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Intrigue parallèle : de nous deux, qui est le plus instable ? TERMINE

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MessageSujet: Intrigue parallèle : de nous deux, qui est le plus instable ? TERMINE Intrigue parallèle : de nous deux, qui est le plus instable ? TERMINE Icon_minitimeMar 24 Mar 2015 - 12:14

Le couloir de gauche partant du laboratoire... C'est là qu'elle tente d'attirer les jeunes créatures. Viendront-ils ? Pas tous... Elle connaît Edwyn et elle sait qu'il trouvera les mots pour convaincre la plupart d'entre eux. C'est un dominant, un meneur... Tout comme son dragon, il a toujours su se faire obéir et même aimer bien que ce soit souvent à plus juste titre que ce dernier. Du moins c'est ce qu'elle espère... l'a-t-il jamais aimé, son père adoptif ? Ou n'était-ce qu'une façade ? Elle ne sait pas... Elle ne sait plus... A-t-elle jamais su seulement qui il était ? Ce qui est sur, c'est qu'elle n'a jamais été qu'une suiveuse...

Ses interrogations tournent dans son esprit. Elle s'est recroquevillée dans un coin, soulagée d'être revenue dans son sanctuaire. Elle se sent à l'abri ici, un abri tout relatif connaissant sa situation mais ce lieu la rassure. A défaut d'abri ou de paix, elle trouve en cet endroit un certain confort.

C'est une petite pièce de forme ovale. Une caverne bien éclairée, trop éclairée presque... C'est qu'elle ne supporte plus l'obscurité. Il y en a déjà tellement en elle... Alors elle a fait en sorte de ne pas laisser une seule miette d'ombre dans sa caverne. Des torches et des bougies brûlent un peu partout. La magie éclaire chaque pouce restant. Elle a disposé des coussins au sol... Jadis ils lui permettaient de méditer, mais il y a bien longtemps qu'elle a cessé. Le reste du mobilier peut paraître étrange pour un jeune Armandéen. Fragiles et épurés, les objets Tarenths dorment ici et elle seule connaît leur utilité. Dans un coin pour finir, trône un autel. Elle y priait les Esprits dans le temps... Mais elle l'a détruit dans un moment de fureur. Il ne reste plus que des débris... Et au centre de tout cela, le corps torturé d'un elfe...

Elle l'observe sans curiosité. Son regard est vague, il peine à s'arrêter plus de quelques minutes sur une même cible. Ses réflexions sont profondes, mais changeantes. Elle saute du coq à l'âne sans transition aucune et c'est comme par une décision aussi instinctive qu'incontrôlée qu'elle déploie soudain sa magie vers le corps abîmé. Elle le soigne en une seconde, sans effort aucun... Et semble perplexe après cela, pourquoi un tel geste au fait ?

Soudain, ses visions lui montrent le choix d'un des aventuriers. Celui qu'elle voulait... Elle fronce les sourcils, hideuse soudain dans sa colère. Et toute la force de son esprit s'élance brutalement vers le concerné :

« CERTAINEMENT PAS ! »

Elle a crié en même temps qu'envoyé ce message par l'esprit. L'elfe sursaute dans son semi coma. Il s'éveillera bientôt mais elle s'en fiche. Elle veut que sa cible vienne à elle, elle l'exige. Elle ne peut pas le forcer autrement que par la ruse, mais ce n'est pas un problème. Dans un autre élan, elle envoie une vision à la dragonne dont elle sent l'esprit non loin :

De la souffrance... Une douleur atroce qui fige la dragonne sur place et la rend aveugle à tout le reste. Son dragonnier ! Son dragonnier a disparu de son champ de vision... Elle ne sait comment c'est possible, mais il souffre... Son sang coule, noir comme le charbon et une créature s'en repaît... Il va disparaître... Son esprit déjà se fait moins présent... Il est au bord de la mort. Elle sait où son corps se trouve !

Les dés sont jetés... Elle sait que la dragonne va venir à elle. Et son dragonnier dans son sillage... Le problème c'est qu'elle ne sait plus exactement pourquoi elle y tenait tellement...
Elle se balance d'avant en arrière, doucement. Une terreur pure brille dans son regard voilé par la souffrance. Comme un psaume protecteur, elle chantonne :

« Le maître.... Le maître ne me voit pas... Le maître... Le maître ne sait pas... »

Ce qu'elle dit semble finalement atteindre son cerveau et elle cligne des paupières, affolée. Mais un mouvement détourne son attention, l'elfe est éveillé...

« Toi... Toi... Il faut que tu reste sage... Le maître ne voit pas... Le maître sera furieux... »

Des larmes coulent sur ses joues, elle sanglote...
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Dawan Sywel
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MessageSujet: Re: Intrigue parallèle : de nous deux, qui est le plus instable ? TERMINE Intrigue parallèle : de nous deux, qui est le plus instable ? TERMINE Icon_minitimeMar 24 Mar 2015 - 17:42

Il se sentait… Bien. Un sentiment assez rare en ces temps-là pour en être troublant. Ni faim, ni soif. Aucune douleur dans son corps. Pas de peur: l'inconscience l'avait effacée. Son corps et son esprit lui parurent, l'espace d'un instant, neufs. Un très bref instant.
L'instant d'après, d'autres sensations revenaient, et avec elle, les pensées multiples, désordonnées et remuantes qui étaient par habitude celles du petit elfe. Il sentait son corps reposer, détendu. Dans son dos, la présence d'Olosir. Indemne, il en était certain. Si cela n'avait pas été le cas, n'aurait-il pas ressenti de la douleur dans son coeur ? L'air avait quelque chose de différent. Et il y avait ce chant…

Un chant qu'il n'avait jamais entendu, une voix qui lui était étrangère. Totalement. Quelque chose paraissait la détacher des autres voix qu'il avait pu connaitre. Alors seulement, Dawan songea que ce n'était peut-être pas totalement normal qu'il se sente aussi bien. Il voulut ouvrir les yeux, dû les fermer sous l'assaut imprévu de la lumière, plusieurs fois, avant de distinguer son environnement. Tout, autour de lui, respirait l'étranger, l'inconnu. Il se sentait comme au premier jour qu'il avait passé sur les terres humaines. Ce n'était pas sa place, il ne savait rien de ce qui l'entourait. Ces objets… Qu'étaient-ils ? Pourquoi ces coussins, là ? Ces débris… Trop de choses qui lui échappaient. Une partie de lui s'activait déjà à émettre mille suppositions. L'autre… S'habituait à la lumière, s'attachait au chant comme si ses notes étaient des guides.
Il ne lui semblait pas avoir vu de lumière, "juste avant". Il se souvenait de l'ombre, du chaos. La faible boule de lumière qu'il avait créée pour échapper aux loups-vampires sans attirer leur attention n'avaient jamais éclairé qu'un faible périmètre, en projetant de multiples ombres. Cet endroit, malgré le chant, était calme. Très calme. Nul combat ici, nul combat dans les environs. Cela convenait tout à fait au petit elfe. Mais une chose le troublait. La lumière, la lumière… Il se souvint. Des souvenirs rapides, mais qui lui paraissaient pourtant incroyablement net. Le bureau, le cri de douleur de Möebius, le sifflet… Une sorte de hoquet étranglé lui échappa, avec un petit spasme, à son dernier souvenir. Il revoyait le carnet, les notes et, associé, le son du sifflet. Une note tenue et suraiguë qui lui donnait un certain sentiment de mal-être. Le carnet, lui, était posé sur le sol, et il avait lu, lu… Il lui avait semblé lire hâtivement, et pourtant, il se souvenait. Enfin, le monde autour de lui qui s'effondrait, dans un grand fracas, le bruit sinistre de la vièle brisée, un grand élan de douleur…

Le chant s'était stoppé. Le silence attira son attention avant même la voix. Il était alors accoudé, prêt à se re-lever, le regard perdu sur un des coussins, les pensées perdues à essayer de lier son ultime souvenir à cet endroit. Ses grands yeux gris vinrent sur la jeune femme, la chanteuse. Son sang ne fit qu'un tour. De son point de vue, c'était l'évidence même. Le maitre. La jeune femme. Juste après le carnet. Il avait à faire à Elewyn Ruddy, laquelle avait dû vouloir l'écarter du carnet. Vraorg, lui… Comment cela se faisait-il qu'il ne la voie pas ? À moins que ce ne soit qu'une supplique, et qu'il parvienne à tout voir ? Peut-être même le voyait-il, à travers les yeux de la Tarenth…
La voix chassa ces suppositions avant qu'elles ne se fassent trop nombreuses et obsédantes. Elle était voix d'un être qui souffrait, qui avait peur. Lui, il était soigneur. Les récents événements n'avaient fait qu'ancrer certains réflexes et certaines certitudes en lui. Il ne pouvait pas la laisser ainsi ! Il fit son choix: le maitre n'était pas là, le maitre ne savait pas. Il allait la croire. Se redressant sans hâte particulière, il s'approcha d'Elewyn. Du moins, de celle qu'il pensait être Elewyn. Il l'avait imaginée… Différente. Son esprit avait sans doute voulu croire que son texte était fait d'hyperboles et qu'elle n'allait pas si mal que cela. Ou peut-être n'avait-il juste pas eu le temps de bien s'imprégner du texte.
On l'aurait crue fragile, ainsi recroquevillée, pleurant des larmes que nul n'aurait su lui reprocher. Dawan se doutait que ce n'était pas le cas. Mais c'était plus fort que lui… Il s'assit, face à elle, sans être trop proche. Il leur faudrait au moins tendre le bras s'ils espéraient s'effleurer. Son regard parcourait toute la pièce, encore et encore. Il ne restait jamais posé bien longtemps sur elle. Les objets des Tarenths le captivaient autant que les mille lumières, autant que cette être dont il n'aurait jamais deviné l'existence, et qui pourtant apparaissait si importante à présent.

"- Le maître… Si le maître ne voit pas… Si le maître ne sait pas… Qu'avons-nous à craindre ?"

Il peinait à se détacher du calme que l'inconscience lui avait offert. Certes, savoir Vraorg non-loin agitait ses pensées. Mais même les hypothèses les plus sombres ne parvenaient, pour le moment, à faire naitre en lui une bribe d'angoisse. Il avait gentiment repris les sonorités de la chansonnette de la Tarenth, les apaisant. En tailleur, devant elle, il avait une main sur sa propre cheville, l'autre portée non-loin de ses lèvres, sans raison.

"- Vous êtes Elewyn, n'est-ce pas ? L'auteure du carnet…" Il ne parvenait pas non plus à parler avec hâte ou précipitation. Il savait que la situation était potentiellement urgente, mais quelque chose en lui inhibait tous les efforts qu'il aurait pu déployer pour au moins donner l'apparence d'un elfe pris par l'urgence. Au lieu de cela, il ancrait chaque élément de cette fraction de temps dans sa mémoire, comme à son habitude. Quand il vit les larmes d'argent de la Tarenth, elles lui firent l'impression d'une mélodie bouleversante. Belles et tragiques à la fois, à en déchirer le coeur des bipèdes. "Ne pleurez pas... Ne l'avez-vous pas dit ? 'Le maitre ne sait pas'. Il ne sera pas furieux de cela, s'il ne sait pas..." Il avait parlé à mi-voix, désormais. Mais même réduite de moitié, sa voix gardait des accents innocents, bienveillants, presque tendres.
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MessageSujet: Re: Intrigue parallèle : de nous deux, qui est le plus instable ? TERMINE Intrigue parallèle : de nous deux, qui est le plus instable ? TERMINE Icon_minitimeMar 24 Mar 2015 - 19:10

Elle avait oublié l'elfe. De même que le vampire qu'elle essayait d'attirer ici, et même carrément la raison qui l'avait poussée à faire ça. Enfin immobile et silencieuse, elle semblait réfléchir tout en promenant son regard aux légers reflets d'argent dans la pièce sans paraître voir son invité. Comme déconnectée de ce qui l'avait tant effrayée, elle s'était perdue dans un lieu qu'elle seule pouvait atteindre et que nul n'avait donc jamais souillé. Que ne pouvait-elle y rester...

Car cela ne dura pas. La beauté mélancolique de son regard plein de larmes rencontra presque par accident celui de l'élève baptistrel, et ce fut le drame... Elle sursauta, comme rappelée soudainement à ses obligations. Et leva une main protectrice en un geste qui aurait pu sembler dérisoire si il n'avait pas aussitôt créé un bouclier d'énergie d'une puissance phénoménale qui projeta l'objet de sa frayeur à l'autre bout de la pièce. Elle se releva dans la foulée, ses yeux n'étant plus que deux dagues froides prêtes à infliger mille supplices à l'autre créature :

« Ne fais aucun geste. »

Sa voix avait changé du tout au tout. La douleur de tout à l'heure était comme envolée au profit d'une autorité glaciale qui ne permettait aucun doute. Si l'elfe s'avisait de seulement bouger un sourcil, elle le désintégrerait sur place. Alors seulement, quand elle fut absolument certaine qu'il ne tenterait rien de désagréable, elle prit le temps d'analyser ce qu'il avait tenté de lui dire. Et de lui répondre d'une voix basse, presque chuchotante et dans laquelle tremblait une certitude pleine d'effroi :

« Le maître est à craindre en toutes circonstances... Qu'il soit furieux, ou plein de joie... »

Peut-être même l'était-il encore plus lorsqu'il était joyeux... Elle préférait ne pas y penser. Son esprit était clair à l'instant et c'était suffisamment rare pour être précieux. Cela n'allait pas durer, peut-être replongerait-elle dans ses songes cauchemardesques d'ici quelques secondes... Elle n'avait pas de temps à perdre, et pourtant elle peinait à trouver ses mots :

« Je... Je ne te veux pas de mal... Ni à tes compagnons... Mais je ne sais pas si j'arriverais à m'en empêcher... Je n'aurais pas dû vous faire venir... »

Elle hocha la tête doucement, comme pour mieux s'imprégner de ce qu'elle disait et garder pied dans la réalité. Son nom avait été prononcé un peu plus tôt... Oui, c'était elle... Elewyn... La Tarenth qui avait cru faire mieux que son père et qui au final avait sans doute fait pire... Quoi qu'il puisse être, Edwyn était resté libre de cœur et d'esprit, lui. Jamais il n'avait laissé personne le soumettre. Les Esprits eux-même s'y étaient cassé les dents. Il ne leur obéissait que par choix. Aurait-il décidé de continuer à s'opposer à eux qu'ils auraient été forcés de le détruire pour l'en empêcher. Car rien d'autre que sa mort n'aurait pu le détourner de ce qu'il décidait de lui-même. Oui... Edwyn était un meneur. Un libre penseur qui peut-être, pensait faux la plupart du temps. Mais au moins pensait-il seul... Elle ne pouvait plus s'en targuer désormais...

