de torture. Les vautours rodaient au dessus de lui. Ils avaient faim. Lui aussi. Il banda la corde de son arc, il n'avait pas de flèches mais lorsqu'il tira l'oiseau carnassier tomba au sol. Ses plumes sombres firent une chute plus lente. Ses yeux d'émeraudes les fixaient du regard... Il les fixaient, ces outils. Tranchants pour plus d'un. Un métal terrible et brûlant... Pas comme le cadavre du rapace qui était glacial. C'était anormal. Il aurait du sentir encore la chaleur entre ses plumes. Importe. Il planta ses dents dans sa chair de nécrophage. Mais il était comme lui. Il était en train de se manger. Il avait faim.... Si faim... Sa main se referma sur une sorte de couteau, si finement affûté qu'il trancherait la peau rien qu'en étant posé contre elle. Il se tourna vers les autres avec son arme... Si faim... Tellement faim... Son refuge s’effondrait... Le métal brûlait sa peau tant il était chaud. Il n'en avait cure. Il ne se débarrasserait pas de lui. Il le garderait. Il était à lui et à lui seul ! Personne ne prendra son si précieux couteau... Il était précieux... Si précieux... Sur la table de torture reposait Vraorg, ses cheveux blancs pointaient vers le sol. Il était à lui, il pouvait lui faire mal. Il pouvait lui arracher chacune des parties de son corps en y prenant plaisir. Il pouvait le détruire autant qu'il l'avait détruit. Trois ans à se battre pour survivre. Trois ans à devenir un meurtrier. Trois ans sans intimité. Trois ans sans joie. Trois ans sans rire. Trois ans de larmes et de terreur. Trois ans de cannibalisme forcé. Trois ans près, tout près de la fenêtre. Oh que oui, il allait prendre son temps pour lui faire manger ses propres tripes. Il lui trancherait la poitrine, plongerait ses mains nues à l'intérieur de ses entrailles, sentirait le cœur palpitant et dérobé de Néant... L'arracher... La violence hantait ses yeux, vile et puissante. Il ne serait plus jamais le même. La lumière de la torche attira son attention. Il la saisit lorsque Matis lui tendit. Tiens, il avait marché jusque la porte sans s'en rendre compte. La porte s’entrouvrait. Une voix. L'elfe saisit Matis par derrière, lui plaquant le couteau sous la gorge. C'était plus à défaut. L'une de ses mains tenait la torche, l'autre le couteau. Et mieux valait pour Matis avoir le couteau sous la gorge que la torche.... Juste une question de survie. Au moins Matis ne prendrait pas le risque de bouger comme cela. « Pitié... Pitié Maître... »La voix était éthérée. Le parleur était fou à n'en pas douter. Son timbre tremblait. « J-j'ai tout... Tout essayé, Maître... Tout... Aldakin... Al... Ald... »Parler au Maître. Le sang de l'elfe se glaça. Il relâcha Matis avant de se crisper d'avantage et de trancher la gorge de l'humain par erreur. L'autre parlait à Vraorg : Vraorg était à Morneflamme ! Il était dans la pièce d'à côté ! Son cœur manqua un battement. Voire deux. Voire trois. Il crut avoir quitté ce monde en un si bref instant. Il aurait pu se mettre à trembler s'il n'avait pas été littéralement figé sur place. Ses muscles ne répondaient plus, il était paralysé, crispé sur son couteau et sur sa torche. Vraorg était là. Eux aussi. Alors ils étaient condamnés. « Torturé... Je l'ai torturé... Des heures... Des jours... Il ne dit rien... Pas d'information... Information.... Maître, je sais que vous les voulez. »L'autre chouina. On entendit un bruit comme un corps qui chute au sol, écroulé. Il pleurait, ses lamentations étaient désastreuses. L'elfe ne savait pas qui cet autre avait bien pu torturer mais il avait du endurer le pire qui puisse exister en la matière. L'autre paniquait, il était terrorisé. Il avait du croiser le regard implacable du Maître... « Pitié Maître... Personne ne peut résister... Personne ne pouvait résister... Il n'est pas normal... Pas normal... Pitié Maître : ne me faites pas de mal... J'ai fait tout ce que vous m'avez demandé... Il ne veut pas se briser... »L'autre poussa un cri de panique : « Non ! Non... Non... Mon Maître... Je le briserai... Le briserai... BRISERAI !! »Le hurlement véhément de l'autre fut rejoint par un affreux cri de douleur d'une troisième personne. Un cri rauque comme si on l'avait extirpé du fond d'une caverne, déchirant son cœur et ouvrant un souvenir.... Cette voix... Cet homme... C'était... |
| | | Aramis Thredë Modérateur Impératrice des Elfes Baptistrelle Chantebrise
| Sujet: Re: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) Ven 22 Mai 2015 - 12:20 | |
| Aramis pensa avec amertume que ceci était à peine pire qu'une journée habituelle à Morneflammes , elle préféra ne pas penser à ce que feraient les autres prisonniers avec les corps de ce qui seraient tués dans la bagarre après tout la cannibalisme était une façon comme une autre par ici de se nourrir au vu des permanentes pénuries alimentaires. Pour sa part elle ne serait pas contre le fait que sa viande à elle ne soit pas au menue. Voilà bien une mort que ne méritait personne, mais étant donné que les prisonniers étaient tous poussés dans leurs derniers retranchements il n'était pas rare que de telles horreurs ait lieux par ici… 4 contre 1, elfe, ou pas elle avait bien peu de chance de l'emporter surtout que les humains avaient pour eux le fait de ne pas être presque malade en permanence sans compter l'avantage du nombre. Il fallait donc fuir, et une opportunité de faire ainsi lui fut donner par Korentin Kohan. Décidément ce dernier avait le chic pour intervenir au bon moment pensa Aramis, à eux trois en comptant la lame noir qui accompagnait le Kohan ils purent donc échapper à cette embuscade, et se précipiter vers les escaliers. Aramis arriva donc avec Korentin Kohan, et sa suite en bas des escaliers, le chantebrise souffla de fatigue, et se tînt les côtes… C'est qu'elle s'était prise plusieurs coups lorsqu'elle s'était échappé de cette mêlé, sans compter qu'elle avait du se faire violemment arracher plusieurs mèches de cheveux… Mais au moins elle était encore en vie comme tout le monde ici, dans un état déplorable mais encore en vie… Si jamais ils sortaient d'ici, et qu'elle récupérait sa magie elle soignerait au plus vite tout ce beau monde. Car Aramis pensa quelques instants que s'échapper de Morneflammes ne sera pas forcément le plus dur vers le chemin de la liberté… Mais en attendant elle tâcha de rester calme, malheureusement il restait encore beaucoup à faire ici… S'ils craquaient maintenant ils n'en auraient jamais fini avec Morneflamme. Le Kohan encore une fois tînt ensuite des propos très censé, mieux valait ne pas rester trop longtemps ici au risque de se faire surprendre… Et cela les éloigneraient au moins des bruits de lutte non loin qui étaient presque effrayants à eux seuls… Leurs peine ne faisait probablement que commencer. Aramis ne se fit donc pas prier pour suivre le petit groupe à travers le chemin qui devait mener vers les corps de gardes, elle avait hâte elle aussi d'en avoir finit avec cette histoire... Il commençait à faire chaud, enfin chaud était un euphémisme car la prison entière était brûlante par sa température déjà, mais là ça empirait davantage. Aramis ne pouvait que sentir cette chaleur éprouvante, et compatir pour les humains encaissant d'autant plus ses effets. Mais cela était guère étonnant car ils se trouvaient dans au sein de l'endroit le plus redouté de tout Morneflammes, la fin du voyage… Et visiblement c'était aussi une réserve pensa Aramis en voyant la viande pourrit qui était du même genre que celle servit à l'autel, et… cette nourriture avait faillit suffire à la faire vomir, eh bien voir les cadavres humains avec lesquels cette viande était probablement extraite acheva presque l'estomac d'Aramis qui arriva de peu à ne pas se vider, mais sa nausée se fit très envahissante, et même que son dégoût... Alors c'était de ça qu'ils avaient mangé depuis tout ce temps? Elle avait du mal à imaginer une telle horreur. Il n'y avait que Vraorg pour agir ainsi... « Ce n'est rien. » Dit-elle calmement à Autone en voyant cette dernière s'excuser. Maintenant plus que jamais la chantebrise voulait sortir d'ici, et en finir avec cette histoire ! Elle n'oublierait jamais cette maudite prison, et ne tenait sûrement pas à découvrir le lot