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La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
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Tu quoque, mi filia... [pv Veren]

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MessageSujet: Tu quoque, mi filia... [pv Veren] Tu quoque, mi filia... [pv Veren] Icon_minitimeDim 21 Sep 2014 - 23:48

Suite de l'épisode précédent : Une petite complication


C’était presque un soulagement de sentir la pression infernale de l’Esprit se retirer peu à peu dans d’autres dimensions. Elle pouvait à nouveau fonctionner, disons, à peu près normalement, pour un être de son genre.
Mais l’ire provoquée par la « tentative » de la jeune sombre ne s’estompait pourtant pas. Et, lorsque les mots, pleins de reproches à peines contenus, virent lui vriller les tympans, il lui fallut toute sa volonté pour ne pas transformer sur-le-champ l’impertinente en tas de cendres brûlantes. Elle en avait éviscéré pour bien moins que cela.

"Ce n'est pas moi qui ait succombé à mes instincts et qui a risqué de mettre à mal cette alliance en tentant de tuer des proches de Korentin Kohan."

Un sourire mauvais barra une seconde son visage masqué. Eh bien voyons, nul doute qu'elle savait de quoi il retournait, la bougre. A tel point qu'elle ne doutait de rien.

"Si ma volonté avait réellement été de détruire Alford Gorder, jeune sotte, ce serait chose faite pour l'heure."

Elle en avait eu toute latitude, d'une part, l’opportunité d'effacer les traces, ensuite. De croire qu'une politicienne lorenzienne pouvait se permettre de mettre à mal une alliance déjà fort pénible à sauvegarder tenait de la boutade. Ou de l'insulte. Visée bien centrée sur ses propres compétences, peut-être bien.

"Quant à mes "instincts"... sa voix crissant atrocement sur le dernier mot, s'il reste de mon pouvoir et de mon devoir de n'en user que pleinement consciente, il est autant du vôtre de retirer de votre carnation ces motifs bariolés grotesques. Dans le cas contraire... Qui est ignorant ne parle point de ce qu'il ne sait pas."

Qu'elle ne soit pas mage n'excusait pas non plus qu'elle n'eut un minimum de jugement sur ce qu'il venait de se produire à peine une petite demi-heure auparavant. Même si, pour l'heure, elles étaient toutes deux encore loin de se douter de la nature exacte de l'évènement.
Mais un autre détail de la phrase lui fit immédiatement réajuster son tir.

"Mais vous étiez deux. Gorder... et vous. Bien sûr. Le roi des rebelles vous estime donc. Et après ? Il n'est guère difficile d'apprendre que Korentin Kohan, comme tous ceux de son sang, possède une sainte répulsion envers les nôtres. Sa lignée est comme toutes les autres, et la seule qui pourrait à mes yeux être digne du respect d'un sombre, quel qu’il soit, serait bien la seule femme que compte sa mourante couronne, la jeune héritière Kohan. Du reste, poussière, qui tôt ou tard redeviendra poussière, et n'aura en rien à interférer avec les délibérations de notre peuple. Et tout cela n'a rien à faire au milieu de ceci."

Et ceci n'était rien d'autre, à ses yeux, qu'un affront. Althaïa reconnut son manquement. Peut-être était-il venu le temps de constater que sa fusion presque charnelle avec les pouvoirs octroyés par la mante était à double tranchant : désormais déréglé, son totem, trop puissant, pouvait à tout moment menacer de la faire imploser. Il faudrait voir cela, tenter d'y remédier, si tant est que ce fût possible. Mais pour l'heure, chaque chose en son temps. La Dame avait désormais à cœur de déchirer le voile derrière lequel celle en qui elle avait placé un fragment de sa confiance se retirait à la première alerte.

"Nos lois, nos règles. Nous avons été stricts avec les sang-chauds. Ils ne se mêlent pas de nos affaires. Nous ne nous mêlons pas des leurs. Ainsi ira le monde tant que cela tiendra."

La seconde attaque de la séductrice, qui désormais se tenait aussi droite qu'un soldat l'aurait pu pour faire face à ce qu'elle avait très justement identifié comme un danger potentiel, acheva de noircir son humeur, déjà massacrante. Elle avait du mal à se souvenir de la dernière fois où, ayant accordé estime à l'un des siens, ou plutôt l'une des siennes, elle s'était trompé de la sorte. Celle dont elle ignorait toujours le nom, qui ne lui importait guère, celle avec qui elle avait partagé un moment rarissime dans sa non-vie, la décevait. Terriblement. Son esprit était habitué aux revirements de situation. Althaïa avait donc déjà viré de bord, mais l'impression persistait, et ce que l'on pouvait qualifier de colère, qui s'apparentait habituellement à un hiver précoce dans la conversation, avait ponctuellement viré à l'orage.

