Ian était sur les routes à nouveau. Il était heureux de sa rencontre avec le dragon bleu mais ne pouvait pas s'arrêter avant de savoir que faire. Ayant voyagé pendant une semaine, aidant les marchand qu'il croisait sur sa route, il était arrivé en vue de Gloria. Cette vue le fit frémir sans qu'il ne l'ai voulu. Après tout, cette ville était celle où il était né, celle ou il a grandi et celle ou il est "mort" une première fois. Les souvenir de sa mère faisait surface et il décida de s'asseoir à l'ombre d'un arbre pour regarder cette ville. Jamais il n'oserait y remettre les pieds moins de par la peur que par ce qu'il lui a été infligé en ce lieu. Il montrait ses marques de naissance maintenant montrant qu'il n’était plus en panique et déboussolé ais ce lieu lui faisait toujours un peu peur. Il se concentra alors sur les passant, assis sous cet arbres souriant. Il les salua à chaque fois que ceci daignait le regarder. Puis, lassé de faire cela, il posa sa tête contre l'arbre, décidant de prendre un peu de repos avant de repartir plus loin vers l'est. Certes la journée était belle, mais il voulait être en forme au cas où une personne aurait besoin d'aide. Il devait remercier Tobold pour cela. En effet sans lui, il serait encore à tenter de se cacher sans jamais voir le monde et sa beauté. Puis il pensa au dragon Möebius qui lui a fait réaliser son rêve et lui a fait remarquer sa franchise. Malheureusement, dans ses souvenir heureux venait s’immiscer celui venant de Gloria. Il tenta de s'en défaire et regarda les passants à nouveau, Qui sait, l'un d'entre eux voudra parler avant qu'il ne reparte marcher sur les routes car il ne voulait pas attendre que ses rêves viennent à lui. Non, lui, il voulait les chercher pour la satisfaction de les trouver et de les concrétiser.

Il était plus que temps de quitter cette ville.

L'ambiance qui y régnait était plus que délétère, tout le monde espionnait tout le monde et chacun se surveillait d'un coin de l'oeil méfiant. On ne savait plus bien à qui se fiait, on ne savait même pas si l'on pouvait se confier au sein même de sa propre famille... A qui devions nous toutes ces modifications dans la vie de tous les jours des impériaux ? A la guerre. Aux Alayiens. A Fabius et à tous ceux qui ont courbés l'échine au lieux de se battre comme ils auraient du le faire. Mais que voulez vous, pas tout le monde est capable de laisser de côté sa vie ainsi que sa façon de vivre et son confort quotidien pour se battre. Les idéaux de liberté et d'égalité c'était bien, mais sa ne nourrissait pas son homme, bien au contraire.

En quittant la ville par des chemins détournés il se remémorait l'époque pas si lointaine où il paradait avec les siens. Son régiment n'était sans doute pas le plus célèbre ou le plus couvert de gloire, mais il en était fier et il réalisait toujours le travail qu'on lui demandait. Alors il était fier de dire qu'il appartenait à l'armée Impériale, chargée de défendre l'Empire, sa population et la famille Kohan. Mais aujourd'hui ? Aujourd'hui ses hommes et lui n'étaient plus que des rebelles, des personnes se battant contre le pouvoir en place dans le but de le mettre à bas et de l'anéantir. Étrangement ils étaient maintenant plus célèbre qu'ils ne l'avaient jamais été quant ils servaient l'Empire. Pourquoi ? Parce qu'ils avaient fait la peau à quelques nobles ? Parce qu'ils traquaient les Alayiens et anéhantissait les unités isolée loyaliste ? Peut être bien. C'était surtout car ils passait parmi les plus farouche combattant de la rébellion. Des soldats près à tout pour atteindre leurs objectifs et vaincre, des soldats qui n'hésitaient à se salir les mains. Le tout, mené par des officiers compétents et sans pitiés pour les convertis, les Alayiens et les Loyalistes un peu trop sûr d'eux.

Matis secoua la tête, ce n'était pas le moment de se faire remarquer alors qu'il était quasiment dans le ventre de la bête. Ce qu'il voulait c'était déjà arriver à s'en sortir sans trop de problème ce qui, en soit serait déjà un exploit et un sacré pied de nez à leurs ennemis. Mais ça c'était une tout autre histoire. Alors qu'il errait tranquillement sur un chemin menant hors de la ville il observa un homme sous un arbre. Il semblait seul et isolé, qu'observait il donc pour être autant dans ses rêves ? Matis l'observa avant de se diriger vers lui, il avait la capuche de son manteau rabattu sur la tête et une tenue de ranger. on pouvait voir de très nombreuses cicatrices sur ses bras et deux lames scintillaient doucement sous sa lourde veste ouverte. Elle avait vu plus que la guerre, était couverte de sang séché, il manquait des bout par moment tandis qu'à d'autre on y trouvait des retouches de cuir différent tandis que le bas de sa veste était en lambeau. Pour le coup il ressemblait à un vulgaire paysan désargenté et errant de ville en ville à la recherche de quoi se nourrir. Et cela lui allait bien comme ça.

