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La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
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Route et déroute ( Gaëlik)

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MessageSujet: Route et déroute ( Gaëlik) Route et déroute ( Gaëlik) Icon_minitimeLun 26 Juil 2010 - 12:41

Ca faisait maintenant une bonne semaine que la troupe dépareillée d'humanoïdes avait quitté le royaume protégé des elfes. Contrairement à ce que l'Impératrice avait cru, la cohabitation n'avait pas été si catastrophique que cela. Les humains avaient fait l'effort de respecter ce qu'elle leur avait imposé, ils n'avaient pas couru après leurs armes et avaient respecté leur environnement, au grand plaisir de l'elfe, ni ne s'étaient montrés impolis en entrant sans invitation dans la clairière où trônait leur arbre sacré. De leur côté, les elfes s'étaient montré tolérants et patients, et moins que de les refouler et les exclure, ils avaient tenté de montrer à ceux qui étaient intéressés comment ils vivaient, comment ils construisaient leurs maisons... Il avait été cependant beaucoup plus difficile de tenter de leur expliquer leur code de politesse. En même temps, c'était compréhensible et si offense il y a eu de leur part, elle fût pardonnée tout de suite par leur jeunesse et leur manque d'expérience. Quant à Galadrielle, elle n'avait pas vraiment eu le temps de se montrer ni de jouer les nounous. Il avait fallu qu'elle enchaîne conseils sur conseils avec Faldor et Mewen, histoire qu'ils préparent son absence et qu'Atarielle convainque Faldor de rester plutôt que de l'accompagner. Elle espérait que la patience de sa conseillère saurait calmer les ardeurs de l'elfe impulsif et qu'à deux, ils sauraient trouver un certain équilibre en son absence. Elle ne doutait pas de leur loyauté, et était certaine que les décisions qu'ils pourraient être amenés à prendre seraient dans le sens qu'elle avait toujours privilégié.

Une fois tous les détails réglés, les elfes n'avaient eu qu'à préparer le départ de la petite troupe. Des vivres avaient été emballés et entassés dans des sacoches, de l'eau avait été puisée puis mise en gourde pour les voyageurs, les chevaux avaient été poncés et leurs fers changés... Moins d'une semaine après leur arrivée, les humains étaient déjà sur le départ. Ne manquait que Galadrielle. Les siens lui avaient donc préparé un cheval à la robe d'un blanc immaculé, jaugeant que la grande Dame ne pouvait décemment circuler dans l'empire sur une créature qui ne soit pas aussi pure qu'elle. Tout un chacun songeait sans doute la voir arriver comme à l'accoutumée, aussi belle et resplendissante qu'un clair de lune, parées de ses vêtements éthérés et légers, la faisant passer pour une si chétive créature qu'ils auraient craint qu'un coup de vent ne l'emporte... Quelle ne fut pas leur surprise en la voyant se présenter vêtue d'une tunique et d'un pantalon tout simple, sa longue chevelure argenté nouée en une natte, si longue que les pointes en frôlaient ses chevilles! Point de diadème, rien qui ne suppose son appartenance à la famille Impériale elfique. Rien de tape à l'oeil. Elle n'avait pour elle à présent que sa beauté naturelle. Elle en paraissait moins effrayante, plus abordable. A sa ceinture, coincées et croisées au niveau de ses reins, une paire de saïs. Les regards des siens l'avaient toutefois un peu intimidée, elle craignait de les avoir déçus... C'était ce qu'elle pensait pourtant le plus prudent et le plus pratique pour le voyage... Elle songeait qu'il valait mieux qu'elle passe inaperçu, pour ne pas attirer l'attention d'hypothétique bandits en route. Peut-être avait-elle tort, elle s'efforcerait de l'assumer le cas échéant. Peut-être aussi qu'ils ne craignaient qu'elle se présente ainsi devant l'empereur des Humains. Que penserait-il de leur peuple en effet si leur souveraine ressemblait à la manante du coin? Mais pas d'inquiétude, Galadrielle avait tout prévu, en l'occurrence des habits de rechange plus conventionnels. Elle n'en menait pas large cependant quand elle mit le pied à l'étrier pour grimper sur Oilossë, et les plus observateur d'entre eux auraient pu jurer que les jours de l'Impératrice avaient rosi.

Conformément à ce qu'elle avait dit à Gaëlik, elle s'était joint à eux seule. Et ne s'était pas montrée loquace durant cette première partie de voyage. Si elle répondait à chaque fois qu'on s'adressait à elle ou lui posait une question, elle n'engageait pas la conversation de son propre chef, n'ayant pas vraiment le goût à débattre de la pluie et du beau temps. Elle ne snobait cependant pas les humains, s'asseyait à leur côté le soir venu bien qu'elle ne se laissait jamais aller à s'avachir. Même assise en tailleur sur le sol, son dos était droit et son port de tête altier. On ne peut pas renier des siècles de façon d'être, c'était impossible. De même, plus précieuse que les soldats, elle exigeait tous les matins d'avoir le temps de se purifier et de pratiquer à ses ablutions dans la rivière. Ca n'était pas bien difficile cependant, vu qu'elle était souvent levée avant eux. Serviable, elle leur préparait parfois une infusion à l'écorce de saule, elle connaissait ses vertus très répandues contre le mal de tête. En plus, couplé à un peu de menthe et de citron, c'était très vivifiant le matin.

Enfin, la moindre des choses à dire c'est qu'une petite routine commençait à s'installer. Galadrielle n'était pas dupe, elle savait que ça durerait un certain temps. Jusqu'à ce qu'il parvienne à Gloria au moins. Parfois, ses doigts se hissaient pour passer délicatement sur le bout pointu de ses oreilles. Et elle en venait à se demander comment aurait-elle été si elle était née humaine et pas elfe. Mais ces réflexions étaient stupides et stériles, elles n'amenaient à rien si ça n'était que de se torturer l'esprit...
D'ailleurs, le soir tombait. Il leur fallait s'arrêter pour la nuit.
Galadrielle mit le pied à terre, descendant de cheval avec aisance légèreté. Elle ôta la bride et la selle de sa jument, se demandant toujours pourquoi les humains s'obstinaient-ils à la lui mettre, l'Impératrice n'en ayant pas besoin. Contraindre les animaux n'était pas dans sa nature. La preuve en était le tigre qui suivait leur procession sans sourciller. Maintes fois, elle avait demandé à son compagnon de rester dans l'abri de sa forêt. Mais il ne l'avait pas écoutée. Elle ne s'était pas opposée à sa volonté, et mieux encore, sa présence la réconfortait.

Comme toujours depuis quelques jours maintenant, l'elfe aida les hommes à installer leur nécessaire pour la nuit. Elle sortit les globes à phosphorescence naturelle et les secoua, afin qu'ils les éclairent. C'était le même type d'éclairage qui prédominait au royaume des elfes. Ca leur permettait de se passer de feu, trop meurtrier pour la forêt. Mais pour les humains, ça n'était pas suffisant, en particulier pour faire griller leur viande... Quoiqu'il en soit, Galadrielle s'affairait, muette comme à l'accoutumée. Et c'était ça l'important, qu'elle participe, non?
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MessageSujet: Re: Route et déroute ( Gaëlik) Route et déroute ( Gaëlik) Icon_minitimeMar 27 Juil 2010 - 16:14

Une semaine de voyage... Gaëlik s'en apercevait à peine, il n'avait pas vu le temps passer. D'ailleurs depuis le moment où il avait quitté Aldaria pour se rendre d'abord à Gloria puis carrément au pays des elfes, le temps lui avait semblé se mettre à filer à toute vitesse. Il ne parvenait tout simplement pas à croire à tout ce qu'il lui arrivait, lui qui avait toujours cru qu'il aurait un vie ennuyeuse réduite à la gouvernance de la ville... Jamais il n'aurait imaginé qu'il se mettrait à crapahuter à travers les chemins, accompagné de Symius et de la plus belle et digne créature existant sur cette terre. Se baladait-il vraiment avec l'impératrice Elfique ou bien rêvait-il ? Si il rêvait alors c'était un rêve plutôt agréable bien qu'intimidant et surtout interminable ! Un rêve pouvait-il être aussi long ? Il en doutait... Pourtant c'était tellement irréel...

Il ne savait pas exactement combien de temps lui et ses compagnons étaient restés dans les bois, ils avaient un peu perdu la mesure du temps pour tout dire mais ce qui était sur c'est qu'ils avaient eu le temps d'y apprendre bien des choses ! Gaëlik s'était complètement passionné pour les explications des hôtes les plus patients qui leur avaient expliqué comment ils vivaient, comment ils faisaient telle ou telle chose, comment ils combattaient... Ils avaient aussi eu droit à quelques bribes d'histoire sous forme de poème ou de chansons et même d'une démonstration de magie ! De quoi rendre fou le grand curieux qu'il était. Bien entendu Symius avait grogné un peu contre le temps perdu et contre le fait de ne plus avoir ses armes mais dans l'ensemble la cohabitation c'était bien déroulée. Certes, le petit groupe d'humains s'était révélé incapable de retenir la moitié du quart de toutes les règles de politesse qu'on avait voulu leur apprendre mais ils ne pensaient pas avoir fait de grosse bourdes malgré tout, à leur grand soulagement !

