Dracos Honoris Maître du Jeu
| Sujet: Re: Les trois meilleurs rps, partie 2 [EN COURS] Jeu 19 Aoû 2010 - 14:15 | |
| - Post numéro 1
- Tiré du rp "Discussion et déconvenue? Peut-être pas..."
- Créatrice : Galadrielle
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Il était tôt. Peut-être trop tôt. Le voile de la nuit s’étirait encore paresseusement, doucement chassé par les rayons solaires qui pointaient, encore discrets, le bout de leurs nez. Les étoiles allaient en s’amenuisant, l’aube n’allait pas tarder. Au royaume des elfes, tout le monde ou presque dormait. Et ceux qui ne dormaient pas restaient chez eux. Alors, Galadrielle était seule. Elle était tourmentée, ravagée par une lutte intérieure de chaque instant. Son esprit ne connaissait ni la paix ni le repos, il était sans cesse assaillit d’images toutes plus effrayantes les unes que les autres. Galadrielle était effrayée, désemparée et profondément triste. Une créature se mourrait dans ses geôles, geôles qui n’avaient jamais été très utilisées, ils n’en avaient guère eu besoin. Le dernier en date devait être celui à qui sa conseillère devait la vie. Et maintenant, elles renfermaient un ennemi de longue date de par son appartenance au peuple vampirique. Et quel ennemi ! Un dragonnier ! Mais c’était une créature vivante… Elle la répugnait, puisqu’elle devait vivre de sang, mais si les esprits avaient autorisé ces êtres à vivre, il y avait une raison non ? Si un dragon, dont l’Impératrice respectait la sagesse ancestrale, avait choisi cette créature pour compagnon, il y avait aussi une raison ? Les voies des esprits sont cependant impénétrables… S’ils avaient juré sa perte ainsi que celle de son peuple, Galadrielle ne pourrait jamais s’opposer à leur desseins. Elle refusait cependant, tant qu’ils avaient une chance de survie, de laisser son peuple à la merci des caïnites.
En proie à d’horribles visions où leur royaume serait réduit en cendres par des dragons et les siens vidés de leur sang par les vampires, Alatāriellë gardait ses grands yeux d’opale ouverts, incapable de supporter ces cauchemars. Morphée refusait de la prendre dans ses bras, il la fuyait… Alors elle délaissa son lit et ses draps. Avec lenteur, alors que sa robe de lin blanc frottait doucement contre le plancher tandis qu’elle se déplaçait, ses pas la menèrent à sa large fenêtre, au rebord de laquelle elle s’appuya. Ses mires bleus étincelants balayèrent l’ensemble de la clairière, sur laquelle elle avait une vue imprenable. Elle poussa son inspection aussi loin que ses yeux d’elfe le lui permettaient, caressant les maisons arbres avec douceur de son regard, les lumières à phosphorescence naturelle dont ils se servaient pour s’éclairer à toute heure de la nuit, donnant à leur havre de paix une luminosité bleutée, presque irréelle.
Avec un soupir, à moitié rassurée, Galadrielle quitta sa fenêtre. Tournant le dos au beau spectacle muet qui se déroulait chaque nuit, elle retourna vers un meuble simple de ses appartements. Elle y vivait seule depuis si longtemps… Ne pas avoir besoin de faire attention à quoique ce soit, parce qu’on sait que quoiqu’il arrive on sera les seuls à toucher et voir ses affaires est un sentiment très particulier. Aussi particulier que le petit pincement au cœur que ressentit l’Impératrice en songeant que l’heure viendrait peut-être pour les elfes de prendre massivement les armes. Paradoxal pour quelqu’un vivant dans un arbre, elle avait besoin d’air. Troquant sa robe de nuit en lin pour une robe de voiles légers, plus saillante et moins dénudée, mais toujours pieds nus, Galadrielle quitta ses appartements à pas de loups. Tel un fantôme, elle traversa leur royaume, jetant des regards à gauche et à droite pour vérifier que nul danger ne menaçait. Bientôt, ses pas aériens l’entraînèrent au-delà du bosquet magique. Elle ne craignait pas la forêt ni de s’aventurer en elle. Alatāriellë était assez résignée concernant son propre sort. Advienne que pourra, elle n’avait pas peur de la mort et ne pouvait, en attendant qu’elle la frappe, que faire de son mieux pour protéger les siens.
Comme à chaque fois qu’elle s’aventurait seule en dehors de la frontière de son royaume, Celdan la rejoignit, félin et silencieux, il se hissa à sa hauteur, l’épaule contre son flan. L’Impératrice s’étonnerait toujours de la prestance de cet animal et elle le remerciait chaque fois qu’ils venaient à passer du temps ensemble de lui offrir sa confiance et son amitié. Avec affection, les doigts de l’Impératrice trouvèrent le sommet du crane du tigre et le flattèrent avec douceur. Tous deux gagnèrent un endroit qui leur était familier désormais, Galadrielle se rendant souvent ici quand elle avait besoin de réfléchir, ce qui arrivait bien plus souvent que l’on pouvait l’imaginer. Avec la grâce et l’aisance que leur conférait leurs races respectives, Elfe et Tigre se hissèrent sur un haut rocher au sommet plat, sur lequel l’elfe s’assit en tailleur, la bête se laissant tomber à son côté, la tête sur sa cuisse. La présence de la massive créature rassurait Alatāriellë, et la calmait suffisamment pour qu’elle puisse penser, avoir les idées claires. Comme un automatisme, la main de la Dame Blanche trouva la tête de l’animal pour la lui caresser alors que son regard se faisait absent. Que devait-elle faire ce vampire dragonnier ? Là était toute la question…
Post numéro 2 Tiré du rp "Retour aux sources." Créatrice : Lylou LIRE :
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l y avait en Lylou un trop plein d'émotions: elle ne savait plus si elle devait rire, pleurer, se petrifier de peur, ou simplement faire comme Sarash, et céder à son estomac! Elle n'avait pas trente-six solutions, puisque comme à son habitude, Grey éludait ses questions, et s'activa dans la cuisine. Mais elle devait reconnaître un progrés: il avait sortit plus de mots en 10 minutes que ce dernier mois! Assez impressionnant tout de même! Il poussa même plus loin en lui permettant de toucher sa dragonne! L'air de la montagne devait vraiment lui faire du bien! Contrairement à Lylou...