d'horreurs qui les attendait encore s'ils traînaient trop longtemps ici… Heureusement pour l'estomac d'Aramis, enfin disons que c'était assez hasardeux de dire cela il allèrent dans une autre salle. Une salle de torture, par les sept ils allaient de chose ignoble en chose ignoble. Matis prit les devants, et ils purent heureusement sortir assez vite d'ici, entre-temps Aramis avait regarder si Autone, et le reste du groupe allait bien. Comment ne pas imaginer qu'ils allaient finir ici si leurs tentative de s'échapper échouer ? Enfin ces pensées furent dissipés quand ils se préparèrent tous à sortir, et qu'Aldaron sans aucune raison apparante plaqua Matis sur le mur pour menacer celui-ci, puis une voix résonna… Aldaron relâcha le capitaine pendant que la voix sinistre résonnait… Vra...Vra...Vraorg ? Ici ? Non non ! Il ne pouvait pas y avoir de pire scénario envisageable, non il ne pouvait pas être ici, non il ne devait pas être ici ! Sinon… Sinon. Aramis n'osait pas l'imaginer, mais … Pensa t-elle pendant que la voix sinistre disait qu'elle avait torturé quelqu'un pendant des jours… Oh non, Aramis pensa que… Ils étaient fichus de toute manière ! Autant ne pas hésiter, Vraorg devait savoir qu'ils étaient ici, Aramis reprit le contrôle d'elle-même après de long instant à être pétrifié de terreur, et décida d'aller voir plus précisément ce que c'était… Oui elle s'avança animé de ce qui devait être un mélange de bravoure, et de folie alors que le bourreau se répandit en hurlement, et qu'une troisième personne hurlait à la mort. Elle s'avança donc seule pour découvrir une autre salle, plus petite que la précédente. Il y faisait sombre, mais elle finit par apercevoir assez vite que c'est une chambre de torture, encore plus sophistiqué que l'ancienne… Un homme se tient au milieu de tout cela dans un état abominable, Aramis soit n'avait jamais croisé cet homme, soit elle ne s'en rappelait pas après ces trois années de galères, mais elle ne reconnut pas le pauvre homme qui était dans un état horrible... La bonne nouvelle c'est qu'elle n'apercevait pas Vraorg, mais elle n'était pas seule, il y avait un vampire qui lui tournait le dos, un chétif vampire… Elle vit soudain celui-ci crier de douleur par la suite, et s'écrouler mort… Aramis n'eu pas à réfléchir davantage, et se décida à aller porter secours au malheureux supplicié, pour au moins voir si ce dernier était encore en vie. - Spoiler:
Figée sur place par la surprise et la terreur, Aramis tente désespérement de se remettre de ce qu'elle vient d'apprendre : Vraorg est ici ! Dans la pièce juste à côté... Elle sent les autres trembler à ses côtés, tout aussi terrifiés qu'elle... Ils sont perdus... Ils pourraient fuir mais vers où ? Vraorg doit déjà savoir qu'ils se trouvent là, il se joue d'eux... Elle est la première à parvenir à se secouer, les autres sont comme paralysés. Perdu pour perdu, elle est prise d'une sorte de folie et décide de s'avancer pour voir de ses yeux ce qui se passe à côté...
- Spoiler:
Hrp : Désolé si c'est un peu sommaire je viens à peine de sortir de l’hôpital.
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) Ven 22 Mai 2015 - 14:29 | |
| D'une horreur à l'autre, Korentin sentait son cœur se soulever à chaque pas. Pourquoi s'étonnait-il quelque part ? Il savait déjà que la cruauté de Vraorg n'avait aucune limites, pas plus que sa folie, alors il n'aurait pas dû être surprit... Mais là... Identifier enfin cette viande à l'origine jusque alors inconnue et souhaiter tout à coup ne l'avoir jamais su, ça dépassait ses propres forces... Alors qu'Autone partait vomir un peu plus loin et que ses compagnons s'arrêtaient sur place, frappés d'horreur, il avait dû poser une main sur le mur rugueux et s'était attiré un regard inquiet de la part de la Lame qui n'avait pas pour habitude de le voir si ébranlé. Il s'était endurcit au fil des jours et n'avait plus grand chose à voir avec l'homme qui avait jadis gouverné la blanche Aldaria, mais de là à devenir un cannibal... Son estomac était vide, son unique chance... Ce n'était que grâce à cela qu'il n'avait pas tout rendu comme la jeune femme qu'il ne comprenait que trop bien et à l'instar des autres il n'avait été que trop heureux d'accélérer le pas et de quitter ces lieux maudits. Tout en sachant que ces images le hanteraient à jamais...
Alors qu'il tâchait de mettre en second plan l'angoisse des futurs cauchemars que tout ceci allait lui inspirer, il ne pu se retenir de grogner devant la scène suivante. Une salle de torture... Il aurait dû s'y attendre tiens... Ils ne pouvaient pas installer des salons et des armureries là dessous non, il fallait que ce soit un lieu de boucherie dans tous les sens du terme ! Du sang avait giclé sur les murs, encore tout dégoulinant... Message reçu, quelqu'un avait souffert ici peu de temps auparavant ! Immobile et à nouveau nauséeux au milieu de tout ceci, l'empereur rebelle jeta un regard las sur Falkire qui partait à la recherche de la clé qui leur permettrait de... De quoi ? Tomber sur une salle encore pire ? Merci bien ! Il n'avait plus qu'une hâte maintenant, c'était quitter cet endroit. Vivant de préférence, mais même mort ce serait toujours mieux que d'y rester. Il n'y avait plus de retour arrière possible de toutes façons, même si par miracle le petit groupe d'évadés parvenait à retourner dans la prison il était clair qu'aucun d'entre eux ne supporterait plus la nourriture qu'on leur servait... Ils n'auraient plus qu'à se laisser mourir de faim, ou à devenir des créatures d'autant plus bestiales qu'elles étaient désormais conscientes de ce qu'elles faisaient. Douloureuse perspective...
Fort heureusement, ou fort malheureusement, Matis parvint à trouver la clé et ainsi à leur ouvrir la porte. La suite ne fut que... Horreur, terreur, et désolation ! Vraorg était là... Par quel affreuse coïncidence avait-il fallu qu'il se trouve à Morneflamme pile le jour de l'évasion alors qu'il venait si peu souvent ? L'ironie était blessante... Mortelle même, car elle allait leur être fatale. Ils n'avaient absolument plus la moindre chance de parvenir à mener à bien leur projet et il était clair que repartir en arrière ne donnerait rien non plus, c'était trop tard et ils allaient en souffrir... Comme souvent dans ce genre de situations sans espoir, une étrange et morbide forme de courage vint gonfler le cœur du souverain qui songea farouchement que quoi qu'il arrive il prendrait l'entière responsabilité de tout cela sur ses épaules. Il n'arriverait sans doute pas à protéger les autres, mais il essayerait. Après tout il était bel et bien le responsable... Que n'avait-il pas choisit un meilleure moment pour utiliser le cadeau des Esprits ! Ceux-ci seraient bien déçus tiens... Mais comment aurait-il pu savoir ?
Tout à son désespoir, il n'eut pas le temps de rattraper Aramis lorsqu'elle s'avança. Il essaya bien de l'attraper par le bras mais elle était déjà hors de portée, pour sa plus grande horreur. Non ! Que faisait-elle ? C'était à lui de se mettre en avant, eux devaient tenter de fuir au cas où ils le pourraient encore ! Comme entraîné malgré lui, il tituba à sa suite et sursauta en voyant le bourreau vampire tomber raide mort. Comment était-ce arrivé ? Il ne voyait personne d'autre dans la pièce si ce n'était cet homme qui se trouvait attaché, les mains soulevées au dessus de la tête et les pieds touchant à peine le sol. Vraorg n'était pas là... Le soulagement était intense, mais l'horreur demeurait... Les yeux hallucinés, Korentin fixa un long moment la créature décharnée qui pendait là, vide de toutes forces. Sa peau avait été arrachée à de nombreux endroits, des plaies étaient infectées à d'autre, les cicatrices de sévices pires encore s'étalaient sous leurs yeux à tous et malgré tout il ne pouvait pas ne pas reconnaître ce visage si longtemps haït :
« Aldakin du Néant... »
Aramis s'était précipitée pour lui venir en aide et son geste encore une fois eu un effet salvateur sur la paralysie qui avait semblé saisir Korentin. Alors qu'elle décrochait péniblement la victime du crochet où il avait été suspendu, il se précipita pour accompagner sa chute. Il ne pesait presque rien... Comment pouvait-il vivre encore ?
