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INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE

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MessageSujet: INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE Icon_minitimeMar 19 Nov 2013 - 20:40

* Il est temps. *

Ces trois mots avaient résonné longuement dans son esprit tandis que l'Aîné s'était penché sur lui pour lui donner le signal tant attendu. Avec des gestes lents et précis, Aldakin avait enfilé sa chasuble et en avait rabattu la capuche sur son crâne rasé, comme il en avait l'habitude. Son bouclier était venu prendre place sur son bras gauche tandis que sa main s'était refermée avec conviction sur le corps de sa lance, puis il avait quitté sa tente et levé son regard absolu vers les 30.000 soldats alignés en rangs au bas de la colline qui surplombait leur campement. L'apparition du prêcheur au sommet du monticule herbeux fit tonner à l'unisson autant de voix guerrières, lesquelles se turent aussitôt qu'il leva le bras pour réclamer la parole. Posément, il répéta les trois mots du Néant et laissa son pendentif les porter jusqu'aux oreilles de chacun des individus rassemblés là, puis poursuivit avec une prière à la gloire du Néant. Lui-même avait été l'auteur de nombreux écrits religieux pour répandre les préceptes de son maître, mais pour l'occasion, il avait choisi une prière bien plus ancienne : le discours remémora ainsi à chacun l'époque lointaine de la splendeur d'Alayia et le combat qu'avait alors mené l'Esprit Aîné pour protéger ses enfants de l'avidité de ceux qui se faisaient appeler Esprits Supérieurs. Aujourd'hui, c'était à leur tour de combattre pour défendre celui qui leur avait tout donné.
Lorsque les derniers mots de la prière s'échappèrent de ses lèvres et qu'il baissa le bras, de nouvelles clameurs s'élevèrent, faisant vibrer l'air de la plaine. Aldakin adressa un regard entendu vers Lyra et laissa sa jeune soeur prendre le relais pour disposer les colonnes en armes selon le plan de bataille qu'ils avaient établis ensemble. Lui-même gagna prestement son destrier et s'avança pour prendre la tête du détachement qui l'accompagnerait dans sa percée. Les troupes s'engagèrent dans les bois, la bataille pouvait commencer.

Sitôt après qu'ils aient franchi les frontières du domaine baptistral, le Prêcheur laissa à sa consoeur le soin de diriger la bataille principale et mena ses troupes un peu plus à l'écart. Pour une raison qui leur appartenait, les baptistrels avaient réunis ici trois délégations politiques issues des trois peuples d'Armanda. Fatale erreur que de réunir en un même endroit les dirigeants de chacune des factions, mais dont Aldakin entendait bien profiter pour accélérer la capitulation finale de chacun des trois royaumes.
Tels les tentacules d'une immense pieuvre, les hommes se répandirent rapidement vers les différents sanctuaires et écrasèrent sans encombre une trop faible résistance. Un jeune capitaine vint alors trouver le Prêcheur pour l'informer qu'un sanctuaire en particulier semblait plus ardemment défendu que les autres.

« C'est donc là qu'ils se cachent. Faites encercler ce sanctuaire, capitaine, personne ne doit en sortir. »

D'une talonnade, Aldakin dirigea sa monture vers l'entrée du Puits Flamboyant et observa avec satisfaction les rangées de soldats prendre position tout autour du temple tandis que les béliers et les échelles se présentaient devant eux. Son regard sombre se porta sur l'enceinte du domaine fortifié : apparemment, les baptistrels de la terre avaient érigés tout autour du geyser de flammes d'imposants murs de roches et de terre tandis que l'entrée avait été barrée d'épaisses branches entremêlées pour former ce que l'on pouvait qualifier de portes.
Sur un signe du général, la marée humaine qui désormais étouffait de son étreinte le sanctuaire s'ouvrit pour laisser le passage au destrier du Néant et à son cavalier. Ce dernier s'avança au devant de ses troupes pour s'adresser aux défenseurs, laissant son pendentif porter ses paroles jusqu'à eux.

« Filles et Fils d'Armanda, vous êtes encerclés mais votre sort vous appartient. Néant est pardon : baissez vos armes, ouvrez vos portes et l'Aîné Véritable saura vous accueillir auprès de lui. Elfes et vampires, vos enveloppes charnelles seront lavées dans le sang car la magie vous a rendu esclaves de sa présence, mais vos âmes ainsi libérées seront purifiées par la grandeur de Néant et rendues à une incarnation baignée d'une liberté nouvelle, dépourvue de chaînes. Si vous résistez, vous serez massacrés et vos âmes damnées erreront à jamais dans les profondeurs du Plan Astral.

Humains, nous ne sommes pas vos ennemis. Il est inutile de donner vos vies pour défendre des Esprits ingrats qui vous tournent le dos, délaissent vos prières et vous sacrifient sans un regard sur l'autel de leur orgueil. Voyez ceux que vous vous préparez à combattre. Semblent-ils malheureux ? Lisez vous de la peur dans leurs yeux ? Vous apparaissent-ils mal considérés ? Oubliez les mensonges dont vous avez été abreuvé, il n'est pas trop tard pour vous repentir de votre passé ! Néant est prêt à pardonner votre ignorance et à accorder protection, prospérité et justice à ses fidèles, à vous et à vos familles.
Avant de lever vos épées, ayez une pensée pour vos femmes et enfants. Si vous mourrez ici, vous les abandonnez à leur sort alors que si vous joignez vos efforts aux nôtres et embrassez les préceptes du Néant, vous assurez leur avenir.
»

Le Prêcheur leva sa lance pour imposer à ses hordes de tenir leurs positions dans l'attente d'un signe de sa part. Il laissa s'écouler quelques minutes, pour laisser le temps à ses paroles de peser sur les consciences, puis baissa la lame effilée de son arme vers l'entrée du sanctuaire. Aussitôt, la clameur des soldats monta dans l'air pour accompagner la charge. Les béliers furent amenés devant les portes qu'ils commencèrent à marteler sans relâche, les échelles furent dressées pour franchir l'enceinte et livrer passage aux soldats brandissant à bout de bras leurs terribles lames de verre noir.

« Ce choix est vôtre, Armandéens. »

Lorsque les portes cédèrent finalement, le destrier du Néant répondit au commandement de son cavalier et s'élança à la suite des hommes en armes...
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE Icon_minitimeMer 20 Nov 2013 - 15:25

Quel ironie. Quelques minutes (ou quelques heures, sa notion du temps était pour le moins fluctuante) plus tôt et ils étaient plein d’optimisme. Une trêve voir une alliance, l’assistance des Esprits, le combat des dragonniers et de leurs dragons. On se serait presque cru dans une épopée. Mais voilà que le réalité reprenait ses droits, comme à chaque fois, balayant les espoirs naïfs et puérils de l’elfe. Il se sentait franchement idiot d’être tombé dans le panneau. Mais ça ne servait à rien de remuer le passé.

Les alayiens avaient profité de l’occasion pour faire d’une pierre deux coups. Enfin, trois coups en l’occurrence. Bien sûr, cette possibilité n’avait pas été écarté par le Conseiller, mais il avait cru que les protections des Baptistrels seraient à la hauteur de leurs ambitions. Une bonne douche froide plus tard, et voilà qu’Eliwyr se retrouvait avec sa suzeraine et d’autres, retranchés au Puits Flamboyant.

Ils n’avaient aucune chance de victoire. Dû moins pas en l’état. L'ennemi était des centaines, des milliers, peut-être même plus encore. On ne pouvait rien faire contre le nombre, d’autant plus que leurs chefs ne craignaient pas la magie et que les armes noires du premier troufion de base pouvait vous envoyer à l’Esprit de la Mort à la moindre blessure.

C’était mal engagé.

Cependant l’elfe gardait espoir. Galadrielle était présente, portant courageusement leurs enfants. Il voulait la sauver, au moins elle. Non, elle devait être sauvée. Il ne voyait aucune autre option. Et il était bien déterminé à faire tout ce qui était en son pouvoir pour que cela arrive. Le reste n’avait qu’une importance limitée à ses yeux. Il savait que c’était mal, qu’il devait garder son objectivité. Mais cette voix raisonnable n’était plus qu’un murmure au fond de son esprit. Celle de l’amant et du père emplissait tout son être.

Ils arrivèrent, encerclant le temple. Eliwyr avait espéré que les combats se dérouleraient ailleurs, mais visiblement, ça avait été faire preuve d’une crédulité proche de la bêtise. Ils n’y échapperaient pas. Vaincre ou mourir, quand les chances étaient à ce point contre eux, c’était une réalité vraiment rageante. Il n’écouta que d’une oreille le discours du Prêcheur. Un homme dangereux, beaucoup plus que les seigneurs de guerre ordinaire. Mais on avait beau enrober des mots dans du miel, au final, le message restait le même : elfes et vampires seraient exécutés.

Les humains pouvaient peut-être hésiter devant un ton si convaincant, mais son peuple et celui de la nuit n’avait aucune envie de mourir. Galadrielle moins encore que tous les autres. Sans dire un mot, il chercha la main de l’Impératrice et la serra. Ce n’était pas une bonne idée de le faire en public, mais honnêtement c’était là le dernier de leur problème. Tout le monde était occupé par les soldats au dehors.

L’elfe ne répondit rien Un homme qui ne se présentait même pas avant de parler ne méritait aucune courtoisie en retour. Du reste, sa menace de mort imminente sur ses enfants lui ôtait l’idée même de faire preuve de politesse. Un comble pour un être aussi bien élevé que lui.

Les portes tremblèrent. Mais le sanctuaire n’était pas fait pour la guerre et elle cédèrent vite, bien vite. Une marée de fer noir s’élança au-devant d’eux. Fanatisés à l’extrême et assoiffés de violence. Une vision aussi saisissante que terrifiante. Sans oublier ce destrier infernal et le monstre qui le montait. Eli’ ne savait pas qui des vampires ou des alayiens étaient les plus meurtriers. Mais il notait tout de même une différence. D’un côté la sauvagerie et le chaos, de l’autre l’ordre et la discipline. Tous deux au service d’une ambition aussi cruelle qu’impitoyable.

Bras tendus vers le bas, paume ouverte, l’elfe imagina son sort.

Un vent extrêmement violent partit du Conseiller vers l’ennemi. Invisible, insaisissable et puissant. Eliwyr espérait qu'il balaye le premier rang d'attaquants et que celui-ci aille s'écraser sur le second. Un résultat qui aurait le mérite de briser une charge qui autrement serait dévastatrice. Le vent en lui-même n'était pas magique, il espérait donc que cela aurait de l'effet sur ces étranges soldats du Néant.

Une vague de fatigue s’empara d’Eli’, et il regretta de ne pas avoir son bâton avec lui. Il y avait mis de l’énergie de côté spécialement pour ce genre de cas. Malheureusement, les mesures de sécurité des baptistrels l’en avait séparé. Encore une ironie du sort : il les accumulait.

Néanmoins il y avait encore quelque chose qu’il pouvait faire. Appeler à l’aide. Il répugnait à mêler les animaux (et la nature en général) à leurs conflits, lesquels paraissaient aussi vains que stériles fassent au cycle de la vie, mais il n’avait pas le choix. Sa famille était en danger.
Se redressant, la tête tourné vers le ciel, il poussa un hurlement de loup, la magie et l’écho aidant son cri à emplir la forêt environnante. Il ne se faisait pas trop d’illusion, mais il espérait qu’une meute acceptât de répondre à son appel…
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE Icon_minitimeSam 23 Nov 2013 - 12:49

Tout semblait pourtant aller beaucoup mieux. Les Esprits supérieurs venaient à eux pour leur expliquer la situation, ce qui se passait et allait se passer à l'avenir, les conseillant et leur insufflant l'espoir de la victoire avant de s'évaporer une fois que tout est au point. Mais la lumière semblait s'être envolée avec eux lorsque les Alayens finirent par pénétrer les sanctuaire des baptistrels pour les envahir et les soumettre. C'est donc ce qui se passait à présent... Se maintenant aux bras qu'Eliwyr avait enroulé autour de lui pour l'aider à courir afin de se mettre à l'abri au Puit Flamboyant, le regardant avec une force un peu fragilisé par l'inquiétude, cramponné à lui et courant aussi vite qu'elle le pouvait avec son ventre si volumineux et pesant. Elle se sentait mal de faire un effort si violent et soudain, et aussi long : l'endroit qui devait les protéger ou au moins assurer leurs défenses paraissaient inatteignables et, malgré le fait qu'elle soit un elfe et anciennement impératrice, elle sentit avec angoisse son souffle se raccourcir alors que ses jambes se faisaient lourdes dans la course effrénée vers une sécurité pourtant toujours aussi précaire avec la présence d'ennemis dans les lieux.

Mais, plongée dans sa panique épuisée, Galadrielle eut la surprise de constater qu'ils étaient enfin à l'intérieur du sanctuaire et elle alla s'asseoir dès qu'elle pouvait, le souffle raccourcit et le cœur palpitant comme un oiseau affolé dans sa cage d'os. Ce n'était pas de son âge ni de sa situation... Elle ne se sentait vraiment pas bien... Pourtant, la présence rassurante et protectrice, possessive !, d'Eliwyr réussit à l'aider à se reprendre et, lorsqu'elle se sentit un peu mieux, elle se releva en vacillant et alla contre lui, posant son front contre son épaule alors que ses deux mains serraient sa main qui cherchait les siennes, le souffle encore un peu rapide. Au loin elle pouvait entendre les imprécations du prêcheur des Alayens mais elle savait la vérité, comme tout le monde, aussi ce discours ne l'atteignit pas hormis un pincement au cœur en l'entendant parler ainsi de leur présence en ce monde, aux vampires et aux elfes, parce que ça touchait aussi la naissance futures des deux petits elfes qui grandissaient en elle.

Cependant, alors qu'elle pensait qu'ils allaient pouvoir reprendre leurs souffles, la terreur afflua dans ses veines quand les portes cédèrent, s'ouvrant comme une gueule béante et laissant se déverser un flot de soldats ennemis, la faisant se presser de plus belle contre son amant, une main caressant son ventre pour les rassurer, et surtout se rassurer elle. Mais elle ne prit pas la fuite et regarda Eliwyr lancer son attaque avant d'inspirer profondément en se mettant à ses côtés et de focaliser son pouvoir vers ses deux mains à elle qu'elle mit devant elle pour leur souffler dessus pour invoquer un brouillard opaque et très épais pour les désorienter et dissimuler les armandéens. Mais elle ne relâcha aucunement sa concentration et, aussi vite qu'elle put, elle enchaîna avec un second sort, visant le prêcheur avec son doigt pour invoquer un champignon ardent qui exploserait sous lui en projetant des spores brûlant sous son ordre.

Croisons les doigts pour que tout se passe bien... Il ne manquerait plus qu'elle accouche prématurément en plein champs de bataille...
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Esmelda Kohan
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE Icon_minitimeSam 23 Nov 2013 - 13:49

Alors ils étaient là, ils avaient réussi à faire taire la dernière grande puissance magique. Depuis quand travaillaient-ils à ronger millimètre par millimètre, les parois épaisses et puissantes du domaine baptisrel ? Le néant était-il donc aussi puissant ? Bien plus que ce que la jeune princesse pouvait penser et espérer.
En cet instant, Esmelda ne put penser qu'au malheur qu'ils avaient amené avec eux, les vies brisées, la terre souillée, et plus rien. Bien pire que la mort : l'absence de tout. Comment pouvait-on adorer, suivre, vénérer un tel esprit ? Détester la magie, lui en vouloir, ne pas l'accepter, cela la jeune fille pouvait le comprendre et l'accepter, à l'instar des hommes du nord. Et elle avait toujours veillé à respecter ses choix, ses opinions et leurs histoires. Mais adorer l'esprit du rien. Il y avait un océan. Même l'esprit de la mort, qu'elle craignait autrefois, emportant avec lui au loin ceux qu'elle aimait, portait son adoration aujourd'hui. En venant ici, en acceptant de s'avancer vers lui, pensant sa dernière heure venue, acceptant sa fin comme renouveau d'un cycle, l'espoir d'un avenir peut être meilleur, qu'il lui offre un bien plus précieux que toutes ses joailleries, qu'il lui parle et offre sa bénédiction, montrait à la jeune femme que l'esprit de la mort n'était que comme elle : jugé, montrer du doigt, ne pouvant jamais prouver sa valeur et son utilité dans le cycle d'Armanda. Alors rien que pour lui, pour elle, pour tous ceux à qui on n’offrait pas la possibilité d'agir, de réfléchir, elle se battrait face au Néant lui même s'il le fallait.

