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Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE

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Lorenz Wintel
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MessageSujet: Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Icon_minitimeSam 26 Oct 2013 - 13:20

L'ombre de la contrariété assombrissait son regard. Pourtant, les choses s'étaient plutôt bien passée avec l'Alayien et il avait obtenu tout ce qu'il était possible d'obtenir. L'homme n'était pas un officier important et n'était donc pas au coeur des secrets stratégiques mais il était relativement observateur et avait donc pu les renseigner en particulier sur les placements des différentes armées ainsi que sur leur nombre. Quelques renseignements précieux sur les us et coutumes de son peuple ainsi que sur les pouvoirs que le néant conférait à leurs armes, armures, et à leurs généraux étaient venu compléter tout cela. Un échange plutôt positif donc, si on excluait le gachis de sa chemise tâchée de sang et qui lui collait du coup désagréablement à la peau.

Une fois certain de ne plus rien pouvoir obtenir du supplicié qui priait sans discontinuer qu'on lui fasse la grâce de l'achever, il avait quitté la pièce en le laissant aux mains d'Althaïa. Un départ plutôt brutal, qui peut-être allait étonner le baptistrel mais le fait était que, malgré la coopération forcée du prisonnier, il était en colère. Contre l'humaine d'abord, qui avait osé profiter de toute la liberté qu'il lui laissait pour venir mettre son nez là où il ne fallait pas. Et contre lui-même ensuite, ce qui était assez rare pour être souligné. La rage froide qui l'avait envahit lorsque il avait attrapé Ambre fort occupée à les espionner l'avait poussé à lui interdire de quitter la cellule. Ah elle voulait voir ? Et bien voilà... Elle avait vu ! Et il espérait bien que cela lui couperait à jamais l'envie de jouer à ce genre de petit jeu. Il aurait dû être heureux de sa trouvaille, satisfait de la cruauté maîtrisée avec laquelle il avait châtié, sans violence envers elle, la curiosité de son esclave et pourtant il ne l'était pas. Tout ceci ne lui laissait qu'un goût amer dans la bouche.

Remontant les escaliers rapidement, il l'avait précédée dans les appartements où elle se savait convoquée. La vision du garde penaud de ne pas avoir trouvé la petite humaine qu'il devait ramener à la chambre ne lui avait tiré qu'un durcissement de sa mâchoire et ce n'est qu'en poussant la porte et en voyant que le léger désordre qui régnait toujours qu'il avait fermé brièvement les paupières, comme pour tenter de maîtriser son agacement. Evidemment qu'elle n'avait pas pu faire le ménage... Elle venait de passer les quatre ou cinq dernière heures en sa compagnie, à l'observer en pleine séance de torture. La flamme de sa mauvaise humeur gagna encore en intensité à cette pensée. Pourquoi le fait de savoir qu'elle l'avait vu dans toute sa noirceur le heurtait à ce point ?

Cela faisait des mois qu'il l'avait capturée, arrachée à sa famille dans les larmes et dans le sang. Elle partageait à présent sa non-vie à sa manière discrète, se plaignant rarement et même jamais de sa situation. Tenant en ordre sa tente, brossant son cheval et veillant à accomplir les milliers de petits gestes qu'il attendait d'elle sans jamais se dérober. Son sang même, elle lui offrait en silence et elle faisait ce qu'elle pouvait pour découvrir le remède qui pourrait atténuer ses migraines. En bref elle remplissait sa part du terrible contrat qu'il lui avait imposé et lui de son côté ne manquait pas de veiller à ce qu'elle ne manque ni de l'essentiel, ni du superflu et à ce qu'elle ne court jamais de danger. En vérité elle n'avait pas vraiment à se plaindre de lui, mis à part l'épisode du bracelet à cause de cet elfe effronté, il n'avait jamais fait preuve de violence envers la petite humaine et elle n'avait vu de lui que ce qu'il avait bien voulu lui montrer, c'est à dire peu de mauvais côtés. Bien des efforts réduits à néant en peu de temps donc, mais après tout ceci n'était qu'un jeu à ses yeux... Ou était sensé l'être...

Silencieusement, il se dirigea vers l'armoire qui contenait ses effets personnels et croisa les dures prunelles d'acier qui le fixaient dans le miroir. Traits tirés, yeux cernés par la soif qui commençait à vraiment se faire sentir et chemise froissée, sanglante. Le masque une fois tombé lui donnait un air effrayant. A moins justement que ce ne soit ça, le masque ? Un autre visage existait-il encore en dessous ? Jusqu'où pourrait-il creuser si il se mettait en tête de se retrouver lui-même ? A quoi ressemblerait-il si il se relâchait entièrement ? Il ne s'en souvenait plus. Il y avait bien longtemps qu'il avait oublié ce qu'il avait été avant que son existence ne bascule. Il n'était même pas sur de vouloir s'en souvenir. Lentement, l'acier se déporta vers un autre reflet qui venait d'apparaître derrière le sien et il réprima un soupir. Tout vampire qu'il était, l'incertitude dans laquelle il se plongeait de plus en plus souvent depuis la capture d'Ambre, l'épuisait.

"Entre, et referme la porte."

Seule une tension légère se lisait dans sa voix, mais il pouvait entendre de là le coeur battant de la jeune femme sans doute consciente d'avoir outrepassé les limites de ce qui lui était permit. Sans se retourner, l'ancestral déboutonna sa chemise pour la remplacer par celle qu'il venait de saisir dans l'armoire. Comme attristé de son sort, le tissu émit un froissement doux en touchant le sol et il l'y abandonna en se retournant vers l'humaine tout en reboutonnant la nouvelle. Sa mauvaise humeur s'effaça quelque peu grâce à cela, il ne supportait rien de moins que d'être impeccable à tout moment. Ceci fait il pu se concentrer enfin totalement sur Ambre et il ne manqua pas de le faire, l'enfermant à nouveau et comme souvent dans l'intensité attentive de ses prunelles.

Non sans une certaine curiosité, il observa les traits tendus qui lui faisaient face, cherchant les traces du terrible traumatisme qu'elle venait de vivre. Elle portait les vêtements qu'il lui avait fait parvenir et qui ne semblaient pas avoir été salis par la petite aventure de leur maîtresse, à son poignet trônait le bracelet noir mais il s'intéressait plutôt aux lueurs énigmatiques qui brillaient dans ses yeux bleus. Patiemment, il laissa le silence s'éterniser entre eux, comme passionné par le rythme cardiaque se ralentissant lentement. Ce n'est que lorsqu'il lui sembla que le jeune coeur avait retrouvé un rythme aussi calme que possible qu'il proposa d'un ton incertain qui ne lui ressemblait pas vraiment :

"Je peux effacer les souvenirs de ces instants... Si tu le souhaites. Cela ne te blessera pas."

Une lueur d'hésitation brillait dans son regard, c'était lui même qui avait exigé qu'elle reste après l'avoir surprise à les observer. Mais l'idée qu'elle puisse se souvenir à tout jamais de ce moment lui déplaisait quelque peu. Son totem lui permettrait d'effacer ces instants désagréables sans gros effort et sans qu'elle ne risque rien, mais elle ne l'accepterait peut-être pas... Néanmoins il voulait lui laisser ce choix.


Dernière édition par Lorenz Wintel le Dim 22 Déc 2013 - 17:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Icon_minitimeDim 27 Oct 2013 - 15:32

Ambre essuya rageusement une larme. Sa curiosité l′avait poussé à découvrir ce qu′il se passait dans le royaume baptistrel, et la réalité lui était tombé dessus sans douceur, de toute la force de son horreur. Elle avait enfin vu quel monstre se cachait en Lorenz, et quelque part au fond de son petit cœur ravagé par le dégoût et la répulsion, elle était profondément blessée par ce qu′elle avait vu de lui. Presque... trahie. Certes, il n′avait jamais été un ange, et elle le savait depuis le premier jour de leur rencontre, marqué au fer rouge dans sa mémoire de par la perte de son oncle... et de sa vie d′insouciante guérisseuse. Mais il avait toujours étonnement doux avec elle. Un vampire doux ? Oui c′était une utopie, mais pourquoi pas ?
Quant au baptistrel... elle n′en avait pas cru ses yeux quand elle avait aperçu le bel elfe qui se tenait là sans intervenir. N′était-il pas l′un des gardiens de la paix et de la vie ? Comment avait-il put faire preuve de si peu de sensibilité ? Ambre se souvenait encore de la question d′Eliowir, le premier elfe qu′elle avait rencontré, lui qui avait été agréable et délicat. Il lui avait demandé si être baptistrel lui plairait, et elle aurait répondu oui si son Prince ne les avait pas interrompu. A présent, elle savait. Elle savait que jamais elle ne deviendrait comme le baptistrel croisé quelques heures plus tôt, jamais elle ne cautionnerai la violence pour la vérité, une vérité bien incertaine puisqu′elle avait été avouée sous la douleur.

La gorge serrée, la frêle humaine ferma les yeux, tentant de chasser de son esprit les cris de douleur qui y résonnaient encore et encore depuis qu′elle avait quitté la salle de torture. Elle savait parfaitement que ce souvenir la pourchasserait tout au long de sa vie, que celle-ci soit courte ou longue. Ce n′était pas première fois qu′elle voyait la cruauté des vampires, mais jamais encore elle n′avait assisté à une séance de torture... et elle s′en serait volontiers passée. Car ce n′était pas tellement les cris, les suppliques, les larmes ou le sang qui l′avaient bouleversé. C′était cette lourdeur dans l′air, ce sentiment suffocant que transpiraient les autres présents de vouloir faire le mal et sentir la souffrance. Et cette impression d′être aspiré par la détresse de ce pauvre homme, de ressentir chaque lame, chaque sort, chaque blessure qui lui était faite.

Un coup à la porte la tira de ses réflexions et de sa colère. Un vampire entra, l′informant qu′elle devait le suivre. Le Prince désirait la voir. Bien sûr qu′il le voulait. Elle lui avait désobéi. Non seulement elle l′avait espionné, mais en plus elle avait osé s′offusquer du traitement donné au prisonnier. Parce qu′elle était humaine, qu′elle éprouvait des sentiments. Elle le détestait. Et en avait peur.
Ce fut donc d′une démarche nerveuse qu′elle suivit le guide –comme si elle ne savait pas où logeait son maître !– en tentant de se maîtriser. La colère n′était pas un sentiment auquel elle était habituée ; elle ne ressortait que lorsque Ambre devait faire face à une quelconque injustice ou trace de cruauté. Mais à l′instant présent, elle la sentait pulser dans ses veines et bouillir dans sa poitrine.

La porte s′ouvrit sans un bruit. Elle croisa son reflet dans la glace, et celui de son Prince. Tous deux avaient le visage presqu′aussi pâle, bien que l′un des deux soit vampire et l′autre humain. Il semblait bien petit et fragile, son reflet de jeune fille aux traits tirés, face à celui, tout aussi fatigué, de son geolier.
Au moins n′il y avait-il aucune trace de la larme qu′elle avait chassée quelques instants plus tôt, mais dans ses yeux se reflétait l′inquiétude qui avait remplacé la colère et qui lui serrait les entrailles.

-Entre, et referme la porte.

Elle s′exécuta en silence, s′avançant légèrement vers lui, et profita qu′il se changeait pour détourner le regard, aussi bien par courtoisie que pour éviter le regard percant qui la fixait. Ses yeux bleus parcourirent rapidement la salle. Elle n′était pas excessivement propre, la jeune esclave ayant oublié son ménage après la scène à laquelle elle avait assisté. Elle aurait dû le faire avant même d′aller sa petite exploration, mais attirée par les cris, elle avait remit la tâche à plus tard. Elle n′aurait pas dû. Une autre chose qu′il pouvait lui reprocher.
Son cœur s′accéléra encore davantage, sans qu′elle ne puisse rien faire pour le maîtriser. Le silence s′éternisa. Ambre n′entendait, ou plutôt ne sentait, que les pulsions du présent liquide la faisant vivre qui lui résonnaient dans les oreilles. Connaissant l′ouïe des vampires, ce devait être pour le prince un véritable tambour de guerre. Tambour qui finit par se calmer, lentement, à mesure que les minutes s′égrenaient. La jeune femme finit toutefois par se calmer, sa respiration s′apaisa et elle son regard se perdit dans la contemplation du sol.

-Je peux effacer les souvenirs de ces instants... Si tu le souhaites. Cela ne te blessera pas.

Ambre releva la tête, surprise. Elle ne s′attendait certainement pas à pareille proposition, et elle resta interdite, à le fixer, bouche entrouverte et yeux ronds. Que se passait-il donc ? Lorenz n′était pourtant vampire à faire preuve de compassion, et l′incertitude qui transparaissait dans sa voix semblait en être une preuve supplémentaire. Elle n′hésita qu′une fraction de seconde avant de répondre doucement :

-Non, Prince, je vous remercie mais je veux pouvoir me souvenir de ce qu′il s′est passé.

Elle voulait se rappeler de ce qu′il était, ce qu′il faisait. Il l′avait forcé à regarder, et il lui proposait à présent d′effacer ses souvenirs ? C′était tellement contradictoire. Que cachait-il ? De nouveau son cœur s′accéléra, et elle réprima sa crainte avec une autre question avec hésitation :

-Comment pouvez être sûr qu′il ai dit la vérité ?

Son regard tomba sur la chemise tachée de rouge qui gisait au sol, preuve irréfutable de l′acte de barbarie qu′avait effectué son propriétaire. Probablement avait-il soif, songea la guérisseuse, mais après le sang versé de l′alayiens, l′idée de donner le sien la révulsait profondément. Elle le ferait, bien évidemment, mais si d′une quelconque manière elle pouvait le retarder... D′autant plus que la réponse l′intéressait vraiment. Comment se justifiait-il à lui-même ses actes ?
Et pourtant, quand elle leva de nouveau les yeux sur le visage pâle et tiré, elle sentit une pointe d′inquiétude lui chatoyer le ventre. Il n′allait pas bien, elle le sentait, et sa colère et sa peur –si colère il y avait encore– s′effacèrent progressivement.
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MessageSujet: Re: Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Icon_minitimeLun 28 Oct 2013 - 21:02

La surprise se lisait dans ces yeux, légitime. Elle ne s'attendait certainement pas à une telle offre de sa part, en fait il n'avait cesser de la désarçonner et de la prendre à contre pied depuis sa capture. Ressemblait-il à l'idée qu'elle s'était fait du prince noir avant de le connaître ? Sans doute pas... Mais il fallait dire qu'il n'agissait pas forcément avec elle de la même façon qu'avec ses anciens jouets. Elle n'était plus un jouet... Ou si elle l'était alors elle était trop fragile à ses yeux pour qu'il prenne le risque de la briser. S'en lasserait-il un jour ? Peut-être.. Mais en attendant ses caprices le poussait à prendre soin d'elle. Voilà ce qu'elle était en réalité : un caprice. Cette idée le rasséréna.

Patiemment, il attendit qu'elle se remette de sa surprise et qu'elle referme la bouche. Ceci fait elle n'attendit pas longtemps avant de lui répondre par la négative. Elle ne voulait pas qu'il touche à ses souvenirs, il s'en serait douté... D'un côté il comprenait assez bien qu'elle ne veuille pas avoir un trou béant dans son passé, et d'un autre il ne pouvait s'empêcher de se sentir quelque peu frustré de son refus. Elle n'avait pas à refuser ses offres, surtout vu l'effort qu'il faisait pour les faire ! Mais ne lui avait-il pas laissé le choix ? Il réprima un froncement de sourcil à cette pensée mais n'insista pas. Préférant répondre à sa question :

"J'ai appris depuis longtemps à reconnaître ceux qui me mentent. Je peux me tromper bien sur, mais nous verifierons ses dires de toutes façons en croisant nos sources."

Il suivit son regard vers la chemise tâchée et se renfrogna plus encore. Sur une injonction à son totem, le tissu s'enflamma. Elle n'aurait pas pu être nettoyée de toutes façons, et il n'aimait pas la façon dont la petite humaine l'observait. Le coton imbibé brûla rapidement, et il s'en désintéressa pour reporter son regard vers Ambre. Les flammes ne suffiraient certainement pas à lui faire oublier ce qu'il venait de se passer mais il pouvait s'expliquer. Lentement, et choisissant ses mots avec le soin qu'il mettait pour ses discours politique il argumenta :

"Le peuple Alayien est un terrible fléau pour le continent Armandéen et ses habitants. Si nous n'agissons pas très vite, il sera trop tard. Les informations que j'ai soutiré à cet homme vont peut-être nous permettre d'adapter notre stratégie et donc d'éviter des pertes inutiles. Faire preuve de faiblesse envers ses ennemis c'est mettre en danger son camp."

Et donc ses objectifs. Il ne pouvait prétendre que l'idée d'avoir sauvé des vies lui faisait spécialement plaisir, cela l'indifférait en réalité mais les faits étaient là et Merithyn lui même l'avait compris. Si ils avaient épargné tout cette souffrance à l'Alayien alors des Armandéens auraient fini par payer le prix de leur faiblesse. Il faisait d'une pierre deux coups donc, et si il ne pouvait prétendre ne pas prendre un certain plaisir pervers à exercer toute sa puissance sur le représentant de ce peuple qu'il détestait, Ambre ne pouvait quand même pas vraiment lui reprocher ses actes. D'ailleurs elle n'en avait pas le droit, elle n'était qu'une esclave. Ses états d'âmes ne devraient même pas l'intéresser quand il y pensait... On en revenait encore au même point, il accordait bien trop d'importance à la petite étoile. Caprice princier se répétait-il, il n'accordait à personne le droit de le juger sur cela. C'était son droit.

"Tu n'aurais pas dû voir ce genre de choses... Mais tu n'aurais pas dû me suivre non plus. Je ne veux pas que tu recommences, Elisseï. Les gens me craignent parce qu'ils voient ce que je veux bien leur montrer, à toi j'ai montré un autre visage. Ne me fais pas regretter mes largesses."

Ce n'était pas une menace, il voulait véritablement la mettre en garde et éviter qu'elle ne dérape sur une pente glissante. Les mois qui avaient passé depuis sa capture avait affiné l'intérêt qu'il portait à la petite humaine et à son caractère bien spécial. Si la ressemblance avec Enelya l'interpellait toujours, désormais il n'y portait plus vraiment attention. Il était bien trop occupé à chercher à comprendre ce qu'elle pouvait bien penser à toute instant et à analyser tout ses dires. Bien qu'elle ne parle pas énormément...

Cette fois encore elle gardait le silence, les yeux levé vers lui elle semblait... Intéressée ? Bouleversée ? Inquiète ? Il n'aurait su dire et cela l'agaçait. En fait de bracelet il aurait mieux faire de lui imposer un artefact traduisant toutes ses pensées ! Cela ne lui aurait sans doute pas plu du tout, mais lui ça l'aurait arrangé ! En attendant il se rapprocha d'elle, sombre et silencieuse silhouette et plongea son regard brûlant dans le sien :

"Que penses-tu de moi, Elliseï ? J'ai respecté ma parole, tu peux obtenir ce que tu veux d'une simple demande. Tu es presque entièrement libre, où irais-tu de toutes façons si je te retirais ce bracelet ? Je t'offre plus que je n'ai jamais offert à aucun esclave et malgré tout je n'arrive pas à cerner tes pensées. Me détestes-tu ?"

Cela l'intéressait prodigieusement, qu'allait-elle lui répondre ? Lui mentirait-elle par peur de sa réaction ? Et comment allait-il réagir justement à ce qu'elle lui dirait ? Tout ceci le passionnait de plus en plus. Il s'empara de son visage d'une main avide, couvrant presque toute sa joue d'une seule main. La soif aidant, ses gestes et son ton se firent plus sauvages :

"Je ne veux pas que tu me haïsse. Je te l'interdis."

