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| Un émissaire pour une amitié précaire [PV Galadrielle] | |
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InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Un émissaire pour une amitié précaire [PV Galadrielle] Lun 12 Juil 2010 - 22:24 | |
| Du haut de ses dix-sept ans, Gaëlik allait de découverte en émerveillement. Lui qui était peu sorti de sa bien aimée Aldaria, ville qu'il était censé diriger plus tard d'ailleurs, voilà qu'il se retrouvait à voyager à travers tout l'Empire et même, ô merveille, hors de l'empire ! Son aventure avait commencé lorsque son père, le dirigeant de Aldaria, l'avait convoqué afin de lui demander de se rendre à la capitale. Bien entendu, le jeune homme s'y était déjà rendu mais il devait avouer que ça n'arrivait pas très souvent et que c'était toujours un plaisir de partir en voyage. Il avait ainsi rassemblé quelques affaires, récupéré son chat, son cheval, son escorte, et il s'était mis en route assisté de Symius, son second et chevalier garde du corps au passage.
C'est au grand galop que la troupe s'était élancé vers Gloria la magnifique. Juché sur son destrier elfique à la robe de neige, les cheveux blonds au vent et son chat Gourmet bien à l'abri dans un panier accroché devant lui à sa selle, Gaëlik avait savouré le voyage avec une certaine gourmandise. Comme il était agréable lorsqu'on était jeune de galoper ainsi poussé par le vent ! Les étendards des Kohan portés par les chevaliers qui l'entouraient le laissaient rêveur, il avait une chance effroyable de faire partie de cette famille privilégiée, la famille de l'Empereur...
Ce n'était pas la première fois qu'il allait à la capitale mais l'effet que lui procurait l'entrée triomphale de sa troupe par les grandes portes, les clameurs qui accueillaient l'étendard Kohan, tout ceci le rendait toujours aussi perplexe. Ce n'était pas forcément désagréable certes mais il n'était pas habitué à tant de bruit, et il devait dire qu'il n'aimait pas tellement se donner ainsi en spectacle. En même temps qu'y pouvait-il ? Il ne pouvait pas non plus rentrer dans la ville par une porte dérobée et les étendards en berne, ce ne serait pas très respectueux des traditions et du protocole. Le nom des Kohan ne pouvait pas se permettre d'être salit, et il ne voulait pas être celui qui s'y risquerait d'ailleurs. Par chance, Symius était un véritable colosse, très efficace pour fendre les foules et donc Gaëlik avait pu se rendre au palais sans encombre pour remplis sa mission en demandant une audience à l'empereur. Celui-ci l'avait accueilli très vite, heureux de voir son cousin et d'avoir des nouvelles de son oncle et c'est ainsi que Gaëlik avait appris toute l'histoire de cette tentative de meurtre. Gregorist n'avait pas été avare de détail et lui avait tout raconté entre deux conversations plus légères. Le jeune homme devait donc se rendre à l'évidence, ce qu'il n'avait pas cru du tout jusqu'à ce moment était bel et bien arrivé : les elfes avaient tenté de tuer un haut conseiller humain. Comment était-ce possible, et surtout pourquoi ?
Cette question le taraudait encore tandis qu'il galopait à nouveau dans les campagnes. Il lui avait fallu toute sa force de persuasion pour décider à l'empereur à lui confier la mission de se rendre chez les elfes en tant qu'émissaire. Gregorist n'avait en effet plus la moindre confiance en ce peuple aux réactions si étrange et ne tenait pas spécialement à ce que son cousin soit lui aussi victime de la soudaine haine qu'ils semblaient ressentir pour les humains. Par chance, le jeune homme était tout de même parvenu à obtenir gain de cause, à la condition unique qu'il double son escorte. Les gardes impériaux ayant été ajouté à sa troupe, il s'était donc mis en route à la tête d'une véritable escadre d'une trentaine de gaillards solides et de mages puissants. Depuis combien de temps chevauchaient-ils ? Il n'aurait su le dire exactement, de longues semaines. Il fallait dire que le royaume Elfique n'était pas exactement la porte à coté ! Qu'importait pour lui, il devait absolument remplir cette mission et comprendre pourquoi les elfes avaient tenté de tuer Faudar. Il avait toujours admiré ce peuple si en avance sur eux, selon lui et il ne pouvait tout simplement pas admettre que l'amitié qui liait son peuple et le leur devait s'écrouler. Ce n'était pas possible.
C'est dans cette état d'esprit qu'il arriva dans les bois, dans cet état d'esprit qu'il s'y perdit, et dans cet état d'esprit qu'il tourna désespérément en rond pendant des jours. Mais où diable pouvait-il bien se trouver ce royaume ?? La vérité lui revint avec les paroles que lui avait confié Gregorist, il l'avait prévenu que le royaume des elfes était protégé par une magie puissante, un cercle appelé le bosquet magique qui ne s'ouvrait qu'avec l'assentiment de leur impératrice. Si elle ne se décidait pas à ouvrir alors les malheureux voyageurs étaient condamnés à tourner en rond éternellement sans jamais trouver l'entrée du royaume. Allait-elle les laisser ainsi, dehors et sans jamais leur ouvrir ? Les elfes avaient-ils à ce point fermé leur cœur aux hommes ? Cette tentative de meurtre était-elle donc bien le reflet de leur sentiment pour leurs anciens alliés ? Gaëlik ne voulait pas y croire. Debout sur ses étriers, un peu à l'écart des autres cavaliers il cria :
« Où êtes vous, Elfes ? Je sais que vous m'entendez ! Nous ne représentons pas une menace pour vous, le temps est donc venu où hommes et elfes ne peuvent même plus accepter de discuter ? Depuis quand refusez vous les émissaires ? »
Essoufflé, il attendit une réponse, scrutant le silence inquiétant de cette forêt antique... |
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| Sujet: Re: Un émissaire pour une amitié précaire [PV Galadrielle] Mar 13 Juil 2010 - 9:38 | |
| Aérienne, légère… Lisse, au toucher incomparable. Ce n’est qu’une fois que sa chevelure put être qualifiée de tous ces adjectifs que Galadrielle la renvoya dans son dos. Aujourd’hui, comme tous les autres jours, elle n’était pas pressée mais préoccupée. Car aujourd’hui, contrairement aux autres jours, les humains avaient mis le pied dans la forêt, dans le but manifeste de trouver les siens. Pour quelle raison ? Un vendetta contre les siens, pour venger la pseudo mort de leur humain ? Non, pas avec aussi peu d’hommes et surtout pas offerts en pâture dans la forêt même, perdus et à cheval. Ils perdaient tout avantage. Leur force brute ne leur serait d’aucun secours contre les elfes qui avaient l’avantage de la connaissance du terrain et savaient parfaitement bien l’utiliser, l’ayant déjà montré à maintes reprises. Quoique de dans le cas des humains, Galadrielle aurait peut-être pu les perdre d’avantage en chantant pour les arbres, refermant ainsi la forêt sur eux, mais ça n’avait pas grand intérêt quand elle avait une parfaite confiance dans leur bosquet magique. Si la magie des elfes s’amenuisait, certains enchantements parvenaient encore à transcender cette perte.
