L’inquisitrice Vanaël Aerin a été appelée à Caladon par les forces locales. En effet, le commandant en charge de la ville, Themas Brandon, mène depuis plusieurs mois une guerre acharnée contre un rebelle qui se fait appeler « le batelier ». Non seulement il n’a pas même réussit à connaître son identité ou son signalement, mais il y a plusieurs lunes, il a également été ridiculisé par son adversaire après avoir tenté une chasse à l’homme ayant tenue toute la ville en émois pendant plusieurs nuits. Et comme si ça ne suffisait pas, des bruits cours que ce fameux batelier aurait réussi à dévaliser la demeure du commandant pendant que celui-ci remuait toute la ville ! Autant dire que les choses ne vont pas bien pour lui, et que les décideurs théocrates commencent à s’agacer profondément de son manque de résultats. Il marche sur la corde raide et devient malgré lui la risée de toute la ville… une ville qui, du coup, tend à se faire plus favorable aux protégés, même si cela ne se dit pas clairement. Un fait inacceptable ! Dame Aerin est donc chargée de ramener l’ordre dans cette pagaille. Son ordre est très clair, elle doit absolument retrouver et punir le batelier en place publique, de la plus humiliante des façons ! Un échec passerait très mal auprès de ses supérieurs, et notamment des hauts juges d’Althaïa, ainsi que de sa Dame, car Caladon dépend de la forteresse militaire de la Terrible.

Pour mener sa mission à bien, la vampiresse disposera d’une autorité sur l’ensemble des forces militaires basées à Caladon et recevra notamment l’aide des dévots de la ville. Elle a également reçu un petit détachement supplémentaire, commandé par Alford Gorder. Alors qu’elle arrive en ville, elle peut nettement constater que l’ambiance est devenue passablement tendue, en particulier chez la garde militaire, qui ne laisse plus rien passé aux habitants, même les plus riches. Un climat de profond soupçon pèse sur les lieux… Qui que soit le batelier, sa présence et ses actions font bouillir la ville au-delà de l’imaginable. Un échec risquerait fort d’apporter des conséquences beaucoup plus graves que prévues. Lesquelles exactement ? Il est malheureusement trop tôt pour en être tout à fait certains, mais ce qui est sûr, c’est que ce sera retentissant. C’est d’ailleurs pour cela qu’une force supplémentaire, de dernière minute, est venue s’ajouter aux moyens offerts à la vampiresse : le dragonnier Kedrildan Maralawe va également faire partie de la chasse !

L’inquisitrice atteint Caladon le matin du 20 Juillet et est dirigée par les gardes vers la caserne centrale, un bâtiment massif et d’apparence peu engageante, à la limite du quartier riche et central de la ville. On la conduit jusqu’à un bureau où le commandant, son adjoint ainsi que deux notables de la ville se trouvent rassemblés, discutant de l’affaire. S’y trouve également l’officier Gorder, que Vanaël sait être son aide pour cette mission. Gorder a été prévenu de son affectation et a été convié là afin d’attendre la vampiresse. Le commandant, un homme âgé d’une quarantaine d’années, le visage dur et marqué par les conflits, s’avance pour saluer la Diamantine. « Ma Dame… » Il est évident que se voir chaperonné, et probablement en plus par une vampiresse, ne lui plait guère. Il est tendu et sur la défensive. « Je vous souhaite la bienvenue à Caladon et tiens à m’excuser de cette charge supplémentaire de travail que je vous cause » De même, il est évident qu’il n’aime pas du tout être obligé de prononcer de telles paroles. Ce qui ne l’empêche pas de faire son devoir « J’ai été prévenu des conditions de votre venue aussi je mets mes hommes à votre service… et vous présente votre aide, l’officier Gorder » Quelle que soit la répugnance qu’il éprouve envers la présence de l’inquisitrice, il est évident que celle qu’il nourrit envers l’humain désigné est plus grande encore, et qu’elle semble partagée par les autres individus présents. « Je vous présente également messieurs Lomis et Runsis, deux des membres du conseil civil de la cité. Ils sont ici pour apporter leurs connaissances de Caladon, qui diffèrent des miennes… » Les deux hommes saluèrent l’un après l’autre. « Nous attendons vos ordres »

Tour de jeu :

• Vanaël Aerin
  
• Alford Gorder
  
• Kedrildan Maralawe

Prenez en note que le tour de jeu pourra changer selon les besoins de la quête. N'oubliez pas qu'en cas de choix impactant le déroulement de la quête (qu'il vous soit proposé ou qu'il soit volontaire de votre part) vous devrez préciser le choix en question en bas de votre rp de façon claire. Enfin, vous pouvez recevoir des directives précises à chaque tour et devez donc attendre un mp de la part du MJ avant de poster.

