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| La plainte du corbeau (PV) [TERMINE] | |
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| Sujet: La plainte du corbeau (PV) [TERMINE] Mar 27 Aoû 2013 - 16:49 | |
| Le domaine était gigantesque. C'était stupéfiant de le savoir protégé de toute part par la magie des Baptistrels. Étonnement, avant ce voyage, Ombre ignorait tout d'eux, jusqu'à leur existence. Un petit groupe d'Elfes chanteurs aux pouvoirs insoupçonné...Il aura tout vu. Pour l'instant, il tentait de se concentrer sur la réunion en soit, mais trop de chose retenait son attention. Les humains ne lui faisaient pas confiance, il le savait, mais il ne pouvait faire sauter sa couverture, le bon déroulement de la mission en dépendait. Il y avait également les vampires, qu'il ne pouvait se permettre de croire. Ils étaient des maitres dans la tromperie et la fourberie. Il savait que son expérience personnelle influençait grandement son jugement, mais il ne pouvait changer le passé. Et les Elfes... Après avoir vu leur lieu de vie, il pouvait comprendre pourquoi ces derniers n'avaient pas encore agit contre les Alayiens. Vivre dans un tel monde de paix pouvait dissuader n'importe qui de prendre les armes.
Il regarda la petite créature devant lui, noir, blessée et dépendante de ses soins. Après y avoir pensé longuement, l'assassin en était venu à la conclusion que sa gestion émotionnelle n'était plus aussi stable qu'elle l'avait déjà été. Pour la moyenne des hommes, c'était la un sentiment commun, mais pour le rôdeur solitaire, c'était les mois les plus chargé en émotion de toute sa vie. En temps normal, il aurait eu tout son temps pour y réfléchir, aller voir les personne concernés... Mais non, il devait y avoir un guerre, comme toujours sur Armanda. S'il avait accepter de "servir" Korentin, c'était parce cela lui apportait plusieurs avantage avec seulement un inconvénient; sa promesse.
Récemment, il avait fait trop de promesse, il avait prit trop d'engagement, incertain d'être capable de les accomplir. Il avait toujours tenu ses promesses, mais étrangement, les dernières tenues était ironiquement celles qui demandait à l'assassin le maximum de ses ressource. Comme retirer son masque devant une personne...Il avait juré à Nalaïa de le faire, mais en serait-il vraiment capable? Et Luna... Il lui avait juré que rien lui arriverait...Pourtant, il n'avait aucune idées de son état actuel, confiée au bon soin de son frère, il ne pouvait qu'espérer. Puis venait LA promesse faite en Korentin, à qui il s'était lié et ce, jusqu'à la fin de la guerre contre les Alayiens... Et finalement, pour peser encore plus lourd sur ses épaules, la promesse qu'il avait faite en entrant sur le domaine des Baptistrels. Ne pas blesser qui que se soit, magiquement ou physiquement... avec autant de vampire dans les parages, il ne pouvait rien garantir...Mais il allait essayer.
La bête croassa et l'assassin soupira.
-Je ne te ferai aucune promesse, oiseau de malheur... Si tu crèves, ce ne sera pas de ma faute...
La créature concerné tourna sa tête sur le coté et cria une fois de plus. Décidément, la vie de cet animal était simple: manger, se reproduire, mourir, un jeu d'enfant, sans complexité... Pas de sentiments étranges concernant les femmes, pas de préoccupation autre, pas de promesse, pas de tristesse, juste vivre et mourir, le cycle le plus pur et simple qui soit. Il s'arrêta un instant,, réalisant qu'il marchait depuis un bon moment déjà. Il déposa la bête dans le petit harnais qu'il avait bricolé ;a cette effet et observa les environs. Il se trouvait à l'orée de la forêt, devant une immense clairière d'un vert resplendissant. Décidément, cet endroit n'avait pas fini de le surprendre. Il marcha encore un peu et décida de s'allonger dans l'herbe grasse. Il devait arrêter de penser à ses problème et se concentrer sur sa mission. Le Sommet ne durerait surement pas un mois durant, il quitterait le plus tôt possible, récupèrerait ses armes et irait faire son rapport à Korentin. Puis, il pourrait revoir Luna et Jeönyr qui étrangement, lui manquait cruellement. |
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| Sujet: Re: La plainte du corbeau (PV) [TERMINE] Sam 31 Aoû 2013 - 19:08 | |
| Amyelenor allait retrouver son oeil ! C'était bien là la meilleur nouvelle de la journée qui avait, il fallait bien l'avouer, pourtant fort mal commencé pour le dragon aux écailles d'or. Il y avait d'abord eu cet elfe chanteur, qui du haut de son arrogance elfique avait insisté pour le lier, lui, à un serment magique. S'il n'y avait eu son dragonnier pour le faire changer d'avis, Atalos se trouverait probablement encore de l'autre côté des frontières du domaine baptistral. L'écailleux laissa échapper un grognement agacé tandis que cette idée lui revenait à l'esprit, il était en fait bien plus probable que l'elfe qui s'interposait devant lui aurait fini par céder, quitte à ce qu'Atalos en soit venu à le secouer un peu pour lui rappeler qui des deux était une créature légendaire. Et puis, comme si l'agacement du dragon n'avait pas encore été suffisant, sa rencontre avec Lyroë et son projet de réunir les dragonniers en une caste indépendante. Si l'idée l'avait séduit de prime abord, il avait nettement moins apprécié d'apprendre que certains dragons avaient pu se lier avec des vampires. Dracos, comment telle abomination avait-elle pu être possible ? Il ne comprenait pas, et ne comprendrait certainement pas avant d'avoir rencontré l'un de ses frères ou l'une de ses soeurs qui avaient ainsi décidé de bénir une créature aussi abjecte qu'un vampire.
Bref, il avait semblé que cette journée était placée sous le signe des mauvaises nouvelles, aussi lorsque le dragon avait appris l'heureux évènement, sa réaction un peu trop enjouée n'avait pas manqué causer quelques dégâts dans ces chefs d'oeuvre d'architecture que représentaient les constructions elfiques. Mais qu'importe, les mages elfiques avaient rapidement restaurés le peu de destructions qui avaient été à déplorer et leur suffisance n'était pas encore telle que pour qu'ils se risquent à réprimander un dragon, fut-il rendu incapable de faire preuve d'agressivité. Néanmoins, Merithyn, l'elfe qui assurerait les soins du dragonnier, avait souligné que l'opération aurait de plus grandes chances de réussite s'il n'avait pas dans les jambes un encombrant dragon surveillant d'un oeil inquisiteur le moindre de ses gestes. Atalos avait hésité, mais une fois encore les mots de son dragonnier suffirent à apaiser ses tourments et à le convaincre qu'il devait laisser l'elfe agir comme il lui convenait.
La première heure, le dragon s'efforca de rester étendu sur le sol à la sortie de la chambre du dragonnier. A plusieurs reprises cependant, il s'était relevé et avait commencé à s'agiter, du bout d'une griffe, il grattait doucement à la porte de la chambre pour signaler son impatience, labourant au passage le bois dont elle était faite. Finalement, n'obtenant aucune réponse, il se résigna à s'éloigner, non sans précieusement conserver toute son attention sur le lien qui l'unissait à son dragonnier, au delà de la présence physique. Ses pas le conduisirent à travers les bois, les odeurs, les bruits des animaux détalant à son approche, le son du vent dans les feuillages lui remémoraient les promenades qu'il avait partagées avec Amyelenor alors qu'il n'était encore que dragonnet. La principale différence étant que désormais, il ne pouvait plus vraiment se déplacer aussi aisément entre les arbres et devait se contenter d'emprunter seulement les plus larges passages. L'orée de la forêt réapparut bientôt, combien de temps avait-il marché ? Il l'ignorait, mais comme par le passé, cette promenade avait éveillé son appétit et il commençait à trouver le temps long. Merithyn devait certainement en avoir terminé avec l'oeil du dragonnier maintenant, aussi le dragon accéléra-t-il le pas.
