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A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE

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MessageSujet: A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE Icon_minitimeSam 14 Sep 2013 - 13:05

L’elfe était allongé à même le sol, entre les hautes herbes entourant le Dolmen. Peut-être était-ce une sorte de tabou, il n’en savait rien, mais c’aurait été criminel que ne de pas profiter d’un temps pareil. Une forte chaleur, tempérée par les vents tourbillonnant dans ce qu’ils devaient considérer comme leur domaine. Était-il un intrus ? Même si ce n’était pas son champ d’expertise, il en doutait. Le vent c’était la liberté. Aller et venir où bon vous semble et quand cela vous chante.

Autant de choses qui lui était impossible.

Il ne le regrettait pas. Il avait voyagé. Longtemps et à travers tout le monde connu. Il avait rencontré des gens : des humains, avec qui il s’était lié d’amitié. Il les avait vu grandir, aimer, prospérer et décliner, jusqu’à disparaître. Les aléas d’une vie si longue. Il avait choisit de revenir vers son clan, il avait choisit le devoir et la politique. Jusqu’à que des sentiments plus forts que tout le reste lui tombent dessus. Et maintenant il était à la fois plus enchaîné et plus heureux qu’il ne l’avait jamais été.

Drôle de paradoxe.

Le clan Meraennon n’avait pas fait le déplacement. D’abord parce que si la présence du Conseiller était requise ce n’était pas forcément le cas de toute sa famille. Ensuite, et de manière officielle, car c’était trop dangereux, il ne fallait accorder aucune confiance aux vampires et Eliwyr doutait un peu de l’aptitude des baptistrels à contenir très longtemps quelqu’un comme Lorenz Wintel. Officieusement, car il profitait de ses visites au Domaine de la Rapsodie pour venir la voir.

C’en était même la raison principale.

Depuis que leur relation avait évoluée, les intrigues, le sort de son clan, des elfes et même du monde étaient passés au second plan. Certes cela lui importait toujours, il était homme de devoir après tout, mais cette nécessité lui apparaissait dorénavant comme moins primordiale que la possibilité de passer une journée avec elle. Des gens logiques lui auraient répondu que le fait de fonder une famille aurait dû amplifier son désir de protection, néanmoins les sentiments et les émotions n’avaient jamais rien eu de très logique.

Ce qui était dangereux.

Pour lui-même, pour les autres. Le fait qu’il en soit conscient l’aidait à maintenir la cap, à garder son objectivité, à rester dur quand il avait envie de danser, sévère quand il préférait rire et s’amuser. Une ambigüité qui le partageait littéralement, lui donnant l’impression d’être deux personnes à la fois, parfois complémentaires mais le plus souvent se tirant dans les pattes.

Fatiguant.

Toutes ces émotions contradictoires étaient usantes. D’où la sieste à l’ombre du Dolmen… Bon d’accord, ce n’était pas la seule raison. La seconde c’était Merithyn, le nouveau fondateur. Il lui avait refusé l’accès au Royaume Elfique par le passé, jugeant que c’était plus prudent et désormais à chaque fois qu’il venait, il faisait attention à ne pas le croiser.

Non pas qu’il ait vraiment peur de lui... Non, non, non... Hum... Mais son rang lui permettrait de lui interdire l’accès à son domaine. Œil pour œil comme disait l’autre. Ce faisant il ne pourrait plus venir voir Galadrielle comme il l’avait fait aussi souvent que possible ces quatre derniers mois. Une possibilité qu’il entendait à tout prix éviter.

Quant à la dernière raison, c’était aussi la plus évidente. Il lui avait donné rendez-vous ici. Se redressant, il la vit d’ailleurs arriver : toujours aussi magnifique, son ventre grossissant ne faisant que l’embellir d’avantage. Un sourire éclaira le visage d’Eli’.


Ma Dame.

Il se releva pour l’aider à s’asseoir.

J’espère que le trajet n’a pas été trop éprouvant.

Il ne voulait pas l’infantiliser, mais ne pouvait pas non plus s’empêcher d’être constamment inquiet.
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MessageSujet: Re: A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE Icon_minitimeLun 16 Sep 2013 - 23:36

Déjà mi-septembre... Comme le temps passait vite : sa destitution non officielle et son exil dans le domaine des baptistrel, la missive de Merithyn et ses rencontres diverses et variés en attendant l'arrivée des trois délégations... Et puis enfin les elfes étaient arrivés et, parmi eux, Eliwyr. Oh bien sûr ils avaient pu se voir, se parler, s'effleurer, échanger des pensées et des courriers, mais les choses étaient différentes alors que le débat de la trêve s'approchait à grand pas. La nervosité grimpait en flèche, les tensions montaient... Et Eliwyr était une petite oasis. C'était plus fort que l'impératrice, avec ses hormones, sa solitude, son amour coupable, son attachement... Avec tout ça à la fois, sans compter le problème avec les Alayens, les bras de son amant la réconfortait et l'apaisait, et elle oubliait tout pour ne se concentrer que sur les petits à venir, leurs enfances dans le domaine baptistrel... Il faudrait d'ailleurs qu'elle discute avec Merithyn pour savoir comment cela se passerait, s'il acceptait de les héberger à durée indéterminée et ce qu'elle pourrait faire en échange de son hospitalité. Oui, peut-être la prochaine fois qu'il viendra lui rendre une nouvelle visite de surveillance de santé, elle lui posera la question.

Par Dracos, elle était en retard ! Embrassant brièvement le front de son époux endormit, Galadrielle piqua une dernière fleurs de son chignon de boucles avant de resserrer les pans de sa tunique kimono évasée et de marcher jusqu'au point de rendez-vous. Dans ces moments-là elle se sentait assez humaine parce que comme ces dernières, elle se plaignait de ressembler à une baleine déguisée en train de se dandiner quand elle cheminait ! Ses goûts bizarres, ses légères sautes d'humeurs, ses soucis d'équilibre malgré la grâce toujours présente dans ses mouvements... Décidément, elle appréciait de moins en moins sa silhouette et, bien qu'elle n'était pas tant que ça coquette, elle avait hâte de retrouver sa finesse de cygne.

Elle était vraiment définitivement en retard... Ne prenant pas le risque d'essayer de courir de crainte de chuter et de faire mal aux enfants, Galadrielle prit donc son temps en espérant qu'il ne décide pas de s'en aller en ne la voyant pas arriver, se mordillant doucement les lèvres en voyant au loin la silhouette du Dolmen des Vents commençant à percer l'horizon. Quand elle arriva enfin sur les lieux, le souffle un peu rapide et les joues délicatement rosées par l'effort, elle se sentit comblée en apercevant l'immense sourire d'Eliwyr, lui en renvoyant un tout aussi éblouissant : il l'avait attendu... Par contre, le « Ma Dame » faisait un peu étrange sur le coup, à moins que cela elle qui est perturbée... Passons.

- Conseiller Eliwyr... Hmm je veux dire, Empereur Eliwyr, messire, je suis heureuse de vous revoir de nouveau... Votre présence à mes côtés m'a beaucoup manquée... Dit-elle en le regardant avec bonheur, serrant doucement ses doigts des siens.

Hmmm ce n'était peut-être pas un bon début de retrouvailles... Pourquoi diantre était-elle si gauche en cet instant ?!

S'appuyant sur lui pour réussir à s'asseoir, l'impératrice lui sourit gentiment en caressant son ventre, posant une main derrière elle pour s'y appuyer, soupirant de soulagement : ils commençaient vraiment sérieusement à peser lourd sur son bassin.

- Ne vous en faites pas, je vais bien, le rassura-t-elle malgré son souffle encore un peu rapide et le rose de ses joues s'estompant lentement. Et vous messire ? Comment allez-vous ? Lui demanda-t-elle en le regardant avec attention. Ces vieux hiboux sans scrupules ne vous ont pas encore dévoré ? Rajouta-t-elle en plissant le nez, ses yeux bleus se teintant d'un éclat métallique de colère en repensant à leurs magouilles.

Mais elle ne devait pas penser à ça : vu son état c'était du calme et de la douceur ! Après tout il ne lui restait que deux ou trois semaines alors elle devrait être prudente, même Merithyn commençait à être sur des charbons ardents alors que la date butoir s'approchait de plus en plus. Et... Et si elle accouchait pendant la réunion de la trêve ?! Rien que d'imaginer le seigneur vampire Lorenz Wintel en sage-femme avec la petite tenue qui allait avec la dérida complètement, instantanément même, et la fit pouffer de rire jusqu'à en faire perler une larme ou deux qui roulèrent sur ses pommettes.

- Désolée, je pensais à quelque chose d'assez.. Particulier dirons-nous, dit-elle en posant un regard pétillant sur lui, un sourire malicieux s'épanouissant sur ses lèvres.

Elle était heureuse qu'Eliwyr était enfin là, elle se sentait moins seule d'un coup.

- Venez là mon doux ami, venez contre moi écouter l'impatience et la vigueur de vos enfants... Dit-elle doucement en l'invitant à poser son oreille contre son ventre pour qu'il puisse entendre les battements de leur cœur et les coups qu'ils donnaient chaque jour davantage contre sa peau, impétueux, pressé de quitter leur écrin.

Et puis, n'osant l'avouer, elle désirait sentir le contact de son corps contre le sien... Juste pour se dire que c'était vraiment vrai et qu'il était ici, avec elle. Pas un seul instant elle ne se soucia du fait qu'on pourrait les surprendre. Quoique ce n'était pas évident qu'ils disent quoique ce soit puisqu'il ne serait pas le seul à subir des marques d'affections de la part de cette future maman qui en débordait littéralement.