Galadrielle ne prit pas la peine de ceindre son diadème ce jour là, elle avait d’autres choses à penser et devait prendre le temps de réfléchir. Les humains furent laissés en paix, quoique tout le temps que dura leur errance dans les bois, jamais les yeux des éclaireurs ne les perdirent de vue. Furtifs et silencieux, ils les surveillaient de leurs mires perçantes. Cinq jour durant, ils tournèrent et retournèrent en rond près du bosquet magique. Et jamais Galadrielle ne consentit à leur ouvrir un passage. Elle ne voulait pas de ces étrangers chez elle, brutaux, mal élevés et violents. Elle ne souffrait pas leur vue, néanmoins elle devait se hâter de prendre une décision les concernant. Ils ne pouvaient rester indéfiniment dans ces bois. La nature humaine n’avait pas pour qualité la patience, leur vie était bien trop éphémère pour qu’ils soient doués de cette qualité. Tôt ou tard, Galadrielle en était convaincue, ils se lasseraient de tourner en rond, perdraient patience et ferait souffrir la forêt, et par ce biais son peuple, qui n’avaient l’un comme l’autre absolument pas besoin de ça dans l’état actuel des choses. Pire encore, un tel acte ne pourrait rester impunis. Or, elle se méfiait. Les vampires n’avaient pas disparu, et comble de tout, un dragon avait choisi l’un d’entre eux pour en faire son dragonnier. Elle ne critiquerait pas le choix de la mystique créature, elle ne pouvait que se résigner. Et penser d’avantage aux risques encourus par les siens. Ils ne seraient pas de taille à lutter et contre les humains et contre les vampires, surtout si ceux-ci ont à leur solde un dragonnier…
Les cinq jours durant, l’Impératrice s’était murée dans un mutisme qu’elle ne rompait que pour répondre aux amabilités que lui imposaient leurs coutumes. Le reste du temps, toutes ses pensées tournoyaient en réflexions diverses. Jusqu’à ce que la voix de Gaëlik irrite désagréablement ses oreilles pointues. A peine ce jeune homme avait-il commencé à parler que les yeux de Galadrielle s’étaient légèrement plissés. Plusieurs têtes l’entourant s’étaient tournées vers elle, se demandant si elle allait leur autoriser l’entrée de leur royaume ou elle-même s’aventurer à en sortir. Restant d’abord immobile, une fois que la voix de l’humain se fut tue, elle se leva avec prestance. Sa tête pivota vers ses conseillers. Et les choses s’enchaînèrent. Les elfes qui les surveillaient eurent pour ordre de resserrer leur tenaille. Deux cercles furent dessinés. L’un autour des compagnons de Gaëlik, l’autre autour de lui-même. Les elfes le composant se montrèrent alors à leur vue. Perchés sur les branches des arbres, qui ne faiblissaient même pas sous leur poids, tous étaient armés, tous avaient une flèche encochée, directement pointée sur les humains. Nul doute que l’esquisse d’un seul geste leur vaudrait à tous une pluie de flèches.
L’un des elfes encerclant Gaëlik, le chef du groupe apparemment à sa tunique qui différait par son blason de celle des autres, rompit les rangs et se présenta devant le jeune émissaire. Il le dépouilla de ses armes et l’invita à le suivre. Il serait le seul à recevoir cette invitation, ses hommes resteraient sous la menace des flèches des elfes. Ces derniers n’avaient plus confiance dans les humains depuis qu’eux-mêmes leur avaient ôté la leur avec tellement de facilité. Devant Kohan, le bosquet magique s’ouvrit. L’elfe qui avait les armes de l’émissaire en main les déposa près de leur frontière, personne ne s’en emparerait, et s’il se retournait, Gaëlik pourrait voir une sorte de voile retomber entre lui et ses hommes encerclés par le groupe d’êtres sylvains. La barrière qu’était le bosquet venait d’être fermée. Le guide de l’humain ne lui adressa la parole, en l’emmenant vers le palais de l’Impératrice, que pour l’instruire en matière de protocole.
« Laissez l’Impératrice s’adresser à vous en premier, et saluez la en croisant les mains sur votre poitrine et en vous inclinant profondément. Attendez qu’elle vous autorise à vous relever. »
C’était de mise que d’enseigner ce petit usage aux étrangers avant qu’ils ne rencontrent Galadrielle. On pouvait pardonner une offense à un ignorant, mais ça n’en diminuait pas moins l’offense. Le mieux était d’éviter d’offenser qui que ce soit, non ?
Finalement, Gaëlik fut autorisé à entrer dans la clairrière du Grand Chêne. En hauteur, les appartements de l'Impératrice y étaient perchés. Somme toutes, ils étaient aussi spectaculaires que les demeures des autres elfes, à la différence qu’ils étaient plus grands. Mais hors mis sa taille, rien d’autre n’indiquait que c’était la demeure de la famille impériale. Les Evanealle avaient toujours tenu à rester humbles malgré leur filiation, car c’était selon eux la meilleure façon de ne pas se laisser gagner par la folie. Aussi n’avaient-ils jamais affiché d’une quelconque façon ostentatoire leur rang. Peut-être était-ce pour cette raison qu’ils n’avaient jamais été destitués. Peut-être. Galadrielle attendait l’émissaire, debout, assez loin de l'arbre sacré cependant, entre lui et Gaëlik, comme si au fond d'elle-même elle craignait qu'il ne s'en prenne à lui. Elle se tenait droite, un bras légèrement replié l’autre le long de sa hanche. Une robe d’un blanc immaculé l’habillait, elle découvrait ses épaules et était si ample au niveau des manches, en forme vague d’entonnoir, qu’elles touchaient presque le sol. Lesdites manches étaient retenues sur ses mains et coupées en triangles, la pointe accrochée à une bague qui elle-même était passée autour du majeur de l’Impératrice. En parfait contraste avec autant d’amplitude, la robe était très ajustée sur le haut de son corps, pour finir par redevenir ample au niveau des hanches et tomber élégamment en décrivant une corolle d'arum à l’envers. Droite et lisse, la robe se suffisait en ornement, quoiqu’une fine ceinture d’argent ceignait la taille de Galadrielle, et en ce cinquième jour d’errance pour les humains, l’Impératrice elfe arborait son fin diadème.
Sur son visage, point d’expression cruelle. Juste le regard intense de celle qui sait, de celle qui a vu bien des choses et qui en verra sans doute beaucoup d’autres. Elle ne prit pas la peine de saluer Gaëlik, c’était son droit. Qui plus est, elle n’avait pas la moindre envie de saluer un fils de présomptueux.
-Les peuples n’ont jamais apprécié les émissaires armés… Ne vous l’a-t-on jamais enseigné ?
Cette question n’attendait évidemment aucune réponse, si tel avait été le cas, ils ne seraient pas venus à une trentaine, et avec des armes. Aussi elle reprit.
-C’était bien présomptueux de croire que nous ne nous ouvrions pas à vous par crainte. Quant à discuter, cela me semble difficile. Nous pouvons toujours tenter de communiquer, mais à quoi bon argumenter quand la décision des vôtres est déjà arrêtée ?
