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Le temps ne change pas les choses, il passe [Lorenz] TERMINE

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MessageSujet: Le temps ne change pas les choses, il passe [Lorenz] TERMINE Le temps ne change pas les choses, il passe [Lorenz] TERMINE Icon_minitimeMar 28 Avr 2015 - 17:46

6 janvier de l'an 5

Reposant la plume sur son bureau, Ambre observa le dessin en fronçant les sourcils, à demi satisfaite. Les traits n’étaient pas assez purs à son goût, les proportions un peu bancales. Pourtant, il lui avait bien semblé que le visage avait quelque chose d’étrange pendant qu’elle le mettait sur papier. Elle soupira, fit la moue. Les bouches étaient toujours ce qu’il y avait de plus dur à faire, après les yeux. Et évidemment lorsqu’elle réussissait l’une c’était l’autre qui n’allait pas, et inversement. Franchement ! Elle avait pourtant de la pratique derrière elle, quoi qu’elle fût davantage habituée à tenter de représenter les plantes qu’elle cueillait pour ses ouvrages personnels d’herboristerie qu’à retranscrire des expressions faciales. Relevant les yeux, la jeune femme sourit à son jeune modèle qui la fixait patiemment de ses grands yeux bleus. Malgré les 3ans déjà écoulés, Valen était toujours aussi calme et silencieux. Encore qu’il lui arrivait de faire preuve d’autorité soudaine qui déstabilisait quelque peu sa mère adoptive. Jusqu’à présent, elle avait réussit à échapper à ses petites sautes de soudaine détermination mais elle ignorait comment elle pourrait le gérer à l’avenir. Au moins avaient-ils fini par s’apprivoiser suffisamment l’un l’autre pour se comporter comme un enfant et sa génitrice, ou presque. Les recherches qu’Ambre avait menées, par le biais d’espions vampires, n’avaient pas été longues à aboutir. En connaissant le prénom et le nom du petit, il n’avait guère fallut que le temps ne s’écoule avant que le nom de Morgane Kohan et de son époux, Logan, ne surgisse. Les deux avaient été tués par le souffle, mais il semblait que Valen ne soit pas seul de la petite portée… Le jeune Hakon était, lui, resté au palais. Malheureusement, les évènements s’étaient précipités avant qu’Ambre n’ait pu avoir de traces plus précises de la situation. Un jour, il faudrait qu’elle lui apprenne d’où il venait. Comment avait-il fini dans les plaines, en compagnie d’une vampiresse comme protectrice ? Là, il s’agissait d’un nouveau mystère. L’identité de la mystérieuse jeune femme était jusqu’à présent demeurée un mystère, et plus le temps passait, plus les chances de découvrir la vérité s’amincissaient… Mais en trois ans, il s’était déroulé bien des choses.

-Allez, viens, je t’amène prendre un bain, tu en as bien besoin.

Se relevant, la demoiselle attrapa le petit garçon par la main, le guidant jusqu’à la petite salle de bain. Elle s’était habituée à cette vie imposée, encore qu’elle ne pouvait s’empêcher de frissonner chaque fois que Vraorg était en contact avec elle, que ce soit de près ou de loin. Familier… Elle avait presque l’impression d’être devenue un animal de compagnie. Certes, on lui avait offert l’immortalité, mais elle devait en échange vivre chaque jour en sachant que la misère et la douleur entouraient ces murs. Et il était bien difficile d’aider les pauvres. Autrefois, elle savait qu’elle pouvait le faire sans risquer de finir égorgée ou volée dans la foulée. Maintenant… Elle ne pouvait s’empêcher d’avoir peur. Et qu’elle soit accompagnée de gardes ne semblait guère plus envisageable, elle craignait qu'il ne soit mal vu qu'une privilégiée ne descende ainsi dans la foule… Aussi s’occupait-elle seulement d’aider les serviteurs autant qu’elle le pouvait, prenant soin de bien traiter les valets à son service. Vraorg aimait la cruauté, semblait-il. Pourquoi Dawan, le gentil elfe apprenti baptistrel, n’aurait-il pas pu prendre le contrôle du monde, plutôt ? Celui-ci aurait été doux et plein de câlins, avec poésie obligatoire et chansons d’amour pendant la journée, chacun recevant son lot de tendresse. Mais non, il avait fallut que ce soit un dragon surpuissant et en manque de domination qui ait la bonne idée de pointer le nez pour éternuer à la face du monde.

Versant l’eau sur les cheveux blonds, elle lui frotta le dos avec énergie tandis que le baigneur lui-même se frottait le reste du corps au savon. Avec ses mèches folles qui s’étaient échappées de son chignon simplement retenu par une fine pince, ses manches de robe relevées au-dessus des coudes et les éclaboussures qui tâchaient ledit vêtement, la jeune femme ressemblait davantage à une servante qu’à la future épouse de Lorenz. Non mais vraiment… Elle n’arrivait toujours pas intégrer cette idée en tête. Vraorg leur avait annoncé à tous les deux environ une semaine et demi plus tôt, et Ambre avait manqué s’étouffer en l’entendant, son hoquet de surprise s’étant mué en une formidable quinte de toux qui lui avait laissé le visage rouge et les yeux larmoyants tandis qu’elle tentait de raviver son esprit traumatisé par la nouvelle. Pour une guérisseuse, ç’aurait été une bien triste fin et, disons, une mort totalement stupide. La seule chose qui l'avait plus ou moins rassurée, si ce terme pouvait être employé, avait été de voir que la surprise était partagée par son compagnon. Au moins, elle savait qu'il n'avait rien à voir dans cet ordre et pouvait donc n'en vouloir qu'à l'albinos.

Attrapant une serviette qu’elle passa autour du corps fin de l’enfant, la jeune femme tenta de se débarrasser de ses pensées. Après tout, elle aurait pu subir bien pire, elle était vivante, entière, bien traitée, ne manquant de rien, son honneur n’était pas bafoué et elle n’avait pas été torturée non plus. Certes, il s’agissait d’un mariage forcé, mais avec l’homme, ou plutôt le vampire, avec lequel elle était de toute façon en couple. Quant à son statut de prisonnière… ce n’était pas non plus comme si elle n’avait pas l’habitude, depuis le temps. Depuis la première fois qu’elle avait été capturée par le vampire, ses temps de liberté se comptaient en quelques mois vite révolus par l’arrivée de Vraorg. Et elle n’était pas la seule. Tous ceux du palais lui étaient soumis. Et l’une des autres prisonnières se trouvait justement être l’une des personnes qu’Ambre respectaient le plus, c’était à dire Esmelda Kohan. Oui, vraiment, cela aurait pu être pire.

Toutefois, en reposant la serviette mouillée sur son porte-serviette pour sortir de la pièce, laissant Valen s’habiller seul –il viendrait la voir s’il avait besoin d’aide, mais il était de toute façon bien assez têtu pour se débrouiller seul et y réussir− Ambre ne pu que constater que cette façon de disposer ENCORE d’elle comme si elle n’avait aucune conscience, aucune volonté propre, l’horripilait profondément. Elle ne voulait pas se marier, pas ainsi du moins. Déjà qu’elle détestait Vraorg presqu’autant qu’elle le craignait, ce mariage ne pouvait qu’ajouter une rancune à la longue liste que, comme d’autres sans doute, elle nourrissait au plus profond d’elle-même à son encontre… Toutefois, elle n’avait guère le choix en ce qui le concernait. Il était le plus fort, du moins pour l’instant, et personne ne pouvait rien faire contre lui. Se changeant rapidement au cas où elle se voit obligée de sortir de la chambre, elle remit en place ses mèches blondes pour finalement se tourner vers la petite table de la chambre, juste avant qu’une visite ne s’annonce. Et bien… quel sens de la synchronisation. S’approchant de la porte, celle-ci s’ouvrit finalement d’elle-même sur Lorenz (enfin, ce dernier l’avait ouvert, plutôt), et Ambre ne put qu’esquisser un léger sourire amusé, pas vraiment surprise. Bien sûr, elle aurait dû s’en douter. Il fallait toujours qu’il la contredise, si elle s’imaginait devoir sortir, c’était lui qui venait à elle.


Dernière édition par Ambre Orétoile le Mar 30 Juin 2015 - 19:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le temps ne change pas les choses, il passe [Lorenz] TERMINE Le temps ne change pas les choses, il passe [Lorenz] TERMINE Icon_minitimeVen 1 Mai 2015 - 13:00

Le conseil se termina, pour son plus grand soulagement et sans doute celui de ses officiers. Oh bien sur ce genre de réunions étaient pires encore lorsque Vraorg et son esprit satyrique étaient présents mais il n'y avait pas besoin qu'il soit là pour que ses infortunés serviteurs ressentent la lourde atmosphère qu'il savait créer et faire peser sur chacun. Les troupes n'avançaient pas, même les dragons n'avaient plus accès au désert et les Protégés tiraient parti de leur connaissance du terrain afin de mettre les impériaux en difficulté dans les plaines de l'est. Tout le reste de l'empire avait beau être pacifié, il n'empêchait que cette ridicule rébellion prenait de l'ampleur et que de plus en plus de troupes les rejoignaient surtout depuis que les Esprits avaient créé cette barrière... Tout ceci était très irritant...

Du moins c'était l'image que voulait bien montrer l'ancestral. Le seul point positif de tout ceci c'était que ça lui donnait une excellente excuse pour être irrascible. Se plaindre de sa condition aurait été dangereux, mais s'en réjouir était bien au dessus de ses forces. Il bouillonnait intérieurement depuis cet instant, trois ans plus tôt, où il avait dû plier le genou devant cet abominable dragon. Aucun autre choix n'avait été possible et il était assez lucide pour l'admettre de même qu'il n'avait pas eu l'idiotie finie de tenter quoi que ce soit pour le moment, à quoi non lorsque votre adversaire peut lire toutes vos pensées, y compris les plus secrètes ? Si il ne s'estimait pas tout à fait battu, il ne tenait pas non plus à faire la même erreurs que les centaines de héros qui avaient connus une mort atroce suite à leurs tentatives perdues d'avance. Le panache et la gloire lui importait peu, il ne comptait que sur la victoire et ses chances actuelles frôlaient le néant sans vouloir rappeler à la vie sa vieille ennemie aujourd'hui défaite.