- Dites mon ami... Avez-vous pensé à d'éventuels prénoms pour les jumeaux ? Lui souffla-t-elle doucement en glissant ses doigts dans ses mèches, le contemplant rêveusement : elle y avait réfléchit mais n'avait pas encore arrêté de choix définitif et en tant que leur père, lui aussi avait droit de parole sur le sujet.
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MessageSujet: Re: A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE Icon_minitimeDim 22 Sep 2013 - 17:22

Passons le couplet sur le cœur qui fit des cabrioles dans sa poitrine, la sensation de chaleur dans le creux du ventre et l’envie déjà extrêmement forte de la serrer contre lui. A force, on commençait par connaître sa réaction sur le bout des doigts. Il fallait bien dire que les hommes et les femmes amoureux avaient oubliés d’être originaux en la matière. Inutile donc de refaire tout le panel des émotions qui traversèrent l’esprit et/ou le cœur de l’elfe. Elles étaient à la fois parfaitement communes (car tout le monde les connaissait) et en même temps exceptionnelles, dû fait de l’importance qu’elles revêtaient aux yeux des gens.

Empereur… Ah ! Ma chère, je ne me m’y ferais jamais… Vous demeurez ma suzeraine, si ce n’est de mon corps, au moins de mon cœur.

Bon, peut-être du corps aussi. Mais c’était un autre débat. Sa présence le rasséréna et tout ses soucis semblèrent temporairement oubliés. Ils n’avaient plus guère d’importance et ne demeurait pour lui que Galadrielle et les enfants qu’elle portaient.

Leurs enfants.


Vous m’avez manqué aussi.

Une remarque lâchée dans un souffle, mais la chaleur émanant de sa voix ne faisait aucun doute sur la sincérité de ses propos. Et sur l’affection qu’ils portaient en eux.

Maintenant assise, le plus confortablement possible, elle semblait récupérer un peu de sa marche. Les femmes de son clan lui avaient certifiés que l’exercice était nécessaire aux femmes enceintes. Une remarque qui avait laissé Eliwyr septique. S’il avait eut son mot à dire, Galadrielle aurait passée ses journées bien à l’abri sur son lit. Mais c’était là un caprice d’enfant, il le savait.


Maintenant, je vais parfaitement bien.

Il sourit, avant d’ajouter d’une voix plus sérieuse.

Le Royaume se porte aussi bien que possible en ces temps troublés. L’initiative des baptistrels a fait grincer quelques dents. Notamment les plus souverainistes. Néanmoins tous conviennent que ce sommet ne pourra réussir que si un camp totalement neutre et impartial sert d’arbitrage.

Néanmoins, si les elfes n’ont pas à douter de la neutralité des chanteurs, car nous les connaissons bien et depuis fort longtemps, je doute que les hommes et les vampires soient aussi … clairvoyant. Ces négociations s’annoncent pour le moins sportive.

A ce sujet, avez-vous décidé de comment nous y participerons ? Serez-vous l’Impératrice et moi votre Conseiller ? Ou bien…

Il n’osait formuler la suite. Il ne voulait surtout pas lui manquer de respect, mais l’idée même de voir la femme qu’il aimait, enceinte qui plus est, faire face à Lorenz Wintel l’horrifiait au plus haut point. Certes ce n’était pas n’importe quelle femme, mais la peur demeurait tout de même, et il ne savait pas vraiment comment réagir.

Le rire de Galadrielle chassa toutes ces mauvaises pensées. Eli’ lui sourit en retour, amusé de la voir si joyeuse.


Vos désirs sont des ordres ma douce…

Il posa son oreille sur le ventre rond de la reine. Ecoutant avec un ravissement un peu béat les battements de cœur de leurs enfants.

La discussion prenant une direction beaucoup plus légère, il devint pensif, réfléchissant aux possibilités…


Hum, je ne sais pas… Aldaron (hrp : le seigneur des arbres) et Tauron (hrp : le seigneur des forêts), peut-être, mais c’est très pompeux. Ou autrement : Sidhion et Ròmendacil… Ah ! Je ne sais pas... Mais est-ce que ce seront des garçons ou des filles ? Peut-être les deux…

Murmurant, de manière beaucoup plus intime :

Mais je suis sûr que tu es meilleure que moi pour cela. Quels sont tes préférences ?
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MessageSujet: Re: A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE Icon_minitimeMer 25 Sep 2013 - 20:36

Maladroite comme tout, oubliant de le tutoyer pour le vouvoyer... C'était décidément d'étrange retrouvailles que la leur : ils paraissaient guindés, comme si le plaisir de se revoir était tellement irréel qu'ils avaient peur de fauter ou que cela se dissipe, les retrouvant allongé dans leur lit, chacun de son côté. Pourtant, jamais elle ne s'était sentit si épanoui et pétillante de plaisir quand voyant sa silhouette, fondant devant son sourire et frissonnant devant sa voix : il était devant elle, un peu fatigué peut-être mais apparemment heureux lui aussi de la retrouver. Deux jeunes pousses... Voilà l'image qu'on pouvait avoir d'eux en cet instant. Réussissant à s'asseoir dans le carré d'herbe moelleux, Galadrielle poussa un soupir de soulagement avant de l'inviter à s'asseoir à ses côtés, l'une de ses mains massant paresseusement son ventre, un geste symbolique pour une femme enceinte et tellement rassurant, réconfortant même. Il n'empêche que le vouvoyer et l'entendre la vouvoyer lui faisait étrange... Ce n'était pas déplacé après tout ce qu'il s'était passé et dit entre eux ? Elle devait se faire des idées mais les titres, ça par contre : juste Dame Galadrielle et Sire Eliwyr suffisait amplement à son goût.

- Vous me flattez Eliwyr... Rougit-elle légèrement sous l'effet du compliment, son regard étincelant de plus belle : s'il savait seulement à quel point elle se retenait de dire d'aussi belles et tendres choses simplement par égard à son époux encore vivant... Les choses étaient bien compliquées pour l'instant. Vous aussi avez toute mon affection... Rajouta-t-elle avec un sourire un brin timide, sincère mais un peu nerveuse tout de même, baissant pudiquement les yeux

C'était un bon compromis non ? Mais au fond cela n'avait pas d'importance, il lui avait énormément manqué et il était vraiment bon de savoir que la réciprocité de la chose était tout aussi vrai. Est-ce que le tutoyer serait une mauvaise chose ? Cela lui brûlait la langue mais peut-être valait-il mieux attendre... Hmmmm bonne question. Posant un regard doux sur lui, elle l'invita à s'asseoir à ses côtés et l'écouta parler du royaume, fronçant par moment le nez en entendant certaines choses : il était plus qu'évident que l'initiative de Merithyn ne serait pas accueillit de bon cœur par tous mais tout de même, étaient-ils tous trop stupide pour ne pas sortir de ce conservatisme et cette guerre exclusive contre les vampires ? Ne remarquaient-ils pas que cela lui nuirait au peuple en entier de rester cloîtrer derrière les bois protecteurs ? Le bouclier ne pouvait pas tenir indéfiniment et il était plus qu'évident qu'après les vampires et les humains, se serait au tour des elfes de subir ce génocide violent et cruel. Elle qui avait été si conservatrice par le passé, elle avait finit par changer son sabre d'épaule en constatant que cela ne faisait que nuire à son neveu et à son peuple mais tout le monde ne pouvait atteindre cette illumination pourtant simplissime apparemment...

- Pour les hommes et les vampires, je gage sans difficulté que Merithyn saura les tenir comme il se doit : ce petit a fait beaucoup de chemin ces derniers siècles, en particulier ces derniers temps : l'enterrement de son bien-aimé, sa charge en tant que dirigeant des baptistrels, l'arrivée des Alayens, ma grossesse qui n'est pas de tout repos... Tout n'a pas été simple pour tous mais je trouve qu'il s'en sort admirablement, dit-elle pensivement, un sourire approbateur aux lèvres. Mais je suis d'accord, tout ceci s'annoncera sportif : cela commencera à leurs arrivées et cela atteindra son summum quand nous serons tous autour de cette table des négociations... Rajouta-t-elle en se frottant la tempe.

Quoiqu'il lui paraissait que ce serait tout de même les vampires les plus turbulents de cette histoire...

- Pour l'instant vous n'êtes pas encore empereur donc j'y assisterais en tant qu'impératrice, finit-elle par lui répondre, penchant légèrement la tête sur le côté. Mais vous ne serez pas à mes côtés en tant que Conseiller mais futur empereur et si jamais on me demande des explications, je justifierais simplement mes paroles en disant que je vous apprends le métier, rajouta-t-elle en lui faisant un clin d'oeil. Et puis avec vous, Merithyn et peut-être sire Achroma, je suis sûr que je ne risque rien alors ne vous inquiétez pas, mon doux ami... Malgré le conflit éreintant et prenant qui s'annonce, je suis sûr que tout se passera bien, essaya-t-elle de le rassurer pour qu'il ne s'angoisse pas davantage.

De toute façon, ils n'y étaient pas encore alors se mettre la rate au court-bouillon de suite n'aiderait en rien. Lui offrant un sourire éblouissant, elle l'invita à se coller contre lui pour écouter ses futurs enfants, espérant ainsi lui changer les idées, riant légèrement en l'écoutant s'emballer et se corriger : il était vraiment adorable comme ça, il avait vraiment prit un coup de jeune depuis l'arrivée de la nouvelle des jumeaux grandissant en elle.

- Gérer l'empire t'a déjà fait oublié que c'est une fille et un garçon qui va naître, fais attention, sourit-elle avec amusement en passant une main douce et tendre dans les cheveux de son amant, le regardant avec affection et chaleur. Il y a tellement de possibilité et de belles appellations, autant pour une fille que pour un garçon... Je ne sais pas... Valaën ou Aethen pour notre fils et Lyvian ou Elyssiä pour notre fille ? D'autres idées? Lui demanda-t-elle en rosissant légèrement.

C'était bien mieux au fond, de se tutoyer en se cajolant innocemment...
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MessageSujet: Re: A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE Icon_minitimeDim 29 Sep 2013 - 17:27

C’était une relation des plus atypique. Parfois il étaient deux vieux personnages; aussi puissants qu’importants dont l’influence cumulée leur permettaient de faire mouvoir les rouages du système elfique, pourtant ô combien grippé par des millénaires de conservatisme. A d’autres moments, ils avaient l’air d’adolescents en mal d’amour. Ne sachant pas comment réagir à des sentiments qu’ils découvraient, ou dans le cas présent, qu’ils redécouvraient.

