Bienvenue !

« Venez et laissez votre Âme à l'entrée. »

Liens utiles

A noter...

La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
Nous jouons actuellement en Octobre-Novembre-Décembre de l'an 7 de l'ère d'Obsidienne (équivalent de l'an 1760 d'Argent).



 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-28%
Le deal à ne pas rater :
-28% Machine à café avec broyeur à grain MELITTA Purista
229.99 € 318.99 €
Voir le deal

Partagez

Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Anonymous
Mon identité
Mes compétences

Invité

Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Empty
MessageSujet: Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Icon_minitimeDim 11 Jan 2015 - 20:40

An 2 de l'âge d'obsidienne – 1er juillet.


Une victoire, tel était le nom qui avait été donné au résultat de la bataille que venaient de livrer les rebelles. Pourtant, à l'oreille du général elfique, ce mot résonnait avec le glas amer de la défaite. Lorsque les derniers Alayiens vaincus avaient finalement été capturés ou tués, lorsque l'adrénaline et la fièvre de la bataille s'étaient estompées, lorsque le regard avait pu contempler avec horreur l'amoncellement de corps étendus dans le sang et la poussière, Artaher avait su que ce jour ne mériterait jamais d'être qualifié de victoire. Par la grâce du Dracos, son fils en était ressorti indemne, sa famille avait été épargnée par la fourberie alayienne, et lui-même était encore capable de se tenir debout. Vaguement certes, mais suffisamment que pour assumer ses fonctions encore quelques heures, quelques longues heures. Tous n'avaient pas cette chance, tant chez les militaires que chez les civils d'ailleurs, et la trahison des vampires n'avait fait qu'alourdir encore un bilan déjà tristement lourd. A présent venait le temps de se relever : panser les blessures, honorer les morts, nettoyer et surtout, veiller à ce que les défenses soient rapidement remises sur pieds. Les Alayiens ne représentaient plus une véritable menace, quiconque avait assisté à leur débâcle en aurait été convaincu, mais les armées loyalistes s'était retirées bien avant la fin des hostilités et pouvaient à tout moment resurgir pour achever le travail commencé. Un jour et une nuit, il n'en avait pas fallu moins pour que les régiments de réserve soient formés et que les travaux de nettoyage du champs de bataille ne soient organisés, mais jamais le général elfique n'eut-il accepté de quitter son poste avant d'avoir la ferme conviction que son travail était, pour l'instant du moins, terminé. Finalement, lorsqu'enfin il put s'estimer satisfait de lui, Artaher consentit à laisser à l'un de ses officiers la charge des opérations pour s'en retourner auprès des siens et prendre un peu d'un repos particulièrement bienvenu, fallait-il en convenir. Ainsi sa haute silhouette avançait-elle péniblement dans les galeries, en direction des dortoirs où avaient été logés les elfes. Chacun de ses pas lui semblait plus difficile encore que le précédent, ses muscles le faisaient souffrir, son armure lui paraissait plus lourde que jamais, ses cheveux étaient sales et sa tunique empestait le sang, la sueur et la mort. Un portrait fort peu reluisant donc, mais un sort qui serait toujours préférable à celui qu'avaient connus les nombreuses dépouilles allongées en rangs serrés, dissimulées sous des couvertures et attendant de pouvoir être incinérées comme il se devait.

Les cavernes qui tenaient lieu de dortoirs apparurent bientôt devant les yeux fatigués du colosse, si proches et pourtant si lointaines encore. Lentement, titubant comme s'il était sous la férule d'un alcool quelconque, Artaher parvint à se diriger vers la porte qui menait aux appartements de sa petite famille et s'adossa quelques instants au mur le plus proche, le temps pour lui de reprendre son souffle et un semblant de contenance avant de laisser sa main peser sur la poignée. Dans la pièce principale du logement, laquelle faisait office de salle commune, le général put retrouver son épouse, attablée au milieu d'un amoncellement de parchemins qu'elle s'appliquait à noircir d'encre. Fin connaisseur des petites manies de celle qui partageait sa vie, Artaher devina sans mal qu'elle s'efforçait de chasser son inquiétude et son anxiété aux travers des mots qu'elle couchait sur le parchemin. Tout au long de leur vie commune, le général elfique s'était souvent faite la réflexion selon laquelle les batailles étaient en vérité bien plus difficiles pour son épouse qu'elles ne l'étaient pour lui, et cela semblait devoir se confirmer une fois encore. Toutefois, le rythme effréné de la plume se suspendit dans l'air aussitôt que leurs regards se croisèrent. Bercée par l'épuisement qui peu à peu la gagnait, la voix du général laissa vibrer dans l'air un murmure complice :

« C'est une heure bien tardive pour écrire. »

Quelle heure pouvait-il être, d'ailleurs ? Il n'en avait fichtrement aucune idée et la seule perspective de réfléchir à une quelconque estimation suffisait à le fatiguer un peu plus encore. Qu'importe, il était toujours trop tard pour rentrer chez soi. Désignant du regard les parchemins qui encombraient la table trônant au centre de la salle, il poursuivit non sans une certaine ironie :

« J'espère qu'il ne s'agit pas déjà de mon éloge funèbre, il est encore un peu trop tôt pour cela. »

Un ton léger, badin, une touche d'humour décidément aussi sombre que les pensées et visions qui occupaient l'esprit du combattant.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Mon identité
Mes compétences

Invité

Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Empty
MessageSujet: Re: Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Icon_minitimeJeu 15 Jan 2015 - 10:41

Tout était fini. Ou presque. Car le vide que laissait le lendemain d'une bataille était tout autant douloureux que ce moment de lutte pour sa survie et celle des siens. Lisaë ne s'était pas imaginée côtoyer d'aussi près la guerre et les échanges de coups d'épée, le sang, le bruit sourd et mat mais aussi cette odeur nauséabonde du sang mélangé à la sueur, à la peur et la colère.
Placée en arrière avec les civiles, mais surtout avec ses deux enfants, ils attendaient que cela se passe, en silence, rien que des regards, quelques prières du bout des lèvres, dans l'espoir que les Esprits viennent les sauver de ce massacre grondant au loin. Mais rien. Personne, pas un Esprit. Juste la peur au ventre à attendre. Attendre quoi ? La mort, la libération. Juste des regards en coin avec ses enfants, si jeunes, innocents, qui devraient courir dans la foret. Nomin serait entrain d'inventer une nouvelle machine. Pour voler, aller sur l'eau ou dessous. Pour aider la vieille Aüréloë qui n'arrive plus à grimper les marches de sa demeure millénaire. Aranaël serait avec son père, encore à le supplier de lui donner une arme et de le laisser prouver sa valeur. Artaher feignant de l'écouter à peine, lui endurcissant le caractère alors qu'au fond dominait une fierté sans nom. Et son étoile, sa belle et douce fille virevolterait d'arbre en arbre, s'essayant à un nouveau sort. Lisaë était sûre d'une chose, c'est que bientôt elle en inventerait un.
Mais rien de tout cela, Aranaël et Arather avaient lutté pour leurs vies et celles des autres, de leurs idéaux. Son génie avait regardé sa mère en coin cherchant à lui arracher parfois un sourire, tout aussi nerveux qu'elle alors que son jumeau était loin de lui. Heureusement que son étoile lui avait sourit sûrement entrain de chantonner dans sa tête un chant à la mémoire des disparus, forcément de façon un peu détournée.

