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| Une rencontre attendue [ Faudar et Amy] TERMINE | |
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| Sujet: Une rencontre attendue [ Faudar et Amy] TERMINE Mar 24 Sep 2013 - 19:34 | |
| Enfin, c'était le jour où la délégation humaine arrivait.
Depuis ces derniers jours et encore plus ces dernières heures, la jeune princesse ne tenait plus en place. Ses derniers jours, elle avait arpenté les différentes bibliothèques du domaine, à la recherche d'informations, de sorts, de potions, d'histoires ne serait-ce que l'écrit d'une romance, de la possibilité de fertilité d'un vampire ou tout autre chose du genre. Elle n'avait pas encore osé rencontrer d'autres baptisrels, elle attendait une nouvelle rencontre avec Merithyn. Se livrer avait été bien difficile, la confiance n'était pas une chose facilement acquise pour la jeune femme. Surtout quand cela la concernait de près.
Mais là, le temps n'était plus à penser à ce genre de considération. La princesse marchait, tournait en rond dans le petit salon de ses appartements à attendre que l'on la libère de cette tension, ce poids d'avoir des nouvelles fraîches de la capitale, de son frère, de son peuple, de son palais, de sa ville. L'empire sombrait-il à ce point ? Ou depuis l'arrivée de son amant, les vaillants et courageux soldats avaient repris le dessus. Elle voulait y croire, ces hommes étaient braves et forts, tout pour renverser une armée.
Si elle continuait, Esmelda allait creuser des sillons dans le parquet en bois et même dans les tapis aux couleurs automnales. Et elle se retenait de se ronger les ongles. Elle savait son frère blessé et absent des négociations, et en même temps, Gloria assiégée jamais il ne l'a quitterait. La princesse ferait de même. Les Alayens devraient la déloger par la force et même plus, l'esprit du Néant lui même devrait se déplacer en personne achever sa courte vie pour qu'elle abdique et se résigne à capituler.
Alors lorsqu'un page arriva enfin pour lui annoncer que les humains venaient d'arriver dans le domaine et passaient le serment et déposaient les armes, la jeune femme sortit en trombe à leur rencontre. Elle revivait de nouveau. La princesse allait voir une partie des siens, avoir des nouvelles, elle ne tenait que par ça. La jeune femme courut comme jamais dans les couloirs, soulevant l'imposante masse de tissu qu'on lui avait imposé ce matin. En un rien de temps elle sortit du dédale de couloir pour faire de même à l'extérieur, oubliant un peu le maintien demandé à une jeune princesse. Puis depuis quand s'occupait-elle de ce genre de convenance.
Après quelques minutes de courses, marche rapide et essoufflement, la princesse arriva face à la délégation, bien plus maigre qu'elle imaginait. Elle ralentit son pas et s'arrêta un instant pour prendre son souffle avant de reprendre chemin vers l'ancien maître mage de son frère et Amyelenor, lame noire et sauveur de la princesse, ainsi que son lié, le fier dragon d'or. Pas de Korentin, ni de Fabius, ce qui n'était pas un mal. Tout ce qu'elle espérait c'est que son cousin préféré n'était pas mal et restait tenir le navire avec son frère.
Essoufflée, la princesse rejoint les deux hommes en tête du groupe, avec un sourire discret mais bienveillant. Une joie dissimulée mais présente de revoir les siens. Même Maître Faudar.
« - C'est avec une joie immense, malgré la gravité des événements, que de vous revoir. En espérant que votre trajet ne fut pas trop chaotique ? »
A première vue, un peu, mais c’était bien pour par politesse et pour amorcer la discussion.
« - Je sais que vous n'attendez qu'une chose de pouvoir vous restaurer et reposer, mais puis-je, j'aimerai avoir des nouvelles de mon frère ? De l'empire ? De Gloria ? » demanda-t-telle dans une urgence inquiète, tout en prenant le pas vers la demeure qui leur était attribuée pour ce séjour.
Dernière édition par Esmelda Kohan le Sam 26 Oct 2013 - 18:36, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Une rencontre attendue [ Faudar et Amy] TERMINE Jeu 26 Sep 2013 - 18:15 | |
| Il s’en était fallu de peu pour que son Lié, le bel Atalos, en vienne aux crocs zvec le Baptistrel Idrysil. Un désagréable silence entourait la tête du groupe, l’Elfe, Faudar, Atalos, et lui-même. A l’inverse, les hommes derrière eux, soulagés d’être un temps à l’abri, malgré leurs blessures, s’extasiaient doucement des merveilles du lieu. N’importe quel Officier les aurait rappelé à l’ordre, mais à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles, et Amy ne se sentait pas le cœur de les réprimander, d’autant plus qu’ils n’étaient pas là à hurler comme de vulgaires enfants… Et ces derniers jours avaient été éprouvants pour tout le monde.