Des siècles de vouvoiement et de protocole dressaient des remparts de taille, et il n’était guère aisé de les démolir. Mais la passion qui les liait demeurait, omniprésente. Dans chacun de leurs gestes, de leurs regards, de leurs propos. Alors Eli’ ne s’inquiétait guère de cet état de fait. Les elfes étaient patients par nature et leur relation évoluerait dans le bon sens, il en était persuadé.

Ou dû moins, il voulait s’en persuader.

Cette timidité sincère, cette nervosité pudique. Autant de petits riens qui le désarmaient totalement. Il ignorait comment réagir de façon, dirons-nous, « acceptable ». Son esprit réfléchi et pragmatique était dépassé par toutes ces choses, seul son instinct savait y faire, mais celui-ci était, hum, plus « tactile » qu’autre chose.

Caressant d’un air fasciné la peau blanche de l’Impératrice, le conseiller l’écoutait, tout en acquiesçant de la tête de temps à autre.


Oui, il a grandi. C’est malheureusement plus souvent les épreuves de la vie qui nous y pousse, que les conseils d’un aîné.

Une remarque surtout destinée à lui-même.

Elle était tellement belle et tellement forte aussi. Si sereine à l’idée de ces négociations, alors qu’Eliwyr ne pouvait s’empêcher d’être anxieux. Néanmoins, il lui rendit son clin d’œil par un sourire amusé.


Soit, sève de mon cœur. Je suis à tes ordres.

Il ajouta, un peu surpris.

Sir Achroma ?

Lui en avait-elle parlée ? Il ne savait plus, cependant un rappel n’était jamais de trop, d’autant plus qu’il n’allait pas tarder à le rencontrer.

A même son ventre, il rougit, embarrassé devant la petit remontrance de Galadrielle.


Très juste, ma douce

Écoutant les propositions de la mère de ses enfants, il ne put que se réjouir de sa présence. Heureusement que le goût féminin était là pour sauver les meubles.

Valaën et Elyssiä, ça me plaît bien, beaucoup même. Tu es bien meilleure que moi à ce jeu-là.

L’elfe se redressa légèrement pour lui voler un baiser, joueur. Sa main gauche glissant dans cette chevelure d’une couleur sans équivalent. La droite, posée sur le ventre rond de Galadrielle, ne semblait plus vouloir s’en détacher.

J’espère seulement que tout ira bien pour eux... et pour nous.

Ce qui n’était déjà pas une mince affaire.
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MessageSujet: Re: A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE Icon_minitimeMer 2 Oct 2013 - 21:46

- Que penses-tu qu'il va se dire durant cette réunion ? Penses-tu qu'on médira sur mon statut ? Crois-tu que les vampires ou même les humains seront gourmands ? Hormis cette paix, je ne vois pas ce que les elfes pourraient demander comme contrepartie... Les plaines autour des bois sylvestres pour établir une zone appartenant à notre peuple mais neutre pour des échanges avec les autres peuples ? Tout semble si compliqué en y réfléchissant, surtout au niveau de l'accord qui sera nécessaire si l'on veut cette union de nos forces militaires pour vaincre cette invasion et enrayer ce génocide, dit-elle doucement en soupirant lourdement, se mordillant nerveusement la lèvre en pensant au caractère bien loin d'être docile de la part du seigneur des vampires, Lorenz Wintel : il avait la fâcheuse habitude de frapper fort et douloureusement là où cela faisait mal, celui de Galadrielle se trouvant justement à propos de sa grossesse et de sa déchéance officieuse du titre d'impératrice.

Eliwyr... Elle et lui, bientôt une famille... Une relation loin d'être commune face aux traditions de leur peuple mais sincère et profonde, la potion d'amour n'ayant fait qu'embraser la tendresse et l'affection qui les unissait déjà. Et elle l'adorait cet elfe brun, ce regard qui la fixaient comme une chose inestimable, pétillant de joie face à sa présence à ses côtés, ses lèvres pleines d'un sourire... Il semblait si heureux de la voir et de lui parler, de l'effleurer du bout des doigts ou seulement de ces yeux... Des yeux qui ne voyaient qu'elle... Galadrielle se sentait s'envoler dans ses rêveries alors qu'elle le fixa avec douceur et distraction, complètement absorbé dans sa contemplation de son amant, les pommettes légèrement rosées par la tournure de ses pensées alors qu'elle le voyait différemment.

Mais où est-ce qu'elle part notre petite impératrice pas sage ? Tout doux !

Toussotant en rougissant de gêne, la vieille elfe finit par se reprendre et détourna les yeux sans cesser de passer une main douce dans ses cheveux si doux et soyeux, rivière brune et chaleureuse qui s'écoulait comme une une rivière arachnéenne entre ses doigts d'albâtre.

- Valaën et Elyssiä... C'est vrai que c'est beau, sourit-elle avant de le fixer, songeuse. Aethen ce n'est pas mal non plus aussi... Oh il y a tellement de choix et de possibilité très cher que je ne sais plus où donner de la tête, pouffa-t-elle de rire, les rouages de ses neurones tournant à plein régime tandis qu'elle continuait de chercher des idées pour nommer ces petits êtres pleins d'énergie à venir au monde, ses doigts jouant distraitement avec les mèches chocolats de son amant.

Tout à sa réflexion, Galadrielle se fit prendre par surprise par Eliwyr et un gémissement pitoyable de plaisir surprit mourut sur ses lèvres qui se firent emprisonner avec émotion, une main se fondant dans ses cheveux et son crâne tandis que l'autre restait à cajoler le berceau de leur union.

- Je suis sûr que tout ira bien pour eux et pour nous Eliwyr, il faut y croire d'accord ? Plus on mettra de force dans ce rêve et plus il deviendra réalité... Lui murmura-t-elle doucement en le regardant en lui offrant un sourire éblouissant, espérant le rassurer avec toute la sincérité et l'affection qu'elle ressentait pour lui. Je te le promets... Lui souffla-t-elle tendrement en posant une main sur sa joue, ses yeux plongés dans les siens.

Jetant un rapide coup d'oeil autour d'eux pour vérifier que personne n'était dans les parages pour les espionner et empoisonner cette paix précaire qui régnait, Galadrielle se détendit quand il fut évident qu'ils étaient seuls pour l'instant et elle céda volontiers à l'appel de son cœur en faisant glisser ses doigts le long de sa mâchoire pour appuyer délicatement sur sa nuque, l'invitant à la toucher de nouveau, à la faire frissonner et pétiller de joie, l'invitant tout simplement à l'embrasser amoureusement. Leurs souffles se confondaient, leurs muscles humides se cajolaient et la mélodie de leurs cœurs battait à l'unisson et pourtant, cela restait très doux et profond, un baiser caché d'amoureux innocent et rêveur, peut-être maladroit par moment sous l'effet de la peur et des doutes mais chargé de tellement de sentiments, tellement d'émotions sincères et profonds.

Bien qu'elle aimait son époux, l'ardeur de ce qu'elle ressentait pour Eliwyr la transportait tout autant. Dans leur embrassade qui s'éternisa, elle déversa toute sa tendresse, toute sa peur, ses doutes et sa rancoeur, son attachement et sa passion, sa solitude et sa reconnaissance. Il était là, à ses côtés, à leurs côtés... Tout ne pouvait qu'aller bien... Mais, alors qu'elle enflamma légèrement le baiser, une exclamation de surprise la fit sursauter et se retourner, lui faisant afficher une moue penaude et angoissée, et ce fut encore pire quand la personne qui venait de les surprendre n'était autre que son meilleur ami, son frère, tout récemment retrouvé : Eliowir Serillëiel.

---

{hrp: donc du coup c'est à Eliowir d'intervenir et après c'est à Eliwyr Smile }
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MessageSujet: Re: A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE Icon_minitimeJeu 3 Oct 2013 - 18:37

La journée avait été éprouvante, non pas physiquement mais moralement. Chargée d'émotions, valsant sur des sentiments forts, des souvenirs anciens qui ressurgissaient par vagues, emportant le vieil elfe dans leur lente mais inexorable mélopée, une mélopée de nostalgie et de douloureux regrets. Il se sentait soudain las, fatigué, et exténué, même si une chaleur nouvelle l'étreignait. La chaleur d'avoir retrouvé sa reine, son amie, sa sœur. La chaleur de ne plus se sentir si seul au monde, même si toujours banni des siens. Non, il n'était plus tout à fait seul. Elle ne l'avait pas rejeté, et au contraire l'avait même accueilli à bras ouverts. Et ce souvenir, entre tous, il voulait le garder précieusement, le chérir, pour qu'il puisse chasser tous les autres qui le hantaient si férocement depuis tant d'années.

Paradoxalement toutefois, lui qui était rassuré de ne plus se sentir si seul, souhaitait en cet instant un moment de solitude. A croire qu'après tant d'années d'errance, où il avait vagabondé par monts et par vaux dans le royaume humain, en elfe solitaire et esseulé, il avait du mal à supporter tant de monde, tant de présence. Tant de murmures, de bruits, de mouvements... Oui, il devait avouer avoir du mal à se réhabituer à tout cela, à toute cette agitation, à tous ces gens. Peut-être ne parviendrait-il plus vraiment à s'y habituer d'ailleurs. Il avait beaucoup changé, il le sentait, pas forcément en bien au demeurant. Et ces changements si profonds semblaient bien trop importants pour qu'il puisse s'en défaire de nouveau. Pour qu'il puisse revenir en arrière... Non, impossible de revenir en arrière. Impossible. Changements resteraient donc en lui, et lui resterait certainement solitaire.

Et à cette pensée, le besoin de s'isoler se fit plus que pressant. Attrapant trois petits abricots qui trainaient dans une salle (était-ce lui ou les corbeilles de fruits étaient-elles plus garnies et plus nombreuses ?), il sortit donc rapidement, ignorant toute personne qui osait croiser son regard. Au moins ne chuchotait-on plus sur la misère de sa tenue, lui qui arborait dès lors le bel ensemble offert par Achroma, tout de noir et d'argent. D'une allure vive et énergique, il laissa ses pas le guider, n'ayant aucun but en tête autre que celui de s'isoler, de se retrouver au calme, tranquille, sans toute cette valse de gens autour de lui. C'est ainsi qu'il arriva vers le dolmen des vents. Il n'y avait encore jamais été, malgré sa curiosité légendaire qui l'avait pourtant poussé à visiter les lieux autant que possible. Voilà qui serait un bon endroit pour se reposer. Oui, un bel endroit.