La douleur revint en elle et elle peina à se dépêtrer de ses pensées. Il fallait qu'elle reste concentrée. Elle avait quelque chose à faire. Ou plutôt à ne pas faire... Vraorg... Qu'avait ordonné Vraorg ? Le feu de ses instructions brûlait encore en elle, menaçant de la dévorer si elle ne faisait pas ce qu'il voulait. Edwyn... Il voulait que l'on traîne Edwyn devant lui de gré ou de force... Mais pourquoi cet ordre en fait ? Si Edwyn était venu pour le délivrer, alors il retrouverait son dragon de lui-même... Qu'est-ce qui inquiétait Vraorg pour qu'il donne un tel ordre ? Et au passage, pourquoi donc avait-elle emmené l'elfe ici si c'était Edwyn qu'elle devait capturer ? Elle ne savait plus trop... SI ! Elle se souvenait. C'était pour s'opposer à Vraorg qu'elle avait conçu ce sanctuaire. Pour se délivrer de sa domination qu'elle avait créé ce plan. Mais il lui échappait... Elle ne savait déjà plus ce qu'elle avait voulu faire.... Elle sombrait...

« Les cafards grouillent sous terre... Ils cherchent le maître... Ils ignorent qu'il écrasera chacun d'entre eux, que sa botte fera craquer leurs os... Rats, cafards, chiens puants... Tuer les cafards... Trouver le Voyageur... Mais il est fort... Pauvre Elewyn... Pauvres cafards... Je ne veux pas... »

Elle tournait en rond, ne parlant qu'à elle seule et ignorant l'elfe sans doute atterré devant tant de folie. Il n'avait aucune importance, elle l'écraserait puisque c'était ce que le maître voulait... Le maître... Elle ne voulait pas de maître... Elle était...

« Je suis Elewyn. Fille d'Edwyn, père des dragonniers. »

Elle avait retrouvé son calme, et sa maîtrise à nouveau. Comme si son propre nom et celui de l'être qui l'avait recueillit avait pu agir comme un bouclier au moins aussi puissant que ce qu'elle avait déployé contre l'elfe. Elle s'y réintéressa d'ailleurs, prenant conscience qu'elle l'écrasait encore sous sa puissance et le relâchant dans un sursaut.

« Je suis désolée... »

Elle l'était, terriblement même... Il était dans une situation affreuse, prisonnier d'une Tarenth qui oscillait entre l'intention de le tuer et celle de... Il ne savait quoi. D'autres représentants des jeunes peuples allaient venir, elle les entendaient déjà et s'inquiétait de ce qu'elle risquait de leur faire. Aussi se dépêcha-t-elle de parler :

« Le maî... Vraorg... Tient mon esprit... Ici, il ne voit rien. Mais il a causé de trop grands dommages en moi pour que je ne sois pas un danger... Vous n'êtes rien pour lui, il ne craint aucun d'entre vous et vous serez tués dès lors que vous l'approcherez... Je ne sais pas pourquoi Edwyn vous a fait venir... Je ne comprend pas le but qu'il poursuit... Mais j'ai peur... Très peur qu'il ne soit là pour délivrer Vraorg... Je l'ai aimé jadis, comme un père... Peut-être est-ce encore le cas... Mais nous ne pouvons lui accorder le bénéfice du doute... »

Les larmes coulèrent sur ses joues à nouveau rien qu'à l'évocation de ce qu'elle projetait de faire. Mais quel autre choix avait-elle ? Elle voulu parler encore mais le reste du groupe arrivait... La folie revenait en elle, allumant la frayeur dans son regard tandis qu'elle regardait en arrière, vers là d'où ils allaient sortir. Quand elle se retourna vers l'elfe, ce fut pour une supplique :

« Il faut qu'on m'écoute... Je... Je ne peux pas m'empêcher... Si ils se défendent, je vais les broyer... Ils doivent se mettre à ma merci pour que je parvienne à me contrôler.. Dis leurs... Dis leur de remettre leur vie entre mes mains et je te jure que j'essayerai... J'essayerai... il faut qu'on essaye... »

Elle ne pouvait promettre plus que cela. Elle ignorait en effet si elle serait capable de se contrôler mais ce dont elle était sure c'était que si le groupe tentait de l'agresser ou refusait de baisser les armes, ça enclencherait ses plus viles instincts et ils seraient tous condamnés. Ils débouchèrent soudainement dans la salle, en ordre de bataille... Et elle recula, les mains levées en une posture défensive, les prunelles de nouveau glacées...


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MessageSujet: Re: Intrigue parallèle : de nous deux, qui est le plus instable ? TERMINE Intrigue parallèle : de nous deux, qui est le plus instable ? TERMINE Icon_minitimeMer 25 Mar 2015 - 22:08

Spoiler:



Empêcher le continent de sombrer ne faisait pas d’un claquement de mâchoires, Silarae le savait parfaitement, cela ne l’empêchait pas de le regretter. Enfermée dans un trou avec ses compagnons de quête, elle tâchait, avec sa sœur d’écailles, de les sortir de cet endroit quand l’un des bipèdes n’eut pas meilleure idée que d’ouvrir une entrée secrète sans la moindre discrétion ; ce qui, bien sûr, leur valu une volée de flèche de la part des vampires à l’origine de leur enfermement. Chacun se précipitant à l’abri, cela n’empêcha pas un certain nombre de se faire blesser. Les ailes percées de milles et unes pointes, la dragonne gronda de douleur tandis que l’un des projectiles, explosant sur les écailles de sa tête, vint s’éclater en petits morceaux qui, pour certain, fondirent sur son œil tels des rapaces cherchant leur proie. Douleur. Elle avait déjà davantage souffert, bien évidemment. L’attaque de la perle lui avait appris ce qu’il était possible de ressentir lorsque les dommages physiques s’ajoutaient à l’impuissance de se battre. Néanmoins, il n’empêchait que son œil la brûlait atrocement et qu’elle était incapable de l’utiliser correctement. Stupides vampires. Deux-pattes incapables de faire quoi que ce soit de censé. Quant à l’idiot qui avait ouvert le passage…

Pressant l’allure autant que possible pour laisser à Trissi la possibilité de se réfugier elle aussi à l’abri, l’écailleuse suivit le groupe sans perte de temps, enrageant contre tout ce qui de près ou de loin pouvait être considéré comme un ami… ou un idiot. Achroma avait été blessé mais, heureusement, il n’y avait rien de grave. La dents-longues-aux-cheveux-de-feu en revanche… La petite humaine s’en occupait tandis que l’oreille-pointu se portait au secours du Frère-d’âme de la dragonne. Enfin, portait au secours était un grand mot, et la Blanche manqua le couper en deux en le voyant maltraiter ainsi son pseudo-patient. Heureusement pour lui qu’il avait une bonne excuse, mais hélas cette dernière était annonciatrice de nouveaux ennuis. Une présence se fit entendre de l’autre côté de l’ouverture, des appels à l’aide signifiant que d’autres étaient en danger, et la source de ce dernier fini rapidement par se montrer à la lumière. Des loups, ici ? C’était surprenant, d’autant qu’ils ne ressemblaient pas aux chasseurs nobles que la dragonne respectait en tant que tels. Non, ils n’avaient pas la souplesse et la grâce que la nature conférait habituellement aux carnassiers canins. Ceux-ci étaient… miteux. Tristement miteux. Des anormalités, des horreurs qui n’auraient pas dû exister. Une violation de la vie elle-même. Mais elle n’avait pas le temps de plus les étudier, les ennemis ne manifestaient pas la moindre crainte devant la présence des deux dragonnes et ces dernières allaient donc se mêler à la partie sans hésitation.

Attrapant l’un des loups qui bondissait près d’elle, Cœur d’Argent le déchiqueta entre ses crocs avant de le projeter violemment contre un mur, fouettant l’air de sa queue pour protéger ses arrières. Ne pouvant qu’user que d’un œil valide, elle ne put éviter le loup qui, bondissant vers son aile, créa une nouvelle déchirure dans son aile. A ce train, elle allait avoir plus de trous que de peau, d’autant que l’une de ses écailles avait été légèrement abimée. Son regard étincelait de colère et de douleur mêlée, son corps massif se démenait pour exterminer tout ennemi passant à sa portée. Finalement, ils s’enfuirent tous en courant, visiblement dérangés, et toute l’équipe se dirigea, clapin-clapant, vers leur sauveur. Sauveur par ailleurs profondément enterré sous un tas de décombre, qui fut retrouvé en bien mauvaise état ; ce fut bien sûr ce moment précis que choisit le Tarenth pour apparaitre. L’oreilles-pointues disparut, et l’écailleuse claqua des mâchoires avec mauvaise humeur en entendant la voix d’une femelle qui s’adressait à eux. Elle n’avait aucune confiance envers cette inconnue. Remuant péniblement ses ailes blessées, essayant de soulager la douleur qui y pulsait, la dragonne posa son œil valide sur Achroma d’un air protecteur, heureuse de voir qu’il n’avait pas été blessé dans le combat. Elle, si, et cela la mettait dans une colère noire, mais elle était toujours en mesure de veiller sur son lié. L’attrapant quelques secondes, elle lui demanda quelques soins pour ses ailes, le laissant soigner les plus grosses plaies avant qu’il ne se tourne vers l’une des galeries, faisait sans surprise davantage à Edwyn qu’à la voix. Ce qui était sincèrement une excellente idée. Méfiante, la dragonne s’apprêta à lui emboiter le pas lorsqu’un grognement de douleur la secoua, tout son corps se figeant sous la souffrance tandis que la vision venait à elle.

De la souffrance... Une douleur atroce qui fige la dragonne sur place et la rend aveugle à tout le reste. Son dragonnier ! Son dragonnier a disparu de son champ de vision... Elle ne sait comment c'est possible, mais il souffre... Son sang coule, noir comme le charbon et une créature s'en repaît... Il va disparaître... Son esprit déjà se fait moins présent... Il est au bord de la mort. Elle sait où son corps se trouve !

Achroma… Achroma avait disparu ? Il était quelques instants plus tôt pourtant mais elle ne le voyait plus, ne sentant qu’une immense souffrance venant de lui. Et elle savait parfaitement où il était. Elle le sentait. Se précipitant dans le couloir de gauche, ses écailles dressées et les crocs prêts à se refermer sur le premier être vivant qu’elle croisait. Ou à le bruler les vifs. Ou les deux. Quoi qu’il en soit, il était certain qu’elle ferait payer au boucher qui faisait ainsi souffrir Achroma.
Allant toujours plus vite, la dragonne arriva brusquement dans une salle ovale, étrangement lumineuse. L’esprit focalisé sur la souffrance de son Frère-d’Âme, elle balaya la pièce de son mono-regard avec une angoisse incommensurable, cherchant fébrilement le corps de son vampire afin de déchiqueter celui qui l’entrainait vers Mort… qui manqua la percuter de plein fouet. L’esprit brusquement libéré de la tension qui l’étreignait, la dragonne observa son lié en pleine forme et juste derrière elle, un instant perdue avant de comprendre. On s’était servi d’elle. Elle avait été atrocement, misérablement, douloureusement bernée. Son lié n’était aucunement sur le point de mourir. L’esprit encore tourmenté de la vision qu’elle avait eu, elle étreignit mentalement son lié avec une vigueur inhabituelle, l’enrobant de tendresse et profondément soulagée de le savoir en bonne santé, avant que la colère n’enfle en elle à toute vitesse et qu’elle ne se concentre sur la deux-pattes qu’elle avait fasse à elle. C’était elle, sans aucun doute, la responsable de tout ceci. Silarae avait suffisamment côtoyé les bipèdes pour comprendre certaines réactions typiques. Et celle qu’esquissait la femelle-deux-pattes la désignait comme purement responsable de tout cela. Non loin, la Blanche remarqua vaguement la présence de l’oreilles-pointues-au-corps-chétif, celui-là même qui avait disparu quelques temps plus tôt. Lui ne comptait pas. L’autre, en revanche… Son œil mordoré, assombri par la haine et la rage, se fixant sur la coupable, la dragonne s’élança vers elle avec la ferme attention de lui faire payer sa souffrance. Elle avait osé s’attaquer à un dragon par une manœuvre d’une fourberie sans nom, qui laissait encore l'écailleuse l'esprit tout retourné. Il était impossible de laisser cela impuni.
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MessageSujet: Re: Intrigue parallèle : de nous deux, qui est le plus instable ? TERMINE Intrigue parallèle : de nous deux, qui est le plus instable ? TERMINE Icon_minitimeMer 25 Mar 2015 - 23:02