Tout à son empressement, il ne remarqua pas tout de suite la forme étendue dans l'herbe qui se profila soudain devant lui. Par un miracle du Dracos ou peut-être par les réflexes de l'humain paisiblement allongé, ses lourdes pattes n'écrasèrent pas l'individu en question et le dragon ne fit que piétiner l'herbe alentours, avant de labourer le sol sur plusieurs mètres tandis qu'il freinait pour immobiliser sa lourde carcasse. Encore incertain sur le sort du malheureux, Atalos fit pivoter sa large masse pour se retourner vers lui, constatant alors avec soulagement que ce n'était pas encore aujourd'hui qu'il serait accidentellement responsable d'un drame. Le dragon laissa échapper une sorte de bref soupir nasal tandis qu'il laissait peser son regard d'or sur l'étrange petit homme masqué qui relevait la tête vers lui, portant sous le bras un oiseau au plumage sombre installé dans une sorte de petit harnais porté à l'épaule. L'oiseau s'égosillait à s'en faire éclater les poumons, tandis que l'écailleux les dévisageait avec un mélange de curiosité et de surprise. Il reconnut l'un des humains qui avaient prêté serment en même temps que lui, le matin même, probablement l'un des soldats qu'Amyelenor avait réclamé pour l'escorte du maître mage Adroared même s'il était surprenant que celui-ci n'arbore nul uniforme ou insigne officiels.
Accostant de son esprit celui de sa victime, Atalos s'enquit de son état avec le tact propre à ceux de son espèce :
* Il n'est pas prudent de dormir sur la route d'un dragon, l'homme au masque, il s'en est fallut de peu que ta vie ne s'achève de fort peu propre manière. *
Approchant un peu plus la tête de celui qu'il avait failli écraser, le dragon vérifia par lui même qu'aucune blessure n'était à déplorer, avant de faire de nouveau résonner sa voix dans l'esprit de l'humain, intrigué par ce curieux personnage qui ressemblait de moins à moins aux robustes soldats qui avaient chevauchés aux côtés de son dragonnier, devant Gloria.
* Es-tu donc si laid que pour te dissimuler sous un masque ? *
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| Sujet: Re: La plainte du corbeau (PV) [TERMINE] Dim 1 Sep 2013 - 9:00 | |
| Il tentait de faire la paix intérieur depuis un moment déjà. Ce ne fut pas cette dernière qui arriva, mais plutôt le sommeil. Ainsi couché dans un pré paisible, il put enfin expier la fatigue de la dernière semaine où il avait marché comme jamais dans sa vie. Loin d'être exceptionnel pour lui, qui, née sous le signe du loup, possède une endurance hors du commun, il devait avouer que le voyage et les rencontres qu'il avait fait l'avait vidé de sa précieuse énergie. Il sentait le peu de chaleur que la bête callé contre lui dégageait. Perdu dans la mer des rêves, il fut tiré de son repos par la terre tremblante et les cries de l'oiseau. Ouvrant les yeux, il vit l'immense bête s'approcher de lui et roula sur lui même au moment où l'énorme bête posa la patte sur le sol. Il se releva aussitôt sur ses pieds et posa sa main à sa ceinture par réflexe, mais n'y trouva rien. Il était désarmé... Mais une fois la bête identifié, il comprit qu'il n'avait pas besoin d'arme. Le corbeau prouva à l'assassin qu'il était toujours en vie en croassant de plus belle en direction du dragon.
Son cœur battait à la chamade, de peur, d'excitation et surtout de surprise. Il s'en était fallu de peu pour qu'il meurt écrasé par plusieurs tonne d'écaille et de muscle. Il resta campé sur ses jambes, légèrement tremblante, alors que l'immensité s'avança vers lui. Il ne savait comment réagir... Il avait tant lu sur cette race mystique, il avait si souvent vu l'ombre de leur magnificence déchiré le bleu du ciel, sans jamais en approcher un. Et voilà qu'à présent il se retrouvait en tête à tête avec l'une de ces créatures, aussi brillante que l'or et aussi mortelle que la meilleur des flèches. Lorsqu'il fut assez près, Ombre revint soudainement à lui et posa un genou au sol en courbant légèrement son corps.
-Mes respects, noble dragon...
Sa voix tremblait un peu par l'excitation et la quasi crise cardiaque qu'il avait frôlé. Un de ses rêves se réalisait à l'instant même, inattendu et circonstanciel. Il se releva, ne sachant pas trop s'y avait le droit de regarder la légende dans les yeux. Il n'était pas habitué à être ainsi intimidé, mais cette fois était très particulière. Il sentit une présence se glisser dans sa tête avant d'entendre la "voix" du dragon résonner dans son crâne. C'était une sensation étrange, pas particulièrement agréable pour l'assassin, mais d'une particularité très intéressante.
-Je...je suis navré...Je ne pensais pas qu'un dragon traverserait la plaine en courant... Autrement, n'importe quel bipède aurait eu le temps de m'apercevoir...
C'était hors du commun pour lui de s'excuser alors que c'est le dragon qui l'avait presque tué. Il le vit le scruter de haut en bas, s'approchant d'avantage. Ombre eu la pensée que dans une pareil situation, il y avait tellement de possibilité différente de mourir, c'était astronomique. Heureusement, la bête ne semblait pas agressive, au plus grand soulagement de l'assassin. Discrètement, il alla déposé sa main sur la tête du corbeau, afin de lui masqué les yeux et de le faire taire du même coup.
* Es-tu donc si laid que pour te dissimuler sous un masque ? *
Il ouvrit la bouche pour répondre, mais il constata qu'il ne savait pas vraiment quoi répondre à cet interrogation. En fait, en complète contemplation devant cette créature pratiquement issue de ses rêves, il se trouvait déboussolé et incertain. Il n'avait aucune idée du type de tempérament qu'un dragon pouvait aborder, mais celui-ci semblait amicale, du moins, en apparence. Il eu une seconde de découragement, qu'il ne laissa pas paraitre, alors que le dragon commentait son masque. Il aurait cru qu'une créature supérieur comme lui ne s'arrêterait pas à un pareil détail, mais il fallait croire que le modèle de réflexion de ce lézaroïde ressemblait vaguement à celui des peuples d'Armanda.
-Je, heu...Non, je ne suis pas laid, noble dragon...Je veux dire... Le port de ce masque n'a rien à voir avec l'esthétisme de mon visage... Je n'ai pas la chance d'être aussi imposant, respectable et intimidant que vous... ou les autres membres de votre race... Mon masque compense légèrement mon déficit... Si je veux être respecté, je dois imposer ce même respect, autrement, les individus de ma race n'auront jamais de considération à mon égard...
Il tentait de se calmer par tout les moyens possibles, mais décidément, le stresse était trop important. C'était peut-être la seule fois de toutes sa vie qu'il s'adressait à une telle créature, et pourtant, il souhaitait disparaitre, car il se sentait insignifiant et ridicule devant le dragon.
-Loin de moi l'idée de vouloir vous retarder, puissant dragon, si vous vous hâtiez de la sorte, c'est que vous étiez probablement en chemin... Je ne veux pas vous faire perdre votre précieux temps en ma modeste présence... |
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| Sujet: Re: La plainte du corbeau (PV) [TERMINE] Mer 4 Sep 2013 - 17:02 | |
| Curieux personnage que celui-là, vraiment. Atalos avait déjà rencontré bien des soldats de l'empire au cours des campagnes qu'il avait menée aux côtés d'Amyelenor, mais jamais encore il n'en avait vu de semblable. Perplexe, il accepta les excuses de sa victime d'un clignement de ses paupières écailleuses et attendit les explications que celle-ci allait lui fournir quant au port de ce masque. La réponse pourtant n'était pas vraiment de celles qu'il aurait attendues, et instinctivement, le doré inclina légèrement la tête sur le côté, comme si un subtil changement de son angle de vue lui permettrait de mieux appréhender la réponse de l'humain. Il conserva cette posture quelques secondes, puis ramena sa tête sur une assiette horizontale en laissant échapper un bref soupir, accompagné d'un son comparable à un raclement de gorge. Devant lui, l'homme au masque semblait s'agiter, son discours était mal assuré et Atalos n'avait aucune peine à l'imaginer transpirant à grosses gouttes sous son visage de métal. Plus que la chaleur, c'était probablement le contrecoup de son réveil un peu brutal qui se manifestait ainsi.