Il finissait son dernier abricot, quand enfin il arriva sur le seuil du dolmen... et que des bruits assez explicites arrêta son avancée. Il était sur le point de faire demi-tour, afin de laisser les deux tourtereaux à leur affaire, quand... Quand il reconnut sa petite Gala. Sa petite Gala... dans les bras d'un elfe. Pas de son époux, non. D'un elfe qu'il ne connaissait que trop bien, même s'il ne l'avait pas revu depuis plus d'un siècle. Eliwyr... Gala et Eliwyr... par tous les esprits !

Choqué, il laissa tomber son noyau à terre et une exclamation de pure surprise lui échappa. Il aurait dû tourner les talons, s'esquiver discrètement, fuir, et laisser les deux elfes seuls... mais il se retrouvait soudain tétanisé, incapable de réagir. Et ils l'avaient entendu dès lors, et aperçu. Impossible de fuir maintenant qu'ils le dardaient d'un regard aussi étonné et choqué que lui. Galadrielle surtout... Elle avait l'air angoissée, apeurée, pire même effrayée. Eliowir aurait voulu la rassurer, lui dire que rien ne serait trahi hors de ces lieux... mais aucun mot, aucun son, ne put franchir la barrière serrée de ses lèvres pâles.

Choqué oui. Choqué de voir Galadrielle, sa petite Gala, dans les bras d'un autre que son époux. Certes, elle lui avait déjà conté l'histoire. Elle lui avait dit avoir eu une relation avec Eliwyr, union de laquelle étaient d'ailleurs issus les deux jumeaux qu'elle portait. Mais elle lui avait parlé de complots, de potions... pas d'une relation réellement ancrée en eux. Aimante. Pire même. L'ancien conservateur aux idées arrêtées qu'il avait été, de son temps de conseiller, le bon Serillëiel qu'il avait été, tel qu'on l'avait modelé en somme, était choqué oui.

Amants, ils étaient amants, réalisa-t-il soudain. Lui avait-elle dit cela ? Il ne l'avait pas compris ainsi. Il croyait qu'elle aimait son époux et qu'elle lui était restée fidèle, qu'elle n'avait été dans les bras d'Eliwyr que par duperie... Pas par amour véritable. Car ce qui liait les deux elfes devant lui, en cet instant, c'était bel et bien de l'amour véritable, cela crevait les yeux. Et étrangement il en crevait d'envie. Non pas d'envie de l'amour que Gala pouvait donner à un autre. Non, il crevait plutôt d'envie du fait que Gala ou Eliwyr semblaient capables de donner, de ressentir, un sentiment si fort, alors que lui, Eliowir, n'avait, à ce qu'il réalisait depuis peu, jamais réussi à éprouver une telle chose pour quelqu'un. Oh oui, il avait aimé son épouse. Mais pas d'un amour comme on le décrivait dans les contes. Leur amour à eux avait été un amour plutôt fraternel, un amour qu'ils avaient appris à ressentir, et non un amour qui les avait fait vibrer dès le premier regard. Un amour qui s'était construit, pour éviter que leur vie ne soit impossible après leur union forcée, union d'arrangement politique, union de bonnes familles... Non, ce n'était pas cela l'amour, avait-il enfin compris. Il avait eu de la tendresse, de l'affection, du respect pour son épouse, et elle de même le concernant, mais ils ne s'étaient pas aimés, pas vraiment. Pas de cet amour-là qui lui crevait les yeux et lui ravageait le cœur d'une étrange jalousie.

Choqué, jaloux, envieux, et... et en même temps compatissant. Compréhensif. Après tout, si l'amour était vif et sincère, qui avait-il de mal là dedans ? Si personne d'autre n'en souffrait qu'y avait-il de mal à aimer ? Et quand bien même il s'agissait de ce vieil Eliwyr, avec qui il avait eu parfois de vives frictions, si c'était cet elfe-là que sa petite Gala aimait... Et qui était-il de toute façon pour juger ? Il n'était qu'un elfe banni, un elfe maudit... Et il avait surtout appris que la vie était précieuse, si fragile, si éphémère... Oui ils s'aimaient. Et non il ne voulait pas détruire cela.

Et puis c'était sa petite Gala. Il lui avait promis, il lui avait prêté serment. Oui, pour elle, il accepterait. Pour elle...

Il se trouvait toutefois toujours incapable de dire le moindre mot, incapable de réagir, encore trop choqué pour parvenir à démêler tous les fils de ces sentiments dévastés. Il fit alors la seule chose qu'il fut capable de faire...

Il croisa les deux mains sur la poitrine et de s'inclina profondément, offrant ainsi aux deux elfes, son impératrice et son futur empereur, le salut cérémonial qui s'imposait dans son esprit, attendant leur ordre pour se relever. Oui, voilà la seule chose qu'un elfe tel que lui, simple banni, se devait de faire en de telles circonstances.

Et pour être honnête, cela lui permettait de reprendre contenance, et de rassembler ses esprits.

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MessageSujet: Re: A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE Icon_minitimeDim 6 Oct 2013 - 16:48

Tout en écoutant sa suzeraine, le conseiller elfique faisait travailler ses méninges. Il était difficile d’imaginer les réactions des uns et des autres, car il ne s’agissait pas de ses pairs du Conseil, qu’il connaissait depuis maintenant des siècles, mais d’humains et de vampires. Ils pensaient différemment, et réagissaient différemment. Cette discussion était donc imprévisible par nature. Néanmoins certains points demeuraient.

Non, je ne pense pas. Je ne sais même pas s’il sont au courant. Notre peuple est discret par nature et je doute que nos affaires internes soient portés à l’attention des autres peuples. Les humains auraient pu être gourmands, car ils ne sont pas menacés d’extinction contrairement à nous, cependant c’est le Maitre-mage qui dirige leur délégation : on peut en déduire qu’ils n’abandonneront pas la magie. Quant aux vampires, c’est une évidence, j’en ai peur. Mais il faudra faire avec.

Il fit une légère pause, très occupé à contempler Galadrielle, avant de reprendre, toujours d’une voix douce et posée.

Je ne sais pas si nous réussirons à obtenir quoique ce soit en contrepartie. Ce sera déjà un miracle si cette trêve dure suffisamment longtemps.

Cela le réjouissait au plus haut point que de la voir aussi… vivante. Les émotions se succédaient sur son visage et il devinait que c’était aussi son cas. Ils étaient heureux. Par expérience, Eliwyr savait que ce genre d’instant ne durait pas, que tôt ou tard, les souffrances et les douleurs nous rattrapaient ; c’est pourquoi il avait bien l’intention d’en profiter un maximum.

Oui, ma chère et nous avons encore le temps pour penser à toutes les possibilités.

Eli’ profitait de cette rencontre, elles n’étaient pas rares, mais pas non plus aussi régulières qu’il l’aurait voulu. Certes, il comprenait parfaitement la position de Galadrielle. Elle était toujours mariée et le pauvre elfe se mourrait. Néanmoins ce besoin d’être constamment avec elle balayait souvent ses réticences, et son égoïsme prenait le dessus.

Alors je te crois…

Objectivement les promesses n’engageaient que ceux qui les croient. Et Eliwyr avait envie d’y croire de toute son âme. Même s’il savait que les évènements ne se passeraient pas aussi bien qu’ils l’espéraient tous les deux.

Les mots s’arrêtèrent là, et les actes prirent la suite, dans une embrassade qui s’éternisa car ni l’un ni l’autre n’avait envie d’y mettre un terme, bien au contraire. Il n’aspirait qu’à s’unir d’avantage avec elle, mais le temps ne leur en laissât pas la possibilité. Le temps et les circonstances. Car un autre elfe venait de faire son apparition. Eli’ ne s’en rendît pas compte tout de suite, mais la surprise de la reine des elfes le poussa à regarder dans cette direction.


Toi…

Le murmure était à peine audible. Mais le masque était tombé. D’abord parce qu’il ne le portait pas en présence de Galadrielle, ensuite parce que la surprise était telle qu‘il n’aurait pu le revêtir. Il n’était plus conseiller, mais simplement un amant pris en faute.

Il se releva, aidant l’Impératrice à en faire autant, tout en essayant de lisser un peu ses vêtements. Un peu anxieux, il attendit le jugement qui n’allait pas tarder à tomber. Mais rien. Bien au contraire. Le Banni s’inclina cérémonieusement, leur rendant ainsi leurs titres et leurs rangs. Ce n’était plus un elfe surprenant une faute, une entorse aux traditions, mais une marque de respect.

Puisqu’on lui faisait l’honneur de lui remettre sa toge de conseiller, il l’endossa, reprenant une allure qui sans être hautaine avait le mérite d’être un peu plus sérieuse. De correspondre à l’image que l’on se faisait de sa profession.


Cela fait bien longtemps. Ton bannissement a été levé ?

Il n’en avait pas entendu parler, alors il en doutait un peu. Mais de toute façon il n’allait pas arrêter quelqu’un qui avait eu la gentillesse et le respect de réagir ainsi.
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MessageSujet: Re: A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE Icon_minitimeMer 9 Oct 2013 - 22:59

Elle avait résisté de ses maigres forces à l'attraction qu'elle ressentait pour Eliwyr mais une fois certaines choses mises au point, elle ne désirait plus qu'une seule autre action : goûter au nectar paradisiaque des lèvres de son amant. Elle avait besoin de le sentir à ses côtés, de le sentir toujours l'aimer et toujours là pour elle... Et quand leurs bouches se joignirent, ce fut un frémissement de soulagement et de bonheur qui lui parcourut l'échine alors qu'elle se pressait contre lui, l'embrassant avec langueur et volupté avant de l'enflammer de plus en plus. Elle était une assoiffée et Eliwyr son oasis, s'abreuvant de sa chaleur et son parfum, se gorgeant de son essence jusqu'à la lie...