"N'importe quel opportuniste aurait pu profiter de vos instants de faiblesses pour prendre votre place."

Prendre sa place ? Pour un baiser ? La provocation était risible. Althaïa ne s'y laissa pas distraire, elle avait mis la main sur bien plus notoire que cela.

"Qui souhaites prendre une place au sein du conseil se doit d'en assumer les tenants et les aboutissants. Et il faut plus qu'un simple baiser, aussi mortel soit-il, pour cela."

Sa voix avait décru en volume, pour n'être plus qu'un grondement menaçant, à peine plus audible que les remous des eaux du lac plus loin en contre-bas.

"Peut-être arriverez-vous à reconnaitre ceux qui peuvent être vos alliés."

La vampire avait amorcé un mouvement de recul lent et calculé. Pouvait-on, vampire ou pas, croire à un tel aveu, en pareil circonstance ? Elle sauvait sa peau, quoi de plus naturel, et Althaïa ne l'en blâmait pas. De là à lui demander d'être dupe, il y avait un ravin à franchir. Ses "alliés" n'étaient que politiques, et pour le temps où la situation ne changeait pas radicalement, seulement. Quant à Dinsheni, le mot "ombre" convenait bien mieux que celui d'"alliée".

Ne renvoyant pour seule réponse qu'un glacial silence, Althaïa attendit d'avoir suffisamment cerné l'individu avant de se mettre en mouvement, volontairement vive et décidée. But non avoué de la presser à mettre en œuvre le plan qu'elle avait, sans aucun doute, déjà échafaudé en laçant sa pique.

Mais au lieu de parcourir au pas de course la distance qui la séparait de sa cible, maintenant mouvante, elle lui laissa loisir de manœuvrer vers le large avec toute son agilité de rôdeuse.
Avant d'exécuter un sort de bond calculé pour la devancer d'un mètre à peine. La magie créa un souffle plus grand qu'à l'accoutumée, mais cette fois, Althaïa fut soulagée de constater qu'elle n'avait pas sous-estimé les effets nouveaux engendrés par l'afflux de magie. Elle réapparut à peu près là où elle l'avait décidé, à peine plus près de la sombre en mouvement qu'il n'en aurait suffi pour l'arrêter.

"Les alliés sont ce que le vent est à la plaine, fille de l'ombre : aussi changeant que l'incidence d'un rayon de soleil. Es-tu naïve, ou de ceux qui vivent longtemps parmi les vivants pour croire qu'un allié est une entité infaillible ? Orgueil est mien, peut-être, de prétendre t'apprendre le contraire. Mais ici bas telle est notre réalité. Tu ne me leurreras pas avec une minauderie dédiée aux âmes câlines : qui es-tu donc pour te laisser ainsi, lascive, à t'offrir à n'importe qui ? A donner aux mâles ce qu'ils ne méritent aucunement contre ce qui n'a aucune valeur ? Qui es-tu, pour salir en si peu de chose, la réputation des femmes de ta propre race ? Est-ce donc ce que tu es ?"

Le mot "prostituée" lui vint, mais avec le dégoût acide qui dégoulina doucement dans les circuits de sa logique, elle ne parvint qu'à lâcher, avec la sécheresse sourde de la sentence d'un juge peu impartial :

"Une fille de joie ?"

Elle ne pouvait y croire. Qu'une femme, entité sacré entre toutes, se salisse sous la contrainte, était une chose. Mais qu'une sang-froid, ô combien supérieure par le don des Esprits, en vienne sciemment à s'adonner à ce métier méprisable, qui ne consistait, au fond, qu'à donner satisfaction animale à ceux qui ne méritaient même pas cet égard... était tout bonnement humiliant.