Le silence ne l'indisposait jamais mais il l'interpella finalement et lui fit prendre conscience qu'il était resté seul et immobile dans la salle désertée depuis le départ des officiers. Seuls quelques gardes demeuraient sur place, les yeux plongés dans le vide et l'ennui de leur faction. Il les ignora, traversant la salle et passant à son tour les grandes portes de son pas silencieux. Le palais avait bien changé depuis qu'il l'avait prit de force avec ses troupes... A moitié détruit par l'assaut, il avait été reconstruit à l'image de son nouveau maître et était donc plus sombre et bien plus impressionnant que du temps des Kohan. Pourtant leur aura régnait encore par endroit, comme si la vieille famille qui avait passé tant de génération dans ce lieu ne pouvait s'en détacher tout à fait. Cette idée fit ciller le vampire sans qu'il ne s'en agace pour autant, il n'avait pas ressentit la moindre satisfaction lors de la chute des Kohan et ce malgré que ça avait été un de ses objectifs principaux lorsqu'il poursuivait encore ses propres projets. A quoi bon détruire lorsque ce n'est pas en votre nom ?

Il repoussa cette pensée avant qu'elle ne l'irrite plus encore et s'engouffra dans le couloir qui devait le mener à ses appartements. Mais il les dépassa sans même y accorder un coup d'oeil, sa promenade actuelle avait un autre but et il ne voulait pas gaspiller son temps à ruminer tout seul dans ces pièces spacieuses qui lui avaient été attribuées. Il avait bien mieux à faire...

L'odeur du savon vint lui chatouiller les narines avant même qu'il ne franchisse la porte et une lueur carnassière brilla dans son regard. Allait-il la surprendre dans son bain ? Voilà qui serait drôle... Mais son ouïe le détrompa aussitôt, elle se trouvait dans le salon, l'enfant devait se laver... Il nourrissait toujours des sentiments contradictoires pour le garçon, mélange de désintérêt total et de léger agacement couplé à la satisfaction intense que lui procurait le fait d'avoir la main mise sur un Kohan sans que personne ne le sache, sauf Vraorg sans doute... Mais jusque ici il n'avait jamais fait la moindre remarque, sans doute s'en fichait-il. Et puis tout ceci plaisait à Ambre, elle était heureuse de s'occuper du gamin... Alors tant mieux. Haussant mentalement les épaules à cette pensée, il poussa la porte qui s'ouvrit sans grincer et posa aussitôt les yeux sur celle qui possédait son cœur. Comme toujours, il l'embrassa entièrement d'un seul regard, humant du même coup l'odeur de sa peau et analysant le rythme bien connu de son cœur avant de s'autoriser un demi sourire à peine esquissé en réponse à celui qu'elle affichait :

« Tu m'attendais ? »

Elle n'avait pas l'air surprise en tout cas, positivement agacée peut-être, ou était-ce de l'amusement ? Comme souvent, il jouait à tenter de décrypter ses pensées et y parvenait à moitié. Il franchit d'un pas léger le peu de distance qui existait encore entre eux pour aller la serrer contre lui dans cette tendre étreinte qu'il lui réservait toujours. Ses lèvres se posèrent sur les siennes avant qu'elle ne lui réponde et il confia :

« Je suis très déçu... Pendant une seconde j'ai cru que tu étais dans ton bain... »

Il pencha la tête tout en la décoiffant d'un index joueur, parfaitement conscient qu'elle venait sans doute tout juste de se recoiffer. Une idée qui l'emplissait de satisfaction...
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MessageSujet: Re: Le temps ne change pas les choses, il passe [Lorenz] TERMINE Le temps ne change pas les choses, il passe [Lorenz] TERMINE Icon_minitimeLun 4 Mai 2015 - 14:29

Est-ce qu’elle l’attendait ? Pas vraiment. Il était difficile d’attendre quelqu’un qui arrivait à l’improviste. Mais Ambre ne s’en trouvait pas forcément contrariée. Certes, il y avait des moments où l’arrivée inopportune de Lorenz l’agaçait prodigieusement, d’autant plus qu’il semblait avoir quelques soucis de compréhension avec l’expression « frapper à la porte », mais elle y avait trouvé des points positifs. Attendre quelqu’un à une heure prévue amenait à la routine, parfois même l’ennui. Le vampire lui apportait un changement bienvenu. Et puis, elle pouvait toujours faire ce qu’elle voulait, lui ne se dérangeait pas de grand-chose. Elle était libre de travailler à sa guise jusqu’à ce qu’il vienne l’interrompre. Mais quoi qu’il en soit, quand bien même cela lui aurait-il déplut qu’elle avait largement compris qu’il avait bien assez de travail pour ne pas forcément prévoir de venir la voir à telle ou telle heure. Son fin sourire s’accentua toutefois à la question et, lui rendant son baiser, elle l’observa avec la douceur qui la caractérisait si bien.

-Je vous attends toujours.

Outre le côté très romantique de la chose, il fallait y voir la stricte vérité : puisqu’Ambre ignorait quand son compagnon arrivait, elle était ‒presque‒toujours prête à accueillir sa venue. Et elle devait s’avouer particulièrement satisfaite d’elle-même lorsqu’elle était présentable à ce moment-là, c’était à dire ni dans son bain, dans en chemisette, ni en chemise de nuit. Quoi que le concerné se trouve déçu de la voir habiller tout à fait décemment lorsqu’il la rejoignait, l’herboriste avait conservé cette pudeur qui la caractérisait, quoi qu’elle ait perdu un peu de sa timidité si horripilante par instants. Au lieu de quoi, elle s’était légèrement refermée, préférant passer des journées enfermée à lire, écrire, dessiner, étudier ou s’occuper de Valen plutôt que de partager la vie quelque peu artificielle des courtisans cherchant à plaire à Vraorg. Certes, ce dernier était le maitre mais tout de même, il ne méritait pas que l’on rampe à ses pieds pour obtenir quelques faveurs. Oh non, cette idée faisait frissonner la jeune femme. Elle avait toujours détesté l’asservissement, qu’elle en soit la principale sujette ou non. Cette forme de domination que faisait régner l’albinos la contrariait pour le moins, et elle ne pouvait que s’horrifier de voir certaines personnes prêtent à piétiner elle-même leur amour-propre pour quelques miettes de pain, ou plutôt de pouvoir. Il y avait des choses qui ne méritaient pas d’être sacrifiées en échange de puissance. Enfin, s’horrifier… Elle le faisait au début, maintenant, elle observait cela avec un certain détachement teinté de pitié. Ils faisaient ce que bon leur semblait, après tout, et elle n’y pouvait rien changer. Elle espérait simplement qu’ils n’en ressortaient pas trop malheureux. Faire quelque chose pour laquelle on finissait par se mépriser soi-même était bien le pire, sans doute. Vivre avec le poids des remords, le sentiment de n’être qu’un être misérable incapable de respecter qui que soit, à commencer par sa propre personne. Non, pour eux, Ambre ne pouvait que leur souhaiter de n’avoir, finalement, aucune valeur morale à préserver, aucune dignité propre.

-Je suis navrée de vous décevoir, mais je viens juste de me changer. Vous m’avez raté de peu, finalement.

Lui lançant un regard amusé, elle eut un mouvement de tête agacé en cherchant à fuir la main qui la décoiffait. Finalement, cette sorte de jeu qui s’était engagé tacitement entre Lorenz et elle, le premier cherchant à surprendre la seconde, l’avait mené à abaisser ses barrières en sa présence et elle s’amusait dorénavant à le taquiner gentiment, titillant ses envies masculines sans jamais franchir les limites que sa bonne éducation avait posées. Après tout, ils avaient eu le temps de mieux s’apprivoiser, et le petit oiseau sauvage qu’elle était avait finalement mué en un être moins fragile. Elle maniait mieux le verbe, bien que prenant soin de ne jamais blessé les autres. Se dégageant toutefois légèrement de son étreinte, elle leva les yeux jusqu’à lui pour poser un regard sérieux sur lui.

-Comment cela se passe-t-il, avec l’armée ?

Doucement, elle lui effleura la joue pour prévenir à tout agacement qui pourrait jaillir. La jeune fille usait de cette méthode indirecte pour l’aider à exprimer ses sentiments et problèmes. Malgré tout, elle restait guérisseuse, que ce soit du corps ou de l’âme, et aider ses proches en faisait partie. Et puis, comment ne pas s’avouer qu’elle s’inquiétait malgré tout pour les protégés parvenus à sauver leurs vies et leurs âmes loin de Vraorg ? Elle ne pouvait, ne pourrait jamais fermer les yeux sur la mort d’innocents. Et tout cela pour un seul être… Le pire sans doute était qu’il n’y avait pas que les opposants qui souffraient. Les soldats mêmes de l’armée n’étaient pas tous satisfaits de leur condition. Mais il fallait dire qu’il était difficile pour eux de l’être… Chacun avait son fardeau. Et Ambre ne pouvait pas forcément être au courant de chaque détail militaire, d’autant plus qu’elle se doutait que certaines choses devaient être plus ou moins secrète, elle aimait à savoir comment les choses évoluaient, grosso modo, pour chacun des camps.
Remettant en place une mèche décoiffée par le vampire d’humeur malicieuse, la jeune fille ne lui laissa toutefois pas le temps de répondre quoi que ce soit que son visage s’illuminait.

-Voulez-vous que je vous en prépare un ? Si cela peut vous détendre.