L'attente des lendemains était tout aussi insoutenable. Les morts à répertorier, les blessés à soigner, les pertes à déplorer, les prisonniers à interroger, les cœur à cesser de pleurer. Ses enfants dormaient dans ce qui étaient leurs dortoirs. Un repos du juste dans l'espoir que les songes soient propices à une paix retrouvée et pas aux images de morts et de violence qu'ils avaient pu voir et subir lors de la bataille de l'aube rouge. La jeune mère avait apporté quelques premiers soins auprès des personnes qui se trouvaient près d'eux, lors de cette attente morbide. Car en temps de guerre personne n'est à l'abri. Pas même ceux qui en arrière attendent le retour des combattants. Des alayens étaient parvenus à eux, armes à la main, cherchant juste à tous les tuer. Beaucoup était tombé, nombreux étaient ceux qui avaient lutté de façon dérisoire, comme elle, comme ses enfants. Qu'importe l'innocence et la jeunesse quand il s'agit de sa survit et de celle des siens.

Mais maintenant, maintenant qu'elle avait put serrer fort dans ses bras ses enfants, les embrasser encore et encore, elle devait attendre le retour de son époux. Elle savait qu'il était blessé, mais rien de plus. Un soldat était venu raccompagner son aîné et ainsi lui donner des nouvelles du général. Ce dernier ne quitterait le terrain qu'une fois chacun de ses hommes en lieux sûr, que le terrain serait dégagé et que plus rien ne pourrait embrumer l'esprit du militaire consciencieux.

Et la seule façon d'attendre était pour la jeune archiviste d'écrire, écrire et poser des mots sur papier. De griffonner machinalement pour ne pas penser. Mais l'attente était longue. La seule envie de le serrer dans ses bras la faisait tenir. Quand enfin le général elfique revint auprès des siens. Ses mots furent que caresse à ses oreilles.
Lisaë posa sa plume dans un geste vif, en la jetant presque. Elle le regarda un instant qui parut une éternité. Il était bien là. Elle se leva et sans retenue lui sauta dans les bras pour l'embrasser. Qu'importe le reste, il était là, devant elle en vie et debout.

« -Tu sais bien qu'elle est écrite depuis ta première sortie militaire après notre mariage. »

Quittant à peine les lèvres de son mari, elle murmura :

« -Il n'y a pas d'heure pour écrire, surtout pour une épouse angoissée. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Mon identité
Mes compétences

Invité

Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Empty
MessageSujet: Re: Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Icon_minitimeSam 17 Jan 2015 - 17:27

Un regard, un sourire, un baiser, c'était plus qu'il n'en fallait pour chasser l'obscurité que les ténébreux souvenirs de la bataille avaient pu laisser dans l'esprit du général depuis son retour de bataille. Pour l'épouse autant que pour l'époux, les retrouvailles étaient toujours d'autant plus heureuses que la séparation avait été un déchirement : plus d'un jour auparavant déjà, ils s'étaient quittés dans l'ombre de la Mort, aujourd'hui ils se retrouvaient à la lumière de la Vie pour chasser l'angoisse et l'appréhension qui ne les avaient plus quittés depuis leur dernière étreinte. Vacillant un instant sous l'enthousiasme avec lequel son épouse s'était empressée de le rejoindre, Artaher recula d'un pas et vint s'adosser contre la porte d'entrée pour ne pas risquer tomber à la renverse. Heureusement qu'il portait encore sur lui son armure, sans quoi la force avec laquelle Lisaë l'enserrait aurait pu achever ce que les alayiens avaient commencé. Douce mort qu'aurait été celle-là, mais pour l'instant, il était vivant et comptait bien en profiter. Ses bras enlacèrent instinctivement la fine silhouette blottie contre lui tandis que ses lèvres savouraient la douce caresse qu'étaient venues y déposer celles de la jeune femme. Lorsqu'il rouvrit les yeux pour se plonger dans le bleu du regard que l'archiviste levait sur lui, son visage s'éclaira d'un sourire avant qu'il ne réponde avec amusement et tendresse :

« Je reconnais bien là celle que j'ai épousée. »

Prévenante et courageuse, une femme de militaire qui avait appris à composer avec les difficultés que pouvaient représenter l'activité de son mari pour son couple. Dracos soit béni de lui avoir permis d'unir sa vie à celle d'une elfe à ce point compréhensive envers ses obligations, bien peu en effet auraient été capables d'accepter la moitié de ce que Lisaë avait déjà pu endurer. La voix du colosse se fit d'ailleurs beaucoup plus douce et intime, son visage effleurant celui de la demoiselle, tandis qu'il poursuivait :

« J'ai eu peur, moi aussi. Quand j'ai appris que les Alayiens étaient parvenus à s'attaquer aux civils, j'ai ... »

La fin de sa phrase mourut dans sa gorge tant le seul souvenir de ce qu'il avait pu ressentir alors lui était douloureux. A quoi bon se torturer à y penser encore après tout, sa femme et ses enfants étaient sains et saufs, alors mieux valait pour lui s'en réjouir plutôt que de trembler à l'idée de ce qui aurait peut-être pu leur arriver si le destin en avait décidé autrement. Sans encore relâcher l'étreinte au creux de laquelle il maintenait celle qui partageait son existence, Artaher rectifia :

« Non, c'est sans importance, sans aucune importance. Dis moi plutôt comment vont les enfants ? J'ai libéré Aranël dès que je l'ai pu, je ne voulais pas vous séparer plus longtemps que nécessaire. »

Pendant qu'elle lui répondait, le colosse glissa une caresse bienveillante dans les cheveux aux reflets d'argent de la jeune femme et dirigea son regard vers le dortoir où se reposaient les trois adolescents. Cette journée avait été particulièrement longue pour chacun d'eux, mais la détermination avec laquelle l'aîné avait affirmé vouloir passer son rituel vibrait encore dans la mémoire du père de famille éreinté. Demain serait un autre jour, à plus d'un titre d'ailleurs.
Réprimant un grognement douloureux, Artaher se redressa et consentit finalement à esquisser quelques pas encore mal assurés, s'appuyant avec douceur sur l'aide que lui procurait son épouse tandis qu'il commentait :

« J'ai l'impression que je pourrais dormir tout l'été si on m'en laissait la liberté, mais avant cela, j'ai besoin d'un bon bain. »