Quelle n'avait pas été leur surprise le jour du départ lorsque l'impératrice leur été apparue ! Ils ne l'avaient pas vu beaucoup pendant les préparatifs, sans doute était-elle trop occupée et eux-même ne s'en étaient pas formalisés car ils l'étaient tout autant. Plusieurs sentiments contradictoires les avaient traversés lorsqu'ils avaient préparé les sacoches et sellés les chevaux. Le regret de quitter un tel monde bien entendu, nul doute qu'ils ne reverraient pas de telles merveilles de sitôt. Mais aussi le plaisir de bientôt retrouver leur propre monde, bien loin des coutumes bizarres de ce pays. Impatience et regrets, voilà ce qu'ils avaient ressentie. Surprise et émerveillement, voilà ce qu'ensuite l'arrivée de l'impératrice avait remuée en eux. Une longue natte dans le dos et une tunique simple, elle était presque méconnaissable ainsi préparée pour un long voyage ! Toutefois elle gardait cette grandeur et cette noblesse si spéciale qui avait poussé Gaëlik à incliner la tête à son arrivée, la saluant avec respect.

Cette présence blanche et altière à ses cotés l'avait perturbée pendant les premiers jours et l'intimidait encore tandis qu'il menait la petite troupe, loin derrière un éclaireur chargé de sécuriser leur voyage. Il portait une magnifique armure de cavalier Elfique qu'il avait acheté pendant son séjour. Elle lui avait coûté les yeux de la tête mais il en était purement et simplement tombé amoureux. De la même façon il s'était porté acquéreur d'une fiole de potion nommée guérison ultime (toujours utile), de sacoches magiques, d'un sifflet tout aussi magique et d'une de ces tunique que les elfes portaient avec tant de grâce. Elle était légère et douce sous son armure, un vrai délice ! Cela valait bien la peine de sentir sa bourse vide dans sa poche...
L'impératrice avait sans doute remarqué tout cela mais n'avait absolument pas parlé, ce qui était presque une bonne chose car il n'aurait pas su quoi lui dire, d'un autre coté le silence était un peu gênant. Mais au moins cela permettait de laisser libre court à ses pensées. Comment se passerait l'entrevue entre elle et Gregorist ? Qu'en ressortirait-il pour le peuple ? Qui leur voulait du mal et tentait de détruire leur alliance ? Tout ceci méritait réflexion...

Les journées et les nuits se succédaient de façons très répétitive. Chaque soir, Gaëlik faisait arrêter la petite troupe dans les endroits les mieux couverts et les plus défendables possibles, s'aidant pour ça des conseils de Symius. Puis les hommes allaient rassembler du bois mort, évitant de couper des arbres vivants de peur de blesser l'elfe, et allumait un feu discret. Certains d'entre eux allaient chasser lorsque le besoin s'en faisait sentir. Ils mangeaient alors tous ensembles, de la viande ou bien un régime plus végétarien pour la Dame et ils allaient tous dormir sans oublier de se relayer pour veiller les uns sur les autres. Ils levaient le camp très tôt le matin et partaient après que l'elfe soit revenue de ses ablutions. Les jours ressemblaient aux autres jours...

Ce soir là toutefois, Gaëlik avait envie que cela change un peu. Certes l'elfe n'avait pas été désagréable et leur avait même plus d'une fois rendu service. Elle ne les évitaient pas et écoutait poliment leurs conversations mais son silence devenait pesant ! C'était désagréable de ne jamais savoir ce qu'elle pouvait bien penser et encore plus intimidant pour tout dire même si il ne l'aurait avoué pour rien au monde ! Une fois le camp monté et la majorité des hommes parti soit en chasse soit à la recherche de bois, il prit son courage à deux mains et lança :

«Nous avons passé les frontières de l'empire, nous devrions rencontrer les premiers villages dans peu de temps et la capitale d'ici une autre semaine. Vous y trouverez un accueil et des logements plus dignes de votre rang »

Il s'autorisa un sourire poli, espérant lui faire plaisir ainsi mais d'un autre coté il se demandait un peu comment elle allait se trouver au milieu du monde humain... Décalée, sans aucun doute... Il avait peine à imaginer cette grande Dame de la forêt bloquée au milieu des courtisans, lui même n'aimait pas beaucoup cela pour tout dire et commençait presque à regretter d'avoir quitter les bois. 

« J'espère que vous ne serez pas trop dépaysés dans mon pays. Les humains sont capables du pire comme du meilleur, ne nous jugez pas trop mal si vous devez voir des choses déplaisantes. Mon cousin est bon roi et nous apprenons très vite, nous ne sommes pas parfait mais nous faisons de notre mieux... »

Il valait sans doute mieux la prévenir à l'avance, les humains étaient bien peu respectueux de leur environnement même si ça tendait à s'améliorer ces derniers temps. Il espérait qu'elle n'aurait pas une opinion trop mauvaise en repartant dans son royaume...


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MessageSujet: Re: Route et déroute ( Gaëlik) Route et déroute ( Gaëlik) Icon_minitimeDim 8 Aoû 2010 - 12:16

Bien sûr, Galadrielle ne s'était pas attendue à ce que les humains se montrent aussi délicats que des elfes pendant leur voyage. Mais ce qui était notable, et cela l'Impératrice ne put faire autrement que de le relever, ce sont les efforts déployés par les soldats pour ne pas offenser l'elfe. L'impératrice avait ça de bon que, si elle avait été la première à les accabler lors de leur venue jusqu'à elle, elle voulait aussi être la première à relever la bonne volonté et les petites délicatesses dont ils étaient capables de lui témoigner afin de ne pas la vexer. Aussi leur était-elle reconnaissante de ne pas couper d'arbres mais bel et bien de lui préférer le bois mort qui jonchait le sol. Elle leur était aussi reconnaissante de toujours lui laisser la place autour de leur feu, discret et maîtrisé, qui ne serait pas dans le sens du vent, lui épargnant ainsi les effluves de viande grillée qui lui soulevaient le coeur alors qu'elle-même se contentait plus volontiers de pain elfique, de baies et autres noix qu'elle trouvait en chemin ou qu'elle avait emportées.

Ca ne semblait pas grand chose, des choses faciles en vérité, mais c'était beaucoup pour l'Impératrice. Ca lui montrait que les humains étaient capables d'aller au-delà de leurs pulsions primaires et d'un certain respect, que ça soit envers elle ou la nature. Elle espérait même que, même lorsqu'elle ne voyagerait plus avec eux, ils auraient toujours ces petits réflexes, bois mort plutôt que vert, le premier brûlant bien mieux que le second qui plus est, et chasse d'appoint plutôt que copieux carnages. C'était ainsi, les hommes consommaient de la viande et Galadrielle le comprenait très bien, du reste elle n'avait aucun problème avec le règne animal puisque son tigre n'était pas végétarien non plus. La seule chose qu'elle avait à reprocher aux êtres humains à ce niveau là était leur propension à toujours en faire trop. Ils tuaient trop et ne mangeaient pas toujours la totalité des animaux qu'ils tuaient. C'était dommage et surtout très triste... De même que les animaux tués pour le plaisir des yeux et empaillés. Une créature n'est belle que lorsque la vie est encore à l'abri dans son corps. Quand elle la quitte, tout devient fade et sans couleurs...

Voyager avec Gaëlik et ses compagnons était très instructif également. Lors de son périple avec son père au-delà de leurs frontières, Galadrielle et lui avaient bien sûr passé quelques jours en compagnie d'humains dans leurs grandes villes, mais ça n'avait rien de comparable. Qui plus est, l'elfe s'était bien plus focalisée sur les enseignements de son père que sur l'étude de leurs hôtes. Ce voyage lui permettait de réparer cela, et d'apprendre à comprendre comment les humains, en tant qu'individu, fonctionnaient. Elle étudiait leurs faciès, leurs mimiques, leurs expressions... Il n'était pas rare de voir ses yeux iridescents vrillés sur l'un ou l'autre de ses compagnons pendant plus d'une heure sans ciller. Ca les mettait parfois mal à l'aise, émotion qu'elle avait traduit par une raideur dans le cou et dans le port, quelques gesticulations mal aisées et plusieurs coups d'oeil dans sa direction, sans doute pour voir si son regard avait changé de cible. Elle avait aussi pris en note que les humains avaient une certaine tendance à tout exagérer. Que ce soit leurs rires tonitruants qui lui faisaient parfois mal aux oreilles ou encore leurs sautes d'humeurs, ils étaient bien plus entiers dans leurs sentiments que ne l'étaient les elfes, plus posés et impassibles. Les humains souriaient souvent, parfois non. Mais leurs visages étaient souvent de véritables livres ouverts. Livres que l'Impératrice apprenait à lire.

Bien sûr, elle ne délivrait pas le fruit de ses réflexions. Jamais. Elle ne le faisait pas déjà lorsqu'elle était chez elle, au milieu des siens. Alors entourée d'étrangers... Quant à parler pour ne rien dire, c'était absolument hors de question. Elle préférait le bruit du vent, de la pluie ou tout autre son que sa voix tintinnabulante et claire comme un choeur de petites clochettes. Que ça soit le soir ou bien l'après-midi n'y changeait rien, Galadrielle n'était pas vraiment loquace, à moins qu'on ne vienne la chercher. Ce qu'avait fait Gaëlik.