Elle venait d’en faire prendre un à Valen, Lorenz n’était qu’un grand enfant finalement. Enfin… Si on omettait les canines, la puissance guerrière et magicienne, l’esprit vengeur, la crainte qu’il inspirait, sa connaissance du monde, sa taille, sa férocité… Bon, d’accord, il n’avait absolument rien à voir avec un enfant. Mais quand même. Un bain ne lui ferait pas de mal non plus. Pas forcément à cause de l'odeur, plutôt pour l'apaiser.
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MessageSujet: Re: Le temps ne change pas les choses, il passe [Lorenz] TERMINE Le temps ne change pas les choses, il passe [Lorenz] TERMINE Icon_minitimeJeu 7 Mai 2015 - 19:29

La réponse était satisfaisante, très satisfaisante même. En vérité il n'en attendait pas moins... L'aurait-il pu qu'il aurait exigé qu'elle soit à chaque instant dans la fébrilité impatiente de sa prochaine visite. Enfin il ne fallait peut-être pas trop exagérer... Quoique. La suite par contre était bien plus contrariante et il contint son sifflement déçu en la voyant amusée. Si elle le prenait comme ça il allait l'empoigner sous son bras et la jeter toute habillée dans la première baignoire venue hein... Ou déshabillée peut-être... A moins qu'il ne la déshabille une fois immergée... Hmm... Le choix était des plus difficiles et mériterait sans doute une profonde réflexion.

Il était sur le point de s'y plonger lorsqu'elle l'interrogea au sujet de l'armée. Un questionnement qu'il n'aurait accepté de personne d'autre, il détestait qu'on s'immisce dans ses affaires et plus particulièrement lorsque ça concernait l'armée. Mais Ambre n'était pas n'importe qui, elle était son étoile, sa compagne et même son épouse à venir quand bien même il aurait préféré voir les choses se passer autrement. La confiance qu'il ne savait mettre en personne à l'exception de Merithyn, il la mettait en elle, et il ne le regrettait jamais. Elle avait gardé son esprit vif et l'avait même acéré au fil des années, ses analyses lui étaient donc toujours utiles. Il lui arrivait même de le mettre sur la voie des solutions qui lui échappaient sans vraiment le vouloir, simplement par un mot ou un regard. En vérité elle lui servait de support de réflexion, le fait d'exprimer ses pensées à voix haute l'aidait. Il la soupçonnait d'avoir d'autres objectifs parmi lesquelles celui, saugrenu, de le psychanalyser quelque peu, mais il s'en fichait. Discuter avec elle restait aussi agréable que les premiers jours et il ne s'en privait pas.

Un doigt lui effleura la joue et il le rattrapa au vol pour l'embrasser férocement avant d'ouvrir la bouche pour répondre. Mais elle le devança et l'amusement brilla furtivement dans les prunelles d'acier, vraiment, elle voulait le baigner ? Décidément son instinct maternel prenait de sacrées proportions... Non pas qu'il ne se soit jamais fait frotter le dos par une femme mais... Eh bien ça avait été proposé de façon bien moins innocente disons. L'idée lui tira un rire bref, mystérieux sans doute pour la jeune femme qui n'avait pas dû en comprendre la raison. Il se garda bien de la lui donner et préféra acquiescer :

« Allons-y alors. Pourquoi pas après tout... »

Une telle proposition ne se refusait pas, surtout lorsqu'on vivait des journées et des nuits aussi agaçantes que les siennes. C'est ensembles donc qu'ils se dirigèrent vers la salle d'eau, la plus grande. Ils laissaient la plus petite au garçonnet qui devait encore s'y tremper. Le confort de ces appartements n'était plus à démontrer, Vraorg y avait veillé. Dommage qu'il ai estimé que cela ne suffirait pas à s'attirer la loyauté de ses sujets... Sans les marques il y aurait très longtemps que Lorenz aurait prit le large en emmenant son humaine, mais ce n'était pas possible. Refusant de s'y attarder, il laissa son pas silencieux le mener jusqu'au petit bassin qui avait été creusé dans le sol. Quelques marches permettaient de s'immerger directement dans l'eau tiède, trop tiède d'ailleurs. Un ingénieux système de tuyauteries passant au dessus d'un foyer actuellement éteint permettait de réchauffer l'eau. Le summun de la technologie Alayienne paraissait-il... Vraorg appréciait ces jouets, mais il n'en avait sans doute pas besoin lui-même, pas plus que l'ancestral qui, déjà, réchauffait la pièce subtilement, l'enfermant lui et l'humaine dans une confortable bulle de chaleur.

« Il te reste un peu de poussière... Là... »

Il s'était tourné vers la jeune femme afin de lui effleurer le nez, chassant ainsi une poussière parfaitement imaginaire mais ô combien inacceptable sur un si joli appendice. Un sourire bref accompagna sa remarque, il se détournait déjà tandis que sa chemise prenait le chemin du sol. Le reste de sa tenue ne tarda pas à suivre et sans plus de façons, il descendit les marches jusqu'à avoir de l'eau à la taille. Ses deux mains effleurèrent le liquide et celui-ci se mit à bouillonner doucement sous sa paume, une brume légère et cotonneuse s'élevant doucement dans la pièce à mesure qu'il réchauffait l'eau à une température acceptable pour la jeune femme. Alors seulement il se retourna vers elle, un masque inquiétant sur le visage :

« Je peux venir te chercher, mais tu n'appréciera pas... »

Il attendit deux secondes, les canines à demi dévoilées dans un rictus aussi joueur que terrifiant. Puis il décida qu'elle avait eu assez de temps pour réfléchir, sans vraiment se préoccuper par ailleurs du fait que pour une humaine, deux secondes c'était bien peu ! Grondant par instinct, il fut sur elle d'un seul bond de fauve et il n'en fallu qu'un deuxième pour qu'elle finisse à l'eau, habillée finalement... Après tout c'était plus drôle ainsi et ils avaient le temps... Une gerbe d'eau avait éclaboussée du même coup une partie de la salle, mais il n'en avait cure. Il l'étreignit victorieusement dans la chaleur de leur bain commun et émit presque comiquement :

« L'armée ça va . »

Ou comment passer du coq à l'âne sans transition. Une manière comme une autre de détourner son possible mécontentement... Non pas que ça l'inquiéta beaucoup évidemment... Totalement imperméable à ses éventuelles protestations, il ne la lâcha qu'à regret (après tout maintenant qu'elle était mouillée elle n'allait pas garder ses vêtements, si ? Et il n'était pas aisé de se déshabiller sans être libre...) et s'installa confortablement contre le rebord du bassin pour reprendre :

« Les Protégés ne peuvent rien contre nos troupes et contre SA magie, seul le climat du désert et la puissance de leur barrière les préserve de l'extinction... Nous sommes les plus forts... N'est-ce pas formidable ? »

Il grimaça, ni figue ni raisin à ce moment là mais plutôt d'un genre bien plus acide... En vérité il avait oublié depuis un moment comme le parfum de la victoire pouvait être agréable, comment se réjouir de gagner en effet lorsqu'on combat pour une cause détestée ? Mais d'un autre côté il valait mieux pour lui que la situation se passe ainsi... Vraorg détestait l'échec, et le faisait payer aux responsables de façon atroce. Coincé entre ce risque, ses propres allergies aux défaites et la haine qu'il entretenait à l'égard du Voleur de Coeur, il craignait parfois de devenir fou. Sans Ambre, sans doute le serait-il... Il l'observa un moment et l'ironie laissa place à des paroles plus sombres :

"Nous sommes les fous dans cette guerre... Quelque soit le camp victorieux, nous sommes toujours perdants... Tu espérais que je te relate des victoires des Protégés ?"

Il était vraiment curieux de sa réponse, quelque part cet espoir serait logique aussi... Mais d'une autre côté, elle rendrait sa propre position intenable... Ils étaient coincés, quoi qu'ils fassent.
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MessageSujet: Re: Le temps ne change pas les choses, il passe [Lorenz] TERMINE Le temps ne change pas les choses, il passe [Lorenz] TERMINE Icon_minitimeMer 13 Mai 2015 - 19:01

Surprise de le voir rire sans raison particulière, Ambre lança à son compagnon un regard intrigué, cherchant ce qu’il y avait de drôle dans sa phrase à elle. Rien, à priori, à moins que l’idée de prendre un bain ne soit particulièrement comique. Si Lorenz n’en prenait qu’un annuel, elle aurait pu le comprendre aisément, néanmoins il était un peu plus propre que cela. Enfin, à priori. Quoi qu’il en soit, voir son amusement rasséréna la jeune fille, satisfaite de comprendre qu’il n’était finalement pas complètement à bout, quand bien même il s’agissait de choses qu’il était le seul à comprendre. Le suivant donc distraitement jusqu’à la salle de bain, heureuse qu’il ait accepté son idée, elle loucha un instant sur son nez en rougissant légèrement devant la tendresse qui se dégageait de lui tandis qu’il lui ôtait une prétendue poussière, fronçant les sourcils avec concentration avant d’abandonner ; de toute façon, il le lui avait ôté, non ? Il agissait parfois vraiment étrangement, et le plus étonnant dans tout cela était peut-être qu’après tout ce temps, il arrivait encore à la troubler pour des choses tout à fait anodines.
Le laissant rentrer dans l’eau, elle s’écarta un instant et attrapa au passage une serviette qui avait décidé de voyager jusqu’à l’autre bout de la pièce, avant d’en ajouter une seconde pour les déposer proprement près de la baignoire tandis que le vampire rentrait dans l’eau. Grand bien lui fit : elle n’eut que le temps de se rapprocher pour le fixer, immobile, en ne sachant comment trop réagir devant la menace ‒c’était incroyable combien il pouvait être effrayant même pour jouer‒ avant de terminer à son tour dans l’eau dans une grande éclaboussure. D'abord furieuse de voir ses habits ainsi trempés pour un simple jeu, elle finit par se détendre et, soupirant avec une moue mi-figue mi-raisins, elle ne put un sourire devant l'enthousiasme de Lorenz et prit une voix faussement indignée pour lui répondre :

-Comment ? Ce n’est pas ainsi que l’on traite une noble Dame ! Vous n’avez donc aucune manière, messire !

