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| Comme un poulet sans tête [pv Roëric] TERMINE | |
| Auteur | Message |
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Kylian WallamMon identité Mes compétences
| Sujet: Comme un poulet sans tête [pv Roëric] TERMINE Sam 26 Oct 2013 - 14:19 | |
| Jour 5, en parallèle des négociations Le grand soir était arrivé, les trois races allaient enfin s'asseoir autour d'une même table pour négocier la paix. Il restait regrettable qu'il ait fallu une intervention extérieure et la menace d'une destruction totale pour parvenir à ce résultat, mais le fait était là : vampires, elfes et humains allaient s'unir pour faire face à l'ennemi commun. Pour Kylian, cette réunion représentait un véritable bond de géant dans les relations entre les peuples et une avancée concrète vers ses rêves d'un monde de paix et de tolérance, et il lui avait été difficile de se tenir à l'écart de ces discussions. Quiconque le souhaitait pouvait s'exprimer, les baptistrels s'étaient montrés formels sur ce point, mais avec Lorenz en tant que représentant du peuple vampirique, il n'était pas difficile de comprendre que la présence du renégat aurait été une gêne plus qu'une aide. Dire qu'Esmelda allait s'asseoir à la même table que le prince noir, rien qu'à cette idée, il en avait des frissons dans le dos. Pourtant, quand bien même il aurait préféré la voir laisser à la délégation officielle le soin de mener les débats et lui dire de ne pas prendre un tel risque, et ce plus encore depuis les évènements de la veille au soir, il n'en avait rien fait. C'était dans sa nature profonde, la princesse ne pouvait faire autrement que de représenter son peuple et rien de ce que son amant aurait pu dire ou faire n'aurait suffi à la convaincre du contraire. Alors, après une dernière étreinte, il avait discrètement regardé la jeune femme rejoindre la délégation humaine et s'était résigné à attendre dans un coin tranquille, à l'écart du grand hall de réception. Depuis combien de temps était-il resté là à faire nerveusement les cents pas, tel un lion en cage, à passer en revue la liste potentiellement infinie de tout ce qui pouvait mal tourner pendant ces négociations et à prier inlassablement le Dracos pour ne pas que Lorenz ne gâche cette chance unique ? Quelques heures, tout au plus, mais une chose demeurait certaine : il avait sincèrement l'impression que les portes de la grande salle s'étaient refermées depuis des jours et rarement attente lui avait semblé plus pénible. Le rebelle interrompit brutalement ses ruminations maussades lorsqu'une odeur macabre vint soudain lui effleurer les narines et ramener son attention à la situation présente. A n'en pas douter, un vampire s'approchait de lui, dans son dos, et soit l'individu en question était particulièrement peu doué pour passer inaperçu, soit il se moquait en fait bien de se faire remarquer. Les nerfs à fleur de peau et d'une voix passablement agacée, Kylian lança sans se retourner un appel à destination de l'indélicat personnage : « Je ne suis pas surpris que Lorenz se permette de me faire surveiller, mais il y a quelque chose de vexant à ce qu'il confie cette tâche à un incapable. » La vraie surprise en fait venait bien de ce second point, car même s'il devait remercier les protections baptistrales d'être encore en vie, ou du moins dans l'état qui s'approchait le plus de la vie pour un être décédé deux siècles plus tôt, il aurait été idiot de croire que l'ancestral ne tenterait pas de profiter de l'occasion pour mettre un terme à la rébellion de son jeune mais fervent adversaire. En revanche, il n'était pas dans les habitudes du prince noir de s'entourer de vampires si maladroits, les Alayiens avaient-ils donc fait tant de dégâts ? Possible après tout, car même s'il ne daignerait jamais l'avouer, pour que Lorenz accepte d'envisager la paix, sa situation ne devait pas être très éloignée du plus profond désespoir. L'autre ne répondit rien, ou peut-être n'eut-il simplement pas le temps de répondre avant que l'archer ne se décide à se retourner pour chercher du regard celui que Lorenz avait désigné pour le tenir à l'oeil. L'expression sévère qui avait durci les traits du renégat s'estompa brutalement tandis qu'il reconnaissait finalement la silhouette bien connue de son plus vieil allié : « Roëric ?! Je ne m'attendais plus à te voir ici, tu as reçu mon message ? Depuis combien de temps es-tu arrivé ? Tu ... » Il s'interrompit, constatant une absence qui n'avait pas lieu d'être et c'est d'une voix beaucoup plus posée et inquiète qu'il interrogea cette fois : « Où... Où est Isyndar ? » Difficile en effet de ne pas craindre le pire lorsqu'on se retrouvait subitement face à un dragonnier solitaire perdu de vue depuis plusieurs semaines alors même que l'empire était envahi par une race exterminatrice qui prônait ouvertement la mise à mort immédiate de tout ce qui touchait de près ou de loin à la magie. Roëric ne semblait pas particulièrement mal se porter mais Kylian le connaissait suffisamment pour savoir qu'il ne fallait pas se fier aux apparences avec lui, l'épéiste excellait dans l'art de dissimuler ses émotions. |
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| Sujet: Re: Comme un poulet sans tête [pv Roëric] TERMINE Lun 28 Oct 2013 - 16:47 | |
| C’était… perturbant. Tant de monde, et tant de diversité. Des elfes bien sûr, mais aussi des hommes, des vampires et même des dragons. Tous, réunit en un même lieu sans qu’aucun sang ne soit versé. Certes, il y avait des tensions, des regards en coin, du mépris et de la colère refoulée. Mais la paix demeurait, il fallait accorder ça aux chanteurs. Roëric Alokor était trop vieux pour se laisser prendre à ces illusions d’idéalistes, mais il restait sensible à un tel coup de force.
Le fondateur comme ils l’appelaient. Ce devait être un sacré personnage.
L’unité se ferait. Un peu de temps passé ici et ça crevait les yeux. Mais cela ne durerait pas. Parce que les hommes étaient éphémères et que les nouvelles générations oubliaient les leçons d’hier, parce que les elfes saisiraient la moindre occasion de retourner à leurs affaires sans se soucier du reste du continent mais aussi et surtout parce que le Prince "bien-aimé" de la race vampire ne le voulait pas. C’était lui, la pierre angulaire de ce mécanisme.
Ce monde était régit par la causalité : Lorenz Wintel agissait et les autres réagissaient en conséquence.
Mais les alayiens avaient changés la donne. Une bonne raison pour que le vampire leur fasse la peau personnellement et tant pis si pour ça il devait s’allier à ses ennemis d’hier et reporter ses plans de conquête du monde à demain. Oui, cela fonctionnerait. D’ailleurs les chanteurs devaient le savoir. Ils pouvaient lire en tout le monde et c’était probablement ce savoir qui les avait poussés à entreprendre ces négociations.
Bref, peu importait pour le Maître-Lame. Son esprit ne pouvait s’empêcher d’aller et venir, réfléchissant constamment aux probabilités, aux possibilités, aux opportunités… Mais ce n’était pas ce qui comptait vraiment. L’important c’était Kylian. Le reste pouvait bien aller au Néant à défaut de rejoindre l’’esprit de la Mort. C’était la raison pour laquelle le vampire faisait du repérage aux alentours du lieu en question. Son maître y serait sûrement. Si ce n’était à cause des implications politiques, au moins pour son humaine.
Humaine…
Roëric dût se faire violence pour penser à autre chose. Reléguant Mélusine dans ce coin sombre et poussiéreux de son âme, là où il ne mettait jamais les pieds. Par prudence se disait-il, même s’il savait au fond de lui-même ; que c’était par lâcheté. Finalement, elle lui avait demandé, elle lui avait posé LA question. Cela finissait toujours ainsi. Toujours. Kylian devait le savoir. Non, Kylian le savait déjà, il refusait juste de l’admettre.
En parlant du loup.
Celui-ci devait être sacrément nerveux pour le confondre avec un surveillant de Lorenz. D’ailleurs ce dernier ne règlerait pas ses comptes alors que les baptistrels étaient dans la balance. Sinon, il n’aurait pas pris la peine de venir.
Je l’ai reçu, en effet.
Rentrer au camp pour trouver un message griffonné à la va vite était une expérience des plus mémorable. Néanmoins sa voix froide et son visage fermé se firent plus vivant et plus chaleureux lorsqu’il mentionna Isyndar. Il était inquiet pour elle. Un brave type, vraiment. C’était sa principale force… et sa principale faiblesse. Mais Roëric l’avait choisi en connaissance de cause.