De l'autre bras, il s'empara de ses épaules et l'attira contre lui brusquement avant de l'embrasser avec brutalité. Ses gestes s'étaient enchaînés presque mécaniquement, il n'avait pas eu l'intention d'être si brusque mais le mélange de colère, de soif et de malaise qu'il ressentait avait provoqué tout ceci. D'autoritaire, son baiser se fit plus doux et délicieusement maîtrisé. Pourtant neuf siècles d'expérience ne pouvait suffire à satisfaire une femme contre sa volonté et il se détacha d'elle avec effort mais demeura le front posé contre le sien, murmurant :

"Cen he Erthaded Elliseï. Në va aear cen ista tob"
Tu lui ressembles Douce étoile... Et pourtant tu sais aussi être toi...

Il réprima un sourire devant son incompréhension, s'attendant à la question qui allait suivre... Mais il prit les devants :

"Ceci ne te dispense pas de me répondre..."

Si elle était suicidaire elle lui répondrait peut-être simplement par une gifle... Cette idée l'amusait plus qu'il ne voulait bien l'admettre, elle n'était pas vraiment du genre violente mais on ne pouvait jamais savoir.. A moins qu'elle ne disparaisse tout simplement sous terre, trop gênée par tout cela... oui... Voilà qui lui ressemblait plus...
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MessageSujet: Re: Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Icon_minitimeMar 29 Oct 2013 - 0:17

Il n′en était pas sûr, voilà la réalité. Sinon, pourquoi aurait-il besoin de « croiser ses sources » comme il le disait ? Ambre détourna brievement les yeux du vêtement sanglant gisant au sol pour darder sur son prince un regard désapprobateur, bien qu′elle sache parfaitement qu′en tant qu′esclave, elle n′avait à exprimer ses sentiments. Mais tant qu′elle en éprouvait, il ne pourrait jamais l′empecher de les faire se refléter dans ses yeux clairs. Et la conviction de Lorenz sur sa capacité à détecter le mensonge ne satisfaisait pas vraiment la jeune fille, mais elle se garda de lui faire de ses réflexions. De nouveau, alors que ses pupilles pâles retournaient se fixer sur la chemise, elle sentit la colère lui courir le long des veines, se répandre dans chacun de ses membres et lui saisir le cœur. Toute cette souffrance pour quelques informations dont nul ne pouvait réellement être sûr de leur véracité.
Comme en réponse au feu qui lui brûlait les entrailles, la chemise qu′elle fixait s′enflamma sous ses yeux, brasier magique dont la source était évidente. La petite humaine ne sursauta pas, se contentant de ciller avec surprise ; les longs mois passés aux côtés du tyrannique vampire lui avait permit de développer sa maîtrise d′elle même, et a présent bien peu de choses la surprenaient. Ainsi, il brûlait la seule preuve visible de ce qu′il avait commit. Croyait-il vraiment qu′elle allait oublier pour autant ? Privés de leur point de repère, ses yeux se riverent sur le vampire qui lui faisait face tentant de se justifier. Une argumentation d′homme habitué à gouverner et aux discours pour le pouvoir. Mais Ambre n′était pas l′un de ses conseillers, généraux ou autres. Elle n′avait aucune notion de politique. Et bien que les mots sortant de la bouche aux dents pointues soient issus de la raison pure, la fragile humaine ne pouvait cautionner pareille manière de faire. Bouche pincée, elle observa Lorenz en silence, preuve irréfutable de sa désapprobation. Et pourtant, sa colère s′adoucit. Il avait agit pour le bien d′Armanda après tout.

Elle n′aurait pas dû voir, disait-il, elle n′aurait pas dû le suivre. Mais c′était lui qui l′avait obligé à regarder. Et peut-être n′aurait-elle pas dû le suivre pour s′épargner les longues nuits de cauchemars qui l′attendaient et la guettaient, elle, petite proie sensible ; malgré tout elle ne le regrettait, pas vraiment ; elle savait à présent ce qu′il faisait, quels actes sombres et sanglants il accomplissait en dépit du masque qu′il affichait devant elle. Ce visage dont il parlait... Etait-il vraiment sincère ? Pourquoi ne l′avait montré qu′à elle ? Lequel était le plus naturel, lequel lui correspondait le plus ? Des questions, encore et toujours, s′enchainant dans l′esprit lumineux de la guérisseuse. Qu′elle ne posa pourtant pas. Elle seule trouverai les réponses.

Elle ne s′attendait certainement pas à celles que posa le Prince Noir. Que pensait-elle de lui ? Où irait-elle ? Le détestait-elle ? Bien sûr qu′elle le détestait, et si elle le pouvait, elle retournerait chez elle, loin de cet être cruel. Vraiment ? Était-elle sincère avec elle-même ? De nouveau, ses pensées s′entre-choquèrent, se mêlèrent en un tourbillon d′où elle était incapable de sortir la moindre réponse. Elle ne savait pas vraiment ce qu′elle ressentait pour lui en réalité. Ou plutôt elle le savait mais, toujours fâchée, se refusait à l′accepter... et surtout à lui dire. Elle observa le visage pâle qui lui faisait face, et les yeux bleus fatigués. Quelle réponse pouvait-elle donc lui donner ? Il s′approcha d′elle, lui capturant le visage d′une main.

La suite des événements s′enchaîna trop vite, beaucoup trop vite, et pas dans la direction qu′aurai apprécié la jeune fille. Que se passait-il soudain ? Ambre sentit la chaleur brûlante de la paume sur sa joue, le souffle chaud sur son visage, tandis que Lorenz se faisait de plus en violent, de moins en moins maître de lui-même. Que lui arrivait-il ? Par le Dracos, comment en étaient-ils arrivés là ?
Elle eut un couinement de souris en sentant son bras sur ses épaules et toute pensée s′éteignit en elle lorsqu′il l′embrassa avec férocité. Avec possession. Une série de points d′interrogations s′alluma dans son esprit, et, tétanisée, elle ne bougea pas, même quand il s′adoucit et que ses lèvres se firent moins pressantes. Elle sentait malgré tout ses crocs au travers de la chair tendre, seul ancrage à la réalité. Réalité bouleversée par son action.
Enfin, il éloigna sa bouche de la sienne, et elle aurait chancelé s′il ne l′avait tenu, pour finalement appuyer son front contre le sien. De nouveau, elle était figée par la stupeur, incapable de remettre de l′ordre dans ses pensées. Il lui murmura quelque chose, mais son esprit embrumé ne parvint pas à le capter. La seule chose qu′elle comprit était qu′il parlait en elfique. Elle n′aurait, de toute facon, pas put le comprendre.

-Ceci ne te dispense pas de me répondre...

Elle revint sur la terre ferme, cette simple phrase entraînant en elle une nuée de sentiments à l′état brut. Un savant mélange de peur et de honte, de fureur et de tristesse. Peur de ce qu′il pouvait faire, de ce qu′il en était capable. Ce brusque changement d′humeur en était la preuve, si preuve il y avait besoin. Honte de ce qu′il s′était passé bien sûr, et de son manque de réaction, à elle. Et, bien sûr, son et son chagrin se regroupaient en un point : de nouveau, il l′avait trahie, avait bouleversé la vision qu′elle avait peu à peu construit de lui. La jeune esclave sentit sa gorge se serrer. Et son corps finit par réagir de lui-même. De toute la force de ses minces bras, elle le repoussa avec toute la violence dont elle était capable et recula. Elle n′avait pas assez de force pour l′éloigner vraiment, mais la surprise joua en sa faveur. Il ne s′y attendait donc pas...
D′instinct, elle amorca un mouvement en direction de la porte, avant de se reprendre. C′était un prédateur, prendre la fuite ne servirai à rien. Et elle avait toujours en mémoire cette petite phrase qu′il lui avait dit la premiere fois qu′il l′avait convoqué seule. Une question plus qu′une phrase d′ailleurs. Tu es quelqu'un de raisonnable, n'est-ce pas?
Elle n′avait pas le choix, elle devait répondre à sa question. Toutefois cela ne l′empechait nullement de mettre le plus de distance qu′il lui était possible de le faire entre eux deux.

Les joues rouges, le regard baissé, elle rentra la tête dans les épaules avant de se décider à répondre, face au Prince. Que devait-elle lui répondre ? Elle hésita, les mots trébuchant sur ses lèvres carmines :

-Je ne vous déteste pas, Prince. J′ai de la compassion pour vous, et j′espère un jour découvrir le remède qui guérira vos migraines. Si je le pouvais, je crois que.. que je rentrerai chez moi.

Elle n′en était pas certaine. La vie chez ses parents lui paraîtrait comme irréelle après son séjour chez les vampires.

-Je vous apprécie même, murmura-t-elle, sa voix basse résonnant à peine dans le silence de la pièce, et vous respecte.

Gênée, honteuse, elle ne développa pas sa phrase et releva les yeux pour le fixer avec incertitude.

-Mais pourquoi ? N′avez-vous donc... aucune estime pour moi ?

Pourquoi avait-il agit ainsi ? Elle n′était qu′une esclave, elle le savoit, oui, elle le savait ! Mais elle voulait l′entendre de vive voix. Pour quelle raison ? Elle-même l′ignorait. Encore.
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MessageSujet: Re: Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Icon_minitimeMar 29 Oct 2013 - 11:25

Fureur.. Elle étincelait dans les yeux bleus et il su qu'il venait de perdre en une seule seconde le peu de confiance qu'il avait réussi à gagner à ses yeux. Cela le frustra plus encore, le fait de l'avoir perdu déjà et le fait d'en vouloir plus aussi. Ce n'était pas la première fois qu'il jouait ce genre de jeu avec une femme, s'amusant à l'étonner et à gagner sa confiance avant de prendre ce qu'il voulait puis la vider enfin de son sang. Bien sur cela ne pouvait qu'être différent avec Ambre, elle était trop précieuse pour qu'il ne finisse par la tuer mais il n'y avait pas que cela. Elle s'avérait une conquête bien plus difficile que les autres, se révélant parfaitement insensible à certaines de ses armes et semblant plus curieuse et étonnée devant ses efforts que véritablement intéressée. De plus et contrairement à son habitude il devait bien avouer qu'il s'était prit au jeu et que l'idée d'abandonner maintenant ne l'effleurait même pas. Elle lui appartenait, il aurait pu prendre tout ce qu'il voulait et plus encore là, tout de suite, sans attendre. Mais il ne le souhaitait pas. Caprice, encore ? Peut-être... Il ne prenait pas le temps d'y réfléchir.

Malgré l'accélération soudaine de son rythme cardiaque et la colère qui transparaissait sur ses traits, il ne s'était pas vraiment attendu à sa réaction et fut donc surprit lorsqu'elle le repoussa. Pas bien loin bien sur, il se contenta d'un pas machinal en arrière, les prunelles fixées sur la petite humaine en fuite. Car elle comptait fuir, son instinct ne pouvait le tromper sur ce point et il dû d'ailleurs le museler fermement pour s'empêcher de lui sauter purement et simplement dessus. Pas très malin ce genre de réaction face à un vampire... Il l'avait cru plus intelligente que cela et il avait raison, elle se ravisa, mais il ne se détendit pas pour autant.

Les mots tombèrent, coupants. Et il se rembrunit plus encore. Compassion ? Chez elle ? Croyait-elle qu'il allait la laisser partir ? Après tous ce qu'il lui avait offert, tous les petits gestes qu'elle n'avait seulement pas daigner remarquer, c'était tout ce qu'il lui inspirait ? Pourrait-elle seulement rentrer chez elle et continuer sa vie comme si de rien n'était après tout cela ? Et question plus dérangeante encore : pourrait-il, lui, l'oublier simplement ? Sa fierté, sa mauvaise foi, et l'armure défensive qu'il portait à tout instant le poussait à répondre que oui. Mis à part son immunité elle n'était en aucun cas précieuse à ses yeux. Pourtant, l'étincelle douloureuse à peine visible dans ses prunelles d'acier prouvait le contraire. Sa réponse l'avait touché et blessé plus qu'il ne voulait l'admettre, cette constatation réveilla sa haine. Protection instinctive de tout son être et les prunelles se firent flamboyantes, furieuses. Il fallait au moins ça pour cacher la douleur. Il aurait répondu séchement, violemment même peut-être, si elle n'avait pas reprit tout bas, l'obligeant à tendre l'oreille.

Je vous apprécie même, et vous respecte.

C'était son tour d'être désarçonné... Incertain à nouveau, son regard enveloppa l'humaine comme pour tenter de la décortiquer et d'ainsi mieux la comprendre. Ce qu'elle lui disait était pour le moins contradictoire. Pourquoi voulait-elle rentrer chez elle si elle l'appréciait ? D'ailleurs pourquoi l'appréciait-elle encore avec ce qu'il venait de se passer entre la séance de torture et le baiser volé ? Comment pouvait-on respecter un être qui vous inspirait de la compassion ? Et par dessus tout, comment lui-même pouvait-il tolérer qu'elle ose le prendre en pitié ? C'était une de choses qu'il détestait le plus au monde et il prenait grand soin de se faire haïr plutôt que d'inspirer ce genre de sentiments. Il ne voulait pas qu'elle le haïsse, mais il ne voulait pas non plus de sa pitié. Que voulait-il ? Ce n'était vraiment pas difficile de le deviner... Il voulait qu'elle se rapproche de lui, qu'elle se sente dépendante, qu'elle reste à ses côtés et s'offre à lui non par peur mais par pur plaisir. En un mot il voulait qu'elle l'aime, mais lui même ne pouvait aimer... Pouvait-il exiger une telle chose si ce devait être unilatéral ? La réponse s'imposa d'elle même : il le pouvait, il était prince.

Occupé à remettre tant bien que mal ses idées au clair, il lui rendit son regard sans vraiment y penser et se raidit à nouveau lorsqu'elle l'interrogea. Comment répondre à cela ? C'était bien la première fois qu'une femme l'accusait de lui avoir manqué de respect parce qu'il l'avait embrassée ! Et plus particulièrement une esclave... La facilité aurait voulu qu'il lui réponde simplement qu'elle lui appartenait et qu'il prenait donc ce qu'il voulait, quand il le voulait. Qu'elle devait même s'estimer heureuse qu'il n'ai prit que cela et rien de plus, mais il pressentait sourdement que si il faisait cela la petite étincelle qui brillait encore au fond des yeux clairs s'éteindrait à tout jamais. Elle se soumettrait sans doute, n'ayant d'autre choix, mais elle ne serait plus alors qu'une simple esclave et le charme serait rompu. C'est donc avec soin qu'il choisit ses mots :

"C'est ainsi que tu vois les Hommes ? Ou les vampires ? Parce que je t'embrasse, je dois nécessairement te manquer de respect ?"

Il lui laissa quelques secondes de réflexion, une calme lueur réprobatrice dans les yeux.

"D'autres femmes y verraient un signe d'estime justement... Mais tu peux le prendre comme tu veux..."

Il haussa les épaules en détournant le regard. Il savait ce qu'elle voulait, ce qu'elle espérait entendre. Il ne pouvait lui offrir une telle chose, il savait mentir avec talent mais ne se permettrait pas de le faire sur un tel sujet. Et il ne pouvait aimer n'est-ce pas ? Ce serait donc nécessairement un mensonge. Il préféra changer de sujet :

"As-tu cherché à savoir ce que voulais dire Elliseï ? Veux-tu encore apprendre l'Elfique ? Je t'ai dis quelques mots tout à l'heure... Veux-tu en apprendre la traduction ? Ou préfère tu partir ? Tu es libre de disposer si c'est ce que tu souhaite..."

La façon dont il l'enserra sous ses prunelles brûlantes ne laissait pas de doute sur ce que lui souhaitait. Il pouvait trouver une autre façon de se nourrir mais il ne voulait pas en rester là, sachant qu'un fossé profond se créerait entre eux si elle partait maintenant. A nouveau il s'approcha d'elle, mais en prenant grand soin cette fois de ne pas la toucher ou l'inquiéter. Du menton, il désigna la banquette moelleuse qui servait de canapé dans un coin de la pièce. Lui-même pouvait rester des heures debout sans que cela ne l'indispose mais ce n'était pas le cas de l'humaine. Et il voulait ainsi lui montrer qu'il était prêt à lui consacrer plusieurs heures de son temps, y compris pour lui apprendre l'elfique si c'est ce qu'elle voulait. Cela devrait être suffisant pour rattraper le mauvais effet du baiser non ? Cette idée était quelque peu vexante quand il y songeait... Il repoussa cette pensée et préféra interroger :

"Que crois-tu que je t'ai dis tout à l'heure, après t'avoir embrassé ?"

Il insistait sur le dernier mot, refusant de se montrer gêné de ce qui venait de se passer et ignorant la façon dont elle rougissait...
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MessageSujet: Re: Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Icon_minitimeMar 29 Oct 2013 - 20:28

Quel était donc cet étrange regard qu′il portait sur elle ? Le même qui revenait, régulièrement, lorsqu′Ambre le surprenait avec son esprit si différent du sien. Lorenz était donc surpris par son aveu ? Quel était donc le point qui l′étonnait le plus ? Qu′elle l′apprécie, le respecte ? Ou bien la compassion qu′elle éprouvait pour lui ? Il était si fier, si orgueilleux... Il devait avoir bien du mal à accepter l′idée qu′une simple humaine comme elle puisse éprouver pareils sentiments. Mais peut-être était-il surpris qu′elle ressente de telles choses après ce qu′il s′était passé. Ne comprenait-il donc pas que, le respect mit à part, il s′agissait de sentiments capables de résister à la pire des tempêtes ? Qu′ils étaient incontrôlables et que même s′ils faiblissaient, ils ne s′éteignaient que rarement ? Sans doute était-ce difficile pour le chef brutal et sans pitié qu′il était d′imaginer ce qu′était la compassion mais depuis qu′elle le cotoyait, elle savait qu′il pouvait éprouver de l′affection pour les autres, malgré qu′il tente de le cacher.
Elle se retint de lui jeter un regard de défi. Défier un vampire était prendre le risque de voir sa fureur éclater. Dans le cas du Prince, ce n′était pas tant cette colère qu′elle redoutait ; elle était persuadée qu′il ne la blesserai pas. C′était.. ce qui pouvait arriver, qu′elle craignait. Le baiser brûlant qu′il lui avait donné la ramenait à l′étrange accord, tacite, qu′ils avaient passé l′un des premiers jours de leur rencontre. Il ne la toucherai pas, pas contre sa volonté. Elle ignorait pourquoi il avait accepté pareille décision, mais elle en avait été profondément soulagée et infiniment reconnaissante. Son esprit enfantin dans son corps de jeune femme aurait été brisé si l′homme sommeillant en Lorenz ne lui avait pas laissé le choix.