La Lame se sentait atrocement nue sans ses armes, qui étaient après tout ce qui l’avait maintenu en vie ces dernières années. Damnés Elfes ! Les croyaient-ils assez stupides pour oser dégainer une épée durant des négociations, alors que Faudar et lui représentaient les intérêts de l’Empire ? Que l’on se méfiât des Vampires, soit, car ceux-ci étaient les ennemis ancestraux de leurs deux peuples, mais les Humains étaient des alliés de longue date des Elfes. Cela ne comptait-il guère pour les Baptistrels ? Visiblement non.
Une silhouette lointaine attira son œil. Ces longs cheveux bruns, ce visage, ce port… Ils lui rappelaient étrangement la Princesse Esmelda. Amyelenor secoua la tête ; il devait être fatigué pour ainsi imaginer la jeune femme en ces lieux. Non, il devait la confondre avec une Elfe, ou Dracos seul savait quoi. Et, du reste, dans l’état où il se trouvait, il ne s’imaginait pas aller la voir comme ceci. L’armure poussiéreuse et ensanglantée, cabossée par endroit, le visage noirci de crasse et sur lequel poussait joyeusement une barbe aussi claire que ses cheveux, lesquels avaient également gagné en longueur… Lorsqu’il rouvrit les yeux, la silhouette n’en était plus une, et se révéla… Par la barbe du Grand Maître ! C’était vraiment la Princesse, la vraie, la seule, l’unique ! Réagissant par pur réflexe, Amyelenor leva un poing en l’air, signifiant ainsi à la colonne de s’arrêter, et d’une voix forte, s’exprima :
« Soldats ! Saluez Son Altesse Esmelda Kohan ! »
Comme un seul homme, les militaires se prosternèrent sur le sol. Amy pouvait sentir d’ici, alors que sa tête reposait sur ses mains, à quelques centimètres de l’herbe d’émeraude, le regard réprobateur de Faudar, ce dernier n’ayant sans doute pas oublié son salut désastreux au sortir de sa convalescence, qui avait failli l’y renvoyer aussitôt. Mais cette fois-ci, il n’était pas blessé, malgré sa fatigue, et le sol n’était pas jonché de débris de verre. Lorsqu’il se releva, Amyelenor réprima la joie qui lui avait saisi le cœur à la vue de sa Dame, et parla avec un ton qui seyait à ses responsabilités.
« C’est une grande surprise, mais une intense joie, que de vous voir en ces lieux, Votre Altesse. Nous n’espérions guère vous voir. Nous n’espérions plus grand-chose, ces derniers temps, hormis d’arriver en bon ordre, à vrai dire. »
Le monde venait de gagner en intensité lumineuse, depuis que la Princesse était parmi eux. Malgré son inquiétude, l’aura qui rayonnait d’elle semblait avoir apaisé les cœurs tourmentés de ses hommes. Tous étaient de loyaux soldats de l’Empire, et se trouver aussi près de la sœur de l’Empereur en personne était pour eux comme la naissance d’un enfant. Quel dommage que les nouvelles qu’ils apportaient étaient aussi noires que les ailes des corbeaux.
« Pour ne rien vous cacher, Votre Altesse, la situation militaire de l’Empire est… Loin d’être merveilleuse. Au Nord de la Wylorel, seule Elena et Gloria sont encore sous obédience Impériale, et encore sont-elles assiégées. Nous n’avons que peu de nouvelles des autres villes d’importance, voire pas du tout. Ce qui reste de l’Armée, quant à elle, s’est repliée vers le Sud du fleuve, là où les Alayiens n’ont pas encore totalement pris pied. Des Officiers et des Nobles essaient à tout prix de la reformer, en recrutant à tour de bras, mais elle ne sera pas opérationnelle ni réellement efficace au combat avant plusieurs mois. Beaucoup trop de soldats de métier et de vétérans ont perdu la vie, d’abord contre les Vampires, puis contre les Alayiens. Les terres autrefois fertiles sont aujourd’hui déserts de cendre et cimetières improvisés. Mais nous continuons de nous battre, et n’aurons de repos tant que l’envahisseur sera sur notre sol, à menacer nos familles. »
Amyelenor se tut, laissant la parole à Faudar, qui avait également nombre de choses à dire à la Princesse. |