QU'est ce qui vous fascine tant dans cette ville pour vous la regardiez de la sorte ? Elle n'est pourtant qu'une erreur de la nature et une abomination dévoyée.

Cet homme était venu directement vers lui lui posant une question sans réfléchir. Ian se leva, rabattant ses vêtement sur ses marques de naissance. Il sourit d'avoir enfin de la compagnie. Sourire qui s’effaça de lui même au moment de répondre.

Vous ne pouvez pas comprendre, mais je pensez qu'il fallait commençait une discussion en se saluant. Si vous voulez tout savoir, je suis né dans cette ville. Et je déteste cette endroit.

En regardant à nouveau les mur de la ville, il soupira. Puis il amena son regard de nouveau sur son interlocuteur. Pourquoi en disait-il du mal lui? Cette ville lui aurait-elle affligé des souffrances par le passé? Ces questions l’amenèrent à vouloir le questionner, cependant, il avait appris que les tensions d'Armanda ne permettait pas ce genre de comportement. De plus, ayant vécu lui-même dans cette ville et avoir reçu un châtiment le faisait comprendre et à être prudent avec les mots qu'il aller choisir..

Si ce n'est pas indiscret, que vous a fait cette endroit? Je sais que vous n'allait sûrement pas me répondre mais... je me dois de vous le demander.

Il tenta de lire sur le visage de cette personne, la réaction à ses mots. Il attendit, espérant que sa curiosité n'allait pas lui poser des ennuis et que au moins, si il ne voulait rien dire, ils pourraient continuer à discuter un peu. Voyager seul était assez dure après son voyage avec Tobold. Il s'adossa contre l'arbre, toujours un peu apeuré vu que cela ne faisait pas longtemps depuis qu'il était redevenu "sociable". Il fallait l'excuser si sa curiosité prenait le dessus, c'est qu'il a beaucoup à apprendre de la vie qu'il a devant lui. Son esprit vagabonda quelques seconde alors, remerciant silencieusement l'homme pour s'être mis devant la ville, lui cachant une vue effrayante.

Le capitaine rebelle sourit à la remarque du jeune homme concernant l’art et la manière d’entamer une discussion. Il avait aussi un certain regard vers la cité, et le trentenaire fut un peu étonné de le voir dire qu’il détestait cette ville. Non pas que cela le dérangeait plus que de raison, mais il trouvait quand même étrange qu’il regarde avec tant d’intérêt quelque chose qu’il détestait profondément. Mais ce qui finit de le faire sourire ce fut cet air étrange associé à cette simple phrase. « Vous ne pouvez pas comprendre. » Encore un qui se croyait le seul à avoir souffert et qui se donnait le droit de juger les autres sur un simple échange ou regard. Mais il ne rebondit pas tout de suite là-dessus, entamer la discussion avec la haine et la rage n’était pas non plus recommandé.

Mais ce qui le marqua encore plus ce n’était pas la phrase du jeune homme, ce n’était pas non plus sa manière de s’habiller mais bel et bien la peur qu’il lisait dans son regard. L’avait-il reconnu ? Ou était ce autre chose ? Non, il ne pouvait l’avoir reconnu, Matis faisait ce qu’il devait pour que cela reste ainsi, ce devait donc être autre chose.

Ce que cette ville m’a fait ? Il y aurait bien trop à dire et bien peu de temps pour le faire. Cette ville, comme ses habitants, est vouée à disparaitre car ce qui faisait son ciment est mort avec le dernier Empereur. Aujourd’hui il n’y a plus que les opportunistes, les crétins et autres profiteurs ou pauvres êtres pour y vivre ou chercher à y vivre.

Plus j’en suis loin, mieux je me porte. Matis s’approcha tout doucement de l’homme en restant sur ses gardes et en continuant de parler. Et vous ? Pourquoi la détester ? Il doit bien y avoir une raison valable non.

Matis savait à quel point il fallait avoir une raison pour détester une chose aussi grande qu’une ville. Lui-même en avait des centaines, mais lui ? Qu’est ce que l’autre avait bien pu vivre pour en arriver à cet état d’esprit ? Oui il savait avoir vécu des choses horribles mais il savait surtout que bien d’autre avait vécu de même voir même pire que cela. Mais cela ne répondait pas à sa question, et cela le taraudait.

Mais oui, en effet il est de coutume de commencer par se présenter. Mais par les temps qui courent, les bonnes manières se font rares et on ne sait jamais trop à qui se confier sans craindre le retour de bâton.

Je m’appelle Mat, et je suis un simple voyageur qui a quitter les siens depuis bien trop longtemps. Et vous ?

Ian sourit à l'attitude de cette personne. Il le trouvait sympathique dans sa façon de parler. Comme attendu, il lui retourna la question. Ian aller réagir comme à son habitude.

Disons simplement que cette ville m'a vu naître, grandir et mourir une première fois. Je ne peux plus revoir les miens en dehors de mes souvenirs. Depuis je marche dans tout Armanda pour mes rêves. Vous comprendrez sûrement mon manque de détail mais, une rencontre m'a fait changer d'avis sur le fait de le dire à tout le monde. Disons simplement que mon but pour le moment est d'arpenter les routes en aidant ce que je vois.