Se contentant donc de l′observer avec colère, elle fronça les sourcils lorsqu′il répondit à sa question par une autre. Il n′avait pas comprit, ou plutôt, il ne l′avait pas comprit. Ce n′était pas, en soi, le fait qu′il l′embrasse qui lui avait paru irrespectueux, mais qu′il le fasse ainsi de force, tout en sachant parfaitement qu′elle n′était pas du même avis et qu′elle n′en avait aucunement envie. Peut-être les autres femmes y voyaient-elles de l′estime, mais elles n′avaient sans aucun doute pas la même vision de la chose. Ou peut-être les hommes ne pensaient-ils cela que parce que cela les arrangeaient. Mais la jeune fille n′avait aucune intention d′accepter et de cautionner un fait pour la seule raison que la majorité l′estimait honorifique. Ce n′est pas parce qu′ils sont nombreux à avoir tort qu′ils ont raison se souvint-elle. Un vieil adage murmuré par sa mère lorsque celle-ci se refuser à suivre les autres.
Le Prince Noir détourna le regard et changea de sujet avant qu′elle ne lui réponde, et Ambre ne sut dire si cela la rassurait ou l′ennuyait. Il y avait tellement de divergences d′esprit entre eux qu′elle se sentait quelque peu frustrée de ne pouvoir au moins en éclaircir une. Mais le fait était qu′il s′agissait là d′un débat délicat et gênant que le prince semblait estimer définitivement clôt, et que la jeune fille n′avait aucune envie de ramener le sujet dessus et de le contrarier.
Elle chassa rapidement ces pensées pour se concentrer sur ce qu′elle avait entendu. « Tu es libre de disposer si c'est ce que tu souhaite... », était-ce vraiment ce qu′il avait dit ? Oui, c′avait été ses paroles. Mais dans ses yeux elle pouvait lire que ce n′était pas ce qu′il voulait, lui. Elle hésita quelques secondes, la tentation de s′éloigner était si grande... Pourtant, elle savait que ce geste le blesserait et elle même n′était même pas sûre d′en avoir envie. Prise sous le feu du regard de cet être étrange, mélange de feu et de glace, elle n′eut finalement pas vraiment le choix quand d′un geste il lui désigna le canapé. Oh, il l′aurait laissé partir, elle en était certaine, mais il était trop tard, encore une fois. Pourtant, et de facon tout à fait paradoxale, elle n′en fut même pas attristée. Elle aurait été encore davantage blessée de s′éloigner ainsi en sachant laisser derrière elle le vampire assombri et, à ses côtés, invisible, l′ombre des efforts de la guérisseuse pour le rendre meilleur. Avec, peut-être, le petit quelque chose qui faisait qu′elle.. l′appréciait. Oui c′était cela, c′était ce qu′elle lui avait dit, elle l′appréciait malgré sa colère, sa haine et sa peur. Mais pourquoi songeait-elle à tout cela ? Elle s′emmêlait dans ses sentiments, se noyant dans leur flot, incapable de savoir lequel de la haine ou de l′amour était le plus fort. Ne pas y penser. Mieux valait pour elle qu′elle se concentre sur ce que lui disait Lorenz.
Elle chassa donc le tourbillon d′émotions qui l′étrennait et alla docilement s′asseoir sur la banquette, espérant calmer les choses... et apprendre l′elfique.

-J′ai déjà cherché à le comprendre, oui. Autrefois, vous m′appeliez petite humaine ou petite étoile, je me suis dit que... que c′était leur équivalent.

Voilà, elle avait répondu à la première partie de sa phrase. Toujours un peu gênée, quelque peu intimidée de lui dévoiler ainsi ses pensées. C′était aussi la preuve qu′elle faisait attention à ses paroles et qu′elle les retenaient, mais cela, elle espérait qu′il ne s′en rendrait pas compte.
Il reprit la parole avant qu′elle n′ai trouvé la façon de tourner sa prochaine phrase, et elle se renfrogna en rougissant. Pourquoi insistait-il ainsi sur le mot embrassé ? Pudiquement, elle croisa les mains sur ses genoux et fixa son regard dessus, maudissant l′esprit provocateur de son interlocuteur. Ambre savait fort bien qu′il le faisait volontairement, il avait suffisamment appuyer sur le mot pour qu′elle le comprenne. Et même sans cela, elle commençait à comprendre les rouages de son esprit.
Mais son embarras et sa mauvaise humeur finir rapidement par laisser la place à une curiosité dévorante et elle releva les yeux vers lui pour lui.

-Je l′ignore. Qu′avez-vous dit ?

Elle avait quelques idées, mais elle préférait de loin faire l′ignorante que se tromper et s′attirer ses questions embarassantes, dans lesquelles, elle le savait, elle s′engluerai sans parvenir à se détacher.

-Allez-vous vraiment m′apprendre l′elfique ?

Les yeux pétillants, elle en oublia totalement ses griefs contre lui et, posant les mains à plat sur les coussins, le fixa avec dans les yeux l′envie dévorante d′en apprendre davantage. Oh, ce ne serait que momentané. Elle ne pouvait effacer de sa mémoire ce qu′elle considérait comme deux trahisons, deux profondes blessures en quelques heures d′interval.

-Est-ce une langue compliquée ? Comment dit-on bonjour ?

Elle s′arrêta brutalement et son enthousiasme retomba quelque peu quand elle songea à une chose... primordiale :

-Pourquoi faites vous cela ?

Cela avait été dit d′une voix douce et hésitante, plus basse que le reste, et dans les prunelles azurées qui fixait le grand prédateur, il y avait autant défiance que intérêt. Pour... se racheter ? Pourtant, il se revendiquait le maître et pouvait fort bien se débarrasser d′elle quand il le souhaitait. D′autant plus qu′il avait proposé cela quand elle échangeait joyeusement avec Eliowir, il n′avait à cet instant rien à se faire pardonner.
La frêle jeune fille eut un sourire à la fois doux et hésitant. Par moments, elle ne savait comment se comporter avec lui.

-Je vous remercie... Du temps que vous m′accordez, Prince.
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MessageSujet: Re: Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Icon_minitimeJeu 31 Oct 2013 - 19:41

Elle avait bien faillit partir... En réalité elle lui donnait plus l'impression d'avoir hésité trop longtemps que d'avoir véritablement prit la décision de rester, mais il s'en contenterait. Si elle avait hésité c'est que quelque part au fond d'elle elle préférait rester non ? C'est du moins ce qu'il décida de comprendre. Silencieusement, il la suivit tandis qu'elle allait s'installer sur la banquette et se coula à ses côtés. La voix timide de l'humaine résonna à nouveau et il s'étonna quelque peu de sa réponse, ainsi donc elle avait retenu tout cela ? Intéressant... Il secoua la tête néanmoins, sa traduction malhabile n'était pas la bonne.

Alors qu'il allait rectifier, elle leva les yeux vers lui et il constata avec satisfaction que son désir d'apprendre l'Elfique compensait largement le mécontentement et la gêne qu'elle avait pu ressentir face à son geste. Néanmoins il ne voulait pas trop lui en apprendre et la traduction littérale de ce qu'il lui avait dit risquait d'attiser furieusement sa curiosité. Il chercha soigneusement ses mots pendant deux secondes, mais elle ne lui laissa pas d'approfondir ses réflexions sur ce sujet. Les deux mains à plat sur le coussin, elle s'était penché vers lui, les yeux pétillants et s'était mis en devoir de l'ensevelir de questions. Un lueur amusée dansa dans l'acier de ses prunelles et il réprima une soudaine et terrible envie de l'embrasser à nouveau. Il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas prit tant de plaisir dans une conversation, d'autant plus avec un représentant de l'espèce humaine. Mais l'enthousiasme de la jeune femme sembla se doucher brutalement et une nouvelle interrogation tomba. Vaste question que celle-ci... Savait-il seulement lui-même pourquoi il faisait cela ?

Il accepta le remerciement d'un léger signe de tête, conscient lui-même que certains vampires pourraient s'avérer outrés de voir le temps précieux de leur prince gaspillé par une esclave humaine. Mais il n'en avait cure, aucun d'entre eux n'aurait le courage de venir lui faire le moindre reproche et si c'était le cas il le regretterait bien assez tôt. Il lui répondit avec une parfaite franchise :

"Je fais cela parce que j'en ai envie. Posséder le pouvoir c'est aussi gagner le droit de faire ce qui nous plaît. Jusqu'à certaines limites..."

Il aurait pu dialoguer des heures sur le caractère à double tranchant du pouvoir mais cela ne l'aurait sans doute pas intéressée. C'était chose étrange que de voir qu'il offrait certaines libertés à ceux qui le possédaient tout en les enchaînant aussi en passant. Être à la fois une charge et un avantage... En cela le pouvoir était un concept unique. Brusquement, il reporta la conversation sur leur sujet principal :

"L'Elfique est une langue complexe, bien plus que le langage commun que les hommes et les vampires utilisent. D'ailleurs si tous les elfes connaissent parfaitement bien le langage commun bien peu d'humains et moins encore de vampires maîtrisent le parlé Elfique... Cette langue est comme leur civilisation : à se vouloir raffinée elle a finit par se rendre presque totalement incompréhensible et inabordable pour les autres races..."

Une vibration presque imperceptible mais terriblement farouche résonnait dans sa voix, fruit de la haine sans borne qu'il vouait à ce peuple. Il se maîtrisa néanmoins sans mal et reprit :

"Il faut des décennies entières de travail acharné pour espérer parler un Elfique passable. Et plus qu'une vie humaine pour maîtriser totalement les subtilités de cette langue. Si tu en as vraiment l'envie je peux commencer par t'apprendre un vocabulaire de base, tu ne parlera pas l'Elfique mais tu sera capable d'en saisir quelques mots et peut-être de le comprendre... Ensuite seulement tu pourra espérer commencer à le parler... Mais je ne te cache pas que ce sera difficile."

Il l'observa avec une certaine curiosité, aurait-elle seulement la motivation pour s'attaquer à un tel apprentissage ? Nombreux étaient les humains à s'y essayer mais l'écrasante majorité s'arrêtaient rien qu'en voyant le vocabulaire qu'ils avaient à apprendre et ceux qui passaient cette étape finissaient le plus souvent par se perdre dans les méandres des complexes règles grammaticale que le beau peuple avait trouvé bon d'inventer. La moindre virgule de travers pouvait changer totalement le sens d'une phrase et transformer une simple salutation en un terrible outrage. L'histoire elfique regorgeait d'anecdote sur ce genre d'incompréhensions le plus souvent inter-raciale. A voir la façon dont Ambre l'écoutait religieusement il comprit qu'elle ne craignait pas tout ceci et se décida donc à lâcher :

"El, c'est l'étoile. Seï veut dire douce. Douce étoile donc, est la signification d'Elliseï. Li est difficilement traduisible en langue commune, il permet de marquer la possession, la propriété."

Imperturbable, il observait ses réactions. Elle n'aimerait peut-être pas beaucoup l'idée qu'il la considère sienne mais c'était le cas n'est-ce pas ? Et le surnom était plutôt joli... Il attaqua son autre question sans lui laisser le temps de répondre :

"Un simple bonjour ne suffit pas chez les elfes... Les salutations sont longues, fastidieuses, et complexes car différente selon le rang de la personne rencontrée. Je sais que dans la plupart des langues on apprend avant tout à dire bonjour, mais pas en elfique. Nous verrons cela plus tard"

Un demi sourire atténua la rebuffade, l'étrangeté de la situation ne semblait pas le perturber et il appréciait ce moment à sa juste valeur tout en maîtrisant distraitement son totem pour distiller une agréable chaleur dans la pièce et ne pas la griller tout simplement sur place. Il en arrivait au point le plus délicat de ses explications. Il hésita quelques secondes, puis poussé sans doute par la douce intimité qu'ils partageaient il se décida à répéter plus lentement, laissant l'accent Elfique chanter harmonieusement dans la pièce :

"Cen he Erthaded Elliseï. Në va aear cen ista tob. Voici ce que j'ai dis tout à l'heure. Erthaded peut se traduire par le verbe ressembler, Cen te designe. Në va aear peut se traduire par pourtant. Ista est l'un des nombreux mots qui peuvent remplacer le verbe être et Tob te désigne à nouveau et pourrait être remplacé par "toi" "

Il la laissa réfléchir quelque temps, sachant qu'elle cherchait à présent à rassembler les mots qu'il venait de lui traduire pour essayer d'en comprendre la signification. A la surprise qui s'alluma dans son regard il comprit qu'elle avait traduit au moins la première partie de la phrase et il hocha la tête avec gravité :

"Oui... Tu ressembles à quelqu'un que j'ai bien connu. Mais c'était il y a très longtemps."

Presque malgré lui, il lui caressa la joue avec une tendresse qui ne lui ressemblait pas. S'amusant de son trouble, il interrogea :

"Je ne ressemble pas tout à fait au vampire sanguinaire qu'on t'a décrit n'est-ce pas ? Ou en partie seulement...Tu as peur ?"

Tout proche d'elle, il pouvait voir le doux battement de la jugulaire qui charriait le sang que son corps mort réclamait. Il en détourna le regard pour mieux le planter dans les yeux bleus qui l'observaient, il avait soif mais ne comptait pas détruire tout de suite l'harmonie de ces instants.
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MessageSujet: Re: Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Icon_minitimeSam 2 Nov 2013 - 15:54

Ainsi, être puissant garantissait les libertés. C′était effectivement un schéma bien connu du petit peuple : les pauvres payent ce que les riches dépensent, ils triment tandis que leurs seigneurs festoient. Cela n′était pas, ne l′avait jamais été et ne le serai probablement jamais. Mais ce qu′ils oubliaient, bien souvent, c′était que faire n′était pas le plus important ; ce qu′il comptait, c′était de penser. Voilà pourquoi Ambre s′estimait libre ; son esprit lui appartenait, et cela avait toujours été le cas. Cela ne l′empêchait pas, malgré tout, d′apprécier les moments que lui consacrait Lorenz. Sans eux, il y aurai de fortes chances pour qu′elle s′ennuie, prisonnière de la solitude. Alors, si c′était le pouvoir qui lui offrait de telles possibilités et pareille ouverture, cela lui convenait, d′autant plus que malgré ce qu′elle lui avait dit, elle sentait qu′il la respectait, elle, la petite humaine timide. Dans de telles conditions, comment pourrait-elle lui reprocher d′être trop autoritaire ?

Il enchaîna sur le langage elfique, comme fuyant le sujet précédent, et Ambre, passionnée et heureuse d′apprendre quelque chose, se concentra sur ses paroles. Et, surprise, y décela de nouveau la haine et la colère qu′il avait exprimé face au représentant du beau peuple croisé plus tôt, Eliowir. Vraiment, qu′avait-il exactement contre eux ? Que pouvait-il donc leur reprocher ? Il parlait d′un peuple tout à fait inabordable, mais ils semblaient pourtant accueillants. Certes, le manière de masquer leurs sentiments, cette sorte de froideur qu′ils semblaient dégager, n′était pas des plus agréables et ne faisait pas d′eux un peuple des plus compréhensibles. Mais en échange ils avaient ce.. cette... aura qui les illuminaient et fascinait ceux qui les entouraient. Aura bien mensongère malheureusement, si l′on voyait le comportement de ces êtres réputés sages et paisibles qui autorisaient la torture dans leur propre domaine. Les gardiens de la Paix... Si Ambre s′était quelque peu calmée face au comportement de Lorenz, cela ne l′empêchait d′être profondément malheureuse de la perte de ses rêves.

Sans doute pourrait-on la comprendre en se mettant à sa place. Elle avait rêvé de longues années de voir un de ces êtres sylvains, dont on vantait la beauté, la grâce et la sagesse, que l′on disait si purs et si incorruptibles. Ennemis des vampires, ils étaient un modèle pour tous les enfants humains qui, dans leurs nuits les plus belles, se voyaient métamorphosés et possesseurs des si caractéristiques oreilles pointues. Et la seule fois où elle parvenait à les voir... C′était pour assister à la perversion d′un des maîtres chanteurs.

Se secouant mentalement l′esprit, elle revint à la réalité, avec le visage si étrangement séduisant de Lorenz près d′elle, et ses captivantes paroles. Des décennies entières de travail... Sans doute ne pourrait-elle pas y passer tant de temps car, elle l′espérait, elle ne passerai pas autant de temps prisonnière, mais en attendant sa délivrance... Voilà qui l′occuperai.

-Oui, je m′y mettrai avec acharnement ! Cela ne m′effraye nullement. M′apprendrez vous aussi à le lire et l′écrire ?

Ainsi, elle pourrait travailler seule quand elle en aurai l′occasion. Lorenz lui ayant déjà laissé la possibilité d′user d′encre et de papier pour noter ses mélanges, il y avait peu de chance qu′il lui en refuse pour qu′elle y travaille son elfique. Du moins s′il acceptait de passer du temps à lui enseigner non seulement l′oral, mais également l′écrit. Ne faire que le comprendre et le lire lui suffisait pour l′instant, ainsi elle pourrai, comme elle le faisait déjà parmi les vampires, écouter, retenir et ne rien dire. Parfaite petite espionne au service d′elle-même...

Etrangement surprise que la Prince tienne sa parole, elle l′écouta lui révéler le sens d′Elliseï, fronçant les sourcils et observant avec méfiance son étrange professeur. Ma douce étoile donc ? Voilà qui aurait été charmant sans le « ma » se rapportant davantage à la propriété qu′à l′affection. Elle était, sans surprise, considérée presque comme une chose et pourtant... Pourtant le surnom était étrangement doux et attachant, ne cadrant pas vraiment avec l′image que l′on se faisait de Lorenz. De nouveau, il l′avait surpris. Ce n′était certes pas une preuve d′amour, mais cela dissimulait une certaine tendresse qu′elle eut du mal à accepter. Son comportement était tellement fluctuant. Mélange de possession et d′affection, elle ne sut si elle appréciait le surnom. Mais malgré tout une question demeurait :

-Pourquoi met-on l′adjectif avant le nom, et la marque de possession entre les deux ?

Le front plissé, le regard pensif, elle tenta de décortiquer la grammaire elfique, bien qu′elle ait parfaitement entendu qu′il ne lui apprendrait pour l′instant que des mots simples. Mais cela ne l′empêchait nullement d′esperer une explication. Elle apprendrait mieux et plus vite si elle en comprenait les mécanismes, elle en était certaine.

Mais Lorenz enchaînait déjà, et Ambre espérait obtenir une réponse à sa question même après qu′il lui ai dit ne pas lui enseigner de suite à saluer. Cela ne faisait rien. Patiente, elle l′écouta lui décortiquer la phrase murmurée quelques instants plus tôt. Voilà qui faisait beaucoup d′information à retenir. Butant sur les mots, elle tenta de les répéter à son tour, dans un léger murmure, en faisant un sublime massacre d′où l′on pouvait malgré tout discerner ces quelques mots : Cen he Erthaded Elliseï. Në... Në... La suite ne vint jamais. Malgré sa bonne mémoire, elle ne parvenait pas à se remémorer la suite de la phrase, noyée sous l′avalanche d′explications fournies par son professeur. Frustrée, elle le fixa en tentant de trier les informations et de les classer, avant qu′un déclic ne se fasse, et qu′elle prête enfin davantage d′attention au sens de la phrase qu′à sa construction. Elle ressemblait à quelqu’un qu′il connaissait ? Mais elle n′eut pas le temps de lui poser la moindre question que de lui-même il s′expliquait brièvement. De toute évidence, il n′avait aucune intention de lui en parler davantage, bien qu′il ne puisse prétendre ne pas voir la curiosité brillant dans son regard.

"Je ne ressemble pas tout à fait au vampire sanguinaire qu'on t'a décrit n'est-ce pas ? Ou en partie seulement... Tu as peur ?"

Se crispant légèrement, Ambre fixa son vis-à-vis, incertaine, et garda le silence quelque temps. Que répondre à cela ? Elle ne pouvait nier qu′il avait raison sur la première partie de la phrase, quand à la deuxième... Oui, elle avait peur, mais de quoi exactement ? Du monstre en lui ou de la main chaude sur sa joue ? Voilà la vraie question. Et à celle-là, elle ignorait si elle avait la réponse.
Baissant les yeux, intimidée par le regard clair et puissant qu′elle devait supporter, elle tenta de mettre de l′ordre dans son esprit embrumé et se recula imperceptiblement. La douce chaleur l′environnant était extrêmement agréable, et elle finit par se décider à répondre en le regardant à nouveau :

-Non, vous n′y ressemblez pas. Ou seulement par moments. Est-ce tous les vampires qui sont ainsi ? D′où viennent les légendes alors ?

Elle hésita un instant avant de reprendre, d′un ton plus bas.

-Je n′ai pas vraiment... peur. Cela dépend des fois. Enfin, si souvent mais... Elle s′embrouillait, se contradisait. Agacée par elle-même, elle le regarda avant de reprendre le plus sérieusement du monde :

-Est-ce que je le devrai ?
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MessageSujet: Re: Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Icon_minitimeDim 3 Nov 2013 - 15:53

Lecture, écriture... Décidément la jeune femme ne manquait pas d'ambition ! Cette constatation l'amusa, en cela elle lui ressemblait un peu... Si peu... Mais c'était déjà formidable. Bien sur la simple idée du travail titanesque qu'il y aurait à accomplir pour lui faire retenir les milliers de signes artistiques de l'écrit Elfique avait de quoi rendre malade même un vampire immortel, mais il n'avait pas envie de voir s'éteindre l'étincelle de joie qui brillait dans ses yeux et il hocha donc la tête, promettant avec prudence :

"J'essayerai... Concernant les règles de grammaire Elfique elles sont totalement différentes de celles de la langue commune, et très complexes. Mais ceci... Devrait t'aider."