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| Sujet: Re: Une rencontre attendue [ Faudar et Amy] TERMINE Sam 28 Sep 2013 - 16:12 | |
| Les négociations s'annonçaient difficiles, même le plus benêt l'aurait rapidement compris, mais à en juger par la nervosité et la tension ambiante, la réalité pourrait fort bien s'avérer pire encore que les plus sombres prévisions. Au sein de la délégation humaine, personne n'avait apprécié le traitement qui leur avait été réservé et la méfiance dont les elfes faisaient preuve. Interdire les armes était somme toute une chose naturelle, Faudar avait suffisamment de recul pour le comprendre et pour savoir que l'être humain n'était souvent pas beaucoup plus digne de confiance que les vampires eux-même. En revanche, il comprenait nettement moins qu'Alioren ait pu considérer son bâton comme une arme. Il avait bien été obligé de céder, même s'il avait un temps été tenté de mettre l'elfe chanteur au défi de lui refuser l'accès et par conséquent, de prendre la responsabilité de l'échec des négociations. L'Empire avait au moins cet avantage, plus nombreux que les deux autres peuples réunis et occupant une position centrale sur Armanda, rien ne pouvait se faire sans eux. Mais Gregorist avait insisté et le conseil avait voté pour que les négociations aient lieu, Faudar avait donc accepté l'affront. S'appuyant sur le bâton qui lui avait été confié en remplacement de Tinehtelë, un simple bout de bois enchanté pour en interdire toute utilisation considérée comme agressive, le vieil homme avançait en compagnie de son escorte vers le sanctuaire de l'air, où avaient été prévues les chambres qui devraient les accueillir pour la durée de leur séjour. Epuisés, les hommes avançaient silencieusement, seul le souffle grondant du dragon encore furieux troublait la quiétude de leurs pas.
Lorsque la princesse pénétra le cercle de la perception magique du maître mage, celui-ci n'eut aucun mal à l'identifier, il avait passé suffisamment d'années au palais que pour reconnaître avec précision les influences de chacun des occupants sur la magie naturelle dont il se servait pour voir sans voir. Et apparemment, il n'était pas le seul à avoir reconnu la soeur de l'empereur : la jeune femme se tenait encore à plusieurs mètres d'eux que déjà, Amyelenor se jetait à terre, rapidement imité par les hommes qu'il commandait, et Faudar se retrouva bientôt seul homme encore debout au milieu d'une meute de fesses dressées vers les cieux. Et évidemment, impossible de faire s'abattre son bâton sur les postérieurs ainsi offert puisque cela aurait vraisemblablement été considéré comme de l'agressivité. Joignant les mains pour s'appuyer plus fermement encore sur son bâton, l'érudit laissa échapper un soupir las.
« Dracos m'en soit témoin, je me préoccupe assez peu des règles protocolaires, mais je crois savoir que les membres de la garde ne sont pas tenus de s'agenouiller comme vous le faites. Abrutis ! »
Lorsqu'enfin la princesse fut arrivée auprès d'eux, Faudar la salua d'un signe de la tête tandis que les soldats se relevaient. Avec la fougue qui était la sienne, le dragonnier devança le maître mage de quelques secondes et fut le premier à prendre la parole pour répondre aux interrogations de la jeune femme. En temps normal, le bâton du magicien se serait déjà écrasé sur le crâne du blondinet avec un sermon sur le respect du droit de parole des plus anciens, mais autant par la fatigue et la lassitude du voyage que par le serment auquel il était lié, Faudar n'avait ni la force ni la possibilité de contester. Laissant ses doigts pianoter sur le bois de son appui, il attendit donc patiemment que la Lame Noire consente finalement à se rappeler de la présence de son aîné et à se taire pour prendre la parole.