----------Un départ en toute hâte suite aux directives de ses supérieurs, et voilà que l'inquisitrice Vanaël se retrouve à devoir aller jusqu'à Caladon. Encore perturbée par les événements de la fuite des prisonniers, elle doit désormais atteindre la ville qui est la plus proche de la bordure avec le protectorat, en dehors des nouvelles inquiétantes parvenant de la ville, cette dernière n'est pas la plus accueillante pour la théocrate. Mise au courant de l'échec du commandant en charge de la ville, Themas Brandon, la vampire n'a eut d'autres choix que de partir précipitamment afin de rattraper ses erreurs. Encore un humain à qui il faut montrer les bonnes méthodes... Ce batelier risque d'être la proie d'une certaine violence lorsqu'il se fera ENFIN attrapé. Mais avant cela, il allait falloir montrer que comme les ordres l'indique, c'est elle qui est à la tête des opérations désormais. À peine arrivé aux porte de la villes, elle est escortée jusqu'à la caserne centrale où elle dévisage d'un œil vif le bâtiment, qui semble être une pâle copie de la forteresse de Vraorg, en des proportions bien moindre, et bien plus plate. Comme souvent, ce sont les personnalités les plus importantes qui se font attendre le plus souvent, et en effet, voilà que Vanaël arrivait sur les lieux en dernière. Le bureau du commandant était déjà occupé par ce dernier, ainsi que de son adjoint, de deux notables de la ville, d'un officier répondant au nom d'Alford Gorder. Tous des humains, tous là pour lui obéir, et tacher de mener à bien cette mission qui semblait durer depuis déjà trop longtemps.

----------Le commandant était d'un âge respectable, et l'on sentait qu'il avait pris goût à son poste au vu de la réticence qui transpirait au travers de sa voix. Rien que son cœur manifestait une certaine hésitation dans sa démarche. Malgré ses belles paroles, polies et bien trouvées, il ne semblait pas en penser un mot. "Commandant Brandon, officier Gorder, messieurs." Elle reconnaissait les rencontrer, et leur rappelait par leur rang qu'ils lui était aujourd'hui inférieur, comme toujours d'ailleurs, humains qu'ils étaient. Pas de salut donc, rien que des paroles. "Un bien bel accueil..." Ce Grder avait beau avoir été un traitre dans son passé, il n'allait pas le redevenir, sa réputation de chien du Seigneur le précède désormais, aucune chance qu'il ne puisse réitérer ses exploits. Il obéirait certainement, quelque soit sa réticence... "Comment avez-vous procédé jusque là ? Si vous aviez aussi un plan de la ville afin de me montrer les différents quartiers et ceux que vous avez mis à sac, ce serait profitable."

----------En faisant l'inventaire des troupes disponibles, il avaient celles présentes dans la ville, dirigée d'ordinaire par le commandant Brandon, le détachement d'hommes que menait Gorder, ainsi que l'aide des dévots de la ville, qui pour le coup seraient surement les plus obéissants et prompt à agir sans broncher à ses ordres. Après tout, ils étaient connu pour leur goût du sacrifice, faire des offrandes à leur saigneur Seigneur leur serait une offre plus qu'acceptable. Encore fallait-il s'assurer qu'ils sachent se contrôler et ne pas agir dans l'excès. Mélanger les différentes troupes pourrait être une idée, bien que cela pouvait amener des complications en leur sein. Ils étaient déjà réticents à l'idée d'obéir à l'inquisitrice Aerin, ils le seraient d'autant plus s'il leur fallait obéir à quelqu'un d'autre. "Nous ferons deux groupes, l'un composé de vous commandant Brandon, ainsi que de quelques dévots, et l'autre composé de l'officier Gorder et de ses troupes, ainsi que du reste des troupes, je prendrais la tête de ce second groupe. Des objections ?" Elle ne leur laissa qu'un laps de temps réduit pour répondre, après quoi déjà, elle enchainait. "Montrez-moi donc cette carte que l'on puisse mettre en forme un plan d'action voulez-vous ? Je n'ai pas les quelques mois que vous avez passé à battre la campagne pour vos recherches..." Le faire sortir de ses gonds allait peut-être le mener à agir imprudemment, mais elle comptait sur sa volonté de conserver son poste et de ne pas être plus humilié encore par son échec pour se tenir à carreaux et transformer son dégout et sa haine pour une hargne de réussir.