La princesse lança un dernier regard rempli de courage et de confiance à Amyelenor. Elle le connaissait suffisamment bien pour savoir que lui et son lié d'or ferait tout pour sauver la liberté à laquelle ils tiennent tant. Même si cela signifiait combattre au côté des dragonniers vampiriques, même ceux qui jadis s'étaient introduits dans le palais. Soldat, il était, homme de cœur avant tout. La rancœur serait pour demain, quand le soleil brillera de nouveau. Un dernier regard et le dragonnier s'en alla vers son destin. Esmelda quitta la salle accompagnée de Maître Faudar, bien plus touché qu'elle par la présence du néant et ses acolytes. Son vieil âge, sa magie ressentait bien plus les aléas et les troubles causés par les alayens. Esmelda le soutenait comme elle pouvait. Elle ne lâcherait pas le vieil homme.

Alors ils étaient encerclés. Prit au piège comme des souris. Aucun échappatoire, hormis pour elle et ses hommes. Les paroles auréolées de gloire pour le Néant. Fanatisme jusqu'au bout. Plutôt mourir que le suivre. Il pouvait dire ce qu'il voulait ce serviteur du néant, Esmelda ne suivrait jamais les préceptes de ces créatures de l'obscurité néantique. Jamais.

La princesse ria jaune avant de murmurer :

« - Une chance, je n'ai ni femme ni enfant. »


Une phrase puérile, mais elle montra bien ce que la princesse pensait du discours du prêcheur : qu'il aille, lui et ses hommes, mourir dans les déserts sans vie de chez eux. Elle ne laissera pas un alayens s'en prendre à quiconque près d'elle, vampire, elfe ou humain. Ils étaient armandéens avant tout.

Une bruit indiqua que les portes cédaient. Un autre que les soldats venaient à eux, et un autre que la bataille commença. Esmelda pria le Dracos et l'esprit de la mort de leur donner force et courage.

Mais malgré cela la situation était pas vraiment à leur avantage. La garde de la princesse, non armée, était à ses côtés, tout comme un maître mage épuisé, une impératrice enceinte et sur le point d'accoucher, un maître mage elfique qui venait de puiser sa force magique dans un acte solitaire et désespéré, une humaine sans magie, sous le joug d'un vampire démuni, non armé et dont la magie ne pourrait rien de plus. Hormis les quelques vampires de sa garde, en espérant que ceux-ci soit plus soldats que diplomates, autant dire que le ratio de chance de victoire était quasi nulle. Et ce n'était pas elle, princesse humaine qui y parviendrait. Mais Esmelda était sûre d'une chose : des attaques personnelles comme venait de le faire le futur empereur n'était pas une solution. Il fallait un plan d'attaque, une action commune, en même temps. Pas des attaques ponctuelles. Cela mènerait à leur perte.
Chose que l'impératrice pensa aussi car malgré son état, elle renforçât l'action du vent elfique. Laissant l'impératrice s'occuper du prêcheur, la princesse s'occupa des soldats. Elle jeta un coup d’œil au prince vampirique, plus puissant qu'elle en espérant qu'il comprenne qu'elle lui laissait ce beau parleur à cheval, noyau de cette attaque. Il fallait faire fi des différences et accepter ses faiblesses. Car malgré la diminution de la magie, Lorenz Wintel restait un ancestral et un mage puissant.

Pour retarder un peu les soldats, rien de tel qu'un petit jeu de quilles. La princesse aida le mage humain à s’asseoir non loin d'un tronc d'arbres avant d'attaquer.
Esmelda ouvrit sa paume de main vers les soldats du Néant pour leur lancer une boule de feu. Jusque là facile, le plus rude sera de viser, quoique pour une fois le tas, la masse était bien large. Pas de raison de se planter. En espérant que le résultat fut plus probant que la dernière fois qu'elle eut à utiliser un sort. A qui le tour maintenant ?
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE Icon_minitimeSam 23 Nov 2013 - 20:34

Le chaos... C′était le seul mot que parvenait à trouver Ambre devant le bouleversement soudain des événements. À dire vrai, elle n′était pas sûre de ne pas avoir raté un chapitre de l′histoire dans laquelle elle se trouvait, bien malgré elle, plongée. Quelques minutes plus tôt, elle s′amusait à associer un visage animal à chacune des présentes au conseil, pour chasser son ennui, et à présent elle devait faire face, comme tous les autres, à l′arrivée d′une bande de fous furieux ; avec, entre temps, la visite des Esprits supérieurs. Oui, quelque chose ne tournait pas rond, et c′était le moins que l′on puisse dire. Malheureusement, la seule chose qu′elle pouvait faire était de tenter d′empêcher ce dit quelque chose de s′éloigner trop de sa direction ; seuls les dragonniers et leurs liés pourraient véritablement changer le cours des événements.

À présent tous réunis au puits flamboyant, la jeune femme souffla et inspira profondément, cherchant à calmant son souffle rapide. La course effrénée qu′ils avaient tous été dans l′obligation de faire pour sauver leur vie l′avait essoufflée, mais en apercevant la délicate colombe elfique, la belle Galadrielle, totalement épuisée, elle se fit la réflexion qu′elle-même n′avait pas trop à se plaindre. Son regard glissa sur ceux qui l′entourait. Avec la perte de la magie, la plupart d′entre eux ne faisaient pas de grands combattants. La nuit allait être rouge, rouge du sang versé par le petit groupe de défenseur. Son attention se porta sur Lorenz, et elle l′observa avec inquiétude. C′était bien la première fois qu′elle l′avait attrapé par le bras pour s′éloigner avec lui, mais il ne semblait pas aller bien, c′était évident. Du moins cela l′était pour elle. Mélancolique, elle se remémorant les moments doux qu′elle avait passé dans ce sanctuaire. Il ne méritait pas de finir détruit. Au contraire, il fallait le protéger, se battre pour lui. La Nature était reine et devait le rester.

La voix du prêcheur retentit, l′interrompant dans ses réflexions. Un mélange de colère glaciale et de tristesse profonde s′abbatit sur la jeune fille. Comment pouvait-il donc vénérer le Néant ? Il n′offrait rien, n′apportait rien hormis la peur et la souffrance. Or il était tout à fait inconcevable, dans l′esprit clair de la guérisseuse, que l′on puisse élever au rang de guide un tel être. Le Néant s′était fourvoyé, perdu. Il semblait être clair qu′aucune rédemption ne serait possible, mais malgré tout, Ambre voulait rester optimiste. Croire, jusqu′au bout, qu′il leur était possible de gagner sans combattre. Douce utopie dont elle savait pourtant la folie...
Un murmure, sur sa droite, lui fit tourner la tête. La princesse conservait son sens de l′humour même en pleine tragédie. Decidément, cette femme était tout simplement incroyable.

-Nous n′avons pas d′épée non plus, ajouta tristement la jeune fille avec un sourire doux.

La défense allait d′ailleurs s′avérer compliquée. Seule satisfaction, le bracelet ne fonctionnait plus. La jeune fille s′était demandé ce qu′il lui arrivait lorsqu′elle avait brutalement sentit un brusque afflux d′energie au creux de son être, comme si un pouvoir lui était offert. Pouvoir. C′était bien celui de la magie qui avait fait son retour. Un soulagement incroyable s′était emparé d′elle. Le Prince lui aurait probablement enlevé de lui-même, conscient que chaque mage pouvait être indispensable dans la lutte, mais Ambre avait ainsi l′impression que les Esprits lui offraient leur aide. Ils voulaient que les humains vivent.

Maintenant, il était temps de se servir de ce cadeau. Un choc sourd leur avait indiquait que les portes s′étaient ouvertes, cédant sous la force ennemie, et les alayiens débarquèrent. La bataille commencait vraiment. Les deux elfes et la princesse commencèrent leurs sortilèges. À elle de les aider. Elle se refusait toujours à tuer, mais en revanche, elle pouvait aider ses compagnons.
Rentrant le pouce, elle tendit sa paume ouverte vers les adversaires, laissant sa magie faire le reste. Douce euphorie que de la sentir de nouveau. Une lumière éclatante apparue, éblouissant ses adversaires et les aveuglant momentanément. Satisfaite, elle enchaina rapidement, retrouvant les gestes clés apprit par sa tante des longues années plus tôt. Paume toujours ouverte, elle visa les ennemis et leur projeta dessus de lourdes boules de glaces, espérant les assomer. Pour peu que leurs ennemis soient sensibles aux changements brutaux de températures, et, combiné aux flammes de la princesse, son sort aurait un effet des plus appréciables.
Dans sa poche, elle sentit le minuscule flacon, si précieux, qu′elle conservait sur elle en cas de besoin. Un remède contre la mort, qui permettait de soigner les blessures les plus graves ;mais encore fallait-il qu′il ait le temps de faire effet.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE Icon_minitimeDim 24 Nov 2013 - 17:15

HJ : voilà pour moi, on peut considérer je pense que tout le monde s'engouffre dans la pièce dont je parle (m'étonnerait que quelqu'un veuille rester en arrière, mais si c'est le cas n'hésitez pas à le dire, j'ai laissé le choix :bobo: ). Bonne lecture.



Trop d'événéments s'étaient précipités d'un seul coup. Le stratège qu'il était aimait prévoir ses actions et ses choix longtemps à l'avance ne serais-ce que pour en peser soigneusement toutes les conséquences, autant dire que cette fois ce ne serait absolument pas possible ! C'était d'autant plus frustrant que tout s'était parfaitement déroulé pendant les négociations et qu'il avait eu bon espoir de les voir se terminer plutôt positivement pour la race vampirique. L'alliance entre les trois peuples commençait à se dessiner, les concessions qu'il avait dû tolérer restaient suffisamment raisonnables pour que les vampires puissent les accepter au moins jusqu'à la chute des Alayiens, rien que du très satisfaisant donc. Sauf qu'Alayia avait justement décidé de choisir ce moment là pour intervenir.

La première seconde de malaise et de surprise passée, il n'avait pas été long à mettre le doigt sur le seul être au monde capable d'accomplir une telle horreur. La magie fracassée, la magie salit et désactivée au plus profond des cellules de chacun. Cette simple constatation l'avait proprement terrifié, sa magie était tout ce qui faisait son identité. Avant même d'être vampire, ou d'être prince, il avait été mage. Quasiment dès sa naissance parmi les elfes on avait pu deviner qu'il serait un maître dans ce domaine et il s'y était d'autant plus jeté à corps perdu que ses talents dans les autres domaines guerriers s'étaient avérés des plus décevants. Alors certes depuis sa transformation et un entraînement rude lui avait permi de prendre du galon et d'améliorer pas mal de ses compétences mais ce n'était pas pour autant qu'il tenait véritablement à perdre son arme principale. Décidément le Néant était en passe de gagner la place d'honneur dans sa liste d'ennemis principaux, lui et tout ses imbéciles de fanatisés compulsifs.

Au moment où la trame magique s'était fracassée, secouant tous les mages bien plus que le mini séisme qui venait d'avoir lieu, il s'était raccroché à la table avec l'énergie désespérée d'un être sur le point de se noyer. La brusque coupure avec son totem le privait brusquement de la chaleur bienfaisante qui l'entourait à tout moment et ce fut sans doute ce qui occassionna le malaise le plus profond chez lui. Son organisme mort était lié trop profondément à l'élément feu pour qu'il puisse s'en retrouver privé d'un seul coup sans dommages. Cela ajouté au brusque vide qui provoquait chez lui la terrible dégringolade de puissance magique et il ne pu que vaciller, mâchoire serrée. La table se dédoubla sous ses yeux, lui faisant perdre le contact avec ce support pourtant confortable mais il ne pu que s'en félicité lorsqu'il vit une gigantesque pierre la briser net alors qu'il venait à peine de reculer hors de portée du mortel projectile, cela avait été moins une...

La suite se révéla tout aussi étourdissante même si il se sentait bien trop mal pour avoir la clarté d'esprit nécessaire pour intervenir. Des Esprits justement... Les Esprits supérieurs avaient trouvé le moyen d'apparaître à leur yeux et ce qu'ils leur expliquèrent était des plus inquiétant. Ainsi donc leur avenir était entre les mains, et les pattes, des dragonniers et de leurs créatures ? Voilà qui n'était pas des plus rassurants lorsqu'on connaissait la confiance toute relative que l'ancestral portait à ces gens là... Allait-on vraiment confier l'avenir du monde à Kedrildan ? A Trissi ? A ce général dont il avait oublié le nom et à son lié d'or ? Au déserteur noir qui avait préféré fuir plutôt que d'affronter sa colère ? Et même à Merithyn et à son goût prononcé pour la non violence ? Foutaise que tout ceci... Mais que dire face aux créateurs du monde ? Mieux valait sans doute se tenir prudemment à l'écart, surtout dans l'état où se trouvait sa magie...

Sans suivre vraiment l'échange qui avait continué entre les élus et les esprits, il avait porté son attention sur Ambre qui s'était rapprochée de lui. Le danger mortel qu'ils couraient tous ne lui échappait pas, et bêtement c'était la promesse qu'il lui avait faite qui venait au premier plan de ses pensées. Sa fierté ne tolérerait pas qu'elle soit mise en danger quand bien même c'était les dirigeants qui étaient les premiers visés. Car il ne s'y trompait pas, les Alayiens n'attaquaient pas ici par hasard. Ils voulaient accomplir un coup de maître, et quoi de mieux que la capture ou la mise à mort des principaux dirigeants des trois peuples pour les amener à se soumettre ? Lorenz lui-même n'aurait pas mieux pensé son plan d'attaque. Décidément cette nuit risquait de s'avérer tragique...

Malgré tout il avait vécu trop longtemps et trop de situations désespérées pour se laisser abattre aussi facilement. Lorsque la terre cessa enfin de tanguer sous ses pieds et que les esprits eurent disparu après avoir envoyé les dragons et dragonniers à leur lutte, il passa à l'action. Ceux qui voudraient aller droit à la mort feraient ce qu'ils voudraient, lui de son côté avait d'autres projets. D'une poigne ferme bien que froide depuis la désertion de son esprit, il avait agrippé le bras d'Ambre et c'est à toute allure qu'ils traversèrent le château et qu'ils en sortirent pour se précipiter vers l'endroit qui lui semblait le plus sur. Les murs et les portes du sanctuaire du feu était solide, de plus le coeur de son élément s'y trouvait et il espérait bien que cela l'aiderait. Tant qu'à se retrouver dans une si terrible situation autant essayer d'en tirer le meilleur. Suivit de près par ses gardes et par cinq ou six autres vampires qu'il avait réussi à rameuter sur la route ainsi que par un Ethan désarmé mais qui ne mit pas longtemps à se servir sur le corps d'un cadavre, ils s'engouffrèrent dans le bâtiment rassurant sans prendre vraiment garde à qui y pénétrait avec eux. Ce n'est qu'ensuite que l'ancestral prit le temps d'observer les gens présents.

En plus de lui, de ses sept gardes, d'Ambre et d'Ethan se trouvaient là la princesse Esmelda et sa garde, le vieux Faudar, la reine Galadrielle et le conseiller Eliwyr. Bien peu d'êtres capables de combattre donc... Ou plutôt si, appuyés par la magie ils se seraient sans doute révélés invincibles mais là... Ils allaient donc devoir ruser, tenter de gagner du temps en espérant que les dragons et dragonniers rempliraient leur mission. C'est donc bien décidé à gagner un maximum de temps qu'il écouta les paroles du serviteur du néant qui ne leur promettait rien de plus que la mort et la destruction de tous les êtres liés à la magie, pas très encourageant tout cela... Mais peut-être pourraient-ils se servir à leur avantage de cette assurance que leurs ennemis semblaient ressentir... A juste titre d'ailleurs, l'ancestral aurait aimé voir les portes résister un peu plus longtemps à l'assaut Alayien mais son espoir fut déçu. Satanée architecture Elfique !