Galadrielle n’était pas avare de temps, raison pour laquelle elle avait consentit à faire venir à elle cet émissaire. Cela dit, ça n’était pas le cas des hommes qui n’étaient sur cette terre que pour le temps d’un battement de cœur…
[Hj : Je pars du principe que Gaëlik suit l’elfe sans opposer de résistance ni rien, si tel n’était pas le cas cependant, n’hésite pas à me le dire et j’éditerai tout de suite =)
Edit: Je n'ai vu qu'après le descriptif du territoire des elfes, du coup j'ai changé quelques petites choses.] |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Un émissaire pour une amitié précaire [PV Galadrielle] Mer 14 Juil 2010 - 16:39 | |
| Les choses s'étaient déroulées très rapidement, c'était d'ailleurs vexants car il était clair que le groupe d'humains avait dû être surveillé dès le début pour être ainsi pris en charge d'un seul coup. Ainsi les elfes les avaient laissé tourner en rond pendant des jours sans même se montrer ? Voilà qui n'était pas très sympathique comme accueil... La suite ne devait pas l'être plus, des dizaines d'elfes étaient apparus tout à coup, perchés sur les arbres et une flèche encochée dans leurs arcs puissants. Voilà qui était loin d'être un accueil chaleureux... Un rugissement de rage retenti sur sa droite et il tourna la tête juste à temps pour voir Symius montrer le poing à leurs assaillants :
« Comment osez vous accueillir un ambassadeur de la noble famille impériale de cette façon ? Lâches ! Traitres ! Faux alliés ! »
Conscient que les insultes n'était pas le meilleur moyen de calmer la colère que les elfes ressentaient apparemment pour les Hommes, Gaëlik leva une main apaisante :
« Paix Symius, tout ceci n'est certainement qu'un regrettable malentendu. »
Voyant l'un des elfes s'approcher de lui, il descendit de cheval et donna son épée sans trop de réticence. Il était peiné de voir la méfiance dans les yeux des elfes et catastrophé de la tension qu'il ressentait entre ses troupes et leurs hôtes. Ainsi c'était donc vrai ? L'amitié humaino-elfique n'était plus qu'un souvenir ? C'est le cœur lourd qu'il suivit son guide sur une dernière recommandation à Symius :
« Restez calme et ne faites pas honte à votre race. »
Le chevalier hocha la tête, une moue désapprobatrice sur le visage. Il n'aimait pas trop voir son seigneur se livrer ainsi en pâture à un peuple qui semblait loin d'être cordial mais il avait comprit le message. Les humains n'avaient rien à se reprocher à ce jour, Gaëlik voulait que cela reste ainsi.
« Laissez l’Impératrice s’adresser à vous en premier, et saluez la en croisant les mains sur votre poitrine et en vous inclinant profondément. Attendez qu’elle vous autorise à vous relever. »
Il hocha la tête tandis qu'il écoutait avec attention les recommandations de son guide. Il ne tenait pas à faire d'erreur, sachant à quel point son rôle était important. Son cœur battait d'ailleurs la chamade rien qu'à la pensée de l'importance de sa mission, et dire qu'il n'avait que dix-sept ans ! Il eut peur de défaillir en arrivant dans la clairière, sachant que la chance de voir l'impératrice Elfique n'était pas accordé à n'importe quel homme, le seul fait d'avoir mis le pied dans leur royaume était déjà un immense honneur et il ressentait une grande bouffée de fierté pour cela. Le peuple elfique était un grand peuple et l'amitié qu'ils entretenaient avec les humains était sacrée, Gaëlik devait tout faire pour la protéger.
Il s'inclina comme on le lui avait demandé lorsqu'il arriva sur place, attendant qu'on s'adresse à lui avec patience. En relevant la tête, il avait eu le souffle coupé. On murmurait dans l'empire que l'impératrice Elfique était une créature d'une beauté époustouflante, c'était faux. C'était bien plus que cela, il n'y avait pas de mot pour la décrire. Il était heureux qu'il n'ai pas le droit de parler en premier car il était clair que dans le cas contraire il aurait eu beaucoup de mal à trouver ses mots et à se remettre du choc que toute la beauté autour de lui avait provoqué sur Gaëlik. Par les esprits, les pays des elfes ! Qui aurait cru qu'il y mettrait les pieds un jour et qu'il se retrouverait face à la plus belle des Elfes que cette terre ai sans nul doute jamais portée ? Elle ne le salua pas, mais il était bien trop sous le choc pour s'en offusquer et il lui fallu une petite seconde de réflexion avant de répondre à sa remarque :
« On m'a enseigné que les routes étaient dangereuses, les armes m'ont semblé une nécessité mais je suis navré que cela ai pu vous offenser, ce n'était pas le but. »
Sa voix était calme et posée, à sa grande fierté. Il avait eu peur de bafouiller ou de s'emmêler les pinceaux mais apparemment les cours intensifs de diplomatie que lui avait donné son père payaient aujourd'hui. Il faudrait qu'il l'en remercie à genoux lorsqu'il rentrerait !
-C’était bien présomptueux de croire que nous ne nous ouvrions pas à vous par crainte. Quant à discuter, cela me semble difficile. Nous pouvons toujours tenter de communiquer, mais à quoi bon argumenter quand la décision des vôtres est déjà arrêtée ?
Il préféra ne pas répondre à la première remarque, l'éludant intelligemment. Il savait bien qu'il n'avait pas été très diplomate lorsqu'il avait crié mais au moins ça avait marché et il avait bien le droit d'être en colère après avoir tourné autant de temps en rond, non ? Il répondit donc à la suite :
« On m'avait parlé de la sagesse des elfes et de leur puissance, on ne m'avait toutefois pas dit qu'ils lisaient dans les esprits. Quelle magie vous permet donc de deviner qu'une décision a été arrêtée par mon peuple ? Mon empereur aurait-il envoyé un autre émissaire sans que je ne l'apprenne ? Car il ne me semble pas avoir entendu dire que nous avions pris une quelconque décision à votre égard... »
Sa voix résonna dans la forêt, il se tenait droit mais sans ce petit coté hautain qui allait si bien à son cousin mais qui était plutôt remplacé par un air humble et doux sur sa personne. Son visage était tourné vers l'impératrice et la lumière qui tombait sur lui trahissait son extrême jeunesse. Malgré cela il était un peu plus à l'aise qu'au début, la diplomatie ne lui avait jamais semblé une chose très compliquée, sans doute avait-il la chance d'avoir quelques prédisposition dans ce domaine :
« Pardonnez ma franchise ô reine des Elfes mais je ne peux m'empêcher de vous faire part de ma tristesse. Mon cœur se serre à la vue de ce qu'est devenu l'amitié entre nos peuples et je vous supplie de m'en expliquer les raisons. Qu'on pu faire les Humains pour s'attirer la foudre des elfes ? Pourquoi avoir tenté de tuer l'un des nôtres ? Notre colère n'est rien à coté de la peine que nous ressentons à ce sujet... »
Et voilà, les choses étaient dites. Les yeux brillants, la posture attentive, il attendit le cœur battant qu'on lui réponde. Il ne pouvait tout simplement pas croire que les elfes aient pu tenter de tuer un humain sans une bonne raison, sinon il devrait déjà être mort, non ? |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Un émissaire pour une amitié précaire [PV Galadrielle] Mer 14 Juil 2010 - 21:51 | |
| La réponse que fit Gaëlik à la première remarque de la reine Elfique concernant les armes était à l'image de sa race: prévisible. Les humains avaient ce don de toujours se justifier, même quand il n'y avait pas lieu. Galadrielle ne releva pas, bien qu'elle trouvait l'argument irrecevable. En effet, c'était bien quelque chose d'humain, ou de vampirique, que de lutter contre les siens pour avoir ce qu'avait son voisin. La convoitise... Un fléau qui avait fort heureusement épargné les elfes. Mais ça n'était pas pour cela que l'argument de l'émissaire n'avait pas de valeur. Non, c'était autre chose. Ce qui ôtait leur valeur à ses paroles étaient le fait que les humains s'aventuraient rarement dans la forêt des elfes, et que ce fait était de notoriété publique. Partant de là, aurait-il été trop dur de laisser leurs armes à l'écart et de les récupérer plus tard? Les elfes n'en auraient eu que faire. Auraient-ils eu cette présence d'esprit, Galadrielle se serait montrée conciliante, et plutôt que de dépouiller Gaëlik seul avant de l'autoriser à pénétrer son royaume, c'est lui et ses hommes qu'elle aurait accueilli, et ce dès le moment où ils se seraient approchés du bosquet magique. Les humains avaient le don de réclamer ce qu'ils n'offraient pas eux-mêmes. Ils réclamaient la courtoisie des elfes quand eux n'avaient même pas la délicatesse de se présenter à eux en paix.