Ses compagnons étaient partis en grand nombre, sans doute guidés par leurs estomacs, et Galadrielle venait tout juste de sortir les quelques framboises et mûres qu'elle avait cueillies sur la route pendant la journée quand elle entendit la voix de Gaëlik s'élever et venir jusqu'à elle. A choisir, elle aurait préféré qu'il se montre plus discret et vienne jusqu'à elle plutôt que de crier, mais elle avait assimilé que c'était une façon de faire humaine, pas forcément une insulte. Elle voyait même là une certaine marque d'acceptation, d'intégration de l'elfe au sein de la communauté humaine. Si elle devait en être flattée ou pas, elle le débattrait sans doute pour elle même pendant la nuit. Pour l'heure, elle avait levé ses yeux couleurs de glace pour les ancrer dans le visage du très jeune garçon qui menait la troupe. Elle commença par ne rien répondre, sa tête s'inclina légèrement sur le côté en une moue perplexe. Le fruit de ses interrogations ne serait pas non plus livré à l'émissaire. L'Impératrice était trop secrète. Néanmoins, il attendait une réponse. Et elle lui en donnerait donc une.


"Vous vous inquiétez pour rien, Gaëlik Kohan. Ne pas être dépaysée serait impossible puisque je ne serai pas chez moi. Mais je saurai faire avec. Il est parfaitement inutile de chercher à disculper votre peuple de quoique ce soit à mes yeux, d'une part parce que ça ne me rendra pas plus conciliante envers eux, d'autre part parce que ça serait une erreur. Si vous me brossez un tableau flatteur, il se peut que je sois déçue par la suite. Je me vois donc obligée de vous demander d'avoir confiance en l'impartialité de mon jugement, et dans la certitude que je ne vous accompagne pas avec des préjugés inébranlables. Je sais de quoi sont capables les vôtres en groupe, et pour le moment, j'essaie d'apprendre ce dont vous êtes capables individuellement."

Elle fit une brève pause dans son monologue et s'avança dans sa direction pour lui tendre la main, au creux de laquelle étaient disposées quelques baies sur un tapis d'une grande feuille de bananier.

"En voulez-vous quelques unes? Vous savez Gaëlik Kohan, je trouve que vous vous acquittez de votre tâche avec zèle et mérite compte tenu de votre jeune âge. Votre dévouement envers votre roi et votre race vous fait honneur et devant moi, elle fait honneur à tous les vôtres. Ayez confiance, ne vous tourmentez pas. Soyez-vous mêmes, je sais que je peux compter sur vous pour me montrer le meilleur côté des vôtres. Même si ce que je vois à Gloria n'est pas de même qualité, soyez sans craintes. Je saurai faire le tri."

Ce fut à son tour de lui adresser un sourire frêle, mais aimable. Elle laissa dans sa main les quelques baies et retourna s'en chercher d'autres, sa longue natte ondulant faiblement dans son dos à chacun de ses pas, pas qui ne soulevaient pas la moindre poussière.
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MessageSujet: Re: Route et déroute ( Gaëlik) Route et déroute ( Gaëlik) Icon_minitimeDim 8 Aoû 2010 - 18:24

Autant elle était peu bavarde en règle générale, autant elle était capable d'interminables tirades une fois qu'elle était lancée. Il commençait à s'y habituer et c'est donc sans sourciller qu'il l'écouta tandis qu'elle parlait.
Le début ne le rassura pas il devait le dire, conciliante... Il n'était pas certain qu'un elfe puisse être conciliant avec qui que ce soit, surtout pas elle. Quand à avoir confiance en son impartialité... Avait-il confiance en elle ? Il se le demandait encore pour tout dire. Oh bien sur il ne doutait absolument pas de sa parole et il sentait d'instinct qu'elle n'avait pour pour habitude de mentir et qu'elle avait des principes auquels elle se tenait fermement mais... Elle était une elfe. Elle protégeait avant tout son propre peuple, que pouvait-elle avoir à faire des humains ? Au même titre que lui-même elle n'avait d'yeux que pour ce qui pouvait être utile à sa cause et à ses gens, les peuples alliés ou pas passaient après. Il ne pouvait pas lui en vouloir pour cela, mais cela l'empêchait aussi de lui accorder toute sa confiance. Tout comme elle ne pourrait sans doute jamais lui faire entièrement confiance non plus, cette découverte le laissa attristé mais aussi plus sur de lui et plus à même de comprendre les choses. Il grandissait.
Elle lui tendit une large feuille sur laquelle était disposée plusieurs variétés de baies, lui proposant d'en prendre quelques-unes. Il accepta avec un remerciement de la tête et se servit tandis qu'elle continuait :

« Vous savez Gaëlik Kohan, je trouve que vous vous acquittez de votre tâche avec zèle et mérite compte tenu de votre jeune âge. Votre dévouement envers votre roi et votre race vous fait honneur et devant moi, elle fait honneur à tous les vôtres. Ayez confiance, ne vous tourmentez pas. Soyez-vous mêmes, je sais que je peux compter sur vous pour me montrer le meilleur côté des vôtres. Même si ce que je vois à Gloria n'est pas de même qualité, soyez sans craintes. Je saurai faire le tri."

Le compliment le fit rougir et il maudit son piètre talent pour dissimuler ses sentiments. Il se savait comme un livre ouvert pour n'importe qui, ce n'était pas forcément une très bonne chose mais qu'y pouvait-il ? Il était comme ça, les intrigues et les mensonges n'avaient jamais été son fort. Peut-être parce qu'il n'avait pas été élevé à la cour impériale mais à Aldaria. Son père n'aimait pas beaucoup les fanfreluches et autres cérémonies barbantes et l'avait donc épargné autant que possible de ce genre de chose. Gaëlik lui en était reconnaissant, il était un garçon simple bien qu'éduqué de la meilleure des manières. Les courtisans de l'empereur en riaient peut-être dans son dos mais lui-même en était plutôt fier, jamais il ne s'abaisserait à leur niveau.
Il s'inclina brièvement et répondit :

« J'espère être digne de vos attentes. J'avoue moi-même être plus à l'aise en pleine campagne qu'au milieu des splendeurs de la capitale, il est difficile de trouver sa place dans si peu d'espace. Vous êtes sans doute l'une des représentante de la race la mieux placée pour me le dire. Quand à la façon dont je m'acquitte de ma tâche elle est trompeuse. Je suis entouré par quelques-uns des meilleurs hommes de l'armée impériale, sans eux je serais bien perdu. Je suis conscient de ma jeunesse et de ce qu'il me reste à apprendre... »

Il l'observa tandis qu'elle s'éloignait un peu et furetait, à la recherche d'autres baies. Il ne ressentait pas le besoin de continuer encore la conversation, comme à son habitude elle lui avait donné matière à réfléchir pour les douze prochaines semaines en quelques tirades ! Une manière comme une autre de s'occuper... Son regard se perdit tandis qu'il se plongeait dans une autre de ces rêveries dont il était coutumier, les hommes autour de lui s'activaient et bavardaient gaiement. Ils savaient qu'ils retrouveraient bientôt leurs semblables et ils étaient loin de s'en plaindre, peu d'entre eux étaient originaires de Gloria mais tous se doutait qu'après l'entrevue entre l'elfe et l'empereur l'aventure se terminerait pour Gaëlik et tous pourraient repartir à Aldaria. Certains avaient une famille là bas et tous avaient des amis. Ils s'étaient montrés à la hauteur de leur tâche et méritaient cette récompense, même si pour le jeune homme il était un peu difficile de s'imaginer retourner à une vie normale après ça. Il avait vu le royaume des elfes certes et il était conscient que c'était une chance formidable mais à part ça qu'avait-il vu ? Comment pouvait-il gouverner efficacement la ville blanche avec si peu d'expérience ? Il ne maitrisait même pas la magie... D'ailleurs avait-il seulement envie de suivre ce chemin qu'on avait tracé pour lui ? Il se le demandait.

«Crois-tu que les destins sont écrit à l'avance Symius ? »

Gaël tout craché, Gaël et ses questions philosophiques complétement décalées qui faisaient toujours ouvrir des grands yeux à ceux qu'il prenait pas surprise en les leur posant aux moments les plus inattendu. Symius devait avoir l'habitude depuis le temps de cette particularité des son protégé, il se posait continuellement des questions et était curieux de tout. Ce qui attirait souvent de regards étonnés et des soupirs las de la part de ceux qu'il importunait sur ce genre de sujets. Pour cette fois pourtant la question avait un sens caché, les mois passés sur les routes lui avait donné un goût de l'aventure qui sommeillait déjà en lui depuis bien longtemps. Il serait bien difficile après ça de se résigner à se plier aux exigences de son rang... Il le ferait bien entendu, il n'avait pas le choix mais il n'était pas certain de parvenir à être heureux en étant condamné à vivre la même vie ennuyeuse que son père. Il était conscient de la chance qu'il avait d'être né dans cette noble famille qu'était les Kohan mais il lui arrivait parfois de jeter un regard furtif aux hommes qui l'accompagnaient et qui veillaient sur lui. Ils étaient des guerriers puissants, des gens dignes de respect et qui vivaient pour eux-mêmes. Des hommes libres... Et lui qu'était-il ? Que se serait-il passé si il n'était pas né dans la soie mais plutôt parmi eux ? Aurait-il lui aussi été un guerrier puissant ? Il en doutait. Il était bien entrainé certes mais il n'avait pas le talent des véritables guerriers, il n'était pas fait pour cela non plus...