Qu'il puisse enfin se débarrasser de cette odeur de sueur et de mort qui n'avait manqué le suivre partout où il allait depuis la fin des combats, qu'il puisse enfin se défaire de la poussière et du sang qui lui collaient à la peau. Ainsi, bras dessus, bras dessous, main dans la main, le couple se dirigea vers la salle des bains. C'était une grande pièce commune à plusieurs familles, où étaient installés plusieurs bacs en bois séparés les uns des autres par de longues et fines toiles tendues sur des cordes elles-même solidement fixées aux murs. Chacun de ces bacs était rempli d'eau pure, directement puisée à la source du lac souterrain et maintenue à une température adéquate au moyen d'un banal enchantement. Cela manquait certes des essences parfumées dont les elfes agrémentaient leurs propres bains, mais cela suffirait amplement au général pour se purifier de la crasse dans laquelle il macérait. A condition bien sûr qu'il parvienne à se défaire de son armure, exercice rendu particulièrement difficile par son bras blessé et les efforts que lui imposait cette boucle de cuir récalcitrante qui ne prétendait pas le libérer. Trop fatigué pour ne serait-ce qu'envisager se mettre en colère, le colosse vint trouver du regard les yeux azurés de son épouse pour en solliciter le concours :

« Je crois qu'il me faudrait une assistante, pourrais-tu ... ? »

L'armure ne résista pas longtemps aux efforts combinés des deux amants et ses lourdes plaques d'acier vinrent bientôt tinter contre le sol. Libéré de ce poids désormais inutile, Artaher se sentit revigoré et put à son aise se débarrasser de son haut de tunique. Des sangs de différentes couleurs, selon qu'ils soient elfiques, humains ou même vampiriques, avaient imprégnés le tissu en divers endroits, arrachant un grognement contrarié au colosse avant que celui ne reporte son attention sur les multiples plaies qui marquaient les blessures plus ou moins importantes dont il avait écopé pendant l'affrontement. Dans l'ensemble, l'armure l'avait plutôt bien protégé : seule la plaie de son épaule, cautérisée par la magie du vampire peu avant que celui-ci ne trahisse la cause rebelle, semblait nécessiter une attention particulière.

Satisfait, Artaher laissa glisser sa massive carcasse dans l'eau de son bain et s'immergea complètement pendant quelques secondes avant de remonter prendre sa respiration. Le regard perdu dans la contemplation du plafond de la salle, il se passa les mains sur le visage pour se délasser puis ramena son attention sur sa compagne et reprit la parole :

« Je suis désolé d'avoir à t'imposer tout cela. Tu sais, j'ai bien réfléchi, je pense que lorsque cette histoire sera terminée, que nous serons rentré chez nous et qu'Aegnor aura pris l'assurance qui lui manque encore en tant qu'empereur, je mettrais un terme à ma carrière sur les champs de bataille. J'entraînerais les troupes, je dirigerais l'armée, mais je laisserais à d'autres le soin de livrer les combats. Tu n'auras plus à craindre le messager qui viendrait t'annoncer que je ne rentrerais pas, que je ne rentrerais plus. »

D'un geste tout en douceur, le colosse conclut en tendant le bras, la paume de sa main ouverte en direction de son épouse, comme pour l'inviter à venir s'en saisir avant d'ajouter non sans laisser un sourire malicieux effleurer ses lèvres :

« Avec cette fichue blessure, je vais avoir besoin de quelqu'un pour me frotter le dos. Voudriez-vous vous joindre à moi, madame Terendul ? »

Ne disait-on pas que les excuses les plus simples étaient souvent les meilleures ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Mon identité
Mes compétences

Invité

Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Empty
MessageSujet: Re: Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Icon_minitimeDim 18 Jan 2015 - 20:40

Lisaë écouta son mari avec attention, sentant son cœur se serrer parfois à l'idée de ce que son général de mari avait dû endurer avant de revenir auprès d'elle, la serrer dans ses bras. Lisaë suivit son époux glissant sa main dans la sienne, silencieuse ombre vers la salle de bain. Rideau tiré, un cocon de douceur se dessina pour le couple qui n'avait besoin que de ce moment de tendresse pour oublier un instant les horreurs du passé. Et celles du futur.

« -Si c'est important Artaher. Il est normal d'avoir peur pour les siens. Même pour un général. Mais nous allons bien, du moins aussi bien au vue de la situation. Bien mieux que beaucoup. »

Lisaë baissa les yeux en pensant à tous ces morts, image bien difficile à oublier un jour.

«-Merci, Nomin ne disait rien, mais je pense qu'il devenait fou à attendre son frère. Sans aucune nouvelle. Je ne pouvais que rajouter à son angoisse même si mes mots disaient autrement. »


Car Lisaë même avec toute la bonne volonté dont elle pouvait faire preuve elle n'avait pas réussi cette fois à trouver les mots, la force pour faire taire les angoisses d'attente insoutenable. Ses yeux ne pouvaient pas la trahir. Tout comme le fait que la jeune mère se sentait apaiser aux paroles futures de son époux. Même si elle savait que son désir futur était une terrible décision et que le choix d'Artaher devait être une véritable crève cœur, le savoir bien loin des champs de bataille était un poids un moins.

« -Tu ne m'imposes rien. Je t'en impose tout autant. Même si... les conséquences ne sont pas aussi lourdes et angoissantes. Mais tu es né et fait pour diriger des hommes et des femmes sur le terrain. Je l'accepte car cela fait parti de toi. Tu aimes cela, et j'aime chaque partie de toi. »

Elle avait besoin de sa force en cet instant, car tant de questions sans réponse, elle le savait, ne cessaient de tourner dans son esprit.

« -Crois-tu que nous pourrons rentrer chez nous ? A quand un empire elfique stable ? Mais quelque soit ton choix, je te soutiendrai et te suivrai. Même si je ne peux nier que te savoir bien loin des champ me donne satisfaction et apaise mon cœur. Mais ton fils va suivre ta voie, je reste mère d'un futur soldat. Et même si je sais qu'il a autant la force et qu'il aura la grandeur de son père... mon esprit restera sur les champs de bataille. »

Toujours, tant qu'un Terendul y serait.

« -Avec plaisir. N'ai-je pas dit que j'étais ton assistante ? »

L'elfe lui sourit avant de relever ses cheveux et de les accrocher.

« -Laisse moi un peu de place. »

Lisaë tira sur le ruban de sa robe pour la défaire, la laissant tomber au sol dans un bruit délicat. Le frais vient légèrement lui iriser la peau. Un pied puis l'autre, la jeune archiviste entra dans le bain chaude, douce sensation. Lisaë se glissa derrière son époux en douceur et reprit le savon pour commencer à lui laver le dos avec une tendresse infini. D'une main le savon glissait sur la peau de son mari épuisé, puis l'autre finissait par un massage du bout des doigts.

« -Tu me laisseras voir cette blessure ensuite, je passerai de l'argile verte dessus pour que la cicatrice ne soit pas trop moche. »

Lisa passa le bout de ses doigts dessus avec une douceur infinie avant de poser un baiser tendre sur le haut de l'épaule.

« -Si tu deviens un instructeur il ne faut que l'on puisse voir que tu es amoché. Et que penseront tes élèves de ta femme ?»