Rageur devant ce gâchis des plus désagréable, il observa la réaction de ses partenaires du moment et jura pour lui-même. N'avaient-ils toujours pas compris que les sorts supérieurs n'avaient aucune chance de réussir suite à la capture du Dracos par le Néant ? Leur salut ne pourrait passer que par des sortilèges moins puissants, plus malins, et par leur vertues guerrières. La triste réaction d'Ambre lui rappela que la désactivation des protections Elfique allait très certainement lui donner un petit avantage, pour peu que les enchantements des armes fonctionnent encore à peu près... Machoire serrée, il ouvrit les mains en souhaitant très fort que son calcul avait été le bon et soupira de soulagement en sentant le poids rassurant de ses lames qui venaient sagemement de se loger dans ses paumes. Voilà au moins une chose sur laquelle il allait pouvoir compter ! Cela et ses gardes qui rassemblés autour d'Ethan, de lui-même et d'Ambre, attendaient ses ordres. Si ce prêcheur avait cru qu'il serait si facile de se débarrasser de lui, il allait être déçu... Porté par ce calme glacial qui le prenait toujours au plein coeur de l'action, il ordonna :

"Restez en retrait, je me fiche de qui vivra et de qui mourra ici, nous seuls comptons."

Autant pour le regard plein d'espoir que la princesse humaine avait lancé vers lui, espérait-elle vraiment qu'il serait assez idiot pour aller affronter au corps à corps un serviteur du néant dont il ignorait tout et dont le simple effleurement de son arme en verre noir pouvait le mettre à terre ? Chacun pour soit, et dracos pour tous. Quoique le Dracos pour l'instant avait sans doute bien d'autre chats à fouetter !

Du coin de l'oeil, il observa Ambre qui, libérée des limitations de son bracelet, semblait s'être mis en tête de combattre en première ligne. Avait-elle perdu l'esprit ? Tant qu'à la voir mourir il préférait que cela se fasse dans le plus de temps possible, et il y avait bien d'autres possibilité à creuser avant de combattre dos au mur jusqu'à la fin. Brutal mais efficace, il l'aggripa par l'épaule et la repoussa sans ménagement dans les bras d'un vampire qui l'immobilisa sans un mot. Voilà une aventure qu'elle n'allait sans doute pas apprécier du tout mais il n'avait pas l'intention de lui demander son avis. Froidement, il jeta un dernier coup d'oeil vers les combattants en pleine action qui n'avaient apparemment pas encore compris que les vampires comptaient bien les planter là et sans plus de cérémonie, il ordonna :

"En arrière, vers le puits."

Pas fou le vampire, il savait pertinement que le coeur du sanctuaire était doté des portes et des murs les plus solides et qu'il faudrait plus que quelques coups de bélier pour les fracasser. Oh certes ils allaient tous crever de chaleur et le siège serait des plus difficile à maintenir mais au moins survivraient-ils quelques temps et ce n'était pas comme si les vampires étaient des petites natures. Ambre souffrirait sans doute un peu plus que les autres mais ils n'avaient pas vraiment le choix. Aux grands maux les grands moyens ! En plus l'entrée de cette salle était des plus resserrée, ainsi si les Alayiens parvenaient quand même à détruire les portes leur surnombre serait moins important.

D'un pas vif, pour ne pas dire précipités et sans prendre en compte l'indignation que les autres combattants allaient sans doute exprimer sous peu, les vampires s'évaporèrent, quittant la zone sans commettre l'erreur de se lancer dans un combat perdu d'avance. La chaleur auprès du puit se révéla difficilement supportable mais pas au point de les obliger à renoncer à leur projet et c'est au moment de refermer la porte que Lorenz croisa le regard d'azur de la petite étoile entrainée de force parmi eux. Parvint-il à y lire exactement tout ce qu'elle voulait lui faire passer ? Peut-être pas, mais ce fut suffisant pour l'amener à prendre une décision rapide même si à contrecoeur. En grondant contre l'idiotie des elfes et des humains, il repassa brièvement le seuil de leur refuge et voyant à quel points ils étaient en difficulté il se décida tout de même à leur offrir un fragment d'espoir :

"Que ceux qui veulent vivre nous rejoignes !"

Son ordre résonna parmi le fracas des combats, amenant les Alayiens à se tourner vers lui mais il ne leur permit pas de réfléchir plus avant. Il soufflait déjà sur son poings fermé et brandit vers eux, créant un énorme nuage d'insectes qui se ruèrent sur ses ennemis. Pas de quoi blesser quiconque donc mais ce sort enfantin serait suffisant pour les aveugler assez longtemps pour permettre aux alliés qu'il avait faillit laisser mourir sur place d'éventuellement rejoindre les vampires auprès du puit. Advienne que pourra à présent, il avait déjà fait plus qu'il ne l'aurait dû et il ne comptait pas risquer sa propre peau pour sauver leur vie. Déjà, il se précipitait à nouveau dans le refuge sans chercher à voir qui le suivait et prêt à le faire refermer dans les secondes suivantes. Il lui sembla pourtant bien qu'ils l'avaient tous suivit lorsque les lourdes portes se refermèrent au nez et à la barbe des Alayiens mais c'était difficile de juger en si peu de temps. Qu'importait. Leur vie n'avait pas la moindre espèce d'importance face la sienne et il ne savait même pas pourquoi il avait cédé au regard suppliant de l'étoile qui se trouvait là...

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MessageSujet: Re: INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE Icon_minitimeMar 26 Nov 2013 - 21:37

Une violente bourrasque de vent accueillit les premiers soldats à s'engouffrer dans la brèche ouverte par l'énorme bélier. La magie. Encore. Les Armandéens n'étaient décidément pas seulement dépendant d'elle, ils en étaient véritablement des esclaves, incapables d'accomplir quoi que ce soit sans le renfort de cette énergie honnie. Des prisonniers soumis à son emprise, accrochés à la magie comme un nouveau né au mamelon de sa mère, des êtres décadents. Non, il n'était décidément pas concevable de laisser ces pauvres âmes piégées par les Esprits indignes qui avaient permis, encouragé même, cette déchéance. Quelqu'un devait se porter à leur secours pour faire cesser ces atrocités, et c'était à eux qu'avait échoué cette lourde responsabilité. C'était leur devoir, c'était leur mission que de venir en aide aux Armandéens, de leur apporter la liberté et l'indépendance. Et ce même à travers la mort lorsque cela était nécessaire.

Cette conviction, chacun des hommes qui s'étaient élancés sur les ordres du Prêcheur en transpirait et y puisait sa détermination. Ainsi chargée d'une volonté invincible, la marée humaine s'engouffra peu à peu dans l'antichambre du sanctuaire, le vent rageur qui se déchaînait à les repousser ne parvenant tout au plus qu'à les ralentir. Chaque pas en avant était une nouvelle victoire, chaque nouveau coup d'épée porté sur l'un des défenseurs était une âme délivrée de ses chaînes pour être rendue au plan astral. Alors qu'il exhortait ses troupes à intensifier encore l'attaque afin de définitivement franchir cette barrière venteuse qui se dressait devant eux, le destrier d'Aldakin se cabra brusquement, manquant de peu désarçonner son cavalier. Les pattes avant de la monture du Néant fouettèrent l'air à deux ou trois reprises avant que ses sabots sombres ne retombent sur une forme molle qui éclata tel un pétard mouillé sous le poids de l'animal, sans causer le moindre dommage. Un champignon, ou plutôt ce qu'il en restait, qui aurait certainement eu un tout autre effet si l'esprit protecteur dont lui avait parlé l'Aîné n'avait pas été vaincu. Le regard sombre du Prêcheur se mit en quête de trouver l'instigateur d'un tel attentat et se posa sur la forme engrossée de l'impératrice elfique. Froidement, sa voix résonna à travers son pendentif jusqu'aux oreilles de l'intéressée :

« Voyez comment la magie vous a abandonné, dame Evanealle. L'esprit protecteur de votre monde n'est plus, la magie se meurt, vous feriez aussi bien d'éviter à votre peuple des souffrances inutiles et de vous rendre. »

Il n'était évidemment pas assez naïf pour croire qu'elle accepterait, mais le coup porterait tout de même : briser l'espoir d'un peuple condamné mais incapable d'accepter sa défaite était un travail de tous les instants. De nouvelles attaques interrompirent l'échange de regard, des boules de feu et de glace jaillissant des mains de deux jeunes femmes fort courageuses, mais tout aussi désespérées et subordonnées à la magie, une fois encore. Deux humaines toutefois, deux demoiselles en détresse qui pouvaient encore être sauvées, pour qui il n'était pas trop tard.
Incapables de garder leur forme dans une magie si appauvrie, les boules de feu se désagrégèrent en l'air pour retomber en une fine pluie d'innocentes flammèches sur les assaillants. Aussi pitoyable que fut l'attaque, la vision qu'elle offrit au regard vide du Serviteur du Néant demeura toutefois fort agréable et le cavalier renvoya poliment un signe de tête à la princesse pour la remercier de l'attention. Quand aux boules de glace de la petite esclave, la plupart s'écrasèrent sur les boucliers des soldats en armes, les quelques autres qui étaient parvenues à atteindre un homme vulnérable n’assommèrent qu'une poignée de guerriers, rien qui put entraver l'assaut.

Les défenseurs se replièrent d'ailleurs rapidement, suivant l'exemple des vampires qui avaient été les premiers à amorcer le mouvement vers l'arrière. Malin. Futile, mais malin. Ils avaient compris que combattre causerait leur perte. Dommage qu'ils ne puissent admettre qu'il en serait de même avec la fuite.
Dans la cohue, seuls quelques gardes humains et elfiques restèrent en arrière pour sacrifier leurs vies en vue d'accorder à leurs souverains les quelques minutes nécessaires à ces dernier pour gagner l'enceinte intérieure du sanctuaire, celle qui menait au Puits Flamboyant. Un ultime geste désespéré, en quelques sortes. Froidement, Aldakin interpella l'un de ses capitaines. Il était inutile de se presser, la seule issue était barrée et ils pouvaient donc prendre leur temps pour disposer des défenseurs avec rigueur et méthode.

« Faites passer le mot, capitaine, je veux des prisonniers. »

L'officier acquiesça et s'éloigna pour faire passer l'ordre tandis que les soldats se répandaient dans le sanctuaire pour en prendre possession. Au fil des minutes, les dernières poches de résistance plièrent l'une après l'autre et Aldakin put finalement mettre pied à terre. Entouré des hommes de sa garde personnelle, le Prêcheur se dirigea d'un pas sûr vers les massives portes menant au Puits Flamboyant, dernier rempart qui se dressait encore entre les Armandéens et lui. D'un geste lent, il leva son visage encapuchonné vers les grands panneaux de bois délicatement sculptés, laissant glisser son regard sur les splendides ornements enflammés comme s'il admirait une oeuvre placée là pour le divertir et non un obstacle sur sa route.

Sa voix s'enroba d'assurance pour commander à l'adresse de ses hommes :

« Amenez les. »

Les hommes de troupes parfaitement alignés devant les murs s'écartèrent alors pour laisser passer les huit prisonniers qui avaient été capturés vivants, conformément aux ordres précédents. Il n'avait pas été facile d'épargner des elfes, mais cinq d'entre eux furent finalement agenouillés de force, en rang, devant l'enceinte intérieure. Les trois autres étaient humains, vraisemblablement des gardes impériaux à en juger par leurs armures arborant les blasons de la famille royale. Chaque prisonnier était fermement maintenu à épaule par la poigne d'un Alayien tenant de l'autre main une menaçante lame de verre noir.

Aldakin s'approcha de l'elfe le plus proche, et laissa le pendentif porter ses paroles et les réponses qu'il recevait aux oreilles des assiégés. L'observaient-ils par delà les murs ? Peut-être. C'était à souhaiter même. D'un pas tranquille, il passa en revue les cinqs prisonniers elfiques : il y avait devant lui un soldat, un jeune page, deux conseillers et même un baptistrel. Son regard sombre les dévisagea un par un, puis revint vers le soldat.

« Quel est ton nom, elfe ? »

Il y eut quelques secondes de silence et le Prêcheur eut à répéter sa question une seconde fois pour se voir accorder une réponse.

« Filaën. »

La réponse semblait davantage crachée comme un défi, mais le messager du Néant ne releva pas et poursuivit toujours aussi calmement :

« Tu donnerais ta vie pour ta reine, je le vois dans tes yeux. Mais te laisserait-elle faire si elle avait le pouvoir de t'éviter ce triste sort ? »

Tout en prononçant sa dernière phrase, Aldakin s'était lentement retourné vers les portes du brasier éternel. Quelques secondes s'écoulèrent en silence, sans que rien ne bougea. Le Prêcheur détourna les yeux et accorda un léger signe approbateur vers l'Alayien qui détenait le dénommé Filaën. Aussitôt, la lame de verre noir du geôlier plongea vers sa victime, s'enfonçant de haut en bas, précisément entre la clavicule et l'omoplate pour trancher sa route jusqu'au coeur qu'elle perça sans remord. Avec un bruit de succion écoeurant, le métal maudit libéra la plaie sanglante et le corps sans vie du soldat s'effondra sur le sol. Sans plus y accorder d'attention, le Serviteur du Néant s'avança vers le jeune page et posa une main tendre sur son épaule.

« Quel âge as tu, elfe ? »

« 84 ans... Monsieur. »

Le ''monsieur'' avait de toute évidence été ajouté de mauvaise grâce, peut-être dans l'espoir d'adoucir le jugement de l'homme de foi. La peur teintait les paroles de l'adolescent qui devait probablement occuper une place de serviteur ou autre dans l'entourage de l'impératrice.

« Tu es bien jeune, ta place devrait être auprès de tes parents et non à mes pieds. »

De nouveau, la silhouette du Prêcheur ramena son attention vers les portes :

« Cela ne dépend pas de moi, malheureusement. Celle qui a le pouvoir de te rendre à tes parents se cache derrière ces murs. M'entendez vous, majesté ? Baissez les armes, ouvrez vos portes, et je garantis que nos prisonniers seront relâchés. Ce n'est pas une grâce que je leur fais, cependant, le châtiment de Néant s'abattra sur eux comme sur chaque représentant de votre peuple. Mais au moins cet enfant aura-t-il pu serrer ses proches dans ses bras une dernière fois pour leur rappeler l'amour qu'il leur porte. »

Sentencieux, Aldakin laissa s'installer un lourd silence après ses déclarations, guettant une réaction éventuelle. A n'en pas douter, derrière ces murs, le trouble s'installerait rapidement.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE Icon_minitimeSam 30 Nov 2013 - 17:59

Pas très efficace… Que ce soit parce que le Dracos était prisonnier et vaincu ou par la force du fanatisme alayien, leur magie n’avait pas grand effet sur eux. Le vent, malgré sa force, ne fit que les ralentir. Certes, tout était bon pour gagner un peu de temps, mais ce sort était trop puissant pour les effets qu’il offrait et ce malgré l’aide apporté par Galadrielle.

Il fallait trouver une autre tactique.

Visiblement, le chef de guerre des vampires avait de l’avance sur eux. Il faut dire que même le sort de l’Impératrice censé ne serait-ce que perturber le Prêcheur n’eut aucun résultat ou presque. Les elfes avaient bien dû mal à s’adapter aux changements, et pourtant il fallait faire vite, s’ils voulaient survivre à celui-ci. Eliwyr y était déterminé, peu importait à quoi ressemblerait le monde de demain, pourvu que ses enfants puissent y naître et y grandir.


« Voyez comment la magie vous a abandonné, dame Evanealle. L'esprit protecteur de votre monde n'est plus, la magie se meurt, vous feriez aussi bien d'éviter à votre peuple des souffrances inutiles et de vous rendre. »

Le Conseiller grommela. Pas des jurons mais presque, signe qu’il était vraiment chamboulé par tous les récents évènements. La magie était la principale arme et la principale défense des elfes. Sans elle, ils étaient condamnés. Son peuple ne pouvait donc que prier pour la réussite des dragons et de leurs dragonniers. Un mince espoir, mais il fallait s’y accrocher… et survivre en attendant.

"Que ceux qui veulent vivre nous rejoignes !"

Ils n’avaient pas vraiment le choix. L’ennemi était beaucoup trop nombreux, mieux armés et pratiquement immunisé contre la magie. Seul les petits -mais redoutables- sortilèges de Lorenz Wintel eurent un véritable effet sur les fanatiques.

Aidant sa suzeraine, Eli’ se dirigea vers le lieu du repli. Malheureusement ils n’étaient pas très rapide, car Galadrielle n’était pas franchement en condition de courir sans se soucier des conséquences, surtout à ce stade de sa grossesse. Des elfes mais aussi des humains choisirent donc de rester en arrière pour leur gagner du temps. Sans hésiter -même s’il ressentit un pincement de culpabilité- Eli’ poussa en avant son amante, sachant qu’elle refuserait probablement l’idée même d’un sacrifice.

