|
| Une rose est parfois recouverte d'épines. - PV.Aaron Dessay | |
| Auteur | Message |
---|
InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Une rose est parfois recouverte d'épines. - PV.Aaron Dessay Mar 16 Sep 2014 - 22:32 | |
| La cité était aux mains des Alayiens, c'était indéniable... L'empire était devenu une marionnette au service de cette machine de guerre fanatique qui l’avait fait plié au moindre de ses désirs... Dont le principal était de rejeter la magie pour acquérir encore plus de fidèles dans cette religion insensée pour un esprit unique qui avait entrainé dans sa folie des milliers d'êtres vivants et pensants dans une folie destructrice sans nom, déséquilibrant l'ordre naturel des choses. A moins que leur folie ne soit contagieuse ? Qui irait renier son esprit protecteur qui l'avait choisit ? C'était un don, une opportunité unique qui leur avait été offerte contrairement à ce que pouvaient le penser les plus jeunes. Mais non, ceux qui se convertissaient rejetaient leur héritage retrouvé, et ça c'était le plus triste.
Enfin, de la tristesse. C'était vite dit ! Après tout un vampire pouvait-il avoir réellement ce genre d'émotions ? Les proies restaient des proies. Même si certaines valaient mieux que d'autres au point de changer de statut et de ne plus être considérées telles qu'elles. D'autres se retrouvaient comme des cibles à abattre, ne méritant même pas le statut de repas pour vampire et dont la dépouille servirait de repas aux charognes qui ne voudraient d'ailleurs certainement pas d'elles. C'était une de ces cibles qui l'avait emmené dans cet endroit, l'envoyant de nouveau derrière les lignes ennemies mais cette fois pour une toute autre cause. Une cible impossible à abattre en y allant maladroitement et ou la patience finirait un jour par payer car contrairement à cette dernière, la vampire avait tout son temps ! Tout du moins tant qu'elle trouvait de quoi se nourrir, et Gloria est une ville qui regorge de nourriture qui ne manquera à personne quand l'on sait s'y prendre convenablement.
Ses proies du jour ? Deux pauvres types qui ne demandaient pas tant d'attention. Depuis qu'elle avait repris son rôle de prostituée elle pouvait observer plus facilement les allées et venues des petites gens et autres personnes peu fréquentables dans les bas quartiers de la ville. Parfois leurs petites affaires étaient perturbées par le passage de la garde impériale ou Alayienne qui par excès de zèle ne se gênait pas pour maltraiter ces mêmes personnes. Les deux proies étaient des petits poissons, des hommes de mains d'une sorte de petit bourgmestre qui levait ses propres impôts pour s'assurer un rythme de vie confortable. Bien entendu tout cela au nez et à la barbe d'une milice citadine qui était certainement trop heureuse de ne pas avoir à mettre les pieds dans ce genre d'endroit et laisser les gens de petite vertus gérer leurs problèmes entre eux ! Nos deux proies venaient donc de s'en prendre à un jeune voleur à la tire, un petit coupe bourse qui s'était certainement remplis les poches avec le contenu d'un gentilhomme venu profiter des douceurs offertes par les rues de plaisir qu'il y avait derrière lui. Les attirer n'était pas vraiment bien difficile : il suffisait de rester là, assise, comme récupérant d'une simple passe qui s'était certainement révélée fructueuse. Les petits poissons appâtés comme par un pêcheur jetant de l'amorce se précipitant vers cette dernière pour s'en repaitre tels des charognards ignorant l'hameçon au milieu de toute cette nourriture.
Le piège était très simple, il suffisait d'une jeune femme, dans notre cas la vampire qui désirait se nourrir qui faisait office de gros appât et d'hameçon. De quelques pièces qui tintent et qui elles font office d'amorce pour attirer le petit poisson. Une discussion animée pour attirer le regard du badaud puis lui faire détourner comme tout le reste de l'audience qui craignant pour leur intégrité préfèrent comme d'habitude détourner le regard et ne rien voir. L’appât n'ayant plus qu'à attirer, ou plutôt se faire attirer à grand renfort de cri et de coups dans une petite ruelle sombre et pourquoi pas dans une grille donnant vers les égouts de la ville. Puis une fois que les petits poissons tenteraient de gouter à l’appât par la force pour y découvrir le délice de la chair l'hameçon ferait son office et le pêcheur aurait son repas.
