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INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2

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MessageSujet: INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 Icon_minitimeJeu 26 Déc 2013 - 14:24

Où que son regard de vide absolu se posa, Aldakin ne voyait que chaos. Des régiments complets semblaient errer, désemparés, ne sachant dans quelle direction aller ou se dispersant après avoir reçu quantités d'ordres contraires et totalement désynchronisés. Ainsi, la formidable machine de guerre qui, en l'espace de deux mois, avait mis à genoux le continent entier n'était plus que l'ombre d'elle-même : les communications étaient rompues, la chaîne de commandement brisée, l'harmonie et l'unité envolées. Pire encore, pour la première fois, le Prêcheur voyait la peur et l'incertitude dans le regard des fidèles, leurs armes avaient perdu leurs pouvoirs, leurs armures ne les protégeaient plus des multiples sorts dont les défenseurs usaient copieusement maintenant que la magie était revenue, et ils ne comprenaient ni le pourquoi ni le comment. Certains s'entretuèrent même, les plus fanatisés égorgeant sans remord ceux qui se risquaient à émettre à haute voix l'hypothèse que Néant les avait peut-être abandonnés.

Lancé au galop, le destrier du Néant porta son cavalier et sa prisonnière à travers les vastes étendues de la grande plaine qui tenait lieu de champs de bataille principal, cheminant de régiment en régiment pour dispenser encouragements et consignes concises. Désormais, la nouvelle priorité du Prêcheur était de restaurer la confiance de ses troupes et de restructurer son armée en une unité efficace. De nouveaux capitaines furent désignés, des commandants promus dans l'urgence de la bataille, des objectifs clairs attribués : l'Esprit Unique vacillait, mais il ne tomberait pas aujourd'hui.

Chemin faisant, Aldakin dirigea sa monture vers la colline qui avait été désignée comme centre de commandement avant la bataille, afin d'y retrouver ses officiers supérieurs. Malheureusement, l'endroit d'où Astegal devait diriger la bataille était désormais plongé dans l'ombre rugissante de la Mère des Tempêtes. Un sang bouillonnant que l'on eut facilement pu confondre avec de la roche en fusion s'échappait des nombreuses blessures qu'avaient infligées les armes de sièges à la bête monstrueuse, mais en dépit des milliers de lances qui se jetaient sur elle, elle ne s'effondrait pas encore. Se gardant bien d'approcher plus que de raison de la colossale créature d'écailles, le Prêcheur alpagua un sous-officier proche. La voix du Serviteur s'enroba d'un calme polaire tandis qu'il interrogeait :

« Sergent, que s'est-il passé ici ? Pourquoi ce monstre n'a-t-il pas déjà rendu son âme à ses créateurs et où est le capitaine Astegal ? »

La réponse qui lui fut donnée, au contraire du timbre froid et posé du Prêcheur, était précipitée et nerveuse, trahissant l'anxiété du soldat qui se tenait devant lui.

« Mon général, enfin vous voila ! Le capitaine est mort, tué par un vampire, avec le reste de l'état-major. Ils ont éliminés les officiers les uns après les autres, nous sommes sans nouvelle du lieutenant Zvan et l'anarchie règne au sein de la troupe. Il faut reculer. »

Brillant. Aldakin pouvait apprécier en connaisseur l'ingéniosité de ceux qui avaient ainsi désorienté une division pourtant solide et compensé l'avantage du nombre pour le retourner contre eux. Seul signe de son mécontentement toutefois, un imperceptible froncement des sourcils vint accueillir les derniers mots du jeune gradé, tandis qu'il reprenait la parole d'une voix sereine :

« Laissez moi le soin d'en décider, sergent. J'ai entendu votre désarroi mais il n'est nul besoin de céder à la panique, nous sommes encore nombreux et je suis venu reprendre les choses en mains. La victoire ne nous a pas encore échappé, Néant ne peut être vaincu. »

Remis en confiance par l'aplomb de son supérieur, le jeune officier acquiesça silencieusement, interrogeant du regard le Serviteur pour savoir ce qu'on attendait de lui. Confiant, Aldakin laissa peser son regard infini sur le guerrier quelques instants, puis l'envoya à son destin :

« Il semblerait que nous ayons un capitaine à remplacer, sergent, voila l'occasion pour vous de démontrer votre ferveur. C'est dans l'adversité que se forgent les futurs Serviteur de l'Aîné, alors prenez vos hommes et débarrassez nous de ces vampires effrontés, voulez vous ? Ceci accompli, vous pourrez prétendre au commandement des troupes d'Astegal et mener ces hommes à la victoire mieux que votre prédécesseur n'en fut capable. »

Sous le casque de verre noir, le visage s'illumina d'un enthousiasme renouvelé avant de s'éloigner accomplir la volonté du Néant. De là où il se trouvait, Aldakin pouvait lever les yeux pour apercevoir les meurtriers du capitaine, et responsables de cette confusion. Même si le verre noir avait perdu son pouvoir, ils n'étaient que deux, couvert par une archère, et ne pourraient résister bien longtemps. Un grain de sable insignifiant donc, presque négligeable devant les hordes Alayiennes, mais ce grain de sable avait déjà prouvé pouvoir enrayer les rouages les mieux huilés. Il convenait de s'en défaire rapidement.
L'attention du Prêcheur se détourna un instant des vampires dont il venait de prononcer l'exécution : à ses côtés, la princesse semblait reprendre conscience et s'agiter.

« Tenez vous tranquille, princesse. Il me serait désagréable d'être contraint de vous frapper de nouveau. »

D'une talonnade, Aldakin relança son cheval à pleine course, maniant avec dextérité les rênes pour mener le noble animal en direction de l'autre aile de son armée. Maintenant que le flanc droit reprenait contenance, il était temps d'en faire autant sur le flanc gauche.
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Esmelda Kohan
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 Icon_minitimeJeu 26 Déc 2013 - 20:59

Le choc, sur sa tête, puis plus rien. Le noir, rien, l'esprit en repos qui n'a plus conscience de ce qui se passe autour de soi. Est-ce un mieux ? Sûrement pour la princesse. Cela lui évita de se voir emmener sur le destrier du Néant loin de la bataille qu'elle avait mené avec ses compagnons d'infortune. De voir la fin de certains de ses soldats, gisant au sol, le sang coulant au travers de leur armures impériales, de voir la destruction de ce havre de paix où il y a encore quelques heures régnaient une sérénité et une beauté des lieux. De cette façon, la princesse n'a pu voir le destrier posé ses pas entre les cadavres des officiers elfiques dont le corps parsemaient l'entrée du domaine, tout comme ceux de vampires qui avaient lutté pour leur non vie.
De là où elle était la princesse ne voyait que le noir de son esprit mit en repos pendant que le serviteur du Néant l’emmenait au loin des siens, au cœur du commandement militaire et de la bataille alayenne.

Les remous des pas du cheval, le balancement de son avancement vers une colline, la fit revenir à elle peu à peu. Un mal de tête horrible et la sensation d'être passé sous une cavalerie. Elle avait mal partout et sa tête la faisait souffrir atrocement. La jeune femme essayait d'ouvrir les yeux, mais la lumière lui tailladait encore plus son esprit blessé. Ses muscles étaient endoloris mais ça ne serait rien comparer à ce que son cœur ressentirait une fois bien éveillé.

Reprenant peu à peu connaissance, Esmelda ouvrit les yeux sur des alentours chaotique. Au sol des débris, des cadavres, du sang, des armes, un mélange indescriptible, qui donna la nausée à la princesse. Elle aurait bien eu envie de pleurer, mais les larmes ne venaient pas. Elles ne pouvaient pas, impossible. La violence de ce qu'elle voyait ne pouvait permettre à se laisser aller.
La jeune femme se laissa glisser le long de la monture tandis que le serviteur du Néant donnait ses ordres à son capitaine. Le long de l'animal, la jeune femme s'adossa encore toute déboussoler. La chaleur de l'animal lui donna le peu de réconfort dont elle avait besoin pour reprendre contenance. Alors qu'autour d'elle tout semblait s'être figé un instant avant de reprendre de plus belle. Le bruit des armes, de la bataille, Esmelda leva les yeux pour voir la dragonne millénaire, amie de Kylian, se débattre au loin. Des armes se fracassèrent sur ses écailles solides. Tiendrait-elle longtemps, Esmelda l'espérait. Mais si elle était là, où était Kylian. La princesse pria le Dracos et les esprits qu'il ne soit pas l'un de ses cadavres au sol. Non, pas lui, ce n'était pas possible, il ne la laisserait pas dans les mains de ce serviteur, sans la sauver. Ils devaient se marier, s'aimer encore et construire un monde de paix, il se battrait pour cela. Esmelda le savait au fond de son cœur et elle se raccrocha à ce mince espoir.

Le cavalier revint vers elle la portant à califourchon sur son destrier comme si elle n'avait été que plumes. La princesse lui lança un regard furibond, elle n'avait guère la force ni même l'envie de tenter quoique se soit. Le spectacle devant elle affaiblissait ses forces et son mental, comment se remettre de pareilles choses ? Comment vaincre cet ennemi si fort ? Où était son aimé ? Comment allait Ninna et sa garde ? Et Merythin et les chanteurs ? Amy et son lié avaient-ils réussi à vaincre le néant. Sûrement car le serviteur devait palier à un revers de médaille et elle sentait au plus profond d'elle, l'oiseau criant le désir de chanter et de lutter. Mais pourquoi n'y arrivait-elle pas alors que quelques minutes auparavant elle le faisait bâton à la main.

« - Et vous voulez que je rejoigne vos rangs après ce spectacle ? »

Lui cracha-t-elle alors qu'il se remettait en selle derrière elle galopant vers une masse d'alayens attendant la suite des ordres et des événements pour vaincre la magie.
Les combats fusaient autour d'eux, des cris, des fracas, un bruit sourd et mat et les odeurs de sang et de mort partout. La princesse se cramponna à la crinière essayant de voir un visage connu. Des flèches passaient au dessus de leur têtes et des combattants cherchaient à faire tomber le cavalier, mais sans aucun effet.

Il fallait cependant que la princesse empêche le serviteur d'atteindre sa destination et de remettre d'à plomb l'armée alayenne.
Esmelda glissa sa main le long de la crinière, de l'encolure du cheval comme pour mieux se tenir, pour ensuite agripper la bride et l 'écartant avec violence sur la droite pour détourner le cheval de sa destination initiale. En espérant que e reste des combattants au sol l'aide à un moment ou un autre. Sinon, elle dormirait encore.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 Icon_minitimeSam 28 Déc 2013 - 19:25

Elle n’aurait jamais pu imaginer devoir un jour affronter cela. Certes, cris de douleurs et larmes de colère, elle en avait déjà vu, mais la guerre…. Jamais. Tandis que ses pieds minces foulaient le sol à toute allure, sans aucune considération pour les semelles usées de ses pauvres chaussures, Ambre songeait à la princesse enlevée, à hordes ennemies qui les attendaient sans aucun doute, aux nombres soldats tombés et à ceux qui allaient suivre. Oh, l’enlèvement d’une princesse, quel conte romantique, quelle histoire fantastique pour une jeune rêveuse. Cela l’aurait été s’il ne s’était agi que d’une fiction. Malheureusement rien n’était plus vrai et ce n’était pas de l’émerveillement qu’elle ressentait mais bien de l’horreur. L’avancée alayienne n’avait rien d’amusant. Un instant, elle songea à Galadrielle et ses enfants ; leur naissance en pareille circonstance semblait être un bien mauvais présage. Puisses les esprits leur accorder paix et prospérité.

Suivant la silhouette à cheval toujours en courant, la jeune guérisseuse finit par atteindre la colline, sautant les obstacles, déchirant sa robe sans même s’en apercevoir. Epuisée, elle se plia en deux, les mains sur le ventre, cherchant tant bien que mal à reprendre sa respiration haletante. Elle avait beau s’être appliqué le même sort qu’elle avait utilisé sur l’elfe lors de son accouchement, elle n’en était pas moins fatiguée par la course. Sans la magie, sans doute se serait-elle déjà effondrée. Elle avait appelé sa jument un peu plus tôt, cherchant à gagner autant de temps que possible et se sachant bien trop fragile pour tenir une telle distance en courant. Mais à présent, les hostilités étaient bien trop proche, il n’était pas question de lui laisser courir le moindre risque. Elle se souvenait encore de la pauvre bête morte sur elle bien des jours plus tôt et il n’était pas question de laisser son amie subir le même sort. C’était donc à pied que la jeune fille avait fini le chemin.

La vue qu’elle aperçut en relevant la tête lui fit instantanément oublier son harassement. Des corps allongés, les uns contre les autres, des membres ensanglantés dispersés, des crânes ouverts et des blessés partout. Elle ne voyait pas les visages, mais se doutait que chaque race avait son lot de souffrants. Les guerres intestines armandéennes avaient laissé la place à une autre extérieure, ô combien plus violente. Tant de mépris pour la vie était difficilement imaginable et profondément choquant. Ambre qui avait passé la plus grande partie de sa jeune vie à tenter de soulager les souffrances d’autrui sentait quelque chose se fendiller en elle. Ne pas céder au désespoir, ne pas s’effondrer. Après elle pleurerait pour ces âmes en peine, priant pour que leur réincarnation soit paisible et heureuse. Mais pour l’instant, elle devait finir ce pour quoi elle était venue, accourant sans même réfléchir un seul instant aux conséquences de son acte.
Plus loin, elle pouvait apercevoir la majestueuse créature ailée qu’était le dragon combattant les alayiens. Cet être superbe semblait démesurément grand, et les larges trainées liquides ne pouvaient être que son sang. Il, ou elle peut-être, était blessé. La jeune fille secoua la tête, affligée. Le sang des enfants du Dracos avait été versé, il n’y aurait pas de paix possible et le temps pressait. Coûte que coûte, Armanda devait purger ses terres des envahisseurs ; la paisible jeune femme sentait ses veines bouillir en songeant aux carnages perpétués par ceux-ci.

Une voix résonna derrière elle, mais se remit à courir, escomptant sur la magie pour la soutenir. Lorenz aurait beau l’appeler ou lui parler, elle ne songeait qu’à secourir les autres. Et ils étaient tellement nombreux. La première chose à faire était toutefois de s’occuper d’Esmelda. Son ravisseur s’était provisoirement pour discuter avec l’un de ses lieutenants, Ambre avait le temps de les rattraper. Elle jeta un bref regard un arrière, croisant le regard pâle de son prince, et dévala la colline en tentant de lui faire confiance ; il l’avait suivi jusqu’ici, surement la protègerait-il. Et s’il ne faisait pas… Peu importait. De toute façon, malgré l’avance qu’elle avait pris au début, il la rattraperait d’ici peu. La princesse n’était plus très loin à présent, la guérisseuse n’était plus qu’à quelques mètres de ceux qu’elle suivait désespérément. Elle accéléra encore, sans même réfléchir à ce qu’elle ferait une fois arrivée à destination, suivant simplement ce que lui dictait son cœur.
Le cheval repartit alors même qu’elle n’en plus qu’à quelques distances de bras, et la douce jeune fille pesta. Voilà qui était bien sa chance. Ambre soupira, tentant de repérer leur direction. L’autre côté. Ils allaient sur l’autre flanc de l’armée. Formidable. Elle allait devoir longer les combattants. Au moins ne la tueraient-ils sans doute pas, elle était humaine, mais Lorenz… De nouveau elle hésita et observa les environs, indécise, ses yeux clairs braqués sur la croupe de l’équidé qui fuyait. Medlinya aurait été plus que la bienvenue en pareil moment mais elle s’était de nouveau réfugiée dans les bois sur ordre de sa maitresse, du moins celle-ci l’espérait-elle. L’alayien en selle fit un écart, se dirigeant vers la droite, et la petite humaine haussa un sourcil, surprise, avant d’apercevoir les deux cavaliers se disputer les rênes.
Clignant des yeux, elle laissa de nouveau la magie affluer, lui permettant un long saut couvrant plusieurs mètres et lui faisant ainsi gagner du temps et de la distance et réusa du même sort, se retrouvant rapidement à peu de distance de ses cibles tandis que les flèches fusaient autour d’elle, l’une d’elle déchirant sa manche de vêtement. En un instant, elle se trouva face au cheval lancé en plein galop et, laissant pulser son totem, elle tenta de le calmer, voyant s’approcher l’animal avec inquiétude alors que l’allure ne semblait guère ralentir.

