Guerre éclair (PV Moebius, Elrond, Caleb, Luna)

Quelques heures après le rp compagnie Martiale

Bon comme il en avait été conclu Christan, et Caleb étaient aller en compagnie d'un détachement de leurs troupes respectifs dans les plaines contestés. Bien entendu pour ne pas se faire trop remarquer on avait pas laissé se former une troupe trop compacte, raison pour laquelle il ne se déplaçaient pas non plus en comité énorme. Ils étaient accompagnés de la gamine qui avait laissé sa place d'éclaireurs pour venir les rejoindre dans ce petit raid. Pour faire rapide tout le monde devait se retrouver à un point de regroupement à la sortie du désert avant le vrai début des opérations. Comme cela s'il y avait un souci il ne serait pas dur de se replier. Et puis ils étaient non loin d'un bois, pas comme si un groupe armée de la théocratie pouvait facilement les repérer...

Christan avait donc organisé quelques petites choses en compagnie de Caleb du point de vue tactique il y a quelques heures, mais avant cela il avait entendu dire qu'un certain dragonniers, et dragon étaient en mission dans les plaines, et il guettait leurs retour vers ici que ce soit pour leurs demander des nouvelles très fraîches des environs, mais aussi pour voir si l'on pourrait avoir un soutien sans doute utile pour les opérations futures . Si on lui avait dit il y a 3 ans qu'il aurait compté sur l'aide d'un dragon il ne l'aurait pas cru, mais bon tout était bon pour tuer ce sale chien de Vraorg. Personnellement seul la victoire importait à Weren. La victoire ne demandait aucun justification après tout, la défaite n'en admet aucune...

Bon d'ailleurs où en était ses troupes ? Les hommes qu'il avait prit avec lui semblaient plutôt motivés, et disciplinés, c'était bien le minimum de ce qu'il attendait d'eux après tout. Une main de fer dans un gant d'acier ! Voilà ce que l'on pouvait dire du commandement de Christan Weren, le général qui se retrouvait chef suprême des alayiens du protectorat, oh bon sang il n'aurait jamais cru ça possible un jour, c'était lui, au vu du fait que le prêcheur était absent. Qui était pour le moment chef de ce qu'il restait des alayiens qui étaient restés fidèles au Néant, et qui avaient rejoint le protectorat. La pression était grande, immense sur ses épaules, mais il ne comptait sûrement pas échouer ni même se laisser marcher sur les pieds, il vaincrait quel que soit la façon dont il fallait y arriver même s'il fallait s'allier avec ses anciens ennemis, Vraorg le plan était déjà un mort en sursis au yeux de Christan Weren. Ce dernier était le chef du peuple alayien en l'absence du prêcheur, et temps que ce dernier était malheureusement absent il comptait se montrer à la hauteur de la tâche

« Organiser les troupes pour le rassemblement, je veux que le sergents d’unités viennent au rapport, que les hommes se tiennent prêt, vous là prévenez moi si jamais vous voyez un dragon arriver au loin. » Les hommes obéissaient alors qu'il donnait ses ordees à la volée, pour le moment il était calmement installé près d'une colline avec le commandant Caleb, quelques sous-officiers, et la larme du néant. De là ils pouvaient voir l'organisation des troupes du petit détachement. Christan s'impatientait déjà à l'idée de pouvoir bientôt se battre, général ou pas il comptait bien livrer le combat en première ligne lors du raid prochain… Il fallait juste espérer que la promenade du dragonnier, et de son lézard volant ne durerait pas trop longtemps, d'ailleurs il se demandait sur quel dragon il allait tomber… On ne lui avait pas dit, enfin il verrait bien de toute manière.

¤ Le raid ¤

Ne plus commettre l'ignoble erreur qu'il avait pu faire lors de l'aube rouge. Ne plus tuer qui que ce soit. Tel était le credo du dragonnier sylvestre maintenant. Un credo que la guerre mettait bien à mal, le rendant très difficile à mettre en œuvre. Lorsqu'un ennemi veut vous tuer, il est toujours plus facile de chercher à le tuer en retour plutôt qu'essayer de mettre fin à son désir de sang. Soit en le convaincant, soit en le mettant hors-jeu par divers moyens. Paralysie, sommeil, illusion, ou même simplement une protection suffisante, ce n'était pas les moyens qu'ils manquaient. Il suffisait juste de les connaitre. Il suffisait juste de parvenir à les utiliser. Si seulement Elrond avait su cela plutôt. Mais il était trop tard à présent, il devait faire avec. Faire avec son erreur qu'il portait tel un fardeau pour ne plus jamais la réitérer. Son âme était souillée, mais il espérait arriver à l'épurer ne serait-ce qu'un peu ou à défaut, éviter que cela ne s'aggrave. Trois ans de guerre incessante, Elrond avait eu du mal à respecter cette norme qu'il s'était imposée. Même s'il avait désiré suivre les obligations Baptistral au début, c'est-à-dire ne pas blesser, ne pas agresser, il s'était vite rendu compte que cela était impossible. Il s'était donc autorisé à blesser autrui, uniquement si sa vie, celle de son lié, ou celle de quelqu'un d'autre était en danger. Pour ce qui était de l'interdiction d'agression, il était parvenu à la respecter. L'ennemi venait soit simplement à lui pour le tuer, ou alors il profitait de l'absence de vigilance de celui-ci pour user de sa magie afin de l'immobiliser ou l'endormir. Mais jamais il n'était venu les frapper dans le dos à l'aide son épée ou d'un quelconque sort.

Trois ans et il avait réussi à respecter cette règle de ne pas tuer. Cela n’avait pas été facile. Bien des fois il avait sur le point de la transgresser, mais était parvenu à trouver une parade. Cela lui avait malheureusement valu quelques blessures. Mais entre avoir mal en sa chair et son âme, la différence était immense. La chair ne représentait rien face à ça.

La guerre, les batailles, encore et toujours. L'Amarië et son dragon devaient y retourner. Une troupe avait été constituée pour mener un raid. Contre quoi il ne savait pas très bien, il en saurait plus sur place, on lui dirait tout. Tout ce qu'il savait, c'est que l'aide d'un dragonnier et de son dragon avait été demandée. Roëric Alokor, dragonnier vampire, et gestionnaire de la caste par intérim le temps qu'Achroma ne puisse revenir était venu à lui. Il lui avait demandé si cela ne le dérangeait pas de prendre en charge cette mission. Il n'y avait plus beaucoup de dragonnier et dragon apte au combat. Ils étaient trois en tout, trois couples. Silarae et Ashy n'étaient pas vraiment en état. Leurs dragonniers respectifs étant loin d'elles, elles ne semblaient plus qu'être l'ombre d'elles-mêmes. C'était triste à voir. Très triste.

Ayant convaincu Möebius de prêter assistance, les deux liés étaient partis en direction des territoires contestés. Les terres de l'est n'étaient plus qu'un vaste champ de bataille ou s'étripaient les suppôts de Vraorg et les protégés s'ils avaient le malheur de se tomber dessus. Le bleuté et son dragonnier firent une petite reconnaissance aérienne, ils connaissaient déjà l'endroit où ils devaient retrouver les membres du raid, mais il était toujours mieux de savoir si des ennemis se trouvaient à proximité. Pouvoir atterrir sans attirer trop l'intention et dévoiler la position. Ou même fournir des renseignements plus d'actualité sur les positions ennemies. Et des ennemis il y en avait.

Au bout de quelques instants, Elrond indiqua à Möebius qu'il était temps de rejoindre les autres, ils savaient où étaient les ennemis. Il semblait que le duo pouvait retourner au sol sans attirer l'attention. Et c'est rapidement qu'ils arrivèrent à terre. L'elfe passa son regard sur les hommes présents. Il y avait un peu de tout, et des Alayiens également. Le dragonnier sylvestre n'était pas très convaincu du bien fonder de devoir s'allier avec de tels individus dépourvus de moral et d'intelligence qui s'étaient stupidement laissé berner par néant. Massacrant sans gêne les peuples magiques. D'un rapide coup d'oeil, il reconnut certains d'entre eux. Il y avait également Luna, il se souvenait en particulier d'elle, car quand le dragonnier avait entrepris de détruire la perle du néant d'Aldaria, elle avait combattu avec lui. Il ne connaît son nom que depuis peu et ne l'avait pas appris de sa bouche, mais au moins il pouvait mettre un nom sur un visage maintenant. Était également présent Caleb Folmer. Il ne le connaissait que de nom, il connaissait sa place dans l'armée du protectorat.

Le regard du dragonnier s'assombrit quand il reconnut l'un des individus présents. Cette armure sur patte, il la reconnaissait, bien qu'elle était en meilleur état que lorsque son lié c'était amusé avec d'après ce qu'il avait pu en voir dans les souvenirs de son lié. Christan Weren, il avait également appris son nom récemment. Passant une main sur les écailles de son lié, il le caressa doucement, laissant aller à lui ses sentiments. Il n'était pas heureux de voir cet individu, si la situation avait été différente, sans nul doute qu'il l'aurait noyé comme il l'avait fait avec ses semblables. Elrond descendit ensuite de son perchoir. Möebius avait encore grandi en trois ans. C'était dingue. Il poussait plus vite que de la mauvaise herbe.

« Qui commande ici ? »

[Edit Formel à Folmer, >< désoler Caleb j'ai pas remarqué ma faute]

Trois longues années, déjà ? Surpris de réaliser que cela faisait déjà quelques années, le bleuté s'accorda un bref retour en arrière, la Bataille de l'Aube Rouge, la quête pour tenter de délivrer Néant qui finalement n'avait pas abouti au résultat escompté. De multiples rencontres aussi, bercées entre les divers combats qui finalement prirent le dessus sur leur quotidien, lui et son dragonnier.

Clignant des yeux, le dragon Möebius observa le sol défilé sous lui. Une mission de reconnaissance parmi des dizaines d'autres, peut-être même des centaines, tout ceci semblait n'être qu'un mauvais rêve, comme s'il n'y avait que lui et son lié dans une bulle coupé du monde. Tout semblait si paisible contrairement à d'habitude. Toutes ces guerres à répétition n'avaient rien amené de bien, était-ce le pacifisme des elfes qui avait finalement eu raison de sa propre opinion ? L'écailleux l'ignorait, mais tous ces conflits parfois semblaient ne plus avoir de réel but. Se battre pour se battre, occuper ses journées et mettre un peu de mouvement ? Créer un doute car peut-être demain il ne serait plus ? Les bipèdes étaient étranges sincèrement. Möebius suivait les pas de son dragonnier grâce à leur lien qui lui à l'instar de leur continent n'avait pas dépérit bien au contraire. La peur de le perdre à tout instant rendait chaque moment passé en sa compagnie encore plus précieux. Leurs conditions n'étaient pas si mauvaise en y réfléchissant bien, il suffisait de songer au sort qu'avait subit certains couples dragons/dragonniers. Rien qu'en y pensant cela créait une réelle angoisse chez le bleuté. Alors oui il perdait peut-être de vu l'objectif de chaque affrontement mais il espérait que bientôt il lui serait de nouveau visible en ayant son cavalier à ses côtés.

Se remémorant les rencontres qui dataient déjà, Möebius pensa à sa semblable Ashy. Séparée de son dragonnier à cause de la tyrannie de Vraorg elle semblait constamment dans un état second. La distance entre son lié et elle alimentait l'horreur que le tyran générait déjà uniquement par son nom. Durant tout ce temps, le bleuté s'était efforcé de devenir un ami pour la dragonne d'émeraude, la soutenir dans cette douloureuse épreuve même si très certainement elle enviait sa situation. Il ne pouvait pas lui en vouloir, chère à son coeur il l'aidait du mieux qu'il pouvait que d'ailleurs cela faisait un petit moment qu'il ne l'avait pas recroiser.

Un ordre d'Elrond le sortie de sa réflexion. Après l'avoir convaincu de rejoindre un petit groupe pour effectuer une nouvelle mission, son dragonnier et lui survolait silencieusement pour une reconnaissance aériennes des lieux, il était à présent temps de rejoindre l'équipe dont il faisait parti l'un comme l'autre. Analysant une dernière fois l'horizon et les terres désolées le dragon changea de direction pour retourner auprès de ces compagnons d'armes.

Aterrissant avant davantage de souplesse et d'élégance qu'autrefois, le bleuté se rendit compte qu'il avait grandit. Les bipèdes lui semblaient soudainement plus petits, il y avait peu de différences mais suffisamment pour qu'il le remarque, et oui trois ans ...

Une fois sa constatation sur les changements que le temps continuait d'opérer sur lui, Möebius observa la petite équipe. La jeune Luna était là, heureux de la recroisé il se remémora leur combat en commun contre l'une des perles du Néant à Aldaria. Il ne l'avait aperçu que quelques secondes à cause de l'agitation, mais assez pour ancrer son visage dans sa mémoire. Le temps ne l'avait que peu changer, elle semblait en bonne santé et cela réjouissait le dragon. Un autre individu se trouvait là, curieux de savoir si son dragonnier le connaissait il se permit d'aller y cueillir l'information, Caleb Formel ? Sa place dans le protectorat était élevée apparemment.

La main de son dragonnier vînt caresser ses écailles, un geste qui le réconfortait et qu'il appréciait toujours autant, cette petite joie fut éphémère quand l'esprit d'Elrond se durcit, il avait aperçut quelqu'un, il questionna la personne que pour l'instant le bleuté n'avait pas reconnu. Très vite l'écailleux comprit. Cet individu !? Ici ?! Découvrant les crocs tout en rugissant, le dragon s'élança vers l'alayien avec la ferme intention de lui régler son compte ici et tout de suite. Evitant de bousculer quelqu'un au passage, dans son esprit se dessinait déjà ses cruelles intentions envers cet odieux personnage, ce Christan Weren.