La simple idée que des mercenaires enragés allaient pousser comme des paquerettes tout au long de leur route la hantait encore! Mais elle n'était décidément pas au bout de ses surprises! Alors qu'elle prenait son assiette qu'elle tenta de disposer sur la table pour manger sans trop reveiller Sarash, elle prit volontier le verre d'Hydromel que lui tendait Grey et l'avala d'un trait. Elle avait beau ne pas vraiment apprecier l'alcool, elle se resservit un verre avec empressement, voyant qu'il n'avait toujours pas finit ses révélations. Et si elles allaient en empirant, elle se viderait bientôt la bouteille! Mais aprés tout, qu'est-ce qu'il pourrait lui annoncer de pire maintenant? Elle porta son verre à ses lèvres, pour tout recracher immédiatement en manquant de s'étouffer: *Lhomme qui me trimbale comme un sac à patate à travers tout l'empire a dit quoi???????* pensa-t-elle pendant qu'elle crachottait encore, tentant de retrouver une respiration et un rythme cardiaque normal. Mais non, elle avait bien entendue: il comptait aller chez les vampires! "Les galeries du quoi??????????" demanda-t-elle pour avoir confirmation. Il n'avait pas pu dire une chose pareille, pas vrai? C'était vraiment la pire des décisions suicidaire qu'elle pouvait imaginer! Le premier son qui sortit de sa bouche fut un rire jaune, presque hysterique, puis elle enchaina: "Mais bien sûr! Et est-ce que je dois leur préparer un gateau ou quelque chose? Ah mais non, suis-je bête, C'est MON sang qu'ils veulent! M'enfin mais ça ne va pas?!? J'ai croisé 3 vampires dans ma courte vie et chacun d'entre eux à voulu me vider de mon sang! Il est hors de question que je me jette directement dans la guele du loup! Je prefére encore les mercenaires! Ils ont certainement plus de classe!" La jeune fille avait litterralement explosé! Comment pouvait-il penser une seule seconde qu'ils pourraient s'en sortir vivant en se rendant directement dans la plus grande reserve nationnale de vampires du monde? "Et ça fait combien de temps que tu avait décidé ça? Comment tu peux imaginer une seule seconde qu'ils vont nous accueillir? Qu'il m'accueillir MOI? J'ai pas un Dragon de 10 mètres sous la main pour me proteger! J'ai déjà faillit mourir une bonne vingtaine de fois rien qu'en escaladant une montagne! Mon quota de chance n'ira pas jusqu'à me faire survivre là-bas! Et...."
Et elle continua ainsi, pendant je dirais, 10 bonnes minutes, se vidant de toute la colère accumulée, soulageant ainsi une partie de ces peurs, de ces craintes. Aprés tout ce qu'elle avait vécu jusqu'ici, elle savait pertinaement qu'elle ne pourrait jamais survivre au milieu de vampires! Et puis, elle aimait trop le soleil pour ça! Sanc compter que Eileyna avait promis qu'elle la retrouverait, et que cette fois elle la savourerait lentement! Inutile d'aller frapper à sa porte avec un noeud autour de la taille comme un panier garni! Non, il était hors de question qu'elle mette ne serait-ce qu'un orteil là-bas! "Et puis si un vampire s'approche de moi et que vous n'êtes pas là, comment je ferais pour me defendre? Je sais manier l'arc, mais c'est tout! Et dans les tunels sombres et contre un vampire, ça ne risque pas de me servir à grand chose! J'en ai déjà vu un se faire empaler litterralement et se relever comme si de rien n'était! Je ne suis de taille ni physiquement, ni psychologiquement!"
Et à ce propos, ça aussi elle en avait marre: marre d'être toujours la plus faible, celle qui faut proteger et porter comme un sac à patate! Marre de ne pas pouvoir parcourir le monde à sa guise sans avoir la peur au ventre du premier mercenaire qui passait par là! Marre de ne pas être capable d'aller affronter les gardes royales pour se defendre! Marre de ne pouvoir ramener Eileyna par la peau des fesses devant la famille du pauvre homme qu'elle avait vu mourir sous ses yeux, marre.... Marre de tout! Une grande fatigue l'envahit soudain. Elle se sentait épuisée, phisiquement et psychologiquement. Elle n'en pouvait plus. Elle ne rêvait que de retourner dans sa ferme, s'occuper de ses chêvres avec pour plus grand soucis, les deux loups par ans qui venaient leur voler une poule! *Ha il y a des gens qui rêvent d'aventures? Qu'ils prennent ma place! Je me rend!* Et elle espérait surtout que cette fois, c'était vraiment la dernière mauvaise nouvelle qu'il lui annonçait! Parce que là, ce qui l'attendait, c'était la syncope!