Elle va bien, ne t’en fait pas. Elle profite simplement de l’occasion pour rencontrer ceux de son espèce. Cela lui permettra de grandir.
Et de perdre quelques illusions au passage. Race draconnique ou pas, personne n’était parfait. Pas même les frères et sœurs de sa liée.
Je savais que je te trouverai là. Tu veilles sur elle, pas vrai ?
L’idée l’agaçait, mais il se contrôlait bien. Comme à son habitude.
Alors. Tu as pris ta décision ? Vas-tu l’arracher à son monde pour lui faire goûter au nôtre ? A moins que tu n’aies décidé de rester avec elle ici... Vivre en paria mais ensemble, jusqu’à que le Temps la consume irrémédiablement, et qu’elle te maudisse toi et ton éternel jeunesse ?
D’accord, il n’était peut-être pas aussi calme que voulu. Mais cela faisait un moment qu’il gardait ça pour lui et les évènements avec la louve avaient fait figure de goutte d’eau tombant dans un vase d'amertume et de désillusion. |
| | | Kylian WallamMon identité Mes compétences
| Sujet: Re: Comme un poulet sans tête [pv Roëric] TERMINE Mer 30 Oct 2013 - 18:31 | |
| Un sourire léger étira les lèvres du rebelle lorsqu'il apprit avec soulagement qu'Isyndar allait bien. Il était rassuré pour la dragonne et aurait même pu se réjouir pour elle : la pauvre ne menait pas une vie facile avec eux et c'était assurément une bonne chose que de lui permettre de s'entretenir avec ses pairs. Le souvenir de sa rencontre avec Skade revint brièvement à l'attention du jeune vampire, et plus particulièrement ce qu'il avait alors pensé de l'impact qu'avaient les luttes et les guerres des trois peuples sur la vie des dragons. A cause de leur existence de renégats, ils étaient pourchassés sans relâche par d'innombrables ennemis et Isyndar qui n'avait pourtant absolument rien à voir dans ces histoires en souffrait. Un jour, il faudrait qu'ils aient une discussion sur ce sujet, mais ce ne serait pas pour aujourd'hui. Même s'il avait l'habitude du caractère de son ami et allié, quelque chose dans l'attitude, dans la voix et dans le regard de l'épéiste avait changé : Kylian lui trouvait un ''il ne savait quoi'' de plus sombre qu'à l'accoutumée. A moins que ce ne soit simplement le fait de le revoir après qu'il ait vécu de rudes semaines à arpenter un empire cerné d'Alayiens dont les seules ambitions consistaient à le détruire lui et sa dragonne pour ce qu'ils étaient ? Possible et même fort probable, aussi ne prit-il pas le parti de s'en inquiéter davantage. Peut-être aurait-il dû...
La première question que le dragonnier lui posa n'appelait aucune réponse, tous deux savaient pertinemment pourquoi Kylian était venu jusqu'ici. En revanche, la suite lui arracha d'abord un haussement de sourcil interrogateur rapidement suivi d'un froncement autrement plus contrarié. Pourquoi... Pourquoi abordait-il ce sujet ? Et pourquoi de manière aussi abrupte, voire... provocante ? Etait-ce une manière de se venger de la façon dont il l'avait abandonné à Gloria pour venir récupérer la princesse ? Peut-être, mais même s'il pouvait comprendre les reproches du dragonnier, il doutait un peu que cela soit la seule explication, Roëric n'avait pas pour habitude de réagir de la sorte même quand celui qu'il considérait comme son maître l'entrainait dans les situations les plus... compliquées, désespérées, invraisemblables ? Faites votre choix. Kylian laissa son regard clair explorer les traits du visage éternellement insondable de son allié avant de venir le planter dans ses yeux pour lui répondre :
« Non, je n'ai pas pris ma décision. Ou plutôt si, mais pas de la manière dont tu le présentes. Elle... Nous sommes dans une situation difficile. »
Et le mot était faible, ils étaient véritablement au beau milieu d'un sac de noeuds politique dont on ne pouvait jamais savoir quel fil pourrait défaire la situation et quel autre ne ferait qu'accentuer plus encore le problème.
« Si je n'ai d'autre choix, alors oui, je suis décidé à l'enlever par la force mais pour l'instant, ce n'est pas encore notre dernier espoir. Galadrielle va perdre son trône, et avec lui toutes les décisions qu'elle aura prise seront annulées. Si celui qui la remplace, un certain Meraennon, accepte de m'entendre, peut-être acceptera-t-il de confirmer l'annulation sans faire d'histoire. »
Il restait encore trop de ''si'' malheureusement, mais cela demeurait le meilleur espoir auquel il pouvait s'accrocher, alors même s'il se ruinait les nerfs, il prenait son mal en patience et attendait. Sa voix se fit soudain plus froide et se teinta d'une intonation réprobatrice tandis qu'il abordait la dernière question qui lui avait été posée :
« Le temps se montrera peut-être plus cruel envers elle qu'envers moi, mais ce n'est pas une fatalité : même si les esprits ne nous accordent guère plus que quelques décennies, ces années valent bien plus à mes yeux que mes deux premiers siècles d'existence. Et tu le sais aussi bien que moi puisque tu éprouves la même chose pour Mélusine. »
Evidemment, il ne pouvait encore savoir à cet instant la portée des mots qu'il venait de prononcer, mais quelle idée aussi de venir mettre sur la table le problème de l'espérance de vie d'une humaine par rapport à l'immortalité des vampires. Kylian parvenait déjà très bien à se torturer seul sur cette question et n'avait certainement aucun besoin qu'on vint le lui rappeler. Surtout pas d'ailleurs en ce moment, alors que les principales questions concernant l'avenir du couple interdit étaient soulevées : les négociations qui peut-être aboutiraient à un peu plus de tolérance entre les peuples, leurs fiançailles et enfin cet espoir infime mais pourtant tangible de voir naître un enfant de leur amour. Alors non, le jeune vampire transi n'avait certainement pas envie qu'on vienne lui rappeler que tout cela ne serait jamais qu'un bonheur éphémère.
« Et si je dois avouer ne plus savoir qu'en penser, peut-être seras-tu heureux d'apprendre que je l'ai demandée en mariage et qu'elle a accepté : quand toute cette histoire ne sera plus qu'un souvenir, les esprits béniront notre union. J'avais pensé à toi pour en être témoin, si bien sûr tu es capable d'y voir une quelconque valeur... »
Il n'avait pu faire autrement que de répliquer, même si Roëric avait toutes les raisons d'être en colère contre lui, l'épéiste avait frappé par derrière en évoquant Esmelda. Non, cela ne lui ressemblait vraiment pas et tandis qu'il cherchait à le transpercer du regard pour vainement tenter de lire en lui, Kylian acquit la ferme conviction que quelque chose ne tournait pas rond, et Dracos lui en soit témoin, il aurait vraiment souhaité pouvoir savoir de quoi il s'agissait. |
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| Sujet: Re: Comme un poulet sans tête [pv Roëric] TERMINE Ven 1 Nov 2013 - 16:58 | |
| Sans blague. Une situation difficile ? Comme habitude, son maître avait l’art et la manière de manier l’euphémisme. En temps normal ça l’amusait. Lorsqu’ils retrouvaient cernés de toute part et que Kylian se contentait d’annoncer avec un calme olympien qu’ils seraient en retard pour dîner : c’était plutôt drôle. Enfin sur le moment. Avec le recul c’était surtout tordu. Mais pour des vampires voulant régner sur d’autres vampires avec modération… Eh bien disons que tordu était lui aussi un euphémisme.
Bref, revenons-en à nos moutons.
Roëric sentait quelque chose bouiller en lui, une colère qu’il n’arrivait pas vraiment à contrôler. Ce qui l’inquiétait, car d’habitude le sang-froid c’était plutôt son domaine. Sans mauvais jeu de mots. Cependant cette inquiétude était très largement éclipsé par l’envie grandissante de laisser enfin tout ça exploser. Qu’on n'en parle plus. D’ailleurs son interlocuteur l’aidait en ce sens. Peut-être pas consciemment, mais avec une efficacité certaine.
Il n’y a rien de plus énervant qu’un type tout calme lorsque l’on est en colère.