Ce début de journée c'était écoulé à une vitesse fulgurante. Tôt le matin, Caleb s'était rendu à la tente de commandement du camp où lui et ses troupes avaient passé la nuit. C'était un campement Alayien, dirigé par le redoutable Christian Weren. Ce dernier l'avait convié à une sorte de réunion stratégique, le commandant rebelle accepta non sans un gout amer dans la bouche. Cependant les vieilles rancœur ne devaient en aucun cas compromettre le peu de cohésion de l'armée Protégée.
Quoi qu'il en soit une surprise en entraînant une autre, il eût le plaisir de rencontrer de manière totalement officielle une de ses soldate. Luna Duruisseau fît un rapport d'éclaireur décourageant pour les deux gradés, qui ne perdirent pas leur hargne pour autant et prirent la décision d'attaquer immédiatement les théocrates. D'où leur arrivée fortuite au alentour de midi. Désormais, plus de surprise à l'horizon. " Jamais deux sans trois... " pensa-t-il. En espérant qu'elle serait tout aussi agréable que les précédentes.

Lors de son entretien privé avec Luna - avant leur départ pour les plaines - le jeune homme lui intima qu'elle reste près de lui. La remarque de Christian à l'égard de la jeune femme laissait Caleb perplexe. Sur un champ de bataille un "accident" était vite arrivé. Sur la trois-centaine d'hommes qu'il dirigeait, la perte d'un seul l'affectait beaucoup : tant stratégiquement que moralement. Dans un sens avoir peu d'homme permettait d'entretenir une relation fraternel avec chacun d'eux. Caleb était persuadé qu'il était plus simple de faire évoluer des hommes et de se faire respecter par eux si ils étaient plus proche. En trois ans, il était contraint de constater que chacun des membres de sa troupe s'étaient endurcie et certains étaient de valeureux guerrier, très talentueux. Il lui arrivait même de participer aux nombreuses séance d'escrime de ses hommes. Tous progressaient.

L'information faisant état de l'arrivée d'un Dragon et son dragonnier fît le tour du camp dès qu'elle fut dévoilée. En trois ans, certains hommes n'avaient jamais aperçut aucun de ces gracieux saurien à la puissance colossale. Pour sa part, Caleb les avaient entrevue. Il n'avait jamais eût l'honneur de converser avec l'un d'eux.
En attendant le duo de lié, les deux commandants s'étaient positionner sur une colline, le camp de fortune disposé tout autour d'eux.
Christian et Caleb ne s'était quasiment pas adressé la parole, nul doute que la petite remarque de tout à l'heure avait échaudé l'esprit de l'armure ambulante. Le jeune homme s'était contenté de converser avec Luna, désireux de connaitre le moral des troupes du point de vue d'un soldat. Il avait en tête que celle ci pourrait par ailleurs montrer du doigts d'éventuel défaillance au sein du groupe, permettant à Caleb de régler rapidement les problèmes.

Les cris mi-admiratif mi-terrorisé d'un des hommes de Christian sonna l'arrivée du duo. Caleb Porta son regard vers le ciel où il distingua une masse imposante d'un bleu profond. Celle ci atterrit à quelques mètre de lui, plus fière que jamais.
Tout le monde semblait ébahit par la vue du dragon. Malgré son visage impassible, Caleb était lui aussi bigrement impressionné. Un Elf posa pied à terre, le commandant rebelle le reconnu : Elrond Amarië, un dragonnier du protectorat. Il ne le connaissait pas personnellement mais une telle personnalité ne pouvait passer inaperçu. Son lié ne pouvait donc être que Moëbius, le dragon bleu.
Elrond apostropha l'assemblée encore sous le coup de l'admiration. Caleb brisa le silence.

" - Le commandant Weren et moi même dirigeons les opérations. Caleb Folmer pour vous se... "

Il ne put jamais terminer sa phrase. Moëbius se rua avec une violence et une légèreté paradoxale vers Christian. Caleb jura sur la mort du général...

HRP - Luna, si tu pouvais inclure la réponse au question que Caleb se pose ça serait super !
Ps : C'est Folmer pas Formel :p - HRP

La journée était loin d’être terminée pour Luna. Après son expédition dans la région du nord du Protectorat avec d’autres éclaireurs, elle était allée rejoindre les généraux afin de leur faire part de ce qu’ils avaient découvert : une multitude de volcans où la température était des plus chaudes, où il était difficile de marcher tant la lave et les rochers brûlants guettaient à chaque pas et où l’air embrasait facilement les poumons. La bonne nouvelle, si ça en était une, c’était qu’il n’y avait personne à cet endroit. Ainsi, elle leur avait annoncé les faits qui chambouler leur plan.

L’ancienne rebelle eut ainsi le grand plaisir de revoir son cher et vieil ami de longue date: Christan Weren. Qu’est-ce qu’elle le détestait! Cette histoire d’amour où chacun d’entre eux aurait préféré que l’autre ait rejoint Mort n’était pas finie. Après tout, ne s’étaient-ils pas jurés qu’ils règleraient leur compte une bonne fois pour toute? Toutefois, elle devait reconnaître que les circonstances avaient changé. D’ennemi, le mastodonte en armure était passé du côté allié et en plus, il était monté en grade pour le plus grand déplaisir de Luna. Même s’ils luttaient pour le même but, la jeune femme n’avait pas confiance en lui et elle avait du mal à interagir respectueusement à son égard. Le moindre de ses gestes et la moindre parole avaient le don de l’irriter. Elle avait du mal à s’imaginer combattre à ses côtés. Comment pourrait-il en être autrement lorsqu’il faut vérifier ses arrières qu’on ne se ramasse pas une hache en plein dos? Pas qu’elle croyait que Christan le ferait à coup sûr, mais juste savoir que cette possibilité existait ne la rassurait pas. Dans une bataille, tout se déroulait rapidement et un « accident » était malheureusement si vite arrivé.

Si Luna n’aimait pas le haut-général des Alayiens, ce n’était pas pareil avec son haut-général à elle, Caleb Folmer. Elle ne savait pas encore exactement quoi penser à son sujet, mais une chose était certaine : il avait réussi à gagner son respect et à ce qu’elle le tienne haut dans son estime. Première étape qui n’est pas toujours évidente avec Luna et son caractère fougueux. Elle n’était malheureusement pas la soldate la plus disciplinée, ce que le comte avait pu réaliser au matin, mais en la connaissant un peu mieux il réaliserait qu’elle était des plus loyales. Il était ferme, sans être méchant, et lui avait fait réaliser que ce n’était pas la place pour mettre à l’avant une querelle entre elle et le sans-cœur. Il y avait d’autres choses plus importantes en perspective, par exemple anéantir Vraorg, et les Protégés ne pourraient pas le faire s’il n’y avait pas de cohésion entre eux.

C’est ainsi que tous les deux, ainsi que quelques autres soldats à la charge de Folmer, se dirigèrent vers les plaines de l’Est. La jeune soldate s’assura qu’elle était prête pour le raid en perspective : elle portait son armure Vengeance, sa lame fine à sa taille, ses dagues ainsi que son carquois et son arc. Le chemin fut long jusqu’à la colline et elle discuta volontiers avec son général. Il fut convenu qu’elle resterait à ses côtés, idée qui lui plut beaucoup plus que d’être obligée de rester près de l’armure humaine. Quel était le moral des troupes? Ça allait… Ils tenaient bons, mais une bonne partie des soldats trouvaient cela difficile d’être séparés de leurs proches, surtout ceux qui se trouvaient à Morneflamme et dont ils ignoraient s’ils étaient encore vivants ou non. Ils avaient hâte de pouvoir faire quelque chose et de pouvoir les sortir de là. Ils en avaient assez de Vraorg et de sa théocratie. Ils n’aimaient pas vivre dans le désert, mais ils s’y faisaient. Bref, ça pourrait être pire. Heureusement, ils avaient le support des esprits et ils gardaient espoir que tout n’était pas perdu.

Leur discussion fut interrompue par l’arrivée d’Elrond et de Möebius. Un sourire se dessina sur le visage de la jeune femme en les voyant atterrir. Certes, elle ne les connaissait pas personnellement, mais elle avait eu la chance de combattre avec eux afin de détruire la Perle d’Aldaria. Le dragon bleu était aussi majestueux que dans ses souvenirs, même plus avec les années qu’il avait gagnées, et elle avait toujours été fascinée par les êtres de sa race.

Toutefois, le visage de la gamine se peignit de frayeur lorsque le bleu se mit à rugir et qu’il s’élança vers la colline, là où se tenait Christan Weren. Ce dernier méritait certainement son sort et pour tout avouer, probablement que l’idée d’un haut-général alayien réduit en pièces ne l’aurait pas déplu. Mais derrière la brute sombre se trouvait un groupe d’Alayiens qui périrait sous les flammes du dragon s’il décidait de souffler. Or, à voir celles d’Atalos, elle savait qu’elles ne pardonnaient pas. De plus, les hommes ne resteraient certainement pas là à ne rien faire. Qu’une bataille éclate au cœur même du Protectorat n’était pas une bonne idée et Caleb avait raison : il fallait laisser de côté nos querelles du passé. Tous étaient stupéfaits, mais rapidement Luna sut se resaisir.

- Möebius! Attends! Non! S’écria la jeune soldate.

Sa voix s’était élevée haute et forte dans les plaines, amplifiée par le sort de « Forte Voix »*. Elle n’avait pas pris la peine d’attendre la permission de son général pour agir, le temps étant compté. Néanmoins, elle n’était pas suicidaire au point de se mettre entre la trajectoire du dragon et de Christan. Elle espérait que ses paroles l’inciteraient à arrêter sa charge.

- Tu n’es pas le seul à le détester. Weren mérite tes crocs… Mais Vraorg encore plus! Poursuivit-elle de sa forte voix.

Jamais Luna n’aurait cru qu’elle chercherait à protéger la vie de ce cher et bien-aimé Christan Weren.

* [Autre] Forte voix
Le lanceur du sort amplifie la force et la portée de sa voix afin qu'elle porte mieux

Geste clé : Porter l'index de la main droite à son cou

Tout cela pour lui était toujours aussi compliqué, en 3 ans certes il avait acquis une certaine expérience, et était arrivé à entrer pleinement dans ses bottes d'officiers, mais il restait que Chrsitan avait encore du mal à être à l'aise avec cette tâche, lui qui n'avait eu presque pour tâche pendant 24 ans que de fracasser la crâne de ses ennemis avec sa hache se retrouver à devoir commander au bas mots jusqu’à un millier d'homme au total, une bonne centaine seulement ici car il serait imprudent de prendre trop de troupes, et surtout inutile pour un simple raid, et encore… On ne lui demandait pas de faire que du militaire.

Le prêcheur loué soit-il était retenu prisonniers à Morneflamme, et en son absence Christan se retrouvait à devoir assurer le commandement. Il était l'un des deux général en charge des alayiens, et remplaçant le prêcheur eh bien… Il était à temps partiel l'un des chefs du peuple alayien, cela lui faisait le même effet qu'a un paysan lambda si du jour au lendemain on l'avait nommé duc. Même s'il avait été préparé il était lourd devant ce poids sur ses épaules, et il craignait par dessus tout d'échouer, mais s'il le fallait… Il serait un bon chef, l'homme n'est rien, Néant, et le peuple était tout. Il ferait bon gré mal gré car il était l'un des deux représentant de l'alayia à l'heure actuelle, que cela lui plaise, ou non il devait être irréprochable.

Mais par le Néant vivement que le prêcheur revienne pensa t-il… En attendant il semblerait que le dragonnier, et son dragon aient décidés enfin de venir… Lui ici ? Oui cela ne l'étonnait pas, Christan avait entendu dire que Moebius était parmi les dragons ayant rejoint le protectorat, mais disons qu'ils ne s'étaient pas beaucoup vu en trois ans, Weren ayant passé tout son temps sur le terrain, et autre. Assistant aux conseils, et aux réunions stratégiques, mais en dehors de cela il passait beaucoup de temps avec ses troupes… Au final il se contenta de regarder calmement le dragon se poser, avec son dragonnier…

Visiblement l'elfe ne semblait pas ravi de le voir, qu'importe il s'en fichait bien, ce qu'il voulait c'était les résultats, et il laissa d'ailleurs la parole à Caleb pour dire qui ici était en charge de opérations combinés, ce que le commandant sut très bien faire, mais il y eu un hic… Et disons que Christan doute que malgré le fait que le commandant sache parler que ce hic soit gérable dans ses attributions, après tout c'était une affaire personnelle que ceci.

On ne pouvait pas dire que cela étonnait vraiment Christan, il aurait sans doute dû régler cela avant avec le dragon bleu, mais l'idée de revoir ce dernier ne lui avait semblé qu'une perte de temps pendant qu'il était surchargé par la paperasse militaire, lui, et du papier ! Par le Néant s'il ne faisait pas couler quelques tonneaux de sang théocrates par semaine se réputation risquerait d'en prendre un coup…

Enfin voilà le constat était clair, le dragon furieux s'élançait vers Christan machinalement les hommes de celui-ci se mirent donc en rang près à se battre, certains étaient terrorisés, mais la plupart en bon fanatique disciplinés étaient prêt à mourir au nom de leur chef, et de l'unique. Et c'est ce qui risquait d'arriver si rien n'était fait pour calmer la situation.

Et il ne comptait pas sur la gamine pour calmer le dragon, il ne comptait sur personne, il porta un coup mental à son envie d'aller envoyer balader tout ce beau monde, et il ordonna à voix haute à ses hommes, surtout ses gardes du corps. « Ecartez-vous ! C'est entre lui, et moi. » Les hommes ne se firent pas prier malgré leurs surprises, laissant le passage à Christan qui descendit calmement de la colline la main porté à son pendentif offert par les 7 esprits tout en clamant à voix haute.

« Cela fait longtemps Moebius le bleu. Qui aurez-pu penser un jour que nous nous retrouverions à nous battre dans le même camp ? Mais pourtant c'est le cas comme le démontre ce pendentif offert par les 7 esprits comme vous les nommez vous Armandéens, et clamant mon rang de général au sein du protectorat. » Ces mots étaient lourd de signification, cela voulait dire que s'en prendre à lui serait en quelque sorte plus que préjudiciable à la cause des protégés, ce qui était la vérité.