Les portes se refermèrent juste derrière eux. Laissant ces pauvres bougres à leur triste sort.

Mais le pire était à venir. Apparemment le Prêcheur avait fait des prisonniers, et il comptait leur faire profiter de l’interrogatoire. En effet, grâce à un procédé que l’elfe ne comprenait pas, leurs paroles portaient bel et bien jusqu’ici. Un soldat, Filaën, mourut. Puis ce fut le tour d’un enfant. Eliwyr chercha les mains de Galadrielle, les serrant à la fois pour l’appuyer dans cette épreuve que pour se réconforter lui-même.


« Cela ne dépend pas de moi, malheureusement. Celle qui a le pouvoir de te rendre à tes parents se cache derrière ces murs. M'entendez vous, majesté ? Baissez les armes, ouvrez vos portes, et je garantis que nos prisonniers seront relâchés. Ce n'est pas une grâce que je leur fais, cependant, le châtiment de Néant s'abattra sur eux comme sur chaque représentant de votre peuple. Mais au moins cet enfant aura-t-il pu serrer ses proches dans ses bras une dernière fois pour leur rappeler l'amour qu'il leur porte. »

Le Conseiller serra les dents devant un procédé aussi odieux. Fermant les yeux pour regagner le contrôle, il les rouvrit puis s’adressa d’une voix ferme à l’Impératrice.

Nous ne pouvons rien faire. De toute façon, ils nous tueront tous. Je vous en supplie, essayez de l’endurer, majesté.

Le ton formel n’était là que pour la galerie, car les yeux du Conseiller cherchant ceux de son amante n’exprimaient qu’amour, douleur et désespoir. Il ne répondit rien au Prêcheur, d'abord parce qu'il ne s'adressait pas à lui, ensuite parce qu'il ne voulait surtout pas entrer dans son petit jeu malsain.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE Icon_minitimeLun 2 Déc 2013 - 13:30

Rien ne marchait... Les essais avaient été un échec retentissant... Hébétée et au bord de la crise de panique, accrochée à Eliwyr, Galadrielle n'en pouvait plus : la fuite lui avait sapé ses forces, l'échec des sortilèges l'angoissait... Mais c'était surtout les paroles du prêcheur qui la blessaient le plus, au plus profond de sa chaire. Il semblerait que de toute leur petit groupe, elle soit le maillon faible, l'élément le plus facile à corrompre du fait de sa grossesse qui la fragilisait encore plus à cause de la perte de magie. Un elfe ne pouvait vivre que décemment et au mieux de sa forme qu'à condition que la magie régnait en ce monde ! Mais, les Alayens foulant Armanda, cette essence se faisait rare et leur race s'affaiblissait... Couplé à la propre faiblesse qu'implique la notion d'être enceinte et la vieille impératrice se sentait aussi fragile qu'un nouveau-né... Heureusement que le roi des vampires était là pour gérer les choses et, bien qu'il était visible qu'il ressentait la tentation de les abandonner à leur sort, il les aida tout de même à le suivre pour aller à l'intérieur du sanctuaire.

Cahin-caha, Galadrielle réussit à les rejoindre pour se réfugier à l'intérieur et c'est quand elle se tourna vers les portes en train de se refermer en un écrin protecteur qu'elle se rendit compte que la garde elfique et humaine était restée derrière. Mais il était trop tard pour leur dire de les suivre... Et les ennemis attaquèrent... Accrochée à Eliwyr, Galadrielle pouvait entendre les hurlements et la souffrance de ses enfants en train de mourir sous les assauts, pleurant leur douleur et leur mort.

- Eli... Eli... Il faut les aider je t'en supplie... Murmura-t-elle en le regardant, complètement paniquée alors qu'elle se sentait au plus mal. On ne peut pas les laisser... Ce sont mes enfants... Ce sont les tiens aussi... On ne peut pas... Tu ne les entends pas souffrir ? J'entends leurs cris et leurs supplications... Pitié... Je les entends si fort en moi... Sanglota-t-elle en se laissant tomber à terre, des pleurs déchirants l'assaillant alors qu'elle posait ses mains sur ses oreilles pour essayer de ne plus les écouter alors qu'Eliwyr lui répétait qu'ils ne pouvaient rien faire pour eux.

Comment pouvait-on les laisser comme ça ?! Comment pouvait-on lui permettre de tuer ses petits de cette manière... Comment en était-on arrivé là... Le souffle saccadé et les yeux écarquillés par la terreur, Galadrielle se sentait au plus mal, l’apothéose de sa détresse fut quand son époux succomba à son tour... La dernière vision qu'elle eut de lui fut un soldat ennemi entrant dans la chambre et l'égorgeant avec une froideur infaillible alors que le dernier souffle s'échappait de sa poitrine qui se soulevait à peine il y avait encore quelques heures... Il... Il était mort... Ebahit par une telle vision et l'absence de la connexion qui l'avait toujours relié à Thran, la blonde hallucinait avant de laisser sa voix se faire lacérer par des hurlements déchirants de peur et de douleur, les yeux fermés alors que sa voix transperçait l'espace. La détresse et la souffrance d'avoir perdu son mari, couplé à la mélancolie des morts passés et le désespoir de sentir toujours plus de ses enfants mourir en cet instant... C'était trop... Beaucoup trop pour une personne aussi affaiblit qu'elle... Alors elle craqua... Les larmes et les hurlements ne cessèrent pas alors qu'elle se balança d'avant en arrière, les yeux clôt et les mains sur les oreilles... La souffrance l’enivrait et la déchirait, elle se sentait tellement mal qu'elle aurait souhaité mourir à la place de son peuple...

Les forces de sa rage impuissante s'amenuisèrent et elle finit par se laisser tomber contre Eliwyr, s'enfouissant dans ses bras alors que son lourd chagrin continuait de secouer son corps si frêle de sanglots déchirant, ses mains serrées et crispées autour de son ventre.

- Comment peut-on en arriver à tuer des âmes innocentes... Mon pauvre peuple... Mes pauvres enfants... Mon époux... Comment peut-on avoir autant de haine et de violence envers des êtres qui n'aspirent qu'à vivre leur vie et être en paix... Pleura-t-elle doucement avant de se crisper vivement en laissant échapper un grognement de douleur, se recroquevillant sur elle-même alors que le bas de ses chausses se trempant, le souffle coupé. Eli... E-Eli... Les bébés... I-ils arrivent...

Trop d'émotions et de fatigue, de stress et de tristesse, de colère et de rage, les fluctuations de la magie instable et la baisse de cette dernière importante... L'état de l'impératrice n'avait pas été épargné par les morts et la souffrance... Tout cela conjugué ensemble n'aboutissait qu'à une conclusion qui se déroulait là maintenant dans la seconde, une conclusion que l'impératrice avait toujours craint que cela n'arrive avec un terme si proche : Galadrielle était en train d'accoucher en plein champ de bataille...
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Esmelda Kohan
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE Icon_minitimeLun 2 Déc 2013 - 15:24

Pas d'épées certes, mais la jeune esclave humaine n'était pas en reste quand à défendre sa peau et de montrer aux Alayens de quel bois on se chauffe-ou on se refroidit- chez les humains. Elle montra aussi ainsi une indépendance et une liberté retrouvée qui ne pouvait que faire plaisir à la princesse. Même si elle savait que se ne serait que de courte durée. Le prince vampirique semblait vraiment ne pas la laisser fuir et il le montrera encore par la suite. Étrange attachement pour un vampire qui refuse justement le moindre contact, à moins que ne soit pour vous donner la mort.

« - Lors de votre visite au palais, faites moi penser jolie Ambre à ne pas vous proposer un jeu de quille. »

Même si hélas face aux adeptes du Néant, elles semblaient être de faible joueuses. Et le serviteur du Néant lui fit bien remarqué. Peste soit le Néant. La princesse lui lança un regard bien sombre et une moue boudeuse. La situation ne serait pas si dramatique, Esmelda lui aurait même tiré la langue de dépit.

« - Vous êtes bien meilleure que moi. Je demande une revanche.»

Mais Lorenz, encore lui, ne semblait pas de cet avis. Ambre fut projetée en arrière comme un simple sac de viande (ou de sang) sans autre considération que celle de na pas abîmer ce qui est à lui. Peste soit ce maudit vampire ! Lui et les Alayens. Mais hélas, la princesse devait se résigner à une chose : que la bataille soit perdue aujourd'hui ou demain, les vampires, les humains et les elfes devront s'unir pour vaincre ces monstres mangeurs de magie. Qu'ils aillent s'étrangler avec.
Mais toute son attitude n'était pas que stupidité et violence, certes le replis ne ferait que retarder ce qui semblait l'inévitable, sauf si le Dracos s'en sortait, mais il avait l'intelligence de se mettre à l'abri et de pouvoir un peu plus réfléchir à comment agir par la suite. Peut être même trouveraient-ils des armes ? Du moins ce qui pourrait en faire office, car hormis Lorenz et un de ses gardes qui avaient la chance ou bien l'intelligence d'offrir un appel ou retour magique à leur armes, ils n'avaient que leurs pieds et mains pour se défendre. Esmelda avait des ongles en plus, et ses dents mais contre une armure, elle s'en casserait un plus qu'autre chose.
En tout cas, elle ne put qu'observer pour elle même, une note qu'elle ressortirait pour plus tard, au calme, La valeureux Lorenz était du genre fuyard et pas affrontard. Bon à savoir.

Et même galant et aimable quand il le voulait, après avoir fermé la porte au nez des trainars, des elfes et des humains, celle-ci se réouvrait laissant passer un Lorenz qui les invita aimablement à entrer au lieu de servir de nourriture au Néant. Devenait-il généreux ?? Esmelda eut presque envie de rire à cette idée farfelue, mais la princesse n'eut guère le loisir d'un penser bien plus longtemps que déjà elle était poussée par Nevérik.

« - Entrez-vous mettre à l'abri votre Altesse. Je m'occupe de Maître Faudar. » dit-il en allant empoigner l'homme.
« - Walks, aide l'impératrice et reste avec la princesse par la suite. Moretonne en fin de replis avec des hommes. »

La chaleur du domaine du feu saisit le visage de la princesse. Mourir étouffée et cuite ou sous les coups des Alayens, dur choix. Il y avait de quoi hésiter. Mais là aussi, pas le temps de réfléchir Lorenz leur soufflait une nuée d'insectes vers eux. Certes pour bloquer les Alayens à leur talons, mais Esmelda ne mit pas sur le compte de la présence des serviteurs du Néant pour penser que le sort était envoyer un peu au hasard et pas que dans la précipitation. Dans la première salle, ils étaient un peu tous là à se regarder un instant, se jauger, se juger, non savoir où aller dans cette nouvelle souricière de chaleur. Un cache cache avec les futurs gardes entrant. La princesse s'approcha du Maître mage humain pour voir comment il allait. Névérik s'entretenait avec ses hommes en s'apercevant qu'il en manquait. La princesse regarda autour d'elle cette nouvelle souricière, était-ce une bonne idée ou juste retardé l'inévitable ?? Un hall des couloirs, des portes... un cache cache avec un final le piège se refermant sur eux. Il leur fallait des armes et empêcher le retrait des portes. Ils avaient besoin d'armes et de pièges. L'arroseur arrosé. La magie était faible mais assez forte pour gêner et retarder leur avancée dans le domaine.
Au même moment, la voix du serviteur du Néant se refit entendre. Quelle piplette !Mais il eut le moyen de faire taire la cohue de leur entrée. Un silence pour savoir quelle étape ils devraient franchir par la suite. Et la seconde fut une horreur pour les nerfs et le cœur de la princesse.

Comment osait-il, comment pouvait-il s'en prendre comme ça à un enfant ? La guerre ne devrait pas le concerner. Elfe ou humain. Le cœur serré, la jeune femme ne put que comprendre ce qui s'affichait sur le visage fatigué de l'impératrice des elfes. Si elle pouvait, elle sortirait mettre une bonne paire de gifle à cet espèce de suceur de magie sans aucune morale. La jeune femme n'osa pas regarder l'impératrice des elfes, car elle y lirait ce qu'elle ressentait au plus profond de son cœur. La princesse ferma les yeux et les rouvrit sur ses propres gardes, et la panique vint à elle comme un coup de fouet.

« -Où sont Moretonne et Kirstein... Neverik ? »

demanda la princesse dans une voix étranglée. Son capitaine de garde baissa les yeux et les larmes vinrent dans celles de la jeune femme. Elle amorça un pas en avant, un pas inutile et stupide, que stoppa le capitaine d'une main douce et ferme. Au même instant, du coin de l’œil la princesse vit l'impératrice se mettre à pleurer en se laissant tomber à terre. Esmelda sentit son cœur se serrer. La voir ainsi fut un réel coup. Cette femme qu'elle avait maudit d'avoir accepter de l'amener loin des siens, mais qui l'accueillit avec la dignité d'une grande souveraine, cette femme qui lui avait apprit tant de chose en si peu de mois, malgré sa grossesse, perdait pied. Il ne manquait plus que le prince vampirique fasse de même et … non là au moins Esmelda était sûr d'une chose cela n'arriverait pas. Au mieux, il ferait preuve de courtoisie pour la laisser sortir la première face aux alayens. La poussant même un peu. Alors que tous semblaient un instant encore plonger dans les interrogations des mots du général Néant et de quoi faire ensuite, l'impératrice elfique en rajouta une couche, et c'était le cas de le dire, en … en commençant le travail de son accouchement. Très bien, pas de soucis. Après tout, enfermés là, ils n'avaient que ça à s'occuper d'un accouchement. Esmelda lança un regard inquiet autour d'elle, avant de s'avancer vers l'impératrice et de s'adresser au nouvel empereur, qui semblait un peu paniqué. Y'avait vraiment pas de quoi.

« -Il nous faut trouver une salle un peu plus loin et tranquille, pour la mettre à l'abri et... faire ce qu'il y a à faire. Je vous aiderai. »

Dit-elle au même moment qu'elle aidait l'impératrice endolorie par la douleur.
Esmelda s'adressa à ses gardes.

« -Je vous laisse trouver des armes, n'importe quoi fera l'affaire au point où nous en sommes, même une cuillère ferait l'affaire. Et je gage que de laisser un cadeau de bienvenue dans le hall aidera à les ralentir un peu.»

Une sorte de feu d'artifice de bienvenue ou quelque chose du genre. La magie était certes faible mais combiné à un peu de jugeote, de malice, d'intelligence et force, le hall pourrait devenir un joli piège à Alayens.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE Icon_minitimeLun 2 Déc 2013 - 19:11

Quelle idée de faire de l′humour dans une situation pareille. Pourtant, s′il y avait une chose qui ne devait pas arriver, c′était que l′espoir, le faible petit rayonnement lumineux existant encore en tout un chacun, disparaisse. Tous luttaient comme ils le pouvaient contre la peur. Si la princesse le faisait en jouant avec les mots, au moins tout le monde pouvait en profiter.
Une des boules de glace d′Ambre percuta un soldat en plein visage, le faisant vaciller, et elle ne put s′empêcher de sentir un sourire satisfait lui étirer les lèvres. Il n′y avait pas de quoi sauter de joie, leurs sortilèges ralentissant à peine l′avancée ennemie, et pourtant quel plaisir de lancer ainsi leur colère au visage des attaquants, au propre comme au figuré ! Un instant, la fragile et douce humaine s′inquiéta : était-il possible Lorenz ait déteint sur elle comme une mauvaise chemise sur un drap de soie fine ? Mais non, il n′était lui-même pas si mauvais que cela, et c′était parfaitement normal que de souhaiter se défendre et sauver les siens contre les agresseurs.

- Tout dépend de qui sont les quilles, Princesse, je pourrai toujours vous aider à écarter les plus lourdes.

Ses yeux pétillèrent de malice et elle échangea un sourire de connivence avec la jeune femme royale.

- Ce serait avec plaisir que je prendrai ma revanche, mais avec un autre jeu si possible.