Il avait tendu la main en prononçant le mot "ceci", dans le même geste qu'il utilisait pour appeler ses lames. Elles auraient été bien en peine de s'y matérialiser cette fois, enfermée qu'elles étaient toujours sous la garde des baptistrels. Mais ce n'était pas son but, il avait en réalité lancé un sort de télékinésie vers deux livres qui se trouvaient sur une étagère et qui vinrent sagement se loger l'un sur l'autre, sur sa paume. Il les lui tendit :

"Le plus épais est une sorte de lexique, il permet aux elfes d'apprendre la langue commune mais il peut s'utiliser dans l'autre sens... Le second sera plus compliqué à appréhender, il n'est pas encore de ton niveau mais il contient de nombreux textes concernant l'histoire Elfique et résume les principales règles de grammaire. L'alphabet Elfique se trouve aussi à la fin..."

En fait d'alphabet il s'agissait surtout d'une suite interminable de signes magnifiques et parfois presque identiques aux yeux des novices. De quoi se décourager donc, mais elle semblait décidée à réussir et il voulait croire qu'elle en était capable. Voyant son hésitation à saisir les livres, il les lui déposa de force entre les mains. Aussi inestimables qu'ils soient, ils n'étaient pas d'une grande utilité à leur propriétaire et elle apprécierait peut-être plus ce genre de cadeau que les vêtements et bijoux coûteux qu'il lui avait offerts jusque là. En réalité peut-être avait-il eu tort de chercher à la conquérir de la même façon que les autres femmes ? Elle était si différente... Sans doute devait-il s'adapter et faire les choses autrement... Mais n'était-ce pas ce qu'il était en train de faire ?

Il l'observa tandis qu'elle se crispait, ne sachant trop lui-même ce qu'il voulait qu'elle lui réponde et regrettant presque sa question. Il avait toujours considéré la crainte comme une forme de respect, et il la revendiquait même comme un droit et un privilège lié à sa puissance. Mais la concernant, il n'aimait pas trop l'idée qu'elle puisse trembler devant lui. Une lueur frustrée s'alluma dans son regard lorsqu'elle baissa la tête et se recula, presque imperceptiblement. Elle ne le repoussait pas, mais c'était tout comme. Pire, elle le fuyait. Encore... Il se força à demeurer immobile malgré toute l'envie qu'il avait de la serrer à nouveau contre lui en lui interdisant formellement de chercher à s'y soustraire. Il avait la possibilité de le faire, elle n'avait pas la moindre chance de lui échapper et c'était même son droit légitime que de faire ce qu'il entendait de ses esclaves. Il se contrôla néanmoins, en écoutant sa réponse.

La question le désarçonna un peu, tous les vampires étaient-ils ainsi ? Qu'en savait-il ? Il n'était pas vraiment du genre à s'intéresser aux autres... Et lui-même était un vampire pour le moins particulier, ne serais-ce que parce qu'il était un Ancestral. Ce genre de créature se faisaient fort rares à présent et il n'aurait même su dire si cela jouait sur le caractère des concernés. Il s'en tira par une pirouette :

"Tous les vampires sont différents... Nous formons un peuple à part, c'est vrai. Notre régime alimentaire à lui seul nous sépares des autres races, mais il n'est pas la seule chose à mettre en cause bien sur... La plupart des légendes se fondent sur des vérités, déformées, aggravées parfois, mais souvent réelles."

L'acier de ses prunelles se fit plus dur, tandis qu'il la fixait et qu'elle se perdait sur cette histoire de peur ressentie ou non. Elle s'en sortit habilement par une question et il répondit sans tergiverser :

"De te retrouver à vivre parmi un peuple de prédateurs ? La question ne se pose même pas... Nous sommes votre cauchemar le plus implacable, il serait bien étrange et même anormal que tu n'ai jamais peur..."

Un silence suivit ses paroles, les légendes qui couraient sur le peuple vampirique étaient absolument terribles et il n'avait pas chercher à les nier. Bien sur certains humains exagéraient énormément ces histoires, afin de les rendre plus sensationnelles mais comme toutes légendes elles tiraient leur subtance de certains faits réels. Toutefois il avait parlé de façon très générale, et il se sentit obligé de préciser :

"En ce qui me concerne je pense que tu as eu le temps de te faire une opinion. Je ne suis pas porté sur la clémence, mais quoi qu'on en dise mes actes sont toujours justifiés par une raison. Je ne te ferai pas de mal sans raison, Elliseï. Tout comme j'ai une raison de mener ma guerre, une raison pour avoir accepté ces négociations, une raison pour ne pas aimer cet endroit ainsi que les beaux parleurs dont tu souhaites apprendre la langue. Je ne suis pas plus mauvais que ceux qui détruisent sans aucun motif..."

Il la fixait avec intensité, cherchant à la convaincre et sachant que l'opinion de tous les Armandéens jouait contre lui. Mais il savait qu'elle était capable de se faire elle même son propre point de vue. Une ombre pleine d'amertume assombrit furtivement son regard tandis qu'il formulait sa demande à voix plus basse :

"Je t'ai donné beaucoup Ambre... Je t'ai pris beaucoup aussi. J'en suis conscient. Mais j'aimerai que tu me fasses une promesse, de plein gré... J'aimerai simplement que tu me jure de ne jamais me juger trop rapidement. Promet moi que si tu dois me haïr, ce sera en connaissance de cause. Tant que tu ne sauras pas tout de moi, et des motifs qui m'animent, tu m'accorderas le bénéfice du doute, toujours. Je veux savoir qu'une personne au moins dans ce monde, m'accorde ce droit. Tu peux faire cela pour moi ?"

Plutôt qu'une, peut-être aurait-il dû dire deux... Shadowsong aussi lui accordait ce bénéfice. Mais Shadowsong était Shadowsong, et l'opinion d'Ambre lui importait bien plus que celle du baptistrel aussi passionnant soit-il avec sa façon toute particulière de voir les choses. Fiévreusement, il attendit la réponse de l'humaine, sentant confusément à quel point ce moment était important et comprenant malgré lui que ce doute qu'elle pourrait accepter de lui offrir serait une sécurité qui ralentirait peut-être sa chute dans l'obscurité et dans le gouffre de folie que le sang de dragon lui promettait. Silencieux, il serra les dents, prêt à encaisser une rebuffade et à finir la conversation là dessus, conforté dans sa propre solitude et dans la certitude qu'il n'avait rien à perdre dans ce monde...
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MessageSujet: Re: Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Icon_minitimeMer 6 Nov 2013 - 22:31

Des livres ? Il lui offrait des livres ? Voilà qui était inhabituel. Lorenz avait l′habitude de la parer de magnifiques atours et de somptueuses parures. Mais Ambre s′en moquait, préférant de loin le pratique à l′esthétique et le simple au raffiné. Comment aller cueillir des plantes en forêt si le moindre brin d′herbe peut abîmer votre robe ? Et où mettre les récoltes, s′il n′y a pas de grandes poches cousues dedans ? Certes, comme la majorité des femmes, elle appréciait, parfois, de se sentir bien mise, d′autant plus que c′était une chose à laquelle elle n′avait jamais été habitué, mais cela ne l′empêchait nullement d′esperer un jour pouvoir retrouver ce qu′elle avait porté toute sa vie : des choses simples et confortables.
Mais des livres... Tant de connaissances se cachaient dans leurs pages, ils dissimulaient un tel savoir en eux... Cela faisait bien longtemps que la jeune fille n′en avait plus tenu entre ses fines mains, et, incertaine, elle fixa ceux que lui tendait le vampire sans y toucher. Pourquoi lui donnait-il cela ? Ils semblaient bien précieux pourtant. De la grammaire elfique pour l′un, un livre du beau peuple pour l′autre. Ils ne pouvaient donc qu′être intéressant. Quel dommage qu′elle n′en ai jamais vu de semblable, sans quoi elle aurait déjà quelques notions de ce langage qu′elle cherchait à maîtriser.

N′osant pas prendre les précieux ouvrages par peur de l′avoir mal comprit, elle les observa avec hésitation ; jusqu’à ce qu′il lui mette de force dans les mains. Mais qu′attendait-il en retour ? Elle se tendit, ne sachant que dire ou faire. C′était le premier cadeau pour lequel elle éprouvait vraiment du plaisir à le recevoir. Méfiante, elle l′observa un instant avant de le remercier, serrai sur son cœur ses nouveaux biens. Elle en prendrai grand soin, et mourrai d′envie de faire courir ses longs doigts pâles et délicats sur les précieuses pages.

Tous les vampires étaient différents, bien sûr, tout comme c′était le cas pour les humains. Mais parmi ces derniers, on en trouvait des délicats, des meurtriers, des brutaux, des amicaux... Milles et unes nuances formant un peuple. Ce n′était pas parce que l′un d′entre eux était dangereux qu′il fallait penser la même chose pour tous les autres. Mais ce qu′Ambre voulait savoir, c′était si, sous les crocs sanglants et les regards mauvais, chacun des buveurs de sang possédait encore un peu d′humanité au fond de lui. Si tel était le cas, ils n′étaient pas perdus, pas totalement du moins. Car bien entendu, comme le confirma lui-même le Prince Noir, ils étaient cruels et mauvais comme l′affirmait les légendes, celles-ci ayant un fond de vérité. Sinon, comment pouvaient-elles naître ?
Ambre retint un soupir : elle ne s′était pas très bien exprimée, elle en était consciente, et elle n′avait pas eu sa réponse. À moins que ce ne soit simplement que son interlocuteur n′en sache rien. Après tout, il était lui et non un autre, comment pouvait-il connaître les plus profonds sentiments de ses pairs ? C′était également possible.
Quoi qu′il en soit, la suite de la conversation s′orienta vers le caractère du seul vampire présent dans la pièce, celui-ci tentant visiblement de s′expliquer. De se dévoiler en fait. Il n′était que rationnalité ? Peut-être était-ce pour cela que magré tous ses efforts, il ne parvenait pas à comprendre la petite captive. Pas plus mauvais que ceux qui détruisent sans aucun motif ? Mais cela ne voulait pas dire qu′il était meilleur qu′eux. La petite captive esquissa un petit triste. Croyait-il vraiment qu′elle n′avait pas relevé chacun de ces détails ? Si tel était le cas, il se trompait lourdement.

Mais il avait raison sur un point. Au fil des mois, elle avait apprit à le connaître, à cerner, du moins en partie, sa personnalité complexe. Il y avait de nombreux détails qu′elle ignorait, beaucoup de points sur lesquels il la surprenait, mais dans sa globalité, elle le comprenait. Sans doute était-ce aussi pour cela qu′elle ne lui en voulait pas totalement. Parce qu′elle savait pertinemment que sous sa carapace rude, il y avait encore un peu d′altruisme en lui, les leçons qu′il lui donnait en étant une preuve évidente, et que personne n′était complètement mauvais. Quand bien même ce pouvait être le cas –chose qu′elle refusait obstinément de croire– ce ne pouvait être sans raison. Un instant, la jeune fille se demanda ce que pouvait bien avoir vécu Lorenz pour être aussi amer et violent envers tous, exception faite d′elle. Etait-ce sa nature d′elfe qui faisait qu′il s′auto-detestait et projetait sa haine autour de lui ? Non, ce ne pouvait pas être que cela. Sans doute cela avait-il un lien avec la personne qu′il avait mentionné quelques instants plus tôt. Mais parler d′elfe lui avait rappeler un détail qui l′avait surprise.

-Pourquoi n′y a-t-il que peu d′anciens elfes parmi les vampires ?

Elle n′avait pas pour habitude de parler à l′armée, mais les nombreux tours et détours fait dans le camp lui avait permit d′observer que le taux de vampires aux oreilles pointues était faible, sinon quasi-inexistant. Mais elle n′avait jamais put faire part de ses interrogations au chef de l′armée, et avait conservé cette question dans un coin de son esprit curieux.

-Je t'ai donné beaucoup Ambre… Je t'ai pris beaucoup aussi. J'en suis conscient. Mais j'aimerai que tu me fasses une promesse, de plein gré… J'aimerai simplement que tu me jures de ne jamais me juger trop rapidement. Promets-moi que si tu dois me haïr, ce sera en connaissance de cause. Tant que tu ne sauras pas tout de moi, et des motifs qui m'animent, tu m'accorderas le bénéfice du doute, toujours. Je veux savoir qu'une personne au moins dans ce monde, m'accorde ce droit. Tu peux faire cela pour moi ?

Surprise, la concernée rendit son regard à son prétendu maître, soutenant le feu bleu qui pesait sur elle. Ce qu′il lui demandait était plus que surprenant, et ce qu′elle voyait dans ses yeux l′était encore plus. Cela ressemblait à un mélange de tristesse et d′angoisse, mais n′ayant jamais vu pareil lueur chez Lorenz, elle eut un doute. Son opinion lui importait donc autant ?
Il avait l′air tellement malheureux qu′elle sentit quelque chose au fond d′elle lui pincer le cœur. Elle pouvait difficilement le comparer avec un petit chat perdu, à moins que le Néant en ai un élevage, mais à cet instant elle ressentit la pitié dont elle avait parlé plus tôt.

-Je peux vous le jurer, répondit-elle doucement.

Elle le fixa avec gravité, l′air autour d′eux s′étant chargé de tension. Elle n′avait tout simplement pas put se résoudre à blesser celui qui recherchait tant un peu de réconfort et de stabilité, et bien qu′elle connaisse les entraves qui la liait à ce serment, la parole donnée se devant d′être respectée, elle l′avait fait sans réfléchir, tentant de chasser l′inhabituelle affliction paraissant hanter son vis-à-vis.
Tête à peine penchée sur le côté, elle se mordit la langue, ne sachant que dire ou que faire après pareil instant.

-Mais me direz-vous toujours le pourquoi de vos agissements ? Sincèrement ?

Sans agressivité, toujours aussi calmement, elle l′observa, se penchant imperceptiblement en avant. Aurait-il été quelqu′un d′autre qu′elle l′aurait pris au creux de ses bras pour le réconforter et chasser son angoisse. Mais, dépassée, elle ne put que le regarder sans savoir quoi faire, détaillant les yeux cernés et l′air fatigué.
Oui, il y avait peut-être une chose qu′elle pouvait faire mais... Ambre baissa la tête, inspirant doucement, et ferma les yeux, rassemblant son courage. Elle lui avait toujours obéit, mais ne l′avait jamais fait d′elle-même. Ses mains se crispèrent sur les livres avant de se relâcher, l′incertitude et la peur lui chatouillant le ventre et crispant ses muscles. Elle voulait l′aider, vraiment, ressentant sa peine et sa solitude comme si elles étaient siennes. Sans doute était-elle folle de s′inquiéter autant pour un vampire, mais cela lui importait peu.
Elle était effrayée à l′idée qu′il prenne plus que ce qu′elle pouvait lui donner ; mais il lui fallait essayer. N′avait-elle pas passé son enfance, sa vie entiere en fait, à tenter de guérir les blessures des autres, à soulager leurs douleurs ? Que ce soit l′une de ces créatures de légende, noire et cruelle, en face d′elle ne changeait rien, se répéta-t-elle, bien que la façon dont elle allait l′aider, elle, différait grandement.

Lentement, tentant de maîtriser les battements de son cœur, elle desserra sa prise sur les deux précieux ouvrages avant de retrousser sa manche et, dévoilant son poignet blanc, elle le présenta au vampire affamé.
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MessageSujet: Re: Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Icon_minitimeLun 11 Nov 2013 - 0:28

Il resta impassible devant ses remerciements mais s'assombrit quelque peu en la voyant s'attrister. Elle ne le croyait pas sans doute... Maintenant qu'il s'y essayait il se rendait compte que ce n'était en réalité pas si facile de se faire comprendre. En général il ne tentait même pas, méprisant sans vergogne toute autre créature que lui-même mais aujourd'hui il aurait aimé parvenir à faire plus facilement passer son message. Il ne pouvait néanmoins pas lui en vouloir, le réputation qu'il s'était lui-même taillé et qui lui servait d'armure ne parlait pas en sa faveur. Et tant mieux d'ailleurs, il fallait au moins cela pour être digne de régner sur le peuple vampirique.

Il reporta les yeux sur elle suite à sa nouvelle question, pas vraiment surprit. C'était une interrogation qui revenait souvent et en particulier à la vision de son apparence elfique. Bien peu d'être osait lui poser la question en fait, mais même sans cela la rareté des anciens elfes dans les rangs des vampires amenaient les humains à se demander si ils pouvaient seulement être transformés. Voir même à croire dur comme fer que ce n'était pas le cas et que l'immunité des elfes durait depuis toujours. L'immunité... Encore un sujet sur lequel il aurait pu discourir pendant des siècles, mais elle n'avait pas ce temps devant elle et lui non plus d'ailleurs malgré son immortalité. Il se contenta donc d'une réponse plus brève que la question ne le méritait :

"Nous étions nombreux jadis. C'est lié à notre histoire et à la même immunité que celle que tu possèdes. J'ignore si tu connais un peu l'histoire vampirique mais nous sommes originaires du même continent que les elfes, le continent Sylvaniel. Les premiers vampires étaient des elfes et ignoraient jusqu'à l'existence des hommes."

Il marqua une pause pour l'observer un moment, puis voyant qu'elle semblait intéressée il continua :

"Nou sommes arrivés sur Armanda en même temps que les elfes, bien avant les homme donc. Ils étaient notre seule nourriture mais ils avaient apprit à nous combattre et à nous résister. Peu à peu quelques elfes ont commencé à produire une résistance à notre venin. Leur sang était plus âcre, moins nourrissant et surtout ils ne pouvaient être transformés. Ils étaient très rares néanmoins, nous avons cru qu'il s'agissait d'une simple singularité et les hommes sont arrivés ensuite. Leur sang était meilleur, ils ne nous connaissaient pas et ignoraient comment nous combattre. Notre régime alimentaire s'est donc orienté plutôt vers eux..."

Nouveau silence, en bon orateur il savait ménager ses effets et garder l'intérêt de ceux qui l'écoutaient intact.

"Entretemps l'immunité des elfes s'est confirmée de plus en plus. Leurs enfants naissant avec cette particularité étaient plus nombreux, il fallut longtemps mais les immunisés finirent par devenir plus nombreux que les non immunisés. Jusqu'au résultat que nous connaissons aujourd'hui, les elfes non immunisés sont très rares et nous ne nous nourrissons plus quasiment que d'humains. De même ce sont eux que nous transformons, et nos créations naissent avec les particularités physiques de ton peuple. Tout ceci s'est passé il y a bien longtemps et les vampires de cette époque encore en presque vie en rarissimes. C'est pour cela que les ancestraux sont si rares, pour la plupart nous sommes le fruit du hasard. Un vampire rencontre un elfe non immunisé, et un ancestral naît."

Il conclut avec tranquillité :

"A présent notre nombre pourrait se compter sur les doigts de la main. Ce qui se comprend aisement puisque les elfes ne peuvent plus êtres transformés à part quelques très anciens bien trop malins pour se promener à portée de nos crocs. Quand à cette histoire d'immunité elle ne s'arrête pas là, tu en es la preuve vivante. Les humains ont commencé depuis un ou deux siècle à s'immuniser eux même. Ton peuple suit le chemin du peuple elfique..."

L'histoire était terminée, un peu longue bien sur mais il ne doutait pas qu'elle saurait l'apprécier à sa juste valeur. Les humains qui connaissaient parfaitement la véritable histoire vampirique était peu nombreux. Il hocha la tête suite à sa promesse, heureux de ne pas s'être trompé et la noya dans l'acier sérieux de ses prunelles :

"Si tu me le demande, oui. Mais je ne peux te promettre que mes raisons te plairont toujours et cela ne voudra pas dire que tu pourras les discuter... Toutefois, tu les connaîtras."