Je vois. Donc soit on compte sur l’indulgence d’un bouffeur de salade. Soit on kidnappe une princesse impériale. De mieux en mieux. Après tout, c’est vrai qu’être recherché seulement chez les vampires c’était d’un banal. Vivement qu’on ait nos tronches placardés sur tous les murs du continent.
Inspirant, expirant, le vampire tenta une approche moins… disons, ironique.
Kylian. Elle a des responsabilités. Tu as des responsabilités. Tu ne crois pas qu’il serait grand temps de faire passer vos peuples respectifs avant vos désirs personnels ? Car si tu restes avec une humaine, les vampires ne t’écouteront pas. Et si elle est avec un vampire, les humains ne voudront rien avoir à faire avec elle.
Le Maître-Lame doutait que cette tactique ait plus de succès que la précédente. Le problème avec l’amour c’est qu’il rendait fou, aveugle et complètement stupide. Sans compter qu’il était franchement addictif. On parlait du vampirisime comme d’une malédiction, mais c’était de la pisse de chat à côté de ce fléau.
Le vampire s’adoucit devant la suite des propos de son ami. Il comprenait bien cela. Cette envie d’en profiter un maximum, car il savait qu’une chose aussi belle ne pouvait qu’être éphémère. Cependant cette relaxe ne dura qu’un temps, car il prononça ensuite le mot tabou. Si la voix de son maître était devenue plus froide et réprobatrice, le guerrier quant à lui, après une fugace expression de douleur, se braqua complètement.
Un temps passa, puis il éclata de rire. Un rire qui n’avait rien de joyeux. Ni même d’humain. Lorsque la crise fut passée, il dit simplement.
Oui j’aime cette femme. Et c’est réciproque. Quelqu’un de fort, de pratique aussi et encore suffisamment jeune pour écouter les sentiments plutôt que la raison.
Il se tut un instant avant de reprendre.
Alors devine, mon ami. A quelle conclusion en est-elle venue ? Et va plus loin ensuite… à quelle conclusion, inévitablement en viendra Esmelda Kohan ? Et que feras-tu à ce moment là ? Moi j’ai tranché dans le vif, tu me connais, ça a toujours été mon truc, mais toi, le diplomate ? Que faire dans une situation où le compromis n’existe pas ?
Qu’il réponde donc à ça le Kylian. N’empêche que Roëric se sentait mieux, il avait l’impression d’avoir arraché une partie sombre grandissant en lui. Bon, pour la lancer à la tronche de son meilleur ami, ce qui n’était franchement pas sympa. Mais les copains étaient fait pour ça, non ?
La suite le laissât sous le choc. Un mariage. Et pourquoi ne pas marier Galadrielle et Lorenz tant qu’on y était ? Son maître avait le chic pour briser les tabous, mais là il gagnait le gros lot. N’empêche qu’il l’avait choisit comme témoin. Finalement il n’était pas si perdu que ça. Il savait sur qui compter au moins.
Euh… Hum…
Oui, du coup il avait l’air d’un idiot. Que répondre à ça après tout ce qu’il avait déballé ? C’était malin, il n’aurait pas pu annoncer la nouvelle plus tôt ? Enfin bref.
J’en serais honoré, bien sûr. C’est de la folie, mais on a toujours été cinglés tous les deux. Et si tu dois avoir un témoin ce sera moi. Je te préviens tout de suite, si tu prends quelqu’un d’autre, il aura un « accident » avant la cérémonie.
Oui, non, parce qu’il fallait pas déconner non plus pensait le vampire tout en affichant un sourire parfaitement idiot. |
| | | Kylian WallamMon identité Mes compétences
| Sujet: Re: Comme un poulet sans tête [pv Roëric] TERMINE Sam 2 Nov 2013 - 12:35 | |
| Roëric ne s'était jamais défendu d'être un grand orateur et pour peu que l'occasion lui soit donnée, il préférait généralement laisser à Kylian le soin de parler. L'épéiste avait effectivement une certaine tendance à teinter son discours d'une ironie qui lui était propre, humour corrosif pourrait-on dire, mais le ''maître'' avait depuis longtemps appris à entendre les mots de son ami avec l'oreille adéquate. Le rebelle aurait d'ailleurs été bien malhonnête de prétendre que cela le dérangeait, que du contraire d'ailleurs car quand bien même il savait que derrière son humour, son ami dissimulait un avis parfaitement sérieux et avisé, il y avait quelque chose de rassurant dans sa démarche. Roëric était le genre d'homme à rester auprès de vous alors que vous étiez sur le point de défier une armée entière et qui trouverait encore le moyen de vous proposer l'encerclement comme une stratégie viable : l'humour lui donnait du courage, et lui permettait de communiquer ce courage. Kylian eut un rictus devant l'empressement factice de son allié à se retrouver activement recherché par vampires, humains et même elfes, qui ne manqueraient certainement pas de voir une insulte dans l'enlèvement d'une princesse humaine au milieu de leurs forêts. Sans oublier les Alayiens bien entendu, il fallait avouer que cela commençait peut-être à faire beaucoup. Pourtant, derrière son humour quelque peu particulier, il y avait le message essentiel : il n'avait pas dis ''tu'' kidnappes, ou ''ta tronche'' mais bien ''on'' et ''nos'' , sous-entendu qu'il n'avait pas l'intention de l'abandonner. Et c'était bien cela qui avait tracé un sourire sur les lèvres du renégat : trouver un ami qui vous suivait dans une rébellion contre votre propre peuple et un prince aussi dément que dangereux relevait déjà du miracle, alors en trouver un qui vous suivrait y compris lorsque vous envisagiez de cracher au visage des trois peuples du continent, cela n'avait pas de prix.
En revanche, son sourire s’effaça sitôt que l'épéiste laissa de côté l'ironie pour parler avec le plus grand sérieux de la situation du couple interdit et de leurs responsabilités respectives, devant leurs peuples notamment. Evidemment, le raisonnement de son ami et allié était parfaitement irréfutable... dès lors que l'on abordait la situation présente et non pas les possibilités futures. Car c'était sur cela que reposaient les espoirs, utopiques pour certains, pour beaucoup même, de sa rébellion. Oui, aujourd'hui, les vampires n'écouteraient pas l'amant d'une humaine et les humains ne voudraient pas d'une princesse éprise d'un vampire. Mais c'était justement ces mentalités qui devaient évoluer : les vampires devraient apprendre à voir les humains autrement que comme du bétail que l'on chassait et dont l'on se nourrissait, les humains devraient apprendre à ne plus craindre les vampires et à ne plus les considérer comme des monstres assoiffés de sang dénués de tout sentiment ou émotion.
« Ses responsabilités... Mes responsabilités... Mais ce sont les mêmes Roëric, ce sont nos responsabilités. Celles de faire changer les points de vue, de servir d'exemple et de prouver à tous que justement, nos peuples ne sont pas incompatibles. Les vampires entendront, les humains verront... peut-être pas aujourd'hui, peut-être pas demain, mais un jour. Dis moi que je suis utopiste si tu le souhaites, mais à cause ou grâce aux Alayiens, un premier pas est franchi ce soir et je veux croire que ce chemin nous mènera à une nouvelle ère, sous le signe de la paix. »
Kylian n'avait jamais caché ses convictions, que du contraire d'ailleurs puisque c'était pour ces mêmes idées qu'il avait déjà enduré nombre d'épreuves, et Roëric pour sa part n'avait jamais caché ses doutes. L'un dans l'autre, le duo s'équilibrait en fait plutôt bien : le scepticisme de l'épéiste compensait l'excès d'enthousiasme de l'archer, tandis que les espoirs de ce dernier illuminaient les sombres pensées du dragonnier. En revanche, une lueur inquiète traversa le regard du jeune vampire lorsque son ami parti d'un rire... sinistre, limite dément. S'il avait décidé de perdre totalement la raison, il avait plutôt très mal choisi son moment le bougre. Levant un sourcil interrogateur sur le visage de son ami, Kylian se demanda l'espace d'un instant si une bonne gifle serait considérée comme une agression par le serment qu'il avait passé, mais finalement Roëric retrouva ses esprits sans avoir eu besoin d'une intervention extérieure et l'explication tomba : Mélusine. C'était la voleuse qui était la source de cette étrange sensation de changement qui avait étreint le rebelle, mais que voulait-il dire ? Quelle conclusion ? Pourquoi... trancher dans le vif ?