- Eyh, calmes-toi, s’il te plait, chuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuut…

Il ne lui restait plus qu'à prier pour que les esprits soient avec elle... Ce qui semblait être le cas, puisque l'animal ralentit, attentif à celle qui lui parlait avec tant de douceur. Sans doute, pauvre créature perdue, n'avait jamais connu la douceur ou la tendresse.
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Lorenz Wintel
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 Icon_minitimeDim 29 Déc 2013 - 17:42

Du pouvoir ou de la fureur, il ne savait plus ce qui courait avec le plus de violence dans ses veines mortes. Peut-être étaient-ils liés l'un à l'autre quand il y songeait, cette force infinie que lui procurait son totem, sa magie, et la malédiction du dragon ne faisait qu'alimentait la rage cataclysmique qu'il ressentait. Comment les Alayiens avaient-ils pu oser s'en prendre directement à lui de cette façon et surtout, surtout, comment Ambre osait-elle le planter là pour s'en aller secourir une princesse humaine dont il n'avait que faire ? Elle allait trop loin cette fois, elle avait épuisée le quotat de mansuétude dans lequel il puisait avec tant de constance depuis sa capture. Esclave elle était, esclave elle resterait et il ne tolérerait pas qu'elle joue ainsi avec ses nerfs plus longtemps. Il allait commencer par lui mettre la main dessus avant qu'un quelconque Alayien ne lui écrabouille le crâne et ensuite ils régleraient ça ensembles, qu'avait-il gagné après tout à lui montrer l'être qu'il était sous le masque ? Pas son respect dans tous les cas vu la façon dont elle l'avait purement et simplement ignoré en détalant. Fort bien, puisque encore une fois le destin lui démontrait que rien d'autre ne marchait alors il ferait preuve de violence, et de cruauté. Jamais encore la petite humaine n'avait provoquée une telle colère de sa part envers elle-même, elle allait apprendre de quel bois il se chauffait. Et non la frayeur soudaine qu'il ressentait pour les dangers auxquels s'exposaient la petite esclave n'y était pour rien. Il était hors de lui, simplement.

Sans même un regard à l'impératrice et à sa ridicule petite famille, le prince s'était empressé de finir le combat qui le monopolisait pour partir à la poursuite de la fuyarde poursuivant elle-même un autre fuyard et son royal fardeau. Bien sur il lui aurait été très facile de l'immobiliser sur place, elle était un peu trop loin pour sa magie mais le bracelet qu'elle portait au poignet était à nouveau actif. Sauf que la terrasser de douleur au beau milieu de la bataille où elle s'était engagée à corps perdu n'était peut-être pas le meilleur moyen de la garder en vie. Et puisqu'il voulait la trucider lui-même il valait sans doute mieux éviter qu'on ne la lui rende en morceaux... Son petit doigt lui disait qu'il n'apprécierait que très, mais alors très moyennement ce genre de choses. Très loin devant il aperçu sa cible qui disparaissait déjà, apparemment sur le dos d'un cheval. Satanée jument, ce n'était pas une si bonne chose que de la lui avoir offert après tout... L'idée cruelle de la lui servir en ragout lors de son prochain repas lui effleura un instant le crâne et il releva la tête en entendant un cheval hennir. Les Esprits bénissent le lien qui l'attachait à présent à Aranwë, celui-ci avait sentit le besoin de son maître et s'approchait à présent au trot !

La suite s'accéléra nettement. Lorenz avait déjà pu apprécier la célérité du cheval légendaire mais cette fois l'animal se surpassa, allumant un terrible incendie dans son sillage sans que l'ancestral ne daigne sourciller. L'acier de son regard était bien trop concentré sur la silhouette humaine se rapprochant à chaque enjambée de sa monture. Ce qu'il se passait autour n'avait aucune importance à ses yeux, il voulait récupérer ce qui lui appartenait et l'Alayia tout entier ne pourrait que trembler si il lui venait l'idée de se mettre entre lui et Ambre. Elle était toute proche à présent, d'autant plus proche qu'elle avait mis pied à terre... Pourquoi donc ? Il ne comprenait pas très bien son geste et ne l'appréciait que peu sachant qu'elle ferait une cible encore plus facile à pied. Avec autorité, il ordonna d'une voix forte :

"Arrête-toi immédiatement !"

Mais l'injonction resta lettre morte, l'humaine repartait déjà en courant, lui tirant un juron elfique des plus grossiers. Pourquoi l'avait-il appelé plutôt que de l'immobiliser magiquement ? Imbécile !

Le fracas des combats était tout proche à présent et où qu'il posait le regard il ne voyait que cadavres, sang et membres arrachés. Pas le genre de spectacle à soulever le coeur d'un vampire qui avait causé lui-même suffisamment de scènes de ce genre, par contre l'humaine n'allait pas apprécier. Elle était bien capable de chercher à soigner les blessés... A tout prendre il aurait préféré cela plutôt que de la voir courir après un serviteur du Néant presque aussi dangereux avec ou sans son Esprit Protecteur. D'un claquement de langue agacé il fit accélérer sa monture et gronda doucement pour lui-même en voyant Ambre changer de direction pour se mettre à... Longer les combattants ? Cette fois la blague avait suffisament durée, d'autant plus que les Alayiens s'était aperçu de la présence de ce cavalier isolé et que tout un groupe se ruait à présent vers lui. En voilà quelques-uns qui allaient faire les frais de sa mauvaise humeur... Et de celle d'Aranwë aussi, qui lançait déjà son cri strident en fonçant droit sur la ligne d'armures lourdes. Horrifiés par ce bruit si douloureux, les soldats en étaient encore à se couvrir les oreilles en gémissant lorsque la mort s'abattit sur eux sous la forme d'un cercle de feu terriblement vorace. Quelques grillades plus tard et il était passé mais Ambre en avait profité pour s'éloigner à nouveau. Embrassant toute la scène d'un seul regard il comprit qu'il ne la rejoindrait pas avant qu'elle ne soit tombée sur le Prêcheur, peste que de cette humaine ! Il allait devoir prendre un raccourci...

"C'est le dirigeant des vampires ! Tuez le !"

Une lueur malsaine s'était allumée dans l'acier de ses prunelles tandis qu'il les posait sur les soldats placés pile là où il voulait passer. Le fait qu'ils décident de l'attaquer d'eux-même n'était qu'un signe de plus du destin et c'est sans hésitation qu'il tourna bride vers eux, à la grande surprise des concernés déjà qui à un contre mille ne doutaient pas une seule seconde qu'il tenterait de déguerpir. Mauvais calcul que celui-ci, alors même que plusieurs dizaine d'entre eux allaient tomber droit sur le cavalier, il leva les bras pour créer l'un des Malefeu les plus puissants qu'il n'ai jamais lancé. Pendant une seconde de folie il n'y eut que le silence puis un terrible grésillement vint vriller les oreilles de tous les combattants présents, synonyme de chair qui grille et qui fond au rythme des hurlements inhumains qui transformèrent aussitôt toute la clairière en une gigantesque scène de cauchemar. Lancé au grand galop, le prince vampirique traversait sans remord toute une aile de l'armée Alayienne, y laissant un sillon de sang et de destruction tout à fait révélatrice de son actuel état d'esprit. Il était en rogne, vraiment en rogne... Mais au moins il arrivait enfin à son but, Ambre était juste là et sur le point de se faire piétiner par un destrier... Dans un dernier effort commandé à Aranwë, il le fit bondir en avant et se pencha aussi franchement que sa maîtrise de cavalier le lui permettait pour saisir l'humaine comme il le pu et la décoller de terre avec un grognement d'effort. Du coin de l'oeil il s'aperçu que le destrier s'était arrêté, elle n'avait donc pas courru de danger immédiat mais ce n'était pas une raison pour la laisser se trimbaler à pied au beau milieu d'une bataille. Posée comme un sac de chiffon devant lui et en travers du large dos d'Aranwë, elle ne risquait plus grand chose. Le bon moment pour lui faire savoir le fond de ses pensées :

"Tu as complètement perdu la tête ? Tu crois que je n'ai que cela à faire que de courir derrière une esclave ? Tu va trop loin Ambre, tu payera tes caprices dès la fin de tout ceci. Et maintenant tiens toi tranquille ou tu te souviendra de ma fureur."

D'une main, il retenait Aranwë qui, habitué des combats, brûlait d'en découdre. De l'autre il retenait l'humaine qui à force de gigoter pour se remettre droite allait finir par dégringoler et du regard il balayait toute la scène et tenait en respect les quelques Alayiens qui escaladaient les corps de leurs camarades pour se rapprocher de lui autant qu'ils l'osaient. A lui seul il avait complétement désorganisé l'aile gauche mais cela ne s'était pas fait sans une colossale dépense d'énergie et il allait falloir retourner en arrière à présent. Ou pas d'ailleurs... Perché sur son destrier, Aldakin du Néant semblait vouloir rejoindre cette aile-ci et si il n'avait apparemment pas eu l'intention de venir se livrer à lui sur un plateau, l'aide de la petite princesse était bel et bien en train de l'y conduire ! Son cheval avait fait un énorme écart lorsque Esmelda avait tiré les rennes et même si il avait depuis repris le contrôle il se trouvait presque assez proche pour pouvoir entamer le combat.

Une lueur d'hésitation s'alluma dans le regard de l'Ancestral, vaincre le Prêcheur maintenant pourrait leur donner un sérieux avantage mais il ne pouvait pas laisser Ambre et encore moins l'embarquer dans son combat. Jurant et sacrant, il tourna bride sans se préoccuper des possibles récriminations de son fardeau et tenta de s'orienter dans cet énorme jeu d'échec en mouvement. Par où devait-il aller ? Et où se trouvait la délégation vampirique ? D'un geste clé il desserra l'étau qui menaçait de les encercler et se rua en avant sur un Aranwë tout en ruades et en morsures...
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Kedrildan Maralawë
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 Icon_minitimeMer 1 Jan 2014 - 5:40

Sans qu'il ne sache comment, une fois que Néant fut affaiblit au point d'abandonner tout ce qu'il possédait pour trouver refuge je ne sais où, ils furent tous violemment éjectés de la dimension pour une réintégration brutale de leur corps. Le corps tremblant et en nage, ses poumons essayant de chercher un souffle qu'ils n'avaient plus depuis tant de siècle déjà... Avachit dans la salle de réunion des négociation, aussi faible et insignifiant qu'un cafard sauvagement piétiné sur du marbre, Kedrildan se retourna avec précipitation et désespoir vers sa dragonne qui n'était pas non plus au meilleur de sa forme. Affolé, se sentant mal, le cœur au bord des lèvres (et pas au sens premier il l'espérait...), le rouquin se leva en vacillant violemment pour la rejoindre, se pressant contre son flanc palpitant et chaud, la rassurant malgré ses paroles acerbes : si elle trouvait le moyen d'être ignoble verbalement, c'est que ce n'est pas si grave que ça au final. Rassuré, il finit par se retourner vers les autres, essayant de voir s'il y avait des dommages. Oh pas qu'il s'inquiétait hein ?! C'était juste que la guerre était loin d'être terminé aussi, si la moitié des effectifs du combat était H.S ils étaient mal barrés... Fort heureusement, ou pas, tout le monde semblait être de retour mais à quel prix... Le dragon doré, le sac à main qui rêvait de le percer pour avoir osé planté son dragonnier il y a quelques années était dans un sale état et sa moitié, soucieux de son état, décida de se mettre à l'abri avec lui pour le veiller. Chose compréhensible, Kedrildan aurait fait la même chose pour sa Trissi...

Très vite, le groupe s'organisa et se scinda pour le laisser seul avec sa dragonne : Shaynard, Merithyn, Moëbius et Elrond décidant d'aller réactiver les défenses du sanctuaire. Et lui... Bonne question tiens ! Il se permit d'attendre un peu que Trissi reprenne des forces et du mordant avant de se lever et de sortir de la pièce, regardant le carnage autour d'eux avec angoisse et soif de sang lorsqu'un sursaut de raison le fit se crisper, agaçant sa dragonne : et Achroma ?! Qu'en était-il de son blond ?! Lançant un regard nerveux, Kedrildan suivit de sa moitié jaillir du bâtiment pour se diriger vers le sanctuaire du feu, remontant les lignes ennemis toujours en déroute et ramassant une arme quelconque sur un cadavre anonyme, ses yeux furetant pour trouver cette silhouette si importante à ses yeux.

Sans succès d'ailleurs... Et cela le rendait encore plus nerveux que jamais. Le stress montant, Kedrildan aperçut Lorenz au loin et qui disait le seigneur vampirique, disait aussi son ombre royal non ? Sait-on jamais... Courant vers le roi, le roux trancha les corps fuyant des ennemis, profitant qu'ils sombraient dans la débandade totale pour leurs couper les membres voire la tête pour que la solution soit radicale. Tiens ? Il avait sa mascotte dans les bras ? M'enfin, bonne chance à l'humaine hein parce que Lorenz... Il ne le supportait plus à présent, plus du tout même ! Depuis qu'il avait enfin atterrit, il s'était très fortement éloigné des ennuis que ce stupide roi représentait et s'il pouvait d'ailleurs en profiter le supprimer radicalement ce serait encore mieux tiens ! Mais s'il tuait Lorenz, il risquait fortement de perdre Achroma et cela il n'y tint absolument pas...

Apercevant le Prêcheur s'approchant d'eux grâce à la princesse humaine et les soldats survivants qui essayaient d'entourer le roi des vampires après l'avoir reconnu, Kedrildan tendit ses deux mains ouvertes et paumes en avant de lui avant de s'enfoncer dans la brume des morts qu'il venait d'invoquer, se glissant dans l'ombre et la discrétion pour s'occuper des soldats, les égorgeant par derrière. Quand il les élimina tous, le roux profita d'une accalmie pour joindre deux doigts devant lui en montrant la zone sous les pieds de la monture ennemie, jubilant de satisfaction alors que, grâce à la magie retrouvée, il put voir le destrier se débattre et s'engluer toujours plus jusqu'à l'immobilisation totale et après avoir mis à terre son propriétaire et son colis.

Plus qu'à espérer que l'humaine en profiterait pour prendre la poudre d'escampette et que Lorenz apprécierait son cadeau... Haussant un sourcil en dressant son épée vers l'ennemi, Kedrildan regarda brièvement le roi pour voir ce qu'il ressentait ou désirait voir accomplir mais entendons-nous bien : il ne vient « en aide » au chef que pour être sûr qu'il n'arriverait rien à son maître. Mais il grommela quand il le vit tourner bride: àlàlà, lui et sa mascotte... Qu'est-ce qu'il allait faire du Prêcheur à présent? De la tartiflette? Pourquoi pas... Montrant les crocs, le roux s'avança vers l'homme, sa liée grognant en claquant férocement des mâchoires: c'était de sa faute à lui et aux siens qu'elle se faisait attaquer de toute part alors autant régler la question définitivement.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 Icon_minitimeVen 3 Jan 2014 - 18:01

¤ L’arrivée ¤

Loin de là, loin de tout ce carnage, loin de ces stupides et au combien pitoyables bipèdes qui s'amusaient à se taillader, deux dragons se faisaient face. L'une petite, aux écailles obscures et l'esprit malade. Et de l'autre, un gigantesque et majestueux dragon, aux écailles rouges, flamboyantes tel le soleil à son zénith. L'esprit grondant, tonnant comme des éclairs dans la trame spirituelle du lieu. Les paroles emplies de rage du dragon rouge se confrontaient aux calmes, mais folles pensées de la dragonne noire. Celle-ci avait réussi à transcender la retenue de Verith, griffes levées, déjà il s'apprêtait à rosser la jeune pour son insolence et sa folie. Mais alors qu'il s'apprêtait à abattre son bras armé, la bête noire qu'il avait ressentie toute la matinée et n'avait eu de cesse de lui tourner autour le frappa de pleins fouets. Une faiblesse s'empara alors de Verith, une faiblesse qu'il n'avait encore jamais ressentie. Reposant sa patte pour se maintenir et ne pas vaciller il gronda comme jamais. Cette faiblesse, cette attaque qu'il venait de subir, ses forces qui l'abandonnaient, cela était impardonnable ! Honteuse faiblesse, lui le grand Verith, qui avait ainsi osé s'en prendre à lui de manière aussi vile et perfide.

Ses yeux dorés desquels s'échappaient des éclairs de rage fixèrent la jeune ombre. Était-ce elle, qui venait de s'en prendre à lui ? Son hérésie l'aurait poussé à une confrontation autre que verbale ? Non... Ce n'était pas elle. Une telle chose, un tel ressenti, une telle puissance qui le frappait et absorbait ses forces. Ce n'était pas issu de la magie ancestrale. Attendez ! Cette énergie, ce mal dans cette aura, il la reconnaissait, l'avatar de l'ire l'avait déjà senti. Mais où ? Mais où ?!! Son esprit s'illumina soudainement alors qu'il releva la tête, impossible, était-ce réellement cette même entité qui avait provoqué la tempête lors de leur traversée pour joindre le continent d'Armanda ?

Grondant d'une rage sourde, Verith concentra sa force, puisant dans toute sa colère pour essayer de repousser cette force invisible et incommensurable. Quand soudainement, couper dans son combat invisible, la jeune Isyndar elle aussi touchée par ce mal lui répondit.

« Vous me châtierez une autre fois, je dois y aller, les Alayiens attaquent le domaine où est mon lié. »

Quoi ?! Comment ?! Elle osait fuir, la folle de pensée de pouvoir échapper au courroux de Verith, alors qu'il venait de le proclamer, lui caressait elle l'esprit ? Déjà la petite ombre déployait ses ailes pour gagner les cieux. Hurlant Verith rétorqua.