----------Ils allaient devoir trouver cet homme nommé "Le batelier" coût que coût, et tout les moyens seraient bons à ce but. Elle n'avait après tout pas le choix, sinon de mourir. Le poids de son devoir était trop grand pour qu'elle puisse penser s'en relever, et mieux valait même ne pas penser à l'échec, la souffrance qui suivait une telle destinée serait trop grande, même si... Ce serait pour une bonne cause. Toutefois, on lui avait ordonné de capturer le batelier, et à partir de là, la Marque de Vraorg ne lui laissait plus aucun choix, elle se devait d'obéir, de le traquer, de mettre en œuvre tout les moyens possibles et imaginable pour y parvenir. Sur la place publique il serait châtié, sur la place publique elle perdrait sa personnalité. L'ordre soumis par le Voleur de cœur la forçait une fois encore à agir contre Aldaron, une fois encore, elle allait devoir le trahir. Si succès il y avait, alors elle pourrait rayer tous ses espoirs et sombrer dans les limbes de la folie. Jamais elle ne pourrait espérer retrouver la moindre confiance ou respect de la part de qui que ce soit au sein du protectorat.

Un bien bel accueil ? Qu’importait qu’il soit beau ou non, car n’en déplaise à cette sangsue, il était tout à fait capable de saisir des non-dits, militaire ou non, qu’importait donc, un accueil formel, voilà ce que c’était. Il ne prenait nullement plaisir à la tâche mais il était loyal et exécutait les ordres. Au-delà de ceci cependant, ce fut la suite qui le laissa méfiant et légèrement perplexe. Etait-elle sérieuse ? Non, ce n’était pas possible, elle essayait de le piéger pour il ne savait quel jeu vicieux, cruel et inique des vampires, il ne voyait aucune autre explication à cela… lorsque l’on envoyait un commandant sur une mission, on lui faisait toujours part des éléments à la disposition de son camp… elle devait donc avoir été avertie de tout ce qu’il avait pu entreprendre durant cette traque. Pourquoi lui redemander alors ? Oui, définitivement ça avait l’air d’un test, et il n’appréciait pas. Autant parce que sa loyauté n’avait jamais été mise en doute, que parce que cela faisait perdre du temps à tout le monde qu’il répète quelque chose qu’elle savait déjà. Néanmoins, une fois encore, il ferait ce qu’on lui disait, même si ça ne lui plaisait pas. « Rien n’a été mis à sac, Ma dame… Nous avons bien effectué des perquisitions mais avec autant de retenue que possible dans une telle situation » Ils n’étaient pas des barbares de vampires ! Et puis ici, loin de Gloria, on tendait à essayer de respecter l’opinion civile, qui n’aurait certes pas apprécié de voir les demeures des notables détruites de l’intérieur. La cité avait beau être sous leur garde, il n’en restait pas moins que vivaient ici certains des hommes les plus riches de la théocratie.

Pendant qu’on leur apportait une carte, il expliqua donc une fois encore le déroulement des opérations. Ils avaient interrogés des civiles dans la zone dite d’activité du rebelle, ils avaient quadrillés le secteur pour effectuer un repérage, puis ils avaient tenté de trouver de possibles cachettes. Lorsque le batelier avait été aperçu avec plus de certitude et de régularité, ils avaient renforcés les gardes et patrouilles nocturnes, notamment le long du fleuve, puis ils avaient effectués des perquisitions chez des civiles qui semblaient de potentiels coupables… puis, lorsqu’il avait semblé qu’ils avaient enfin une piste sérieuse la chasse avait été lancée, une descente dans toute la ville… avec les conséquences qu’on lui connaissait. Il prit la carte pour lui indiquer les différents quartiers de la ville : le quartier riche, séparé en deux, les quartiers bourgeois plus modestes et enfin les quartiers dits pauvres, même s’ils étaient équivalents, pour la majorité, à ceux de l’ancien quartier bourgeois de Gloria. Ils avaient agi surtout sur les quartiers du milieu, proches des ports mais également dans les quartiers pauvres, où se terraient parfois des protégés. Une fois son discourt achevé, il observa la vampire en attendant de savoir ce qu’elle comptait faire après ce résumé supplémentaire…. Et la proposition le laissa sans voix. Il tiqua. Avait-elle jamais étudié la stratégie celle-ci ? En tous les cas, elle n’était pas militaire de métier. Ça, ça se sentait. Du moins il préférait s’en persuader, autrement sa proposition aurait été du dernier ridicule…