L'écailleux ignora superbement les remarques de l'humain sur le fait qu'il ne souhaitait pas lui faire perdre de temps. S'il était vrai que le dragon ne s'attarderait pas plus que nécessaire, il pouvait tout de même accorder quelques minutes à celui qui avait failli finir réduis en purée sanguinolente sous ses pattes, et ce d'autant plus quand l'individu en question excitait sa curiosité naturelle.
* Comment pourrais tu imposer le respect avec un simple masque de métal ? Le respect véritable est une chose qui ne s'impose pas, tu peux l'inspirer par ce que tu es ou ce que tu accomplis, mais tu ne peux le forcer. *
Les yeux d'or du dragon passèrent du masque à la main dissimulant l'oiseau au plumage de cendre.
* Tu protèges et prends soin de cet oiseau trop faible pour subvenir lui même à ses besoin, alors qu'il te serait facile de l'abandonner à son sort. Voila le genre d'actes qui pourra te faire bénéficier de bien plus de considération de ma part que ce vulgaire masque. *
Sur ces mots, Atalos se redressa et tourna la visage en direction de la silhouette lointaine du château des baptistrels, Tomingorllo, où était soigné Amyelenor. A cette distance, il devrait être en mesure de ressentir l'avancée des soins en effleurant le lien qui l'unissait à la jeune Lame Noire, ce qu'il fit sans plus attendre. Un grognement s'échappa pourtant de sa gueule tandis qu'il comprenait avoir surestimé ses capacités, il aurait en effet été bien incapable de dire si son dragonnier avait récupéré ou non son oeil, mais il put cependant ressentir l'afflux de magie qui enveloppait son lié. Les soins se poursuivaient, le dragon pouvait donc encore accorder quelques instants à son nouveau centre d'intérêt, au moins bénéficiait-il en sa compagnie d'un peu de distraction. D'un large mouvement circulaire, sa tête revint vers l'homme masqué tandis que son esprit se replongeait dans le sien.
* Ôte donc ce masque que je puisse voir ton regard, puis dis moi qui tu es et ce que tu fais en ces terres. Tu ne me sembles pas appartenir à l'armée impériale officielle alors quelle raison a pu te pousser à braver les troupes Alayiennes pour venir jusqu'ici ? * |
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| Sujet: Re: La plainte du corbeau (PV) [TERMINE] Sam 7 Sep 2013 - 18:36 | |
| L'Esprit de la Mort le récompensait, il en était certain. Il avait mit sur son chemin la créature de ses rêves. Certe, entendre une voix résonner dans sa tête n'était pas spécialement une expérience qu'il jugeait d'agréable, mais compte tenu du fait qu'il s'agissait de la "voix" d'un dragon, il passait outre ce petit désagrément. Il n'aimait pas que l'on s'introduise dans son esprit comme s'il s'agissait d'un moulin, et c'était la deuxième fois que cela arrivait dans la même journée. Compte tenu de la race de son interlocuteur, il aurait été sot de considéré cet échange télépathique comme une offense, car il jugeait pareil acte de privilège. Il laissa calmement le dragon parler, profitant de cet instant pour se calmer les nerfs et réduire la fréquence des battements de son cœur. Il retira doucement la main de sur la tête du corbeau, qui, bien que plus silencieux, continuait d'emmener à l'occasion de long croassement qui rappelait sans peine ce qui ressemblait à un grognement. Bien qu'obnubilé par la bête aux écailles dorées, il réussit à briser son contact visuel hypnotique qu'il avait posé sur le dragon pour regarder d'un œil découragé l'amas de plume noir dans son sac de transport. Le dragon ne comprendrait pas, il ne le pourrait pas, peu importe sa volonté et son désir de compréhension... L'assassin s'inclina une fois de plus devant son immense interlocuteur avant de continuer l'échange.
-Vous avez été assez insulté aujourd'hui pour que je me permette de répondre d'une façon que vous jugeriez offensante. Bien que mes connaissances sont grandes, je ne peux pas en dire autant de mes expérience envers les représentant de votre race. Cependant, il me semble clair que vous ne pouvez pas comprendre une situation comme la miennes, j'en ai bien peur. Non pas que je doutes de vos capacités à le faire...Mais je crois que même votre Esprit-lié, qui est pourtant un humain, ne saurait mettre du sens et de la logique dans mes paroles... Cette créature respire toujours et par un concours de circonstance, il est toujours vivant. Je ne suis pas responsable de sa survie, car si cela n'avait été que de moi, j'aurai abrégé ses souffrances sans hésitation... Quelque chose a freiné ma main et j'en vois là un geste divin... C'est la décision de Mon Maître que je vois là, je la respecte donc.
Il marqua une pose. Loin d'être habitué de partager son opinion avec un dragon, il espérait que ce dernier ne s'offense pas de ses paroles, et aussi qu'il comprennent leur sens. Son dragonnier semblait être un haut gradé de la constitution militaire de Gloria. Il était donc bien nantie, respecté et connu, ce qui était loin d'être son cas... Si les nombreux bouquins qu'ils avait lu sur le sujet n'avaient pas mentit, le dragon partageait une partie de son âme avec l'humain, son "lié". Il devait donc avoir une bonne idée de ce à quoi un humain pouvait ressembler, dans son esprit et dans son âme. Cependant, malgré cela, il ne pourrait le comprendre lui, si incompris du reste du monde, mis à part quelques individus, tel que la Dame du Souffle. Inconsciemment, il caressa de sa main gauche le petit oiseau terrifié, alors que de son autre main gantée, il effleura délicatement l'acier peint en noir de son masque facial. S'il ne le comprenait pas, à quoi lui servait d'argumenter? Il ne fallait pas être un érudit pour comprendre que contredire un dragon n'était pas une idée très intelligente, mais plutôt un suicide encouragé.
-Je m'excuse, vénérable dragon, mais je crains de ne pas pouvoir satisfaire votre demande... Voyez vous, ce masque est plus qu'un simple objet décoratif ou protecteur, il est également un symbole... Il symbolise le vœux, le serment d'honneur prononcé à l'endroit d'un Esprit Supérieur, mon Maître et mon Guide... Je ne peux le retirer que pour satisfaire une promesse juré sur le nom de ce dernier. Bien malheureusement pour moi, le seul moyen envisageable pour vous de voir mon visage est de me tuer ici et maintenant... Je préfère de loin mourir plutôt que bafoué une promesse juré sur un Esprit supérieur...
Il repensa à la soirée, cette soirée où il avait sentie l'étreinte et le souffle glacé de son protecteur l'étreindre doucement alors qu'il se dirigeait lentement vers une mort des plus horrible. Il avait été puni, à la fois par un esprit supérieur et par un vampire, identifié par son frère comme étant Ethan Enaël, le général blanc de l'armé vampirique. Il serra son poing livre en prenant soin de ne pas faire de même avec sa main gauche, posé sur le jeune oiseau.
-Au péril de ma vie, même au pied d'un vampire, cloué au sol par une épée et paralysé par de la magie glaciale, je n'ai jamais trahis ma parole... Je crois, puissant dragon, que c'est la une raison de me respecter, et ce, malgré mes défauts, malgré le fait que je ne sois "qu'un humain"... Je n'ai peut-être pas l'âge, la sagesse ou le prestige d'un elfe, je ne suis pas aussi puissant que ces vermines vampirique, et je ne suis pas riche et couvert de gloire comme le semble être votre Âme-lié...Mais je peux au moins dire que j'ai en moi le courage de mille hommes...
Il inspira profondément, le sujet abordé était en tant que telle la raison des querelles entre les humains, les elfes et les vampires...Pas de façon officiel, mais plutôt entre chaque individu. La guerre entre les elfes et les vampires duraient depuis la rencontre de ces deux peuples, pareil pour les humains, mais les rencontres individuels n'étaient pas comparables à leur équivalents politiques. Les elfes étaient prétentieux, les humains étaient barbares, et les vampires étaient égoïste et cruel...À chaque peuple leur défaut... Des défauts qui pourraient bien empêcher une paix, même temporaire, de s'installer entre les peuples. Hélas, sans cette alliance, bien que forcée, les peuples tomberont un a un au pied des envahisseur. Même allié, la victoire n'était pas assurée...