Post numéro 3 Tiré du rp "La quête partie 2." Créatrice : Lylou LIRE :
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Enfin! Lylou voyait enfin la limite du desert! Ne voir que du sable à perte de vue, avec pour seul objectif cette maudite montagne qui s'approchait beaucoup trop lentement à son goût! Qu'est-ce que la petite bergère n'aurait pas donné pour avoir une monture! N'importe laquelle, tant que le seul effort qu'elle aurait à fournir aurait été de tenir une ombrelle au dessus de sa tête! Au lieu de ça, elle ne sentait même plus ses pieds et la chaleur lui donnait des migraines affreuses! Heureusement qu'ils voyageaient surtout de nuit. D'une part pour Eliow, mais parce que la chaleur était aussi insupportable pour les hommes comme pour les elfes! D'un côté, elle était contente d'avoir le vampire comme excuse contre le soleil, même si changer son rythme de sommeil n'avait pas été trés évident au départ! Heureusement, la jeune femme était plutôt matinale et elle dormait beaucoup mieux qu'au début de ses aventures. Pas aussi bien qu'à l'auberge avec Mila certe, mais savoir qu'elle était entouré de gueriers et de dragons qui pouvait la proteger la rassurer, même si elle n'était toujours pas convaincue de la bonne foie de Wolf, et qu'elle prenait toujours soin de ne pas dormir à côté du vampire. Ce qui ne risquait pas d'arriver vu la distance qu'il prenait soin d'instaurer entre lui et le reste du groupe. A part l'elfe et son dragon, il n'y avait que Mila qui s'en approchait le plus en voulant discuter avec Merithyn. A part Mila, la seule personne dont elle s'était rapproché était Lyroë et indirectement, Cymbor. Cette dernière ayant tenter de lui enseigner, non sans mal, le tir à l'arc.
Aprés plusieurs petites peripéties, ils atteignirent enfin le pied de la montagne où était sencé se trouver un autre oeuf de dragon. Assez impatiente de voir à quoi ressemblait une telle chose, elle commença l'assention de la montagne avec enthousiasme. Lyroë sur sa droite et Mila sur sa gauche, Lylou s'empressait comme toujours, de ne pas être trop à la traine. Mais même essouflée, la gamine ne pouvait s'empêcher de parler, encore et toujours! Voyant le visage de Mila dont l'expression de concentration se renforcé au fur et à mesure qu'elles preogressaient, sans doute du au fait qu'elle espérait que l'oeuf la reconnaisse comme sa nouvelle dragonnière, Lylou decida, une fois n'est pas coutume, de la dérider. "Et Mila! J'ai une nouvelle blague! Ecoute ça: C'est deux vampires dans leur souterrains un peu avant l'aube. L'un des vampires a une forte envie de se faire un dernier repas et il dit : "je me ferais bien un dernier humain là". L'autre lui répond: "mais t'es fou, y a personne dans les environs, le temps que tu trouves quelqu'un le soleil sera déjà levé, c'est de la folie!". Le premier réplique: "Je sais, mais j'en ai trop envie. Allez j'y vais, tu verras je serai de retour dans un clin d'oeil !". Alors il repart et effectivement il revient quelques minutes après, la bouche dégoulinant de sang. "Waaouh, lui fait l'autre,t'avais raison, t'as trouvé! comment t'as fait ?". Il l'amène par la fenêtre et lui dit: "tu vois le petit chemin là-bas"."Oui"."tu vois le buisson de roses à droite?", "suis le chemin du regard, tu vois maintenant l'arbre au virage? " "Oui" "Et ben moi j'l'avais pas vu!". La jeune fille rigola franchement, espérant avoir suffisament detourné l'attention de son amie pour qu'elle se detende. Il y avait déjà assez de tension comme ça dans le groupe pour qu'en plus l'ambiance empire dés qu'ils s'approcheraient de leur but. D'ailleurs, la jeune fille avait commencé la veille, avant qu'ils ne commencent leur assenscion, qu'est-ce qu'il adviendrait de ce groupe si particulier... A peu prés tous les membres souhaitaient avoir l'oeuf pour eux, ou pour leur peuple. Aprés toutes ses aventures, Lylou avait presque peur de s'approcher de cet oeuf: et si il éclosait pour elle? Alors cette fois tout espoir de retourner à sa petite vie tranquille serait definitivement anéantit!
La logique aurait voulue que, puisque les elfes et les vampires en avaient déjà un chacun, le 3éme oeuf serait pour le 3éme peuple! Elle aurait vraiment voulu que Mila soit "choisit", si elle avait bien comprit le principe, et elle surveillerais de prés Wolf: il était hors de question que le representant des dragoniers humains soit un mercenaire sans foie ni lois! Se sortant cette idée de la tête, elle continua dans sa lancée de bonne humeur: "Et tu sais comment on appelle un professeur vampire?...." Lylou allait lui donner la réponse lorsque tous se figérent... Des bruits plus que suspect! Même Eliow les rejoignit alors que la nuit tombait à peine, sur ses gardes. Même si Lylou avait fait des progrés à l'arc, elle n'en restait pas moins la moins efficace du groupe. D'autant que, vu leur position, ses fléches ne lui serviraient pas à grand chose! Elle se posta donc derrière Lyroë, son arc bandé, tous ses sens aux aguêts, prête à affronter n'importe quoi, attendant le signal pour pouvoir bouger...