« Ma dame… avec tout mon respect… » Débuta-t-il lentement, l’élocution forcée au calme et tentant de ne pas lui faire la leçon « Quel serait le but d’une telle constitution ? Que recherchez-vous là ? Les dévots ne sont pas des guerriers, ni des enquêteurs, bien qu’ils aient un ascendant certain sur une majorité de la ville. Outre cela, ils ne sont pas nombreux… nous aurions donc un groupe composé d’une dizaine, peut-être une vingtaine d’individus et un groupe composé d’environ trois cents individus… » Si elle voulait effectuer un passage de la ville au crible, ce serait tout sauf efficace. Mais comme il valait mieux ne pas présumer, il voulait d’abord entendre ce qu’elle avait en tête. La suite le convainquit qu’elle n’avait absolument aucun plan en tête. Bien, vampire et amateur en plus. Merveilleux. « Certes » fit-il, plus sèchement qu’il ne l’aurait voulu « Cela étant dit ce n’est pas la campagne que nous avons battu… et peut-être devrions-nous éviter de perdre plus de temps encore » Comme en voulant mettre la charrue avant les bœufs, ou en lui posant des questions dont elle avait déjà la réponse. Il était peut-être son inférieur hiérarchique mais il connaissait tout de même mieux son travail qu’elle ! Fort heureusement, le chien de Vraorg semblait vouloir redresser la barre. Il soupira lourdement profondément et lui jeta un regard désolé mais sérieux.

« Je voudrais bien vous les transmettre, mais en vérité, nous ignorons totalement et jusqu’à la façon dont il arrive à nous rouler. Je commence à penser qu’il s’agit de magie, tout simplement… je ne vois pas d’autre explication » La proposition qu’il fit, néanmoins, n’était pas dénuée de sens, à quelques détails près « Le marquer ? Etes-vous haut-mage pour réaliser pareille action? Car hélas, il nous faudrait en trouver un pour réaliser cela » Il laissa un blanc couler, dans l’espoir qu’ils comprennent, mais Gorder enchaîna. L’observant posément, quoi que toujours avec un sérieux mêlé de gêne, il expliqua « Je ne suis pas sire, mais quant à vous répondre, je vous dirais que nous n’avons guère d’informations précises. C’est un Lyssien, il le faut bien pour naviguer avec tant d’aisance. Il dispose de sa propre embarcation, du moins au moins une, sinon plusieurs, et il n’a absolument pas peur de nous. Et non content de transporter des passagers, comme le dit la rumeur, il transporte des vivres… beaucoup de non périssable, de la viande salée par exemple » Il secoua légèrement la tête « C’est tout. Nous ne savons même pas ce qu’il a pu faire des bijoux et autres objets de valeurs qu’il a volé »

Il y eut du bruit, à l’extérieur, et il releva le nez lorsqu’un de ses soldats entra pour lui parler. Il hocha la tête puis se tourna vers les autres. « Messire Maralawe vient d’arriver, semblerait-il »

----------Écoutant calmement les explications du commandant, Vanaël resta de marbre, ne laissant pas paraître son désabusement lorsqu'elle l'entendit jouer sur les mots. Ce n'était peut-être pas si étonnant qu'il eut été si peu efficace si à chaque fois que des ordres devaient être donnés, ou qu'on lui faisait un rapport, il devenait pointilleux et n'était pas capable de saisir les subtilités de langage. Bien sûr qu'elle savait qu'ils n'avaient pas mis la ville à sac, bien sur qu'elle savait que c'était la ville qu'ils avaient investit. N'était-il pas capable de constater lorsque quelqu'un exagérait ou usait d'expressions ? Était-il si bourru et droit dans sa manière d'être et de penser, ou était-ce simplement son antipathie envers les vampires qui le faisait réagir ainsi ? l'un comme l'autre était plausible, et dans les deux cas, l'inquisitrice ne comptait pas le lui faire remarquer. Peut-être que dans une autre époque, ù Vraorg ne serait pas en train d'essayer d'assouvir les peuples, où le continent n'aurait pas cet aspect peu reluisant, peut-être qu'elle aurait pris plaisir à jouer sur les mots elle aussi, et à le lui faire remarquer. Mais là, non, décidément, non, elle ne le remarqua même pas, trop concentrée sur sa mission présente, et sur le dilemme qui lui était posé.
----------Capturer le batelier sans que cela ne cause de préjudices aux protégés, et encore moins au marché noir, tout en faisant son possible pour ne pas rencontrer ceux du marché noir, qu'Aldaron accompagnerait très certainement. Tout ce la sans qu'on s'aperçoive de son manque de volonté, et en subissant pleinement le pouvoir de sa marque. Autant dire qu'il y avait comme un petit hic. Tout petit. Peut-être que mourir lors de sa rencontre avec Aldaron en Avril aurait été une meilleure solution finalement. Au moins n'aurait-elle plus eu à se battre pour choisir comment se sortir de ce traquenard dans lequel elle s'était mise. Mais elle savait que ce n'était que lâcheté, et rien que d'y penser lui laissait un goût amer en bouche. Abandonner Aldaron ? Ses fils et filles pour lesquels elle avait passer de nombreuses années à leur apprendre comment survivre, vivre, se rendre utile ? Iaraën... sa fille ? Elle ne savait d'ailleurs pas ou elle était, ce qui était peut-être aussi bien ainsi cela dit... Cette fille qu'elle avait eue il y a de nombreuses années, quelques siècles à vrai dire. Elle ne l'avait pas revue depuis l'appel d'Edwyn, et peut-être même avant. Vanaël ne pouvait qu'espérait qu'elle n'ait pas fait les mêmes erreurs qu'elle. Cela l'inquiétait un peu d'ailleurs, après tout, elle avait toujours fait de son mieux pour la satisfaire, n'aurait-elle pas essayé de la rejoindre ?

