Voilà plusieurs jours, ou peut-être semaines, que Lylou vagabondait, ayant perdue la notion du temps, elle suivait ses pieds sur des petits chemins ou à travers les bois, espérant ne rencontrer personne sur sa route. Néanmoins, la solitude commençait à se faire pesante et un peu de compagnie ne lui aurait pas fait de mal. Enfin, tant qu'il ne s'agissait pas de vampire ou de soldats de l'empire qui courraient encore aprés sa tête....
La nuit n'allait pas tarder à tomber et de vielles angoisses remontées en elle, declenchant un mal aise au niveau de son ventre. A moins que ça ne soit la faim? Si ces souvenirs étaient exacts elle n'avait rien mangé depuis le matin et si elle voulait rester un minimum en forme, il faudrait qu'elle trouve quelque chose à manger, et vite avant que le soleil ne se couche.

Elle trouva quelques petites baies dans des buissons, mais rien de trés nourissant. Il lui faudrait quelque chose de plus consistant. Comme si on venait de lui envoyer un signe, un petit lapin sortit d'un bosquet à quelques mètres de la jeune fille. Parfait! Lylou tendit son arc et y encocha une fléche, puis visa l'animal. Elle eut des remorts de tirer sur un lapin qui avait l'air si mignon, mais c'était ça ou les baies...

Une seule fléche suffit, l'animal tomba d'un coup. Elle le ramassa et commença à rassembler un peu de bois pour faire un petit feu et faire cuire son diner. Elle était peut-être en fuite, mais elle n'en était pas encore arrivé à manger sa viande crue comme ça.
La petite brune se trouva un coin assez reculé des routes et attendit que le soleil se couche à peine pour que la fumée ne puisse pas se localiser de trop loin.
Avec une broche de fortune, elle installa le lapin au dessus des branches et sortie un silex.... Puis le rangea. Aprés la defaite cuisante qu'elle avait prise lors de sa rencontre avec le vampire, un peu d'entrainement à la magie ne lui ferait pas de mal.
Produire une petite flamme était à la portée de beaucoup de gens, pourquoi pas elle! Elle avait bien réussit une fois à embraser la pointe de sa fléche alors qu'elle était paralysée par la peur. Autant tenter, ça ne couterait rien.

Elle ferma les yeux, se concentra quelques minutes en respirant calmement et plaça sa paume ouverte en direction du petit tas de bois...
Rien.... Lylou recommença sept fois d'affillée avant d'obtenir une minuscule flaméche qui s'éteignit presque aussitôt, chassée par une brise.
Notre jeune amie se renfrogna et sortie son silex de sa poche pour allumer rajeusement le feu, espérant que le lapin ne mettrait pas trop de temps à cuire car il faudrait qu'elle éteigne rapidement le feu afin qu'on ne la remarque pas dans la nuit à l'autre bout de la foret.
Plusieurs minutes plus tard, elle decida qu'il était assez cuit et envisagea de le laisser une minute de plus lorsqu'elle entendit des craquements sourds à quelques mètres à peine d'elle....
*Non de /*$^ù:! Quelle idiote! Je savais que je n'aurais pas du faire ce feu! J'espére que ce n'est qu'un sanglier qui s'est perdu!*

Elle se saisit de son arc et tenta de ne faire aucun bruit, retenant sa respiration tout en essayant de son pied de pousser un peu de terre pour eteindre le feu, histoire de ne pas être une proie trop facile en pleine lumiére...

Chaque fois qu'il voyait ses amis ils lui demandaient pourquoi il avait choisi le mercenariat et à chaque Wollf répondait la même chose, il jouissait d’une liberté que les soldats ou les apprentis magicien n’avait pas allé où on voulait quand on voulait était quelque chose que peu de gens pourrait se vanter. Et ensuite la joie que Wollf éprouvait lors d’une traque, une personne sachant que sa tête était mise à prix ne resterai pas tranquillement chez elle à rêvasser elle fuira…mais face à n’importe qui d’expérimenter il n’y aucune chance de survit.