D'ailleurs, encore heureux que Galadrielle n'avait pas l'esprit belliqueux. Autrement, les humains dans la forêt seraient en fâcheuse posture, l'Impératrice aurait pu s'offenser des paroles du second de l'émissaire et donner l'ordre de tous les mettre à mort. Mais l'aérienne créature était dévouée toute entière à son peuple et de nature prudente. De ce fait, elle ne tenait pas à s'attirer les foudres des humains. Elle savait qu'ils seraient longtemps à l'abri derrière leur bosquet, au cœur de leur bien aimée forêt, mais pour elle et pour les elfes qui parcouraient le monde en dehors de leur frontière, elle ne pouvait se permettre un tel acte. D'autant plus qu'elle respectait la vie sous toutes ses formes et rechignait grandement à l'ôter à qui que ce soit. Gaëlik et ses hommes ne risquaient donc aucun outrage physique. Par contre, elle ne comptait pas épargner leur mental, en particulier celui de l'émissaire. Elle devait lui révéler le contenu de ses intenses réflexions des jours précédents, ce qui ne se ferait ni sans mal ni avec économie de mot. S'il se montrait hermétique, ils se feraient refouler hors de la forêt et le royaume des elfes resterait fermé à tout jamais à leurs pairs. Mais ça resterait dans le pire des cas.
Sa seconde remarque cependant, ainsi que les paroles qui suivirent, firent esquisser un sourire mystérieux à l'Impératrice elfique. Cet homme était jeune, mais son coeur semblait bon. Il lui semblait qu'il serait à même de comprendre ce qu'elle allait lui expliquer. Elle ne pouvait attendre de lui des réflexions qu'elle-même s'était faites, d'abord parce qu'il était humain mais aussi et surtout parce qu'il était jeune et ignorant. Son ignorance était pourtant la même que celle de ses aînés concernant son peuple. Et à la vue des évènements actuels, Galadrielle s'interrogeait. Avaient-ils bien fait, elle et ses prédécesseurs, de se fermer si hermétiquement aux humains? Elle ne pouvait s'empêcher de se demander si, dans le cas où certains d'entre eux auraient pris le temps d'expliquer aux hommes leur façon d'agir et de penser, le voyage de cet émissaire n'aurait pas été utile puisque la question de leur culpabilité ne se serait pas posée. Mais malgré ces réflexions, l'Impératrice ne parvenait pas à éprouver le moindre regret. Ce peuple était brutal et impatient, peut-être n'auraient-ils jamais compris comment les siens fonctionnent. Peut-être...
- Je ne parlais pas d'une hypothétique décision militaire que vous auriez prise nous concernant mais de votre certitude quant à notre culpabilité dans l'affaire qui vous a amené à faire ce long voyage jusqu'à moi. Auriez-vous pris quelque instant pour peser les charges dont vous nous avez accablés, tous, sans aucune forme de procès, je suis certaine que vous n'auriez pas pris la peine de vous déplacer, car vous auriez estimé notre culpabilité impossible sans que je n'aie à me justifier, comme ce que vous attendez de moi présentement.
Galadrielle s'approcha avec lenteur du jeune homme, ses yeux ne le quittant pas. Elle ne cillait jamais, dardant le bleu de ses iris inquisiteurs comme si elle cherchait à lire à travers son âme.
- D'abord, le choix de la cible aurait dû vous étonner. Si j'avais voulu fragiliser votre pouvoir, connaissant le peu de méfiance que les vôtres éprouvaient pour les miens, c'est votre roi lui-même que j'aurai donné l'ordre d'assassiner, pas l'un de ses membres du conseil. Je connais votre nature, je sais que l'appât du gain est ce qui motive la plupart d'entre vous, et que certains sont plus habiles que d'autres à se hisser dans les hautes sphères du pouvoir. Il n'est pas rare de trouver dans vos dirigeants des hommes corrompus et oisifs, donc inutile. Par contre, votre roi c'est autre chose. Peu importe son caractère et ses motivations, il est à la tête du pays et de vos armées. C'est donc l'homme à abattre si tant est que l'on veuille renverser le pays. Non, décidément le choix de la cible n'aurait pas été de mon fait. Ensuite, autre détail. Les motivations. Vous avez remarqué vous-même sans doute que notre civilisation s'est établie en ce lieu, sans jamais déborder sur les terres de votre roi. Il en est ainsi depuis des siècles et l'amour de mon peuple pour les forêts est une chose que le temps ne saura jamais effacer. Quel attrait aurait pour nous une terre désertique dont le soleil nous brûlerait la peau? Avec tout le respect que je vous dois, jeune humain, vos cités n'ont pour nous aucun attrait majeur. Nous ne les convoitons pas, pas plus que vos gens.
Le regard de l'Impératrice s'intensifia. Elle joignit ses mains devant son ventre. A ses doigts, de fins anneaux argentés, sans fioritures, d'une simplicité déconcertante.
- Passons à une autre motivation. Le pouvoir. Avoir la main mise sur les vôtres ne m'intéresse pas plus que vos terres. Je suis dans le regret de vous informer que nous préférons nous tenir à l'écart de vos intrigues. Je ne tiens pas à ce que mon peuple se retrouve pris à parti, voire transformés en vulgaires mercenaires pour servir les intérêts des uns ou des autres. De ce fait, nous n'aurions eu aucune raison de vouloir tuer votre humain, aussi important soit-il. Néanmoins, je ne peux me porter garante des actes commis par les miens. Peut-être que le conseiller de votre roi avait offensé l'elfe qui l'a attaqué, et dans ce cas, moins qu'une affaire politique c'est un règlement de compte d'humain à Elfe. Et dans ce cas, je ne saurai reprocher à l'attaquant sa conduite, ne connaissant pas la nature de l'offense. Je crois que la vengeance est quelque chose qui n'est pas méconnu chez vous, aussi je puis espérer que dans le cas où effectivement il y aurait eu offense, nous pourrons laisser votre humain et le membre de mon peuple régler leur différent entre eux, sans que nous n'ayons nul besoin d'intervenir.
Une fois encore, l'Impératrice fit une pause. Elle voulait laisser le temps à l'humain d'engranger le fruit des réflexions qui l'avaient rongée des jours durant, l'empêchant de trouver le sommeil. Elle s'abstint de commenter que les déductions qu'elle venait de lui livrer étaient d'une extrême simplicité, ç'aurait été insulter son intellect et il ne faisait aucun doute qu'ils n'avaient pas besoin de ça. Galadrielle n'avait pas la moindre envie de déclarer la guerre aux humains, pour voir les siens souffrir, leurs familles décimées et leurs coeurs déjà si faibles par la disparition de la magie brisés. Mais Galadrielle n'en avait pas terminé avec le jeune homme.
- Votre souffrance, vous en êtes les seuls responsables à partir du moment où vous avez choisi de nous condamner tous... Mon peuple et moi, en croyant naïvement que nous aurions pu vouloir votre perte... Il est plus doux pour vous de vous engager sur le chemin de la facilité. Parce que réfléchir à la possibilité que nous puissions être hors de cause dans cette histoire soulevait d'autres points plus obscurs. Si je n'ai pas commandité cet acte, qui l'a fait? Dans quel but? Est-ce l'un de mes conseillers?