----------En attendant, plutôt que de se lamenter sur son sort, l'inquisitrice avait en tête les réponses du commandant et de l'officier. Les dévots n'étaient pas des guerriers non, mais ils étaient pleinement dévoués à la cause de Vraorg, et pour cela, ils seraient intraitables sur la réussite de la mission. Qui d'autres qu'eux pouvaient se vanter de désirer combler Vraorg ? Le risque qu'ils acceptent la punition de Vraorg en cas d'échec était présent, mais la reconnaissance qu'ils pouvaient avoir de celui-ci en cas de réussite devrait suffire à les persuader de faire tout leur possible pour que la mission soit un franc succès. Quant au but d'un constitution si hétéroclite, l'ancestrale se fit un plaisir de lui expliquer le fond de sa pensée. Certes, elle n'était pas stratège militaire mais elle espérait bien que ses siècles d'existences en tant que prédatrice et combattante au sein de l'armée vampirique, de même que les livres qu'elle avait lu lui permettrais de ne pas émettre de propositions trop farfelues. Le commandant avait beau avoir gardé son calme, et s'être exprimé comme... un professeur compréhensif, il était assurément réticent à ses propositions. Et le changement de ton lorsqu'il répondit à Gorder ne fit que le confirmer.

"Un groupe d'une grande envergure couplé à un autre bien moindre permettrait de faire croire qu'il n'y à qu'un groupe. Un effectif réduit conduirait à une plus de discrétion. Pourquoi se défendre d'un humain alors qu'un vampire nous attaque ? Quant aux dévots, au moins eux sont assurément incorruptibles et sauront prendre les bonnes décisions pour chercher cet humain qui échappe aux mailles de votre filet. Ils ne reculeront devant rien, tant qu'ils atteignent leur objectif. Après tout, rien d'autre que de combler les attentes de leur maître, et donc du notre, ne leur ferait plaisir. Le fait qu'ils soient peu nombreux vous permettrait tout de même d'avoir un certain contrôle sur leur fanatisme débordant."

----------Peut-être ne sentait-on pas dans le ton de sa voix qu'elle avait été réticente à admettre que Vraorg était aussi "son" maître, mais les faits étaient pourtant là, cela la répugnait d'être soumise à une telle... chose. Mi dragon, mi humain, mi esprit. Qu'était-il réellement, malgré sa naissance draconnique ? Elle le craignait autant qu'elle le méprisait, mais sa simple existence la répugnait plus qu'autre chose. Et en même temps, elle l'admirait un peu, pour avoir réussi a atteindre un tel niveau de puissance et de domination. Affreusement et maléfiquement puissant, mais il faisait la loi, et se faisait respecter.

----------La millénaire ne fit pas de commentaires par rapport aux idées d'Alford, mais elle les gardait dans un coin de la tête, et elle faisait bien, l'arrivée de Kedrildan Maralawë allait leur donner un peu plus de valeur.

"Seigneur Maralawë.."

----------Polie, Vanaël le salua comme un sujet aurait pu saluer son roi, bien que pour son cas, c'était tout a fait exagéré comme comportement si l'on prenait en témoin sa manière de saluer les personnes. Seul, il n'était rien, si ce n'est un soldat. Le lien était l'unique chose qui le faisait s'élever, et en soit, il n'avait peut-être pas tant changé depuis. Quoique, surement un peu plus mature, bien que l'on puisse mettre cela sur le compte des années passées. Non, vraiment, il ne méritait pas un tel honneur. Mais il était dragonnier, ils étaient au sein d'une réunion entre figures plus ou moins importantes, et elle se devait de le traiter de la même manière qu'elle aurait pu le faire avec sa liée, la princesse d'argent, Trissi.
----------Ainsi, lui aussi elle l'écouta avec le plus grand calme, et nota dans un coin de sa tête ses idées. Pour une fois, il avait su réfléchir posément semblait-il. À croire que Trissi s'en sortait de mieux en mieux dans son dressage de vampires ! Sacré dragonne, elle savait y faire avec le dragonnier roux.