Mais les choses ne peuvent pas toujours bien se passer comme on le souhaiterait et une exclamation de surprise les interrompit en plein élan hormonal, un fripon de sang colorant les joues de la vieille impératrice alors que son regard s'écarquillait sous le choc de voir... Eliowir les surprendre. Comment lui dire, comment lui expliquer pour qu'il ne prenne pas les choses mal ? Eliwyr se braquerait-il ? Les deux hommes allaient-ils engager un débat stérile ? La nervosité grimpa en elle alors qu'elle les fixait avec appréhension, acceptant la main de son amant pour se relever, vacillant un peu avant de s'appuyer sur lui pour se stabiliser, enroulant un bras autour de son ventre distendu alors que de l'autre elle serra son bras comme pour se rassurer. Et voir son meilleur ami s'incliner de cette manière devant eux lui fit mal au cœur parce qu'elle se prenait en plein museau l'adultère qu'elle ne cessait de répéter en boucle depuis cette prise de la potion et la honte qui grandissait dans son ventre...

- Ne parlons pas de choses qui fâchent messieurs... Dit-elle en plissant les yeux, fixant Eliwyr qui lui donnait l'impression de commencer les hostilités avec une phrase pareille, lui pinçant discrètement la hanche pour montrer à quel point elle n'avait pas apprécié son intervention.

Repoussant son amant, la vieille impératrice s'assit de nouveau tant bien que mal contre la pierre du dolmen, rangeant ses jambes sous elle alors qu'elle caressait abdomen en les fixant, se mordillant la lèvre avant de soupirer.

- Asseyez-vous s'il vous plaît, vous êtes trop grands pour moi et je n'ai pas la force de rester debout, dit-elle d'une petite voix bougonne en montrant ses côtés. N'oubliez pas que je ne suis plus toute jeune...

Ils devaient parler parce qu'il est hors de question pour elle d'imposer sa relation à son meilleur ami ou d'entendre les critiques de son amant, ou les paroles à double tranchant et sous-entendus.

- Eli'... Dis quelque chose... Est-ce que... Est-ce que ça t'a choqué ou blessé de nous voir... D-de nous voir nous embrasser ? Et tu as ton avis sur la question : je ne veux pas que tu nous parles en respectant le protocole mais comme mon meilleur ami... Mon frère... Finit-elle par lui dire, baissant ses yeux, la culpabilité lui serrant la gorge alors qu'elle tortillait nerveusement ses doigts contre son estomac.

---

{hrp: désolée pour la petite taille, je ferais mieux au prochain post :/}
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MessageSujet: Re: A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE Icon_minitimeSam 12 Oct 2013 - 17:49

S'il était surpris de revoir, surtout en de telles circonstances, le conseiller Eliwyr, il le fut plus encore de le voir si... expressif. Si facile à lire, son visage dénué de tout artifice... Il ne se permit toutefois nullement de détailler le noble conseiller, futur empereur au passage, plus que nécessaire. Il ne s'en sentait ni la force ni le droit en cet instant. Et préféra attendre le verdict, alors qu'il restait courbé devant les deux amants.

Cela fait bien longtemps. Ton bannissement a été levé ?

Voilà bien un sujet fâcheux. Ou comment de suite lui rappeler sa position, position de faiblesse, même si lui-même l'avait endossé dès qu'il avait vu Galadrielle et Eliwyr. Comment lui rappeler soudain le pouvoir qu'ils avaient sur lui. Qu'Eliwyr possédait soudain sur lui, surtout... Car Eliowir savait déjà à quoi s'attendre venant de sa petite Gala, qu'il avait eu l'honneur de retrouver peu de temps avant.

Il n'eut toutefois guère le temps de répondre, que justement Galadrielle prenait quasiment sa défense, ou du moins lui coupait l'herbe sous le pied en intervenant.

- Ne parlons pas de choses qui fâchent messieurs...

Eliowir ne put tenir plus longuement la position inclinée cependant, et se permit de se relever, espérant au fond de lui que ce geste ne serait pas pris comme un affront. Heureusement d'ailleurs, Galadrielle les invitait à s'asseoir, lui offrant là le prétexte à rompre son salut. Il obtempéra en silence, un silence lourd, gêné, qu'il ne se connaissait pas, s'asseyant à distance raisonnable, à genoux, le dos droit, la posture méfiante, tel un animal sauvage sur ses gardes. Ce qu'il n'était pas loin d'être. Ce qu'au final il avait été pendant près de cent trente années... Ces retrouvailles là étaient bien différentes de celles de la veille, songea-t-il, avec un pincement au cœur. Mais au fond de lui, un petit espoir, qu'elles ne se passent pas si mal que cela, lui donna la force de ne pas céder à une quelconque panique. Ou folie.

Son esprit instable lui jouait parfois des tours, il le savait, le sentait. Ce n'était toutefois nullement le moment que cet esprit se jouât de lui.

- Eli'... Dis quelque chose... Est-ce que... Est-ce que ça t'a choqué ou blessé de nous voir... D-de nous voir nous embrasser ? Et tu as ton avis sur la question : je ne veux pas que tu nous parles en respectant le protocole mais comme mon meilleur ami... Mon frère...

Ces simples mots lui chavirèrent le cœur, et son visage se décomposa instantanément, montrant toute sa compassion pour sa petite Gala. Toute sa tendresse, son dévouement. Et la peine qu'il ressentait soudain à l'idée de l'avoir blessée par son étrange silence. Il n'en avait pas eu conscience, pas réellement, mais il réalisait alors que son attitude avait peut-être blessé Galadrielle.

- Oh ma petite Gala...

Il se rappela, un peu tard, qu'ils n'étaient pas seuls, et se reprit, en un raclement de gorge tout en déglutissant.

- Galadrielle... Oui, j'avoue avoir été choqué, répondit-il enfin.

Il ne voulait pas lui mentir.

- Mais ce n'est pas comme si tu ne m'avais pas... prévenu. J'avoue que je pensais que... ce n'était pas... pas une relation établie, je pensais que ce n'était qu'une relation accidentelle, d'un soir, d'un instant... mais... oui cela a été un choc. Mais qu'importe. Je te l'ai dit, et je te le redis, jamais je ne te jugerai. Et à jamais je serai avec toi, à tes côtés, et te soutiendrai. Quoiqu'il advienne, quoique tu fasses, quoiqu'il t'arrive.

Voilà. C'était dit. Le plus important à ses yeux était dit, redit, et il était prêt à lui reprêter serment, s'il le fallait. Maintenant restait un autre problème à régler. Et pas des moindres. Maintenant qu'il espérait avoir rassuré sa petite Gala... restait un autre conseiller, un futur empereur, se morigéna-t-il intérieurement, à rassurer aussi. Enfin, autant que faire se pouvait du moins...

- Conseiller Meraennon, reprit-il, sa voix grave se faisant un peu râpeuse.

Et quoiqu'en dise Galadrielle, il ne se sentait pas capable, pour sa part, de passer outre le statut d'Eliwyr. Pas dans sa position à lui. Pas en tant que vil banni...

- Pour répondre à votre précédente question...

Il marqua un temps d'arrêt, sentant de nouveau tous ses traits se crisper, tandis que ses cicatrices, qui devaient bien le changer aux yeux du conseiller, le tiraillaient soudain à ce mouvement. Oui, il le vouvoyait. Oui, alors que antan ils se tutoyaient. Mais... Qu'était-il censé se permettre donc ?

- Non, mon bannissement - ce mot lui écorchait la gorge, mais il n'était pas assez lâche pour l'éviter - n'a pas été levé. Pour vous résumer rapidement la situation, je suis arrivé en compagnie de la délégation vampirique. En tant que prisonnier. Ils m'ont capturé alors que je n'étais plus qu'à quelques jours du royaume elfique. A notre arrivée en terres baptistrales, les elfes chanteurs ont préféré plaider ma liberté et m'ont accordé leur soin. J'espère qu'ils ne seront pas inquiétés par cette initiative d'ailleurs.

Autant en profiter pour régler ce souci-là aussi. Il ne voudrait, pour rien au monde, que son retour n'entraine de problèmes à ceux qui avaient osé l'aider.

- Je ne pensais pas revenir au royaume elfique de cette façon-là, je l'avoue. Mais je plaide quand même coupable quant à mon retour. C'était, de toute façon, mon intention, en effet. Quand bien même l'on déciderait ensuite mon exécution. Pendant ces presque cent trente années, je pouvais tenter de me rendre un tant soit peu utile pour mon peuple...

Se souvenant qu'il n'était plus censé faire partie du peuple elfique selon leurs lois, il marqua un petit temps d'arrêt, avant de reprendre, aussi posément que les éraillements de sa voix le lui permettaient.

- pour le peuple elfique... en me conduisant dignement auprès du peuple humain, en les aidant, les secondant, puis en honorant durant la guerre l'accord d'alliance qui liait les deux peuples, en combattant auprès des hommes au nom des elfes, contre les vampires.

D'un geste vague de la main, il balaya son corps, dont son visage, espérant que le futur empereur ne lui demanderait nulle autre preuve que celles qu'il avait déjà sous les yeux.

- Mais en ces temps troublés... Un elfe seul, un elfe errant, devient impuissant, insignifiant, inutile, face aux alayens. Ils sont... redoutables. Puissamment redoutables. Néant est réellement...

Une lueur vrilla ses yeux bleus sombres, alors que la folie de ses souvenirs se rappelait à lui. Par un effort de volonté, il inspira profondément, pour se reconcentrer au temps présent.

- Je pensais revenir au pays elfique, au royaume du peuple qui fut le mien il y a longtemps, et qu'il l'est toujours resté en mon cœur et en mon esprit, pour me rendre utile. Pour offrir mes services, qu'importe comment le peuple elfique acceptera de les utiliser. Je suis, sans me venter, puissant grand maitre-mage, fort guerrier, aguerri par ces dernières années d'ailleurs, expérimenté en de nombreux domaines, j'ai de nombreuses connaissances, dont sur nos ennemis, quelqu'ils soient, et je suis toujours, tel un digne Serillëiel, fidèle à la mémoire.

La mémoire de leur peuple, la mémoire des elfes, la mémoire... le savoir...