Le bras de Galadrielle esquissa un mouvement circulaire, dévoilant sur sa droite une elfe aveugle à la chevelure flamboyante et un homme aux longs cheveux noirs, qui s'insurgeaient déjà à l'idée d'une telle trahison. Mais Galadrielle coupa court à leurs protestations en reprenant.
- Je réponds de leurs actes et je sais qu'ils ne sont pas plus coupables que je ne le suis. Dans ce cas, ce pourrait être l'un d'entre vous. Quelqu'un qui aurait eu un intérêt à voir votre conseiller disparaître, le fait que l'elfe soit le personnage désigné pour être le tueur n'étant qu'un malheureux hasard. Ou alors... Quelqu'un souhaitait que nos relations se dégradent. Dans quel but, je ne puis le savoir. Tout ce que je peux, c'est supposer. Et vous affirmer que la culpabilité ne nous habite pas, puisque nous n'avons rien à nous reprocher.
Elle termina enfin son long monologue ainsi, ses mains se joignant à nouveau. Parler avec cet émissaire lui permettait de réfléchir à haute voix, et plus avant. Peut-être devrait-elle se rendre elle-même à la capitale humaine pour dissiper ce malentendu et laver l'honneur des siens... Oui, peut-être.
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Un émissaire pour une amitié précaire [PV Galadrielle] Sam 17 Juil 2010 - 13:31 | |
| Comme il était difficile de soutenir un tel regard ! Aussi calmement que possible, il la fixait sans baisser les yeux, attentif toutefois à rester aussi humble que possible face à celle qui était tout de même une impératrice. Il ne cherchait pas à l'agacer pour tout dire ni à lui tenir tête, il voulait simplement qu'elle lise à travers son âme comme elle semblait tenter de le faire, qu'elle voit qu'il n'était pas là pour engager une joute verbale avec elle ou pour insulter son peuple mais bien pour essayer de réparer les morceaux de l'amitié qui était censée les lier. Ne voyait-elle pas qu'il était un homme bon et qu'il ne cherchait que la paix ? Ne pouvait-elle comprendre que le peuple humain, bien que jeune, valait la peine qu'on lui tende la main et qu'il était décidé à la tendre à son tour ? Etait-il à ce point ignorant ce peuple Elfique pour ne pas comprendre que l'humanité représentait l'avenir et qu'eux même courrait droit à leur perte en choisissant une voie solitaire ? Apparemment non au point de vue de sa réponse... Emporté par la fougue de sa jeunesse, il ne pu s'empêcher de s'insurger :
«Vous vous trompez ! Vous vous trompez lourdement sur mon compte et sur celui de mon peuple ! »
Voyant qu'elle continuait de parler, il s'interrompit et rongea son frein tandis qu'elle exposait ses arguments. Il était conscient qu'il serait impoli de l'interrompre encore mais il devait avouer qu'il n'aimait pas beaucoup la façon dont l'impératrice semblait considérer les humains. Les prenaient-elles pour des animaux sans foi ni loi ? Sans cœur ? Alors peut-être s'était-il trompé... Peut-être que l'amitié des elfes ne valait pas le coup d'être sauvée... Son cœur se serra à cette pensée. Les avaient-ils toujours considérés ainsi ? Bien entendu les humains étaient moins sages que les elfes car plus jeunes mais était-ce une raison pour les mépriser de cette façon ? Car c'est ce qu'il lui semblait voir dans les yeux des témoins présents, du mépris et du dégout pour la créature qu'il était et surtout pour le royaume qu'il représentait. Il attendit qu'elle en termine enfin, inspira un bon coup pour se calmer et parla sur un ton aussi prudent que possible :
« Pardonnez mon interruption de tout à l'heure mais je ne peux pas ne pas m'insurger en voyant le méprit que vous et votre peuple semblez ressentir pour le mien. Comment pouvez vous vous permettre de prétendre connaître mes pensées et les raisons qui m'ont poussées à venir vous trouver ? »
Il laissa un petit instant passer pour que ses paroles s'impriment bien dans l'esprit de ses interlocuteurs et continua :
« Vous prétendez que je ne me suis déplacé que parce que j'étais sur et certain de votre culpabilité. C'est faux et c'est même tous le contraire. Si mon roi avait été sur de ce fait alors soyez sur qu'il n'aurait pas envoyé son propre cousin mais bien son général en chef, à la tête de toute l'armée ! Lui et moi espérions que la venu d'un membre de la famille impériale vous prouverait notre bonne volonté. Croyez vous vraiment que j'aurais pris le risque et surtout qu'on m'aurait laissé venir si nous étions persuadé que vous voulez notre mort ? Croyez vous que le peuple aurait accepté de prendre le risque de voir le sang des Kohan être versé ? Savez vous seulement qui je suis ? »
Il avait redressé la tête, ses yeux jetant des éclairs et la moue presque hautaine des Kohan était, une fois n'est pas coutume, inscrite sur son visage. A cet instant il était le digne représentant d'une des familles les plus anciennes et les plus importantes du peuple humain. Un regard dur, une mine impériale... Jamais il n'avait autant ressemblé à son royal cousin qu'à cet instant. Cela ne dura que quelques secondes toutefois et, très vite : il retrouva l'humble douceur qui le caractérisait et qui revint sur son visage pour lui rendre toute son humanité.
« N'allez pas croire que je vous menace dame Galadrielle, ce n'est pas mon intention mais réfléchissez ne serais-ce que quelques instants. Certes, votre peuple est grand et puissant mais il décline de plus en plus alors que le mien monte en puissance. Si nos intentions étaient si belliqueuses que cela alors il y a bien longtemps que les flammes auraient balayé les vieux bois et bien longtemps que nos hommes auraient été envoyés pour vous détruire ! Vos mages sont les plus forts c'est vrai, mais que faites vous de notre nombre et de la puissance incommensurable des armées impériales ? Nous vous avons craint il y a de cela bien des siècles, mais ce n'est plus le cas. L'Empire ne craint plus personne et vous n'êtes pas de taille à vous présenter comme son opposant, vous devez l'admettre. »
Il exposait ses certitudes avec simplicité, sachant qu'elle était vraies. Nul ne pouvait actuellement s'opposer à l'Empire, l'impératrice Elfique ne pourrait pas le nier et même si une guerre entre hommes et elfes pourrait être terrible pour les deux camps, le beau peuple aurait bien du mal à y survivre. Il continua :
« Vos arguments concernant le choix de la cible et le peu d'attrait que nos villes représentent pour vous sont justes et sages et j'y crois. Mon cousin le Roi est un homme intelligent qui je pense, se rangera à mon opinion bien qu'il soit pour l'instant simplement perplexe face à cet attentat si étrange... J'ignore si vous avez eu vent de ce que l'assassin a prétendu devant témoins mais il semblait dire que le mage Faudar avait été condamné à mort par le conseil Elfique pour avoir tenté des expériences sur des membres de votre peuple. A voir votre surprise et vos réponses quand à mes accusations, je ne peux qu'en conclure qu'il a mentit. »
Il eut un sourire triste lorsqu'il continua :
«Il me semble assez clair que quelqu'un tente, et est tout proche de réussir, de briser l'amitié entre nos peuples. Le fait que l'assassin désigné soit un elfe n'est pas un hasard et ses dires encore moins. Si mon roi n'avait eu la sagesse de m'envoyer dans votre royaume alors sans doute que notre ennemi inconnu aurait été victorieux... »
Il termina sur ces mots :
« Je n'ai pas grand chose à vous offrir belle Dame, toutes les richesses de mon royaume ne vous serez sans doute d'aucune utilité mais je vous en conjure. Ne laissez pas notre adversaire gagner, ne repliez pas votre peuple dans ses forêts loin de la main et du cœur des Hommes ! Je suis venu en ami et je suis prêt à rester parmi vous le temps qu'il faudra pour vous prouver la bonne volonté de mon peuple. Je sens qu'un grand danger nous menace même si j'ignore encore d'où il viendra. Ce n'est qu'ensembles que nous pourrons nous y opposer ! »
Il avait parlé longtemps et il semblait que sa gorge sèche était en feu mais ce n'était rien à coté de l'inquiétude qu'il ressentait à ce moment. Allait-elle rejeter sa demande ? Si c'était le cas alors c'était terminé et il ne lui resterait plus qu'à rentrer à Gloria pour annoncer à Gregorist qu'il n'était pas parvenu à sauver l'alliance. A supposer qu'on le laisse partir...