Il n'était pas certain que cela suffirait à la satisfaire ou au moins à empêcher qu'elle ne finisse de le hair mais il s'y tiendrait. Une lueur curieuse s'alluma dans son regard lorsqu'il entendit l'accélération du coeur mortelle. Elle semblait hésiter... Entre quoi et quoi ? La réponse vint rapidement, et il se figea en une pose aussi attentive que surprise.

Lentement, ses prunelles analysèrent ce qu'elle lui présentait. Le venin lui monta instantanément à la bouche à la vue de cette peau blanche et tendre ainsi surtout qu'à la vision de la veine qui battait doucement, terriblement attirante. C'était bien la première fois qu'on s'offrait à lui de la sorte, et cela le troublait au plus haut point. Ce genre de réaction n'était absolument pas naturelle et des plus incompréhensible aux yeux d'un vampire habitué à traquer ses proies et à écraser leur farouche résistance.

Il releva la tête afin de replonger dans son regard, n'ignorant pas la fièvre affamée qui devait se lire dans le sien. Il avait trop tardé à se nourrir, même pour un ancestral comme lui, son dernier repas remontait à bien loin. Il ne voulait cependant pas l'effrayer et c'est avec autant de douceur que de correction qu'il s'empara de son bras. Sa poigne était ferme mais sans dureté, elle aurait pu s'en libérer sans mal si elle l'avait souhaité mais elle ne semblait pas le vouloir. Lentement et sans la quitter des yeux, il approcha l'objet de son désir de sa bouche et ses canines acérées s'enfoncèrent comme dans du beurre dans la chair fragile. Le flux savoureux vint aussitôt, terriblement lent et frustrant par rapport à ce que lui aurait offert une morsure nette et conventionnelle au niveau de la carotide. C'était suffisant néanmoins et le prédateur en lui gronda de plaisir, enfin comblé dans son désir. Son repas s'éternisa tant il avait besoin de sang, et il dû faire un terrible effort sur lui-même pour se détacher d'elle. Bien sur ce n'était jamais naturel à un vampire que d'épargner sa proie mais au fil des siècles il avait apprit à y parvenir. Il la lâcha enfin, refermant la blessure d'un simple effleurement et fronça les sourcils avec une certaine inquiétude :

"Est-ce que... Tout va bien ?"

Il ne lui avait jamais prit autant jusque là, c'était peut-être un peu trop vu sa corpulence... La découvrant pâlit et sans doute plus affectée qu'elle ne voulait bien le laisser paraître, il lança un appel vers le garde qui surveillait la porte de ses appartements. Celui-ci ne tarda pas et s'inclina en entendant les ordres de son maître :

"Un repas. Copieux. Pour une humaine. Autre chose que les pousses dont les elfes se nourrissent.."

La créature déguerpit sans demander son reste, où allait elle bien pouvoir trouver de la viande cela c'était une question fort intéressante mais le prince ne s'en préocuppait pas. Ses vampires craignaient bien trop sa colère pour ne pas faire des pieds et des mains pour le satisfaire, dussent-ils aller voler sa pitance à un dragon pour éviter de lui revenir bredouille qu'ils n'hésiteraient sans doute pas. En attendant, il reporta toute son attention sur la petite guérisseuse, il voulait qu'elle lui réponde :

"Ellissë ?"
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MessageSujet: Re: Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Icon_minitimeJeu 14 Nov 2013 - 23:43

HRP: très peu de dialogue, si tu veux que je t'en rajoute pour t'offrir plus d'ouverture, n'hésites pas ^^"

Une histoire ! Ambre adorait cela, écouter les contes et légendes des temps passés, les récits imaginaires d′autres mondes ! Lire et savourer le fruit de l′imagination des conteurs, frissonner de plaisir et d′émotions en voyant se dérouler sous les yeux captivés les épiques combats ayant marqué l′Histoire d′Armanda. Et voilà que Lorenz lui en contait une. Quelle étrange situation...
Quand elle était plus jeune, c′était sa mère qui le faisait. De sa voix claire et pure, elle relatait avec passion ses anecdotes de jeunesse, transmettait à ses enfants ce que ses parents lui avait apprit, défrichait avec eux les broussailles obscures recouvrant le récit de l′arrivée des dragons, l′enjolivant pour le simple plaisir de voir naître dans les yeux de son jeune public attentif les lumières de leur joie. C′était, se souvint-elle, un véritable plaisir que de l′écouter. Et cette douceur, cette tendresse incroyable qui la caractérisait ne se retrouvait d′aucune facon dans le récit du vampire. Le changement entre es deux était même plus que flagrant. Cela n′empechait toutefois nullement le prince de faire un excellent orateur, bien qu′il n′ai sans doute jamais songé à devenir barde. Après tout, il n′était pas politicien pour rien, il faisait donc parti de cette tranche de population habituée à charmer son public pour mieux le noyer dans ses sombres filets.

Concentrée, la guérisseuse se retrouva rapidement pendue aux lèvres du conteur, attendant à chaque instant la suite des paroles. C′était d′autant plus prenant qu′elle se doutait qu′il avait vécu tout cela, ayant vu de ses propres yeux l′évolution du monde. Il devait être bien vieux. Un instant, elle l′imagina se recroqueviller, perdre ses cheveux et ses dents, et elle frissonna. L′idée était plutôt déplaisante. Elle n′avait rien contre la vieillesse, crépuscule de toute chose vivante mais assister à la chose en accéléré, non, vraiment, elle n′y tenait nullement.
Ses pensées se tournèrent rapidement vers d′autres horizons plus sérieux tandis qu′instinctivement, elle plaçait chaque élément de l′histoire qu′elle venait entendre dans les placards de sa mémoire. La Nature était incroyablement bien faite, façonnant les êtres la peuplant de façon telle qu′ils ne s′entre-tuaient jusqu’à l′extinction totale de leurs espèces. Chacune des races se modifiait et évoluait pour survivre, et Ambre en était une preuve irréfutable. Pourtant, il était bien difficile d′imaginer les vampires ne se nourrissant plus d′humains, ou du moins ne les transformant plus. Ils seraient alors détruits petit à petit, sans possibilité de se reproduire. Ce peuple était-il donc voué au Néant ? Si tel était le cas, Armanda subirait un profond déséquilibre lorsque cela arriverait. Tout comme leurs proies, les buveurs de sang appartenaient à ce monde. Leur perte ne pourrait que provoquer de nombreuses catastrophes, modifiant la trame du continent.

Instinctivement, deux perles bleues, lumineuses et pensives, mélancoliques et bouleversées, se baissèrent vers les mains pâles du vampire, évitant son regard pendant un instant. Si les ennemis des vampires, et ils étaient nombreux, en venaient à penser à la même chose que la jeune captive, la violence des conflits entre les camps pourrait s′intensifier. Avec affliction, elle se rendit compte que non seulement elle ne se réjouissait pas d′imaginer voir périr toute une civilisation, même aussi violente que l′était celle vampirique, mais qu′en plus l′idée que l′idée que Lorenz disparaisse ne l′enchantait pas le moins du mur, s′étant attaché à lui bien plus que prévu, comme le démontrèrent la suite des événements.

Elle sentit les canines transpercer la peau tendre de son poignet, pénétrant dans l′intimité de son corps d′humaine, étrange mélange de douceur et de férocité. Fascinée, elle l′observa se nourrir à son bras, se remémorant les premiers repas qu′il avait prit sur elle. A l′époque, la simple idée de se faire ainsi déchirer la chair et volé son fluide vital lui retournait l′estomac et envoyait de minuscules décharges dans le cœur. Aujourd′hui, et cela suite à une longue habitude, sa peur s′était évanouie et elle ne se contractait plus en sentant l′émail froid contre elle. Sans quoi elle n′aurait jamais put s′offrir comme elle l′avait fait.
Lampée par lampée, goutte par goutte, son sang se fit plus rare dans ses veines, son cœur accéléra, tentant de compenser cette perte. Peu à peu, le doux visage pâlit, ses muscles se relâchèrent alors qu′elle sentait que le Prince prenait plus que d′ordinaire. Plissant les paupières, la guérisseuse se détendit et se laissa faire, ne pouvant malgré tout retenir un léger soupir de soulagement lorsqu′il la relâcha.

-Est-ce que... Tout va bien ?

Faible hochement de tête. Elle l′entendit vaguement appeler un serviteur pour lui commander un repas. Délicate attention, dont elle ne savait pourtant pas si elle devait le remercier, n′ayant guère envie de manger quoi que ce soit.
Nauséeuse, elle se mordit les lèvres, autant pour avoir une accroche physique que pour remettre un peu de couleur sur son visage blanc. La journée avait été riche en émotions, et elle se sentait craquer peu à peu., ce qui était hors de question.
Inspirant violemment, elle s′effondra sans grâce sur le dossier de la banquette, clignant des yeux pour chasser les larmes de fatigue lui brouillant la vue.

-Oui, je vais bien, juste un peu de fatigue je crois, murmura-t-elle distraitement.

Automatiquement, sa voix avait prit l′inflexion apaisante qu′elle utilisait lorsqu′elle avait affaire à ses patients, cherchant à rassurer ses interlocuteurs.
Appliquant ses propres méthodes, elle se relaxa et se massa doucement les temps, chassant peu à peu la tension s′accumulant sur ses traits tirés. Elle fut interrompue par un bref coup frappé à la porte. Son repas était là.

L′odeur lui donna un haut le cœur, et elle dut faire un effort sur elle-même pour ne pas tacher la belle chemise toute propre de son hôte avec de la bile, puisqu′elle n′avait rien d′autre dans le ventre. Se pincant le nez, elle grimaca en voyant l′épais gruau que contenait l′assiette avant de commencer à manger du bout des lèvres, n′ayant nullement faim. Cela changea vite et elle finit par dévorer littéralement le contenu du récipient, se reprenant.
Levant le regard vers lui, elle l′observa un instant d′un air gêné.

-Merci, ça fait du bien de manger.

Elle rougit un instant en se disant qu′il devait se faire la même réflexion avant d′enchainer, lui demandant avec l′innocence troublante et le regard candide d′un jeune enfant :

-Est-ce qu′il serait possible d′ouvrir une fenêtre, ou de sortir ? Sa voix faiblit et elle se justifia un ton plus bas : J′ai besoin d′air frais.

Elle n′avait pas demandé l′autorisation de prendre congé, cela ne était même pas venu à l′esprit. Ils avaient trouvé une harmonie étonnante et chaleureuse qui, sans même qu′elle s′en rende compte, réchauffa le petit cœur de la jeune humaine. S′enfuir soudainement ne lui ferait pas plaisir, et pourrait provoquer une rupture dans la fragile relation de paix qu′ils avaient construite. Voilà pourquoi, sans même y réfléchir, elle l′avait inclut dans sa question. Question par ailleurs bien utile au vu de ses joues encore pâles, et de la fatigue dissimulée au creux de son regard azuré. S′appuyant d′une main sur le coussin du divan, elle ne bougea pas lorsqu′il se leva, attendant une réponse avant de se risquer à l′imiter, sentant ses jambes encore faibles. Inutile de s′effondrer au beau milieu de la pièce simplement par manque de patience.
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MessageSujet: Re: Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Icon_minitimeJeu 21 Nov 2013 - 19:01

Le mensonge éhonté qu'elle lui servit ne lui tira qu'un nouveau et léger haussement de sourcil, croyait-elle vraiment le tromper avec ses inflexions de guérisseuse ? Il ne releva pas néanmoins et la laissa se pencher sur le repas qui venait d'arriver et qui ne semblait pas vraiment à son goût. Ou plutôt si puisqu'elle le dévora ensuite, c'était décidément la dernière fois qu'il lui prenait autant de sang d'un seul coup, son jeune corps ne supporterait sans doute pas un tel traitement à répétition. Mais pour cette fois elle s'en remettrait, elle s'en remettait même très bien apparemment et il ne pu réprimer la lueur de franche gaîté qui s'alluma dans son regard à sa remarque.

"Je ne te le fais pas dire..."

Vu comme elle rougissait elle avait sans doute déjà compris l'incongru de sa réflexion et elle allait peut-être s'en vexer mais c'était trop drôle pour que même lui parvienne à rester sérieux. Il réprima avec difficulté le rire qui risquait de la destabiliser plus encore et hocha la tête à sa demande.

"Sortons, je devais te présenter quelqu'un de toutes façons. Et même plusieurs.. Personnes."

Une phrase pour le moins énigmatique d'autant plus qu'il n'avait pas pour habitude de présenter ses esclaves à quiconque. Mais elle comprendrait très vite, et sans doute cela lui ferait-il du bien de se changer un peu les idées après tout cela. C'est donc sans hésitation qu'il se leva et qu'il tendit la main vers elle pour lui permettre de se relever. Sans doute n'aimerait-elle pas beaucoup cette proximité qu'il lui imposait mais il ne tenait pas tellement à ce qu'elle fasse un malaise au milieu de ses appartements. Et l'excuse l'arrangeait bien, bien sur... Mais pourquoi le dire ? Il la releva sans effort et ne s'éloigna qu'à contrecoeur, si il aurait été sans doute très amusant de la porter et de voir sa réaction il se doutait bien que ce ne serait absolument pas de son goût. Il se contenta donc de lui ouvrir la porte avant de la fixer d'un air interrogateur jusqu'à ce qu'elle vienne à lui. Il la laissa passer en silence, attentif à ses mouvements et à la faiblesse traitresse qui pouvait s'emparer d'elle mais c'est sans encombre qu'ils traversèrent le sanctuaire du feu. L'un de ses gardes personnel fit mine de leur emboiter le pas mais s'arrêta sur un ordre de son prince, c'est seules que les deux silhouettes s'engagèrent dans la fraîcheur de ce début de soirée.

"Par ici, nous allons devoir nous éloigner un peu. Il n'aime pas la compagnie."

C'était même le moins que l'on puisse dire... Malgré toute son expérience de cavalier émérite, Lorenz découvrait peu à peu et s'horrifiait parfois de la complexité du caractère d'Aranwë. Exclusif, celui-ci ne daignait supporter que lui et uniquement lui, ce qui n'était pas sans problèmes. Quiconque l'approchait courrait instantanément un danger mortel autant à cause du caractère rétif, pour ne pas dire agressif, de l'étalon qu'à cause de la douleur causée par son cri strident et des dégâts rendus possibles par sa forte stature et sa puissante mâchoire. En désespoir de cause il avait dû se résoudre à le laisser aller et venir librement dans la forêt et à le soigner lui-même. La seule idée de le faire entrer dans une écurie était de toutes façons risible, le murs n'auraient survécu ni à la force de ses ruades ni aux flammes qu'il pouvait allumer à tout moment. L'idée de le présenter à Ambre n'était donc pas des plus prudentes mais il n'était pas véritablement inquiet, tant qu'il était là rien ne pourrait se passer. Aranwë n'était nerveux qu'en son absence.

"Arrêtons nous, il va venir à nous..."

L'obscurité commençait lentement à tomber sur la forêt et la température aurait pu être froide si son totem ne les protégeait pas tous les deux. Parfaitement furtif dans cet élément sombre, le vampire porta un sifflet des ombres à ses lèvres et souffla doucement. Aucun son audible à l'oreille humaine n'en sortit, mais un hennissement lui répondit presque aussitôt, lui tirant un sourire. Se tournant vers Ambre, il ordonna :

"Ne bouges pas d'ici avant que je ne t'appelle, et ouvres bien tes yeux..."

Il n'avait aucun doute sur le fait que la vision du grand étalon noir allait l'émerveiller. Aranwë était une créature magnifique et il n'ignorait pas l'amour de la petite humaine pour les chevaux, comment pourrait-elle résister à une monture légendaire aussi effrayante soit-elle ? La réponse allait venir très vite, le bruit d'un cheval lancé au galop rétentissait à présent et il tourna la tête à temps pour le voir sortir des fourrés.

"Töl anin Aranwë"
viens à moi Aranwë

Apparemment satisfait d'avoir retrouvé son maître, l'animal émit un doux bruit de gorge en s'approchant pour fourrer ses naseaux dans la main offerte. La présence de l'humaine semblait l'inquiéter toutefois et il souffla bruyamment en dardant ses prunelles flamboyantes dans les siennes.

"Sedth law hîn an delü"
calme, elle n'est pas une menace

A moitié convaincu, l'animal se tint néanmoins tranquille, permettant à l'ancestral d'encourager l'humaine d'un signe de tête :

"Approche"

Il la laissa venir à petit pas, attentif aux réactions d'Aranwë qui bizarrement demeura exceptionnellement tranquille. Le totem de la jeune femme pouvait-il agir sur un cheval immortel ? La question était intéressante, ou peut-être était-ce autre chose mais toujours était-il que le noir se laissa finalement caresser sans faire trop de difficultés et surtout sans faire mine de pousser son terrible cri. Lorenz n'en ressentait pas la douleur, aussi avait-il du mal à se rendre comptes des dégâts que cela pouvait occasionner mais de ce qu'il avait vu la torture infligée était à peu près équivalente à un sortilège d'oeil du dragon. Autant dire qu'il ne tenait pas spécialement à le faire expérimenter à Ambre. Tranquillisé par la docilité de l'étalon il expliqua :

"Il s'appelle Aranwë, le royal en langue Elfique. C'est l'une des montures immortelles qui peuplent ces terres et qui se lient parfois à certains êtres. Il est venu à moi il y a quelques nuits, pour une raison que j'ignore."

Pensif, il flatta l'encolure de la créature qui souffla de plaisir. Un demi sourire fendilla le masque du prince lorsqu'il reprit :

"Il a du mal à s'approcher des zones habitées, et cause des catastrophes si je ne suis pas proche de lui. Je le laisse ici donc, mais je n'ai pas voulu qu'il soit seul..."

Il siffla à nouveau doucement, cette fois entre ses dents et un nouveau cheval, moins imposant, s'extirpa de l'obscurité. Bien que moins haute qu'Aranwë la jument était magnifique et de noble stature. Gracieuse, elle marchait d'un pas calme et égal et c'est sans se presser qu'elle vint à lui. Ses naseaux et ceux d'Aranwë se touchèrent en un salut de plus intéressés, ces deux là commençaient à bien se connaître mais la belle ne daigna pas lui accorder toute son attention. Ses prunelles attentives et emplie d'une lueur sérieuse et réfléchie étaient tournée vers l'humaine qui semblait la plonger dans d'intenses réflexions. Les rayons de la lune qui se levait enfin vinrent caresser sa robe grise, souris disaient les connaisseurs mais argenté aurait sans doute mieux convenu. L'intelligence brillait dans ses yeux tandis qu'elle semblait longuement peser le pour et le contre au sujet d'Ambre pour enfin se décider à s'approcher d'elle et à lui renifler les cheveux sous le regard approbateur du prince.

"Voici Medlinya la Lumineuse. Les elfes l'ont élevée comme le joyau qu'elle est malgré qu'elle soit originaire du royaume humain. Ils préfèrent leurs propres chevaux en général mais celle-ci a su les séduire. Elle est pour toi."