« Vous m'entendez Prêcheur ? C'est terminé... On quitte cette prison, et on vous emmène... »
Il avait prit sa décision en une seule seconde sans se préoccuper de la réaction des autres. Oui il avait dit lui même que ceux qui ne pourraient suivre resteraient en arrière, oui il était conscient que cette homme là avait été le pire ennemi du continent encore peu de temps auparavant, mais non il ne pouvait pas le laisser là... Pas comme ça... Et puis il avait un autre argument et il n'hésita pas à le dégainer même si ce n'était pas sa raison principale :
« Si ils l'ont torturé ainsi c'est qu'ils attendaient quelque chose de lui. Je ne sais pas si il leur a donné, mais dans le cas contraire je préférerai qu'il évite... »
Evidemment il y aurait un moyen tout simple d'éviter cela mais il avait vu et subit assez d'horreurs pour aujourd'hui, et pour tout le reste de l'éternité même... Il fallait qu'ils sortent d'ici, tous. Et si pour cela il devait traîner ce... Cette loque jusqu'à dehors il n'hésiterait pas. L'officier et son compagnon renfrogné vinrent l'aider aussitôt, à eux trois il n'auraient absolument aucun mal à soutenir le Serviteur, voir même à le porter si c'était nécessaire. Il n'avait plus que la peau sur les os... Et pas partout en plus...
« Vite... Vraorg n'a pas l'air d'être là mais je n'ai pas aimé la façon dont cette ordure est morte... Je crains qu'il ne soit conscient de notre évasion... »
A défaut d'être sur place, fort heureusement. Ou en tout cas il fallait prier pour... D'un signe de tête, il pria Falkire de prendre les devants et ils arrivèrent très vite à un embranchement :
« Nous y sommes je crois... Aramis ? Pouvez vous venir avec nous pour vous occuper d'Aldakin ? Matis, Autone, Aldaron, prenez la voie de droite. Essayez de repérer où se trouve le corps de garde afin de ne pas creuser trop tôt... Et ensuite eh bien... Bonne chance... »
Lui, ses trois compagnons, le blessé et la baptistrel, prirent ainsi le couloir de gauche tandis que le reste de la troupe se séparaient. Les outils avaient été partagés équitablement, il fallait à présent s'en remettre à la chance et prier pour que les informations qu'avaient reçues Korentin soient exactes... Pendant que les autres creusaient, lui et Aramis restèrent près du supplicié. Il n'avait semblé perdre connaissance à aucun moment... Korentin tenta donc :
"Prêcheur ? Pourquoi vous ont-ils fait ça ? Que voulaient-ils ? L'ont-ils obtenu ?"
Trois questions vitales... Il ne savait pas trop si l'autre allait accepter de lui répondre, ni même si il aurait la force de le faire... Il était très affaiblit, assoiffé sans doute aussi mais les évadés n'avaient rien à lui donner. Malgré toute la haine que le souverain rebelle avait pu ressentir pour cette créature impitoyable, l'état dans lequel il avait été mit l'emplissait d'effroi et d'une certaine forme de pitié. Leur sort avait été terrible, mais ils avaient été bien loin de se douter que sous leurs pieds, quelqu'un d'autre souffrait plus encore... |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) Lun 25 Mai 2015 - 11:56 | |
| Agonie. Ce mot et celui-là seulement résumait ce qu'était devenue l'existence du Prêcheur au cours de ces derniers jours, ou plus vraisemblablement, au cours de SES derniers jours. Ils étaient venus un peu moins d'une semaine auparavant, l'avaient délivré de la cellule où il croupissait depuis trois années entières avant de le conduire dans cette pièce plus sombre, plus étouffante, plus sinistre que tout ce que pouvait compter Morneflamme. Le mobilier qui décorait l'endroit et plus particulièrement les multiples instruments aux formes plus imaginatives les unes que les autres ne laissaient guère planer le moindre doute quant à la raison d'être de cette salle. Ainsi, qu'ils fussent tranchant, perçant, brûlant, étouffant, écartelant, compressant ou tout autre terme de ce genre, les outils qui marquèrent bientôt le corps décharné de celui qui avait jadis été le Prêcheur alayien défilèrent lentement dans les mains de son tortionnaire. En seulement quelques jours, le plus dévoué serviteur du Néant encaissa plus de douleur et de souffrance qu'il n'en avait connu au cours des trois années qui avaient précédé. A tel point que s'il n'avait eu la visite d'un petit vampire ancestral, quelques semaines plus tôt, sans doute aurait-il cédé, sans doute aurait-il répondu aux questions qui lui avaient été posées, si toutefois sa gorge avait été en mesure de laisser entendre des mots intelligibles au milieu des hurlements qui, à force de se répercuter entre les murs, semblaient presque s'être gravés dans la pierre. Mais ce petit vampire était venu le trouver juste à temps, peut-être même en prévision de ce qu'il vivait en ce moment, et lui avait donné le plus redoutable bouclier derrière lequel son esprit eut pu se réfugier : l'espoir de servir le Néant, encore et à jamais. Ainsi Aldakin avait-il tenu, encaissant les innombrables maltraitances qui déferlèrent sur son corps : peau brûlée ou tailladée, ongles arrachés, quelques phalanges coupées, oreilles tranchées, nez éclaté ou encore dents déracinées, la liste des cicatrices qui le marquaient dorénavant eut pu remplir un grimoire, mais il n'était pas mort. Pas encore.
Pas encore, mais certainement pas loin de l'être, à tel point que le torturé ne remarqua pas immédiatement la surprenante intrusion au sein de son antre de souffrance, celle d'un groupe de prisonniers qui n'avaient semblait-il rien à faire ici. Une voix qui n'était pas celle de son bourreau prononça son nom tandis que des mains qui ne se prolongeaient d'aucun outil tranchant se dirigeaient vers lui pour le détacher. Au prix d'un effort particulièrement douloureux, Aldakin parvint à ouvrir son seul oeil encore valide, l'autre ayant été brûlé au fer rouge, et chercha à comprendre ce qui se passait. En dépit de la crasse qui les recouvrait, il reconnut les traits de visages trop parfaits que pour être humains et identifia sans mal des elfes parmi ses libérateurs, ainsi qu'un homme, non deux, et une femme. S'il avait été plus proche de la conscience, sans doute aurait-il pu reconnaître certains de ces visages, mais pour l'instant, seuls les mots que prononça celui qui s'était approché pour le soutenir interpellèrent son attention. Quitter la prison ? L'emmener ? Des évadés. Il n'était pas particulièrement en état de s'opposer à eux et n'en avait de toute façon nullement l'intention :
« Néant vous bénisse... »
Des bras l'encadrèrent pour l'aider à marcher, sans délicatesse particulière mais sans brutalité pour autant, tandis que son inséparable chasuble grisée ou plutôt ce qu'il en restait vint le couvrir. Sans un regard pour la pièce dans laquelle il avait séjourné ces derniers jours, Aldakin suivit docilement la direction dans laquelle on l'entraînait à présent.
« Je peux marcher... »
Avec un peu d'aide, certes, mais eut-il à user de ses dents pour ramper, il ne resterait pas une heure de plus dans cette prison. De son oeil à demi-ouvert, le Prêcheur observa silencieusement les efforts de ses libérateurs. Comment ils prévoyaient de quitter la prison lui échappait, mais il n'avait pas vraiment d'autre choix que de s'en remettre à eux aussi consentit-il à répondre aux questions que celui qu'il avait identifié comme le meneur de l'évasion lui posa :
« Le Néant... J'ai servi le Néant, je n'ai jamais cessé de servir, je sers encore, je servirais jusqu'à la mort... C'est cela qu'ils voulaient. Savoir comment. Savoir pourquoi... Mais la foi protège, la foi est plus forte... la douleur est faible... le corps n'est rien... l'esprit est tout... l'esprit du Néant... ils ont peur... car ils ne savent pas. Ils n'ont obtenu que mes hurlements... et ils ont peur. »
Ce fut tout ce qu'il fut en mesure de dire, sa voix s'éteignant d'elle-même sur les derniers mots tant ses cordes vocales le faisaient souffrir, épuisées par les cris interrompus qu'elles avaient poussés. |
| | | Aramis Thredë Modérateur Impératrice des Elfes Baptistrelle Chantebrise
| Sujet: Re: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) Lun 25 Mai 2015 - 14:54 | |
| Aramis s'occupa calmement de détacher le pauvre supplicié pour que celui-ci puisse au moins bénéficier d'une position un peu plus confortable, au passage elle entendit entre-temps Korentin Kohan qui l'avait visiblement suivit, et qui sembla reconnaître l'inconnu au point de pouvoir donner son identité. Aldakkin du Néant ? Le prêcheur ? Eh bien ceci était cocasse, mais pour la chantebrise cela ne changeait pas grand-chose, le prêcheur avait longuement été torturé par Vroarg, il était donc un un des ennemis du blanc, et de deux tout simplement qu'elle n'allait pas le laisser dans cet état prêcheur, ou non. D'ailleurs Korentin lui aussi semblait perclus des mêmes intentions vu qu'il l'aida en empêchait Aldakkin de chuter lourdement au sol ce qui aurait été très douloureux dans l'état de ce dernier.