Lisaë passa ses mains sous les bras de son cher et tendre pour lui laver le haut du torse.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Mon identité
Mes compétences

Invité

Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Empty
MessageSujet: Re: Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Icon_minitimeMar 20 Jan 2015 - 20:35

Les traits de son visage composèrent une expression de profonde quiétude lorsque le général elfique put finalement laisser à ses muscles la possibilité de se détendre, bercés par l'eau qui les enveloppait de sa chaleur. Ainsi délivré du poids de son épuisement physique, l'esprit du colosse put s'attarder sur les mots qu'avait tenu la jeune femme qui le rejoignit avec la grâce et le raffinement qui étaient les siens. En dépit des horreurs dont il avait pu être le témoin, et dont, fallait-il bien l'avouer, il s'était lui-même rendu coupable, il lui aurait été difficile de nier son amour de la guerre. Etrange et fascinante relation que celle-là, en vérité : un harmonieux mélange d'attraction et de répulsion par l'entremise duquel il parvenait à aimer le combat autant qu'il le détestait. La voie des armes était la vie qu'il avait choisi, celle qui s'était imposée à lui depuis son plus jeune âge, celle qui s'était imposée à ceux qui l'aimaient. Admirablement compréhensive, Lisaë avait accepté le choix qu'avait été celui de son époux sans jamais le lui en faire le reproche, pas même lorsque le couple se laissait aller à exprimer sa colère au détour de l'une de ces disputes qui n'étaient le plus souvent que prétexte à rappeler l'amour qui les unissait. Que du contraire d'ailleurs, l'archiviste était toujours prompte à rassurer, encourager et soutenir son époux dans sa carrière, portant silencieusement mais non moins courageusement l'angoisse de le savoir parti livrer bataille. Et comme venait justement de le rappeler la belle, non seulement devait-elle s'inquiéter pour son mari, mais il lui faudrait désormais également s'inquiéter de son fils aîné, parti sur la voie tracée par son père. Une pointe de culpabilité vint assaillir le coeur du général à l'idée qu'il était en partie responsable de cette situation, mais celle-ci s'estompa rapidement sous la douce caresse que venait déposer la main de son épouse sur la peau de son dos. Les muscles noueux du colosse ne résistèrent pas longtemps aux doigts experts venus les masser, tant et si bien que la tension qui s'y était accumulée ces dernières heures se dissipa rapidement. Artaher ne put s'empêcher de laisser échapper un soupir béat tant ce traitement lui était salutaire, et c'est en fermant les yeux pour mieux en profiter encore qu'il formula quelques mots qui se voulaient une réponse aux craintes dont la jeune femme lui faisait part :

« Aranël est un formidable combattant, d'ici quelques décennies, il sera bien meilleur guerrier que je ne le suis. Je l'ai vu devenir un homme aujourd'hui, j'ai l'impression qu'il a autant grandi en quelques heures que ces quatre-vingt dernières années, si ce n'est plus encore. Au fait, sais-tu ce qu'il m'a annoncé tandis que la bataille touchait à sa fin ? Qu'il voulait passer son rituel, rien de moins. »

Machinalement, le colosse étira les muscles de son cou avant de reprendre avec une note d'humour mêlée de regrets :

« Si j'avais pu deviner qu'il suffisait de la faire monter au front pour décider cette tête de mule, nous nous serions épargnés bien des cris. »

Sous l'eau, Artaher vint glisser une caresse le long de l'une des jambes de son épouse tandis que la principale concernée soumettait la blessure de son épaule à un examen tout en délicatesse. S'il connaissait les propriétés cicatrisantes de l'argile verte, le général n'appréciait pas particulièrement l'idée d'en tartiner ses plaies. En vérité, tout autre guérisseur qui eut osé s'aventurer à lui suggérer semblable remède se serait vu rétorquer un refus ferme et définitif, mais s'agissant de celle qui se lovait contre son dos en ce moment, les défenses du colosse tombaient telles les feuilles qu'emportait le vent d'un matin d'automne.

« Mais les cicatrices d'un instructeur sont aussi le gage de son expérience, imagine-t-on un valeureux guerrier avec une peau de bébé ? »

Le ton était doux et tendre, aussi doux que les lèvres de son aimée venues embrasser son épaule, aussi tendre que le geste de sa main venue accompagner celle de la demoiselle dans son exploration des reliefs de son torse. Un sourire vint éclairer le visage que le général tourna alors vers celui de sa compagne, cherchant son regard tandis qu'il remarquait non sans amusement :

« Dites moi, mon assistante ne serait-elle pas en train d'outrepasser le domaine de ses attributions ? »

D'un geste souplement et adroitement exécuté, Artaher pivota pour faire face à l'archiviste de son coeur, lui enlaçant la taille dans l'étau de son bras valide tandis qu'il venait presser son corps contre le sien. Ces dernières semaines, le colosse était peu à peu parvenu à retrouver la maîtrise de sa force d'ours, mais depuis les événements du mois de mars, c'était aujourd'hui la première fois qu'il s'aventurait à prendre le risque de serrer sa femme dans ses bras. Au souvenir des conséquences qu'avait eu ce geste par le passé, le général se crispa et hésita un instant, relâchant imperceptiblement son étreinte avant de puiser dans l'amour dont le regard azuré de son épouse le couvait pour trouver la force de surmonter son appréhension. Il ne la blesserait pas, pas cette fois, ni la suivante, plus jamais. Sa confiance retrouvée, Artaher se redressa et fit basculer sa conquête vers l'arrière, l'immergeant dans la douce chaleur de l'eau jusqu'au niveau des épaules tandis qu'il venait lui murmurer la réponse à sa dernière question :

« Mes élèves penseront la seule chose qu'il leur sera permis de penser au sujet de ma femme, ils me jalouseront les attentions de la plus délicieuse créature du Royaume. »

Ses lèvres scellèrent finalement ses mots d'un langoureux baiser, entraînant leurs visages ainsi unis dans l'intimité complice qui régnait sous la surface de l'eau. Ces quelques secondes d'exquise apnée trouvèrent leur dénouement lorsque le général se redressa d'un mouvement leste, attirant tout contre lui celle qui faisait battre son coeur, laissant sa main glisser une lascive caresse du bas de la colonne vertébrale jusqu'à la nuque tandis que le clapotis de l'eau ruisselante résonnait encore dans la pièce. Le souffle court, Artaher vint déposer de nouveaux baisers dans le cou de la belle, ne s'interrompant que le temps de formuler quelques mots :

« Nous rentrerons chez nous, Lisaë, je te le promets. En attendant, nous serons chez nous partout où nous serons ensemble, les enfants, toi et moi. »

Depuis les profondeurs de la plus sinistre galerie jusqu'au sommet de la plus haute montagne, en passant par le plus froid des glaciers ou le plus chaud des déserts. Partout.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Mon identité
Mes compétences

Invité

Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Empty
MessageSujet: Re: Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Icon_minitimeLun 26 Jan 2015 - 11:08

Tout en continuant de masser de savon son époux, Lisaë ne put que fermer les yeux pour retenir des larmes de mère dans l'angoisse d'imaginer son fils aîné sur un champ de bataille. Même avec avec la certitude de son époux qu'il sera un grand guerrier comme son père, même au delà. Lisaë n'en doutait pas. Son fils n'était pas du genre à faire les chose à moitié. Il les faisait ou bien il ne les faisait pas. Pas dans la demie mesure, tout comme son père. Mais ces années où elle espérait qu'il rejoigne l'armée plus tard venaient de s'écouler si vite, si brutalement, qu'elle avait bien du mal à se faire à cette nouvelle situation. Ils avaient grandit bien trop vite à son goût.