Il laissa le silence les envelopper, attendant sa réaction dans une certaine tension. Elle n'avait jamais semblé très intéressée par ses cadeaux aussi somptueux et coûteux soit-il, mais cette fois il pensait bien avoir tiré dans le mille mais si ce n'était pas vraiment prévu. En voyant la jument auprès des elfes cela avait été comme une évidence pour lui, elle devait appartenir à Ambre et aucun palabre, aucune réticence elfique ni aucun prix n'avait pu l'en faire démordre. A présent c'était chose faite, elle lui appartenait.
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MessageSujet: Re: Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Icon_minitimeSam 23 Nov 2013 - 17:39

Certes, il était probable qu′il ressente la même chose qu′elle avait leur copieux repas respectifs, mais de là à ce qu′il en fasse la remarque à haute voix... Ambre ne s′y attendait pas et détournant le regard, elle tenta de refouler sa gêne ; la chose fut moins évidente que prévue d′autant plus que lorsque ses yeux bleus se posèrent de nouveau sur Lorenz, elle aperçut l′étincelle brillant dans la glace de ses pupilles, et trahissant son amusement. Il se moquait d′elle. De l′indignation ou de l′embarras, elle ne sut qui l′aurait gagné si la situation n′avait pas été aussi cocasse. Réprimant un sourire, les joues cramoisies, elle ne put qu′être soulagée lorsqu′il accepta de sortir. L′air frais allait décidément être le bienvenu.
Acceptant la main tendue, la guérisseuse se leva et, les deux pieds fermement ancrés au sol, s′estima tout à fait rétablie. Seul le mal de tête persistait en arrière fond, mais au moins n′avait-elle pas de vertige. S′estimant satisfaite, elle s′empressa de relâcher la paume chaude qui lui tenait toujours la main et, curieuse, fini par le suivre. Lui présenter quelqu’un, avait-il dit. Voilà qui semblait bien mystérieux, et la jeune humaine n′aimait rien tant que satisfaire son insatiable curiosité. Malgré tout, elle sentit une certaine angoisse, familière compagne, ramper dans ses os et se glisser dans ses veines. Depuis qu′elle avait été éloignée de force de sa famille et qu′elle appartenait au Prince Noir, jamais il ne lui avait présenté qui que ce soit ; ni, par pur sadisme, un prisonnier destiné à périr vidé de son sang, ni un quelconque vampire dans quelqu′attention que ce soit. De quoi pouvait-il donc s′agir ? Rapidement, Ambre fit le tour de sa mémoire, se remémorant chacune des paroles du vampire, tandis qu′une bouffée d′air pur lui fouettait le visage, agitant ses longs cheveux blonds et ramenant des couleurs sur son visage encore pâlot. À aucun moment il n′avait mentionné le nom d′une personne. À moins qu′il ne s′agisse de Merithyn, l′elfe vu quelques instants plus tôt ? Si tel était le cas, il lui offrait la possibilité d′échanger avec lui sur les événements passés. Malgré cela, la jeune fille doutait que ce soit le cas. Il semblait fort enclin à tirer un trait sur la torture de l′alayien, et elle espérait pouvoir chasser le malaise qui l′étreignait chaque fois qu′elle y pensait.
Première chose à faire donc : tenter de profiter de l′équilibre qu′ils avaient trouvé.

Son imagination tournant à plein régime, elle s′étonna quand ses pas, suivant ceux de son guide aux dents tranchantes, la menèrent vers la forêt. Il ne s′agissait donc probablement pas d′un vampire ; elle les avait tous déjà vu ou aperçu et aucun ne semblait être particulièrement ermite. Il y avait alors de fortes chances pour que le mystérieux inconnu soit un elfe. Pourtant, son instinct lui soufflait qu′il s′agissait d′autre chose. Ce ne fut que lorsqu′ils s′arrêtèrent et que Lorenz indiqua qu′il viendrait à eux qu′elle commença à comprendre. Après tout, n′avait-il pas précisé qu′elle s′occuperai de son cheval ? Elle se pencha en avant, impatiente, et le hennissement qui retentit brusquement ne put que confirmer ses pensées. Il lui présentait donc son étalon. Ce qu′il ne lui avait pas dit en revanche, c′était à quel point celui-ci était magnifique.

Soufflée, Ambre observa la majestueuse silhouette noire s′avancer vers eux ; tout de noir vêtu, le magnifique équidé dégageait une impression de force brute et de pouvoir condensé. Et c′était sans oublié le regard profond, sombre, qu′il portait sur le monde.
Impressionnée, la jeune fille obéit et ne bougea pas, laissant son regard s′abreuver de la magnificence de l′animal, jusqu’à ce qu′il indique qu′elle pouvait venir. Délicatement, pour ne pas l′effrayer, elle s′approcha de lui, jusqu’à ce que ses doigts effleurent le poil étonnement doux de l′animal. Tranquille, il se laissa caresser sans problème, et la jeune femme enfouit ses doigts dans la crinière, savourant le contact des crins. C′était dans ces moments que Gaïa lui manquait le plus. La tranquille jument blanche avait été une source infinie de bonheur, avec son caractère affectueux et égal. Aussi beau que soit celui qu′elle avait face à elle, il restait trop étrange, trop... démoniaque. Il correspondait parfaitement au vampire en fait, songea-t-elle ; et, attendrie, elle sourit en voyant celui-ci faire preuve de douceur envers Aranwë. Un nom qui lui allait par ailleurs à merveille. Le cheval était ainsi l′une des rares personnes connaissant la douceur dont pouvait parfois faire preuve le grand chef de guerre. Voilà qui était tout à fait fascinant. Pensive, la guérisseuse observa le début de sourire naissant sur les lèvres fines de l′immortel, avant de rediriger son attention vers son compagnon poilu, irrésistiblement attirée par sa perfection. Aussi effrayant puisse-t-il être, il n′en restait pas moins le symbole de la grandeur chevaline, couronné de son étoile blanche.

-Le Royal hein... Tu es donc le roi des chevaux, lui murmura-t-elle doucement, lui caressant timidement les oreilles. Il est tout simplement magnifique[/color], ajouta-t-elle à haute voix.

Une dizaine de questions se pressaient sur ses lèvres roses : d′où venait-il ? Comment Lorenz savait-il que c′était un immortel ? Quel âge pouvait-il donc avoir, s′il était immortel ?
Une seule franchit toutefois la barrière de chair tendre :

-Est-il magique ?

Elle n′obtint toutefois pas de suite la réponse, un sifflement se faisant entendre à la place. Surprise, la jeune fille se retourna, et un rayon de lune vint guida son regard jusqu’à la nouvelle arrivante. Si Aranwë était parfait, la jument était... était... Il n′y avait pas de mots pour la décrire. En plus de sa beauté incroyable et de l′intelligence étincellant dans ses yeux, elle semblait bien réelle, contrairement à son cousin immortel. Autant l′autre paraissait farouche, sauvage et brutal, comme sorti d′un autre monde, autant elle semblait pure, élégante et paisible.Émerveillée, Ambre la laissa s′approcher en retenant sa respiration, avant d′éclater de rire en sentant le souffle chaud de la jument dans son cou.

-Elle est pour moi ? Vraiment ?

Sourcils froncés, elle posa sur Lorenz un regard incertain et emplit d′interrogations. Les livres, puis une jument. Il l′avait habitué à ses cadeaux précieux et auxquels elle n′accordait que peu d′importance, mais il semblait qu′il commençait à mieux la connaître. Devait-elle s′en inquiéter ? Quoi qu′il arrive, il ne pourrait pas la vampiriser, et son immunité était trop précieuse pour qu′il l′exécute. Peut-être, après tout, faisait-il simplement preuve de bonté.
Medlinya la tira de ses sombres réflexions d′un petit coup de tête sur son épaule, quémandant des caresses. Affectueusement, la guérisseuse répondit d′une caresse sur le bout du nez, là où la peau, si fine, était la plus douce. Elle l′aimait déjà, son amie à quatre pattes.

-Tout doux, jolie princesse, roucoula-t-elle les yeux pétillant de joie.

Un bras passé autour de l′encolure, elle se tourna vers le vampire toujours debout près d′elle. D′elles, plutôt.
D′une légère révérence, elle le remercia, ne sachant comment exprimer sa gratitude. De nouveau, elle retrouvait cette gêne qu′elle éprouvait face à la puissance du vampire ; ce qui ne l′empêcha pas de s′emballer et de s′exprimer avec un enthousiasme et un enchantement surprenant, réprimant la furieuse envie de serrer quelqu′un dans les bras.

-C′est un merveilleux cadeau, je ne sais comment vous remercier. Elle est sublime, parfaite ! Quel âge a-t-elle ? Vit-elle dans la forêt ?

Une pensée lui vint, et son visage s′assombrit un instant. Elle aurait aimé, en retour, lui offrir une bonne nouvelle, malheureusement les résultats n′avait toujours pas été probants. Sans doute pouvait-elle affirmer qu′elle était plus proche du but que depuis le départ, mais ce n′était pas suffisant.
Son attention apparemment fixée sur la jument, elle laissa sa main glisser tranquillement sur le poil gris perle, presque argenté, mais ses quelques mots n′étaient pas adressés à sa nouvelle amie.

-Je suis désolée, j′aurai aimé pouvoir vous affirmer le contraire, mais le remède que vous m′avez demandé... J′ai bien peur qu′il ne soit pas encore arrivé à son terme.

Elle ne lui proposa pas de lui montrer. Son refuge, bien que rangé, était emplit de l′odeur forte des plantes bouillies et des différentes poudres l′abritant. Les flacons contenant ses mixtures occupaient une place relativement importante de l′endroit, or elle savait que le vampire appréciait l′espace et le confort.

-À moins que vous ne souhaitiez servir de sujet à mes expériences, je crains qu′il ne me faille encore du temps.

Un sourire mi-figue mi-raisin étira sa bouche, le ton de la voix étant un étrange mélange entre plaisanterie et sérieux. Qu′il le prenne selon son envie.
Avec un sourire d′excuse à l′égard de Medlinya, elle s′écarta quelque peu ; entre le totem de Lorenz et la chaleur corporelle des chevaux, elle commençait à avoir franchement chaud.
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MessageSujet: Re: Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Icon_minitimeJeu 28 Nov 2013 - 19:38

Il hocha la tête en l'entendant, oui l'adjectif magnifique allait comme un gant à Aranwë et celui-ci en était d'ailleurs plus que conscient à voir la façon dont il secouait sa crinière comme pour mieux l'ébouriffer. Voilà qu'il avait hérité d'un cheval arrogant et coquet... Etrange constatation. Mais plus rien ne l'étonnait de la part d'Aranwë et c'est sans hésitation qu'il répondit :

"Il a en lui autant de puissance magique que moi sinon plus. Il est capable de renaître de ses cendres à l'infini et ne se lie qu'une fois dans chacune de ses vies. Il est aussi plus intelligent et rapide que la moyenne des chevaux et ne craint pas grand chose, y compris le feu qu'il est capable d'allumer en galopant. De plus son cri est extrêmement douloureux pour qui l'entend, sauf moi apparemment."

Il était encore assez étonné de la réaction d'atroce douleur qu'avait-eut ceux qui l'avaient entendu alors que lui-même ne ressentait rien du tout. Voilà une arme des plus efficace... Certains iraient sans doute jusqu'à prétendre qu'Aranwë lui allait comme un gant, ce qui n'était pas tout à fait faux quelque part. Il ne pouvait totalement dissimuler la satifaction qu'il ressentait en sachant que l'animal légendaire l'avait choisit lui plutôt qu'un autre. Grand connaisseur des chevaux, il aurait fallu qu'il soit très difficile pour se montrer déçu d'un tel compagnon. Néanmoins il comprenait assez bien qu'un tel étalon ne pouvait convenir à tous et la joie pure qui illuminait le visage d'Ambre au moment où elle aperçu Medlinya alluma une nouvelle lueur satisfaite dans ses prunelles. Il ne s'était pas trompé.

"Je ne pense pas qu'elle me convienne ni à aucun vampire..." plaisanta-t-il en réponse à l'interrogation de la jeune femme.

Plus sérieusement, il reprit sur l'aspect pratique :

"Elle a le pied sur et de bons yeux, elle n'y verra pas aussi bien que nos destriers vampiriques en pleine nuit mais elle devrait s'en tirer. Elle semble avoir de bonnes capacités d'adaptation, elle se fera à la vie nocturne sans mal."

C'était tout de même un détail des plus importants, il avait un instant caressé l'idée de lui offrir un cheval vampirique mais même si il pensait qu'elle aurait su l'apprivoiser sans mal il avait craint de ne pas parvenir à trouver une monture dont le caractère s'accorderait avec celui de la petite humaine. Et lorsqu'il avait vu Medlynia ses doutes s'étaient envolés. C'était elle et c'était tout, comme Aranwë et lui il savait que ces deux là allaient s'accorder harmonieusement. La jument changerait ses habitudes de vie comme Ambre l'avait fait, tout cela n'était pas un problème.

-C′est un merveilleux cadeau, je ne sais comment vous remercier. Elle est sublime, parfaite ! Quel âge a-t-elle ? Vit-elle dans la forêt ?

Appuyé contre le destrier qui reniflait impatiement dans l'espoir qu'on le monte, il laissa ses prunelles se poser un instant sur la jument avant de revenir à la jeune femme :

"Elle est jeune, 4 ans à peine mais elle est déjà très mûre et les elfes lui ont apprit beaucoup de choses. Ils savent y faire avec les chevaux, c'est au moins cela..."

Il haussa les épaules comme si reconnaître ce petit talent aux elfes avait été presque au dessus de ses forces et reprit :

"Elle vivait dans la forêt oui, la famille à qui elle appartenait la laissait libre et ne l'appelaient que pour la faire travailler. Elle peut se nourrir d'elle même mais elle aura évidemment besoin que tu viennes la brosser, c'est pour cela que je voulais te voir rencontrer Aranwë. Si ils sont ensembles je ne veux pas que tu prennes de risques, ne les approches pas avant d'être sure qu'il t'a bien reconnu et qu'il accepte que tu viennes auprès d'eux. Il a son caractère, mais je crois qu'il t'aime bien..."

Pensif, il observa l'étalon qui en retour plongea ses prunelles de feu dans les siennes. Ambre vint le tirer de ses pensées avec une annonce qui vint lui rappeler désagréablement les morsures de la malediction qu'il avait presque réussi à oublier pendant tout ce temps. Déçu mais pas vraiment surprit, il tourna à nouveau le regard vers elle et haussa un sourcil en l'entendant parler d'expérience

"Je ne pense pas que ce soit très judicieux" émit-il, à moitié sérieux

Un silence passa entre eux pendant lequel il remarqua le pas en arrière qu'elle fit. Il était parfaitement à l'aise dans le cocon de chaleur que son totem produisait et Aranwë était lui-même trop lié à l'élément feu pour s'en soucier mais il pouvait comprendre que l'humaine commençait sans doute à en ressentir de l'inconfort. Le serpent étant au minimum, il ne pouvait faire baisser plus sa température corporelle aussi fit-il à son tour un pas en arrière avant qu'une idée vienne illuminer son esprit. Une flamme de plaisir dans l'oeil, il proposa :

"Pourquoi ne pas défouler ces deux là ?"

Il n'avait pas énormément de temps devant lui mais d'ici qu'on le retrouve en plein milieu de la forêt il était tranquille. Sans vraiment attendre sa réponse, il revint près d'elle afin de l'aider à se mettre en selle. Ceci fait, il se hissa souplement sur l'étalon noir qui laissa échapper un hennissement de plaisir. C'est ainsi avec un certain enthousiasme que les deux animaux et leurs cavaliers s'enfoncèrent plus profondément encore dans les bois, bien décidés à profiter de ces quelques instants de liberté...


Dernière édition par Lorenz Wintel le Mer 4 Déc 2013 - 23:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Icon_minitimeDim 1 Déc 2013 - 17:55

« Magique » ne semblait pas être le bon terme pour qualifier Aranwë. Il était au-delà de cela. Sans doute aurait-il fallut inventer un nouveau mot qui lui corresponde davantage, mais Ambre n′en avait pas le temps, trop occupé à observer avec timidité et fascination cette merveille de la nature qu′il représentait.
Il renaissait de ses cendres. Sans doute était-ce là le point le plus incroyable et inconcevable. Il ne faisait aucun doute que beaucoup devait le considérer comme un être particulièrement mauvais, allié au feu et à la destruction, et pourtant –et là était sans doute l′ironie de la chose– le fait qu′il ait ces pouvoirs mais qu′il ne s′en soit pas servit sur elle apaisait Ambre dans l′idée qu′il était, finalement et en dépit de son apparence effrayante, plein de bonté. Une certaine satisfaction l′envahie quand elle s′en rendit compte, et c′est apaisée qu′elle put considérer le cheval comme un futur compagnon d′heures perdues et de moments agréables. Elle allait devoir s′en occuper, qu′elle l′apprécie et que la réciproque soit vraie était, sinon nécessaire, du moins fortement recommandé.
Mais qu′elle l′apprécie et le respecte ne l′empechait nullement de ressentir pour Medlinya bien plus d′affinité que pour son comparse noir; par sa douceur et sa luminosité, elle semblait être l′idéal chevalin de la jeune guérisseuse.
D′ailleurs comment ne pas penser à Gaïa en la voyant ? Elle semblait tout aussi affectueuse et gentille que la jument blanche, et le cœur de la petite humaine se serra un instant tandis qu′elle se souvenait des longues chevauchées passées avec sa belle amie à quatre pattes. « Je ne t′oublierai pas » songea-t-elle en lançant vers la trame du ciel une onde d′amour. Peut-être la jument la recevrait-elle, où qu′elle soit.

Reportant son attention sur la belle argentée, elle sourit en imaginant un vampire râleur et mauvais du campement en compagnie de Medlinya. Sans doute tant d′innocence provoquerait-il une violente allergie. Non, vraiment, Liny, comme elle décida de la surnommer, n′était pas faite pour eux.

-Oui bien sûr ! Je m′en occuperai régulièrement.

Le plus possible en fait. Elle avait suffisamment l′habitude de s′occuper des chevaux pour connaître leurs besoins, et savait que même s′il leur fallait une grande liberté de mouvements pour qu′ils soient heureux, un contact régulier avec leur cavalier était souvent nécessaire, bien que ce dernier dépende surtout du caractère de l′animal. Il était peut-être même possible que ce soit le cavalier qui ai besoin du contact avec l′animal. Surtout si celui-ci était jeune, il lui fallait du temps pour accepter la présence d′un bipède. Le problème ne se posait toutefois pas, puisqu′elle avait été éduquée par les elfes. Quatre ans, et déjà éduquée après avoir travaillé. Impressionnant, tout simplement. Et dire qu′elle ne savait toujours pas pourquoi Lorenz les détestait... Une chose était certaine, elle finirait par savoir. Vivre dans la haine était une erreur menant au Néant et elle ne pouvait s′empêcher de songer que sauver le vampire était une priorité. Simple réaction de guérisseuse, elle ne pouvait laisser sombrer personne.

-Je ne ferai attention, mais je ne pense pas qu′il me fasse le moindre mal.

Elle était confiante ; l′harmonie qui la liait aux animaux avait toujours été puissante, et son totem renforçait ce lien. Peut-être le cheval magique n′y était-il pas sensible, mais elle ne souhaitait pas s′en inquiéter. Elle vivait suffisamment dans la peur comme cela pour se permettre d′être effrayée par ceux qui ne lui voulaient pas de mal.

-Je ne pense pas que ce soit très judicieux

Certes, cela ne l′était pas vraiment. D′autant qu′en tant que Prince, Lorenz avait bien assez de choses à faire pour se permettre d′en gaspiller pour tester des produits incomplets.
Le sourire d′Ambre vacilla un bref instant en songeant à cela, avant de s′élargir nettement à la proposition suivante. Rien de tel qu′une promenade à cheval pour aérer la tête et apaiser les esprits. Fébrile, elle accepta avec enthousiasme et se précipita pour seller la jument, aidée en cela par le vampire. Découvrir la personnalité d′un cheval se faisait en grande partie lors de la première monte, et l′humaine était impatiente de découvrir celle de Medlinya. Leur union devait être celle de deux amies et non d′une maitresse et de sa servante ; se faire par la douceur et l′affection. Il était temps de forger leurs liens.