La cible était partit dans la forêt et se croyait hors de danger, grave erreur la meilleur chance de semer Wollf était la ville et non les bois, alors que l’heure fatidique était arrivé le mercenaire aperçut de la fumée et ça cible s’y dirigeait !
Et bien-sûr elle se fit repérer, Wollf s’approcha silencieusement par derrière la cible et l’inconnu se firent face dans l’obscurité alors sans attendre plus longtemps il ralluma le feu agonisant d’une impulsion magique et sauta sur son contrat, il dégaina sa lame et avant qu’un son ne soit sortit l’acier mis fin au tourment de l’homme. Le jeune homme remis Shur’wyrd dans son fourreau après avoir nettoyé le sang qui la souilla sur les vêtements richement décorés du mort et après une fouille complète il sortit une chevalière signifiant l’exécution de son contrat.
Enfin il se retourna vers l’inconnu qui avait assisté à la scène c’était une jeune femme brune d’à peu près 20 ans, elle tenait un arc qui était pointé sur lui, il s’approcha de quelque pas en levant une main en signe d’apaisement et dit :

-Paix je ne vous veux aucun mal cette homme était un esclavagiste il a eu ce qu’il méritait.

Plus un bruit, puis à nouveau des craquements qui se rapprochaient de plus en plus. Soudain, une silhouette surgit entre deux arbres, essouflée apparement. Les yeux de Lylou ne s'étaient pas encore habitués à l'obscurité croissante, et elle ne put evaluer si il s'agissait d'un ami ou d'un ennemi. Ou en tout cas elle n'eut pas le temps! Le feu se ralluma instantanément avant même que l'inconnu n'est le temps d'esquiver le moindre geste.
La scéne sembla se dérouler au ralentit sous ses yeux: les yeux de l'homme en face d'elle étaient remplis d'éffroie, et un mot vint mourir sur ses lévres avant même qu'il put comprendre ce qui lui arrivait: "au secour" sans doute.

L'homme s'éfondra au sol, révélant derriére lui un autre homme qui retirait son épée de sa proie. Lylou ne bougea pas, elle en était incapable! Paralysée, comme si elle sortait d'un mauvais rêve, son ac toujours tendu là où le 2éme homme se trouvait à présent.
Elle assista impuissante au spectacle qui se déroulait devant elle: il essuyait carrément son arme sur le defunt et finit par le detrousser, sans plus prêter attention à elle!

Quand enfin il se décida à poser son regard sur la jeune fille, c'était pour lui dire simplement qu'il ne lui ferait aucun mal...
*Vous ête un grand malade!! Mais ça ne va pas non? Qu'est-ce qui tourne pas rond chez vous????* pensa Lylou. Mais malheureusement aucun son ne sortit de sa bouche, encore sous le choc de la scéne auquelle elle venait d'assister.
Elle finit par deglutir lentement, tout en gardant son arc pointé sur lui. Vu la maniére dont il avait assassiné le pauvre homme, elle n'avait pas grand espoir que son arc ait un grand effet sur lui, mais ça la rassuré. Et puis aprés tout, elle était encore incapable de bouger ne serait-ce qu'un petit doigt de pied!
La grande question était: avait-elle à faire à un fou ou un assassin sanguinaire? Il était clair que ce n'était pas un soldat de la garde imperiale, et il n'avait pas l'air de la connaître. Ou alors il mentait pour gagner sa confiance et la ramener aux autorités en douce!

Elle finit par bredouiller:
"Mais enfin vous êtes qui? Pourquoi vous lui avez fait ... ça!??!"
Décidement, elle faisait de bien étranges rencontres dans les bois, et ça n'allait pas s'arranger!

La jeune fille d'une vingtaine d'année environ, brune, bien proportionné, sans distinction physique particulière qui se tenait en face de lui était paralysée avec son arc pointé sur lui est ce qui surprit le plus Wollf croiser ainsi quelqu'un en pleine nuit dans les bois et que la personne en question soit dans l'incapacité de réagir est assez inhabituel, finalement elle retrouva tous au moins l'usage de la parole car elle bredouilla quelques questions:

"Mais enfin vous êtes qui? Pourquoi vous lui avez fait ... ça!??!"

-Je m'appelle Wollf Darkside, je suis mercenaire et je l'ai tué parce que j'ai été payer pour tous simplement. Mais vous apparemment vous n'êtes pas habituer à la vie dans les bois, comment vous appelez vous et qu'est-ce qui vous à amenez à vous balader toute seule?