-Je n'ai aucune confiance envers les politiciens, c'est pour cela que je suis venu. Il parle beaucoup, agisse peu, particulièrement les elfes... Je ne suis pas attaché à mon peuple, pas plus qu'à ma race ou à mon continent, cependant, ma vie repose sur ce dernier, et elle est loin d'être garantie si les Alayiens s'emparent de l'Empire...
Il ne pouvait parler de sa mission... Après tout, il suffisait d'une personne pour que le mot se propage... C'était un conseil ouvert, il avait le droit d'y être, son alibis était plausible. De plus, il n'avait pas mentis au dragon, car avoir entendu parlé de ce conseil par lui même, Ombre aurait très possiblement fait le voyage malgré tout, pour les mêmes raison cité plus haut au dragon. C'était le temps d'être solidaire, non pas solitaire...l'avenir de tous en dépendait... |
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| Sujet: Re: La plainte du corbeau (PV) [TERMINE] Sam 14 Sep 2013 - 15:16 | |
| HRP : je m'excuse, ça fait deux post d'affilée qui tardent à venir et sont de plus pas bien remplis mais je t'avoue que je manque un peu d'inspiration ces derniers temps. J'espère que cela te donnera tout de même matière à répondre mais en cas de soucis, n'hésite pas à me mp ^^"
Dès les premiers mots de l'homme au masque, Atalos fronça ses sourcils écailleux en une attitude de profonde contrariété, avant de laisser échapper un grognement sec. A croire que les bipèdes s'étaient donné le mot pour lui déplaire aujourd'hui, ce serment auquel il avait consenti n'en finissait plus de se retourner contre lui. Qui était-il ce simple mortel que pour se prétendre capable de juger de ce que lui, fier représentant de la race draconique, était en mesure de comprendre ou non ? D'autant plus que celui-là n'avait pas même la circonstance atténuante d'être de ceux qui se faisaient appeler le Beau Peuple. Une bonne chose cependant, il ne se montrait pas arrogant, enfin pas trop, car si le dragon d'or n'avait pas pour habitude de voir un autre que son dragonnier lui dire non, il pouvait admettre les raisons avancées par son interlocuteur du moment comme valables. Il fallait même lui reconnaître un certain aplomb d'ainsi préférer mourir de la patte du dragon plutôt que trahir sa promesse faite à un esprit. Et sans oublier non plus qu'il avait déjà été témoin de la colère de l'écailleux face au baptistrel et devait donc pertinemment savoir ce qu'il encourait en prenant le risque de lui déplaire. L'humain le confirma d'ailleurs rapidement en proposant au dragon de le tuer. Décidément, en voila un qui n'avait pas peur de dire les choses telles qu'elles étaient, une qualité que le dragon d'or savait apprécier, quand bien même il s'agissait en l’occurrence d'un refus d'obtempérer à son ordre.
* Sois tranquille, je ne te tuerais pas, petit homme. Il me serait de toute façon bien difficile d'arracher ce masque à ton visage sans t'écraser, et même si ton refus me déplaît, je peux comprendre l'importance que tu accordes à ta promesse. *
Le doré eut même un grondement de satisfaction lorsque l'homme masqué évoqua la passivité des elfes. Amyelenor lui aussi déplorait régulièrement le non-interventionnisme des sylvains préférant laisser les humains payer de leur sang pour leur protection et il était vrai qu'ils n'avaient jusqu'à présent croisé que très peu d'elfes sur les champs de bataille. C'était d'ailleurs bien un elfe qui avait eu l'initiative de ces négociations, et même si le dragon d'or ne pouvait que respecter un désir de paix, négocier avec les vampires était une perte de temps. Ces parasites étaient une atteinte à l'équilibre naturel et semaient le trouble depuis leur apparition, leur simple existence constituait aux yeux du dragon une insulte à l’œuvre des esprits et il était bien décidé à respecter la promesse qu'il avait faite à son dragonnier. L'elfe qui viendrait s'y opposer en exhibant une quelconque charte de trêve n'était pas encore né et s'il l'était, ne devait pas avoir un instinct de survie même basique.
* Tu es décidément un bien étrange personnage, je ne sais si tu es digne de respect, mais je crois certainement deviner des qualités louables chez toi et tu es assurément digne d'intérêt. *
Le dragon d'or releva la tête, dominant la silhouette humaine de sa hauteur, avant de reprendre :
* Il faut que je retourne auprès de mon dragonnier, mais je n'en ai pas fini avec toi, aussi voici ce que je te propose : tu vas m'accompagner et lorsque nous serons arrivés... Je ferais quelque chose pour toi. *
Sans attendre de réponse, Atalos tourna ses larges épaules vers la silhouette du Tomingorllo et commença à avancer. Après quelques pas, il reprit la parole.
* Quelle est cette promesse qui te lie aux esprits et pour laquelle tu es prêt à mourir sous les griffes d'un dragon ? Il faut qu'elle soit importante pour te donner un tel courage. * |
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| Sujet: Re: La plainte du corbeau (PV) [TERMINE] Dim 15 Sep 2013 - 21:35 | |
| Heureusement pour lui, le dragon était bien plus qu'une simple bête de chair et d'os. elle avait un cerveau et surtout, un cœur plus noble que celui de bien des hommes. Bien qu'il ne pensait pas se faire abattre sur place à ce moment même, entendre d'une créature de puissance qu'elle ne souhaite pas mettre fin à ses jours était plus que réconfortante. Il s'inclina légèrement en signe de remerciement, chose assez étrange une fois de plus, considérant qu'habituellement, il était assez normal de ne pas tuer un homme inconnue et surtout complètement inoffensif pour sa personne. Déjà qu'avec son arme, l'assassin considérait ses chances de survie assez basse, maintenant qu'il était désarmé, le dragon ne pourrait faire qu'une bouchée de sa personne. Il sourit également à la réaction du dragon face à son jugement sur les elfes. Honnêtement, il pensait que ce dernier allait offenser le dragon. C'était intéressant de constater que même un dragon moderne possédait un jugement critique et bidirectionnelle au sujet du conflit millénaire des humains, des elfes et des vampires. selon ses lectures, le rodeur solitaire savait que les dragons possédaient une mémoire assez..."spéciale". Il avait donc cru que ces bêtes se ressembleraient tous mentalement, mais l'individus devant lui prouvait bien que sa thèse était erronée.
* Il faut que je retourne auprès de mon dragonnier, mais je n'en ai pas fini avec toi, aussi voici ce que je te propose : tu vas m'accompagner et lorsque nous serons arrivés... Je ferais quelque chose pour toi. *
Ombre se figea un instant, sous le coup de son étrange habitude, ou plutôt manie, de tout vouloir calculer. Si le dragon le menait à son dragonnier, ce dernier aurait probablement des questions à lui poser. Or, il ne devait pas attirer l'attention sur lui, quoi qu'il lui en coute. Cet homme devait être assez près de la famille royale, donc de Korentin kohan et du vieillard sur qui il avait surement dût veiller tout au long de la route. Par conséquent, dévoiler sa mission à cet homme en échange de son silence ne serait pas une bonne idée. De plus, la simple vu de l'amulette pourrait causer des réactions incalculables, ce que l'assassin voulait éviter plus que tout. D'un autre coté, s'il avait la chance de parler d'avantage au dragon, ou même à son dragonnier, il pourrait fort bien les rallier à sa cause lorsque le sommet débuterait. Leur montrer qu'il était un homme de confiance, sans pouvoir se nommer ou dévoiler le but de sa présence au Sommet...voilà qui était un défi de taille. Malgré son hésitation, il emboita le pas à l'énorme lézard, conservant une distance entre eux, mais sans pour autant quitter le niveau de sa tête. Il ne connaissait pas l'étendu de son ouïe et préférait conserver un ton plus calme lorsqu'il s'adresserait à la créature.
