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La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
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INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 1) TERMINE

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Lorenz Wintel
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MessageSujet: INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 1) TERMINE INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 1) TERMINE Icon_minitimeDim 17 Nov 2013 - 23:16

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Zvan Rogdaï : lieutenant du Néant

Le moment était venu, enfin... Après des jours et des jours d'attente patiente devant la sombre forêt qui semblait les défier d'oser approcher, le Néant avait tenu ses promesses. La magie n'était plus, ou bien elle n'était plus assez puissante pour leur causer de dommages comme elle l'avait fait lorsque certains de leurs éclaireurs avaient eu le courage de s'aventurer sous le couvert des arbres. Quand à la protection qui défendait l'accès au royaume Elfique, elle n'existait plus. Mais ce n'était pas lui qui les intéressaient pour le moment mais bien le domaine des Baptistrels. Ces elfes chanteurs qui avaient réuni les trois peuples en délégation, l'occasion était bien trop belle pour la laisser passer.. Le royaume Elfique attendrait, il ne risquait pas de se sauver n'est-ce pas ? Et le royaume baptistral tomberait bien vite comme le fruit mûr qu'il était, si leur renseignements étaient exactes il n'y avait que quelques centaines d'elfes et d'hommes pour le défendre, une plaisanterie face aux trente-mille Alayiens qui se trouvaient là...

La prière terminée, Zvan mit un moment à se relever. Les sermons du prêcheur lui faisait toujours cet effet, la verve de celui-ci décuplait sa foi au delà de ce qu'il pensait possible et il se retrouvait le coeur battant, écrasé devant l'immensité du Néant et désespéré à l'idée de ne jamais se montrer digne de lui. Les tatouages qui recouvraient toute sa peau prouvait pourtant son degré d'adoration de l'Esprit Unique. A le voir on aurait juré que pas un seul centimètre carré de son corps en était dépourvu, il savait pourtant que c'était le cas et que si ses bras, ses jambes, son torses et même son visage étaient entièrement noircis de ces signes complexes il lui restait encore tout le haut du dos à recouvrir. Cet espace nu le rendait fou, il prouvait que son fanatisme n'était pas encore suffisant pour lui faire obtenir ce dont il rêvait depuis toujours, le grace ultime, la vie éternelle dans le corps d'un serviteur. Y parviendrait-il seulement ? Il en doutait parfois mais n'avait aucun autre but dans son existence. Et il était proche... Si proche...

Peut-être que cette bataille allait lui permettre de faire pour de bon ses preuves aux yeux de leur maître. Il l'espérait et était prêt à donner sa vie pour cela, rien ne pouvait l'effrayer, il était un officier du Néant, un membre du peuple élu et au nom de son dieu il allait remettre les humains de ce continent sur le droit chemin. D'un geste impérieux, le lieutenant qu'il était mis ses troupes en marche. Quelques centaines d'hommes à peine, il n'était pas un général mais cela lui serait bien suffisant pour faire ses preuves. Il avait reçu une mission bien précise et savait qu'il ne se trouverait pas au coeur de la bataille, il laissait cela volontier à l'officier qu'Aldakin avait désigné, n'étant pas assez orgueilleux pour remettre en question les ordres du prêcheur.

La charge fut au moins aussi terrible que la tension qui s'était accumulée parmis les hommes pendant leur attente et surtout pendant leur interminable traversée de la forêt. Ils ne savaient que trop bien comment elle pouvait se refermer sur eux et les englourir pour peu que la magie se réveille au mauvais moment, mais leur foi portait leurs pas et c'est sans hésitation qu'ils prirent d'assaut le sanctuaire. Les gardes elfiques appuyés par quelques humains ne purent absolument rien faire face à cette déferlante, tous tombèrent en quelques minutes à peine tandis que la masse hurlante se précipitait en avant, enfin libérée de tout ce temps où il avait fallu patienter. Il fallu à Zvan toute son autorité pour empêcher ses hommes de continuer plus loin après que le Tomingorllo ai été balayé. Sa division n'avait pas pour mission d'aller combattre plus loin, ils devaient fouiller le château et capturer ou tuer ceux qui s'y cachaient encore. Ils se mirent aussitôt au travail, séparés en groupe d'une quinzaine d'individus mais très vite l'un des groupes revint vers lui :

"Mon lieutenant ? Nous avons trouvé quelque chose qui devrait vous intéresser..."

L'homme le mena vers une pièce qui avait apparemment été verrouillée soigneusement et pas la magie, et par des verrous plus conventionnels. Deux elfes avaient été tués sur le seuil, des gardes sans nul doute... Quand à la magie elle n'était plus là pour défendre ce qu'elle avait à défendre, ne restaient plus que les verrous qui n'avaient pas été longs sauter sous les assauts des hommes les plus robustes des deux groupes.

"Des... Armes ?"

Curieux, Zvan mit un moment à faire le tour de la pièce. Chaque lame, chaque bâton avait été scellé avec le plus grand soin et son instinct lui disait que la magie avait sans doute dû être apposées sur elles. La compréhension lui vint tout à coup, lui tirant un bref éclat de rire :

"Ce sont celles des délégations... Ils n'ont pas voulu risquer de s'entretuer..."

Drôle de découverte que celle-ci, et ô combien plaisante ! Cela voulait donc dire que la plupart des gens sur le domaine allaient être désarmés... Donc qu'ils ne pourraient pas utiliser la seule magie qui fonctionnait encore à peu près, à savoir les enchantements de leurs objets. Voilà qui était parfait... Il s'en félicitait encore lorsque un bruit à l'extérieur lui fit relever la tête. L'un de ses soldats se précipita vers lui :

"Il reste des gens dans la forteresse !"

La décision ne se fit bien sur pas attendre et l'ordre fusa :

"Faites garder cette porte et prévenez les autres groupes, nous allons les traquer. Ils n'ont aucune chance..."


Dernière édition par Lorenz Wintel le Dim 8 Déc 2013 - 23:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 1) TERMINE INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 1) TERMINE Icon_minitimeLun 18 Nov 2013 - 9:30

______Son sang bouillonnait, son sang d’alayien, son sang qui n’était que Néant et qui Lui appartenait. L’attente avait été longue, des jours, de longues nuits. Sa rencontre avec le général Lyra n’avait fait qu’attiser le feu dans ses veines. Après qu’il se soit désigné pour accomplir la tâche qu’elle voulait confié à un soldat, ils étaient sortis dans l’air frais de la forêt. Elle n’avait utilisé que très peu de mots et la tâche avait été on ne peu plus simple d’ailleurs. Eddo devait rejoindre les rangs d’un lieutenant, Zvan Rogdaï, et suivre ses instructions quelles qu’elles soient. Bien sûr il s’était interrogé sur la nécessité de trouver un nouveau soldat pour le lieutenant car il devait bien avoir des dizaines et des dizaines d’alayiens sous ses ordres mais Lyra s’était contenté de répondre : « Tu comprendras quand tu les trouveras. Maintenant fiche moi le camp et va te préparer avant que l’envie ne me prenne de t’arracher un bras ».
______Maintenant il se tenait droit, parmi les autres alayiens, attendant le signal de son lieutenant pour partir à la bataille. Cela ne devrait plus tarder, il le voyait dans le comportement de son supérieur, lui aussi était impatient de purifier les terres sur lesquelles ils étaient de tous les impurs et convertir les hérétiques, ou leur offrir l’absolution s’ils persistaient dans leurs croyances absurdes.

______La troupe partit comme un seul homme, leurs pieds de verre noir martelant le sol d’un bruit assourdissant tandis qu’ils chargeaient leurs adversaires. Le sanctuaire qui était leur cible était protégé par des gardes elfes et humains. Une poignée comparée à l’armée qui leur fonçait dessus. Le choc fut brutal pour les premières lignes qui tombèrent sous les flèches et lames des hérétiques mais les suivantes n’eurent aucun problème à passer et déchaîner la puissance de l’armée du Néant.
______Eddo faisait partit des lignes du milieu. La bataille faisait déjà rage quand il rencontra son premier adversaire et beaucoup était déjà au sol. L’elfe venait de terrasser un alayien et il se tournait vers le jeune soldat, son épée tenu à deux mains. Son coup puissant s’abattit sur la dague de verre noir qui était évidemment bien plus petite. Le haut de l’arme elfique toucha l’épaule d’Eddo, quelques centimètres de plus et il frappait dans le bras nu. Réunissant ses forces, il réussit à repousser l’épée et en profita pour pivoter sur lui-même tout en se retrouvant dans le dos de son ennemi, sa dague plongeant droit sur son cœur, passant toute les barrières qu’elle rencontra. Un dernier sursaut et l’elfe lâcha son avant de s’écraser sur le sol. Le jeune homme continua à se battra contre quelques autres adversaires, aidant où il le pouvait, se trouvant parfois contre plusieurs ennemis à la fois mais réussissant toujours, au prix du sang, à survivre.