« Tu veux me tuer ? Fais-le, mais tu condamnera tout le protectorat, les alayiens ne passeront pas par dessus le fait que tu ais ainsi tuer l'un de leurs dirigeants à l'heure actuelle, et les tensions entre les peuples du protectorat s'envenimeront. Tu m'a bien entendu c'est moi qui représente le prêcheur en son absence. Et c'est GRÂCE à moi en partie que nombre de soldats de l'alayia sont de vôtre côté, et n'ont pas rejoint les hordes de Vraorg le blanc. » Il s'était occupé de châtier les traîtres, et de s'assurer de la discipline, et de la détermination des troupes.

Il prit en main sa hache, et continua imperturbable il était déjà proche du dragon.

« Ne détruis pas ce que j'ai bâtit, j'ai jurer la destruction de Vraorg le blanc, aucun sacrifice à mes yeux n'est trop dur à payer, je ne veux pas que mon peuple se soumette à ce chien de Vraorg. S'il faut pour cela s'allier à mes ennemies d'hier ce n'est qu'un sacrifice parmi tant d'autres. »

Il s'arrêta, pointa sa hache vers Moebius, et poursuivit.

« Pour ma part j'ai décidé d'enterrer la hache de guerre, au moins le temps que Vraorg soit mort, et enterré, si tu désire en finir quand ceci sera finit, eh bien soit. Je te promet que nous en finirons une bonne fois pour toute. Toi, et moi seul à seul. Mais cela attendra. » Il ouvrit, et laissa sa hache tomber, et se planter par terre. Par le suite il resta impassible, et acheva.

« Alors qu'en dis tu fier dragon ? » Cela lui faisait mal de dire ceci, mais il fallait bien faire un acte de concession, c'était lui après tout qui devait initier les meilleurs relations alayiennes-armandéennes, une tâche dont il aurait bien aimer se passer, mais bon. « Préfère tu en finir maintenant au risque que cela nuise grandement à nôtre cause commune, ou bien remettre cette affaire à plus tard, et m'occire quand nous en aurons finis avec Vraorg le blanc ? » Il ne respirait nullement la peur, ou la crainte. Il attendait droit, et fier la réaction du dragon comme le fier guerrier qu'il était. Il avait déjà combattu Moebius en duel auparavant, il avait été vaincu malheureusement, le dragon était de plus encore bien plus fort, et grand maintenant, mais Christan n'était pas du genre à plier, de plus il devait être un exemple pour ses hommes. Pour une fois que ce ne serait pas lui qui mettrait de la mauvaise volonté dans ce genre de chose, comme quoi la tâche de géneral pouvait contraindre un homme à faire quelques concessions au nom du devoir.

Au passage il eu une pensée pour la gamine... Devait-il saluer le courage de cette dernière? Il n'en savait rien, mais elle semblait déjà bien plus raisonnable que le dragon bleu, pour sa part il pensa que ce serait une idée d'avoir une petite discussion avec elle ne serait-ce que pour mettre certaines choses au clair, si tout le monde dans le protectorat se mettait à le considérer comme un ennemi rien n'évoluerait dans le bon sens dans la guerre contre Vraorg. Et puis il avait envie de voir si elle avait fait des progrès, c'est qu'il n'avait pas oublié l'idée du duel... Enfin il verrait bien ce qu'elle valait, elle ainsi que Caleb, Moebius, Elrond, et les troupes. Enfin s'il arrivait à s'en sortir avec le dragon bleu car disons qu'il n'était pas un grand adepte de la diplomatie pour sa part...

¤ Diplomatie ¤

Tout s'était passé assez rapidement. Le dragonnier n'avait pas réellement eu le temps d'envisager la réaction de son lié à la vision du commandant Alayien, bien trop concentrer sur le fait de devoir se restreindre lui-même. L'élan de colère qui émana deMöebius et traversa le blond au travers de leur lien le surprit. Tant et si bien qu'il n'eut pas le temps de s'accrocher aux sangles de son lié pour le suivre dans sa soudaine charge et tenter de l'arrêter. La voix du haut officier Caleb Folmer s'élevait parvenant à ses oreilles que déjà les pattes de Möebius venaient le propulser, coupant ainsi la réponse de l'humain qui devait être tout aussi surpris que le reste du groupe. Le dragonnier sylvestre, une fois sa soudaine surprise dissipée, n'attendit pas bien longtemps pour s'élancer à son tour à la suite de son dragon. Se préparant à l'arrêter, mais également à dégager tous ceux qui oserait s'en prendre à lui. Dans un vain espoir, la dénommer Luna sembla essayer de raisonner son dragon en tentant de lui parler, allant même jusqu'à utiliser un sort pour augmenter le volume de sa voix et se faire mieux entendre. C'était stupide. Terriblement stupide. La seule chose qu'elle parviendrait à faire de cette façon serait de révéler leur position et d'ameuter tous les théocrates que coin en leur direction. Espérons que le vent de porte pas trop sa voix, il n'avait pas le temps de vérifier maintenant.

N'attendant pas bien longtemps, Elrond passa un index sur sa bague d'illusion pour créer une copie de lui-même qui vint se placer sur la trajectoire de la charge de son dragon, espérant le faire s'arrêter ou du moins ralentir, tandis que des Alayiens se plaçaient également sur la trajectoire de son lié, prêt à défendre leur commandant. Le blond les aurait fait s'écarter magiquement si le dénommer Weren ne leur avait pas dit de bouger. Rapidement, l'Amarië rejoint le bleuté, entendant également les paroles de l'Alayien qui semblaient vouloir enterrer la hache de guerre sur l'heure, le temps de s'occuper de Vraorg et retourner se taper dessus ensuite. Dissipant la copie qu'il avait créée quelques instants plutôt, Elrond qui venait de rattraper son dragon posa une main sur les écailles de sa patte arrière, se trouvant sur son flanc droit.

S’avança, laissant sa main traîner sur les écailles du bleuté, le caressant alors qu’il se dirigeait vers l’avant de celui-ci, le sylvain parla. Doucement, aussi bien physiquement que mentalement, et ce dans la gracieuse langue des elfes, semblant chatonner une douce complainte pour tenter de calmer la colère qui enflammait son lié. Finalement il parvint face à Möebius, se plaçant entre lui et Weren qui venait tout juste de finir de parler. Délicatement, l’Amarië leva une main pour atteindre le museau de son lié, l’effleurant, l’incitant à descendre, avant de venir saisir celui-ci entre ses bras et coller front contre les écailles situer entre les yeux de son lié.

« Il parle vrai Möebius, laisse le… pour le temps que Vraorg soit défait. Même si je sais que cela ne t’enchante pas et que cela ne m’enchante pas non plus, laisse-le… »

Elrond laissa glisser ses mains affectueuses sur les écailles du museau de son lié, les caressants avant de finalement les relâcher. Le sylvain se retourna ensuite doucement en direction du commandant Alayien, un faux sourire ornant ses lèvres. L’envie de lui en coller une ou même de lui planter une flèche dans l’œil n’était pas ce qui le démangeait. Loin de là d’ailleurs. Mais il ne le pouvait pas à son plus regret. À l’instant même, il se rappelait quelle était sa fonction autre que combattre. En tant que membre de la caste draconique, il était un ambassadeur. Il ne pouvait pas décemment blesser un commandant d’une des factions composaient le protectorat … même s’il représentait une faction barbare et immorale ayant prôné la destruction de sa race, de celle de son lié et de la magie. Le faux sourire d’Elrond flottait toujours sur son visage. Il ne s’embarrassait pas de le rendre vrai et de masquer sa fausseté… ou même de masquer ce qu’il pensait réellement de l’individu face à lui.

« Il vous reste encore tant de choses à apprendre sur les dragons. En premier lieu leur totale liberté. Les problèmes des bipèdes leur échappent, ils sont au-dessus de cela. Clamer que votre mort entrainerait une dégradation des relations diplomatiques entre les différents peuples bipèdes les indiffères. D’un battement d’ailes et ils sont loin de tout ceci et de la guerre. Il en est de même de ce que vous lui présentez comme un exploit. L’on ne peut toutefois lui reprocher sa conduite de notre point de vue, après tout comme vous le dites si bien vous n’enterrez la hache de guerre que le temps que Vraorg soit tué. »

L’elfe se garda bien de continuer ou de moduler le timbre de sa voix pour accentuer de possibles sous-entendus. Malgré trois ans, les choses n’avaient pas changé. Les Alayiens retourneraient leur veste dès que Vraorg aurait rendu son dernier souffle. Normal que Möebius souhaite le tuer maintenant. Cela éviterait de recevoir une dague dans le dos plus tard. À vrai dire, en dépit de la promesse qu’il s’était imposé celle de ne pas tuer et d’éviter de blesser s’il ne pouvait faire autrement. Refaire le portrait de cet Alayien le démangeait. Non seulement il s’en était pris à son lié, mais en plus il avait le culot de se placer sous la protection des Sept pour échapper à la colère de Möebius. Lâcheté était le seul mot décrire l’être face à lui.

« Mais vous soulignez l’évidence. Faire tomber Vraorg prédomine sur toute autre chose. Mais je vous suggère de reprendre votre arme le plus tôt possible. Malheureusement les bruits portent facilement dans les plaines et je crains que l’apostrophe de Luna amplifié par la magie n’ait pu révéler notre position. Nous avons survolé la zone avec Möebius. L’ennemi patrouille dans les environs. Il est fort à parier que l’un d’entre eux a pu l’entendre. Je suggère de nous dissimuler dans les bois non loin de là pour leur tendre une embuscade. Il sera plus aisé de les capturer plutôt que des tués et ainsi de les soumettre à la vision des esprits pour les ramener dans le droit chemin. »

Des soldats pour protéger cet ignoble humain ? Si personne ne l'avait arrêté le bleuté aurait été plus que ravis de continuer sa charge pour tous les faire valser. Seulement, une voix l'interrompit, brusquement le dragon pilla presque aux pieds des soldats et écouta. Visiblement il s'agissait de la jeune fille de toute à l'heure, à l'aide d'un sort elle avait amplifier le son jusqu'à ce que cela parvienne à Möebius. Néanmoins il ne cacha pas son mécontentement d'un grognement en jettant un regard en arrière vers la concernée. Elle avait raison, ça n'était pas le moment approprié pour régler les vieilles affaires avec Christan, seulement une envie irrésistible de lui arracher la tête l'avait envahit en appercevant ce vieux fanatique. Il ne payait rien pour attendre comme disait certains bipèdes.

Visiblement de l'avis de la demoiselle, Elrond s'était lancé à sa poursuite pour le rejoindre et tenter d'éviter que les vieilles querelles ne viennent compliquées la situation dans laquelle ils étaient tous. Lentement il laissa glisser ses mains sur les écailles de son dragon toujours remonté contre le soldat. Rien qu'en le regardant, la colère montait encore et toujours, à tel point que ses pupilles en étaient dilatés et son souffle saccadé. Ses ailes encore déployées semblaient elles aussi prête à une éventuelle attaque. Mais il n'en fit rien, la voix de son dragonnier eu raison de sa furie. Au début l'écailleux tentait vainement d'ignorer les paroles du sylvain, mais elles étaient si entêtantes qu'il ne pouvait faire autrement que de se concentrer dessus, délaissant sa vieille rancune. Ses mains finirent sur son museau, lui qui quelques secondes auparavant respirait rapidement sous le coup de la colère, se calma gentiment. Sa présence lui était d'un grand réconfort. Le combat attendrait ... Son dragonnier lui fit baisser la tête pour venir coller son front sur sa tête entre les deux yeux. Le bleuté les ferma pour totalement s'apaiser.

- Très bien ...

Ce fut les seuls mots que le dragon intima à son cavalier, apparemment devenu trop calme, mais c'était cela ou rien. Il le fallait pour accomplir leur objectif. Oui Vraorg, c'était leur mission première qui prenait le pas sur toutes les autres, même les promesses de vengeance. Il fallait se faire une raison et patienter, bien sûr cela n'empêcha pas le bleuté de songer à tout ces instants qu'ils allaient passés non loin l'un de l'autre sans se taper dessus. Non il ne fallait pas y penser, cela risquerait d'attiser encore une fois la rage du bleuté, ce qui n'allait vraiment pas poser de problème.

Remerciant mentalement son lié pour sa défense, le bleuté écouta ses dires, analysa ce faux sourire, oui tout ceci n'était la que pour détendre l'atmosphère rien de plus, peut-être justifier cet élan d'agressivité qu'il n'avait pas pris la peine de jauger, si cela allait engendre des conséquences ou non, et après mures réflexions tout les autres avaient eu raison, la mort de Christan ne ferait que noircir leur avenir déjà flou ...

Devinant que la diplomatie était terminée le dragon se recula en emmenant avec lui son cavalier, il se contenta de le pousser doucement du museau sur son flanc pour qu'ils se dirigent ensemble vers le reste du groupe. Il n'y avait plus rien à ajouter de toute manière autant se consacrer à la vraie raison de leur présence ici. Néanmoins le bleuté ne se priva pas d'une petite réponse froide à son ennemi juré

- Lorsque tout cela serait terminé, je te tuerais alayien. Sois en sûr. Mais pour l'heure nous avons une embuscade à organiser.

Ce n'était pas la colère soudaine de Moëbius qui impressionna le plus Caleb, mais plutôt la tempérance et l'audace du général Alayien. Celui ci avait réagit de la meilleure façon possible, quoi que l'on en dise Christian forçait le respect. Caleb roula ses pupilles en direction de l'Alayien et lui adressa un hochement de tête solennel. Il approuvait la réaction de cet homme. En revanche, le duo d'abord majestueux perdit de sa splendeur. Nul doute que Elrond avait agit comme un imbécile avec sa remarque envers Christian. Certains hommes de Caleb ricanaient de Weren suite aux paroles du dragonnier. Un bref regard du jeune commandant les calma illico.
Il laissa terminer Elrond.
Lorsqu'il eut finit Caleb s'avança de quelques pas. Il allait se servir de son ironie diplomatique.

" - Si je puis me permettre ambassadeur... "

Il insista sur ce dernier mot.