"L'idée d'appât me semble intéressante, elle rejoint quelque peu celle qu'a proposé l'officier Gorder. Bien qu'elle soit plus à même d'être réalisée. Pouvoir agir avec discrétion est après tout le plus important.
Concernant les égouts, si ils n'ont pas été inspectés, envoyer prioritairement des équipes à chaque sortie pourrait être judicieux. Peut-être constituer un nombre suffisant d'équipes de 4 ou 5, comme suggéré par Sire Maralawë et assigner le reste des troupes à un seul groupe qui aurait en charge de surveiller le piège qu'on leur tend ? Qu'en pensez-vous commandant ? Vous êtes peut-être celui en charge des lieux ici, mais vous êtes surement aussi celui qui sait le mieux comment nous devrions procéder, malgré vos... quelques difficultés jusque là. Je vous laisse trancher sur le choix à aborder. Nous nous mettrons ensuite en route, voulez-vous ?" *En espérant que vous n'aurez pas à vous en mordre les doigts, et moi non plus.*

----------Lui faisait-elle confiance ? Pas vraiment non, mais mieux vaut le mettre en confiance lui, plutôt que garder cette situation de tension entre les races. Peut-être le prendrait-il comme un stratagème vicieux ayant pour but de l'avoir à sa botte, ou peut-être le prendrait-il comme une marque de confiance. Il fallait espérer, encore, et toujours ! En attendant, l'ancienne conseillère s'évertuait à prendre sur soi et à agir calmement et de manière pacifique, faisant passer les différents raciaux au second voire troisième plan.
----------Vanaël Aerin n'avait pas l'habitude d'une telle situation, dire que c'était la première fois qu'elle se retrouvait à endosser une telle responsabilité n'était pas loin de la vérité. Aussi faisait-elle de son mieux pour entendre l'avis de chacun, bien qu'en son fort intérieur, elle redoutait qu'ils puissent avoir une approche suffisamment astucieuse pour parvenir à capturer le Batelier. Après tout, la capture de ce dernier signait l'arrêt de mort de nombreux protégés, très certainement. Et donc cela les ferait reculer vers le jour où le voleur de cœur restituerait son trésor. Chose qui, malgré la situation de l'ancestrale, était la seule solution envisageable pour améliorer le train de vie actuel.

Encore un vampire. Décidément, ces créatures pullulaient vraiment par ces temps. Et il ne s’en réjouissait absolument pas. Déjà parce qu’il n’avait pas eu l’occasion de répondre à la femme, et pourtant, les esprits savaient qu’il y avait à débattre à ce qu’elle affirmait, ensuite parce que le nouveau venu avait tout simplement l’air encore plus imbuvable que sa congénère. A croire que c’était un concoure de celui qui arriverait à paraître le plus effrayant…. Ou le plus antipathique. S’il n’avait pas tant tenu à sa tête, il les aurait félicité tous deux, ils étaient effectivement antipathiques. Cela étant dit, celui-ci semblait un peu plus… et bien, débrouillard. Plus prompte que l’autre. Au final il n’était peut-être pas si mal tombé que ça… une bonne nouvelle ça, s’il devait vraiment supporter du vampire, autant que ceux-ci fassent les choses correctement. Qu’ils apportent véritablement une avancée à la situation, et ne se contentent pas de simplement reprendre ce que lui-même avait déjà tenté. Parce que de toute évidence, ce qu’il avait tenté n’avait pas fonctionné. C’était donc qu’il fallait innover. « Nous avons vérifiés les murs et les sols oui… mais pas les égouts, non » Non effectivement et c’était peut-être une idée judicieuse que de le faire. Le batelier ne risquait pas d’y planquer son navire mais après tout… lui pouvait en faire une cachette !

Il resta silencieux après ça, pondérant les choses. Cela donna l’occasion à la vampiresse de parler à son tour. Lorsqu’il reprit la parole, ce fut avec précaution, comme s’il marchait sur des œufs et essayait de faire un effort, par esprit professionnel : « Je pense que ces propositions sont à essayer. Toutes sont réalisables, et oui nous avons des protégés dans nos prisons. Il est tout à fait possible de les utiliser je pense, le tout étant de savoir comment… une évasion feinte, par exemple ? En revanche il y a quelque chose… Je ne peux guère nous permettre des arrestations à tours de bras » Il s’interrompit, échangea un regard gêné avec les deux civils puis expliqua « Les tensions en ville sont à leur apogée, ça vous le savez. Ce dont vous n’avez peut-être pas tout à fait conscience, c’est de la portée des sentiments pro-protégés que le batelier a propagé… Si nous nous mettons à arrêter à tour de bras, nous craignons tous que cela ne fasse définitivement basculer l’allégeance de la ville et rétablir l’ordre dans le sang… et bien sauf le respect dû à notre divinité, cela ne servirait pas à grand-chose sinon créer un ressentiment latent qui pourrait ensuite exploser plus tard » Il croisa les bras, mal à l’aise et les observa tour à tour « Je sais que ce ne sont pas vos affaires, mais j’aimerais autant que la ville ne sombre pas davantage »