« Merci pour ces informations cruciales mon jeune ami, si tu as terminé, peut-être pourrais-je donner à la princesse des nouvelles sur la santé de son frère ? »
La critique était à peine voilée, mais Faudar était de la vieille école : la guerre était pour lui le travail des généraux avec éventuellement l'appui des conseillers pour les questions politiques, et la princesse n'avait nul besoin d'y être mêlée de la sorte. D'autant plus quand les nouvelles étaient si mauvaises. Reportant son attention sur la jeune femme, le maître mage reprit d'une voix radoucie :
« Gregorist a été grièvement blessé lors d'une bataille contre les Alayiens. Le pronostic vital n'est cependant pas engagé et s'il est contraint de conserver le lit pour prendre du repos, il demeure conscient et parfaitement apte à régner. C'est d'ailleurs sur sa décision que je suis présent ici aujourd'hui et lorsque je l'ai quitté, il était en bonne voie de guérison. De respectables mages ont pris ma place à son chevet, je ne doute pas qu'il reprendra certainement sous peu ses pleines fonctions. »
Sur ces mots, la petite troupe reprit la marche, la princesse encadrée par le dragonnier et le mage devançant l'escorte désarmée tandis que le dragon d'or fermait la marche. Au bout de quelques pas, Faudar reprit la parole, s'adressant à la princesse avec sa familiarité coutumière :
« Je suis heureux de te savoir présente avec nous, mon enfant. Ton frère et le conseil m'ont donné les pleins pouvoirs pour mener les négociations au nom de l'Empire, mais la voix d'une Kohan de sang ne donnera que plus de poids à nos paroles. »
Car si l'érudit considérait la guerre comme le travail des hommes de terrain, ses opinions concernant la politique étaient nettement moins misogynes et au contraire de bien des nobles et politiciens qui écartaient volontiers la gent féminine de ces discussions, Faudar savait apprécier la valeur d'un point de vue supplémentaire fut-il féminin. D'autant plus qu'il connaissait l'honnêteté et la droiture de la jeune femme, qualités qu'il respectait bien plus que les langues de vipères de la noblesse. De combien de mensonges le hibou lui avait-il fait part autour de la table du conseil et dans la salle d'audience du palais ? Il n'aurait pu les compter, car même après s'être fait renvoyer dans les cordes par la verve et parfois le bâton du vieux sage, ces indécrottables menteurs revenaient sans cesse à la charge avec de nouvelles tromperies. Espéraient-ils que l'âge finirait par avoir raison de la clairvoyance de l'érudit ? Peut-être, mais en attendant, il suffisait encore à Faudar de taper des doigts sur la table pour qu'un conseiller se laissant emporter à déformer plus ou moins la réalité ne juge préférable de modifier son discours. Assurément, l'esprit du hibou allait très bientôt avoir de nouveau l'occasion de faire entendre son hululement aux oreilles du maître mage. |
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| Sujet: Re: Une rencontre attendue [ Faudar et Amy] TERMINE Lun 30 Sep 2013 - 19:34 | |
| Comme à son habitude, le dragonnier en faisait qu'à sa tête et se pliait en quatre devant la princesse, qui espérait qu'il ne soit pas blessé cette fois-ci, sinon, les remontrances seraient encore bien plus sermoneuses. Mais il y avait dans ce jeune homme quelque chose de touchant qui faisait que la princesse ne pouvaient que s'en amuser. Elle sourit avec un brin d'amusement, en lui faisant vite signe de se relever.
« - Amyelenor Farkstein, combien de fois, je vous ai dit qu'il est nul besoin de vous agenouiller devant moi. Vous êtes incorrigible. »
La jeune femme se décala un peu pour voir les soldats agenouillés aussi devant elle. La princesse acceptait et comprenait les règles de bienséance et de code de conduite, mais un signe de tête, la main sur le cœur suffisaient. S'agenouiller, c'était trop pour elle. La jeune femme avait dû se battre auprès des commerçants chez qui elle aimait chiner à Gloria pour qu'ils ne se baissent pas pour elle, de même à l'orphelinat. Princesse, certes, mais pas à ce point.
« - Et dites vite à vos hommes de se relever, ils ont suffisamment fourni d'effort pour le moment. Il serait même à moi de m'incliner devant votre détermination et votre courage à être parvenu jusqu'ici. Preuve que l'armée humaine a encore de bien beaux jours devant elle. Tant qu'il y aura des hommes et des femmes pour se battre au nom de la liberté. Mais je remercie le Dracos de vous avoir permis de venir pour les négociations sains et saufs. »
Car aux paroles du dragonniers, beaucoup y avait perdu la vie, ce qui laissa passer un voile de tristesse sur le visage de la princesse. Mais elle ne chercha pas à s'étendre plus. Si elle sombrait face à eux, quelle image et force leur donnerait-elle. Non, elle devait insuffler espoir et détermination. Mais aussi quiétude pour ces hommes qui venaient de subir les affres de la guerre et ses horreurs. Des choses que des jeunes gens ne devraient pas voir.
« -Mais malgré l'urgence, avant de retourner se battre, il vous faut vous reposer. Merythin Shadowsong, l'hôte des lieux, m'a gentiment proposé et autorisé à l'aider et je me suis chargée du bon confort de vous et vos hommes. Ainsi que de quoi vous restaurer et je n'ai pas oublié votre lié doré. »
Reprenant marche et les guidant vers leurs lieux de repos, la princesse écouta avec attention et nervosité les paroles du vieux maître. L'inquiétude pour son frère était grandissante au fur et à mesure que le temps passait et que les nouvelles ne venaient pas. Elle s'était imaginée le pire, elle le voyait mourant, à l'agonie et elle au loin de sa famille. Elle se rattachait à cette famille, à ce frère qu'elle aimait plus que tout.