Lui comme elle savaient très bien qu’elle ne se considérait pas le moins du monde comme une courtisane, et que voir certains nobles se pavaner l’affligeait plus qu’autre chose. Toutefois, il y avait plus important pour l’instant et, s’écartant de lui lorsqu’il la relacha, elle écouta attentivement sa réponse sur l’armée. Seuls le climat du désert et la protection de la barrière, avait-il dit… Combien de temps cette dernière allait-elle tenir ? La situation ne pourrait pas durer éternellement, Vraorg ne le supporterait sans doute pas. Que ferait-il alors ? Sérieusement, pourquoi ne pouvait-il pas se contenter de ce qu’il avait ? Après tout, il dominait bien assez de monde comme cela, pas besoin d’aller chercher des ennuis aux autres. C’était fou, ce besoin de tenir au creux de sa paume la vie de tout le continent. Peut-être était-ce simplement car il était incapable de rendre la sienne heureuse. Dans de telles situations, il y avait alors l’envie de rendre tous les autres aussi malheureux qu’on l’était au fond de son cœur. Ou alors, c’était simplement parce qu’il était Vraorg. Mais Dracos, ne pouvait-il pas se contenter de boire du bon vin en jouant aux cartes ? Pourquoi cherchait-elle à le comprendre, d’ailleurs ? Certes, elle adorait aider les autres et les comprendre pour mieux trouver leurs maux, mais il y avait toutefois quelques limites, dont la première était justement le voleur de cœur. Tirant sur ses manches trempées en espérant ne pas les distendre, elle s’efforça de retirer sa robe tout en réfléchissant. Franchement, les vêtements trempés, ce n’était pas le plus pratique ! Même en délaçant le dos, elle restait collée à la peau.

-Cela va que la plupart étaient déjà fous, remarqua-t-elle avec amusement, le fixant de façon significative, une étincelle d’affection scintillant dans son regard avant qu’elle ne réfléchisse à sa question. Disons que…

Elle s’arrêta, ne sachant que poursuivre. Que quoi ? Elle n’en savait trop rien. Si les protégés gagnaient, cela se répercuterait sur eux, les théocrates, puisque c’était eux que Vraorg pouvait soumettre et martyriser à souhait. S’ils perdaient, il n’y aurait plus beaucoup d’espoir de croire en un retournement de situation qui les libèreraient tous, sans compter que cela signifierait que les Esprits… Non non, ils étaient puissants, ils ne se laisseraient pas vaincre le tyran. Mais quand même… Pour l’instant, ils protégeaient les rebelles, le pourraient-ils pendant longtemps encore ? Pas grand-chose de bon n’en sortirait, de toute façon, absolument rien même. Comment Ambre pouvait-elle espérer les voir être vaincus ?

-Je ne sais pas. Quoi qu’il arrive, ce sera à nos dépends.

Elle soupira, parvenant enfin à baisser sa robe jusqu’à la taille, avant de se casser la figure en essayant de la faire passer par les jambes, finissant d’inonder la pièce par la même occasion. Hum, évidemment, à un pied dans l’eau, ce n’était pas ce qu’il avait de plus pratique. La prochaine fois, elle se souviendrait qu’il valait mieux passer par la tête.
Se relevant en toussant, elle finit par choisir la facilité et se jucher sur le rebord de la baignoire pour terminer sa tâche, fixant Lorenz en terminant d’exprimer sa pensée.

-Je sais que cela ne pourra pas durer éternellement, mais pour l’instant je suis simplement satisfaite que rien ne bouge. Après tout, c’est mieux que rien. Le jour où il faudra choisir... Ce sera entre notre vie et notre espoir. A moins que les protégés n’aient une soudaine envie d’envahir le palais, mais je sais hélas que ce n’est qu’une utopie, encore plus celle qu’ils l’emportent. Je suppose que tout serait plus simple si l’on était… de l’autre côté. Elle haussa les épaules avant de conclure : je ne peux même pas espérer que l’on nous enlève, avec les marques qui nous sont imposées…

Que les Esprits leur viennent en aide. Attrapant le pain de savon dont le parfum aux herbes commençait à se dégager grâce à la chaleur de la pièce, Ambre se laissa retomber dans le bain pour contourner Lorenz et, comme promis, lui frotter le dos, l’esprit encore occupé par ce qu’ils venaient de dire.

-Je crois que le pire est de ne pas savoir ce qui nous attend, tout en ne sachant pas ce que l’on désire. On doit vivre au jour le jour, sans pour autant exclure le futur. Et sans avoir réellement la faculté de, hum, de choisir notre avenir.

Encore que lui l’avait un peu plus qu’elle, mais ce n’était pas forcément une bonne chose : après tout, il se trouvait avec beaucoup de responsabilités pour le moins dangereuses.
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MessageSujet: Re: Le temps ne change pas les choses, il passe [Lorenz] TERMINE Le temps ne change pas les choses, il passe [Lorenz] TERMINE Icon_minitimeVen 15 Mai 2015 - 14:18

Ses protestations outrées ricochèrent sur lui comme autant de malheureuses gouttes de pluies sur un rocher. A d'autres hein... Si elle était du genre à se laisser traiter comme une noble il le saurait ! Et puis d'ailleurs même si ça avait été le cas eh bien... Eh bien ça n'aurait rien changé du tout, voilà tout. Comme tout vampire, il n'était pas des plus concerné par tout ce qui concernait l'étiquette dès lors qu'elle n'était pas imposée par la force... Et puis de toutes façons elle était à lui, donc si il lui prenait fantaisie de la jeter à l'eau dix fois par jour elle n'aurait pas d'autre choix que de s'y faire, c'était la dure réalité lorsqu'on décidait de partager sa non vie. Bien loin d'être assez bête pour lui confier tout ceci néanmoins, il se contenta de la fixer de son regard impénétrable tandis qu'elle tentait plus ou moins adroitement de se débarrasser de ses vêtements. Il aurait pu l'aider bien sur... Mais ça aurait été tellement moins plaisant à voir... Mutin, il la laissa faire et ne hocha doucement la tête qu'en s'entendant dire que la plupart des impériaux étaient déjà fous. Hmm.. Pas tout à fait faux... Il y avait tant de façons d'être fous... Chacun avait sa manière et il n'était pas tout à fait certain d'être le dernier dans ce domaine. Elle se coupa ensuite en pleine phrase, le laissant songeur ;

Qu'avait-elle voulu dire ? Il détestait lorsqu'elle faisait ce genre de chose, et il la soupçonner de le savoir, voir même d'en jouer consciemment ou non. Elle reprit doucement, exprimant au passage la même amertume que lui et il se rembrunit, peu satisfait de la voir inquiète. S'arrachant à la contemplation de son corps, il releva le regard jusqu'à la fixer droit dans les yeux et articula soigneusement :

« Je ne laisserai rien arriver à tes dépends. Jamais. »

Et c'était là une promesse qu'il entendait tenir quoi qu'il puisse lui en coûter. Si il ne s'était pas opposé à Vraorg c'était avant tout parce que celui-ci lui avait promit une belle vie et même l'immortalité pour la petite humaine. Si par malheur tout ceci devait changer et que l'avenir acceptable devait se transformer en cauchemar alors il y avait fort à parier qu'il retournerait sa veste sans la plus petite hésitation, quand bien même cela devrait lui coûter l'existence. Il payait déjà bien assez cher pour qu'Ambre ne risque rien, le prix de son orgueil en fait... Et ce n'était pas rien... Alors autant dire qu'il attendait en échange que sa soumission forcée ai des répercussions agréables pour la jeune femme. Avait-elle comprit cela ? Savait-elle à quel point il lui était difficile de baisser le regard chaque jour devant la créature qui avait brisé Armanda ? Oui sans doute... Mais sans doute aussi ignorait elle ou préférait-elle ignorer la part d'importance qu'elle représentait elle même dans le calcul... C'était mieux ainsi, il ne voulait pas qu'elle se sente responsable de fautes qui incombaient avant tout et uniquement au Voleur de Coeur. Il secoua la tête en lui répondant avec son sérieux coutumier :

« Les Protégés ne sont pas en mesure d'attaquer le cœur de l'Empire, je pense que les Esprits ont besoin de reprendre leurs forces... Vraorg aussi quelque part, mais je crains qu'actuellement il soit malgré tout en meilleur forme qu'eux... Enfin je ne sais pas, il est difficile de savoir quoi que ce soit concernant ces créatures... »

Des créatures... Il ne voyait pas un autre moyen de les appeler. Avant qu'ils ne soient incarnés ils n'étaient que des puissances supérieures, une sorte de source magique que chacun comprenait mal et dont l'existence demeurait bien nébuleuse. Mais à présent force était de constater qu'ils étaient bien là, et qu'ils prenaient bien une part active dans la guerre... Tout ceci remettait en question les connaissances et les certitudes que Lorenz avait tenues pour acquis, d'autant plus qu'il se retrouvait propulsé en dessous de puissances supérieures alors qu'il avait été habitué à se considérer comme le mage le plus puissant du continent. Encore une autre raison de se montrer prudent... La suite lui fit hausser un sourcil plutôt perplexe, voir narquois, et il interrogea non sans cynisme :

« Tu crois que quelqu'un voudrait m'enlever ? »

L'idée était si ridicule qu'elle lui paru presque tordante, mais son amusement se teinta d'acide lorsqu'il trancha :

« Si nous étions de l'autre côté, je serais certainement dans une situation pire qu'actuellement. »

Et il n'avait pas besoin d'être devin pour le savoir. La majorité des Elfes se trouvaient parmi les Protégés, et il y avait aussi les rebelles de Korentin qu'il avait trahit une fois sans compter les soutiens de Fabius qui, même en ayant conclu anciennement un marché avec lui, ne s'étaient jamais pour autant targués d'être ses alliés. Et puis les Esprits ? Autant ne même pas en parler ! Il s'était opposé de toute sa force à leur sœur aînée et ne les avaient jamais considérés que comme de lointains et éventuels futurs adversaires à supposer qu'ils ne choisissent pas plutôt de continuer leur petite vie dans leur coin et de lui ficher la paix. Non vraiment, il n'avait pas sa place chez les Protégés. Même sans être particulièrement heureux de se considérer comme un Impérial, il n'avait pas pour autant l'indécence de rêver à une vie dans l'autre camp... Il ne fallait pas trop rêver. En soupirant, il se retourna pour l'enlacer d'un geste protecteur :

« Il n'est pas si terrible notre avenir... Nous sommes en vie, ensembles, traités comme des rois, et éternels... Nous avons le temps de voir venir... »

Et d'espérer voir Vraorg faire un mauvais pas un jour ou l'autre. Tout en desserrant délicatement sa prise sur le savon afin de lui en frotter à son tour les épaules, il laissa le silence les envelopper et ne se décida finalement qu'après quelques minutes :