« Isyndar ! Ne pense pas pouvoir t'échapper, il n'y a pas d'autres fois qui tienne, jamais je n'accepterais l'existence d'un dragon lié à cette race que sont les vampires ! »


Forçant, bougeant son corps massif, il se retourna violemment en direction de sa cible et commença à la pourchasser, repoussant les arbres du son chemin, les déracinant violemment sur son passage comme s'il ne s'agissait que de fétus de paille. Jamais il ne permettrait qu'on lui échappe. Alors qu'il la pourchassait, il sentit ses forces revenir, l'être vil et nuisible qui l'avait attaqué semblait perdre en puissance. Bientôt Verith put déployer ses ailes, battant férocement de celles-ci, le géant rouge décolla, tendant son cou, il approcha sa mâchoire d'Isyndar avant de la refermer brutalement. Malheureusement, celle-ci claqua dans le vide.

La jeune dragonne qui accourait vers son lié, dont l'esprit avait transcendé la folie pour devenir trahison, usait de sa petite taille pour esquiver sans souci les attaques du plus gros. Mais bientôt, cela n'aurait plus d'importance, les forces du rouge lui revenaient et d'ici peu, c'est sans difficulté qu'il happerait en plein vol cette créature dont il rejetait l'existence. La voir esquiver coup après coup les coups de gueule du dragon l'ire ne faisait que nourrir le feu de colère de celui-ci. Lentement il gagnait du terrain à mesure que ses forces lui revenaient.

« Je ne te laisserais pas rejoindre ton lié, vous êtes tous deux une aberration, un dragon lié à un vampire, cela ne peut être ! Une fois que je me serais occupé de toi, je me chargerais de lui ! »


Crachant sa colère et sa rage en parole plus ignobles les unes que les autres, le grand rouge fit une fois de plus calquer ses mâchoires, c’est de peu qu’il faillit toucher la jeune ombre, qui s’enfonça alors dans la forêt pour essayer d’échapper aux attaques incessantes de Verith. Ricanant, Verith plongea lui aussi dans la forêt elfique, faisant voler en éclats les arbres qui lui barraient le passage.

« Nulle chose ne saura te préserver de ma colère Isyndar, je ne permettrais pas à une erreur de ta sorte d’empoisonner cette noble race qu’est celle des dragons ! »


Rugissant il finit par piéger sa proie, faisant voler les arbres, certains c'étaient effondrés bloquant le passage, empêchant Isyndar de passer sans risquer de se mettre à porter des crocs Verith. Ses yeux dorés s'illuminant de mille lueurs et teintes de rage, il dévisageait celle qui considérait comme une aberration. Ses narines expulsant de légères flammes il s'apprêta à lui bondir dessus pour mettre fin à cette sinistre divagation. Levant son bras armé de griffe, il s'apprêta à l'abattre quand une fois de plus, il fut interrompu. Le cor de guerre des elfes résonna non loin d'eux. Une partie d'un bataillon leur apparut, accourant vers tout le désordre causé par la violence du rouge. Quelle ne fut pas la réaction des soldats en voyant les deux écailleux ailés. Ceux-ci ne comprirent d'ailleurs point l'étendue de la situation dans laquelle ils venaient de mettre les pieds. À vrai dire, l'urgence de leur propre situation fit que l'idée d'un combat entre dragons n'effleura pas le moins du monde leur esprit.

Les yeux de Verith n'étaient pas le moins du monde braqués sur les pitoyables bipèdes qui venaient de faire leur apparition. Braquer sur Isyndar qu'il s'apprêtait à broyer entre ses griffes. Soudainement quelques-uns des elfes approchèrent, posant genoux à terre s'adressant aux deux dragons avec urgence pour leur demander de rallier leurs forces à la-leur dans la bataille. La queue de Verith fouetta l'air, il pouvait parfaitement faire taire ses impertinents et s'occuper de la petite ombre. S'apprêtant à l'envoyer tel un fouet pour trancher les sylvains, le mot bataille retint son intention. Isyndar l'avait elle aussi prononcée sans y prendre garde. Levant le museau, étendant son esprit, il la ressentit. La violence et les effluves de sang qu'elle étendait sur toute la forêt. Il pouvait presque entendre les gémissements de douleur des hommes tomber au combat. Il n'y avait pas plus douces mélodies que celle des cris d'un combat. Bien qu'il n'en ait jamais vu entre bipèdes. Ses narines s'imprégnant de l'odeur de sang, il finit par la sentir. L'odeur de sa mère, accompagnée de celle de son sang. Comment... qui.... ??!!

Sa patte prête à attaquer Isyndar se reposa au sol lentement, son expression avait changé. La colère semblait s’être effacée des traits de son faciès. Comme s’il était tombé des nues, comment sa colère avait-elle pu l’aveugler à un point tel qu’il n’avait pas senti les effluves du sang d’un dragon.

« Je te châtierais une autre fois jeune dragonne de l’ombre, mais cela n’est qu’un sursis, lorsque j’en aurais terminé là-bas, je te reprendrais en chasse. »


Déployant largement ses ailes, son visage s’inondant d’une nouvelle colère, ses yeux s’illuminant d’une seconde rage, encore plus grande que la précédente, mais pourtant bien différente.

« Elfes ! Je n'ai jamais combattu au côté des créatures que vous êtes, et jamais je ne vous considérerais comme digne de combattre à mes côtés, mes coups ne feront pas de différence entre vous et les Alayiens, tenez-vous à l'écart où vous serez happé en même temps que ces hérétiques. »


S'envolant par la suite levant un panache de poussière et de morceaux de bois, Verith partit en direction du champ de bataille, plantant les autres. Son regard perçant fut bientôt en mesure de voir les bipèdes combattre, mais bientôt, ceux-ci se posèrent sur sa mère, elle combattait également et des blessures l'ornaient. C'était inacceptable, impardonnable, quel être avait osé lever une arme contre elle et faire couler son sang ?! Tous, tous allaient périr, dévorer par les flammes !

Hurlant comme pour annoncer son entrée dans la bataille, un cri effroyable résonna dans le ciel, chargé de ressentiment. Bientôt il apparut, le cracheur de flamme, le serpent de feu. Faisant rugir ses impériales flammes, Verith se dégagea une piste d'atterrissage, happant tous bipèdes s'y trouvant, qu'il soit Alayiens, Elfes, Humains ou même Vampire. Ils n'étaient qu'insectes à ses yeux, même si seule l'une d'entre elles devait périr, le rouge n'en avait cure. Arrivant sur le champ de bataille le rouge vint coller ses ailes contre le lui. Concentrant toute sa rage il poussa un nouveau rugissement, au combien plus puissant et plus violemment que le dernier. Charger de colère et de rage, tonnant tels d'innombrables éclairs frappant la terre, faisant vibre l'air et le sol. Il ferait vaciller le coeur des hommes, inspirerait la peur et installerait la débandade dans les rangs de ses ennemies. Bientôt son hurlement couvrit le champ de bataille, étouffant les cris de douleur, le fracas des lames et les ordres de bataille. Le sifflement des flèches ne devient bientôt qu'un vulgaire bourdonnement. Ce rugissement sonnait tel le glas d'une tempête des plus terribles, l'arriver d'un jugement pour les créatures qui avaient osé s'en prendre à sa mère.

À la fin de celui-ci, un autre bourdonnement eu lieu, moins puissant, mais tout aussi annonciateur. Le cor de l’armée elfique se mit à résonner, les bataillons d’elfes étaient à présent regrouper et mobiliser prêt à se lancer dans la bataille. Et déjà le ciel s’obscurcissait de flèches, venant s’abattre tel un déluge sur les Alayiens, avant que les fantassins sylvains engagent l’ennemi.

De toute sa hauteur, Verith toisait les bipèdes, son esprit lentement vint se coller contre de celui Skade, lui demandant de se retirer de cette bataille, elle n’avait pas à honorer les bipèdes de sa présence au combat et à être blessé pour les vermines qu’ils étaient. Sur ces mots il se lança à son tour dans le combat. Dans un premier temps, sa queue se déploya fouettant d’une violence inouïe les êtres s'étant rapproché pour l’attaquer et tous autre à sa portée. Tranchant des dizaines de corps un en passage il en fit bientôt un autre. Observant le lieu, tout en chassant de manière dédaigneuse les bipèdes qui s’en prenaient à lui d’un revers de la queue. Bientôt un sifflement se fit entendre tournant la tête il repéra un rocher volant en sa direction, ainsi qu’une machine, cela devait être les engins qui avaient autant blessé sa mère, aussi bien dans l’instant qu’il y a plusieurs années comme dans ses récits. Grondant, il sauta pour se saisir du rocher avant de le prendre dans sa gueule. Celle-ci s’irradia bientôt de lumière, son feu frappant la pierre, augmentant sa température de manière inouïe. Une fois fait Verith se contenta de la renvoyer en direction d’où elle avait été lancée. Se fracturant en plein vol, la roche incandescente tomba au sol s’éclatant en plusieurs morceaux, démarrant des débuts de feu aux endroits qu’elle frappait.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 Icon_minitimeLun 6 Jan 2014 - 11:23

Il y avait urgence. Isyndar le savait, le sentait vibrer au plus profond de ses écailles grisées. Roëric était en danger. Jamais il ne l'avait laissé sans réponse, jamais leur esprit avait été clos l'un à l'autre. Pas depuis que ce lien avait été établit, enrichit, qu'il avait grandit. Jamais son lié ne l'avait fait attendre. Dans le pire des cas il l'oubliait, mais jamais il ne cessait de lui répondre quand elle le cherchait. Est-ce que le domaine avait été attaqué par cette force de non magie venue du nord ? Ou bien le prince noir lui avait fait suffisamment de tort pour l'envoyer dans cette prison dont les chanteurs lui avaient parlé ? Les deux étaient plausibles, connaissant son lié et son ami de longue date.
Se retrouver en compagnie de celui qui les a bannit, renié, mis en tête de liste sur ceux à abattre pour son empire. Et les alayens semblaient suffisamment menaçant pour ne pas les prendre au sérieux.

Les pensées du dragon rouge étaient flous dans sa tête, elle s'en moquait. Roëric importait, rien d'autres. Et même si le dragon rouge ne semblait pas de son avis et cherchait à la nuire, qu'importe elle n'allait pas s'arrêter pour en discuter encore. Qu'il ouvre son esprit, s'y fasse, mais elle avait un dragonnier à sauver.Tout un coup elle sentit une violence s’abattre contre elle. Le choc d'une patte et du sol, ajouté à la vitesse de vol, bref rien de tel pour se faire mal. Fichtre soit ce dragon obtus et borné. Elle chercha à s'enfuir sous la pression de la force de son assaillant en dandinant, mais rien à y faire. Il fallait se rendre à l'évidence, il était bien plus fort qu'elle.

« -Lâche moi, ta folie et et bêtise t'empoissonnent l'esprit. C'est toi là qui entache la race draconique. »

Heureusement pour elle, le coup fatal n'arriva pas, ce fut l'armée elfique qui implora l'aide des dragons. Sûrement un peu étonnés de voir deux dragons en telle position.
En tout cas, leur arrivée fit fuir le dragon rouge qui semblait d'un coup s'inquiéter pour autre chose. Sa mère, Isyndar n'avait pas besoin d'être un maître en intelligence pour le comprendre. Isyndar se releva avec fierté. La dragonne plongea ses pensées dans l'esprit des elfes.

« - Allez vite rejoindre vos frères et sœurs leur porter secours. Je ferai de mon mieux pour aider ceux qui sont dans le besoin et sur ma route. »

La dragonne de l'ombre reprit son envol en laissant un peu en plan les elfes. Mais que pouvait-elle faire ? Les prendre tous sur son dos ? Il fallait se rendre à l'évidence qu'elle serait plus utile en y allant seul qu'avec ne serait-ce qu'un voyageur.
Isyndar volait à vive allure et pourtant ce n'était pas assez vite et bien moins que celui de son compagnon infortuné de voyage qui n'était plus sur sa ligne d'horizon.
En tout cas, Isyndar fut bien en colère contre ce dragon rouge, si elle croisait la mère dragonne, elle lui en toucherait deux mots. Comment penser, imaginer pouvoir passer par la destruction de tout pour la refonte d'une vie meilleure basée sur la seule domination draconique. Un ennui mortel, une perte de connaissance, de valeur, de tolérance, de magie, de savoir. Impensable pour la jeune dragonne. Et Roëric n'en était pas la seule cause.

Quoiqu'il en soit le dragon de feu volait bien plus vite, avec son envergure gigantesque. Sous la petite grise défilait les forets elfiques, puis au loin venait le début de ce qui semblaient être un champ de bataille. Dans le ciel une masse géante se mouvait fondant, remontant, cherchant à réduire à mal un quelque chose encore inconnu. Des fumées s'élevaient vers le ciel et un odeur de mort, celle là même qu'Isyndar venaient de quitter accrochait ses narines.

Au fur et à mesure qu'elle avançait, la dragonne de l'ombre sentait l'angoisse augmenter, car une question vint à elle sans moyen de communiquer avec son lié, comment le retrouver dans la fourmilière qui se dessinait de plus en plus devant lui. Et surtout qu'est-ce qui primait aider la dragonne des tempêtes et ainsi assurer une force de combat non négligeable ou bien trouver son lié. Même si Isyndar voulait plus que tout voir son dragonnier sur son dos, à l’abri dans les airs, elle le connaissait suffisamment pour savoir qu'il serait du genre à lui dire d'aller aider les autres que lui s'amusait comme un petit fou à donner quelques cours d'escrimes à ses alayens pas digne de tenir une épée, même en bois.

Mais tant qu'elle ne le verrait pas en vie, de ses yeux, tant qu'elle ne l'entendrait pas râler contre ces combattants en goguette, Isyndar ne pourrait rien faire d'autre que d'avoir peur pour lui. Il avait beau dire, il avait besoin d'elle pour le sauver. Ne l'avait-elle pas déjà prouver ?

Alors que le chaos et la destruction se déroulaient sous ses ailes, la dragonne cherchait son lié, l'appelant, en espérant que ce lien brisé sûrement à cause des alayens lui revienne et qu'elle puisse le voir, le trouver. Il ne pouvait pas être mort, elle le saurait, le sentirait bien plus que cette angoisse envahissante. En tout cas son lié et son Maître n'avaient pas causé une bourde à eux seuls, un avantage déjà. Au moins, ils étaient tous logés à la même enseigne, enfin les dragons, vampires et elfes.
Isyndar plongea un instant vers un attroupement autour d'une sorte de pilier en bois, lançant des pierres. Quel arme barbare et destructeur aussi bien pour la flore que les bipèdes qui grouillaient de partout comme une fourmilière en plein travail. La dragonne cracha un feu de colère afin de faire rompre cette abomination et envoyer quelques alayens autour voir l'esprit de la mort.

« -Roëric, réponds où je vous brûle tout et toi avec. »

Au loin, la mer des dragons luttait soutenu par son fils rougeoyant. Il fallait filer et vite. Si le rouge cherchait à mettre sa menace à exécution. Remarque pour une fois cela changeait. Ce n'était pas son lié qui avait causé ce soucis là.
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Kylian Wallam
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 Icon_minitimeMar 7 Jan 2014 - 19:13

Un vampire pouvait-il vraiment se dégoûter du sang ? Cela semblait difficile à concevoir, et pourtant, Kylian commençait à sérieusement s'écoeurer de la véritable boucherie dans laquelle il avait plongé tête la première. Couvrant mutuellement leurs arrières respectifs, le renégat et son compère rendaient coup pour coup à leurs agresseurs dans ce qui ressemblait de plus en plus à une danse mortelle dont l'issue apparaissait déjà sans espoir. Esquives, parades, contres et assauts se succédaient inlassablement tandis qu'à intervalles réguliers, la voix du Maître-Lame s'élevait par dessus le crissement de l'acier des épées pour commander telle ou telle manoeuvre que le renégat exécutait alors sans même prendre un instant pour s'interroger sur le pourquoi du comment : plongés comme ils l'étaient dans la fureur de la bataille, Kylian s'en remettait aveuglément à l'expérience de l'épéiste. De temps en temps, une flèche sifflante jaillissait de l'endroit où il avait déposé Rebrylla pour venir faucher un Alayien trop lent à hisser son bouclier, mais à mesure que les minutes s'égrenaient, il devenait évident que mêmece soutien ne suffirait pas, tant l'ennemi était nombreux.

Autour des deux combattants, les corps commençaient à s'amonceler à mesure que les lames des épées se coloraient d'une teinte écarlate de plus en plus prononcée. Combien de temps pourraient-ils encore tenir à ce rythme ? Dix minutes ? Cinq ? Une, peut-être ? Chaque nouvelle parade était un sursis, chaque coeurs transpercés ou gorges tranchées étaient autant de menaces écartées, mais la fatigue aidant, les erreurs se faisaient plus nombreuses et plus difficiles à rattraper, l'épée se faisait plus lourde dans la main, et l'inévitable se produisit. Une esquive trop lente, un blocage trop faible ou une simple seconde d'inadvertance, il ne savait pas exactement d'où était venue la maladresse, mais lorsqu'une vive douleur vint lui cisailler le bras gauche, au niveau de l'épaule, Kylian comprit qu'il avait failli. La lame de verre noire d'une lance pointée dans sa direction avait finalement trouvé son chemin jusqu'aux chairs du vampire. Avec un grognement plaintif, le rebelle se dégagea, refermant sa main gauche sur la hampe de l'arme avant d'abattre sa propre épée sur le misérable qui s'accrochait à l'autre extrémité.