« - Je vous remercie Maître de me donner des nouvelles de mon frère. J'ai reçu une lettre de lui il y a quelques temps, il était déjà blessé mais je craignais qu'il minimise ses blessures pour ne pas inquiéter sa sœur. »
Au bout de quelques pas, le mage lui offrit de belles paroles de réconfort. Pour elle, princesse qui ne se voyait que comme un objet de convoitise ou politique. Il la croyait et la pensait assez apte, habile, bref avoir sa place au sein des négociations pour son peuple, pour les peuples. Même si seul son sang comptait et pas ce qu'elle valait réellement, sans ça. Sans ce nom et ce statut.
« -Et je serai honorée d'être à vos côtés pour ces négociations. J'aurai l'assurance d'avoir un homme de connaissance et de savoir n'hésitant pas à me faire taire si jamais par mégarde je prends à cœur l'avenir de notre pays. »
Oui, car elle se connaissait aussi. Bien plus vive et enthousiaste dans ses propos que son frère qui était bien plus réfléchit.
« - Et donner plus d'appui pour notre empire est bien ce qui compte le plus à mes yeux. Il est des plus frustrant et rageant de se sentir impuissante. Et tant que Gloria tient et qu'Elena résistent, il subsiste un espoir aux yeux de tous. Mais qu'en est-il d'Aldaria ? »
Demanda-t-elle, inquiète pour la ville de son cousin. Même s'il était à l’abri dans la capitale, les siens devaient être rester au palais du duc.
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| Sujet: Re: Une rencontre attendue [ Faudar et Amy] TERMINE Lun 7 Oct 2013 - 21:17 | |
| Il s’agissait bien du regard réprobateur de Faudar qu’il avait senti sur son dos tandis que ses hommes et lui s’agenouillaient. Et ce fut également sa voix qui parvint à ses oreilles, avec sa… Sa spontanéité habituelle. La fois où, à peine sorti d’une longue période de sommeil après avoir manqué d’être vampirisé, il avait tenté sans grand succès de s’incliner devant la Princesse Esmelda, Faudar ne s’était pas plus retenu de lui adresser des réprimandes. Mais le ton doux et amusé de celle qu’il avait la tâche de protéger lui réchauffa le cœur, et son amour de Lame envers une Kohan se vit accroître, tandis que ses paroles semblaient enlever aux soldats de l’escorte toute la tension accumulée ces derniers temps. Bien sûr, aucun d’eux n’aurait permis que la Princesse s’agenouillât devant eux, mais le fait était que d’entendre dire cela était le plus grand des honneurs pour eux.
En parlant de spontanéité, Amyelenor se rendit compte, à peine eût-il fini, qu’il avait grillé la politesse au vieux Maître en prenant la parole avant lui. Aussi sentit-il ses joues s’empourprer lorsque Faudar lui adressa une remontrance voilée, à travers la remontrance non-voilée d’avoir omis de parler de l’état de santé de Sa Majesté l’Empereur.
« Veuillez me pardonner, Maître, dit-il tout bas, juste avant que le Mage ne réponde à Esmelda. »
Bien qu’il n’avait pas été présent aux côtés de l’Empereur le jour de sa sortie, comme toute Lame Noire, Amyelenor ne pouvait s’empêcher de se sentir coupable de la blessure qui avait failli coûter la vie à son souverain. Et l’effet que cela avait eu sur la population, lorsqu’étaient revenus les hommes et Gregorist, blessé sur sa monture… Un peu comme si une chape de désespoir s’était abattue sur la ville, qui s’était attendue à voir, tel le Soleil perçant la nuit noire de ses rayons, l’Empereur briser le siège avec force gloire.
Toutefois, Faudar avait une nouvelle fois fait montre de son habileté à soigner, à concocter des remèdes et des potions qui marchaient du feu de Dracos. La preuve, sans lui, Amy serait un vulgaire Vampire aujourd’hui, et accompagnerait peut-être la délégation Vampirique. Brr, rien qu’à cette idée, un frisson d‘effroi le saisit. Parfois, il éprouvait encore la sensation d’être souillé de l’intérieur, et craignait toujours, par pure superstition, qu’un jour son cœur s’arrêtât de battre tandis qu’il continuerait de… Vivre.