Comment allait-elle réagir une question intéressante, on a beau être mercenaire, avoir un peu de cœur et être très curieux.
En attendant Wollf essaya de dénicher quelques branches et brindilles pour improviser un bûcher funéraire (sachant pertinemment que certains...de ses confrères ne se donnait pas cette peine mais il est inutile de bafoué les morts.) tous en surveillant la jeune femme du coin de l’œil, se tenant prêt à réagir à toute menace, après tous comme on dit l’habit ne fait pas le moine pendant à dégager que le lapin commençait une odeur de chair carbonisé, il faudra sûrement que l’inconnu se trouve autre chose à manger.

La jeune fille se crispa d'avantage: un mercenaire? C'était un genre de type qui tué le premier qui lui passait devant, pour un peu qu'on lui paye assez! C'était assez... Effrayant comme perspective! Lylou avait toujours son arc pointé sur lui, incapable de pouvoir bouger d'avantage, les yeux encore revulsés devant l'acte inhumain qui venait de se dérouler sous ses yeux. Elle retrouva finalement doucement la parole. Elle ne pouvait decement pas lui donner son nom, ni la raison de sa présence en pleine forêt, sachant en plus qu'il était mercenaire, avec la chance qu'elle avait sa tête était mise à prix et elle n'avait aucune envie de se retrouver à la place de ce type!

"Heu... Je m'appel Aadria, et ce que je fais dans les bois ne regarde que moi! Mais moi au moins je ne tue personne!!"
Hors de question de lui laisser le moindre indice sur ce qu'elle était. Ce n'était pas parce qu'il venait de tuer quelqu'un devant elle que ça lui donner le droit d'exiger de tout savoir d'elle! Lylou souhaitait juste qu'il la laisse partir pour qu'elle puisse aller dormir dans un endroit moins mal fréquenté!

"Je... Je dois partir. Vous allez le laisser là comme ça?" demanda-t-elle . La vue de ce pauvre homme lui rappelait trop celle du fermier que la vampire avait vidée de son sang devant elle, avant de l'accuser du meurtre. Elle ne savait pas ce qu'il allait faire, mais à prioris il n'avait pas l'air hostile à son égard et Lylou gardait encore l'espoir qu'il la laisse partir tranquillement...

La jeune femme devint subitement tendue lorsqu’elle entendit le mot de mercenaire…finalement elle répondit :

"Heu... Je m'appel Aadria, et ce que je fais dans les bois ne regarde que moi! Mais moi au moins je ne tue personne!!"

Wollf devina vite au son de sa voix qu’elle mentait elle voulait lui cacher quelque chose, vu sa dégaine et sa posture elle venait manifestement d’un des nombreux hameaux paysans de l’Empire, peut-être qu’elle avait fait quelque chose de répréhensible et qu’une prime était sur sa tête mais il conclu qu’il n’en avait rien à faire il avait désormais assez d’argent pour un petit bout de temps et alors qu’il s’apprêtait à dire quelque chose l’inconnu reprit la parole :

"Je... Je dois partir. Vous allez le laisser là comme ça?"

Elle avait peur, cela se sentait dans l’air et on le voyait sur son visage, après tout c’est normal pour quelqu’un qui vient d’un milieu paysan n’ayant jamais appris à dissimuler ses émotions au sein de sa famille.

-Je vais l’incinérer, après tout qui suis-je pour juger de ce qui est bon ou mauvais…et je vous déconseillerais de vous éloigner de suite, tous un tas d’animaux sauvage vont être attirés par l’odeur du sang mais bon après tous vous faite bien ce que vous voulez.

Le mercenaire se détourna de la jeune fille pour ramasser de quoi faire le bûcher funéraire de sa victime. Une fois fini Wollf récupéra deux silex et alluma le bûcher citant une prière recommandant l'âme du mort aux esprits puis il alla s'assoir quelques pas plus loin attendant la fin de la crémation en méditant.
Comme d'habitude il appela l'image de son épée la plaçant sur un fond noir entourés d'un carré blanc apportant la paix et la sérénité comme d'habitude sauf que là quelque chose changea, le fond se brouilla le projetant dans une salle remplit de colonnade en marbre nervuré de noir et de rouge, au centre se trouvait un autel taillé dans le plus pure granit dessus se trouvait une coupe en or il n’aperçut pas ce qui se trouvait dedans mais cela lui fichu la chair de poule, derrière se tenait un homme de taille moyenne avec des cheveux si blond qu’ils paraissaient blanc descendant jusqu’au niveau des reins, son visage était la perfection même tout comme le reste de son corps nu tendu au maximum.
Lentement il planta son regard dans celui du mercenaire, dans se regard se trouvait un mal si absolu que même le corps du jeune homme situé des centaines de lieux plus loin se glaça d’effroi, finalement la panique reprit le dessus et Wollf se retrancha dans son enveloppe charnel retournant à la réalité.
Il tremblait et était couvert de sueur, il priait tous les esprits qu’il connaissait pour que cette vision ne soit qu’un simple produit de son imagination même si il savait dans ses tripes que elle était réelle…

Ainsi il voulait l'incinérer? Du point de vue de la jeune fille, c'était plus pour masquer les preuves de son crime que pour réélement faire une tombe décente au pauvre homme! Ce que les mercenaires pouvaient la dégouter! Des hommes sans foi ni lois qui ne respectaient rien ni personne, ni même la vie!
Elle était sur le point de degerpir en vitesse, lorsqu'elle réalisa que ce qu'il disait n'était pas si bête. Effectivement, il faisait nuit et la forêt regorgeait d'animaux affamés n'attendant qu'une chose: que le diner soit servit! Et Lylou se trouvait bien trop jeune pour être dévorée! Que ce soit par un loup ou par un vampire! Certe elle était assez bien en chair, mais elle n'avait sûrement aucun gout! Enfin, elle l'espérait!

Lylou hesitait encore entre rester prés du grand feu qui pourrait éloigner les bêtes curieuses, et rester avec cet horrible petit bonhomme, ou encore prendre le risque de continuer à travers la forêt, se faire son propre feu et croiser les doigts pour passer la nuit tranquillement.
Elle allait presque céder à la proposition de l'homme lorsqu'il se mit à entrer dans une sorte de transe plutôt effrayante! Cela suffit à convaincre la jeune fille quand elle le vit trembler et se couvrir de sueur sans raison.
*Cette fois c'est sûr, il est dingue!*
Ne pouvait-elle croiser des gens normaux dans sa cavale? Ou du moins des gens qui survivent plus de deux minutes en sa présence? Peut-être était elle maudite d'ailleurs? Cela expliquerait d'ailleurs beaucoup de choses... Mais ce n'était pas en s'appitoyant sur son sort qu'elle arriverait à sauver sa propre peau!
Elle profita du moment d'inatention de l'homme pour filer en douce le plus discrétement possible à travers les bois....

Reprenant enfin la maîtrise de son corps Wollf jeta un œil autour de lui et découvrit que la jeune fille avait fichu le camp, hésitant quelques seconde à se lancer à sa recherche il renonça finalement si elle était partit c’est quelle devait avoir la frousse cela ne servirait à rien de lui courir après si ce n’est qu’à lui fiche encore plus la frousse. Le mercenaire fouilla un peu dans son sac et récupéra quelques denrées puis il se fit un repas de fortune, tenu au chaud et loin des prédateurs nocturnes à cotés du brasier. Lorsqu’il eu fini le jeune homme déplia sa couverture et se coucha prenant un repos bien mériter. La nuit se passa sans trop de problème et au matin après un rapide petit déjeuner le mercenaire prit le chemin du retour profitant du beau temps et du paysage tranquille qui s’offrait au début de cette nouvelle journée. Après une bonne matinée de marche le mercenaire arriva dans une petite ville marchande, après il se rendit à la taverne du bourg après avoir trouvé un homme de main du commanditaire l’attendre avec sa paie, il en profita pour commander de quoi boire. L'homme arriva une heure après, il s'excusa auprès du mercenaire qui lui montra la preuve de l'accomplissement de la mission attendant le payement du contrat, le marchand lui tint la jambe pendant un bon moment voulant expliqué le pourquoi du comment de l'assassinat qui venait d'être effectuer.


Une heure après Wollf sortait de la ville une vrai petite fortune en poche et il prit la direction d'une dans laquelle il n'était plus aller depuis six ans la date de son "accident" magique, non qu'il l'évitait à dessein mais il n'avait jamais eu l'occasion d'y retourner, maintenant pourquoi il y allait c'est tout simplement son instinct qui l'y guidait.