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| Sujet: Re: Un émissaire pour une amitié précaire [PV Galadrielle] Dim 18 Juil 2010 - 12:45 | |
| Gaëlik avait failli, il n'était pas parvenu à rester humble devant l'Impératrice de ce peuple fier et orgueilleux, et la réaction des elfes présents ne se fit pas attendre. Leurs regards se voilèrent, leurs expressions se renfermèrent. Autant d'orgueil et de suffisance aurait même réussi à agacer Galadrielle, si elle n'avait pas un peu plus d'expérience que les autres en matière d'humains. Gaëlik ne pouvait pas comprendre son point de vue, il était né depuis moins d'une vingtaine d'année... En gros, c'était encore un tout jeune bébé. Galadrielle avait un peu moins de huit cent ans. Elle les avait vus ces humains se déchirer et se tuer entre eux, pour quelques pièces... Elle ne ferait pas l'offense aux chiens de les comparer à eux. Les chiens eux, étaient loyaux et ne tuaient pas sans raison. Mais l'Impératrice des elfes n'était pas obtuse. Elle savait aussi la noblesse dont ils étaient capables et c'était bien pour cette raison qu'elle ne fichait pas Gaëlik à la porte de chez eux avec pertes et fracas. Ses intentions étaient pures, Alatarielle le sentait et c'était bien la seule chose qui le sauvait. La réaction de son conseiller masculin ne se fit pas attendre, il avait commencé à sortir son épée de son fourreau avec impulsivité dans le but d'apprendre à cet humain à avoir un peu de respect pour ses aînés, mais un geste de l'Impératrice suffit à calmer ses ardeurs. En fait, elle aurait presque trouvé tout cela comique si ça n'avait été si grave. Et tout membre de la famille impérial qu'il soit, faire valoir ses titres étaient une nouvelle marque d'orgueil, qui montrait bien que le jeune homme n'avait aucune once de modestie. Qu'elle soit pour son pays ou pour lui-même.
Galadrielle se détourna de lui en se disant qu'il lui faudrait toute la bonne volonté dont elle était capable pour ne pas en venir à rappeler tous les siens au bosquet et le rendre hermétique à jamais. Elle sentait d'avance que les discussions avec Gaëlik resteraient stériles s'il ne se montrait pas un peu moins emporté et un peu moins imbu de lui-même. A pas lents, elle s'éloigna de lui et alla s'assoir sur son trône avec grâce, au pied de l'arbre sacré. Ses conseillers quant à eux se glissèrent derrière Gaëlik et l'obligèrent à faire quelques pas en avant.
-Vous êtes si jeune... Je m'interroge sur le pourquoi vous a-t-on envoyé vers moi alors qu'à l'évidence, vos cours de diplomatie n'étaient pas terminés. Je vous conseille jeune humain d'écouter avec la plus grande attention, car je ne compte pas me répéter.
Galadrielle se tenait très droite dans son trône. Son visage était neutre, impassible. Les siens se demandaient comment elle allait répondre à l'offense qu'avait eu pour eux ce jeune homme.
-Votre vocabulaire est moins riche que le nôtre et ses subtilités moins complexes.
En disant cela, elle n'était ni dédaigneuse ni hautaine, elle constatait simplement.
-Pourtant, il semblerait que vous ne parveniez pas à saisir les nuances dans vos phrases mêmes. Si vous n'aviez été convaincu que nous étions coupables, pourquoi ne pas m'avoir demandé "Si" j'avais bel et bien envoyé un homme pour tenter de tuer votre conseiller plutôt que "Pourquoi" je l'avais fait?
Certains diraient que c'était jouer sur les mots, c'était peut-être le cas mais dans des délibérations telles quelles, chaque mot était plus lourd de conséquences que le plomb.
-Si vous ne désirez pas que nous vous méprisions, essayer de ne pas nous pousser à le faire... Or votre arrivée bruyante, vos cris à notre encontre dans la forêt et enfin les accusations que vous avez portées contre nous ne vont pas dans ce sens. C'est justement parce que je ne lis pas dans votre esprit qu'il faut peser vos mots avec bien plus de prudence jeune humain...
Elle ne parla pas de leur orgueil concernant leur armée, mais ne tarda pas à enchaîner sur ce sujet. Galadrielle n'était pas impressionnée le moins du monde par ce jeune de dix sept années, tout air menaçant se donnait-il. Il avait sérieusement besoin de retourner étudier les protocoles de contacts... Parce que toutes ses tentatives ne faisaient qu'aggraver les choses et rendre les elfes plus circonspects encore envers les humains.
-Quant à vos paroles concernant vos armées, elles sont parfaitement déplacées et hors de propos étant donné que je ne vous ai point menacé. Vous avez reconnu que nos mages étaient les plus puissants, belle concession au milieu de votre flot orgueilleux et de prétentions concernant votre puissance militaire. Mais complètement inutile face à nous puisque nous n'avons pas l'esprit belliqueux. Moins que le doute de notre culpabilité, je crois que c'est la crainte qui a retenu l'ordre de votre oncle, et que vous n'êtes ici que par un heureux coup de chance de la part des esprits. Quant à nous... Peut-être serions-nous tous anéantis si une guerre venait à s'engager entre nous, mais je puis affirmer sans trop m'avancer que les pertes que vous subirez vous laisseront un goût de victoire très amer... Moins qu'une menace, vos paroles sont une offense à mon peuple.
Elle se releva, pour se tenir debout avec prestance.
-Peut-être avons-nous un ennemi commun qui souhaite notre discorde, mais si les seuls propos que vous pouviez avoir envers moi sont la surpuissance de vos armées, je ne vois pas l'intérêt de poursuivre avec vous. Si vous êtes si puissants, vous pourrez sans mal mettre à genoux notre ennemi sans notre concours, puisque d'après vos propres dires, si vous le vouliez vous nous écraseriez d'un revers de main...
Elle secoua légèrement la tête, d'une façon à peine perceptible en réalité, puis s'approcha. Ils n'arriveraient à rien tous les deux, de plus ce n'était qu'un ambassadeur. Les choses devaient se régler de chef d'état à chef d'état. Elle revint auprès de Gaëlik et le snoba pour s'adresser à ses conseillers en elfique, afin que Gaëlik ne comprenne pas. C'était déplacé, mais bien moins que les paroles qu'il avait osé tenir.
-Faldor, Mewen... Je vais m'absenter pour régler tout ceci moi-même avec l'Empereur des humains... Je ne veux pas que les nôtres se retrouvent charriés par les humains pour un quiproquo. On ne sait jamais quelles paroles pourrait rapporter les émissaires. Je vais dissiper tout cela...