« A moins que ce ne soit le mariage qui t'inquiète ? »

Il l'observait intensément, une lueur patiente adoucissant l'éclat tranchant de ses prunelles d'acier. Ils n'avaient pas eu beaucoup de temps ni l'occasion de parler de ça jusque ici, et il y avait bien longtemps qu'il voulait lui poser la question... Pressentant une possible dérobade, il caressa sa joue de manière à l'obliger à le regarder dans les yeux et il insista :

"C'est cela ?"
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MessageSujet: Re: Le temps ne change pas les choses, il passe [Lorenz] TERMINE Le temps ne change pas les choses, il passe [Lorenz] TERMINE Icon_minitimeJeu 21 Mai 2015 - 13:35

Hochant la tête, Ambre sourit tendrement. C’était toujours aussi surprenant, de voir quel changement pouvait s’opérer chez Lorenz selon la personne à qui il s’adressait. Cela ne le dérangeait visiblement pas de laisser n’importe qui qu’il ne connaissait pas souffrir le martyr s’il n’était pas utile, en revanche dès lors qu’il s’agissait de Merithyn ou d’elle-même, il pouvait être d’une patience, d’une douceur, d’une attention renversante. Parfois un peu renversant même, c’en pouvait devenir gênant ; agaçant aurait pu aller aussi. La jeune femme ne s’estimait pas aussi fragile que le vampire semblait le croire par moment, mais plus qu’il ne l’estimait à d’autres. De même, les appartements luxueux qu’elle occupait lui avaient semblé par trop immenses les premières fois qu’elle les avait vus. Après tout, elle était seule, avec un enfant qui ne prenait pas beaucoup de place et un amant qui disposait lui-même d’un logement. Mais la réputation de Lorenz sans doute, sa férocité et sa capacité à mener à bien chacune de ses entreprises lui avaient sans doute valu de faire offrir à sa compagne un agréable endroit où s’ennuyer sous la gouverne de Vraorg. Sans doute ce dernier savait-il malgré tout se montrer généreux envers ses lieutenants compétents.

-Je sais. Et je vous en suis infiniment reconnaissante.

Elle se retint de justesse d’ajouter un « Il n’est pas toujours possible de tout contrôler, preuve en est de notre situation » afin de ne pas le blesser ou l’offenser, mais elle n’en pensait pas moins. Elle ne voulait pas qu’il puisse s’imaginer qu’elle lui reprochait de ne pas l’avoir complètement protégée de Vraorg, puisque cela aurait été impossible. Soit ils étaient avec, soit ils étaient contre, mais il ne pouvait pas lui dire « écoute, tu fais comme tu veux, mais nous on se trouve un petit coin de prairie pendant que tu soumets le reste du continent. ». Et c’était aussi cela qui faisait avancer la vie, déterminait le caractère de chacun, son histoire, son vécu. Il n’était pas bon de vouloir toujours tout soumettre à son contrôle. Savoir s’adapter aux situations, aussi déplaisantes soient-elles, apprenait l’humilité, le contrôle de soi, la patience, et milles et unes qualités auxquelles on ne pensait pas forcément. Enfin, ceci n’était que la vision optimiste de la chose. Sans aucun doute, le destin se chargeait également de tourmenter les esprits, de chambouler les plans prévus de longue date, de briser les liens les plus forts… Enfin, en toute chose, il était possible de voir de bons et de moins côtés, parfois un peu plus de l’un que de l’autre et inversement. Bien évidemment, cela ne dépendait pas que de la personne, mais aussi de son humeur sur le moment. Bref, certains évènements étaient incontrôlables, et c’était tout.

-Je m’en doute. Je ne pense pas que quiconque tenterait de venir vous kidnapper, de toute façon, en prenant le risque de s’introduire dans le palais.

Elle n’espérait pas du moins. Il fallait être suicidaire pour tenter une telle chose. Et puis, qui aurait envie de supporter le vampire comme prise de guerre ? Amusée, Ambre tenta d’imaginer l’ennemi pétrifié devant le regard glacial du prince noir. L’image était étonnante… Mais sans plaisanterie, il était vrai qu’être avec les protégés n’aurait pas forcément été beaucoup mieux. D’autant plus qu’elle-même n’aurait peut-être pas été laissée avec son compagnon.

-Pourtant, vous êtes un guerrier reconnu, si nous avions été de l’autre côté, il aurait été inconscient de vous sanctionner pour vos actes passés, quels que soient les sentiments qu’ils éprouvent à votre égard, en se privant eux-mêmes d’un atout militaire… ?

La phrase se termina sur une légère interrogation. Lorenz saurait mieux qu’elle y répondre, et plus le temps passait plus la foi de la jeune femme dans le raisonnable et l’intelligent des hommes, elfes et vampires diminuait. Après tout, il fallait savoir ce que l’on voulait vraiment : retrouver la paix d’Armanda ou se venger de vieilles rancœurs. Lorsqu’autant de vies étaient en jeu, faire les fines bouches n’était pas forcément une bonne idée. Mais Lorenz avait raison, ils n’étaient pas si mal finalement. Ils auraient pu se trouver dans une situation largement moins avantageuse. Il suffisait de voir l’état du peuple pour le comprendre. Hochant donc doucement la tête, elle le laissa passer derrière elle, savon en main, avant de se crisper finalement en entendant la question. Pas moyen d’y échapper ? Non, vraiment ? Vu le regard de Lorenz… Bon, très bien… Retenant une grimace, Ambre réfléchit un instant à cette interrogation, ne parvenant pas elle-même à définir vraiment les sentiments à ce sujet et encore moins à mettre des mots dessus pour les exprimer et les expliquer à haute voix. Détournant le visage, elle observa le clapotis de l’eau avant de pencher la tête pour appuyer le front contre l’épaule de son compagnon.

-Inquiète, oui et non. J’ai surtout l’impression que nous sommes considérés comme des jouets, et je ne vois pas quel intérêt a Vraorg de nous ordonner de nous marier. Elle souffla par le nez, contrariée. Ce n’est pas vraiment comme cela que j’imaginais me marier. Pas sans l’avoir choisi, que ma famille ait été présente. Pas en ne sachant même pas comment cela va se passer, qui sera présent. Pas dans le palais d’un être comme lui, et pas non plus parce que cela lui fait plaisir. J’ai l’impression qu’il s’est approprié l’un de mes rêves d’enfants pour le remanier à sa guise. Et encore, conclut-elle en se redressant finalement et esquissant un sourire triste, je peux m’estimer heureuse de connaitre mon fiancé.

Se reculant légèrement, Ambre appuya son dos contre la paroi du bain en fixant son regard bleuté sur le vampire.

-Je sais que ce n’est pas le plus important évidemment, au vu de la situation actuelle, mais cette décision me trouble malgré tout.

Le regardant par en-dessous, elle l'interrogea du regard pour avoir sa propre opinion, sans oser lui demander oralement s'il était gêné par ce mariage à venir. En fait, cela la stressait presqu'autant que l’événement qui se profilait. Non pas qu'elle craigne qu'il ne l'aime pas assez, pas du tout, mais leurs désirs n'étaient pas forcément les mêmes... et leurs coutumes non plus. Si Ambre avait l'âme romantique, que ce soit le cas pour Lorenz était un peu plus discutable.
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MessageSujet: Re: Le temps ne change pas les choses, il passe [Lorenz] TERMINE Le temps ne change pas les choses, il passe [Lorenz] TERMINE Icon_minitimeMar 26 Mai 2015 - 15:39

Elle avait été sur le point de dire autre chose... Intuitif, le vampire s'en était bien aperçu, aussi lui décocha-t-il un long regard pénétrant. Mais elle n'alla pas plus loin, et il n'insista pas. Il n'était pas certain de vouloir entendre ce qu'elle avait retenu en fait... La suite par contre le fit tiquer, elle avait prit ce qu'il venait de dire au sujet du kidnapping au sérieux ? C'était tout Ambre ça... L'acier pétilla, moqueur, et il ne résista pas à la tentation de surenchérir :

« Bon. Je ferais attention à ma prochaine sortie du palais alors. Et si d'aventure un étranger me propose de monter dans un carriole, je refuserai tout net. »

Ses canines brillèrent sur son rictus aussi acéré que taquin, il lisait l'amusement aussi dans ses prunelles à elle et s'en réjouissait. Mais la conversation prit un tour plus sérieux et il s'assombrit d'autant, haussant les épaules à sa remarque :

« Ils savent que je ne suis pas un atout aisément utilisable. Lorsque les objectifs diffèrent, je ne vois pas l'intérêt de poursuivre dans la même direction... C'est une réalité que la plupart des vivants comprennent mal. »

Un autre exemple flagrant des différences entre le cours des pensées vampiriques et celui des humains et des elfes. Là où ceux-ci voyaient trahison, Lorenz ne voyait que tournant stratégique. Là où ils hurlaient au scandale, il ne voyait que comportement logique. Oh bien sur il était parfaitement capable de se mettre à leur place et d'imaginer sa propre colère si les rôles avaient été inversés, mais ce n'était pas le cas justement... A quoi bon donc s'intéresser à ce que pouvaient bien penser les autres dès lors que ça ne vous concernait pas ? Encore un comportement typiquement vivant que les sang-froids ne comprenaient pas... Il reprit toutefois avec plus de lenteur, signe qu'il réfléchissait :

« Mais il est vrai que je m'avance. Je ne sais honnêtement pas très bien comment ils réagiraient si je venais à eux à un moment ou à un autre. Mes suppositions concernent avant tout les chefs rebelles, ils ont tous des griefs divers à mon encontre. Mais les Esprits ? Il est impossible de savoir quelle serait leur jugement à mon égard, et je ne compte pas leur donner l'occasion de le donner. Je ne dois rien à ces créatures. »