" - Nous avons tous des griefs envers l'armée Alayienne, or je peux vous attester que le général Weren est une des personnes qui montre le plus de bonne volonté dans l'objectif de souder le protectorat. Aussi - et n'y voyait aucun signe d'hostilité - si il arrivait à Moëbius ou vous même de démontrer encore une seule fois un signe d’agressivité verbale ou physique à l'égard de n'importe quel protégé, je me verrais dans l'obligation de par ma position de faire vent de votre attitude à la haute hiérarchie. "

Un silence pesant s'installa. La voix de Caleb était d'un calme effrayant et d'une rudesse certaine. Or elle n'était en aucun cas agressive, la menace était purement objective.

" - Par ailleurs je crains que les théocrates ne furent alertés bien avant que ma sentinelle tente désespérément d’arrêter la fureur de Moëbius... Mais plutôt quand celui ci rugit de la manière la plus effroyable possible. "

Il jeta un coup d’œil à Luna, il devinait que celle ci se sentait mal à l'aise quant à la remarque de Elrond. Il n'appréciait pas que celui ci refuse d'impliquer son dragon.
Il détourna son regard vers la forêt et déclara, impassible :

" - Quoi qu'il en soit j'aurais approuvé votre idée d'embuscade avec plaisir Elrond, cependant je craint que nous ne soyons nous même tombé dans l'une d'elle... "

Une cinquantaine de soldat s'avancèrent vers le petit comité. Si l'on comptait tout les protagonistes ainsi que les soldats de néant et de Caleb, le compte était presque le même. Les théocrates étaient plus nombreux mais Moëbius paliait facilement l'infériorité numérique. Sans attendre quelconque réaction, Caleb se tourna vers Luna.

" - Regroupe tout mes hommes, dit leur de se préparer à l'assaut. Les gradés se chargeront d’organiser les colonnes. Précise leur bien de ne pas se séparer et dis leur de nous rejoindre ici... ! "

Caleb dégaina son glaive prêt à en découdre, il garda Galaad à la ceinture. L'arme étant enchanté pour entailler la chair de manière plus agressive, il ne désirait pas l’employer contre des humains. Il espérait de tout son cœur que les soldats dont Luna état chargé de rapatrier n'étaient pas eux aussi, encerclé...

" - Maitre dragon, voici de quoi apaiser votre fureur. "

Frapper juste

La situation sembla se calmer, du moins elle ne s'envenima pas. Christan pu donc constater que Moebius n'était pas aller au bout de sa manœuvre, heureusement car sinon il aurait risqué la guerre civile. Et la crise diplomatique, le lié d'ailleurs de ce dernier semblait plus calme. Même s'il devinait bien que l'autre faisait cela plus par contrainte plus qu'autre chose, ce n'était de toute façon pas bien différent de ce que faisait lui-même Weren à bien y réfléchir.

Christan regarda impassible l'elfe lui répondre calmement un sourire sans doute hypocrite au lèvre. Christan n’eut qu'une chose à répondre ceci. Une chose claire, et net, dite d'une voix impassible, et franche.

« Si Vraorg nous bat, Moebius pourra beau voler où ça lui chante il finira esclave du blanc comme tout le monde, le protectorat est sa seule chance à lui comme à nous tous. La liberté n'est pas un acquis, il faut se battre pour la conserver, et c'est ce que font les protégés à l'heure actuelle. » C'était là la stricte vérité, si Vraorg devenait le maître du monde rien ne pourrait s'opposer à lui, et donc il serait bête dragon, ou non de faciliter la victoire de ce dernier en sabotant la seule chose qui est encore capable de tenir tête au voleur de cœur.

Pour sa part par ses propos il ne violait en rien les lois du protectorat, il ne faisait que mettre en avant la nécessite de se battre pour ce dernier, certes il le faisait sèchement, et allait droit au but. Mais la diplomate n'avait jamais été son fort, et puis cela était d'une telle évidence de toute manière… Au passage il répondit un calme « Soit. » Aux paroles du dragon, après tout cette histoire attendrait plus tard oui, pour sa part il ne serait pas contre de régler ceci quand le moment sera venu, mais pour l'instant autant rester raisonnable, il était général et il savait bien à quel point ses propres paroles, et actes pourraient être lourds de conséquences s'il agissait mal… Conséquences qu'il ne permettrait pas !

Puis l'elfe fit une proposition stratégique plutôt censé à bien y réfléchir, mais avant que Christan ne lui réponde Caleb vint de lui-même mettre les points sur les « i ». Christan regarda cela avec une certaine gravité, il avait vu tout à l'heure le hochement de tête du commandant. Visiblement voilà enfin un Armandéen raisonnable dans tout ce beau monde. Et qui comprenait les efforts qu'il mettait à faire marcher ceci droit.

Et les paroles du commandant ne firent que le confirmer, il était dur de voir quoi que ce soit d'idiot dans ceci, c'était très bien parlé, et ça mettait au moins la situation au clair pour tout le monde. Si seulement tout les Armandéens ici pouvaient avoir ce genre de bonne foi… Lui aussi après tout se rendait compte parmi les premiers à quel point il était nécessaire que le protectorat soit soudé s'ils souhaitent tous remporter cette guerre.

Le commandant Caleb eu même l'audace d'aller jusqu’à dire que Moebius était la principale cause de vacarme dans les quelques dernières minutes, il était mieux que ce soit lui qui le dise, bien mieux. Car même si Christan n'aimait pas la gamine voir celle-ci injustement accusé pour quelque chose qu'elle n'avait pas vraiment commis restait assez agaçant. Voir même hypocrite. Il valait mieux que ce ne soit pas lui qui ait eu à faire cette remarque car déjà qu'il puisait dans des trésors de tempérance et de diplomatie qu'il n'avait découvert que depuis là ça aurait été beaucoup demandé de faire preuve de subtilité à ce sujet.

Puis Caleb fit remarquer le fait que l'embuscade était malheureusement superflue étant donné que les soldats théocrates arrivaient déjà, eh bien soit… On allait pouvoir s'amuser pensa Christan en faisant un geste de la main pour que l'on lui apporte son cheval. Avant de poursuivre à l'égard de tout le monde ici y compris du dragon, et de son lié pour mettre fit les choses au clair.

« Écoutez moi vous tous ! Ce qui vous venez de voir dans les dernières minutes n'a jamais eu lieu ! Le premier qui en parle aux autres protégés aura affaire à moi, ou au commandant Caleb. Néanmoins que cela serve de leçon à ceux qui veulent jouer aux troubles-fêtes. » Il disait surtout cela pour que cet incident ne s'ébruite pour éviter d'éventuel tensions, ou même racontars à propos de Moebius, et son lié. Encore un acte conciliant en somme pour montrer sa bonne foi, et surtout pour que ce genre d'histoire ne se reproduise pas. Car cela n'arrangeait pas ses affaires.

Puis il s'occupa du commandement de son côté, il disposait de 25 hommes, soit à peine plus que Caleb. S'ils étaient aussi peu nombreux c'était bien pour éviter d'être trop facilement visible, mais pour le coup cela n'avait pas servit à grand-chose… Enfin dans tout les cas Weren avait déjà une idée de quoi faire, il devait disposer en tout de dix d'archers/arbalétriers. 5 soldat à pied armés de long espadon, et une dizaine de cavaliers donc 5 archers, et 5 lancier à cheval alayiens avec des longues lance de cavaleries bien plus longue que celle des Armandéens...

Il donna donc de rapide ordre à ses hommes.

« Les arbalétriers sur la colline, déployez vos pavois pour vous couvrir vous, et les archers qui tireront depuis la même position. Que les 5 manieurs d'espadon restent non loin pour les couvrir. Et enfin que les 10 cavaliers viennent avec moi. Nous allons tâcher de les briser ! » Ainsi les cavaliers s'occuperont de tenir l'ennemi occupé assez loin de la colline, pendant que les soldats à pieds s'occuperaient de les arroser de flèches. Le souci c'est que les ennemis allaient sans doute se disperser, et il y avait quelques vampires dans le lot...

Ceci fait il s'adressa une dernière fois à Caleb calmement. Avant d'aller exécuter son plan.

Il prit à partie le commandant suite à ceci . Et il lui dit calmement de sa voix caverneuse.

« Vous avez bien parler, en espérant que ceci serve de leçons aux hommes, et à tout le monde ici. »

Pour sa part il était dans une fort belle situation pour le coup, après ceci. Il allait tâcher de profiter de cela pour d'autant plus se montrer en exemple, après tout il fallait bien qu'il fasse honneur à l'alayia, et ce sera aussi une bonne façon de couper la chique à tout ces idiots irraisonnables. Qu'un Armandéen l'aide, et montre lui aussi l'exemple ne pouvait qu'être favorable à la cause protégé.

Puis après ces quelques pensées Christan continua calmement à l'adresse du commandant Armandéen.

« Nous allons frapper dans le vif du sujet, ils sont un peu plus nombreux que nous après tout. Si nous voulons en capturer le plus possible il va falloir frapper vite, et fort, pour les démoraliser au plus vite . N'hésitez pas à tuer au début, nous devons leurs enlever toute motivations de se battre. Faire autrement serait un gaspillage en homme car nos ennemis se battront à mort. »

Avant d'achever pendant qu'il grimpait sur son cheval qu'un de ses hommes lui avait apporté. Un calme destrier blanc vêtu d'un lourd armure lui aussi pour le protéger des coups.

« Nous allons pouvoir mener nôtre premier combat ensemble, que Néant nous garde. » Après tout rien de mieux que la bataille pour mieux s'entendre entre guerrier du même camp. Pour sa part il respectait les guerrier fort, et honorable. Et avoir son respect était déjà beaucoup. On verrait bien si Caleb en serait digne...

Puis sans attendre il fit avancer sa monture, les quelques autres cavaliers sous ses ordres le suivirent. Christan ordonna au archers à cheval de se diviser pour harceler l'ennemi sur les côtés. Ne s’embarrassant pas de subtilités, et voyant que la formation ennemi n'était pas un bataillon de guerre, ou de piquiers, mais un amas hétéroclites comme la troupaille du protectorat, mais plus dispersé il chercha un groupe composé de quelques ennemis. Cela fut rapide, il donna un swing de sa hache qui fit tomber lourdement à terre un ennemi armé d'un bouclier, et rompit le contact avec ses hommes qui avaient donnés de la lance. Alors que la lutte commençait déjà le sang avait bien coulé suite à la deuxième charge. Qui fut tout aussi rapide, vraiment la cavalerie lourde avait un net avantage sur la simple infanterie.

Le souci comme il s'en aperçut en regardant les environs c'est que… Les théocrates n'était pas cinquante seulement, une trentaine d'entre-eux qui avait du les contourner sortir du bois marécageux pour s'en prendre aux troupes Armandéennes plus à l'arrière.

Christan donna un autre swing de sa hache dirigé vers un cavalier ennemi cette fois-ci dans une chargé entrecroisé qui émit une giclée de sang respectable, néanmoins il ne prit pas le temps de regarder ce qu'il avait touché il ordonna à ses hommes de rompre le contact pour voler au secours de l'arrière. L'avantage qu'ils avaient au début risquer d'être malmené si ils n'intervenaient pas… Et puis le dragon pouvait bien tenir facilement occupé plusieurs dizaines d'hommes entre-temps.

Il se dirigea donc avec ses cavaliers vers la position des Armandéens, et alayiens prit par surprise, au passage il remarqua que la gamine était parmi eux... Néanmoins au moment de la charge Christan vit une hallebarde ennemi frapper vers lui, il encaissa celle-ci avec son bouclier lourd sans mal, mais le choc le fit tomber sans trop de rudesse de son cheval, il n'était vraiment pas un excellent cavalier, enfin au moins il pu se relever assez rapidement après avoir roulé sur le sol.

Il se releva, et entama le combat. L'homme qui avait tenté de le désarçonner à la hallebarde tenta d'user de son arme pour donner un coup très puissant par la gauche de son arme. Christan para le coup avec son bouclier, contraint de faire un pas de côtés sous le choc, il vit son adversaire manœuvrer habilement de son arme pour donner un coup de haut en bas en espérant ainsi fendre le casque de Christan. Ce dernier manœuvra donc très habilement de son bouclier comme le maître de la parade qu'il était pour dévier le coup qui percuta lourdement le sol. Un botte posé sur la hallebarde pour que l'ennemi ne puisse pas l'extraire de terre, et voilà un ennemi désarmé, et facilement tué par la suite par Weren...

« Sus aux ennemis ! » Se contenta t-il de dire d'une voix fervente suite à ceci, au passage il remarqua qu'a côté de lui se tenait Luna, il jeta un regard derrière elle, profitant d'un court moment de répit pour lui au milieu de tout ceci. Sans mot dire il la tira soudain vers lui, puis il fit un mouvement de la hache, et trancha dans le bide un ennemi qui avait essayé de profiter du chaos général pour attaquer la gamine par derrière. Il prit ensuite en charge de s'occuper d'un autre adversaire alors qu'elle se remettait de cette petite surprise.

Pourquoi l'avait-il aidé ? Absolument pas par gentillesse, juste qu'il serait bête de laisser un autre protégé y passer ainsi, et puis il n'avait pas oublié la promesse qu'elle lui avait faîte, et pour l'honorer elle devait vivre cette petite présomptueuse.

« Si tu veux survivre à ce combat couvre mes arrières, je tâche de couvrir les tiennes. » Dit-il impassiblement entre-temps, ce n'est pas comme s'ils avaient le choix vu que l'ennemi autour avait un certain avantage, et les encerclaient... Heureusement l'intervention de la cavalerie alayienne semblait avoir remis en place une certain équilibre, mais du coup le combat promettait d'être meurtrier par ici… Et usant, surtout que la cavalerie avait été obligé très vote d'aller se confronter à celle ennemi, peu à peu les théocrates reprenaient l'avantage donc...

Bon rester à se démener maintenant dans tout ceci, heureusement il avait l'avantage du dragon de leurs côtés, et aussi de la cavalerie en meilleur état. S'ils s'en sortaient bien ils pourraient ramener des prisonniers, et commencer bientôt l'un des raids comme il voulait le faire à la base… Mais pour cela il fallait tâcher de s'en sortir sans trop de pertes ce qui allait êtee plus compliqué tout à coup...

[Hrp : Pour prévenir que Luna, et mois nous étions mit d'accord pour que je réponde juste avant elle^^. En espérant que cela ne pose pas de souci. Elle postera juste après^^.]