Ils hochèrent la tête silencieusement et l'Impératrice baissa les yeux vers Gaëlik. Des yeux transperçants.
-Si cela vous convient, je vais faire preuve, comme votre oncle, de bonne volonté et me déplacer jusqu'à lui. Aucun des miens ne m'accompagnera, je me livrerai à vos soins.
Elle voyait là une façon de tester la bonne foi des humains et prouverait ainsi à son peuple et à elle-même, dans le cas où il ne lui arriverait rien, que les relations humains/elfes pouvaient encore être sauvées.
-Qu'en dîtes vous?
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Un émissaire pour une amitié précaire [PV Galadrielle] Dim 18 Juil 2010 - 22:15 | |
| Avait-il réussit à la convaincre qu'il était sincère et que l'amitié entre son peuple et celui des elfes était aussi importante pour les premier que pour ces derniers ? Apparemment non, il se raidit sous ce qui était pour lui une insulte et serra les dents pour ne pas répliquer. Il était très jeune certes mais il avait été formé par les meilleurs maître et ce n'était pas de sa faute si il n'avait jamais été confronté à un elfe ! D'ailleurs il n'avait pas 800 ans d'expérience lui ! Elle n'était pas très compréhensive cette impératrice... Mais c'était ainsi et il n'y pouvait pas grand chose. Le constat sur le vocabulaire l'agaça aussi, c'était un fait certes et il n'allait pas dire le contraire mais avait-elle besoin d'appuyer ainsi sur les points faibles des humains et de les rabaisser ainsi ? Et c'était eux que l'ont disaient arrogants ? La belle blague... Il réprima un sourire las lorsqu'elle joua sur les mots. Les elfes étaient des êtres bien complexes qui cherchaient des complications là où il n'y en avait pas. Il ne chercha pas à relever, à quoi bon si elle analysait chacune de ses paroles pour la tourner à son désavantage ? Il était clair qu'elle avait été contre lui et contre son peuple dès ses premiers pas dans le royaume elfique. Il avait échoué et il l'annoncerait honnêtement à son roi, il lui dirait aussi qu'il n'y avait rien à gagner à être ami avec un tel peuple. A quoi bon tendre une main à des créatures qui vous méprises ? Qu'ils restent donc dans leurs forêts ! Il était rare qu'il se laisse ainsi aller à la colère mais il était déçu. Toute son enfance avait été bercée par les récits de la sagesse des elfes, par les histoires de batailles qu'ils avaient mené à coté de son peuple. Il avait toujours tenu le beau peuple en très haute estime et voilà que toutes ses illusions s'écroulaient. C'était enfantin comme réaction certes et il en était conscient, mais la douleur était une chose difficile à gérer surtout à 17 ans. Il détourna le regard pour ne pas montrer la peine qui rendait ses yeux plus brillants et humides qu'ils n'auraient dû l'être. Peut-être qu'il avait eu tort de tant insister pour venir... Peut-être qu'il aurait dû accepter ce que lui disait Gregorist et le laisser envoyer quelqu'un de plus mûr et de plus doué que lui ? Aurait-il mieux réussi ? Après réflexion il pensait que non. Certes il n'avait pas agit avec la plus grande prudence ou la plus grande maitrise, certes il avait été maladroit mais nul autre que lui n'aurait pu parler avec plus de candeur et plus de cœur. Les elfes n'auraient pas changé d'opinion ni de façon de penser quelques soit la personne qui se serait présenté à eux et quelques soit ce qu'elle aurait pu leur dire. Peut-être leur grande longévité en était-elle la cause... Peut-être qu'il leur fallait plus de temps pour évoluer, ce serait logique du point de vue de leur espérance de vie... Il l'observa tandis qu'elle lui reprochait son orgueil et la façon qu'il avait eu de parler de la puissance des armées humains. L'avait-il menacé à un moment ou à un autre ? Pas vraiment... Il n'avait fait qu'exposer des faits qu'elle et lui savaient véridiques. Si elle ne voulait pas l'admettre alors c'était son problème et pas celui de Gaël, et qu'on ne vienne pas dire encore que c'était lui qui était orgueilleux ! Elle l'était autant que lui sinon plus, quand à son peuple... Il garda ses pensées pour lui, conscient que sa position n'était pas des plus sures. -Peut-être avons-nous un ennemi commun qui souhaite notre discorde, mais si les seuls propos que vous pouviez avoir envers moi sont la surpuissance de vos armées, je ne vois pas l'intérêt de poursuivre avec vous. Si vous êtes si puissants, vous pourrez sans mal mettre à genoux notre ennemi sans notre concours, puisque d'après vos propres dires, si vous le vouliez vous nous écraseriez d'un revers de main...Il l'observa tandis qu'elle s'approchait et se mettait à parler en elfique, l'ignorant totalement et d'une façon fort peu polie. Si il ne se trompait pas il venait d'être congédié, et congédié comme un vulgaire paysan qui plus est. L'affront lui fit monter le rouge au front et il faillit encore une fois l'interrompre, n'aimant pas beaucoup qu'on parle une autre langue devant lui mais elle reprit le langage commun : -Si cela vous convient, je vais faire preuve, comme votre oncle, de bonne volonté et me déplacer jusqu'à lui. Aucun des miens ne m'accompagnera, je me livrerai à vos soins. -Qu'en dîtes vous? « « Heu... Beu... »Et ben voilà, il avait fait exactement ce qu'il ne voulait pas faire : bafouiller ! Non mais de quoi il avait l'air là, à l'observer avec de grands yeux et à chercher ses mots ? Rouge comme une brique, il se reprit : « J'en dis que c'est un geste important et positif pour les relations entre nos peuples et que moi et mes hommes serions honorés d'avoir à assurer votre sécurité. Vous ne devez toutefois pas hésiter à emmener quelques uns des vôtres si vous en avez le désir. Chaque elfe sera reçu comme il se doit au palais impérial de Gloria et mon cousin serait heureux de cet effort. »Voilà qui était dit. Il restait circonspect et encore bien secoué des propos limite insultant qu'elle avait tenu contre son peuple mais en même temps la proposition qu'elle faisait rachetait tout. Décidément cette créature était plus qu'étrange et il était clair que le voyage n'allait pas être de tout repos. Il crevait déjà de trouille rien qu'à l'idée de passer autant de temps à chevaucher au coté d'une elfe aussi intimidante. Qu'allait-il bien pouvoir lui dire ? Et si il lui arrivait quelques chose ? L'horreur pour lui qui était censé l'accompagner et veiller à sa sécurité ! *Arrête d'être ridicule Gaël, elle est certainement capable de tuer tous les bandits du chemin deux ou trois fois rien qu'avec sa magie et sans bouger de sa selle. C'est toi qui aura besoin de protection si tu l'offenses par tes propos... *Quelques peu inquiet pour la suite des événements il osa demander :
« Je suppose que nous ne partirons pas tout de suite... Puis-je demander l'autorisation de soit rejoindre mes troupes, soit obtenir qu'on les fasses entrer ? Désarmé cela va sans dire, je me tiendrais pour responsable de leur comportement. » Il l'observa avec un regard presque trop expressif. La jeunesse de son visage était encore accentué par ses yeux brillants rien qu'à l'idée de pouvoir peut-être obtenir l'insigne honneur de rester un peu pour observer le royaume Elfique. Lui en accorderait-elle le droit ? Peut-être pourrait-il même se rendre dans une boutique et acheter des objets ? Jamais il n'avait paru si jeune qu'à cet instant et il devait faire un effort sur lui-même pour ne pas avoir l'air trop suppliant... HJ : terminé pour moi je pense. Merci pour ce rp sympa ^^ Je te laisse conclure tranquillement ? Pourrais-tu par contre accepter que Gaël puisse rester dans le royaume elfique ? Ce sera certainement l'une de mes seules occasions rp d'aller visiter les boutiques |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Un émissaire pour une amitié précaire [PV Galadrielle] Lun 19 Juil 2010 - 9:23 | |