La première partie du piège fonctionna très bien, attirant les deux humains vers la prostituée. Après une discussion houleuse sur une histoire de taxe en monnaie sonnante et trébuchante les badauds détournèrent le regard. La taxe se transforma ensuite en paiement dit "Nature" en l'absence de beaucoup de monnaie pour satisfaire suffisamment les proies. Un petit complément qui serait forcément pris par la force ! C'était à ce moment là que les cris accompagnés d'insultes et autres propos calomnieux au sujet des mères, des pères et tout autre sujet blessant pourraient se mettre en marche pour forcer les deux humains à trainer l’appât dans un endroit un peu plus calme et beaucoup plus sombre pour terminer leur basse besogne. Parfois quelques coups pleuvaient, mais il était facile de doser la force des humains en faisant semblant de se débattre comme le ferait une femme particulièrement faible, les rassurant dans leur rôle de mâle dominant n'ayant pas besoin d'abimer leur futur jouet pour se le procurer.
La galanterie ? La chevalerie ? Elle n'avait pas sa place dans ce triste monde qu'étaient une partie des bas quartiers et personne ne broncherait pour une pauvre prostituée qui ferait son travail gratuitement ce soir, peu importe sa maison ou sa réputation. Après tout elle connaissait certainement les risques à s'aventurer en dehors de sa zone de travail recommandée pour attirer d'autres clients que ceux habituels ! Une erreur de débutante que les filles ne refaisaient généralement pas deux fois si elles étaient assez malines pour y survivre et ne pas se débattre trop longtemps.
|
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Une rose est parfois recouverte d'épines. - PV.Aaron Dessay Sam 20 Sep 2014 - 15:13 | |
| La température ne redescendait pas. Et cela ne risquait pas de s'arranger au vu des circonstances. Plus rien ne tournait rond sur le continent depuis la révélation de Néant. Ah il était loin le temps où ils ignoraient jusqu'à son existence et se contentaient de leurs propres Esprits et de leurs propres guerres. A présent la trame était déséquilibrée, la magie interdite. Cela n'aurait pas trop dérangé Aaron si le climat n'avait pas décidé de s'en mêler. Il était un peu trop lié aux Esprits pour que cela n'arrive pas remarquez... Les catastrophes ça passait encore, elles n'arrivaient que de temps à autre et aussi terribles qu'elles puissent être, Aaon préférait encore ça à l'écrasante chaleur qui transformait chaque mouvement en calvaire, plus particulièrement lorsqu'on portait une armure. Les gardes tombaient comme des mouches, même les lames noires. Et il avait dû raccourcir significativement les temps de garde afin qu'ils restent efficaces. Cela nécessitaient des rotations plus fréquentes donc une organisation différente donc beaucoup de boulot pour lui. Evidemment, son humeur s'en ressentait.
Et si il n'y avait que ça... Mais non, il avait fallu que le Prêcheur choisisse ce moment là pour trahir. Pas une véritable surprise pour Aaron et sa paranoïa aiguë mais la réussite de l'entreprise Alayienne était déjà plus étonnante, et gênante. Il était parvenu à retourner de nombreux gardes en peu de temps, ce qui lui avait permit de s'introduire dans la chambre royale et de porter directement atteinte à la sécurité du roi. Et pas seulement... Le petit Nolan aussi se trouvait désormais entre leurs sales pattes. Un véritable échec pour son ordre même si la majorité des gens n'étaient même pas encore vraiment conscient de la main mise des Alayiens sur le pouvoir royal. Aaron lui ne décolérait pas depuis cet instant, et si la trahison du Prêcheur l'énervait sans le surprendre, il en était autrement de celle d'Havard Svenn. Ce n'était plus de la colère qu'il ressentait à son égart, c'était un mépris sans nom.
Les nordistes.. C'était un peuple qu'il avait apprit à connaître au fil des années, même si il ne les avaient jamais fréquentés que de loin. Il aimait leur mentalité, leurs capacités ou plutôt incapacités magiques les rapprochaient. Et ils étaient de bons guerriers. Rien que cela, c'était un bon point à ses yeux. Bon leur éloignement géographique et politique rendait les échanges difficiles, mais pas impossibles. Et il n'avait jamais perdu l'espoir qu'ils finissent par vraiment comprendre à quel point les Kohan étaient indispensables à la bonne tenue de l'empire. Mais ils l'avaient finalement déçu en choisissant Korentin, devenant des rebelles et même l'avantage principal de la rébellion. Un mauvais choix selon lui, très mauvais choix. Mais qu'il pouvait encore respecter un minimum. On pouvait se tromper après tout... Sauf que certain d'entre eux ne s'étaient pas arrêté là... Trahir une fois c'était déjà peu glorieux, alors rajouter une couche par dessus et retourner sa veste à nouveau... Il n'y avait pas de mots pour décrire ça. Surtout quand on choisissait de tourner le dos à un Kohan, aussi méprisable soit-il, pour offrir son épée à un étranger.