______Il ne resta bientôt plus ni humains ni elfes pour affronter le Néant. La troupe criait de gloire tandis que le lieutenant les calma, leur rappelant qu’ils ne devaient pas aller plus loin. De la main, il désigna plusieurs groupes pour fouiller les intérieurs et trouver les derniers survivants. Eddo fit partie de celui qui se dirigea vers un bâtiment de forme circulaire. A l’intérieur, avec ses compagnons, il y trouva deux gardes devant une porte d’apparence simple. Ils ne posèrent aucun problème quand ils tombèrent. Intrigué l’un des soldats s’approcha de la porte et tenta de l’ouvrir de sa main nue mais il hésita, effrayée qu'une parte de magie puisse toujours subsiter. Eddo et un autre soldat frappèrent la porte de leur arme, lui prouvant qu'il n'était qu'un couard et qu'il ferait mieux de sortir se cacher loin, ce qu'il ne fit pas en bon soldat alayien. Ne restait alors plus que des verrous simples que des coups simples firent tomber. Ce qu’ils découvrirent dans la pièce poussa le jeune homme à faire marche arrière pour prévenir son lieutenant.
______Il le trouva où il l’avait laissé, baissé sur quelques cadavres, remuant silencieusement les lèvres. Eddo attendit quelques secondes avant de l’interpeller. « Mon lieutenant ? Nous avons trouvé quelque chose qui devrait vous intéresser… » lui dit il fièrement, assuré qu’il avait accompli ce que le général Lyra lui avait demandé de faire. Pour sûr il serait bientôt plus qu’un simple soldat, lui permettant de servir le Maître avec plus d’efficacité.
______Une fois sur place, Zvan décrivit la pièce comme la cache d’armes des différentes délégations présentes sur le territoire des elfes. Un coup de chance, une opportunité à saisir car beaucoup ne pourraient opposer de résistance, ou du moins pas plus que quelques mots et coups sans armes. La victoire n’était plus une option, mais une certitude. La voix d’un soldat leur apprirent qu’il restaient des survivants dans la forteresse. Eddo fut récompensée de sa découverte par le droit de les traquer et de les exterminer. Un ordre qu’il accepta avec plaisir, ressortant sa dague à laquelle pendait la phalange désormais suintante de sang.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 1) TERMINE INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 1) TERMINE Icon_minitimeVen 22 Nov 2013 - 19:17

    Rassemblées, les délégations présentaient une cible de choix pour le Néant. Cela était tout aussi évident que paradoxal. Unis, ils étaient bien plus puissants, mais désarmés, cet avantage s'évolait. Remplacer les lames, armes, accessoires enchantés et autres outils de mort par de l'air n'était pas une bonne solution de défense. Pourtant, à l'arrivée des différentes délégations, toutes furent consciencieusement désarmées, ne laissant rien au hasard. L'ironie de la situation apparut au grand jour avec l'assaut des envahisseurs vouant un culte à la ruine. N'importe quel stratège militaire, aurait pu, dans sa sagesse autant que dans son expérience, envisager une telle éventualité et s'y préparer. Mentionner cela aurait peut-être remis en cause bien des aspects de la rencontre politique, dont la consigne de tous les biens potentiellement dangereux des invités. Suggérer une garde renforcée, une simple garnison patrouillant dans les bois, en plus des effectifs habituels aurait pu endiguer momentanément une telle catastrophe.

    Mais il n'en était rien, au contraire.

    L'attaque avait été propre, coordonnée et efficace, s'enfonçant profondément sous les frondaisons de la forêt habitée par le beau peuple. Le Néant s'y était engouffré avec fureur, pénétrant les défenses avancées telle une lame aiguisée dans une motte de beurre. Les quelques sentinelles n'avaient rien pu faire. Doux euphémisme. En réalité, ils avaient été massacrés sans la moindre pitié, avec une efficacité provoquant des sueurs froides. Déjà, certains points clés des défenses étaient tombés, semant la confusion. Il était de notoriété publique que les domaines elfiques étaient ardus à assaillir, mais une telle force ne pouvait être arrêtée par la magie profonde des lieux. Les sous-bois, d'habitude au parfum musqué et empli de mystère empestait le sang frais, versé au nom d'une divinité noire.

    Cyrène aurait donné cher pour porter son épée sur elle, en cet instant précis. Quand les premiers cris d'alarme furent entendus, il était déjà trop tard. Les Alayiens s'étaient approchés de la forteresse, suffisamment près pour en être extraordinairement dangereux pour les délégations. Les dommages pouvaient, dans le pire des cas, se révéler catastrophique si la défense ne pouvait s'organiser à temps. Le drame d'une telle attaque, imprévisible et dotée d'un potentiel de destruction non-négligeable était qu'en général, les assaillants ne se repliaient que rarement. De son expérience personnelle, Velours savait qu'il valait ne pas être seule, pour des basses considérations de survie. Protéger n'était ni un devoir ni un serment, pourtant, elle se découvrit des instincts héroïques, qu'elle se refusa presque aussitôt. Ce n'était pas le moment de jouer avec sa propre vie. Tenter de repousser le Néant était une tâche difficile et infiniment dangereuse. Tous étaient de bons soldats, mortels et entraînés, à ne pas sous-estimer. Au contraire, Cyrène ressentait, au fond d'elle ni admiration ni respect, mais une considération certaine à l'encontre des troupes noires.

    En apercevant une demi-douzaine d'elfes s'en aller au pas de course, la millénaire eut une idée lui traversant l'esprit, une lame de froid absolu transperçant le flot ininterrompu d'idées et de réflexions. Elle était désarmée, comme tous les membres des différentes délégations, ce qui était un problème majeur. D'après ses souvenirs, certains étaient de bons combattants, possédant des armes létales. D'autres étaient de puissants lanceurs de sorts pouvant semer la mort autant que protéger leurs compagnons. La seule ombre au tableau était que toutes ces reliques, les possessions des ambassadeurs des races étaient regroupées à l'intérieur d'une sorte de sanctuaire - ainsi que l'aurait qualifié Cyrène - , protégé par une magie qu'elle ne pouvait comprendre. La vampiresse savait pertinemment que sa lame était scellée par un enchantement lui empêchant son utilisation. Cet endroit, isolé, était d'une importance capitale.

    Dans une décision éclair, sa témérité l'emporta où sa prudence aurait refusé qu'elle se rende: à l'endroit précis où était son épée Axis. Elle se rua dans cette direction, sans porter la moindre attention à ce qui se passait autour d'elle. Peut-être avait-elle par son initiative emmené certains avec elle, dont elle devinait les silhouettes par-dessus son épaule. En chemin, elle analysa rapidement la situation dans laquelle elle se trouvait. Un groupe isolé des défenses elfiques, vraisemblablement encerclé par les Alayiens. Il fallait la jouer en finesse, la subtilité de la discrétion valant probablement bien mieux qu'un assaut à peine dissimulé. Et puis, pour l'instant, ils étaient désarmés. Dans le cas de Cyrène, elle se retrouvait également privée de son totem, qui aurait pu, lui-aussi, être un atout particulièrement précieux.

    Velours se dissimula derrière un arbre au tronc si large qu'il aurait pu masquer la silhouette d'un destrier. D'un bref coup d'oeil, elle regarda qui l'avait accompagnée. Son seul problème, en définitive, était de savoir qui se trouvait devant ou à l'intérieur du sanctuaire renfermant toutes ces armes scellées. Et y envoyer quelqu'un pour vérifier, c'était l'envoyer à une mort certaine.


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MessageSujet: Re: INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 1) TERMINE INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 1) TERMINE Icon_minitimeDim 24 Nov 2013 - 3:55

Longs sanglots encore vif comme la braise sous le noir charbon des idéaux détruits. Fuite du temps et de l'espace tel mille troupeaux de chevaux sauvages affolés. Ils ne s'arrêteraient plus. La clepsydre balançait d'un côté puis de l'autre, emportant dans son balancier mortel l'avenir de tout un contient. Les uns avaient tout à gagner. Les autres rien à perdre.
Et à l'aube d'un monde à l'agonie, Althaïa émergea depuis une brèche du gigantesque mur d'enceinte du Tormingorllo. L'armure maculée d'une fine poussière blanche rendait son être plus fantomatique qu'à l'habitude, et se fut un esprit sombre comme le ciel au-dessus d'eux qui balaya d'un regard circulaire le flot rugissant déferler sur le domaine, tels les rats sur une ville pestiférée.
Ah, les fous. Les croyaient-ils vaincus ? Mais qu'avaient-ils vaincu jusqu'alors ? Quelques troupes humaines désorganisées et effrayées ? Une garde elfique n'ayant pas combattu depuis des siècles ? Désormais, les seuls survivants parmi les décombres fumants des remparts étaient de la race des héros. De toutes natures, enfants du Dracos, noirs ou blancs, ils allaient enfin sortir de l'ombre et combattre. La mort ? Elle marchait en ce moment même à leurs côtés, le glaive au clair, chantant leur hymne de toutes les voix du présent, du passé, du futur.
Les délégations réagissaient, trop lentement, hélas, mais avec une conviction qui marquerait l'Histoire. Ces soldats pathétiques pensaient-ils réellement n'avoir affaire qu'à de simples politiciens effarouchés incapables de se battre ? Grand bien leur face : ils trouveraient là leur trépas.