Post numéro 4 Tiré du rp "Un émissaire pour une paix précaire" Créatrice : Galadrielle LIRE :
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Aérienne, légère… Lisse, au toucher incomparable. Ce n’est qu’une fois que sa chevelure put être qualifiée de tous ces adjectifs que Galadrielle la renvoya dans son dos. Aujourd’hui, comme tous les autres jours, elle n’était pas pressée mais préoccupée. Car aujourd’hui, contrairement aux autres jours, les humains avaient mis le pied dans la forêt, dans le but manifeste de trouver les siens. Pour quelle raison ? Un vendetta contre les siens, pour venger la pseudo mort de leur humain ? Non, pas avec aussi peu d’hommes et surtout pas offerts en pâture dans la forêt même, perdus et à cheval. Ils perdaient tout avantage. Leur force brute ne leur serait d’aucun secours contre les elfes qui avaient l’avantage de la connaissance du terrain et savaient parfaitement bien l’utiliser, l’ayant déjà montré à maintes reprises. Quoique de dans le cas des humains, Galadrielle aurait peut-être pu les perdre d’avantage en chantant pour les arbres, refermant ainsi la forêt sur eux, mais ça n’avait pas grand intérêt quand elle avait une parfaite confiance dans leur bosquet magique. Si la magie des elfes s’amenuisait, certains enchantements parvenaient encore à transcender cette perte.
Galadrielle ne prit pas la peine de ceindre son diadème ce jour là, elle avait d’autres choses à penser et devait prendre le temps de réfléchir. Les humains furent laissés en paix, quoique tout le temps que dura leur errance dans les bois, jamais les yeux des éclaireurs ne les perdirent de vue. Furtifs et silencieux, ils les surveillaient de leurs mires perçantes. Cinq jour durant, ils tournèrent et retournèrent en rond près du bosquet magique. Et jamais Galadrielle ne consentit à leur ouvrir un passage. Elle ne voulait pas de ces étrangers chez elle, brutaux, mal élevés et violents. Elle ne souffrait pas leur vue, néanmoins elle devait se hâter de prendre une décision les concernant. Ils ne pouvaient rester indéfiniment dans ces bois. La nature humaine n’avait pas pour qualité la patience, leur vie était bien trop éphémère pour qu’ils soient doués de cette qualité. Tôt ou tard, Galadrielle en était convaincue, ils se lasseraient de tourner en rond, perdraient patience et ferait souffrir la forêt, et par ce biais son peuple, qui n’avaient l’un comme l’autre absolument pas besoin de ça dans l’état actuel des choses. Pire encore, un tel acte ne pourrait rester impunis. Or, elle se méfiait. Les vampires n’avaient pas disparu, et comble de tout, un dragon avait choisi l’un d’entre eux pour en faire son dragonnier. Elle ne critiquerait pas le choix de la mystique créature, elle ne pouvait que se résigner. Et penser d’avantage aux risques encourus par les siens. Ils ne seraient pas de taille à lutter et contre les humains et contre les vampires, surtout si ceux-ci ont à leur solde un dragonnier…
Les cinq jours durant, l’Impératrice s’était murée dans un mutisme qu’elle ne rompait que pour répondre aux amabilités que lui imposaient leurs coutumes. Le reste du temps, toutes ses pensées tournoyaient en réflexions diverses. Jusqu’à ce que la voix de Gaëlik irrite désagréablement ses oreilles pointues. A peine ce jeune homme avait-il commencé à parler que les yeux de Galadrielle s’étaient légèrement plissés. Plusieurs têtes l’entourant s’étaient tournées vers elle, se demandant si elle allait leur autoriser l’entrée de leur royaume ou elle-même s’aventurer à en sortir. Restant d’abord immobile, une fois que la voix de l’humain se fut tue, elle se leva avec prestance. Sa tête pivota vers ses conseillers. Et les choses s’enchaînèrent. Les elfes qui les surveillaient eurent pour ordre de resserrer leur tenaille. Deux cercles furent dessinés. L’un autour des compagnons de Gaëlik, l’autre autour de lui-même. Les elfes le composant se montrèrent alors à leur vue. Perchés sur les branches des arbres, qui ne faiblissaient même pas sous leur poids, tous étaient armés, tous avaient une flèche encochée, directement pointée sur les humains. Nul doute que l’esquisse d’un seul geste leur vaudrait à tous une pluie de flèches.
L’un des elfes encerclant Gaëlik, le chef du groupe apparemment à sa tunique qui différait par son blason de celle des autres, rompit les rangs et se présenta devant le jeune émissaire. Il le dépouilla de ses armes et l’invita à le suivre. Il serait le seul à recevoir cette invitation, ses hommes resteraient sous la menace des flèches des elfes. Ces derniers n’avaient plus confiance dans les humains depuis qu’eux-mêmes leur avaient ôté la leur avec tellement de facilité. Devant Kohan, le bosquet magique s’ouvrit. L’elfe qui avait les armes de l’émissaire en main les déposa près de leur frontière, personne ne s’en emparerait, et s’il se retournait, Gaëlik pourrait voir une sorte de voile retomber entre lui et ses hommes encerclés par le groupe d’êtres sylvains. La barrière qu’était le bosquet venait d’être fermée. Le guide de l’humain ne lui adressa la parole, en l’emmenant vers le palais de l’Impératrice, que pour l’instruire en matière de protocole.
« Laissez l’Impératrice s’adresser à vous en premier, et saluez la en croisant les mains sur votre poitrine et en vous inclinant profondément. Attendez qu’elle vous autorise à vous relever. »
C’était de mise que d’enseigner ce petit usage aux étrangers avant qu’ils ne rencontrent Galadrielle. On pouvait pardonner une offense à un ignorant, mais ça n’en diminuait pas moins l’offense. Le mieux était d’éviter d’offenser qui que ce soit, non ?