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MessageSujet: Re: Route et déroute ( Gaëlik) Route et déroute ( Gaëlik) Icon_minitimeDim 8 Aoû 2010 - 20:08

SYmius avait vu pas mal de pays dans sa carrière, il avait également vu pas mal de batailles... Et à chaque bataille, des gens et des villages différents. S'il y avait bien une chose qu'on pouvait dire pour cet homme, c'est que l'expérience ne lui manquait pas. Certes, il n'était pas non plus le plus âgé, ni de la garde, ni des lames noires, ni de la petite troupe qu'il menait alors de mains de maître, mais il avait de l'expérience et cela se lisait sans peine sur son visage. Pourtant... pourtant cette expérience lui manqua cruellement quand il rentra au pays des elfes. Les elfes... Un peuple qui l'avait toujours fasciné depuis ce jour à la fois funeste et marqué du sceau du destin où il avait rencontré cet elfe qui accompagnait la garde impériale et qui l'avait retrouvé alors qu'il avait trouvé refuge dans la petite clairière de son enfance. Un elfe qui avait vu alors la fin de son enfance et qui lui avait assuré un avenir plus prometteur que celui qui lui était destiné en temps normal. Un elfe qui avait marqué à jamais son esprit, même s'il n'avait jamais pu le revoir ensuite. Mais il avait gardé cette curiosité et cet attrait inexpliqué envers le beau peuple, comme il aimait l'appeler.

C'est donc avec une certaine révérence et une admiration sans borne, qu'il pénétra en territoire elfique et qu'il y séjourna. Il tenta de rendre hommages autant que faire ce pouvait aux efforts et aux bonnes manières du jeune maître Gaelik, histoire de ne pas rendre ce dernier honteux de ses soldats. Il ordonna à tous ses hommes de se montrer alors exemplaires en tout point et de se plier à toutes les demandes, ou presque, des elfes et de leur reine. Et même si parfois, Symius avait toujours cette détestable impression d'être grossier et contrefait face aux elfes, il ne démordait pas de ses efforts. Ni ses hommes, que pourtant l'inactivité et cette exigeance peu commune de leur chef rongeaient peu à peu. Oui, il était dur de contenir ses instincts. Il était dur de ne pas laisser son regard erré sur les fines silhouettes si merveilleuses et si prometteuses de paradis charnel qu'offrait les jeunes filles elfes au regard si enchanteur. Oui, il était dur de ne pas se sentir aussi libre de rire aux éclats sous peine de voir le regard réprobateur des elfes s'abattre sur eux alors que les oiseaux fuyaient les bruits humains telle une bourrasque dévastatrice... Oui, tout cela était dur. Mais pour Gaelik, il l'avait fait. Ils l'avaient tous fait. Du moins ils avaient déployé tous leurs efforts en ce sens. Même si parfois ils avaient échoué.

Mais étrangement, malgré tout ce que cela leur demandait, tous semblaient un tourbillon d'émotions les assaillir alors que le temps était venu de repartir. Même si beaucoup étaient plus qu'heureux d'enfin reprendre la route et de retrouver leurs armes, ils en étaient aussi légèrement déçus, tant ils avaient appris parmi les elfes, et tant il leur restait encore à apprendre. Mais, quelque part, même s'il ne saurait dire pourquoi, Symius était pérsuadé que tout ceci n'était par une fin en soi, que, au contraire, tout ceci marquait un tournant. Et que les elfes et les hommes se rencontreraient à nouveau. D'ailleurs la reine elfe, majestueuse et impressionnante de beauté, les accompagnait encore jusqu'à Gloria où elle devrait rencontrer l'empereur. Ses hommes se sentaient alors fiers de devenir l'escorte d'un tel personnage. Même si cette fierté, mal placée, ne remplaçait en aucun cas celle qui faisait le but de leur vie de tous les jours : protéger et défendre le jeune Gaelik Kohan.

Symius s'était gardé de venir importuné l'elfe, la laissant faire à sa guise, même s'il gardait un oeil sur elle, comme sur Gaelik, tout le long du trajet, tous ses sens aux aguets. La bête qui accompagnait Galadrielle l'avait un temps désarçonné et intrigué, lui qui était plus enclin à chasser ce gros gibier plutôt qu'à s'en faire un compagnon de route, mais quand il fut clair que l'animal ne serait en aucun cas un danger pour eux, il se relaxa et put se focaliser sur la sécurité de la petite troupe, donnant souvent ses ordres muets par geste, pour indiquer une autre configuration de troupe, quand ils abordaient des endroits plus délicats, ou pour indiquer aux éclaireurs de repartir en avant...

Un soir comme tous les autres.... Un camp à monter comme à chaque fois pour assurer à tous un repos bien mérité, sauf aux veilleurs nommés de quart... Une petite chasse pour assurer leur pitance du soir, comme bien souvent un soir sur trois... Du bois à ramasser, un petit feu à faire, ni trop grand pour ne pas importuner l'elfe, ni trop petit pour assurer la chaleur et le rotissage du gibier à venir... Bref la routine. Tout se déroulait comme d'ordinaire, depuis le début du voyage. L'éclaireur venait de les rejoindre et ne signalait aucun danger notable à venir. Demain matin il partirait comme à l'accoutumée ue petite heure avant eux.

Tout se déroulait donc à merveilles et la soirée s'annonçait tranquille. Symius profita que l'elfe venait de s'éloigner un peu pour se rapprocher de son jeune protégé. Protégé qui avait dû l'entendre se rapprocher...

«Crois-tu que les destins sont écrit à l'avance Symius ? »

Voilà encore une question existencielle bien étrange. Mais non pas si étrange que cela, quand on songeait à qui venait de la poser. Depuis le temps, Symius y était habitué. Il avait été au début étonné que le gamin lui pose de telles questions. Surtout de telles questions à lui, l'homme non pas inculte mais certainement pas aussi érudit que le jeune homme. Certes Symius avait reçu une certaine éducation. Mais une éducation de soldat érudit, pas une éducation de futur monarque ou dirigeant. Il se savait ignorant de bien des choses, quand bien même son expérience paliait nombre de ces ignorances. Il lui était donc toujours étrange de voir le gamin se tourner vers lui quand de tels questionnements métaphysiques le tourmentaient.

- S'ils sont écrits à l'avance, encore faudrait-il pouvoir les lire, répondit Symius du tac au tac. Et comme je ne sais pas où ils sont écrits, et que je ne saurais certainement pas les lire, je me dis que personne ne m'en voudra si je ne suis pas ce que quelqu'un a tenté d'écrire à ma place. J'écris peut-être mal, mais je préfère encore écrire un torchon moi-même que lire un beau livre écrit par un autre pour moi.

Bon d'accord, sa réponse n'était peut-être pas celle que le gamin voulait. Mais qu'on ne lui pose pas de telles questions si on ne voulait pas ses réponses... Oui il prônait la liberté, ouvertement, lui qui pourtant s'était enchainé à l'empire. Mais son enchainement il l'avait choisi. C'était lui qui avait fermé les fers sur ses poignets et ses chevilles. Pas les autres. Lui. Il avait choisi en homme libre, et de ce fait il restait libre malgré son serment...

Il se posta alors devant le jeune homme, prêt à compléter sa réponse, sentant que Gaelik avait besoin qu'il étaye son idée, et aille au bout de sa pensée... Quand un bruit venant de quelques fourrés plus loin le figea en plein élan. Il n'eut même pas le temps de faire signe à ses hommes, enfin à la petite poignée qui était resté avec lui pour garder le camp, de se déployer en cercle autour des deux personnages royaux, que déjà des flèches sifflaient à ses oreilles. Il poussa rudement Gaelik à l'abri derrière un tronc d'arbre, lui intimant d'un geste de ne surtout pas bouger et d'un rapide regard tenta de faire un rapide plan de la situation.

Galadrielle à quelques pas, la plus exposée de tous, même si elle semblait tenter de se mettre à l'abri de leur adversaire invisible. Ses hommes ayant déjà tiré leur épée, même si un gémissait à terre, blessé au thorax par une flèche, maudite soit-elle, tandis qu'un de ses compères le tirait rapidement en sécurité relative derrière les baluchons de ses hommes... Trois hommes valides, plus lui-même. Et deux personnages importants à protéger dont un à découvert et donc cible privilégiée. Et attaque d'un ou plusieurs adversaires invisibles. Un mouvement dans un fourré, un autre das un arbre... ils étaient sans doute entouré, du moins sur la moitié nord-est / sud-ouest. voilà bien une situation pas bien brillante.

