Ce qu'il y a quand vous êtes un dragon, qui plus ait lié à un vampire, c'est de fermer les yeux sur certaines choses, comme sa façon de se nourrir. Surtout quand vous avez à cœur le respect de chaque race et que vos amis, ceux qui vous accorde leur confiance, sont le dit repas. Il était difficile de fermer les yeux, mais la conscience de Roëric pesait si lourd pour lui qu'Isyndar n'en rajoutait pas. Elle allait juste chasser elle aussi, ailleurs. De cette façon, ils pouvaient aussi exploiter, entraîner ce lien qui les unissait. L'élargir. La distance posait de moins en moins de soucis, et il était même arriver que la petite dragonne arrive à lui envoyer une image mentale de ce qu'elle voyait. Une expérience étrange mais bien utile qu'il fallait vite développer. Cela aiderait par la suite. Une tour de contrôle pour prévenir des attaques éventuelles à l'encontre de leur petits groupes de fuyards. Cela pourrait éviter une surprise en voyant surgir leur prince maudit au beau milieu de leur campement de fortune. La petite dragonne ne serait pas une bouée de sauvetage à chaque fois pour son lié et son intrépide Maître, assez agiles pour se mettre dans des situations assez critiques pour l'un ou pour l'autre.

La petite créature laissa donc son dragonnier à ses occupations et s'en alla par les cieux s'occuper de son estomac. Le ciel, rien de tel pour sentir une liberté totale, l'air sur ses écailles, sa vue absorbée par tant de belles choses. La nature qu'Armanda proposait était un tableau sans cesse renouveler et d'une grande beauté. La petite Isyndar se permit quelques frivolités aériennes en effectuant des looping. Sa petite taille le lui permettait encore. D'ici quelques mois, cela lui serait bien plus difficile. Hélas.

Mais un dragon affamé qui fait des cabrioles ne peut tenir bien longtemps dans les airs. Et la faim, ça vous pompe de l'énergie. Isyndar redescendit au sol dans une discrétion somme toute relative pour une dragonne. La petite écaillée se dirigea vers vers une petite forêt non loin de là. La clairière ne lui apporterait pas grand chose. Les animaux ont dû la voir arriver à vue. Une masse mouvante dans le ciel, il y avait de quoi inquiéter.

Mais bon, pas de quoi décourager la petite dragonne et sa faim. Et c'est d'un petit pas léger qu'elle se dirigea vers les bois en trottinant, avant de se lover dans un coin à attendre avec impatience son repas. Mais Il ne vint pas et à la place, Isyndar eut le droit à une toute autre chose qu'un cale estomac.

En bougeant sa patte d'un geste lent, un clac sonore se fit entendre dans le silence de la foret. Et un grognement de douleur par la suite. Et ceux malgré l'épaisseur des écailles draconiques.
Prise au piège, Isyndar tenta de rentrer en communication avec son lié. Vainement.

Ah, la forêt... Hyrri était déjà venue, ici. Dans sa poche, elle sentait Dévoreuse, cette curieuse entité presque vivante. Mais pour une fois, la vampiresse oublia la bague et se replongea dans ses souvenirs.

La jeune femme s'était réfugiée en foret pour fuir le soleil. La nui précédente avait été fructueuse, et elle avait même récupéré une sacoche dans laquelle étaient glissés plusieurs petits objets de valeurs. Sa plus belle prise? Une delicate bague d'or ciselée incrustée de joyaux, appartenant il y avait encore peu de temps a une quelconque aristocrate. Une pure merveille.

La forêt était calme, si l'on faisait abstraction des bruits des écureuils courant sur les branches ou des pas légers des biches quêtant les feuilles fraiches. Installée sur une branche d'arbre, sous l'ombre touffu des feuilles verte, la vampire avait les yeux clos, appréciant ce calme. Un soudain vacarme la fit sursauter, et elle manqua tomber de l'arbre. Avec un juron, elle se rattrapa in extremis a la branche, remonta dessus et chercha a localiser la source de ce vacarme. Mais les arbres lui maquait la vue, et elle ne réussit qu'a voir des arbres, des arbres, et encore quelques arbres. La voleuse souffla par le nez, agacée, avant de se laisser glisser jusqu'au sol, sa capuche sur la tête, de facon a ce que pas une parcelle de peau ne puisse être exposée au soleil.
En glissant sous les arbres, le plus silencieusement possible, elle sortit sa dague, la lame braillant un instant dans le doré de la lumière du jour. Et elle ne fut pas déçue.