* Quelle est cette promesse qui te lie aux esprits et pour laquelle tu es prêt à mourir sous les griffes d'un dragon ? Il faut qu'elle soit importante pour te donner un tel courage. *
En effet, elle était plus qu'importante... La première promesse, la première prière qu'il avait adressé à l'esprit de la mort. Il avait juré sur son nom, sur sa vie, et sur la personne qui allait devenir Ombre qu'il n'offenserait plus jamais l'Esprit supérieur. Il avait juré bien des choses, mais le plus important restait sa promesse concernant le respect de la mort, et sa promesse faite à l'égard des femmes. ruminant ses mots, il tenta de les mettre en place du mieux qu'il le pouvait. Il ne voulait pas déplaire au dragon, ni le mettre à dos, mais il ne voulait pas lui mentir non plus.
-J'ai... Pendant une chasse quotidienne, il y a de cela treize ans, il y eu un terrible accident qui à bouleversé ma vie. Me fiant aux bruits et à un mouvement lointain, j'ai décroché une flèche vers ce qui me semblait être un cerf... Et par malheurs, ce ne fut pas le cas... Je n'ai jamais raté une cible de toute ma vie...Mais j'ai souhaité mille fois de rater celle-ci. Ce n'était pas un cerf, mais une femme...Une humaine d'une vingtaine d'année tout au plus. Ma flèche s'était logée dans sa poitrine, mais elle n'est pas morte sur le coup. Bien que faible magiquement, j'ai tenté tout ce que je pouvais pour la sauver...Mais elle est morte dans mes bras et ce, sans que je puisse faire quoi que ce soit pour la sauver...
Il marqua une pause. Ses yeux lui piquait légèrement, mais il contrôla le sentiment de remord qui une fois de plus venait le prendre au tripe.
-J'ai prié l'Esprit de la Mort et je me suis par mille fois excusé de mon geste, dévoré par le poids de mon crime. J'ai juré de rattraper ce geste, et ce, même si je devais y passer ma vie, même si je devais y laisser la vie... À moitié fou, j'ai renié mon identité, je ne pouvais concevoir d'être un monstre, un meurtrier, un tueur de femme, alors j'ai forgé ce masque... Les sangles qui le maintient sur mon visage ne sont pas la chose la plus solide qui lie l'acier à ma peau... J'ai juré de ne plus jamais lever la main sur une femme, même si ma vie est en jeu... Et j'ai promis de châtier le premier homme qui oserait s'en prendre à un faible devant moi...
Ce qu'il disait était vrai. Seul son choix de mot changeait la conception de ses actes. Oui, il était un assassin, mais jamais il n'avait tué un innocent. Seul les bâtards sans honneurs, les tueurs sans vergognes et les violeurs avaient goûté à la douceur de la mort servie par ses flèches. Il ne se prenait pas pour l'avatar de l'Esprit de la mort, mais plutôt comme un messager, un disciple à sa parole.
-Je vous livre mon passé sans gêne, noble dragon, car je ne suis pas de nature à mentir, pas plus que je suis de nature à rompre mes promesses. Vous êtes, après les Esprits, la créature à qui je voue le plus de respect, le plus de dévotion. Je ne serais pas digne de vous adresser la parole si mes mots ne reflétait pas la réalité. Je ne suis pas le plus respectueux des hommes, mais j'aspire à devenir un homme, tout simplement...
Il se tut par la suite, considérant qu'il avait déjà révélé l'une des parties les plus sombres de son passé. Il continua de marcher, redoutant les paroles de l'être doré. Il marchait aux coté d'une créature divine, lui, simple mortel. S'était déjà un honneur, malgré le fait qu'il n'aurait certainement pas la bénédiction du dragon, mais il n'y pouvait rien. Son passé ne pouvait être changé, seul l'avenir comptait. C'était pour cela qu'il était présent, comme une pièce sur un échiquier géant...son maitre l'avait mené ici, car il y avait quelque chose à réaliser. |
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| Sujet: Re: La plainte du corbeau (PV) [TERMINE] Ven 20 Sep 2013 - 17:08 | |
| L'hésitation et le trouble de son compagnon du moment étaient parfaitement lisibles pour le dragon d'or, sa question avait réveillé de vieux démons du passé que l'homme au masque aurait sans doute préféré préserver enfouis dans sa mémoire. Et en effet, lorsque finalement l'humain se mit à parler, l'histoire qu'il conta n'avait rien d'un récit dont il pouvait être fier. Il semblait néanmoins particulièrement affecté par le drame et pour autant qu'Atalos pouvait en juger en effleurant la surface de son esprit, il était sincère... ou si tel n'était pas le cas, jouait admirablement la comédie. Le dragon demeura silencieux quelques instants après que l'homme à ses côtés se soit tu, seul son pas lourd faisait vibrer dans l'air un grondement léger. L'histoire du jeune archer avait en effet des similitudes troublantes avec le propre passé du dragon d'or : son dragonnier lui-même avait failli être victime d'un accident similaire, pas très loin d'ici, dans les forêts du royaume elfique. Le pire avait alors été évité, fort heureusement, mais le discours qu'il venait d'entendre lui remémorait ce passage de son existence et la voix d'Atalos lorsqu'il répondit finalement se fit particulièrement sévère, peut-être même un peu trop.
* J'apprécie que tu me livre ton histoire, mais sache que tu ne rattraperas jamais ton geste. Même si tu devais vivre aussi longtemps que les plus vieux dragons, il n'est rien que tu puisses jamais accomplir pour t'amender d'avoir pris la vie d'une innocente. *
Ce serait probablement difficile à entendre, surtout pour quelqu'un qui semblait déjà éprouver tant de remord pour ce qu'il avait fait, mais cela n'en demeurait pas moins une vérité. L'homme au masque pouvait bien sauver mille autres vies innocentes, il ne rendrait jamais leur fille, leur soeur, peut-être leur épouse ou même leur mère à ceux qui avaient pleuré sa victime. « On ne remplace pas une vie par une autre » lui avait dis quelques mois plus tôt Sindar, et même si l'elfe parlait alors d'un châtaigner et non d'une vie humaine, même si Atalos n'avait alors pas beaucoup apprécié la remarque, il devait bien reconnaître maintenant qu'il comprenait mieux les paroles du chanteur. Une vie ne se remplace simplement pas du tout. Pourtant, le dragon d'or n'était certainement pas le mieux placé pour faire la leçon sur un tel sujet, même s'il n'avait jusqu'à présent jamais pris accidentellement une vie, plusieurs personnes avaient déjà eu des raisons de s'inquiéter de voir leur existence s'achever précipitamment suite à une rencontre avec la masse de muscle et d'écailles qu'il était. La dernière en date marchait d'ailleurs en ce moment même à quelques mètres de lui. Il ne l'admettrait jamais évidemment, mais il aurait tout de même été bien ennuyé s'il l'avait écrasé par mégarde et sans doute était-ce pour cela qu'il consentit à radoucir quelque peu ses paroles.
* Néanmoins, tu n'as rien d'un monstre, d'un meurtrier ou d'un tueur de femmes. Les individus de ce genre tirent satisfaction de leurs actes et n'en éprouvent aucun remord, leurs gestes sont volontaires et cela fait d'eux ce qu'ils sont. Toi, tu as certes commis l'irréparable, mais tu t'en repends et en éprouves une grande honte, cela te différencie de ceux à qui tu crains de ressembler.
Il te faut cependant comprendre une chose importante : défendre le faible est un geste noble dès lors qu'il est désintéressé, mais si tu prétends agir pour te laver de ton crime, alors tu ne vaudras guère mieux que ceux que tu combats. *
A nouveau, le dragon d'or laissa planer un silence, laissant le temps à son interlocuteur de se saisir de ses mots et de les faire siens. Puis, sans cesser d'avancer, Atalos tourna la tête vers l'archer masqué et se baissa vers lui.
* As-tu été trouver la famille de celle que tu as tué ? Plus que les esprits ou les dragons, ceux dont tu as brisé l'existence par ton acte pourront apaiser ton esprit et te permettre d'ôter ce masque en te donnant leur pardon. Prends garde toutefois : même s'ils daignent te l'accorder, cela ne changera pas ce que tu es ou ce que tu as fais...* |
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| Sujet: Re: La plainte du corbeau (PV) [TERMINE] Ven 27 Sep 2013 - 23:12 | |
| -Je... Je ne souhaite pas être excusé... Je ne me considère pas comme un juste, mais plutôt au même titre que ceux que je combats... Je ne tue pas des personnes que je considère comme étant inférieur à moi... Ceux que je tue sont mes égaux, non par leur esprit ou leur capacité, mais par les gestes qu'ils ont commis... Je suis un non juste qui combat d'autre non juste, et je serai un jour châtié tout comme je les châtie... Tel est le destin qui m'est réservé...