Cette évaluation n'avait pris que quelques secondes à peine, l'oeil averti de Symius et l'officier aguerri qu'il était ayant l'habitude de jauger un terrain et une situation en un clin d'oeil. Et alors que déjà les flèches sifflaient de nouveau, de gestes rapides et précis il commanda à ses trois hommes la façon la plus adaptée de se placer pour contre-attaquer. Contre-attaque qui débuta dès que la salve de flèches s'arrêta. Une salve qui provenait de quatre endroits précis... quatre adversaires dont a priori. Et sans attendre les quatre hommes se ruèrent sur les quatre endroits, épée au poing, rugissant comme de beaux diables, autant pour impressionner les assaillants que pour indiquer aux autres hommes partis chasser qu'ils étaient attaqués. En espérant qu'ils ne soient pas trop loin pour les entendre.... Symius s'était élancé plus particulièrement vers l'endroit le plus proche de Galadrielle, histoire de tenter de faire barrage entre elle et l'archer. Trop tard. Alors qu'il arrivait à hauteur de l'elfe, il eut l'impression qu'une flèche venait d'atteindre sa cible... ce qui ne l'arrêta pas pour autant. Lançant son poignard dans le fourré, il entendit un gémissement, signe que lui aussi venait d'atteindre sa cible, tandis qu'un bandit, certainement autre que l'archer, car non blessé, s'élançait sur lui et lui assenait un coup féroce, aussitôt paré même si de justesse...

Et un duel commença alors, Symius virevoltant abvec son épée, tout en jetant des coups d'oeil à ses deux protégés...

[HJ : si quoique ce soit n'allait pas, je peux éditer. J'ai dit que Symius avait l'impression que gala était blessée, mais libre à gala de décider. Ce n'est pour lui qu'une impression Wink]
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MessageSujet: Re: Route et déroute ( Gaëlik) Route et déroute ( Gaëlik) Icon_minitimeMar 10 Aoû 2010 - 1:08

Heureusement pour Gaëlik, Galadrielle n'aurait jamais exigé une confiance totale et aveugle en elle. Après tout, c'était une elfe et la confiance personnelle que pouvait lui accorder un humain n'était, en fin de compte, pas très importante et superflue. Ce qu'elle avait demandé à Gaëlik, c'est de croire en sa bonne foi, en sa force de caractère. Ca n'était pas tout à fait la même chose que de lui demander de lui confier sa vie. Elle voulait simplement qu'il cesse de se tourmenter à propos de son avis. Elle avait l'impression que ça le tracassait durement et là n'était pas l'objectif de l'Impératrice. Elle avait été dure, l'avait accueilli avec des paroles lourdes et parfois blessantes, ce qu'elle ne niait pas et ne chercherait pas à nier parce qu'elle pensait chaque mot de ce qu'elle avait dit et répondu au jeune homme, mais elle était aussi de bonne volonté et ne voulait pas plus que Gaëlik voir les relations entre humains et elfes s'altérer. On ne crachait pas sur une main secourable.

Sa réaction physique et la réponse orale qu'il fournit à ses compliments firent sourire l'Impératrice. Les bons dirigeants savaient être humbles. Ce jeune homme était encore très jeune, mais il possédait des bases solides pour devenir un jour un grand homme. Savoir rendre aux personnes qui les entouraient et les aidaient ce qui leur revenait était quelque chose qui se perdait. Plus les temps évoluaient, plus il était difficile de grandir main dans la main. Elle les avait vus pendant son voyage, tous chercher à gravir les échelons en marchant sur les autres. C'était désolant, mais bien peu trouvaient encore la modestie de reconnaître que seul, ils n'arriveraient à rien. C'était difficile de concevoir tant d'égoïsme quand elle-même, même en étant à la tête d'un peuple, se sentirait perdue et profondément esseulée sans l'aide et le soutient de ses conseillers. Mais elle n'était pas humaine, c'était une différence fondamentale qui creusait un fossé plutôt large entre les deux peuples aux mœurs et idéologies si différentes.

Toujours est-il que l'elfe ne répondit rien à Gaëlik après sa tirade, se contentant d'afficher un sourire de Sphinx, et d'aller quérir d'autres baies et fruits pour son dîner. Elle n'aurait peut-être pas dû. Rendue près de sa monture, elle s'était assise en tailleur un peu à l'écart et grignotait quelques framboises quand l'attaque avait commencé. Des bruits qu'elle connaissait pour les entendre chaque fois que les archers de son peuple s'entraînaient. Des bruits qu'elle avait associés à un autre bruit, celui mat du fer rencontrant le bois, se fichant profondément en lui à cause de la force de l'archer qui avait décoché la flèche. Sauf que là, pas de bruit mat. Pas d'archer s'entraînant dans la zone sécurisé de son royaume. Et puis il y eut cette sensation désagréable.

En moins d'un quart de seconde, l'esprit de Galadrielle s'était fait clair. On les attaquait, et elle avait évité le pire, de justesse. Elle avait été touchée, une flèche s'était fichée dans sa chair tendre. Au niveau de la cuisse. Son muscle était endolori, mais elle était résistante. Ca irait. Il le fallait de toutes façons. La pointe de la flèche était tout de même entrée dans sa peau comme dans du beurre, sa résistance raciale ne l'ayant empêchée que de la traverser de part en part. A la place, seul le bout, soit la partie la plus douloureuse, s'était incrustée. La Dame Blanche se garda bien d'y toucher. Il aurait été stupide de chercher à l'enlever, ça n'aurait fait que la faire saigner. Perdre son sang aurait été bien plus grave que d'avoir une flèche fichée dans la cuisse. La douleur était présente, mais ça n'était qu'une information transmise au cerveau. Galadrielle pourrait la repousser, pendant un temps du moins, elle l'espérait. Alors que se vider de son flux vital serait dramatique, la tête lui tournerait et elle pourrait en périr. Sans compter qu'elle ne serait peut-être pas capable d'utiliser la magie pour se soigner. Il y avait mieux à faire pour le moment.

Son premier réflexe fut de protéger sa tête de ses bras, dans le cas où une deuxième salve de flèches s'abattrait sur elle. Légèrement recroquevillée sur elle-même, elle put voir l'humain qui passait le plus de temps en bavardages avec Gaëlik, un dénommé Symius, bondir, l'épée en main et s'interposer entre elle et sans doute un de ces assaillants qui lui aurait volontiers passé la corde au cou. L'Impératrice loua son courage alors que le combat s'engageait. Il ne semblait pas en mauvaise posture, mais s'il prenait des risques pour l'aider, pour la sauver, elle ne pouvait pas se dispenser de lui venir en aide autant qu'elle le pouvait, et en l'occurrence, elle le pouvait.

Elle le pouvait même fort bien. Elle profita que les deux hommes en étaient à un point où leur seule force ne parvenait plus à faire prendre l'avantage à l'un ou l'autre, et où ils avaient reprit quelque distance, dans l'attendre de se jeter de nouveau dans la mêlée, pour lancer un premier sort. Heureusement qu'elle ne comptait se servir que de ses mains... D'un geste rendu rapide et fluide, presque naturel tant il avait été répété pendant de longs moments, Galadrielle décrivit un ample mouvement de la main en forme d'arc de cercle, de la gauche vers la droite, ample oui, mais sec. Ses yeux étaient vrillés sur l'opposant de Symius, dardés sur lui comme s'ils cherchaient à le transpercer. L'effet fut immédiat. L'opposant se vit dépossédé de sa lame, qui partit se ficher profondément dans la terre, comme projetée, à quelques mètres de lui. Voilà qui laisserait un avantage certain à son défenseur. Mais elle ne s'arrêta pas là. Elle était parvenue à déterminer, à peu près, de quel coté étaient les archers. Alors elle leur réserva une petite surprise de son cru. Fermant les yeux pour se concentrer, l'Impératrice joignit ses paumes et replia ses doigts, fermant ainsi ses mains à demi. Elle expédia donc une sphère de vent dans leur direction, une direction dont elle s'était assuré le vide entre elle et les arbres où ces marauds étaient perchés.

Le premier obstacle à entrer en contact avec la sphère ne fut pas unique. Galadrielle avait visé à mi-hauteur, entre les deux troncs d'arbres qu'elle croyait abriter des brigands. En explosant, elle espérait qu'elle sonnerait deux, voire trois des leurs. Au minimum, elle savait qu'elle en aurait touché au moins un. C'était un espoir mince que d'en avoir assommé deux, mais ça valait toujours mieux que de rester les bras croisés à ne rien faire. Ces sorts n'étaient pas très impressionnants, mais ils étaient utiles. Et ils avaient l'avantage d'être peu couteux en énergie, ce que Galadrielle ne devait pas négliger avec sa blessure. Les deux sorts combinés à la plaie lui avaient donné chaud. Ses joues avaient pris quelques couleurs, il fallait qu'elle se montre parcimonieuse avec ses forces, elle devait prendre le temps de réfléchir un peu avant de lancer des sorts à tir la rigau, bien qu'elle ne regretta pas un seul instant les deux qu'elle venait de lancer.

Elle se surprit à espérer que Gaëlik avait pu se mettre à l'abri et qu'il ne lui était rien arrivé de fâcheux... D'une part, elle appréciait la compagnie de ce tout jeune homme, de l'autre, comment se présenter à son oncle s'il mourrait sur le chemin du retour de son pays? Si l'Empereur humain était belliqueux, il pourrait se saisir de se prétexte pour déclarer la guerre à son peuple, et ça serait dramatique... Elle ne perdit pas de vue les fourrés cependant, craignant une quelconque réplique venant d'un côté ou de l'autre...
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MessageSujet: Re: Route et déroute ( Gaëlik) Route et déroute ( Gaëlik) Icon_minitimeVen 13 Aoû 2010 - 12:33

-S'ils sont écrits à l'avance, encore faudrait-il pouvoir les lire. Et comme je ne sais pas où ils sont écrits, et que je ne saurais certainement pas les lire, je me dis que personne ne m'en voudra si je ne suis pas ce que quelqu'un a tenté d'écrire à ma place. J'écris peut-être mal, mais je préfère encore écrire un torchon moi-même que lire un beau livre écrit par un autre pour moi.