Ç'avait été très bref, un battement d'aile de papillon. Il eut tout juste le temps de voir, d'entendre, mais pas même d'analyser. La jeune femme qui sursautait, ses yeux teintés d'argent qui se tournaient vers les siens, si particuliers. La main qui se levait. Le reste n'avait été que sensation diffuses: le choc contre son corps, l'air qui sifflait autour de lui, puis la douleur dans son épaule et son coude, alors qu'il atterrissait lourdement sur le ventre, non sans un petit cri provoqué tant par la chute que par la surprise. Soudainement, il appréciait qu'il y ait eu ici des coussins. Sans cela, il aurait eu autrement plus mal.
Mais c'était de sa faute, aussi ! Du moins c'était là ce qu'il songeait. Il avait dû être trop brusque, ou choisir de mauvais mots. Comme toujours. Mais cette fois-ci, il était face à la juge la plus impitoyable qu'il puisse avoir. Il s'en voulait. Et il cherchait déjà à savoir lequel de ses mots avait été de trop lorsque l'ordre fusa, taisant immédiatement la tension qu'il avait mise dans ses membres afin de commencer à se lever. Il avait très bien senti la menace sous-jacente et, étrangement, ne doutait pas du tout des capacités de la Tarenth à mettre ses sous-entendus à exécution. Il resta immobile, donc, dans cette position fort peu à son avantage, mais qui témoignait quelque part de son côté inoffensif.
Elle lui offrit la réponse à sa question. Il semblait au petit Enwr que la voix de sa puissante interlocutrice tremblait de la douleur des expériences qui animaient ses mots. Son esprit suivit celui de la Tarenth sans souci aucun, ne cherchant pas de lien dont l'existence était plus qu'improbable entre sa correction et ce qu'elle allait lui annoncer. Quelque part, elle réfléchissait comme lui. Peut-être avaient-ils le même rythme pour passer d'une pensée à une autre. En tout cas, cela lui parut instinctif. Il admit ce qu'elle disait comme vrai. Les choses commençaient à se dessiner dans son esprit, à toute allure. Edwyn, Elewyn… Et Vraorg. Bien des myttères demeuraient. Mais il croyait comprendre qu'il devait suivre Elewyn. Ou du moins, ce qu'elle disait ici, dans ce sanctuaire, loin du maitre.

Il l'entendit tourner en rond plus qu'il ne la vit. Son propre souffle commençait à se faire anxieux. Elle… Elle paraissait lutter avec elle-même. Ce qui était bien normal. Vraorg voulait donc le Voyageur ? Mais n'était-ce pas ce même Voyageur qui l'avait libéré ? Oh, Dracos, il avait donc besoin de lui à nouveau ? À moins que… Déjà les possibilités se déroulaient comme un vieux parchemin dans la tête de Dawan. Il fallut une sensation étrange, un poids qu'on retirait de l'entièreté de son corps, pour lui faire à nouveau prendre conscience de ce qui l'entourait. Est-ce que cela voulait dire qu'il pouvait bouger ? Timidement, il tourna son visage vers elle. Elle qui passait du calme à la hâte. Oh, qu'il aurait aimé pouvoir l'apaiser, elle qui devait tant souffrir ! Elle pleurait, encore. Lui non plus ne comprenait plus pourquoi ils étaient là, ce que cherchait véritablement Edwyn. De plus en plus il avait l'impression que lui et ses compagnons n'étaient que des prétextes comme les autres, des morceaux de chair animés qui se déchiraient et s'utilisaient comme les fruits et les plantes pour la cuisine. Comme elle, il dirigea son regard vers la sortie, en se redressant très lentement. Il croyait entendre un bruit, lointain, mais parvint néanmoins à se focaliser sur Elewyn. Juste le temps qu'il fallait. Il eut tout juste le temps de murmurer, de sa voix trop aiguë et trop lente:

"- J'essayerai avec vous."

En même temps… Pouvait-il faire autrement ? Il avait des amis à ses côtés. Il avait des dragons à ses côtés. Là, sous terre, ces petits cafards que l'on voulait écraser, c'étaient des êtres importants, pour lui comme pour le continent. Il voulait leur vie sauve. Si cela impliquait de soutenir une Tarenth tiraillée entre son envie de sauver ce monde et celui qui voulait le détruire, il était prêt à tout faire pour être celui qui ferait pencher la balance du bond côté… Tant qu'il ne faisait pas d'erreur.
C'était justement la crainte de faire des erreurs qui faisait battre son coeur si fort. Il se sentait comme une poule avec une dague. À nouveau, et alors que les bruits de course se rapprochaient, son esprit s'évada. Edwyn, Edwyn… Bon sang, ce Tarenth avait de quoi rendre fou. Les autres bipèdes étaient déjà spéciaux, mais lui…
Silarae arriva. Dawan suivit son regard. Il y avait des chances pour qu'elle comprenne que la Tarenth était une amie, non ? Oui, elle allait comprendre. Dawan s'était mis debout, timidement. Mais dès qu'il vit la dragonne s'élancer, belliqueuse, vers Elewyn, il croisa les bras devant son visage, comme pour se protéger -belle protection !- alors que sa voix hurlait, sans même qu'il y ait pensé:

"- Silarae, n'attaquez pas ! Ce n'est pas notre ennemie !"
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MessageSujet: Re: Intrigue parallèle : de nous deux, qui est le plus instable ? TERMINE Intrigue parallèle : de nous deux, qui est le plus instable ? TERMINE Icon_minitimeJeu 26 Mar 2015 - 12:36

Elle était là, et elle voulait se battre. Elewyn n'avait pas besoin de toute l'étendue des pouvoirs d'Edwyn sur les dragons pour le savoir, le comportement de cette dragonne là lui suffisait. N'importe qui aurait tenté de se jeter ainsi sur sa personne n'aurait de toutes façons pu que mourir. Elle ne tolérait pas qu'on l'agresse, le maître avait déjà fait suffisamment de dégâts comme ça sans qu'on en rajoute.

Tout se passa très vite. Vraorg lui avait peut-être retiré ses protection Tarenth contre les dragons mais elle n'avait rien perdu de ses pouvoirs, bien au contraire même... Il avait renforcé sa puissance brute afin de lui permettre d'égaler Edwyn dans ce domaine. Autant dire donc que la dragonne n'avait aucune chance. Soulevée de terre sans pour autant avoir eu à se servir de ses ailes, elle fut enserrée en une seule seconde dans un étau d'énergie pure et impitoyable. Ses écailles roussirent jusqu'à prendre une teinte rouge incandescente et elle serait morte ici si le hurlement de l'elfe n'avait pas plongé la Tarenth dans une nouvelle phase de perplexité.

Leur ennemie... Est-ce qu'elle était leur ennemie ? Oui ! Quand on avait ordre de tuer quelqu'un alors on était forcément son ennemi... Mais où était-elle en fait ? Dans son sanctuaire... Le sanctuaire... Pourquoi un sanctuaire ? Le Maître... Le maître voyait tout... Il fallait qu'elle accomplisse sa mission très vite ou il la punirait sans pitié. Elle devait les tuer tout de suite et poursuivre Edwyn... Edwyn... Le sanctuaire... Mais pourquoi était-elle là ?

Elle laissa échapper un petit cri de dépit, comme dépassée par tout ce qui tournait dans sa tête et perdue dans ses propres sensations. La dragonne flottait en l'air depuis quelques secondes, toujours enserrée dans l'étau de magie qui s'apprêtait à la broyer. Mais elle ne rougeoyait plus, la Tarenth était trop perturbée pour achever sa tâche. Le sanctuaire... Edwyn... Vraorg... Elle avait... Elle avait piégé la dragonne afin de faire venir son dragonnier... elle n'avait pas trouvé d'autres solutions pour qu'il se détourne d'Edwyn... Il avait confiance en Edwyn, il avait accepté de le suivre... Mais il ne fallait pas... Il fallait qu'il se méfie... Il fallait qu'il sache ! Et pire encore... Il fallait... Il fallait qu'il le tue...

« Achroma Seithvelj... »

Oui. C'était son nom. Le retrouver sembla lui permettre de reprendre pied dans la réalité et elle leva un regard attristé vers la dragonne qui lévitait toujours. Elle s'apprêta à la faire redescendre doucement mais un bruit de pas derrière le dragonnier attira son attention et ses prunelles s'agrandirent en tombant sur le dernier arrivant. Non....

« Le Passeur ! »

La surprise était totale. Vraorg lui même devait ignorer sa présence puisque c'était là toute la force cachée du Passeur justement. Passer inaperçu, et être illisible pour les pouvoirs de l'esprit qui faisaient la force du Voleur de Coeur. Par les Esprits... Si il apprenait qu'il se trouvait ici, tout serait perdu !

« La dague... Vous n'avez pas la dague... »

Elle le savait puisqu'elle avait sentit sa destruction mais voir le Passeur ici lui rappelait douloureusement ce qu'ils avaient manqué. Si il avait eu la dague... Oui si il l'avait eu alors tout aurait été changé. Elle l'aurait guidé jusqu'à Vraorg, et alors ils auraient eut une chance... Mais il ne l'avait pas. Il était démuni... Et si Vraorg le trouvait... Ce qu'il lui ferait dépassait l'imagination... Et maintenant qu'Elewyn savait qu'il était là alors Vraorg le saurait lui aussi très vite... Ils n'avaient pas beaucoup de... Trop tard....

« Non... Non... Pitié... »

Le sanctuaire trembla sous l'assaut mental de Vraorg et ne résista pas plus d'une seconde à sa puissance. Les protections magiques si soigneusement tissées par la Tarenth tombèrent, soufflées comme des fétus de paille et lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle n'était plus là. Ses prunelles argentées avaient laissé la place aux pupilles presque décolorée du Maître. Son regard se fit moqueur, plein d'une atroce jubilation tandis qu'il se posait tour à tour sur la dragonne encore flottante, sur l'elfe un peu plus loin, sur le vampire figé et enfin sur l'humain tant recherché. Ainsi c'était cela ? Juste cela ?

Il aurait éclaté de rire si il en avait eu le temps, et aurait achevé le travail de son esclave en massacrant à la fois la mignonne petite dragonnette et ses compagnons à deux pattes, mais il n'eut pas le temps justement.

« RETOURNE EN TOI MÊME ! »

L'ordre avait claqué dans le sanctuaire, audible pour tous et plus particulièrement pour le dragonnier et sa lié qui ne purent que reconnaître l'indicible autorité du Fondateur. N'importe quel dragon n'aurait pu que se soumettre dans la seconde devant une telle force mais il fallu une lutte acharnée de quelques terribles instants, lutte invisible mais qui laisserait sans doute une trace horrifiée dans la mémoire des témoins, pour que Vraorg cède, une horrible grimace sur le visage de celle qu'il possédait vite remplacée par un sourire horriblement joyeux :

« Tu sais que tu peux tout me demander... Ô mon lié... »

Et il disparu comme il était venu. Les yeux de la Tarenth reprenant une teinte argentée juste à l'instant où elle s'écroulait. Le sol trembla lorsque la dragonne retrouva elle aussi le sol. Une fissure impressionnante était apparu dans le plafond, sans doute là où le pouvoir mental de leur ennemi commun avait enfoncé les protections du sanctuaire. La magie d'Elewyn ne protégeait plus cet endroit, mais celle d'Edwyn les entourait encore et repousserait sans doute Vraorg encore quelques temps. Quelque part à la surface, là où il avait emmené les blessés dont il avait la charge, un Tarenth pleurait...


**********
Quelques minutes plus tard


Elle s'éveilla en douceur. Surprise de se sentir aussi libre. La folie avait disparu... Non.. .Elle n'avait pas disparu.. Elle était là, en embuscade... Prête à s'emparer d'elle à nouveau et à la livrer aux crocs cruels de Vraorg. Qu'est-ce qui la retenait ? Une barrière... Un pouvoir pur et aimant qu'elle avait cru avoir perdu pour toujours... Edwyn... Edwyn était venu pour elle... Il avait risqué sa vie et tout ses projets pour veiller sur sa fille... Un sourire timide vint fleurir sur les lèvres parfaites de la Tarenth à cette pensée et elle s'aperçut qu'elle avait reprit son apparence naturelle pendant son évanouissement. Ses long cheveux roux faisaient une auréole autour de sa tête encore posée au sol, ses yeux en amande brillaient d'une timide lueur couleur de lune. Et sur sa peau d'albâtre, les veines argentées de son peuple traçaient des symboles d'une parfaite pureté. Ses lèvres s'entrouvrirent lorsqu'elle aperçu les visages penchés sur elle et elle plongea d'abord son regard d'une indicible profondeur dans celui de l'être qui avait été son premier otage.