Pour sa part elle n'avait rien à dire quand au fait qu'Aldakkin du Néant vienne avec eux, certes cela faisait un poids mort, mais bon ils pouvaient se le permettre à ce stade ci, de toute façon il n'était pas question qu'on abandonne quelqu'un ici, encore plus quelqu'un comme ça. Il est certain que s'il arrivait à sortir d'ici le prêcheur serait une menace pour le tyran blanc. Sinon ce dernier n'aurait pas consacré autant d'effort à le faire céder visiblement. Comme le précisait Korentin. Dans ce cas-là tout le monde était d'accord, et ce n'était pas plus mal.
Enfin avant de porter le prêcheur Aramis tâcha d'aider de son mieux ce dernier, elle ne pouvait pas vraiment faire quoi que ce soit de concret sans magie, et sans matériel en plus, mais elle eu bien quelques petites astuces de guérisseuses, mais rien de bien concret. Les soins plus sérieux attendraient plus tard d'autant plus qu'il n'était pas l'heure de traînasser comme le précisait Korentin Kohan. L'heure était grave, chaque seconde c'était une chance en plus donnait au blanc d'arrêter leurs plan d'évasion.
« Bien entendu. » Se contenta t-elle de répondra calmement à Korentin Kohan lorsqu'il lui demanda de venir avec eux. Ils se séparèrent donc pour traverser le couloir de droite tout en faisant en sorte de soutenir Aldakkin du Néant qui faisait visiblement preuve d'une force d'esprit impressionnante. L'on ne pouvait que se sentir mal pour lui, si il était encore en vie quand ils sortiraient tous d'ici Aramis se consacrerait en premier à sa personne car ses blessures étaient les plus graves. Dans tout les cas lorsque Korentin Kohan posa quelques questions au prêcheur elle en profita pour écouter elle aussi.
Ce qu'elle en déduit c'est que la foi d'Aldakkin était admirable, rien qu'avec cette dernière il était arrivé à tenir sans faillir devant toute ces épreuves. Avec de la chance cela suffirait aussi pour qu'il supporte les épreuves qui allaient très vite suivre.
Enfin dans tout les cas pendant ce temps leurs compagnons avaient finit de creuser le plafond, et avec un peu d'aide Aramis, et Korentin arrivèrent à hisser le prêcheur en haut avant de grimper eux-mêmes.
Un regard attentif aux alentours, et dit-on que le hasard faisait bien les choses car visiblement ils sont atterris au bon endroit au bon moment dans le corps de garde car peu après ils trouvèrent bien vite la pierre à détruire. Aramis prit donc les devants, et s'occupa de détruire celle-ci avec l'un des pieu en bois, une très bonne chose de faîte ! Pensa Aramis avec une assez grande satisfaction.
Maintenant il fallait tâcher de retrouver le reste de leurs compagnons d'évasion.
Au cours de cette recherche ils trouvèrent au passage la salle où était visiblement entreposé une grande partie de l'équipement des condamnés. Aramis ne se fit pas prier pour y récupérer ses deux lances, et son armure, ainsi qu'une tenue plus adéquate que ses défroques de prisonnière. Sans oublier les autres affaires de voyage. Tout le monde mieux équipé l'on entend bientôt quelques cris retentirent derrière une porte close non loin…
Aramis sentait peu à peu revenir ses sens magiques de baptistrel, ainsi que la mélodie des chants noms qui était perçue à nouveau dans son esprit. Lui donnant presque l'impression d'être telle une sourde retrouvant soudainement l'ouïe, elle en déduit dpnc que la magie semblait revenir peu à peu chez-elle, et chez les autres de ce fait.
Elle s'avança donc vers la porte où attendait ses compagnons pour leurs ouvrir le passage sans mal avec sa magie revenue. Même si les trois ans passés ici sans aucune magie font que ses gestes clés étaient légèrement rouillés sur l'instant. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) Lun 25 Mai 2015 - 20:36 | |
| La jeune femme savait que trop bien pourquoi elle avait été malade et ce que signifiait cette salle. Depuis combien de temps mangeaient ils de la viande humaine? Étais-ce simplement la mauvaise blague du jour? Autone espérait que oui, elle ne pouvait pas, elle refusait e croire qu’ils étaient devenus des cannibales. Comme c’était ironique…ils auraient dus s’entremanger au lieu de prier le dragon, ca aurait fait moins de souffrance pour la même situation. La jeune femme songea que les gens qui étaient devenus cannibales n’étaient pas plus perdus qu’eux, quoi que, eux au moins refusaient d’y consentir. Autone avait le regard un peu perdu, plus ou moins absente, elle remarquait que Matis cherchait la clef afin de sortir de cette pièce. Elle avait l’estomac vide et désirait manger quelque chose mais était incapable d’envisager d’avaler quoi que ce soit, sa nausée toujours présente. Il n’y avait plus rien à vomir, de la nouvelle nourriture ne signifiait qu’autre chose à rejeter.
La seconde pièce était tout autant horrifiante, ou peut-être un peu moins? Au moins, elle ne contenait pas des cadavres empilés comme des morceaux de viandes…Des morceaux de viande…C’est ce qu’ils étaient, littéralement. La jeune femme balaya cette idée de son esprit, oublie les cadavres, la nourriture, au moins jusqu’à la sortie de la prison. Ce n’était pas du tout le moment d’être instable. Elle observa l’elfe qui se munissait d’un couteau et songea à prendre une arme, cela pourrait être utile pour creuser, beaucoup plus que des simple morceaux de bois. Autone s’approcha d’un outil qui lui semblait bien étrange, comment pouvait on utiliser cela dans un contexte de combat? Non, la brûlure n’en valait pas la peine, elle abandonna l’idée, pensant aux armes qu’elle espérait pouvoir récupérer bientôt. Summer avait envie de détruire tous les outils, pour être certaines qu’ils ne soient pas utilisés contre eux...
Une voix réveilla la jeune femme de son état un peu engourdi, elle bougea très rapidement, presqu’immédiatement après avoir entendu le vampire parler. Elle n’aimait pas ce qu’elle entendait, il semblait s’adresser à Vraorg…était il présent? Pourquoi viendrait-il lui-même à Morneflamme? Autone fronça les sourcils en écoutant attentivement les paroles hystériques de l’homme, son cœur affolé battait à tout rompre. Aramis s’aventura dans la seconde salle alors qu’Autone restait sur ses gardes, ne voulant avancer que très lentement. Elle fut enfin rassurée lorsqu’elle vit celui qui avait parlé s’effondrer au sol, le corps inerte. Il n’y avait plus que ses compagnons et…une victime. Un homme blessé, de toutes les manières possibles, en plus mauvais état que tout ce que la jeune femme ait pu voir de sa vie. Le rossignol oscillait entre la pitié, la compassion et la haine. Elle serra les dents en entendant son nom, un serviteur du néant… elle n’arrivait pas à ignorer la haine qu’elle portait envers les alayens, même dans cette situation ou néant était une alliée. Elle resta silencieuse, non, finalement elle se fichait qu’il se soit fait torturer. Il méritait très probablement ce qui lui était arrivé. La petite femme hocha la tête en regardant l’empereur lorsqu’il fit enfin ses équipes, heureuse de ne pas avoir à accompagner le serviteur du néant. Le groupe se sépara donc en deux équipes, Autone commençant à marcher accompagnée d’Aldaron et de Matis. Le cœur de la petite femme se mit à palpiter lorsqu’elle réalisa qu’il était le moment de sortir le matériel qu’ils avaient préparé. Autone se pencha afin de détacher les morceaux de bois et de les distribuer aux deux hommes. Ils se mirent donc à creuser, la jeune femme tenant à bout de bras son morceau de chaise et sur la pointe des pieds. Elle détournait souvent la tête, recevant de la terre au visage, échappant des grimaces en fermant les yeux. Si ce plan échouait, ils étaient en train de creuser leur propre tombe. Elle espérait seulement qu’ils n’auraient pas le malheur de s’enterrer eux même. La tâche fut difficile et longue, mais ils y arrivèrent et un trou ce forma enfin dans le plafond, suffisamment grand pour les laisser passer tous trois. Autone dû se hisser sur Matis afin de monter dans le corps de garde et aida du mieux qu’elle le pouvait l’elfe et l’homme à monter une fois en haut.
Autone regarda autour d’elle, ils étaient là, dans le corps de garde, il ne restait plus qu’à le traverser et ils seraient enfin libres! La liberté était toute proche, alléchante et envoutante, emballante. La pierre de Vraorg était dans cette pièce, elle se tenait au centre de la pièce. Bien jolie et puissante, mais certainement fragile. Autone se dirigea vers joujou et l’éclata à l’aide de la même chose qui leur avait permis de creuser. La pierre tomba en éclat, elle ne ressemblait plus qu’à des morceaux de verre brisé. La petite femme s’avança donc afin de sortir de la pièce, hâtive d’enfin sortir de cet endroit, mais se cogna à une porte verrouillée. Sa tête se retourna afin de regarder ses compagnons d’évasion, l’air inquiète, voir presque paniquée.