Dans la précipitation la plus totale, alors que les Esprits se retiraient à l'abri des regards en emportant avec eux dragons et dragonniers, les dirigeants des trois nations armandéennes s'étaient jetés hors du grand édifice s'écroulant de toute part.
Tormingorllo, chant éternel pourtant tombé au champ d'honneur.
Tout n'est pas perdu. Les âmes farouches se battent.


L'ombre grise se sépara du groupe qui se lançait vers le front ouvert en aval. Les siècles lui avaient conté bien des choses sur la chasse. Aucun battement ne faisait écho à l'implacable mécanisme qui s'était mis en branle dans les sombres méandres qui constituait depuis toujours sa meilleure arme. Agir ? Pas sans savoir quoi faire. Et il était urgent de prendre en compte un maximum de paramètres, sans quoi ils se feraient prendre un par un comme de pauvres débutants. Intolérable. Les vampires allaient-ils ployer devant cette masse hystérique braillante ? Ils étaient les chasseurs les plus redoutables d'Armanda, au moins autant que les dragons, mais dans un tout autre registre : celui de la surprise et du coup tordu.

Althaïa, arrivée au niveau d'un éventrement causé par l'une des colonnes soutenant la voute centrale, escalada par bonds successifs la montagne de gravats qui menait jusque sur un couloir des étages supérieurs. Sans ralentir la cadence effrénée de sa course, la Dame vira vers le chemin de ronde qu'elle avait aperçue en venant. Les arcades se succédaient dans un mélange chaotique de beauté et de destruction. Derrière les nuages de poussière et de fumée, le ciel se dévoila dans toute sa spectaculaire noirceur.

Les armées alayiennes galopaient vers les sanctuaires sans rencontrer de résistance. Un instant, Althaïa s'immobilisa en haut du chemin de ronde, le regard porté loin en bas sur l'entrée ravagée du sanctuaire. Une clameur guerrière montait des rangs noirs qui pénétrait sans ralentir à l'intérieur des fortifications baptistrales. Son esprit s'emplit d'une onde glacée. Une envie de massacre. De sang.
Une scène étrange attira cependant son attention hors de la masse mouvante qui fonçait sur le château : à une centaine de mètres, une créature d'une rare célérité se frayait un chemin à découvert jusqu'aux troncs déracinés qui bordaient la zone litigieuse. Elle enregistra les mouvements fluides et déliés : vampires ! Ainsi certains membres de la délégation avaient réussi à gagner un avant poste. Ils étaient malheureusement isolés et sans aucune chance de manœuvre... Sauf si leur but n'était justement pas de manœuvrer : Althaïa reconnut ensuite l'entrée secondaire par laquelle les baptistrels ayant leurs armes en charge s'étaient retirés le premier jour. Le but de cette hasardeuse manœuvre devenait évident. Or, un détachement alayien y avait pris position après avoir balayer les défenses elfiques par surprise.

« Ô lieu sacré des esprits et des veilleuses éthérées. Livre-moi ton corps matériel pour défendre les miens. Pour Armanda. »

Sa prière aux accents sardoniques s'accompagna d'un rictus destiné à l'autre, restée enfermée dans l'ailleurs. Mettre fin à la violence par la violence.
Elle tira de toute son implacable volonté sur la fragile trame magique de la forêt en contre-bas. Le frêle flux de magie se convulsa, faisant mourir la végétation sur plusieurs mètres lorsque Althaïa appela à elle tout ce qu'il restait de ce qui était encore, voilà quelques heures, l'un des tissus magiques les plus dense du continent. C'était peu. Très peu.
Mais suffisant pour créer le choc dont elle avait besoin. La clef de voûte qu'elle visait était le dernier chaînon retenant encore l'arcade qui soutenait l'une des délicates tourelles bordant l'édifice. Ses doigts s'étendirent vers l'objet de sa convoitise. Plus que quelques secondes.
Maintenant.

Tel un gigantesque château de cartes, les pierres s'écroulèrent presque au ralentit, alors que les pas du détachement alayien faisait trembler la terre sous eux. Les blocs retombèrent au sol dans un fracas terrible, stoppant net la cavalerie et les fantassins lancés à pleine vitesse sur le parvis de la forteresse enchantée. Seuls une quinzaine d'entre eux étaient passés. Une bonne dizaine d'autre n'eurent pas leur chance et se trouvèrent enseveli par l'éboulement.

Lentement, elle emprisonna un peu de cet air souillé au creux de ses poumons morts, recueillant avec lui toutes les effluves de la guerre. Étendant les bras, Althaïa se laissa basculer dans le vide. D'un mouvement gracieux, la vampire bondit et dévala le mur, entrainée par l'écroulement des renforts sous ses pieds, et bondit en avant à quelques mètres du sol.
Les fantassins débouchèrent à ce moment précis sous ses pieds.

Sans un bruit, Althaïa tomba littéralement du ciel. L'immense masse d'acier filiforme s'abattit sur un premier cavalier, faisant de fait chuter mortellement sa monture, puis, sans se perdre en conjecture au beau milieu d'un groupe d'ennemis, esquiva d'une roue latérale une flèche bien placée, avant de décapiter son propriétaire quelques mètres plus loin d'un coup de pied sous la mâchoire.

Les lames saillantes de ses coudes dessinèrent de longues arabesques écarlates entre les heaumes et les plastrons de verre noir. En une minute, la conseillère s'était tracé un chemin macabre parmi la quinzaine d'Alayiens désormais démobilisés et trop occupés à comprendre ce qu'il venait de se passer pour s'occuper des silhouettes graciles se glissant à travers les bois. Le temps qu'ils la prennent en chasse, Althaïa s'était volatilisée de leur champ de vision...
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 1) TERMINE INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 1) TERMINE Icon_minitimeMer 27 Nov 2013 - 21:15

Que de folies et d'incroyables événements en un seul instant. Les négociations interraciales, les esprits divins, le Néant, les dragons qui s'en vont combattre, la magie qui s'échappe, et les troupes armés ennemies, qui attaquent alors que plus personne ne possède de moyen de se défendre. Peste soit des maudits chanteurs, après cette bataille et si quelqu'un seulement survivait, plus jamais aucune négociation ne se déroulera sans arme à son flan. Chacun commençant à revenir sur terre et se rendre compte avec cruauté et douleur de cette situation, Isendal regarda de chaque côté. Il vit partir Althaïa avec vivacité et ferma les yeux quelques instants. Il avait mémorisé les plans du Tormingorllo à force d'arpenter les couloirs et de lire attentivement les livres à sa disposition. Etrangement, le maitre espion avait une idée fixe : récupérer sa canne-épée. Sans elle et avec sa magie fortement diminué, il ne pouvait pas grand chose en l'état.

"Peste et malédiction!"

Il allait devoir laisser de côté ses manières, son attitude, son savoir-être et son maintient naturellement hautain et embourgeoisé. Il allait devoir redevenir le jeune vampire qu'il avait été autrefois : sanglant, vorace, destructeur. La bête assoiffée qu'il détestait voir quand il passait son regard sur les jeunes vampires. Isendal attendit donc pour entrer dans cet état, en réunissant en lui toutes les pensées qui pouvaient le mettre hors contrôle. Non, pour le moment, il devait faire preuve de pragmatisme et s'il revenait avec des armes, cela pourrait peser dans la balance. Il parti donc à la suite d'Althaïa, mais dans le but unique de se diriger vers la salle des armes par quelques détours. La vampire en armure devant lui, fournissait un fantastique bouclier, elle allait de l'avant et ouvrirait la voie. Se cachant en rasant les murs et en usant de tous les talents dont la nature avait doté sa non-vie pour ne pas se faire entendre, il senti un puissant remue dans un tissu déjà presque déchiré. Cette pauvre folle d'Althaïa utilisait sa magie de manière massive, malgré le chaos arcanique régnant, ou plutôt l'absence quasi totale de magie. Un vacarme sans borne et de la poussière, puis la vampire passa à l'attaque. Isendal commençait à s'agiter et se disait intérieurement

"Je vais devoir intervenir pour l'aider, afin de ne pas me retrouver tout seul!"

Mais non, elle en attaqua certains puis parti comme une proie en chasse. Un sourire sur les lèvres, il éleva juste à peine la voix

"Exactement ce qu'il me fallait!"