« Dawan Sywel... Me pardonneras-tu un jour ? »

Il venait certainement de vivre les minutes les plus terrifiantes et les plus perturbantes de sa vie à cet endroit et en compagnie d'une folle furieuse. Elle se redressa doucement, s'aidant de ses avants bras comme de peur que ses forces ne l'abandonnent brutalement et observa la dragonne, puis son lié, avec autant de tristesse que de honte :

« Silarae... Il y a peu de crimes plus vils pour mon peuple que celui de s'en prendre à un dragon... Edwyn a été miséricordieux de me laisser ces quelques minutes de vie alors que j'étais sur le point de faire la pire chose possible à ses yeux... Je ne te demanderai pas pardon. Ni à toi, Dragonnier. Ni à lui, mon père adoptif... Moi-même, je ne me pardonnerai pas pour cela... »

Enfin, elle en vint au Passeur ;

« Et toi, humain... Sais-tu seulement qui tu es et quel risque tu prend en venant ici ? Vraorg veut déchirer ton âme ! Si il t'attrape, il jouera avec toi tant et si bien que ce qu'il m'a fait à moi te semblera risible... Tu es le Protégé de Néant, l'espoir du continent. Je vois en toi beaucoup de noirceur et de cynisme, mais les faits sont là... Tu dois absolument être sauvé, que tu sois digne ou pas de ce qu'on t'a offert. »

Elle soupira, épuisée par tout ceci et consciente que son père ne retiendrait pas longtemps Vraorg :

« Vous avez beaucoup de questions... Et j'ai peu de temps... Posez les vite... Et ne vous trompez pas dans vos priorités... »

A la mode Tarenth, elle laissait le soin aux aventuriers de poser les bonnes questions. Elle ne les aiguillerait pas. Si ils n'étaient pas capables de demander les bonnes réponses alors ils ne valaient pas toute la peine qu'elle s'était donné. Silencieuse, elle attendit.
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MessageSujet: Re: Intrigue parallèle : de nous deux, qui est le plus instable ? TERMINE Intrigue parallèle : de nous deux, qui est le plus instable ? TERMINE Icon_minitimeJeu 26 Mar 2015 - 22:35


Il faillit soupirer. Failli seulement. Ce n'était pas le moment… ils avaient un piège complexe sur les bras et pas le temps de se lamenter. Il fallait trouver une solution et vite, alors il fit confiance au reste de son groupe pour lui servir de soutient. Chacun devait avoir ses propres idées quand à une possible évasion, et tous étaient compétents, alors ils allaient bien réussit à trouver une solution, non ? Confiant, donc, il fit glisser ses perceptions magiques sur les pièges et les murs de force, évaluant ce qu'il pourrait détruire d'une impulsion magique bien placée et surtout, simultané car leurs opposants ne lui laisserait pas de seconde chance. Il était prêt à enfoncer un pan de mur de force pour récupérer un pied à terre là-haut lorsqu'il sentit du mouvement près d'eux. Un rapide coup d'oeil lui appris qu'il s'agissait de Kedrildan, tandis que le chaos grondait sourdement plus haut grâce aux dragonnes et à leur délétère influence. Il fronça les sourcils, mais n'eut hélas pas le temps de véritablement intervenir que tout s'enchaînait une fois encore, pour sa plus grande frustration. Un passage secret. Oh il savait qu'il en existait, mais c'était une aubaine de tomber sur l'un d'eux quand ils en avaient tellement besoin. Sans plus réfléchir, il attrapa l'humaine et la propulsa vers l'entrée avant de se précipiter à son tour à l'intérieur, faisant fi de la douleur légère qui lui parcourait l'épaule dans laquelle la flèche s'était plantée. En revanche il ressentit avec une terrible netteté la douleur de sa dragonne et gronda férocement, jugulant l'instinct qui lui disait de retourner massacrer tous ces vermisseaux.

Se maîtrisant de son mieux, et dès qu'ils furent à peu près hors de danger, il s'intéressa à l'état du groupe. Vanaël était aux bons soins de Luna, fort heureusement, et il fut rassuré de voir que l'humaine savait s'y prendre pour soigner. Ce n'était pas vraiment son cas après tout. Malgré tout, il fit fi de sa blessure pour s'occuper d'abord de Silarae, autant que possible, malgré son incapacité à soigner l'oeil qu'elle avait blessé, puis Trissi, afin qu'aucune des deux dragonnes n'ait à souffrir trop longtemps. « Serrez les crocs toutes les deux, ça va faire mal » Il n'avait pas le temps pour la délicatesse et puisa dans ses réserves pour s'occuper d'elles pendant que son ancienne élève était prise en charge de son côté. La diminution d'énergie était passablement lourde, mais il évita de re remplir ses réserves avec ce qui se trouvait dans son médaillon, préférant se laisser le temps de récupérer comme un grand. Les réserves de son bijou pourraient lui servir bien davantage plus tard, dans un combat par exemple. Soupirant légèrement, il tourna son attention vers l'elfe, Aldaron, qui s'adressait à lui. L'en défaire ? Ah oui la flèche. « Faites, je vous remercie » Il resta tranquille tandis que l'elfe s'occupait de circonvenir l'intrusif élément au sein de son corps. Pourtant, rien ne venait. Et bien ? Qu'attendait-il exactement ? Elle était plus profondément plantée que ce qu'ils avaient pensé ? Le voyant vaguement observer quelque chose, il regarda dans la même direction….

Et comprit immédiatement. Qu'est-ce que c'était que ces horreurs exactement ? Il ne savait pas mais avait la diffuse impression qu'ils n'étaient pas là simplement pour la décoration. Serrant la main, Unité vint s'y loger alors qu'une vive douleur lui traversait l'épaule. Plus surpris cependant qu'outragé, il se laissa pousser, pivotant dans le même temps pour relever son énorme faux et se mettre en position. « On a de la compagnie mesdames... » Autant qu'elles soient prévenues. Fort heureusement, Aldaron fit mouche et il souffla, bas. « Beau tir » Il n'eut pas vraiment l'occasion d'en dire davantage, trop occupé à observer la bête. Elle était repoussante, mais ce n'était pas cela, le véritable choc. C'était son apparence et ce qui s'en dégageait. Ce loup n'était pas vivant, c'était… il ressemblait à un vampire… mais ce n'était simplement pas possible, si ? Quelle sorte d'horreur était-ce là ?! Qui avait osé ? Il aurait volontiers cherché des réponses mais pour le coup, ils n'en avaient pas vraiment le temps. Ils étaient nombreux… et les appels à l'aide, soudains, n'étaient pas vraiment. Il observa avec méfiance les créatures, sans savoir immédiatement quoi faire. Le mieux serait sans doute de porter assistance à qui était enfermé là-bas… mais encore fallait-il se débarrasser des loups.sans mot dire cette fois, il fit siffler son arme et faucha un premier corps qu'il coupa littéralement en deux sous la force du coup.

Le combat était plus ardus qu'il n'y paraissait à première vue, mais il parvint à s'en sortir sans dommage, usant avec parcimonie de sa magie, surtout pour pallier le manque de vitesse et de réactivité de son arme immense. En revanche, réagir, il le fit, en voyant cette nouvelle troupe sortir soudainement… et bien, un peu plus et il les tuait par réflexe, ça n'aurait probablement pas été une bonne chose. Parant un coup de crocs, il observa un peu la composition du groupe et conclut qu'effectivement, les tuer sans réfléchir n'aurait pas été la plus riche des idées. Laissant de côté la foire humaine qu'était l'armure noire, il se reconcentra sur le combat. Ils n'allaient tout simplement pas y arriver comme ça, c'était inutile… Il aurait bien essayé de se concerté avec les deux autres dragonniers, mais impossible de les atteindre hélas. Il allait tenter une autre solution quand quelque chose se mit à siffler. Ce n'était pas un beau son, mais pour les créatures, il semblait bien que ce fut pire encore ! Les voir fuir ne le satisfit qu'à moitié et il fronça les sourcils, plus méfiant que soulagé. D'où exactement venait ce son ? Il n'en savait rien mais il fallait le trouver le plus vite possible… s'il pouvait faire fuir les loups il pouvait aussi, sans doute, les appeler.

A peine se posait-il la question que le bruit d'un éboulement leur parvenait. Immédiatement et sans plus de cérémonie, il se dirigea vers la source de ce boucan, comme tous les autres. Jetant un coup d'oeil à Elrond, Moëbius et Fabius, il demanda « Qu'êtes-vous exactement venus faire ici ? Vous avez suivit l'appel d'Edwyn ? » De la part du couple de lié, c'était plutôt naturel, de celle de Fabius beaucoup moins à son sens. Il n'attendit cependant pas la réponse en restant les bras ballants et posa son arme pour dégager les blocs de roche. Il y avait effectivement un coeur là-dessous, faible… mieux valait ne pas l'y laisser. Après un moment, ils parvinrent tous ensemble à l'en libérer et il l'examina attentivement. Il ne le connaissait pas, celui-ci…. Qu'est-ce que c'était que cette arrête de poisson parlante ? Une telle créature n'avait pas sa place en ces lieux. Muet, il laissa les autres débattre à qui mieux mieux, pas vraiment concerné. Pour le coup, il ne voyait qu'une solution, mais n'était pas en position de la proposer. Qu'ils fassent ce qu'ils voulaient de ce pauvre hère mais qu'ils se dépèchent… ils n'avaient vraiment pas le temps pour ça. Tout cela n'était pas de la première importance et si ça ne tenait qu'à une décision, quelle quelle soit, il pouvait aussi l'achever tout simplement.

Lentement, il se sentit glissé vers l'agacement devant leur insistance et posa un regard excédé sur le Kohan. Allons, c'était lui le chef d'état non ? S'il ne réagissait pas c'était lui qui le ferait, quitte à choisir d'être 'méchant'. Mais non, on l'en empêcha. Et tant mieux sans doute parce qu'au fond, ça ne lui aurait pas plus. Il n'était pas le genre de sociopathe à jouir de sa méchanceté. Ou il ne l'était plus, nuance. Edwyn… sa soudaine présence ne pu qu'être un soulagement, véritable cette fois. Et en même temps, il se sentait un peu penaud, coupable, du tour qu'avait prit leur arrivée… Il allait prendre le gosse elfique pour le soigner ? Parfait, ça réglait le problème et ils pouvaient reprendre la route. Pourquoi vouloir le soigner ailleurs, il ne savait pas, mais il lui faisait confiance après tout. S'il disait devoir l'amener alors c'était pour une bonne raison, il n'avait aucun doute là-dessus. Il ne tiqua pas à la question de l'humain, elle était sans doute parfaitement logique même s'il ne partageait pas ses doutes, et tourna un regard confiant vers le Tarenth. Un regard confiant, mais aussi pensif. Il y avait quelque chose qui le chatouillait, au sujet de Vraorg, depuis le début de leur voyage mouvementé… Alors qu'il allait enfin répondre, semblait-il, ils furent, encore une fois, interrompus.

La voix le surpris, et il fut immédiatement sur ses gardes. Il n'avait pas besoin qu'on lui explique ce qui transperçait dans cette voix-là… Voyant Edwyn en difficulté, il s'ouvrit immédiatement à lui au travers du lien du fondateur. Ses propres forces, aussi extraordinaires soient-elles pour les jeunes races, n'étaient rien en comparaison de celle du Tarenth, il le savait, mais il voulait l'aider, c'était instinctif. Il n'aurait jamais cru le voir défait, pourtant c'était bien le cas, après cet impensable duel aussi bref que terrible. La suite le laissa désabusé. Il était un peu incroyable d'entendre de telles sornettes de la part d'une – il semblait s'agir d'une voix de femme – parfaite inconnue qui ne se montrait pas et téléportait les leurs. Edwyn ? Instable ? Ce n'était pas parce qu'il avait des erreurs dans le passé qu'il l'était aujourd'hui. Qui était-elle pour oser le juger ? Le visage de marbre, il observa le Tarenth rire et reprendre la parole, muet. Leurs deux regards se rencontrèrent enfin, s'affrontant presque un instant avant qu'il ne prenne, enfin, la parole. « Je vous fait confiance » affirma-t-il avec autant de détermination que la fois précédente. Nulles paroles ne sauraient le détourner d'Edwyn…

Il allait s'avancer pour renforcer encore ses dires lorsqu'un esprit percuta le sien et qu'il pousse un feulement surpris en grimaçant sous la force de la collision. Un instant plus tard, Silarae devenait folle devant ses yeux ahuris. Il essaya bien de l'aider, de lui faire entendre raison, de lui faire sentir sa présence…. Mais rien ! Elle se précipita dans le couloir qu'il avait dédaigné. Ça sentait le piège à plein nez… Mais… « Je ne peux pas la laisser... » Edwyn comprendrait certainement. Il savait ce qu'était le lien après tout. « Partez devant je vous rejoindrais ! » Et il s'engagea sur la voix de sa liée, accélérant pour essayer de la rattraper. Lorsqu'il la rejoignit enfin, ce fut en rugissant son nom, aussi bien physiquement que mentalement, se jettant presque contre la barrière de folie sur son esprit. Une barrière qui, soudain, se dissipa. Il la regarda un instant avant de jeter son esprit contre le sien, l'enlaçant avec autant de force qu'elle le faisait, affreusement soulagé qu'elle soit revenue à elle. Pendant un instant, il ne fut plus qu'amour pour elle, ne pouvant s'empêcher de se gaver d'elle après l'angoisse de cette course. Ensemble, ils revirent pourtant rapidement aux autres présences en ces lieux….

La femelle était une Tarenth, elle ressemblait trop à Edwyn pour que ce ne fut pas le cas. Et puisqu'elle était la seule femelle, il y avait fort à parier que c'était elle, leur agresseur. Et sa liée semblait en être venu à la même conclusion. Un bref instant, il eut une atroce envie de broyer le cou gracile de cette créature, pour se venger de ce qu'elle avait fait à sa compagne écailleuse, mais se retint, la blanche réagissant pour deux. Pendant un bref instant de flottement, il se recula devant la charge de la dragonne, avant de se souvenir des pouvoirs de la race primaire. « NON SILARAE ! » Trop tard cependant. Voir sa liée soulevée de terre et sur le point d'être broyée fut une souffrance indescriptible et il manqua s'effondrer au sol ou sauter à la gorge de la créature qui leur infligeait cela. Il n'ne eut pas la force, trop tétanisé face à la mort imminente de sa dragonne pour pouvoir bouger. Toute son âme hurlait et se débattait, s'accrochant à celle de Silarae. Non… non elle ne pouvait pas lui être enlevée comme ça, elle ne pouvait pas ! Elle était sa lumière, sa vie, elle ne pouvait pas mourir!Dans un effort surhumain porté par le désespoir, il saisit plus fortement son arme et s'apprêtait à l'abattre sur la créature quand celle-ci stoppa son sort.