L′amusement pour lutter contre la panique, la complicité pour éloigner la division provoquée par l′ennemi. Et pourtant malgré cela, la guérisseuse sentit le nœud lui enserrant le ventre se resserrer. Les alayiens avançaient, impitoyables, et ils n′avaient rien pour lutter. Son regard azuré glissa jusqu’à Lorenz, et dans ses yeux il aurait toute la panique qu′elle ressentait, mais peut-être plus encore. De la gratitude, de la détermination, du courage et... une pointe d′amour peut-être ? Mais, et ce fut dommage pour lui, il n′en sut jamais rien, se contentant de la renverser d′un vigoureux coup d′épaule. La boule de glace lancée se fracassa sur la pointe d′une lance tandis que la jeune esclave se faisait traîner de force par l′un des vampires, couinant de surprise et de colère. Furieuse, elle donna un brusque coup de tête en arrière, lui percutant le menton sans douceur, avant de se laisser faire de mauvaise grâce. Mais si Lorenz croyait vraiment qu′elle allait abandonner ainsi les humains et les elfes, il se trompait lourdement. Jamais elle ne pourrait faire une telle chose.

- Prince !

C′était un cri du cœur, étrange mélange d′ordre et de supplication, comme il n′en avait jamais entendu de sa part et n′en entendrait probablement jamais plus. Dans son regard, elle mit toute son énergie à lui faire comprendre un unique message, le seul qui importait vraiment : aidez-les. Cette supplique pulsait en elle, remontait le long de son corps, chantait au creux de ses oreilles, hurlait au plus profond de son âme, cherchant à s′évacuer et à devenir concret. Son cœur ne battait plus que dans l′espoir de pouvoir tous les voir s′en sortir. Ce couple et l′enfant à venir, cette petite princesse fragile mais courageuse, et son prince sombre et méprisant qui pourtant fit demi-tour et vint aux secours des vivants.
Ambre soupira, ferma un instant les yeux pour s′accorder une seconde de paix intérieure. Cela ne dura guère, et le soulagement de voir revenir leurs alliés sains et saufs fit place à l′horreur à l′écoute du discours de l′alayien. L′impératrice s′effondra, mais la jeune fille ne le vit pas, ses yeux bleus n′exprimant qu′un gigantesque gouffre de répulsion, tandis qu′elle imaginait les victimes. Les larmes coulèrent, inutiles et silencieuses, témoignage incolore de sa peine et de celle de tout Armanda, hommage scintillement pour tous les morts tombés au combat. Un grand vide se fit en elle, tandis que, bien loin, résonnaient les sanglots de Galadrielle. La sensation si étrange que l′on ressent parfois, lorsque la peine est trop forte, cette hébétude qui nous saisit la captura à son tour, l′enroulant dans ses dangereux filets. Une phrase, une seule parvint à ses oreilles. Eli... E-Eli... Les bébés... I-ils arrivent... . Un accouchement ? Ici ? Instinctivement, toutes les fonctions cérébrales lui revinrent, tandis qu′elle se précipitait vers la futur maman, manquant au passage renverser le vampire qui lui avait servit de pilier.
Esmelda semblait avoir quelques connaissances sur le sujet, mais Ambre grimaça, son souffle s′apaisant tandis qu′elle retrouvait les gestes de ce pour quoi elle avait toujours été faite : aider et guérir.

-Il fait trop chaud, et nous n′avons pas le temps de partir à la recherche d′une quelconque salle pour l′y amener.

Elle désigna un endroit un peu plus loin, où l′herbe était verdoyante :

-Mais vous avez raison, on ne peut pas la laisser ici, il faut la porter jusqu’à là-bas. Il faudrait de l′eau également, mise à bouillir de préférence, bien que ce dernier point ne soit probablement pas difficile à atteindre ici.

Les alayiens, les morts, les autres membres... tout s′effaca pour ne plus laisse qu′à la perspective de l′enfant à venir. Les enfants plutôt, si elle avait bien entendu l′elfe. Des gardes humains vinrent délicatement porter la jeune femme, Ambre les suivant en fouillant dans ses poches, se maudissant de ne pas avoir prit sa sacoche d′herbes. Elle avait bien quelques herbes, mais il lui fallait pouvoir les administrer. Et sans eau, c′était impossible.
Elle se retourna une seconde, tournant la tête vers Lorenz et lui jetant un regard sombre. Elle savait qu′il ferait ce qu′il pourrait pour les protéger. Pas pour les autres ; pour elle. Elle commençait à comprendre, doucement, sans certitude, ce qu′il pouvait penser. Parvenait peu à peu à le connaître de façon presqu′intime.
Se détournant, elle reprit son chemin et s′agenouilla aupres de la femme enceinte.

-Princesse, avez-vous déjà assisté à une mise à bas ?

Elle releva sur l′interpellé un regard profondément concentré. Elle pouvait se débrouiller pour aider Galadrielle, mais dans les conditions où ils étaient, une personne supplémentaire et compétente ne serait pas de trop.

-Il faudrait du linge également. Propre si possible, mais pas nécessairement en grande quantité.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE Icon_minitimeMer 4 Déc 2013 - 12:23

Après réflexion il ne regrettait pas tant que ça sa décision, même en mettant de côté toute l'intensité du regard d'Ambre il devait bien reconnaître que lorsque le combat commencerait vraiment il vaudrait mieux qu'ils soient aussi nombreux que possible à se défendre, le fait que la plupart n'étaient pas des guerriers était regrettable bien entendu mais cela lui donnait au moins une raison valable à son égarement de l'instant d'avant. Non mais qu'est-ce qu'il lui prenait de risquer sa vie pour celle des autres ? Voilà qui était nouveau, et pas franchement de son goût. Il ne tournait décidément pas rond en ce moment, mais ce n'était certainement pas le bon moment pour s'attarder sur ce sujet. La réaction du serviteur du Néant fut quasi immédiate.

Dire que l'angle d'attaque choisit le surprenait aurait été un mensonge des plus flagrants. Des otages, une porte fermée... Qu'aurait-il bien pu faire à la place de leur ennemi ? Ni plus ni moins que la même chose, en pire sans doute. Etonnant comme leur adversaire semblait se montrer courtois dans toute sa violence, semblant presque attristé lui-même de ses propres actes. Qu'est-ce que c'était que cet énergumène ? Il avait entendu parler de ce prêcheur mais ce qu'il savait de lui ne l'aidait pas vraiment à le cerner, son comportement frisait les limites du rationnel. Rien d'étonnant d'ailleurs, la religion avait cette fâcheuse tendance à rendre les gens à moitié fou, pour peu qu'ils s'y enfoncent un peu trop profondément. Inutile de préciser que les Alayiens avaient atteint le point de non retour dans ce domaine...

Impassible et presque collé à la porte, il écoutait avec attention les élucubrations du prêcheur en songeant que dans des circonstances où il aurait été seul dans cette pièce, la stratégie choisie n'aurait pu que le faire sourire doucement. Sauf qu'il ne l'était pas et que de toutes évidences les autres occupants n'avaient pas le coeur aussi bien accroché que le sien, ou pas aussi dur... Si l'écoeurant bruit de corps s'affaissant ne lui tira qu'un clignement de paupière à peine concerné, ce ne fut pas le cas des autres et surtout de Galadrielle qui fondit tout bonnement en larmes amères. Voilà en fait ce qui allait finir par l'écoeurer... Il ne savait plus à l'heure actuelle quelle côté de la porte était le pire, serviteur du néant contre elfette effondrée... Quel ennui ! D'ailleurs même si la réaction de l'impératrice était la plus spectaculaire un simple coup d'oeil circulaire lui apprit que les autres ne se sentaient pas beaucoup mieux, Dracos quelle tronche ils tiraient ! Eh quoi, ils étaient en vie non ? Les supplications du conseiller Meraennon surtout l'agaçaient, comme si Galadrielle avait d'autre choix que d'endurer... Ils n'espéraient tout de même pas qu'il allait la laisser ouvrir la porte non ? Imbéciles au coeur coulant. Eut-il été humain qu'il se serait rendu malade de dégout.

Et le coup de grace arriva, comme si toute cette affaire lamentable pouvait ne pas suffire voilà que Galadrielle choisissait pile ce moment là pour se décider à accoucher ! Comme si ils avaient le temps de jouer au grand jeu de la vie ! C'était tout bonnement hors de question, qu'elle se débrouille et grand bien lui en fasse ! A moins qu'elle n'espère attendrir ainsi le néant ? Mal barré à son avis mais puisque le travail avait commencé ils allaient devoir réagir en conséquence. Son regard froid croisa un instant celui de la future mère, tranchant comme un rasoir et elle pu y lire toute la force de ses convictions. Il la sacrifierait elle et ses rejetons sans la plus petite hésitation si cela pouvait lui permettre de sauver les vies qui l'intéressaient. Et il se fichait pas mal de ce que les autres allaient bien pouvoir en penser, Ambre compris. Il y avait des priorités qui ne pouvaient se négocier.

« -Je vous laisse trouver des armes, n'importe quoi fera l'affaire au point où nous en sommes, même une cuillère ferait l'affaire. Et je gage que de laisser un cadeau de bienvenue dans le hall aidera à les ralentir un peu.»

Au moins une qui ne perdait pas le nord, est-ce qu'elle allait finir par remonter un minimum dans son estime cette petite poupée de décorum ? Bon elle n'était pas sage au point de prendre la seule décision valable s'imposant à l'heure actuelle, à savoir abandonner la reine ici et s'enfoncer plus profondément dans le sanctuaire en mettant autant de portes entre les Alayiens et eux que possible. Mais au moins gardait-elle son sang froid au contraire du conseiller qui semblait tanguer dangereusement au dessus du gouffre de la panique. C'était lui ou l'arrivée prochaine des gamins semblait le terrifier plus encore que la menace du Néant ? Dans le genre pitoyable... Mais ce n'était pas le plus gros problème de Lorenz à l'heure actuelle, il avait vu le regard sombre qu'Ambre avait posé sur lui ainsi que les gestes décidés des elfes et des humains. Ils ne lui suivraient pas cette fois, et son petit doigt lui disait qu'ils n'apprécieraient pas qu'il leur enlève la seule guérisseuse du coin pour la mettre à l'abri comme son instinct le lui ordonnait... Pouvait-il risquer un combat interne alors que la guerre faisait rage au dehors ? Pas vraiment... Et cette idée le mettait en rage. Satanée impératrice, satanés elfes et satanés humains ! Il avait toujours profité de leur bêtise incommensurable jusque là, s'en jouant avec talent. Cela n'allait tout de même pas causer sa perte maintenant non ? Une rage intense grandissait peu à peu en lui, grondant tout aussi férocement que le feu du puits qui ne lui était pas aussi agréable qu'il aurait dû l'être en présence de son totem. Satané Néant, et crétin de Dracos qui s'était laissé capturé ! Qu'ils soient tous maudits, et les Esprits avec.

Sa seule chance à cet instant là c'était que ses crises de fureur n'avaient jamais suffit à lui faire perdre ses moyens. La colère ne l'en rendait en général que plus dur, plus retors et infiniment plus dangereux. Les cartes n'étaient peut-être pas pour une fois en majorité en sa faveur mais il comptait bien les jouer avec autant de talent que d'habitude L'adaptation était un trait fort chez les vampires après tout et il ne comptait certainement pas se laisser abattre. La toute première chose à faire était de gagner assez de temps pour laisser le temps à l'armée Elfique d'intervenir. Les humains et les vampires étaient bien trop loin pour se mêler de la bataille mais le peuple sylvestre n'allait pas manquer de se déplacer, d'autant plus qu'ils se savaient la prochaine cible pour peu que le sanctuaire tombe tout à fait. Et ils n'étaient pas le seul espoir des défenseurs, Lorenz avait bien du mal à croire que les dragonniers et leurs liés allaient pouvoir vaincre le néant mais il ne pouvait pas non plus écarter totalement cette possibilité. Bref ! Le temps jouait pour eux, le tout était de faire en sorte qu'il s'allonge autant que possible et cela commençait par s'arranger pour que les Alayiens mettent des lustres à détruire la porte.

Un dernier regard sombre vers l'elfe en couche et il se décida à agir. Il serait temps de l'abandonner un peu plus tard si les choses tournaient vraiment mal, pour le moment il devait suivre le mouvement et donc protéger cette porte. La magie lui aurait été bien utile pour le coup, le néant mis à part il était à peu près certain que bien peu d'êtres auraient pu passer un seuil condamné par sa propre puissance mais cela appartenait au domaine du rêve désormais, ils allaient devoir trouver des méthodes un peu plus conventionnelles. Sur un signe de tête de sa part ses vampires s'étaient évaporés vers les arrières salles et c'est les bras chargés qu'ils en revint. La force de leur race leur permettait de rapporter des objets très lourds et donc de barricader la porte plus efficacement encore. Il les laissa travailler en silence, appuyés par les gardes humains qui de leur côté semblaient en train de mettre au point un accueil des plus explosifs à leurs ennemis. Méfiant, il ronchonna :

"Arrangez vous pour que l'explosion ne soit pas assez puissante pour nous toucher, nous avons assez d'adversaire comme ça sans rajouter la maladresse humaine..."

Il allait sans doute les vexer mais ce n'était pas son problème à l'heure actuelle. Tourné vers Ambre en plein travail au risque de la déconcentrer tout à fait, il fronçait les sourcils en songeant à sa vulnérabilité humaine. Si les armes en verre noir de leurs ennemis étaient des plus dangereuse pour les vampires il ne pouvait nier que la fragilité de la race mortelle ne les aidaient pas beaucoup non plus. Il ne pouvait rien faire contre le verre noir, mais il pouvait par contre intervenir pour donner plus de chances de survie à la petite esclave. Calmement, il ordonna :

"Ellissë, regarde moi."

Sans se préoccuper de sa possible résistance et de l'agacement qu'elle allait ressentir devant cette interruption, il l'attrapa par une épaule afin de la retourner vers lui. Leurs regards se croisèrent furtivemement mais il était trop concentré sur le peu de magie existant encore pour faire vraiment attention à ses réactions. Peau de dragon était un sort de très faible niveau, cela fonctionnerait sans doute. Attentif aux fluctuations de la trame magique, il attendit un moment de relative stabilité pour poser brusquement sa main sur le coeur de l'humaine qui ne devait pas comprendre grand chose. La magie opéra à sa grande satisfaction, accordant une résistance physique comparable à celle d'un vampire à la jeune femme. Combien de temps cela durerait-il, il n'en avait pas la moindre idée mais tout était bon à prendre et tant pis pour la dépense d'énergie. Ceci fait, il désigna Galadrielle d'un signe de tête :

"Va, ils n'entreront pas. Ou ils le regretteront..."

Son assurance n'était pas seulement de facade, il ne combattait que rarement sans être certain de gagner mais lorsqu'il y était forcé il le faisait avec force et conviction. Son regard se porta à nouveau vers l'entrée totalement bouchée à présent. Ses vampires ayant accomplit leur travail revinrent l'entourer et il demeura en attente, armé de ses dagues. Combien de minutes ou d'heures les Alayiens mettraient-ils à se frayer un passage ? Difficile à dire, restait à espérer que ce temps gagné serait suffisant, ou qu'ils résisteraient assez longtemps une fois l'obstacle franchit. Si ce n'était pas le cas il resterait la solution de repli, tant pis pour Galadrielle. Sentant le moral des troupes vaciller, il releva avec une apparente tranquillité :

"L'entrée est étroite, même si ils parviennent à ouvrir ils ne pourront s'engouffrer que par deux, trois grand maximum. Les combattants lourds seront gênés. Si peu que nous sommes nous pouvons les bloquer pendant très longtemps. Verre noir ou pas, ce sont des humains."

Autant dire que face aux elfes et aux vampires ils allaient avoir du fil à retordre. Restait le prêcheur bien sur, Lorenz n'avait pas la moindre idée de ses capacités et de ses possibles pouvoir mais le relever maintenant n'allait pas aider les défenseurs à tenir. Ils aviseraient...
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE Icon_minitimeVen 6 Déc 2013 - 18:27

Devant les murs du sanctuaire intérieur régnait un silence pesant, à peine perturbé par les bruits lointain de la bataille qui avait lieu en ce moment même sur les terres de la grande plaine. A intervalles réguliers, on pouvait entendre les rugissements de la dragonne vénérable ou ressentir les vibrations du sol tremblant sous sa force titanesque. Bientôt, ces rugissements s'éteindraient. Sans plus porter attention à ces bruits de fond, le Prêcheur laissa son regard enténébré cheminer sur les visages des elfes qu'ils retenaient prisonniers. La peur se lisait dans leurs yeux, mais chacun se montrait digne devant le sort qui les attendait et si l'espoir qui animait leurs coeurs s'amenuisait à mesure que défilaient les secondes sans que rien ne bougea, aucun ne s'abaissa à implorer la pitié.