« Vous êtes loin d’être impuissante, Votre Altesse, hasarda Amy, quêtant du regard l’approbation de Faudar pour parler. Voyant que celui-ci ne lui disait rien, il poursuivit. Vous n’avez peut-être pas encore eu l’occasion de trop vous imposer sur la scène politique, mais… La situation actuelle… Eh bien, vous avez en vous la force de l’affronter avec éclat, et d’y rayonner comme autant d’étoiles brillant dans le ciel. Peu de femmes Nobles peuvent se targuer de vous ressembler qu’à moitié, Votre Altesse. »
Les yeux d’Amyelenor se détachèrent d’Esmelda et se concentrèrent sur une bâtisse Elfique qui grandissait au fur et à mesure qu’ils avançaient. Leurs pas étaient presque étouffés par le moelleux de l’herbe, généreuse et soyeuse, et pourtant coupée suffisamment court pour ne pas entraver les déplacements des occupants des lieux, et suffisamment hautes pour offrir un spectacle d’un esthétisme rare : de la végétation sauvage entretenue.
« En ce qui concerne Aldaria, Votre Altesse, aux dernières nouvelles, la ville n’est pas assiégée. Les Alayiens n’ont pas encore totalement passé la Wylorel, et si quelques-uns de leurs corps expéditionnaires marchent déjà dans ces terres, le gros de leurs forces est occupé plus au Nord, avec les sièges de Gloria et d’Elena. C’est d’ailleurs aux alentours d’Aldaria que sont reformés les bataillons de notre Armée. »
Mais des nouvelles, il n’en avait pas plus. Les communications, bien que codées, étaient réduites au strict minimum, et celui-ci ne permettait pas de dire grand-chose. Le manque d’informations était un mal récurrent en ces temps, et il devenait dur de savoir à quoi s’en tenir avec précision.
« Une question, si vous me permettez, Votre Altesse. Vous qui avez longuement habité ici ces derniers temps, sauriez-vous si, dans le cas où les négociations échoueraient, les Elfes enverraient des troupes combattre les Alayiens ? Nul étendard Elfique n’a flotté aux côtés des nôtres lorsque les épées s’entrechoquaient. »
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Une rencontre attendue [ Faudar et Amy] TERMINE Sam 12 Oct 2013 - 13:54 | |
| En dépit de la fatigue du voyage, Faudar se laissa aller à afficher un sourire du coin des lèvres lorsque la princesse lui répondit. Hésiterait-il à la faire taire si le besoin s'en faisait sentir ? Probablement pas, le vieux maître était réputé et même redouté à la cour et au conseil pour ne pas hésiter à prendre la parole lorsque bon lui semblait, à dire ce qui devait être dit et non pas forcément ce qu'on eut voulu entendre, y compris envers l'empereur en personne. Alors oui, la princesse pouvait compter sur lui pour la faire taire si ses émotions entravaient la bonne marche des négociations. Elle pouvait même avoir l'assurance qu'il lui ferait quitter la salle sans ménagement s'il l'estimait nécessaire. Certainement pas de gaieté de coeur, mais s'il devait représenter l'empire devant les autres délégations, il était primordial que son autorité soit respectée y compris de la princesse, sans quoi, il n'aurait aucune crédibilité pour parler au nom du souverain impérial. Néanmoins, il lui faisait confiance pour se tenir, la jeune femme n'était pas aussi stupide que les politiciens de la noblesse avaient tendance à le supposer et demeurait consciente de l'importance de ces discussions pour l'avenir de l'empire, si le vieux conseiller avait dû croire le contraire, il n'aurait simplement pas pris la peine de l'inviter à se joindre à eux.
Avançant à pas lents, Faudar ne fit rien pour interrompre le flot de compliments dont la lame noire inonda la princesse. Ç'aurait été une perte de temps que de chercher à faire cesser le discours d'un homme qui bloquerait sa respiration jusqu'à s'étouffer lui même pour peu qu'un Kohan le lui demanda. Mais si la dévotion dont le jeune dragonnier faisait preuve envers la famille impériale pouvait être admirable par certains aspects, par d'autres elle n'en demeurait pas moins inquiétante. Pour l'instant, cela ne portait pas à conséquences, mais dans quelques générations, qui pouvait savoir si l'empereur en place serait encore bon et juste sur l'exemple de Grégorist ? Avenir lointain que le vieil homme ne verrait jamais, mais qu'il n'ignorait pas pour autant. Néanmoins, il avait suffisamment d'expérience pour savoir qu'il faudrait laisser du temps à Farkstein avant de lui faire prendre conscience qu'un nom ne devait pas être suffisant pour justifier une telle adoration.