Là-dessus, il fit venir ses officiers pour leur ordonner de créer les petits groupes, les déguisements, de faire vérifier les égouts… Puis il se tourna de nouveau vers les individus au centre des discussions. « Et bien ? »

----------Est-ce qu'ils avaient mal compris la signification de "se mettre en route" ou est-ce qu'ils avaient intentionnellement fait en sorte de perdre du temps ? Visiblement, non, ils ne le faisaient pas exprès, ils étaient simplement tous de grand indécis, aucun n'étant capable d'accepter le plan d'autrui. Finalement, cet humain de commandant n'était peut-être pas si incommodant que cela. Il avait le mérite d'entendre les réaction de chacun et d'essayer de les assembler, lui. Sur ce point au moins l'on comprenait pour quelles raisons il était arrivé à ce poste. Quant à prendre des décisions, ma foi il s'en sortait bien aussi. Les officiers qu'il avait appelé étaient entrain de s'atteler à la répartition des troupes, bien qu'il semblèrent rencontrer un autre problème, encore.
----------Que ce soit le dragonnier roux ou bien le chien de Vraorg, cet officier humain, les deux semblèrent s'être entendu pour trouver toute les failles possibles et inimaginables qu'il pourrait exister. Certes, il avaient raison sur le fait que l'on avait pas le droit à l'erreur, mais de là à perdre un temps précieux, et même vital afin que la mission se déroule sans accroc, c'était frôler au delà du raisonnable les frontières de la prudence. Un regard agacé de Vanaël balaya les deux indécis, pour finalement s'arrêter sur Themas Brandon. *Il va falloir que vous m'aidiez vous...*
----------Seulement, l'ancestrale n'était pas la pour proposer des solutions, ce n'était après tout pas son domaine que celui de la stratégie, mais surtout pour prendre des décisions. Pour les solutions, ils lui en fournissaient bien assez, trop même puisqu'il ne parvenaient toujours pas à faire un choix. Et de ce que jusque là elle avait essayer de proposer, cela n'avait fait qu'apporter de nouvelles répliques venant lui prouver son incompétence, bien que dans les faits, c'était surtout qu'ils souhaitaient dans leur perfectionnisme trouver le plan le plus efficace possible. Restait que relancer de nouveau la conversation sur une idée de plan, même en faisant une synthèse de ce qu'il savaient, ne serait qu'une perte de temps. Mieux valait adopter une attitude différente. Leur donner raison, en laissant l'initiative à l'un deux, et uniquement l'un deux, afin qu'ils puissent avancer. Pour la réussite de la mission, elle-même s'en moquait un peu. Succès ou pas, elle souffrirait. La question était simplement de savoir si c'était physique puis psychologique, ou bien psychologique, puis physique. Mais quant à sa, elle ne pouvait faire qu'espérait un miracle pour que rien n'arrive. Ainsi, advienne que pourra, il lui fallait seulement faire avancer le mouvement avant que la salle dans laquelle ils se trouvaient tous ne finisse par empester la transpiration des tout ces humains. Chose qui commençait déjà à devenir très odorante. Il faut dire que tout ces faibles mortels suaient comme des bœufs sous leurs équipements, qui pour certains étaient déjà une armure complète de combattant. Pauvre choses, souffrir d'efforts à la simple tâche de porter son propre équipement, sa propre protection contre l'opposant. Le fait qu'ils soient tous agglutinés dans la même pièce y était pour beaucoup aussi à vrai dire..

"Commandant Brendon, assignez les différents groupes selon le plan que nous a proposé notre.. estimé dragonnier Kedrildan. Nous suivrons son plan, il reprend en bonne partie ce que nous avons déjà soulevé comme points importants, et mieux vaudrait agir rapidement plutôt que de rester à chercher la solution parfaite. Il y aura des contretemps, probablement, mais ce n'est que notre quotidien, à nous de nous adapter à ces derniers afin de mener cette mission à bien. Je compte sur vous tous, nous avons ordre de ne pas faillir."

----------Pour ce qui est des accrocs, l'on ne pouvait que confirmer le fait que l'ancestrale en avait l'expérience. Avait-elle pour autant réussit à les surmonter et à atteindre ses objectifs malgré ceux-ci ? Pas tellement non. Mais l'effort avait été fait toutefois, c'était déjà ça ! Mais ce ne serait pas cela qui allait les empêcher d'exécuter leur mission. Cette fois-ci, elle n'était pas seule, et ils étaient surement plus compétent qu'elle pour préparer et agir dans une telle mission. Après tout, à part se battre sous les ordre de quelqu'un, prendre part à des discussions interminables au sein d'un groupe de conseillers, et traquer des individus isolés, là s'arrêtait ses compétences en matières de ... confrontation.