Alors que les pièces lentement prenaient leurs places dans l'esprit du jeune vampire, les traits de son visage se figèrent. Un simple échange de regard, et il comprit qu'il avait deviné juste. Il comprit aussi l'énorme bourde qu'il avait commise précédemment, mais comment aurait-il pu savoir ? Tout devenait clair subitement, y compris la relative hostilité dont Roëric faisait preuve à l'égard du couple de son maître.
« Je ... Je suis désolé. »
Il n'avait rien de plus à en dire, les questions que l'épéiste lui avait assénées ne trouveraient nulle réponse satisfaisante et quand bien même elles n'avaient pas manqué d'ébranler le vampire, il s'efforça de n'en rien laisser paraître. Esmelda n'était pas Mélusine après tout, et Kylian restait confiant sur ce sujet, la princesse ne le placerait pas devant un tel... problème. Pas volontairement en tout cas, car s'il avait confiance en la jeune femme pour lui éviter pareille tentation, l'une des grandes frayeurs du vampire demeurait ni plus ni moins que sa propre capacité à supporter de voir la vie de son aimée filer entre ses doigts alors même qu'il avait entre ses crocs le pouvoir de lui accorder la vie éternelle. Cadeau maudit, cadeau empoisonné, certes, mais cadeau qui la préserverait du temps ou plus exactement, qui préserverait son âme des mains avides de l'Esprit de la mort.
Un silence passa, l'atmosphère semblait étrangement alourdie autour d'eux et il fallut une nouvelle intervention plus légère de l'épéiste pour briser la glace, arrachant un nouveau sourire au renégat. Cinglés tous les deux, c'était certainement le terme le plus approprié pour les décrire. Mais là encore, Roëric dissimulait derrière son humour sa fidélité et Kylian n'avait aucune peine à imaginer le genre d'accident qui attendrait un éventuel remplaçant. Non pas que les candidats se bousculaient au portillon, mais même si ç'avait été le cas, le futur marié n'aurait voulu d'aucun autre que celui qui se tenait devant lui. Quoique ...
« En ce cas, je devrais peut-être envisager de proposer ce rôle à Lorenz. »
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| Sujet: Re: Comme un poulet sans tête [pv Roëric] TERMINE Lun 11 Nov 2013 - 17:45 | |
| hrp : désolé pour le retard TT du coup je n'ai pas eu besoin de parler de ce qui se passe dans l'intrigue, mais tu pourras le faire dans ta réponse si tu n'as pas d'idée =)*** Visionnaire ou cinglé. On pouvait aussi bien qualifier Kylian de l’un comme de l’autre. Mais ce jugement était aussi valable pour lui-même, après tout, il avait choisit de le suivre en toute connaissance de cause. Plutôt pessimiste par nature, il doutait de leurs chances de succès, et l’idée qu’un tel avenir puisse exister un jour lui paraissait aussi saugrenue que la vision de Lorenz en soubrette. Mais là n’était pas l’important. Seule la voie parcourue comptait vraiment, la finalité, elle n’était qu’un bonus.
Tout dû moins était-ce la façon que Roëric avait de voir les choses. Un ennemi commun ? Oui, ce n’est pas idiot.C’était en effet leur meilleur chance de réussite, néanmoins elle reposait sur une dangereuse variable : le prince actuel. Nulle doute que cette trêve ne serait là que pour un temps et que sitôt finie : il la romprait sans état d’âme. Et ensuite quoi ? Les vampires s’étant liés d’amitié avec les humains et les elfes refuseraient de le suivre ? Aucune chance, ils étaient prédateurs, ils suivraient toujours le plus fort.« Je veux croire » n’est pas une stratégie Kylian. Je serais ravi que ta vision s’accomplisse, mais mieux vaudrait prendre en compte la possibilité que la guerre inter-espèce reprenne dès lors que les alayiens seront vaincus. La paix n’est pas une option, pas tant que l’un des dirigeants veut la guerre. C’est le cas de celui qui mène notre peuple.La voix du Maître-Lame était posée et son ton : interrogatif, il se posait sincèrement la question.Quel sera notre plan ? Le tuer, évidemment, mais j’imagine nous serons un peu plus que tout les deux. Autrement, autant nous attaquer à une forteresse avec un lance-pierre.La comparaison était dure, mais juste. Quelqu’un qui s’était hissé par la force au sommet de la race la plus meurtrière d’Armanda ne devait surtout pas être sous-estimé.
Pour ce qui était de Mélusine, Roëric avait pris le parti de faire comme si de rien n’était. Une échappatoire plutôt lâche, mais qui avait fait ses preuves. Le meilleur moyen de passer à autre chose, c’était encore de laisser le temps panser les plaies. La mémoire, quant à elle, ferait le reste. Ensevelissant progressivement les souvenirs parmi tous les autres.
Il balaya l’air de sa main devant les excuses de son maître. Il était agacé, non, il était énervé même, mais il ne savait pas exactement contre qui. Lui ? Kylian ? Le monde ? C’était compliqué à dire, et l’épéiste n’avait aucune, mais alors aucune envie de farfouiller dans son esprit pour y trouver la réponse. Evidemment, son ami ne lui répondit pas. Qu’aurait-il pu dire ? Il n’y avait aucune solution, si ce n’était un miracle, mais le vampire ne croyait plus à ces conneries depuis fort longtemps.
Quant à son interlocuteur, il espérait encore, cela se voyait, et Roëric n’avait pas le cœur à balayer ses dernières illusions. C’était ça aussi l’amitié. Il se tiendrait à ses côté et ramasserait les morceaux le moment venu. Et puis, qui sait ? Peut-être qu’il avait tort. Peut-être que leur union serait acceptée. Peut-être qu’elle ne serait pas stérile et peut-être même que devant leur Amour, les Esprits choisiraient de refaire de lui un être humain.
Intérieurement, le monstre ricana ; aussitôt morigéné par l’étincelle vacillante d’une humanité perdue.
La conversation s’était allégée et les deux créatures nocturnes souriaient. Un sourire qui s’élargit devant la réplique de Kylian. Pourquoi pas ? Quoique, l’idée de Lorenz Wintel souriant comme un imbécile heureux à ton mariage est assez… comment dire ? Inoubliable.Quoi ? Oui bon, après la soubrette, le mariage, c’est vrai que se venger du chef tout-puissant de leur peuple par le biais de l’humour (et alors qu’il n’était pas là) était assez mesquin. Mais c’était toujours mieux d’en rire que d’en avoir peur. |
| | | Kylian WallamMon identité Mes compétences
| Sujet: Re: Comme un poulet sans tête [pv Roëric] TERMINE Lun 18 Nov 2013 - 17:55 | |
| Fidèle à ses habitudes, Roëric se montrait pragmatique devant l'idéalisme sans doute parfois un peu trop insouciant, pour ne pas dire naïf, de celui qui se tenait devant lui. Evidemment, il était facile d'espérer, de croire, d'imaginer ce vers quoi les négociations qui se tenaient en ce moment même pouvaient les mener, mais concrétiser ces espoirs se révèlerait assurément un défi sans commune mesure. Pourtant, l'un n'allait pas sans l'autre, du moins était-ce ainsi que Kylian considérait l'existence qu'il menait : pour accomplir de grandes choses, la première étape n'était-elle pas déjà de croire en ses rêves ? Car si l'on avait pas d'espoir, à quoi bon gâcher son existence à poursuivre un but que l'on penserait déjà totalement irréaliste ? Sur ce sujet, beaucoup le disaient fou d'ailleurs, et peut-être était-ce le cas, mais au moins pourrait-il toujours se défendre d'être sincère vis-à-vis de la folie qui était la sienne. Et puis, il pouvait compter sur un ami et allié beaucoup plus réaliste que lui pour lui ramener les pieds sur terre lorsqu'il le fallait et qui ne s'en faisait pas prier, comme c'était le cas à présent, en amenant sur la table l'un des principaux obstacles aux ambitions du renégat. Il leur faudrait neutraliser Lorenz avant que le prince vampirique ne rompe la fragile trêve qui serait probablement décidée ce soir.