Au bout d'un moment, la main d'Aldakin, reposant toujours sur l'épaule du jeune adolescent elfique, se resserra doucement en une étreinte amicale et rassurante. Le visage du Serviteur de l'Aîné se baissa lentement vers celui du condamné qui de son côté releva vers son geôlier des yeux certes embués de larmes, mais encore emplis d'espoir. Un triste sourire chargé de compassion étira les lèvres d'Aldakin tandis qu'il murmurait doucement sa sentence :

« Je suis navré, mon petit. »

Une lueur brilla furtivement dans le regard du jeune sylvain lorsque la lame du guerrier Alayien s'enfonça dans sa chair et la lueur s'éteignit aussitôt. Le regard du jeune page avait déjà cessé de briller lorsque son corps s'affaissa sur le sol de pierre : une exécution rapide et propre, sans douleur, telle que les affectionnait le Prêcheur. Sur un signe de ce dernier, les trois autres prisonniers elfiques subirent le même sort l'instant suivant. Puisque les délégations refusaient d'entendre raison et avaient choisis de ne pas obtempérer, il n'était pas utile d'entretenir plus longuement les espoirs de ces malheureux.

Aldakin murmura quelques mots d'une prière avant de se détourner des cadavres pour ramener son attention sur les portes qui le défiaient. Calmement, froidement, il ordonna que soient amenés les béliers. Tout aurait pu être tellement plus simple si l'impératrice avait daigné épargner les vies de ses sujets, mais comme beaucoup de souverains avant elle, elle avait préféré les sacrifier inutilement. Car enfin, quelle différence cela pouvait-il bien faire pour les quelques poignées de défenseurs retranchés derrière ces portes ? Espéraient-ils vraiment réussir à s'échapper ? Parvenaient-ils encore à se projeter dans l'avenir ? N'avaient-ils donc toujours pas compris que leurs esprits les avaient abandonnés ? Ces questions le laissaient perplexe, un souverain digne de ce titre devrait savoir reconnaître qu'il est vaincu et ne pas imposer à son peuple les souffrances d'une guerre inutile. En choisissant de résister, les Armandéens s’infligeaient eux-mêmes les plus pénibles épreuves. Regrettable.

Tandis que la lourde tête du bélier commençait son travail de sape pour faire tomber par la force ces portes qui refusaient obstinément de s'ouvrir, les pas du Prêcheur l'amenèrent à proximité des trois prisonniers humains encore agenouillés sous bonne garde. Deux prisonniers, et une prisonnière en fait. Il s'approcha de l'un d'eux pour l'interroger, empruntant le ton de la banale conversation :

« Quel est ton nom ? »

Pour toute réponse, l'intéressé expédia aux pieds du Serviteur un généreux crachat qui vint souiller le rebord de l'une des bottes de cuir sombre. Aldakin observa paisiblement la viscosité dégoulinante avant de poursuivre avec une moue dubitative :

« Je vois. Je suppose que l'on peut qualifier ce geste de courageux. »

Le Prêcheur nettoya l’extrémité de sa botte sur le pantalon du cracheur avant de s'en détourner avec une dernière sentence :

« Tu feras une bonne recrue... Emmenez les. »

Le prisonnier tenta de protester mais les gardes Alayiens l'emmenèrent ses camarades et lui vers l'arrière pour les mener en lieux sûrs. Ils protestaient toujours, au début. Ce n'était souvent qu'après de longues séances de sensibilisation que leurs esprits s'ouvraient finalement à la seule vraie foi et parvenaient à briser les chaînes de l'aveuglement qui leur avaient été imposées. Au grand soulagement de l'instigateur de ces éclairements. Quant à ceux trop profondément asservis au règne des esprits indignes... Tous ne pouvaient malheureusement pas être libérés.

Le regard sombre du Prêcheur revint se poser sur les lourdes portes qui commençaient maintenant à montrer de sérieux signes de faiblesses, il ne faudrait plus longtemps avant qu'elles ne cèdent. Et le plus tôt serait le mieux : une sensation étrange venait en effet de naître dans l'esprit du grand prédicateur. Un pressentiment intangible mais pourtant bien réel, l'intuition urgente qu'il fallait désormais en finir au plus vite. Et cela ne lui plaisait pas.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE Icon_minitimeDim 8 Déc 2013 - 16:54

La peur, les pleurs, la panique, autant de symptômes qui achevèrent de pousser à bout l’Impératrice. Et Eliwyr assistait, impuissant, à un spectacle qu’il n’aurait jamais cru voir de toute sa longue vie. La Mère du peuple en une telle position de faiblesse, qu’il aurait dû détourner les yeux avec embarras, si sa détresse ne le touchait pas aussi profondément. Que pouvait-il faire ? Rien du tout. C’était bien là la clef du problème, par ailleurs. Ils étaient réduit à l’état de spectateur, incapable d’assurer la protection des enfants de la forêt.

Évidemment, ce qui devait arriver, arriva. En temps normal, le Conseiller l’aurait compris bien plus tôt, et il aurait pu prendre des dispositions plus rapidement. Mais les temps étaient tout sauf normaux. La situation était critique et l’état de Galadrielle bien plus grave que ne le pensait les humaines. Comment pouvaient-elles savoir ? Les humains se reproduisaient tels des lapins et leurs femmes accouchaient plusieurs fois durant leur courte vie. Rien à voir avec le Beau peuple.

Par nature, un accouchement était très dangereux pour une femme elfe, d’autant plus lorsqu’elle portait des jumeaux. Mais dans ces conditions, cela relèverait du miracle si ces trois vies s’en sortaient toutes indemnes. Cependant il ne devait pas se laisser abattre, il restait toujours de l’espoir, quand bien même la femme qu’il aimait allait accoucher au beau milieu d’un siège qui tournait pas vraiment en leur faveur.

Les deux humaines étaient plein de bons sentiments et elles voulaient aider. Il passa donc sur le fait qu’elles semblaient franchement dépassées par la situation. Quand était-il de lui, après tout ? Il s’était renseigné sur le sujet, prudent par nature, mais il n’avait rien d’une sage femme. Se demandant s’il devait suivre les instructions de la princesse ou de l’esclave, il décida finalement de suivre cette dernière. Galadrielle ne lui semblait pas en état d’aller bien loin. Requérant un coup de main, ils la portèrent au lieu qu’elle avait désigné.

Lorsque ce fut chose faite, la jeune femme (il faudrait qu’il lui demande son nom lorsque tout serait terminé… si jamais ils étaient toujours vivants bien sûr) revint vers eux et s’agenouilla auprès de sa suzeraine.


Mise à bas ?

Les mots lui avaient échappés et il eut un ricanement incrédule. Si elles s’attendaient à ce qu’une femme elfe sur le point d’accoucher ait la même résistance qu’une jument ou autre bestiole… elles n’allaient pas être déçus du voyage. Le Conseiller enferma dans un coin de son esprit toutes ses craintes et ses inquiétudes, elles ne faisaient que le freiner, puis il se mit au travail. Tout ne devenant qu’automatisme.

Il fit rapidement le tour des lieux pour ramener du linge. Le déposa près des jeunes femmes, puis repartit chercher de l’eau. Il en trouva dans une cuvette probablement destinée aux ablutions, néanmoins l’eau était claire : elle n’avait pas été utilisée. Il la transvasa dans un récipient métallique puis porta celui-ci près du Puits Flamboyant. Posant le récipient, il attendit qu’elle bout pour la ramener auprès des deux humaines grâce à des torchons.

Ceci fait, il s’agenouilla près de la tête de Galadrielle. Sa main droite passa sur son front tandis que la gauche alla saisir celle de sa suzeraine. Les yeux grands ouverts, comme on le ferait pour fixer une dernière fois une personne aimée, il essayait de ne pas paraître inquiet, mais au contraire, confiant. Une tâche ardue, mais qu’il accomplit avec rigueur car ce n’était pas grand-chose à faire en comparaison de la tâche qui l’attendait elle.


Tout va bien se passer…

Ses murmures n’étaient pratiquement audibles que pour elle, mais ils ne cessaient pas. Il ne savait pas vraiment si cela pouvait l’aider, mais un peu de soutient n’avait jamais tué personne, et parfois, cela faisait la différence.

Une autre partie de son esprit repensait à sa propre mère, que l’accouchement avait brisée. Mais il refusait de céder au désespoir…

Eliwyr avait complètement oublié le reste : le Néant, le Prêcheur, le Prince des Vampires ou même le siège… Seul comptait son amante et les enfants à venir. Une attitude pas très impériale, certes, mais dans les faits, il n’était pas encore Empereur. De plus, un monarque qui ne se préoccupait pas des gens qui lui étaient cher n’avait absolument aucune raison d’être.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE Icon_minitimeLun 9 Déc 2013 - 13:21

Elle ne s'était jamais sentit aussi mal... Le poids de ses enfants morts, la solitude dû à la mort de son mari, la souffrance de sentir ses enfants mourir toujours plus au-delà des portes, la douleur de l'accouchement en train de se dérouler... C'était tout simplement atroce... Sans compter son cou qui la lançait méchamment: dame Vanaël ne l'avait pas du tout raté dès que le serment fut annulé! Comme si de toute manière la vampiriser toucherait ses petits pour qu'ils soient les siens! Heureusement qu'elle fut vite maîtriser et le remède anti-venin de vampire rapidement administrer à la vieille impératrice. Il n'y avait plus qu'à croiser les doigts pour que, malgré l'antidote, cela n'ait pas de répercutions sur ses bébés ou le déroulement de l'accouchement...

Le regard du roi vampirique ne lui fit ni chaud ni froid, si elle ne se sentait pas aussi mal elle le lui aurait rendu sans difficulté tant il ne l'impressionnait pas le moins du monde. Mais là, il y avait quelque chose de plus important qui se déroulait en ce moment et cela n'avait rien à voir avec ce prêcheur et cette guerre qui se déroulait de l'autre côté de la porte : l'arrivée de ses enfants dans ce monde, aussi instable pouvait-il être. La douleur lui faisait serrer les dents alors qu'elle s'agrippait à Eliwyr qui l'aidait à s'éloigner de là, les larmes ruisselaient aussi silencieusement qu'elle pouvait sur ses joues, crispée de la pointe de ses cheveux jusqu'à ses orteils. La dignité et la grâce, la prestance et les manières dû à son rang et son éducation avait été balayé avec la force d'un ouragan par la souffrance qui bouillonnait comme un volcan en colère dans son essence, la tourmentant encore plus que les visions les plus atroces que pouvait lui donner son totem. Les choses étaient tellement plus compliquées...

Le souffle raccourcit et les bras serrés autour de son ventre, l'elfe sanglotait doucement en regardant son amant d'un air paniqué : elle était réaliste, les grossesses chez les elfes étaient rares mais surtout très dangereuses et il n'était pas rare qu'une mère y succombe, et parfois avec son enfant. Alors elle qui était âgée, dans un état de stress dangereux, enceinte de jumeaux, avec peu de magie à cause de l'invasion des Alayens en Armanda... Autant dire que l'équation était plus que précaire pour la survie de l'impératrice... C'est à contrecœur qu'elle laissa son amant s'esquiver pour obéir aux ordres des deux humaines, se mordant les lèvres pour étouffer un geignement de douleur, son regard angoissé ne le lâchant pas un seul instant jusqu'à ce qu'il revienne auprès d'elle, ses doigts serrant les siens pour s'accrocher à lui.

- Il va falloir que tu y crois pour deux mon amour... Rit-elle doucement rien que pour lui, un pauvre sourire aux lèvres alors qu'elle papillonnait des yeux pour le regarder. Il faut être réaliste... Tu sais très bien comme moi... Que ce ne sera pas aussi simple qu'on aimerait que ce le soit... Haleta-t-elle avant de se crisper vivement en geignant de souffrance, le souffle coupé. Je ne savais pas... Que c'était si douloureux... Je me demande comment... Comment font les humains pour reproduire ce s-schéma plusieurs fois dans leur vie...

Les vagues de douleur et de contraction s'accéléraient de plus en plus, son souffle se raccourcissant alors que son cœur battait à tout va comme un oiseau se battant contre sa cage d'os pour s'en échapper. Alors que les elfes n'étaient pas sujet aux changements de températures, jamais Galadrielle ne s'était sentit aussi bouillante et fiévreuse de toute son existence, et elle se tordait en se cambrant, ses geignements se transformant en cris de plus en plus sonores. La blonde s'accrochait et broyait la main de son amant à mesure que les vagues de douleur l'envahissait, criant et suant en se contractant, se crispant en fermant étroitement les yeux, peinant à stabiliser son souffle et son état.

- Pitié mesdemoiselles... Dites moi que vous savez ce que vous faites... Haleta-t-elle en finissant par baisser les yeux vers elle, serrant toujours plus ses doigts autour de ceux de son amant.

Elle les voyait entre ses jambes, Esmelda apportant le linge et l'eau tout en récupérant le linge souillé que lui échangeait la jeune humaine du roi des vampires avant de glisser ses mains en elle pour aider les enfants à prendre la bonne position avant de se glisser hors du ventre de leur mère. Mais les complications étaient présentes et l'un d'entre eux avait du mal à se positionner comme il fallait pour sortir...

- Je me sens... Vraiment pas bien... Aidez-moi... Sanglota-t-elle avant de crier de nouveau en écrasant les phalanges d'Eliwyr dans sa main, se crispant violemment.

La douleur de la mise au monde couplée à la souffrance de ressentir les étincelles de ses enfants s'évanouir dans les tourments les plus violents la rendaient tout simplement folle... Et elle avait peur de mourir, pire !: que ses enfants meurent, avec ou sans elle... Elle était terrifiée...

Soudain, un bruit assourdissant fit trembler les lieux et c'était avec effroi que Galadrielle vit les Alayens réussir à entrer dans le sanctuaire où ils avaient trouvé refuge, engageant la bataille avec ceux capable de se défendre.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE Icon_minitimeLun 9 Déc 2013 - 21:43

Bon, les choses pouvaient être pire. L'impératrice pouvait être sur le point d’accueillir deux enfants et pas un seul. Ah ? C'est le cas. Bon eh bien, il fallait espérer que cette porte soit bien solide. Et surtout qu'ils arriveront à résister comme il se devait. Sans aucun doute Lorenz et ses sbires fuiraient au plus profond du domaine du feu, les lâchant comme des couards. Même si pour le moment, le prince vampirique écoutait aux portes comme un enfant cherchant à savoir ce que disait ses parents. En tout cas, il ferait une bonne résistance à la porte pour le moment.

La princesse se tourna vers un de ses soldats.

« - Aller chercher de l'eau, je vous en prie. »

Esmelda s'avança vers un groupe d'autres dont le centre était son capitaine de garde. Droite devant eux, son visage sérieux montrait l'urgence de la situation. Finit les rires, il fallait agir, bouger et pas rester à se regarder comme des chiens de faïence :

« - Essayer de consolider la porte avec l'aide des vampires. N'écoutez pas les pics de Lorenz Wintel, il ne sait que s'exprimer ainsi. Tenter d'apposer des runes de protection. Même faible la magie et là. Si elle peut ne serait-ce que retarder un peu, c'est déjà énorme. Je reste avec l'impératrice. »

Esmelda leur fit un sourire confiant et revint près de Ambre, qui s'improvisait comme elle sage-femme. Après tout, si princesse ne fonctionnait pas comme emploi, elle pourrait se reconvertir. L'impératrice avait été portée un peu plus loin dans un coin d'herbes légèrement brûler par le lieu.
Le jeune herboriste demanda si elle avait déjà vu, assisté une mise à bas. La réponse allait de soi, mais la jeune Ambre ne devait pas penser à cela. Dommage, mais elles se débrouilleraient bien. Il le fallait de toute façon.

« - La jument de mon frère compte ??? »

Apparemment pas vraiment, mais elle n'avait pas mieux en stock.

« -Et vous ? »

Un soldat et l'empereur aidèrent l'impératrice à se mouvoir pour reculer au plus loin de la porte. On pouvait lire sur son visage la douleur, l'inquiétude. Esmelda se demanda en cet instant si elle désirait réellement un enfant si cela était si douloureux. Et cela semblait l'être aux gémissements de crispation de la future mère. La princesse emboîta la pas de sa collègue sage-femme.
Des vêtements ?? Pas de soucis.