Lancés au galop, les sabots frappant le sol, les deux chevaux s′enfoncèrent dans la forêt pour le plus grand bonheur de leurs cavaliers. La belle argentée était parfaite, ses longues foulées souples s′opposant à celles, nerveuses, de son camarade au poil noir ; elle réagissait parfaitement et sans brusquerie, et sa cavalière sourit.
Aranwë prit rapidement de la distance, et Ambre put admirer, les yeux pleins d′étoiles, les étincelles laissées dans son sillage. Elle ralentit, passant au trot, pour contempler le spectacle incroyable qu′elle avait devant les yeux, flattant affectueusement et distraitement l′encolure de la jument.
D′aucun les auraient vu, ce noir cheval et le vampire aux yeux de glace sur son dos, comme une abominable apparition. Mais la guérisseuse n′y vit, lorsque la monture sombre ralentit et revint en trottinant vers Medlinya, qu′un étrange couple parfaitement assortie et dégageant une incroyable quantité de magie. Il était impossible de douter qu′ils ne renfermaient pas une force impalpable.

Ils s′arrêtèrent à peu de distance de la jument et sa cavalière qui les rejoignirent sans tarder, et l′humaine soupira d′aise tandis que le pas saccadé de Liny la bercait. À cheval, au calme et dans la forêt, voilà qui était parfaitement agréable. Le silence les entourait, seul troublé par un faible souffle de vent et le gazouillement des oiseaux ; une ambiance faite pour la confidence, mais Lorenz n′était pas le genre de personne à raconter ses confidences sous le soleil d′été, à dos d′un cheval. La scène aurait davantage relevé d′une promenade de dames de la cour, et imaginer le vampire en robe de dentelle semblait dépasser son imagination, Dracos soit Loué. Devoir expliquer pourquoi elle était tombée de cheval pour un fou rire lui serait sans aucun doute au-dessus de ses forces.
Chassant le frémissement de rire qui lui chatouillait le ventre, elle fixa ses yeux clairs devant elle avant de se tourner derechef vers Lorenz.

-Peut-on faire le tour du domaine ?

Un instant de silence s′ensuivit, pendant lequel la jeune fille fit un immense effort pour ne pas lui demander tout de go ce qu′il reprochait aux elfes. Non, Lorenz avait beau lui accorder des largesses, elle n′en restait pas moins une esclave et ne pouvait se permettre de le questionner ainsi sur sa vie privée et passée. Et pourtant Dracos savait qu′elle en avait envie. Pas seulement pour satisfaire sa curiosité personnelle, non. Elle voulait, et ce malgré elle, le soutenir, et pour cela elle devait le comprendre. Quelle folie l′habitait donc pour que pareilles idées lui viennent en tête ?
Elle se souvenait encore de la haine, la peur et le dégoût profond qui lui inspirait le vampire il n′y avait pas si longtemps de cela. Où étaient partis ces sentiments ? À présent, si la peur ne l′avait pas quitté, elle s′y était habituée ; sa haine, elle l′avait mué en une étrange affection décalée, et sa colère s′était apaisée pour devenir pardon. Et pourtant son geôlier n′avait utilisé aucune magie sur elle. Parfois le destin était des plus étranges.

De nouveau, elle fit un effort sur elle-même pour écarter ses rêveries et se concentra sur l′instant qu′elle vivait, refusant de se faire aspirer par d′effrayantes pensées philosophiques.

-Vous étiez un elfe n′est-ce pas ? Le domaine existait-il à ce moment-là ? Quelle est son histoire ?

Bien sûr qu′elle savait qu′il était elfe autrefois, mais sa question portait l′espoir d′en apprendre davantage. Il ne pouvait pas vraiment le lui reprocher, puisqu′il avait promit de tout lui dire avant qu′elle ne le juge. C′était une promesse sur lequel elle pouvait se baser pour lui demander d′où venait sa colère contre le peuple sylvain, mais elle n′en avait aucune envie. Elle était sûre qu′il tiendrait parole, les livres laissés dans la chambre, sur la banquette, en était la preuve ; il avait promi de lui enseigner l′elfique, et il l′avait fait.
Mais outre l′envie de connaître son histoire à lui, celle du domaine baptistrel était également intéressante.

-Pourquoi ne peut-on pas acceder aux zones d′habitations ? Que craignent-ils ? La trêve les protège pourtant.

Quels secrets se cachaient-ils donc chez les oreilles pointues ?
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MessageSujet: Re: Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Icon_minitimeLun 2 Déc 2013 - 18:16

Comme d'habitude, les mouvements fluides d'Aranwë s'accordaient parfaitement avec sa façon de monter. Comme si le cheval légendaire n'était né que pour lui, et c'était vrai quelque part... Dans cette vie là en tout cas. Cette constatation continuait de l'emplir de satisfaction autant que le plaisir qu'il prenait à monter l'étalon au côté de la jeune humaine. Du coin de l'oeil il l'observait évoluer et prendre confiance sur sa jument, il n'était pas difficile de se rendre compte qu'elle avait une certaine expérience et une grande aisance dans l'art de l'équitation. Encore un point commun qu'ils partageaient, il n'avait peut-être pas exactement le même amour des chevaux qu'elle et encore moins le même attachement mais il savait s'y prendre avec eux et il lui arrivait même très souvent de se révéler plus attentif envers ces montures qu'envers ses serviteurs.

Poussé par l'intense besoin de se dépenser qu'il partageait avec Aranwë, il le laissa prendre peu à peu de la vitesse, grisé par la puissance incomparable du noir et par le claquement impérieux de ses sabots sur le sol pourtant tapissé de feuilles. Elles étaient humides fort heureusement car il n'avait pas encore trouvé le moyen d'interdire au Royal de tracer des sillons de braises et de flammes sur son passage. A peine si il parvenait à le brider un peu mais il était presque certain que l'animal pouvait maîtriser ce pouvoir, le tout étant de trouver le moyen de lui expliquer ce qu'il attendait de lui. Il n'était pas inquiet sur ce sujet, leur relation pourtant jeune était déjà des plus fusionnelles. Pourtant il n'en oubliait pas Ambre pour autant qui était restée un peu en arrière et qui eut vite fait de le rejoindre après qu'il ai arrêté Aranwë.

Le soupir qu'elle poussa aurait été imperceptible aux oreilles d'un humain mais il lui fit tourner la tête vers elle, une lueur de curiosité dans l'oeil. Que ressentait-elle à cet instant ? Il entendait son coeur battre lentement presque au même rythme que celui de la jument. Ces deux là venaient de débuter une extraordinaire relation, il en aurait mis sa main à couper mais il était trop occupé à pencher la tête pour tâcher de comprendre ce que pouvait être ce léger frémissement qui avait fait trembler ses lèvres. Les lèvres d'Enelya, dans cette même forêt Elfique... Une pointe douloureuse se forma dans sa poitrine à cette pensée mais il la chassa très vite, ne pas penser à elle, surtout pas maintenant. C'était Ambre qu'il avait devant lui et certainement pas une antique vampiresse. Il ne l'oublierait jamais bien sur, mais pour une fois dans sa non vie il voulait mettre les souvenirs douloureux de côté et se contenter du présent. Il serait bien temps de repenser à passé et d'y puiser à nouveau la haine qui le faisait avancer. Mais pas maintenant, surtout pas maintenant...
Il secoua légèrement la tête à la demande de l'humaine :

"Pas totalement. Nous pouvons faire le tour du sanctuaire baptistral oui, mais nous ne pouvons pas nous en échapper. Enfin... Je le pourrai peut-être... Mais ce ne serait pas au mieux de nos intérêts. Et la dépense d'énergie serait colossale"

Colossale au point de le rendre incapable de se défendre contre les elfes et les humains furieux de voir les vampires bafouer le serment. Les Baptistrels avaient bien réfléchit à leur idée... Ce qui n'était pas spécialement étonnant de la part de Merithyn quelque part, il le connaissait.... De toutes façons cela ne lui apporterait pas grand chose, le royaume Elfique était tout proche mais le moment n'était pas encore venu de le ravager. Un autre point était important et elle l'avait sans doute remarqué, il avait parlé de leurs intérêts en l'incluant parmi les leurs, comme si elle était une vampiresse. Sans doute s'en étonnerait-elle, mais la formulation lui avait semblée correcte. Elle était parmi eux depuis longtemps à présent et il savait qu'elle ne pourrait plus jamais vivre normalement comme une humaine. Vampire ? Non pas vraiment... Mais elle n'était plus une impériale non plus. Il faudrait qu'elle s'y fasse.

-Vous étiez un elfe n′est-ce pas ? Le domaine existait-il à ce moment-là ? Quelle est son histoire ?

Il se raidit devant la question, pas vraiment dupe de l'interrogation qui se trouvait derrière. L'acier se déroba tandis qu'il évitait son regard, il apprécia la façon dont elle avait redirigé ensuite sa question vers un domaine plus général mais il savait parfaitement ce qu'elle voulait et commençait à la connaître assez pour savoir qu'elle reviendrait à la charge. La promesse qu'il lui avait demandée brûlait entre eux, exigeante. Il ne pouvait exiger d'elle qu'elle comprenne ses actes si il ne lui en donnait pas les raisons profondes. Sauf que ce secret là était trop profondément enfouit, trop infecté et putride pour qu'il le dévoile même à elle. Que faire alors ? Lui mentir ? Après ce qu'ils venaient de vivre ? Cela non plus n'était pas possible... Sensible à son trouble Aranwë se fit nerveux et il le calma d'un claquement de langue avant de se décider enfin à la regarder à nouveau. Elle attendait, étonnée sans doute de son long silence et il se décida enfin :

"J'étais un elfe. Mais je n'ai jamais été l'un d'eux. Jamais."

Sa voix ne trahissait aucune véritable regret, ni vraiment d'amertume. Maîtrisée comme toujours, elle restait neutre et prudente de même que le masque de son visage. Seul l'éclair de souffrance qui passa furtivement dans ses prunelles vint illustrer ses pensées, mais elle fut aussitôt remplacée par l'ardent brasier de sa haine. La fureur intense qui le dévorait depuis sa transformation était le seul rempart qui le protégeait de la douleur couvant en lui, difficile dans ses conditions de lui reprocher de s'y être jeté à coeur perdu. Mais tout cela ne pouvait être expliqué par des mots, et même si c'était le cas il n'était pas prompt à ce genre de confidences. Ses blessures profondes étaient trop suppurées pour qu'il prenne le risque de les dévoiler à quiconque, d'ailleurs cela ne pouvait qu'être dangereux. Chacun devait continuer à croire qu'il n'était bel et bien que haine et destruction, il pressentait instinctivement que toute faiblesse que l'on pourrait détecter en lui serait forcément la cause de sa perte.

"Le domaine baptistral existait déjà oui, il était très vieux. Mais je n'avais pas de raison de m'y rendre, j'aimais la magie mais sans m'intéresser particulièrement aux chants elfiques ou non. Et encore moins aux baptistrels. Si tu veux connaître leur histoire il te faudra en parler avec eux. Je n'en connais que des fragments inintéressants au possible."

Du moins il ne connaissait que ce qui lui avait semblé utile de savoir pour se protéger de ce qu'il considérait avant tout comme une possible menace. Serment de non agression ou pas, les baptistrels avaient toujours été trop puissants à son goût et le pouvoir qu'ils avaient de lire les chants noms lui déplaisait souverainement, à plus forte raison d'ailleurs vu ce qu'il s'était passé avec Merithyn... Il reporta un regard curieux sur elle en comprenant qu'elle se trompait lourdement sur le royaume baptistral :

"Les zones d'habitations ? Les Baptistrels vivent dans le sanctuaire, tu peux y avoir accès. Mais si tu parles des habitations Elfiques alors saches que leur royaume ne se trouve pas ici. Il s'enfonce plus profondément dans les bois, et il est protégé par une lisière magique qui te ferait tourner en rond pour l'éternité si ils ne t'accordent pas l'entrée. Ce qu'ils ne feront que difficilement par ailleurs, c'est un peuple méfiant. Et il fait bien..."

Ses épaules craquèrent lorsqu'il redressa son dos en articulant calmement :

"Lorsque le moment sera venu, je brûlerai leur royaume. Leur frontière magique ne m'arrêtera pas, et ils n'ignorent rien de mes projets. Facile de comprendre pourquoi les négociations ont lieu ici et pas dans leur royaume... En plus du fait qu'il fallait une zone neutre, les baptistrels ne doutaient bien que je n'aurai pas mis les pieds là bas. Je n'y retournerai que pour les détruire, tous."

Il l'observa, sachant qu'il ne pourrait que l'avoir choquée par ses propos mais elle voulait de l'honnêteté non ? Elle venait d'être servit, et quitte à la mettre en colère il ne voulait pas lui cacher son projet principal. Elle aurait finit par le comprendre de toutes façons. Avant qu'elle ne se détourne avec fureur ou dégoût il choisit de reprendre :

"Leur peuple est sur le déclin de toutes façons, il n'a plus sa place en ce monde et mérite largement son sort. C'est à présent aux vampires d'établir un nouvel ordre."

Il eut un nouveau regard en biais vers elle, dans l'attente de ses probables protestations...
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MessageSujet: Re: Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Icon_minitimeJeu 5 Déc 2013 - 19:56

Inutile de prétendre qu’elle ne voyait pas le regard de Lorenz, il était évident qu’il observait sa relation avec la jument. Pourquoi aurait-il fait cela sinon ? Ce n’était pas la première fois qu’elle montait à cheval en sa présence, bien qu’elle ne l’ait jamais fait avec une jument comme celle qu’elle avait. D’ordinaire, et ce depuis qu’elle était en compagnie du vampire, elle était habituée à de plus petites montures, aucune n’ayant la perfection que semblait posséder Medlinya. Ce qui ne l’empêchait pourtant nullement ne pas s’y attacher. Au moins pouvait-elle passer du temps avec une compagnie plaisante et chaleureuse. Elle observa Aranwë. Sa beauté ne cesserait sans aucun doute jamais de l’émerveiller et de l’étonner mais surtout, elle se demandait quelles surprises il lui réservait. Parce que des coups de théâtre, il y en aurait, c’était certain. Un cheval magique au mauvais caractère devait être exigeant et tempétueux. Cela dit, le maitre n’était guère mieux, elle devait avoir l’habitude. Elle sourit, gardant cette pensée dans un coin de son esprit avant de hocher la tête en entendant la réponse négative qui lui fut donnée. Elle s’y attendait. Ils étaient peut-être des invités, le serment baptistral protégeait leurs hôtes, mais ce n’était pas pour autant que les elfes étaient stupides au point de laisser les vampires, ennemis mortels et héréditaires, se promener librement dans le royaume en cueillant des fleurs. Bien que ce soit vraiment dommage. Aucun doute que la forêt elfique possédait de nombreuses plantes aux propriétés multiples et variés, qui, cueillies par elle, permettraient d’améliorer ses breuvages et potions. Un regard de biais à son compagnon d’excursion et elle se souvint de son regard déçu lorsqu’elle en avait parlé quelques instants plus tôt. Inutile de revenir là-dessus.
D’une légère pression du mollet, elle incita doucement sa jument à accélérer, soutenant ainsi l’allure d’Aranwë et se maintenant aux côtés de Lorenz.

- Comment était-ce ? La forêt. Est-elle comme celle que l’on trouve chez les humains ? Il doit il y avoir des espèces particulières n’est-ce pas ?

Les humains, avait-elle dit. Pas « nous » ou « mon peuple ». Non. Elle ne s’en rendait pas compte, mais son identité de mortelle commençait à s’effacer dans son esprit. Elle ne les reniait pas, c’était simplement… inconscient. Ne plus faire partie de la masse, effectuer les mêmes gestes, ressentir les mêmes plaisirs et les mêmes souffrances que la majorité des gens la distinguait d’eux. Le simple fait de ne plus être avec eux, parmi eux, ne plus parler avec qui que ce soit (ou à de très rares exceptions) dont le cœur battait encore était profondément perturbant et expliquait sans aucun doute sa réaction.

Un sourire innocent, et elle fronça les sourcils lorsqu’il détourna le regard. De toute évidence il n’avait pas été dupe du vrai sens de la question posée, pourtant elle avait été faite de façon à pouvoir être tout à fait candide. Elle en revenait donc au même point : il commençait à la connaitre, et décelait ses pensées. Mais cette réaction ne fit qu’attiser la curiosité de la jeune fille. Lorenz possédait un lourd secret, c’était évident, mais sa façon de l’enfouir et détourner le sujet chaque fois que la conversation s’en approchait était des plus mystérieuses. A croire qu’il le faisait exprès. Il connaissait son entêtement, sa curiosité. Certes, sa volonté de ne blesser personne, et certainement pas lui non, lui épargnait quelques embarrassantes interrogations. Mais il n’aurait pas la paix éternellement. Et sa réponse n’était pas pour atténuer le feu brûlant de son intérêt. Elle eut un mouvement de surprise en entendant l’accentuation portée sur le jamais et l’observa avec attention. L’aurait-elle insulté qu’il n’aurait pas réagit différemment.
Même au temps de sa vie elfique, il n’aimait pas les siens. Ambre pencha la tête, pensive, se demandant ce que son histoire contenait comme énigmes. Traumatisme enfantin ? Moqueries ? S’était-il fait battre ? Avait-il été témoin d’une injustice, ou bien était-ce simplement ses parents, sa communauté peut-être qui l’avait rejeté ? La jeune fille pinça les lèvres, retenant les mots qui se pressaient sur ses lèvres, se heurtant à ses dents, pulsaient sur sa langue. Un jour, je saurai, songea-t-elle. Il pouvait bien prétendre être indifférent à la question, derrière son éternel masque se dissimulait sans aucun doute un véritable typhon de sentiments. Restait à savoir lesquels… Malgré tout ce qu’elle savait de lui, pouvoir affirmer ce qu’il pensait dans pareil moment relevait d’un véritable défi, dans lequel elle préférait ne pas se lancer.

Changeant de sujet, elle hocha de nouveau pensivement la tête, souriant à l’idée de pouvoir bavarder avec un baptistrel. Au moins un bon prétexte pour le faire, et ce sur un conseil express du chef vampire. Eliowir en avait déjà parlé, et la conversation actuelle renvoyait à celle qu’ils avaient eue quelques jours plus tôt. Ne lui restait plus qu’à trouver l’un de ces chanteurs qui accepterait de lui parler. Son esprit s’arrêta quelques instants sur le visage de Merithyn, et elle fit la moue. Non, lui devait avoir bien peu d’estime pour elle. C’était fort dommage, il semblait avoir de bons contacts avec Lorenz. Elle verrait bien ce que le destin allait lui réserver.

- Je peux aller les voir alors ?! Combien sont-ils ? A qui devrais-je m’adresser ?

Elle l’ennuyait avec ses questions, elle en était presque certaine. Elle manqua s’en excuser avant de s’abstenir de le faire ; si ce n’était pas le cas, il lui demanderait une justification à ses excuses et il lui faudrait s’exécuter, s’emmêlant sans aucun doute dans les mots, telle qu’elle se connaissait. Mieux valait ne rien dire.
Comme s’il la punissait de l’importuner, il se mit à lui parler destruction et annihilation, faisait au passage craquer un os ; Dracos qu’elle détestait cela ! Ce son lui rappelait trop les morts qu’elle n’avait pu empêcher, les soins qu’elle n’avait pas su prodiguer à temps… Et, surtout, le choc sourd de la hache percutant les cotes de son oncle, les brisant, ne laissant de lui qu’un corps sans vie.
Il voulait faire brûler le royaume elfique ? Elle le carbonisa du regard en réponse, furieuse. Il voulait la provoquer et il avait réussi. Ignorant le regard de biais, elle ralentie sa jument et pinça les lèvres avec colère, le ciel d’été emprisonné d’ordinaire dans ses yeux pleins de douceur se muant en nuit d’orage.

- Eux aussi ont des mages dont la puissance est non négligeable. Ils sont pacifiques, ne cherchant qu’à vivre dans leur monde, soucieux de préserver la paix. Quel intérêt à les tuer ? Leur peuple est en déclin, vous l’avez dit vous-même ! Ils finiront par s’éteindre d’eux-mêmes, ou se modifieront. Les vampires ont pris par la force plus que ce qu’ils auraient dû, et Armanda est bien assez vaste pour que les peuples y vivent en paix !