Une tête roula presque jusqu'à l'endroit où était caché le vampire. Toujours dans l'ombre, son milieu naturel, Isendal attendit que tout le monde se mette en course après la tueuse en armure, regarda avec attention, ferma les yeux pour écouter. Puis dés qu'il fut certain du vrai silence, il se jeta de sa cachette, récupéra l'épée du décapité et reparti dans les couloirs en sens inverse. Il allait contourner la place par les couloirs de l'aile Ouest et se rendre par le niveau supérieur, jusqu'à la salle des armes. Une fois là bas, il devrait sortir de sa cachette et montrer à quel point un millénaire de pratique de l'épée l'avait rendu habile. C'était une épée plus lourde que celle cachée dans sa canne, mais c'était déjà ça. Pour se donner du courage, Isendal pensa à une salle de torture, Achroma aux mains des Alayiens, lui aussi et la souffrance longue et infernale. Il se surprit même à ouvrir la bouche, tout croc dehors, comme un chat qui feule. Et il parti en direction de la salle des armes.

Au détour d'un couloir long et obscur, il s'arrêta net. Des pas, et à la cadence d'une petite course. Isendal tenta d'analyser la source du bruit et de compter. Trois, ils étaient trois. Il avait peut-être une chance s'il les surprenait et qu'il agissait vite. Son épée dans une main, il termina de libérer toute sa colère naturelle et au bon moment, bondis de l'ombre pour planter de sa main droite, ses ongles acérés dans la gorge de l'imbécile qui tendait de comprendre ce qui se passait. De la main gauche il donna un grand coup d'épée Alayienne sur le bras d'un belligérant. Cela permit de faire tomber l'arme de l'ennemi. Le troisième était hors d'atteinte et pourrait sonner l'alerte.

"Pale-Sang-Bleu!"

Isendal sauta tel un félin contre le mur le plus proche, et se réceptionnant de ses deux pieds, s'envoya de toutes ses forces, contre celui dont il avait frappé le bras. Cela l'envoya valdinguer contre le troisième qui semblait prendre son souffle pour hurler. Heureusement cela l'avait stoppé net. Il ramassa sur le cadavre un petit couteau qu'il lança vers la gorge du potentiel crieur. Isendal était un maitre dans l'art du lancé et ne rata pas sa cible. Restait le dernier, avec un regard fou, qui montra qu'il était grand temps que le mal soit lavé de ce monde et que le vampire qui avait tué deux de ses camarades trouve la mort de sa main. Se frottant un bras endoloris, il se mit en garde et lança l'attaque. Isendal se tint prêt et chercha en lui toute la force de broyer cet adversaire. Comment le combat allait tourner, l'espion suceur de sang allait bientôt le savoir.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 1) TERMINE INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 1) TERMINE Icon_minitimeDim 1 Déc 2013 - 13:10

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Zvan Rogdaï : lieutenant du Néant


Deux groupes d'une quinzaine d'hommes s'étaient mis à la recherche des fuyards tandis qu'un troisième restait à garder la porte. La forteresse grouillait d'Alayiens prêts à se précipiter vers eux au premier appel, Zvan ne doutait donc pas une seule seconde d'avoir le dessus sur ces mystérieux survivants mais il était de caractère prudent et c'est donc sans hâte véritable que lui et ses hommes se déplacèrent à travers le Tomingorllo. A quoi bon se dépêcher lorsqu'on savait qu'ils étaient de toute façons perdus ? Ils ne pouvaient sortir du sanctuaire et ne pourraient pas non plus s'y cacher éternellement. Il était même étonnant qu'ils soient revenu en arrière, carrément dans les bras de leurs ennemis plutôt que de fuir en sens inverse comme la logique l'aurait voulu. Ces malins avaient-ils espérés se retrouver en sureté dans l'oeil même du cyclone ou cherchaient-ils quelque chose ? Il repensa un instant aux armes disposées dans la petite pièce désormais étroitement surveillée. Pas question qu'elles tombent entre les mains de leurs adversaires... Il les voulait désarmés, perdus et désespérés. Bon pour ce dernier point cela ne semblait pas encore être le cas...

Leur pas rapide avait permis aux Alayiens de traverser la forteresse à toute allure et d'atteindre la grande porte d'où avaient semblé provenir les bruits. Ils n'étaient pas les seuls à avoir entendu quelque chose apparemment car un détachement de cavaliers arrivaient au trot en sens inverse. Alors même qu'ils allaient se rejoindre les trois groupes furent stoppé net par l'écroulement de toute une voute en vieille pierre qui leur tomba dessus dans un terrible fracas. Des hennissements stridents rétentirent tandis que les chevaux, du mois ceux qui n'avaient pas eu l'échine brisée, se cabraient sous les jurons de leurs cavaliers. Un rapide coup d'oeil circulaire apprit à Svan que le groupe monté était celui qui avait subit le plus de dégâts, ses fantassins eux s'étaient arrêtés juste à temps pour ne pas périr écrasés. Ils étaient coupés de l'extérieur désormais mais au moins étaient-ils entier et il restait encore près d'une centaine d'hommes dans la forteresse. Pas de quoi s'inquiéter donc.

"Envoyez un éclaireur faire un rapport au général Aldakin, des poches de résistances existent encore dans la fortesse mais plus pour très longtemps. Que le reste de vos hommes dégagent le chemin, nous devons..."

Il ne termina jamais sa phrase, littéralement tombée du ciel, une lourde masse d'acier venait d'atterrir au beau milieu de son détachement et le temps d'une inspiration quatre de ses hommes étaient tombés. Facile dans ses conditions de deviner à quoi il avait à faire, quoi d'autre qu'un vampire pour sortir de l'ombre de cette façon et faire autant de dégâts de quelques gestes ? Pas le temps d'y réfléchir, Svan n'eut que le temps de baisser vivement la tête sous peine de la voir rouler sur le sol. Un léger courant d'air, un mouvement furtif. L'ombre était passée...

"Restez en groupe !"

L'ordre fusa, stoppant net les quelques hommes qui avaient voulu poursuivre la vampiresse jusqu'à l'intérieur. Svan n'était pas idiot, si à elle seule cette combattante avait pu accomplir un tel exploit alors il ne voulait pas imaginer ce qu'elle ferait de quelques soldats éparpillés dans le bâtiment. Mieux valait qu'ils restent tous ensembles et qu'ils organisent la traque de façon méticuleuse. Ils avaient tout leur temps, même si des renforts elfiques arrivaient ils seraient encore en sous-nombre et le lieutenant qu'il était n'était pas du genre à perdre des hommes bêtement, la patience était l'une de ses vertues. C'est dans sans se laisser déconcentrer qu'il rassembla les survivants afin d'ordonner la fouille du parvis. Il était absolument certain que la vampiresse était passée seule, quoi qu'on ne puisse jamais être trop sur de soit avec des êtres pareils... Ils étaient si furtifs que d'autres vampires avaient très bien pu se glisser dans leur dos mais il fallait faire les choses dans l'ordre. Fouiller zone par zone et les verrouiller au fûr et à mesure jusqu'à ce que les traqués n'aient plus aucun endroit où se cacher. Ils allaient donc commencer par ici...

"Mon lieutenant ! Là !"

Le claironnement victorieux de l'un de ses hommes lui fit tourner instantanément la tête et il comprit qu'il devait réagir rapidement si il voulait éviter de perdre encore d'autres soldats. La femme qu'ils venaient en effet de débusquer n'était de toutes évidence pas humaine et il avait vu d'un peu trop près ce que les vampires et même les elfes étaient capable de faire avec leur force et leur vitesse. Sur un geste impérieux de sa part les guerriers Alayiens encerclèrent donc l'arbre et leur cible qui se cachait derrière. Le verre noir de leurs armes brillait, pointé agressivement vers la pâle peau de la vampiresse. Aussi bonne combattante qu'elle puisse-t-être elle n'avait aucune chance contre ces deux détachements, le peu de magie encore utilisable avait été dépensée par l'autre. C'est donc avec assurance qu'il ordonna :

"Faites la sortir de sa cachette et fouillez la"

Quelques regards étonnés s'échangèrent dans le groupe mais ses hommes étaient trop disciplinés pour poser des questions y compris pour demander pourquoi il ne tuait pas tout de suite cette créature abjecte. La raison était toute simple, il ignorait tout des liens qui reliaient la vampiresse de tout à l'heure à celle là. Il n'ignoraient pas que les vampires n'étaient pas trop du genre à faire dans le sentimentalisme mais ne pas tenter aurait été une bêtise. Il posa donc un regard froid et calculateur sur la prisonnière que ses hommes venaient d'empoigner. Loin de se laisser tromper par la beauté glaçante de cette représentante du peuple du la nuit, il prévint durement :

"Vous venez avec nous. Nos armes sont en verre noir, vous n'ignorez pas quel effet elles peuvent avoir sur les vampires donc je vous conseille de vous tenir tranquille. Au moindre pas de travers il nous suffira de simplement vous en effleurer, tenez vous le pour dit."