Un sourire rêveur s'attarda sur les lèvres du jeune Kohan, tout noble qu'il était il ne pouvait s'empêcher d'apprécier cette simplicité et ce bon sens qui se retrouvait chez beaucoup d'Armandéens. Symius n'était pas du genre à se casser la tête et Gaëlik lui enviait presque cette capacité qu'il avait de vivre sa vie sans se poser plus de question que cela et sans non plus se remettre en question lui-même. Il vivait pour l'empire et il avait mis sa vie au service des Kohan, voilà au moins une ligne de conduite qui était claire, nette, et qui ne souffrait pas de remise en cause. Aux Kohan de gouverner et de se torturer avec des tonnes de questions, les lames noires quand à elles ne s'en posaient pas...

Il allait poser une autre question, espérant de cette façon amener l'autre à préciser encore sa pensée lorsqu'un bruit retentit non loin, un bruit qui n'était certainement pas provoqué par un animal et qui ne pouvait pas non plus l'être par l'un des leurs puisqu'ils n'allaient pas de ce côté là. Le jeune homme avait été entrainé à réagir à ce genre de situation même si il n'était pas destiné à devenir un guerrier, tous ses muscles se tendirent donc pour lui permettre de se défendre mais trop tard, Symius l'avait déjà durement envoyé bouler contre un arbre. Quelque peu étourdit le blond capta le geste lui ordonnant de ne pas bouger d'un cil et réprima une grimace, il était jeune mais il avait tout de même un certain sens de l'honneur. Le frottement du métal vint chatouiller ses oreilles tandis qu'il tirait son épée. Très bien, il ne bougerait pas puisqu'on le lui avait interdit mais il n'hésiterait pas à se battre si le combat devait arriver jusqu'à lui ! Foi de Kohan.

Et l'impératrice dans tout cela, où était-elle ? Une sourde inquiétude monta en lui à cette pensée, il était responsable de sa sécurité et il était clair que si elle devait être blessée ou pire pendant ce voyage, les elfes viendraient demander des comptes aux hommes. Peut-être était-ce là le but des assaillants ? Détruire ce qu'il pouvait bien rester de la confiance et d'amitié entre les deux peuples ? Si c'était leur but alors ils étaient bien parti. Non Gaëlik, arrête d'être paranoïaque, il s'agit sans doute tout simplement d'une bande de voleurs attirés par l'apparente richesse de la troupe.
La pluie de flèches ralentissait à peine et le jeune homme se mit à craindre pour la vie de son escorte. Il n'avait encore jamais été confronté à la mort et la vue d'un homme au sol râlant avec une flèche dans le thorax n'était pas le rassurer. Fichu racaille, les patrouilles impériales ne suffisaient pas à les calmer. Il faudrait qu'il s'en plaigne à l'empereur.

Un cri de guerre terrible suivit ses pensées et il assista à la charge des quatre hommes de sa garde. Voilà qui était impressionnant et rassurant à la fois, Symius avait parfaitement adapté leur défense et les autres envoyés en chasse n'allaient pas tarder à rappliquer. A la fois horrifié et passionné, il observa le duel qui se jouait entre Symius et un adversaire. Se souvenant de quelques entrainement cuisants qu'il avait réalisé avec la lame noire il se rassura, l'autre n'avait de toute évidence pas la moindre chance. Mais où était l'impératrice ?
Le cri de rage d'un homme perdant son arme et les clameurs de frayeur de ceux qui voyait débouler sur eux une sphère de vent le rassura à ce sujet. Il ne la voyait pas mais il était clair qu'elle n'était pas loin. Il ressentit un pincement de regret en voyant le déploiement de cette magie et pensa à juste titre qu'il lui aurait été plus qu'utile d'être capable de faire la même chose ! Enfin ce n'était pas vraiment le moment de s'interroger encore sur ses difficultés dans ce domaine.

Ce n'était même pas du tout du tout le moment. En effet, la confusion était telle sur le champ de bataille que l'un des bandits était parvenu à se frayer un chemin jusqu'à lui, restant aussi discret que possible. Que cherchait-il exactement ? Voulait-il le capturer pour faire pression sur son cousin ou bien souhaitait-il juste se rapprocher des bagages pour piller tout à son aise ? Gaëlik ne se posa pas la question bien longtemps, on lui avait apprit que l'attaque était la meilleure de défense et il savait que le colosse qui s'approchait était bien plus fort que lui. Sa seule chance restait l'effet de surprise, l'autre ne l'avait pas vu ainsi caché derrière son arbre, advienne que pourra : le jeune homme lui sauta littéralement dessus, l'épée haute.
Son adversaire était un homme de haute taille et d'une corpulence impressionnante. L'éclat terne de ses yeux prouvait toutefois qu'il n'était certainement pas une lumière, voilà qui rééquilibrerait peut-être les choses, à condition qu'il n'utilise pas la magie car dans ce domaine Gaëlik aurait bien du mal à faire face ! Le choc terrible de la hache de guerre de l'agresseur bloquant sa propre lame se répercuta jusqu'à dans sa mâchoire. Il manqua en lâcher son épée et il remercia mentalement les entrainement auquel son père l'avait soumit de force. Bon et bien l'effet de surprise n'avait pas marché... Maintenant il faisait quoi ?

Il réprima un début de panique lorsque l'autre lui montra complaisamment les dents, dents qu'il avait sales et jaunes d'ailleurs, tout en levant sa hache. Ce fut la vivacité de sa jeunesse qui le sauva et qui l'amena à frapper durement le bras de l'autre du plat de son épée tandis qu'il s'abattait dans le vide. La douleur fit reculer son adversaire et il le suivit par réflexe, ferraillant avec une férocité dont il ne se serait jamais cru capable. La colère l'aveuglait à ce instant, comment ces chiens osaient-il lever la main sur un Kohan ? Il ressemblait à son cousin en ce moment critique mais nul n'allait sans doute le remarquer au milieu de la bagarre. Un coup de poing vengeur l'assomma à moitié et l'autre bras portant la hache manqua lui trancher le cou. Il roula à terre et alla mettre un terme au cri de victoire de son adversaire en lui attrapant la jambe sans douceur pour le faire tomber. Le bandit eut un air choqué lorsque la lame du garçon vint défoncer sa poitrine, crevant le cœur et prouvant à la victime qu'une victoire n'est jamais acquise avant la fin du combat. C'était... Terminé ?

Hagard, il tituba quelque peu et essuya le sang qui lui masquait la vue. Il ne savait pas très bien si il s'agissait du sien ou de celui de son ennemi. La deuxième hypothèse lui semblait la plus plausible et cette pensée lui donna la nausée. Il avait tué un homme...
C'était une expérience étrange, sans doute aurait-il dû être heureux de sa victoire mais il ne ressentait pour le moment qu'une intense lassitude et un dégout douloureux. Il avait un goût de sang dans la bouche, il cracha et s'aperçut qu'il s'était mordu la langue en recevant le coup de poing. Il ne sentait rien toutefois, rien d'autre qu'une nausée atroce qui n'avait rien à voir avec le goût métallique qu'il avait dans la bouche. J'ai tué un homme...

La bataille se terminait autour de lui, les hommes en chasse venaient d'arriver et essayaient d'empêcher les assaillants de fuir. Sans doute voulaient-il en capturer un pour l'amener à la capitale et l'interroger. Partout des morts et des blessés, à ses pieds sa victime et sa poitrine béante. Sans crier gare l'héritier Kohan se détourna pour vomir. Il avait tué un homme... Une larme roula sur sa joue, l'enfance était loin...
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MessageSujet: Re: Route et déroute ( Gaëlik) Route et déroute ( Gaëlik) Icon_minitimeLun 16 Aoû 2010 - 18:28

Quelle ne fut pas la surprise de Symius quand il vit la lame de son adversaire partir sans raison apparente des mains du guerrier et aller se ficher dans le sol. Un instant héberlués tous deux, il leur fallut quelques secondes pour comprendre ce qui s'était passé. L'elfe, sans doute, qu'il se ferait un devoir de remercier ensuite même si, pour tout dire, il était intimement persuadé pouvoir se débrouiller seul dans ce combat. Disons qu'elle lui ferait gagner du temps, un temps précieux, et que rien que pour cela, ils e devait de l'en remercier, nota-t-il mentalement, tout en s'élançant vers son adversaire qui tentait déjà de se ruer sur son arme. Un coup de pied bien placé, pour empêcher l'autre de reprendre sa lame, puis un coup de garde de son épée sur le crâne de son adversaire, et l'homme était à terre, inconscient. En espérant qu'il le reste pour longtemps, mais vu le coup porté, il y avait de fortes chances. Symius ne perdit pas de temps alors en conjectures inutiles et s'élança vers trois autres hommes qui semblaient avoir réussi à fausser compagnie à l'un de ses hommes déjà pris à mal avec deux autres bandits...