Etrange comment soudain, son port s'était redressé, son menton s'était relevé, son maintien s'était fait altier, son visage s'était pétris de son ancienne arrogance... Comme si, soudain, il était redevenu noble, redevenu conseiller, redevenu... mais il n'était rien redevenu du tout, réalisa-t-il abruptement. Et aussi vite que l'attitude lui était venue, elle s'effaça, tandis qu'il baissait les yeux et la tête, en signe de soumission.

Dure soumission pour l'être digne et fier qu'il était. Mais la culpabilité soudain, le vil remords, l'aidèrent à garder profil bas.

- Je veux servir mon peuple. Coûte que coûte. Quoiqu'il advienne, ajouta-t-il presque dans un murmure. Je... Servez-vous de moi, ordonnez et j'obéirai. Ou je mourrai. Comme il sera votre bon plaisir, conseiller. Ou plutôt, futur empereur.

Et à ses derniers mots, son regard se releva pour aller s'ancrer dans les yeux d'Eliwyr.
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MessageSujet: Re: A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE Icon_minitimeDim 13 Oct 2013 - 19:01

Il n’avait pas eu l’intention de faire du mal à qui que ce soit, fusse Eliowir ou Galadrielle. Sa curiosité et son sens du devoir avaient simplement repris le pas, d’autant plus que le nouvel arrivant l’avait à nouveau projeté dans son rôle de Conseiller Impérial. Néanmoins il comprenait bien sa maladresse, et accepta donc avec une expression un brin contrite la remontrance de sa suzeraine. Tout en subtilité et en diplomatie. Elle avait un don pour ça, d’autant plus que passer des siècles à mettre d’accord tous les conseillers valait toutes les expériences du monde.

Eli’ accepta donc d’être repoussé, redevenu des titres et non plus deux elfes accaparés par leurs sentiments. Cela lui procura un pincement au cœur, mais que voulez-vous, c’était la vie. Un moment de tendresse écarté par la force des choses. Avec les négociations et tous les évènements qui en découleraient, une telle opportunité n’était pourtant pas près de se reproduire.

L’elfe s’assit non loin d’elle, mais avec une distance respectable tout de même. Inutile d’en rajouter une couche, surtout que Galadrielle semblait accorder beaucoup d’importance à l’opinion du Banni. Une surprise pour Eliwyr, mais la vie en était pleine. D’un point de vue plus personnel, il ne haïssait pas Eliowir, sans l’apprécier non plus. C’avait été un concurrent féroce tout comme un allié de taille dans le jeu du Conseil, au gré des intérêts de leurs clans respectifs.

En revanche, voir la reine des elfes se soumettre à ce point devant l’avis de celui que l’on nommait cruellement (mais avec vérité) l’Infanticide, avait quelque chose de franchement dérangeant. Il avait beau avoir été autrefois un elfe de tout premier ordre, son crime était l’un des pires qui soit. Que la garante des traditions s’humilie ainsi était proprement hallucinant. Mais Eli’ ne voulait pas la juger, car il savait que tout elfe qui la surprendrait dans ses bras n’en penserait pas moins. D’elle comme de lui par ailleurs.


"Est-il possible que nous soyons si faibles ? Le Beau Peuple, quelle farce…"

Meilleur ami, frère, petite Gala… C’en était presque trop pour le conseiller. Son côté réfléchi avait dû mal à concevoir ce qu’il voyait, et pire encore à en mesurer toutes les conséquences. Quant à son côté passionné, il devait réfréner cette jalousie grandissante…


"Après avoir continué à la voir malgré la présence d’un mari mourant… tu te permets pourtant de jalouser ses fréquentations. Hypocrite."

Mais s’en prendre à lui-même n’amènerait rien de bon. Il fallait qu’il se recentre sur le conversation. Il devait demeurer impassible, ferme, et laisser de côté toutes ses émotions. Autrement il ne savait pas comment il réagirait à tout cela. Inspirant, expirant, l’elfe ferma les yeux. Se ferma au monde. Il l’avait fait si souvent que c’était presque aussi facile que de revêtir une seconde peau.

Maintenant qu’il avait assurer son soutient à Galadrielle (Eliwyr n’en doutait plus à présent, un fois l’esprit clair, c’était évident), l’ancien conseiller reporta son attention sur lui. Il s’y était attendu. Il le vouvoyait, à présent. C’était étrange, mais inévitable.


Les baptistrels n’ont rien à craindre des elfes, pour la simple et bonne raison que nous ne sommes pas assez sots pour leur chercher des noises, moins encore en leur domaine. Tes amis sont hors de portée, tranquillises-toi.

La souffrance de l’elfe était palpable, mais s’il compatissait, il refusa que cela affecte son jugement, car c’en était bien un. Le Conseil serait tôt ou tard mis au courant, et il devrait alors témoigner en toute impartialité. Le fait qu’Eliowir ait agit honorablement durant le temps de son exil était d’ailleurs, à mettre à son crédit. De plus, il ne pensa pas une seule seconde à remettre en cause son histoire, car il savait cet elfe bien trop fier pour s’accréditer des mérites qui n’étaient pas les siens.

Autre point positif, il avait combattu les alayiens. Autrement dit : c’était devenu une véritable mine d’or au niveau des informations. Car les elfes ne pouvaient pas en dire autant. Exception faite des malheureux tombés entre leurs griffes… et qu’ils n’avaient jamais revu. De plus, il semblait avoir appris l’humilité, ce qui surprit grandement le conseiller. Si la liste de ses qualités faisait ressurgir l’Eliowyr d’antan, parangon d’orgueil, il accepta ensuite la soumission. Dommage qu’il ait fallu tant de souffrance pour cette évolution.


Les seules leçons qui valent la peine sont apprises dans la douleur et le désespoir.

Il se rappela de ses parents morts, et de son clan morcelé ; tout cela parce qu’il avait fait preuve d’égoïsme. Parce qu’il avait fait passer ses désirs avant son devoir, et pendant si longtemps…

Tu as été honnête, je le pense dû moins. Je vais donc l’être en retour. Tu es quelqu’un d’utile. Particulièrement en ces temps difficiles. Comme tu le sais le Conseil est partagé : il y a des passionnés et des pragmatiques. Les uns t’abominent, et les autres auront peur de ton retour, car ton nom demeure puissant et bouleversera l‘échiquier politique. Néanmoins la peur de l’extinction est plus forte encore, et c’est pourquoi cela peut marcher.

Sans même s’en rendre compte, Eli’ lui parlait à présent comme ils le faisaient autrefois. D’égal à égal, deux conseillers tissant une intrigue commune, dans leur intérêt à tous les deux.

Te réhabiliter entièrement, dans tous tes titres et tes fonctions, nous vaudraient à moi et à Galadrielle de te rejoindre immédiatement dans ton exil.

Cela, Eliowir devait déjà l’avoir compris. Implicitement, le phrase était donc destinée à l’impératrice, pour qu’elle comprenne son raisonnement et qu’elle ne le pense pas injuste envers son ami.

Néanmoins l’armée elfique n’a pas mené de guerre depuis des siècles, contrairement à toi. T’y incorporer sera le plus facile. Te donner des responsabilités en revanche sera autrement plus complexe. Tu es célèbre parmi nous et pas en bien. Les soldats refuseront de te suivre avant que tu n’aie fait tes preuves. En revanche, Banni ou pas, si tu les conduis à la victoire, ils te suivront quoiqu'il arrive. Mais tu es un guerrier, tu sais cela mieux que moi.

A moins que vous n’ayez une autre idée, bien sûr.


Il s’adressait à ses deux interlocuteurs. Le problème principal étant que contrairement aux humains, l’impératrice -ou l’empereur- n’avait pas de pouvoir absolu sur son peuple, loin de là. Ils pouvaient manœuvrer, rien de plus.
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MessageSujet: Re: A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE Icon_minitimeLun 21 Oct 2013 - 14:12

Il était d'une évidence logique que l'ambiance serait quelque peu tendu entre eux deux mais être spectatrice de cela lui faisait mal au cœur... Soupirant doucement, elle les écouta en caressant son ventre pour se donner des forces, démoralisée de ne pas les voir s'entendre comme elle aurait aimé qu'ils s'entendent. Elle invita en silence Eliowir à se relever avant d'aller s'asseoir et de les inviter à se mettre à côté d'elle, les regardant sans un mot en essayant de se rassurer et de penser que tout irait bien mais vu l'ambiance ce ne serait peut-être pas pour tout de suite. Mais elle n'était pas naïve et le silence pesant, étouffant qui régnait entre eux lui serrait la gorge et étouffait son cœur, elle se retrouva très vite au bord des larmes sous la détresse qui commençait à la noyer. Elle finit par demander à Eliowir de s'exprimer, de dire ce qu'il pensait de ce qu'il venait de surprendre, de parler, de briser la glace, de ne pas la laisser s'engluer dans la peur qui la rongeait d'une morsure si acide. Et il parla... Et rectifia... En cet instant, elle n'était pas « sa petite Gala »... Navrant... Soupirant doucement, elle baissa les yeux pour fixer tristement son ventre, le cajolant distraitement en écoutant ce qu'il avait à dire, souriant piteusement en se rendant compte du quiproquo.

- Je suis... Je suis désolé que tu ais pu penser cela de cette manière... J'aurais dû être plus explicite à ce sujet et je m'en excuse sincèrement... Dit-elle doucement en glissant une de ses boucles derrière son oreille. Je... Je ne sais pas comment expliquer à vrai dire... La potion a enflammé l'affection que l'on ressentait pour l'autre au point de ressentir sincèrement de l'amour entre nous... J-je... J'aime Eliwyr... Aussi déshonorant celui peut être puisque je suis mariée à Thran et non enceinte de lui... Je l'aime tout simplement... Souffla-t-elle, le cœur au bord des lèvres, usant de tout son self-control pour tenir et ne pas se mettre à pleurer comme une madeleine, les laissant discuter entre eux.