D'un hochement de tête il confirma ses ordres aux deux soldats qui la tenait chacun par un bras, une dague dégainée posée à même la peau blanche. Quatre autre entourèrent la femme aussitôt, le regard méfiant. Svan ne voulait lui laisser aucune chance, il ne tenait pas à ce qu'on lui reproche plus tard de ne pas avoir directement tué cette dangereuse créature.

"Allons-y"

C'est dans cette configuration que les Alayiens reprirent le chemin en sens inverse. En croisant un autre détachement au moment de passer la porte, Svan ordonna :

"Cet endroit a été fouillé, faites en sorte que plus personne ne puisse y entrer"

Le chef du détachement acquiesca en plaçant aussitôt les dix hommes que Svan lui avait laissé afin de réétoffer ses propres groupes. Obligé qu'il était de placer rien de moins que six hommes à la surveillance de leur prisonnière il ne voulait surtout pas se laisser surprendre à nouveau par la vampiresse qui était entrée tout à l'heure. Où pouvait-elle bien se trouver d'ailleurs ? Son instinct le trompant rarement, il décida de se diriger vers la salle des armes et en fut bien inspiré au vu du remue ménage qu'il entendait dans ce coin là...

Un dernier coude à franchir et ils arrivèrent en vue d'un nouveau combat. Sauf qu'au lieu de trouver la vampiresse qu'ils avaient cru trouver voilà qu'ils tombèrent sur... Un vampire ? Vu son apparence il était clair que cela ne pouvait pas être un humain ou un elfe... Néant, quelle horreur que cette chose ! Il ne comprenait que mieux maintenant pourquoi l'Esprit Unique avait ordonné l'éradication des créatures liées à la magie. Voilà donc ce qu'elle faisait de ses serviteurs ? Ce serait lui rendre service que d'éliminer cette abomination !

Le dernier soldat qui demeurait debout semblait du même avis, il était en train de lancer une attaque alors même que Svan et ses renforts se trouvaient encore à l'autre bout du couloir. Ralentit par leur prisonnières, les deux groupes du lieutenant peinaient à avancer dans l'étroitesse des lieux et il dû ordonner à ceux qui se trouvaient devant de les laisser en arrière et de courir tuer cet impertinent. Ils n'auraient pas le temps d'arriver toutefois et c'est sous leur yeux que le dernier Alayien périt sans causer le moindre dommage à son adversaire mort. Les vampires n'étaient décidément pas des adversaires faciles même avec du verre noir... Message reçu, Svan n'avait pas l'intention de faire plusieurs fois les mêmes erreurs. Voyant que leur ennemi aurait le temps de se sauver et de leur échapper avant que ses propres hommes n'arrivent sur lui il tenta son coup de poker :

"Vampire ! Tu n'as aucune chance de t'en tirer, la forteresse est tombée et tu tombera aussi quoi qu'il arrive. Ta camarade l'a compris, montre toi avisé comme elle et rends toi ! Tu peux constater par toi-même que nous ne l'avons pas tuée. Tu n'as aucune raison de croire que nous ne le ferons pas à terme, mais c'est ton seul espoir. Dépose ton arme et dis nous où se trouve l'autre vampiresse !"

Car il ne l'oubliait pas une seule seconde celle là, elle l'avait eu une fois et il ne comptait pas la laisser réitérer l'exploit. La façon dont elle était parvenue à lancer un sort malgré l'affaiblissement de la magie avait dû beaucoup l'épuiser, c'était un bon point mais ce n'était pas suffisant pour qu'il se sente en sureté. Du coin de l'oeil il observa la prisonnière qu'un de ses hommes maintenait à présent par les cheveux en promenant sa dague le long de son cou. Le message était clair, un seul mot de sa part et s'en serait fini de sa non vie. Machoire serrée, le lieutenant reporta son regard sur le vampire à quelques mètres d'eux :

"Si tu te sauves vampire, elle meure."

Allait-il le planter là sans se préoccuper le moins du monde du sort de la prisonnière ? Peut-être bien mais il aurait au moins tenté... Il ne croyait pas une seule seconde que l'autre goberait les salades qu'il venait de lui servir, mais cette dernière promesse aurait peut-être plus de poids. Fatigué d'attendre, il ordonna :

"Welf ! Attrapez le ! Et prenez garde, l'autre ne doit pas être bien loin..."


Il n'espérait qu'une chose, c'était qu'elle n'avait pas profité de cet intermède pour arriver à la salle des armes. Mais après tout quinze homme la gardait, cela serait forcément suffisant... Non ?
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 1) TERMINE INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 1) TERMINE Icon_minitimeSam 7 Déc 2013 - 23:05

    Le chaos était total. Aucun esprit, humain ou pas, n'aurait pu, et ce même illuminé par un éclair de pur génie, décrire la scène ni même la comprendre dans son intégralité. L'entropie des Alayiens ne se résumait plus qu'à la capacité vocal des officiers qui, tant bien que mal, réorganisaient leurs effectifs, tenant compte des pertes dont les origines étaient variables, allant du tué au combat au dommage collatéral résultant de l'explosion pure et simple d'un pan de rempart. La bataille n'était plus qu'un brouhaha confus, une mêlée sanglante, formée par des poches de lutte réparties sur un périmètre vaste. Partout, des êtres tombaient sans distinction, elfes, vampires, humains et alayiens. La guerre était une chose tragique, mais ne pouvait dissimuler la nature profonde de personne. Dans les affrontements, il était facilement observable que les différents peuples étaient, malgré tout, préparés au conflit depuis longtemps.

    Au milieu de cet enfer régnait une bulle de calme tout relatif. L'immense arbre derrière lequel était dissimulé Cyrène Veanya l'abritait d'une partie des violences inouïes qui avaient lieu, coupant son champ de vision sur les atrocités qui se perpétraient. Au moment de la gargantuesque détonation, elle perdit l'équilibre une fraction de secondes, trahissant sa présence par la même occasion. Dans son malheur, les deux elfes et le vampire l'ayant suivie étaient morts ou avaient disparu. Esseulée, elle tenta de trouver une rapide solution, qui ne lui parvint guère. De dépit, elle ne put que s'adosser au tronc, les bras croisés. L'unique chose lui ayant traversé l'esprit étant de se faire prendre, il lui suffisait donc d'attendre, en demeurant optimiste sur ses chances de survies, qui s'amincissaient de seconde en seconde.

    Elle fut découverte rapidement, comme elle l'avait prévu. Rapidement encerclée, elle nota avec une certaine appréhension qu'aucune voie de fuite ne lui avait été laissée. Un rapide sourire fendit son visage, fugace trace de courage, puis s'évanouit tout aussi rapidement qu'il était apparu. Escortée, armes de verre noir posées sur son cou blanc comme neige, elle fut conduite devant celui qui, probablement, était l'officier responsable. Calme mais certainement pas sereine, les yeux de la millénaire se fermèrent doucement, dissimulant les sphères d'ambres au monde. Fouillée, sans ménagement mais avec une pudeur qui la surprit, elle était totalement désarmée, aux yeux de ces idiots du moins. Car, malgré une carrure d'apparence frêle, elle n'en demeurait pas moins l'une des plus grande guerrière que le monde ait connu. Cela, elle le savait, mais eux n'en n'avaient pas la moindre idée, ce qui pourrait s'avérer être, par la suite, un atout non négligeable. Parmi les autres excellentes cartes à abattre qu'elle avait en main, était le fait que, malgré la fouille, personne n'avait remarqué un autre de ses secrets. La longue queue s'achevant sur un dard mortel, bien que ne secrétant plus de poison, était, par miracle, passée totalement inaperçue.

    Le contingent noir avait fait d'elle sa prisonnière. Captive, ils pensaient l'avoir neutralisée. En dépit de leurs nombreux talents, leur optimisme était, bien malheureusement pour eux, trop niais. Elle ne pouvait guère être contrôlée, même par six hommes possédant des armes au contact fatal. Velours attendrait le bon moment, si tant était qu'il s'en présentait un.

    " - Je ne résisterai pas, brave officier." Dit-elle simplement, sur un ton neutre d'une platitude exaspérante.

    La chance lui sourit, comme elle avait pris l'habitude de sourire aux audacieux. L'officier alayien héla quelqu'un, dont la présence était discrète, une ombre dans les méandres de la bataille. Isendal. L'amitié de longue date qui les liait, lui le maître-espion et elle, Cyrène la vampiresse d'ivoire était un lien de mille ans. Même aveugle et sourde, au milieu d'une éruption volcanique, elle aurait été capable de déceler la présence du vampire.