« -Oui, il est devenu un homme. Même si j'aurai préféré que se soit, car il découvre l'amour auprès d'une jolie fille que lors d'une bataille sanglante. Et qu'il désire son totem pas par dépit face à une telle violence mais parce que cela fait parti de lui. Mais je suis heureuse qu'il l'accepte enfin. Lui et par conséquence les autres aussi. »

Car souvent quand un se décidait à quelque chose, les autres suivaient naturellement. Même s'ils ne s'en rendaient pas compte. Mais d'un regard plus extérieur, leur mère l'avait observé. Comme pour marcher. Enetari fut la première, mais très vite ses frères suivirent, mais aussi pour parler, Nomin fut le premier puis les deux autres et enfin les totems. Cette nouvelle rassura cependant la jeune mère. Cela signifiait que son fils acceptait une part de lui, une protection en plus.

« -J'aurai préféré qu'il continue de jouer les têtes de mules qu'il n'ait à subir pareil situation. Quitte à subir encore des cris et des prises de bec.  Avec des cris, il est en vie.»

Lisaë enchaîna ne désirant pas s'inquiéter plus pour son fils pour le moment. Il dormait à l'abri dans son lit, en vie et sain et sauf. Pour l'heure c'était la seule chose qui comptait.

« -Tu as peut être raison, surtout que chacune de tes cicatrices a son histoire propre. Et que cela te donne une allure certaine. Mais cela me fait mal de te savoir souffrir pour certaines d'entre elles. »

La jeune archiviste posa un chaste baiser sur l'une de ses cicatrices tout en continuant de passer le savon sur le torse de son époux.

« -Ne veux-tu pas une assistante à ton service, capable aussi de soigner et dorloter le général fourbu que tu es ? Mais si cela te dérange, je ne serai que l'assistante pour enlever ton armure et te frotter le dos. »

Mais au vue de sa réaction, cela ne semblait pas le déranger outre mesure. Immergée dans l'eau, Liase garda appui dans les bras de son époux, ses jambes s'accrochant aux siennes. Se jouant un peu de son époux, Lisaë minauda.

« -Il n'y a que toi pour me voir ainsi. Tes élèves ne verront de moi que la femme de leur chef, se demandant comment je fais pour supporter un général aussi strict. Et s'ils me le demandent, je dirai que c'est l'homme le plus délicieux du monde. Hey doucement, n'oublie pas que tu es blessé et... »

Mais Lisaë se laissa faire sans tenter de stopper son époux dans cet élan tendre. Même blessé, il pensait à elle, à son bien être, bulle de tendresse. Baiser aquatique enivrant, tout comme ses caresses sur sa peau mouillée. Frissonnant à ses baisers dans le cou, la jeune mère des triplés ne put qu'ajouter en s'inquiétant.

« -Oui, tu as raison. Tant que je suis dans tes bras, je serai chez moi. Promets moi de ne pas partir loin d'ici. Pas sans nous. Même si une bataille est dehors. Je ne supporterai pas de te savoir loin de nous. Si jamais... nous n'aurons plus de lieux... »

Lisa ne voulut en dire plus ni en entendre plus. Elle scella donc ses lèvres sur celles de son époux avant de se laisser dans un moment de tendresse infinie, dans ce cocon de bonheur où seul son époux savait l'amener. Oubliant un instant la guerre passée, celle à venir, leur avenir incertain et les choix qui s'offraient à sa famille sans que Lisaë ne puisse avoir un point d'ancrage.

Restant encore quelques instants contre son mari, Lisaë se leva, le froid commençant à se saisir d'eux. Elle se leva volant un baiser laissant l'eau plus fraîche glissé sur sa peau blanche.

« -Que diras-tu d'un bon massage ensuite, une fois au sec. Pour détendre ce dos malmené. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Mon identité
Mes compétences

Invité

Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Empty
MessageSujet: Re: Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Icon_minitimeSam 31 Jan 2015 - 16:33

Si le savon que la main caressante de son épouse appliquait sur sa peau pouvait lui laver le corps de la poussière et du sang, si les baisers qu'elle venait déposer sur les cicatrices qui marquaient ses blessures passées pouvaient en atténuer la douleur, seul l'amour infini qu'elle lui donnait pouvait lui laver l'âme des souillures qu'y avait déposé la guerre. Dans l'esprit du général elfique, la Mort laissait à présent place à la Vie, la haine abandonnait le terrain devant l'amour, la violence devenait tendresse, le dégoût se muait en désir tandis que la douleur n'était plus que plaisir. La fatigue et l'épuisement attendraient, le colosse aurait tout loisir de s'effondrer plus tard, juste un peu plus tard, lorsqu'il aurait l'assurance que son sommeil s'agrémenterait du rêve de cet instant complice partagé dans la douceur de l'eau, et non des cauchemars de scènes de bataille meurtrières. Lorsque ses lèvres ne garderaient que le goût de celle de son aimée et non celui du sang de ses ennemis, que la chaleur du corps pressé contre le sien lui aurait fait oublié la froideur de l'acier des armes, alors seulement il se laisserait sombrer. Mais surtout pas maintenant.

Un sourire charmeur aux lèvres, Artaher s'accorda une brève inspiration avant de se crisper, l'espace d'une seconde, puis de relâcher son souffle en même temps qu'il détendait l'étreinte du bras qu'il avait glissé autour de la taille de son épouse. Son front vint tendrement se poser contre celui de la jeune elfe, leurs nez s'entrecroisant tandis que leurs visages s'unissaient le temps d'un baiser final.

« L'amour auprès d'une jolie fille est parfois une bien plus éprouvante bataille que celle que l'on mène l'épée à la main. »

Heureusement, les blessures que l'on y récoltaient étaient d'une toute autre nature : caresse, frisson, ivresse, exaltation, allégresse ou encore abandon. Lentement, la large silhouette du colosse se laissa basculer vers l'arrière pour venir s'adosser sur le bord du bac de bois qui leur tenait lieu de baignoire, ses doigts parcourant inlassablement la peau délicatement rosée de sa femme.