C'était dit, et fermement dit. Ils avaient beau être entré en guerre il n'empêchait que jusque ici ils avaient provoqué plus de catastrophes qu'autre chose et qu'ils étaient aussi très loin de se rapprocher d'une quelconque victoire. Plus le temps passait, plus Lorenz doutait qu'ils puissent vaincre Vraorg. Il aurait dit le contraire un peu plus tôt mais ce qu'il avait vu l'amenait à penser que quelque chose manquait aux Créateurs. Comment expliquer sinon qu'ils soient mit en échec par un dragon ? Il n'y avait aucun sens à cela... Absolument aucun. Et y réfléchir encore pendant des lustres n'y changerait rien. Il passa donc sur ce sujet, bien plus intéressé par le suivant. Attentif, il l'écouta jusqu'au bout sans bouger un muscle et ne reprit la parole que lorsqu'il fut certain qu'elle avait terminé :

« Il n'a donné aucun ordre quand au déroulement de la cérémonie. Ce qu'il veut c'est simplement s'assurer de la force de notre lien, il compte dessus pour garder un contrôle sur moi. Télépathe ou pas, il y a de nombreuses choses que ce dragon ne comprend pas... »

Il lui massa les épaules doucement, estimant inutile de s'expliquer plus avant. Elle comprendrait sans nul doute que c'était une précaution inutile et que l'on ne pouvait renforcer ce qui était déjà construit solidement. Il n'avait simplement pas besoin de ça, mais peut-être avait-il d'autre objectifs après tout... L'ancestral ne le croyait pas trop, il était difficile de cerner Vraorg mais il lui semblait l'avoir côtoyé assez longtemps (plus de force que de gré...) pour y parvenir à peu près. Doucement, il l'incita à lui faire face et plongea de nouveau son regard dans le sien, les deux mains toujours sur ses épaules :

« Même lui ne peut remanier les rêves. Il croit nous contrôler ainsi ? Prenons le à son propre jeu. Notre mariage sera à l'opposé même de ce qu'il imaginait, ce qu'il nous imposes comme une contrainte nous pouvons en faire quelque chose de beau. J'ai déjà renvoyé les régisseurs, nous organiserons tout nous-même. Enfin... A une condition évidemment... »

Il sembla hésiter, son regard se troublant tandis qu'il analysait celui de la jeune femme dans l'espoir d'y lire le moindre signe de contrariété à l'idée de ce qu'il était sur le point de faire. Il agissait sur impulsion, sachant que c'était là la seule chose qu'il pouvait faire pour l'aider à effacer la trace nauséabonde que Vraorg avait mise sur cette étape qui n'aurait dû appartenir qu'à eux. Passant outre le petit problème matériel que ça lui causait, il brisa le bracelet d'argent qu'il portait au poignet et, s'amusant de son regard perplexe, il le serra dans sa paume. Force et chaleur aidant, le métal précieux perdit sa forme et en l'ouvrant il n'y plus qu'à y passer son auriculaire pour obtenir un anneau acceptable à défaut d'être totalement rond. Il haussa un sourcil devant ce fait, mais ne se perturba pas pour si peu :

« Cela suffira pour des fiançailles... Le jour J, je te promet de ne pas jouer les bijoutiers... »

Un sourire charmeur plus tard, il assenait :

« A condition bien sur que tu veuille bien m'épouser, mademoiselle Orétoile... »

La main sous la sienne, prêt à tester la bonne taille ou non de l'anneau sur ses jolis doigts, il attendit...
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MessageSujet: Re: Le temps ne change pas les choses, il passe [Lorenz] TERMINE Le temps ne change pas les choses, il passe [Lorenz] TERMINE Icon_minitimeDim 31 Mai 2015 - 19:22

Emettant un petit rire amusé, Ambre tenta d’imaginer tant bien que mal Lorenz refusant de grimper dans une carriole avec l’excuse du « ma fiancée m’a dit que c’était dangereux » et une moue d’enfant boudeur sur la bouche aux canines si dangereuses. Non, vraiment, cela n’allait pas du tout avec le vrai personnage. Même son imagination à elle trouvait cette description tout à fait loufoque. S’il voulait une carriole, aucun doute qu’il en prendrait une sans demander son avis au légitime propriétaire, quel que fut le malheureux concerné. Toutefois en le voyant s’assombrir légèrement, elle ne put que froncer les sourcils en réfléchissant à ses paroles. Lorsque les objectifs différaient mais que le chemin était le même pendant au moins un temps, pourquoi ne pas le partager ? Lorsqu’ils auraient vaincu le Voleur de Cœur, alors ils pourraient de nouveau se chamailler pour leurs luttes de pouvoir, non ? En attendant, ils pouvaient fort bien s’allier à leurs anciens et futurs ennemis ? Malheureusement, c’était leurs vies qui étaient le gain de ce pari risqué. Rien ne leur garantissait qu’ils trouveraient un refuge avec les Protégés, et Ambre risquait fort de ne pas survivre longtemps à une séparation avec Vraorg depuis que ce dernier lui avait apposé une marque. Quant à Lorenz, il paierait bien cher cette trahison si le Tyran le récupérait en cours de route.

-De même qu’il est difficile pour les vivants de vous comprendre, mon Prince. Une courte pause pensive puis : Et pour les morts aussi probablement.

Attrapant une mèche de cheveux mouillée de son amant qu’elle enroula autour de son index pâle avec fascination, elle la relâcha en souriant devant les ondulations que son geste avait laissées. Il était un mystère à lui tout seul. Quand bien même pouvait-elle prévoir certaines réactions ou décisions, ce qui n’était pas toujours le cas, elle ignorait réellement pourquoi il le faisait. A commencer par leur propre relation. Si elle-même était restée une incorrigible idéaliste, romantique, et optimiste malgré tout ce qu’elle avait traversé, et qu’une relation avec un vampire ne la choquait donc pas, Lorenz était un terre-à-terre. Le simple fait qu’il soit amoureux était une aberration en soit. Cet être était plein de contradiction, à la fois simple et complexe. Ainsi, sa réaction sur les Esprits ne surprit nullement sa jeune compagne. Ces êtres si exceptionnels, que leur devait-il ? Le respect sans aucun doute, mais il n’accepterait jamais une telle chose et il était inutile de le fâcher pour si peu. Préférant donc se taire plutôt que couper court à cause d’une simple histoire de considération, elle haussa légèrement les épaules sans réagir. Il était libre de penser ce qu’il voulait, finalement, tout comme elle-même l’était. Et elle avait de la peine pour ces êtres si formidables. Ce qu’ils étaient vraiment, ce qu’ils pouvaient réellement faire, elle l’ignorait. Mais ce qu’elle savait, c’était qu’ils devaient être seuls, finalement. Réunis entre eux, mais rien de plus, pas d’autres membres de leur race à rencontrer et découvrir comme elle-même pouvait le faire. Ils luttaient comme ils le pouvaient, sans aucun doute, mais que leur arriverait-il s’ils étaient vaincus ? Reléguant cette désagréable idée dans un coin de son esprit, alors même qu’elle l’avait pourtant effleuré quelques instants plus tôt, elle rapporta son attention sur son compagnon et le sujet du mariage qui la préoccupait bien assez. Quelque peu rassurée de l’entendre ainsi parler, elle se détendit au contact de ses mains avant d’approuver ses propos, une expression reconnaissante sur le visage. Si ses parents n’assisteraient pas à la cérémonie et si le couple n’avait d’autre choix que d’obéir à Vraorg, au moins les deux mariés auraient-ils choisi eux-mêmes la façon de faire. Toutefois, cette idée fut vite effacée lorsque, les lèvres frémissantes d’un rire contenu devant l’air imperturbable de Lorenz fixant l’anneau déformé, elle ne put que commenter avec amusement :

-J’espère que vous faites un meilleur organisateur de mariage que joailler, sans quoi nous aurions pu avoir besoin de ces régisseurs.

Retrouvant son sérieux devant le visage de son vampire, elle rougit délicatement comme elle seule en avait le secret en entendant la question, pinçant les lèvres avant de répondre timidement.

-Oui mon Prince, c’est un honneur… et un plaisir.

Ne lui laissant que le temps de lui passer l’anneau, elle se hissa sur la pointe des pieds pour l’embrasser avant contempler sa main droite d’un air perplexe. De toute évidence, il était beaucoup trop grand. Et tomberait dès qu’elle aurait le malheur d’incliner la main vers le bas. Tendant la main à Lorenz d’un air gêné pour qu’il la resserre si cela lui était possible, la jeune fille le regarda d’un air curieux :

-Comment imaginez-vous la cérémonie ? Et comment se marient les vampires ? J’ai lu une ou deux choses là-dessus, mais je n’y ai jamais assisté. Et je ne suis pas certaine de pouvoir y adhérer.

Certes elle avait bien dû accepter son goût prononcé pour le liquide vital qui la faisait exister, mais ce n’était pas pour autant qu’elle était d’accord pour partager avec lui celui d’un pauvre hère n’ayant rien demandé à personne, puisqu'il lui semblait avoir vaguement en tête l'image d'un sacrifice pour le plaisir des deux mariés.

-Je ne suis pas certaine non plus que vous souhaitiez vous marier comme les humains… ?

Le fixant d’un air dubitatif et laissant la question en suspens, elle tenta de se souvenir de la façon dont sa race organisait les mariages. N’ayant assisté qu’à l’un d’entre eux quand elle était jeune, elle n’en avait que de vagues souvenirs, d’un autre côté il ne serait pas compliqué d’en savoir plus là-dessus.
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MessageSujet: Re: Le temps ne change pas les choses, il passe [Lorenz] TERMINE Le temps ne change pas les choses, il passe [Lorenz] TERMINE Icon_minitimeMer 3 Juin 2015 - 15:52

Il n'eut pas de réaction suite à sa remarque, elle visait juste et il n'était pas pour rien dans cet état de fait. Être compris c'était prendre le risque de s'affaiblir, un général d'armée que l'on cerne facilement ne peut être que mauvais. Et idem pour un prince d'ailleurs, la crainte valait bien mieux. Faire peur à l'autre, c'était le meilleur moyen de rester en sécurité et il aurait mentit si il avait dû prétendre que ça ne lui plaisait pas de lire la frayeur dans les yeux de ceux qui se retrouvaient face à lui. Ambre exceptée bien sur... Il n'avait jamais pu supporter de l'effrayer, ça lui déplaisait.