Il avait dit le tout avec un étrange calme pour ce qu'il venait de dire. C'est donc sur le même calme qu'il continua à parler. Il ne remarqua même plus la ville, se qui le rendit quand même un peu heureux.

Garder les bonnes manière est un moyen pour moi de respecter l'éducation de mes parents. Même si vous avez raison sur le fait que peu de personnes respectent ses principes. Politesse et franchise, elles m'ont permis d'être ami avec un dragon alors...

Il ne le remarqua qu'un peu trop tard, et bien-sûr en ayant parlé à voix haute, qu'il avait parlé de Möebius. Il porta sa main proche de son épée, espérant cependant qu'il n'aurait pas à l'utiliser. Il n'y avait que un type de personnes, à sa connaissance, qui les détestait. A cause de son esprit rêveur, il en avait oublié la réalité un instant.

Dîtes-moi que vous n'êtes pas un alayen ou une personnes détestant les dragons s'il vous plait. Je déteste me battre sans raison valable.

Surtout que si cela devait arriver, il devrait fuir car cette personne devait être plus expérimenté que lui. Bon sang, il n'arrêtera donc jamais de faire des gaffes?

L’homme s’expliqua et il commença à comprendre pourquoi il était comme cela. Oui il avait raison, les temps étaient loin d’être facile et on ne savait jamais réellement à qui on avait affaire. Par contre Matis tiqua quand celui-ci se présenta comme ami d’un dragon. Après tout pourquoi pas, ce n’était pas le premier qu’il rencontrait a avoir cette chance inouïe. Si seulement cela pouvait aussi être la chance de Matis, mais il n’avait jamais eu ni le temps ni l’occasion de converser avec un dragon plus de cinq minutes. Peut être serait ce enfin l’occasion de s’y mettre après tout.

Mais l’homme se renferma d’un seul coup et porta la main à ce qui semblait être son épée tout en posant une question. Il semblait inquiet d’avoir en face de lui un Alayien ou quelqu’un détestant les dragons, pourquoi ? Etait il membre d’une quelconque secte vouant un culte aux géants reptiliens ? Il comprenait cependant la raison qui le poussait à poser cette question car une guerre civile avait lieue et personne ne savait réellement quel était le camp de son interlocuteur. Matis lui-même avait quelque doute, mis à part qu’il était sûr qu’il n’était pas un Alayien.

Je te déconseille de toucher à ton arme. Tu pourrais te blesser et tu risquerais d’attirer l’attention sur nous et ce n’est pas ce que tu souhaites n’est-ce pas ?

Pour appuyer son propos Matis le regard d’une manière dure tout en ouvrant légèrement sa veste montrant ses propres armes. Ses deux longues épées étaient harnachée tantôt sur le côté de son buste tantôt derrière son dos. Cela frappait aux yeux qu’il s’avait s’en servir et qu’il n’hésiterait pas un seul instant à s’en servir s’il le devait. Quand bien même il était armé, il n’était pas virulent ni violent de visage ou d’expression, car il était là pour parler et non pour faire couler le sang.

Détend toi, je ne suis pas un Alayien et je n’ai rien contre les dragons. Néanmoins je suis curieux quant à cette amitié avec le grand reptile. Comment cela s’est il passé ? Quelques uns de mes amis sont très proches de dragons et je connais même un dragonnier néanmoins je n’ai moi-même jamais eu l’occasion de discuter avec l’un d’entre eux.

Le capitaine rebelle essayait de détendre l’atmosphère car il se savait non loin d’une route à fort passage. Il serait regrettable de devoir se faire attraper par les loyalistes ou des fanatiques pour la simple est bonne raison qu’il parlait trop fort. En attendant il était temps de relancer l’homme sur la première partie de sa discussion.

Je crois comprendre, moi-même je suis mort il y a longtemps. Quand je me suis engagé dans l’armée j’ai fait don de ma vie à l’Empire. Mais c’était une autre époque et c’était il y a très longtemps. De toute façon tout part en cacahouète depuis quelques temps…. Depuis que Gloria est tombée en fait…

Tu étais là pendant le siège de la ville ?

Il espérait pour lui que non, mais ce qu’il attendait surtout du jeune homme c’était qu’il devienne raisonnable et se calme l’espace d’un instant. Sinon il ne finirait pas la discussion de la même façon qu’il l’avait commencé. Et il n’avait pas l’esprit à faire cela, il avait d’autres choses à régler…

Ian se sentait soulagé lorsque cette personne lui annonça qu'il n'avait rein contre les dragons. La discussion continua alors lui rappelant comment il avait parlé avec Möebius entre autre. À la fin cependant, il restait confus. L'homme parlait d'un siège de cette ville. Étant donné qu'il était parti il y a deux ans, il s'en savait rien et sa curiosité revint à l'assaut. Pourquoi tant de personne souhaiterait s'attaquer à la ville pour une quelconque raison. Ian se senti honteux d'être resté loin de tout regard si longtemps, car maintenant il n'en savait presque rien sur ce qu'il aurait pu se passait ici. Certes il savait qu'une guerre semblait proche s'il elle n'avait pas déjà éclaté secrètement mais cela n'était pas suffisent.

