Celui qui veut raconter l'histoire d'Aradan Valandil ne peut pas se résumer à l'existence de ce personnage. Comme tant d'histoires, il faut savoir ce qui a eu lieu avant pour pouvoir saisir toute la complexité qui en découle. Comme on ne peut pas comprendre l'histoire des nations sans connaître leurs origines, il est inutile de penser pouvoir saisir le sens profond d'une vie en ignorant sa préhistoire.

Aradan né en l'an 1555 de l'âge d'argent, une époque sombre et bien lointaine des combats qui secouent aujourd'hui. Né d'Idrazel, une elfe du Nord des vieux bois, il grandit dans une famille elfique des plus banales. Il vit avec les siens dans un petit village au Nord nommé Haradrad, prospère et dans une zone considérée comme depuis longtemps comme un sanctuaire car éloigné des zones de combats habituels. C'était bien avant le départ des dragons qui devaient affaiblir si horriblement le peuple elfique.

Si les enfants étaient toujours rare, Aradan ne manqua pas de camarades de jeu et d'étude. En somme, ce fut une bien belle jeunesse, une jeunesse que les présente générations doit observer avec une certaine nostalgie. Il grandit donc heureux dans le petit village et il serait presque inutile de vouloir perdre d'avantage de temps en parlant de sa jeune enfance.

Il faut noter qu'en l'an 1555, on se trouve dans une ère intermédiaire qui se trouve entre l'an 1124, départ des dragons à part Dracos Honoris et l'an 1750, marqué par le grand retour des dragons. Cette ère est un temps ou la magie est rare mais toujours présente. Cette ère d’austérité brise avec l'abondance avant 1124 que les plus anciens elfes ont gardés en mémoire.

Aradan se passionne très tôt pour tous ce qui touche aux études de la magie et démontre un certain dédain pour la maîtrise des armes. Il développe en parallèle un amour pour l'art, la nature et aussi les grandes constructions que les humains érigent à cette époque. Il visitera quelques fois la capitale humaine, en compagnie de sa mère qui y va rencontrer des amis elfes travaillant à l’académie. Il en restera admirative devant ces grands édifices que le peuple elfique échoue à ériger faute de puissance magique suffisante voir aussi en raison d'une certaine mentalité d'auto-suffisance.

C'est probablement une caractéristique qui différence Aradan de la plus part des congénères : une curiosité certaine pour l'espèce humaine qui brise avec le dédain habituel des elfes. Il est difficile d'expliquer cette philanthropie surtout chez un elfe mais peut être que la nature se permet des fois de faire des farces à la civilisation...

Quand il atteint l'âge adulte, donc en l'an 1655, il s'engage comme apprenti auprès d'Iradil Fernost. Fernost fut un savant elfe qui travaillait dans un laboratoire dans les Bois sombres, près d'un lac, et cherchait à comprendre les flux magiques traversant le continent, leur connexion aux dragons et surtout tentait de trouver une facon de créer les flux magiques sans dragons. A une époque de pauvreté magique, un tel projet pouvait paraître fou mais le conseil elfique ne voyait aucune raison d'interdire ce qu'on voyait comme au pire une perte de temps. Sa mère desapprouva profondément ce choix, jugeant qu'il ferait mieux de servir dans la défense du royaume elfique contre les incursions vampiriques. Elle ne comprit jamais réellement son fils et ceci devait que s’accentuer au fil des ans.

En l'an 1750, Fernost commençait à enfin devenir un jeune adulte digne de ce nom. Il put durant le siècle écoulé acquérir des nombreuses connaissances de son tuteur dans l'étude de la magie, la connaissance des plantes et animaux des forêts tropicales de l'Ouest et aussi dans tous les domaines touchant de loin ou de près la science. Chez les humains, on aurait désormais considéré Aradan comme un grand savant et ingénieur. Mais ceci ne fut pas le seul savoir qu'il acquiet.

En secret, Aradan étudia l'architecture et l’ingénierie avec comme unique raison une passion profonde pour ce qu'il considérait une autre forme de magie : celle de transformer les pierres en monuments. Il se mit aussi à la sculpture et se faisait des fois surprendre par son maître le grondant pour ce que le vieil elfe considérait être des sottises primitives et des mauvaises influences, des humanités détestables.

L'an 1750 est aussi l'ère du retour des dragons et de la magie. Le retour des dragons fut néanmoins aussi synonyme de chaos et les années à venir devait qu'empirer. Aradan n'eut pas vraiment vent des grands éventements. Néanmoins il ne devait pas échapper à l'Histoire... En l'an 1755 de l'âge d'argent ou plus moderne, l'an 2 de l'âge d'obsidian, le laboratoire fut mise à sac par l'Armée alayiennes, composée de vingt-cinq mille soldats, marchant en direction de ce qui sera retenue par l'histoire comme la Bataille des Bois sombres.

Dans un dernier acte de grandeur, Fernost réussit à sauver le jeune Aradan de la mort en le cachant dans la cave du laboratoire, se sacrifiant pour son apprenti en l'empêchant de secourir son maître en le tenant immobilisé par un sort. Aradan échappa de justesse à la horde infâme, trouvant refuge dans la forêt et voyant la région du laboratoire devenir le champ de bataille des peuples. Ce site qui devait être vouée à la science, devenait désormais le lieu d'affrontement de la barbarie et l’ignominie.

Il se trouve désormais aux bords de cette bataille épique, ne sachant pas quoi faire...