« Tu es le meilleur remède à mes blessures, et le plus doux réconfort qu'un guerrier puisse espérer. »

Mais le temps s'écoule toujours trop vite lorsqu'on le consacre à s'aimer, et aussi brûlant pouvait-il être, l'amour des deux elfes ne suffirait pas à préserver la température de l'eau beaucoup plus longtemps. Lisaë fut la première à se lever, beauté scintillante qui paya d'un baiser volé le droit d'abandonner son époux à la fraîcheur de son bain. Celui-ci ne fut pas long à la suivre cependant, et pour cause, la belle savait parfaitement trouver les arguments pour l'en convaincre. Ils se séchèrent mutuellement, s'enlaçant tels deux adolescents insouciants, et revêtirent les tenues légères qui accompagneraient leur sommeil. Désormais présentables, ils regagnèrent leurs appartements de pierre et l'alcôve qui leur tenait lieu de chambre, main dans la main, avançant chacun au rythme des pas de l'autre. Une fois que le couple eut regagné l'intimité de sa chambrée, Artaher se débarrassa du haut de sa tunique et s'allongea pour présenter son dos à sa masseuse et infirmière personnelle. Un grondement satisfait lui échappa sitôt qu'elle entreprit de lui frictionner les muscles, suivi d'un grognement douloureux lorsqu'elle découvrit un point plus sensible, et finalement un soupir comblé lorsque le massage atténua la tension ainsi révélée. Reposant la tête contre son oreiller, le général s'abandonna totalement aux soins de son épouse, non sans commenter avec un ravissement parfaitement perceptible dans le timbre de sa voix :

« Qui aurait encore besoin d'une assistante lorsqu'il a à sa disposition une épouse aussi attentionnée ? »

Toutefois, la méfiance du guerrier ne s'éteignait jamais totalement, aussi ne manqua-t-il pas rouvrir un oeil lorsqu'il perçut la discrète ouverture d'une boîte qu'il savait contenir la fameuse argile verte dont sa femme s'était proposée de badigeonner sa blessure. Feignant de n'en avoir rien vu, Artaher demeura immobile jusqu'au dernier instant, puis se retourna d'un mouvement vif pour se saisir de la belle et la faire basculer dans le lit, la désarmant de son argile tandis que ses mains venaient lui chatouiller les hanches. Riant avec elle, il se défendit :

« Comment embrasseras-tu mes cicatrices si tu les couvres d'argile, dis moi, comment ? »

Il se laissa ensuite tomber à son tour, juste à côté d'elle, relevant la tête pour plonger son regard dans le sien, admirant l'éclat de des yeux et savourant les derniers soubresauts du rire de la jeune femme. L'un de ses doigts vint alors s'emparer d'un peu d'argile qu'il déposa avec un sourire taquin sur le bout du nez de son épouse, en guise de revanche, avant que son visage ne se fit plus sérieux, plus pensif, et qu'il ne se décida à aborder le sujet d'une promesse qui lui avait été réclamée un peu plus tôt :

« Je ne peux pas te promettre que je ne partirais pas. Nous avons remporté une bataille, mais pas la guerre et j'ai encore à faire sur les champs de bataille. Aussi à l'extérieur. Encore un peu. Je dois protéger notre famille. Je dois te protéger, toi. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Mon identité
Mes compétences

Invité

Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Empty
MessageSujet: Re: Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Icon_minitimeLun 2 Fév 2015 - 10:34

Lisaë joua les fausses offusquées. Il la comparait à un ennemi ? Une bataille ? Comme s'il devait lutter face à elle. Oui parfois, mais c'était une délectueuse bataille. Remplie de douceur, bien loin de celle des champs de bataille.

« -Une bataille ? De vivre à mes côtés ? Car me conquérir est pour toi une lutte de tous les instants ou bien que ta femme est une adversaire de taille. Mais si je ne suis que ton remède, celui du plus valeureux des guerriers, qui est blessé et qui ne désire pas que je le soigne, Comment puis-je faire ? »

Par sa présence, par un regard, un sourire complice, une caresse. Mais parfois Lisaë avait l'impression que ce n'était pas assez. Même dans ce cocon qui était leur couple, leur intimité ou bien un moment de réconfort. Se saisissant du pot d'argile, Lisaë malaxa la petit pâte verte pour la réchauffer avant de la poser sur son époux.
Avec la rapidité du cobra mais la douceur et la délicatesse d'un chat, Artaher s'empara de ses mains pour la faire basculer sur le dos contre le lit. Lui volant de l'argile, il en posa délicatement sur son nez. Un rire malicieux aux lèvres, Lisaë fit une petit moue enfantine avant de répondre en murmurant à un de ses oreilles.

« -En embrassant autour ou tes lèvres. »

Il y avait toujours une solution et il n'échapperait pas à des soins possibles. Entre trois enfants et un mari général, Lisaë avait toutes les techniques et réponses possibles en matière de soins et comment les prodiguer. Et la jeune mère parvenait à ses fins pour soigner sa petite famille. Même le général au regard insondable et au caractère farouche pour ceux qui n'était pas sa femme. Elle parvenait à adoucir le militaire. Elle savait qu'il ploierait sous ses charmes, sous ses mots, sous ce regard qu'elle pouvait lui faire, le suppliant en silence.

« -Et comment je peux te protéger moi ? Cette fois c'est différent de tes autres batailles. Celle-ci est... nous sommes loin de nos bois, nous sommes en exil, non fixer dans le flou et le doute constant. Notre famille est notre point de repère, notre rocher auquel nous fixer. »

Lisaë tourna sa tête vers son époux, plongeant dans son regard azuré ses yeux inquiets. Mais elle tenta de l'effacer au plus vite. Elle ne voulait pas l’inquiéter, elle ne désirait pas en cet instant qu'il voit dans ses yeux sa peur et cette faiblesse qui était la sienne. Du bout des doigts, elle écarta une mèche de cheveux rebelles qui entravait légèrement le visage de son époux. La jeune femme se redressa pour mieux se rapprocher de son époux. Elle passa une jambe par dessus son corps allongé et se saisit de ses mains pour les entremêler aux siennes toujours argilées.

« -Allez laisse moi en mettre, cela te soulagera. Et tu auras ensuite une peau toute douce d'elfe à peine né. Et j'aurai l'impression de pouvoir t'aider dans cette bataille. De ne pas faire qu'attendre, dans l'espoir que cela finisse au plus vite. Et que tu sois solidement armé pour y parvenir. »

La jeune archiviste tira doucement sur les bras de son époux pour qu'il la rejoigne, lui volant un baiser chaste.

« -Et comment je peux te soigner si tu ne me laisses pas faire. Capitule, tu n'es pas de taille ni de force à lutter contre la terrible Lisaë Terendul. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Mon identité
Mes compétences

Invité

Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Empty
MessageSujet: Re: Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Icon_minitimeDim 8 Fév 2015 - 18:07