Je, n'étais pas là pendant le siège. Pour dire vraie, cela fait peu de temps que je me suis remis à parler réellement avec d'autre personne. Je ne faisait confiance à personne à ce moment là, mais j'ai rencontré une personne que je considère comme un ami si ce n'est une sorte de mentor... Donc, c'est en espérant que vous compreniez la situation que je vous demande de l'aide sur le sujet. Un simple résumé si vous n'avez pas le temps suffira.

Puis il se remis à sourire simplement, voulant parler un peu plus sur l'autre sujet abordé précédemment. Il tenta de se rappeler des détails joyeux et triste de cette rencontre pour le moins intéressante avec le dragon bleu. Il en posa la main sur le fourreau de façon désinvolte ne se préoccupant plus des réaction de son interlocuteur.

Et pour parler de ma rencontre avec ce dragon, c'était incroyable, même si ça a commencé par moi lui pointant mon épée sans savoir qui il était. Il était étonné de ma franchise quand je lui est dit que mon rêve était de rencontré et devenir l'ami d'un dragon.

Il eu alors le sourire un peu fier mais qui parait enfantin de quelqu'un d'heureux.

L’homme venait de se calmer d’un seul coup, était ce du fait de ses explications ? Ou est ce que cela avait pour source ses propres armes ? Il ne le savait pas réellement mais quoi qu’il en soit Matis ne voulais pas réellement le savait. Cela avait il son importance ? Sans doute que non, et il n’était pas homme à s’attacher à ce genre de détails. Du coup il se reconcentra sur la discussion qui continuait, et l’homme voulait savoir ce qu’il s’était passé à Gloria. En effet cela devait faire un sacré moment qu’il n’avait pas été sur place sans quoi il ne poserait pas de telle question… Même en se trouvant loin dans les terres impériales il aurait dû en entendre parler, à moins bien sûr qu’il ait vécu plus d’une année enfermé dans une grotte avec aucun moyen de communication. C’était là quelque chose d’envisageable.

Du coup Matis ne dit pas un mot ou ne fin aucune remarque en lui répondant le plus calmement et le plus posément possible sur ce sujet déjà bien sensible.

Comment as-tu donc fait pour ne pas en avoir entendu parler ? Bon je vais te faire un bref résumé. Tu n’es pas sans savoir qu’une guerre a eu lieu entre l’Empire et un groupe Humain venant d’on ne sait où. L’armée de l’Empire les a combattu sans pour autant réussir à les retenir ou les repousser pour la simple et bonne raison que tout ce qui est magique n’a aucun effet sur eux. Certains diront qu’ils sont béni du Néant, et ils ne seront sans doute pas très loin de la vérité, néanmoins ce sont bien des humains et on peut les tuer. Et ça, le capitaine le savait parfaitement. Mais rapidement ils arrivèrent à Gloria et l’assiégèrent. Le siège de l’Empire était sous le coup d’une invasion dramatique et irréversible. Après un certain temps un nouvel empereur monta sur le trône après que son cousin eu tué le véritable empereur. C’est de notre Empereur Fabius 1er que je te parle pour ne pas t’enduire en erreur. Par les esprits qu’il détestait devoir parler du tyran comme un être respecté…

Peu de temps après il conclu la paix entre nos deux peuples et les intégra à notre Empire. C’est pour cela qu’ils sont ici et resteront jusqu’à la fin. Ou jusqu’au moment où Matis leur botera le cul jusqu’à leurs bateaux.

Matis n’était sans doute pas doué pour mentir, mais il avait tellement de fois jouer ce rôle que maintenant il faisait partie de lui-même et qu’il aurait été compliqué d’en faire autrement. Pendant que l’homme lui parla rapidement du Dragon, le capitaine réfléchissait. Comment aller t’il pouvoir faire pour arriver à changer la donne et donner un nouveau tournant à cette guerre qui ne menait à rien.. Il lui faudrait y réfléchir une fois à Aigue. En attendant il voulait en savoir plus sur ce dragon.

Je vois… Et qui était ce dragon ? Tu as aussi rencontré son dragonnier ou pas ?

Tout ceci était à la fois intéressant et effrayant. Le fait que des personnes puisse-être en désaccord est normale, d'ailleur il est rare que deux personnes soit exactement du même avis. Pour en venir à une guerre, il y a sûrement plus qu'un simple désaccord. De plus, le sujet de l'empereur était, étrange. On pouvait facilement ressentir ce que pensait réellement cet homme grâce, ou à cause, de sa voix et des ses réactions. Une personne avait tuer un membre familial pour le pouvoir. C'était absurde de faire un tel acte, même pour quelque-chose d'aussi importante. Mais bon, il ne pouvait rien faire si ce n'est s'attarder sur les autres points du résumé. Il semblait que son interlocuteur avait assisté ou provoqué à la mort d'Alayen par le passé. Ian n'en était pas heureux, mais si une personne vous attaque, il ne faut pas rester les bras croisés attendant la mort arriver. Il ne réservait ce manque qu'aux dragons, ne pouvant pas même tenter de les attaquer. Il se concentra à nouveau sur le sujet, qui faisait passait ce qu'il avait enduré pour quelque-chose d'insignifiant.