Elle posa sur lui un regard empli d’aversion, écœurée en imaginant son programme mit en œuvre. Des enfants, des couples… Tous y passeraient sans qu’aucun survivant ne puisse en réchapper. L’horreur, ou plutôt, l’Horreur. Et la question résonna entre eux sans même qu’elle ne s’en rende compte, puits d’accusations et d’incompréhensions.

- Pourquoi les détestez-vous autant ? Ils ne font rien. Ils sont tolérants et paisibles, ne cherchant ni guerre ni violence.

Elle détourna le visage, ses cheveux blonds glissant sur son épaule pour accompagner, dociles, le mouvement.

- Et les dragons ? Estimaient-vous également qu’ils n’ont pas leur place ? Les Esprits n’accepteront jamais pareil carnage. Pourquoi une telle envie de destruction ?

Son regard se posa sur la cime des arbres tandis que les pensées de la jeune guérisseuse filaient au-delà de ceux-ci. Elle n’avait pas envie de connaitre la réponse à cette dernière question, pas vraiment. Purement rhétorique, ce n’était qu’une interrogation pour la forme, traduisant son incompréhension et sa lassitude. Car lasse, elle l’était ; que n’aurait-elle pas donné pour réussir à apaiser l’âme sanguinaire du vampire. Elle avait imaginée, naïve petite étoile, que les jours passés chez les elfes la changerait agréablement de la routine triste et fatigante dans laquelle elle vivait. Ce n’avait été qu’une illusion, comme tant d’autres choses. Sans vraiment voir les feuilles lumineuses et du vert de l’espoir sous lesquelles elle passait, la petite esclave sentit une étrange panique l’étreindre, amante ingrate et cruelle. Si la forêt brulait, outre la souffrance dans laquelle périraient les elfes, mais des centaines, des milliers d’êtres vivants disparaitraient avec eux. Des arbres aux lapins, en passant par toute sorte d’oiseaux, tant d’innocents voués à la mort. Sa détermination revint en force ; il n’était pas question qu’elle laisse un tel crime se réaliser.


Dernière édition par Ambre Orétoile le Lun 16 Déc 2013 - 14:10, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Icon_minitimeMer 11 Déc 2013 - 22:38

HJ : voilà voilà, et pardon pour le petit retard x')


Il lui jeta un regard en coin lorsqu'elle l'interrogea sur la forêt et ses particularités, un peu perplexe devant sa candeur mais il préféra répondre par une autre question :

"Tu chevauches aux côtés d'un non-mort, lui-même sur le dos d'une créature immortelle, dans une forêt magique à deux pas du royaume du peuple Elfique. Tu te demande encore si cet endroit est particulier ? Si il y a un lieu plus magique et particulier que les autres sur ce continent c'est bien cette forêt..."

Il parlait sans condescendance, se contentant de souligner des faits comme il en avait l'habitude et de la laisser prendre conscience de la véracité de ses propos. Mais sachant ce qui l'intéressait exactement il précisa :

"Les espèces végétales sont innombrables et certaines ont des particularités si pointues que les elfes les gardent jalousement secrètes. J'en connais un certain nombre, tous les elfes apprennent à reconnaître les plantes dès leur plus petite enfance. Mais cela ne m'a jamais passionné, n'importe quel elfe t'en apprendra beaucoup plus. A condition de vouloir partager son savoir."

Pas forcément facile à trouver donc, mais pas impossible non plus. Certains elfes aimaient transmettre leurs connaissances fusse à une humaine. Il haussa les épaules lorsqu'elle lui demanda à qui s'adresser, le seul conseil qui lui venait à l'esprit était Merithyn et il ne tenait pas particulièrement à ce qu'elle aille faire connaissance avec lui. Les doutes que le baptistrel entretenait déjà sur la relation du prince et de l'esclave étaient suffisants, au moins le fait qu'il soit si occupé devrait le protéger de ça...

"Ils ne sont plus très nombreux, quelques milliers tout au plus. Je n'ai pas de contacts parmi eux, il te faudra trouver par toi-même."

La colère qui s'était allumée dans les prunelles claires ne lui avait pas échappé, et ne l'avait pas étonné non plus d'ailleurs. C'est donc sans se troubler le moins du monde qu'il écouta ses arguments, un sombre rictus sur les lèvres. La magie elfique était à leur image, défensive à l'extrême comme si cela pouvait suffire à empêcher son utilisation dans un but maléfique. Cela ne parvenait qu'à brider leurs éléments les plus prometteurs et à les inciter à se tourner vers d'autres formes de magie, celle des humains principalement. La sottise des elfes l'avait désolé fut un temps, à présent elle l'arrangeait. Il soutint en silence son regard plein d'aversion et la laissa finir de vider son sac avant de répondre avec ironie.

"Il faut deux adversaires pour faire la guerre, Elisseï. Tu serais étonnée d'apprendre les atrocités qu'un peuple si paisible et pacifique est capable de commettre lorsqu'il estime qu'une race n'a pas le droit d'exister... Si parmi ton peuple on maudit les vampires et les actions qu'ils ont pu commettre apprend que dans le mien on maudit tout autant les elfes. Il est bien connu que le méchant est toujours dans le camp d'en face..."

Il l'observa avec nonchalance, observant sa réaction. C'était sans doute la première fois qu'on lui racontait les choses sous cet angle mais si il n'aurait pas la malice d'aller prétendre que les vampires étaient les bons et leurs ennemis les mauvais, il ne lui mentait pas pour autant. La rancune des vampires à l'égart des elfes n'était pas née de nul part, et si même si son peuple n'avait pas pour habitude de pleurer ses morts avec la même intensité que les hommes et les elfes, il n'était pas pour autant insensible aux tragédies qui fauchaient des non-vies parfois millénaires. Il secoua la tête devant l'affirmation de la jeune femme :

"Aucun monde n'est assez vaste pour contenir à la fois le peuple vampirique et le peuple elfique, tu peux te mettre en colère contre cette affirmation mais elle n'en est pas moins véridique. Nous ne sommes pas des adversaires pour eux, mais une épidémie à éradiquer de toute urgence. Ils tentent de le faire depuis toujours, et nous ne pourrions certainement le leur reprocher tout à fait vu notre régime alimentaire mais qu'ils osent en plus se taxer de pacifistes, cela dépasse l'entendement... On chante encore la gloire des elfes qui sont descendu dans les souterrains pour tenter de massacrer les derniers vampires ayant survécu à la grande guerre, ils en sont morts mais leurs frères et même ton propre peuple continue de les honorer. Belle gloire que celle de guerriers qui ont tenté d'exterminer un peuple vaincu..."

Un mépris sans bornes transparaissait dans sa voix, la gloire et l'honneur n'avait jamais signifié grand chose pour lui mais les accents que les elfes mettaient dans leurs chansons sur ces épisodes l'emplissait toujours de fureur, de même que chaque vampire sans doute. Machoire serrée, il conclut :

"J'ai mes raisons personnelles de les haïr, mais même sans ces raisons je ne pourrais faire autrement que de les mépriser. Parce qu'ils sont méprisables, il suffit de savoir regarder au delà de leurs apparences immaculées."

La question suivante le décontenança quelque peu, il ne s'était pas attendu à ce qu'elle attaque sous cet angle mais après quelques secondes de réflexion il réfuta :

"Je ne veux pas la mort des dragons. Pas vraiment."

Il était rare qu'il mette un certain temps à trouver ses mots mais comment lui faire comprendre ce que lui-même ne comprenait pas tout à fait ? Il n'avait jamais eu grand chose contre les dragons et avait même un moment caressé l'idée d'en voir un éclore pour lui-même. Avec le temps il avait comprit que cela n'aurait pas été une bonne chose, il n'aurait pas aimé partager son esprit et il ne supportait que difficilement l'arrogance naturelle des écailleux. Toutefois il était conscient des effets bénéfiques que ces grandes créatures avaient sur la magie et donc sur sa propre puissance, sauf à vouloir se pénaliser lui-même il ne pouvait caresser l"idée de les exterminer. Il haussa les épaules :

"La mort de certains risque de s'avérer nécessaire, ils ont prit parti dans des camps différents... Mais je n'ai pas de raison de m'en réjouir ou de considérer qu'ils n'ont pas leur place sur le continent, ils y sont indispensables. Je ne les apprécie pas, le mal qui me ronge allume la haine en moi à chaque fois que je suis en leur présence mais malgré cela je ne gaspillerai jamais la vie d'un dragon si ce n'est pas indispensable. C'est leur propre sottise qui risque de causer leur perte, pas moi. Celui que j'ai tué ne m'a pas vraiment laissé le choix..."

Une ombre rancunière passa dans ses prunelles tandis qu'il fixait la petite humaine, plongé dans le souvenir de ce combat fatal qui lui avait valu le titre de tueur de dragon et les milles et une joies de la malédiction. L'écrasante majorité du continent avait beau considérer que son châtiment n'était que justice, il n'empêchait qu'à cet instant là sa non-vie avait été menacée et qu'il avait dû tuer ou être tué. Le monde entier pouvait bien gronder, lui-même assumait ses actes sans faillir et il comptait bien finir par vaincre une malédiction qu'il ne jugeait pas tout à fait justifiée. Pas tout à fait injustifiée non plus peut-être... Mais il ne comptait pas endurer stoïquement tout ceci sans chercher à s'en défaire, il n'était pas dans sa nature d'abandonner sans mener une lutte acharnée.
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MessageSujet: Re: Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Icon_minitimeLun 16 Déc 2013 - 19:39

Son raisonnement ne tenait pas vraiment debout, mais Ambre n’allait certainement pas prendre le risque de lui expliquer, d’autant que cela allait probablement l’entrainer sur la pente glissante d’un énième débat dont elle n’avait pas envie. Certes, la forêt était magique, mais ni le vampire ni sa monture ne lui appartenait. Sans doute les deux cavaliers n’avaient-ils pas la même vision du monde, mais que l’un ait plusieurs siècles tandis que l’autre n’avait qu’une vingtaine d’années ne pouvait qu’influencer leur façon de penser. Qu’il puisse la comprendre par moment était déjà beaucoup, elle ne s’attendait pas à ce qu’il soit capable d’éprouver le même émerveillement, la même curiosité permanente qu’elle. Les nombreuses années de sa vie de vampire, ennemi des humains et des elfes, guerrier né, avait forcement altéré certains sentiments pour en renforcer d’autres. Sans oublier que si les humains écoutaient bien souvent leur cœur, les buveurs de sang préféraient la logique du cerveau. Si la forêt était magique, prendre en exemple Lorenz et Arawnë n’était pas une idée judicieuse. La guérisseuse préférait croire qu’elle l’était parce que c’était ainsi, sans qu’il y ait besoin d’exemple, pour ne faire ternir la beauté de la magie et de ses enchantements.
Trouver une raison à tout ce qui existait, chercher à comprendre et à démonter le fonctionnement du monde, voilà ce que bien des gens faisaient, oubliant que la vie en elle-même n’avait jamais été comprise. Certes, ils pouvaient bien tenter de savoir et de démontrer comment s’exerçait la magie, par quel moyen volaient les oiseaux, mais l’accepter tout simplement était bien plus beau, plus pur… plus vrai.

- Oh… Je trouverai. Je ne peux décemment pas laisser de tels secrets inconnus alors que peut-être pourrais-je sauver des vies et découvrir des remèdes grâce à ces plantes.

Elle rêvait à voix haute, mais n’en avait cure, s’en rendant à peine compte. Parfois, comme en cet instant, sa passion pour l’herboristerie, sa volonté de trouver de nouveaux mélanges l’emportaient sur le reste. Elle était guérisseuse dans l’âme après tout. Et si elle n’avait plus d’humains à guérir, il fallait qu’elle prenne soin de Medlinya, trouve un remède aux migraines de Lorenz, se soigne elle-même au besoin mais surtout… qu’elle puisse s’occuper des prisonniers. Alléger leurs souffrances était difficile, d’autant qu’ils appréciaient peu son aide, persuadés qu’elle ne souhaitait que les faire souffrir. Et elle sentait son cœur se serrer devant tant de défiance, ne supportant pas de voir ainsi les siens souffrir sans pouvoir rien faire.
Ne voulant pas laisser la tristesse hanter son esprit, elle enroula les doigts autour des crins de sa belle jument et se laissa porter par son pas dansant, avant de s’offusquer des provocations de son interlocuteur. Furieuse, elle l’invectiva, cherchant à comprendre, et l’observa avec surprise en l’entendant répondre. Incertaine, elle sentait diverses émotions se mêler en elle. C’était tellement étrange de songer aux elfes comme des meurtriers. Pour elle, ils étaient la douceur et le pardon, l’innocence et la délicatesse. Des êtres profondément bons se répugnant à verser le sang et à faire le mal. Elle n’avait nullement songé que Lorenz n’était pas le seul vampire à détester ces êtres graciles, mais qu’il s’agissait d’une haine séculaire et inextinguible, résultant d’un combat encore inachevé.

Pensive, elle tentait de s’imaginer à la place du vampire, son peuple massacré, les elfes ne laissant dans leur sillage qu’une trainée de sang noir et des cris de douleurs résonnant dans les souterrains. Malgré la tiédeur de l’air, elle frissonna, horrifiée, et tenta de changer son opinion des deux peuples. C’était tellement… énorme. Tout son passé s’effondrait, ses rêves se muaient en cauchemars, ses désirs s’évanouissaient ; enfant, elle avait passé des heures et des heures à rêver de sa première rencontre avec un elfe, et voilà qu’en quelques phrases, Lorenz venait de détruire ses illusions. Elle voulait savoir. Sans même voit où les sabots de sa jument la menaient, Ambre secoua doucement la tête, ébahie par l’énormité de la chose.

- Personne n’a jamais rien dit dessus , murmura-t-elle pour se remettre les pensées en place que pour répondre au vampire. Il suffirait que l’on apprenne aux enfants la réalité des choses pour qu’ils cessent de haïr autant les vampires et d’admirer les elfes.

Elle fit la moue, tentant d’assembler les morceaux épars de ses idées.

- Mais personne ne le fera. Les humains et les elfes sont en paix, ce qui n’est pas le cas avec les vampires. Ils n’ont donc aucun intérêt à faire une telle chose.

Agacée par cette constatation, elle grinça des dents, furieuse à l’idée de voir tout un peuple massacré sombrer dans l’oubli et la colère. Ne pas aimer était une chose, ne pas respecter en était une autre. Et pour la jeune fille, aussi mauvais puissent-être les suceurs de sang, la tuerie de milliers d’entre eux méritait un hommage, et la condamnation des tueurs. Le monde entier semblait-être à refaire.

- C’est injuste. Si les elfes sont coupables, ils devraient eux aussi être punis.

Constatation simple et naïve d’une jeune fille idéaliste, mais qui n’en restait pas moins irréaliste.

- Mais votre peuple ne donne pas beaucoup de chance aux humains et aux elfes de voir ont été victimes d’un massacre, ni qu’ils méritent qu’on se batte pour que respect leur soit fait.

Ils ne savaient rien faire de mieux qu’effrayer le peuple et vider de leur sang des innocents, anéantissant des familles. Parfois même ils s’en prenaient aux enfants, encore empli de la pureté de leur jeune âge. Qui donc aurait envie d’aider et de soutenir un peuple pareil ? Personne. La vraie question toutefois était : ce peuple de destruction voulait-il vraiment du soutien ? Leur fierté maladive, leur orgueil démesuré semblait ne pouvoir tolérer ni aide ni bonté de la part d’autrui. S’ils se comportaient toujours comme des bouchers, il était normal que les victimes se rebellent.

-Je ne veux pas la mort des dragons. Pas vraiment.

A son tour d’être surprise. Lorsqu’elle entendait le nom de Lorenz Wintel par un autre qu’un vampire, que ce soit lors de ses visites chez les prisonniers ou les rares fois où elle entendait parler de lui avant qu’elle ne soit capturé, c’était avec ce petit titre qui suivait « Tueur de Dragon ». Ambre n’avait donc jamais imaginé qu’il puisse ne rien avoir en particulier à reprocher aux dragons mais qu’il veuille simplement sauver sa vie ou celle d’autrui. Bien au contraire, sa… sagesse, oui c’était le mot, lui faisait comprendre qu’Armanda sans dragon n’était plus Armanda, malgré sa haine, colère ou douleur. « Si certains le considèrent comme fou alors ils n’ont jamais vraiment parlé avec lui » songea la jeune fille. Elle-même commençait à comprendre ses raisons d’agir, bien qu’elle ne les approuve nullement, et se rendait compte que chacun de ses gestes était dicté par un acte logique –sa logique– plutôt que par la folie. Mais comme souvent, préjugés et rumeurs se répandaient plus vite que la peste, en faisant tout autant de dégât qu’elle mais conditionnant les esprits dans une direction fixe, ne leur laissant que peu de chance de penser par eux-mêmes.

- Ce sont les enfants du Dracos, ils sauront trouver une solution sans s’entre-tuer.

Sa voix baissa et ce fut dans un murmure qu’elle conclut ses pensées :

- Enfin, j’espère.

Détournant le regard devant la lueur mauvaise brillant au fond des yeux de son compagnon de promenade, Ambre pressa doucement Medlinya à accélérer, espérant sortir de l’atmosphère pesante les ayant peu à peu envahit ; il n’était plus temps pour les questions.
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MessageSujet: Re: Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Etoile et serpent [PV Ambre] TERMINE Icon_minitimeDim 22 Déc 2013 - 17:37

Un instant il fut satisfait et même plutôt content d'avoir enfin mis l'humaine devant la réalité, effaçant un peu de son innocence puérile et de ses illusions mais l'instant suivant il le regrettait déjà. Il n'aimait pas le soudain assombrissement du regard de la petite étoile, ni la façon dont cet instant de paix et de sérénité entre eux s'était fracassé. Il s'était rembrunit en constant que la magie de ce moment n'opérait plus, retrouvant son naturel renfermé et répondant sans chaleur :

"Je n'ai jamais cru qu'il suffise de dire les choses pour convaincre les gens. Surtout pas sur des sujets si sensibles."

Bon bien sur là elle avait parlé d'enfants, et tout le monde savait qu'ils étaient plus malléables mais pas à ce point là c'était certain. Les habitudes avaient la vie dure et la peur des vampires avait presque dû s'imprimer dans les gênes des humains depuis ces générations et ces générations qui avaient passé à la fuir et à périr sous leurs crocs.
Il pencha la tête en l'entendant grincer des dents, pas vraiment amusé par sa rage. La naïveté n'était pas une valeur qu'il appréciait beaucoup, et c'était un trait vraiment exacerbé chez elle.

"Ils payeront, ce n'est pas parce que leur châtiment tarde qu'il en sera moins exemplaire. Quand à mon peuple il n'a rien à prouver, ce n'est d'ailleurs pas dans sa nature. Tu veux voir le bien partout Ellisseï, mais le fait est qu'il n'existe pas. Il n'y a que les forts et les faibles, j'entends que les premiers soient mis à leur juste place."

Et il n'avait pas l'intention de négocier sur ce point, qu'elle apprécie ou pas d'ailleurs. Elle restait une esclave, il était grand temps qu'il s'en souvienne malgré le moment qu'ils venaient de passer. D'un geste maîtrisé, il fit tourner bride à sa monture et haussa les épaules :

"Nous verrons cela, ils n'auront pas le choix de toutes façons."

Pressentant que la promenade se terminait et n'appréciant sans doute qu'à moitié ce changement d'atmosphère la jeune femme avait fait elle aussi demi tour et accélérait à présent. Le moment était venu de rentrer au sanctuaire, les négociations approchaient et avec elles la suite de ses plans. Il avait déjà été suffisamment ralentit par ces Alayiens, il fallait régler leur problème le plus rapidement possible. Quand à la petite humaine... Merithyn se trompait. Elle n'était qu'un passe temps et même si il n'était apparemment pas près de s'en lasser il ne comptait pas non plus la laisser influer sur ses décisions. Rien n'avait changé, rien ne changerait jamais...
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