Il n'était pas sot, il haïssait ceux qui prétendait appartenir à un niveau d'importance qui n'était pas le leur. Il n'était pas un juste, peu importait l'opinion des autres, la siennes n'allait pas changer pour autant. Lui seul pouvait comprendre la profondeur de ses erreurs.
-Je ne cherche pas à gagner votre pitié, votre empathie ou votre bénédiction... Mes choix ne concernent que moi... Ce qui n'est pas le cas de ce sommet... Avec un peu de chance, les trois peuples s'entendront sur le point selon lequel la vie de toute créatures vivant sur le continent repose sur cette alliance contre-nature...
L'image de son frère et de Luna s'imposait toujours a son esprit, encré profondément entre chaque réflexions. il avait beau la chasser, il était vain d'ainsi se caché le sentiment de manque qui lui rongeait le cœur, pour la première fois de sa vie d'assassin.
-J'espère de tout cœur que les suceurs de sang se tiendront a carreau... La dernière chose que nous avons besoin en ce moment, c'est une autre guerre ouverte... Quant aux Elfes, il faut prier les Grands Esprits qu'ils décident de nous... Enfin, qu'ils décident d'aider les humains... Ce ne serait pas une première, mais l'histoire ne nous montre que l'inaction des elfes face à la détresse des hommes...
Il ne voulait pas offenser la créature à écaille. Cependant, il ne voulait pas pour autant voiler ses paroles sous un linge de velours. Il était de nature à dire ce qu'il pensait et ce, sans filtre quelconque à ses mots. Humain, elfe, vampire ou même dragon, malgré leur affiliation céleste, il n'allait pas se gêner pour dire ce qu'il avait sur la conscience. L'heure n'était pas aux tabous, aux euphémismes, aux litotes ou tout autre déformation littéraire. Il fallait être franc, directe et clair. Aussi, la question du dragon ne posa pas problème. Il s'était lui même questionné longuement sur le sujet, mais l'assassin n'avait jamais trouvé pertinent d'aller voir les parents de la jeune femme. Il l'avait tué, il était condamné, des excuses ou une sanction n'allait rien changé à ce fait. De plus...
-Le village d'où provenait l'innocente n'est plus... Il a été rasé par un groupe de barbares sans cervelle peu de temps avant l'assaut des Alayiens. Je le sais car j'ai aidé les villageois à ce défendre et à éliminé la menace, mais le mal était déjà fait... J'ai sauver quelques vies, et j'ai gagné une pupille ce jour là, une gamine blessé pendant l'attaque. Notre rencontre fut pour le moins assez hors du commun, mais à présent, je peux dire que je tiens à cette fille plus que je ne tiens à ma vie... Je suis un être mauvais, mais je me dis qu'il me reste une chance de laissé une trace de ce qu'il reste de bon en moi dans le cœur d'une jeune pousse... En espérant faire germer en elle l'arbre de la connaissance.
Il plongea ses doigts dans le plumage de l'oiseau, songeurs à ses propres paroles. Sa décision de venir à cette réunion lui avait permit de rencontrer tellement de personne incroyable, en plus de lui permettre de réfléchir sur sa situation. Il avait à présent de la difficulté à voir une logique dans ses agissements passé. À son retour, beaucoup de chose allaient changée, possiblement pour le mieux.
-Excusé moi de changer subitement de sujet, vénérable dragon, mais je suis curieux de savoir, si vous me le permettez, ce que vous entendiez dire par "Je ferais quelque chose pour toi."
Il était nullement gêné d'exposer au grand jour sa curiosité. C'était quant à lui la plus belle des qualités, alors comme dans tout ce qui concerne sa vie, il n'allait pas se gêner. |
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| Sujet: Re: La plainte du corbeau (PV) [TERMINE] Mer 2 Oct 2013 - 18:43 | |
| Que voila une âme bien torturée. Trop même peut-être, mais têtu comme une mule, l'homme au masque ne semblait pas prêt à se laisser convaincre et persistait absolument à vouloir se comparer à ceux qui retiraient une certaine forme de satisfaction imbécile en causant le mal autour d'eux. C'était une pente glissante que celle-là, car il pourrait bien un jour se révéler réellement pire que ceux qu'il combattait alors. Contrarié, le dragon eut un grognement en laissant entendre sa voix dans l'esprit du petit humain :
* Je ne t'accorde nulle pitié, nulle empathie, et encore moins une quelconque bénédiction. A mes yeux, tu es une âme égarée qui a grand besoin d'aide, je te donne des pistes de réflexion, rien de plus. Tu t'es engagé sur une mauvaise voie, car tu ne te contentes pas de défendre le faible, tu te proclames également juge, jury et bourreau. Parce que tu as toi-même pris une vie, tu t'accordes droit de vie et de mort sur d'autres mais penses-tu vraiment être le mieux placé pour agir ainsi ? Te crois tu suffisamment sage que pour cela ? *
La question n'attendait nulle réponse, le ton sévère qu'avait employé le dragon était suffisamment explicite que pour faire comprendre à l'archer masqué l'urgence qu'il y avait pour lui à remettre en cause ses choix. D'autant plus si, comme il l'affirmait, il se retrouvait chargé de l'éducation d'une enfant. Pour le dragon, la conversation venait de prendre un sens différent, de simple échange, de simple discussion, il la faisait évoluer vers le sermon. Atalos ne discutait plus, il affirmait et imposait. Pas par pitié, pas par empathie, mais parce qu'il estimait nécessaire d'intervenir tant qu'il en était encore temps. Ce n'était finalement sans doute pas le fruit du hasard si l'assassin s'était retrouvé à dormir sur le chemin du doré, cet étrange personnage avait besoin qu'on le secoue un peu pour lui faire reprendre ses esprits avant qu'il ne soit trop tard. Alors, pour s'assurer de marquer définitivement son interlocuteur, l'écailleux accentua la pression de son esprit draconique sur celui de l'humain pour aller y lire le prénom de celui qui s'était refusé à se présenter. L'homme pourrait bien essayer de lui résister, il n'était pas de taille à l'en empêcher, au pire écoperait-il d'une migraine s'il s'y essayait. Sans accorder la moindre importance à son intrusion, le dragon poursuivit d'une voix grondante de réprobation :
* Tu n'es pas un être mauvais, Saemon. Pas encore du moins. Si tu l'étais, je ne perdrais pas mon temps avec toi, mais tu le deviendras si tu continues à te penser comme tel et à agir comme tu le fais. Ta protégée sera la première à en souffrir, après ta propre âme bien entendu. Si tu tiens vraiment à elle autant que tu le prétends, tu dois changer et cesser de torturer ton esprit comme tu le fais. Pour elle, non pour toi. A ce prix seulement tu peux espérer agir envers elle comme un père l'aurait fais. *
Impérial, le dragon conclut :
* Si tu es trop faible pour cela, alors tu dois la confier à quelqu'un de meilleur avant de sombrer définitivement dans les ténèbres. Tu es libre de gâcher ta vie si c'est ce que tu désires vraiment, mais tu as déjà brisé la vie d'une innocente, ne recommence pas avec cette petite. *
Chemin faisant, l'assassin et le dragon s'étaient considérablement rapprochés du Tomingorllo, aussi lorsque l'humain l'interrogea sur ce que lui réservait l'écailleux à leur arrivée, il consentit à le lui montrer. Atalos s'immobilisa, baissant la tête vers l'archer masqué.