    Un sourire carnassier fleurit sur le visage immaculé de la séculaire. Voilà une nouvelle carte pioché au bon moment, venant garnir une main détenant déjà de bons atouts. Le joker qu'était Isendal lui permettait de temporiser, de détourner l'attention et de gagner un temps précieux. Avec toute l'arrogance dont pouvaient faire preuve les alayiens, il fut interpellé, sans le moindre respect ni la moindre considération. Cyrène sut que l'instant s'approchait. Elle fit mine de se baisse, comme si elle souhaitait lacer sa botte. Moins concentrés sur leur prisonnier, les gardes avaient laissé échapper leur attention, ce dont elle profita. Le soldat à sa gauche n'eut pas le temps de réagir que déjà sa propre arme traçait une sillon vermeille le long de son cou vulnérable sans la protection d'un gorgerin. La carotide et la trachée proprement sectionnées, il était condamné. Son compagne de droite, quant à lui, eut la chance de mourir plus rapidement, la nuque traversée par un long dard dont la pointe était venue remplacer sa langue.

    Conservant son arme dérobée, Cyrène fusa sur ses appuis, une tornade furieuse fauchant deux nouvelles vies sur son chemin la menant à son cher ami Isendal.

    Une fois à ses côtés, elle lui glissa, sur un ton faussement joyeux mais néanmoins soulagé:

    " - Je suis ravie de te voir, très estimé Isendal, j'attendais une intervention de ta part."

    Reportant son regard d'ambre sur les alayiens, elle poursuivit doucement:

    " - Et maintenant, que fait-on ? Récupérer les armes en passant par la force signifierait un carnage dont je me passerais bien volontiers, surtout que leurs jouets sont dangereux..."

    Au fond d'elle, Velours savait pertinemment que si elle pouvait récupérer son épée Axis, ce groupe-là d'alayiens était condamné. Pour le moment, elle n'avait qu'une dague de verre noir, dont elle n'avait ni l'habitude ni la technique pour s'en servir d'une manière optimale. C'était toujours mieux que de devoir se battre à mains nues...
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 1) TERMINE INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 1) TERMINE Icon_minitimeDim 8 Déc 2013 - 21:54

Sans se retourner, Althaïa avait bondit comme un ouragan au milieu des décombres, retrouvant du même coup l'élément cher à son peuple : l'obscurité. Elle y avait disparu corps et bien, laissant ses adversaires en proie à une grande confusion. Cependant, l'intelligence et la prévoyance d'un seul avait suffi à contrecarrer l'un de ses objectifs : disperser la troupe pour diviser les forces à combattre. Les plus réactifs qui avaient amorcé leur course dans sa direction s'étaient rapidement repliés vers les autres sous l'ordre donné. Ce petit jeu avait malgré tout permis à Althaïa d'acquérir un renseignement précieux : désormais, elle avait repéré celui qui dirigeait le détachement. Son prochain coup, dès qu'il pourrait être placé de façon sûre, frapperait le monstre à la tête. Une armée humaine sans tête ne vaut pas mieux qu'un troupeau effarouché.
La vampire alerte s'était lancée dans les hauteurs endommagées du Tormingorllo. Peu habituée à jouer les monte-en-l'air, elle avait cependant user de ses habitudes d'aventurière des tréfonds volcaniques pour assurer rapidement sa démarche sur les arches branlantes qui s'élançaient à une bonne cinquantaine de mètres au-dessus des têtes alayiennes. Silencieuse comme un chat sur les gouttières, elle s'avança jusqu'à les surplomber tout à fait. Ainsi perchée comme un oiseau de proie à l'affut, elle vit une scène incroyable se dérouler en l'espace de quelques secondes : les alayiens, en un mouvement vif et parfaitement coordonné, encerclèrent un arbre massif à une dizaine de mètres de l'endroit où ils se trouvaient l'instant auparavant. Les pupilles de la Dame ne furent plus que deux fentes minces lorsqu'elle découvrit l'objet de leur soudaine allégresse : Cyrène Veanya ! La millénaire, centre d'une couronne mortelle de verre noir acéré, ne tenta pas le moindre geste de défense et se contenta de les laisser s'emparer d'elle avec toute la condescendance propre à leur peuple décadent. Un autre vampire qu'elle n'aurait pu résister à l'envie de rire devant un tel spectacle. Althaïa ne perdit pas une seconde après son rapide calcul : la petite troupe d'imbéciles ingénus était, qu'elle le voulait ou non, condamnée, à court ou moyen terme. Au moment où elle atteignait l'autre bout de la voûte pour escalader les débris entassés d'un pan de muraille, les éclats de voix résonnèrent à nouveau. Avant de sauter, Althaïa enregistra en contre-bas la silhouette fine d'un vampire. Deux vampires contre une dizaine d'alayens ? Qui a dit que tout était perdu ?
Un sourire mauvais naquit sur son visage dissimulé. Pas n'importe quel vampire, non : le double danmé des Veanya : Ithil. Et ils ne tenaient visiblement pas à jouer les héros au grand cœur, fort de son expérience dans l'art de la manipulation. Ce qui avait pour conséquence de lui ouvrir une voie royale et inespérée. Un laps de temps offert, tout neuf, bien suffisant pour lui permettre de devancer leurs adversaires et prendre un nouvel avantage. En quelques enjambées, Althaïa avait franchi un couloir, et se retrouva campée dans l'ombre près d'un point stratégique : l'angle du couloir gardé par un renfort encore intact. Un demi cercle de gardes alertes gardaient consciencieusement une grande porte ouvragée donnant vers l'intérieur de la forteresse. Pas de doute, ce pourquoi la millénaire était devait se trouver de l'autre côté de cet étroit passage. En temps normal, la stratégie la plus efficace, et somme toute la plus sûre, aurait été de prendre les humains de vitesse en usant de l'effet de surprise et de sa puissance physique. Mais les rutilantes armures noires changeaient une fois de plus la donne.
Sa main glissa vers sa ceinture, d'où elle extirpa le diamant de métamorphose. Serrant la pierre dure au creux de sa paume, elle évalua la résistance approximative de l'enchantement qu'il contenait à l'absence de flux à proximité. L'échange houleux qui éclata au loin la pressa de prendre une décision. Au point où ils en étaient, une opération périlleuse en valait bien une autre. Elle activa l'objet. Après un temps qui lui parut bien trop long pour être normal, la métamorphose eut lieu, faisant basculer son apparence. Ses traits disparurent au profit de ceux d'un humain de taille moyenne, peu corpulent, vêtu de l'armure noire tant haïe. La magie libérée par le diamant s'évanouit dans le néant, aspirée. Pas de temps à perdre.
Mais les réflexes de l'humain étaient dérisoire, ses jambes d'une lourdeur affligeante, ses muscles mous et ses gestes patauds. Le cœur humain battait trop fort pour ses oreilles, peu habituées à tant de vacarme organique. Althaïa se composa un visage, maîtrisant difficilement les muscles faciaux de son ersatz de corps. Elle entama une course effrénée qui lui paru d'une longueur risible. Parfait, maintenant l'essoufflement. Les gardes tournèrent la tête en sa direction au moment où elle franchissait l'angle au galop, les lourdes bottes résonnant sur le pavé. Par réflexe, le premier leva sa lance, puis la rabaissa à moitié devant l'un de ses semblables. L'ensemble du groupe dévisagea le nouveau venu avec un éclat de surprise dans le regard.
« Qui a-t-il soldat ? »
Althaïa ne répondit pas tout de suite, se servant de tout ce qu'elle avait vu et appris des humains lors de son séjour chez les baptitrels. Être crédible, avant tout. Se forçant à reprendre son souffle, elle déclama d'une voix grave d'homme venu d'ailleurs :
« Les vampires... ! Il nous faut... du renfort ! Le contingent est bloqué à l'extérieur, on a besoin de vous ! Ils sont en train de massacrer nos hommes... ! »
Une ombre d'inquiétude passa sur les visages. Déjà, trois soldats faisaient un pas en avant. Puis un colosse avec une masse d'arme les arrêta d'un geste, visiblement mal à l'aise.
« Deux secondes... De quelle division êtes-vous soldat ? Je ne me souviens pas vous avoir vu sous le commandement du lieutenant... »
Althaïa se redressa. Contre toute attente, elle cria, d'une voix qu'elle trouva ridiculement faible :
« Par le Néant tout puissant ! Chaque seconde est une vie en moins ! Le lieutenant est en danger ! Tenez-vous donc à avoir sa mort sur la conscience ?! Pas moi ! »
Cette dernière phrase eut l'effet d'une décharge électrique sur le colosse. Fronçant les sourcils, dégainant ses armes avec dextérité, il acquiesça d'un signe de tête et ordonna aux quatre qui l'entouraient de le suivre. Les soldats, une expression déterminée sur leur visage sculpté par des années de discipline, s'élancèrent vers la zone du combat au pas de charge. Dans la cohue qui suivit, Althaïa fit mine de partir à leur suite, avant de disparaître au dernier moment dans un renfoncement du mur que l'on aurait juré placé là spécialement à cette intention. Sans se préoccuper d'avantage de ce qu'il advenait de ses adversaires déroutés, le faux alayien revint discrètement sur ses pas, jusqu'à la porte verrouillée. L'homme était certainement fort pour son espèce, il restait néanmoins une vrai loque face à sa force naturelle de vampire : problème, là où elle aurait pu défoncer la porte à coup de poing, elle se trouvait dans l'obligation de l'ouvrir de manière plus élégante. Foutaise.
Plus loin, un tenon en fer forgé gisait parmi les gravats. Althaïa s'en empara prestement, et, l'arc-boutant dans la serrure, força le verrou de toutes les forces de l'alayien. Pas grand chose. Elle réitéra l'opération cinq fois jusqu'à faire céder l'un des loquets à l'intérieur. Elle achevait son geste quand une clef tourna de l'autre côté.
Faisant reculer ses pieds patauds, elle esquiva de justesse le lourd battant. Un soldat se présenta dans l'encadrement, l'épée au clair, visiblement peu enclin à se laisser berner.
« C'est quoi ce cirque... j'ai entendu... Eh ! Mais... où sont Gorm et ses hommes ?! Qu'est-ce que... ? »
L'Althaïa alayienne et son bout de métal tordu en main s'avancèrent dans la pièce, profitant de la seconde de perplexité de l'inconnu. À l'intérieur, une petite salle semi-circulaire, où deux longues tables massives soutenaient des écrins elfiques contenant... leurs armes. Les voilà. Enfin.
Mais elles n'étaient pas seules : trois gardes s'étaient enfermés à l'intérieur, prenant un peu de leur temps pour flâner et les observer, sans pour autant oser y toucher.
« Halte ! Pas un geste ! Vociféra le soldat qui avait ouvert la porte, t'es qui toi ? Où est le reste de la garde ?! Zwan est formel : personne n'approche de ces réceptacles !! Qui es-tu ? T'es pas dans notre contingent, toi ! »
Althaïa ouvrait nonchalamment la bouche pour faire cracher une excuse somme toute improvisée à son illusion, quand la frêle toile magique qui l'entourait faiblit. La vampire pesta. Elle aurait du s'en douter : si l'enchantement avait fonctionné malgré la faiblesse du flux présent, sa puissance était d'autant plus faible... Dommage.