En la voyant observer la bague par contre, il se fit plus attentif. C'était très loin des cadeaux hors de prix et magnifiques qu'il lui offrait habituellement mais il s'était décidé sur un coup de tête et il la connaissait assez désormais pour savoir qu'elle était plus réceptive à ce genre d'attention qu'à tous les bijoux du monde. Bien sur ça ne l'empêcherait pas de lui offrir la plus belle des bagues lorsque le moment serait venu, mais en attendant ça ferait l'affaire. Il réprima un sourire en la voyant faire glisser l'anneau sur son doigt délicat et doucement, il le rattrapa pour le resserrer d'une simple pression. Entre ses mains et pour sa force vampirique, les os de la petite humaine étaient plus fragiles que du verre. C'est donc avec des précautions infinies qu'il opéra, relâchant l'anneau lorsqu'il fut pile à la bonne taille. Sa taquinerie lui tira un rictus plein d'assurance et il assena :

"Je suis bon en tout."

Plaisantait-il ? Etait-il sérieux ? Nul autre que lui n'aurait su le dire et la lueur cynique qui dansait dans ses prunelles d'acier ne donnait pas beaucoup plus de renseignements là dessus. Après tout c'était tout à fait le genre de chose qu'il était capable de dire sans en douter le moins du monde, le manque de confiance en soi n'étant absolument pas dans ses défauts. Il passa là dessus néanmoins, plus heureux qu'il ne voulait l'admettre de la réponse qu'elle lui faisait. Le cynisme disparu, laissant place à un plaisir réel et à une véritable tendresse qu'il réservait à elle seule. Il caressa sa main qu'il n'avait pas lâchée avec plus de douceur encore et il ne se troubla pas pour la suite. Il s'était attendu à ce genre de questions, aussi répondit-il sans détours.

"Notre cérémonie est courte, mais non moins intense. Le sang y joue un rôle central évidemment, il s'agit tout de même de notre nectar de non-vie... Il est d'usage d'offrir un repas au couple la veille, afin qu'ils se nourrissent ensembles puis la cérémonie elle-même a lieu de nuit, obligatoirement à l'air libre. Vêtus de noir ou de pourpe, les futurs mariés ne doivent porter aucun ornement en dehors d'une ceinture, d'un lacet éventuel pour retenir les cheveux et d'un tissu ou d'une plume à la couleur des Esprits. Nos poignets sont liés par un officiant et l'acte est scellé par un échange de morsure au niveau du cou. Ce dernier symbole est important, c'est le seul moment de sa non vie où un vampire accepte de se faire mordre sans que ce soit un acte de dominance. Il offre ainsi son amour et sa confiance à l'être aimé. Ensuite a lieu une fête souvent composée d'épreuves magiques et physiques, puis les mariés s'esquivent enfin."

Il n'avait rien caché, s'était exprimé d'une voix claire et sans omettre aucun détail même parmi ceux qui risquaient de la choquer. Elle était sa future femme, aussi ne tenait-il pas à lui mentir, d'ailleurs elle se devait de comprendre que pour le vampire qu'il était, cette cérémonie était importante. Il caressa son doigt, et la bague :

"Nous devrons adapter certains détails bien sur... Mais nous ne pouvons passer totalement outre cette cérémonie. Je suis un vampire, leur prince quoi qu'en dise Vraorg. Je ne peux me marier autrement. Cette bague, tu ne pourra pas la porter..."

Là encore c'était très clair, puisqu'il venait de dire qu'aucun ornement n'était admit durant la cérémonie. Pourquoi lui offrir alors ? C'était une question qu'elle ne pouvait que se poser. Ses traits se détendirent tandis qu'il éclaircissait le mystère :

"Mais tout comme tu ne peux me demander de renoncer à ce que je suis, je ne peux non plus fermer les yeux sur le fait que tu es humaine. Nous trouverons quelques compromis pour ce qui te paraît le plus inaceptable au sein de la cérémonie vampirique, et toi-même tu fera un effort sur ce qui ne me plait pas dans la cérémonie humaine. Nous serons certainement le seul et unique couple Armandéen à se marier deux fois... Mais qui s'y opposera ?"

Personne sans doute, ou des fous uniquement. Tout ceci serait très difficile à mettre en place, il n'en doutait pas. Mais cet arrangement avait l'avantage de ne pas froisser les vampires tout en respectant tout de même son humaine de fiancée. Inquiet tout de même, il l'observa avec attention, attendant de voir sa réaction...

"Qu'en penses-tu ? Voyais-tu une autre façon de faire ?"

Pour ce sujet, il tenait absolument à ce qu'elle donne son avis. Il y avait peu de projets qui ne pouvaient se mener seul, mais celui là en faisait partie.
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MessageSujet: Re: Le temps ne change pas les choses, il passe [Lorenz] TERMINE Le temps ne change pas les choses, il passe [Lorenz] TERMINE Icon_minitimeMer 17 Juin 2015 - 14:20

Bon en tout. Voilà qui laissa Ambre perplexe quelques instants, tandis qu’elle cherchait à deviner quel était le degré de sincérité dans cette petite remarque de Lorenz. Il savait mieux que quiconque jouer de l’ironie, et il était ensuite impossible de discerner le vrai du faux. Plissant les yeux, la jeune fille le dévisagea en silence. Se moquait-il d’elle ? C’était fort possible. Toutefois il avait une telle estime surdimensionnée de lui-même que c’était peut-être simplement ce qu’il pensait, sans avoir besoin de chercher plus loin. Et en un sens, il n’avait pas tout à fait faux, il était bon dans un grand nombre de domaines, bien que tout était sans aucun doute un peu exagéré. Après tout, il était arrivé à une place pour la moins intéressante, et il avait une puissance magique et guerrière extrêmement importante. Cela ne faisait pas tout bien sûr, mais c’était déjà beaucoup. Se contentant donc d’une grimace en guise de réponse, la jeune femme laissa passer l’arrogante déclaration pour se concentrer sur la suite, écoutant avec attention ce que lui décrivait son compagnon sur les mariages de son peuple. L’idée de se nourrir avec lui à la façon vampirique la vit déglutir difficilement et elle préféra mettre de côté ce détail pour écouter la suite.

-Je vois. C’est dommage, je l’aime bien.

Effleurant la bague de l’index de sa main libre, la demoiselle la fit scintiller à la surface de l’eau savonneuse, là où quelques bulles de savon flottaient encore à la surface pour s’écraser sur la paume posée à la surface du liquide incolore. Elles ressemblaient à de petites vies, finalement, à naitre et s’éteindre quand le temps était venu. Mais qui pouvait imaginer qu’une simple bulle possède une âme et une conscience ? C’était risible. Il y avait déjà assez à faire avec les vivants pour en créer d’autre. Tout avait une fin, c’était ainsi, et se baser dessus pour découvrir ou non de nouvelles espèces était impossible. Tout avait une fin. Même le règne de Vraorg, et en ce qui le concernait, le plus tôt serait sans aucun doute le mieux. Encore fallait-il qu’il ait un ou des adversaires à même de le renverser. Cela viendrait en son heure. Lui aussi ferait des erreurs, car l’erreur n’était pas seulement humaine, elle était universelle. C’était elle qui faisait évoluer l’Histoire, qui faisait et défaisait. Et certaines ne pardonnaient pas. Les trois peuples humanoïdes n’avaient plus qu’à être là, aux aguets, lorsque ce moment arriverait. Enfin plus qu’à… Enoncé ainsi, cela semblait éminemment facile. En réalité, nul doute que la chose serait plus ardue. Et qu’échouer à cette tâche amènerait à une sanction sans aucun doute bien amère pour les téméraires ayant osé tenter de destituer l’Albinos ainsi… Enfin, il n’était pas temps de penser à cela.

-J’ai pensé tout d’abord à une seule cérémonie qui puisse mélanger les deux, mais ce serait trop compliqué et pourrait paraitre insultant pour nos deux peuples, ce qu’il vaut mieux éviter. Je ne peux qu’être d’accord pour le faire en deux fois. Après tout, ce ne sont pas toutes les mariées qui peuvent porter deux robes de deux mariages différents, ajouta-t-elle avec amusement.

Hochant la tête pour appuyer son propos premier, elle s’étira avant de s’enfoncer un peu plus dans l’eau, appréciant la chaleur qui se propageait dans son corps chaque fois que sa peau goûtait à la douceur du bain. Il était formidable de songer qu’une chose aussi simple que de se baigner pouvait soigner, apaiser et réconforter. Mais après tout, l’eau était essentielle à la vie, elle constituait la chair, mais aussi le sang qui battait dans ses veines et qui nourrissait les vampires, abreuvait la nature et la rendait colorée, faisait étinceler les yeux des fillettes en bonne santé. Sans compter qu’elle rendait la peau douce. Et cela, Lorenz serait sûrement du même avis.

- Peut-être devrions-nous inviter formellement Vraorg à la cérémonie alors, il sera certainement un officiant très raffiné…

Maussade, Ambre continua à s’enfoncer dans l’eau jusqu’à ce que celle-ci lui arrive aux lèvres, où elle put barboter tranquillement en ruminant sur la présence ou non de Vraorg qui risquait de gâcher la cérémonie. Enfin, il n’allait tout de même pas s’abaisser à faire acte de présence, si ? Etrangement, elle l’imaginait mal lever son verre au bonheur des époux. Silencieuse, elle finit par froncer les sourcils.

-Ce mariage est très attendu à la Cour, j’espère qu’il n’y aura pas la moitié du palais venu s’amuser et gâcher la cérémonie.

Le front plissé, elle repensa à la tripoté de courtisans qui magouillait dans l’ombre du palais. Certaines de ces vipères n’avaient pas leur place dans l’entourage de la jeune femme, mais cette dernière voyait mal comment les en empêcher. Et les informations circulaient vite. Trop vite, même. D'ailleurs, cela n'avait absolument rien à voir mais...

-Pourrais-je garder mon nom ? demanda-t-elle avec innocence. Non pas que le vôtre ne soit pas joli, mais je préfère le mien.

Après tout, comme le lui avait un ami poète de leurs parents, « il promet un ciel étoilé pour une pierre de soleil »*.


*citation tirée en réalité de l'imagination de Eliowir.