Je vois, et je m'excuse de mon ignorance. J'avais développé une sorte de paranoïa après ce qui m'était arrivé alors je ne souhaitais pas trop avoir de contact humain... disons grossièrement inutile à première vue. Non pas que je dise que parler en soit soit inutile, mais avant, si je n'en voyais pas un profit direct, je ne le faisais pas... je reconnais mon erreur sur ce point et je m'améliore. Pour en revenir au dragon, j'ai rencontré un certains Möebius. Je n'ai cependant pas rencontré son dragonnier mais je lui est promis de tenter de les revoir si possible, et je tiens mes promesse. De plus, je dois tenter de les aider même si pour le moment, je n'ai aucune idée de comment m'y prendre.

Il soupira, se remémorant le moment triste de leur rencontre, il avait fait une sacré gaffe sur ce coup la.

L’homme resta calme et serein quand Matis lui expliqua tout ce qu’il s’était passé à Gloria et donc dans l’Empire. La manière qu’il avait de lui répondre et de le regarder comme le dernier des… Des quoi au juste ? Il ne savait pas bien. Cet homme se disait ermite et avait vécu quelque chose d’horrible qui l’avait détourné des hommes. Oui c’était quelque chose que Matis comprenait parfaitement ce qu’il lui disait bien qu’il ne cautionnait pas complètement ce mode de fonctionnement. On ne pouvait pas fuir son passé, on devait y faire face, le combattre et le vaincre pour qu’il ne détruise pas le futur et le présent.

Ce qu’il lui dit ne semblait pas l’émouvoir le moins du monde, après tout peut être avait il vécu trop pour s’émouvoir de si peu. Quoi qu’un si peu qui entrainait une guerre avec des milliers de victime n’était pas à classer dans la catégorie « Si peu ». Il n’était pas pour autant hautain ou trop sur de lui, s’aurait même était le contraire à la vérité.

Tu n’as pas à t’excuser. J’ai vécu dans ma chair cette bataille, et pour tout te dire j’espère ne jamais à revivre cela. Il savait pourtant que c’était faux. Mais un nouvel ordre est en place et bon grès malgré on va devoir faire avec en espérant qu’aucune guerre ne se rajoute.

Mais je parle, je parle, quel est ton avis sur la question ? Toi qui a quitté les hommes et qui revient d’on ne sait où ? Que penses-tu de ce que tu vois ici bas ?

La suite de la discussion se poursuivi autour de son histoire de dragon, de dragonnier. Il semblait avoir une mission à accomplir ou, tout du moins, cela s’en approchait grandement. Surtout quand il entendit le nom du dragon en question. Moëbius n’était pas n’importe qui, il en avait entendu parler mais n’avait jamais eu l’occasion de rencontrer le dragon bleu. Pour tout dire il ne savait même pas qui était son dragonnier et c’était sans doute cela le drame. On connaissait souvent le dragon, mais le nom du dragonnier était nettement plus obscur.

Aider un dragon est loin d’être quelque chose de simple ou de facile. Que ce soit à faire ou à comprendre même. Ces êtres là ne vivent pas sur la même planète que nous. J’admire ce qu’ils sont, je les respecte, je les crains et je m’en méfie. Une créature avec tellement de puissance… S’ils finissent par mal tourner on ne pourra rien faire.

Mais pour en revenir à toi, j’avoue que ce doit être compliquer de dire tout cela et d’essayer de les aider sans savoir.

D’ailleurs…

Matis allait parler mais il vit un groupe d’Alayien non loin d’eux. Il était tellement prit dans sa réflexion et sa discussion qu’il ne les avait pas vu arriver. Un groupe de six ou cinq soldats aux ordres de ce qui semblait être un officier. L’homme de tête avait le crane rasé, des marques de combat et le tatouage noir qui les caractérisaient très bien. Il avait l’œil mauvais et se rapprochait d’eux à vive allure. Matis observa l’homme dont il ne connaissait toujours pas le nom et lui parla.

Quoi qu’il arrive, reste calme et laisse moi faire. On ne sait pas ce qu’on risque avec ces crétins.

Aucune bataille pour l'avenir? Ce rêve semblait si intouchable aujourd'hui avec ce qu'il venait d'entendre. La guerre allait reprendre, cela semblait être une certitude au vu de la situation car cela serait soit ça soit un régime s'endurcissant à chaque fois qu'une faute est commise ou qu'une idée de règle vienne dans la tête de certaine personne au pouvoir. En ce qui concerne les dragons, il est vraie que aider l'un d'entre eux était une tâche ardu pour n'importe qui. L'interlocuteur lui expliqua son opinion et ce qu'il pense d'eux. Pour Ian, l'idée qu'un dragon pouvait mal tourné était invraisemblable. mais bon, toute opinion est bonne à prendre, il faut avoir l'esprit ouvert, chose qui fait défaut à presque tous les Alayen ajouta mentalement Ian se souvenant suffisamment de la courte rencontre avec l'un d'entre eux pour se rappeler du mauvais côté et d'un autre pour ce rappeler qu'ils ne sont pas tous les même. Ce dernier lui faisait penser qu'on avait une chance de les faire changer lorsqu'ils étaient dans cet état d'esprit. Après tout, Tobold lui avait fait part de sa rencontre avec un Alayen plus effrayé qu’énervé de voire de la magie en action devant ses yeux.