-Nous sommes coincés…
Le rossignol porta son regard sur la porte, elle semblait très solide…non, non, pas ici, ça ne pouvait pas se terminer…Tout ce chemin et ces efforts pour une porte verouillée…
-On ne pourra pas la détruire…
Autone baissa la tête, comment avaient ils pu manquer ça? Ne pas y penser? Il devait forcément y avoir une solution…La petite femme était désespérée, si elle était toute seule, elle aurait fait une crise d’hystérie. Mais son orgueil l’empêchait de réagir de cette manière devant un inconnu et l’homme qu’elle aimait. Elle se sentait prête à exploser de rage à tout moment.
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) Mer 27 Mai 2015 - 19:03 | |
| Lorsque l'Elfe l'attrapa par derrière et lui mit un couteau sous la gorge, le Capitaine vit sans doute sa dernière heure arriver et avait imaginé toute les raisons qui pouvaient pousser l'Elfe à faire cela, mais rien ne lui venait à l'esprit si ce n'était que l'Autre était en train de perdre la boule. Et à le voir affolé de la sorte c'est ce qu'il se passait, du moins c'est ce qu'il crut jusqu'à ce qu'il entende la sinistre voix qui résonnait non loin. Il repoussa violemment l'elfe qui s'en était prit à lui et analysa avec effroi la sinistre voix qui errait dans la sombre pièce. Une fois puissance, ferme et affreuse qui s'insinuait dans leur être et dans leur âme comme un couteau dans du beurre. Le dragon pouvait faire ce qu'il voulait de leur esprit et il était maintenant évidement qu'il avait clairement conscience de ce qu'ils étaient en train de faire. Ou tout du moins, de tenter de faire. Tout était il fini ? Allaient ils rencontrer la mort ici et maintenant avant de finir manger par leurs compagnons d'infortune ? Dans sa courte vie Matis avait vu des choses affreuses, des horreurs que bien peu auraient pu soutenir. Mais rien, absolument rien n'avait pu le préparer à supporter MorneFlamme et rien ne pouvait le préparer à résister à l'appel du Dragon Blanc. Il était loin d'être un lâche, il était loin d'être impotent ou faible d'esprit et pourtant il ne pu rien faire durant un moment qui lui sembla une éternité. Un moment durant lequel il voyait le temps s'écouler devant lui sans qu'il puisse dire ou faire quoi que ce soit. Il vit Aramis bouger et se lancer dans la salle d'à côté, c'est sans doute ça qui le motiva pour se bouger, sortir de sa torpeur non volontaire et arriver à faire enfin quelque chose. Ce qu'il trouva dans l'autre salle n'était que les résidus de celui qui avait été le Prêcheur, un être sans doute tout aussi ignoble que Vraorg, toute proportion gardée. Mais maintenant ils étaient alliés involontaire dans un combat contre une créature qui se voulait l'égale des Esprits... Et autant dire qu'il ne pouvait ni ne devait cracher sur l'aide que pouvait leur apporter une telle personne.. Malheureusement. De toute manière avait il réellement le choix ? Il resta silencieux et laissa l'Empereur mener la marche vers la suite de l'évasion. Dans son coin il gardait l'elfe à l'oeil ainsi qu'Autone, il ne voulait pas qu'elle fasse une rechute ou quoi que ce soit d'autre. Et il fut heureux de voir que l'Empereur prenait ses responsabilité et se mit à gérer l'ensemble du petit groupe comme il eut gérer une armée il y a quelques années. Chacun se trouvait avec sa tache et son groupe, c'est ainsi qu'il fut mis avec Autone et Aldaron. Même si ce dernier choix le laissa perplexe, ce n'était pas à lui de critiquer les ordres, et puis il était loin d'être en êtat de pouvoir les critiquer de toute manière. Alors à quoi bon le faire ? Il suivit les deux membres de son groupe et se fraya un chemin vers leur nouvel objectif. Ils creusèrent pour se faire une entrée dans le site contenant l'objectif et finir, grâce à Autone à passer rapidement à l'intérieur. Dans la foulée de cette entrée, la jeune femme pu régler le problème de la pierre mais un nouveau problème se posa à eux... Ils se trouvaient devant une porte qui refusait catégoriquement de s'ouvrir... Matis pensa faire demi tour et essayer de passer par le chemin qu'avait prit les autres mais était ce seulement possible ? Arriveraient ils à se retrouver dans le dédale du sous-terrain ? Et supporteraient ils un second passage dans les salles de torture ? Sans doute pas, il devait donc trouver un moyen de passer cette porte. Et ce moyen arriva de lui même puisque le reste du groupe ouvrit la porte qui les bloquait, un grand sourire sur les lèvres, sans doute le premier depuis longtemps, Matis expliqua la situation aux autres. Nous avons résolu le problème de cette pierre... Il ne nous reste plus qu'à sortir maintenant.Il suivit le reste du groupe jusqu'au corps de garde et là, une question se posa. Qui allait tester la sortie ? Personne ne se sentait suffisamment fou pour le faire, mais ils n'avaient pas vraiment le choix. Alors, avant que tous ne commence à se regarder en coin il fit un pas, puis deux et enfin trois en direction du corps de garde. Il était déterminé à faire ce choix, il était déterminé à tester si la voie était libre. Alors, et tandis qu'il regardait le corps de garde il parla au reste du groupe. Je vais tester la sortie... Si cela ne marche pas tachez de trouver une autre solution.Il se mit en marche, accelérant petit à petit pour finir par courir avec le peu de force qui lui restait, sans doute en puisant dans l'énergie du désespoir ou de l'espoir il ne savait pas très bien. Quoi qu'il en soit il traversa petit à petit le corps de garde et avant même qu'il ne puisse s'en rendre réellement compte il se trouva de l'autre côté. Pour la première fois depuis trois ans il pu voir les murs extérieurs de la prison. Pour la première fois depuis des années de captivités il pu goûter à la liberté. Il rentra rapidement dans la prison en pressant tout ceux autour de lui de faire comme lui et de s'échapper de cette prison. Mais personne ne semblait bouger, personne ne semblait le croire et malgré plusieurs tentative nombreux furent ceux qui le prirent pour un fou. Ils ne pouvaient pas s'enfuir sans le reste de la prison pour les couvrir, il ne pouvait pas attendre plus longtemps... Pour le coup il ne savait pas quoi faire et resta silencieux et décrépit devant tant d’indifférence et de peur... Il savait pourtant que la liberté était toute proche, assez pour qu'ils puissent la saisir à pleine main. - Spoiler:
Autone a raison, trop solide pour être détruite et apparemment impossible à déverrouiller de l'intérieur, la porte ne permettra pas aux trois compères de sortir de la salle... Alors que Matis s'apprête non sans répugnance à leur faire faire demi tour pour qu'ils remontent par l'escalier (quitte à retraverser toutes les horreurs déjà passées...), il entend du bruit. La porte s'ouvre sur Aramis, Korentin, Aldakin, et leurs compagnons ! Eux aussi ont réussi leur mission, normalement les prisonniers doivent maintenant pouvoir sortir sans se faire désintégrer. Mais il n'y a qu'un seul et unique moyen d'en être certain... Matis décide que ce sera lui qui testera. Ils traversent une autre pièce où Matis, Aldaron et Autone récupèrent leur équipement. Puis ils arrivent à la galerie qui traverse le corps de garde de part en part et leur permettra normalement de sortir... Prenant une grande inspiration, Matis fonce ! Il se retrouve dehors en moins de deux, heureux. Mais il faut à présent inciter les prisonniers (qui ont arrêté de se battre et sont en train de manger) à sortir. Il rerentre et essaye de les motiver, mais aucun ne bouge... Ils ont peur et leur volonté a été trop brisé par ces années d'enfermement... Matis ne parvient à rien...