Finalement, Gaëlik fut autorisé à entrer dans la clairrière du Grand Chêne. En hauteur, les appartements de l'Impératrice y étaient perchés. Somme toutes, ils étaient aussi spectaculaires que les demeures des autres elfes, à la différence qu’ils étaient plus grands. Mais hors mis sa taille, rien d’autre n’indiquait que c’était la demeure de la famille impériale. Les Evanealle avaient toujours tenu à rester humbles malgré leur filiation, car c’était selon eux la meilleure façon de ne pas se laisser gagner par la folie. Aussi n’avaient-ils jamais affiché d’une quelconque façon ostentatoire leur rang. Peut-être était-ce pour cette raison qu’ils n’avaient jamais été destitués. Peut-être. Galadrielle attendait l’émissaire, debout, assez loin de l'arbre sacré cependant, entre lui et Gaëlik, comme si au fond d'elle-même elle craignait qu'il ne s'en prenne à lui. Elle se tenait droite, un bras légèrement replié l’autre le long de sa hanche. Une robe d’un blanc immaculé l’habillait, elle découvrait ses épaules et était si ample au niveau des manches, en forme vague d’entonnoir, qu’elles touchaient presque le sol. Lesdites manches étaient retenues sur ses mains et coupées en triangles, la pointe accrochée à une bague qui elle-même était passée autour du majeur de l’Impératrice. En parfait contraste avec autant d’amplitude, la robe était très ajustée sur le haut de son corps, pour finir par redevenir ample au niveau des hanches et tomber élégamment en décrivant une corolle d'arum à l’envers. Droite et lisse, la robe se suffisait en ornement, quoiqu’une fine ceinture d’argent ceignait la taille de Galadrielle, et en ce cinquième jour d’errance pour les humains, l’Impératrice elfe arborait son fin diadème.
Sur son visage, point d’expression cruelle. Juste le regard intense de celle qui sait, de celle qui a vu bien des choses et qui en verra sans doute beaucoup d’autres. Elle ne prit pas la peine de saluer Gaëlik, c’était son droit. Qui plus est, elle n’avait pas la moindre envie de saluer un fils de présomptueux.
-Les peuples n’ont jamais apprécié les émissaires armés… Ne vous l’a-t-on jamais enseigné ?
Cette question n’attendait évidemment aucune réponse, si tel avait été le cas, ils ne seraient pas venus à une trentaine, et avec des armes. Aussi elle reprit.
-C’était bien présomptueux de croire que nous ne nous ouvrions pas à vous par crainte. Quant à discuter, cela me semble difficile. Nous pouvons toujours tenter de communiquer, mais à quoi bon argumenter quand la décision des vôtres est déjà arrêtée ?
Galadrielle n’était pas avare de temps, raison pour laquelle elle avait consentit à faire venir à elle cet émissaire. Cela dit, ça n’était pas le cas des hommes qui n’étaient sur cette terre que pour le temps d’un battement de cœur… Post numéro 5 Tiré du rp "Les aléas de la captivité" Créateur : Eliow LIRE :
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Alors qu'Eliow sentait ses dernières forces et les dernières limbes de sa raison l'abandonner, il sentit un poids lourd se ruer sur lui et le plaquer durement au sol. D'ordinaire, le vampire, même si du genre maigrelet et piètre combattant chez les siens, n'aurait eu aucun mal à rejeter ce sauvage agresseur et à le renvoyer de là où il venait. Voire pire encore. Mais présentement, il était bien trop affaibli et quasiment dans un autre monde pour pouvoir réagir décemment à cette agression.
Hum... Agression ? Vraiment ? Susurra une petite voix dans son esprit embrumé. Etrange agresseur alors, que celui qui enfonçait présentement son cou sur la pointe de ses canines aiguisées. Oui, vous avez bien lu, enfoncer le cou sur la pointe de ses canines ! Voilà bien une première : la victime qui s'empale elle-même sur l'arme tranchante de son ennemi. Eliow n'avait encore jamais connu pareil moment, pareille anthologie, aurait-il aimé dire, si tant est qu'il puisse encore mettre des mots ou même une pensée cohérente sur quoique ce soit à cet instant précis.
« Va y … je n'ai pas peur de toi, je ne veut pas que tu souffre alors va y boit tout ton saoul, je ne vais pas mourir »
Boire tout son saoûl. Son agresseur ou sa victime, Eliow avouait ne plus trop savoir alors, lui offrait de boire tout son saoûl ? Vu l'état de manque dans lequel il était, le "tout son saoûl" se solderait irrémédiablement par la mort de l'autre. Du moins, c'est ce qu'il aurait pensé s'il avait été apte à penser. Mais au lieu de cela, là où sa raison lui aurait crié de repousser de nouveau ce fou furieux quitte à l'expulser de cette maudite hutte à coups de pieds bien sentis, le vampire ne put que se plier à cette douce requête. Non, en fait, ses crocs s'étaient déjà pliés à cette requête oour lui, constata--il, alors qu'une giclée de sang bénite des ténèbres vient couler dans sa gorge.
« Fais lui confiance Eliow, il sait ce qu'il fait. »
Etait-ce si sûr ? Eliow n'en savait rien. Il ne savait plus rien pour l'heure le concernant. Alors comment savoir que l'autre pouvait effectivement savoir ce qu'il faisait ? Le vampire était parti bien au-delà de telles considérations...
Onctueuse saveur alors qui enivra ses sens le faisant basculer dans une autre dimension. Là où tout n'avait été qu'inconscience, douleur et terreur, tout devenait incroyable conscience des choses alors que ses sens se réveillaient, ainsi que bien-être et apaisement. Oui, apaisement. Le doux nectar qu'il buvait maintenant à grandes gorgées lui insufflait de nouveau force et vitalité, en même temps que sa raison reprenait ses droits. Délicieux ballets des sens qui se joua alors dans son âme, au même rythme que le sang s'insinuait dans son corps, incroyable chaleur qui enveloppa son corps en même temps que son âme reprenait vie, magnifique harmonie qui se jouait à ses oreilles, comme en écho aux gorgées qu'il prenait. Une gorgée plus brutale et une onde magique plus soutenue tandis que le chant se fit à la fois plus faible mais plus vibrant. Une gorgée plus douce accompagnée de suite d'une musique soudain plus apaisante, plus... calme. Plus douce. Une autre lampée, un peu saccadée, et la musique se fit plus hachurée même si toujours sereine, déterminée et assurée.