« Roëric, cette fois, je crois que ma chance m'a définitivement abandonné... »

En effet, la réputation du verre noir n'était plus à faire : d'ici quelques instants, un voile sombre s'abattrait irrémédiablement sur sa conscience tandis que son âme quitterait son corps pour s'en aller rejoindre l'esprit de la Mort, et s'en serait terminé du petit rebelle idéaliste. Au plus grand étonnement du principal concerné néanmoins, les secondes succédèrent aux secondes sans que ses forces ne l'abandonnent. Il ressentait bien une vague douleur dans les muscles de son épaule, un filet de sang noirâtre s'était effectivement mis à couler le long de son bras blessé, mais il ne s'effondrait pas. La Mort avait donc tant de travail à cet instant que pour le faire ainsi attendre ? Ou peut-être les rumeurs sur l'efficacité des armes alayiennes étaient-elles exagérées ? Qu'importe, il était encore capable de se battre et c'était bien là l'essentiel, car le combat était encore loin d'être terminé et d'autres Alayiens revenaient déjà à la charge. Refoulant une ultime fois la fatigue et la douleur, le vampire leva son épée afin de raffermir son emprise sur le pommeau, puis écarta les jambes pour reprendre une position stable et attendre le prochain assaut.
Un grand guerrier en armure épaisse se présenta alors devant lui, mais à peine l'Alayien amorça-t-il un large mouvement circulaire, dont la finalité visait certainement à abattre sur le crâne du vampire la lourde masse que le colosse maniait à deux mains, ce fut une véritable nuée de flèches qui vint s'abattre sur les troupes ennemies. Tirée avec une précision qui ne pouvait appartenir qu'aux elfes, les projectiles fendirent les airs jusqu'à enfoncer leurs têtes de métal en travers des interstices des armures de leurs cibles, dispersant la mort aussi sûrement qu'une faux moissonnant le blé mûr. Des dizaines d'Alayiens s'effondrèrent ainsi autour des deux vampires, sans qu'aucun des deux ne soient atteints, tandis que montait dans l'air le son d'un cor de guerre elfique.

« Les elf... »

La suite de ses paroles se perdirent, couvertes par un profond rugissement rageur roulant sur la plaine du champs de bataille tel le grondement du tonnerre, un soir d'orage. Instinctivement, le vampire leva les yeux au ciel pour chercher du regard l'origine d'un tel vacarme, avant de demeurer bouche bée devant l'apparition colossale d'un dragon écarlate. L'écailleux fendit les cieux pour libérer sans retenue aucune des torrents de flammes sur son passage, dessinant de larges sillons de mort dans les divisions de l'armée Alayienne.

« Je crois que les renforts sont arrivés... »

Et il n'était pas le seul à s'en être rendu compte : autour des deux vampires, les belliqueux Alayiens semblaient désormais avoir perdu toute envie de se battre et entamaient déjà un repli précipité, abandonnant sans attendre d'y être invité le terrain qu'ils occupaient jusqu'alors.

« Ils... Ils abandonnent... On a gagné... On a... gagné. »

Lorsque les troupes ennemies qui les encerclaient se clairsemèrent, Kylian avança de quelques pas hésitants, comme pour s'assurer que ses jambes acceptaient encore de le porter. A cet instant, il vacillait entre l'envie d'éclater d'un rire franc et celle de s'effondrer au sol, mais il n'eut pas davantage de temps pour se réjouir d'en être sorti vivant, du moins autant que pouvait l'être un vampire, ou pour se laisser aller à l'épuisement qui martyrisait son corps et faisait souffrir chacun de ses muscles.

« Esmelda ! »

Le mot avait jailli de ses lèvres sans qu'il put rien faire pour le retenir. Brutalement, alors même que s'apaisaient ses nerfs durement éprouvés par le combat, l'amant vampirique venait de ressentir la présence de son aimée, terriblement proche. D'un geste lent, Kylian porta la main vers l'échancrure de sa chemise et referma ses doigts sur la bille de verre du lien d'amour sans fin qu'il portait autour du cou, avant de fermer les yeux pour mieux se concentrer sur le collier magique. Il en avait l'intime conviction, la plus absolue certitude : la princesse était là, quelque part, sur le champs de bataille, terriblement proche mais si lointaine à la fois. En danger, peut-être. Ses yeux clairs se mirent à parcourir la foule d'Alayiens en déroute s'étirant sur les plaines, son regard affûté en quête d'un signe révélateur de la douce présence.

Sans véritablement qu'il en ait conscience, la silhouette du renégat fit un pas en avant, un deuxième, puis un troisième. Subitement sourd et aveugle à tout ce qui l'entourait, son esprit se focalisait sur cette présence qu'il ressentait et qu'il avait plus que jamais besoin de retrouver. Alors, il avançait, guidé par son instinct, dans une direction qu'il savait précisément le rapprocher de son but. Dans un ultime éclair de lucidité, si tant est qu'il était encore capable d'une telle prouesse, il se tourna rapidement vers Roëric pour lancer d'une voix monocorde :

« Je... Tu... J'ai laissé une elfe à la lisière de la forêt. Elle est blessée. Il faut... Elle m'a aidé. Je dois retrouver Esmelda. »

Ce fut tout. Mètre après mètre, sa marche s'était accélérée progressivement pour finalement se muer en une course effrénée : Kylian venait de s'élancer à la suite des Alayiens sans attendre de réponse, et surtout, sans laisser au Maître-Lame l'occasion de tenter de le dissuader ou de l'empêcher de faire ce qu'il avait à faire.

Désormais lancé à pleine vitesse, le renégat laissa son regard glisser du coin de l'oeil sur l'immensité écailleuse que représentait Skade. La terrible Mère des Tempêtes allait mal, et le vampire sentit nettement son coeur se déchirer à l'idée qu'elle pourrait ne pas survivre à ses blessures. C'était en partie... Non, c'était entièrement sa faute si elle se trouvait là : n'était-ce pas pour l'amener jusqu'ici qu'elle était venue chez les elfes ? Si elle ne se relevait pas, il ne pourrait jamais se le pardonner et ce d'autant moins après ce qu'elle lui avait dis, un peu plus tôt dans la bataille. Etait-il vraiment digne de se faire appeler son élu alors même qu'il s'était révélé incapable de lui venir en aide ? Quel genre de dragonnier laissait une dragonne combattre jusqu'aux portes de la mort ? Ses yeux s'embuèrent et il secoua vivement la tête pour essayer de chasser ses idées noires : il ne pouvait pas se permettre de se disperser, pas maintenant. Si les Alayiens se repliaient, la bataille n'était pas pour autant terminée...
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 Icon_minitimeJeu 9 Jan 2014 - 21:57

A l’instant où elle avait ouvert la gueule, sentit les flammes jaillir… à cet instant-là elle avait compris, comme l’aube sur une terre de ténèbres, comme le premier rayon brûlant après la froideur de l’obscurité… la réalisation venant, comme un baume sur son esprit et son corps, lui rendant la flamme qu’elle était sur le point de perdre, lui rendant la volonté de continuer quand bien même elle se sentait faiblir encore. Dracos était libre. Ils avaient réussi. Ces petits d’écailles et leurs bipèdes apprivoisés avaient réussi, ils avaient repoussés Néant et étaient parvenu à libérer Dracos de son emprise, offrant à nouveau la magie aux Armandéens quels qu’ils soient. Son souffle ardent c’était soudain déversé sur le champ de bataille, embrasant les lieux et tuant net une grande partie de la marée humaine qui avait jusque-là tentée de la vaincre. Les alentours n’étaient plus qu’un champ de feu immense et peu importe les dégâts infligés aux terres Baptistrales, la nature reprendrait ses droits comme elle l’avait toujours fait et les chanteurs l’aiderait, elle n’avait pas à se soucier de cela pour le moment, au milieu de la joie sauvage qu’elle avait d’être de nouveau parfaitement capable de les cuirs dans leurs pitoyables armures comme les vermisseaux insignifiant qu’ils étaient. Baignant les alentours des flammes de son être, en un torrent rugissant qu’elle dirigeait avec précision loin des Armandéens, accablant les rangs des Alayiens qui tombaient rapidement, à présent que la vague s’inversait… Et quelle ne fut pas sa surprise, et sa satisfaction, lorsqu’en étendant son esprit sur le champ de bataille elle sentit la présence de son fils Verith, volant à sa rencontre.

Verith ! Ainsi il se trouvait encore près du royaume elfique ! Il avait attendu ces jours durant ? Voilà qui l’emplissait de satisfaction et de fierté devant la patience dont avait su faire preuve son rejeton. Cessant un instant de noyer les mortels sous les vagues ardentes de ses flammes, elle releva le museau pour observer la forme pourpre qui s’approchait rapidement, délivrant à son tour la mort sur ce champ de bataille. Un renfort plus que bienvenu en vérité, un renfort qu’elle n’aurait certes pas dédaigné, tout comme la jeune Isyndar qui de jeune dragonne était devenue une adulte digne à l’envergure admirable. Un beau spécimen, comme elle l’avait déjà remarqué lors de leur première rencontre. Trop faible pour mener l’attaque seule, elle gronda tout de même à la demande de son fils et la réfuta sèchement. Ce n’était point le moment pour ce genre de fierté là. Pour l’instant, ils devaient protéger l’avenir immédiat du continent… et elle ? Elle devait survivre et protéger son vampire de compagnie. Il était certainement partis s’assurer que son humaine n’avait rien, hors en pleine bataille rien ni personne n’était jamais à l’abri… Elle ne pouvait rien pour eux, si loin, si ce n’était faire son possible pour tuer autant d’Alayiens sur possible tant qu’elle avait encore l’énergie de le faire, ce qui ne risquait pas d’être le cas très longtemps car sa respiration douloureuse semblait se faire plus difficile de minute en minute. Elle ne pourrait certainement pas voler tout de suite, ni bouger de trop….

Mais c’était un risque à prendre. Et un risque qu’elle acceptait de prendre, se relevant avec difficulté, son énorme corps semblant lourd et lent en raison de la blessure autant que de la prodigieuse perte d’énergie qu’elle avait subi. Son sang coulant toujours, fumant, rivière de lave s’écoulant vers le sol. Avec un rugissement retentissant, elle se dressa de nouveau et battit des ailes, faisant voler certains des projectiles qui s’y étaient plantés. L’armée elfique semblait poursuivre les alayiens en déroute mais elle ne comptait nullement leur laisser le privilège de tuer le reste de ces impies et s’élança en avant du mieux qu’elle le pouvait, fermement décidée à aller jusqu’au bout jusqu’à l’instant où elle s’écroulerait…
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Roëric Alokor
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 Icon_minitimeSam 11 Jan 2014 - 18:29

Roëric s’amusait comme un petit fou, il avait beau dire, parler d’honneur et de noblesse, suivre les idéaux de Kylian Wallam, il n’en demeurait pas moins guerrier dans l’âme. Jamais autant dans son élément qu’au cœur du carnage, en équilibre sur le fil qui séparait les vivants (vampires ou pas : il marchait, se nourrissait et tuait, faute d‘un meilleur terme, considérons-le comme tel) des morts. L’affrontement s’emparait de lui et tout le reste disparaissait. Les doutes, les craintes et les peines. Seuls restaient son instinct et son sens tactique.

N’avoir plus rien d’autre à faire que d’assurer sa propre survie et celles de ses alliés. En un sens c’était reposant.

Son maître l’avait rejoint, venant d’on ne sait où pour rejoindre le cœur de la mêlée. Et il n’était pas seul, de temps en temps, une flèche surgissait de nulle part pour figer un ennemi en plein geste mortel. Une aide appréciée, de fait Roëric n’en demandait pas plus. Évidemment, le Maitre-Lame était furieux qu’il soit venu pour perdre la vie en sa compagnie. Pour gagner une guerre, on pouvait se permettre de perdre des soldats et des généraux, mais certainement pas le Roi.

Cependant ils avaient d’autres chats à fouetter, son mécontentement se perdit donc très vite entre deux parades et une riposte. Un nouveau corps s’écroula, rejoignant tous les autres, un massacre qui commençait à prendre des proportions grotesques. Certes, ils avaient en leur possession l'étrange acier noir, mais à part ça, ils restaient humains et donc extrêmement vulnérables face à deux vampires. Expérimentés qui plus est.

Donnant des instructions de temps à autre, ou plutôt les criant pour se faire entendre ; ils survécurent un temps, puis Kylian reçut une blessure. C’était inévitable. Vampire ou pas, face à tant d’ennemis, on finissait par se faire blesser, ne serait-ce qu’une égratignure. Néanmoins Roëric aurait préféré mourir avant l’être qu’il avait choisit de protéger. Déjà parce que c’était plus juste ainsi, mais aussi et surtout parce qu’il n’avait aucune envie de poursuivre son éternel chemin avec cette culpabilité. Égoïste certes, mais il commençait à en avoir marre de toute cette souffrance.


Kylian, je…

Un attaquant ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase, il s’en débarrassa promptement, mais un autre s’en prit à lui, puis encore un autre. Telle une chaîne qui ne semblait pas pouvoir finir. Mais le temps passa et il se rendit compte que celui que les vampires nommaient l’Indigne était toujours debout, à ses côtés. Visiblement la puissance des armes noires faiblissaient. Une donnée que le vampire enregistra dans un coin de sa mémoire avant de redoubler d’effort.

Puis ils vinrent. Il fallait leur reconnaître qu’ils étaient impressionnants. Des siècles de réclusion n’avaient apparemment pas amoindris leurs capacités. Les traits faisaient mouches à chaque fois et les alayiens entourant les vampires furent bientôt autant de pelote d’épingles couchés à même le sol poisseux. Mélange de boue et de sang. Les elfes faisaient enfin leur entrée.

A cela s’ajouta une arrivée plus fracassante encore : celle d’une deuxième énorme dragon, rouge celui-ci. Et visiblement très en colère. Des torrents de flammes jaillirent de sa gueule ouverte et des portions entière de l’armée du Néant disparurent. Fanatiques mais pas cinglés, ceux-ci battaient en retraite.


Oui, on dirait.

Enfin, si tout ce beau monde ne s’entretuait pas une fois l’ennemi partit. Mais Kylian n’apprécierait guère une remarque pessimiste alors qu’il savourait le fait d’être toujours là. Plus important, il entendit une pensée d’Isyndar, celle-ci le cherchait. Ce n’était pas trop tôt d’ailleurs, il avait bien faillit mourir deux ou trois fois. Levant le tête, il finit par l’apercevoir. Il agita les bras pour attirer son attention.

"Je suis là !"

A peine s’était-il occupé de ce problème que Kylian redevenait fou. C’était -semblait-il- une habitude chez lui. Une sorte de maladie qui le prenait de manière épisodique et qui commençait généralement par « Esmelda » et se finissait toujours par une catastrophe. Avec un soupir résigné, il laissa son maître partir en courant. Les elfes maitrisaient la situation, il ne risquait donc rien à se dégourdir un peu les jambes. De plus, il devait attendre Isyndar. Lorsque celle-ci l’eut finalement rejoint, ils se mirent tous deux en quête de l’archère elfe qui les avait aidé.

"Tu m’as manqué ma belle. Alors ces dragons ? Ils t’ont plu ?"

Roëric espérait qu’elle n’était pas trop déçue, ne connaissant pas son peuple elle l’avait probablement un peu trop idéalisé… Sur le chemin, il fit sans vergogne les poches des cadavres. Ramassant au passage un anneau et foulard très intéressant. Ainsi qu’une bonne épée, du genre enchanté et qui ferait l’affaire pour le moment.

"Je me demande si je récupèrerai un jour la mienne… Foutus elfes."

En parlant d’elfe, ils trouvèrent celle de Kylian un peu plus loin, bien à l’abri mais blessée.

Je suis un ami de Kylian, je vais t’aider à rejoindre les baptistrels, il me semble qu’ils savent soigner. Autant que ces fichus pacifistes se rendent un peu utile.

Parce que pour l’instant, à part avoir faillit détruire leur propre alliance par incompétence, on ne pouvait pas dire que ce soit un franc succès.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 Icon_minitimeLun 13 Jan 2014 - 13:42

Du haut de son arbre certes pas très haut, elle tâchait d'aider ce fou de vampire comme elle pouvait, comme si elle lui était loyale; tel un soldat et.. un prince? S'était une drôle d'image et pourtant, elle lui était redevable. Les chances de le revoir était mince, mais elle aurait toujours une dette envers lui. Flèches après flèches, l'archère apportait son faible soutient à Kylian. Ne se voilant pas la face, elle serait contrainte de descendre à nouveau dans le vif du combat rattraper par le manque évident de pointe. Les corps s’empilaient d'une part et d'autre de la clairière, autant d'un camp que de l'autre.

Rebrylla recula sur sa branche, se plaquant contre le tronc. Il n'y avait pas à dire, les armes Alayiennes étaient redoutable. Elle était ridicule dans cette histoire, elle n'était ni soldat ni formée pour ce genre de situation. La fatigue était présente dans la moindre partie de son corps, et la poussait dans cette phase de surpassement.