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| Sujet: Re: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) Sam 30 Mai 2015 - 15:30 | |
| L'elfe retira le couteau, d'un geste rapide, pour éviter que le comportement suicidaire de Matis ne lui tranche la gorge. Avait-on idée de la repousser le la sorte lorsqu'on avait ainsi une lame si affûtée prête à vous trancher la tête au moindre mouvement ? Seule la présence d'esprit d'Aldaron avait pu sauver ce pauvre humain de lui-même. A dire vrai, la voix de l'autre le tétanisait. Ses propos plus exactement, leur contenu et ce qu'ils impliquaient. Vraorg étant non loin, ils étaient perdus. Son regard émeraude se posa sur la baptistrelle en mouvement. Son empereur suivait. Il en fit de même. Sans Aramis, il serait très certainement resté figé sur place jusqu'à ce que mort s'en suive. Il savait reconnaître lorsqu'il n'avait aucune chance. Face au Voleur de Coeur : il n'avait véritablement aucune chance. C'était même pire que de se retrouver face à quelqu'un comme Lorenz ou Achroma. Croiser leur regard en ce moment, c'était savoir à l'instant même que l'heure est venue de périr. Les cloches ne sonnèrent point toutefois. Le vampire un peu fou reposait au sol. Mort. Ce qui restait d'Aldakin gisait là. Ça respirait. Son torse se soulevait faiblement. Les blessures couvrait son être en lambeaux. Il faisait peine à voir. Les alayiens n'étaient plus ses ennemis, et ce, depuis qu'il avait rencontré Christan, bien avant que le Voyageur ne les appelle. Quelques jours après l'Aube Rouge, sa rencontre avec cette brute avait su éclairer sa lanterne et lui faire comprendre que leur ennemi véritable n'était pas Néant, mais celui qui la manipulait. Dès lors, ils avaient eu un ennemi commun et cela avait expliquer la présence de Christan dans le laboratoire étrange où l'humain était tombé au combat. Aldakin n'était pas son ennemi et, à n'en pas douter du comportement de Korentin, l'alayien n'était pas non plus l'ennemi de l'empereur et donc de son peuple.
Armé de son tranchant couteau, Aldaron s'approcha avec prudence du vampire qui s'était écroulé au sol sans aucune raison apparente. Mort. Il ne donnait absolument plus aucun signe de vie. L'elfe chercha rapidement sur lui une blessure, du sang, un indice. Cet être était-il fou ? Comment avait-il pu mourir seul ? Il semblait pourtant communiquer avec celui qu'il nommait Maître. Il s'agissait d'un bourreau martyrisé, ses yeux grands ouverts laissaient voir une pénible souffrance. Aldaron les ferma d'un geste rapide de la main, ne pouvant plus endurer ce regard d'avantage. Des questions sans réponse trottaient dans sa tête et commençaient toutes par un 'pourquoi'. Il songeait à Achroma, lui-même bourreau sur la capitale. Etait-il dans le même état que ce vampire en charge de l'alayien ? Beaucoup de personnes avaient changé de comportement ces dernières années, comme si leurs plus vils perversions s'étaient érigées au dessus de la morale et de l'honneur. Aldaron avait connu nombre de ceux qui chassaient les Protégés et les plus faibles comme on traque des animaux terrorisés. Il pouvait comprendre que par crainte de Vraorg, nombre des Théocrates avaient laissé leur pulsions refoulées refaire surface, car plus ils seraient imaginatifs en matière de cruauté et plus ils auraient de chances de plaire au Maître et donc de survivre... Mais il y avait certains tempéraments bien connus qu'il avait du mal à expliquer dans cette posture. Achroma par exemple. La Caste des Dragoniers, ses ambitions, tout était tiré de cet homme qui étaient en train de massacrer ses propres valeurs à l'heure actuelle. Lorenz également. Aldaron l'avait bien laissé entendre au cours de sa discussion avec Merithyn. Le Prince Noir n'aurait jamais pu se plier devant qui que ce soit, préférant la mort au statut d'inférieur. N'avait-il pas retourné tout Armanda en ce but, avant l’avènement de Vraorg ? Pourquoi se battre quand la bannière n'est pas la sienne ? Pour un frère. Comme se battait sa propre fratrie pour lui, même si certains étaient plus limités que d'autres.
Aldaron fixa une dernière fois la victime au sol. Il préférait croire qu'il s'agisse là d'une victime de Vraorg. Il avait été tué par lui, c'était certain. Il ne doutait pas de la capacité du Voleur de Cœur à produire un pareil prodige. Il savait. C'était ce que confirmait Korentin. L'elfe se releva, laissant là la dépouille du malheureux et poussant un soupir. Ils arrivèrent rapidement à un embranchement. Aldaron demeura perplexe un bref instant face à la composition des deux groupes. Son nez se plissa en une moue peu ravie, mais, s'agissant d'un ordre de son roi, il y consentit sans protester. Il devait bien y avoir une raison derrière cela. Il l'espérait. Il fit route avec les deux humains, tâchant de repérer où ils pouvaient se trouver par rapport à l'enceinte et au corps de garde. Ils se décidèrent sur un endroit du plafond et creusèrent avec précipitation à l'aide de leurs pieux improvisés. Il aida Autone à se hisser en haut. Puis, étant le plus léger car elfe de naissance, il demanda à Matis à le hisser. Une fois en haut, il n'eut pas trop de mal à aider l'humain à les rejoindre pendant qu'Autone se chargeait de détruire cette pierre. Ses yeux émeraudes se posèrent sur la porte close alors que les propos d'Autone résonnèrent comme une sentence. Condamnés. Il allait falloir sortir de là et retrouver les autres. C'était frustrant d'en arriver à ce point et de se retrouver face à un obstacle aussi basique d'une porte verrouillée. Il refusait de faire demi-tour, mais ils risquaient de ne pas avoir le choix. C'est alors que la porte explosa, mettant un savoureux terme au supplice qui était le leur. Il n'avait jamais été aussi content de voir Aramis.
Leur groupe réuni à nouveau, ils projetèrent leur évasion. Il put reprendre ses effets : son armure et son arc principalement. Ses doigts effleurèrent le vernis bleuté qui recouvrait les branches de son arme. Les yeux s'assombrirent par la peine. Il sentait sa magie, il sentait aussi qu'il avait tué bien trop de prisonniers pour pouvoir le manier avec aisance. Seuls les alignements purement bénéfiques comme il le fut jadis pouvaient en avoir la parfaite maîtrise. Et lui, il avait tué pour avoir de la nourriture, tué pour la défendre, tué pour défendre Korentin. Il avait sali et noirci son âme. Sa vertu envolée, cet arc ne lui serait à l'avenir plus d'aucune utilité. Du moins, tant qu'il n'aurait pas racheté ses pêchés. Sa rédemption prendrait du temps et son arc de la poussière. En attendant, c'était la seule arme de qualité en sa possession, alors parfaitement maniable ou non, il comptait sur sa maîtrise en la matière pour s'en sortir avec ce qu'il avait.
Son regard inquiet se porta sur Matis lorsqu'il annonça qu'il traverserait en premier. C'était risqué. Ils ne savaient pas ce qui les attendait. Ils ignoraient s'ils n'allaient pas tout bonnement être désintégrés en passant. Il serra les dents, au milieu de cette galerie qui traversait le corps de garde. Rien ne se produisit ! Ils étaient libres !! Ils pouvaient sortir ! Il fallait aller chercher les autres prisonniers. Son cœur fut inondé d'une joie indescriptible. Sa magie était revenue en lui, il la sentait parcourir son être, il ressentait la trame autour de lui, le vortex dans l'enceinte de la prison. Un pas dedans et cela disparaissait, un pas dehors et cela brûlait dans ses veines. Il se sentait revivre et tremblait imperceptiblement de bonheur. Ses sens exaltés le réconfortaient et soldaient sa peine : c'était fini. Qu'il fuit ou qu'il meure : là était le terme de ce douloureux cauchemar. Son monde imaginaire s'envola : rien n'était plus beau que la réalité, même avec ses horreurs, même avec Vraorg à leurs trousses, même avec la violence qui logeait durablement en Armanda. C'était bien plus appréciable que des rêves impossibles. Il retrouvait ses objectifs. Il voulait revoir son frère et sa sœur. Il voulait revoir ceux qu'il aimait, ceux avec qui il avait passé tant de temps, il voulait œuvrer pour mettre un terme à la tyrannie de Vraorg. Il voulait que cela bascule enfin du bon côté des choses. Il avait l'espoir gonflé à bloc, conscient que sa route serait dangereuse, mais rien que pour la plaisir de narguer le Voleur de Coeur, il voulait vivre et il se battrait ! Il jouerait à ce jeu du chat et de la souris et il ne faillirait pas !
… Et il déchanta rapidement. Très rapidement. Pour commencer, Matis ne parvenait pas à faire bouger ces loques déshumanisées, terrorisés et incrédules. Était-ce une blague ? Ce n'était franchement pas le moment. Toutefois, ce ne fut qu'à cet instant-là qu'il prit conscience de ce qu'était Morneflamme pour les autres prisonniers. Lui, il s'était attaché à la vie, à l'espoir de soir d'ici un jour vivant. Les autres s'étaient laissé mourir, ils attendaient leur dernière heure en compagnie du désespoir. Ils étaient vide, rien d'autre que des animaux terrifiés, des proies en cage. Ils ne voulaient plus de leur liberté, ils n’avaient plus de volonté pour quoique ce soit. Sa haine, déjà fortement haute placée sur une échelle d'hostilité envers Vraorg, explosa. Qu'avait-il fait d'eux ? L'elfe poussa un cri de rage devant le spectacle lamentable qui s'offrait à lui. Il posa sa main sur l'épaule de Matis et prit ses devants d'une voix haute et puissante : celle d'un marchand.