Il resta à nouveau tétanisé un long instant. Silarae était toujours prisonnière mais elle ne souffrait plus… Haletant, il essaya de se reprendre, tremblant de tout son corps. Elle… connaissait son nom ? Il allait quitter sa posture défensive lorsqu'un bruit de pas se fit entendre et il tourna le regard pour découvrir ni plus ni moins que Fabius Kohan. « Que faites-vous là ? » Il aurait dû poursuivre avec le reste du groupe ! Pourtant quelque chose s'échinait à l'empêcher d'avoir deux minutes pour penser tranquillement. La vue du Kohan sembla à nouveau étreindre leur assaillante d'une folie incompréhensible. Quelle dague ? De quoi parlait-elle ? Le tremblement, soudain, affola ses sens magiques et il essaya de protéger à la fois Silarae et Fabius, craignant ce qui les rejoignait là-tout de suite… Il resta de marbre, quand bien même il savait qu'il serait incapable de s'opposer au voleur de coeur, et resta ferme face à la menace. Il était prêt à mourir en se battant, si cela laissait le temps aux autres de ficher le camp, mais encore une fois, on l'épargna. La voix d'Edwyn claquant dans la pièce sonna aussi bien que les plus beaux chants aux esprits pour lui…

Sauvés… pour combien de temps il ne savait pas, mais ils étaient sauvés pour le moment. La lutte fut pourtant terrible. Il s'en souviendrait à tout jamais… Mais aucun mot ne convenait réellement pour la décrire et il n'avait pas le temps, une fois de plus. Vraorg disparut, et Silarae retomba au sol, faisant trembler les alentours. * Silarae… * Il pansa son esprit, absorbant volontairement sa douleur et tout ce dont il pourrait la soulager. Il y eut un lourd silence, un silence engourdis des sensations qui les avaient étreints. La rassurant, il fut néanmoins contraint de s'approcher de la Tarenth, quand bien même il voulait simplement s'occuper de son amour de liée. Il mit un genoux au sol et l'observa avec méfiance. Devait-il encore la tuer ? Il n'en était plus certain du tout. Ses yeux glissèrent vers les autres « Vous survivrez ? » A défaut d'aller bien… Mais elle ne se réveillait pas, cette Tarenth alors il prit quelques minutes pour la blanche, au final. « Vous n'avez pas répondu tout à l'heure Altesse, c'est une surprise de vous trouver ici…. »

Il ne revint vers la femelle tombée qu'en la sentant bouger enfin. Il resta silencieux durant son discourt, ne sachant trop quelle réaction adoptée, la scrutant avec attention. Il ne parvenait pas à la haïr pleinement… elle avait l'air d'une gamine fragile en cet instant. Sans doute était-il trop bon, beaucoup trop mais… c'était ainsi. Avec un soupire il attrapa le corps délicat et le souleva du froid sol de pierre sans le moindre mal, la calant dans ses bras comme une princesse sans cesser de l'observer. Le contact sur sa peau la fit picoter, l'engourdissant légèrement. Une sensation étrange, mais qui n'était nullement importante pour l'heure « Pourquoi avez-vous voulu nous attirer à vous, nous en particulier ? » Devoir même remettre en question sa confiance en Edwyn le rendait littéralement malade, mais il continua tout de même « Pourquoi devrait-on se méfier d'Edwyn…. ? »
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MessageSujet: Re: Intrigue parallèle : de nous deux, qui est le plus instable ? TERMINE Intrigue parallèle : de nous deux, qui est le plus instable ? TERMINE Icon_minitimeVen 27 Mar 2015 - 21:47

Sous leurs yeux, Dawan venait tout bonnement de disparaître. Non mais quel boulet celui-là. Certes, ce n'était pas de sa faute, mais il était plus facile d'en vouloir à l'elfe qu'à la mystérieuse puissance qui l'avait dérobée. Une puissance suffisamment forte pour tenir tête à Edwyn. Non, pour le surpasser, ne serait-ce qu'un instant. Il y avait trop de choses, trop d'éléments qui restaient dans le flou. Que faire à présent, quelle ligne de conduite adopter ? Fabius préférait planifier, et réagir après coup avec sang froid. C'était dur à avouer, mais Korentin était bien meilleur que lui dès lors qu'il s'agissait de foncer dans le tas sans réfléchir, d'y aller à l'instinct. Même Esmelda valait mieux que lui dans ce domaine.

Quoiqu'il en soit, les deux êtres, à savoir le Voyageur et celui qui l'avait interrompu, connaissaient les réponses aux questions que se posaient le Roi. Trucider un dragon millénaire et assez fort pour avoir défait un Esprit ? Très peu pour lui. Mais il n'avait pas le choix. Cependant, Fabius n'allait pas se laisser guider tel un mouton à l'abattoir. Il était désormais parfaitement clair pour lui qu'Edwyn ne disait pas tout, peut-être même seulement ce qui l'arrangeait. Et il n'avait aucun moyen de la faire changer d'avis. Il n'avait donc pas le choix, pour savoir, il devait tenter sa chance avec l'autre. Là, peut-être aurait-il une opportunité.

Étonnant de voir que le chef de la caste des dragonniers fasse autant confiance à un type visiblement aussi louche. Mais peut-être disposait-il de plus d'éléments que lui. Le fait d'être dragonnier leur offrait un lien, une compréhension supplémentaire. Cela n'empêcha pas Achroma de partir en direction de la voix à la suite de sa dragonne devenue cinglée. Le Borgne soupira, mais les suivit en courant, à petites foulées seulement, il n'avait pas vraiment l'habitude de ce genre d'exercice. Il ne jeta même pas un regard au reste du groupe.

Le monarque les rejoignit une fois l'action finie, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Trop de pouvoirs était en jeu ici, et il n'allait pas gaspiller le sien dans une lutte perdue d'avance. Il n'accorda aucune attention à l'accueil pour le moins glacé du vampire, car déjà il dévisageait la magnifique et très exotique femme qui leur avait visiblement lancé cet appel. Mais plus que son physique, ce furent ses propos qui troublèrent le Borgne.

Le Passeur, ce n'était pas la première qu'on le nommait ainsi. C'était son titre chez les alayiens, dû moins l'avait-il toujours compris ainsi. Par contre il ne savait rien de cette histoire de dague. S'il on ne lui en avait pas parlé, et que personne ne lui avait rien remis, il ne risquait donc pas de l'avoir sur lui.

Enfin, ces questions restèrent sans réponse. D'autant plus qu'un nouveau combat mental fit rage. Cette fois c'était l'ennemi en personne. Et il prit possession de la femme avec facilité. La suite laissa le souverain en sueur et plutôt nauséeux. Inutile d'en parler, il préférait oublier. Dire qu'on voulait qu'il tue cette chose ! Quelle sinistre farce.

Fabius comprit que c'était l'intervention d'Edwyn qui les avait sauvé. Celui-ci jouait sa propre partition, mais il les voulait vivant au contraire de Vraorg. De facto, cela faisait de lui un allié. Pour le moment dû moins. Peut-être aurait-il été plus inspiré de suivre le Voyageur finalement. Il n'obtiendrait aucune réponse d'une créature dans les pommes.


Il n'y a pourtant rien de bien surprenant Seigneur Seithvelj. Qu'est-ce un Roi sans royaume ? Et le mien aura bien du mal à subsister avec des monstres pareils en liberté.

Il ne savait même pas vraiment de qui il parlait avec le terme "monstre". Vraorg ? Edwyn ? Cette femme ? Les loups ? Probablement qu'ils étaient tous à mettre dans le même sac, vestige d'une ère oubliée et qui aurait dû rester enterrée. Ils allaient devoir disparaître. C'était nécessaire pour la pérennité de son règne.

Elle s'éveilla finalement. Diantre qu'elle était belle ! Mais peut-être trop culottée pour faire une bonne épouse. Pire encore qu'Esmelda. Dans le genre j'ai fais des choses innommables mais je me permets quand même de vous donner des leçons de morale. Enfin surtout à lui pour le coup. Quoiqu'il en soit tout ça était très ironique. Savait-elle que son "sauveur", "l'espoir du continent" avait humilié, battu et mis au pas un dragon pour accéder au trône ? Le Borgne avait presque envie d'éclater de rire, mais ce n'était pas vraiment le moment.

Du doigt, il désigna Dawan.


Juste pour que ce soit clair : ceci est à moi. Certes temporairement, mais pour l'heure j'en ai la garde. Si vous ne vouliez pas que je vienne, il ne fallait pas me voler ce qui m'appartient.

C'était une demie vérité, car il n'était pas la première raison de sa venue ici. D'un regard noir il signifia à l'apprenti de revenir près de lui et de ne surtout plus en bouger.

Comment je neutralise Vraorg sans cette fameuse dague ? Et comment est-ce qu'on tue un membre de votre espèce ?

Si possible, il en profiterait pour solder le compte du Voyageur. Beaucoup trop dangereux celui-là. Enfin, s'il survivait. Et qu'il arrivait à tuer l'autre danger public. Bref le monde avait vraiment très peu de chance de s'en sortir.
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MessageSujet: Re: Intrigue parallèle : de nous deux, qui est le plus instable ? TERMINE Intrigue parallèle : de nous deux, qui est le plus instable ? TERMINE Icon_minitimeVen 27 Mar 2015 - 23:57

Elle sursauta faiblement lorsque le vampire se pencha vers elle pour la saisir. Comme tous les membres de son peuple, elle possédait un corps souple et terriblement fragile aussi était-ce une expérience plus que perturbante que de se retrouver dans les bras d'un être aussi fort. Si il décidait de serrer ne serait-ce qu'un petit peu, il lui broierait tout les os... Et quelque part il avait toutes les raisons de le faire avec ce qu'elle avait fait subir à sa dragonne...

Mais il ne semblait pas en avoir l'intention... Et c'était heureux car elle avait besoin d'un peu de temps pour essayer de les aider. Avec toute la timidité innée de sa race qu'elle venait de retrouver en même temps que sa raison, elle plongea son regard étrange dans celui du sang froid et ne l'en détourna que lorsque l'humain parla à son tour. L'humain... en fait c'était presque lui qui la perturbait le plus... Elle n'avait pas imaginé le Passeur ainsi... Après avoir passé tant de temps à l'attendre elle s'était attendu à ce qu'il soit... Parfait ? Ce n'était sans doute pas le bon mot... Mais pas ainsi en tout cas... Pas aussi cynique c'était certain. Déstabilisée par tout ceci, elle suivit du regard la direction désignée et tomba donc sur le petit elfe qu'elle avait kidnappé. Lisant sans mal le demi mensonge dans l'âme de son interlocuteur, elle fronça les sourcils. Les Tarenths n'avaient aucune notion de la propriété et elle avait fait une très douloureuse rencontre avec ce concept en tombant sous la coupe de Vraorg. Autant dire qu'elle ne pouvait pas apprécier de telle sottise. Elle se fit donc glaciale :

« Ce n'est pas moi qui doit t'importer, humain. Vraorg sait désormais qui tu es, et quelle apparence est la tienne. Tu dois partir d'ici, très vite. Ou tu ne sera bientôt plus en état de revendiquer la propriété de quoi que ce soit... »

Et elle ne doutait pas un seul instant de ce qu'elle disait. Il y avait urgence en ce qui concernait cet homme là... Edwyn avait-il su qui il était ? Oui sans doute, il avait gardé ses visions lui... Peut-être avait-il vu autre chose... Autre chose qu'Elewyn n'avait pas vu du temps où elle possédait encore ce don... Il était difficile de le savoir... En réalité elle était complètement perdue. La façon dont Edwyn l'avait sauvé remettait tout ce qu'elle avait cru en question... Elle hésita donc quelques secondes, se mordillant les lèvres dans une attitude presque humaine avant de répondre au vampire :

« Je... Crois que je me suis trompée... J'ai cru qu'Edwyn allait tuer cet elfe... J'aime les elfes, j'ai vécu à leurs côtés pendant longtemps... Mais ce n'est pas tout. J'ai crains, et je crains encore qu'il n'ai l'intention de délivrer Vraorg... Pourquoi serait-il là sans ça ? Pourquoi aurait-il besoin de vous, de la prophétie ? Il m'a élevée mais aujourd'hui j'ignore ce qu'il cherche à faire et ça me terrifie... C'est un être sombre vous savez... Un grand parmi les grands même au sein de notre peuple, mais son âme n'est pas des plus pures... Ce n'est pas pour rien que Vraorg est son dragon... »

Elle soupira avant de poser sa main sur le bras du vampire et d'y exercer une légère pression afin qu'il la pose au sol. Trop affaiblie néanmoins, elle resta appuyée contre lui pour continuer :

« Mon plan consistait à vous détourner de lui, toi, ta dragonne, et tous les êtres qui seraient venus à moi. Mais toi en particulier Achroma, parce que je crois qu'Edwyn a confiance en toi. En entrant ici il a perdu en grande partie son don pour lire l'avenir, aussi sera-t-il méfiant. Mais sans doute pas envers l'être qui lui est le plus loyal... C'est pour ça qu'il fallait que ce soit toi. Tu devais l'empêcher d'approcher Vraorg, et le tuer... Afin que Vraorg puisse être tué à son tour car je pense que sa magie lui permettra de survivre à une telle perte... »

Elle baissa la tête, presque honteuse de ce qu'elle infligeait au vampire et de ce qu'elle proposait de faire à son propre père. Mais quel choix avait-elle ? Les choses étaient très claires :