Instinctivement, Kylian porta la main devant une poche de sa tunique, précisément celle qui renfermait le diamant de pureté que lui avait offert Merithyn quelques mois plus tôt, pour laisser ses doigts effleurer la forme de la pierre à travers les fibres du vêtement. Jusqu'à présent, il n'avait pu se résoudre à écouter le chant que le bijou renfermait plus de quelques secondes, préférant couper court chaque fois qu'il s'était essayé à l'exercice. Pourtant, il savait qu'il lui faudrait s'y contraindre tôt ou tard car il aurait besoin de toutes les armes à sa disposition pour espérer l'emporter, mais il émanait de la pierre quelque chose de profondément malsain et ténébreux. Aussi inoffensif que le diamant pouvait paraître, le vampire avait l'impression de s'approcher du rebord d'un précipice sans fond chaque fois qu'il approchait l'artéfact de son oreille et n'avait pas encore trouvé la volonté de faire le grand plongeon.
« Tuer Lorenz... »
Sa voix n'avait été qu'un murmure, une réflexion prononcée du bout des lèvres comme s'il s'était adressé à lui même plutôt qu'à son ami. Deux mots, et pourtant leur conjugaison serait synonyme de bien du sang versé. Tout idéaliste qu'il fut, Kylian demeurait en effet parfaitement conscient de la puissance de son adversaire et des ravages que ce dernier ne manquerait pas de causer avant de rendre son âme à l'esprit de la Mort. Après un silence qui s'éternisa quelques instants, le renégat vampire répondit finalement à la question du Maître-Lame :
« Il n'y a pas de plan. Pas encore. J'ai vu les armées Alayiennes autour de Gloria et je suis convaincu d'une chose : même si les Armandéens s'unissent, cette guerre sera longue et difficile, il sera toujours temps de s'inquiéter de Lorenz plus tard.
Et puis... Et puis qui sait, les Alayiens sont de redoutables adversaires pour notre peuple, peut-être nous feront-ils la grâce de nous enlever ce fardeau. »
Mais il valait sans doute mieux ne pas trop y compter. En fait, Kylian n'était même pas persuadé qu'il s'agissait là de quelque chose à souhaiter : si les Alayiens étaient suffisamment forts pour vaincre Lorenz lui-même, cela ne pouvait rien présager de bon pour l'issue de la guerre en général. Pour terminer sur une note plus confiante néanmoins, sa voix se fit un ton plus froide avant d'asséner :
« Et si ce n'est pas le cas, alors oui, il nous faudra tuer Lorenz. Je préfère ne pas prendre de pari à long terme, mais si nous devons attaquer une forteresse à coups de lance-pierres... Eh bien nous tâcherons au moins de choisir le grand modèle. »
Ce serait mentir que de prétendre que son esprit n'avait pas légèrement dévié vers le souvenir de sa rencontre avec Skade au moment de prononcer ces derniers mots. Assurément, l'ancestrale dragonne et surtout la confiance qu'elle semblait avoir placée en lui représentaient un atout de poids, dans tous les sens du terme d'ailleurs. Pourtant, si cela lui était possible, il préfèrerait éviter de la confronter à l'assassin de son fils. Dracos seul savait ce que la douleur d'une mère des tempêtes pouvait provoquer et Kylian craignait sincèrement qu'elle ne soit prête à donner sa vie pour prendre celle de son ennemi. Un prix bien trop lourd à payer à ses yeux, et même presque un honneur qu'un être comme Lorenz ne méritait certainement pas. Le prince vampirique avait déjà tué un dragon, il était hors de question de lui permettre de recommencer même si cela devait être la dernière chose qu'il faisait de son existence.
Toutefois, alors que la conversation prenait un tour plus léger avec l'évocation du mariage, les deux camarades fluctuants toujours d'un extrême à l'autre pour traiter des plus graves et sérieux sujets jusqu'aux plus insouciants bonheurs dans la même conversation, ils furent interrompus par un évènement inattendus et plutôt peu courant dans cette région d'Armanda : la voûte étoilée qui les surplombait sembla brutalement s'éteindre, laissant la place à un ciel plus noir encore que ne devait l'être l'âme de Wintel tandis que la lune se teinta d'une lueur écarlate qui n'était pas sans rappeler la couleur du sang dont aimaient à s'abreuver les créatures de la nuit. A peine le temps de lever les yeux vers cette étrange constatation que la terre se mit à trembler violemment sous leurs pieds, secouant les arbres autour d'eux et provoquant même l'effondrement pur et simple de certains d'entre eux. Le séisme se prolongea quelques interminables secondes avant que le sol ne daigne finalement retrouver sa stabilité naturelle.
« Depuis quand les forêts elfiques sont-elles une région sismique ? »
Inquiète, la question avait fusé presque par réflexe même si la réponse était plus qu'évidente : les forêts n'avaient jamais été soumises à ce genre de phénomène, ou du moins ne l'avaient-elle jamais naturellement été. Une autre hypothèse infiniment plus inquiétante vint alors s'emparer de l'esprit du renégat : Skade. Les elfes et la dragonne partageaient un lourd et douloureux passé, si ces tragiques évènements étaient remontés à la surface d'une manière ou d'une autre... Dracos, il savait pourtant que ç'avait été une mauvaise idée de confronter l'écailleuse aux sylvains et si par sa faute un malheur était arrivé, il ne se le pardonnerait jamais.
« Il se passe quelque chose, il faut retourner au Tomingorllo ! »
Sans vraiment attendre de réponse, il s'élança en direction du château baptistral, ses yeux de prédateur nocturne s'efforçant de percer les ténèbres épaisses à la recherche d'une silhouette exceptionnellement massive. |
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| Sujet: Re: Comme un poulet sans tête [pv Roëric] TERMINE Sam 23 Nov 2013 - 18:41 | |
| C’était pas faux. Le problème pouvait être remis à demain, d’autant plus que contre les alayiens, un être aussi puissant que Lorenz Wintel trouverait sans nul doute son utilité. C’était dur à admettre, mais pour le moment il valait mieux qu’il reste en vie, enfin dans la non-vie qui caractérisait leur race. D’autant plus que comme le soulignait si bien Kylian, les alayiens étaient puissants. Très puissants. Peut-être leur feraient-il la grâce de les soulager de ce problème.
Roëric en doutait, le prince des vampires était tel les cafards, il survivait à tout : guerre, trahison, assassinat… et le Maître-Lame n’était pas optimiste sur leurs chances de survie. Bien sûr, il n’en disait rien à celui que l’on surnommait l’Indigne dans le monde des ténèbres. Kylian était un chantre de l’espoir, et il ne comprenait guère que l’on ne fusse pas aussi… enthousiaste que lui.
Le vampire hocha la tête aux propos de son maître. Il n’y avait rien à ajouter ; la décision avait été prise. Pour le reste, ils verraient le moment venu. Ils avaient déjà assez de problèmes pour l’instant. Et de motifs de réjouissance, comme cette folle histoire de mariage. Agréablement folle convint Roëric. Cela leur changerait les idées, et puis si Kylian et sa princesse souhaitaient en profiter, ils en avaient bien le droit. La réalité les rattraperait bien vite.
Trop vite, peut-être.
Comme le démontra ce tremblement de terre. Probablement l’œuvre des dragons. Sauf que le ciel noir et la lune rouge étaient de très mauvais signes. Un mauvais pressentiment tordait les entrailles du vampire et visiblement il n’était pas le seul. Déjà, son maître s’élançait vers le lieu des négociations. Sans même prendre la peine de l’attendre. L’amour, quelle plaie, franchement. Enfin, Roëric garda sa mauvaise humeur pour l’ennemi, et se mit à courir, suivant le diplomate.
Pour lui, cela ne faisait aucun doute : c’était une attaque. Après tout, couper la tête des trois factions les plus puissante d’Armanda, cela ne se refusait pas. Surtout lorsqu’on entendait conquérir le tout, à la manière alayienne.
A peine atteignaient-ils les premiers bâtiments du domaine baptistral qu’ils tombèrent sur une poignée d’éclaireurs. L’obscurité, l’effet de surprise et l’habitude de se battre ensemble les aidèrent à en venir rapidement à bout. Sans hésiter, Roëric pilla les cadavres, ils devaient s‘armer, et ce n’était guère le moment de faire la fine bouche. Voyant que Kylian avait fait de même, ils se remirent en route.
Quelques minutes plus tard et ils étaient coincés dans un coin, à demi encerclés par une dizaine de fanatiques. Le Maître-Lame attaqua sans prendre la peine de chercher le dialogue, couvert à l’arc par son ami. Une nouvelle silhouette entra dans la danse et les aida à vaincre les derniers adversaires.