HRP : pas terrible, je m'en excuse ^^' on va vers une conclusion je pense, sauf si tu veux relancer ?
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MessageSujet: Re: Le temps ne change pas les choses, il passe [Lorenz] TERMINE Le temps ne change pas les choses, il passe [Lorenz] TERMINE Icon_minitimeMar 23 Juin 2015 - 18:26

Une grimace salua son arrogance et il prit grand soin de garder son masque lisse, laissant un simple et imperceptible éclat d'amusement danser dans l'acier de ses prunelles. Il se moquait ? Il ne se moquait pas ? Nul n'aurait su le dire, cela faisait partie de ses particularités. Ils ne s'y attardèrent pas de toutes façons, l'ancestral était trop occupé à la fixer pour essayer de percer ses réactions aux explications sur le mariage vampirique. Elle était bien moins douée que lui au jeu de l'impassibilité et il ne manqua pas de la voir déglutir, mais ce n'était guère étonnant quelque part... N'importe quel humain aurait réagit de la même manière, ce mariage ne serait pas forcément facile ni pour l'un ni pour l'autre. Ils devraient chacun faire l'effort de s'adapter si ils voulaient que cela puisse fonctionner, et cela ne concernait pas uniquement la cérémonie. Si on lui avait dit un jour qu'il finirait par s'intéresser aux moeurs humaines, et ceci par amour... Il en aurait sans doute explosé de... Rage. Le rire n'étant pas sa réaction la plus instinctive.

Il haussa tout de même les sourcils avec un amusement bien plus visible lorsqu'elle fit remarquer qu'elle aimait bien la bague. Tout à fait son genre ça... Lui aurait-il offert une merveille d'or et de diamants éclatants qu'elle en aurait rougit de malaise et n'aurait jamais osé la mettre. Finalement celle-ci allait bien à son caractère...

La voix de la jeune femme résonna à ses oreilles, le rappelant à l'instant présent et il hocha la tête pour confirmer qu'un mélange des deux cérémonies ne serait pas une bonne chose. Il y avait pensé aussi mais il y aurait effectivement des vexés des deux côtés si ils prenaient ce risque. Et puis inviter vampires et humains à festoyer ensembles... L'idée était plus que dangereuse même si elle ne manquait pas de piquant. Quand aux deux robes... Et bien il n'était pas contre du tout, une chance simplement qu'elle n'ai pas encore tout à fait conscience du prix que cela pouvait coûter ! Elle ne serait pas longue à regretter sa bravade mais qu'importait, il avait toujours autant de mal à comprendre les réticences qu'elle pouvait avoir à puiser dans des économies qu'il n'utilisait lui-même quasiment pas. Pour tout dire il ignorait lui-même à combien pouvait bien s'élever sa fortune et il n'en avait pas grand chose à faire.

La plaisanterie suivante le laissa de marbre par contre, ses obligations envers Vraorg étaient bien trop douloureuses pour qu'il s'en amuse. Haine et ressentiment amer étaient les seuls sentiments que le Voleur de Coeur parvenait à lui inspirer, cela et une forte ambition de le faire tomber de son piedestal au moment où il s'y attendrait le moins... Bon évidemment quand on savait qu'il lisait dans les pensées il était difficile d'avoir de tels espoirs, mais le prince ne s'en raccrochait pas moins. Il était du genre patient, et rancunier. Cela aussi était un fait difficile à ignorer... Il haussa les épaules de nouveau :

"Je suppose qu'il s'invitera de lui-même si c'est là sa fantaisie... Mais j'espère bien que non."

Pourrait-il demander à se marier à l'autre bout du continent pour éviter cela ? Sans doute pas... Et puis il ne fallait pas oublier que ce satané albinos avait une paire d'ailes... Sans compter qu'il ne laisserait pas Ambre s'éloigner de lui facilement. Il savait très bien qu'elle était son seul véritable moyen de pression sur le général qu'il s'était choisit, pour peu que celui-ci parvienne à subtiliser sa promise au nez et à la barbe du souverain actuel et bien des choses changeraient... Encore un sujet sur lequel il réfléchissait depuis des lustres sans grand succès, mais cela viendrait.

"Si c'est le cas, je crains qu'il s'amuse bien moins qu'ils auraient pu l'espérer... Les courtisans ne sont pas suicidaires Elisseï, leur existence leur tient même beaucoup à coeur en général. Il y a plus malin comme plan que d'aller s'amuser à mes dépends et à ceux de ma future épouse..."

L'éclat fugitif de ses canines dévoilées par un léger rictus démontrèrent tout le plaisir qu'il aurait lui-même à régler le sort de ces malheureux si ils osaient venir s'y frotter. Mais il était à peu près sur que ça n'aurait pas lieu, le seul à pouvoir s'amuser à ses dépends actuellement était Vraorg. Les autres n'oseraient jamais ou le regretterait très vite. Il chassa cette pensée, pas vraiment inquiet donc et plus troublé par la question suivante :

"Ton nom ?"

Il n'avait pas vraiment pensé à cela, comme n'importe quel mâle normalement constitué il considérait tout à fait normal qu'une femme prenne le nom de son mari en se mariant. Etait-ce seulement possible selon les lois humaines ou même vampiriques de garder son nom de jeune fille ? Il l'ignorait, mais l'idée qu'elle puisse ne pas vouloir de son nom le gênait. Sourcils froncés, il éluda donc :

"Nous verrons cela. Wintel t'irait tout aussi bien..."

Bon d'accord, Orétoile sonnait mieux mais... Eh bien c'était idiot mais ça l'embêtait, là. Perturbé, il garda le silence un moment, profitant simplement de ce temps passé avec elle et du plaisir de l'eau chaude sur sa peau. Le temps passait plus vite que l'un ou l'autre ne l'aurait voulu, et il finit par devoir s'étirer :

"Je dois y retourner..."

Bien des tâches l'attendaient encore avant qu'il ne puisse se pencher encore plus sérieusement sur les préparatifs du mariage. Quand à la suite... Il ignorait encore ce qu'elle serait mais mettre Ambre hors de portée de Vraorg constituait son objectif prioritaire. C'était elle qui était le plus en danger dans toute cette histoire, elle seule... Comment aurait-il pu se douter qu'il ne lui restait plus lui-même qu'un mois de Non-vie ?"
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MessageSujet: Re: Le temps ne change pas les choses, il passe [Lorenz] TERMINE Le temps ne change pas les choses, il passe [Lorenz] TERMINE Icon_minitimeMar 30 Juin 2015 - 19:55

Vraorg en tenue de témoin de mariage… Blanc sur blanc, ce serait affreux en tout cas. Etrangement, ce fut la première pensée d’Ambre concernant l’albinos et leur mariage, à Lorenz et elle-même. Inutile de dire qu’elle non plus n’en avait aucune envie, de la présence du tyran. Il occupait toujours un coin de leur esprit, source de crainte constante ; du moins était-ce le cas pour Ambre et elle supposait qu’il en allait de même pour les autres. Lorenz en avait-il peur ? Il craignait sans doute ce qu’il avait le pouvoir de faire, sans quoi rien n’aurait pu l’amener à plier le genou devant quiconque. Mais était-il effrayé par la créature en elle-même ?

-Parfois, je me le demande, s’ils sont vraiment malins et comprennent ce qu’ils font.

Murmure un brin dégoûté quant aux habitudes des courtisans. Parfois, Ambre ne les comprenait vraiment pas. Certains semblaient sincèrement heureux de leur existence actuelle, se jouant de ce qui pourrait leur arriver au moindre faux-pas. Pas plus qu’elle ne pouvait approuver leur mépris pour tous ceux qui souffraient de quelle que façon que ce soit. Certes il y avait donc plus malin pour eux que de venir gâcher la cérémonie de mariage du couple, mais il fallait bien avouer que la guérisseuse ne serait pas surprise que certains s’en essayent. Enfin, au moins Lorenz lui-même était-il suffisamment craint pour que nul n’ose se permettre de le contrarier. Il suffisait de le voir sourire toutes canines dehors pour s’en rendre compte, et c’était sans compter son charisme naturel. Personne ne serait assez fou pour venir le titiller, et pour une des rares fois dans sa vie, la jeune femme en fut rassurée. Mais après tout, elle n’avait jamais réellement été en danger auprès de lui. Peut-être, non, sûrement, était-ce là l’une des raisons qui lui avaient permis d’avoir confiance en lui. Serait-elle restée seule avec les siens, sans jamais rencontrer les sang-froids, qu’elle aurait peut-être beaucoup plus souffert que ce qu’il en avait été réellement. Avec lui, elle était bien plus à l’abri que nul part ailleurs. Bien évidemment ils se trouvaient tous deux sous le joug du Blanc, mais Lorenz s’en était toujours sorti jusqu’à présent, et Ambre avait pleine confiance en ses capacités à leur épargner le pire. Certaines choses ne pouvaient être évitées, et dans ces conditions il parvenait à limiter les dégâts.

Hochant la tête lorsque Lorenz énonça l’inéluctable, Ambre sortit lentement de l’eau sans répondre, attrapant sa serviette pour s’envelopper dedans avant de tendre la sienne à son vampire. Elle préféra ne rien relever sur le nom de Wintel. Il n’était pas laid, mais comment expliquer qu’elle avait l’impression de commettre un acte insultant envers sa propre famille, ses parents qui ne pourraient pas même assister à la cérémonie ? Que ce serait pour elle l’ultime hommage qu’elle pourrait leur rendre, sans compter qu’il s’agissait de préserver sa propre intégrité en défiant quiconque de changer son identité… Mieux valait laisser à Lorenz le temps de tourner et retourner cette idée tranquillement, puisqu’il était clair et net que cela ne lui plaisait pas beaucoup. Sortant de la pièce pieds nus et seulement vêtue de son drap de bain, elle passa dans sa chambre pour récupérer de nouveaux vêtements, restant silencieuse tout du long et l’observant du coin de l’œil se rhabiller. L’embrassant sans rien ajouter lors qu’il retourna à ses obligations, elle observa la porte se refermer derrière lui le visage pensif, avant de se retourner pour reprendre ses propres occupations. La discussion était terminée, du moins jusqu’à ce que chacun mette un peu d’ordre dans ses pensées troublées. Dans l'éclat de la douce lumière de la pièce, la bague d'argent étincela doucement.
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