Levant les yeux au ciel, l'elfe regarda le ciel transpercer par un nouveau vol de dragon. Les renforts ? Sans réfléchir Rebrylla se laissa glisser, attérissant mollement contre le sol. Il fallait qu'elle trouve les elfes, il fallait qu'elle.. reste debout. Trébuchant, se vautrant, la jeune femme regardait devant elle, ventre au sol. Fichu Alayiens, fichue guerre, fichue espoir de paix! Se traînant de tout son long, Rebry avançait en râlant contre son épaule.

Fermant les yeux, une vague d'émotions la prit au coeur. La peur; celle d'y laisser sa peau, la fierté; de participer à une victoire, de la peine; envers ceux qui ne rentrerons jamais, et.. Ce sentiment aussi étranger et doux soit-il, celui qui prend au ventre, pince le coeur . De la tendresse ? De l'affection particulière portée à un être sur tout Armanda. L'amour de son père, qui serait fière et apeurer pour sa demeurée de fille. Et matis. Matis ? Non, impossible, s'était une farce que jouait son coeur pour l'embrouiller, une illusion.. Du moins c'est ce qu'elle essayait de ce dire. Il était hors de question qu'elle meurt ici, et comme une malpropre.

Une voix la tira bien plus vite de ces pensées, une qu'elle ne connaissait pas. Relevant le visage vers l'homme, Rebrylla fut surprise mais heureuse de voir un autre vampire. Prenant appuie sur ses mains, elle plia tant bien que mal les genoux et finir par se mettre debout. Clignant des yeux, elle plissa le nez devant le dragon qu'elle n'avait pas remarquée.

C'est Kylian qui t’envoie..? Il.. Il m'a parler de toi..

Rejoindre les baptistrels à nouveau, se faire soigner comme il se doit. Son histoire ici était terminée, et elle ne s'en plaignait pas. La magie avait retrouver son chemin dans Armanda, Dracos était libre.. Il ne restait plus qu'à rendre à la nature ce qui lui appartenait. Une chose est sur, elle n’oublierait jamais.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 Icon_minitimeLun 13 Jan 2014 - 17:28

Isendal avait reprit contenance et consistance, sa canne-épée à la main, la magie dans ses veines, le verre noir qui n'était plus qu'une arme comme une autre, et donc, sans aucun doute la défaite de l'esprit du Néant contre les dragons et leurs dragonniers aux races diverses. Sans même attendre qu'Althaïa prenne la parole ou non pour le contrer, le maître espion avait quitté le couloir dans lequel il avait tué le lieutenant Zvan, au pas de course, ce qui n'est pas rien quand il s'agit de vampire. Volant littéralement en direction de la plus grosse zone de combat, Isendal finit par avoir une vision de grande envergure : Le seigneur des vampires allait se faire déborder, tout entouré de maudits Alayiens qu'il était, quand soudain, des grondements dans le ciel, des flèches partout au dessus de leurs têtes et des hordes, déterminées et nombreuses : les elfes et les dragons. Chacun des flans de l'armée ennemie fut attaqué, le côté droit était percé par les renforts elfiques qui arrivaient tous du même endroit. Comme une flèche qui pénètre la chair, les longues oreilles tentaient de scinder en deux ce flan, afin d'ouvrir une brèche, de stopper l'avancée ennemie et de pouvoir diviser le front en deux. De toutes les manières ils n'avaient pas trop le choix, puisqu'ils étaient arrivés géographiquement depuis un point qui ne permettait pas de faire mieux. le problème étant que, s'ils ne réussissait pas assez vite à trancher dans le vif, les ennemis une fois séparés, pourraient encercler les elfes et les mettre en difficulté. Isendal serra des dents en lâchant une insulte de vive voix quand il observa les dragons. Le feu du ciel fit des ravages sur la moitié sud des troupes ennemies. Ainsi donc, l'étau qui menaçait de se refermer sur les elfes était brisé par la magie draconnique. Finalement, les grands lézards et les longues oreilles n'étaient pas si détestablement stupide. La guerre faisait rage et le chuchoteur allait quitter son observatoire pour fendre de l'Alayien quand il s'arrêta tout net. De nouveaux ordres étaient donnés, les têtes pensantes avaient été remplacées, de nouveaux capitaines donnaient leurs ordres et le flan gauche reprenait contenance et se regroupait avant de mieux se disperser : seul moyen de ne pas être une proie trop simple pour les dragons, ils devaient se mêler complètement aux elfes.

"Satanés chaotiques, ils croient tellement en leur Néant qu'ils pensent encore pouvoir gagner."

Ces soldats étaient très dévots, si des ordres étaient intelligemment donnés, ils obéissaient et menaient bataille avec férocité, le cœur léger de savoir que, s'ils périssaient, ils finiraient auprès de leur dieu-esprit ravageur. Ils seraient morts en héro martyr. Les méninges d'Isendal travaillaient à pleine allure et ses yeux cherchaient, oui ils cherchaient, il fallait que ses yeux le trouvent. Par là? Non, ici peut-être? Non plus! Là, ici, non là bas. Et puis il finit par sourire d'une oreille à l'autre. A l'épicentre des mouvements de troupes : le nouveau capitaine, qui semblait vociférer et être donc devenu la tête pensante des armées en actions. Le mélange des troupes avait commencé, les Alayiens étant trop proches des elfes, le feu des dragons perdit en intensité. Le combat se jouait donc maintenant à arme égale, presque de manière loyale et la différence se ferait donc en fonction des capacités des soldats et de leur maniement des armes à disposition. C'était sans compter sur Isendal, il devait agir afin que la balance bascule du bon côté, à savoir le sien et celui donc, des forces alliés. Refermant légèrement les yeux en se concentrant, le chef des espions vampires avança ses deux mains devant lui, paume bien ouverte afin de lancer autour de lui une brume des morts. Il amplifia son contrôle mental et lança son bouclier ténébreux dans un mouvement ample du bras, de la gauche vers la droite. Soudain devenu complètement invisible à l'œil nu, il se lança de toute sa puissance en direction du nouveau capitaine qui ordonnait et se battait comme un beau diable. Un évitement par ci, un enjambement par là, un coup rapide et discret de canne dans les côtes, un poignard dans la gorge, Isendal, tel un démon invisible arriva jusqu'au jeune capitaine, prit a partie par deux elfes. Se positionnant bien devant lui, le chuchoteur fit voler en éclat ses sortilèges, apparut donc un regard mortel sur le visage et prit la parole

"Ton dieu est mort pauvre fou!
... Sale montre, tu mens, je vais tous vous tu ..."

Et Isendal lui planta sans un mot, son épée fine dans la gorge. Il la retira aussitôt et se saisit du casque du capitaine, sous le couvert des deux elfes. Il l'avait fait parler pour entendre de prés la voix de ce donneur d'ordre

"Faites semblant de me submerger et couvrez moi de la vue des autres."

Comme s'il avait passé une vie à faire cela, il se saisit des pièces d'armures Alayienne, s'en vêtit et fit quelques tests sonores afin de tenter au mieux d'imiter le ton de la voix de celui qui était maintenant mort. Se relevant, il s'écarta rapidement des deux elfes et se retrouva au beau milieu du combat, entouré d'Alayiens ennemis qui ne faisaient pas attention à lui et d'elfes qui menaçaient de le tuer, ainsi vêtu de la sorte. Il prit alors la parole sur un ton inquiet

"Peste soit de ces monstres, ils ont vécu le Néant, ils l'ont vécu, vous l'avez senti? Ce vide en vous? Leur maudite magie impie est revenu ... ils font nous dépasser, nous sommes perdu. Vite regroupés vous tous!"

Les soldats, sous la bonne imitation du maître espion, se mirent à hésiter. Il enfonça donc le clou

"Au nom du Néant, obéissez ou nous perdrons cette guerre!"

Et les soldats se remirent à se regrouper. Isendal, tout sourire, s'éloigna aussi vite que possible et fit passer l'ordre par d'autres soldats, avant de finir par rejoindre ses propres alliés et d'enlever son casque juste avant qu'un elfe ne plante son épée dans son flan.

"Je nous fais gagner le combat pauvre fou, va ton chemin et frappe les vrais ennemis."

Isendal fit donc son possible pour tuer d'autres Alayiens. Comme un vent charriant l'odeur de la mort, la rumeur déclenché par le vampire faisait bonne œuvre et le feu du ciel commença à se répandre de nouveau. Surtout, quelque chose avait été instillé au sein des ennemis d'Armanda : la peur, la peur d'avoir été quitté par leur dieu. Tremblant donc de se retrouver dans le vide sans fin, les Alayiens perdaient de leur superbe et de leur nombre. Cette fois les elfes commençaient enfin à prendre en étau des troupes entières d'ennemis. Le sang coulait à flot, les vampires y allaient bon train et dans un instant de répits, entre deux coups d'épée magique, de bourrasque de vent et de gorges tranchées, Isendal observa en retrait. Oui, son plan avait fonctionné, le gros des troupes faisait maintenant deux clans séparés : les elfes en ligne tout le long du flan allié, qui s'opposait d'un seul homme contre une ligne d'Alayien. C'était à celui qui serait le plus vaillant. Mais les dragons faisaient pencher la balance, car l'arrière des troupes chaotiques brûlait d'un feu vengeur et sans fin. Si les derniers dirigeants Alayiens n'ordonnaient pas le départ des troupes, c'était ici que se terminerait la partie définitivement, avec sans aucun doute, une victoire des forces d'Armanda. A moins que ces chiens aient encore un atout dans leur maudite manche? Isendal n'eut pas trop le temps de se poser une énième question, il avait son quota de rat du Néant à tuer et sans se faire tuer lui même bien sur. Il espérait plus que jamais survivre à cette bataille, sans aucun doute.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 Icon_minitimeLun 13 Jan 2014 - 21:40

À peine le sang répendu sur le sol comme une traînée de flamme que les bruits dantesques des combats menés au dehors leur faisaient lever la tête. Il n'était plus temps de s'adonner à quelque règlements de compte isolés. Désormais, les rares forces armandéennes en présence devraient faire front jusqu'au bout, quelque soit l'issue du bain de sang déclenché.

Chose étonnante, le maître espion trouva quelques secondes pour se retourner et la remercier avec un sourire de chat. Althaïa leva un sourcil, le regardant filer vers les torrents de mort avec une vigueur nouvelle.
Lentement, elle sentait en elle la chape de plomb se lever. La magie renaissait de ses cendres à la vitesse d'un cheval au galop, et tout était comme si la nature elle-même reprenait son souffle après une longue et douloureuse apnée. La Dame ferma les yeux un instant, laissant couler les flux immatériels le long de son corps en une douche fraîche et réparatrice. Quelques secondes plus tard, une flamme dangeureuse s'allumait dans son regard blanc, et de ses poings serrés se dégagea une aura glaciale qui fit chuter brutalement la température aux alentours.
Lentement, elle se mit en marche dans la direction empruntée par ses deux prédécesseurs, d'où filtraient les effluves putrides du carnage.
Se portant au devant d'un mur effondré, elle observa par une brèche l'étendue des dégâts : les flots ininterrompus d'alayiens noirs crachés par la forêt alentour convergeaient vers une gigantesque masse grise plantée au milieu du champ de bataille tel le roc dans la tempête. Un dragon ! Althaïa sentit son esprit s'agiter presque malgré elle.

Une créature aussi imposante ne pouvait être que Skade, la fameuse « Mère des Tempêtes » dont lui avait parlé le dragon rouge. Et cette dernière, du haut de sa rage destructrice, semblait souffrir le martyr sous l'assaut incessant des machines de guerre qui, du loin des dernières lignes barricadées en lisière, lui balançaient à intervalle régulier des projectiles de plusieurs tonnes. Depuis combien de temps encaissait-elle les coups en piétinant allègrement les foules haineuses sous ses griffes ? Althaïa cartographia rapidement le champ de bataille. Que pouvait un effectif aussi faible et dispersé contre cette masse hideuse qui, à l'instar d'une hydre monstrueuse, voyait dix têtes pousser pour deux coupées ?
Puis, il y eut une lueur flamboyante sur le flanc gauche, et au beau milieu des rangs s'écartant soudain, la vampire aperçut le Prince Noir, juché sur sa nouvelle monture enflammée, occupé à transformer les alayiens en graphite quasiment pur sur un rayon d'une dizaine de mètres. Ainsi, le Dracos avait retrouvé son intégrité, et eux, armandéens, leurs chances de survie.
Qu'ils tremblent désormais. Car plus rien ne pouvait entraver leurs pouvoirs, et encore moins leur désir de victoire.
Pourtant, si la magie fusait à nouveau des rangs armandéens, Althaïa cherchait encore la présence des dragonniers et leurs compagnons à écailles. Ce qu'elle finit par trouver en la personne de Kedrildan et de sa liée, qui bondirent brusquement parmi les ennemis non loin de la position de Lorenz...et d'un autre cavalier alayien.
L'esprit d'Althaïa se focalisa avec une attention accrue sur l'étrange silhouette. Sa position, les rangs serrés autour de lui... Un commandant ? Fixant encore son regard, elle détailla la tenue de l'opposant. Et additionna deux plus deux en un éclair.
Le Prêcheur.
Il était là, et bien trop près des vampires à son goût. Malheureusement, l'action en l'état était impossible, et Althaïa brandit toute sa volonté vers la scène en espérant que la Dévoreuse ne soit pas en possession de ce sinistre personnage.

Jaillissant de sa cachette, la Dame de Fer se dirigea vers son objectif premier : l'écurie au bas du Tormingorllo. Gravement endommagée cependant, et Althaïa dut fournir un effort considérable pour se hisser sur le toit, bondissant au travers d'un éventrement. Les chevaux des délégations s'étaient dispersés depuis longtemps, certains batifolant encore dans les ruines ou sur le champ de bataille. Mais s'il y avait une chose qu'on ne pouvait pas enlever à sa vieille carne, c'était bien la ruse. Althaïa finit par trouver Tiahanloth, coincée par un pan de mur. Complètement hystérique.
Concentrée, elle se plaça face à l'obstacle et délivra un sort de reconstruction, libérant un passage à la monture furieuse. Avec un hennissement courroucé, la jument noire s'élança hors de sa prison, stoppant net aux côtés de sa cavalière, qui s'empressa de se saisir de la bride pour se mettre en selle.

Et c'est un boulet de canon lancé à pleine vitesse qui déboula dans le dos des alayiens postés aux abords du vieux château. Comptant sur la surprise pour ne pas s'embourber dans les flots de fantassins en armure, Althaïa transforma les trois guerriers lourds qui lui barrèrent le passage malgré eux en statue de glace, avant de bifurquer brusquement vers le nord. Excitée par l'odeur du sang et rendue folle par sa captivité forcée, la jument de la nuit fonça dans la masse, toutes oreilles couchées, bulldozer rageur méprisant le danger aussi sûrement que les vampires isolés que l'on voyait maintenant danser dans un cercle de cadavres et de mutilés clopinant. La cavalière et son destrier heurtèrent le premier rang de plein fouet, Althaïa repoussant de son mieux les adversaires d'un geste clef bref, avant que les sabots ne piétinent prestement les visages et les corps encore mouvant de ceux restés sur leur passage.
Déployant les lames de ses bras, repliant à demi ses coudes pour laisser saillir les tranchants de sa chitine argentée, elle laissa ses gestes meurtriers achever ce que sa vieille compagne commençait si bien. Bousculés, trop nombreux pour envisager une action efficace, les fantassins se marchaient dessus, essayant tour à tour de sauter sur la croupe du destrier ou de fuir les coups de pieds assénés au hasard. Laissant les rênes sur l'encolure, Althaïa s'empara violement du premier homme passé suffisamment près de sa main droite et planta ses griffes dans le visage offert du lancier De son autre main libre, elle fendit un casque en deux avant de s'enfuir plus loin, tenant fermement sa proie hurlante.

Au dessus de leurs têtes, une ombre passa en trombe, remuant l'air avec fracas, avant d'entrer dans son champ de vision : météore incandescent, Verith tomba du ciel en enflammant sans retenue tout un pan de l'armée alayienne, arrachant des exclamations d'une part, des vivats de l'autre. Althaïa contempla le spectacle, un vague sourire narquois aux lèvres. Dix points pour Armanda.
Si telle chose était possible, le dragon rouge semblait encore plus hors de lui que la dernière fois, ce qui n'était pas vraiment de bonne augure pour les troupes qui commençaient à refluer sous ses coups. Suivant de près l'arrivée fracassante du dragon, les archers elfiques sortirent des sous-bois, faisant pleuvoir la mort sur la quasi totalité des effectifs en présence, sonnant le glas pour une bataille qui n'avait que trop duré.
Les restes fumants du projectile pulvérisé par le dragon retombèrent sur terre en semant une magnifique pagaille dans les rares zones épargnées par les attaques armandéennes. Althaïa profita de la diversion pour finir d'arracher la tête au gaillard qui se débattait encore sur sa selle et planta les crocs dans la chair sanguinolente. Aussitôt, ses forces lui revinrent. Elle en aspira le plus possible, chaque goûte comptée comme un sort en puissance destiné à en finir pour de bon avec cette ignoble race fétide. Elle abandonna le corps déchiqueté et se retourna vers sa ligne de mire, qu'elle était loin d'avoir oublié, sa peau anthracite tapissée d'un rouge noirâtre encore chaud.