L'illusion s'estompait. De nouveau, elle sentit la matière et l'énergie refluer au travers d'Armanda, et la métamorphose prit subitement fin. L'enchantement épuisé, plus rien ne pouvait l'alimenter : c'est donc sous le regard ébahi de trois alayiens que leur illusoire congénère vit son visage déformé, son corps s'allonger et ses chairs se dissoudre pour prendre la couleur et la texture de l'acier.

Mille lames d'Ithildin !

Son esprit s'emballa. Elle avait surestimé la réserve contenue dans le diamant. Sa précipitation sans doute. Une seule erreur, bien malheureusement au plus mauvais moment. Car l'homme qui se trouvait en face d'elle, après avoir reculé à grand renfort de grimace horrifiée, avait décidé de charger comme un furieux. Hurlant de rage, il se précipita en avant. Sa lance fusa en direction d'Althaïa, qui, empêtrée à demi dans un faux corps trop mou, ne put que parer au lieu d'esquiver.
Une mort trop stupide...

Si stupide que la lame vitrifiée éclata en mille morceaux sous l'impact en ne portant qu'une fine rayure sur le brassard. Althaïa vit le visage de l'alayien perdre toute couleur. Elle même perdit une précieuse seconde à réaliser ce qui venait de se produire. Elle leva un sourcil perplexe en avisant la marque ridicule sur son avant bras : ce verre là était suffisamment dur pour endommager l'acier cémenté ? Impressionnant.
Mais, ô délice, aucun dommage. Plus de protection du Néant ? Par le Dracos ! Son regard avide croisa celui de son infortuné adversaire, qui ne put que déglutir avant de se voir coupé en deux par l'autre bras, qui n'avait pas perdu de temps pour rejoindre sa cible.
Tout son être trembla sous le coup de son incroyable découverte. Les liés avaient gagné.
ILS AVAIENT GAGNE !

La magie a vaincu.
Nous vaincrons. Et la puissance renaîtra, plus grande encore, enrichi de l'enseignement de ses échecs passés.


Les trois alayiens restés dans la pièce échangèrent un regard ahuris.
Un sifflement reptilien lui échappa alors qu'elle se redressait de toute sa hauteur. Son ombre enveloppa les gardes, et l'être avide de sang qui sommeillait en elle se libéra. En une tornade de griffes, et de coups vengeurs, elle massacra le premier qui se présenta à elle sans retenue, le projetant, déchiqueté, contre le mur d'en face. Un cri s'éleva à sa gauche. La bouche qui l'avait fait naître se scinda en deux au passage de la lame du coude. Le dernier tenta de se dérober pour partir vers la porte...
La main gantée l'attrapa au vol, avant de le renverser d'un tour de poignet. La tête casquée alla prestement à la rencontre du sol pavé et l'accord qui en résulta fut proche du ré majeur. Il ne faisait pas si bon d'être alayien, finalement.
Althaïa expédia d'un geste les verrières ouvragées pour dévoiler leur contenu : les armes des délégations conservées avec soin. Elle avisa les deux lames circulaires qui lui manquait. Les demi-lunes, fines comme une feuille de parchemin, glissèrent docilement dans leur emplacement respectif, dans les fentes des brassards. Un cliquetis discret confirmer leur positionnement correct dans l'armure. D'un geste sec, Althaïa fit jaillir les lames de chaque côté de ses bras. Une bonne chose de faite. Puis, son regard glissa sur les objets encore disposés dans leurs écrins. Elle reconnut le fameux Axis, dont le profil de lame était peu commun. Il y avait encore la canne noire d'Isendal et le bâton de Vanaël... Allait-elle s'encombrer de tout ce fatras inutile ? Un rapide calcul la persuada que l'avantage serait à eux s'ils étaient tous en pleine possession de leurs moyens. Or, les deux vampires aux prises avec les soldats non loin d'ici ne l'étaient pas. Saisissant l'étoffe sur laquelle reposaient les armes, Althaïa en fit rapidement un sac improvisé, laissant là, les effets des elfes et des humains. Ne confondons pas pragmatisme et altruisme.

Animée d'une vigueur nouvelle, la Dame de Fer jaillit de la salle en expédiant la porte d'un puissant coup de pied, emportant sur son passage l'épéiste revenu en arrière porter secours à ses camarades. Dans l'éclat fou du regard blanc, dansait désormais une promesse de mort pour celui qui avait cru un instant lui échapper. Dès qu'elle lui mettrait le grappin dessus, le combat prendrait fin.
Si toutefois il parvenait à survivre jusque là. Car la défaite du Néant risquait fort de ne pas rester secrète bien longtemps au milieu des combats furieux.

Coinçant son bagage encombrant sous le bras, la vampire bondit en hauteur, regagnant le chemin qu'elle avait repéré. Sa stratégie avait changé néanmoins. Cette fois, pas question de surgir à l'improviste : il n'y a rien de pire qu'une stratégie prévisible. Le petit humain s'attendait à la voir bondir sur lui par derrière ? Certainement. Mais elle ne mangerait pas ce pain là.
Sans attendre la réaction des combattants, Althaïa bondit depuis la poutre qu'elle parcourait, lançant d'une main le sabre et de l'autre la canne-épée, qui fusèrent dans l'air en sifflant avant de venir se ficher devant leurs propriétaires respectifs. Trois soldats levaient la tête alors qu'elle se réceptionnait, campée en grand écart au milieu du couloir, face à celui qu'elle avait identifié comme étant le fameux "Zwan". Sans quitter sa cible des yeux, elle se redressa lentement, avant de se diriger vers lui d'un pas ferme. Le toisant de toute sa hauteur, elle fit jouer ses doigts pour contenir son ardeur, jaugeant rapidement chaque pion présent sur l'échiquier qui se présentait séant. Dehors, la guerre prenait un nouveau tournant.