« -Je vous trouve du linge. Je suivrai vos dires et vos paroles comme une bonne assistante.»

Dit-elle en se stoppant et passant ses mains sous sa robe. Des ses fines mains, la princesse tenta de dénouer tous les nœuds de ses jupons. Et il y en avait. Des nœuds et des jupons, cela devrait suffire à aider la future mère et à réchauffer les futurs nés. Oui, cela ne faisait pas très royal de voir la princesse se dévêtir ainsi pour laisser entrevoir ce qui se cachait sous sa robe, mais cela était bien la dernière de ses considérations. Et le moment n'était pas vraiment aux conventions.

« -Première qualité, d'Althaia, on ne fait pas mieux. Je garde la robe par contre. »

Arrivant près de l'impératrice, Lorenz prit à part son esclave. Esmelda eut envie de lui dire de la laisser faire ce qu'elle voulait. Les barrières tombaient, son esclavage aussi. Mais le temps n'était pas à cela et la princesse s'assit pour aider la future mère a trouvé une position correcte pour donner naissance, mais laissant ses oreilles et ses yeux traînées pour écouter et voir ce qu'ils se disaient. Méfiance quand tu nous tiens. Quoique là, s'en fut presque...touchant. Même si Esmelda ne voyait que le dos de la petite humaine, elle put voir que Lorenz leva sa main vers le haut de son corps pour la poser. Assez étonnée, la princesse écarquilla grands les yeux ne quittant pas des yeux le prince vampirique. Leur regard se croisa un instant et la princesse se reconcentra vers l'accouchement. Eliwyr avait lui aussi prit les choses en main, le futur empereur avait trouvé de l'eau, des linges et ressemblait à une pieuvre près à se rendre n'importe où pour seconder son impératrice. Même s'il semblait perdu.

C'est alors que un bruit sourd fit trembler la porte.
Ayez, les alayens l'attaquaient. Esmelda ferma les yeux et prit des mains l'eau que son soldat apportait. Ils n'en auraient pas trop de deux oboles.

« -Merci. Allez aider les autres. »

Elle posa l'eau près de Ambre, revenu l'aider. Elle lui murmura.

« - Ils seront là d'ici peu. »

En montrant la porte de la tête. Le petit pot d'eau était chaud ce qui aida l'eau à être moins fraîche ou bien l'était-elle depuis le début ? Qu'importe. L'eau était tiédasse, ça fera l'affaire.

« -L'impératrice a de plus en plus mal, je pense que eux aussi seront là bientôt. »

Les choses sérieuses allaient commencer, et Ambre et Esmelda installèrent la future maman pour la libération. Entre les cris, les gémissements, la porte qui tremblait, la tension des soldats attendant l'entrée de l'ennemi, et les poussées.

Les choses se passaient vite des deux côtés. Une chance pour la future mère, moins pour l'avancée et l'arrivée imminente des alayens. Une première tête arrivait, on pouvait la distinguer et Ambre semblait savoir quoi faire. Le premier bébé arriva au moment où le porte céda sur le coup de béliers des alayens. Par tous les esprits que le Dracos leur vienne en aide et vite. Un instant de silence rempli la pièce. Un instant où des regards s'échangèrent, avant que le tumulte commence. Les alayens tentèrent de rentrer en poussant des hurlements. Une chance pour eux la porte était étroite et ne pouvait laisser que passer les soldats du néant trois par trois. Et les renforcements mis sur le côtés ainsi que les sortilèges apposés aux murs et sol firent reculer les premiers soldats et en blessa certains aux vus des cris. Mais la princesse ne s'en occupa guère plus. Ses soldats, les elfes et les vampires semblaient s'en occuper comme il se devait. Et il y avait un deuxième enfant à sortir et celui qu'elle avait dans les bras à s'occuper. Un garçon, un beau bébé, qui criait à pleins poumons. La princesse le nettoya avec douceur, en lui parlant, le rassurant dans le brouhaha en arrière. Esmelda y jeta un coup d’œil, et l'effet de surprise du début, le temps qui passe et la réaction militaire des alayens avaient changé la donne.

Les archers du néant avaient aidé les autres soldats à redoubler de force pour entrer et maintenant le combat faisait rage à l'entrée du domaine. Une bataille complètement en leur désavantage. Par armés, composés de mages de quelques soldats de garde. Esmelda se leva et posa le bébé dans les bras d'Eliwyr.

« - Faites doucement à sa tête et gardez le au chaud. »

La princesse revint près de Ambre.

« - Je vous laisse vous occuper du dernier seule, vous vous en sortez bien mieux que moi. Ensuite fuyez avec l'impératrice, le conseiller elfique et les nouveaux-nés. Ne vous retourner pas. Il doit bien y avoir une sortie au bout de ces couloirs et portes.»

La jeune Kohan se redressa et attrapa un morceau de bois, un bout du chambranle de la porte vraisemblablement et s'avança le long du mur cherchant à ne pas se faire remarquer, tout en avançant vers l'entrée du domaine. Elle évita de justesse une flèche perdue et marcha sur un corps alayen. Elle se baissa et prit son arme, une épée bien trop lourde pour elle. Il fallait mieux garder son bout de bois. Armée des deux, Esmelda continua, louvoyant entre le décor de la pièce, alors que le chaos s'avançait de plus en plus. Quand devant elle, un de ses soldats bravait le fer avec un épéistes. Armé d'un bout de bois, il ne ferait pas long feu. La jeune femme tenta d'éviter les coups et la bousculade, mais elle ne laisserait pas un de ses fanatiques sans cervelle s'en prendre à sa garde. Princesse ou pas. Alors que l'alayen levait son épée pour porter un coup fatal au jeune soldat, âgé à peine de seize ans, Esmelda posa l'épée trop lourde et avec qui elle ne pourrait rien faire, pour prendre à deux mains son bout de bois et envoyer un violent coup dans les bijoux de famille du soldats du Néant.

« - J'ai dit on ne touche pas à ma garde. »

Le soldat se plia en deux, ce qui permit au jeune soldat de le finir à coup de bâtons et de poings. Un jeune gars bien solide de la campagne. La princesse lui sourit et lui tendit son arme trouvée.

« -Elle vous sera bien plus utile qu'à moi. »

La princesse n'eut guère le temps de sourire plus longtemps que deux autres alayens arrivèrent sur eux. Le soldat la poussa avec violence pour entrer en combat avec les deux fous furieux. La princesse se recula en vitesse, toujours assise sur le sol pour éviter de se faire piétiner. Près d'elle, un autre morceau de bois, qu'elle attrapa aussitôt pour le coincer dans les jambes d'un soldat qui tomba. Elle se releva bien vite en reprenant son arme. Esmelda allait assommer le soldat qui se relevait quand elle sentit une ombre, une présence dans son dos. Dans un geste un peu fou, la princesse se retourna pour lancer son bâton au visage de son assaillant. Mais celui-ci ne semblait pas avoir le réflexe des autres ni même la même allure. Le regard rude et enragé de la princesse ne cillèrent pas face à l'homme à la capuche. Et elle ne lâcha par pour autant son arme tenue à son autre extrémité par le prêcheur du Néant.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE Icon_minitimeMer 11 Déc 2013 - 19:13

Avec la régularité d'un pendule, la tête sculptée du bélier venait frapper lourdement les portes du dernier rempart qui les séparait encore de la fournaise du Puits Flamboyant. Chaque nouvel impact faisait craquer un peu plus le bois et soulevait les clameurs des soldats alignés devant les murs, attendant avec confiance l'instant où l'obstacle cèderait. Et alors, quand le bélier aurait rempli son office, chacun monterait à l'assaut avec pour objectif la seule gloire de l'Esprit Unique. Car la victoire ne pouvait leur échapper : ils avaient réunis pour cette bataille plus d'un tiers de leurs forces, soit trente milles serviteurs dévoués soutenus par la puissance de leur foi, de quoi terrasser sous le nombre même les plus gros dragons présents. De plus, à l'avantage numérique l'on pouvait ajouter celui de l'effet de surprise, les armandéens ayant été pris au dépourvu au beau milieu de leurs tractations politiques, et surtout, en l'absence presque totale d'armes. Pour cela, Aldakin ne pouvait que remercier les baptistrels : en réunissant les délégations des trois peuples en un même endroit et en leur refusant jusqu'à la seule présence d'un cure-dents, les mages du chant venaient véritablement de lui livrer le continent si cher à leurs yeux sur un plateau d'argent. Enfin, dernier aspect, mais non des moindres, d'un plan finement élaboré, l'intervention de Néant qui, en éliminant l'esprit protecteur des armandéens, privait ces derniers de leur plus précieuse alliée : la magie. Toutes les pièces avaient donc été disposées en leur faveur sur le grand échiquier de la guerre, alors pourquoi le Prêcheur ne parvenait-il pas à se débarrasser de cette sensation de vulnérabilité qui avait commencé à étreindre son esprit depuis quelques minutes ?

Avec une ultime plainte grinçante, les portes cédèrent finalement et le bélier fut écarté. Le temps pressait désormais, le regard du Serviteur croisa celui d'un capitaine alayien et l'ordre tant attendu fut donné : avec force discipline, les rangées de fantassins s'avancèrent vers l'étroit passage pour croiser le fer avec des défenseurs armés pour la plupart d'objets usuels trouvés dans le sanctuaire. Le combat ne serait qu'une formalité. Et il le fut, en dépit d'une résistance farouche qui les avait contraints à payer l'accès au sanctuaire d'un nombre conséquent de vies, les guerriers d'Alayia gagnèrent le contrôle des contrôles et se répandirent dans les pièces et les couloirs, à la recherche des têtes couronnées.

Jusqu'alors, tout semblait se dérouler selon les plans établis : une à une, les salles tombaient et les armées du Néant progressaient toujours plus en avant dans le bâtiment, mais brusquement, le Prêcheur interpella l'un de ses officiers.

« Capitaine, il nous faut rejoindre le reste de l'armée, nous devons regrouper nos forces. Adaptez vos ordres en conséquence. »

Le gradé sembla passablement étonné de recevoir un tel ordre alors même qu'ils semblaient enfin toucher au but, mais devant l'aplomb avec lequel s'était exprimé son général, il acquiesça sans poser de question et commença à organiser un repli en bon ordre. Comment Aldakin aurait-il pu lui dire à cet instant que pour la première fois depuis le début de cette croisade, ils venaient de subir un revers ? Que sous son apparente maîtrise, le Prêcheur qu'ils suivaient aveuglément vacillait, à l'image de celui qu'ils vénéraient tous ? Que cette sensation de malaise qui lui avait comprimé l'estomac venait brutalement d'exploser en lui pour faire peser sur ses épaules la lourdeur de la défaite ? Qu'à cet instant, dans un univers qui aurait dû être sien, Néant avait tremblé.

Les assaillant entamaient à peine leur mouvement de recul que déjà, les conséquences se faisaient sentir. Là, un vampire se débattait furieusement entre les lames alayiennes et alors qu'un coup unique aurait suffit à le terrasser, l'être nocturne était cette fois parvenu à massacrer près d'une dizaine de guerriers avant de succomber à de multiples blessures. Ailleurs, c'était bel et bien une véritable tempête de feu qui venait d'incinérer presque tout un contingent : pour une raison que seul Néant aurait pu lui donner, la magie se renforçait. L'un après l'autre, les avantages si soigneusement planifiés s'écroulaient tels des dominos et ce qui aurait dû s'avérer une éclatante victoire se muait progressivement en une amère défaite.

Mais si défaite il devait y avoir, Aldakin aurait à coeur de veiller à ce qu'elle ne soit pas totale, et la jeune princesse impériale qui se débattait avec vigueur à quelques mètres de la haute silhouette encapuchonnée pourrait fort bien l'y aider. D'un pas rapide et déterminé, le Prêcheur s'avança vers la combattante en robe de cérémonie qui écrasait son gourdin de bois sur le crâne d'un fidèle avec toutefois une délicatesse fort peu appropriée à son statut. A peine fut-il à proximité qu'elle se retourna d'ailleurs pour tenter de le frapper à son tour, l'obligeant à parer du revers du bras. Baissant sur elle ses yeux d'un noir profond, dénués de la moindre trace d'émotion, il s'exprima avec une froideur en totale adéquation avec ce qu'il représentait à cet instant :

« Princesse, je vais devoir vous demander de lâcher votre arme et venir avec moi. Vous avez courageusement combattu, mais vous êtes désormais ma prisonnière. »

Le bâton s'écarta lentement, mais au lieu de l'abaisser comme le lui avait proposé le Serviteur du Néant, la princesse tenta une nouvelle attaque, exécutant un rapide mouvement circulaire pour expédier son bout de bois vers le visage de son geôlier. Impassible, Aldakin esquiva le débris en se penchant sur le côté avant d'amorcer sa contre-attaque : d'un geste sec et précis, il envoya son bouclier à la rencontre du joli minois qui l'avait défié. Le haut du pavois heurta durement la tempe de la jeune femme pour l'assommer proprement, tandis que son porteur s'abaissait pour guider la chute du corps de sa captive vers son épaule. Ainsi chargé, il tourna les talons en direction des portes défoncées et s'éloigna rapidement pour retrouver sa monture, en travers de laquelle il déposa son colis inconscient, avant de glisser le pied à l'étrier et se hisser à son tour sur la selle de cuir.

Discipline et rigueur sont le ciment de toute armée qui se respecte, et les généraux du Néant savaient appliquer ces principes pour mener leurs troupes. Cette cohésion prouva une nouvelle fois son efficacité en évitant la débâcle et le savoir-faire des officiers permit d'organiser le redéploiement de leurs forces dans de bonnes conditions, chaque régiment se reformant rapidement pour abandonner progressivement le terrain des sanctuaires et se mettre en marche vers la grande plaine, encore surplombée par la titanesque silhouette de la Mère des Tempêtes elle-même.
Si la victoire était désormais incertaine, la défaite l'était encore tout autant.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE Icon_minitimeJeu 12 Déc 2013 - 14:47

Accoucher en pleine bataille, dans un sanctuaire elfique dont la chaleur dépassait l’imaginable, voilà qui relevait du défi ! Et dire que les femmes étaient surnommées le sexe faible… D’un geste doux, Ambre chassa la sueur du front de la belle elfe en jurant mentalement contre la bêtise masculine, sans daigner porter un regard sur le compagnon de la future mère, de toute évidence complétement surpassé par les évènements. Elle n’avait pas le temps pour lui faire comprendre que oui, mise à bas et accouchement était strictement la même chose, une jument aussi accouchait d’un petit, et il n’y avait aucune offense à utiliser ce terme pour une bipède. D’autant plus que la plupart des femmes humaines accouchaient accroupies, d’où le terme de mise à bas. C’était plus rapide mais sinon plus facile et moins douloureux pour la future mère. Mais m Mieux valait ne pas imaginer la tête du sans-doute père si Ambre émettait pareille suggestion. En un autre moment, peut-être la guérisseuse aurait-elle été taquine mais là… Elle ne pouvait laisser une mère et ses enfants dans le besoin.
A croire qu’il n’avait rien d’un elfe, si le terme de la guérisseuse l’offensait. Déjà qu’un homme lors d’un accouchement… Tsss. Au moins était-il un soutien moral à la patiente, celle-ci allait en avoir grand besoin.
L’humaine pinça les lèvres en observant la blonde jeune femme. D’ordinaire, le travail n’était pas si avancé, ni aussi stressant. La seule fois où la guérisseuse avait pratiqué à un accouchement en tant que meneuse des opérations –en fait, elle avait été seule à aider la dentellière à mettre au monde son enfant– un rapide bain relaxant et une tisane avait aidé à apaiser la mère et à détendre les chairs.

Tandis que ses pensées filaient à la vitesse de la lumière et plus encore, ses yeux analysèrent rapidement l’environnement. Les alayiens n’allaient pas tarder à percer les défenses. Le temps ne jouait pas en leur faveur.
A l’égard de la princesse, elle hocha brièvement la tête, tachant d’effacer les plis soucieux de son front en répondant le plus calmement possible, un léger sourire effleurant ses lèvres tel le vent glissant sur les prairies.