Revigorée par son rapide festin, la Dame de Fer vira une fois de plus de bord et cette fois visa le rang de trébuchets le plus proche. Ces concentrés de technologie alayienne était encore le seul obstacle à l'hégémonie armandéenne et draconique sur ce terrain. Il fallait s'en charger au plus vite. Les rocs et les monceaux de terre balancé par les bras en bois massif faisaient de terribles dégâts dans les rangs des fantassins elfiques et entamaient encore d'avantage les forces de la mère dragonne. Traçant un large sillon dans la phalange de fantassins en déroute à coup de glace et de feu, la vampire en armure galopa à bride abattue jusqu'au pied de la première machine, alors qu'un artilleur, protégé par l'immense carcasse, s'apprêtait à déclencher l'arme.
Rassemblant ses deux mains haut au-dessus de sa tête, Althaïa forma aux creux de ses paumes une boule crépitante qui ne demandait qu'à s'échapper. Le projectile magique fusa sur la jointure du bras armé et du contrepoids. Le choc fit exploser le balancier, et le projectile, plutôt que de décrire la courbe funeste qui lui était promise, s'éleva à la verticale avant de retomber presque au ralentit sur les gardes qui n'eurent d'autre choix que de fuir pour ne pas finir en miettes.
Des hurlements sauvages s'élevaient d'un peu partout, et du vacarme de la foule braillante désemparée, s'éleva une voix qu'Althaïa reconnut sans peine.

« Au nom du Néant, obéissez ou nous perdrons cette guerre! »

De l'autre côté d'une division en désordre, elle aperçut un Isendal aux prises avec des elfes. Une diversion aussi efficace que la première, qui cette fois lui permit de voler par dessus quelques têtes et de détaler en direction du flanc gauche.
Restait à prier pour que ce maudit prêcheur ne soit pas en possession de la Dévoreuse, car alors, au beau milieu du carnage, parvenir à épargner le géant rouge d'un tel fléau serait bien trop rude.

D'ailleurs, carnage faisant, la marée infinie ne semblait plus s'étendre.
Cherchaient-ils à se replier ?

Dans un cri sauvage, la mante ne leur en laisserait pas l'occasion, visant à la volée le bras d'un archer qui s'envola aussi sûrement que sa flèche.

Une vague de crainte parcourait l'assemblée noire. Et elle en goûterait avidement la moindre écume. En elle dansait la flamme glaciale d'une promesse silencieuse. Le Néant retournerait au Néant.

Alors qu'elle contournait les combats par la lisière du bois ravagée sur une Tiahanloth éprouvée, elle vit clairement le mouvement de retrait des troupes en prise avec les deux dragons sauvages. Coincés, les alayiens lâchaient mètre par mètre un terrain ravagé, les lignes de pavois défenseurs remplaçant peu à peu les phalanges de lanciers et les fantassins légers. Mais restait le prêcheur et le prince, dont les silhouettes avaient été dérobées à sa vue par la masse des armes alayiennes. Les elfes arriveraient-ils à repousser Alayia jusqu'aux bois avant que ces deux là en arrivent aux mains ? Althaïa avisa le second trébuchet. Il fallait qu'elle le détruise avant qu'un lieutenant trop malin n'ait l'idée de le diriger vers une cible bien moins résistante qu'un dragon millénaire...
Et Tiahanloth soufflait fort.

Dans ces moments là, Dracos sait combien le temps d'un galop peut paraître long.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 Icon_minitimeMer 15 Jan 2014 - 21:47

L'odeur âcre du sang, la poussière étouffante, la chaleur des flammes, le bruit des épées et les râles des mourants, il n'y avait effectivement là rien de très glorieux au regard d'une princesse telle que celle qu'il retenait devant lui, ses longs bras de part et d'autre du corps délicat pour lui interdire toute velléité de fuite. Chevauchant de régiment en régiment, le Prêcheur dispensait ses ordres pour tenter de ramener un semblant de discipline et d'organisation dans ce chaos. L'esprit méthodique du général analysait avec froideur les évènements, décortiquant chaque nouvelle évolution pour déterminer la meilleure réponse à y apporter. A mesure que les secondes s'égrainaient cependant, au rythme des vies fauchées par le feu ou le métal, l'ombre de la défaite se faisait de plus en plus menaçante.
Le visage à demi enfoui sous sa capuche, Aldakin effleura de son regard sombre la silhouette toute proche qui venait d'élever la voix.

« La guerre ne s'embarrasse pas du visage des peuples, croyez vous les vôtres absout de tels spectacles ? Il faut être deux pour livrer bataille, princesse, alors avant de me charger de la responsabilité de ce qui se déroule sous vos yeux, estimez donc le nombre de vies que votre frère aurait épargnées s'il avait daigné entendre nos paroles plutôt que de prendre les armes. Si l'Empire avait vu en nous les alliés que nous sommes, la paix règnerait aujourd'hui, et nous ... »

Il s'interrompit brutalement lorsqu'il remarqua la tentative de sa prisonnière, trop tard malheureusement que pour pouvoir rattraper le détournement de monture dont il fut victime. Plus froide encore que de la glace, sa voix monocorde reprit :

« Je vous avais pourtant demandé de vous tenir tranquille. »

C'est sans ménagement aucun qu'il désarçonna alors sa prisonnière pour la propulser à terre et finalement récupérer la bride de son cheval. L'animal se calma rapidement, trop rapidement en fait que pour que le Prêcheur en fut seul responsable. Le visage impassible du religieux à capuche se tourna vers une jeune femme, visiblement fort concentrée sur lui en dépit du carnage qui se déroulait tout autour d'eux. Il n'eut guère le temps de pousser plus loin ses investigations cependant, le prince des vampires en personne venait de se jeter sur elle pour l'emmener loin du regard de ténèbres. Les doigts du Serviteur se refermèrent sur sa lance, qu'il leva à hauteur de son épaule pour armer son attaque et s'immobilisa pendant une fraction de seconde. L'arme ne quitta pas la main de son propriétaire toutefois, et la pointe menaçante se baissa lentement. Sans les pouvoirs de Néant, ses chances de tuer le prince des vampires ne se justifiaient pas, aussi le Prêcheur préféra-t-il remettre à plus tard l'accomplissement de ce funeste destin.

D'un mouvement sec du talon, Aldakin relança la course de son destrier, lequel s'immobilisa de nouveau quelques mètres plus loin à peine, subitement englué dans une toile magique qui empêtra les jambes de l'animal. Un rugissement retentit sur sa gauche, accrochant l'attention du Prêcheur qui dirigea son regard sombre dans la direction correspondante pour le poser sur la silhouette menaçante d'un second dragon. Certes, la créature d'écailles demeurait beaucoup plus petite que l'énorme monstruosité qui massacrait allègrement des régiments entiers à chacun de ses gestes, mais les griffes et les crocs de la bête n'en demeuraient pas moins dangereusement effilés. A l'instar de ceux du vampire qui l'accompagnait d'ailleurs, et que le Prêcheur identifia sans mal comme le dragonnier. Toujours par deux ils vont, disait la légende.
Un second dragon sur l'échiquier compliquait toutefois considérablement la situation Alayienne, et comme si cela ne devait pas suffire, voila qu'un troisième venait de surgir en plein ciel, bientôt suivi d'un quatrième qui n'attendit pas même d'avoir touché terre pour embraser l'armée du Néant de son souffle enflammé. Cette fois, l'issue de la bataille ne laissait plus planer le moindre doute, s'entêter dans ce qui était devenu une véritable folie ne ferait que provoquer la perte totale de toutes les troupes engagées.

D'un mouvement fluide et rapide, Aldakin abandonna sa monture désormais inutile pour se présenter, lance et bouclier à la main, devant le dragonnier. Diminué comme il l'était, vaincre un dragon et son dragonnier n'était certainement pas dans le domaine du possible, aussi le Prêcheur n'avait-il pas l'intention de s'éterniser plus que nécessaire. Ses lèvres s'agitèrent tandis qu'il murmurait les premiers psaumes d'une ancienne prière. Les paroles concentrèrent les dons qui lui furent donné par Néant dans son bouclier, chargeant le pavois d'un pouvoir dont seul un Esprit Supérieur pouvait comprendre les tenant et aboutissant. Lorsque les deux liés vampiriques s'élancèrent vers lui, le Prêcheur relâcha l'énergie accumulée par la prière pour provoquer un choc du Néant à la puissance dévastatrice, repoussant le dragonnier tel un vulgaire fétu de paille et contraignant la dragonne à s'écarter. Vidé de son énergie, le Serviteur vacilla mais ne s'effondra pas encore, il n'avait gagné tout au plus que quelques instants et se devait de mettre chaque seconde de ce répit improvisé à profit.
Sans plus attendre, il s'élança d'un pas moins rapide qu'il ne l'aurait souhaité pour se perdre dans la masse grouillante d'Alayiens en déroute, son regard sombre scrutant les armées noires à la recherche d'une princesse effrontée qui espérait encore certainement pouvoir se soustraire à la poigne du Prêcheur.

Impossible d'espérer faire se ressaisir les troupes désormais, l'arrivée en fanfare des dragons et des elfes avait définitivement achevé de sonner la débâcle et Aldakin ne put compter que sur lui-même pour retrouver sa captive. Fort heureusement, il n'était pas difficile de repérer une robe de cérémonie au milieu des armures noires et la main ferme du grand Alayien se referma bientôt sur l'épaule de la princesse en fuite. Sa voix, d'habitude si contrôlée, trahit cependant l'épuisement qui gagnait peu à peu chacun de ses muscles :

« Vous êtes décidément une femme bien indisciplinée, princesse. »

D'un geste vif, le Prêcheur fixa sa lance dans son dos et, de sa main ainsi libérée, dégaina son épée dont la lame vint se poser contre la peau rosée de la gorge de la jeune femme. Il n'était pas dans ses habitudes de recourir à de telles méthodes mais à situations extrêmes, solutions extrêmes.

« Nous partons. »

Les consignes avaient été données, les régiments en fuite appliqueraient les ordres et l'armée se reformerait un peu plus loin pour organiser son repli vers Gloria, la présence du général sur le champs de bataille n'était plus nécessaire et se révélait même dangereuse. Concentrant ses dernières forces, il murmura une nouvelle prière, invoquant une ultime fois les pouvoirs du Néant pour créer un vortex de déplacement instantané tel que ceux qu'ils utilisaient régulièrement pour se déplacer d'un bout à l'autre du continent. Si tout se déroulait comme prévu, celui-ci les mènerait directement dans la tente du quartier général Alayien, devant les lignes de siège entourant Gloria.
Un cri rageur retentit encore derrière eux, mais Aldakin n'avait déjà que trop perdu de temps et n'y accorda pas d'attention particulière. Epuisé, il contraignit de la pointe de l'épée sa prisonnière à le précéder dans le portail avant de s'engager à son tour dans l'ouverture qui se refermerait bien vite derrière lui. Trop vite que pour laisser à quiconque le temps de le suivre, du moins, pour quiconque n'avait pas la célérité d'un vampire amoureux totalement paniqué... C'est ainsi qu'une troisième silhouette s'engouffra dans le vortex, alors même que ce dernier commençait à se refermer.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 Icon_minitimeJeu 16 Jan 2014 - 20:10

L'odeur du sang montait aux narines de la jeune princesse, le chaos et le désespoir s'agrandissaient autour d'elle au fur et à mesure que luttaient pour leurs vies, leurs saluts, ou leurs esprits des soldats, des hommes ou des femmes, toutes races confondues. Tous les sens de la princesse étaient en alerte.
Il n'y avait que l'odeur âcre à faire vomir du sang des morts et des blessés qui jonchaient le sol autrefois immaculé d'une herbe verte, soyeuse, et douce.
Là où peut de temps avant elle s'était avancée, sereine quand au espoir d'une paix entre les trois races : elfique, vampirique et humaine. Trois races que tout oppose. Prêtes à s'unir dans la même volonté de lutter et renvoyer au néant ces envahisseurs, assassins de magie. Il y avait certes des différents entre eux. De très gros avec certains, mais jamais la princesse souhaitait voir une des trois races exterminées. Bien au contraire, depuis sa rencontre avec Kylian, elle ne rêvait que de vivre en une harmonie relative, une osmose et un respect mutuel. Pas forcément une entente parfaite, mais la tolérance de la différence de l'autre. Et l'acceptation de vivre tout trois sur Armanda. De là, découlerait ce dont elle rêvait depuis quelques années, la tranquillité pour les siens, pour son peuple. Et espérer vivre auprès de son aimé. Depuis ses derniers jours, Esmelda se sentait décider et déterminer à parler à son frère de son avenir. Auprès de Kylian. Au fur et à mesure du temps, la jeune princesse avait réfléchit, son frère pouvait l'aider. Il l'aimait, lui faisait confiance et surtout il voulait son bonheur. Et son bonheur était Kylian.

Mais tout était chamboulé maintenant. Esmelda était entrain d'écarter les rênes de la monture du Néant pour tenter de s'échapper de son kidnappeur. Apparemment, le prêcheur ne voulait pas la laisser partir et disparaître dans le tumulte de la bataille, sous les cris de douleurs, d'efforts des valeureux combattants. Le bruit des craquements des lances, des flèches qui fusaient dans le ciel, du choc des épées claquant entre elle, Esmelda avait envie de se mettre les mains sur les oreilles et de cesser d'entendre ce bruit de mort. Elle sentait en elle le désire de chanter et de crier la paix et non plus cette violence qui ne cessait malgré le replis des alayens.

Le cheval se stoppa net et la princesse eut du mal à ne pas glisser un peu sur le devant de la selle. Était-ce elle qui avait réussi se coup ci ? Qu'importe le cheval était à l'arrêt et il lui fallait fuir dans l'horrible tumulte grondant et rugissant. Elle ne voulait pas rester avec cet homme qui ferait d'elle une de ces adeptes. Elle s'y refuserait, pas par l'oppression et la violence. Et encore moins par la mort de milliers de créatures. Mais le prêcheur en décida autrement, il ne semblait pas apprécier son choix et sa témérité. Esmelda se retrouve sans ménagement à terre, la robe piétinée sous les sabots du destrier du néant. Une chance que ce ne soit pas elle. Elle se massa son bras douloureux avec le choc, mais pas le temps de penser à la douleur, autour d'elle la guerre battait son plein, et si elle ne voulait pas subir un coup au hasard, il lui fallait fuir au plus vite. Maintenant qu'elle était au sol, il fallait suivre l'option fuite et vite. La jeune femme aperçut le prince vampirique arrivé devant elle à cheval. Il était fou de se pointer devant le prêcheur et chercher à faire le héros face à ce fou du néant prêt à tout pour le tuer. Esmelda n'aimait pas ce vampire, mais elle n'était pas née de la dernière pluie, et il avait encore son rôle à jouer dans la paix sur Armanda. Du moins tant que les alayens étaient là. Chaque chose et soucis en son temps. Mais la jeune Kohan comprit bien vite le pourquoi du comment. Devant elle se trouvait la jeune Ambre, l'esclave qu'elle avait rencontré, avec qui elle avait aidé à accoucher l'impératrice elfique. Et encore une fois le prince venait près d'elle pour la ramener à lui. Les esclaves valent tant chez les vampires ? Ou bien le prince vampirique n'avait pas mieux à faire que de sauver une humaine au milieu d'une bataille sanglante ? En tout cas bon à savoir et quelque part, elle le remercierait presque. Avec lui, la jeune femme n'avait que peu de chance de subir les aléas des combats. Elle pensa à Kylian. Elle ne pouvait le laisser sans savoir où elle se trouvait. Avec ces tueurs de vampires, la crainte de le savoir à terre, qu'elle ait pu passer sur son corps sans le savoir. Elle aurait aimé regarder la pierre de son médaillon, mais elle avait peur de perdre et voir ce qu'annoncerait ce furtif coup d’œil. Mais non, Kylian ne mourrait pas. Pas sans elle, pas en la sachant là sur le champ non loin de lui. Alors, Esmelda se devait de rester, de lutter, pour le retrouver. La peur au ventre, mais avec une rage de survivre et de trouver son amant Esmelda se glissa au travers des combattants, se faisant bousculer de nombreuses fois, la traîne de sa robe se déchirant sous les pieds de certains combattants. La princesse un coup de coude d'un homme en armure qui lui tournait le dos et combattait avec acharnement un alayen revêche. Il lui fallait filer bien loin de son kidnappeur, mais c'était non sans compter sur sa détermination. Une fine lame passa sous sa gorge ce qui la stoppa net. Là, il fallait constater qu'elle n'avait pas vraiment le choix de le suivre. Et pourtant bouillonnait en elle l'envie de lui donner un bon coup de pied en arrière. Mais la perspective de se faire trancher la gorge avant de revoir Kylian n'était pas envisageable un seul instant.
Mais quand le prêcheur ouvrit devant elle, comme par magie (ce qui choqua la princesse : pour des défenseurs de la non magie, là y'avait pas plus magique) une sorte de vortex. Elle en avait vu un une fois, dans la salle de trésors du palais et n'avait pas conséquent aucune envie d'y aller. La princesse résista et traîna du pied, mais la force du prêcheur eut raison de sa faible résistance.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 Icon_minitimeVen 17 Jan 2014 - 15:56

Inquiète, Ambre jeta un regard à la silhouette propulsée à terre sans ménagement, mais la princesse ne semblait pas blessée. Mourir d’une banale chute de cheval au milieu d’une bataille dont même le nom semblait rouge du sang des victimes, c’aurait été une étrange ironie du destin. Une mort peu glorieuse. Or c’était précisément ce dont avait besoin la majorité des combattants, quels qu’ils soient : la gloire de l’un des leur, pour l’honneur de leur peuple et leur inspirer courage. Dracos merci, en l’état actuel des choses, les peuples libres d’Armanda semblaient bien partis pour être vainqueurs, mais la perte de l’une de leur dirigeante les plus aimées pourrait s’avérer être un coup dur pour eux. Il ne fallait pas grand-chose pour retourner ce genre de situation, pour les chasseurs deviennent les proies et inversement.
Mais Esmelda allait bien. Sa robe déchirée était tachée du sang des combattants, ses yeux brillaient de peine et de colère mais elle semblait indemne. Apaisée, la frêle humaine reporta son attention sur le cavalier, effrayant et pourtant si calme. Restait à savoir ce qu’elle allait bien pouvoir faire. La peur glissait dans ses veines, compagne familière depuis plusieurs mois, l’aidait à se concentrer sur ses réflexions. Elle s’était précipité tête baissée, sans arme et sans défense, en oubliant de prévoir un plan quelconque une fois arrivée à ses fins. Et à présent qu’elle se trouvait seule, immobile devant l’auteur du massacre. Pas de frère pour la protéger, d’oncle près à se sacrifier, pas même de vampire fasciné et furieux qui puisse la couvrir. Elle était plus seule qu’elle ne l’avait jamais été et comptait bien s’en tirer honorablement, et poursuivre sa jeune vie à peine entamée.