"Me voilà fort marie d'interrompre votre heure de gloire, déclara-t-elle à l'intention de l'alayien, mais rassurez-vous... ça ne sera pas long."
Oh non, songea-t-elle, en avisant les deux vampires déjà prêts à en découdre. La chance a tourné.
Qu'il défende donc sa misérable vie. Il n'y avait aucune pitié à attendre de qui que ce soit.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 1) TERMINE INTRIGUE : la bataille des bois sombres (groupe 1) TERMINE Icon_minitimeDim 8 Déc 2013 - 23:23

Isendal venait de se débarrasser de son dernier adversaire en utilisant ses plus intimes capacités, celles gagnées lors de sa transformation de simple humain vivant à vampire puissant, non mort. La force, la rapidité et l'agilité propres à sa race plus que millénaire n'avaient pas permis aux Alayiens en faible nombre de se débarrasser du maitre espion de la nation vampire. Mais c'était sans compter sur la maudite chance infernale de ces conquérants venus du lointain. Une petite troupe ennemie débarqua sans trop crier gare. Ils n'étaient pas seul, il y avait un vampire avec eux, et pas n'importe lequel de ses congénères : Cyrène, la Dame de Velours. Peste de ces chiens galeux, ils allaient devoir payer. Dans sa position et pendant que celui qui devait être le chef de cette bande, donnait ses ordres, Isendal réfléchissait à pleine vitesse. Il n'arrivait à chaque fois qu'à une seule conclusion : il devait se servir de la force guerrière de Cyrène et de sa légendaire capacité à parler au point de détourner toutes les attentions vers lui. A la seconde où les gardes autours de Cyrène baisseraient la garde, elle n'attendrait pas et se saisirait de l'occasion pour trancher dans le vif, l'expression devant être prise plus que jamais au pied de la lettre. Prenant sa voix la plus grave, la plus tranquille et la plus suave et donc la plus terrifiante sans doute en ce moment et en ce lieu, restant bien droit, sans bouger ni esquisser le moindre geste, il prit la parole

"Allons lieutenant, ne précipitez pas les choses. Vous savez qu'agir dans la hâte peut souvent mener le meilleur des guerriers vers l'échec. Vous êtes dans une citadelle pleines de tours et de détours, vous avez déjà perdus plus d'hommes que d'habitude dans une bataille si brève que celle que vous venez de lancer. Vous savez que vous avez affaire à des elfes, des humains mais aussi ici même, à des vampires. On dit qu'un guerrier aguerri, quand il affronte un ennemi, apprend tout de lui en le combattant. Et j'ai bien l'impression que vous en êtes de ces guerriers sans peur. Vous avez donc dû apprendre que les vampires n'ont strictement rien à faire des faibles et de ceux qui ne sont pas assez habile pour éviter de se faire prendre. Alors est-ce qu'au fond de vous vous l'entendez cette petite voix?"

Et là Isendal fit une pause, il avait gagné l'attention tendu de son auditoire prêt à bondir. Comme s'il allait éveiller avec ses mots, une peur profonde qu'ils tentaient tous de garder enfouie, une peur que seule la révélation d'un terrible et antique secret aller pouvoir apaiser. Les Alayiens très concentrés sur ce vampire à la langue bien pendu qui allait peut-être d'un seul coup les attaquer, allaient peut-être faire un peu oublier la fragile Cyrène entre leurs mains. Après tout Isendal avait tué sous leurs yeux, elle non. Il prit de nouveau la parole

"Celle qui est en train de vous dire qu'absolument aucun vampire ne se soucie des autres et qui par là même ..."

Encore une pause, un sourire carnacier et dévastateur sur ses lèvres, comme une bête sanguinaire assoiffée de ce qui battait avec vigueur dans leurs veines. Cela amena ce qu'il fallait d'hésitation très brève et momentanée pour que Cyrène entre en jeu alors qu'Isendal terminait sa phrase

"... se trompe cruellement!"

Et oui, les liens d'amitiés pouvaient exister chez les vampires, ils étaient rares, souvent supplanté par des liens de rapport de force et de supériorité ou d'infériorité, mais ça n'était pas le cas à chaque fois. Par de biens habiles moyens et en quelques instants, les soldats Alayiens furent surpris, et donc remit en état intense d'attention accrue. Ces vampires étaient sans aucun doute des êtres dangereux, ce qui les rendaient encore plus détestables à leurs yeux Leurs manigances avaient réussi, mais maintenant ils avaient affaire à des soldats qui ne se laisseraient plus prendre. Isendal glissa à sa compagne

"A ton service ma chère. Et bien maintenant ..."

Puis il se mit à réfléchir quand il la senti. C'était elle, et elle n'avait pas les mains vides. Althaïa venait de jeter avec une grande habileté les deux armes favorites des deux vampires qui étaient sur le point d'avoir une pluie de verre noir sur la peau. Un regard bref en direction de Cyrène pour lui dire qu'il comptait sur elle pour s'occuper avec Althaïa des soldats mais qu'il voulait le lieutenant. Puis un regard meurtrier en direction du chef de la bande qui allait se défendre comme de beaux diables. Faisant un pas en avant, le bras tendu, Isendal récupéra sa canne, en sorti sa fine épée et se mit en position de combat d'escrime. La lame vers l'avant, bien horizontale, la canne en arrière, bien verticale.

"Alors lieutenant, qui va finir par attraper l'autre en réalité?"

Et comme un seul homme, chaque soldat Alayien se jeta sur les vampires afin de protéger désespérément leur chef. Althaïa et Cyrène furent donc fortement occupées. Mais Cyrène avait vu le message dans les yeux d'Isendal, il l'avait sauvé d'une mort probable en usant de son parler, il avait gagné le droit de tuer qui il voulait dans le lot, et il voulait le lieutenant Zvan. La jumelle millénaire fit donc tout ce qui était en son pouvoir pour écarter d'un Isendal fixe, les soldats qui hésitaient sur la marche à suivre. Mais Zvan avait aussi le regard froid de celui qui va entrer dans un combat à mort. Entre eux il n'y avait plus rien que le silence et la concentration. Se saisissant de son épée, il se mit en garde et en même temps, les deux adversaires se mirent en branle. Isendal était vif, son arme fine et longue, celle de Zvan épaisse et lourde mais bénéficiant de plus d'inertie si elle touchait son ennemi. Et puis Isendal voulait à tout prix éviter le contact avec le maudit verre noir. Les armes s'entrechoquaient, Zvan était habile, il bougeait vite et se protéger avec le revers de son épée large. Il se plaquait contre un mur, puis bondissait sur l'autre en faisant pivoter sa lame. Il voulait toucher la peau du vampire, la haine affichée sur son visage pale. Isendal, les crocs dehors, utilisait son art de l'escrime et sa force de vampire pour enfoncer dans le mur avec violence ce lieutenant du Néant. Masquant la souffrance que ses os et son corps devait subir, Zvan ne faiblissait pas. Il recula le torse, créant une ouverture pour laisser une trace béante dans ce qui serait un cadavre. Le maitre espion avança la main pour frapper et donner le coup de grâce quand ce chien galeux se laissa tomber au sol en relâchant les muscles de ses jambes. La lame noire glissa le long de l'épée d'Isendal. Il allait presque réussir à couper l'avant bras du chuchoteur quand celui-ci usa de ses immenses reflexes. Il donna une impulsion et le tranchant de la lame ennemi s'écarta, seul le revers entra en contact avec la peau du non mort. Le vampire ouvrit grand les yeux se disant qu'il avait perdu ... mais rien ne se passa. Mais le non mort était millénaire, il avait appris, de plus et grâce à son métier, à juguler sa surprise et s'en servir. La tête froide, Isendal se servit de l'impulsion qu'il avait naturellement donné à sa lame, pour l'enfoncer dans le cœur de l'Alayien. Elle le transperça et s'enfonça dans le sol à tel point que même la main de l'espion vampire s'enfonça dans les entrailles ennemies.

"Voilà chien, ce qu'il en coute de s'en prendre aux vampires!"

Puis dans une coulée de sang impressionnante, Isendal retira son bras avec vivacité et se retourna pour voir que ses compagnes n'avaient pas perdu de temps. Le ménage avait été fait, les Alayiens avaient perdu leur avantage issu du Néant. Les dragons avaient donc renvoyé le mal ennemi d'où il venait et les lames noires ne détruisaient plus les vampires. Heureusement pour le bras d'Isendal d'ailleurs et pour tout le reste de son corps non vivant. Mais le temps devait ne pas être gaspillé stupidement. Il ne laissa pas ses compagnes ouvrir la bouche avant lui

"Nous ne devons pas perdre de temps, nos confrères vampires peuvent tout de même être dans une mauvaise posture si trop d'ennemis sont regroupés au même endroit. Allons rejoindre Lorenz sur le champs!"

Il savait que Cyrène suivrait et ne doutait pas, en nommant le seigneur Lorenz, qu'Althaïa ferait de même. Il fallait rejoindre les forces vampires et avancer contre l'ennemi à pleine vitesse et de plein fouet. Il parti donc d'un bon colossal dans la direction centrale des combats. Il prit cependant la peine de dire à voix haute

"Ho Althaïa, bravo pour nos armes."

Il ne disait que très rarement merci, il préférait féliciter un congénère pour une réussite que de remercier pour une aide. Même au sein d'un combat terrible, un vampire restait après tout, un vampire.
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