Ils venaient de passer proche d’une catastrophe, mais heureusement les Protégés surent calmer leur fureur et la diriger vers les ennemis qui venaient à eux. Avec tout cela, ils venaient de dévoiler leur présence et c’était raté pour faire toutes embuscades. Bien sûr, Luna se sentit mal d’être inculpée d’être la source de leur échec. Tout ce qu’elle avait voulu était que ça ne finisse pas en un bain de sang au sein même de leur rang. Elle ressentit également de la frustration que tout puisse être mis sur son dos. Bien sûr, les ennemis n’avaient certainement pas pu remarquer les nombreux soldats arriver dans les plaines. Ils n’avaient certainement pas pu apercevoir Elrond et Moëbius dans les cieux juste avant leur atterrissage et surtout, les théocrates étaient restés sourds face au rugissement du bleuté. Bien sûr que non, tout cela n’était que futilité à comparer à la voix de Luna. Malgré la frustration qui grandissait en elle, elle se fit petite et aurait franchement espéré être dotée de la capacité de disparaître hors du champ de vision de ceux qui s’étaient tournés vers elle. Heureusement, son commandant éleva la voix, usant de diplomatie, et c’est un regard empli de reconnaissance qu’elle posa sur lui. Mais il annonça également ce que tous redoutaient : les ennemis arrivaient.

Aussitôt prononcés, la jeune soldate exécuta les ordres de son supérieur. Elle partit regrouper les soldats et s’assurer que ces derniers étaient prêts pour le combat à venir. Durant ce temps, les haut-officiers terminaient les préparatifs. Le temps était malheureusement compté et ils devaient agir rapidement. Le groupe de Caleb se sépara en deux, soit la ligne de front et soit la ligne d’archers qui vinrent compléter ceux du groupe de Christan. Il n’était plus question de faire la distinction, il fallait s’unir pour vaincre l’ennemi. D’ailleurs, Luna se plaça parmi les archers, car bien qu’elle savait se battre à l’épée, c’était loin d’être sa force.

Et le combat commença!

Les flèches et les carreaux prirent possession du ciel et tâchèrent de se ficher dans la chair ennemie tandis que les théocrates avançaient à grands pas. Malgré les pertes et les blessures infligées, ils continuaient à être nombreux et ce, c’était sans mentionner la présence vampirique parmi eux. Les Protégés semblaient pourtant bien s’en tirer et lorsqu’ils eurent l’impression de pouvoir prendre l’avantage, la chance tourna.

Une vague ennemie arriva par derrière et la panique prit parmi les rangs des archers et arbalétiers qui réalisaient que, bientôt, ils se retrouveraient au corps-à-corps avec les soldats. Ils tirèrent leurs dernières cartes avant qu’il ne soit trop tard et la gamine en profita pour faire tomber un déluge de flèches* sur ses ennemis.

Avec cette attaque surprise, leur stratégie ne tenait plus et tout ne devint que chaos.

La ligne d’archers fut ensevelie par les adversaires malgré la tentative des Protégés de les repousser. Comme bien d’autres, Luna abandonna l’usage de son arc et dégaina son arme, sa lame fine dans son cas. Elle esquiva un coup d’épée et de sa main droite, elle balaya l’air de gauche à droite, faisant glisser* l’ennemi sur le sol qui reçut le coup fatal de la part d’un de ses alliés. La dance des lames avait commencé et un faux pas pouvait signifier la fin.

Dans la confusion, la Larme du Néant chercha du regard Caleb et c’est alors qu’elle fut brusquement tirée sur le côté. Elle en échappa une exclamation de stupeur et vit un coup de hache s’abattre lourdement sur le ventre d’un homme qui se tenait là où elle avait été. On venait de lui sauver la vie! Son regard chercha son sauveur et elle écarquilla des yeux en voyant le mastodonte en armure. Christan Weren?! Non, c’était impossible! Elle croyait fermement qu’il était le dernier qui chercherait à la protéger. Elle secoua son esprit; ce n’était pas le moment d’essayer de raisonner. Il fallait se battre et elle dut concéder qu’il avait raison. Elle dut d’ailleurs faire taire son orgueil en reconnaissant qu’elle avait besoin de lui en ce moment et qu’ils se devaient de coopérer.

- Soit. Répondit la gamine. À toi! Ajouta-t-elle d’une voix assurée.

Christan et Luna qui allaient s’allier et se battre en harmonie, qui l’aurait cru? Elle comptait laisser de côté tous les différents qu’elle avait envers lui le temps de ce raid, mais ce dernier allait devoir accepter que la magie fasse partie de son arsenal. Une fois le signal donné, elle brandit Éclat et dirigea la lumière vers le corps de la lame fine*. Celle-ci se mit à scintiller d’une myriade de couleurs, hypnotisant les ennemis qui posaient indubitablement leur regard sur elle. Un ennemi distrait était toujours plus facile à faire tomber.

* [Offensif] Déluge de flèches
L’utilisateur tire une flèche qui va se multiplier par dix pour s’abattre en un déluge sur l’adversaire.

Geste clé : nécessite un arc et une flèche, tirer en visualisant l'effet

* [Offensif] Glissade
Permet de faire glisser et tomber un ennemi.

Geste clé : balayer l'air de la gauche vers la droite, main ouverte.

* [Enchantement] Vitrail Chatoyant
Capte la lumière et la transforme en énergie que l'utilisateur peut diriger soit vers la lame, pour la rendre aussi efficace qu'une arme réelle, soit vers le corps de l'arme pour provoquer une hypnose de lumière semblable au sort du même nom

¤ Illusion ¤

Tant bien que mal, Elrond était parvenu à calmer son dragon en colère. Sa colère était légitime, toutefois mieux ne valait pas la laisser exploser ici et maintenant. Bientôt, le dragonnier fut interpellé par l’officier Folmer. L’Amarië ne put empêcher de faire apparaitre sur le coin de supérieure de la lèvre droite un rictus amusé. Christian Weren, celui qui s’efforçait le plus à souder le protectorat ? Ne venait-il pourtant pas de démontrer tout le contraire et de dévoiler sa duperie ? Le dragonnier n’avait absolument rien dit ou fait de déplacer bien au contraire. Il s’était bien entendu contenter de répéter les propres paroles du général Alayien. Ils n’étaient alliés que sur l’heure, le temps que Vraorg soit défait. Ce n’est pas lui qui le disait, mais bien l’Alayien. Si l’on devait reprocher quelque chose, c’était bien à cette armure sur patte et non à lui. Ne venait-il pas de cracher son mépris et ses intentions belliqueuses aux oreilles de tous ? Ne venait-il pas de clamer haut et fort ses intentions futures ? Celles de se retourner contre les Armandéens une fois que le dragon blanc aurait rendu son dernier souffle. Si Elrond, l’ambassadeur, devait rendre compte que quelque chose se serait bien de ses paroles. De ce manque de foi profonde en cette alliance. Oh oui il était certain que les hautes instances apprécieraient d’entendre le général Alayien clamer à la vue de tous leur trahison à venir, leur véritable attention. L’attitude de son dragon était peut-être à blâmer, mais ce qui restait le plus grave était les propos de ce Weren, à n’en pas douter. Alors que cet homme aille donc faire le rapport qu’il souhaite et qu’il n’en omet aucun détail

« Par ailleurs je crains que les théocrates ne fussent alertés bien avant que ma sentinelle tente désespérément d’arrêter la fureur de Möebius... Mais plutôt quand celui-ci rugit de la manière la plus effroyable possible. »

Le rictus d’Elrond s’effaça rapidement pour laisser placer à une véritable stupeur. Etonner il était en effet. Il avait accusé cette pauvre Luna alors que le plus à blâmer était Möebius et son rugissement. Le fait est que l’Amarië n’avait même pas remarqué le rugissement de son lié. Devenait-il sourd ? Non, à force de vivre auprès d’un dragon, on ne faisait plus attention à aux cris que celui-ci pouvait pousser. S’en attendre le dragonnier se tourna vers la dénommer Luna, s’inclinant légèrement.

« Je vous prie d’accepter mes excuses pour mon accusation. Maladroit que je suis, à vivre auprès d’un dragon on en oublie l’importance des rugissements que ceux-ci peuvent créer. »

Le blond se tourna ensuite vers le bleuté fronçant légèrement les sourcils en un demi-regard accusateur et taquin. Il fallait qu’il fasse attention, les plaines gouaillaient d’ennemi. Par ailleurs, il ne faisait pas si bien-dire, déjà l’officier Folmer indiquait qu’un groupe venait à leur rencontre. Déjà les commandants donnaient leurs ordres, afin que leurs troupes respectives se mettent en position de combat prêt à en découdre. Lentement Elrond se dirigea vers le dragon d’azur, laissant à nouveau glisser sa main sur ses écailles avant de se saisir des lanières de cuir de la selle, après avoir bien sûr demandé l’autorisation pour monter, et grimpa. Le dragonnier se plaça sur la selle mettant aisément les attaches pour ne pas être désarçonnée.

« Nous allons frapper dans le vif du sujet, ils sont un peu plus nombreux que nous après tout. Si nous voulons en capturer le plus possible, il va falloir frapper vite, et fort, pour les démoraliser au plus vite. N'hésitez pas à tuer au début, nous devons leurs enlever toute motivation de se battre. Faire autrement serait un gaspillage en homme, car nos ennemis se battront à mort. »

Un rictus de dégout s’empara du dragonnier tandis qu’il fronçait des sourcils. Tuer pour démoraliser l’ennemi. C’était une tactique comme une autre, efficace également, mais il ne pouvait l’approuver. Il y avait bien mieux à faire.

¤ Möebius, aide-moi s’il te plaît. Ses barbares sanguinaires d’Alayiens vont tuer sans la moindre hésitation et on se retrouvera avec un monceau de cadavres plutôt que des prisonniers que l’on pourra ramener aux esprits afin que ceux-ci les ramènent dans le droit chemin. Prends ton envol, par tes flammes créer un mur afin de contenir l’ennemi afin que nos troupes ne soient pas débordées. Ouvre-moi ton esprit et laisse-moi gérer le reste. ¤

Le blond caressa une écaille de son dragon tandis qu’il s’agrippa à sa selle, commençant déjà à concentrer sa magie. Elrond laissa son dragon agir, se contenant dans un premier temps d’observer, et d’esquiver de contrer de potentielles flèches qui volaient vers lui ou son lié. Il fallait frapper là où il y avait le plus d’ennemis. Des ennemis surgirent soudainement à l’arrière. Ils n’étaient toutefois qu’une trentaine. Mieux valait donc se concentrer sur la cinquantaine qui faisait front. Liant son esprit à celui de son dragon afin de renforcer la puissance de son sort, sachant que la force mentale d’un dragon était nettement plus puissante que celle d’un bipède. Le dragonnier commença à dessiner un cercle dans l’air entonnant un chant elfique. Ses gestes semblèrent rappeler le sort qu’ils avaient usé lors de l’aube rouge, mais celui-ci était nettement différent. Le chant de l’Amarië s’intensifia tandis qu’il lança son bras en avant, envoyant le cercle qu’il avait créé plutôt sur les ennemis. Invisible certes, mais apparaissant clairement aux yeux de son lanceur, il le gorgea de sa magie pour le faire grandir et englober la plus grande partie des ennemis auxquels faisait face l’officier Folmer. Néanmoins dans la zone de son sort se trouvaient également des soldats alliés, mais ceci ne posait guère de problèmes.

Dans cette partie de la zone de combat, aux yeux des combattants la terre se fissura avec violence, tandis que du sol surgirent des tentacules dont tout le monde en Armanda avait forcément entendus parler. Ils suffisaient d’occuper l’adversaire et quoi de mieux que leur envoyer une créature dont ils auraient du mal à se défaire. L’illusion ou plutôt les illusions étaient parfaites. Elrond avait eu l’occasion d’en combattre une, sa reproduction ne pouvait qu’être proche de la réalité. Puisant dans les souvenirs de son lié, il renforça le réalisme de sa création. S’appuyant sur la force mentale de son lié, le dragonnier s’assura de piéger tous les êtres dans la zone visée. Bientôt plus d’une dizaine de perles du néant surgirent du sol et vinrent s’attaquer aux soldats de la théocratie.

Dans un même temps, le dragonnier fit apparaitre une réplique de lui-même aux côtés de Caleb Folmer.

« Commandant ! Ses perles sont fausses vous m'entendez. Rappelez vos soldats, laisser l'ennemi combattre en vain contre ces hallucinations. Je n'ai pas pu tous les piéger, occupez-vous de ceux qui sont restés dans la réalité. »

La réplique disparut aussitôt, tandis qu'Elrond vient en créer d'autres auprès d'autres soldats alliés pour les exhorter à s'éloigner des perles leur indiquant qu'elles étaient des illusions, qu'ils devaient se retirer pour se réorganiser et s'occuper des théocrates que le dragonnier n'avait pu piéger.

Une fois le message délivré, Elrond vient se concentrer pleinement sur les perles illusoires et les faire combattre avec le plus de réalisme possible et enfoncer davantage les théocrates dans l'hallucination qu'il venait de créer.

Citation :: [Illusion] Terre d'hallucinations
Ce sort permet de créer une zone qui vous plongera dans un monde peuplé d'hallucinations, à l'image de votre imagination la plus débridée. Le périmètre de la zone ainsi créée dépendra de la puissance du mage. L'effet dépend de la force mentale de la victime.

Geste clé : Dessiner un cercle et le projeter vers la terre qu'on veut ainsi consacré en accompagnant le tout d'un chant elfique.

[hrpg: Luna et Chris vous ne voyez pas les perles. Caleb, Moe vous les voyez]

Qu'ils lui reprochent ce qu'ils veulent, le bleuté avait agis en tout légitimité, il ne regrettait absolument pas d'avoir menacé l'alayien. De plus celu-ci avait très bien fait comprendre qu'il était du même avis : une fois la guerre contre Vraorg terminée les vieilles rancoeurs reprendraient le dessus et c'est à celui qui attaquerait le premier qui gagnerait. Le bleuté pris cela plus pour un jeu et se demanda quand tout cela allait se terminer. Même si au fond de lui une petite voix lui murmurait que cela ne serait pas une chose aisée, il avait bon espoir que le conflit s'achève pour s'occuper de Christan.