S’approchant lentement de l’animal, elle glissa vers la princesse, mains tendues, yeux écarquillés, avant d’avoir une idée. Le serviteur du néant était peut-être bon cavalier, mais résisterait-il à une séance de mise en selle et de maintien de l’assiette ? Il avait fait chuter la princesse humaine, à son tour de savourer le doux contact d’un choc par terre et de finir écrasé au milieu des cadavres et des mouches qui tournaient autour.
Restait à savoir si elle allait réussir pareil prodige, son totem l’aiderait aucun doute là-dessus mais elle ne s’en était toujours servit que pour calmer les animaux qui l’entouraient. Pas pour les effrayer ou leur demander de faire tomber ceux qui les montaient, ce dont elle n’aurait jamais eu idée. Elle inspira profondément, tentant de se conditionner pour faire ressentir au cheval ce qu’elle-même sentait. Se mettre en colère n’allait certainement pas être très difficile. Passant outre le visage froid qui la fixait, elle souffla doucement et ses pieds décollèrent du sol sans ménagement. Décollèrent ? Ah non, ce n’était pas prévu ça ! Pas du tout même. Avec le couinement d’une souris attrapée par un chat, Ambre atterrie sans douceur sur le dos d’Aranwë, sans même avoir eu le temps de faire le moindre geste. Le souffle coupé, elle suffoqua un instant, toussant et chercher à remplir ses poumons d’air frais, le nez enfouie dans le pelage noir, doux et chaud du cheval légendaire. Droit devant elle, elle voyait les hommes, des elfes et des vampires tombés. Elle ne les avait pas aidé, n’avait pas même tenté de s’approcher de l’un d’eux pour apaiser ses blessures et ses douleurs. Elle se sentait souillée. Elle n’était pas digne d’être guérisseuse, de reprendre le flambeau de ses parents. Eux auraient sut se rendre utile. Elle-même n’en avait pas été capable, et avait échoué dans la seule tâche qu’elle avait prise. Elle retint à grand peine ses larmes, le moment n’était guère venu de se laisser abattre. Elle pouvait encore faire quelque chose, du moins l’espérait-elle.

Levant la tête, elle croisa le regard marron de celle qu’elle avait tenté d’aider puis, en se tortillant, elle finit par distinguer le profil du prince vampire. Il était venu la chercher. Elle se demanda un instant si devait en être soulagée ou furieuse, mais au moins sa déception et sa tristesse perdirent de l’emprise sur elle. D’un côté, elle savait qu’avec lui elle ne risquait rien d’un autre, c’était une preuve de plus qu’il la considérait comme un objet, un jouet qu’il pouvait se permettre de venir réclamer à n’importe quel moment. Et cela, elle avait grand peine à l’accepter. Elle était humaine et vivante ne lui en déplaise.
Elle l’entendit la sermonner, mais c’était sans importance. Il était puissant, il pouvait l’aider, récupérer Esmelda quand il en était encore temps ! Se tortillant, elle tenta de se laisser glisser de la selle, puis quand cela s’avéra impossible, elle essaya de se redresser. Le résultat n’en fut pas plus réussit. Grinçant des dents, Ambre agrippa le bras qui la retenait, sentant les muscles tendues aux travers des vêtements qui le couvrait. Il devait combattre, débarrasser les humains du chef alayien. Et pourtant il n’en fit rien. Tournant bride, ils s’éloignèrent rapidement, la guérisseuse manquant tomber tête la première sur le sol gluant.

-Arrêtez ! Aidez-la, s’il vous plait ! Vous ne pouvez pas la laisser comme ça ! Attendez ! Il risque de la blesser !

En rageant, elle se débattit un moment en pestiférant, tentant de faire dévier la tête de mule sauvage qui s’accordait si bien avec le vampire, tout en passant par tous les moyens possibles pour faire changer d’avis son kidnappeur. Sans beaucoup de succès elle devait bien l’admettre. Mais elle ne pouvait pas ne rien tenter. La seule chose qu’elle parvint à faire fut se remettre droite, s’appuyant sur l’aide toute relative de Lorenz furieux. Une … absence de lumière lui fit tourner la tête, et elle se retourna en selle d’un coup sec, assommant à demi Lorenz d’un coup de tête involontaire sans même s’en rendre compte, pour apercevoir la silhouette désespérée qui se jetait dans le vortex, sans se préoccuper de ce qui l'attendait au bout.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 Icon_minitimeDim 19 Jan 2014 - 17:58

Les effusions de sang succédaient aux affusions de sang où qu'il pose le regard. Il s'était déplacé au sein de la bataille jusqu'à s'éloigner un peu des zones les plus dangereuses. Ce n'était pas la place d'un prince même si sa magie aurait largement suffit à le défendre et surtout ce n'était pas la place d'Ambre qui avait quand même le cuir sérieusement moins solide que le sien. Bien sur le sort défensif qu'il lui avait jeté un peu avant était encore là et avait gagné en puissance avec le brusque retour de la magie, mais ce n'était pas une raison pour risquer de voir une flèche se planter dans son joli minois. Il en aurait été singulièrement contrarié.

Installés qu'ils étaient à deux sur un même destrier, ils faisaient une cible des plus alléchantes, d'autant plus qu'il pouvait difficilement utiliser ses dagues. Il les avaient donc renvoyées au profit d'une liberté de mouvement plus confortable pour enchaîner les gestes clés. Et il ne s'en privait d'ailleurs pas, chaque appel qu'il faisait à sa magie était synonyme de mort pour de très nombreux Alayiens, peut-être même pour quelques elfes et humains assez bêtes pour rester dans son passage d'ailleurs, mais quelle importance ? Même son cheval semblait en furie, noire et impressionnante silhouette qui se complaisait à fracasser les os qui osaient entrer en contact avec ses sabots et à arracher la chair qui avait le malheur de se retrouver dans sa mâchoire. Très vite, un espace vide se créa entre cette furieuse entité de mort et le reste des combattants...

Ce moment de calme était du pain béni pour le vampire qui peinait quelque peu à continuer le combat tout en empêchant son humaine de dégringoler. Il fallait dire qu'elle se débattait sérieusement, tout à sa rage sans doute d'avoir été arrachée de terre et éloignée du kidnappeur de la princesse. Lorenz lui avait pourtant sauvé la vie car nul doute que cet Aldakin n'aurait eu aucun mal à se débarrasser d'elle avec ou sans l'appui de son esprit protecteur. Quand aux autres Alayiens... L'ancestral ne pu réprimer un grondement mauvais en imaginant la tête de son esclave voler de ses épaules sous l'assaut d'une lame de verre noir. Non décidément, cette idée ne lui plaisait pas du tout.

"Elle est humaine, cela ne nous concernes pas."

Ou comment lui rappeler fort sèchement qu'elle n'avait plus rien à avoir avec les humains maintenant qu'elle vivait parmi les vampires. Il grommela en la voyant continuer à gigoter, cherchant comment l'immobiliser magiquement sans la blesser ni la faire tomber du cheval. Ambition difficile à réaliser, il lui manquait une autre paire de mains pour pouvoir tout faire... Ne lui restait donc que les menaces, et il ne se priva pas d'exploser avec exaspération :

"Suffit, ou je t'assomme !"

Une humaine inconsciente ne serait pas très pratique non plus à transporter mais certainement plus que cet asticot récalcitrant là. Il caressa d'un geste furieux son menton qu'elle venait de cogner brutalement d'un coup de tête et passa son bras de sorte à le retenir tout en gardant les rennes. Même d'un seul bras le vampire qu'il était n'aurait pas trop de mal à maintenir la petite humaine, d'autant plus qu'elle ne pourrait que se tenir tranquille maintenant qu'elle avait vu la scène suivante. Lorenz avait-il bien vu ? Le Prêcheur s'était engouffré dans un vortex en emmenant la princesse et avait été suivi par... Wallam ? Une moue dédaigneuse découvrit en parti ses canines tandis qu'il sifflait :

"Sombre crétin."

Il y avait tout à parier que cet Aldakin ne serait pas assez idiot pour faire ouvrir son vortex ailleurs qu'au beau milieu d'un camp allié. L'amoureux transit aurait l'air parfaitement malin lorsqu'il se retrouverait nez à nez avec toute une armée Alayienne tiens ! Aucune chance qu'il ne sauve son moineau, il n'allait gagner qu'une mort plus ou moins rapide et peut-être un dernier regard à son aimée. Ce Kylian avait toujours eu un sens stratégique des plus déplorables songea le sombre prince en secouant la tête. Mais cela non plus ne pouvait le concerner, aussi vampire que soit Kylian l'ancestral ne pourrait que se féliciter d'apprendre enfin sa mort. En attendant, la bataille tournait court avec la déroute des Alayiens et il ressera instinctivement sa prise sur l'humaine devant lui, sachant qu'elle ne lui pardonnerait sans doute pas de sitôt ses choix...
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 Icon_minitimeLun 20 Jan 2014 - 15:29

De toute évidence, Lorenz n'apprécia pas son cadeau à sa juste valeur... Tant pis pour lui. Serrant ses doigts autour de l'épée qu'il avait attrapé sur l'un des multiples cadavres qui jonchaient le sol, Kedrildan se recentra sur le Prêcheur qui put constater qu'il ne pouvait plus que continuer à pieds, à combattre ou à fuir en espérant trouver une monture affolée pour s'en aller. Trissi rugissant de tout son être à ses côtés, le roux fixa froidement l'adepte du Néant en tendant son épée vers lui, pointe en avant dans une invitation et une menace explicite alors qu'il pouvait percevoir les gargouillis et les bruits secs de corps qui se faisaient démembrer violemment par la furie d'une dragonne en colère. Oh certes elle était encore bien jeune mais elle pouvait faire beaucoup de dégâts et était quasiment insensible aux coups des bipèdes pour peu qu'ils ne visaient pas les endroits sensibles.

En tout cas, alors que la grise nettoya la place des soldats qui espéraient venir en aide à leur chef tout puissant, le roux s'élança vers l'impudent humain pour abréger à cette situation, l'esprit décuplé par la rage de sa dragonne et la sienne propre causée par l'inquiétude qu'il développait à l'encontre de son maître dont il n'avait aucune nouvelle depuis le début des négociations des peuples autour de la table. Mais, quelle ne fut pas sa frustration quand il se sentit valdinguer en arrière alors que cette ordure avait imprégné son bouclier d'un reste de magie qui les repoussèrent. Grognant de haine et de douleur alors qu'il s'encastrait violemment dans un mur de pierre, les yeux papillonnants du choc occasionnés, le dragonnier se dépêtra de l'amoncellement de rochers pour s'élancer à sa poursuite, grimpant sur Trissi qui en profita pour continuer de déchiqueter et brûler les ennemis, la vue acérée permettant au roux de ne pas le perdre dans la multitude qui restait encore sur les lieux.

La présence du vortex au milieu des armures noires le perturba un bref instant et il aida bien vite sa liée à faire le ménage autour, hésitant fortement à le franchir ou non alors qu'Achroma était encore coincé ici, il ne savait où et il ne savait dans quel état... Tant pis, il trancherait la tête de ce Prêcheur une autre nuit. Poussant un hurlement de rage et de frustration, il guida sa Trissi dans les rangs des ennemis pour les décimer, tempête de crocs, de griffes et d'acier qui donnait la mort sans regret ou compassion. Vague assassine et glaciale qui cherchait à retrouver le blond, la dragonne l'aidant bien que la morsure de la jalousie lui faisant lui dire des piques acerbes... Seulement, son lié tourmenté l'agaçait plus que le blond qu'il aimait alors elle l'aida, s'en donnant quand même à cœur joie dans la destruction de leurs ennemis tout en épargnant à contrecœur leurs alliés, facilement différentiable vu qu'eux ne portaient pas d'armure du Néant.

---

{hrp: désolée pour cette petite réponse mais je ne savais pas quoi dire ou quoi faire pour le coup :/ du coup, en gros, je ne traverse pas le portail et je tue les ennemis tout en cherchant Achroma, ça va ou je dois changer?}
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 Icon_minitimeLun 20 Jan 2014 - 17:32

¤ Fin ¤

Le hurlement du dragon résonnait sur le champ de bataille masquant les autres sons de cette boucherie. Boucherie qui bientôt deviendrait pandémonium. Un pandémonium ou le chaos de la bataille serait dicté par la colère des dragons. Ou le sang jaillirait des blessures sous le rythme des battements d'ailes. Le sol tremblait sous les pattes du géant rouge. L'air vibrait sous le fracas de ses ailes. L'atmosphère s'emplissait d'une odeur de souffre avant qu'une vive lumière de jaillisse. Telle l'éruption d'un volcan, le feu de Verith jaillit de sa gueule, semant mort, terreur et destruction sur son passage. Happant tout ce qui se mettait à sa portée, ne prêtant guerre attention aux alliées ou aux ennemis. Sous les yeux pétillants de rage du dragon de l'ire, il n'y avait que fourmis. Fourmis apeurées, luttant pour leur survie, afin de ne pas se noyer dans ce bain de sang, qui lentement se mettait à bouillir sous le feu des dragons.

Déjà les rangs Alayiens s'affaissaient, alors que ceux des Armandéen se reformaient. Les armures des hommes venus d'outre-mer ne les protégeaient plus, elles qui étaient les seules à survivre à son feu il y a quelques jours, se mettaient à fondre en même temps que la chair de leur porteur. Peu importait en réalité, avec ou sans, ils tombaient, et encore aujourd'hui ils tombaient. Le pouvoir de leurs armures n'était donc qu'un excès de zèle ?

Ne cherchant pas plus loin, puisque cela n'en valait pas la peine, le rouge se laissa aller au carnage, qui s'accentuait à chaque coup. Sa mère avait refusé de se retirer, elle était pourtant blessée et laissait son sang couler pour des êtres qui n'en valait pas la peine. L'incompréhension et l'énervement de l'écailleux n'en étaient que plus croissante, alors il la laissa le guider. Les pulsions de colères donnaient le rythme à son corps. Sa queue telle un fouet balayait tous êtres qui croisaient son chemin. Certains moins résistants voyaient leurs êtres sectionner sous le choc, d'autre avait l'honneur de voler pour une première fois, avant de s'écraser avec lourdeur sur le sol, ne devenant qu'une bouillit malpropre.

Les bipèdes étaient disgracieux, ils étaient faibles. Et pourtant ils osaient pointer leurs armes en direction des dragons ? Folies, hérésies ! Verith laissa échapper un nouveau hurlement qui résonna dans la clairière, et ferait vibrer les tympans de ses ennemies avant de détruire les dernières traces de résistance dans leurs coeurs face à la peur. Bientôt ils se mirent à fuir, battant en retraite. Le rouge ne saurait permettre cela. Déployant largement ses ailes tout en crachant un nuage de flammes il s'envola pour prendre de vitesse les Alayiens et atterrir une fois de plus au milieu d'eux, les écrasant sous ses pattes, les réduisant en cendre sous son feu. Toujours avec la violence inouïe dont il aimait faire preuve, il balaya les engins de siège qui se trouvait de son côté. Trop massif pour être transporté, certains avaient été abandonnés. Les saisissants, les soulevant, il les lança en direction des ennemies que ses flammes ne pouvaient atteindre. S'éclatant contre le sol, roulant sous la force qui les avait propulsés, ils écrasèrent ceux qui naguère les avaient maniés.