Quand justement il allait répondre à cette personne pour donner son avis sur tout cela, ce dernier l'interrompit lui montrant le groupe d'Alayen s'approchant d'eux. Un frisson traversa sa colonne vertébrale à cette vue. S'il avait entendu leur discussion, ils risquaient d'avoir de sérieux problème. Il hocha la tête discrètement pour répondre à la question de Matis et resta contre l'arbre comme si tout était normale et qu'il n'avait rien à se reprocher. Ni trop décontracté si figé comme une statue. Après tout, qu'avait-il fait de mal pour mériter d'avoir des problème avec se groupe?

Le capitaine les regarda arriver sans rien dire, mais il n’en restait pas moins crispé, en même temps comment pouvait on ne pas réagir à cela ? Du moment où il avait vu des Alayiens il avait dû se battre pour les renvoyer chez eux. Et depuis ce moment il ne voulait qu’une seule et unique chose, les renvoyer chez eux et libérer la terre de ses ancêtres. Du coup, voir arriver ce groupe d’Alayiens comme s’ils étaient en territoire conquit était quelque chose qui l’énervait plus que tout au monde. En tout cas Ian avait eu la clarté d’esprit de le laisser gérer la chose, avait il confiance en lui ? Pouvait-il se permettre de ne pas avoir confiance de toute façon ? Tout ceci était un test, tout ceci était sa vie. Vivre ainsi, les combattre, fuir, revenir. Se lever chaque matin et se battre pour rester en vie en combattant les Esprits seuls savaient qui. Mais il l’avait choisi sa vie non ?

L’homme de tête arriva à sa hauteur et le toisa, malheureusement pour lui il était à peine plus petit que le capitaine rebelle. Certes, avec son armure de verre noir, il avait un regard menaçant, hautain et abominablement mauvais, de ci de là il y avait des cicatrices plus ou moins profonde. Histoire d’ajouter un petit côté théâtral à cette sombre histoire, son groupe se réparti autour des deux hommes. Cinq Alayiens en face d’eux, rien d’insurmontable surtout quand on les voyait. Ce n’était pas l’élite, peut être leur meneur était un vétéran, mais le reste du groupe n’était que des bleus ou des convertis…. En sommes, des gens pas très intelligent. Matis n’eut rien le temps de dire que l’homme parla d’une voix roque et fatiguée mais néanmoins d’une violence palpable.

Et bien et bien. Qu’avons-nous là ? Ne serait-ce pas deux personnages en train de comploter tranquillement ?

Matis lui sourit et répondit le plus naturellement du monde en posant une main sur Ian.

Mais pas du tout noble soldat. Mon jeune cousin n’avait encore jamais vu Gloria aussi je lui expliquais les plus belles choses à voir dans la capitale.

L’homme ne dit rien et tourna autour des deux hommes sans rien dire. Il était clair qu’il n’y croyait pas ou ne voulait pas y croire. Puis finalement il attrapa Matis par le col de sa veste et lui parla clairement en lui abaissant la capuche. Tu sais ce que je déteste le plus chez vous les hérétiques ? Votre suffisance. Vous vous croyez malin et pourtant vous n’êtes rien. Vous avez encore de la chance d’être en vie, et si vous ne vous convertissez pas, Néant viendra vous prendre et ce ne sera que justice. Il se tut un instant et Matis resta clame, essaya de simuler un peu la peur ou la surprise mais ce n’était pas quelque chose de facile pour lui. Mais tu me dis quelque chose… Je pense que vous allez venir avec nous pour discuter avec mon supérieur… Il aura sans doute quelques questions à vous poser. Surtout toi le guide touristique.

L’homme repoussa le capitaine rebelle violement, tellement sûr de lui, il ne l’avait pas fouillé et n’avait pas fait attention à l’arsenal qu’il avait sur lui. Certes ce n’était pas l’armure de verre noir, mais il était équipé pour la guerre. A la suite de cela l’Alayiens attrapa Ian par le col et lui posa quelques questions aussi. Le capitaine n’entendit pas car il était entouré d’Alayiens qui l’observaientt en souriant. Et finalement, après quelques minutes le groupe se mit en marche sur une route qui s’éloignait de Gloria. Quoi qu’il arrive, ces hommes ne devaient pas le conduire chez les Alayiens… Il allait devoir agir avec Ian, mais est ce que le jeune homme le suivrait ?