Toi…
Un peu surpris, mais pas tant que ça finalement, Roëric Alokor n’aurait jamais imaginé se retrouver dans une situation plus délicate encore. Être au beau milieu d’une guerre à chercher une humaine c’était déjà une chose, mais qu’en plus son maître et l’enfant qu’il avait recueillit se retrouvent face à face…
Euh… Havard, voici Kylian, l’ami dont je te parlais. Kylian, voici Havard.
Il posa un bref regard sur son maître. Comment lui faire comprendre ? Peu importe, c’était un diplomate, il saurait lire entre les lignes. Reportant son attention sur le gamin qui l’avait suivit toutes ces années, il poursuivit.
On… cherchait à savoir ce qui se passe.
Essayer de ne pas aborder le sujet de la princesse impériale. Ni tout autre sujet fâcheux… Il donna un coup de pied dans un cadavre, pour qu’il se retourne. Ce faisant, il l’observa plus attentivement. Cet équipement noir, ce tatouage… Il n’en avait jamais vu d’aussi près, mais c’était probablement…
Des alayiens. Une attaque, donc, il faut qu’on sache de quelle ampleur. En tout cas ils n’ont pas l’air d’avoir atteint le lieu des négociations. Pas encore. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Comme un poulet sans tête [pv Roëric] TERMINE Lun 25 Nov 2013 - 19:27 | |
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Le monde marchait sur la tête ou il n’était plus un loup de Glacern. En cette journée, rien ne semblait décidé à avoir le moindre sens. C’était tout d’abord ces fameuses négociations dont tout le monde ici-bas se rebattaient les oreilles à longueurs de journée comme si il n’existait plus aucun autre point de mire en dehors de cet unique et soi-disant incontournable réunion au sommet sensément trouver un miraculeux moyen de venir à bout des alayiens au travers d’une alliance aussi envisageable que de voir l’autre malade de Wintel demandant la reine des bouffeurs de fougères en mariage. Mais apparemment il n’y avait peu ou prou que lui pour penser que cette réunion ne ferait que servir de tribune à une bande de frustrés pour décharger leur trop plein de salive sans risquer quoi que ce soit… Et bien oui, c’était bien ça un rassemblement politique non ? Se décocher des piques sous le couvert d’un concours du sourire le plus hypocrite de l’année. Voilà exactement pourquoi il détestait ce genre d’exercices. Avec sa douceur de pachyderme il était toujours certain de gagner le gros lot et de froisser tout le monde. Remarquez peut-être aurait-il dû s’inviter, ça aurait peut-être quelque peu fédérer la compagnie d’avoir une cible unique à abattre. Moui… mais il n’était pas le moins du monde altruiste, et servir de serpillère pour ces imbéciles ne lui plaisait pas le moins du monde.
Et après cette merveilleuse entrée en matière voilà que les Alayiens s’invitaient et jouaient les troubles fêtes. Oui bien sûr, une fois que l’on commençait à creuser il était tellement dommage de s’arrêter en si bon chemin hein ? Il fallait absolument aller encore plus profondément histoire de s’enterrer une bonne fois pour toute ! Et avec enthousiasme en plus ! évidemment, le Néant lâchait un pet et voilà donc que ses fanatiques s’empressaient d’humer l’effluve en criant à la présence sacré… les voilà donc qui courraient comme de pauvres diables, la langue pendante et la bave aux lèvres, sus aux délégations… Certes. Lui n’avait rien demandé à vrai dire, mais même si on l’avait enfermé là, qu’on l’avait obligé à supporter la présence des végétariens et il ne savait quoi encore il ne pouvait décemment donner raison au Néant en refusant de combattre. Il n’était pas bon pour rimer ou pour conter fleurette autour d’une table de pourparlers, en revanche manier l’épée ça il savait très bien faire. Alors autant mettre ses talents à profit, d’autant qu’il semblait bien que certains se pensaient déjà chez eux à user de leurs armes comme ils le désiraient… Ah comme ça on pillait avant même de compter les têtes ? Voilà qui était bien imprudent. A lui de le leurs rappeler d’ailleurs.
Tombant sur un petit groupe isolé qui semblait garder le nez en l’air, il se contenta de leurs briser le cou sans ambages avant de récupérer une lame qui lui servirait. Bon ce n’était pas sa lame noire ou son organix, mais cela ferait l’affaire pour l’instant. Tant que c’était coupant et qu’il pouvait éviscérer avec, il n’allait certainement pas faire la fine bouche. Il n’en avait pas l’occasion de toute façon. Et, n’attendant guère de voir si d’autres allaient surgir d’il ne savait quel pot de chambre, il prit la poudre d’escampette, cherchant âme qui vive et qui ne jure pas monts et merveilles au nom d’un esprit complètement cinglé. Bon, certes, il ne trouva pas âme qui vive…. Mais âme qui non vivait n’était pas plus mal d’une certaine façon, décida-t-il alors que les bruits d’un combat lui parvenait et qu’il fonçait tête baissée à l’assaut pour prendre sa part de cuissots ennemis. Abattant de concert avec les deux autres, il ne laissa son regard les frôler qu’une fois en un abri raisonnable. Roëric ? Voilà bien deux fois qu’il lui tombait dessus sans en avoir l’air. Et de toute évidence le vampire lui non plus n’avait pas escompté le trouver là. Soit. Soit également qu’il soit accompagné…
Ainsi c’était lui le fameux ami cherchant sa donzelle humaine ? Un freluquet à capuchon qui semblait aussi fébrile qu’une gerbille. Son regard clair et nyctalope le dévisagea un moment puis il eut un signe de tête avant de se reporter vers Roëric. « Une armée complète, à son ampleur je dirais plus de la moitié des troupes présentes au siège de Gloria, ce qui ferait pas loin de vingt-cinq à trente mille hommes. Machines de guerres : balistes, trébuchets… ils s’attendaient à avoir affaire à des dragons. Pas de feu pour l’instant mais ça viendra, pas encore d’usage du pouvoir du Néant près du château. Les délégations ont fuis. La majorité se dirige vers le sanctuaire du feu, c’est le plus fortifié en dehors de la tour qui est inatteignable. Probablement quelques traînards en route. Des éclaireurs alayiens dans les salles inférieurs du château, ils ont mit la main sur une partie de nos armes, pas toutes pour le moment mais je ne sais pas où elles sont conservées » C’était peu mais c’était déjà ça « C’est tout ce que j’ai pu obtenir comme renseignement. Mais ces imbéciles vont se faire piéger dans le sanctuaire si personne ne fait rien… »
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| | | Kylian WallamMon identité Mes compétences
| Sujet: Re: Comme un poulet sans tête [pv Roëric] TERMINE Dim 1 Déc 2013 - 15:04 | |
| Des Alayiens ! Des Alayiens sur le domaine baptistral ! C'était tout bonnement impossible et pourtant, il n'y avait aucun doute à se faire sur l'identité de ces individus qui répandaient la mort sur leur sillage, souillant par le sang les terres de la Rhapsodie. Les deux vampires échangèrent un regard, Kylian réprouvait la violence mais les Alayiens n'étaient pas précisément le genre d'individus avec lesquels il était possible de ne serait-ce qu'entrevoir la possibilité d'établir le dialogue. Facilité en cela par l'idée qu'Esmelda pouvait être en danger, le renégat emboîta le pas de son ami et laissa le prédateur en lui s'exprimer, se fondant dans les ombres pour surprendre le petit groupe d'éclaireurs qui s'avançait inconsciemment vers eux. Aussi dangereuses que pouvaient l'être leurs armes et leur fanatisme, ces soldats n'en demeuraient pas moins des humains, avec toutes les faiblesses que cela pouvait laisser supposer.
Un dernier bris de nuque, et les deux vampires se retrouvèrent seuls êtres encore debouts. Un frisson parcourut l'échine du renégat lorsque Roëric se mit en quête d'armes à récupérer sur les cadavres, mais d'un simple regard, l'épéiste lui fit comprendre que le temps n'était pas à s'empêtrer de principes. Autour d'eux, les bruits de la bataille s'élevaient dans l'air et il n'était pas difficile de comprendre qu'ils n'étaient pas en présence d'une simple escarmouche mais bien plongés au coeur d'une véritable bataille rangée. Kylian se passa une main lasse sur le visage, s'efforçant de concentrer son esprit sur la princesse afin d'y puiser le courage qui lui manquait présentement. Avec une profonde inspiration, il s'avança d'un pas qu'il aurait souhaité plus décidé vers la dépouille d'un archer elfique, probablement un coureur des bois parmi les premiers à être intervenus après le début de l'attaque Alayienne. Murmurant une excuse au Dracos, le vampire s'empara prestement de l'arc supérieur elfique du malheureux et d'un carquois bien fournis avant de se reculer de deux pas pour s'en revenir vers le Maître-Lame.