Seulement le général Folmer avec ses réprimandes ramena le dragon à la réalité du combat et à la mission surtout. Un rugissement effroyable ? S'il le demandait la réellement il allait y mettre toute sa force. Néanmoins il ne pouvait le blâmer pour sa remarque, c'était plutôt lui qui devait l'être. Il n'ajouta donc rien hormis un hochement de tête entendu pour signifier qu'il avait compris. Son dragonnier quant à lui fronça les sourcils pour appuyer les dires du général, seulement le dragon ignorait pourquoi, mais cela ne semblait pas être sérieux, du moins pas assez pour que cela fasse crédible aux yeux de son lié écailleux. Son lié s'excusa en son nom et le sien pour le désagrément mais le bleuté semblait déjà repartir papillonner dans son coin, les yeux dirigés vers le ciel.

La voix de son dragonnier le rappela à l'ordre, d'un regard entendu, le bleuté décolla une fois Elrond correctement installé sur son dos puis analysa la situation et regarder l'ennemi venir, effectivement il était plus nombreux que l'avait annoncé le général et l'alayien, mais cela lui était complètement égal, il valait à lui seul une dizaine d'hommes.

Les flèches arrivèrent alors, le bleuté les esquiva sans effort par quelques petites acrobaties aériennes qui, espérons le ne donnerait pas le mal de l'air à son dragonnier. Apparemment pas le moins du monde car il vînt puiser dans sa force magique pour alimenter un sortilège. De bon coeur et sans ronchonner le bleuté lui en donna autant que nécessaire tandis qu'il décrivait de grand cercle autour de la zone à risque.

Une fissure vînt s'inviter dans le conflit à terre pour laisser apparaître des tentacules dont le bleuté se souvenait si bien. Les mêmes que celles que le Néant leur avait envoyé quelques années auparavant. Rien que de les revoir l'agaçait, mais il savait pertinemment que c'était l'oeuvre de son dragonnier et un peu de la sienne.

La plupart des ennemis tombèrent dans le piège et se jetèrent à corps perdu dans la bataille, même certains de leurs alliés s'y prêtèrent.

Le dragon n'était pas dupe et les ennemis qui tentaient de s'échapper fur brûler vif par Möebius qui décrivait toujours des cercles autour de la zone.

Se mouvant avec la grâce d'un duelliste, Caleb parait, esquivait, désarçonnait et embrochait chaque ennemi qui avait le malheur de s'approcher d'un peu trop près. Avec le soutiens de ses hommes, un balais effroyable et sanglant s'orchestrait autour de lui. Soudain, de terrible tentacule surgirent du sol, assaillant les soldats des deux côtés. Caleb écarquilla les yeux et esquiva de justesse un membre gluant qui tenta de l'écrabouiller contre le sol. Le dragonnier se matérialisa à côté de lui et lui expliqua la situation. Bien qu'il n'apprécia pas qu'on lui donne des ordres, il acquiesça conscient du fait qu'il était exclu de faire la forte tête. Il jura tout de même intérieurement, l'idée de l'illusion était mauvaise. Les soldats adversaires se rendront compte de la supercherie une fois les troupes de Caleb retiré. Il leva son bras gauche non armé et ordonna à ses troupes de le suivre. Avec une confiance aveugle, les soldats baissèrent les armes et accoururent vers leur commandant. Une bonne vingtaine étaient avec lui, de bonnes lames. Les autres au loin, remarqua la fuite firent de même en changeant de cible. Caleb se félicita d'avoir des soldats si confiant envers leur commandant.
Il tourna la tête dans la direction où était partit Luna, et sa stupeur grandit quand il vit que Christian lui empêcha une mort certaine. Les surprises allaient de bon train aujourd'hui ! Sortant brutalement de ses pensées en remarquant que les deux combattants commençait à se faire submergeait par le nombre important de théocrates, il brandit son arme vers eux, hurlant une phrase inaudible dans le chaos de la bataille.
Il avait rarement vécut pareil charge, les soldats étaient remontés à bloc et se ruèrent sur l'ennemi. Un tsunami de lame s'abattit sur les cranes adverses, allégeant le groupe de Christian.
D'un mouvement fluide il trancha la gorge d'un théocrates et se rapprocha de Luna et Christian.

" - On fait ami-ami on dirait ! "

Nul ne sauras jamais expliquer pourquoi un combattant en plein milieu d'une bataille devenait alors beaucoup plus hilare et ironique, même avec des personnes avec qui il avait de petit malentendu. Quoi qu'il en soit, il sentit une possibilité de fraterniser avec les Alayiens, si eux même se sentaient apte à accepter la légitimité des Armandéens sur leur propre continent. Un débat intérieur que Caleb se jura de poursuivre à un moment plus opportun.

La danse macabre continuait et le commandant fut surpris par la férocité de Christian, sa réputation n'était pas usurpé. Par ailleurs lorsqu'elle combattait, sa sentinelle était très gracieuse. Lui même se félicita de placer des bottes particulièrement acrobatique. Notamment lorsque un soldat adverse tenta de lui porter un coup d'estoc dans le ventre, il se décala et s'empara du manche par la main gauche et empala son adversaire au fil de cette même lame, par la suite il bloqua un adversaire par la gauche et de sa main libre en tua un autre. Enfin libéré il embrocha celui qui avait tenté de l'attaquer. Il trouvait amusant de se battre à deux lames, ainsi la conserva et continua de se battre avec ardeur. Sentant peu à peu la fatigue arriver.

Coupe, trancher, parer, briser, fracasser. Voilà ce qu'on pouvait faire avec une hache de guerre si on savait bien la manier, certes ce n'était pas aussi agile qu'une épée, mais idéal pour frapper fort, et durement. Et puis Christan avait là de quoi exploiter d'autant plus sa force digne d'un colosse avec cette arme. Os, et acier ne résistaient pas souvent à ses coups,franc et destructeurs, et ce sans magie. Comme quoi il n'y avait rien de mieux qu'une bonne condition physique, de bon biceps, et un bon entraînement pour pouvoir être une vraie machine de guerre. L'armure aidait d'autant plus car les rares coups que Christan ne déviait pas, ou ne paraît pas rebondissait sur la cuirasse en acier asn problème.

Que c'était agréable que le choc des épées, sentir la sueur perlé sur ses muscles, et sur son front, sentir l'air vicié par le mort. Cette adrénaline qui parcourait les muscles comme un divin nectar, le sang des ennemis qui giclait de façon salvatrice, les cris des mourants, et de rage. C'était de l'art ! Magnifique, la vie, la mort. Tout cela est encore plus se mêlait en cet instant privilégié, il ce sentait vivant ainsi ! Au plus près de la mort, et de la douleur.

« Tuez les vampires, et les officiers bon sang ! Plus vite ceux-là seront morts plus vite les autres renonceront ! » Oui il fallait s'attaquer aux moral des troupes ennemies, il ne voyait pas le sort non loin qu'avait lancer le dragonnier, il put juste constater de quelques regards que ce dernier faisait son travail avec Moebius. Néanmoins il n'avait pas trop le temps de contempler cela, étant plutôt appliqué à répandre le sang de ses ennemis, et sa fureur. Telle était la guerre une danse mortelle, et enivrante pour qui avait apprit à l'apprécier comme un bon vin. Le plaisir de tuer ! Il n'y avait rien de tel pour un vrai guerrier.

Christan se battit donc aux côtés de Luna, cette dernière s'amusait à hypnotiser ses ennemis, Christan qui était dégoûté voir ce genre de tactique magique néanmoins en profita pour enfoncer violemment sa hache dans la nuque de l'un d'entre-eux pendant que les soldats protégés autour en profitèrent aussi, il aurait été stupide après tout de se compliquer la tâche inutilement face à un ennemi qui n'hésitait pas à user de magie pour sa part... Tant que ce n'était pas lui qui usait de magie, et qui devait en supporter les efforts... Tout était bon pour tuer Vroarg après tout, enfin dans tout les cas la gamine semblait surtout savoir très bien user de sa magie, Christan nota ce détail dans son esprit…

Il ne savait pas comment, mais le dragonnier pour semblait arriver à maintenir avec Moebius bien plus de troupes ennemis loin d'eux qu'il ne l'aurait penser, enfin bon il verrait bien après. Il se serait presque demander pourquoi certains soldats ennemis étaient assez idiots pour agiter leurs épées dans le vide. Mais cela il ne le put car il était déjà occuper avec un autre adversaire.

Et visiblement Caleb se joignait au combat car ce dernier après une charge efficace rappliqua pour les soutenir, Christan ne put que grogner à sa petite remarque, et son rire avant de dire sérieux. « Concentrer vous sur le combat, un moment d'inattention, et une épée a vite fait d'être planté dans vôtre dos. » Il disait cela car c'était une vérité, et aussi car il n'avait pas franchement envie de rire pour sa part…

Et pendant que le chaos de la bataille continuait, et que Christan fit gicler du sang tout autour de lui d'un violent coup de hachesur un crâne, aspergeant toute son armure qui devint rouge avec ça. A ce rythme ils ne pourraient pas tenir éternellement, Christan était très endurant, et habitué aux guerres, mais il vaudrait mieux faire vite, et pour cela. Rien de mieux que ce qu'il voyait pour porter un coup au moral de l'ennemi.

Il voyait l'officier ennemis du regard, il devait y avoir deux, un sergent pour les quelques vampires, et un humain qui commandait les troupes humaines. Le vampire devait probablement se retrouver avec Moebius, et Elrond. Pour sa part il s'intéressa au commandant mortel, un bon bougre de colosse de 2 mètres 20 ! Sans doute un glacernois, et ce dernier maniait une grande épée à deux mains avec laquelle il trancher ses adversaires sans aucun difficulté. A ses côtés ses deux gardes du corps à peine moins colossaux, l'un avec une faux, et l'autre maniant un marteau de guerre. Christan bouscula les quelques adversaires qui se mettaient sur son chemin, et leva sa hache pour défier son ennemi en duel. L'autre comprenait cela, et accepta le défi en adressant une prière à Vroagr, ce serait à celui qui aurait le sang de l'autre. Et Christan avança donc après avoir prononcé une prière au Néant. On verrait lequel de leurs dieu serait le plus favorable à son élu !

Les quelques soldats autour s'écartèrent donc pour laisser cours au combat de l'officier, entre temps les deux gardes du corps du glacenoirs allèrent s'intéresser au cas de Caleb, et de Luna. Le général, et l'officier glacernois pour leurs part aller régler cela en duel d'officier, un beau moment au court d'une bataille...

Et le duel fut féroce, le glacernois étant grand, et fort, et savait manier sa lame. Christan pouvait au moins se targuer de rivaliser du point de vue de la force malgré sa plus petite taille, et les parades, et attaques s'enchaînèrent à un rythme soutenu . Des attaques puissantes qui auraient projeter à terre là plupart des hommes s'échangèrent entre les deux officiers, certains coups touchaient, et plier l'armure. Celle de Weren tint bon grâce à son forgeage avancé, et visiblement celle de son ennemi était construite dans un matériau très résistant . Cette lutte était trépidante ! Et Christan y mit toute sa férocité !

Mais il arriva un moment où le combat dû s'achever. Son adversaire alla exécuter une attaque qui aurait pu faire voler son casque, Weren détourna de peu l'attaque puissante avec le haut de son bouclier, sa hache fit une courbe puissante ensuite, et percuta de plein fouet le genoux protégé par le métal de son ennemi, la protection de la jambe se plia, du coup le glacernois plia la jambe de douleur, et du lâcher son arme après une autre tentative désespéré qui aurait pu coûter la vie à Christan. Ce dernier lâcha ensuite son bouclier, agrippa la chevelure du glacernois sous le regard médusés des théocrates qui allèrent voir leurs officiers mourir, et le décapita. Christan poussa le corps sans tête du pied, et exhiba cette dernière bien haut pour signifier qu'il était l'heure de se rendre, ou de mourir pour les serviteurs de Vroarg… Cela aurait sans doute son petit effet sur le moral des troupes ennemis… Certains diraient que c'était barbare, mais c’était efficace, et c'est tout ce qui comptait.

« Voyez la tête de ce glacernois entre mes mains, car un jour ce sera Vraorg qui verra sa tête tranché ! Ainsi que tout ceux qui le serviront jusqu'au bout! » Dit-il féroce.

Rester maintenant à s'occuper de l'officier vampire, mais pour cela il faisait confiance au dragon, et au dragonnier, surtout que visiblement ces derniers se retrouvaient solliciter par quelques mages ennemi. Les autres adversaires de Christan de leurs côtés étaient à deux doigts de se rendre maintenant qu'ils n'avaient plus d'officiers, d'ailleurs plusieurs d'entre-eux imploraient déjà grâce. Christan pour sa part était encore exalté par ce combat, son amure ruisselante de sang...

[Hrp : Je m'étais dit que vous auriez de quoi vous occupez ainsi Guerre éclair (PV Moebius, Elrond, Caleb, Luna) 162322

Guerre éclair (PV Moebius, Elrond, Caleb, Luna) 162322

.]

Ce qui était fait était fait. Il fallait désormais se concentrer sur la bataille qui se déroulait à l’instant et en oublier ou bien remettre à plus tard les tracas qu’avaient les combattants précédemment. Toutefois, Luna avait ressenti un poids se soustraire de ses épaules et un grand soulagement en entendant les excuses du dragonnier. Elle hocha positivement d’un signe de tête en guise de réponse. C’était déjà pardonné et déjà oublié.

La bataille faisait rage autour des Protégés qui s’acharnaient à se battre pour leur vie et celle de leurs proches. Il n’y avait pas d’autres solutions que la victoire. La jeune soldate se concentrait d’abord et avant tout sur ce qui l’entourait et se battait aux côtés de l’Alayien malgré leur relation délicate. Ce n’était pas le moment pour laisser l’orgueil prendre le dessus. Lui offrant une diversion à l’aide de l’enchantement de son épée, le général en avait profité pour que de nombreux ennemis rejoignent Mort. Lorsqu’elle voyait une opportunité se présenter, elle la saisissait également. Elle était complètement concentrée par ce qu’elle faisait.