Ian regarda attentivement la scène souriant de son air habituel. Le capitaine avait due le remarquer car il s'approcha alors de lui, lui faisant stopper son sourire. L'Alayen était un peu plus grand que lui même si la différence était extrêmement faible. La personne semblait plus en confiance qu'avec Matis, se sentant sûrement supérieur du fait de sa taille légèrement plus élevée à cause des mois qu'il manquait à la croissance de Ian. La première question qu'il posa au jeune-homme fut son nom. Il y répondit en intervertissant certaines lettres pour donner un nom faux à son interlocuteur. Le reste des questions semblait suspectes et il fallut à Rolnir quelques réflexions pour ne dévoiler que le nécessaire et ce qu'il ne pouvait pas inventer. Après cet interrogatoire un peu forcé et énervant pendant lequel il aurait bien voulu qu'on le laisse tranquille, il fut forcer à suivre les autres, au début, il fut un peu soulagé qu'ils les éloignait de la ville, mais au fur et à mesure qu'ils avançaient, il s'inquiétait de plus en plus. Ils allaient sûrement dans un camp Alayen où ils seraient peut-être torturés. Il ne pouvait pas oser parler à Matis, mais comment faire pour lui demander de l'aide pour agir dans ce cas. Il pouvait se défendre et l'homme à sa gauche disait qu'il avait combattu mainte et mainte fois. Il tourna sa tête vers le capitaine e lui montra un regard inquiet tout en hochant la tête. Il regarda alors la réaction de cette personne qui devait déjà sûrement penser à comme s'y prendre pour se libérer des Alayens. Au vu des récits qu'il lui avait dit, il devait déjà être tomber dans ce genre de situation et vu qu'il était toujours en vie, cela devrait dire que le succès était au rendez-vous ce jour-là.

Il fallait maintenant la jouer serrer car à la moindre erreur de sa part ils se retrouveraient en plus mauvaise posture qu’ils ne l’étaient à l’heure actuelle. Quand bien même cela ne serait que peu probable tant leur situation était problématique. Et une fois que les ALayiens auraient compris à qui ils avaient affaire… La situation risquerait de devenir encore plus dangereuse, que ce soit pour le capitaine rebelle ou pour le jeune homme à qui il avait adressé la parole il n’y a pas si longtemps. S’en voulait-il d’avoir attiré les ennuis sur sa tête ? Pas réellement car après tout ce n’était pas sa faute. Mais, au fond de lui, il se demandait comment pouvait le voir le jeune homme. Lui en voulait-il ? Sans aucun doute, mais dans ce cas allait-il faire quelque chose qu’il regretterait amèrement ? Le temps qu’il réfléchisse à un moyen de se sortir de cette situation il laissa de côté ses réflexions philosophiques.

Le petit groupe se retrouva au milieu d’une route de campagne, cela faisait une dizaine de minute qu’ils marchaient et le discours des Alayiens commençait à lui taper sur le système. Et va y qu’ils se vantaient, et va y qu’ils dirigeaient le monde et toutes autres sortes d’insanités diverses et variées. Il en avait entendu des âneries, mais ce groupe-là aurait eu droit à la palme d’or. Le pire était qu’il ne pouvait rien faire pour les faire taire, il était armé mais seul contre tous ce groupe... Que pouvait-il faire ? Oui il pouvait essayer de s’en prendre à ces mercenaires, mais quel était la possibilité qu’ils s’en prennent au jeune homme ? Certes il ne le connaissait pas, mais pouvait il risquer sa vie ainsi ? Ne devait-il pas tout faire pour prendre soin de lui ?

Il n’eut pas le temps de réfléchir plus que de raison. S’il n’avait pas remarqué les nombreux mouvements rapides et discrets, il avait néanmoins entendu les bruits d’animaux qui s’étaient succédés dans une architecture très structurée. Alors il fut un peu étonné de voir tomber le garde devant lui. Le silence de la forêt venait d’être rompu par le sifflement d’une flèche qui traversa le fin chemin jusqu’au dos de l’Alayien qui tomba sans un son. A ce moment là, la situation changea prématurément puisque les Alayiens se retournèrent pour contrer la charge de nouveaux arrivants. Ils étaient une dizaine à charger dans un long rugissement. Des armes rutilantes, des armures de cuir d’un noir profond et des visages fermés et tatoués. Il les avait reconnus, et en profita pour sortir ses propres armes et engager le combat avec le commandant de la petite troupe. Il n’eut pas le temps de comprendre sa douleur quand il vit deux lames, devenues écarlates, traverser sa poitrine et s’en aller comme s’il n’avait été que du beurre.

L’embuscade prit fin aussi vite et aussi brutalement qu’elle avait commencée, laissant la forêt à son silence qui n’aurait jamais dû être brisé de la sorte. Il observa son entourage et reconnu les soldats qui le tenait en respect et cachait les corps des Alayiens mort. Matis se rapprocha du jeune homme et lui tendit un main amicale.

ça va bien ? Tu n’es pas blessé au moins ?

Derrière lui il entendit un sifflement et se retourna très vite. Devant lui, à quelques mètres se trouvait une jeune femme d’une vingtaine d’années. Son armure de cuir mettait bien en valeur sa morphologie pour le moins avantageuse et laissait apparaitre l’immense tatouage bleu et noir qui parcourait tout son bras gauche. La jeune femme jouait de son épée tout en s’approchant des deux jeunes hommes, elle n’était pas très contente et le faisait clairement savoir. Elle arriva devant eux et planta son regard dans celui de Matis qui ne savait plus vraiment où se mettre. Puis elle se mit à observer le second homme et le toisa du regard.