« Je ne sais à présent plus quel plan suit vraiment Edwyn mais je suis absolument sure d'une chose et c'est pour cela que vous devez vous méfier de lui. Il est rigoureusement impossible de tuer Vraorg sans tuer d'abord son dragonnier. Quoi qu'il ai prévu, Edwyn vous mène à la mort en vous faisant marcher sur Vraorg sans vous en informer. Et pour compliquer encore les choses sachez que même si Edwyn mourrait vous ne pourriez pas pour autant finir le travail car seule la dague du passeur peut tuer Vraorg. Et vous ne l'avez pas... Elle a été détruite...Cet endroit n'est qu'un tombeau pour vous tous... Je suis désolée de vous le dire, mais mon père se joue forcément de vous... »

Mais pourquoi... Pourquoi par tous les Esprits avait-il alors choisit d'intervenir ? Un moment de remord ? L'imminence de la mort d'une dragonne ? Elle ne le saurait sans doute jamais bien que cette dernière hypothèse soit certainement la plus plausible. Il n'y avait qu'une seule valeur sure chez Edwyn, c'était l'attachement profond qu'il avait pour ces créatures. Jamais il n'aurait sacrifié un dragon, au contraire des bipèdes... Elle chassa cette pensée de sa tête, retrouvant soudainement un peu de cette hargne farouche qu'elle ressentait à l'égard du voyageur et continua en fixant l'humain :

« C'est pour cela que tu dois partir. Cache toi là où on ne pensera pas à venir te chercher... Implore la protection des Esprits.. Fais ce que tu veux mais ne tombe surtout pas entre les griffes de Vraorg. Un jour peut-être sera-tu celui qui l'achèvera, je le souhaite de tout cœur. Mais ce jour n'est pas arrivé et il n'arrivera jamais si c'est lui qui t'achève. »

Elle espérait qu'il n'aurait surtout pas la bêtise de rentrer se cacher derrière de quelconques murailles, ce serait du plus haut comique... Et plus encore qu'il écouterait son conseil et ne resterait pas dans ces galeries mortifères. De toutes façons elle ne pouvait plus le forcer en rien, son temps s'écoulait et elle avait encore des choses à dire au vampire, elle reprit donc pour lui :

« Je ne sais pas ce que tu décidera de faire, mais je peux te donner une arme qui te rendra libre de ta décision. Prends... Et brise là... »

Elle lui tendit le médaillon qu'elle avait porté pendant toutes ces années. Un simple bijou d'une facture affreusement grossière en comparaison de l'art Tarenth. Mais cette apparence ne servait qu'à cacher un trésor d'une terrible puissance qui se dévoila lorsque le vampire brisa effectivement l'objet. A l'intérieur du bijou sommeillait une perle minuscule, lisse et noire comme le jais et qui pulsait d'une vie propre affreusement douloureuse pour la Tarenth qu'elle était.

Elle hoqueta dès que la perle fut à l'air libre et serait tombée sans les bras du vampire. La perle aspirait goulûment la magie Supérieure que son corps abritait et la rendait incapable de lancer le moindre sort. Elle était à leur merci, et Edwyn le serait tout autant lorsqu'il serait proche de l'objet. Avec un sourire grimaçant elle grinça :

« Tuer les miens, il n'y a rien de plus simple... Une fois notre magie neutralisée, nous sommes presque entièrement sans défense... »

Le cheminement logique de leur pensée à tous ne lui échappa pas et elle secoua la tête faiblement :

« Non, Vraorg ne sera pas sensible à ceci... Ni les Esprits. Leur magie est trop puissante et ferait fondre la perle. Elle est juste assez grande pour contenir ma propre magie et celle d'Edwyn... Du moins je l'espère... Elle se détruira ensuite... »

Edwyn voyait-t-il tout ceci ? Savait-il ce qui était en train de se passer ? Sans doute uniquement de façon très fragmentaire... Il ne pouvait pas voir la perle. Au pire allait-il penser qu'Elewyn avait prévenu ce groupe qu'il était le dragonnier de Vraorg mais c'était tout. Tout ceci était terriblement douloureux, le fait qu'il soit intervenu pour elle quelque soit la raison la faisait culpabiliser plus encore mais c'était nécessaire et il fallait bien que ces gens le comprennent. Elle ferma les yeux quelques secondes :

« Tu as encore du temps devant toi Achroma... Mais plus beaucoup. Des Marcheurs ont passé le mur d'Opale. Ils arriveront à Vraorg à un moment ou à un autre et à ce moment là, ils seront perdus. Armanda tout entier sera perdu... Car Edwyn à l'instant même où il mettra le pied dans la chambre où son dragon repose, le libérera des dernières sortilèges des Esprits qui le retiennent. Tu dois te hâter pour au moins être là à l'instant crucial. Alors seulement tu pourras choisir de sortir cette perle, ou non... Et c'est un choix que tu devra faire seul. Absolument seul.»

Son regard s'était posé sur la dragonne, triste à nouveau car elle lui faisait du mal encore plus involontairement que tout à l'heure mais là aussi il n'y avait pas d'autre choix. Elle tendit la main vers le petit elfe afin de l'attirer à elle et lorsqu'il fut tout près, elle effleura sa joue de ses doigts devenus froids à cause de la petite perle :

« Tu vas partir avec eux Dawan... Avec Silarae, et le Passeur. Tu devras être fort et plus courageux encore que tu ne l'as été face à moi car Vraorg vous traquera dès qu'il le pourra... Cherche la protection de Feu et de Mort. Nous avons trop déçu les autres pour qu'ils t'écoutent mais ceux là ont encore un certain attachement pour leur création. »

Elle parlait sans leur laisser le choix mais en vérité ils l'avaient... Elle n'était pas en étant de leur imposait quoi que ce soit, ils pouvaient refuser de l'écouter et plutôt continuer tous ensembles. Mais ils étaient prévenus... Les conséquences seraient désastreuses. S'affaissant de plus en plus à mesure que les veinules de sa peau s'éteignaient, elle termina pour Achroma :

« Même si tu fais le choix de tuer Edwyn, Vraorg survivra. Et il n'aura aucune pitié pour toi ou n'importe quel autre Marcheur... Mais au moins l'auras-tu affaiblit, tu pourras espérer qu'un jour le Passeur achève le travail... C'est un sacrifice, dragonnier... Je ne crois pas que tu sera détruit suite à cela, Vraorg est bien plus cruel et inventif quand il s'agit de faire souffrir... Mais tu va perdre beaucoup... J'en suis désolée... Et je suis désolé de te demander tant d'horreurs. Mais tu sais que les protections d'Edwyn s'effacent déjà, Vraorg va bientôt reprendre mon contrôle... Fais les partir avant... Et sois bon envers moi encore une fois... »

Cette fois elle s'affaissa tout à fait en douceur sur le sol. Elle n'avait plus rien à ajouter et elle savait que le vampire avait comprit quel service elle lui demandait, de même que sa dragonne et sans doute le Passeur. Le petit elfe par contre était sans doute trop innocent pour saisir toute l'horreur de la situation... Elle lui décerna un sourire crispé, se voulant encourageante. Il allait avoir tant de choses à faire... Elle aurait voulu le protéger un peu plus et c'est finalement d'un geste faible qu'elle retira le petit bracelet qu'elle portait afin de le lui tendre :

« Prends le... Il n'a aucun pouvoir à ma connaissance, mais je l'ai toujours vu comme un talisman. Edwyn me l'avait offert... Je ne crois pas le mériter encore. »

Il était constitué d'une chaîne d'argent et d'un bijou représentant un dragon en plein envol. Elle l'avait porté si longtemps qu'elle se sentit totalement démunie lorsqu'elle le retira mais elle avait fait son choix. En silence, elle attendit que les aventuriers prennent les décisions qui s'imposaient...
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MessageSujet: Re: Intrigue parallèle : de nous deux, qui est le plus instable ? TERMINE Intrigue parallèle : de nous deux, qui est le plus instable ? TERMINE Icon_minitimeSam 28 Mar 2015 - 0:09

Un choix à faire

Choix 1 : Achroma tue Elewyn, puis part seul rejoindre les Marcheurs en emmenant la Perle. Le moment venu, il devra décider d'utiliser (ou non) cette perle. Pendant ce temps Silarae, Dawan et Fabius remontent à la surface et partent se cacher dans le désert comme la Tarenth l'a conseillé (sortie d'intrigue)

Choix 2 : les aventuriers refusent de se séparer. Ils tuent (ou non) Elewyn et partent ensembles rejoindre les Marcheurs. Achroma a toujours la perle, il pourra décider le moment venu de l'utiliser ou non.

Tour de jeu à l'issue duquel la décision devra être prise :
(dernier tour de cette intrigue parallèle)
  1. Dawan
  2. Silarae
  3. Fabius
  4. Achroma
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MessageSujet: Re: Intrigue parallèle : de nous deux, qui est le plus instable ? TERMINE Intrigue parallèle : de nous deux, qui est le plus instable ? TERMINE Icon_minitimeSam 28 Mar 2015 - 16:02

Il avait poussé un couinement de terreur, ses petites mains rabattues devant sa bouche et les yeux arrondis. C'était pour le moment la pire vision qu'il eut jamais eue, qu'il eut jamais imaginée, et une démonstration de puissance hors du commun. S'il ne pouvait ressentir la douleur de Silarae, il la concevait néanmoins. Ce rouge qui avait un instant remplacé la couleur originelle des écailles de la Reine des Cieux était une menace sans nom, une violence et un sadisme qui n'auraient pas dû être seulement possibles selon les lois de ce monde. Lorsqu'elle perdit ce rouge, il ne put qu'en être soulagé, même si son coeur battait toujours trop fort dans sa cage thoracique. Il ne quittait pas la dragonne des yeux. Il fallut la voix de la Tarenth pour lui rappeler l'existence du reste de son environnement, des murs autour de lui, de ces charmants coussins ici et là… Oh, il ne détourna pas le regard pour observer les arrivants. Il en avait distingué les silhouettes. Achroma Seithvelj… Le Lié de Silarae. C'était bien logique qu'il soit là. Étrange, comme ils se retrouvaient toujours en des circonstances merveilleuses. Et le Passeur. Merithyn lui avait dit que, selon ses hypothèses, Fabius était le Passeur… Dawan le croyait aveuglément. Si aveuglément qu'il ne regarda même pas en direction dudit Passeur pour vérifier que tout le monde parlait bien du même. Oh, c'était beau qu'il soit venu ! Dawan allait pouvoir à nouveau veiller à être prêt à l'aider.

En tout cas, il allait pouvoir essayer, dans la mesure du possible. L'évocation d'une dague l'inquiéta un peu, il eut un discret froncement de nez. Euh, non, il ne lui semblait pas qu'ils aient de dague. En tout cas, pas de "la" dague. On aurait dit une dague spécifique, mais… Il ne lui semblait pas en avoir seulement entendu parler. Oh, Dracos, ils avaient manqué quelque chose. L'angoisse enserra son coeur comme un étau bardé de pics, et un "non" inquiet se glissa hors de ses lèvres, en même temps que celui d'Elewyn. Il confondit un instant leurs voix, mais ne se souvint pas avoir dit "pitié". Réagissant à cela, il se détourna enfin de Silarae. La pièce trembla, il eut le réflexe d'activer l'amulette de protection à son poignet. Par chance, cela cessa assez vite. Son regard croisa celui de Vraorg, le laissa muet et pétrifié sans qu'il en sache la raison. L'ordre claqua, impérieux, de cette voix reconnaissable entre mille, malgré le peu que Dawan en avait entendu. Il lui permit de comprendre et, quelque part, de relancer au fond de lui le débat pour savoir si l'ignorance valait mieux que la connaissance. Il avait fait face à Vraorg, l'espace d'un instant. Impuissant, il ne put qu'être témoin de la lutte invisible entre les deux Liés. Spectateur muet d'ébahissement et d'une peur sans nom. Il ne le savait pas encore, mais cet instant se gravait dans sa mémoire comme une profonde cicatrice.

L'Enwr s'était précipité près de la Tarenth, dès que celle-ci était tombée à terre. Il n'osait, de toutes façons, approcher Silarae. Pas sans son autorisation, pas devant son Lié. Quand Achroma vint également à sa hauteur, il le dévisagea, d'un regard qui posait mille questions, comme s'il attendait du dragonnier toutes les solutions. Il ne lui répondit que par un vague hochement de tête, puis s'assit, pour veiller sur la Tarenth. Son regard passait sur tout ce qu'il y avait autour d'eux. Il était bien beau, tiens. Petite chose au milieu d'un couple de Liés, lesquels portaient par leurs seuls noms tant d'espoir que de pouvoirs, et du Passeur, destiné à pourfendre Vraorg. Pourtant, quelque chose lui disait qu'il faisait bien d'être là, si petit soit-il. Il avait une voix, il pouvait dire au monde ce qu'il voyait, ce qu'il avait vu.
Elewyn revint à elle, il en fut rassuré, avant même de savoir s'il devait l'être ou non. Il lui offrit un doux sourire, comme pour la rassurer, et répondit à sa question d'un vague geste pour lui signifier qu'elle n'avait pas de pardon à obtenir de lui.