Un dragon, rien de moins. Accroupie derrière un buisson, Hyrriena observa la scène avec méfiance: elle se méfiait de ces énormes bestioles a écailles capable de vous réduire en cendres avant même qu'on ai put dire quoi que ce soit.
Le dragon n'était pas tres gros, sans doute était il encore jeune. Bien qu'il soit seul et que la vampire ne perçoive pas de presence humaine ou elfique dans les parages, cela ne signifiait pas qu'il n’était pas lié a un dragonnier, quelque part sur Armanda.  
Gris, l'interieur des ailes couleur ocre, ce reptile volant semblait en mauvaise posture. De toute évidence, il s'était coincé le cou, mais quelques feuilles dissimulait a la jeune fille l'etat exact de la situation. Elle attendit quelques minutes, observant l'énorme bête et ses malheurs, avant de s'éloigner, rangeant son arme dont elle n'avait pas besoin. Toutefois, elle n'alla pas très loin. La presence de ce dragon dans la forêt l'embetait, et elle ne tenait aucunement a voir debarquer ici une troupe de soldat ou le dragonnier, venu au secours de l'animal.
Elle hésita. Peut être devrait elle aller l'aider. Mais elle était une vampire, lui un dragon. Les deux ne s’appréciaient pas vraiment.

Elle revint sur ses pas et sortit des buissons calmement, ses mains gantées mises en evidence pour montrer qu'elle n'avait pas d'intentions agressives. S'approcher ainsi d'un dragons lui hérissait les poils et elle dû mettre en place toute sa resolution et sa determination pour ne pas montrer les dents ou s'eloigner en courant.

-Avez-vous besoin d'aide?

Malgré la puissance et la force de ses écailles, la douleur se diffusait peu à peu dans tout son corps. Sa force et sa magie ne lui permettraient pas de briser, de s’échapper de ce piège de torture. Si elle retrouvait l'ordure, le tortionnaire qui avait posé cet objet de douleur, il passerait un mauvais quart d'heure, et cela malgré sa réticence à user de violence qui plus ait de la violence de son corps. Mais user d'une telle arme contre une créature vivante était un crime de Lesse majesté. Aucune lapin, loup, renard ne devaient finir entre de tel croc. Les siens oui, car c'était le cercle naturel de la vie. Celle de la chaîne alimentaire, la vie de prédateur et de … manger. Mais là.

Heureusement, pour elle, vint à ses oreilles une douce voix, pas très sûre de ce qu'elle venait faire là. Peur face à la créature qu'elle était ? Ou bien l'aide ne faisait pas partie de ses prérogatives ??

Quoiqu'il en soit Isyndar fut bien heureuse de voir une âme bien charitable pour la sortir de ses griffes de douleur.

Mais voilà que la dragonne, même aussi gentille puisse-t-elle être avait comme ses congénères, une fierté très haut placée et se sentir faible face à un bipède et demander de l'aide... une infamie, un signe de faiblesse.
Brrr ça lui irisa l'échine. A moins que se soit la douleur.

*« - Non, je pense que je vais pouvoir m'en sortir seule. C'est pour cela que je suis là à attendre que ce piège broyant mon pied s'ouvre »* pensa-t-elle si fort que sa sauveuse due le lire sur au fond de ses yeux.

« - Je vous serez gréée jeune vampire, en effet, j'en ai bien besoin. Avant de perdre une fois de plus l'usage de mon pied. » lui souffla-t-elle avec douceur au cœur de son esprit. Ne sachant pas si cette dernière avait déjà ressenti une fois l'intrusion de son esprit par un dragon, il ne valait mieux pas y aller en force. Se contrôler malgré la douleur.

« - Trouvez un levier pour l'ouvrir, je sortirai ma patte en douceur. Rien ne semble briser. J'ai peur qu'en attendant bien trop longtemps et en bougeant trop cela change. »

La dragonne n'avait plus qu'à attendre que sa sauveuse la sorte de ce guêpier. On avait beau leur jeter tous les malheurs du monde, les traiter de monstres, mais encore une fois, il fallait bien avouer que la disponibilité vampirique était de mise et bien présente. Au fond d'elle, Isyndar savait que son choix fut le bon. Roëric en était la preuve. Son choix, sa détermination à venir pour cet être apporterait enfin peut être un peu d'espoir sur cette terre meurtrie.

Mais en attendant, libération du pied. Une fois celui-ci hors de tout danger, la dragonne alla s'allonger un peu plus loin, en claudiquant.

« -Merci . »

Ah... Le jeune femme s'était trompée, ce n'était pas le cou, mais la jambe qui était prisonnière. Le pied, pour être plus exacte. C'était la posture du dragon qui l'avait embrouillé. Mais a présent qu'elle était a découvert, Hyrriena avait une vue dégagée sur la situation. Et en apercevant le piège, elle plissa les yeux de dégout. Bien que vampire, elle n'était pas, contrairement a beaucoup de ses compatriotes, portée par la violence, et n’appréciait guère la cruauté. Ce piège était de plus une preuve de lâcheté, son propriétaire était donc incapable d'affronter sa proie lui même pour user de tel procédé?

La vampire n’apprécia guère le regard agacé que le dragon posa sur elle après sa question, et elle manqua s'en aller en la plantant là, mais le prisonnier se décida a ouvrir les crocs et accepta son aide. Les dragons étaient après tout réputés pour leur orgueil et leur fierté, il devait difficile pour celui ci de s'abaisser a accepter l'aide de la jeune femme, d'autant plus qu'elle était vampire. Dragons et vampires ne font pas bon ménage. Elle l’espérait toutefois qu'il apprécierait assez l'aide pour éviter de la croquer. Toutefois, elle ne s’inquiétait pas vraiment pour cela: aurait il eu vraiment horreur des vampires qu'elle aurait déjà fini rôtie. De plus, elle avait répondu avec douceur, malgré l'éclat de ses yeux, et semblait prête a sacrifier sa fierté plutôt que son pied.
La voleuse s'approcha donc, observant avec minutie le pied, et parvint a la même conclusion que le prisonnier. Elle fit don demi tour, parcourant rapidement les bois jusqu’à trouver une branche assez solide pour servir de levier, et assez legere pour qu'elle puisse la soulever. Plaçant avec quelques difficultés l’extrémité a l’intérieur du piège, elle appuya dessus de toute ses forces (après tout, être vampire avait ses avantages), et finit par terre. Le piège s'ouvrit d'un coup, laissant au dragon la possibilité de sortir son membre prisonnier avec douceur, mais la vampire n'avait pas prévu un tel mécanisme et chuta brutalement sur le dos, manquant s’assommer avec la branche. Elle poussa un glapissement peu élégant de surprise et se releva d'un bond, peu désireuse de se montrer vulnérable (enfin, encore plus, vu la taille de la bête) face au blessé. Mais celui-ci était occupé a panser ses plaies.
La vampire ne comptait pas spécialement s'attarder. Maintenant que l'autre était libre, elle allait retrouver la sérénité de sa forêt. Elle manqua disparaitre, mais auparavant, elle devait s'assurer que le dragon pourrit s'en aller. Et si possible, voir qu'il évite de mentionner sa présence. Elle resta donc a distance convenable de la bête, attendant patiemment qu'elle ai fini ses soins.
Et, ô surprise, il la remercia. Un éclat de surprise passa brièvement dans les yeux d'Hyrriena avant de disparaitre tout aussi rapidement qu'il était arrivé.

-Pourrez vous marcher sans trop de problème?

La douleur était toujours vive, se diffusant par pulsations. La dragonne se mit à lécher la plaie suintante et sanguinolente. Les dents acérées du pièges avaient attaquer la rudesse de ses écailles. La dragonne frissonna en pensant à cela sur la patte frêle d'un loup ou d'un daim. Pauvres créatures.
Eux auraient dépéri dans d'atroces souffrances. Elle, dragonne à la peau dure et solide, s'en sortirait avec une blessure moindre. Gênante, mais supportable.

D'ailleurs, elle l'assura à sa sauveuse.

« -Je pense qu'avec un peu de repos, je ne sentirait bientôt plus rien. Je vous remercie de votre sollicitude, jeune vampire. »

Isyndar laissa de côté un instant sa patte. Le sang se stoppait peu à peu. Mais sa sauveuse l'intriguait et avant toute chose elle devait la remercier avec les bonnes formes. Même si il fallait l'avouer, Isyndar était un peu vexée de s'être faite délivrer par une bipède, la fierté devait être remise au placard pour le moment.

« - Il est vrai qu'il est rare de voir quelque chose nous faire plier de la sorte, mais là, la barbarie humaine a parlé avec force.
A qui dois-je ma survie ?? Du moins ma patte ? »

La petite dragonne grise se douta bien que la vampire ne devait pas être au solde du pseudo prince autoproclamé. Déjà elle était seule, et surtout pas bien agressive envers un dragon. Et on connaissait le goût de ce seigneur en matière de violence et sa haine des dragons. Haine construite seule et qui serait pour lui un fardeau bien plus qu'une victoire lors d'une bataille. Le savait-il seulement ?

« - Il est bien rare de nos jours de voir des vampires se targuant d'être solitaire et pas rattacher au prince noir. Vous désertez aussi les rangs ??? »

Mais il devait en avoir. Kyllian et Roëric n'étaient sûrement pas une exception. Une chose rare dans la hiérarchie dominatrice des vampires. Isolés, ils n'étaient pas forcement en position de force. Ni face aux humains ni face aux leurs. La loi du plus fort, ne prenant pas en compte les liens tissés au travers des années. A la différence de son lié. Une des raisons de son choix. Sûrement. Cela avait dû compter dans son inconscient.

Observant avec méfiance l’énorme bestiole écailleuse qui se trouvait devant elle, Hyrriena réfléchit a une phrase qui lui permettrait délicatement de lui faire comprendre que si possible, elle apprécierait que la dragonne ne parle pas de son existence. Elle finit par trouver quelque chose d'assez peu direct pour que cela n’éveille pas les soupçons de la dragonne, quand celle ci s'adressa a elle, lui ôtant les mots de la bouche et la remerciant.
Hyrri se retint de faire un commentaire. Elle était tombé sur un dragon aimable, autant en profiter. Elle se contenta donc d'un signe de tête, tout en restant hors de portée d'un possible jet de flammes, coup de patte ou quoi que ce soit d'un minimum dangereux pour la santé de la jeune vampire, même si le dragon ne semblait pas le moins du monde dangereux.

- Il est vrai qu'il est rare de voir quelque chose nous faire plier de la sorte, mais là, la barbarie humaine a parlé avec force.
A qui dois-je ma survie ?? Du moins ma patte ? 

La voleuse hésita un instant ; après tout, rien ne lui certifiait que lui donnait ferait que le dragon la laisserait en paix. Mais on n'insulte pas un dragon sans être suicidaire et, jusqu'à nouvel ordre, la vampire était tout sauf suicidaire. Elle garda donc un instant le silence, ne sachant que dire sur le coup. De toute manière, son interlocuteur (ou interlocutrice, elle ne savait même pas s'il s'agissait d'un mâle ou d'une femelle) n'en n'avait pas fini, et continua sur sa lancée. La jeune femme laissa donc poursuivre avant de répondre :

-Les humains ne reculent devant rien pour affirmer leur suprématie. Je m'appelle Hyrriena Moledvina. Et qui me doit sa survie, ou du moins sa patte ? Ajouta t elle avec un brin d'ironie.

La vampire réfléchit a la suite. La question du dragon, si elle paraissait innocente, ne l'était probablement pas vraiment. On ne parle pas politique avec un inconnu sans avoir une idée derrière la tête. Sans doute voulait elle s'assurer que la jeune femme n'était pas a la solde du prince des vampires, bien qu'il y ai de fortes chances pour que si cela avait été le cas, la curieuse soit toujours dans son piège. Ou morte et entourée de vampires. Ce n'était donc probablement qu'une vérification.

-Et bien a vrai dire, je ne les désertent pas puisque je n'y ai jamais été rattachée. Je doute que le Prince noir se préoccupe de quelques indépendants comme moi. En fait, cela m'étonnerait beaucoup qu'il connaisse mon existence.

Bien sûr, les vampires comme Kylian étaient dangereux pour le vampire si connu, mais ils étaient rares, les rebelles comme lui. Les autres n'étaient pas une menace ; a moins que ce ne soit simplement qu'ils ne soient pas connus.
Mais Hyrriena ne comptait pas laisser le dragon continuer ce genre d'interrogation. Elle s'assit en tailleur, toujours a quelques distance de l'animal, et le fixa avec un regard perçant :

-Vous n'êtes pas un dragon sauvage. Où est votre dragonnier ?

En fait dragon sauvage ou non elle ne connaissait pas la différence, pour l'instant elle s'était toujours tenue a distance de ces énormes reptiles, la seule chose qu'elle savait d'eux venaient des légendes ; et tout le monde sait que les légendes mêlent aussi bien le vrai que le faux.

Prudente, la vampire semblait avancer avec des pincettes avec la petite dragonne. Isyndar ne lui en tint pas ombrage. Bien au contraire, cela faisait preuve d'intelligence. Brave et intelligente, voilà une sauveuse qui avait bien des qualités. Et en plus, elle n'était pas une proche de ce vampire aux longues griffes de feu. Une chance, car elle n'aurait pas aimé avoir à fuir et se battre maintenant. Elle ne tiendrait pas la route ni la patte. Même si celle-ci lui était moins douloureuse. Encore quelques soins appropriés et la petite dragonne de l'ombre pourrait courir comme ces petits lapins qu'elle aimait tant chasser.

Isyndar, de son regard doux et franc, envoya dans l'esprit de son interlocutrice la réponse sa question : son dragonnier. Car non, elle n'était pas un dragon sauvage, sans lié. Quoique le sien semblait parfois la laisser comme tel. Isyndar s'ébroua la tête à cette pensée. Non Roëric sortirait épée et crocs si on s'en prenait à elle. Peut être que cette liberté donnée par son lié était une bénédiction. Lui même très solitaire, on ne changeait pas en quelques mois ni même années. Et cela avait permis à la dragonne de grandir par elle même sans être sans cesse collé à ce vampire autonome et indépendant.

« - Mon lié aime tout comme moi profiter de la vie que nous propose la nature et le Dracos. Même si nous différons quand à nos occupations. »

En effet, les petites humaines n'étaient pas vraiment du goût de la dragonne, mais que voulez-vous, même vampire, Roëric restait un homme. Un homme avec ses désirs et ses pulsions.

« - Mais je peux vous dire qu'il est comme vous. Un vampire, sans attaches, libre et ne reconnaît pas celui qui se dit être votre prince. »

La dragonne gronda à la suite de la mention de ce tueur de dragon.

« - Et pour être à égalité, je suis Isyndar, dragonne de l'ombre. Du moins pour mon lié... »

La dragonne vit que la vampirette cherchait à éviter le sujet de sa non affiliation à aucun vampire. Ayant toujours vu des vampires vivant en petits groupes ou plus grands sous l'égide du prince. Mais rarement des solitaires purs. Il fallait dire qu'il était bien plus dangereux pour une vampire de rester seul. Face à une faction humaine, même aussi puissante qu'elle puisse être, elle ne faisait pas le poids. Même maline.

« - ...car preuve en est que les Hommes ne sont pas les seuls à rechercher les vampires errant dans les plaines de l'empire. La discrétion est de mise. N'avez-vous jamais pensé à vous regrouper avec des semblables ??? »

Hyrriena manqua s'étrangler de surprise. Un vampire dragonnier? Mais c'était le monde a l'envers! Elle se contenta d'un haussement de surprise pour masquer son trouble, bien qu'un éclair de surprise traverse ses yeux pour s'y arrêter quelques instants.
Pourtant cela semblait logique. Les vampires, comme les dragons, étaient de fiers prédateurs, des carnivores sans pitié. Et même s'ils étaient par nature solitaires, être éternellement seuls ne leur convenaient pas à tous. Peut être Lorenz et sa haine de ces créatures ailées avaient ils renforcé la croyance populaire relatant le peu d'affection qu'éprouvaient les reptiles face aux suceurs de sang, mais il n'y avait pas que cela.
Qu'en plus le vampire n'appartienne pas au Prince Noir et à ses mécréants, mais au contraire se dise libre et indépendant, voila qui était doublement surprenant. Peut être un jour aurait elle l'occasion de le rencontrer, si le destin le voulait bien. Du peu de vampires que la voleuse avait croisé, aucun n'était détaché du prétendu prince.
D'un coup, Hyrri sentit sa méfiance diminuer et son respect grandir envers l’énorme bête qui n'avait cure de ce que pouvaient penser les autres. Elle observa Isyndar, la Dragonne de l'Ombre, en penchant légèrement la tête sur le coté, laissant ses cheveux couvrir sa gorge blanche et lui évitant ainsi de paraitre vulnérable. Enfin, plus qu'elle ne semblait déjà l'être face a sa gigantesque interlocutrice. Qui, chose étonnante, semblait douce et agréable, et son regard semblait attestait de son honnêteté. Elle ne faisait pas semblant d'être sympathique pour mieux la poignarder (enfin, la croquer) dans le dos plus tard.

-Mes semblables ne m'aiment pas tellement, et je déteste les souterrains. De toute façon, il serait trop tard aujourd'hui pour que je prenne le risque de rejoindre Wintel et les siens sans y perdre la vie. Ou mon intégrité aussi bien physique que mentale.

Elle eut une mimique amusée avant de reprendre:

-En fait depuis le vol d'une jolie broche je les évite au maximum, avant de finir attachée au soleil a payer ce petit délit. D'une maniere générale, les voleurs ne sont pas vraiment appréciés, par qui que ce soit d'ailleurs et -bref haussement d'épaule accompagna la fin de sa phrase- j'ai l'habitude d'être seule.

Elle ne précisa pas que parfois cette solitude a laquelle elle était soit disant habituée lui pesait parfois. Ses sentiments personnels ne regardait pas la dragonne.
Mais, en parlant de soleil... levant les yeux au ciel, elle vérifia que la menaçante boule lumineuse était loin, mais l'ombre des arbres la protégeait de l'astre de lumière. Rassurée, elle reporta son attention sur son interlocutrice si spéciale:

-Dragonne de l'Ombre? J’espère ne pas vous offenser en vous demandant la cause de ce surnom?

Surtout, ne pas irriter un dragon, surtout quand on commence a avoir une discussion amicale avec.

La jeune femme doutait que le surnom soit dû à la férocité, a la hargne d'Isyndar. A moins que les apparences ne soient particulièrement trompeuses.

Isyndar avait bien du mal à saisir le peuple de son lié. Au départ, elle pensait que c'était son simple fait, un homme compliqué, ayant une vie compliquée, longue et tumultueuse. Mais après, la dragonne rencontra Kyllian, qui était de la même trempe que son lié. Puis l'opposé Zaphirel, jeune, fonceur, avide de sang. Les voyant comme des traîtres. Mais à quoi ? Et là encore, une vampire cherchant à fuir toute personne.

Alors que les humains, les loups par exemple, vivaient en groupe, protecteur, rassurant, et surtout loin de toute solitude. Puis, il fallait l'avouer l'ambiance le soir au tour du feu était des meilleures.

Alors pour Isyndar ne pas se lier avec ses semblables... il y avait peut être là une recherche pour comprendre pourquoi, elle n'avait que peu de contact avec les siens.

« - Qu'avez-vous fait pour qu'ils ne vous aiment pas ? Je sais que dans votre peuple, les relations à l'autre sont particuliers, mais il existe bien chez certains des liens infaillibles. »

Mais malgré tout, il y avait une limite à ne pas suivre n'importe qui. Et la vampiresse avait raison de ne pas suivre la folie de celui qui se voulait chef de sa race. Imposer sa loi à tout un peuple, par la violence, Isyndar ne pouvait le concevoir.

« -Mais je ne peux que vous soutenir dans l'idée de ne pas rejoindre celui qui se fait appeler prince auprès de vos semblables. Comme vous le dîtes, votre intégrité entière y passerait. Et ce n'est que tout à votre honneur de faire ce choix. Judicieux pour moi. Il n'est rien de plus important que la liberté de disposer de soi et de son esprit. Aucun être ne devrait vivre sous la coupelle violente d'un autre. »

La violence gratuite, il n'y avait rien de pire pour la petite écaillée. Surtout pour la seule hégémonie d'un homme avide d'un pouvoir sans nom, en ne tenant pas compte des siens, seulement de lui.

Mais pour le moment, pas peu fière qu'on s'intéresse à elle et à sa nommée, Isyndar répondit avec une légère impudence. Après tout, elle est était fière. Discrète dragonne qu'elle était.

« - Mon nom vient du fait de ma discrétion, je suppose. Mon lié est comme vous. Un vampire non lié à ce prince. Le silence est de mise pour éviter... les aléas de ce choix de vie. Ou bien ce sont mes écailles sombres.»

Puis Isyndar se décida à proposer ce qu'elle avait en tête depuis un petit instant.

« - Peut être voudriez-vous vous joindre à nous, pour rencontrer un des vôtres, suivant le même chemin de liberté. »

Mais peut être était-elle allée trop loin.

« -Ne m'en veuillez pas, de cette invitation. Je n'aime pas à savoir ma sauveuse, seule, avec pour menace sur elle, les soldats de l'empire humains et les gardes de votre pseudo prince, jugeant à la pointe de l'épée tout vampire non lié à ce Wintel. »

Des liens infaillibles ? Oui, sans doute. Mais la vampire côtoyait d'avantage d'humains que de vampire, alors elle voyait mal comment elle aurait nouer quoi que ce soit avec les siens.
Depuis sa transformation, elle n'était jamais vraiment restée avec n'importe quel vampire que ce soit. Sur sa route elle en avait croisé quelques un bien sûr. Mais sans jamais lier avec. Hormis Corlina, sa mentor quand Hyrriena était encore une vampire nouveau née, a laquelle la jeune femme ne pouvait penser sans nostalgie et avec un pincement au cœur. Cette vampire, bien que parfois dure et sévère, avait été d'une aide sans limite pour Hyrri. Pas vraiment comme une mère, mais plutôt comme... elle ne pouvait pas l'expliquer. Mais quoi qu'il en soit elle lui manquait. Elle n'avait toutefois pas envie d'en parler.
Elle se décida enfin a répondre à la première question de la dragonne, après avoir hoché la tête pour approuver sa phrase pleine de sagesse. Après tout, les dragons étaient connus pour leur philosophie.

-Et bien, pour vous répondre, je dois dire que je n'ai jamais vraiment eu un quelconque lien avec mes congénères. Et une fois que j'ai commencé a savoir me contrôler et bien... je n'avais pas vraiment envie de vivre en leur compagnie. Les quelques uns que j'ai rencontré étaient agressifs, et ne donnaient pas vraiment envie d'aller vivre parmi eux. Et quand je me suis décidée a aller faire un tour parmi les miens, ils n'ont pas vraiment apprécié de voir une voleuse débarquer, ajouta elle, amusée. Donc je reste seule.

Pourquoi lui racontait elle tout cela ? Très bonne question, a laquelle elle même n'avait pas la réponse. Mais qu'importait, a présent c'était trop tard. Et puis son trouble partit rapidement en entendant la fierté qui pointait dans la voix d'Isyndar lorsque celle ci lui expliqua l'origine de surnom. Elle se retint de rire, pour ne pas offenser l'écailleuse, mais elle n'en pensait pas moins. Les dragons étaient décidément incorrigibles.
Elle en eut une autre preuve de la bizarrerie des dragons quand son interlocutrice lui proposa de rencontrer son dragonnier, ce vampire libre qui, pour s'être attaché le cœur a celui d'un dragon, devait être bien particulier.

Hyrriena fixa Isyndar avec stupeur et timidité, ne sachant comment réagir.

-Ne m'en veuillez pas, de cette invitation. Je n'aime pas à savoir ma sauveuse, seule, avec pour menace sur elle, les soldats de l'empire humains et les gardes de votre pseudo prince, jugeant à la pointe de l'épée tout vampire non lié à ce Wintel.

Comment pourrait elle lui en vouloir? C'était profondément gentil, et peut être même un peu trop. Et si c'était un piège ? Rien ne lui garantissait qu'elle serait en sécurité avec la dragonne et son dragonnier. Et puis elle ne comptait pas gêner le couple dragon/dragonnier, ce dernier serait d'ailleurs peut être mécontent de voir une inconnue arriver au campement.
Elle s'humecta les lèvres, hésitante.

-Et bien, ce serait un honneur mais ne vous en faites pas, j'ai l'habitude et je suis de taille a me défendre. Mais bientôt peut être en aurai je l'occasion.

Elle s’arrêta, se demandant comment formuler la question suivante.

-Vous connaissez l'ennemi de Lorenz alors, le dénommé Kylian Wallam?

Si la dragonne acquiesçait et lui apprenait qu'ils avaient un quelconque lien d'amitié, alors elle ne mentait pas et la vampire pourrait lui faire confiance, du moins autant que possible, et donc pourrait réfléchir sérieusement a sa proposition. Sinon, et bien elle n'aurait plus qu'a trouver un moyen rapide et efficace de déguerpir.

HJ: ba j'ai posté quand même

« - Tous ne sont pas assoiffés de cette violence. Tout comme vous quelques uns de vos congénères luttent contre cette hargne soutenue par votre soit disant prince. Certains, certes trop peu, sont des êtres dotés d'une raison pacifiques demandant juste à vivre leur non vie dans le monde, avec leurs qualités et leurs défauts. Mais pour cela, il va falloir que ces vampires s'allient un temps pour montrer leur volonté de ne pas s'allier à la violence. Voilà ce que mon lié et ce que de mes rencontres avec différents vampires m'ont appris. Et je pense qu'il s'agit là d'une solution. »

A la mention de Kyllian, l'écaillée fut étonnée de voir qu'elle le connaissait. Une alliée ? Amie ? Simple connaissance ? Les vampires nomades se connaissaient-ils tous ? En tout cas, Isyndar ne chercha pas à mentir.

« -Oui, je connais Kyllian Wallam. Il est en effet proche de mon lié et j'ai eu aussi l’occasion d'échanger avec lui sur la conditions de votre peuple. Mais aussi, auprès de lui, de voir la violence que votre peuple est capable. »

Ce vampire était la totale opposée de son lié. Et pour lui avoir sauvé la vie, Isyndar était autant reconnaissante que le dragonnier envers le diplomate. Il parlait bien et avait une grande connaissance du monde vampirique, de leur façon d'agir entre eux. Et pour cause. Kyllian avait été un des rares seuls à s'opposer à ce prince maudit et à être en vie.
Une chance. Pour Roëric. Sinon, Isyndar serait-elle là? Ou avec un autre lié? Aurait-elle aussi senti le besoin de se lié et de vivre une aventure, une vie avec quelqu'un d'autres? Seul le Dracos pouvait le dire.

« -Peut être que mon intrusion dans l'essai de comprendre un peuple est que je n'ai pas encore eut l’occasion de converser avec les miens. »

La dragonne tapa de son pied non blessé au sol, relançant légèrement la douleur dans l'autre. Elle grogna de sa bêtise. Mais elle montrait là sa détermination à voir un jour son lié ne pas avoir à se justifier de ses actes, de sa façon d'être, des questions gênantes quand il se trouvait avec Melusine ou bien du regard en coin à savoir un vampire au milieu d'une meute humaine.

« -Ne m'en veuillez pas de parler ainsi, mais la condition de la race vampirique me tient à cœur, car il s'agit de la race de mon lié, des siens maintenant. »

Et foi de dragonne, elle ne laisserait plus ce Wintel ou un des siens blesser un des proches de son lié. Et en grandissant, ils regretteraient de plus en plus d'avoir osé entraver la santé, la liberté par le passé.

« -D'ailleurs, je ne devrai pas trop tarder, sinon il va s'inquiéter. »

Du moins, elle l'espérait. Connaissant son vampire et sa délicatesse à souvent l'oublier, elle était en droit de se le demander.

Ne plus avoir à se cacher, être libre de faire ce que bon lui plaisait sans craindre quoi que ce soit, c'était donc cela que lui proposait la dragonne ? Voila qui représentait beaucoup. Mais ce que Isyndar avait oublié, c'était qu'une grande partie du temps où la jeune vampire fuyait, c'était pour éviter les humains.
Dans la tête d'Hyrriena se tourbillonnait un enchevêtrement de pensées contradictoires ; elle qui avait toujours réussit à éviter à se positionner face au clan de Lorenz Wintel ou de celui de Kylian Wallam, arrivait a une impasse. Et elle ne pouvait nier qu'une certaine rancœur l'habitait vis a vis de la race humaine qui les détestaient tant, elle et ses congénères. Klaus Fell en était d'ailleurs l’exemple le plus marquant. Si Lorenz parvenait a dompter ces bipèdes, a les traquer comme eux le faisaient pour les vampires, la voleuse n'y verrait pas grand chose a redire ; la vengeance est un plat qui se mange froid.
Et pourtant, elle avait du mal a accepter l'idée de soutenir une tyrannie comme celle que le Prince faisait régner actuellement. Kylian était peut être naïf et trop gentil (après tout, les rumeurs disaient qu'il était amoureux de la princesse humaine) mais il semblait a la fois digne de confiance et à même de faire régner la paix.

Baissant les yeux pour que la dragonne ne puisse lire dans ses yeux ce qui la préoccupait, la jeune
femme trancha rapidement. Peut être pourrait elle abandonner sa vie de voleuse pour devenir.. euh... bon ça elle y réfléchirait une fois tout cela fini. Se levant d'un bond, elle s'approcha de la dragonne et la regarda en face, cette dragonne qui voulait comprendre les vampire alors qu'Hyrriena, pourtant elle même de ce peuple, ne les comprenait pas toujours.
Puisse qu'elle était amie proche avec le vampire rebelle, il y avait peu de chances qu'il s'agisse d'un piège. Rencontrer son dragonnier ne l'engageait pas a soutenir les rebelles. C'était ce qu'il fallait se dire. Rentrer activer dans la guerre ne lui tentait pas du tout.

-Très bien, Dragonne de l'Ombre, ce sera avec plaisir que je rencontrerai votre dragonnier, mais il me faut un moyen pour le joindre. Lui, ou vous. Quand... je ne le sais pas.

Elle était incapable de dire quand elle trouverait le courage d'y aller. S'aventurer ainsi dans un camp militaire en période de guerre était pour le moins effrayant. Peut être pourraient ils se rencontrer dans un lieu retiré ; la jeune femme ignorait le fonctionnement de la hiérarchie d'une armée et ce qui tait autorisé ou non, bien que les dragonniers paraissent relativement libres. Mais elle était curieuse de savoir qui était ce vampire si extraordinaire pour avoir été choisi par l'écailleux, et comment il en était arrivé la.
Un bruissement se fit entendre un peu plus loin dans la foret. Aux aguets, la vampire se figea avant de se détendre ; ce ne devait être qu'une biche ou un lapin. Toutefois, plus vite elle pourrait se cacher, mieux ce serait. Elle attendit la réponse de son interlocutrice, hocha la tête en signe d'assentiment et recula.

-Allez retrouver votre dragonnier, Isyndar. Elle sourit, du sourire qu'ont les enfants en entendant les histoires de magie qu'on leur raconte le soir, avant d'aller se coucher: je suis ravie de vous avoir rencontré, j'ai toujours rêvé de voir un dragon de près.

Elle la salua, la regarda s'envoler, émerveillée, et disparue dans la forêt protectrice.



[HRP: Je te laisse clore le sujet. me suis un tit peu avancée dans mon post, si tu veux que je modifie ca dis le moi

Isyndar était ravie de la conclusion de cette rencontre. Le début fut plutôt douloureux mais maintenant, la dragonne de l'ombre avait l'assurance d'avoir une alliée de plus honnête, douce et qui savait ce qu'elle voulait. Une qualité que la petite écaillée appréciait par dessus tout. Mais aussi l'assurance que tous les vampires n'étaient pas comme les derniers qu'elle a pu rencontrer. Un homme de glace martyrisant une pauvre jeune femme et un fou psychotique tueur de dragons. Cela renfonçait un peu plus à chaque fois, son choix auprès de son lié mais aussi son choix d'aider son peuple.

« - Ça sera un honneur de lui présenter ma sauveuse. Même si je sens le trouble de vous retrouver avec un des vôtres et ses conséquences. Mais mon dragonnier est comme vous, un esprit libre non avide de la violence. Vous pourrez venir sereinement auprès de lui. En espérant juste que vous soyez plus bavard que lui. »

Et bim, dans ses dents. Il n'était pas là, elle pouvait bien le taquiner. Qu'importe ce que pouvait penser la vampire. De toute façon, Isyndar ne se serait pas dérangée pour l'ajouter si son lié de tous les instants se serait trouvait auprès d'elle.

« - Je peux lui dire de vous retrouver aux abords de la colline de Grandham. Dans la foret avoisinante. Dans une lune. Vous comprenez mieux que personne que pour le moment nous n'avons pas vraiment un lieu fixe d'habitation. Nous sommes tout comme vous, jeune sauveuse, en quête perpétuelle d'un nouveau lieux.»

Elle ajouta avec une détermination et une fierté certaine.

« - Venez sans craintes, je serai non loin de là à m'assurer que personne ne vienne troubler cette rencontre. Ni les humains qui vous traquent ni les vampires qui le traquent. Soyez-en sûre. Ou ils leur en coûtera de s'en prendre à un dragon. »

La dragonne déploya ses ailes et dans un bruissement magistral avant de s'envoler, la patte douloureuse. Heureusement, ce n'était pas ses ailes qui avaient subit l'assaut de la folie des chasseurs de gibiers. Encore une rencontre avec un des congénères de son lié. A quand une rencontre avec l'un des siens ?