On peut lui faire confiance ? De toute manière il faut qu’on bouge, notre petite intervention ne passera pas longtemps inaperçue.

Tout cela se passa si vite.

Ian devait écouter le baratin des Alayen tentant d'y faire attention même si certains passage lui donnèrent envie de réagir. Il avait marcher pendant quelques dizaines de minutes avant d'atteindre une forêt plus ou moins dense d'où les animaux vaquait à leurs occupations naturel. Il avait déjà chasser ici mais sans plus. Cela ne pouvait pas compenser l'avantage du nombre que détenait les Alayen, sans compter que ses propres compétences au combat était assez faible contre un groupe de personne en armure lourde. Il suivit alors attendant qu'un évènement en sa faveur et celle de Matis arriva. Et c'est avec un sifflement de flèche que cet évènement arriva. Lorsque la bataille commença, Ian ne sortit pas son épée de peur d'être confondu pour un adversaire à abattre pour les arrivants. Le sang coula à flot chez les Alayen et Ian resta immobile voyant une lame le tenant en respect. Il soupira de soulagement quand il comprit que la lame n'était là uniquement pour l'empêcher de bouger et il regarda en direction de Matis. Comme dernier évènement, il vit arriver une femme, suffisamment rare pour le noter, qui s'approcha et parla à Matis à son sujet. Le regard de la dame étant impossible à supporter, il baissa les yeux pour les fixer sur le tatouage le trouvant magnifique. Mais il était sûrement judicieux de se taire, et encore plus de ne pas commençait à flatter une personne qui se méfiait à son sujet car elle pourrait prendre cela pour une simple tentative de corruption et donc à une forme de traîtrise. Il ne murmura que son nom pour éviter d'être impoli avec elle tout en restant en dehors des limites ... enfin d'après ce qu'il pensait à ce moment précis. Son destin résidait entre les mains de Matis à ce moment précis... encore une fois e hors des siennes.

Le jeune homme ne savait plus vraiment où se mettre, et c’était compréhensible car si les rôles avaient été inversés ce n’était pas sûr que Matis aurait réagit différemment. Quoi qu’il en soit, le capitaine rebelle fit en sorte de rassurer sa subalterne et éviter qu’elle ne tue un homme de plus sans raison. Les Alayiens étaient morts, ou en passe de l’être, et c’était largement suffisant pour aujourd’hui.

Ne t’en fait pas Ian, ce sont des amis, ils ne te feront aucun mal à moins que tu ne les attaques. Mais tu ne va pas les attaquer n’est ce pas ?

Il finit sa phrase en rigolant avant de taper gentiment sur l’épaule de son voisin, comme pour essayer de dédramatiser la situation. Et elle avait grandement besoin d’être dédramatiser.

Ils quittèrent donc cette zone fraiche de combat pour s’engager dans la forêt profonde, loin des routes et des maisons. Dans cette zone, loin de la « civilisation », les êtres évoluaient comme la nature le voulait, ou tout du moins ils s’adaptaient à la nature environnante. Jamais il n’aurait crut possible de vivre cela, mais aujourd’hui qu’il n’avait plus le choix… Disons juste qu’il devait faire ce qu’il fallait pour mener son combat à son terme, sinon à quoi aurait rimé tout ces sacrifices ?

En se déplaçant silencieusement derrière ses soldats, il ne quittait pas du regard le jeune homme qu’il avait abordé une heure ou deux avant. Que pensait il de lui ? Que pensait il tout simplement ? Lui qui avait parlé de revenir dans la civilisation, après une période d’abstinence, était il satisfait de son retour ? Le capitaine avait de sérieux doute là-dessus. Sans parler du fait que maintenant il ne lui demandait plus vraiment son avis, en quelque sorte c’était marche ou crève. Lui, on pouvait le dire maintenant, avait l’habitude de fonctionner de la sorte, son engagement dans l’armée et dans la « glorieuse » bataille contre les Alayiens, avait porté ces fruits. Mais Ian ?

C’était un jeune homme plein de vie, d’entrain, un peu timide même et sans doute candide, c’était du moins la description qu’il pouvait en faire en le voyant ainsi. Comment pouvait réagir un homme saint d’esprit à une situation telle que celle là ? Comment, lui-même aurait réagit en voyant tout cela avec quelques années de moins ? Il n’eut pas le temps d’aller plus loin dans sa réflexion car déjà le petit groupe s’arrêta, ses hommes se reposèrent l’espace d’un instant et Julia prit le temps de faire le tour des hommes et voir leur condition physique. Matis en profita donc pour discuter avec Ian.

Vraiment désolé de t’embarquer dans de telles conditions, j’avais pas prévu de tomber sur les ALayiens mais bon… On ne peut rien en tirer de ces gars là hein ?

Te voila maintenant embarqué dans nos affaires contre ta volonté… Mais si tu le souhaite on pourra te laisser vaquer à tes occupations de civils plus tard. Je ne vois aucune raison de te mêler à notre combat alors que tu n’y connais sans doute rien, à moins que tu veuille en savoir plus ?