Elle paraissait apaisée. Quelque chose dans sa voix… De l'épuisement, aussi, rien de surprenant. Elle avait peu de temps, Dawan croyait voir pourquoi. Mais il envoya au loin ces pensées, ne voulant imaginer cela. Il était resté assis au sol, et levait les yeux pour vaguement regarder ceux qui posaient les questions… Ou le plafond. Oui, au final, c'était sans doute plus juste de dire qu'il regardait le plafond. Mais il écoutait, hein ! Il avait très bien entendu quand Fabius l'avait appelé "ceci" et avait affirmé sa possession. Décidément, les humains étaient irrécupérables sur certaines choses. Surtout celui-là. Il allait falloir lui apprendre que les êtres vivants ne pouvaient appartenir à qui que ce soit. Mais peut-être était-ce une boutade ? Fabius le regardait… Oui, c'était sans doute une boutade, Fabius ne pouvait pas être si bête ! Dawan lui offrit un sourire un peu forcé, pour lui faire plaisir. Du reste, il ne bougea pas d'un pouce, et fit plutôt attention à la Tarenth, qu'il écouta attentivement.
Tuer Edwyn, car sans lui tuer Vraorg était impossible. Dawan eut à nouveau un discret froncement de nez. Edwyn avait peut-être des défauts (comme celui d'être lié à Vraorg), mais il avait des qualités. Notamment… Celle d'être un Tarenth. Il n'en restait plus beaucoup, et leurs pouvoirs pouvaient être utiles aux armandéens, bien utilisés. Mais si Elewyn disait que c'était nécessaire… Il l'observa donner les instructions à Achroma, un goût amer dans la bouche. Il l'observa donner ses instructions à Fabius, un poids sur le coeur. Peu à peu, il en prenait conscience: leur futur était désespéré et, seconde après seconde, ils allaient vers leur fin. Ce qui pouvait changer… C'était principalement les souffrances endurées. Si les Tarenths ne pouvaient rien y faire, que pouvaient-ils, eux, les elfes, les humains, les vampires ? Ils étaient de si petites choses…

Il était un enfant, un enfant qui regardait se jouer la tragédie. Quand celle-ci se terminerait, sans doute n'aurait-il plus peur de la mort. Le monde était si distant… Il n'en paraissait que plus réel. Le hoquet de la Tarenth arracha un bond à son coeur, il se leva, prêt à lui porter secours. Mais tout était calculé… Ce qu'elle offrait à Achroma était véritablement puissant, c'était une nouvelle esquisse d'espoir. Il le savait, une chance en plus. Il le savait. Mais il ne le ressentait pas. Elewyn perdait ses forces, il ne pouvait, dans ses conditions, ressentir d'espoir.
Vint l'instant où ce fut à lui qu'elle s'adressa. Avec son prénom. Une sensation étrange parcourut sa peau. Le monde revenait vers lui, paraissait le toucher un peu plus. Qu'il était compliqué pourtant d'y croire, tant qu'ils étaient à l'abri de ce sanctuaire ! Tout pouvait n'avoir été qu'un rêve, ils sortiraient d'ici, et Armanda irait bien… Non. Partir avec Silarae et Fabius… Il voulait bien. Il devait aider Fabius. Mais… Pourquoi diantre Vraorg voudrait le tuer, lui, le bébé cafard ? Il n'avait rien fait, il n'avait pas de force, et pas d'influence. Il n'était pas même l'ébauche d'un danger pour lui, il n'avait bien vu. Ses grands yeux gris croisèrent ceux d'Elewyn. Ses doigts étaient froids. La dernière personne à l'avoir ainsi effleuré avait, au contraire, une peau trop chaude pour un être vivant normal. Pourtant, la même consigne: rester auprès de Fabius. Il eut un bref mouvement de tête. Il le ferait. Pour Armanda.
À nouveau il s'agenouilla lorsqu'Elewyn rejoignit le sol. Il lui rendit son sourire, ne pipa mot lorsqu'elle retira son bracelet. Il l'observa d'abord, sans oser le prendre. Oh… C'était… Eh bien, il en mit une main sur son coeur.

"- Je suis sûr que vous le méritez, Elewyn, que vous avez fait votre possible pour nous aider. Je vous suis reconnaissant plus que cela m'est possible d'exprimer. " Il avait murmuré, essayant d'à peine forcer a gorge pour parler. Il chassait encore cette idée qui était celle du possible futur proche de la Tarenth, après ce qu'elle venait de dire. Il ne voulait pas l'admettre. Que le futur plus ou moins lointain soit horrible était déjà une chose qu'il savait sans parvenir à ressentir. Que le futur proche fasse couler un sang d'argent était bien trop pour son faible coeur d'Enwr. Du bout des doigts, il se saisit du bracelet. Il l'observa un moment, fasciné. "Je le porterai, néanmoins, comme un souvenir tangible de vous. Merci, Elewyn…" Un peu maladroitement, il attacha le bracelet à son poignet. Pas l'habitude des bijoux. Son visage se tourna vers Achroma. Pour continuer, il avait besoin de Silarae. Et pas question d'aller vers Silarae sans l'accord et la confirmation de son Lié… Et de cette dernière, vers laquelle il se tourna ensuite. Peut-être que l'un des deux saurait lire dans les pensées et comprendre la muette demande d'autorisation.
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MessageSujet: Re: Intrigue parallèle : de nous deux, qui est le plus instable ? TERMINE Intrigue parallèle : de nous deux, qui est le plus instable ? TERMINE Icon_minitimeDim 29 Mar 2015 - 19:02

Elle souffrait. Encore. La Tarenth avait propulsé la dragonne dans les airs, et à présent celle-ci sentait une force contre laquelle elle ne pouvait lutter qui la broyait inexorablement. Elle avait presque l’impression qu’elle allait imploser. Tordue par la souffrance, Silarae tenta de repousser la magie qui l’étreignait, en vain. Haletante, elle sentit ‒heureusement qu’elle commençait à en avoir l’habitude, finalement‒ son esprit résister pour maintenir son corps en vie, se débattant contre les ténèbres dans lesquelles la deux-pattes cherchait à l’envoyer. Elle eut vaguement conscience de son lié qui souffrait également et, par instinct de protection, tenta de l’éloigner de la source de douleur. Il ne fallait pas qu’il souffre. Surtout pas. Mais la douleur débordait dans chaque écaille de son corps, chaque fibre de chair, et elle ne pouvait pas tout contenir. Elle en était incapable, même pour son frère-d’âme, et cela rajoutait une petite pointe de désespoir à sa situation. Comme si elle en manquait… Avait-elle échoué ? Visiblement. Elle ne pourrait pas le protéger comme elle s’était promis de le faire. Finalement, elle était faible. Beaucoup trop.

Lorsque l’étreinte se desserra et que son corps cessa de la torturer, elle baissa le museau vers le sol, l’esprit en pagaille. Bizarrement, seul son œil blessé lui causait encore du tort mais elle n’y prêtait plus guère attention. Elle n’en eut guère le temps, par ailleurs. Le tremblement qui secoua la pièce et salua l’arrivée de Vraorg la fit se crisper dans les airs, impuissante. Edwyn intervint toutefois rapidement au plus grand soulagement de tous et l’écailleuse se sentit profondément reconnaissante envers le Tarenth. Lorsqu’elle retrouva le sol, la dragonne s’effondra sans grâce, son immense carcasse tremblante. Le contact mental d’Achroma fut le plus doux qu’il lui fut donné de côtoyer et elle se réfugia contre lui, encore effrayée et blessée, autant dans son amour-propre que dans son corps. Elle s’était sentie profondément impuissante, et cela la paniquait. Elle avait l’impression de ne pas avoir la force de ses ancêtres. Et quant à la deux-pattes… Non, elle ne lui pardonnerait pas. Jamais. Toutefois la reine céleste comprenait qu’elle n’était tout à fait à blâmer. Se redressant, le Blanche se retint de gronder en voyant son lié prendre contre lui la Tarenth affaiblie. Elle ne lui faisait nullement confiance mais ils n’avaient pas toutes les réponses qu’ils attendaient, et elle connaissait leur ennemi. Elle pourrait leur être utile, encore. Ce qui n’empêcha pas la dragonne de rester à distance de cette source de malheurs sur pattes.

Tuer Edwyn ? La tâche semblait surréaliste, et Silarae songea immédiatement à Achroma et à son attachement au concerné. Il n’allait pas beaucoup apprécier cela. Pas du tout, même. Elle-même devait la vie à l’intervention de leur victime à venir et elle se sentait souillée de ne pas pouvoir la lui rendre. Mais s’ils n’avaient pas le choix, il lui faudrait bien l’accomplir. Pourtant, cette idée ne plaisait pas du tout à l’écailleuse pour une autre raison. Elle n’avait guère confiance en la deux-pattes mourante, malgré la perle qu’elle offrait à son vampire. Posant son regard d’or sur celui considéré comme le Passeur, la Blanche ne broncha pas. Cet être si minuscule, si chétif, était une clé essentielle pour sauver le monde ? Quelle étrange destinée. Vraorg était un dragon, il aurait fallu un dragon pour lutter contre lui. Oh, pas elle, elle n’était pas à la hauteur, elle venait d’en avoir la preuve la plus cruelle. Peut-être la mère dragonne l’aurait-elle pu, mais étrangement Cœur d’Argent en doutait. Elle avait senti son incroyable puissance. Qu’adviendrait-il de Trissi ? Elle espérait que sa sœur d’écailles irait bien. Ou du moins pas trop mal.

Observant la bipède qui se mourrait, Silarae reporta son attention sur Achroma. Un choix seul, avait dit Elewyn. Nul doute que le concerné ferait le bon, elle avait toute confiance en lui mais l’idée de ce qui attendait le vampire ne lui plaisait pas du tout, pas plus que de se faire traquer par le dragon. Quant à l’esclave de ce dernier, la Blanche ne sentit pas le moins du monde affectée par sa mort à venir. Au moins, elle était consciente que c’était ce qu’elle avait le mieux à faire. Sans la moindre compassion pour elle, Silarae se détourna d’elle, songeant plutôt à ce qui les attendait tous.

Sentant le regard de l’oreilles-pointues, l’écailleuse resta un instant sans bouger. Le Passeur devait rester en vie, et la petite chose aussi si possible. L’idée de laisser son dragonnier avancer seul ne lui plaisait pas le moins du monde, mais pour cette fois elle ferait une exception. Elle le connaissait, elle savait que lui la voulait saine et sauve. Il s’était suffisamment inquiété à cause d’elle, déjà, elle ne souhaitait pas qu’il se trouve de nouveau affaibli par sa faute. Et pourtant, pourtant… pourtant la dragonne résistait difficilement à l’envie d’attraper entre ses pattes son vampire adoré pour l’emporter de force à l’extérieur, là où il serait à l’abri. Fallait-il qu’elle aime le continent pour le laisser continuer sans aide…

*Achroma. Sois prudent, mon Frère-d’âme. Je ramène le petit-être et le deux-pattes-manque-un-œil, je les protègerais. Fais attention à toi, et veilles sur ma sœur-d’écailles si tu le peux. Reviens-moi en un seul morceau, s'il te plait, nous avons encore bien des choses à découvrir.*

L’enrobant d’un flot de tendresse angoissée, la dragonne se rasséréna en le sentant approuver. Au moins n’auraient-ils pas à se disputer là-dessus. Piètre consolation s’il en était. Tournant cette fois son attention vers les deux autres, la dragonne frôla leur esprit pour laisser un message, sentant la petite-chose en pleine attente.

*Achroma saura faire face à ce qui l’attend. Je vous ramène tous les deux en surface, vous y serez plus en sécurité. Venez.*

Et s’il le fallait, elle les embarquerait de force.
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MessageSujet: Re: Intrigue parallèle : de nous deux, qui est le plus instable ? TERMINE Intrigue parallèle : de nous deux, qui est le plus instable ? TERMINE Icon_minitimeMar 31 Mar 2015 - 18:38

Un rebondissement de situation pour le moins inattendu. Cela signifiait que Verith était un traître ou un parfait idiot. Et qu'Edwyn ne valait pas beaucoup mieux. Son titre de Passeur n'étant pas franchement un secret, qu'est-ce qui leur avait prit ? Pourquoi le mêler à ce désastre ? Son interlocutrice était suffisante au possible mais elle disait la vérité. L'ennemi le connaissait à présent. Protégé de Néant ? Quelle farce. Le pauvre n'était même pas capable d'assurer sa propre protection.

Il ne fit guère attention à Dawan, et moins encore à son pauvre sourire (quel triste menteur, mais c'était un baptistrel, ou presque).

En revanche que le Voyageur soit un être sombre n'avait rien de très surprenant pour le Borgne. Il savait mieux que quiconque les sacrifices nécessaires pour obtenir le pouvoir. Et du pouvoir, Edwyn en avait quant à son lié, le fameux Vraorg, n'en parlons même pas ! Et puis au fond, qu'est-ce que c'était une âme pure ? Personne ne l'était vraiment. Quand on parlait d'innocence, on prenait en exemple les enfants. Mais c'est faux. L'absence de code moral ne fait pas la pureté. Qui écrase les fourmis et arrache les ailes des insectes en se prenant pour un Esprit ? Soyons sérieux deux minutes.

Un point positif dans toute cette histoire : les jours du Voyageur étaient comptés. Car enfin, Fabius ne voyait pas le chef des dragonniers agir autrement. C'était un homme de devoir, ou dû moins en donnait-il l'impression. Il ferait ce qu'il avait à faire. Et de toute façon, il était logique que des liés partagent le même destin. Logique et inévitable.

Enfin, le monarque revint sur terre lorsque la jeune femme qui n'en était pas vraiment une lui adressa à nouveau la parole. Il ne lui répondit pas. Déjà parce qu'il ne l'aimait pas. Ensuite parce qu'elle débitait des vérités beaucoup trop désagréable à entendre. Se cacher ? Abandonner son Royaume ? Pour que quoi ? Que son cousin ou sa cousine le récupère ? Il préférait encore que le monde brûle plutôt que ce jour n'arrive.