Tout à son combat et surtout souhaitant épargner la vie d'un de ses hommes alors à terre et durement menacé par les bandits qui l'entouraient, Symius ne vit que trop tard que le gamin Kohan avait été lui aussi pris à partie. Symius se trouva partagé l'espace d'un instant, mais entre un gamin tout juste capable de se défendre et surtout de famille royale, qu'il avait juré de protéger de sa vie s'il le fallait, et un soldat aguerri qui avait choisi une vie de risque possiblement teintée de mort... Le choix était vite fait. Symius se détourna donc de son homme à terre, priant tous les dieux totems qu'ils lui viennent en aide ou lui accordent au moins une mort honorable et rapide, il bondit vers le gamin. Arrêté toutefois dans son élan par deux hommes brandissant épée pour l'un et arc pour l'autre. D'une dague savamment lancée, il envoya ad patres l'archer, et se concentra sur l'épéiste, l'attaquant d'un moulinet bien calculé du poignet. Mais l'autre avait pris l'avantage, profitant de son lancer de dague pour prendre l'initiative, et il s'en fallut de peu pour que Symius ne finisse pas empaler sur l'épée de l'homme. A la place une estafilade vint gifler son torse. Quelques coups de lames plus tard, son adversaire était à terre ruisselant de sang...

Mais déjà Symius détournait le regard, cherchant fébrilement le gamin qu'il voulait à tout prix protégé. Et le vit, là, empalant à l'instant l'homme qui lui faisait face. Un bon gars. Peut-être pas soldat dans l'âme, mais au moins il savait se défendre. Un bon point pour lui, tout gamin qu'il était... Et alors que le lame noire s'empressait de rejoindre le jeune homme, il vit avec joie ses compères partis chasser revenir au pas de charge et finir de faire fuir les bandits.

Symius n'attendit ni une ni deux, et accourut auprès du garçon.

- Êtes-vous blessé ? Demanda-t-il d'un ton pressant, prenant peur que tout son sang soit de lui, de sang royal...

Mais il comprit bien vite que ce sang devait être de l'homme maintenant mort, que Gaelik avait tué d'un coup d'épée bien placé. Coup de chance ? Réflexe surprenant ? Qu'importe, le résultat était là. Mais alors pourquoi donc Gaelik semblait si mal en point ?

- Avez-vous mal quelque part ? S'empressa-t-il de demander encore, réellement inquiet.

Et se disant, il soutint les mèches de cheveux du môme quand il se mit à vomir, évitant ainsi que les éclaboussures ne viennent entacher cette belle chevelure ou ses beaux habits.... Bon le sang l'entachait déjà, certes, mais inutile d'en rajouter, n'est-ce pas ? Plus qu'inquiet, Symius héla le lame noire ayant quelques compétences en soins à leur chevet.

- Prends soin de lui, le temps que je fasse le tour, ordonna-t-il à l'homme. Je reviens de suite, ajouta-t-il rapidement à l'intention de Gaelik, avant de s'éclipser l'espace de quelques minutes.

Un rapide tour du chantier, un lame noire mort, quelques autres blessés, plusieurs bandits tués, deux capturés dont un sévèrement blessé, qu'ils pourraient ainsi questionnés avant de les achever ou de les emprisonner... et une elfe blessée aussi visiblement. Après avoir donné ses rapides directives, que tous avaient d'ailleurs déjà appréhendées, il s'empressa de rejoindre l'impératrice elfe.

- Vous êtes blessée votre Majesté, constata-t-il, dépité, et mortifié.

Echec. Voilà le mot qui sonnait durement dans sa tête en cet instant. Echec. Dur échec même.

- Un de nos hommes a quelques notions en soins rudimentaires. J'avoue honteusement que ma magie n'est que rudimentaire et que je n'ai pas encore le talent ni l'expérience pour soigner votre blessure, gente dame... Mais permettez que je vous aide à vous rapprocher.

Et se disant, il se pencha sur l'impératrice, se permettant une promiscuité qui en d'autres temps aurait pu paraître fort malvenues, mais qui lui paraissait alors naturelle en ces circonstances particulières. Il ne put s'empêcher de se laisser enivrer quelques secondes par le doux parfum de la femme elfe, avant de se morigéner, et de rougir très légèrement, face aux pensées peu dignes d'un gentilhomme qui venaient de lui traverser l'esprit. S'efforçant donc à reprendre ses esprits, il passa délicatement un bras sous les genoux de l'elfe, et l'autre sous ses bras, et la souleva doucement, comme si elle ne pesait pas plus lourd qu'une plume, ce qui était presque le cas. Il prit garde de ne pas relancer la douleur que la flèche fichée dans la cuisse devait inciter, et la reposa tout aussi délicatement, aux côtés du jeune Kohan.

- Alors, qu'en est-il ? se contenta-t-il de demander au soigneur des lames noires.

- Aucune blessure physique. Sans doute le contre-coup du combat, répondit l'autre, lançant un coup d'oeil fort éloquent à son dirigeant.

Le gamin n'avait certainement encore jamais tué un homme...

- Bien, fut d'abord la seule réponse que concéda Symius, avant de prendre le petit bol rempli de liqueur que lui tendait le soigneur, comprenant de suite, sans un mot, de quoi il s'agissait et à qui il était destiné. Tenez, sire, buvez, cela vous fera du bien.

Bon d'accord, le gamin était peut-être un peu jeune pour de l'alcool. Mais c'était toujours un remède efficace au final. Les lames noires n'en consommaient pas ou peu, et s'ils en avaient sur eux, comme dans le cas présent, c'était parce qu'au final c'était un magnifique anesthésiant...

- Si vous pouviez aussi vous occuper de Son altesse l'Impératrice. Une vilaine blessure à la cuisse, se contenta-t-il d'expliquer, avant de reporter son attention sur le gamin, son front barré d'un pli inquiet. Est-ce que vous allez mieux sire ?

Oui, inquiet pour le gamin et pour l'incident diplomatique possible qui pourrait être créé. Déçu de lui-même aussi d'avoir failli à la tâche. Tant et si bien préoccupé par ss soucis, qu'il ne se souciait guère de ses propres petites blessures.
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MessageSujet: Re: Route et déroute ( Gaëlik) Route et déroute ( Gaëlik) Icon_minitimeJeu 19 Aoû 2010 - 23:12

Comme elle l'avait dit à Gaëlik, Galadrielle n'était pas aussi prédisposée à l'égard des humains, ni aussi mauvaise, qu'il aurait pu le croire. Il y avait du bon et du mauvais partout, chez tout un chacun et au coeur de tous les peuples, même certains elfes connaissaient les affres de la haine et de la vicissitude. Aussi, malgré cette attaque et sa blessure, Galadrielle n'éprouvait pas de haine envers le peuple des humains. Pas plus qu'elle n'éprouvait de haine pour leur assaillants et n'avait l'envie de les tuer. Ce n'était pas un être de haine et d'exigence. Au contraire, elle se voulait plus tempérante, plus accommodante. Il y avait seulement certaines limites à ne pas dépasser de la part de certains. Elle ignorait les motivations de ce groupe de tueurs sanguinaires, mais elle ne pouvait s'empêcher de penser que c'était le besoin qui guidait leur bras. Comment les haïr pour un besoin? Chacun avait des besoins. Manger en était un. Les hommes tuaient des êtres pour manger. Quoiqu'elle doutait que ceux-là veuillent les manger... Enfin elle espérait que telles n'étaient pas leurs intentions. Mais intentions nourricières ou pas, l'acte gratuit et délibéré n'entrait pas dans la liste des possibilités dressées par l'Impératrice quant à cette attaque.

Après sa maigre intervention, Galadrielle se détourna du spectacle, les combats à mort étant loin d'être sa tasse de thé. Elle aurait aimé se rendre plus utile, mais les gardes impériaux étaient efficaces et entraînés, aussi n'aurait-elle fait que gêner. Aussi se contenta-t-elle de les regarder faire, et dû attendre que l'orage passe. Personne ne vint la trouver ou tenter de l'achever, ce qui la soulagea plutôt. Elle n'aurait pas été à même de combattre. Subsistait cependant un soucis épineux. Piquant même. La flèche dans sa cuisse. Galadrielle réfléchissait. Elle pouvait se soigner elle-même, mais elle s'interrogeait. Cette flèche était douloureuse, mais elle ne la tuerait pas. Si elle consommait un peu de ses forces pour s'en soigner, elle perdrait de la vigueur pour s'occuper des hommes courageux qui avaient combattu pour leur sauvegarde et avaient été blessés. De plus, il lui faudrait ôter son pantalon pour bien faire, et elle s'y refusait. Catégoriquement, il était absolument hors de question qu'elle se dénude.

Elle n'avait pas encore pris sa décision quand le combat toucha à sa fin, et que les humains commencèrent à s'inquiéter de son état. Elle était même perdue dans ses réflexions lorsque Symius s'approcha, de ce fait, elle ne l'entendit pas venir à elle et encore moins s'arrêter à son côté. Ce n'est que le son de sa voix qui la ramena dans la réalité, la faisant presque sursauter. D'abord, ses yeux bleus allèrent du garde à sa blessure, puis ils se portèrent sur l'horizon.


"En effet. Rien de grave, je m'en remettrai."