* Mon souffle à le pouvoir de guérir, présente moi ton compagnon à plumes et je le soignerais. * |
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| Sujet: Re: La plainte du corbeau (PV) [TERMINE] Sam 5 Oct 2013 - 17:19 | |
| Il continuait de marcher sans mot, entendant en son esprit le ton réprobateur du dragon. L'assassin baissa lentement la tête affligé par les paroles de la créatures qu'il considérait comme un dieu vivant. La sagesse des dragons étaient légendaire, autant que leur puissance et leur beauté. L'homme ne pouvait en faire fit, mais il ne savait quoi penser. Il avait juré au Grand Esprit de la Mort sa lame, son arc, sa vie et son âme. Maintenant, il semblerait que ses actes ne soient pas justifié, mais plutôt égoïste et sans fondement véritable. Alors cela voudrait dire qu'il avait vécu dans l'erreur pendant treize ans? Est ce que c'était vraiment ca? Était-il véritablement un minable meurtrier fanatique ne répandant que le mal et le chaos dans la province de Gloria? Il n'avait pas la prétention de se considérer comme étant un sage, il ne l'avait jamais eu. Il n'avait jamais osé se proclamé avatar de la mort, simplement un messager... Serait ce trop que de se proclamer adepte d'un idéaux?
Il sentis une pression grandissante dans son crane. Il porta l'une de ses mains à sa tempes, laissant un gémissement de souffrance se faire entendre alors que la douleur grandissait. Il arrêta de marcher, il avait l'impression que sa tête était en feu. Qu'était-ce que cela? Une autre punition des Esprits? Une punition du dragon pour sa prétention? Il eu une réponse assez rapide alors que la voix du dragon retentie une nouvelle fois dans son esprit. Il sentit son corps se tendre à la mention du Nom... C'était le dragon qui l'avait ainsi fait souffrir... Mais pourquoi? Pourquoi ces paroles contradictoires? Il n'était pas mauvais, mais il faisait le mal. Est ce que l'arbre de la connaissance pourrait être corrompue de ronces et de roses d'ébènes? Serait-ce possible que ses espérances mènent à la destruction de l'âme de Luna? à sa corruption, sa perversion vers une vie aussi trouble que la sienne. Il n'avait voulue que son bien. Il avait longuement réfléchit avant d'accepter de la garder sous son aile. Cela ne faisait que trois mois que Luna partageait sa vie... Si le cœur de l'assassin était pareil à un navire condamné à sombrer dans l'obscurité des flots, le dragon avait raison... Luna ne méritait pas ca... Elle méritait un père digne de ce nom...
-Jamais je n'ai pensé être mauvais... Malgré la douleur, malgré le chagrin, malgré le fardeau de la solitude, jamais je n'ai pensé avoir en moi une âme en déclin... Je me savais sombre, je n'aurais pas pensé être noir...
Il posa ses genoux au sol, traversé de mille émotions à la fois. Il sentait son poil s'hérisser sur sa peau alors que de violent frisson le traversait. Il ne savait que faire, quoi faire, quoi dire, quoi penser, quoi espérer... Il pensait une chose, un dieu disait le contraire, comment pouvait-il le contredire? Qui était-il pour dire à un dragon que ce dernier se trompait? Il fixait le sol, piteux, honteux d'être si faible. Sa voix était tremblante, presque imperceptible à travers une nouvelle vague de croassement de l'oiseau, curieux du comportement de son sauveur.
-Ce nom n'est plus miens, ce nom n'est pas moi, vénérable créature. Il appartient à un meurtrier de femme, non pas à moi... Mais à présent, je me demande qu'est ce qui me différencie de lui... Je pensais être plus pieux que je ne l'étais... Moi, Ombre salvatrice... Archer Spectrale de Gloria... Je ne puis considérer redevenir un être aussi minable que l'homme dont le nom a été cité... Cet homme est mort, tout comme sa mère et son père... Je suis peut-être minable, mais cela ne vous donne pas le droit d'insulter mon existence même en évoquant ce nom. Je préfère de loin mourir par crémation sur le champs que de revêtir ce nom... Mourir sous le souffle d'un dragon serait mille fois moins douloureux...
Sa respiration était saccadé et son cœur battait à la chamade. Le dragon ne le savait peut-être pas, mais il venait de brouiller les fondement même de la vie du jeune assassin. Il releva la tête, finalement, et croisa de nouveau les yeux de la créature devant lui. D'un mouvement détaché, il fit glisser la sangle du petit "nid" de tissu de l'oiseau et déposa ce dernier devant lui, sur le sol. La bête, affolé, tenta de se mettre debout sur son unique patte, mais fini irrémédiablement sur le dos, incapable de bouger ses ailes immobilisés par le bandage improvisé que l'homme lui avait confectionné. La bête hurlait en levant la partie supérieur de son bec, cassée presque inexistante. Le corps de l'oiseau était couvert de plusieurs petites lacération, sa patte droite n'était plus et son aile droite était cassé. Malgré la magie puissante du dragon, Ombre était très septique quant à la patte du corbeau. À moins de la faire repousser, il n'était pas vraiment possible de le guérir. |
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| Sujet: Re: La plainte du corbeau (PV) [TERMINE] Mar 8 Oct 2013 - 17:28 | |
| Dardant son regard flamboyant sur le petit humain masqué, Atalos laissa échapper un souffle rauque, semblable à un long soupir draconique. Son but avait été de secouer un peu l'assassin pour le contraindre à se remettre en question sur les choix qu'il avait pu faire dans l'existence, sur ce qu'il pensait tenir pour acquis, et le dragon ne pouvait qu'être satisfait de voir qu'effectivement, Saemon semblait s'être décidé à y réfléchir. Néanmoins, peut-être y avait-il été un peu fort : ses mots avaient été durs, certes, mais après tout, il n'avait fait qu'énoncer la stricte vérité ou du moins avait-il énoncé sa version de la vérité, celle qu'il avait de son point de vue de dragon. Finalement, sans doute aurait-il été plus simple d'abréger les souffrances de cette âme en peine en l'écrasant sous sa patte plutôt que d'essayer de lui faire entendre raison. Avec un grognement, Atalos atténua légèrement le poids que son esprit ancestral faisait peser sur l'âme de l'homme au masque avant de reprendre :
* S'il y a une chose que j'ai appris à propos des humains depuis que je fréquente votre peuple, Saemon, c'est que vous n'êtes jamais totalement blanc ou totalement noir. Tous sans exceptions portent leur part d'ombre, pourquoi serais-tu différent des autres ? L'essentiel est de ne pas te laisser dévorer par cette part d'ombre qui sommeille en toi. *
Allons bon, voila qu'il s'agenouillait maintenant, tandis que l'oiseau braillard recommençait à s’époumoner de plus belle. Décidément, le dragon d'or ne savait plus par quel bout prendre cette graine d'humain entêté, il semblait vraiment avoir une piètre opinion de lui-même à cause d'un tragique incident. Certes, il avait tué une jeune fille, mais il ne l'avait tout de même pas sciemment et froidement assassiné, il n'y avait pris aucun plaisir, que du contraire d'ailleurs, alors pourquoi tenait-il temps à continuer à tuer ? En revanche, le doré ne put s'empêcher de redresser la tête, écartant les épaules tandis que sa gueule entrouverte laissait échapper quelques menaçantes volutes de fumée, lorsque l'humain se permit de lui dire ce dont il avait le droit ou pas. Atalos s'était déjà montré patient et généreux envers l'assassin en essayant de l'aider à s'élever et à embrasser son existence sous un autre regard, mais il ne fallait tout de même pas exagérer. La grosse tête écailleuse s'approcha pour venir s'immobiliser à moins d'un mètre de la carcasse agenouillée devant lui, laissant le souffle de ses naseaux caresser le masque de métal.
* N'oublie pas le respect dû à celui à qui tu t'adresses, petit homme. J'ai dis que je ne souhaitais pas te tuer, mais je peux encore changer d'avis et exaucer ton souhait si tu essaies encore de me dire ce que j'ai le droit de faire ou pas. *
Bon, évidemment, avec ce satané serment auquel l'avait lié l'elfe chanteur qui les avait accueilli sur le domaine baptistral, les paroles du dragon tenaient davantage du bluff que de la promesse d'une mort certaine, mais qu'importe. L'autre n'aurait probablement pas la folie d'essayer de vérifier à quel point le serment des elfes pouvait s'appliquer à une créature d'écailles.