Des cris de terreur qui attirèrent son attention et elle évita de justesse un coup de lance. Que se passait-il? De l’endroit où elle se trouvait, elle avait du mal à analyser la situation. Mais c’était comme si le premier groupe, celui qui était le plus nombreux, avait été pris de folie et qu’il se battait contre l’invisible. Ce n’était toutefois pas le moment de chercher à comprendre et elle reporta l’azur sur le lancier. Il voulut la transpercer à nouveau et elle esquiva le coup avec agilité, mais posa ensuite sa main droite sur le bois de l’arme afin d’empêcher son propriétaire de s’en servir rapidement contre elle. Ce fut Éclat qui eut le dernier mot en prenant une teinte écarlate.

Un de moins ne faisait pas une grande différence malheureusement tant elle avait d’ennemis autour d’elle. Luna se demandait comment elle allait bien pouvoir s’en sortir et elle fut répondue par une vague de lames s’abattant sur ses adversaires. Ils avaient du renfort! Son regard croisa enfin celui de Caleb et on pouvait y lire tout le soulagement qui s’y logeait. Elle aurait voulu grimacer et faire une moue dégoûtée suite aux mots qu’il avait prononcés. Elle, amie avec Christan?! Franchement…! Mais elle ne put que lui sourire, contente de le voir là, contente d’avoir de l’aide et contente de le savoir en vie.

C’est aux côtés de Caleb qu’elle poursuivit le combat. Elle n’était pas la plus douée à l’épée, mais elle arrivait à se débrouiller. Elle usait beaucoup de son agilité pour éviter les coups et se servait de sa magie pour prendre l'avantage. Notamment, en balayant l'air de la gauche vers la droite avec sa main libre afin de faire glisser* son adversaire au sol. Tous les coups n'étaient-ils pas permis? À la regarde se battre, on aurait presque pu croire que Luna dansait sur le champ de bataille.

La bataille faisait rage et Weren s’éloigna d’eux afin de défier le sergent ennemi en duel. Caleb avait l’air bien plus menaçant qu’elle et c’était plutôt sur lui que les ennemis concentraient leur énergie. Était-il sage que de sous-estimer la gamine? Non, car elle pouvait ainsi mieux supporter son commandant. À maintes reprises, l’arme des Théocrates leur glissa* magiquement des mains pour se retrouver sur le sol. S’ils n’avaient d’arme de secours, ils se retrouvaient rapidement dans une fâcheuse position, pour ne pas dire chez Mort. Toutefois, elle n’était pas la seule à utiliser la magie, car quelques boules de feu furent projetées en leur direction. Elle esquiva celle qui lui était destinée et se rapprocha de Caleb afin de former devant elle un bouclier* qui arrêterait les deux flammes destinées au comte. Ceci étant fait, elle fit un clin d’œil à Caleb avant de recommencer la danse des lames.

Le combat entre le sergent et Christan avait commencé depuis un petit moment déjà. Le regard de la Larme de Néant s’était posé sur les deux gardes qui, bientôt, viendraient se joindre aux rangs de ceux contre qui les Protégés se battaient déjà. Elle poussa un soupir, elle commençait à sentir la fatigue et c’était loin d’être encore terminé. Le premier soldat était armé d’un marteau de guerre tandis que le deuxième avait une épée longue. Tous les deux se dirigèrent d’abord vers Caleb, mais voyant que l’homme et la jeune fille se battaient ensemble, ils choisirent chacun une cible. Le premier resta contre le commandant tandis que le deuxième s’opposa à Luna.

Éclat résonna contre le métal de la lame du soldat et ils échangèrent de nombreux coups. Repoussant sa lame fine d’un coup puissant, il assena un coup de pied au ventre de la jeune femme et son souffle en fut coupé. Projetée au sol, elle roula ensuite hors de la portée de l’épée longue. Pas assez rapidement malheureusement, car elle sentit son pantalon s’imprégner d’une humidité malveillante. Si elle eut mal, rien ne parut sous l’effet de l’adrénaline. Elle évita de justesse le deuxième coup…

Une vague de surprise se mélangea aux combattants tandis que la voix de Christan Weren retentit, annonçant la mort du sergent glacernois. Un vent de panique prit parmi les Théocrates et les Protégés purent profiter de la confusion pour prendre l’avantage. Certains ennemis voulurent reculer tandis que d’autres redoublèrent d’effort sous la rage de cette nouvelle. Cela aurait été le cas du Glacernois contre lequel la gamine se battait, si celle-ci n’avait pas fait preuve de fourberie en profitant de ce moment d’inattention pour lui balancer un éclair* sur la tête…

Sorts utilisés:

¤ C’est à celui qui hurlera le plus fort que reviendra la victoire ¤

Cris de terreur et hurlement s'élevèrent bientôt. Ceux qui connaissaient, ceux qui avaient déjà combattu et vu mourir leur compagnon face à ces choses tremblaient de terreur, connaissant leur capacité, connaissant leur pouvoir, appréhendant de se battre contre elles à nouveau. L'horreur avait pris forme, celle des Perles de néant. Mais Elrond avait pire dans son répertoire, bien pire. Mais il ne le montrerait pas sur l'heure à ses ennemis. Autant garder cette cartouche pour plus tard. L'Amarië s'employait à contrôler les hallucinations qu'il venait de créer, faisant s'agiter les tentacules des perles dans tous les sens avant de les envoyer contre les soldats de la théocratie pour les faire reculer, les occuper. Ses faux lui venaient de finir de prévenir les alliés qui déjà, sur le commandement de l'officier Folmer, commençaient à reculer avant de reformer les rangs pour s'attaquer à la vague d'ennemi qui combattait de l'autre côté. Le dragonnier sylvestre et son dragon allaient défendre cette position avec les hommes qui étaient restés sur place pour s'occuper des adversaires n'étant pas tombés dans le joug de son hallucination. Derrière lui, le combat faisait rage également, mener par le commandant alayien. Elrond espérait que ce barbare ne les tuerait pas tous. Möebius lui volait rapidement et avec agilité, évitant les flèches, javelot et divers projectiles qu'on pouvait bien lui lancer. Fort heureusement, l'armure qu'il portait le protégerait un maximum. Le blond voyait déjà l'enchantement de celui-ci s'activer, des pics de glace naissant à la surface de l'armure suite aux combats qu'elle avait pu recevoir. Ces pics aideraient à bloquer les futurs projectiles qui pourraient lui être envoyés. Les flammes de son dragon venaient brûler ou arrêter ceux qui tentaient d'échapper du cercle de son hallucination, laissant sur son passage un mur de flammes qui dissuaderait et empêcherait de nouvelles tentatives de dégagement de la part de l'ennemi.

Le blond observa les soldats de la théocratie combattre les illusions des perles. Il était temps de passer à la suite. Ils n'étaient pas sûrs de maintenir tout le monde dans l'hallucination. Certains finiraient par se rendre compte que quelque chose clochait avec les perles. Dans l'esprit du dragonnier, elles n'étaient là que pour occuper en créant le chaos et la confusion. Déconcertant ainsi l'ennemi qui ne ferait pas attention son prochain coup. L'Amarië regarda le sol sous lui puis leva rapidement une main, index et majeur tendus tandis que les autres restaient replier. Aux pieds des soldats ennemis virent naitre des fleurs. De magnifiques fleurs aux pétales d'un blanc rosé. Celles-ci s'ouvrirent relâchant leur parfum. Le Sylvain mit fin à son sort d'hallucination alors que ses adversaires tombaient les uns après les autres au sol. S'endormant. Voilà qui sonnerait le glas de et affrontement inutile.

C’est ce que crut l’elfe quand un hurlement terrible parvint à ses oreilles. Le bruit se rapprochait de lui, il eut à peine le temps de se tourner pour voir d’où le son venait quand une flèche vint se planter dans son épaule, arrachant un grondement de douleur au dragonnier. Mais la douleur ne fut rien en comparaison de ce qui suivit. Sa vision sembla se troubler sous le choc de la flèche, perdant soudainement tous ses repères. Mais plus encore, le rythme cardiaque d’Elrond augmenta sous la peur, cette terrible peur qui s’empara de lui. Il ignorait d’où elle venait, il ignorait pourquoi, mais tout ce qu’il savait c’est qu’il avait peur. Empli de terreur, l’Amarië trembla. S’accrochant contre l’esprit de son lié pour lui permettre de bouger, paralyser par cette terreur inconnue, le blond posa une main contre le flanc droit de sa cuirasse. Lentement, l’elfe fit descendre sa main jusqu’à sa taille où se trouvait son épée. Ses doigts tremblants et hésitants trouvèrent finalement le pommeau de son arme qu’il serra avec force, se faisant violence, avant de la dégainer. Levant sa lame, le bras tremblant il vint l’abattre avec férocité contre l’un des pics de glace qui venaient de naitre sur l’armure de son dragon, le faisant exploser au passage.

Un cri, un hurlement strident se fit entendre. Le hurlement balaya tous les bruits du champ de bataille, alors du râle des soldats aux rugissements de Möebius. Couvrant le crépitement des flammes, les cris de douleur, les ordres vociférés et le hurlement encore présent qui s’échappait de la flèche dans son épaule. Laurelin, la lame chanteuse, sa lame chanteuse, hurla puissamment aux oreilles de tous, tandis qu’à celle d’Elrond une douce et puissante chanson les lui caressait. La terreur qui avait secoué le blond fut dissipée et le dragonnier retrouva ses repères. Il passa son épée sur la flèche pour venir la briser, avant de passer sa main libre sur sa blessure pour faire sortir la pointe qui avait transpercé sa chair. Passant sa main il vint magiquement apporter des premiers soins à la blessure. Elle arrêterait de saigner, mais la douleur resterait présente. Il s’en occuperait plus en détail une fois ce combat terminé. Le hurlement de Laurelin cessa, mais fut rapidement remplacé par une autre. Une seconde flèche vint en sa direction. Elle ricocha toutefois en rencontrant un nouveau pic de l’armure de Möebius et fila contre la joue du blond, l’entaillant légèrement. La terreur ne s’empara pas du blond cette fois-ci, son épée continuant de chanter pour elle tandis qu’elle restait silencieuse pour les autres.

Elrond fronça les sourcils alors qu’il posa à nouveau son regard en bas. Les soldats théocrates qui étaient du côté où il se trouvait continuaient de tomber de sommeil lentement, le parfum des fleurs invoquer se rependant lentement. Néanmoins, si elles avaient pu atteindre des vampires dans un premier, temps, certains d’entre eux les avaient remarqués et les balayaient sur leur passage, restant réveiller. À nouveau une flèche hurlante fusa en sa direction, l’entaillant à la cuisse. Grondant, l’Amarië se mit à chercher son adversaire, n’aimant pas se faire canarder de la sorte. Il se trouva bientôt. Il faisait partie des vampires encore debout. Il semblait donner des ordres entre deux tirs. Cet archer, il allait se le faire à coup sûr ! Rangeant son épée, Elrond prit son arc et s’apprêta à prendre une flèche dans son carquois, quand un projectile de son adversaire vint fondre à nouveau sur lui. Le dragonnier se pencha de justesse pour l’esquiver, mais au lieu de l’atteindre, il atteint son arc tranchant la corde de celui-ci.

Elrond, rageant, lâcha un juron elfique avant de balancer son arc en l'air. Ne réfléchissant pas au fait que cela serait difficile de lui remettre la main dessus une fois la bataille terminée. Passant une main sur les écailles du cou de son lié, l'Amarië demandant à Möebius de se rapprocher du sol et de voler autour du vampire qui avait l'outrecuidance de le canarder depuis tout à l'heure. L'elfe attendit que son dragon s'exécute, venant bloquer magiquement les futurs projectiles qui furent lancés contre eux. Une fois rapprocher du sol, mais encore en vol, Elrond retira les attaches, de la selle, qui le maintenait. Observant l'archer vampirique, le dragonnier elfique attendu que celui-ci tire son projectile avant d'user d'un nouveau sort. L'Amarië sauta de Möebius avant de cligner des yeux. Propulser en avant par la magie, Elrond passa au travers de la flèche sans que celle-ci ne l'atteigne. Il réapparut face au vampire en l'air et il le percuta de plein fouet tout en lui envoyant une droite en plein visage avant de lui atterrir dessus. Prit par surprise celui-ci tomba en arrière et se cogna la tête contre le sol, renforcer avec la puissance du choc il s'assomma.

« Commandant ! »

Elrond regarda sur le côté. L’un des vampires qui composaient le groupe dans lequel se trouvait celui qu’il venait d’attaquer s’était retourné pour l’appeler. Ainsi il avait neutralisé la tête pensante ? Tant mieux, ça rendrait les choses plus faciles. L’elfe pensait cela, mais il était encerclé par cinq créatures aux canines aiguisées qui s’apprêtaient à se jeter sur lui. Mieux valait qu’il dégage rapidement de là.

¤ Möebius, viens me récupérer. Prends également dans tes griffes le vampire sur lequel je suis. Il semble être un officier important. ¤

Sans attendre, le dragonnier sylvestre frappa dans ses mains libérant un souffle magique qui percuta violemment les vampires qui se jetaient sur lui, les soulevant du sol avant de le projeter. Ils ne se relèveraient pas tout de suite. Cependant, ils n’étaient pas seuls. Il devait rester une dizaine de vampires de son côté et ceux-ci commençaient déjà à converger vers lui. Elrond ne pouvait se permettre d’utiliser davantage de sort aussi puissant que le dernier. Ayant déjà bien entamé ses réserves. Il n’avait pas envie de perdre connaissance une fois de plus en plein milieu d’un champ de bataille. Il avait eu de la chance la dernière fois, peut-être n’en aurait-il pas autant cette fois-là.

Reculant son pied, celui-ci buta contre quelque chose. Baissant son regard, Elrond remarqua l’arc du vampire qui l’avait attaqué tout à l’heure. Il tiendrait plus facilement ses opposants en respect avec un arc. Se baissant il se saisit de l’arme qui trembla soudainement dans sa main, lui infligeant une petite douleur. Mais le blond n’eut pas le temps de s’en préoccuper. Il encocha une flèche puis tira dans la jambe d’un des soldats venant vers lui. Sans la moindre difficulté le projectile toucha sa cible tout en expulsant un hurlement terrible en fendant l’air, provoquant la terreur chez l’adversaire.