Des miséreux à Caladon ? Il aurait dû mal à en trouver. Des individus vénaux, des avares et autres opportunistes certainement, des miséreux, pas vraiment, puisqu’ils étaient presque interdits en ville. Il n’en fit pas la remarque, se trouvant soudain un peu lassé de devoir pointer l’évidence du doigt, mais surtout, n’ayant guère l’opportunité d’en placer une dans ce long monologue. Il aimait s’entendre parler ou était-ce simplement son envie de contribuer ? Aller, mieux valait être optimiste et pencher pour la seconde possibilité… et attendre qu’il ait fait le tour pour juger de l’entièreté des propositions. Son visage dur ne laissait rien paraître de ce qu’il pouvait penser. Il y avait du bon, il y avait du moins bon, mais au moins, il proposait, sans chercher à refaire ce qui avait déjà été tenté. Il n’eut pourtant pas le temps d’en placer une que déjà les deux vampires s’y remettaient… et bien au moins ils s’activaient, le voilà un brin rassuré même s’il se trouvait un peu en peine de dire ce que lui pensait de certaines choses, davantage par souci de ne pas créer de problèmes supplémentaires qu’autre chose. A nouveau, il écouta, ne pouvant guère faire autre chose pour le moment. Enfin si, les interrompre, mais ce n’était pas allé dans le sens qu’il désirait voir prit, aussi c’était un faux choix, ce qui revenait à pas de choix du tout. D’autant plus quand le plan qui se dessinait lui semblait intéressant. C’était un compromis… qui aurait cru qu’une telle créature en soit capable. Il révisait quelque peu son jugement, après cela. Il fallait encore attendre de voir les résultats évidemment mais… mais c’était à tenter. Finalement, il se prononça : « Tout à fait. Suivons ce plan » Il y aurait des ajustements à faire en cours de route. Certainement. Mais ça valait le coup, ils n’auraient sans doute pas mieux pour le moment.

RP terminé

Situation à l’issue de ce premier rp :

■ Le groupe :

EN RP Collaboration tiède mais sincère et réelle volonté de faire fonctionner le plan. Vanaël et Kedrildan, en tant que dirigeants des opérations et surveillants, se voient informés de tout ce qui est fait et de tout ce que les troupes peuvent recueillir. Alford, avec un petit groupe, a pris part aux expéditions dans les égouts.

EN HRP Les mises en place, les surveillances, les expéditions, prennent environs 20 jours. Vous pouvez placer des rps sur cette période dans l’optique de votre rôle dans la quête (discussions stratégiques, politiques, créations de rumeurs dans les tavernes…), vous pouvez demander l’intervention du MJ pour vous aider au besoin. Un second rp va avoir lieu, pour mettre en scène le piège et ses conséquences, vous serez contactés lorsqu’il sera créé.

■ Les actions :

1- Mise en place d’un piège, avec pour couverture le transfert de prisonniers et de richesses vers Althaïa, la Terrible

2- Expéditions de recherche dans les égouts

3- Colportage de rumeurs dans la ville

4- Dissimulation de troupes dans la population pour récolter des informations

■ Les résultats (avec décision par lancé d’un dès 10) :

2- Le groupe d’Alford a déniché, complètement par hasard, un petit groupe d’évadés de Morneflamme. Ils ont été capturés et enfermés. Leur condition n’est pas la meilleure qui soit, mais ils ne vont pas mourir d’un moment à l’autre… Cette capture a lieu aux alentours du 5 août. Il vous est possible de capitaliser cette capture si vous le désirez (le résultat se fera via lancé de dès).
Résultat obtenu : 5

3- Les rumeurs colportées par les soldats dissimulés n’ont pas très bien fonctionné. Le haut commandement n’est pas bien certain que le batelier entendra parler du transfert, la faute à la récente bataille dans les plaines de l’Est. Néanmoins, le message est passé.
Résultat obtenu : 4

4- En dissimulant des hommes dans la population pour obtenir des informations, le haut commandement a fait plusieurs trouvailles intéressantes ! Il a notamment apprit que le batelier ne travaille pas seul, et que son équipage compte une dizaine d’individus. Il a également appris que le navire du batelier a déjà été vu et qu’il a, d’après l’individu que les soldats ont identifiés comme un employé de quais, la ligne d’un bâtiment pouvant également voguer en haute mer. Enfin, il a été rapporté à une occasion que la taverne de l’huitre biscornue était l’un des repaires d’un des membres d’équipage au moins.
Résultat obtenu : 7