| [Merci à toi ^^ Et oui oui, t'en fais pas ] Curieuses et lunatiques créatures… Oui, les humains avaient un caractère propre bien particulier. Quoique le deuxième défaut, elle ne pouvait le leur reprocher, l’étant elle-même à son grand damne. Les relations entre Gaëlik et Galadrielle étaient compromises par l’incapacité de l’un à se mettre à la place de l’autre. Pour chacun des deux, tenter d’envisager le point de vue de l’autre était difficile. Trop difficile. Pour Galadrielle, elle n’en voyait pas l’utilité vu que les elfes, pour elle, n’avaient été qu’offensés depuis que cet humain avait ouvert la bouche. Quant à Gaëlik, elle se doutait qu’il estimait n’avoir rien fait de mal… Mais il est très peu avisé d’arriver, d’une part en terrain conquis alors qu’on n’y a pas été invité, et d’autre part quand un peuple secret s’offre à vous, même sur le déclin, la moindre des politesses est de ne pas remuer le couteau dans la plaie, de ne pas leur renvoyer directement dans la face, surtout pour un peuple réputé fier et rancunier, que de toutes façons leur puissance décline et encore moins, quand on cherche à sauver une amitié, de leur dire que de toutes façons, si « Je veux, je te casse la figure fingers in the nose ». Oui, non vraiment toutes ces paroles étaient vraiment hors de propos, déplacées et antidiplomatiques. Quant à s’offenser pour les ripostes de Galadrielle, ça aussi c’était déplacé. C’était Gaëlik qui avait commencé à mettre sur le devant de la scène les puissances armées de son oncle quand l’Impératrice avait souhaité s’en tenir à l’incident, soit à la tentative de meurtre de leur mage. Gaël n’avait pas été candide, bien au contraire. Il avait été à l’image des siens. Brut et maladroit. Il n’avait pas fait l’effort de peser ses paroles et de tenter de les adoucir, ni même de s’interroger sur la façon dont les elfes pourraient les interpréter. Les elfes ne réfléchissaient pas comme l’émissaire et ses hommes. Galadrielle en particulier qui était très peu expressive. Elle composait avec les mots, et ceux de Gaëlik n’avaient rien d’apaisant.
Ce n’était pas avec lui qu’elle devait traiter si elle souhaitait préserver les siens du vendetta des humains. C’était avec son Empereur. Elle espérait qu’il était plus expérimenté que l’émissaire qu’il lui avait envoyé, qui avait sans doute de bonnes intentions mais dont la maladresse, l’inconscience et le manque de considération gâchaient la bonté d’âme. Alatarielle n’aurait pas su que tout ceci n’était qu’un malentendu, elle n’aurait même pas pris la peine de se déplacer et aurait renvoyé les humains chez eux en s’insurgeant de leur impolitesse. D’ailleurs, une certaine rancœur commençait à germer dans le cœur même de l’Impératrice à l’encontre de cet émissaire qui en ferait peut-être les frais plus tard. Peut-être, si elle ne disparaissait pas pendant le voyage. -Merci pour votre invitation, mais je viendrai seule. La raison à cela était que si jamais les humains retournaient leur veste et décidaient de leur donner la chasse, elle ne voulait faire courir le moindre danger à aucun des siens. C’était à elle de prendre ces risques, son rôle. Et non pas de déléguer ses responsabilités au premier venu.
Gaëlik avait raison de s’inquiéter, car Galadrielle était un Grand Maître Magicien, mais elle ne tuait pas. Jamais. Elle n’avait jamais voulu tuer qui que ce soit et s’était bien gardée de le faire depuis toujours, elle n’allait donc pas commencer maintenant. Par contre, elle pouvait faciliter la tâche de ses protecteurs et entraver de possibles agresseurs. Mais elle informerait plus tard le jeune homme de ses mœurs et prérogatives en cas d’attaque inopinée.
Un effort de patience supplémentaire fut nécessaire à Galadrielle et à ses conseillers à la question de l’émissaire. Les humains étaient toujours tellement pressés… Ils se plaignaient sans arrêt, et sans doute le sens de l’hospitalité des elfes serait tenu en piètre estime après cette rencontre mais… Ils réclamaient avant même qu’on ait pu leur proposer ! La Dame Blanche resta impassible, mais vrilla sur Gaëlik un regard iridescent. -M’auriez-vous laissé quelques minutes supplémentaires, j’aurai répondu de moi-même à votre question sans que vous n’ayez besoin de la poser… Elle se garda de soupirer bruyamment pour marquer sa lassitude face au comportement de ces chétives créatures. -Je vais ouvrir notre barrière, vos hommes pourront entrer. Néanmoins, votre séjour ici sera soumis à quelques obligations ; vous m’en voyez navrée mais elles sont nécessaires. Evidemment, vos armes devront vous être retirées et vous ne devrez pas chercher à les récupérer. Puisque vous êtes d’accord avec cela, je ne m’étendrai pas sur ce sujet. Ensuite, il sera interdit à vos hommes de pénétrer dans cette clairière à moins d’y avoir été invité ou d’être accompagné par moi-même ou l’un de mes conseillers. Votre cas est plus délicat, vous êtes leur porte-parole et un membre de la famille Impériale… Vous pourrez donc vous déplacer à votre guise, quoiqu’ici si vous aviez besoin de me parler, vous êtes tenu de passer par un intermédiaire auparavant. Elle lui désigna les elfes alentours qui avaient la possibilité de la faire chercher le cas échéant. -Nous vous donneront de quoi dormir, vous reposer et vous restaurer convenablement. Je crains que nous ne puissions vous offrir de viande rouge, mais nous saurons compenser ce manque par d’autres mets. Je vous demanderai également de ne pas tuer d’animaux dans l’enceinte de notre domaine, et si vous restiez suffisamment longtemps pour que la viande vienne à vous manquer, vous partiez chasser loin de nos frontières. Cet endroit est un havre de paix pour toutes les créatures vivantes, quelles qu’elles soient, nous vivons en harmonie avec elles et la nature. Cet équilibre est fragile et j’aimerai autant que possible qu’il ne soit pas mis en péril par votre régime alimentaire. Elle cessa là ses recommandations et ses yeux se fermèrent l’espace de quelques secondes. Elle les rouvrit ensuite et se détourna de Gaëlik tout en l’invitant à quitter la clairière, sans animosité cependant. -Allez chercher vos hommes, je vais demander à ce qu’on vous installe. Délaissant l’émissaire, elle s’en alla faire ce qu’elle avait dit, à savoir demander à ce qu’on ouvre aux humains les huttes qui se trouvent en bordure de la frontière magique, insistant pour qu’on donne la plus grande à Gaëlik. Elle demanda également à ce qu’on leur apporte de quoi boire et manger à satiété, mais aussi que l’on garde un œil sur eux, puis s’en retourna vers ses appartements, elle avait beaucoup de choses à préparer d’ici son départ qu’elle espérait rapide. Plus vite elle serait partie, plus vite elle serait rentrée… |
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