Spoiler:

Elrond récupère Anwen, l’Arc du regret.

Grognant, volant, écrasant, voilà les mots qui pouvaient qualifier le bleuté. Celui-ci n'était plus le mignon petit bleuté quittant son royaume elfique encore un peu penaud de ce qu'il lui arrivait, aujourd'hui il était différent, les guerres, les conflits, l'hypocrisie des bipèdes, tout cela il en avait plus qu'assez. Parfois il s'était même demander si son énergie n'avait pas été dépensé pour rien. Peut-être qu'après tout cela ne le regardait pas, se mêler de toutes ces histoires devenaient épuisant surtout que sa condition ne changeait que peu, seule celle de son lié se modifiait, tel était le seul lien qui le retenait ici. Autrement depuis longtemps il serait retourné vers ce continent draconique, loin de tout ces conflits toujours plus sanglants les uns que les autres.

Mais le moment était mal choisi pour penser à cela il fallait combattre : sa fidèle armure, un cadeau de son dragonnier auquelle il tenait énormément ne servait plus qu'à le défendre, elle était désormais une alliée lors des combats. Elrond avait ensorcelé celle-ci afin que des pics de glace se forment dessus. Avec cette aide supplémentaire, les flèches et les divers lances de bipèdes devenaient une plaisanterie. Tournoyant, esquivant, les pics de glace détruisaient les projectiles qui étaient passés au travers des flammes. Avec le temps elles aussi avaient changé. Plus directes, plus ardente, tant et si bien que les armures que portaient les bipèdes se retournaient contre leur propriétaire sous les ordres des flammes. Le métal chauffait si vite que la chair en dessous finissait carbonisé, les casques brûlaient les visages déconcentrant les soldats, les plastrons arrachaient la peau limitant tout mouvement. Mais de toute façon que pouvaient-ils faire une fois les flammes libres et accrochées à eux ? Rien. Son feu intérieur était et serait à jamais son plus fidèle allié au même titre que son dragonnier.

Les guerriers se défendaient contre les attaques du dragon mais aussi contre celle de son lié, brillant magicien il avait créé une illusion des plus réaliste qui avait presque causé la nausée à son dragon. Une parfaite imitation des perles du Néant avec les appendices qui allaient avec ! Les guerriers qui avaient échappé au torrent de flammes se retrouvaient à combattre contre une illusion qui les vidait de leur énergie ou les faisaient s'entre-tuer. Un membre de leur groupe générait un parfum aux propriétés particulières, les soldats tombaient comme des mouches sous le charme du sortilège, à plusieurs reprises le dragon était passé au travers de cela, mais avait bien pris soin de ne pas le respirer, il ne manquerait plus que cela, Möebius qui s'écroulait sur le champs de bataille par manque de précaution !

Soudain, le bleuté cessa de se concentrer sur le conflit quand l'esprit de son lié se troubla en prise à une blessure. Il hasarda un regard vers son cavalier qui peina à contre-attaquer, pourquoi n'utilisait-il pas son arc ? Lui qui était si doué à cela ? Grognant à nouveau, le bleuté s'invita dans l'esprit de son lié pour comprendre, il ne payait rien pour attendre ce dentu ! Repliant les ailes en les collant contre son flanc, le bleuté perdit de l'altitude rapidement pour se retrouver au plus près du sol, une fois ceci fait il déploya de nouveau ses ailes et plana en direction du vampire afin de lui tourner autour comme convenu mentalement avec son lié. Elrond se détacha de la selle et une boule d'angoisse se forma dans le gosier du dragon. Il détestait se retrouver séparé de son lié dans une telle situation, sur son dos il se trouvait dans une sorte de bulle de protection, avant qu'un objet ne l'atteigne il fallait que celui-ci outrepasse le dragon d'abord. Pour la flèche de toute à l'heure il s'agissait d'une exception, mais en règle générale c'était ainsi : Möebius devenait un mur de protection pour Elrond, tel était son rôle.

Tandis qu'Elrond agissait de son côté, le bleuté reprit le combat de son côté, il reprit de la hauteur et appela ses flammes. Son gosier devînt brûlant et sa gorge illuminée annonçait un danger imminent, un soldat le regarda venir et ne prit même pas le temps de courir car il savait que sa dernière heure était venue. Lorsqu'il replongea vers le sol le bleuté brûla tout sur son passage encore une fois. Enfin c'est ce qu'il croyait. Un guerrier vampire l'attendait avec impatience. Il sauta pour s'accrocher à l'articulation eu milieu de son aile. Tournant la tête vers lui, le dragonnier rugit contre l'intrus qui osait le toucher et le menacer ainsi. Intelligent ou complètement inconscient de ce qu'il venait de faire, le vampire sorti une dague de sa poche et la planta dans l'aile du dragon avant même qu'il ne puisse réagir. Furieux, le bleuté s'arrêta net : il rangea ses ailes pour se laisser tomber à terre, mais au lieu de s'aplatir comme une crêpe à l'impact il roula sur le côté et re-sauta sur ses quatre pattes. Bien évidemment qu'avec la vitesse le vampire s'envola pour un baptême de l'air, lui en revanche sentit l'impact au sol, il n'eut pas le temps de réaliser que déjà le bleuté lui sauta dessus et le décapita sans prendre le temps de le regarder, il ne s'agissait que d'une victime de plus, un dentu qui plus est ! Une fois sa vengeance assouvie, Möebius fût appelé.

Son dragonnier, s'adoucissant quelque peu, il re-décolla non sans une moue de douleur pour venir récupérer son cavalier. Il lui était facile de repérer son lié au milieu des combats, de part sa vision supérieure à celle des bipèdes, mais aussi à son esprit. L'un et l'autre s'appelaient constamment, deux âmes à l'origine qui n'en formaient plus qu'une. Il ne se sentait complet qu'en sa présence et le simple fait de s'en approcher lui redonnait un regard lumineux dans ce regard de glace.

Plus il approchait plus l'odeur de sang se ressentait, avec la vitesse et le vent, le dragon ne se préoccupait que de peu de l'odeur que la guerre générait, mais quand il fut à proximité de son lié, le sang lui sauta aux narines. Un arôme enivrant mais dangereux qui lui dilatait les pupilles en temps normal, mais il s'agissait de celui d'Elrond, rien d'exaltant bien au contraire, de contrariant. Mais à présent qu'il était de nouveau près de lui tout allait pour le mieux, sa magie agirait en son nom.

Le dragon atterrit près de son cavalier non sans une certaine douleur et une pointe de difficulté, il n'avait pas pris le temps de ôter la dague logée dans son aile, il s'en occuperait plus tard. Par contre, le vampire par terre, lui allait déguster et tout de suite. Avec un certain plaisir, le bleuté posa sa large patte sur le bipède et appuya légèrement. Il ne força pas, car il se doutait bien que s'il devait de charger de le transporter ça n'était guère pour décorer, il s'agissait là d'un individu important, du moins temporairement, il mourrait ensuite. Une fois Elrond en selle et attaché, le bleuté s'envola encore une fois le vampire entre ses doigts écailleux.

Bon visiblement ils s'en étaient sortis au final, quoique il y avait eu pas mal de pertes des deux côtés, mais Moebius avait permit de bien faire pencher la balance de leurs côtés, Christan lâcha donc ce qu'il avait en main, et rangea ses armes, et ensuite regarda la scène autour, bon sang ! Tu parle d'une opération qui s'est bien passé... On était censé faire un raid à la base, pas une escarmouche ! Enfin dans tout les cas c'est clair, et net. Avec des morts, des blessés, et des prisonniers sur les bras le choix le plus sage sera de rentrer au protectorat suite à cela. Au moins l'opération était à peu près équitable au niveau de ses résultats si on ne poussait pas trop le bouchon.

D'ailleurs il remarqua qu'il y avait du sang qui s'écoulait de son gantelet, il avait mal à cause des bleus, et bosses qu'il avait récolté, mais le sang devrait aussi être soigné. Ce serait stupide après tout d'attraper une infection. Enfin pour sa part il était fatigué, et cela ne l'étonnerait pas que les troupes le soient aussi. Définitivement, rentrer au protectorat serait la meilleure chose à faire maintenant.

Et de plus les théocrates s'étaient soient enfuis, soient rendus. Christan regarda calmement pendant ce temps Moebius, et Elrond revenir vers la position où se tenait la majorité des troupes. Décidément il faudrait s'occuper au plus vite du soin des blessés, surtout ceux qu'on ne pouvaient pas transporter où qu'on devraient soigner sur place, Christan pour sa part irait faire soigner sa plaie peu après s'être préoccupé de quelques petites choses qui étaient dans ses fonctions en tant que général. Comme par exemple prévenir tout ce beau monde qu'on allait devoir arrêter là les pots cassés, l'opération n'était pas un échec, mais sûrement pas une réussite. Autant éviter que les choses empirent inutilement de ce fait. Il alla donc consulter rapidement les officiers alentours, et.

« Vous tous ! » Dit-il à voix haute à tout le monde quand le dragon, et l'elfe finirent pas arriver. « Au vu de la situation il est clair qu'il faut mettre fin à cette opération au plus vite, car nous ne pouvons guère continuer dans l'état actuel des choses. » Se contenta de dire calmement Christan. Avant de rajouter. « Il faut donc maintenant s'occuper des blessés, et se charger des prisonniers. Avant de retourner au protectorat... » Acheva t-il enfin, suite à cela tout le monde se dispersa en bon ordre. Visiblement tout le monde était a peu près d'accord avec l'idée d'arrêter l'opération, il alla ensuite se rendre auprès de Moebius, et Elrond qui avaient ramener un vampire visiblement, a la vue du prisonnier Christan dit simplement.

« Une prise de choix, félicitations. » Avec de la chance c'était un capitaine qu'avait attrapé le dragon, et l'elfe. Pour sa part il n'avançait rien, et de toute manière il faudrait s'occuper de ce prisonnier plus tard. « Si vous n'y voyez aucune objection je pense qu'il faudrait ramener ce prisonnier au protectorat pour essayer de lui soutirer quelques informations. » Selon les méthodes des protégés bien entendu. Il répondit ensuite. Alors que Caleb, et Luna arrivaient, sans doute pour le rapport.

« Par la suite nous tâcherons de partir au plus vite, je pense qu'il serait bon après tout de ne pas trop s'attarder dans les environs. » Surtout après une escarmouche comme celle-ci… « Mais sur ce si vous avez quelque chose à dire... »

[Hrp : Je vous propose si vous voulez qu'on joue le retour dans le désert, sinon on amorce une conclusion^^.]

Le combat venait de prendre fin, mais ce n’était certainement pas sans dégâts. On pouvait dire que les Protégés avaient rapporté la bataille à la vue des ennemis qui s’enfuyaient ou qui se rendaient. Mais la vue de tous les blessés et cadavres qui jonchaient le sol donnait un goût amer à cette victoire.

Luna était fatiguée, mais ce n’était pas encore le temps d’aller se reposer. Il y avait encore énormément de travail à effectuer. C’est lorsqu’elle se dirigea vers le soldat assommé avec son sort de foudre qu’une douleur à sa jambe lui apparut. Passant rapidement sa main à l’endroit où son pantalon avait été déchiré, elle grimaça à la vue d’un liquide écarlate. Ce n’était que maintenant que l’adrénaline était tombée qu’elle ressentit la douleur, empirée par la vue du sang. Heureusement, la blessure n’était pas trop profonde et elle se soigna rapidement à l’aide de la douce lumière magique provenant de ses mains. Ensuite, elle s’assura que son adversaire fut attaché pour qu’il soit hors d’état de nuire lorsqu’il reprendrait conscience.

Bien que la jeune soldate détestait être d’accord avec l’Alayien, elle devait se résoudre à l’idée qu’il avait raison sur ce qu’ils devaient faire à présent. Balayant la zone de combat du regard, elle s’assura de l’état de ses compagnons et sans prononcer un mot, elle s’attarda à apporter les soins aux blessés. Elle n’était peut-être pas la meilleure pour cela, mais elle en était capable et ils avaient besoin de toute l’aide qu’ils pouvaient avoir. Illuminant ses paumes à plusieurs reprises, elle stabilisa l’état de plusieurs combattants en attendant qu’ils puissent recevoir des soins plus efficaces. Bien évidemment, elle évita les guerriers de l’Alayia. Sachant qu’ils n’accepteraient pas d’être guéris magiquement, elle n’avait aucune envie de perdre du temps avec eux.

Le monde tournoya momentanément autour de la jeune femme et elle fit disparaître la lumière sur ses paumes. Si elle n’écoutait pas cet avertissement, elle sombrerait certainement dans les pommes et ce n’était pas ce qu’elle désirait. Ce n’était pas un bon endroit pour perdre conscience et il était inutile d’ajouter une personne à aider sur leur liste qui était déjà longue.

Finalement, elle rejoignit les autorités du groupe, dont faisait partie Christan, Elrond et Caleb, qui semblaient discuter à propos du raid et de ce qu’ils feraient ensuite. Fatiguée, elle n’écouta que d’une oreille distraite et suivrait lorsqu’ils rentreraient au Protectorat.

[ Je crois que je vais conclure là-dessus. J'ai pas vraiment grand-chose à ajouter ^^" Merci pour le RP ^^ catkiss

]

Spoiler:

Sujet: Re: Guerre éclair (PV Moebius, Elrond, Caleb, Luna)

» Le vent, et l'éclair (Pv Aegnor)
» Plus sombre que la nuit [Shaynar, Elrond & Möebius] [finit]
» Cadeau pour Möebius de la part d’Elrond/Verith/Aegnor
» La ronce a des épines, mais s'en sert-elle ? [Pv Kedrildan, Elrond & Möebius]
» Guerre guerre, Vente vent (PV)

Bienvenue !

Liens utiles

A noter...

Guerre éclair (PV Moebius, Elrond, Caleb, Luna)

Guerre éclair (PV Moebius, Elrond, Caleb, Luna)

Sujets similaires

Sujets similaires