* Tu n'as pas la sagesse nécessaire pour décider arbitrairement de la vie ou de la mort d'autrui, que feras-tu lorsque tu tueras un nouvel innocent ? Penses-tu que cela n'arrivera jamais ? Cela s'est pourtant déjà produis par le passé...
Saemon n'est pas un meurtrier, il n'a pas voulu tuer et il a même fait tout ce qui était en son pouvoir pour sauver celle qu'il a blessé. Voila ce qui le différencie de celui qui se tient devant moi aujourd'hui et qui répand la mort au nom d'un esprit. Vois ce qui se passe autour de toi, crois tu vraiment que l'esprit de la mort ait besoin d'un serviteur pour l'abreuver d'âmes ?
Même si tu n'as pas été blessé, tu n'es pas moins victime de ce malheureux accident que celle que tu as tué, il te faudra apprendre à vivre avec les conséquences de ton geste mais chercher à fuir celui que tu es en le cachant derrière un masque et en traquant ceux que tu nommes les non-justes n'est pas une solution. *
En ayant terminé, le dragon laissa l'humain ruminer tandis qu'il se penchait sur l'oiseau en proie à la panique. Ce crâne de piaf allait se tuer d'épuisement s'il continuait à se débattre et s'égosiller comme il le faisait, le dragon s'empressa donc de souffler doucement sur les plumes noires, laissant la magie qui l'imbibait agir sur les blessures du petit animal. Lorsque ce fut fait, Atalos se redressa et s'éloigna du volatile, ramenant son attention sur l'assassin.
* Que décides-tu ? * |
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| Sujet: Re: La plainte du corbeau (PV) [TERMINE] Dim 13 Oct 2013 - 20:57 | |
| La douleur s'amenuisait après que le dragon eu terminé une partie de son serment. Il était contrarier et agacé, c'était plus que flagrants. Confus comme jamais, il ne savait sur quoi arrêter ses pensées. Luna... Méritait-il vraiment d'agir aux près d'elle comme un père l'aurait fait? Il en vint même à se questionner à savoir si Luna ne devrait pas plutôt partir. Quitter son influence qui, comme le dragon semblait si bien le croire, sombrait peu à peu dans le mal. Non, il ne pouvait changer par lui même, il le savait. C'était cette identité, ce masque qui le gardait en vie, qui permettait à l'air de pénétrer dans ses poumons. Mais il devait essayer... Au moins envisager de changer sa façon de vivre... C'était la pensée d'un dragon, donc une parole sacré pour Ombre. Le regard obscurcit par un sombre voile devant ses yeux, l'assassin regarda sans mot le petit animal devant la gueule de la bête divine. Voilà que cet animal estropié recevait un cadeau magique d'une dragon pour l'avoir engueulé alors que lui devait se contenter d'un violent mal de tête pour avoir employé toute les formule de politesse possible. C'était une comparaison encore une fois des plus " agréable" entre lui et l'oiseau.
Une fois l'opération terminée, l'assassin s'avança prudemment jusqu'au corbeau et alla le cueillir de sous le regard du lézard géant. Toujours une patte en moins, toujours le bec brisé... Il était clair que même la magie draconique avait une limite, à moins que le dragon n'ai utilisé qu'une partie de sa puissance... Chose qui semblait assez logique, surtout qu'il était peu probable qu'une telle bête s'efforce à ce point de sauver un simple corbeau pour une quelconque satisfaction personnelle. Une fois la petite bête bien callé dans son petit sac de transport, l'assassin campa ses yeux de la même couleur que les écailles du dragon sur ce dernier. Son esprit volait dans tout le sens, son cœur battait irrégulièrement, il se sentait mal et confus. Cette conversation devait se terminée, sans quoi l'homme allait y perdre la raison. Il tomba lentement sur ses genoux devant la bête, inclinant la tête mollement, les mains sur ses genoux. Il redressa son tronc, sans pour autant se lever.
-Vos paroles m'ont atteins, vénérable bête, mais il me reste encore beaucoup à comprendre. À l'instar d'un philtre, je crois que seul le temps pourra révéler si mes pensées sont un baume ou un poison... Je suis perdu et j'en suis conscient, mais je ne croyait pas être si bas...
Il se releva lentement, ses jambes commençaient à faiblir. Il avait décidément besoin de repos, tant pour son esprit que pour son corps fatigué. Il n'avait été que rarement dans un aussi moche état qu'en ce moment. La dernière fois remontait à sa rencontre avec Ethan et sa perte massive de sang dut à son châtiment divin. Une fois debout, il regarda au loin vers le château des Baptistrels.
-Après la réunion, il est plus que possible que nos chemins ne se recroisent plus jamais... Je ne suis pas du genre à fréquenter les palais et les champs de batailles... Si jamais ma vie change au point où je viendrai à être un tout autre homme, où je ferai le bien et que je le ferai bien... Alors peut-être que je vous traquerai, afin de vous offrir mes remercîments les plus sincères et peut-être, qui sait, vous présenté cette fille qui est tout pour moi... Si jamais pareil évènement vous intéresse le moindrement évidement... Dans le cas contraire... Comme pour bien des gens, je n'aurai été qu'un humain ridicule de plus dans votre vie, et vous n'entendrai plus jamais parlé de moi... Je mourrai quelque part, peut-être demain, peut-être dans cent ans, et je ne serai qu'une bougies de moins sur cette terre.
Il s'inclina une fois de plus et fit volte face, se dirigeant à tout hasard vers une direction de la forêt elfique, opposé au château. Il s'arrêta sur place, puis tourna la tête, l'air grave.
-Si jamais la noirceur m'envahis, je serai le seul à en souffrir. Ce n'est pas une promesse, mais c'est une certitude... Luna ne souffrira pas de mes maux... Tant que mon souffle sera...
Il continua son chemin, marchant au rythme de son cœur, d'un pas vif, tremblant et indécis.
(rp terminé pour moi) |
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| Sujet: Re: La plainte du corbeau (PV) [TERMINE] Jeu 17 Oct 2013 - 18:08 | |
| Atalos avait fait de son mieux, il n'était pas le plus sage ou le plus philosophe des dragons mais le petit Saemon devrait s'en contenter. L'écailleux demeurait satisfait toutefois de savoir que ses paroles avaient finalement trouvé une oreille attentive, quoiqu'il redoutait quelque peu d'avoir fais pis que mieux. L'avenir seul le dirait cependant, comme le soutenait fort justement l'assassin masqué. Fouettant l'air de sa queue, le dragon d'or effleura plus posément l'esprit de son interlocuteur pour essayer de le rassurer sur certains points :
* Tu n'es pas trop bas, Saemon, là est l'essentiel. Il y a du bon et du mauvais en toi comme en chacun, il te faut juste apprendre à vivre avec le mauvais sans que cela n’entache le bon. Le temps t'y aidera. *
L'écailleux laissa son regard errer un instant entre la silhouette de l'humain et l'oiseau au plumage noir dont il prenait soin.
* Je serais heureux de rencontrer cette jeune fille en ce cas, il ne te sera probablement pas bien difficile de retrouver ma trace. *
Bon, c'était peut-être un peu exagéré, depuis qu'il vivait au palais impérial de Gloria, il avait rencontré des dizaines de personnes et il n'y avait aucune raison pour lui de chercher à rencontrer une jeune orpheline. Néanmoins, l'histoire de l'assassin avait attisé sa curiosité et le dragon pourrait effectivement daigner accorder de son temps à la petite dont il lui avait été fait mention. D'autant plus si cette invitation pouvait motiver l'assassin à se racheter une conduite, après tout, c'était un grand honneur qu'Atalos lui proposait là, à lui de faire en sorte de saisir l'opportunité qui lui était faite.
Le dragon accorda un grognement en guise de salut au jeune homme et le regarda s'éloigner, acquiesçant silencieusement à sa dernière phrase. Il ne doutait pas de cette parole, il était évident que Saemon tenait beaucoup à cette petite et aurait à coeur de tout faire pour la préserver. Restait à espérer que sa volonté serait suffisante pour le convaincre de ne pas se laisser détruire lui-même. Laissant là l'humain reprendre sa destinée, l'écailleux se retourna pour s'éloigner et s'en aller retrouver son dragonnier.
HRP : petite conclusion, mais RP terminé donc ^^ |
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