De même, le maître conserva le silence lorsque le jeune général retomba dans ses travers de tenir un discours purement militaire à la princesse, mais cette fois, c'était essentiellement parce que la situation d'Aldaria l'inquiétait tout autant. La Superbe était sa ville natale, un havre du savoir et de la connaissance, véritable trésor aux yeux de l'érudit et quand bien même il n'en laissa rien paraître, il était heureux d'apprendre que la ville n'était pas aussi menacée que l'étaient Elena ou Gloria. Toutefois, lorsqu'Amyelenor souleva la question des troupes elfiques, Faudar devança la réponse de la princesse pour intervenir :
« Il est sage de ta part de t'inquiéter de ce qu'il adviendrait si les négociations devaient échouer, mais je doute que cela soit une chose que nous puissions nous permettre. Si nous sommes incapables de nous entendre avec les autres races, même le renfort des elfes ne nous permettrait pas de renverser le cours de la guerre, il n'est nul besoin de maîtriser l'art de la guerre pour le comprendre. »
La mine du maître mage s'assombrit tandis qu'il poursuivait :
« Si ces négociations échouent, mon jeune ami, les généraux n'auront plus qu'à céder la place aux politiciens et c'est avec les Alayiens que l'empire devra négocier les termes de sa reddition. Ce qui n'implique bien entendu pas d'abandonner tout espoir, mais si nous ne recevons pas l'aide des elfes et des vampires, il ne sera d'aucun intérêt de continuer à sacrifier les fils de l'empire dans une guerre que nous avons déjà perdue. Au contraire, nous aurons besoin de tacticiens expérimentés et d'hommes vaillants pour organiser une résistance officieuse et renverser le pouvoir Alayien autrement qu'en les affrontant sur le champs de bataille... » |
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| Sujet: Re: Une rencontre attendue [ Faudar et Amy] TERMINE Dim 13 Oct 2013 - 21:42 | |
| Si la princesse rougissait encore aux compliments qu'on lui faisait quotidiennement, Amyelenor aurait réussi à pourprer de rose ses joues blanches. Et le pire c'est qu'elle voyait qu'il était sincère. Trop, il la flattait trop. Elle allait finir par y prendre goût. Vil flatteur ! Mais pour toute réponse, elle lui sourit avec malice, en posant sa main sur celle de la lame noire.
« - Vous me flattez bien trop Amyelenor Farkstein, mais je vous remercie de cette confiance que vous placez en moi et tâcherai de ne pas en faire ombre. »
Mais ce sourire vira bien vite à un plus de convenance. Oui où était l'armée elfique, cette assurance, cette dot de son mariage. Après tout n'était-ce pas là le but ultime de son alliance avec le dragonnier du beau peuple ? Une alliance elfique dans la guerre contre les vampires ?? Que des alayens arrivent, soumettent et assassinent par ci par là des elfes, vampires, humains ne devait en rien changer les termes du contrats. Rien que ça, Esmelda devrait rompre cette union sur ce simple fait. Le contrat n'étant pas respecter, pourquoi le continuer.
La princesse railla donc en réponse à la lame noire.
« -Oui nul étendard elfique et pourtant ma présence ici est pour vous permettre de voir une telle chose. »
Fallait-il avoir confiance envers les elfes et leur entrées dans les conflits de la vie. Le passé n'avait rien appris à son frère. Finalement ce dernier aurait mieux fait d'arpenter un peu plus les rayonnages des bibliothèques que de manier l'épée et de s’entraîner à la magie.
La princesse inspira et continua, en cherchant à expliquer le pourquoi de sa présence ici si elle n'était pas faire valoir. Déjà, elle se sentait humilier par une telle action, mais en plus de remarquer que son impact était nul. Il y avait de quoi se poser des questions et sur les paroles qu'on pu avoir son frère dans ce marchandage, et son rôle. Une poupée voilà ce qu'elle était, passant de main en main, comme un objet inanimé.
« - Je ne puis vous répondre avec certitude. Les elfes sont encore à réfléchir aux impacts d'une telle entrée. Que du temps perdu, la guerre et ces alayens avancent toujours, prenant du terrain et demain ils seront aux portes des elfes. Il sera bien tard pour dresser les étendards. »
Mais la princesse n'était pas du genre à se morfondre. Alors sans se ronger plus le sang, le jeune femme continua pour prendre en bandoulière un espoir grandissant pour l'avenir.
« - En tout cas espérons voir un bon nombre d'étendards flottés bien vite auprès des villes assiégées, dans l'espoir que d'autres ne tombent pas avant. »
Tout en continuant à marcher sur le tapis de mousse d'herbe, les pas de la princesse et de la petite armée qui la suivait passaient pour très discret. Les bâtiment de repos des humains se dessinaient maintenant de façon bien distinct devant eux. Ses hommes allaient enfin pouvoir se reposer, comme ils le méritaient.
« - Je suis bien d'accord Maitre Faudar, même si je comprends que du point de vue de notre ami militaire une réédition est une défaite, tout comme pour la princesse que je suis, mais pas pour la femme éprise de liberté que je suis. Tant qu'il y ait quelqu'un pour se dresser face à l'oppresseur, la guerre n'est pas close.»