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MessageSujet: Re: Tu quoque, mi filia... [pv Veren] Tu quoque, mi filia... [pv Veren] Icon_minitimeDim 28 Sep 2014 - 22:58


Elle ne voyait pas de bonne issue à cette confrontation, quoi qu'il arrive elle y laisserait des plumes et tout ça pour tenter de sauver cet humain et éviter qu'il ne s’enlise dans sa maladresse et cause des évènements irréparables. Elle avait attiré sur elle les foudres de la conseillère pour le protéger de cette dernière, mais réellement elle l'avait surtout protégé de lui-même car il était bien capable de provoquer une vampire déjà d'humeur massacrante sans le vouloir. Malheureusement, maintenant elle en était réduite à chercher à se protéger de cette ânerie qui avait été de se mettre dans cette situation...

Elle laissa la conseillère énumérer les faits, ses théories et ses points de vues sans prononcer un seul mot comme tentant d'analyser la situation et trouver une sortie de secours qui ne lui offrirait pas une ennemie mortelle de cet acabit. A trop vouloir manipuler on se retrouvait parfois pris en défaut, et ce moment ne présageait vraiment rien de bon... Rien du tout !
Comme le prouva d'ailleurs la tentative d'esquive qui se solda par un échec cuisant bien qu'il n'avait strictement rien de surprenant alors qu'elle venait de voir la conseillère littéralement se matérialiser devant elle. La jeune vampire s'immobilisa tout aussi brutalement, restant figée comme le serait une statue de marbre face aux agressions du temps.

Dans le monde vampirique, les alliés passaient leur temps à se trahir quand le vent tournait en la défaveur de l'autre partie et que la relation n'était plus bénéfique pour la première partie se retirant de cette dite "alliance". Mais n'eut-elle pas le temps de lui répondre que déjà le second sujet, cette fois visiblement plus sensible venait sur le tapis... Avec ce quelle savait de la conseillère mais également les derniers mots qu'elle venait d'avoir, il était clair que sa considération pour la gente masculine ne devait pas être bien importante et il en allait certainement de même pour celles qui s'y soumettaient sans autre forme de procès, se laissant devenir esclaves de ces derniers même si c'était contre leur gré : telle était la vie d'une prostituée aux yeux de certains.

"La séduction est également une façon de chasser, bien plus discrète, la proie vient toute seule à vous pensant y trouver du plaisir mais ne recevant qu'une mort lente."

Se cacher derrière une méthode de chasse n'était pas vraiment suffisant, car ça ne justifiait en rien ce qu'il s'était produit et comment les choses avaient tourné. Chasser en séduisant oui, mais pas n'importe quoi et dans ce cas là ce n'était pas vraiment de la chasse qui s'était produite mais une tentative d'acheter la paix par un acte que la vampire en face d'elle considérait comme dégradant. Il fallait donc rediriger cette haine vers ceux qui étaient responsable de ce triste sort qu'était celui de la prostituée aux yeux de la vampire au lieu qu'elle ne soit dirigée vers elle. Peut-être que ça lui sauverait la vie...

"Je suis telle que mon précédent maitre voulait que je sois après avoir passé des décénnies à me façonner dans une cage." Finit-elle part dire, ou plutôt par cracher comme si au final elle n'avait pas choisis la voie qui lui avait été offerte. Après tout, comment un vampire nouveau né peut-il refuser quoi que ce soit ? "Pour finir par me jeter comme un déchet une fois qu'il s'est ennuyé de moi."

Le problème résidait dans la part de vérité que contenait ses propos, son précédent maitre n'était autre qu'Isendal Ithil qui avait fait ce qu'elle était aujourd'hui, ce qu'elle avait été pendant plus d'un demi siècle. Ce problème était clair comme de l'eau de roche : la conseillère accepterait-elle de la voir médire au sujet d'un de ses anciens confrères ? Peut-être comprendrait-elle seule si elle avait été proche de ce dernier...
Il l'avait presque forcée, en ne lui laissant pas d'autres choix, à jouer un rôle qu'elle tenait déjà en tant qu'humaine et qui lui avait collé à la peau même après son changement de statut et de place dans la chaine alimentaire. Faut-il également dire que ce genre d'homme immonde qui cherche à abuser d'une prostituée comme l'était sa première proie en faisaient des repas parfaits et tout autant jouissifs qu'ils se croyaient supérieurs... Cette haine de ce genre de mâle la rapprochait au final quelque peu de la vampire en face d'elle, mais tout lui révéler, se mettre complètement à nu n'était pas vraiment à l'ordre du jour surtout si la conseillère la considèrerait ensuite comme une ennemie : on ne donne pas à ses ennemis des informations pour pouvoir vous nuire ensuite.
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