« Vous êtes libres ! » hurla-t-il pour que ça s’imprègne dans leur crâne d'oiseau. « LIBRES ! Vous n'avez pas le droit de rester ici ! Vous n'avez pas le droit de demeurer stoïque ! Vous devez fuir ! Vous ne devez pas avoir peur ! Vous mourrez ici ! Un jour ou l'autre ! Dehors n'est pas plus dangereux qu'ailleurs ! Ce qui change... C'est la chance de survivre. Elle n'existe que dehors ! LEVEZ-VOUS ! »
En dehors de son totem, l'elfe restait un personnage charismatique. On l'écoutait, on l'entendait, on se laissait corrompre à ses demandes. Il savait être magistral, il savait les transporter d'un état d'esprit à un autre et surtout : il refusait de les abandonner. Il n'en démordait pas, même dans cette situation désespérée. Cela devenait d'un seul coup, ni plus ni moins qu'une situation de négociation-vente qu'il travaillait depuis 450 années. Dans ses yeux, toute la puissance du monde y logeait. Dans sa voix, toute la rage du monde y vibrait. Dans sa posture inflexible, toute la détermination du monde s'incarnait. Il les intima encore à lui obéir, redoubla d'arguments tous plus convaincants les uns que les autres, en passant de la nourriture présente dehors aux proches qui les attendaient et surtout au Protectorat lui même qui n'attendait que ses victimes pour réconforter leur peine. Leur fuite désespérée se transformait en épopée épique. Aucun ne devrait rester ici. Il était capable de tuer tous ceux qui refuseraient de les suivre pour ne pas laisser la Vraorg la contemplation satisfaite de son œuvre lobotomisante.
Ce fut rapidement la cohue vers l'extérieur. Ceux qui avaient survécu à la précédente bataille déclenchée pour leur camouflage, se battaient à nouveau les uns contre les autres. Ils se blessaient, s’écrasaient, se piétinaient, se tuaient. L'elfe fronça les sourcils en les voyant faire. C'était à en être dégoûté et il l'était. Ne pouvaient-ils pas se respecter et travailler main dans la main ? Ne pouvaient-ils pas s'allier dans le bien commun ? Étaient-ils obligés de se comporter comme des... Animaux ? Là était le véritable problème. Il n'avait pas à faire à des hommes mais à des bêtes. Il n'avait été que le berger terrorisant ces brebis égarées qui fuyaient à l'extérieur et qui obéissaient aveuglément aux ordres donnés. La situation, devenant hors de contrôle, il rejoignit ses instigateurs d'évasion et traversa rapidement.
Une nouvelle vision d'horreur le saisit. Lui qui croyait être au summum aurait du se réjouir que ça ne se passe pas trop mal jusque là. Entre la bataille pour la nourriture, la cohue pour sortir, et ce qui se produisait à présent sous ses yeux : la moitié de la prison allait périr avant d'être pleinement libre. Un véritable carnage se produisait au dehors. Les premiers prisonniers à s'être élancés avaient été purement brûlés sur place. L'odeur qui se dégageait était putride et immonde. La vision dépassait tous ses cauchemars, et de loin. Pire encore, les autres qui venaient derrière poursuivaient le chemin et brûlaient instantanément, comme saisis de l'intérieur. Il leur hurlait de s'arrêter mais nul ne semblait entendre. Étaient-ils tous devenus aussi stupides à ce point ?! Ne se rendaient-ils pas compte qu'il y avait quelque chose qui clochait ?! N'avaient-ils pas le sentiments de marcher sur des cadavres carbonisés ?! Avaient-ils tous été abrutis pas leur misérable condition ?! Ça méritait un trophée ou une médaille tellement c'était accablant ! [HJ : Et ainsi naquit le Darwin Award en Armanda]
Il avait beau hurler, lever la voix de toutes ses forces, rien n'y faisait. Il porta son regard sur la dallage. La trame était étrangement composée. Les dalles étaient plus ou moins sombres et la magie qui s'en dégageait était plus ou moins destructrice. Les personnes qui s'élançaient au travers avaient un certain niveau de magie et ne brûlaient que sur certaines dalles et pas d'autres. Deux personnes marchant sur une même dalle n'avaient pas les mêmes chances de survie. Il ne pouvait pas les arrêter maintenant qu'il les avait lancé mais il pouvait diriger leur pas :
« LES DALLES CLAIRES ! MARCHEZ SUR LES DALLES LES PLUS CLAIRES POSSIBLES ! »
Certaines personnes l'avaient entendu, d'autres étaient sourds. Il ne pouvaient plus rien pour eux. Il se faufila auprès de son groupe et s'adressa à eux, et plus particulièrement au roi :
« Majesté, plus les dalles sont sombres et plus elles sont imprégnées de magie destructrice. Plus vous êtes un mage puissant et plus vous pouvez marcher sur des dalles aux teintes plus sombres sans périr. »
C'était simple pourtant ! Un peu d'intelligence et d'observation ! Pourquoi fallait-il que les autres foncent tête baissée ? Étant un mage très puissant, Aldaron avait d'assez bonnes chances de passer aux travers de dalles plus ou moins sombre, quitte à porter les personnes plus faibles magiquement au dessus d'une dalle sombre pour les reposer sur une dalle claire. Il fallait être ingénieux et faire marcher l'esprit d'équipe. Allez dire ça à ces évadés moutons !
« Il va falloir vous porter Aldakin du Néant, vous ne pourrez pas marcher là dessus. »
Les alayiens étaient impuissants, n'est-ce pas ? Forts de cela, ils s'engagèrent sur le terrible et inhabituel damier. Il devait partir à présent. La fuite serait leur réussite et leur échappatoire à ce déplorable et répugnant spectacle. |
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| Sujet: Re: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) Sam 30 Mai 2015 - 19:24 | |
| Être bénit au nom de Néant, c'était une étrange expérience lorsqu'on avait combattu ses serviteurs avec tant de hargne. Mais le dragonnier n'eut pas vraiment de réaction, cette bénédiction et la lassitude qui transparaissait dans la voix du Prêcheur dénonçaient à eux seuls tous les sévices qu'il avait dû subir. Si il était brisé, Korentin n'aurait su le dire, mais il ne pouvait que ressortir très affecté de tout ceci.
L'empereur rebelle chassa cette pensée de sa tête tout en aidant ses camarades qui grimaçaient d'abord en creusant le plafond de la galerie puis en forçant pour permettre au blessé de se hisser en haut. Ce ne fut pas une mince affaire, très loin de là, mais ils finirent par y arriver. La suite s'enchaîna très vite avec la destruction de leur pierre et l'ouverture de la porte qui permit de retrouver les autres. Mieux encore ! Avant cela, le petit groupe eut la joie de retrouver son équipement. C'est donc avec un plaisir non dissimulé que Korentin pu réenfiler son armure et ceindre Ondine à sa ceinture. Dracos... Ce qu'elle lui avait manqué ! C'était amusant de voir comme elle n'avait été qu'un instrument d'apparat du temps où il régissait son duché alors qu'à présent elle faisait presque entièrement partie de son âme. Maintenant qu'il la retrouvait, il se sentait presque entier. Presque oui... Car il lui manquait encore sa moitié d'âme...
Une simple pensée vers Ashy fut suffisante pour raffermir sa volonté. D'un geste sur, il resserra la boucle de sa ceinture, puis agrippant solidement la poignée de son épée, il suivit les autres. Tout d'émeraude vêtu désormais, il avait retrouvé son allure royale mais les traits creusés de son visage rappelaient ce qu'il avait souffert au même titre que les autres. Du coin de l'oeil, il s'assura qu'Aramis et les autres continuaient de veiller sur le Prêcheur et se mit à ruminer sur ce qu'il lui avait dit. La peur... Les impériaux avaient eu peur... De quoi donc ? De lui, Aldakin du Néant ? Et pourquoi donc puisqu'ils le tenaient à leur merci ? Non il y avait forcément quelque chose d'autre... Quelque chose qu'il lui fallait comprendre car il pressentait que ce serait important pour la lutte future contre Vraorg. Aldakin du Néant possédait quelque chose qui inquiétait celui-ci, et malgré la torture il s'y était accroché. Tout ceci méritait qu'on s'y intéresse de plus près... Plus tard.
Tout comme ses camarades, le dragonnier d'émeraude demeura pantois devant la réaction des prisonniers mais aussi déçu soit-il, il n'était pas tout à fait surprit. Ces hommes et ces femmes en avaient tant bavé qu'il ne restait le plus souvent pas grand chose d'eux et de ce qu'ils avaient été en entrant à Morneflamme... Quelque chose c'était éteint dans les yeux de la plupart d'entre eux, quelque chose qui désormais leur manquait pour oser prendre leur liberté... Crispé, le Kohan mit un moment avant de se décider à ouvrir la bouche pour laisser son autorité naturelle s'exprimer, et il fut donc devancé. Aldaron avait prit la parole, de fort belle manière d'ailleurs, Korentin n'était pas certain qu'il aurait mieux fait lui-même et pour tout dire il était soulagé de ne pas avoir à le faire. Tout ceci l'épuisait...