Mais rapidement, l'ennui gagna le rouge. Il avait laissé tonner sa colère pour imprégner la terreur dans le coeur de ses adversaires. Mais maintenant qu'ils étaient en déroutes, que leurs commandants avaient fuit abandonnant leurs troupes, ils n'étaient plus que des insectes cherchant désespérément à fuir la vague qui inéluctablement les happera. Ils étaient déjà morts.

Grondant à nouveau le colosse rouge se retourna en direction de sa mère. Il allait devoir veiller sur elle à présent qu’elle était blessée, et veiller à ce qu’aucun danger ne puisse l’approcher le temps qu’elle guérisse. Cependant un ennemi demeurait non loin d’elle, qui n’hésiterait pas à profiter de sa faiblesse pour s’en débarrasser. Laissant place à sa paranoïa, Verith s’envola une fois de plus, il devait trouver cette adversaire dont il ne connaissait ni le nom ni le visage. Étendant son esprit il la repéra, au milieu de cette cohue. Sur sa monture elle galopait. Il vira en direction d’Althaïa et vint se poser face à elle pour la couper dans son élan, chassant les quelques Alayiens encore présents d’un simple coup de patte.

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MessageSujet: Re: INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 Icon_minitimeMar 21 Jan 2014 - 18:37

La douleur avait finalement eut raison d’elle allait qu’elle poursuivait les Alayiens et elle se posa au sol, manquant s’effondrer sous la fatigue et la souffrance qui embrasait son corps d’un feu maléfique. La respiration difficile, elle se laissa peser sur son flanc valide, tandis que celui qui ne l’était pas continuait de suintait de sang, plus lentement à présent, moirant ses écailles de ruisseaux carmins, souillant la pureté de l’armure naturelle de ce rouge sombre et bouillant. Posant le museau au sol, elle abandonna la bataille à ceux encore suffisamment valide pour la mener si tant est qu’il le faille encore. Son fils était toujours là, et les troupes d’hérétiques se retiraient en une débandade pathétique maintenant que leur Esprit n’était plus là pour les protéger. Pour l'instant ils étaient parvenu à obtenir un répit et l’occasion de se remettre de ce coup en traître, de consolider ce qui le nécessitait… c’était un bienfait qu’il fallait apprécier à sa juste valeur. Tout aurait pu s’achever en cette nuit-là mais ils avaient vaincu… En vérité ? Jamais elle n’aurait pensé être encore vivante après cela et pourtant c’était effectivement le cas. Elle qui était partie en martyr devait avouer remercier qu’on lui eut laissé encore un peu de son existence… Elle avait après tout une très sérieuse discussion à tenir dès que possible. Une chose qu’elle avait dû laisser en suspend au cours de la bataille mais qui revenait à son importance première. Un certain vampire. Où se trouvait-il en ce moment ? L’hypothèse la plus probable était : avec sa femelle. Mais où exactement, ça c’était beaucoup plus difficile à déterminer. Incapable de se relever pour le moment, elle huma l’air et laissa son esprit caresser le champ de bataille à la recherche de son vampire de compagnie… qu’elle ne trouva pas. Incompréhension. Où pouvait-il bien être ? Comment se faisait-il qu’il ne soit pas là ? Il combattait pourtant dans les plaines, quelques instants auparavant. Inquiétude. Etait-il mort ? Non, elle l’aurait sentit, elle en était certaine. Elle l’aurait forcément sentit… Il y avait une odeur et une empreinte à la mort même… Non il ne pouvait être mort. Son cadavre se trouverait là, quelque part. Angoisse. Où pouvait-il être ? Si il n’était pas mort et pas sur le domaine alors où ? Il ne pouvait avoir été pris par les Alayiens ! Grondante, elle tenta de se relever, uniquement pour retomber tout de suite après. Impossible, elle était trop affaiblie pour se soulever en pareil instant, il fallait qu’elle attende un peu… Et pourtant, intérieurement, elle mourrait d’envie de ratisser ces lieux à la recherche de Kylian. Après ce qu’ils avaient tous deux échangés durant la bataille, après ce qu’elle lui avait avoué… Oui elle s’inquiétait. Elle devait le retrouver dès que possible, n’ayant de toute façon plus aucune raison de rester ici, elle pourrait s’envoler une fois remise et tenter de trouver son vampire. En espérant qu’il n’ai pas été tué d’ici là…
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 Icon_minitimeVen 24 Jan 2014 - 20:14

Après avoir confié l’elfe aux baptistrels, Roëric n’avait pas pris le temps de se reposer. Après tout, il y avait quelques avantages à sa nature vampirique, autant en profiter. Il avait donc décidé de se mettre en quête de Kylian et de son épée noire. Ne sachant pas vraiment par quoi commencer, il marcha un temps sans vraiment savoir où aller. Isyndar l’accompagnait. Ils avaient jugés plus prudent de ne pas se séparer pour le moment. Dragons ou pas. Un peu plus loin, on entendait toujours le vacarme des combats. Non que cela ne perturbe le guerrier, mais il trouvait un peu étonnant qu’on s’acharne sur des fuyards.

Décidant que finalement, son maître avait la priorité, le Maitre-Lame prit un peu de hauteur. Grimpant sur sa dragonne, ils s’élevèrent dans les cieux. De là, ils purent assister à toute la scène, sans qu’aucuns alayiens ne prennent la peine de s’en prendre à eux. Ils avaient d’autres chats à fouetter. Et surtout, ils leur fallait survivre à la folie vengeresse du gros dragon écarlate. Le vampire avait presque pitié d’eux. Ils virent le Prêcheur s’enfuir par un portail et surtout ils assistèrent impuissant à la disparition de Kylian lancé à sa suite.


"Merveilleux, ils peuvent être n’importe où à présent…"

Franchement agacé, Roëric inspira et expira à plusieurs reprises avant de reprendre son calme, puis il demanda à Isyndar de le conduire là où se trouvait les armes. Peut-être il y aurait-il au moins une bonne nouvelle. Cependant ni lui, ni elle ne savait où c’était. Encore un problème. L’idée de se rééquiper vite fait bien fait puis de mettre les voiles à la recherche du diplomate tournait court. Ils allaient devoir attendre que les baptistrels veuillent bien la lui rendre si tant est qu’ils l’aient toujours.

Alors qu’ils revenaient, ils virent (difficile de faire autrement) l’immense Skade allongée à même le sol. De toute évidence, elle prenait un repos bien mérité. Roëric se souvenait de l’attachement étrange qu’elle avait montrée pour Kylian. Encore une anomalie, une de plus, mais qui était-il pour en juger ? Les deux liés continuèrent en direction du cœur du domaine et se posèrent non loin de celui-ci.


Bon, faisons par ordre de priorité... Mon épée, mon épée, Kylian et encore mon épée.

Sur ce, et sans un mot de plus, il s’éloigna en direction des bâtiments, bien décidé à demander des comptes aux chanteurs.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 Icon_minitimeLun 27 Jan 2014 - 16:28

Entre les mains des baptistrels, l'archère ne bronchait pas. Le combat était terminé pour elle, mais une chose est sur, ils avaient gagné. Les Alayiens ne terroriseraient plus dans le coin, du moins pour un temps. Elle n'avait peut être pas été de grand renfort, mais avait au moins accomplit un grand pour elle. Aider un homme d'une autre race si peu porté dans son coeur, mais aussi avait apprit beaucoup de choses sur elle même.

Femme libre et indépendante à la base, une flèche remit tout en question chez elle. Et si vivre sans personne autour d'elle la privait de fonder sa propre vie? Et si elle acceptait enfin qu'on puisse l'aimer ou l'apprécier à sa juste valeur tel qu'elle est vraiment et non pas comme elle s’efforce de se montrer ? Et si d'être mercenaire ne l'avait pas menée jusqu'ici, que serait-elle à l'heure qu'il est..

Allongée, elle laissa le guérisseur accomplir sur elle les soins nécessaires à cette blessure. Le fait que la magie avait retrouvé son chemin dans la vie d'Armanda avait stopper la magie obscure en elle, bien qu'elle soit superficielle. Une chance qu'elle prenait à pleine main, et que le baptistrel ne manqua pas de lui rappeler.

Son retour sur Gloria allait être rude, mais elle se devait d'y rentrer. Pourtant son coeur la guidait vers le royaume elfique, auprès des siens. Et si Lyroë avait raison ? Sa place était peut être avec les siens, auprès de son peuple et de son impératrice. Les humains pouvaient s'en sortir, Matis le prouvait, tout comme les précieuses lames noir. Chaque peuples avaient ses avantages, tous aussi précieux les uns que les autres, à la différences de leur culture.

Têtue, elle se décida à programmer son retour en ville, auprès du Capitaine qui hurlerait sans doute du sacré coup de tête dont elle avait fait preuve, mais aussi auprès de ce qui était devenu avec le temps, sa ville, son quotidien. Une chose était sur, elle garderait Kylian en mémoire, se jurant de lui rendre un jour le retour de ses actions de sauvetage..
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 Icon_minitimeLun 27 Jan 2014 - 22:34

Isendal devait bien finir par l'avouer et il le fit, à vive voix

"Je ne pensais pas que cela marcherait!"

Un brin abasourdie qu'une aussi grosse manigance fonctionne en terrain de guerre contre des adorateurs infernaux du chaos, le vampire osa les épaules et observa là, la déroute des troupes Alayiennes : le Prêcheur qui s'en va en usant d'une puissante magie, des dragons dont le feu ravage bien plus que le ciel, et des armées que l'on pourrait momentanément nommer "de la coalition", qui en sous nombre, avaient fini par vaincre le mal du continent étranger. Ce n'était qu'une bataille sans aucun doute, mais une sacrée grande victoire tout de même. Se débarrassant de ses loques empruntées sur un cadavre, et posant son fessier d'espion sur un rocher non loin, Isendal lâcha un profond soupir. Il était épuisé mais il avait vécu une incroyable histoire, il avait participé à des négociations entre les trois peuples d'Armanda, il avait presque parlé avec des esprits, il avait combattu sans périr, des Alayiens dangereux et il avait un peu contribué à la déroute. Bien sur, sans les dragons, sa petite manœuvre n'aurait mené à rien, sans les dragons d'ailleurs, il serait sans doute mort au moment où la lame noire de Zvan avait touché sa peau vampirique. Prostré l'espace de quelques secondes, le visage tourné vers le sol, le regard sombre, il releva d'un seul coup la tête et lâcha

"Billevesée!"

Comme si son comportement sur les dernières secondes qui venaient de s'écouler n’était pas normal, comme si un vampire non plus ne pouvait pas avoir sa dose d'émotion, même une émotion non-morte. Mais il était Isendal, il était le maître espion du monde vampirique! Les sentiments, les pleurnicheries, il avait tout simplement horreur de cela. Il était un tueur, un sanglant preneur de vie et d'information, pas une petite pleureuse d'elfe aux longues oreilles! Il se redressa de tout son long, sa lame sanglante à la main. Il la passa sur le corps d'un ennemi tombé au combat voilà quelques dizaines de minutes, afin de la nettoyer et la rentra dans le fourreau de sa canne. Il chercha du regard Lorenz, son seigneur et maître, car c'est là que se regrouperait sans doute l'ensemble des vampires encore présent sur le champ de bataille. Avançant d'un pas léger et aussi assuré que possible avec des muscles complétement fourbus et le souffle court, il commença à se dire qu'il était grand temps de faire une large tournée d'inspection de ses petites troupes comme il aimait les appeler : ses espions, ses informateurs, ses rats, embusqué partout sur le continent. Oui, une fois les choses vraiment terminés ici, il partirait voir lui même chacun de ses contacts, afin qu'aucun n'ait l'audace de penser qu'il était mort et qu'ils ne travaillaient donc plus pour lui. Isendal, Maître chuchoteur n'était pas encore mort!
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 INTRIGUE : La bataille des bois sombres - Phase 2 Icon_minitimeLun 27 Jan 2014 - 23:17

Le silence s'était fait, alors que chaque foulée de la jument noire semblait s'éterniser. Les lances se mouvaient au ralentit, lentement, les visages fermés se décomposaient. Alors que quelques minutes plus tôt, les commandants haranguaient leurs foules rageuses qui s'empressaient de leur répondre en hurlant, désormais, ses yeux ne se posaient plus que sur des grimaces de terreur. Tout comme lorsque ses mains, aériennes, dessinaient des figures abscondes dans les airs, pour invoquer des forces auxquelles ils n'en tendaient rien, et qui faisaient jaillir la mort de toute part, au prix d'une énergie qu'elle cédait volontiers, comme une amante se donne à celui dont elle tient le cœur.
Et ils fuyaient. Ceux qui lui barraient le passage, maintenant se détournaient sans honte et sans remord, galopant parfois aussi vite que leurs chevaux pour échapper à l'énergie sauvage qui fusait en tout sens. Les elfes enchaînaient les tirs, leurs gestes n'étaient qu'un seul mouvement cyclique perpétuel qui voyait des nuées de flèches brillantes traverser le champ de bataille en sifflant. Plus d'une fois, l'une d'elle ricocha sur son armure, elle qui serpentait en zigzag au milieu de la fourmilière noire en déroute, activant les enchantements de protection alors qu'elle s'en serait probablement passé. Si l'aide des oreilles longues était la bienvenue, plus les alayiens refluaient, plus elle devenait une gêne.
Combien d'âme ses bras avaient-ils fauché ces dernières minutes ? Certainement autant que ces dix dernières années réunies, ou presque.
Alors que le matin même, Alayia s'était élancée, sûre de son triomphe, sans prendre la peine d'organiser un quelconque plan de retraite. Une condescendance qui coûtait cher. Très cher, à voir les montagnes de cadavres qui commençaient lentement à moisir dans leur jus putride. La clairière de la Grande Mère, jadis étendue verdoyante sous le soleil, ressemblait à ces tapisserie de fin du monde où l'humanité entière agonisait dans la souffrance et la pourriture.

Un dernier trébuchet explosa pour de bon, et alors qu'elle s'en détournait déjà, une vague de vivats retentit des rangs armandéens qui, derrière le retrait rapide des alayiens, pouvaient enfin parvenir à former quelques lignes cohérentes. Les dragons volaient sur les rives ardentes de leur rivières de flammes, et Althaïa put voir la grande dragonne grise s'affaisser sur le flanc, un soupir rauque couvrit quelques secondes le tumulte de la guerre mourante.

La Dame émergea de la marrée humaine, couverte d'un sang qui n'était pas le sien, et qui n'était rien d'autre à ses yeux que la marque de la ténacité de la magie face au blasphème. Oui, ils pouvaient légitimement avoir peur, eux, tous, ces cafards qui avaient cru un moment les tenir comme l'on tient un petit oiseau fragile au creux de son poing. Le colibri s'était mué en autour et avait saigné à blanc cette main impie qui l'avait serré trop fort.
Non, la guerre n'était pas terminée, et cette bataille n'était que les prémices de longs mois de lutte pour repousser l'envahisseur à la mer. Mais elle marquerait longtemps les esprits et serait l'oriflamme de leur cause pour les années, peut-être les siècles à venir. Althaïa regardait le monde évoluer autour d'elle avec un détachement complet. Les brumes pourpres du combat ne l'avaient pas encore quitté, elle en était encore à ses gestes vifs et incisifs qui n'avaient pour seul but que de donner la mort à qui la cherchait.
Mais bientôt le combat cessa faute de combattant. Le terrain se vida, laissant paraître d'immondes balafres à la face du monde. Oui, la guerre était atroce, et quelque soit son motif, elle le resterait toujours. Mais ainsi était fait l'univers, de hauts et de bas, de beautés et d'horreurs, et quoi qu'en pensent les baptistrels, rien n'était jamais inutile, la nature comptait en son sein une part noire et rebutante.

La bataille marquait non un accomplissement, mais un point de départ, et Althaïa se projetait dans les méandres insondables des tactiques qu'Armanda pourrait mettre en œuvre pour sortir de l'impasse. Elle regardait sans vraiment les voir ses ongles encore poisseux.
Il lui faudrait ôter cet enduis infâme avant qu'il ne commence à empester.

Tiahanloth, grisée par la bataille, tournait déjà en direction des groupes de fuyards qui traçaient leur route au travers des bois menaçants. Althaïa chercha instinctivement du regard les silhouettes fines et blêmes des nocturnes dans ce chaos, mais ne trouva pas Lorenz. Alors que son galop la menait vers l'autre front, une ombre énorme la survola de près, et comme un rapace fondant sur sa proie, le dragon rouge atterrit devant elle en un immense nuage de débris et de poussière.
Le destin se jouait d'eux, ou n'était-ce peut-être qu'une mise à l'épreuve ? La seule pensée qui lui vint alors était qu'une telle rencontre, en un tel moment, semblait pour le moins incongrue.
Néanmoins, elle alla volontiers de l'avant, saluant le géant rouge en faisant fi des vivants qui continuaient pourtant de tomber par dizaines non loin de là.
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