« On devrait... Je ne sais pas... Dire quelques mots ? »
La voix était hésitante, Kylian n'était pas un habitué des batailles de grandes ampleurs et ne savait pas vraiment à quel esprit se vouer présentement. Ces doutes s'envolèrent rapidement cependant, car déjà, la guerre se rappelait à eux et d'autres guerriers Alayiens surgissaient d'entre les arbres pour s'avancer vers eux, avec de toute évidence les plus mauvaises intentions à l'égard des deux créatures de la nuit. Le combat s'engagea rapidement, et s'ils étaient désormais armés, les vampires ne bénéficiaient pas cette fois de l'effet de surprise ce qui compliqua l'affrontement. La situation commençait même à se dégrader peu à peu à mesure que le nombre de leurs adversaires allait croissant, l'expertise à l'épée de Roëric permettait encore de tenir les mortelles lames de verre noir à l'écart, mais pour combien de temps encore ?
Le salut leur vint finalement du nord, dans tous les sens du terme, lorsqu'une montagne de muscles joignit ses efforts à ceux des vampires pour faire pencher la balance en leur faveur. Bientôt, le dernier Alayien s'effondra avec un gargouillis sanglant et le trio improvisé put bénéficier de quelques secondes d'un calme tout relatif tandis que de nerveux regards s'échangèrent. Kylian n'avait eu aucune peine à reconnaître dans la stature de leur sauveur improvisé le physique d'un Nordique de Glacern, tout rebelle qu'il était, il avait vécu suffisamment longtemps auprès de ses pairs pour connaître la réputation de ces hommes du nord que l'on disait spécialistes de la chasse aux vampires. Pas vraiment le genre de rencontre souhaitable donc, quand bien même un ennemi commun se présentait devant eux.
La situation se désarma d'elle-même rapidement toutefois, puisqu'il semblait bien que Roëric et cet homme qu'il venait de présenter sous le prénom d'Havard se connaissaient. Nouveaux échanges de regards, chacun semblant jauger l'autre, jusqu'à ce que la conversation reprenne pour aborder la question de la bataille qui semblait se jouer autour d'eux. L'essentiel, en somme, mais également un sujet idéal pour détourner les esprits des présentations et des questions éventuelles que pareille rencontre pouvait susciter. Non pas que Kylian n'ait pas déjà l'habitude d'en savoir peu sur le passé du Maître-Lame à qui il avait donné sa confiance, mais tout de même, l'hésitation toute relative qui avait teinté la voix de Roëric n'était pas dans ses habitudes et intriguait le renégat. Le colosse du nord pour sa part ne sembla pas vraiment se formaliser outre mesure puisqu'il choisis d'ignorer totalement l'archer pour exposer ce qu'il savait à l'épéiste vampire. Un rapport froid, méthodique, précis. En un mot, militaire. Le sang de Kylian se figea lorsque le nouveau venu aborda la présence d'armes de siège et la fuite des délégations : Esmelda était donc bel et bien en danger. Presque par réflexe, il expédia un regard inquiet, pour ne pas dire paniqué, à l'attention de son ami et allié, lequel comprendrait aisément le muet message. Trépignant littéralement sur place, le vampire serra les dents pour se retenir de demander plus d'informations sur le sujet, et notamment savoir si celui qui se tenait devant lui avait pu ou non apercevoir la princesse humaine parmi les fuyards.
D'une voix moins assurée qu'il ne l'aurait vraiment souhaité, l'archer intervint dans la discussion des vieux camarades pour essayer de mieux évaluer le dénommé Havard et surtout, la confiance qu'il était en droit de lui accorder :
« Navré de vous interrompre, mais... Vous serait-il possible de prendre une minute pour m'expliquer comment un vampire et un chasseur de vampires se retrouvent au milieu d'une bataille insensée pour discuter tranquillement de stratégie ? »
Se tournant davantage vers la haute silhouette du nordique en armure, il leva les yeux pour trouver du regard les prunelles glacées du grand ténébreux :
« Vous ne faites pas partie de la délégation humaine, alors qui êtes vous et comme vous êtes vous retrouvé ici ? Etiez vous... l'un des esclaves de Lorenz ? De ceux que la princesse a tenté de faire libérer ? »
Il peinait un peu à l'imaginer à vrai dire, pareil colosse aurait rapidement été transformé pour servir docilement sous les ordres du prince, mais c'était la seule explication qu'il put trouver à la présence d'un humain étranger en ces lieux. |
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| Sujet: Re: Comme un poulet sans tête [pv Roëric] TERMINE Mer 4 Déc 2013 - 19:29 | |
| Soldat avant toute chose, il suffit que Roëric se pose la question pour que son ancien élève se lance dans un rapport précis et détaillé, compte tenu des circonstances. Bien sûr, le vampire n’aurait pas dû être étonné de l’efficacité et de la rapidité du loup. Mais il lui lança tout de même un regard appréciateur : cette manière de s’adapter à tout, de façon calme et méthodique et d’en retirer le maximum d’avantages, lui plaisait beaucoup. Normal, après tout c’était comme ça qu’il fonctionnait lui aussi.
Vingt-cinq à trente milles hommes. Ils avaient mis le paquet. Roëric aurait privilégié une petite équipe surentraînés… et il aurait probablement perdu son pari. Les êtres assistants à la délégation étaient assez exceptionnels dans leur domaine et surtout ils étaient littéralement entourés de dragons. Mais comment les Alayiens pouvaient-ils le savoir ? Probablement par l’intermédiaire du Néant. A cela s’ajoutait cette « barrière » dans la magie. La connaissance, les armes, déjà deux avantages considérables.
Mais surtout, ils avaient celui du nombre. Au final peu importait que vous ayez des mages surpuissants s’ils étaient bridés, des dragons s’ils devaient affronter des dizaines de milliers d’adversaires ou même l’avantage du terrain quand l’acier alayien était aussi dévastateur. Tout cela s’annonçait mal, et le vampire s’inquiétait pour Isyndar. Il restait de marbre cependant. Car celle-ci était aux côtés de son peuple, ce qui était sûrement l’endroit le plus sûr de ce fichu domaine.
Ils s’étaient enfuis et barricadés… bien sûr qu’ils l’avaient fait, ce n’était pas comme s’ils avaient beaucoup d’autres options après tout. Survivre le temps que… Que quoi d’ailleurs ? Il manquait une pièce du puzzle… Attendre l’armée elfique ? Elle était trop peu nombreuse, quoique disposant de l’avantage du terrain, mais perdant celui de la magie. Non, il manquait une donnée du problème. Pourquoi les délégués ne s’étaient-ils pas enfuis à dos de dragons ? Et où étaient-ils d’ailleurs ?
Trop de questions sans réponses. Ce n’était pas bon pour préparer un plan.
Pire encore, Havard ne savait pas où se trouvaient leurs armes. Voilà bien le plus ennuyeux de l’histoire. L’idée même de perdre Sophia à cause de ces bouffeurs de salade avait quelque chose de terriblement frustrant. Le vampire fronça les sourcils à cette évocation. Que les délégués crèvent jusqu’au dernier… eh bien d’autres prendraient leurs places, des ambitieux assoiffés de pouvoir ça courrait les rues. En revanche, son épée noire était unique.
Roëric garda son opinion pour lui. Kylian n’aurait pas apprécié. Surtout que sa dame en faisait partie de cette délégation.
Voilà ce que nous devrions faire…
Mais il fut interrompu par son maître. Lequel semblait plus hésitant qu’à l’accoutumé, probablement parce qu’il était inquiet pour la princesse. Le Maître-Lame ricana en l’entendant. Pas de manière moqueuse, mais plutôt ironique. Ils les connaissaient tous les deux depuis assez longtemps pour qu’ils fassent sans problème la différence.
C’est probablement ce qu’on appelle le sel de la vie, mon vieil ami.
Cette manière qu’elle avait de vous surprendre de toutes les manières possibles et imaginables. Créant des liens que d’aucuns auraient imaginés totalement inconcevables.