Chercher la protection de Feu et de Mort ? Ça ressemblait trop à un calvaire pour que le Roi en ait vraiment envie. Mais il survivrait, il encaisserait en pensant à ses plans futurs. C'était bien là le premier de ses talents. Et au pire, si la partie était perdue (comprenez qu'on lui ravisse le trône), il n'aurait qu'à se rendre à Vraorg pour déclarer le nul. Oui, il préférait perdre tous ses jouets plutôt que de les voir dans les mains de Korentin...

Quoiqu'il en soit, la dragonne ne leur laissait pas le choix. C'était peut-être mieux ainsi. Parfois on n'avait besoin que d'un minuscule coup de pouce du destin pour faire le bon choix. Le Borgne hocha la tête, puis il tourna son œil unique vers la Tarenth. Il ouvrit la bouche, puis la referma. Il n'avait rien à lui dire. Elle allait mourir et il avait beau chercher au fond de lui : il ne ressentait rien. Ni tristesse, ni satisfaction. Il se tourna vers Achroma puis lâcha seulement quelques mots avant de partir.


Faites ce que vous avez à faire et j'en ferais autant.

Ce n'était pas une menace, c'eut été stupide. Mais un simple constat de leur situation.
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MessageSujet: Re: Intrigue parallèle : de nous deux, qui est le plus instable ? TERMINE Intrigue parallèle : de nous deux, qui est le plus instable ? TERMINE Icon_minitimeMar 31 Mar 2015 - 23:58


S'il jeta un regard acéré à l'humain, il ne chercha pas à lui faire passer l'envie de s'en prendre à Edwyn. Alors même qu'il prenait sur lui de tolérer l'idée qu'on puisse lui faire croire qu'il les trompait, chose pourtant impossible à ses yeux, Il restait intimement persuadé que le Tarenth était de leur côté, qu'il ne chercherait jamais à les trahir. Oui il avait été mauvais, oui il avait été arrogant et oui il avait été lié à Vraorg et avait, d'une certaine façon, embrassé une part sombre qui ne devait pas exister chez les autres membres de sa race. Pour autant, cette noirceur passée, ses choix passés, ne le définissaient pas et ne le définiraient jamais. Ils n'étaient pas une fin, un point final, un état immuable qui jamais ne pourrait laisser place à autre chose. Il était revenu de tout cela, même si ça ne s'effaçait pas totalement… Ce qu'il lui avait montré… il y avait aussi du bon dedans, et il s'était ouvert à lui. Il lui avait fait confiance. Et si, par Dracos et que tous les Supérieurs lui soient témoins, si, Edwyn avait changé ! Lui-même avait beau être une créature de devoir froide, il ne pouvait s'empêcher de ressentir de la compassion et de la révolte devant la façon dont on traité son frère aîné. Pourquoi le traitait-on ainsi, le monde était-il si fou ? Oui hélas, il était complètement fou et fermé. Edwyn ne méritait pas ça. S'ils savaient seulement tout ce qu'il avait fait pour eux… Mais il ne savait pas, inutile d'essayer d'espérer ce qui n'était pas. Et quant bien même il n'était qu'un humble vampire parmi d'autres… au moins lui était-il là, pour lui.

Il voulait des réponses. Et elles avaient intérêts à tenir debout, où il risquait de ne pas apprécier du tout, avec tout ce que cela signifiait. Si elle avait de solides arguments contre Edwyn… que ferait-il donc ? Serait-il même capable d'admettre qu'elle avait raison ? Serait-il seulement capable de se détourner du Tarenth ? Edwyn… leur lien était singulier. Il l'avait accepté avec une facilité déconcertante, sachant ce qu'il était. Lui, millénaire vampire, avait du mal à nouer des liens et à s'attacher. Même la confiance qu'il avait placé en Korentin n'était pas du même acabit que la confiance aveugle qu'il ressentait envers le créateur du lien, cet individu dont il avait tout de suite sentit la présence et qui lui avait tant révélé. C'était pourtant venu comme ça, sans qu'il force quoi que ce soit, presque comme si, en vérité, c'était déjà là depuis des millénaires, depuis plus encore que sa propre vie. Peut-être que ça avait toujours été là, en vérité, il ne savait pas et s'en fichait. Il l'acceptait simplement. Depuis quand n'avait-il pas ressentit une si profonde et pure confiance, nullement teintée, que ce soit de raison ou d'affect. Il y avait fort à parier que s'il devait réellement voir cette confiance brisée, elle lui briserait le coeur également, aussi sûrement que la perte de Silarae lui briserait l'âme. Aussi craignait-il les paroles de cette femme, les craignant même terriblement. Pourquoi semblait-elle le vouloir défiant à l'égard de son père adoptif… Pourquoi voulait-elle le voir lui plus encore que les autres ?

Alors qu'elle revenait à lui, il posa un regard silencieusement tourmenté sur elle. Et ses premières paroles le surprirent. Elle pensait qu'Edwyn allait tuer l'elfe ? Oui, peut-être avait-il caressé cette idée. Mais dans son regard, il y avait eut bien davantage. Et puis lui aussi avait franchement pensé s'en débarrasser tout simplement. Alors il n'allait pas se choquer de cela. Peut-être était-il simplement trop dur, mais c'était ainsi. En revanche, la suite lui fut comme une dague de glace en plein coeur. Délivrer… non ce n'était pas possible. Certes Vraorg avait été son dragon, mais et alors ? Non Edwyn ne voulait pas le libérer ce n'était pas possible. Il voulait aider ce monde et puis, il y avait la caste. Il ne ferait rien pour les mettre en danger, eux, ses héritiers. Il en était si sûr…. Son esprit et son être tout entier refusaient en bloc cette affirmation. Non, même s'il avait été un jour un être sombre il ne ferait pas ça. Ils étaient là pour sauver Néant, rétablir l'équilibre du monde ! C'était Edwyn qui avait œuvré pour une meilleure compréhension de Néant et pour tenter de sauver ce qui pouvait l'être. Non il ne voulait pas libérer Vraorg. Il avait changé, peu importe le passé ! Il se tendit, incapable de rester serein face à de telles idées, révolté rien que de les entendre et voulant cracher que le voleur de coeur lui embrouillait sans doute la cervelle et que jamais il ne douterait ainsi. Mais sa raison s'y opposait. Il savait reconnaître l'honnêteté et elle était honnête…

ça lui faisait mal de l'admettre mais elle était honnête et il en souffrait atrocement, et la suite était encore pire. Le tuer ? Tuer… Edwyn, lui ? Non, non jamais ! Il avait envie de hurler et de la tuer pour la faire taire. Il avait envie de rugir que jamais, jamais ! Il ne tuerait Edwyn, qu'il refusait de porter la main sur lui. Il en avait la nausée, et se sentait glacé par l'idée. Jamais il n'avait réagit aussi violemment en pareille situation, mais c'était plus fort que lui, littéralement viscéral. Il se sentait atrocement mal rien qu'à s'imaginer tuant l'être en qui il avait placé une telle confiance, et qui, aux dires de cette femme, avait également confiance en lui. Il avait confiance en lui bon sang ! Comment pouvait-on penser qu'il ferait une chose pareille?! Déglutissant difficilement, il dû faire un effort surhumain pour ne pas simplement la rejeter et les planter tous là pour rejoindre Edwyn. « Non » souffla-t-il. Edwyn ne se jouait pas d'eux. Il y avait des alternatives à la vision qu'elle proposait… et la plus probable était peut-être qu'il espérait les voir arracher le coeur de Néant sans pour autant tuer Vraorg. Mais il se sentait si perdu qu'il n'arrivait pas à se raccrocher à de telles pensées… En lui tournait et retournait cette atroce idée : tuer Edwyn.

Il resta immobile, silencieux, alors qu'elle s'adressait à l'humain. Aveugle au reste du monde, plongé dans ses propres tourments, il ne cessait de se répéter que jamais il ne pourrait le trahir, que jamais il ne pourrait le tuer. Quelque chose battait à ses tempes, vibrant et pourtant silencieux. Dépourvu de coeur, il ne pouvait qu'en conclure qu'il s'agissait de son âme, hurlant de désespoir. Lorsqu'il releva le regard sur elle, ses yeux étaient vitreux de douleur contenue et il écouta sans mot dire, transformé en simple marionnette par la tempête qui faisait rage en lui. Il eut tout d'abord du mla à comprendre ses mots. Libre ? Etait-il réellement libre ? Quelle blague que celle-là. Lui libre ? Bien sûr que non… Il prit machinalement l'objet qu'elle lui tendait, le brisa sans mal et observa la perle dans sa paume. Elle… ressemblait un peu aux perles de Néant, en plus beau sans doute. Oui sans doute aurait-elle dû être belle, mais à ses yeux elle était répugnante, et d'autant plus quand il vit l'effet qu'elle produisait. Il retint la Tarenth, toujours endeuillé et continua d'observer la perle. Cette pierre absorbait la magie ? Vaguement, il se demanda si elle fonctionnerait sur Vraorg mais on le détrompa aussitôt. Un choix qu'il devrait faire seul, des aventuriers passant le mur d'opal… Vraorg… Edwyn…

Une douleur sans pareille prit naissance en lui. Non il n'avait guère le choix, mais cette vérité le retournait atrocement. Jamais il n'avait tant souffert et même la présence de Silarae ne pouvait le réconforter. Sacrifice ? Il ne serait pas détruit ? Un bref instant, une pointe de cynisme lui tordit les tripes. Oh qu'il essaye, ce voleur de coeur, qu'il essaye seulement de le faire souffrir plus qu'elle ne le faisait en cet instant… ou que lui le ferait, lorsqu'il devrait choisir… et trahir… Il avait beau refuser de douter d'Edwyn, il ne pouvait s'empêcher de croire qu'il serait contraint d'user de cette perle. Et alors ? Oh oui il perdrait beaucoup. Il perdrait son intégrité, son aîné et avec lui tout ce qui faisait la symbolique de la confiance, son honneur, et certainement bien plus… une part de lui-même…. Et pourtant si cela devait être fait, alors il lui faudrait bien le faire. Il se sentait sale et maladif rien que d'y penser. Tremblant à présent, il ne l'accompagna pas moins dans sa chute, la déposant au sol en douceur. Cette femme… il regrettait de l'avoir croisé. Un moment, il resta hébété, incapable de bouger ou de penser au-delà de cette horrible tâche. Et lorsque sa dragonne entra en contact avec lui, lorsque la présence de Silarae, qui aurait dû être rassurante, le toucha, il faillit éloigner son esprit, répugné qu'on l'approche….

Puis il se força enfin à se détendre, peinant à garder la tête hors de l'eau. Son devoir. Il devait faire son devoir. Il devait guider la voie pour les plus jeunes. Sans doute… sans doute qu'il valait mieux que ce soit lui plutôt qu'Elrond, Kedrildan, Korentin… seul Roëric aurait pu comprendre le poids du devoir sur ses épaules, oh sans doute Korentin l'aurait-il presque touché du doigt, mais pas tout à fait, pas complètement… et que les esprits lui pardonne, s'il devait vraiment souffrir autant, alors il offrirait un espoir de lendemain plus clair aux petits. Il observa la Tarenth et repensa à Nolan, et Livilith, et Eliowir, et Norwen, et Esmelda, Vanaël, Kedrildan, Roëric, Korentin… Il repensa à tous ceux qu'il estimait et à qui il tenait d'une façon ou d'une autre et se sentit l'envie de pleurer un bref instant. Un sanglot lui serra la gorge, qu'il étouffa immédiatement avec tout ce qu'il pouvait retrouver de maîtrise. Il prit une lente inspiration, et laissa Silarae rejoindre son esprit, lui donner son avis. Ils étaient d'accord sur le départ du trio, au moins. * Je reviendrais, je te le jure… et je prendrais soin de Trissi. Fait attention à toi, ma sœur-d'âme… * Il ne parvenait pas à objectivement affirmer qu'il reviendrait en un seul morceau. Il ne l'imaginait guère. Mais il reviendrait, elle l'attendait…

Il se laissa enrobé dans sa tendresse et la serra, dissimulant sa fragilité. Il ne voulait pas qu'elle s'inquiète plus encore… Il regarda le trio partir, muet face aux paroles de l'humain. Il résumait si bien, et pourtant si piètrement la chose. Mais au moins cela avait-il le don de graver les choses dans un semblant de concret, pour son plus grand malheur. La mort dans l'âme, il s'approcha à nouveau de la Tarenth et la prit dans ses bras comme il aurait prit un enfant, la nichant contre lui avec une infinie douceur. C'était une femme, il aurait dû la chérir pas la tuer, et pourtant, il allait en plus de tout le reste devoir manquer à son code d'honneur. Une nouvelle fois. Mais qui l'aurait fait si ce n'était pas lui ? Fabius ou Silarae, et il n'aurait accepté de laisser pareille besogne à l'un ou à l'autre, pour mille et une raisons. Lui caressant les cheveux, il attendit jusqu'au dernier instant, jusqu'au tout dernier, jusqu'à l'instant où il savait que Vraorg reviendrait. Mais juste avant que celui-ci ne puisse s'engouffrer dans le petit corps délicat, il lui imprima une torsion sèche et rapide des bras, lui brisant la nuque d'un seul coup net et sans bavure. Elle était morte en l'espace d'un battement de coeur. Dans le silence mortel de la salle, il serra encore un moment le corps d'Elewyn contre lui puis lui embrassa la tempe, la déposa au sol et lui ferma les yeux avant de produire une flamme qui brûlerait sa dépouille. Qu'au-moins, elle repose en paix, auprès de Mort…

Statique, il inspira de nouveau, muselant son âme déjà entachée, se refusant le droit de se lamenter. Non il ne pouvait plus. Il avait un devoir à accomplir et dans l'immédiat, c'était de rejoindre les marcheurs. Il lui fallait se hâter….
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