Apparemment ils n'avaient rien remarqué et ce n'était pas plus mal... Galadrielle déguisa sa détresse et laissa fleurir un vague sourire sur ses lèvres pour apparaître l'air de rien mais nerveuse en les écoutant. Eliwyr étant le prochain empereur des elfes et Eliowir n'ayant pas vu son bannissement se lever, la tension était atrocement pour l'impératrice... Mais l'apothéose fut atteint aux dernières paroles qu'il adressa à Eliwyr et les flammes de la colère brillèrent dans ses yeux, l'indignation la prenant aux tripes : comment ça se servir de lui ?! Comment ça au bon plaisir du futur empereur ?! Choquée et silencieuse, elle se tourna vers son amant pour voir comment il réagirait à ses propos, priant Dracos pour que ce n'était pas ce qu'elle craignait. Mais il avait fermé les yeux, comme à chaque fois qu'il mettait son masque de conseiller et n'était plus son amant : la fonction avant les émotions... Elle soupira doucement en se murant dans le silence, les laissant discuter entre eux et puis c'était une bonne façon d'apprendre à être empereur, elle se contentait de hocher la tête sans un mot.

- Je suis de toute façon exilée alors cela n'a plus d'importance pour moi : seul vous et votre nouvelle position importe, Sire Eliwyr, dit-elle calmement, impériale. Il est vrai que l'armée elfique n'a pas combattu depuis bien des âges mais avec quelqu'un comme Sire Eliowir, avec son histoire et ce qu'il a vécu au royaume humain, cela peut être un apport non négligeable pour nos stratèges d'avoir une idée de ce qu'il se passe hors d'ici. Quant à le mettre à un poste à responsabilité, il est évident que les elfes auront beaucoup de mal à l'accepter... Gagner leur confiance est une idée, peut-être en le mettant à la tête d'une petite patrouille qui surveille nos frontières ? Les Alayens sont nombreux à vouloir essayer de passer dans nos terres alors ce ne sera pas les conflits qui manqueront pour concrétiser les actes de bravoure et de valeur, un bon pas pour reconquérir le cœur des militaires, continua-t-elle tout aussi sereinement. Mais cela risque d'être compliqué par rapport au Conseil, vous allez devoir jouer serrer pour les prendre de vitesse et les placer en une position qu'ils pourront pas quitter sans s'opposer de manière négative à votre décision : une chose qu'ils ne feront pas s'ils tiennent à leur place fort heureusement, soupira-t-elle en se frottant les tempes.

Elle ne se sentait pas bien... Cette ambiance et cette tournure l'indisposait même si on ne pouvait pas toujours avoir ce que l'on voulait. Galadrielle se releva en vacillant, s'appuyant contre la pierre pour garder son équilibre.

- Je... Je ne me sens pas très bien alors je vais devoir rentrer, je m'excuses messire Eliowir et messire Eliwyr, s'inclina-t-elle avant de marcher vers ses appartements en essuyant ses joues pour effacer les larmes : elle était vraiment trop sensible et émotive avec les hormones.

Elle voulait surtout passer un petit moment seule parce que c'était vraiment dur de voir les hommes qu'elle aimait aussi tendus que les cordes d'un arc avec elle au milieu. Elle n'était vraiment plus fait pour être impératrice... Elle se sentait même un peu pitoyable à pleurer comme ça en se dandinant lentement jusqu'à ses appartements...

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{hrp: désolée pour le retard ^^' Donc j'ai prit la fuite courageusement mdr à vous de voir si vous voulez me rattraper ou pas :p}
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MessageSujet: Re: A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE Icon_minitimeDim 27 Oct 2013 - 18:30

Les baptistrels ? Ses amis ? Cela était un bien grand mot selon lui. Pas des ennemis certes, loin de là même, mais de là à en parler en tant qu'amis... Les baptistrels et lui ne se connaissaient guère, du moins pas assez pour pouvoir se targuer du titre amis. Surtout si l'on considérait le fait qu'être amis d'un banni pouvait s'avérer dangereux. Eliowir tâta un instant l'idée de détromper le futur empereur et de remettre les choses au clair, mais se ravisa bien vite. Cette considération-ci n'était que détail, du moins pour l'heure. Il serait toujours temps de bien définir que le banni, la Fierté Balafrée, l'Infanticide enfin, n'avait aucun ami, et donc que ses prétendus amis n'avaient pas à souffrir de sa propre déchéance. Mais en cet instant, il y avait des questions plus urgentes. Le reste devrait attendre...

Il laissa donc Meraennon poursuivre, écoutant attentivement, et attendant le verdict aussi humblement que possible. Tentant d'enfouir en lui tout ressentiment, et refreinant les ondes d'indignation outragée et de révulsion mortifiée qui pulsaient en lui à chacun des mots du futur empereur, Eliowir fit appel à toute sa dignité d'ancien conseiller pour offrir aux deux elfes un masque impassible des plus impavides. Seules les folles lueurs qui vrillaient parfois son sombre regard nuit auraient pu trahir l'agitation des tumultueuses pensées et des ténébreuses émotions qui l'habitaient.

Utile. Abomination. Puissance. Extinction. Voilà des mots qui faisaient douloureusement écho en lui. Des mots qu'il comprenait, qui l'écorchaient, mais qu'il aurait lui-même été capable de prononcer, s'il voulait être honnête. S'il en voulait sur l'instant à Eliwyr d'oser les dire à haute voix, alors qu'il aurait préféré les garder en pensées, une autre part de lui ne pouvait que comprendre et acquiescer. Cette autre part à laquelle Eliwyr parlait à cet instant, cette part de lui qui avait été conseiller, cette part que l'autre semblait encore, presque, considérer comme d'égal à égal. Car étrangement Eliwyr semblait lui parler en cet instant non pas comme un futur empereur à un banni. Non. En cet instant, l'autre elfe lui parlait comme... comme à un ancien complice. Sombres complices, certes, comme ils l'avaient été il fut un temps en certaines occasions, mais complices quand même. Ce fut sans doute cela, plus que tout autre chose, qui força Eliowir à garder son calme et à continuer d'écouter. Pire même à acquiescer.

Que pouvait-il faire d'autres de toute façon ? On lui offrait là, sur un plateau d'argent, la possibilité de rester auprès de son peuple et mieux encore, de le servir, de se rendre utile... de mettre sa puissance et ses connaissances au service de ce peuple que, toute sa vie durant, il avait voulu défendre. Oui, il ne pouvait qu'acquiescer qu'à tout ce qu'on lui offrait. Son orgueil, vil qu'il était, en prenait certes un grand coup, encore et toujours, mais en toute honnêteté, il ne pouvait demander mieux. Ce qu'on lui offrait là était déjà beaucoup.

- Il est évidemment impossible de me réhabiliter dans mes titres, fonctions, ou même dans mes anciennes richesses et mes anciens biens. Et je ne le demande nullement.

Même si une part de lui se demandait ce qu'était devenu le si riche héritage des Serillëiel. Le manoir avait-il été détruit ? Laissé à l'abandon ? Les possessions, diverses et de grande valeur, avaient-elles été laissées à l'abandon aussi ? Avaient-elles été volées, disséminées, distribuées ou vendues ? Vendues aux enchères, cela était bien possible... Qu'étaient donc devenus les si précieux grimoires, témoins du passé du peuple elfe, et de leurs si nombreuses connaissances ? La simple idée de tant de connaissances et tant de puissante sagesse envolées aux enchères, ou pire même, lui vrilla le cœur. Tant et si bien qu'il préféra en chasser la pensée pour se refocaliser sur l'instant présent.

Lors de son long silence, Galadrielle en avait profité pour appuyer les propositions d'Eliwyr et même les compléter. Propositions astucieuses, intéressantes, même si en partie humiliantes au fond pour lui. Mais c'était là la stratégie la plus intéressante, la moins risquée... et celle qui lui permettait effectivement de pleinement se rendre utile à son peuple. Il n'était de toute façon plus rien pour les elfes. Alors entre un rien banni et un rien éclaireur et guerrier... Il fut bien tenté un instant de détromper Eliwyr quant à son caractère guerrier toutefois. Non, il n'était pas un guerrier. Pas vraiment. Il était avant tout un noble, un conseiller et un mage. Du moins était-ce là l'enseignement qu'il avait reçu pendant près de six cent ans. Les cent trente dernières années l'avaient peut-être bel et bien forcé à prendre les armes et à devenir peu à peu un mage guerrier... mais cela s'était fait par la force des choses, par un sombre destin qui l'avait fourvoyé sur des sentiers qui pourtant ne lui étaient pas destinés à l'origine. Il avait appris l'art de la guerre sur le tas, miracle d'ailleurs qu'il n'en soit pas mort. Il n'était pas guerrier de métier, mais d'expérience en somme. Cela compterait-il ? Oui, pour beaucoup, oui, et pas forcément en sa faveur...

Mais il se tut une fois encore. Qu'importe au final. C'était là de toute façon, tout ce qu'il pouvait apporter pour son peuple. Alors ainsi soit-il.

- Son Altesse Impériale Evanealle me semble avoir vu juste et avec sagesse, fit-il enfin, préférant taire toute opinion concernant les sentiments qui semblaient lier les deux elfes.

Il considérait que cela ne le regardait nullement, et il avait déjà assuré Galadrielle qu'il ne la jugerait pas. Il avait en outre besoin d'un peu de temps pour se remettre de ce choc. Mais non, il ne la jugerait pas, et la soutiendrait, malgré cette révélation qui l'ébranlait, lui et ses convictions. Il tenta simplement d'adoucir son formalisme et ses propos par un regard bienveillant envers sa petite Gala, avant de reprendre, cette fois à l'intention du conseiller :

- Et cela appuie pleinement ce que vous proposiez, Conseiller...

Un instant d'hésitation, avant que finalement il ne se corrige.

- Votre Altesse Meraennon.

Que cela lui écorchait la gorge d'associer ce titre à un autre nom que la digne et noble famille Evanealle. Pour lui, nulle autre famille ne pourrait réellement prétendre à ce titre. Et pourtant... Et pourtant...

Voilà encore un autre signe que des pages d'histoire se tournaient, irrémédiablement, et qu'un autre livre était sur le point de s'écrire....

- Je ferais selon ce que bon vous semble, et me plierai à vos décisions, Vos Altesses. Qu'elles quelles soient.