Bien sûr, elle ne lui demanda pas son aide, c'aurait été un coup trop grand pour son orgueil, mais l'intention du soldat de ne point la laisser à l'écart était bonne et appréciée de l'Impératrice. Aussi le laissa-t-elle faire et passa-t-elle docilement ses bras autour du cou de l'homme. La pigmentation rosée de ses joues ne lui échappa pas cependant, et elle ne put que se demander la raison d'une telle conséquence. Etait-ce son parfum? Peut-être l'odeur de l'encens d'opium mêlé à celui de la forêt n'était-il pas de son goût? Ou bien son poids? Dans tous les cas, elle s'interrogeait.

"Suis-je un si lourd fardeau?"

Elle ne se sentait point vexée, juste curieuse. Jamais auparavant on ne l'avait ne serait-ce que touchée de cette manière. Sans doute parce que les blessures n'avaient jamais fait partie intégrante de son quotidien. Ses yeux ne quittèrent pas Symius alors qu'il la déposait avec précautions près du jeune Kohan qui semblait plutôt retourné... Comme elle le comprenait... Comme elle comprenait son malaise... Elle ne l'avait jamais éprouvé, et espérait bien que cela continue ainsi, mais elle savait comme cela pouvait être dur d'ôter une vie. Il n'était pas temps de lui faire la leçon, mais elle espérait en son fort intérieur qu'il comprendrait que la vie, sous toutes ses formes, animale ou végétale, se devait d'être respectée et que voler la vie d'un homme était équivalent à voler la vie d'un arbre. Elle en parlerait avec lui à tête reposée. Compatissante, elle se détourna du soldat du jeune homme et posa une main secourable sur son avant-bras. Son regard se voulu intense et pénétrant, comme toujours, mais surtout compréhensif. Ses doigts resserrèrent à peine leur étreinte et le relâchèrent aussi promptement qu'ils l'avaient touché. Elle le laissa ensuite à ses soins et refusa que le soldat aux méthodes de soin rudimentaires ne touche à la flèche prise dans sa chair. Les mains de ce dernier furent repoussées au dernier moment par une Galadrielle revêtant soudain un visage effrayant. Ses traits n'étaient point tordus de colère mais infiniment menaçants.

"Ne me touchez pas s'il vous plaît..."

Qu'elle accepte l'aide d'un humain dans un temps de besoin était une chose. Que les accolades se prolongent en était une autre. Qu'on lui frôle la cuisse en était encore une autre. En l'occurrence, la dernière était hors de propos, le pseudo médecin devrait forcément lui tenir la cuisse pour ôter la flèche et cela, l'Impératrice s'y refusait. Elle le ferait elle-même. S'ils purent la voir, elle l'ignorait. Quoiqu'il en soit, elle prit sur elle et ferma son visage aux émotions, déglutissant au ralentit alors qu'elle contractait les muscles de ses jambes. Ce serait douloureux, mais pas encore à son paroxysme. Délicatement, ses longs doigts saisirent la flèche sans la faire bouger... Et la cassèrent net à une vingtaine de centimètres de sa peau. L'espace de cet instant avait suffi à provoquer une vive douleur à l'elfe, dont le souffle s'était arrêté l'espace de quelque instant. Modérée dans ses expressions et démonstrations publiques, elle avait pris sur elle et si quelques gouttes de sueur avaient perlé sur son front et son souffle s'était emballé, aucun son n'était sorti de sa bouche. Elle tenta d'inspirer à grandes goulées, avec discrétion, pour recouvrer une voix à peu près normale alors qu'elle relevait son regard vers Symius.


"Symius s'il vous plaît... Pourriez-vous me dire s'il y a de grands blessés? J'aimerai me rendre utile et espère pouvoir les soigner."

Elle savait son chant elfique capable de miracles... Miracles qu'il fallait destiner aux mourants et non pas à une elfe dont la vie n'était pas en danger, et ce peut importe sa fonction politique. Les courageux et les forts d'abord, les faibles ensuite.
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MessageSujet: Re: Route et déroute ( Gaëlik) Route et déroute ( Gaëlik) Icon_minitimeSam 21 Aoû 2010 - 18:34

Êtes-vous blessé ?

L'inquiétude qui perçait dans la voix de Symius lui donna un peu honte, comme si il n'avait pas autre chose à faire que de s'occuper d'un gamin secoué par un peu de sang ! Un peu de sang ? Cette simple idée le rendit encore plus malade... Il n'y avait pas un peu de sang, il y en avait partout du sang ! Et si il pouvait n'y avoir que cela... L'odeur elle même était atroce, l'odeur de la mort.

Je reviens de suite

Il aurait voulu lui répondre de ne pas pas s'inquiéter, que tout allait bien et qu'il lui fallait juste un petit peu de temps pour se remettre mais il avait déjà assez à faire avec ses hauts le cœur. Il se contenta donc d'hocher la tête, la bouche sèche.
Un peu rasséréné bien qu'encore nauséeux au milieu des morts, il s'éloigna encore un peu de sa victime en évitant le regard des hommes de l'escorte. Il avait tué son homme certes et il devait avoir gagné une certaine estime à leur yeux malgré son dégout mais il n'était pas certain d'être capable ou même d'avoir envie d'en tirer la moindre gloire. En fait ce qu'il voulait pour le coup c'était retourner tout droit à Aldaria, loin de ce carnage et d'oublier. De retrouver son père et de se consacrer sans détour au destin qui était le sien et qu'il avait, pendant un instant, voulu fuir. Il n'était pas fait pour cette vie, mais était-il seulement fait pour gouverner une ville ? Il n'en était pas sur non plus...

Il avait été tellement secoué par la bagarre et ses conséquences qu'il en avait pendant un instant oublié l'elfe, à sa grande honte d'ailleurs. Ses yeux s'agrandirent d'horreur lorsque Symius la déposa doucement à ses côtés, elle était blessée... Et dire que Symius avait perdu du temps à ses côtés pour sa petite crise alors qu'elle se retrouvait coincée avec une flèche dans la cuisse, il s'en serait donné des claques !

*Il faut que tu t'endurcisses Gaëlik, ton enfance est derrière toi. Grandis ! *

La petite voix dans son crâne le surprit par son intensité. Voilà qu'il se parlait à lui-même maintenant... Il ne manquait plus que cela, mais au moins c'était censé. Il allait se tenir à cette résolution, il s'en faisait la promesse.
Le geste de l'impératrice le surprit au plus haut point et il ne trouva rien à dire. Leur regards se croisèrent quelques secondes, ceux de l'elfe étaient pleins d'une intensité douloureuse qui le fit ciller. Elle comprenait... Ce que les hommes autour de lui avaient bien du mal à comprendre, elle, elle le comprenait. Il n'y trouva aucun soulagement mais le fait d'être ainsi compris le rassura, elle était bien plus sage que lui et elle semblait avoir la même réaction. Donc il n'était pas faible, elle en tout cas elle ne l'était pas... Il s'accorda un pauvre sourire.
L'instant de grâce se brisa lorsque l'homme censé la soigner se fit repousser brusquement, Gaëlik le dissuada d'insister d'un geste las. Elle était certainement beaucoup plus douées qu'eux tous pour soigner ce genre de blessure. D'ailleurs elle s'y mettait déjà. Dans le même temps, Symius s'approcha de lui.

Tenez, sire, buvez, cela vous fera du bien.

Trop fatigué pour protester, il s'exécuta et sentit le feu de l'alcool descendre dans son œsophage. Par tous les esprits, ce truc là était horrible ! Une grimace déforma son visage, ses yeux lui brûlaient et il hoqueta en réponse au lame noire :

« Laisses moi juste... Du temps. »

Voilà ce dont il avait besoin, du temps pour accepter la chose. Il ne l'oublierait jamais, ça c'était une chose certaine mais il pourrait l'accepter. Oui... Après tout, il s'était défendu et ce n'était pas comme si il avait dû tuer un homme de sang froid et avec préméditation. Il pouvait donc au moins l'accepter, en espérant qu'il n'en ferait pas des cauchemars jusqu'à la fin de ses jours. 
Voyant encore l'inquiétude dans les yeux de son interlocuteurs il reprit :

« Je vais bien, même si j'ai connu mieux que ça. Je m'en remettrais, tu devrais aller t'occuper de tes hommes. Je sais que certains ont plus besoin de toi que moi. »

Nouveau sourire un peu plus vaillant même si pas encore parfait. Devait-il y aller aussi auprès de ces blessés, de ces morts peut-être ? A la réflexion, il lui semblait bien que oui... Il était un membre de la famille impérial, ces gens là avaient risqués leur vie pour lui. Il était juste qu'il soit présent et qu'il puisse voir et entendre leurs souffrances, aussi dur que cela pouvait paraître. Il leur devait bien ça.

"Symius s'il vous plaît... Pourriez-vous me dire s'il y a de grands blessés? J'aimerai me rendre utile et espère pouvoir les soigner."

Sa décision prise, il se décida à conclure :

« Oui mènes nous à eux Symius, je ne serais certainement pas bien utile mais je veux être là. »

Ainsi devait être les choses lui semblait-il. Il ignorait si c'était de cette façon qu'il aurait dû se conduire en temps que cousin de l'empereur mais il lui semblait bien que c'était ce qu'aurait fait Gregorist à sa place. Le minimum était tout de même de se montrer digne de lui...

HJ : voilà, pour moi c'est terminé ! Merci à vous deux pour ce rp. Est-ce qu'on s'arrête là ou voulez vous conclure l'un ou l'autre ? A vous de voir ^^

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