Pouvait-on comparer la vie de couple avec un combat de tous les instants ? Probablement que oui, au moins d'une certaine manière, car vivre à deux, n'était-ce pas constamment lutter pour faire le bonheur de l'autre ? Alors oui, de ce point de vue, Artaher pouvait prétendre que conquérir son épouse était une bataille sans fin, en particulier d'ailleurs lorsque cette dernière envisageait de soigner ses blessures avec de l'argile verte. Une bataille que le colosse ne pourrait pas remporter, ils le savaient tous deux, la belle archiviste terrasserait sans difficulté les contestations de son époux et parviendrait à lui faire accepter de se laisser dompter. Devait-il pour autant accepter sa défaite sans lutter ? Certainement pas, et c'était d'ailleurs bien la seule raison pour laquelle il feignait de refuser les soins de son épouse : il voulait la contraindre à vaincre l'opposition de son mari par ses baisers, ses caresses, ses sourires et ses mots doux. Non pas qu'elle en fut jamais avare, que du contraire, mais n'était-ce pas un jeu des plus agréables que celui auquel ils s'adonnaient à cet instant ? Chacun s'emparait à tour de rôle de son ascendant sur l'autre avec malice et espièglerie, en un perpétuel duel de séduction et de charme, tels deux adolescents insouciants qui n'auraient pour seule préoccupation que de savourer chacun des moments passé ensemble. Toutefois, le couple avait un peu plus de responsabilités que n'auraient pu en avoir deux adolescents. Pour être précis, ils avaient trois responsabilités essentielles qui répondaient aux noms d'Aranël, Nómin et Enetari, aussi le colosse ne fut-il pas surpris lorsqu'il remarqua la brève lueur d'inquiétude qui était venue traverser le regard bleuté de son aimée. Il n'eut cependant pas vraiment la possibilité de s'y attarder : la belle semblait avoir à coeur de faire oublier ses angoisses et était venue chercher l'étreinte de son mari, laissant leurs mains s'unir et partager un peu plus encore de cet argile qui les barbouillait. Docile, Artaher répondit à cet appel en venant se blottir dans les bras de son épouse, l'embrassant tendrement tandis que ses jambes venaient enlacer celles de la jeune elfe, comme s'il cherchait ainsi à ne jamais plus s'éloigner d'elle. Il sourit devant les dernières sommations de la jeune femme, ses lèvres effleurant toujours les siennes, et répliqua sur le même ton amusé :

« Capituler ? C'est que... ton offre est particulièrement généreuse, mais je ne sais si je dois. Après tout, il est des combats plus plaisant à mener que d'autres et la terrible Lisaë Terendul est réputée ne faire aucun cas de ses adversaires vaincus, je ne voudrais pas risquer la décevoir en ne lui offrant pas une opposition digne d'elle. »

Il s'interrompit le temps de l'embrasser à nouveau, se serrant toujours un peu plus contre elle avant de se redresser pour venir la surplomber et faire remarquer :

« Ce combat est inégal, tu sais que je ne peux rien te refuser et tu en profites, mais cela ne m'empêchera pas de négocier les termes de ma reddition. Alors dis moi, Lisaë la terrible, combien de baisers serais-tu prête à offrir au vaincu en échange du droit de le badigeonner d'argile ? »

Joignant le geste à la parole, il vint effleurer l'épaule de son épouse du bout des lèvres, glissant lentement le long du bras de la jeune femme qu'il parsema de baisers, les décomptant l'un après l'autre en un murmure enjôleur. Il déposa finalement le dernier d'entre eux au niveau du poignet, juste avant de venir blottir sa main contre celle de son épouse pour en accompagner le mouvement vers la boîte d'argile verte. Ils y puisèrent une généreuse quantité que le colosse abandonna finalement aux mains de son épouse, muette approbation de sa part devant les soins qu'elle se proposait de lui prodiguer. Toutefois, quand bien même il était le seul ici à nécessiter l'application des propriétés cicatrisantes de l'argile, pourquoi devrait-il être le seul à s'en faire tartiner la peau ? Il avait déjà eu le plaisir d'en glisser un peu sur le charmant petit nez du non moins charmant visage qui faisait face au sien, pourquoi ne poursuivrait-il pas sur sa lancée ? Aussitôt dit, ou plutôt pensé, aussitôt fait : ses doigts verdis par l'argile vinrent s'appliquer à dessiner sur le visage de la belle qui se voulait sa soigneuse, y traçant des formes sans réelle signification. Et tant pis s'ils sortaient à peine de prendre un bain, après tout, cela ne serait jamais qu'une très bonne raison pour y retourner. Satisfait de son oeuvre, le général brièvement retombé en enfance consentit finalement à retrouver un peu de sérieux tandis qu'il commentait :

« C'est d'être dans tes bras qui me soulage, bien plus que de faire couvrir mes blessures d'argile, et ton soutien est déjà la plus précieuse aide que tu puisses m'apporter : en veillant sur les enfants quand je suis absent, tu me protèges plus que tu ne l'imagines car je peux me battre l'esprit tranquille. Je sais qu'ils sont en sécurité auprès de toi et surtout je sais qu'après la bataille, je retrouverais toujours... le rocher auquel me fixer. »

Il conclut en la gratifiant d'un sourire plein de confiance et d'assurance, puis revint s'étendre sur le ventre afin de présenter sa blessure aux mains expertes de son épouse.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Mon identité
Mes compétences

Invité

Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Empty
MessageSujet: Re: Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Icon_minitimeMar 10 Fév 2015 - 22:12

Un champ de bataille synonyme de ruine, de morts de destruction, violence sans nom où le sang est la seule prédominance. Bien loin des draps blancs en bataille repoussés dans un coin du lit, de l'argile sur les peaux elfiques, aux éclats de rire à demi voilà et au regards doux et tendres de deux être qui s'aiment. Oui ce champ de bataille ne ressemblait à aucun autre et Lisaë Terendul ne laisserait personne faire qu'il en soir autrement.

« -Tu le dois, un bon général sait quand le vent tourne. Et tu es désarmé, et sans défense face à moi. Et en effet, aucun prisonnier et aucun compromis. Toute opposition est vaine, je saurai faire preuve de clémence quand je devrai te soustraire à ma bonne volonté. Ne vaut-il mieux pas parfois abdiquer et se soumettre que de mourir en héros ? Voilà la meilleure des oppositions.»

Du moins pour cette bataille. Une remplie de douceur et de tendresse où la jeune archiviste elfique pouvait se faire aussi bien chef de guerre intransigeante que de capituler devant un regard ou un sourire du terrible générale elfique. Il ne pouvait rien lui refuser, mais elle non plus n'arrivait pas à résister au regard glacial et profond de son mari.

« -Je n'en profite pas, je me délecte. Un doux supplice que te voir m'implorant toute reddition. Et je suis prête à beaucoup pour avoir le plaisir de couvrir ta peau de cette argile, de sentir tes muscles se détendre et enfin retrouver le repos qu'ils méritent, de caresser ta peau et la rendre encore plus douce. Que puis-je t'offrir de plus ? »

Lisaë fit mine de réfléchir un instant avant de se faire plus grave et sérieuse. Artaher pourrait dire ce qu'il voulait, il n'en demeurait pas moins que lui sur le terrain, il avait à ses côtés son épouse qui malgré tout bien loin physiquement se sentait inutile pour lui et ne pouvait qu'imaginer le pire à chaque instant.

« -J'aimerai faire bien plus. Que de rester à m'angoisser et m'inquiéter pour toi. De te savoir luttant pour nos vie, la tienne, de te savoir risquer de prendre des coups, de souffrir. A chaque instant, loin de toi, je ne suis pas totalement moi. Pas complète. »

Lisaë laissait courir ses mains le longs des courbes du dos de son époux, laissant parfois traîner le bout de ses doigts dans le chemin sinueux que dessinait l'argile. Promenade qu'elle ne cessait de redessiner, croissant certains chemins, danse ondulante sans fin mais avec pour seule finalité le relâchement total de son époux. Que celui-ci oublie ce qu'il avait put vivre et voir quelques heures plus tôt. Maintenant, il devait voir qu'elle, leur vie, leur futur, leur présent et rien d'autre. Il n'était plus général, il était un mari, un elfe, rien de plus.