- Euh, je ne pense pas que la jument compte vraiment, mais ça ne peut pas faire de mal comme expérience. Ma mère étant également guérisseuse, je l’ai assisté plusieurs fois dans des naissances difficiles et j’ai moi-même été sage-femme pour une naissance

Elle sourit en massant délicatement le ventre rond, aidant doucement la venue des bébés en écoutant les réponses pétillantes d’Esmelda. Elle dû retenir à grand peine le léger rire, plus nerveux qu’autre chose, qui commençait à la secouer lorsqu’elle aperçut la princesse commencer à se dévêtir, et son imagination fertile laissa la place dans son esprit coloré à la somptueuse image d’une troupe d’alayiens en fuite, les joues rouges de gêne, devant la princesse humaine robe relevée. Non, là, c’était un peu trop beau pour être vrai.

- Oh ! Merci beaucoup ! Dans ma grande bonté je vous laisse garder votre robe, mais seulement pour l’instant.

Elle secoua la tête, sans pour autant se déconcentrer, et attrapa les tissus tendus pour les poser à côté d’elle. Elle en aurait vite besoin. Restait l’eau chaude qui tardait à arriver, la guérisseuse ayant volonté apprécié de pouvoir y plonger les mains pour limiter les infections.
Elle n’eut pas le temps de plus s’impatienter que Lorenz l’appelait, lui ordonnant de venir le voir. Ambre hésita un instant, le regard posé le ventre qu’elle continuait à détendre lentement. La main qui l’agrippa soudainement par l’épaule la déstabilisa, et elle recula brusquement pour ne pas s’appuyer instinctivement sur la bosse de chairs.
Jetant un regard noir à vampire, elle se leva et lui fit face.

- Qu’est-ce que…

Quelque chose la chatouilla, et elle comprit qu’un flux de magie l’enveloppait. Il n’y avait que cela pour expliquer le brusque écoulement d’énergie qu’elle sentit glisser elle, étrange réconfort impalpable, invisible bouclier. Quel sort ? Elle l’ignorait. Mais elle se doutait que ce ne pouvait être qu’une protection quelconque. Non, elle ne s’en doutait pas, elle le savait. Elle commençait suffisamment le Prince Noir pour savoir qu’il ne lui ferait pas le moindre mal, encore moins dans un moment tel que celui qu’ils vivaient. Rivant ses yeux bleus clairs et emplis d’un subtil mélange de crainte, courage et détermination, elle lui murmura sa reconnaissance avant de filer, retournant en courant, jupes au vent et cheveux en bataille, auprès de la future mère. Evitant soigneusement le regard pensif et brillant de curiosité qu’elle sentait peser sur elle du côté de la princesse, Ambre s’agenouilla près de celle-ci avant de lui demander comment cela se présenter.
Inutile d’attendre une réponse pour voir que la réponse était : pas bien. Au moins leur avait-on apporté deux coupoles d’eau bouillante pendant qu’elle discutait –ou plutôt ne discutait pas– avec Lorenz.

D’un geste habile, la guérisseuse s’en versa sur les mains, froncant les sourcils en la sentant tout juste chaude. Cela ferait l’affaire, bien qu’elle eut préféré la voir bouillir. Au moins le deuxième récipient semblait-il à température plus adéquate ; le moment n’était pas venu pour Galadrielle de tomber malade. Les risques étaient déjà bien assez élevés. Elle y plongea ensuite les tissus pour les stériliser, tachant de ne pas salir l’eau ni la gaspiller au vu de la faible quantité qu’ils avaient. Gardant le reste de l’eau pour la suite, elle se pencha vers le deuxième bol, brûlant, et sortant de sa poche un petit fagot d’herbes, laissa glisser quelques feuilles de sauge et de camomille à infuser en tisane. Ce ne serait pas de trop pour soulager la douleur après l’accouchement. Se penchant, elle plaça un doigt de chaque côté de l’arête du nez de la jeune femme, laissant filer son énergie pour augmenter celle de sa patiente. Le plus dur restait à faire…
Secondée par Esmelda, Ambre entreprit d’aider du mieux qu’elle le pouvait la maman en plein travail, se mordant les lèvres en entendant ses souffrances.

- Pitié mesdemoiselles... Dites-moi que vous savez ce que vous faites...

D’un ton doux mais ferme, rassurant, la jeune femme tenta de calmer et rassurer l’elfe paniquée. Après tout, c’était première naissance, et la pauvre accouchait en plus de jumeaux. Il suffisait de voir sa frêle constitution pour comprendre son angoisse, et la jeune guérisseuse devait bien s’avouer qu’elle-même ressentait une certaine inquiétude à faire accoucher une elfe enceinte de jumeaux en pleine apocalypse. N’ayant encore jamais enfanté, elle avait en plus la crainte de la première fois.

- Ça ira Ma Dame, respirez profondément, prenez votre respiration au rythme des contractions et tout ira bien.

Du mien l’espérait-elle, et pas seulement pour l’accouchement. Y croire, y croire, y croire, surtout ne pas lâcher cette illusion plus fragile que le verre le plus fin.
Le premier bébé arrivait, et la jeune femme put le récupérer sans soucis, tranchant le cordon ombilical avec son couteau lavé un peu plus tôt, et le tendit à la princesse.

- Lavez-le soigneusement, puis enveloppez le dans les tissus. Pas trop serré pour qu’il n’étouffe pas, mais suffisamment pour qu’ils tiennent.

En espérant que lesdits tissus auraient eu le temps de sécher… Laissant faire la princesse, l’entendant vaguement s’adresser au compagnon de l’elfe allongée pour s’occuper de l’enfant, elle se concentra sur le prochain à venir. Il n’était pas positionné de la bonne façon, et la future mère se mit à pleurer, appelant à l’aide. Juste au moment où Esmelda jouait les guerrières. Ambre adressa une prière silencieuse aux esprits avant de plonger les mains dans l’intimité de Galadrielle, et les souvenirs de longues années de pratiques revinrent à la surface tandis qu’automatiquement, elle amenait doucement l’enfant à se retourner, ignorant du mieux qu’elle le pouvait les cris de douleur de la mère. Enfin, l’enfant présenta son sommet du crâne et le travail reprit son cours habituel. Le récupérant, la guérisseuse procéda comme précédemment, lavant l’enfant et la mère. Inquiète, elle se pencha vers le visage pâle de la mère avant de grimacer devant le seul choix qui restait à sa disposition. Il lui fallait des soins, l’accouchement ayant provoqué d’importantes lésions. Se relevant, elle épongea délicatement le front plein de sueur.

- Félicitation, un garçon et une fille !

L’apaiser surtout. S’arrangeant pour tourner le dos à la belle femme, elle s’adressa à son compagnon et lui fit nettement comprendre qu’un soin urgent serait plus que le bienvenu, elle-même n’étant pas suffisamment puissante pour cela. Ils n’avaient pas le choix, avec ou sans envahisseurs. Le plus curieux étant cette arrivée progressive de magie, chacun se sentant plus puissant, plus serein. Ambre sourit, épuisée, tandis qu’Eliwir commençait à chanter.

Ce fut à cet instant que, se retournant pour voir comment s’organiser les défenseurs, elle aperçcut les troupes battre en retraite… en emportant la princesse.

- Eyh ! Lâchez-la tout de suite, pauvres idiots !

Sans même s’en rendre compte, elle s’était levée en une fraction de seconde pour se mettre à courir à perdre haleine en direction de la kidnappée, poussée par la colère, abandonnant à leur sort les deux enfants et leurs parents. Au moins étaient-ils désormais en sécurité… ce qui n’était pas le cas de tout le monde.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 2) TERMINE Icon_minitimeVen 13 Déc 2013 - 19:02

L'atmosphère de la pièce était étouffante et pas seulement à cause de la chaleur qui l'incommodait pour la première fois depuis que le serpent l'avait choisit, non cela venait plutôt de la tension terrible qui régnait là, alimentée par les coups de butoirs que les Alayiens faisaient subir à la porte et par les pleurs et les cris de l'elfe en couches. Un seul coup d'oeil rapide vers elle fut suffisante pour le renseigner, le miracle de la vie était un acte des plus répugnants, peut-être même plus que les horreurs qu'il voyait ou accomplissait parfois pendant les batailles. On avait pas idée de saigner autant quand même... Etait-ce normal ? Il n'en était pas tout à fait certain et pour une fois dans sa non vie l'odeur du sang frais ne parvenait à lui provoquer qu'une intense nausée, mais il n'avait pas le temps de se préoccuper de cela, les Alayiens parviendraient à entrer bien assez tôt et il faudrait qu'ils soient tous prêts à les accueillir.

A chaque minute qui passait la porte bougeait de plus en plus sur ses gonds, de miniscules fissures commençaient à se former dans le bois et avec elle les espoirs de survie des prisonniers s'amenuisaient. Ils avaient gagné énormément de temps grâce à leur petit numéro mais cela suffirait-il ? Il était impossible de savoir où se trouvaient les renforts Elfiques ni même si ils étaient en route. L'idée de voir son existence dépendre de ce peuple haït l'agaçait au plus au point mais il aurait tout de même été particulièrement satisfait de les voir arriver à ce moment là, cela ou un signe prouvant que les dragons et leurs liés avaient réussi leur mission pourquoi pas ? Il rêvait... Ils étaient seuls au monde dans cette situation cataclysmique et ils allaient devoir s'en tirer par eux-même. Sa machoire se serra durement tandis qu'il baissait le regard sur ses lames étincelantes et avides de sang frais. Sa magie lui manquait, et plus encore son totem. Il avait énormément progressé dans sa technique particulière de combat depuis sa transformation et plus encore ces derniers temps et il pouvait encore compter sur les atouts de ceux de sa race mais il n'était pas dupe, aussi terrible et impitoyables qu'ils se montreraient dans ce combat les Armandéens étaient tout simplement trop peu nombreux pour espérer résister longtemps aux Alayiens. Il leur fallait une solution de repli...

A nouveau, ses prunelles d'acier se posèrent sur Galadrielle qui venait de mettre au monde son premier enfant et souffrait atrocement sur le deuxième. Cela ne se passait pas bien... Pas bien du tout, nul besoin d'être guérisseur pour le savoir et il lui suffisait de voir le pli de concentration inquiète qui barrait le front d'Ambre pour s'en apercevoir. Dracos... Si elle devait se décider à mourir là l'impératrice ferait bien de se dépêcher, ce ne serait que plus facile pour lui d'emmener Ambre se replier vers l'arrière si il n'y avait plus personne à sauver ! Bien sur même si ce n'était pas le cas il ne lui demanderait pas son avis mais la rancoeur qu'elle entretiendrait alors à son égart serait des plus difficile à surmonter, ou plutôt elle serait insurmontable... Une lueur de frustration intense s'alluma dans son regard tandis qu'il reportait son attention sur la porte sur le point de céder, quelques minutes pas plus... Il les repousserait autant qu'il le pourrait puis lorsque ce ne serait plus possible il forcerait Ambre à reculer avec lui en espérant avoir le temps de mettre autant de portes que possible entre eux et leurs poursuivants. Il serait toujours temps de gérer les conséquences plus tard, si ils survivaient tous les deux...

Ils allaient très vite le savoir d'ailleurs... Un terrible fracas venait d'ébranler une nouvelle et dernière fois la porte qui céda enfin, libérant la place aux Alayiens qui se précipitèrent en avant. Fort heureusement et comme il l'avait escompté, l'espace était trop exigu pour qu'ils puissent avancer à plus de trois de front, voilà qui allait annuler leur surnombre au moins pendant un moment ! Et du un contre un contre des vampires et des elfes autant dire qu'ils allaient déguster, armes en verre noir ou pas... Lorenz comptait bien y veiller, et cela commençait tout de suite.
Ses dagues volèrent en avant tandis qu'il bloquait une première attaque, le vampire à sa droite faisait de même tandis que l'elfe à sa gauche évitait habilement un coup qui se serait avéré mortel même sans la bénédiction du Néant. Quel drôle d'alliance ils faisaient tout de même... Mais ce n'était pas le moment de s'attarder là dessus, déjà il contre-attaquait et d'une succession de coup rapides mettait à mal son adversaire qui ne tarda pas à rendre l'âme. Et d'un... Plus que quelques milliers songea-t-il ironiquement en parant de nouveau. L'arme de verre effleura son poignet, lui tirant un rictus agressif, ne n'était pas la première fois qu'il dansait ainsi sur le fil de la mort mais l'idée que la moindre estafilade suffirait à mettre un terme à tous ses projets l'agaçait prodigieusement. Foutu Néant... Foutus Alayien et foutu prêcheur. Où était-il d'ailleurs celui là ? Lorenz ne savait pas encore si il allait laisser sa rage prendre le dessus afin d'aller affronter cet épouvantail de malheur ou si sa prudence habituelle gagnerait la partie et l'aménerait à opérer son mouvement de repli. La seconde solution sans doute, il se moquait assez souvent des courageux suicidaires pour ne pas se tranformer en l'un deux fusse pour les beaux yeux d'une petite étoile. Encore un blocage, contre un gaucher cette fois et les choses se compliquaient de plus en plus à mesure qu'il était forcé de reculer et que les Alayiens gagnaient en place pour se mouvoir. Encore quelques secondes, et il décrocherait... Sauf si le vent tournait mais il ne fallait pas trop rêver non ?

Apparemment si... On devrait toujours continuer de croire en ses rêves... Voilà une maxime qu'il allait devoir retenir à voir le soudain changement de couleur que venaient de prendre toutes les têtes Alayienne. L'explication vint un quart de seconde plus tard et elle fut douce... Ô combien douce... Cette sensation familière de chaleur qui venait de s'allumer dans son corps, la soudaine puissance que chariait à nouveau ses veines mortes, le sifflement du serpent à ses oreilles et le parfum de la victoire chatouillant ses narines. La magie ! A nouveau elle les enveloppait de toute sa chaleur quasi maternelle. Alayia avait perdu. Certains diraient qu'il s'avançait quelque peu en prétendant une chose pareille mais son niveau de confiance en lui-même était proportionnel à ce qu'il se savait capable de faire, et appuyé du serpent et de la puissance liée à la malédiction il ne doutait pas une seule seconde de ses capacités. Avides, ses prunelles dures partirent à la recherche du Prêcheur, il serait le premier à mourir... Mais il ne l'avait apparemment pas attendu et c'est à peine si Lorenz eut le temps d'apercevoir le bout de sa cape disparaissant un peu plus loin, tiens... Il avait capturé la petite humaine ?

Pas vraiment désarçonné par cette nouvelle, il reporta son attention sur l'urgence du moment. Les Alayiens tentaient de battre en retraite, n'ayant apparemment pas encore compris qu'ils étaient déjà tous morts. Dans son dos il entendait les cris des nouveaux-nés prouvant que l'accouchement venait de se terminer. Ambre allait pouvoir se mettre en sécurité et... Que faisait-elle ? Occupé à jeter un sort il ne pu qu'observer la folie de la petite humaine qui se lançait à la poursuite... Du prêcheur ? Il ne manquait plus que cela... Autant pour l'amusement qu'il avait cru pouvoir prendre à se débarrasser des Alayiens... Un rictus mortel dévoila ses canines lorsque ses dagues disparurent pour lui laisser les mains libres, au grand dam des Alayiens :

"Désolé messieurs, je suis pressé."

Un geste clé suivit ses paroles et provoqua l'un des sorts les plus simples qui soient, et les plus efficaces bien sur car quoi de plus infaillible qu'un sort de mort ? Il délivra le serpent au même instant afin de s'assurer de n'oublier personne et le résultat en fut des plus époustouflant. L'écrasante majorité de ses adversaires mourru sans provoquer un son, les plus malchanceux hurlèrent leur agonie brûlante. Ah, doux et odorant charnier... Voilà qui était réconfortant après toute ces frustrations. Mais il n'avait pas le temps de s'appesantir là dessus. Un dernier regard sans réel intérêt vers les deux nouveaux-nés et leurs parents puis il s'éloigna sans un mot à grands pas, il avait une esclave à récupérer et si il devait pour cela passer sur le corps de toute l'armée Alayienne il s'en ferait un plaisir. A commencer par ce prêcheur... Il allait regretter amèrement d'avoir osé s'attaquer à Lorenz Wintel...



HJ : terminé ! Sauf si Gala et Eli veulent poster leur propre conclusion. Si vous souhaitez continuer la scène plus longuement par contre je vais vous demander de relancer un RP Smile
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