Car si cette option s'avérait être la seule solution pour sauver la vie du peuple humains, d'une assurance de vie pour les elfes et vampires, la princesse le ferait. Mais ce ne serait pas pour autant pour se taire. Non, bien loin de là. Dans l'ombre, elle tisserait une toile avec ceux épris de cette liberté, pour mieux faire tomber dans l'oubli ce passage de l'histoire de la vie d'Armanda. Tant que la vie soufflait dans ces poumons, elle ne laisserait quiconque soumettre son peuple à l’oppression. Il fallait savoir tomber pour mieux remonter en selle. Ses professeurs d'équitation lui avaient toujours enseigné cette adage.
« -Mais j'ai aussi une confiance envers la volonté de tous les peuples d'Armanda, même nos ennemis d'hier, pour en finir au plus vite avec cette invasion. Et je place mon espoir dans ces négociations, même aussi houleuses et difficiles qu'elles seront. Il va falloir mettre de nombreuses rancœurs de côté. Il va être bien plus difficile de se faire confiance que de l'avoir envers les autres. »
Esmelda se stoppa à quelques mètres de l'entrée de la demeure, et fit face aux deux hommes.
« -Alors avant de nous lancer dans un plan de replis, mettons notre force et notre unité dans ce plan d'union interraciales. Qui sait, peut être qu'elle ouvrira bien plus que la simple défaite alayenne. »
Ne valait-il mieux pas se préoccuper avant tout chose des négociations. |
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| Sujet: Re: Une rencontre attendue [ Faudar et Amy] TERMINE Lun 21 Oct 2013 - 11:43 | |
| Si les négociations échouaient, il faudrait capituler ? Faudrait-il laisser les Alayiens pénétrer en vainqueurs dans les villes que les siens avaient si farouchement défendues ? Faudrait-il laisser des étrangers décider du sort de leur nation ? Oui, la Princesse avait raison : de son point de vue, capituler était synonyme de défaite. Amyelenor se demanda comment il réagirait si l’ordre de baisser les armes et les étendards lui parvenait. Obéirait-il, et se constituerait-il prisonnier avec ses hommes, ou bien… Ou bien continuerait-il la lutte ? Un douloureux sourire étira ses lèvres : tant que les Alayiens représenteraient un danger pour son peuple, il n’aurait de cesse de les combattre.
En un sens, Faudar disait vrai. Si les autorités capitulaient, rien n’empêchait à ce que par derrière, les soldats restés fidèles à leurs idéaux continuent de lutter au nom de l’Empire. Oui, les Alayiens ne connaîtraient jamais la paix. Et pourtant, malgré cet espoir de pouvoir continuer la lutte, le spectre de la défaite serait toujours présent, car ils auraient bel et bien perdu la première guerre. Toutefois, ce que disait la Princesse Esmelda était juste : mieux valait se soucier du présent incarné par les négociations, que d’envisager un futur sombre qui pouvait ne pas arriver. Il serait de toute façon toujours assez tôt pour prévoir d’autres cas de figure, avec ou sans union des races.
Lorsqu’ils arrivèrent à proximité des lieux où la délégation serait logée, les humains s’arrêtèrent. La jeune Kohan était une idéaliste, tout comme lui. Aussi comprenait-il la force de ses espoirs, de ses croyances. L’enjeu de ces négociations était sans précédent. De manière générale, cet actuel conflit était lui aussi totalement unique. Jamais dans toute l’Histoire d’Armanda, les trois peuples ne s’étaient trouvés en même temps au bord du précipice, encore moins par la faute d’un envahisseur dont on ne savait pas la provenance de manière exacte. L’Alayia, oui. Mais où se trouvait-elle ? Si les Armandéens gagnaient la guerre, il faudrai songer à envoyer des explorateurs par-delà les océans.
« Ce n’est que lorsque le puits est à sec que l’on se rend compte de la vraie valeur de l’eau. J’ai encore du mal à concevoir l’idée d’une alliance avec les Vampires, mais j’agirais comme mon souverain attend de moi que j’agisse. Je vous aiderai à conclure cette alliance du mieux que je pourrai. »
Amyelenor regarda ses deux interlocuteurs, puis reprit, le temps étant venu pour lui d’aller veiller aux soins de ses hommes.
« Si vous voulez bien m’excuser, Votre Altesse, Maître Adroared, je dois me retirer. Que le Dracos vous garde. »
La Lame Noire s’inclina légèrement, un poing sur le cœur, et fit signe aux soldats de l’escorte de le suivre là où le Baptistrel Idrysil les attendait pour dispenser ses dons de guérisseur. [HRP : Petite conclusion pour moi ^^"] |
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