Pensif, son regard revint sur Matis. L'homme s'était jeté en avant avant que personne ne puisse seulement songer à le retenir, bien décidé à être le premier à tenter la sortie. Courage ou témérité ? L'un et l'autre sans doute... Toujours était-il qu'il était en vie, ce qui prouvait bien qu'ils pouvaient désormais s'échapper de la prison... Pour une fois le fait que Vraorg n'ai pas daigné leur assigner quelques gardes ou la moindre présence vivante dans les environs de Morneflamme les arrangeait. Il faudrait des jours entiers de marche avant qu'ils ne rencontrent qui que ce soit, peut-être même bien plus avant qu'ils n'encourent le risque de tomber sur des soldats impériaux. D'ici là ils auraient le temps de s'égayer dans toutes les directions, de disparaître dans la nature même... Ils avaient une bonne chance de s'en sortir donc.
La foule se décida alors qu'il songeait encore, l'obligeant à se décaler d'un pas. Il aurait fallu être fou pour rester face à ce troupeau déchaîné... L'oeil assuré du Kohan savait reconnaître une foule hors de contrôle, et c'était le cas ici. Aussi ne fit-il rien pour tenter de les retenir, sauf lorsqu'ils sortirent à leur tour et réalisèrent l'horreur... Les dalles... Les dalles brûlaient les prisonniers au fur et à mesure qu'ils s'y engageaient ! Tout ceci n'aurait donc jamais de fin ?
Impuissants, les fomenteurs de l'évasion ne purent qu'assister au spectacle affligeant qui suivit. Des dizaines et des dizaines de prisonniers perdirent la vie à cet endroit, peut-être même une bonne centaine... Comment savoir ? Aldaron finit par trouver la solution, mais à quoi bon ? Il était impossible de raisonner ces gens... Pas après leur avoir fait miroiter la liberté sous le nez... Soudainement, le remord s'empara de Korentin et il s'interrogea. Aurait-il dû s'y prendre autrement ? Mais comment ? Les deux poings serrés jusqu'à en devenir douloureux, il jura :
« Les impériaux payeront pour cela aussi. »
Et le Voleur de Coeur en premier lieu, mais pas lui uniquement. Korentin n'était pas dupe et si il voulait bien croire que certains impériaux n'étaient passés dans ce camp que contraint et forcé, il savait aussi que d'autres se délectaient de ce nouvel état de chose... Ici aussi, la justice passerait. Funeste ironie tout de même que cette énergie qu'il mettait à continuer à croire en la justice malgré tout ce qu'il avait vécu... Un sourire triste passa sur ses lèvres à cette pensée, ce qu'il pouvait être têtu tout de même...
« Bien, évitons les dalles sombres alors. »
Il n'était pas lui-même un haut mage même si il s'était beaucoup amélioré grâce aux leçons passées d'Achroma. Quand au Prêcheur il était clair qu'il ne risquait pas d'aller bien loin sur ces dalles... Et même tout court d'ailleurs ! Ils traversèrent rapidement et lorsqu'ils furent réfugiés à plusieurs centaines de mètres du sinistre carrelage, Korentin arrêta le petit groupe.
« Aramis ? Je crois qu'il a besoin de soins... »
Maintenant qu'ils étaient dehors, elle pouvait utiliser sa magie. Ils s'aperçurent néanmoins très vite que la peau du serviteur résistait avec obstination à ce type de soin et ils en furent quittes pour passer à de la guérison plus basique, sans magie et sans matériel... Autant dire que ce fut sommaire, mais il faudrait que ça suffise car Korentin n'entendait pas transiger comme il le démontra :
« Nous devons nous séparer. Et vite. »
Nul besoin de discours, tous pouvaient comprendre sans mal que les impériaux allaient traquer les évadés sans relâche et qu'il leur serait bien plus difficile de retrouver des hommes et des femmes isolés plutôt que des groupes entiers. Il fallait espérer que les autres évadés y penseraient... Korentin ne pouvait pas grand chose pour eux, ils ne l'écouteraient sans doute pas pour la plupart... Mais ceux qui étaient là semblaient avoir conservé un semblant d'humanité, ou d'elfanité si on voulait... Enfin ils n'étaient pas tout à fait des bêtes quoi... Il s'humecta les lèvres pour reprendre :
« Le désert, nous ne serons en sécurité que là bas, tous autant que nous sommes. Oui vous aussi Prêcheur. Les frères Esprits ne vous sont peut-être pas tout à fait favorables mais j'ose croire qu'ils n'iront pas jusqu'à vous dépecer comme ces gens ont apparemment tenté de le faire... Nous devons prendre chacun un chemin différent, ils vont nous attendre au nord je pense donc il vaudrait mieux faire un détour vers l'ouest... Peut-être même traverser carrément l'empire... C'est culotté mais nous serons moins exposés... »
Ils pourraient se fondre dans la masse, même si leurs visages allaient certainement être placardés, ils n'avaient pas le mot « évadés » de tatoué sur le front après tout. Bon il ne se faisait aucune illusion, la grosse majorité des prisonniers seraient reprit ou tués pendant leur évasion... Mais tout valait mieux que Morneflamme et il comptait bien taquiner le destin... Lourd de sens, son regard se posa longuement et avec sérieux sur chaque visage présent. Aldakin du Néant, Autone Summer, Aldaron Triade, Matis Falkire, Aramis Thredë... Autant de gens qu'il n'aurait pas imaginé comme camarades d'évasion... Mais ça c'était passé ainsi, et ils avaient réussi... La première partie tout du moins... A voix plus basse il termina :
« Tâchez d'arriver là bas, tous. Je ne sais pas ce qui nous attend dans le désert, mais je sais que nous les prisonniers de Morneflamme nous avons beaucoup de choses à faire payer à Vraorg... Plus nous serons nombreux, et mieux ce sera. Allez. »
Ils n'avaient rien. Pas d'eau, pas de nourriture, pas d'autres vêtements que les loques qu'ils portaient.. Le ventre vide, la peau brûlée, les prunelles rougies par trop de vexations, ils formaient une bien mauvaise troupe. Et pourtant, en leur cœur à tous, un espoir nouveau s'était levé.
« Prêcheur ! »
La voix du dragonnier résonna sèchement alors qu'il s'était déjà éloigné de quelque pas :
« Une fois là bas, je veux vous voir. Je serais très courroucé que vous vous fassiez tuer en route... »
Autant que les autres en fait, mais pas pour les mêmes raisons... En le laissant s'éloigner seul, Korentin avait la désagréable impression de se départir d'une arme des plus utiles. Pourtant, il ne pouvait pas voyager à ses côtés. D'ailleurs il ne pouvait voyager avec personne hormis ses trois compagnons qui ne l'auraient laissé pour rien au monde. Il était l'empereur légitime, un prisonnier prioritaire donc sans doute... Les impériaux feraient tout pour le rattraper, et plus encore pour rattraper Aldakin. Il ne fallait pas mettre leurs œufs dans le même panier... Sur cette pensée, il posa un dernier regard sur ses camarades de cavale, offrit un signe de tête à Aldaron, et se détourna... |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) Sam 30 Mai 2015 - 19:40 | |
| RP d'intrigue terminé, jet des dés récompenses
Dés 1 : Autone Dés 2 : Aramis Dés 3 : Aldaron Dés 4 : Korentin Dés 5 : Matis Dés 6 : Aldakin
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| | | Dracos Honoris Maître du Jeu
| Sujet: Re: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) Sam 30 Mai 2015 - 19:40 | |
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) Sam 30 Mai 2015 - 19:40 | |
| Note pour la suite Vous pouvez à présent lancer vos RPs "cavale" en suivant bien ce qui a été dit dans ce topic. Faites attention à la chronologie (il y a par exemple 2 mois de route à pied pour aller à Elena à partir de là où nous sommes !) et notez que de nombreuses troupes se trouvent sur le chemin le plus court entre les montagnes et le désert. Si vous rpisez par là, restez cohérent et signalez le bien ! En cas de soucis, n'hésitez pas à demander conseil au staff. N'oubliez pas non plus de me lister vos rps dans le topic (lien donné plus haut) afin que je puisse vous dire si vous êtes recapturé ou non. Si vous ne le faites pas, vous serez capturé automatiquement à un moment ou à un autre. |
| | | Contenu sponsoriséMon identité Mes compétences
| Sujet: Re: [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) | |
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| | | | [INTRIGUE] La grande chasse (les prisonniers) | |
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