Il ne pouvait offrir mieux, pensa-t-il. Mais alors qu'il allait s'adresser de nouveau à Galadrielle, il la vit lourdement se lever... vacillante, éprouvée. Et une vive inquiétude le saisit.

Il jeta un bref regard vers le conseiller qui était, comme lui, resté assis, certainement pris aussi au dépourvu que lui, avant de finalement se lever d'un bond, faisant fi de toutes les convenances, les envoyant soudain au vent pour ne redevenir que Eliowir, juste Eliowir, ce même Eliowir qui avait été si prompt dans le temps à accourir auprès de sa petite Gala quand elle n'allait pas bien... comme en ce même instant. Et qu'importe si le futur empereur s'en vexait soudain.

- Gala, souffla-t-il quand enfin il la rattrapa et parvint à sa hauteur. Que t'arrive-t-il ? Souffres-tu ? As-tu mal quelque part ? Les petits ? Laisse-moi t'aider, offrit-il, tout en prenant doucement un bras de Galadrielle et en lui posant délicatement sur son propre bras, comme pour l'inviter à s'appuyer sur lui.

Un coup d'œil de l'autre côté de Galadrielle l'avisa de la présence d'Eliwyr. Si une sourde jalousie l'envahit, il tenta de bien vite la chasser. Ce n'était pas le moment, Galadrielle avait besoin d'aide, de soutien... Qu'importe les anciennes rivalités. Qu'importe même quel serait son choix, Eliwyr ou lui, qu'importe lequel d'entre eux elle choisirait... Elle choisirait au mieux pour elle, et ce serait là tout ce qui importait. Oui... Tout ce qui importait, tenta-t-il de se convaincre, reportant toute son attention sur l'impératrice. Son impératrice. Celle qui le resterait à jamais en son coeur, quand bien même un autre lui avait ravi le titre.

[HJ : désolée du retard de réponse. J'espère que cette réponse vous convient, mais sinon n'hésitez pas à me le dire que j'édite. Notamment concernant Eliwyr que j'ai fait nous rejoindre...^^]



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MessageSujet: Re: A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE Icon_minitimeVen 1 Nov 2013 - 15:58

Quelle ironie ! A une époque, pas si lointaine d’ailleurs, cela lui aurait fait un immense plaisir. Alors il considérait que placer les Meraennon le plus haut qu’il soit possible n’était qu’un juste dédommagement de ses écarts. Que ce serait une manière fidèle de servir son clan. C’était l’époque des intrigues et des secrets, des faux semblants et des complots. Que cela lui semblait loin à présent… Et tellement futile. Pourtant cela remontait à à peine quelques mois.

Il ne se considérait pas comme Empereur. Peut-être par lucidité, peut-être par lâcheté. Il n’en savait rien. Ce dont il était sûr, c’était que les regards avaient changés. On le voyait différemment. Et cela ne lui plaisait guère. Mais le devoir l’avait-il un jour réellement contenté ? Non. Il avait été heureux en voyageant et en partageant quelques instants de plaisir avec ses neveux. C’était tout. Le reste ne valait pas le peine d’ouvrir les yeux.

Et puis, elle était venue. Elle avait chamboulée sa petite vie bien rangée. A leur corps défendant. Tous les deux. Mais les faits étaient là. Ce serait sottise que de les nier. Il avait alors cru, comme tous les idiots habités par ces pulsions, par ces sentiments, qu’il réussirait à faire avec. Que d’arrogance. Sa vie avait changé à jamais. Celle de Galadrielle aussi. Et deux autres qui venaient à naître.

Là encore, que dire ?

Rien. Il n’y avait rien à dire. Si ce n’est qu’il n’arrivait pas à regretter quoique ce soit. Que si les choses étaient à refaire, il recommencerait sans rien changer. Car les souffrances à venir valaient bien les instants de bonheur qu’ils avaient partagés. Mais dirait-elle la même chose ? Elle avait tout perdu. Pas lui. Son titre, qu’il avait récupéré. Sa dignité. Ses prérogatives. D’aucuns diraient que c’était là un faible prix à payer en échange de deux petites vies. Mais c’était facile à dire, beaucoup moins à vivre.

Il aurait dû se rendre compte que toute cette histoire la bouleversait. Mais il n’avait rien vu. Trop occupé à retourner à ses intrigues, à ses petites combines. Au jeu du pouvoir. Parfois il se demandait ce qui clochait chez lui pour qu’il se concentre sur le futile au point d’oublier l’essentiel.

Eliwyr ne pensait pas avoir été injuste. Ni même cruel. Il pouvait difficilement faire plus pour l’Infanticide, quand bien même était-ce l’ami intime de sa suzeraine. En revanche, il avait manqué de tact. Particulièrement avec une femme enceinte. Ils auraient dû parler d’autre chose, jouer, s’amuser, rire. Lui faire oublier l’instant présent. Et non se lancer dans des manœuvres politiques.

On ne l’y reprendrait plus.


"Votre Altesse, hein… Même pas fichu de ne pas faire pleurer l’être que tu aimes. Lamentable, mon vieux."

Alors qu’Eliowyr l’aidait sur sa droite, Eli’ en fit de même à gauche. Il était complètement centré sur elle, oubliant le reste du monde. Oubliant le Conseiller ou l’Empereur. La politique et tout le reste. Il aimait cela. C’eut été stupide de la nier. Mais il l’aimait elle, plus encore.

Laisse-nous t’aider, sève de mon cœur.

L’expression lui avait échappé. Il jeta un bref regard un peu gêné au Banni, mais ne se démonta pas. De même qu’il l’avait sans hésitation inclus dans le « nous ». Galadrielle avait besoin des êtres qui lui était cher. Il en faisait partie et il était prêt à l’accepter. Même si c’était vraiment étrange comme situation.

Tout se passera bien.

Un vœux pieu. Mais étonnement il y croyait. Galadrielle était forte, plus encore qu’elle ne le pensait elle-même. Une femme elfe enceinte c’était toujours un risque, particulièrement en cas de jumeaux. Mais Eli’ avait confiance en elle. Ça ne faisait aucun doute à ses yeux.

***

hrp : conclusion ? sauf si quelqu'un à une idée pour continuer =)
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MessageSujet: Re: A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE Icon_minitimeLun 11 Nov 2013 - 17:04

Que les hormones étaient un fléau pour une femme enceinte... L'épuisement, les rires, les larmes, les caprices... Elle se sentait mal et voir la tournure de cette discussion n'avait en rien arrangé les choses. Bien évidemment, d'un point de vue tout à fait objectif, elle comprenait les tenants et les aboutissants de la discussion et était même heureuse, soulagée, qu'Eliowir puisse bénéficier d'un tel traitement alors qu'il était un banni et que le poids de son passé était extrêmement douloureux à porter pour lui. Mais subjectivement, et avec les hormones sadiques, Galadrielle n'avait qu'une envie c'était de fondre en larme parce que voir son meilleur ami se soumettre de cette manière en demandant à ce que l'on utilise et qu'on puise sans réserve dans ses connaissances et son pouvoir, comme un animal de compagnie, un esclave !, et Eliwyr qui ne réagissait pas plus que ça pour démentir de tels propos... Cela avait choqué l'impératrice plus qu'il n'en aurait fallu et elle avait préféré partir, s'en aller loin de ça pour ne pas s'effondrer devant eux : elle avait beaucoup de fierté et ne voulait pas les inquiéter plus que cela.

C'est donc cahin-caha que la blonde, une main sur ses reins pour se soutenir, s'avança vers l'intérieur du domaine pour trouver refuge dans ses appartements. Sûrement qu'elle se gaverait de fruit frais et bien juteux, sucré, en pleurant dans son sofa alors que son mari serait sûrement encore dans son état de coma dans leur lit. Hmmm... Finalement ce n'était pas forcément une bonne journée aujourd'hui... Essuyant les gouttes d'eau qui roulaient paresseusement sur ses joues, elle fit le chemin inverse vaille que vaille avant de sursauter de surprise en sentant des voix et ces mains s'enrouler autour de ses bras pour l'aider à garder un bon équilibre. Ils... Ils venaient l'aider ensemble? Ébahie, les fixant tour à tour alors qu'ils l'abreuvaient de paroles d'encouragement et de soutient, Galadrielle n'en revenait littéralement pas... Elle finit par sourire de ravissement en les regardant tour à tour et les étreignit chacun leur tour contre son cœur en riant doucement, quelques larmes de joie remplaçant celles de tristesse.

- Je souffrais simplement de vous voir vous parler de cette manière sous mes yeux alors que je vous aime tant... Murmura-t-elle doucement en les regardant tendrement avant d'embrasser chastement son amant pour le remercier : oui, tout se passera bien, elle n'était pas seule puisqu'ils étaient là tous les deux pour venir à son aide. Et puis mes hormones n'arrangeant rien, j'ai préféré m'esquiver... Je n'ai plus vraiment l'impression d'être moi-même depuis qu'ils grandissent en moi alors c'est compliqué de gérer ces émotions si fluctuante... Je ne suis vraiment pas habituée à me sentir aussi émotive, cela change du stoïcisme elfique, je peux vous l'assurer, rit-elle piteusement en essuyant une larme rebelle sur sa joue avant d'enrouler ses bras autour des leurs et de prendre le chemin du retour vers les bâtiments. On rentre ou vous voulez qu'on fasse quelque chose ? Une balade ou je ne sais pas, une idée ? Demanda-t-elle doucement malgré la fatigue qui commençait à l'assaillir doucement, contrecoup de cette petite crise de nerf.

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{hrp: désolée pour cette minable petite réponse... Je ferais mieux la prochaine fois... A vous de voir si vous voulez qu'on continue le rp ou qu'on le termine ^^}
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MessageSujet: Re: A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE A l'ombre du Dolmen (Galadrielle ; libre) TERMINE Icon_minitimeDim 24 Nov 2013 - 17:10

En accord avec mes partenaires RP, ce RP se cloture là, sauf erreur de ma part. Par contre je ne peux l'indiquer en titre, et je préfère laisser Eli ou Gala le situer en chrono si cela ne les gênent pas Wink
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