Havard Svenn... Un nom qui ne portait désormais plus que des tonnes et des tonnes de haine farouche et de projets de vengeance dans l'esprit de l'Ombre du Roi. Il avait déjà eu du mal à digérer sa capture, autant dire qu'il ne digérerait jamais la scène qui s'était déroulée dans la chambre royale. Svenn ne méritait plus la plus petite espèce de considération de sa part, il n'était qu'un félon perfide fourbe et corrompu. Un insecte répugnant qu'Aaron se ferait un devoir d'écraser à la première occasion. Oh bien sur elle allait se faire attendre, mais il était du genre patient. L'homme avait réussi l'exploit de se placer d'un seul coup en tête de liste des gens à abattre selon lui, et il n'y échapperait pas. Leur troisième affrontement serait le dernier, et cette fois le commandant entendait bien en sortir vainqueur. Leurs talents de combattants étaient les mêmes, seules les circonstances avaient fait pencher la balance du mauvais côté les deux premières fois, le vent finissait toujours par tourner.
Une maxime que les deux hommes qu'il avait repéré au bout d'une ruelle allait apprendre à connaître. En tant que gardes royaux, les Lames n'avaient pas pour principale vocation de veiller au respect des lois et au bien être de la population, mais il était tout de même de leur devoir d'intervenir quand ils tombaient sur de telles scènes. Pas de quoi faire plaisir à Aaron, vraiment pas. Déjà en tant normal il ne se sentait pas du tout l'âme d'un héros mais alors dans l'état d'esprit où il se trouvait il aurait tout aussi bien pu passer tout droit et laisser ces rustres mal dégrossit se débrouiller entre eux. Cela aurait fait jaser bien sur mais il s'en fichait pas mal, ce qui l'ennuyait c'était qu'il risquait tout de même de ressentir quelques remords après coup. Légers sans doute, mais tout de même... Bon alors, il y allait ? Il n'y allait pas ? Il hésita une seconde, vraiment pas motivé pour le coup... Puis décida d'élever simplement la voix, il était en tenue. Peut-être que cela suffirait à calmer le jeu :
"Hé ! Filez de là vous deux !"
Son regard avait glissé sur la femme sans vraiment s'y attarder. Ce n'était franchement pas le genre d'individu qui attirait son attention en règle générale, loin de là. Les deux malandrins l'intéressaient plus, surtout celui qui lui répondit sans même tourner la tête vers lui :
"Dégage papy, on t'a pas sonné."
Eh bien c'était réglé, finalement il devenait plus qu'urgent d'aller aider cette pauvre jeune femme en détresse. Surtout si ça lui permettait d'aller couper une langue ou deux... Oui bon d'accord, en réaliét il n'y allait que pour ça. Et tant pis si les deux idiots venaient de le reconnaître et reculaient à présent précipitament dans le cul de sac. Ils ne risquaient de toutes façons pas d'aller bien loin. L'affaire se termina en trois échanges avec le premier et il tourna la tête vers le second qui s'était retrouvé acculé entre lui et la jeune femme...
|
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Une rose est parfois recouverte d'épines. - PV.Aaron Dessay Ven 26 Sep 2014 - 0:18 | |
| Les deux proies étaient à point, la prédatrice pouvait sentir leur excitation de la chasse qui grandissait au fur et à mesure qu'elle faisait semblant de se débattre, elle les sentait prendre confiance en eux plus que de raison faisant ainsi la promesse d'un repas plein de saveur malgré une qualité de nourriture assez faible... Après tout il ne fallait pas espérer pouvoir se nourrir de nobles ou d'humains bien nourris tous les jours ! Dans les bas quartiers l'on avait plus de la vermine et de l'affamé qu'autre chose ! Mais au moins c'était déjà quelque chose ou elle ne se ferait pas repérer. Elle en salivait d'avance continuant dans son rôle de faible créature pour continuer à attirer ses proies qui la trainaient inexorablement vers leur mort à défaut de leur bon plaisir.