« -Puis tout ce vert sur ta peau blanche est un spectacle des plus délectables. Même si en contre partie je suis tout autant argilée. Comment comptes-tu enlever ton œuvre ? »

En fronçant du nez, Lisaë craquela une partie de l'argile séchée sur la peau, avant de plisser les lèvres et de se rapprocher plus féline de son époux.

« - A moins que tu ne désires la finir avant ? Dans ce cas, je suis à toi. Tu vois, je ne rechigne pas à me couvrir d'argile pour laisser mon corps aller à un mieux. Parfois, je me demande qui est plus un enfant. Toi ou les triplés.»


Un brin mutine, la jeune mère reposa le pot et le referma avec soin, de peur que tout de même il tente de la rendre aussi verte que lui. Il fallait dire que la jeune elfe avait un peu outre passé les limites des douleurs de son époux pour masser tout l'arrière de son corps.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Mon identité
Mes compétences

Invité

Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Empty
MessageSujet: Re: Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Icon_minitimeMer 18 Fév 2015 - 18:59

Artaher n'avait pas pour habitude de tolérer la défaite, ce n'était tout simplement pas dans sa nature de baisser les bras et de s'avouer vaincu. Cela s'était vérifié d'abord sur les terrains d'entraînement, puis sur les champs de bataille, et même jusqu'à la table du conseil où jamais le général ne s'était laissé impressionner par les beaux-parleurs et autres politiciens en tout genre. Toutefois, cette résolution fondait comme neige au soleil dès lors que son adversaire prenait les traits de son épouse, et l'inébranlable colosse laissait alors découvrir une surprenante autant que fragile docilité. Car toute les défaites n'étaient pas aussi amères les unes que les autres, et il était bien plus agréable d'accepter la reddition lorsqu'on recevait en contrepartie les attentions d'une épouse aussi aimante que pouvait l'être celle qui partageait sa vie. Ainsi, confortablement installé, Artaher profita de son traitement avec volupté, oubliant même ses premières réticences à l'idée de se faire tartiner d'argile pour s'abandonner complètement aux plaisirs simples que pouvaient lui procurer les doigts de son épouse courant sur sa peau. Alors que pouvait-elle encore lui offrir de plus ? Tant et si peu à la fois. Tant, parce que l'époux qu'il était ne pourrait jamais s'estimer rassasié, il voudrait toujours plus et plus encore de ces baisers, de ces caresses, de cette présence à ses côtés, jamais il ne pourrait se lasser d'elle et de tout le bonheur qu'elle pouvait lui offrir. Et si peu, parce qu'elle n'avait aucun besoin de se forcer pour le rendre heureux, il lui suffisait d'être ce qu'elle était, elle en toute simplicité, son bonheur faisait celui de son mari. A l'inverse cependant, ses inquiétudes étaient également celles de son époux, et ce quelles qu'elles puissent être, y compris lorsque la belle confiait son envie de prendre une part plus active au combat que menait leur peuple pour assurer la pérennité du monde dans lequel grandiraient leur progéniture et celle de leurs enfants. C'est donc avec le plus grand sérieux qu'il y répondit, pleinement confiant :

« Tu sais, si l'inaction te pèse à ce point, il nous serait facile d'y remédier. Tu es bonne magicienne, en bonne santé et pleine de ressources, avec un peu d'entraînement, tu pourrais certainement prendre une part plus active dans les affrontements. Je ne te recommanderais peut-être pas un régiment de première ligne, mais l'armée a toujours usage d'une paire de bras volontaires supplémentaire. »

C'était une possibilité comme une autre après tout, nombreux étaient d'ailleurs ceux qui en temps de paix exerçaient un métier qui n'avait que peu de points communs avec ceux de la guerre, pourquoi dès lors une archiviste ne pourrait-elle pas en faire autant ? La possibilité était bien réelle en tout cas, et il appartenait à présent à la concernée d'y réfléchir, ce d'autant plus sereinement qu'elle avait un général tout prêt à sa disposition pour l'épauler et répondre à ses questions éventuelles.
Mais peut-être le sujet pourrait-il attendre le lendemain, car lorsque le second massage approcha son dénouement et que la jeune elfe se fit plus aguichante, le colosse consentit à laisser échapper un rire apaisé avant de diriger ses bras vers la silhouette délicate de sa soigneuse et finalement approcher son visage du sien. Un regard enjôleur vint surplomber un sourire qui l'était tout autant tandis qu'Artaher s'humectait le pouce d'un coup de langue, puis venait en caresser la joue de son épouse pour la débarrasser d'un peu de l'argile qu'il était venu y déposer quelques instants plus tôt.

« Il nous suffira de retourner dans la baignoire, je suis sûr qu'on ne nous reprochera de prendre deux bains en une soirée. »

Artaher n'attendit cependant pas de réponse à cette nouvelle proposition, et fit promptement basculer sa femme dans le lit avant de se laisser glisser sur elle pour venir la coincer entre ses bras et jambes, la surplombant amoureusement. Avait-elle vraiment espéré qu'il se laisserait vaincre aussi facilement ? La jeune elfe avait certes remporté la bataille de l'argile, mais l'issue de cette guerre passionnée, elle, demeurait particulièrement incertaine. Charmeur et cajoleur, le colosse laissa ses lèvres parcourir la peau de son épouse, tel un combattant cherchant le point faible de son adversaire, à cette différence près que son assaut serait celui d'un baiser et non d'une lame.

« Nous pourrions y terminer ce que nous y avons commencé, cela nous permettra de remédier aux faiblesses du corps sans qu'il nous soit nécessaire de nous recouvrir d'argile. A moins bien sûr que tu n'aies une urgente envie de t'assurer que ton époux peut aussi oublier qu'il est un enfant et se comporter en adulte de temps en temps. Comme par exemple... ici.. maintenant... »

Artaher ponctua son affriolante proposition en plongeant son visage dans le cou de son épouse, l'embrassant lascivement tandis que ses caresses se faisaient plus entreprenantes, plus audacieuses, plus désirables. Toutefois, il sembla bien que son corps ne fut en mesure de s'astreindre aux exercices auxquels envisageait de le soumettre son esprit, et celui-ci se vit bientôt abandonner la lutte. Fut-il celui d'un colosse elfique, un corps possède des limites à ce qu'il peut endurer et quand bien même Artaher s'était-il toujours fait un devoir de les repousser sans cesse, certaines ne pouvaient être si facilement outrepassées. Ainsi son propre corps trahit-il le général fatigué, lequel succomba finalement à l'épuisement qui était le sien pour se voir brutalement écrasé par le sommeil et s'endormir là, paisiblement lové dans les bras de son épouse.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Mon identité
Mes compétences


Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Empty
MessageSujet: Re: Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas

Après la guerre [PV Lisaë] TERMINE

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Conseil de guerre [PV Vampires] Terminé
» Ecoute [Pv Lisaë]TERMINE
» Promettez moi [PV Lisaë et Nomin]TERMINE
» Panique à la maison [PV Lisaë, Enetari] TERMINE
» Une fleur renaissante (Pv Lisaë, Dawan) TERMINE

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Armanda, terre des dragons :: Rps terminés-