Eliow se prit un instant pour un musicien, et, les yeux fermés pour mieux cerner cette vibration qui envahissait son être jusqu'au fin fond de ses entrailles, il se joua ainsi du sang qu'il goûtait, oscillant entre brusquerie et douceur, harmonie et chaos, aimant les échos qu'il en recevait alors, tel un apprenti musicien qui tentait de maitriser son nouvel instrument. Il aurait été flutiste ou harpiste qu'il n'aurait pas été meilleure élève à ce moment. Et ce n'était pas une oraison funèbre qu'il jouait alors, mais une ode au nectar de vie qui était sa petite mort. Sang onctueux, douce chaleur et harmonieuse musique, le jeune vampire se sentait soudain comme... au paradis. Si tant est qu'un être maudit comme lui puisse aller au paradis. Ce sang était si... étrange, si magique et si savoureux en même temps. Si revigorant... Sang qui coula toutefois plus calmement, Eliow prenant cette fois le temps de savourer, de goûter, de s'imprégner presque de chaque saveur et de chaque effluve de ce sang revivifiant. Sang... Sang... Sang elfe...
Et soudain, une brusque prise de conscience refit surface, le sortant de la transe béate et comateuse dans laquelle il avait été plongé. Du sang, par tous les dragons ! Du sang elfe ! Le sang de ce fou d'elfe surtout ! Aussitôt pensé, Eliow s'arrêta en plein geste. Réalisant pleinement ce qu'il était en train de faire... Il était en train de boire l sang d'un elfe. Elfe dont le peuple l'avait pourtant enfermé pour empêcher un tel acte. Pire même, il était en train de vider de son sang l'elfe en question ! Le seul, l'unique, qui avait tenté de... l'aider ? le sauver ? Moui, le sauver. En lui offrant son sang. Sa vie.
Quelle souffrance ce fut alors de revenir au pays de la réalité. Sans nul doute le fracassement des vagues tumultueuses d'une mer agitée sur les falaises rocheuses d'une terre abrupte devait être moins douloureux.
Eliow retira doucement ses crocs du cou encore offert, tandis que le chant semblait se calmer, s'apaiser autour de lui, pour finalement se taire. Un incroyable silence, aussi doux que le chant avait été puissant, les enveloppa tous les trois. Le vampire darda alors, presque de façon hésitante, ses perles nuit sur le corps encore couché contre lui. Une étrange chaleur, extatique, l'enfermait encore dans un cocon de bien-être, lui donnant presque envie de recommencer à savourer ce cadeau qu'on lui avait offert. Mais... Mais il ne pouvait décemment pas aller plus loin, n'est-ce pas ?
C'est donc avec un regret certain qu'il retira sa main de la nuque de l'elfe, main qu'il n'avait pas eu conscience de poser là d'ailleurs, et d'un air gêné, se racla la gorge, comme pour se préparer à dire quelque chose.
Ses lèvres restèrent toutefois entre-ouvertes, sans qu'aucun mot cohérent ne s'en échappe. Du sang perlait encore de ses canines et goutta de ses lèvres. Eliow eut à cet instant affreusement conscience de la bête sauvage avide de sang à laquelle il devait ressembler, entre son comportement sauvage, bestial, à avoir bu ainsi sans retenue, et cette perlée de sang qui rappelait cruellement à tous la portée de son geste. Enfin, son geste... Façon de parler hein. L'autre, là, l'elfe qui était d'ailleurs encore au dessus de lui, n'y était pas pour rien non plus ! Mais quand bien même. Il aurait dû... résister ? Résister à cet appel du sang ? Plus facile à dire qu'à faire cependant. Mais quelle honte aussi alors !
- Vous... Vous êtes encore vivant ? tenta-t-il, une pointe d'inquiétude dans sa voix, quand il constata que l'autre ne bougeait toujours pas au dessus de lui.
Faîtes qu'il ne l'ait pas tué. Faîtes... faites... Faites ce que vous voulez mais que l'autre bouge et lui réponde ! Qu'il lui montre que non, il avait su se modérer dans sa soif rageuse, et que l'autre vivait toujours !
- Vous... Vous êtes fou, souffla-t-il d'une voix étrangement rauque, tandis que des larmes, des larmes de sang, menaçaient à nouveau de perler de ces yeux sombres. Post numéro 6 Tiré du rp "Rêve et souvenir" Créateur : Grey LIRE :
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Il leva les yeux au ciel en voyant la https://armanda.forumactif.org/l-enceinte-blanche-quartiers-riches-f20/reve-et-souvenirs-pv-ryukah-grey-inscription-a-la-guilde-le-souffle-t616.htm#3602décontraction avec laquelle l'homme à la hache venait de s'incruster dans la conversation et surtout avec quel légèreté il avait engloutit une bouteille hors de prix en plus de couvrir la table de fluide vitaux mais pour l'heure il semblait être le seul à faire cas de ces détails puisque la jeune femme avait les yeux rivés sur l'elfe, que celui ci s'adressait principalement au guerrier et que ledit guerrier se remettait à sa manière de la bataille qu'il avait livré. Il secoua la tête et vint prendre la seconde bouteille apparue sur la table d'un tour de main, empêchant son collègue de se noyé dans l'alcool et lui adressant un regard de reproche et eu un geste vers la rue, quelques mètres plus loin qui était presque invisible par la fente servant de rue, l'homme à la hache se pencha pour regarder et éclatât de rire en se donnant de grandes claques sur les cuisses avant de récupérer la bouteille des mains du jeune homme et de la vider. Il s'ébroua et Grey en profita pour prendre la parole, ignorant superbement l'elfe à sa droite... « Un peu simplet ? Il faut vraiment être stupide pour semer des indices un peu partout comme il l'a fait, il vient de dévaster un quartier entier, Caellach, un quartier, tu sais ce que sa représente non ? Il encore plus stupide que toi avant que tu nous rejoigne et peu importe qu'il soit fort ou non, il n'a pas la moindre discipline, pas le moindre sens pratique ! Tout ce que j'espère ce que tu sais qui acceptera de lui mettre un peu de plomb dans le crane, je ne veut pas avoir à m'en occuper... -Allons tu n'y va pas un peu fort tout de même ? Regarde il n'a rien fait de mal depuis qu'il est ici non ? -La petite a pas tord, il a l'air plutôt bonne pomme, l'elfe... -Justement ça aussi parlons en, depuis quand n'a t'on pas recenser le nombre d'elfe indépendant travaillant en ville ? -Ils poussent comme des pâquerettes ça sert à rien de compter de toute façon... -Non je ne suis pas d'accord, cette ville a été tenue par les nôtres depuis longtemps on ne va quand même pas se laisser marcher sur les pieds par des étranger et surtout pas maintenant que les contrats vont se faire rare... -Pas sa faute, pouvais pas savoir, laisse lui une chance après tout même si c'est un cas il peut être utile. -Je vais tout de même insister pour qu'il aille avec tu sais qui... -Tu peut le laisser avec moi si tu veut je suis certaine que je peut me charger de le guider, pas besoin d'appeler la cavalerie. -Dite, on s'emballe là et il joue les plantes vertes, à la limite laisse le moi je peut me charger de le présenter et... -Non, hors de question que je te laisse avec un fou barbare et dangereux ! Vous seriez capable de détruire les tunnels.... -Tout de suite... -Voyons Areen... -Je ne te le laisse pas, on va y aller ensemble Illusîa et moi, toi tu te charge des éventuels gardes qui trainent encore... » Il y eu trois soupires puis il se tourna vers l'elfe en croisant les bras, un regard sombre et sinistre tandis que la jeune femme emballait l'arc de glace et lui tendait avant de sortir une ceinture qu'elle accrocha à sa taille et où pendait une épée légère et une dague. Il jeta un œil vers l'arme de l'elfe avant de faire un signe vers le jardin, indiquant un retrait aux assassins embusqués... « Tu y gagne des contrats que tu ne trouvera nul part ailleurs, un sanctuaire pour te protéger, un groupe pour te soutenir, des armes et des objets que tu n'aura pas besoin de payer et plus d'argent que tu ne pourrait en rêver, ça te va ? » Il ouvrit de nouveau la porte de la cave et s'y adossa en relevant un sourcil interrogateur, la jeune femme près de lui et l'homme à la hache qui lui adressa un signe de tête pour le soutenir avant de récupérer son arme et de sortir à l'extérieur en sifflotant. Grey trouvait que cette transaction prenait trop de temps, que l'elfe se décide et qu'il donne l'ordre de le tuer ou de le protéger mais qu'il ne reste pas sur sa chaise pendant des siècles, la patience n'était pas son fort, il ne tenait pas à gâcher un talent en tuant l'elfe parce que celui ci avait abuser de son temps. La scène avait beau être habituelle pour lui il n'aimait pas quand un candidat hésitait, en général cela n'augurait rien de bon... il se promit de garder un œil sur ce nouveau phénomène. Post numéro 7 Tiré du rp "Le maitre et ses serviteurs" Créateur : Lorenz LIRE :
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Un éclat amusé brilla dans son œil à la remarque de l'autre vampire, sans doute avait-il raison. De toutes façons il n'avait parlé que sur le ton de la plaisanterie et se fichait pas mal de ce qui pouvait bien être, ou pas, civilisé pour un vampire. Cette seule expression était risible à son propre avis.
-Enfin ! Enfin nous allons sortir de l'ombre, pour écraser les elfes, et réduire en esclavage ces sous-être que sont les humains ! Avec cette guerre, les autres vampires seront obligé de vous choisir comme chef, et même cet empêcheur de tourner en rond de Kylian Wallam devras courber l'échine ! Quand déclenchons-nous les hostilités ?
Son enthousiasme était à la hauteur de l'attente interminable qu'il avait dû supporter. Depuis combien de temps Lorenz nourrissait-il ses ambitions de domination de sa race sur les autres ? Il n'aurait su le dire lui-même, sans doute ce rêve l'avait-il touché dès sa transformation, sans doute était-ce son destin...
« Je vais partir. »
Parole brève mais lourde de sens. Il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas quitté le royaume vampirique, répugnant à abandonner le pouvoir entre les mains d'autres vampires qui feraient alors tout pour prendre sa place. Une absence même de très peu de temps pouvait suffire à détruire tout ce qu'il avait construit, voilà pourquoi il n'avait pas accepté de partir lui-même à la recherche des œufs malgré le désir incommensurable qu'il avait de le faire. Il avait dû rester en arrière pour construire l'avenir des vampires, un petit sacrifice comparé à la grandeur de ce qu'il préparait. Il ne laissa pas à l'autre le temps d'exprimer sa surprise et continua :
«Nous n'avons pas le choix, je suis le seul à pouvoir donner le coup fatal à la paix qui règne sur Armanda depuis des siècles. Il va falloir que je m'absente, et il faudra que tu défendes mes intérêt ici pendant ce temps et que tu fasses en sorte que personne ne détruise ce que nous avons construit si patiemment. »
Il le fixa avec intensité, il n'aimait pas beaucoup s'en remettre à un autre pour quelque chose d'aussi important mais il n'avait pas vraiment le choix et Elrorad était le mieux placé pour s'occuper de cela. Il était son bras droit et surtout il était un fanatique qui ne le trahirait pas, rien ne pouvait avoir plus d'importance. De plus il inspirait la terreur dans les cœurs de nombreux vampires, il saurait se faire obéir surtout si ceux-ci savaient que Lorenz lui-même lui avait délégué tout pouvoir. Oui, il serait efficace et tiendrait facilement les rennes du royaume vampirique pendant son absence, que les autres le veulent ou non d'ailleurs.
« De mon coté je vais partir à la capitale et œuvrer pour que l'amitié fragile entre les elfes et les hommes s'écroule tout à fait. Dès lors que ce sera fait nous pourrons passer à l'action, et là ce sera à toi de jouer. »
Long silence, il l'observe encore et attend ses réactions avant de continuer à exposer son plan. La suite de ce qu'il avait prévu ne l'inquiétait pas vraiment, il savait que Elrorad était un combattant hors pair et qu'il saurait être un général excellent dans une guerre. La partie la plus difficile était plutôt la première, celle où il devrait gérer le royaume. Il n'était pas un homme politique, s'en sentirait-il capable ? Post numéro 8 Tiré du rp "Une histoire, un elfe, un pays." Créateur : Merithyn LIRE :
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Mais rien n'était aussi si simple, jamais rien n'était simple en ce monde où le mot d'ordre était survit... survit du plus fort, survit du plus intelligent, survit de celui qui défendait sa vie à tout prix même si cela signifiait perdre tous ceux sur qui il aurait eu la chance de compter, la survit était un concept cru et dur, un concept qui ne laissait pas sa place à la douceur ou à la compassion, tuer ou être tuer, détruire avant d'être détruit. Un tel monde ne pouvait concevoir ce qui grandissait dans le cœur de l'être d'argent, cet être si singulier, si précieux mais si étrange que même sa mère la nuit ne pouvait calmer son flamboiement d'étoile perdue... car dans ce cœur si pure malgré les épreuves, malgré la douleur et la peine, malgré les ténèbres et la colère, oui malgré tout ce qui faisait tomber un être dans la haine il nourrissait une fleur blanche d'espoir et de joie... d'amour, ou c'était l'amour qui l'illuminait de l'intérieur, un amour puissant, sans limites ni frontières, un amour aussi étincelant que le soleil, que la lune et les étoiles, ces étoiles dont il semblait être issu....
Qui était il cet être si particulier ? Il avait un nom, il avait une vie, il avait une famille et un avenir autrefois... un glorieux avenir, dans un passé qui semblait pourtant si proche, presque palpable... Elwyne Chante tempête, Elwyne Akroma, Elwyne le droit, le juste, Elwyne l'impartial, tant de nom pour une seule personne, pour un seul être exceptionnel mais aucun ne pouvait mieux le définir que son simple prénom, la simplicité était son domaine et un domaine dans lequel il était un maitre sans conteste... Mais qui était il ? Celui dont le nom semblait gravé dans la terre elle même... Il avait une histoire à nul autre pareil, une histoire qui deviendrait une source d'apprentissage et de méditation pour les siècles suivant, une histoire qui résonnerait au travers du cœur de centaines d'êtres et de lieux, une histoire dont l'impact se ressentirait pour un temps incalculable et conduirait de nombreuse vie vers un destin tout aussi grandiose. Une histoire, en vérité, qui décrivait bien peu l'homme sous le masque... un homme, un elfe, qui s'était vu offrir l'éternité et la paix absolue, un homme qui avait eu l'honneur de pouvoir donner un vrai sens aux mots de calme, de sagesse, de tempérance et qui pourtant riait de bon cœur lorsqu'on s'inclinait devant lui ou lorsqu'on venait l'honorait tel une divinité, lui savait, lui ne se souciait pas d'apparences ou de pompeuses cérémonie... Il était lui même, à jamais. Et c'était exactement cette ligne de conduite qui l'avait perdu... exactement pourquoi il se trouvait à présent en cette nuit si magnifique sur une colline basse et herbeuse en présence d'une ombre vivante, cet être qui lui ressemblait tant et qui pourtant était son exacte opposé. Il était déchu à présent, abattu au bas de son piédestal tel une statue brisée et oubliée qui pourtant restait toujours vigilante et alerte...
Il s'éloigna de son compagnon, lui jetant un regard plein de douceur et descendit la colline pour s'enfoncer dans le voile de la nuit, disparaissant même à la vue aiguisé de l'ombre qui soupira et prit le chemin inverse de celui de son compagnon. Rien ne réunirait le duo à présent, rien en ce monde ou au delà, puissant ou faible... leurs chemin étaient séparés pour toujours à présent tel la route d'une sombre foret que nul ne pouvait éviter ni revenir sur ses pas... et la nuit pleura de les voir ainsi se perdre loin, si loin de l'aide fragile qu'elle pouvait offrir, loin du réconfort qu'aurait put apporter ses rayons, elle pleura des larmes d'argent fraiches et douces comme les ailes d'un papillon et aussi légères qu'un souffle de vent... et le chant résonna une dernière fois, provenant de nul part et de partout à la fois, le chant qui ne serait plus jamais entendu par les êtres vivants, perdu pour tous, le chant qui faisait rayonner son être de cet amour inconditionnel qu'il avait offert à tous sans rien demander en retour. Et le monde pleura, car la voix magnifique ne portait plus la même puissance, la même énergie, la même paix qu'auparavant... il était déchu et la terre elle même le savait, et la terre lui rendit hommage, projetant le murmure de son histoire au travers de sa peau rugueuse...
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