Lorsque l’archer s’adressa de manière plus directe à l’intéressé, il laissa celui répondre par lui-même. Après tout, c’était un homme fait aujourd’hui.
Un temps passa avant qu’il ne reprenne la parole.
Comme disait un certain révolutionnaire : « il n’y a pas de certitudes, que des opportunités ». Ici, j’en vois deux. Premièrement, les alayiens se sont séparés d’une partie de leur armée. Et un ennemi affaibli est la cible privilégiée d’une meute de loups. Je ne te chasse pas, fils, mais tu es chef de guerre et tu aurais bien raison de profiter de cette occasion.
La deuxième c’est que l’ennemi ignore notre présence. Pour une raison qui m’échappe -mais qui semble suffisamment importante pour que les personnes les plus puissantes du monde se barricadent dans ce trou perdu plutôt que de prendre la fuite au triple galop- gagner du temps est la clef de ce combat. Allons jeter un œil à cette fameuse armée et décidons ensuite de la manière de les ralentir.
Jetant un coup d’œil à Kylian, il ajouta.
C’est la meilleure manière de protéger les délégations. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Comme un poulet sans tête [pv Roëric] TERMINE Mer 11 Déc 2013 - 13:15 | |
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Si le freluquet encapuchonné ne lui semblait pas particulièrement menaçant ou ralentissant pour le moment mais on ne savait jamais ce qu’il pouvait bien advenir, ou se passer dans la tête de certains d’ailleurs. Alors, mine de rien, Havard avait décidé d’agir comme il avait tendance à le faire d’habitude. Posté devant Roëric et semblant en apparence ne s’adresser qu’à lui, il s’était pourtant subtilement décalé de sa place d’origine pour garder un œil sur l’autre vampire, au cas où… Le mirant du coin de l’œil sans avoir à bouger d’un centimètre, il ne se priva pas de noter la réaction qu’il avait eue à la mention des délégations. Si la situation avait été autre, les soupçons qu’il avait eut quelques jours plus tôt seraient certainement revenus au galop… mais heureusement il y avait autre chose à penser que les émois amoureux d’un coquelet. Mais ça viendrait, si ils survivaient tous, il aurait certainement une petite discussion avec celui-là histoire de tirer les choses au clair une bonne fois pour toute. Assuré là-dessus, il accorda toute son attention à Roëric lorsque celui-ci se décida à prendre la parole, attendant de savoir ce qu’il dirait de tout cela. Ou pas ?
Quand il disait que le freluquet pouvait s’avérer un boulet à leurs pieds. Quelle idée de se mettre à les questionner maintenant ! Ils avaient l’air de prendre le thé comme de vieilles connaissances là tout de suite ? Non mais il rêvait… Lui décochant un regard lourd de sens il se fit un instant fugace la réflexion qu’il devrait peut-être lui répondre, aussi succincte que puisse être ladite réponse. Le Maître-Lame le soulagea de la majeur partie de la réponse, ce pour quoi il était fort reconnaissant, n’ayant pas forcément envie d’user de sa salive pour ce genre de banalité. Il consentit cependant à rajouter, lorsque l’encapuchonné se tourna entièrement vers lui. «Je me suis auto libéré pour bonne conduite » Autrement dit il n’avait besoin de personne pour se libérer quitte à briser quelques os… Enfin façon de parler, le dernier crâne qu’il avait eu l’intention de fendre l’avait expédié dans l’univers parallèle et dément des Baptistrels. Il n’avait pas l’intention d’y retourner avant un moment. La fuite en compagnie de Roëric s’apparentait largement cependant à la prise de volonté qu’il avait voulu faire…
La proposition du vampire ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd. Il ne l’avait qu’effleuré par lui-même, un peu trp centré sur l’immédiat mais à présent qu’on lui donnait cinq petites minutes pour essayer de monter un plan il avait une possibilité des plus appréciable, si tant est qu’il parvienne à la mettre en œuvre. Mais pour effectivement tenter sa chance il devait se dépêcher… Hochant sèchement la tête il rengaina son épée. « Prenez par l’est vers la plaine, c’est là qu’ils se déploient et vous aurez une meilleur idée de votre trajet » Se tournant vers Roëric, il l’examina un instant en silence avant de cligner des yeux et de le saluer. Il se détourna et s’éloigna à la rechercher d’une monture qu’il pourrait emprunter… il était grand temps d’aller remettre de l’ordre dans cette débandade.
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| | | Kylian WallamMon identité Mes compétences
| Sujet: Re: Comme un poulet sans tête [pv Roëric] TERMINE Dim 15 Déc 2013 - 13:00 | |
| Si aucun des deux vieux camarades ne lui apporta véritablement la moindre réponse à ses questions, Kylian put sans difficulté leur attribuer au moins un point commun : pas l'un plus que l'autre n'était du genre causant. Et à en juger par cette étrange complicité martiale qui semblait lier les deux hommes, le vampire pouvait tout aussi facilement deviner que les similitudes ne s'arrêteraient pas là. Pendant un instant, il fut tenté d'insister et d'exiger de véritables explications plutôt que ces réponses évasives lancées telles un os à ronger. Cependant, Roëric reprenait déjà le fil de son discours et le grondement des combats à venir montant dans l'air acheva de convaincre le renégat que le temps n'était pas vraiment à la discussion. Aussi rangea-t-il cet épisode dans un recoin de son esprit, non sans la promesse de réclamer quelques éclaircissements lorsque tout serait terminé, avant de conserver un mutisme strict, laissant aux spécialistes le soin de traiter de la bataille.
A travers les mots typiquement militaires cependant, un terme vint frapper de plein fouet l'attention du jeune vampire : Roëric avait qualifié le grand nordique de ... fils ? Ce genre de familiarité n'était pas vraiment dans les habitudes du Maître-Lame, du moins pas gratuitement, et pour qu'il en vienne à interpeller quelqu'un de la sorte, il fallait qu'il considère le quelqu'un en question comme... et bien comme son fils, tout simplement. Les idées les plus folles se mirent à traverser l'esprit du renégat, pour la plupart s'éteignant aussi vite qu'elles étaient nées. Le nordique était encore humain, aucun doute possible là dessus : il émanait de lui cette odeur de transpiration typiquement humaine et les battements puissants de son coeur résonnaient dans les oreilles du prédateur avec force. Il ne pouvait donc s'agir de ce genre de filiation que pouvaient ressentir les vampires à l'égard de ceux qu'ils transformaient. De même, il était inconcevable qu'il ait pu s'agir d'un fils de sang, Roëric était ''mort'' de sa première mort depuis trop longtemps pour avoir pu enfanter le prénommé Havard. A moins qu'il ne s'agisse d'un descendant direct de sa lignée ? Possible, le passé du Maître-Lame restait nébuleux pour le renégat et l'arbre généalogique des Alokor lui était inconnu. Quant à la possibilité que Roëric ait pu enfanter en étant déjà vampire... Kylian se prit un instant à le souhaiter, tant cela aurait pu lui permettre d'avancer dans son propre désir de faire un enfant à celle qu'il aimait, mais l'hypothèse était tout simplement inconcevable et il la chassa rapidement. Le mystère planait, donc, mais un point demeurait certain cependant : après la bataille et que cela lui plaise ou non, l'épéiste aurait quantité d'explications à fournir à son ''maître''
Le maître en question acquiesça d'ailleurs d'un signe de tête lorsque son regard croisa celui de son ami, pour approuver le plan qui venait d'être proposé.
« C'est toi le spécialiste, tu as ma confiance. »
Protéger les délégations, oui. Et surtout protéger Esmelda, évidemment. Bien peu auraient pu se vanter de bénéficier de la confiance du rebelle lorsqu'il s'agissait de protéger la princesse, mais Roëric faisait assurément partie de ces rares élus, avec Ninna, bien entendu. Finalement, le ténébreux nordique acquiesça à son tour et lança un dernier conseil avant de saluer son camarade retrouvé, ignorant superbement Kylian, et de s'en retourner à son rôle de chef de guerre, comme l'avait dénommé le Maître-Lame. Quand l'humain se fut éloigné, les deux vampires échangèrent un nouveau regard et tandis qu'ils se dirigeaient à leur tour vers leurs destins, une lueur éclaira les yeux du renégat :
« Nous en reparlerons. Plus tard. »
HRP : petite conclusion pour ma part, à voir si Roëric veut conclure à la suite ou si on termine le rp là-dessus. |
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