Mais c'était sans compter l'intervention du "bon samaritain". Quelle horreur le bon samaritain, l'humain égoïste par excellence qui venait voler la nourriture à la bouche des affamés pour son égo et sa réputation. Ce genre de créature n'avait pas vraiment beaucoup d'estime pour la vampire. Après tout, comment aimer celui qui vous retire le sang de la bouche ? Qu'on lui retire son pain de la sienne pour ensuite attendre des remerciements sous prétexte de lui sauver la vie ! Elle rirait bien ! Elle reconnu immédiatement la tenue du "bon samaritain" qui n'était rien d'autre qu'un des gardes royaux... Elle ne pouvait pas tomber mieux... Ou plutôt pire ! Ces chiens avaient trahit leur propre peuple pour s'allier aux Alayiens qui ne cherchaient qu'à détruire tout ce qui les faisaient et définissait leur identité pour qu'ils rentrer dans le moule qu'ils avaient décidé pour toutes les créatures vivantes d'Armanda.
Elle tiendrait donc son rôle de femme faible qui se réfugiera dans les jambes du preux chevalier une fois que les choses se seraient calmées... Alors que les deux proies s'apercevaient de leur erreur d'avoir eut la langue trop pendue, elle pu se détacher maladroitement de ces derniers, trébuchant maladroitement pour se retrouver au sol avant de s'éloigner maladroitement de la scène sanglante qui se déroulait devant ces yeux alors que le premier se faisait découper par le bon samaritain... Quel gaspillage... L'apparence apeurée de la jeune femme se transforma en une sorte de réflexe digne de l'instinct de survie d'une jeune femme qui malgré sa faiblesse apparente sait se défendre de la manière la moins honorable possible aux yeux des hommes. Le second malotru avait complètement oublié la prostituée qui n'était pas vraiment un danger immédiat pour se concentrer sur le bon samaritain qui avait fait la peau à son camarade. Grand mal lui en prit alors qu'il forçait cette dernière à rester derrière lui pour qu'elle puisse se faire oublier et ne pas être prise dans le combat, au moindre coup d'acier mal placé et son sang noir serait révélé et mettrait à mal sa couverture. Et s'enfuir de la capitale de l'empire humain avec toute l'armée Alayienne au derrière n'aurait pas beaucoup d'issues favorables !
A peine l'humain essaya-t-il de parler, certainement pour négocier sa reddition, qu'une sorte de couinement douloureux s'échappa de sa bouche alors que ses mains se portèrent instinctivement en direction de ses bijoux de famille qui venaient de faire une rencontre douloureuse avec une chaussure droite. Physiquement amoindrit, le second tenta bien entendu d'agripper le fameux pied qui se retira tout aussi vite qu'il était venu alors que la propriétaire se mettait hors de portée de la main restée libre qui n'appartenait plus qu'à une loque gémissante qui semblait essayer de prononcer quelques insultes en direction de la prostituée qui n'y était visiblement pas allé de "pied" mort pour prendre sa revanche. Le tout accompagné d'un "sale porc" timide.
Le "bon samaritain" ne semblait avoir que peu d'égard pour elle, comme s'il n'était pas intervenu pour satisfaire son égo mais pour simplement passer une frustration sadique quelconque. Le tout était maintenant qu'il n'envoie pas cette dernière sur elle quand on savait qu'il y avait certainement une petite troupe prête à l'aider et avec laquelle la vampire ne pourrait pas négocier.
"Je vous remercie de m'avoir sauvée messire." finit-elle par dire à demi-voix.
Timide ? Non, ca se voyait dans sa tenue qu'elle ne l'était certainement pas. Choquée par contre était bien plus logique, surtout pour une femme qui semblait si jeune et qui devait certainement se retrouver à travailler dans la rue - au moins hors de la protection d'une maison close - pour les premières fois de sa vie pour être choquée par "si peu" même si elle n'avait qu'été brutalisée et non frappée.
|
| | | Contenu sponsoriséMon identité Mes compétences
| Sujet: Re: Une rose est parfois recouverte d'épines. - PV.Aaron Dessay | |
| |
| | | | Une rose est parfois recouverte d'épines. - PV.Aaron Dessay | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |