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Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé]

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MessageSujet: Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé] Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé] Icon_minitimeJeu 23 Jan 2014 - 18:18

Il faisait nuit, et il pleuvait. Pour parler du temps et des esprits il n'était guère besoin de verser dans la poésie pour en comprendre le sens sur ces soldats de l'Empire. Ils n'avaient encore jamais eu à connaitre pareille épreuve depuis la création de l'Empire, et cette épreuve était sans doute en train de prendre le dessus sur leur volonté à résister. La pluie avait débutée quelques heures auparavant, comme si les esprits tentaient vainement de laver le sol du sang des créatures inférieures qui se battaient ici bas. Au début calme, elle avait prit de la puissance et à cette heure tardive on ne pouvait guère voir à plus de dix mètres. A cause de celle ci, la boue avait remplacée la terre battues, les flammes avaient disparues du haut des flambeaux et les esprits étaient à la morosité. Ce village d'une centaine d'âme en temps normal accueillait en son sein le régiment de Matis, ou tout du moins ce qu'il en restait. La guerre avait été terrible et en quelques mois il y avait eu autant, voire plus, de mort qu'en trois années de guerre contre les vampires. La magie n'était plus ou tout du moins était faible. Les armes de l'ennemi étaient plus efficace. Leur fanatisme et leurs méthodes de combats étaient sans commune mesure avec tout ce qu'ils auraient pu imaginer.

Le jeune lieutenant errait d'un poste à l'autre pour parler avec les soldats, connaitre l’état d'esprit général et remotiver l'ensemble. Mais y arriverait il réellement ? Leur situation était compliquée. Le gros de l'armée s'était repliée sur Gloria, ou était en train de faire mouvement pour la rejoindre et protéger le cœur de l'Empire agonisant. Quelques régiments, dont celui de Matis, était resté en retrait pour permettre aux civils d'évacuer avant l'arrivé des Alayiens. Mais le principal objectif était surtout de ralentir le plus possible la progression de l'armée ennemie pour l’empêcher d'atteindre la capitale trop rapidement. Le vétéran ne se faisait guère d'illusion, on les avait sacrifiés pour permettre à d'autre de survivre à cette bataille et remporter la guerre. Mais que pouvait faire quelques cent cinquante soldats épuisées, démotivé et à court de vivre contre la machine de guerre ennemie ? Sur le papier pas grand chose, mais c'était sans compter son officier supérieur. Le Capitaine Synla tenait d'une poigne de fer ses hommes et était présent pour les remotiver et leur montrer la bonne voie. Matis avait beaucoup de respect pour cet homme de terrain qui était son supérieur depuis cinq ans maintenant.

Alors qu'il se dirigeait vers une grande maison sur la place principale, il fut rejoint par son second, le sergent Andersi le suivait depuis douze longues années maintenant. Mais il le connaissait depuis bien plus longtemps, il était l'un des seuls à réellement comprendre le fonctionnement de Matis, et ses compétences aux combats étaient reconnues et appréciable. Tout deux avaient reçut l'ordre de participer à un énième conseil stratégique, peu de temps les séparaient des Alayiens, et leur supérieur voulait être sûr de pouvoir être prêt à les accueillir comme il se doit. A la vérité ils avaient eu moins de deux jours pour se préparer, et là il sentait qu'ils n'étaient plus très loin.

Pénétrant dans une vaste salle éclairée par des bougies et un foyer réchauffant, Matis pu voir l'ensemble des officiers du régiment. Ils étaient vingt dans cette pièce et chacun se trouvait autour du Capitaine, près à recevoir ses ordres et à écouter les dernières nouvelles des éclaireurs. L'homme, d'une quarantaine d'année largement passée, était épuisée, cela se voyait et il n'était pas le seul dans ce cas. Voila bien longtemps qu'ils n'avaient pas eu une réelle nuit de repos. Mais tous savaient ce qu'ils risquaient s'ils se reposaient maintenant, ils avaient tous vu la mort en face et ils savaient ce que les Alayiens réservaient aux prisonniers elfiques, vampiriques et humains. Cette situation était intenable plus longtemps, aussi Matis ne fut pas étonné de savoir que le capitaine décrétait l’évacuation immédiate des civils et y affecta un groupe d'une trentaine de soldats pour les escorter. Ainsi c'était deux officiers et leurs vingt-huit soldats qui échapperaient sans doute à une mort prochaine. Quand les deux officiers en question sortirent de la pièce pour mettre leur évacuation en route, les autres n'eurent pas de mauvaises réactions. Ils se souhaitèrent bonne chance à coup de longue poignée de main, et Matis surpris même l'un des deux officiers au bord de la crise car il devait se sentir mal à l'idée d'abandonner ses amis et ses frères d'armes. Mais il en était ainsi, les soldats mourraient et les civils devaient vivre. C'était l'ordre des choses.

Trois heures après le début de la réunion Matis et Thomas sortirent de la pièce avec leurs ordres. Le lieutenant et son sergent venaient de recevoir l'une des pires missions depuis les deux derniers mois. Avec leurs vingts cinq soldats ils devaient se rendre dans un bois à l'est du village, cette portion n'était que peu défendue car la géographie des lieux empêchait une attaque en force de l'ennemi. Mais le capitaine savait pertinemment qu'ils tenteraient quand même de passer par là et contourner les principales défenses du village. Aussi, et juste avant l'aube Matis et ses soldats se mirent en route vers le bois, là ils devraient assurer le flanc Est de leur régiment, et espérer ne pas tomber sur une trop grande force d'Alayiens quand l'ennemi tentera une percée. Ce bois, ils l'atteignirent en une heure, et la pluie ne s'était pas tue pour autant, le seul avantage était que cela éviterait à l'ennemi d'utiliser le feu comme arme. Sombre consolation si l'en est. Mais il n'avait pas le droit de se lamenter, il avait une mission à mener à bien et il l'accomplirait, même si pour cela il devait y laisser la vie.

Cette zone de forêt dense était en pente, une petite rivière la traversait en son centre et de nombreux rocher pouvaient servir à se protéger ou se cacher. La situation géographique pouvait être à son avantage si l'ennemi ne venait pas trop en force, ce qu'il ne manquerait pas de faire sans doute. Mais pour éviter d'être pris au dépourvu il voulait profiter des quelques heures qu'ils avaient avant l'arrivée des envahisseurs. La vaste plaine qui encadrait le village serait compliquée à défendre, mais le bois pouvait l'être, et si l'ennemi ne venait pas il pourrait lancer une mini contre attaque sur les arrières. Mais arriverait il à faire des dommages avec moins de trente soldats ? A voir.

Après trois longues heures à attendre dans le froid et la pluie, un de ses éclaireurs vint à lui avec une mauvaise nouvelle. L'ennemi avançait rapidement vers le village, à sa tête il avait vu de nombreux officiers et il n'avait pas eu le temps de dénombrer l'armée, mais elle était clairement plus puissante que le Régiment impérial. Alors qu'il allait lui répondre, l'homme poursuivi. Un second groupe, plus petit mais important, se dirigeait vers eux. Il n'avait pas vu qui les conduisait, mais il croyait avoir vu une femme à sa tête. Sans attendre Matis envoya l'homme rejoindre à la hâte le village pour prévenir le reste des impériaux, puis il fit mettre ses hommes en position. Et l'attente reprit, les minutes paraissaient des heures, la peur commençait à tirailler les coeurs et les esprits. Certains de ses soldats prièrent à voix basse, implorant les esprits de leur permettre de rester en vie et de revoir un jour leurs familles et leurs proches. Matis ne voulait pas s'en remettre à eux, mais savait que son esprit totem était près de lui. Le chien lui faisait ressentir le courage en lui, pour chacun de ses frères de sang à ses côtés il se sentait plus fort. Et il savait que beaucoup de ses amis ici présent étaient dans son cas, s'ils devaient mourir, au moins ils le feraient dans l'honneur et le courage. Avec le sentiment du devoir accomplit.

Il entendit des voix, tout d'abord douce et faible, puis nettement plus proche à mesure que l'ennemi approchait. Il avait du mal à comprendre parfaitement ce qu'il entendait, mais il pensait que l'officier commandant l'armée se trouvait là. Il les laissa s'avancer encore pour être sûr de leur tomber dessus au moment où ils s'y attendraient le moins, ses archers se tenaient prêt à faire pleuvoir la mort sur eux, et ses combattants serraient leurs armes. Après cinq longues minutes à attendre, il donna le signal d'un signe de main. Ses archers firent feu sur l'ennemi tandis que ses soldats sortaient de leurs cachettes pour tomber sur les Alayiens. Matis quant à lui, fut l'un des premier à monter au front, de son armure recouverte d'un long manteau de cuir déchiré par endroit et recousu en d'autre, il n'était pas difficile de comprendre qu'il était le chef de la bande de résistant. Et il voulait ainsi montrer que la peur ne l’atteignait pas si facilement.

Sautant de son rocher il tomba directement sur un Alayien, le colosse et son armure de verre noire ne firent pas le poids une seule seconde sur les quatre vingt kilogramme de muscle en furie qui lui tomba dessus. Sa longue épée s'enfonça dans le corps terne du fanatique et d'un long cri de rage il la retira aussi rapidement qu'elle y était entrée. Les dents de scie dont elle était équipée avait transformée la longue blessure en ouverture béante, son armée, malgré ses années de vie était encore très efficace. Observant le champs de bataille qui s'était transformé en chaos général, il cherchait le commandant de ce groupe pour le défier et l'éliminer. Et il cru la reconnaître en avant du groupe. Alors il se mit à courir vers elle pour la combattre et rayer son nom des vivants, il ne s'attendait pas réellement à tomber sur un des généraux en chef des envahisseurs. Mais il était lancé, et il ne pouvait pas revenir en arrière désormais. Il s’arrêta à quelques pas d'elle et protégea un des siens qu'elle tentait de tuer avec son arme.

Elle est à moi. Tire toi Andrei.

Le soldat hocha la tête gravement et retourna rejoindre ses frères de sang dans la bataille. Les deux officiers se trouvait à quelques dizaines de mètre de la bataille qui faisait rage. Et personne ne semblait vouloir s'interposer entre eux, ou alors ce n'était qu'une impression. Mais quoi qu'il arrive, et tant qu'il pouvait l'occuper, alors ses hommes pouvaient encore avoir l'avantage. Du moins, il l'espérait.

Et bien et bien, ne serait ce point une bande de sacrée vicieux qui se promène dans ce bois. Cherchez vous la rédemption des esprits en ce lieux ? Je peux tout de suite vous dire que c'est pas moi qui vais vous la donner !

Il sentait que le combat qui allait les opposé allait être décisif, et il sentait aussi ne pas avoir les mêmes capacités que la générale du néant. Lyra semblait il qu'elle s'appelait. Comment il le savait ? C'est à peut près l'une des seules choses qu'il comprit de la discussion qu'avait eux ses ennemis avant le début du combat. Sa réputation avait fait le reste.

Serrant fort son épée et son bouclier en main, il s'attendait au pire. Mais il avait fait dont de sa vie, aussi ne craignait il pas de devoir mourir ici.
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MessageSujet: Re: Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé] Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé] Icon_minitimeSam 25 Jan 2014 - 22:54

Tout se déroulait comme l'avait prévu Aldakin. L'armée humaine avait d'abord tenté de résister à l'invasion alayienne, mais il lui fallut bientôt se rendre à l'évidence : l'armée du Néant ne pouvait être vaincue. Le soutien, et les pouvoirs de l'Esprit du Néant, leur donnaient une puissance incomparable. L'armée armandéenne, écrasée, massacrée, dut se résoudre au repli.

Aldakin voulait profiter de la panique et de la nervosité de l'ennemi pour faucher les maigres rangs de survivants de son armée. Les forces alayiennes encerclaient les alentours de la capitale, resserrant leur étau jour après jour, massacrant soldats, paysans et villageois sur leur passage. C'était une tâche que Lyra prenait un malin plaisir à effectuer. Elle aimait admirer la débandade du peuple armandéen à l'approche de son armée, et leurs cris de terreur étaient pour elle la plus douce des symphonies. Le soir, autour du feu, les soldats alayiens riaient des stupides espoirs de ces gens. Croyaient-ils sincèrement pouvoir échapper au sifflement du verre noir de leurs épées ? On n'échappe pas au Néant.

C'était une nuit sombre et pluvieuse. Lyra avançait sur Gloria, à la tête de près d'un millier de soldats. On lui avait rapporté la présence d'un village sur leur chemin, à quelques heures de marche, auquel elle réservait le même sort qu'aux précédents. Ceux qui reconnaissaient la suprématie de l'Esprit du Néant seraient épargnés, les autres seraient massacrés, avec plus ou moins de fantaisie selon les soldats qui se chargeraient de leur sort.

La terre, rendue humide par les pluies torrentielles, n'était plus que boue, et on s'y enfonçait comme dans du beurre. La progression des chevaux et des hommes était ralentie, mais le moral des soldats n'en flanchait pas pour autant. Ils avaient confiance en leur Dieu et ses Serviteurs pour leur apporter la victoire. Lyra avait pris en compte la mauvaise qualité du terrain lorsqu'elle avait élaboré sa stratégie. Ses éclaireurs lui avaient rapporté la présence des soldats impériaux dans le village, aussi s'était-elle assurée que ses officiers avaient bien compris sa stratégie avant de les laisser livrés à eux-mêmes. De son côté, elle comptait attaquer le flanc est du village, un éclaireur lui ayant indiqué que, maigrement défendu, il serait un point stratégique pour percer les lignes de l'ennemi. Lyra emmena une centaine de soldats avec elle.

L'armée alayienne, toute de verre noir vêtue, se fondait à merveille dans les ténèbres des bois. Lyra avait laissé son cheval avec le gros des troupes, se fiant plus à sa propre discrétion qu'à celle d'un animal. Zigzaguant furtivement entre les arbres, tous les sens en alerte, les soldats alayiens avançaient vers le front en murmurant des prières à leur Dieu. Lyra prêtait attention à tout détail du paysage - ou du moins, des quelques mètres de vision que lui accordait la pluie - susceptible de cacher des soldats impériaux. Arbre, rocher, talus... Tout craquement impromptu, tout mouvement dans la pénombre était suspect.

La pluie avait réduit sa carte à l'état de confettis humides, mais Lyra avait un bon sens de l'orientation et une bonne mémoire de la carte. Elle estima bientôt qu'ils étaient assez près du village pour tomber sur l'ennemi, et redoubla d'attention. Dans cette zone, la pente était à leur désavantage, et les rochers pouvaient cacher de nombreux soldats. Si elle avait été chargée de défendre un village, elle aurait choisi sans hésiter cette zone comme ligne de défense. L'ennemi ne devait pas être loin.

Nous ne sommes plus très loin, cria-t-elle à ses troupes, gardez les yeux grand ouverts. Et que l'Esprit du Néant guide nos lames !

Un murmure d'approbation parcourut les rangs des soldats, tandis qu'ils avançaient prudemment sur le terrain accidenté. Quelques minutes plus tard, une pluie de flèches déferlait sur les alayiens, bientôt suivie de soldats armandéens fonçant sur eux. Lyra sortit sa deuxième épée de son fourreau, un sourire malsain accroché aux lèvres, prête à combattre. Elle poussa un cri de guerre à l'adresse de ses soldats, et fondit sur sa première victime. Le soldat armandéen para quelques-uns de ses coups, mais le ballet des épées jumelles de Lyra vint bientôt à bout de ses défenses : elle lui entailla profondément le bras, avant de plonger une de ses lames dans la fragile peau de son cou. Le sang, s'échappant de la carotide, vint éclabousser Lyra tandis que le soldat s'effondrait au sol, le regard déjà perdu dans le lointain. Elle passa sa langue sur ses lèvres, goûtant le liquide pourpre qui s'y était déposé, et partit à la rencontre de sa prochaine victime, le sourire carnassier.

Son nouvel adversaire se défendait mieux que le précédent. Elle devait lui reconnaître un habile maniement de sa masse d'armes, dont les attaques étaient un peu plus délicates à parer que celles d'une épée. Mais elle était loin d'être novice dans l'art de la parade, aussi n'était-elle pas particulièrement en difficulté. Elle jouait avec le soldat. Le testait. Parviendrait-il à parer ce coup-la ? Et ce coup-ci, sur l'autre flanc ? Il parvenait à l'attaquer de temps en temps, mais la vitesse des attaques de la jeune femme le mettait le plus souvent en position défensive. Elle se sentit bien vite lassée, et décida de lui donner le coup de grâce.

C'est à ce moment-là qu'un autre soldat armandéen arriva en courant, s'interposant entre Lyra et son jouet. Le soldat ordonna à son camarade de s'éloigner, revendiquant ce combat contre l'alayienne. La jeune femme pinça les lèvres, irritée. Elle n'aimait pas qu'on lui vole ses jouets. D'une voix aussi tranchante que la lame de son épée, elle répliqua :

À toi, dis-tu ? C'est bien prétentieux de ta part. Mon sort appartient à l'Esprit du Néant et à lui seul. Et le joli minois de ton ami aurait fait un si charmant trophée de chasse...

Tandis que s'éloignait son jouet, elle prit le temps d'observer son nouvel adversaire. Il ressemblait au plus banal des soldats impériaux. Il n'était ni particulièrement grand, ni particulièrement imposant, ni particulièrement séduisant. La seule chose qui le distinguait des autres soldats aux alentours était cet immonde manteau de cuir, par-dessus son armure, qui partait en lambeaux. Son jouet avait obéi sans discuter aux ordres de ce soldat, aussi se demanda-t-elle si celui-ci ne serait pas officier. Si c'était le cas, l'armée du Néant n'avait pas à s'inquiéter d'une quelconque défaite. Une armée dont les officiers ont l'air si miséreux n'a pas les moyens de tenir un siège trop longtemps. Bien sûr, cela ne signifiait pas que les talents guerriers du soldat soient à la hauteur de la pauvreté de son uniforme.

Sa tirade sur les esprits des bois intrigua un instant Lyra. Cherchait-il à se donner du courage, ou espérait-il réellement que ses mots lui feraient peur ? Comme si la Générale connaissait la peur ! S'il voulait montrer son potentiel en tant qu'adversaire, il lui faudrait ranger sa langue dans un coin et laisser parler le langage de son épée.

Tes esprits de pacotille ne sont rien face au Néant. Rends-toi, et je ferais en sorte que ta mort ne soit pas trop douloureuse. Si tu choisis de m'affronter, en revanche, tu pourrais perdre la raison avant d'avoir perdu la vie, ajouta-t-elle avec un sourire carnassier.

Lyra se planta fermement sur ses deux pieds, attentive au moindre mouvement de son adversaire. Les muscles bandés, ses doigts fermement enroulés autour de la garde de chacune de ses épées, elle était prête à contrer toute attaque. Elle avait hâte de voir ce que ce malotrus avait dans le ventre.
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MessageSujet: Re: Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé] Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé] Icon_minitimeDim 26 Jan 2014 - 10:07

La foudre tomba à un kilomètre tout au plus, et tandis que la pluie tentait de laver le sol et les corps des meurtrissure de la bataille, Matis se trouvait face à son destin. La centaine de fanatique avait été attaqué par moins de trente soldats déterminés, alors oui le nombre n'était pas en leur faveur, mais les Impériaux avaient autre chose pour eux. La géographie des lieux, l'expérience des combats et la rage de vivre. D'un oeil il regardait son ennemie et de l'autre il observait la bataille qui avait lieux entre ses soldats et les Alayiens. La situation n'était pas géniale, mais ils pouvaient encore s'en sortir s'il en finissait rapidement.

Ce qui était sûr, c'était que la générale était déçue de n'avoir en face d'elle qu'un soldat en aillons, mais son armure n'était pas faite pour faire belle. Alors il ne pu s’empocher de rire quant elle lui parla de jolie minois et de trophée de chasse. Et les mots qui sortirent de sa bouche étaient un mélange de haine et d'ironie, des sentiments gardé au fond de lui depuis tous ces mois. Ces mois où la retraite et la fuite n'avait été que les seules choses qu'ils avaient fait.

Un trophée de chasse ? Avec sa trogne ? Sérieux ? En plus d'être fanatique tu n'as aucun goût, bon en même temps venant de la part d'un être vénérant le néant. Mais après c'est peut être un moyen de mettre en avant ce qu'il y a entre tes deux oreilles. Le vide complet.

Elle prit le temps qu'elle voulait pour l'analyser sous toutes ses coutures, cela mis mal à l'aise le vétéran, non pas qu'il ait peur d'elle. Bon ok, un peu quand même. Mais c'était surtout sa façon d'être qui était inquiétant. Comment, par les esprits, pouvait on être comme ça ? Traquer les vivants pour en faire des fanatiques vénérant un esprit plus proche du mal absolu que d'autre chose ? Matis n'était pas un fanatique dans sa croyance des Esprit, tous avaient leur importance dans la mécanique du monde. Mais quant il voyait ce dont était capable certain pour leur Dieu, cela lui donnait envie de vomir tant ça le dégoûtait.

Il reprit quelques peu ses esprits quand la jeune femme, diaboliquement mignonne quand même -il serait quand même temps d'arrêter de penser à ce genre de chose dans ces situations - lui imposa presque de se rendre. Voyons, s'il se rendait, ce ne serait pas drôle. Elle voulait lui faire perdre la raison avant la vie ? Elle n'avait donc pas idée de ce qu'il avait vécu par le passé.

Ho ben oui tiens, j'y avais pas pensé à ça. Et puis vous êtes tellement gentil que je me rendrais presque... Il asséna un coup sec et violent dans le vide pour nettoyer son épée du sang Alayien qui se trouvait dessus. Des clous ! Pour qui te prend tu à imposer ce genre de chose ? J'ai traqué, maltraité et tué plus d'officier et de soldat de ton armée que tu ne puisse l'imaginer. Vous n'êtes rien de moins que des fanatiques à peine plus intelligent que de vulgaire poulet...

Les bravades ça avait du bon pour provoquer son adversaire, mais répondrait elle à l'appel ? Ou devrait il se lancer à corps perdu dans la bataille ? Cela ne le dérangeait pas plus que cela. Il tourna son épée dans sa main pour laisser apparaître le côté dentée de celle ci. Dans ses yeux il y eut une lueur et une envie qu'il réprimait d'habitude, mais sur le champs de bataille il n'avait de cesse que de cloisonner son esprit aux horreurs de la guerre. Elle parlait de perdre la vie ? Voila bien longtemps qu'elle ne lui appartenait plus, et la raison, il avait pensé la perdre durant la guerre contre les vampires. Si elle espérait tomber sur un bleu, c'était rappé. Ce n'était peut être pas le meilleur soldat de l'Empire, mais il avait l'expérience, les armes et la volonté d'exterminer les fanatiques.

Les gens comme toi, je me fais un plaisir d'extraire le moindre parcelle de vie de leur corps. Je me fait un devoir d’anéantir la moindre pensée de leur esprit. A qui crois tu avoir affaire ? A un bleu qui partirait en courant devant les lames de verre ou ton armure noire ? Voyons, tu ne pensais pas que ce serrait aussi facile quand même... En même temps quand je vois la faible résistance dont font preuve tes hommes, je pense que ce serra moi qui aura à collectionner les trophées.

Il ne laissa aucune ouverture à la jeune femme, sa lame, son bouclier et son esprit était prêt pour la guerre. Si la jeune femme le sous-estimait, et il pensait que c'était le cas, alors il aura un petit avantage. Car lui ne la sous-estimait pas, et pensait même qu'elle était un peu plus puissante que lui. Ses deux lames serraient un problème, mais à tout problème existe une solution. Et cette solution il la trouverait. Et quand il la trouvera... Il se fera un malin plaisir de réduire d'une personne le staff directeur de cette invasion.

Allez, viens fichue touriste. Que je t'apprenne comment on reçoit chez moi !
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MessageSujet: Re: Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé] Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé] Icon_minitimeDim 26 Jan 2014 - 19:04

Lyra surprit le coup d'oeil de l'officier à l'adresse du combat de leurs troupes, et s'accorda également quelques secondes pour évaluer la situation. Les soldats impériaux étaient un peu plus nombreux que ce qu'elle avait imaginé, mais les alayiens restaient largement supérieurs en nombre. Quant à déterminer quel camp s'en sortait le mieux, elle était bien incapable de le dire. La faible visibilité que lui laissait la pluie, et la pénombre des bois, l'empêchaient de distinguer les armures des armandéens de celles de ses soldats.

Elle reporta son entière attention sur l'officier en l'entendant ricaner. Ses moqueries sur son camarade ne l'étonnèrent guère. Les armandéens avaient tant de mal à comprendre son sens de l'ironie... Bien évidemment, elle n'avait que faire de la tête d'un subalterne. Si elle devait décorer son intérieur de la tête d'un ennemi, autant que ce soit celle d'un général ou d'un roi ! D'ailleurs, tant qu'ils étaient en guerre, sa tente était la seule chose qu'elle pouvait considérer comme un foyer, et elle voyait mal où elle pourrait y mettre une tête couronnée.

Elle ne répondit rien lorsqu'il insulta à la fois sa personne et son Dieu, mais elle voyait rouge. Un sursaut de haine parcourut sa peau, et elle serra un peu plus fort la garde de ses épées. L'heure n'était pas à la morale théologique, et elle n'avait pas de temps à perdre en longues tirades pour cet idiot. Ses insultes à l'Esprit du Néant seraient punies en temps et en heure, pas son Dieu en personne, une fois qu'elle aurait découpé cet hérétique en morceaux.

Cette fois-ci, ce fut au soldat de tomber dans l'ironie. Apparemment, il refusait sa proposition. Tant pis pour lui. Il enchaîna sur une bravade, prétendant avoir tué de nombreux alayiens, n'accordant pas aux soldats alayiens plus d'intelligence qu'à une volaille. En-dehors de ses frères Serviteurs du Néant, Lyra devait reconnaître que, depuis qu'ils avaient débarqué sur Armanda, elle n'avait pas vu beaucoup d'alayiens faire preuve d'initiatives particulièrement fines. Et elle devait admettre que la bassesse de leurs discussions était une des raisons pour lesquelles elle se mêlait peu à ses soldats en-dehors du champ de bataille.

Si on m'avait dit qu'un jour je serais d'accord avec un hérétique, marmonna-t-elle dans sa barbe.

Elle vit l'officier tourner son épée dans sa main, et se demanda s'il comptait bientôt l'attaquer. Elle aperçut le côté dentelé de la lame de son adversaire, et ne put réprimer un haussement de sourcil admiratif. Une telle lame ouvrait sûrement de magnifiques et mortelles plaies sanguinolentes. Finalement, ce soldat cachait peut-être une barbarie intéressante. Lyra espérait qu'il maîtrisait bien son arme, leur combat n'en serait que plus passionnant.

S'en suivit toute une tirade visant à... A quoi ? L'impressionner ? Lui faire peur ? Faire en sorte qu'elle évite de le sous-estimer ? Ce dernier point avait été résolu à l'instant où il avait dévoilé la particularité de son arme. Pour le reste, elle lui trouvait encore la langue trop bien pendue et la lame trop silencieuse. Et s'il croyait pouvoir la vaincre, alors que l'Esprit du Néant veillait sur elle, cela signifiait qu'il était plus stupide encore qu'elle ne l'avait cru.

Si tu considères comme faible l'armée qui massacre ton peuple, comment expliques-tu qu'elle marche sur ta capitale sans guère rencontrer de résistance de la part de tes soldats ? Tu ferais mieux de réviser ton vocabulaire avant d'utiliser des mots à tort et à travers. Tu n'es sans doute pas un novice, mais tu n'as pas l'air de comprendre à qui tu t'adresses. Je suis Lyra du Néant, Serviteur du Néant. Et, si l'on croit la rumeur, j'ai tué ma propre soeur pour une parole malencontreuse. Alors, à ta place, je choisirais soigneusement mes mots, conclut-elle avec un grand sourire sarcastique.

L'officier ne lui laissait aucune ouverture, aucun moyen de trancher sa tendre chair. Gardant ses épées fermement empoignées, prêtes à contrer le moindre assaut, la Générale se mit à tourner autour du soldat, prenant garde aux endroits où elle posait les pieds. Elle préférait éviter de tomber dans la rivière ou de trébucher sur une racine à un moment critique. Elle espérait que son petit manège dévoilerait un angle d'attaque favorable, ou qu'il perturberait la défense de son adversaire. Mais sa défense restait solide. Il fallait le pousser à l'offensive pour espérer l'atteindre. Et c'est ce que sa dernière bravade l'encouragea à faire.

Avec plaisir, mon mignon, répondit-elle en passant sa langue sur ses lèvres, le regard sanguinaire.

Lyra fit alors pleuvoir une pluie de coups d'épées sur le soldat, cherchant à percer ses défenses. Elle attaquait aussi vite qu'elle le pouvait, faisant si bien danser ses épées qu'on ne voyait d'elles qu'un éclat brillant au détour d'un regard. Elle ralentit progressivement la fréquence de ces coups, espérant que cela inciterait l'officier à tenter une offensive. Qu'il lui montrerait enfin ce qu'il avait dans le ventre.
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MessageSujet: Re: Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé] Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé] Icon_minitimeDim 26 Jan 2014 - 20:47

Comme il s'y était attendu, la jeune femme répondit à sa bravade et la réponse confirma ses soupçons, elle ne se sentait pas forcement à l'aise avec ses hommes et ne semblait pas avoir le moindre respect pour eux. Si elle semblait faire preuve d'un sourire carnassier, elle ne semblait pas forcement être une comique de renom. Pour tout dire, l'ironie, le sarcasme ou tout autre chose plus ou moins comique ne semblait pas faire partie de son caractère qui semblait bien trempé. Dominée le mal, elle mettait en avant le fait que son armée avait mis en déroute celles des Armandéens. Il Haussa les épaules car il le savait bien. Mais cela ne pouvait pas la puissance d'un tel. Bon d'accord il faisait preuve d'une mauvaise foi consternante, mais quand même. Il passait l'armure des Alayiens avec une facilité déconcertante et un plaisir chaque fois renouvelé. C'était malsain, et il n'aimait pas cela. Mais quand il se trouvait face à l'ennemi, et que celui ci le menaçait directement il ne pouvait pas rester calme sans rien dire et se laisser maltraiter de la sorte. C'était impossible pour lui.

Si tu parle de votre raz de marée, la seule raison pour laquelle vous vous en sortez pas trop mal c'est que votre Esprit à la con fait le boulot à votre place. Mais ici ma petite, tu es seule face à moi, et ton Dieu n'est pas là pour m’empêcher de faire de magnifique crochet avec tes tripes. Hum délicieuse pensée que voila... Et les rumeurs que tu mets en avant, le fait que tu ais tuée ta soeur tout ça tout ça... A part me faire penser que tu es vraiment malsaine, je n'en vois pas l'utilité. Chère Lyra. Que tu sois du néant, ça je l'avais déjà comprit par contre. J'ai pas l'air comme ça, mais j'ai un cerveau qui fonctionne pas trop mal.

Il n'eut pas forcement le temps, ni l'envie d'en rajouter car elle se jeta sur lui avec une bestialité qu'il n'avait que rarement vue. La vitesse de ses coups était clairement plus impressionnant que la sienne, mais cela manquait un peu de puissance. Alors son bouclier et sa lame parait les coups tout en restant concentré. Ses mois de combat contre les vampires avaient servit à en faire un bien meilleur soldat qu'il ne l'aurait jamais été, et aujourd'hui il pouvait mettre ça en avant pour rester en vie. Elle était difficile à suivre, aussi ne pouvait il pas parler pendant cet échange, la dance qu'elle lui offrait était mortellement belle, et il savait qu'à chaque instant il pouvait y rester. Mais il resta là, solide comme un roc, esquivant un coup, parant le suivant, il limitait les ouvertures en restant compacté sur lui même et en réduisant l'ampleur de ses gestes. Et quand la jeune femme réduit la vitesse de ses coups, il se dit que c'était à son tour d'attaquer.

Là où elle avait fait preuve d'une agilité remarquable et d'une beauté dans ses gestes tout simplement bluffante, Matis n'avait que la férocité de son coeur et de son bras à offrir. Ses mouvements n'étaient pas beaux, ils étaient immondes, mais ils se suivaient comme une chorégraphie alambiquée n'ayant qu'un but. Ouvrir une brèche dans la défense du général ennemi. Mais comme il s'en doutait c'était loin d'être facile, aussi dût il ruser pour y arriver. Quand elle bloqua une énième fois sa lame, il envoya son bouclier pour bloquer sa seconde épée. Leurs gestes furent bloqués par des forces quasiment équivalente et totalement opposées, cela lui permettait de faire une seule chose, quelque chose qui allait mettre sans doute en rage le jeune générale. Il mit ses forces dans un coup frontal vers la tête de celle ci. Et pour une fois il atteint sa cible, par très fort malheureusement mais son propre crâne rencontrant aussi violemment celui de la jeune femme, le sonna l'espace d'un instant. Elle en profita sans doute pour repousser au loin le soldat car il se retrouva contre un arbre. Sur son front coulait du sang, un peu du sien, un peu de l'autre d'après ce qu'il comprit.

Essuyant le sang qui coulait, du revers de sa manche, il se mit à lui parler.

Tu fais montre de certaines compétences finalement. Moi qui te prenait pour une fanatique lambda à peine capable d'implorer son dieu pour changer ses couches. Mais ce n'est pas parce que tu es ainsi qu'il me faut oublier la courtoisie et les bonnes manières.

Matis s'inclina ostensiblement en gardant à l'oeil le moindre de ses mouvements. Une fois remonté il la pointa de sa lame.

Je m'appelle Falkire, Matis de mon prénom. Lieutenant de l'armée impériale. Nous sommes peut être en déroute, mais ta tête ornera parfaitement le drapeau du régiment. Et ainsi tous pourront voir que Néant est inutile.

Regard sombre, dent déployé, arme au clair.

Es tu prête à mourir Lyra ? Es tu prête à rejoindre ton créateur par la petite porte ? Car je ne saurais t'offrir que ça.

La pluie continuait de tomber, et la bataille venait de prendre une autre tournure. Car au milieu de ce combat entre deux armées, c'était deux personnes qui s'affrontait pour la vie et la mort. Au milieu de cette guerre, c'était une bataille des personnalités et des compétences qui avaient lieux.

Au milieux de ce bourbier, c'était une scène macabre qui prenait vie. Lyra et Matis en était les deux acteurs, deux protagonistes condamnés à s'haïr et à se combattre jusqu'à ce que mort s'en suive...

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MessageSujet: Re: Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé] Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé] Icon_minitimeMar 28 Jan 2014 - 22:30

Enfin, comme Lyra s'y attendait, l'armandéen passa à l'offensive. Et il se révéla plus fort qu'elle ne le pensait. Il enchaînait méthodiquement les coups, avec un soupçon de sauvagerie qui donnait à chacun de ses mouvements un goût d'inattendu. Elle y devinait la barbarie qu'elle avait vu dans son épée dentelée. Finalement, peut-être était-il capable d'arracher ses tripes à son ventre. Mais tant qu'elle serait parée au combat, prête à se défendre, elle ne le laisserait pas faire. De plus, en tant que Serviteur du Néant, elle avait foi en son endurance, bien supérieure à celle du soldat. Sachant, de plus, que les mois de guerre l'avaient sans doute épuisé, il ne devait pas être au maximum de ses forces. Restait à voir si la haine qui transparaissait dans chacun de ses mouvements lui permettrait ou non de compenser son épuisement.

Ils commençaient à tourner en rond. Il l'attaquait, et elle contrait. Il attaquait à nouveau, et elle contrait une fois de plus. Cela commençait à devenir lassant. Aussi bien physiquement que pour sa vision ludique des combats. Mais le soldat parvint à la sortir de cette routine. Alors que, d'une épée, elle bloquait une fois de plus sa lame, il bloqua sa deuxième lame à l'aide de son bouclier, et lui asséna un violent coup de tête. Surprise et sonnée, Lyra tituba légèrement en arrière, ne comprenant plus très bien ce qui lui arrivait. Son instinct seul lui permit d'invoquer un Choc du Néant, par une prière à l'adresse de l'Esprit du Néant, pour éviter que l'armandéen ne profite de sa confusion pour lui asséner un coup mortel. Paniquée, haletante, elle ferma convulsivement les yeux, cherchant à retrouver le contrôle. Elle sentait son sang battre follement, au niveau de ses tempes. Elle détestait ne pas être en possession de tous ses moyens. C'était une des raisons pour lesquelles elle ne buvait pas d'alcool, ou alors une gorgée seulement lorsque ses frères Serviteurs du Néant insistaient. Lorsque, après ce qui lui avait semblé une éternité, mais n'avait en réalité duré qu'une fraction de secondes, sa vision s'éclaircit, elle aperçut le soldat un peu plus loin, contre un arbre. Elle passa des doigts tremblants sur son front et, avant que la pluie ne le dilue, se rendit compte qu'elle saignait. Son coup avait été si puissant... Elle aurait dû prendre exemple sur Dradrock et porter son heaume, pour une fois. La douleur aurait été moins foudroyante. Elle espérait que, entre les ténèbres de la nuit et la pluie diluvienne, le soldat ne s'était pas rendu compte de son instant de panique. Elle détestait avoir l'air faible.

Lorsque l'armandéen prit la parole, ce fut, curieusement, pour la complimenter sur ses compétences guerrières. En quelque sorte. Il s'inclina devant elle, mais Lyra sentait dans cette courbette plus d'insulte que de courtoisie. Et il était Lieutenant... À voir son accoutrement, elle l'aurait cru moins bien gradé. Mais il se fourvoyait, s'il pensait pouvoir prendre la vie d'un Serviteur du Néant à lui seul. Déjà, avant sa première mort, elle avait survécu durant des mois malgré le soulèvement du peuple et le peu d'effectifs dévoué à la protection des fidèles du Néant. Il avait fallu de nombreux soldats, dont beaucoup avaient péri sous sa lame, avant de pouvoir l'achever. Alors, maintenant qu'elle était Serviteur du Néant, elle n'allait pas laisser un pauvre lieutenant lui prendre la vie sans se battre de toutes ses forces. Non, elle n'était pas prête à mourir. Il mourrait avant elle.

La pluie ruisselait sur son visage, gênant parfois sa vision à force de s'accumuler sur ses cils. Le front en sang, haletante après leur échange intensif de coups, et trempée par la pluie, Lyra avait besoin d'un peu de temps avoir de pouvoir attaquer à nouveau au maximum de ses capacités. Et ce temps, elle pouvait le gagner en paroles. Ce Matis avait l'air de vouloir faire causette. Bien. Dans ce cas, ils causeraient.

Tu te défens bien, pour un humain... Matis, c'est cela ? Il y a quelque chose, dans ta façon de combattre... Quelque chose de sauvage. Et je peux sentir ton envie de sang. Je ne m'attends pas à ce que tu l'admettes, bien sûr, vous les armandéens êtes si prudes lorsqu'il s'agit du goût de la mort... Pourquoi donc se lamenter ainsi, d'ailleurs ? Une vie n'est qu'une vie. Et les armes sont faites pour tuer.

Lyra commençait à reprendre un souffle normal. Elle étira discrètement ses bras pour leur donner un peu plus de vigueur, et se repositionna en position défensive. Ce qu'elle avait en tête pour la suite pourrait fort bien pousser ce cher lieutenant à l'offensive. Elle devait être parée à toute éventualité.

Tu as du potentiel, tu sais. Tu pourrais remporter bien des batailles, si tu te trouvais dans le camp victorieux de cette guerre. Et, bien sûr, si tu admettais la joie que te procures chacun de tes meurtres. Le frisson de plaisir qui parcourt ton corps lorsque ton ennemi expire sous ta lame. L'extase de la traque. Le goût de la torture et des massacres. Finalement, nous ne sommes pas si différents, toi et moi. Nous sommes tous deux soldats parce que nous aimons cela. Seules nos excuses pour aller au-devant du combat diffèrent. Toi, tu t'es convaincu que tu protégeais "ton" peuple, des gens dont tu ignores tout et qui se moquent que tu meurs aujourd'hui ou dans cinquante ans. Moi, j'ai décidé de suivre le Dieu qui m'a aimée et protégée depuis ma naissance, pour que son règne sur le monde soit total. Alors, dis-moi, de nous deux, qui te semble le plus aveugle ?

Elle sentait que sa riposte serait violente. Elle l'avait bien cherché. Mais elle espérait percevoir, dans ses coups d'épée, des traces de confusion, des preuves qu'elle avait bousculé ses acquis et ses idéaux. L'armée alayienne se plairait à introduire un soldat tel que lui dans ses rangs. Pourtant, elle s'attendait à ce que son entêtement le fasse repousser, encore et encore, l'idée de les rejoindre. Dans ce cas, elle serait bien obligée de le tuer...
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MessageSujet: Re: Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé] Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé] Icon_minitimeMer 29 Jan 2014 - 18:46

Si la jeune générale pensait qu'elle passerait inaperçue dans cette pluie, elle se trompait lourdement, et il avait bien vu son regard. La peur l'avait pendant un court instant traversée, s'était elle sentie abandonnée ? S'était elle sentie vulnérable ? Il ne le savait pas, mais il avait eu ce qu'il voulait car la jeune femme tentait de rouvrir la conversation. Voulait elle ainsi reprendre son souffle et se calmer le temps de voir comment aller évoluer leur combat ? Peut être, de toute façon Matis n'était pas contre, et nombreux étaient ceux qui avaient tenté de le corrompre de la sorte. Alors il restait là, physiquement et mentalement.

Elle lui parla de sa rage de vaincre, de sa sauvagerie au combat, et du fait qu'elle trouvait les habitants de ce continent bien prude avec la mort. Elle ne devait donc n'avoir eue que des lâches, des pleutres ou des faibles pour avoir ce genre d'idée sur eux. Ce qu'elle cherchait à faire était évident et crever les yeux du lieutenant, mais elle n'aurait pas la charge fanatisée qu'elle attendait et semblait appeler de ses voeux. Il laissait ça aux Alayiens, c'était leur truc après tout. Profitant quand même de ce moment de répit, il fit des moulinets rapides avec son arme, échauffant une nouvelle fois ses articulations, il ne lachait pas des yeux la générale du néant. Et la bougresse ne devait pas y être habitué, du moins pas de cette manière.

La pluie tombait un peu moins fort, mais le vent s'était levé et entraînait dans son sillage des bourrasques d'eau qui remontait et se collait aux visages. Le sang sur son front était toujours là, mais la pluie venait peu à peu le nettoyer, un peu comme si les esprits voulaient l'aider dans son combat pour sa survie. C'était bien entendu une image, car il savait pertinemment que rien ni personne ne lui permettrait de s'en sortir sans combattre. Mais il fut quand même surprit par la suite des paroles de la générale. Elle lui proposait, ni plus ni moins, de la rejoindre et de combattre pour le néant. Lui, un officier impérial de presque douze ans de service ? Un soldat qui passa un temps non négligeable dans les camps vampiriques et qui s'était échappé ? Non mais elle se prenait pour qui celle là ?!

Il voulu lui répondre de suite, lui faire ravaler ses propositions, mais il ne voulait pas lui laisser cette victoire, alors il s'approcha d'elle tout doucement en martelant ses mots à chacun de ses pas.

Je ne sais pas qui tu as déjà combattu, mais je n'ai aucun problème avec la mort. Je dance avec elle depuis des années, elle mon partenaire de combat, elle est ma rédemption et ma fin. Tuer un homme, un vampire ou autre ne m'apporte aucune satisfaction, ça c'est clair. Mais tu te trompe en pensant que ça retiendrais mon bras.

Appuyant ses paroles aux gestes il laissa sa longue arme le long de sa jambe, prête à chaque instant de frapper comme s'il n'avait pas eu le choix. Il ne perdrait pas ce combat des idées et des compétences. Cela lui était interdit, pour ses frères et soeurs d'armes, pour ses compagnons, pour sa famille et son frère. Et pour lui même.

Tu me trouve bestial ? Sache que tu n'as encore rien vue. Tu pense être un soldat ? Sache que tu n'as aucune idée de ce que cela signifie vraiment. Tu pense que ton Dieu te protège et t'aide ? Je vais t'arracher cette impression. Tu voudrais me proposer un poste parmi les tiens ? Je vais t'apprendre à rester à la place qui est la tienne.

Chacun de ses pas le rapprochait toujours un peu plus de sa cible et son bras s'armait et se préparait à lancer son attaque. Chacun de ses muscles répondaient aux afflux nerveux que son cerveau envoyait. Etait elle prête à l'accueillir ? Il n'en avait cure car elle n'aurait plus le choix. Il aurait du avoir peur d'elle, il devrait d'ailleurs. Mais cela était il possible dans ce cas où la peur ne pouvait existait ? Elle pouvait saigner, elle pouvait donc mourir et cette théorie il la mettrait en pratique dès que possible.

J'ai ôter la vie à de trop nombreuses créatures de ce monde. J'ai vu mon lot d'horreur, ta beauté glaciale et mortuaire ne me fera pas changer d'avis Lyra. Toi et moi on n'est vraiment pas fait pour s'entendre, tu sers un dieu et un fou qui ne souhaite que m'asservir. Ton Prêcheur n'est pas là pour t'aider Lyra.

Il ouvrit rapidement les bras de manière théâtrale.

Tu es en terre hostile ma chère. Ici personne ne t'ouvrira ses bras pour te recueillir quand, mise à mal, tu te traînera dans la boue. Qui ira tu voir quand tes hommes seront tous morts ? Qui viendra te soutenir quand tu n'aura plus rien, uniquement tes yeux pour pleurer ? Ici il n'y a que la mort qui t'attend. Et pourtant tu es toujours là. Comme en terrain conquit.

Fermant les bras et les yeux l'espace d'un instant. Il se préparait à la suite, il était hors de question de lui laisser la moindre chance. Il n'était qu'à quelques mètre d'elle. Il était temps de passer à l'attaque. Il couru vers elle, l'épée au clair, il ne disait rien car il n'y avait plus rien à dire. Il n'éprouvait rien si ce n'est de la haine. Dans son esprit il se repassait les noms et les visages de tout ceux qui avaient succombé à l'asseau Alayiens. Dans son esprit il faisait une croix sur ses aspirations quelles qu'elles furent, il ne pouvait plus se laisser le luxe d'en avoir dans cette situation. Ici il allait peut être mourir, mais cela ne le dérangeait pas et il allait lui montrer.

Le premier coup fut d'une rare violence, il avait rarement était si sûr de lui. L'homme qui pouvait être bon et gentil, cuisinier et présent n'était plus. Il s'était enfermé dans une parcelle de son esprit car ce combat ne devait pas le détruire. Toutes ces morts devraient un jour prendre fin, et ce jour là il se devrait de redevenir normal s'il était encore en vie. Ce combat risquait peu être d'être le dernier, alors il devait tout faire pour ne pas se décevoir et s'en sortir.

Il avait encore tellement de chose à faire.
Tellement de chose à voir.
Tant de chose à vivre.
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MessageSujet: Re: Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé] Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé] Icon_minitimeDim 2 Fév 2014 - 16:21

De violentes bourrasques de vent vinrent se mêler à la pluie, s'engouffrant sournoisement dans l'armure de la générale. Les gouttes de pluie collaient ses cheveux bruns à ses tempes, avant de s'insinuer par le col de son armure et de tremper sa peau. Le verre noir n'étant ni particulièrement ni étanche, ni particulièrement chaud, la conjugaison de l'humidité et du vent couvrait sa peau de frissons. Mais, tant qu'elle se concentrait sur sa tâche, elle ne se soucierait pas du froid.

La faim, la soif, le froid... Tout cela devenait accessoire lorsqu'elle tenait une épée entre les mains. Elle vivait pour tuer les ennemis du Néant. Elle était née pour être soldat. Alors, entendre cet armandéen, ce misérable lieutenant, insulter son Dieu, mépriser ses talents guerriers... Cela la mettait dans une rage folle. Il la pensait novice ? Innocente des horreurs de la guerre ? Elle allait lui faire regretter ses paroles. Amèrement.

Elle n'avait pas l'habitude qu'on lui fasse un quelconque compliment sur sa beauté, mais elle se sentait si bien envahie par la haine qu'elle y prêta à peine attention. Son esprit débordait d'un flot de colère qui lui martelait le crâne, et les muscles de ses bras la démangeaient follement. Elle avait une telle envie de plonger sa lame dans le coeur de cet imbécile... Elle acceptait son refus de rejoindre l'armée alayienne, mais jamais elle ne laisserait quiconque vanter sa faiblesse et en ressortir vivant. Elle n'avait pas besoin d'Aldakin pour prendre sa vie. Pas même de l'Esprit du Néant. Ses lames et son brûlant désir de faire couler le sang lui suffisaient.

Quant à son hypothèse sur la défaite des alayiens... Elle prouvait seulement l'aveuglement des armandéens. Malgré les pertes immenses qu'ils avaient subi, ils pensaient encore pouvoir vaincre ? Avec quels soldats ? Des enfants, pris au berceau, à qui on donnerait une épée en bois, et qui seraient abattus comme des fétus de paille ? Ne pouvaient-ils pas, plus sagement, accepter leur défaite et s'agenouiller devant la puissance de l'Esprit du Néant ? Ces armandéens étaient si stupides...

Matis se jeta sur elle, épée en avant, avec une grande violence. Mais elle avait vu venir le coup, et elle para avec justesse, ne laissant pas l'épée de l'ennemi s'approcher trop près de son corps. Elle concentra toute sa rage dans sa riposte, répondant à la violence par la violence. Elle engagea quelques coups plus puissants qu'à son habitude, que Matis parvint à contrer, puis elle prit de nouveau le parti de la vitesse. Elle lançait ses coups à toute vitesse, avec une grande précision et le regard fou, jusqu'à ce que Matis soit contraint d'adopter une position uniquement défensive. Elle parvint à trancher une plaie superficielle dans la joue du soldat, à la suite d'un coup d'épée paré de justesse.

Elle s'écarta du lieutenant, ses épées parées à riposter, admirant le sang qui coulait le long de la joue de Matis. Le sang coulait faiblement, et était bien vite lavé par la pluie, mais elle espérait que cette blessure atteindrait le soldat dans sa confiance en la victoire. Elle espérait qu'il était prêt à mourir, parce que cela n'allait pas tarder.

Eh bien ! qu'attends-tu pour attaquer ? le défia-t-elle. À quoi peuvent bien te servir tes belles paroles ? Tu m'as mise en rogne, et tu as toujours aussi peur de moi. Tu vas mourir dans cette forêt, et tu le sais très bien. Que ce soit de ma main, ou de celle d'un de mes soldats. Moi, je n'ai pas peur de mourir. Je suis déjà morte une fois. Et, si jamais tu arrivais à me tuer, je reviendrais une fois de plus à la vie. Et je me vengerais. Je traquerais tous les êtres qui ont un jour compté dans ta vie, et je leur ferais subir un sort plus abominable encore que la mort.

Elle n'avait jamais entendu parler d'un quelconque Serviteur du Néant qui soit revenu deux fois à la vie, mais cet armandéen ne connaissait rien à sa religion. Il ne saurait jamais si elle bluffait ou non. Et puis, elle ne mentait pas tout à fait. L'ayant déjà vécue, elle n'avait aucune crainte de la mort. Avec un sourire fou, elle ajouta :

Alors vas-y ! Tue-moi, si tu en es capable ! Mais rappelle-toi bien que, tant que l'Esprit du Néant sera, je reviendrais me venger, sous les traits de n'importe qui, inlassablement et pour l'éternité.

Il ferait une erreur. Forcément. Elle ne connaissait aucun soldat qui ne serait effrayé à l'idée qu'un esprit immortel et assoiffé de sang s'abatte sur les êtres qui lui sont proches - excepté elle-même, bien sûr, puisqu'elle ne tenait à personne. Et cette erreur serait sa dernière.
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MessageSujet: Re: Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé] Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé] Icon_minitimeLun 3 Fév 2014 - 12:07

Elle combattait avec toute sa rage, et toute son énergie semblait être employée dans un unique et ultime objectif, le tuer. cela tombait bien, l'inverse était vrai. Ce qui l'amusait c'était qu'elle semblait avoir mal prit ses précédentes paroles, il touchait donc là à une corde sensible. Malheureusement pour lui il ne pouvait pas en profiter trop longtemps, l'engagement devait se limiter à quelques minutes car leur puissance n'était nettement pas suffisante pour tenir le choc trop longtemps, il devait retarder suffisamment longtemps ce groupe pour permettre au régiment de se replier en bonne et due forme, bientôt se serait à son tour, il n'attendait qu'un signal pour cela. En attendant il repoussa assaut après assaut. Son épée s'entrechoquait avec celle de la fanatique et leurs corps mettaient en oeuvre une bien mortelle dance. Il n'avait pas eu d'adversaire de son gabarit depuis très longtemps, cela le dérangeait car il ne savait pas s'il pourrait la battre. Il en avait même des doutes.

Ce qui était étrange c'était la foi qu'elle avait dans son esprit, comme si un être aussi puissant avait un quelconque intérêt à porter à un officier de *son* armée. Elle voulait peut être uniquement le mettre en doute, lui faire croire qu'elle était immortelle. Mais il n'était pas dupe, elle pouvait sans doute être puissante, mais elle n'était certainement pas immortelle. Cela ne pouvait être. Et pourtant. Non, il ne devait pas se laisser corrompre par ces paroles, cela ne pouvait être et ne serrait jamais.

Ho que tu va le sentir passer... J'espère que ton esprit serra bientôt près à t'accueillir. Je vais t'offrir un aller simple pour aller le rejoindre.

Et il ré attaqua, avec moins de brutalité et de vitesse qu'avant, non pas qu'il avait des doutes, mais il essayait de comprendre. Comprendre ce qu'elle faisait, comprendre qui elle était et pourquoi elle faisait cela. Ce n'était certainement pas le moment ni le lieux pour cela, mais il cherchait quand même. Et le combat était un moyen comme un autre pour comprendre une personne. Peut être même le meilleur moyen de comprendre un autre, il n'y avait pas de faux semblant. Deux armes, deux corps et deux esprits. De ce fait on pouvait réellement se faire une idée de la personne qu'on avait en face de soit.

Le combat dura encore quelques secondes, juste le temps de montrer qu'aucun n'aurait l'avantage sur l'autre, du moins pour l'instant. Mais dans le bruit du vent et de la pluie, un rugissement de corne venait d'arriver. Il était temps de partir maintenant. A ce son, il sourit et s'employa à déstabiliser son adversaire, tous ses soldats l'avaient entendu et déjà ils commençaient leur retraite. Par petit groupe ils s'enfuyaient dans les bois avec pour objectif d'atteindre la ligne suivante de défense, là où les autres régiments attendaient. Dans sa tête il faisait le compte, et il ne parvint à voir qu'une quinzaine de combattant se replier. Aujourd'hui, une dizaine de ses soldats venaient de mourir, cela lui fit un choc et un regain de rage l'atteignit en plus coeur. Enchaînant mouvement sur mouvements, attaques sur contre-attaques il parvint à se libérer de l’étreinte de son adversaire grâce à un bon coup de pied dans le genou couplé avec un coup de bouclier.

Il se mit à courir vers le haut de la petite colline, peut être que les alayiens fêtaient déjà leur victoire, en tout cas ça n'avait pas d'importance pour lui car il n'en avait pas encore fini avec la générale de cette armée dépravée. Arrivée en haut de la colline il la regarda de haut, avec un air de défis. Il n'avait rien à ajouter car déjà elle semblait se lancer à sa poursuite. Alors il ne prit pas la peine de l'attendre. Il se mit à courir, à travers la pluie et le vent, vers une clairière qu'il avait trouvé quelques temps avant le combat. Là ils pourraient s'expliquer, deux officiers qui combattent pour mettre au point certains problèmes. Rien ni personne ne pourra les arrêter, et c'était ça qu'il voulait.

Il mit bien une dizaine de minute à courir pour atteindre la zone qu'il voulait, puis il s'y cacha, aussi bien que possible, dans l'attente de son adversaire. La petite clairière était traversée par un mince cour d'eau d'une trentaine de centimètre, il y avait des dizaines d'arbres qui l'entouraient la transformant en une sorte d’arène pour un dernier combat. Il y avait là un sacré lieu pour s'expliquer de la plus simple des manière qui soit. Il avait quand même besoin de récupérer son souffle, alors l'attente de son arrivée le lui permettrait. Et quant elle serait là, avant d'engager le combat, il voulait comprendre ses motivations.

Alors il la vit arriver, elle courait mais il n'arrivait pas à voir ce qu'elle ressentait. Etait ce de la joie ? De l’excitation ou autre chose ? Sans doute allait elle le provoquer, il le savait et lui même l'aurait fait. Il la laissa faire plusieurs pas dans la clairière, peut être sentait elle sa présence, c'était même une évidence. Il ne savait pas trop comment il allait s'y prendre pour s'en sortir, mais bon. Il trouverait bien une solution...

Ainsi donc tu m'as suivie. Voulais tu qu'on en finisse une bonne fois pour toutes ? Ma pauvre Lyra, toi qui croit encore en ton esprit, je te le dis. Il est temps de grandir et d'arrêter ces bouffonneries.

Il ne tenait pas à se montrer tout de suite, il voulait d'abord la faire parler. Il en avait besoin pour la comprendre, et ainsi mieux la combattre.
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MessageSujet: Re: Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé] Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé] Icon_minitimeJeu 6 Fév 2014 - 19:48

Le lieutenant reprit ses attaques, mais il semblait y mettre moins de vigueur qu'auparavant. Ses paroles étaient-elles parvenues à le déstabiliser, ou bien manigançait-il quelque chose ? Lyra préférait rester sur ses gares. À crier victoire trop vite, elle risquait de commettre une erreur et d'essuyer une cuisante défaite.

Leur combat ne dura que quelques instants. Lorsque retentit le rugissement d'une corne, elle vit, sur le visage du soldat, un sourire étirer ses lèvres, et dans ces mouvements, le violent désir de la déstabiliser. Mais elle ne se laisserait pas faire aussi facilement. Elle ripostait, coup sur coup, suivant chacun des mouvements de son adversaire. Elle intercepta son coup d'oeil à ses soldats, et perçut sa rage dans la soudaine crispation de sa mâchoire. La réalisation de la mort de ses camarades l'avait sûrement mis en rogne, puisqu'il parvint, avec ses attaques suivantes, à repousser la Générale assez loin pour pouvoir se replier. Lyra s'écrasa au sol, et son crâne heurta un tronc d'arbre. Elle resta un instant sonnée. Elle passa une main au niveau de sa blessure, et y sentit la texture poisseuse du sang. Elle allait vraiment devoir reconsidérer le port de son heaume...

Lorsqu'elle recouvra ses esprits, elle jeta un rapide coup d'oeil aux alentours. Où était ce lieutenant de malheur ? Elle l'aperçut au sommet de la colline, la toisant avec bien trop de suffisance à son goût.

Pourquoi ne s'enfuyait-il pas ? Il n'avait plus de soldat à protéger, il était hors de portée des lames de la Générale, et il avait l'ordre de se replier. Alors que diable faisait-il encore là ? Lyra comprit en voyant l'étincelle de défi qui luisait dans son regard. Il était bien décidé à poursuivre leur combat jusqu'à la mort. Soit. Il l'avait blessée, deux fois, et Lyra avait soif de vengeance.

Elle se releva vivement, ignorant du mieux qu'elle pouvait les vertiges dus à sa chute, et se lança à la poursuite de l'armandéen. Elle courut le plus vite qu'elle put au sommet de la colline. Elle avait beau deviner que le soldat ferait en sorte qu'elle puisse le suivre, elle préférait éviter de le perdre de vue.

Elle le poursuivait depuis déjà plusieurs minutes lorsqu'une pensée s'immisça dans son esprit. Et si c'était un piège ? Si son but était de la mener jusqu'à l'ennemi, de l'encercler ? Que feraient-ils d'elles ? La garder prisonnière ne rimerait à rien, l'armée alayienne ne cédait à aucun chantage. Et elle ferait une prisonnière bien trop agressive. Ils la tueraient, c'était certain. Tout ce qu'elle pourrait faire, alors, ce serait tuer un maximum d'ennemis avant de trépasser. Lyra se reprocha alors son impulsivité. Elle s'était lancée à la poursuite de l'armandéen sans prendre la peine d'appeler du renfort. Et, entre la pluie et sa vitesse de course, ses hommes auraient tôt fait de perdre sa trace.

La jeune femme ne s'arrêta pas pour autant. Tant pis, si c'était un piège. Tant mieux, même. Si l'ennemi prenait la peine de planifier ce genre de traquenard pour un seul soldat, cela montrait seulement à quel point l'affrontement avec l'armée alayienne toute entière les terrifiait. Par précaution, elle essaya de calculer approximativement la distance qui la séparait des prochaines lignes ennemies. Elle était un peu trop près à son goût, mais les lignes alayiennes n'étaient pas trop loin non plus. Il lui faudrait être attentive à l'endroit où la menait le lieutenant.

La course de l'armandéen la mena jusqu'à une clairière. Matis était hors de vue. Lyra serra les poings. Soit elle l'avait perdu, soit elle avait raison. Elle ralentit le rythme et s'arrêta au milieu de la clairière. Tous ces arbres pouvaient cacher tant d'ennemis... Elle tendit l'oreille, scruta les environs, à la recherche du moindre indice trahissant Matis et ses possible complices. Mais la pluie faisait barrière, aussi bien à sa vue qu'à son ouïe. C'était si frustrant !

La voix de Matis s'éleva alors, quelque part sur sa gauche. Il y avait un léger écho, mais elle parvenait à isoler l'origine approximative de cette voix.

L'idée d'avoir couru tout droit dans un traquenard l'avait changée en une boule de nerfs, prête à attaquer au moindre mouvement suspect. Et les mots de Matis ne firent qu'intensifier sa rage.

Des bouffonneries ?! rugit-elle. Que ça te plaise ou non, l'Esprit du Néant est le commencement et la fin de tout. Il existait bien avant tes prétendus esprits supérieurs. Tu peux rire de mes croyances, mais ne sous-estime pas la puissance de mon Dieu.

Elle commençait à sentir des élancements dans les muscles de ses épaules, à force de garder les doigts crispés autour de la garde de ses épées. Elle fit de discrets moulinets avec les épaules, tentant de soulager sa fatigue musculaire. S'il ne l'attaquait pas bien vite, elle risquait de se lasser et de ne pas être au maximum de ses capacités au moment de l'assaut.

Agacée par son silence, elle vociféra :

Montre-toi, pauvre lâche ! Personne ne peut échapper à la mort, alors inutile de te cacher !

Elle comprit l'ironie de ses mots par la suite. Elle était revenue d'entre les morts, après tout. Mais ce vil armandéen n'aurait assurément pas la même chance.
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MessageSujet: Re: Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé] Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé] Icon_minitimeSam 8 Fév 2014 - 11:56

Une véritable boule de nerf, voila ce qu'était devenue la fière générale des forces armées du néant. Une simple boule de nerf. Comme quoi on pouvait servir un esprit majeur tout en restant un humain comme les autres, du moins sur le papier. Car dans la pratique elle n'avait d'humaine que la forme physique de son corps, plus rien, sur le plan moral ou psychologique, la rapprochait des humains. Elle était devenue une fanatique assoiffée de sang et de pouvoir, n'ayant qu'un seul but, réduire à néant les vies de ce continent et convertir les rares survivants. Tout un programme en somme. Et quelque chose que l'Empire ne pouvait et ne devait pas laisser faire.

Alors il la laissa cogiter un instant, et en profita pour se déplacer entre les arbres. Il ne voulait pas que la jeune femme découvre sa position trop tôt, pour le moment il avait besoin de récupérer un peu d'énergie. Car il en aurait besoin durant le prochain combat, car combat il y aurait, il ne fallait pas en douter. Elle hurlait à la lâcheté, c'est comique venant de sa part d'ailleurs. Elle l'implorait de venir combattre et de subir la fureur de la mort, indiquant au passage que personne ne pouvait échapper à la mort. Cette phrase l'avait fait tiquer, n'avait elle pas dit avant qu'elle même y échappait ? Il ne pouvait pas laisser passer cela.

Ainsi donc personne n'échappe à la mort ? Mais que m'as tu dis tout à l'heure ? Que toi tu y échappais ? Que lui a tu fait à ton esprit pour avoir ce droit ?

Chacune de ses paroles se faisaient avec l'ironie de la situation, le voila qu'il parlait avec une générale ennemie. La cocasserie de la situation lui sauta aux yeux, mais il n'avait pas le temps de la laisser respirer, dans peu de temps il y aurait sans doute toute sa clique qui arriverait. Combien de temps avaient ils avant que les tocards qui lui servaient d'armée n'arrive ? une vingtaine de minute tout au plus. Dans le cas où il n'y avait pas de traqueur dans ses troupes, ce dont il doutait fortement. Mais après tout, il avait vu tellement d’ineptie dans cette armée, que plus rien ne l'étonnait.

Il se déplaça de nouveau, se trouvant maintenant dans son dos, à une dizaine de mètre tout au plus. Epée au clair, il respirait doucement et maîtrisait son rythme cardiaque du mieux qu'il pouvait. Ses derniers jours avaient été éprouvant, et aujourd'hui encore il devait se donner à fond s'il voulait rester en vie et combattre le lendemain. Alors il lui parla.

Pense tu vraiment que ton esprit t'aidera en tout ? Que ton armée sera victorieuse sur la durée ? Vous n'avez prit aucune ville d'importance, et partout ailleurs nous avons appliqué la terre brulée. Alors oui vous avancez, mais jusqu'à quand ? Vos lignes sont déjà étirés au possible, bientôt vous manquerez de ravitaillement. Que ferrez vous à ce moment là ? Vous implorerez votre esprit de vous donner la béquet ? J'ai vraiment hâte de voir ça si tu veux mon avis....

Il se déplaçait de nouveau. Il cherchait à la mettre hors d'elle même pour qu'elle fasse des erreurs car après tout c'était ça la guerre. On se combattait, on envoyait des armées entières combattre en son nom mais au final c'était des personnalités qui pouvaient changer le cours d'une guerre et d'une bataille. Matis y croyait fortement, et il savais que lui même arriverais à faire cela. Changer le cours d'une bataille en éliminant les officiers et les généraux. Prendre un point clef, ou s'occuper des arrières gardes. Toutes ces techniques, il les avait mise à l’épreuve avec eux, mais ils étaient si nombreux que cela ne marchait pas toujours.

A quoi pensais tu en venant ici ma pauvre Lyra.... Qu'on se chierais dessus en vous voyant débarquer avec vos armes et armures ? Que ton esprit avait déjà gagné la bataille des coeurs et des esprits ? Pensais tu vraiment qu'on vous laisserais faire ? Ma pauvre petite enfant... Tu n'a décidément rien compris à ce qui nous animait. Tu n'es pas libre, tu es soumise. Tu n'es pas une combattante, tu es une pillarde. Tu n'es même pas Humaine, tu n'es rien.

Il se déplaça une nouvelle fois pour prendre sa place originale. Il avait fait le tour de la clairière, il avait prit le temps pour se reposer et récupérer un peu. Il ne pouvait pas attendre plus longtemps. La pluie était toujours là mais baissait en intensité. C'était le moment où jamais.

Il est maintenant temps d'en finir non ? Tu ne me fera pas changer d'avis, et toi non plus. Je crois que cela ne servait à rien de toute manière. Alors viens Lyra du Néant, montre moi ce que vaut ton Esprit au combat. Je te ferais goûter à l'acier impérial et ce sera la dernière chose que tu verra et sentira sur cette terre. Je ne saurais t'offrir que ça.
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MessageSujet: Re: Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé] Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé] Icon_minitimeMar 11 Fév 2014 - 22:38

Elle entendait des bruits de pas derrière les arbres, mais aucun soldat ne se dévoilait à ses yeux. N'étaient-ils tous que des lâches, ou bien n'y avait-il que Matis, et avait-il compris qu'il garderait la vie tant qu'il resterait caché ? Ne pas savoir s'il était seul ou s'ils étaient légion commençait à sérieusement lui taper sur les nerfs. Si, au moins, elle pouvait soutirer cette information au soldat !

Lyra trouva sa réponse très comique. Il n'avait rien compris à ses croyances, et rien compris à la mort.

Je n'ai jamais prétendu y avoir échappé. La mort prend nos corps, mais ce sont les dieux qui prennent nos âmes. Le mien m'a simplement remerciée de mes bons et loyaux services en m'offrant l'emprise sur un nouveau corps. Il avait besoin de moi pour commander son armée.

La jeune femme carra les épaules. Ce maudit soldat semblait toujours la sous-estimer, mais peut-être que, si elle insistait sur l'importance que le Néant lui accordait, il comprendrait son erreur.

Elle tiqua lorsqu'il évoqua de probables problèmes de ravitaillement. Aldakin avait récemment abordé le sujet. La jeune femme lui avait répliqué qu'elle se nourrirait très bien des produits de la chasse, mais il lui avait répliqué qu'ils ne feraient que vider les forêts de gibier si toute l'armée alayienne observait le même régime alimentaire. Elle avait marmonné que les soldats n'avaient qu'à se manger entre eux et lui laisser les forêts, mais ses frères Serviteurs du Néant ne lui avaient accordé qu'un regard noir pour toute réponse. Si seulement ils cessaient d'accorder autant d'importance à ces soldats... Elle ne reconnaissait leur intérêt que dans leur nombre, assez conséquent pour impressionner les armandéens et frayer un chemin à la générale jusqu'aux soldats les plus gradés - et donc les plus intéressants à abattre.

La jeune femme ne se laissait pas distraire. Elle continuait à suivre les bruits de pas, qui semblaient suivre les bordures de la clairière, en rond, jusqu'à revenir dans la direction d'où elle avait pour la première fois entendu la voix de Matis. A quoi jouait-il ? D'après ce qu'elle avait entendu, il était seul. Elle aurait préféré en avoir la confirmation, mais cette impression suffisait déjà à la rassurer. A lui tout seul, il ne pourrait pas la vaincre. Elle le tuerait avant.

Lyra ne put retenir une moue dédaigneuse à l'entente des paroles du soldat. Bien sûr, au début, c'est ce qu'elle avait pensé. Un peu. Mais elle s'était vite rendu compte que s'emparer d'Armanda ne serait pas si simple. Non. Ce serait bien plus intéressant. Elle préférait le challenge que représentait cette invasion, à l'idée de créatures trop chétives et d'un pouvoir trop vite gagné. Elle se serait vite ennuyée, sinon.

Ce lieutenant était si prétentieux... Il avait peut-être ses motivations pour guerroyer, mais qu'il ne la traite pas d'esclave ! Elle valait bien mieux que cela. Et rien ne l'empêchait de retourner ses arguments contre lui.

Je me soumets aux ordres du Néant parce le monde qu'il compte bâtir reflète mes idéaux. Et, tu as raison, je ne suis pas humaine. Je suis bien plus que cela.

Elle n'entendait plus ses bruits de pas. Sans doute attendait-il un moment propice pour se jeter sur elle, épée en avant. Face à la position présumée du lieutenant, elle fléchit légèrement les genoux, prête à parer toute attaque.

Tu te crois libre ? La liberté n'est rien. Tu es seul, voilà tout. Si tu acceptais l'idée que le vide qui enserre ton coeur peut être comblé par le Néant, tu ne serais plus jamais seul. Mais, tu as sans doute raison, je ne te ferais pas changer d'avis...

Lyra écarta brièvement les bras, comme pour inviter Matis à la rejoindre. Une expression d'insolence lui collait à la peau.

Sois un homme, et montre-toi ! Réglons cette histoire une bonne fois pour toute, Matis Falkire.
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MessageSujet: Re: Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé] Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé] Icon_minitimeVen 14 Fév 2014 - 21:35

Une fois qu'il ne vous reste qu'une seule option,
Peut on dire que vous avez fait preuve de libre arbitre ?


C'était donc dans cette vaste clairière que tout allait se jouer ? La générale était un sacré morceau, quelqu'un qui pourrait venir à bout de sa force et de ses compétences. Mais pourtant, il y avait quelque chose que rien ni personne ne saurait lui enlever. Qu'aucune des douze années passées à servir l'Empire n'avaient réussie à entamer. Beaucoup avait tenté de s'en emparer, de lui ôter cette parcelle de lumière qu'il avait au fond de lui. Une conseillère vampire fut tentée de lui arracher, mais il n'y arriva pas. Les horreurs d'une guerre contre des créatures de la nuit n'avait fait que raffermir cette petite flamme pour en faire un feux guidant ses soldats lorsqu'ils étaient au front. Une flamme que son totem attisait de jour comme de nuit, et qui jusqu'à aujourd'hui, ne l'avait pas laissé tomber.

Alors il sortit du bois, la lame au clair. Presque soixante centimètre d'un acier brut, aiguisé à souhait et qui avait servit entre trois paires de mains. Trois personnes qui, génération après génération, l'avait créé, façonnée, améliorée et renforcée. Aujourd'hui c'était son tour, quatrième génération à se servir de cette lame somme toute banale mais qui représentait beaucoup plus que sa valeur pécuniaire pour le jeune homme. L'aigle, qui représentait sa famille était présent sur sa lame tout comme sur son armure et sur son propre corps. L'action de sa famille, comme de nombreuses autres n'était pas racontée par les parents à leurs enfants, on les présentaient de manière obscure sous le nom de soldats Impériaux. Qu'en était il aujourd'hui ? Est ce que les civils avaient autant de respect pour cette armée qui, malmenée plus que de raison devait reculer encore et encore ?

Il avançait doucement vers son ennemie, sans rien dire malgré ses vociférations. Il avait au fond de lui un sanctuaire de solitude et de tranquillité, le coeur raffermit par sa volonté et par son devoir. Il était dans une situation qu'il avait lui même choisit, il n'avait donc pas peur. Il était au delà de cela, il avait un devoir à accomplir, il avait des gens à protéger. Il ne pouvait donc pas s'arrêter tant que l'ennemi foulait encore le sol de ses ancêtres. Ceux qui étaient mort pour forger cet Empire qu'il devait aujourd'hui défendre de tout son être et son âme. Mais il gardait une pensée pour tout ceux qui ne s'en était pas sorti. Tous ces disparus, tous ces gens encore à défendre et à sauver. Son frère, porté disparu dès le début de l'invasion. Ses petites soeurs à peine adolescente qu'il voulait voir grandir, choisir un mari et s’épanouir au milieu de leurs enfants. Son père qui lui avait légué son arme et qui faisait ce qu'il pouvait pour assister le duc d'Elena en tant que conseiller militaire et ancien général. Tous ses hommes, son capitaine et tous ceux qui seraient mené à servir sous ses ordres.

* C'est pour toi que je le fait Raph'. *

Il se trouvait à une quinzaine de mètre de la jeune femme, d'elle il pouvait sentir sa rage et sa haine. A l'instar de beaucoup, elle ne semblait faîte que de ça et malgré la pluie qui tombait, rien ne semblait apaiser son regard et son coeur. Mais pouvait on encore dire qu'elle en avait un ? Quand le mal consumait à ce point son âme et son corps. Quand la haine prenait corps et semblait prendre la forme d'une aura qui, tel un châle, enveloppait d'une ardeur sans pareille la frêle construction de sang et de chair qu'elle était. Il était si différent et pourtant si proche d'elle de part certain aspect de sa vie. Il savait ne pas être dans l'erreur, et il savait qu'elle savait qu'il en était de même pour elle, ils n'avaient donc pas le choix. Aucun ne ferait céder l'autre autrement que par les armes, il était donc temps pour lui de passer à un autre niveau de la bataille. Un cran au dessus de ce qu'il lui avait déjà présenté.

Il avait, accroché dans son dos, une autre poignée qui sortait de part dessus son épaule. Cette poignée était usée par le temps mais était ouvragée et d'une telle beauté que beaucoup se serait damné pour pouvoir la toucher. Et c'était cette lame qu'il allait maintenant user, alors il rangea son épée de famille, et l'accrocha dans son dos. Dans la foulée il en sortit une autre lame, d'un acier blanc de toute simplicité mais sur lequel une rune avait été gravée. D'un bleu azuré, la rune serpentait de la garde de la lame à la pointe de l'épée, il n'y avait rien à ajouter à une lame pareille. Certains ajoutaient des gemmes et autres babioles pour la rendre plus noble, mais lui pensait que cela dénaturait le travail des artisans et des maîtres runeurs, aussi il n'avait rien fait.

Il est maintenant temps que je te montre ce que l'Empire sait réellement faire, et ce que ses soldats savent faire avec de telles armes entre les mains. Tu n'es pas la première à te croire supérieure à moi. Tu n'es pas la première à penser pouvoir me gérer de la sorte. Tu n'es donc pas la première à qui je vais montrer de quoi je suis fais.

Prépare toi à subir mille tourments et à crier. Une fois là où je t’emmènerais, tu ne pourra en sortir. Une fois là bas je sonderais ton âme pour en sortir, en extraire même, et détruire la moindre parcelle de vie et d'espoir. La moindre parcelle d'amour que tu as pour ton dieu je te l'arracherais et je la réduirais en charpie. Je te réduirait à l'état de légume et je ferais de toi ce que je veux.


Il passa deux doigts le long de la lame qui s'enflamma petit à petit et s'enveloppa d'une lumière d'un bleu azuréen réconfortant. La pluie qui tombait dessus se voyait transformée en vapeur douce et laissait échapper un petit son qu'il connaissait bien. Il se mit alors en position, il savait que la rune qui habitait sa lame avait un effet particulier contre ceux qui avaient offert leur coeur au mal. Et il savait qu'il en serait ainsi pour Lyra du néant.

Alors il chargea, sans un son, sans un bruit autre que celui de son armure se mouvant et de son manteau claquant sous la puissance du vent. Contre son vissage la pluie venait heurter. Il menait son arme comme une vague qui déferlait sans repos sur les côtes. Il fonçait sur elle et, tel le fracas, allait heurter de toute sa force et de toute sa rage l'ennemi honni qui ravageait la terre de ses ancêtres et de ses Pères.




Epée de justice:
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MessageSujet: Re: Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé] Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé] Icon_minitimeMer 19 Fév 2014 - 10:15

Le silence était tombé sur la clairière, saturant l'air d'un sentiment de tension étouffant. Les battements du coeur de Lyra semblaient tambouriner à ses tempes, et le simple son de sa respiration ne faisait qu'amplifier sa nervosité. Le silence du lieutenant relançait ses craintes d'un piège. Elle croyait voir des ombres dissimulées derrière les arbres, l'encerclant, prêtes à l'assaillir à tout moment. Elle avait beau avoir confiance en ses capacités, elle savait qu'elle n'aurait aucune chance seule contre une vingtaine de soldats. Elle pourrait peut-être ouvrir un vortex pour rejoindre le reste de son armée, mais ce serait de la lâcheté. Surtout pour une simple hypothèse. Et jamais elle ne laisserait aucun armandéen rire d'une quelconque couardise des Alayiens.

Enfin, le lieutenant Falkire sortit du couvert des arbres. Son visage portait le masque de la détermination, et son corps tout entier criait qu'il était décidé à en finir avec elle. Peu importait si cela devait lui coûter la vie. Il semblait même envisager sa propre mort avec une certaine sérénité. Elle n'aurait su dire si c'était l'allure du soldat, ou un pressentiment bien personnel, mais elle eut tout à coup la certitude que le lieutenant était seul. Tout cela n'avait rien d'un guet-apens. C'était un duel entre deux soldats ennemis, dont la seule issue ne pouvait être que la mort de l'un des deux protagonistes. Et, dans un sens, cette pensée apaisa Lyra. Ses chances de sortir victorieuse de ce combat étaient plus grandes si elle pouvait se concentrer sur le sort d'une seule personne. Pourtant, quelque chose dans l'attitude du soldat la troublait. Elle n'avait aucun mal à prendre le dessus sur les soldats qui craignaient la mort, ni sur les téméraires qui se jetaient sur elle épée au clair, en ignorant tout de ses talents à l'épée. Mais cet armandéen avait eu plus tôt une démonstration de son jeu d'épée, et malgré cela, il se tenait face à elle, prêt à combattre. Pourquoi tenait-il à jouer les héros ? Avait-il quelque raison de croire en la victoire ?

Lyra fut un instant désarçonnée de voir Matis ranger son épée dans son fourreau. Avait-il perdu l'esprit ? Ne savait-il pas que les Serviteurs du Néant étaient insensibles à toute magie, et qu'elle ne s'abaisserait pas à un combat à mains nues. Était-il soudain devenu suicidaire ? Car la seule issue d'un combat, désarmé, contre les épées de Lyra, ne pouvait être pour lui que la mort. Ce serait bien trop facile aux yeux de la jeune femme, et bien décevant de la part de l'armandéen. Heureusement, il ne tarda pas à sortir une nouvelle épée de son fourreau. Mais, en l'apercevant, Lyra eut du mal à comprendre pourquoi le soldat avait troqué sa superbe épée asymétrique contre cette banale lame. Elle semblait capable de bien moindres dégâts sur la chair d'un adversaire.

Elle ne put retenir un sourire hautain, en comparant la férocité des paroles de Matis et la banalité de son épée. Elle se demanda également si le lieu dont il parlait, où il prétendait entraîner la moindre parcelle de son âme dans des gouffres sans fin, était un lieu physique ou métaphorique. Dans les deux cas, elle doutait sérieusement du succès de son entreprise. Il se mettait le doigt dans l’œil s'il croyait pouvoir la traîner où que ce soit, et elle était bien plus résistante à la torture qu'il ne semblait le penser. Quant à son insensé projet de lui arracher son amour pour l'Esprit du Néant, il ne pourrait jamais aboutir, car cet amour était l'essence-même de son existence.

Un frisson de dégoût courut sur la peau de la jeune femme à la vue de la soudaine lumière bleue qui enveloppa l'épée de l'armandéen. De la magie... Cette monstruosité évanescente qui assombrissait les coeurs et damnait les âmes. Elle devait être brisée, détruite à la racine. Il fallait en débarrasser l'humanité, si l'on espérait pour elle un quelconque salut.

Matis n'aurait jamais dû sortir cette épée. À la rage de vaincre de la guerrière, c'était ajoutée sa haine viscérale à l'égard de la magie. Plus qu'une figure de ce qu'elle détestait le plus au monde, il n'était qu'un ignare, s'il pensait pouvoir entamer son armure avec le recours de la magie. Le verre noir dont elle était composée, de même que ses épées, arracherait à sa lame toute étincelle de magie. Il mourrait, bêtement, pour avoir insulté et sous-estimé les pouvoirs du Néant.

Elle regardait le lieutenant fondre sur elle au travers du rideau de pluie, et le simple fait de le voir encore vivant, avec sa damnée épée enchantée à la main, la mettait dans une rage folle. L'heure n'était plus à l'amusement, mais à l'exécution pure et simple de ce maudit armandéen.

Elle était prête à parer le coup de Matis, mais la combinaison de la force de son attaque et de sa vitesse en firent un choc plus important qu'elle s'y était attendu, faisant glisser ses pieds de quelques centimètres en arrière sur la terre détrempée. Elle ne perdit pas l'équilibre pour autant, concentrant son poids sur l'avant. Et lorsque l'épée du lieutenant s'écrasa sur celle de la générale, elle vit, avec un plaisir jubilatoire, la lumière bleue quitter doucement l'arme de son adversaire.

Elle s'écarta promptement pour reprendre une position équilibrée, avant de repartir à l'assaut de l'armandéen.

C'était un combat de titans qui se jouait là. La violence de leurs coups n'avait d'égal que la rage qui les animait, et aucun d'eux n'aurait laissé à l'autre le plaisir de prendre l'avantage. Les assauts s'enchaînaient sans repos, et si la Serviteur du Néant commençait à ressentir une certaine fatigue dans les épaules, ses attaques n'en laissaient rien paraître.

Lassée de ce combat interminable, Lyra pria l'Esprit du Néant pour invoquer un Choc du Néant, envoyant valdinguer le lieutenant à l'orée de la clairière. Elle s'accorda quelques instants pour reprendre son souffle, au moins le temps que Matis se relève. Il semblait si bien à sa place, à traîner dans la boue... Elle ne put retenir un violent désir de le rabaisser un peu plus encore.

Que croyais-tu me faire ? Me jeter un sortilège ? rit-elle. Ce que les humains sont stupides. La magie ne peut m'atteindre.

Elle fit quelques pas vers l'armandéen, prenant garde à ne pas glisser sur le sol boueux. Elle voulait voir sa détermination voler en éclats, et tous ses espoirs déserter son âme.

Tu ne peux me vaincre, Matis Falkire. Ni à l'épée, ni avec ta damnée magie. Alors tu ferais mieux d'admettre ta défaite, et te préparer à rejoindre tes esprits.

Des voix au loin parvinrent à ses oreilles. Des soldats venaient dans leur direction. Amis ou ennemis ? Comment savoir, à force de tourner en rond dans cette clairière elle avait finit par perdre ses repères géographiques. Elle n'aurait su dire dans quelle direction se trouvait son armée, ni l'armée armandéenne. Elle s'écarta prestement de Matis, ne tenant pas à ce qu'il profite de son attention diminuée pour l'attaquer. Elle rejoignit le centre de la clairière et jeta un rapide regard circulaire par-delà les arbres. Il y avait du mouvement sur sa droite.

Sans perdre Matis de vue, elle attendit que les soldats se rapprochent pour aviser, au vu de leur armure, de la marche à suivre. S'ils étaient des Alayiens, elle pourrait tuer le lieutenant en toute quiétude, avant de retourner sur le champ de bataille. Mais s'ils se trouvaient être des Armandéens, elle n'aurait d'autre choix que de fuir. Et elle détestait l'idée de laisser la vie à Matis.
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MessageSujet: Re: Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé] Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé] Icon_minitimeMar 25 Fév 2014 - 15:46

Sortir l'épée avait été un test, et peut être une erreur. Non il ne devait pas se remettre en cause dans cette situation car si l'esprit s'embrumait le corps ne suivait plus. Et il avait besoin de tous ses moyens dans cette situation dramatiquement dangereuse. Il ne pouvait pas perdre, il ne devait pas perdre, et même si l'arme et l'armure de Lyra absorbait sa magie, il pouvait constater de lui même son fonctionnement. La magie s'imprégnait de l'armure, elle pénétrait en elle comme dans du beurre mais elle semblait absorbée par celle ci, comme s'il n'avait s'agit que d'un cours d'eau dans une rivière. La situation, déjà calamiteuse, venait de passer dans un tout autre registre, celui de la perte pure et simple. Il devait rapidement mettre fin à ce conflit, sous peine de mourir et de rester là, seul, sans vie.

Le combat faisait rage, il esquivait quand c'était possible, encaissait dans les autres cas. Il ne pouvait pas faire grand chose a part attendre encore un peu la suite des événements, et il fallait qu'ils soient bienheureux pour lui. Il frappait de toutes ses forces, et repoussait l'assaillante qui revenait aussi vite à l'attaque. Le combat tournait en vain, mais finalement elle le renvoya loin via une impulsion magique. Il se vit tourner puis tomber dans la boue, il la connaissait si bien maintenant, elle faisait presque partie de sa vie de tous les jours, alors la côtoyer une fois de plus ne le dérangeait pas plus que cela.

Il se releva doucement, et fit bouger ses deux bras. Il ne devait pas continuer ainsi, il avait vu ce que l'arme pouvait faire et ne pas faire, il en savait assez. Il rangea sa lame, et ressortit son arme fétiche, celle qui ne l'avait jamais quittée depuis qu'il l'avait en sa possession. Celle sur qui il pouvait compter en toutes circonstance. Elle n'avait pas de nom. Elle n'était pas belle. Elle était mortelle et effrayante à la fois. Elle inspirait la crainte et la désolation. De nombreuse fois elle s'était gorgée du sang de ses ennemis tellement que s'il avait du lui donner un nom s'eut été "Destruction". Mais il ne le faisait pas, elle avait détruit des vies, mais pour le moment, il ne voulait pas la nommer, peut être pas peur ou crainte. Certainement car ce n'était ni le lieu ni le moment.

Tu parle de magie, mais tu n'hésite pas à t'en servir ma chère. Puisse tu rejoindre ton créateur avec tes aberrations. Toi et tes frères, tous autant que vous êtes. Vos jours sont maintenant compter, et je serais celui qui, instant après instant, vous traquera, vous dénichera. Et quand je vous aurais trouvé....

Il laissa sa phrase en suspens. Pas la peine de lui faire un dessin, au fond de lui il craignait de ne pas pouvoir mener à bien ce plan, mais quoi qu'il lui en coûte, il essayerait. Encore et encore, sans arrêter. Il était dans ses pensées quand il entendit du bruit, il vit bien que Lyra l'avait entendu aussi. Qui cela pouvait il être ? En se positionnant, il entendait le bruit venant de l'opposé d'où il était lui même venu. Cela ne pouvait être que les siens, c'était certains, il avait là une chance de la battre. Mais il réfléchit rapidement, ses hommes seraient sans doute exténué, et le lieutenant ne pouvait pas les laisser mourir ici...

Puisse tu pourrir dans ton antre Lyra...

Quand une dizaine de soldats apparurent à l'orée du bois il s'envoya à leur encontre, s'était bel et bien les siens et il avait là une chance de s'en sortir. Une chance que tous s'en sorte. Il n'eut pas un regard pour Lyra, ses hommes étaient crevés, cela se voyait et il ne voulait pas lui laisser une chance de les pourchasser. Alors ses hommes tirèrent et usèrent de leurs arcs pour qu'elle les lâche. Puis ils se mirent à courir vers les arbres et le reste de l'armée.

Son arme au poing, la rage au ventre, il prenait la fuite. Mais il n'avait pas le choix, alors il devait faire ainsi. Il avait perdu trop d'homme aujourd'hui, bien trop. Aucun autre ne devait y rester, et d'ici à ce qu'ils rejoignent le reste de l'armée, peut être d'autres allaient rester sur le carreau. Aussi il devait faire très vite et rejoindre les lignes arrière qui, une fois de plus, avaient reculées...

Mais jusqu'où le pourraient elles encore ?

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Retraite ! (FB 2 mois avant le siège de Gloria) PV Lyra [Terminé]

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