| Sujet: Blacky le caïd [vieille histoire retrouvée ^^) Lun 5 Aoû 2013 - 23:41 | |
| Je viens de retrouver ceci dans un vieux dossier, ainsi que d'autres textes qui ne valent pas vraiment le coup d'oeil mais celui-ci je l'avais oublié et j'avoue que ça m'a fait plaisir de le retrouver. Je l'écrivais il y a un bon moment pour un forum de propriétaires de chiens, je le postais comme un roman à épisode et ça plaisait pas mal. J'ai eu envie de vous le faire partager, c'est marrant de retrouver de vieilles histoires Bon par contre notez bien que je ne l'ai jamais terminé (en fait quand j'y pense je l'avais à peine commencé T_T) et qu'il n'est pas dit que je m'y remettrai un jour (même si du coup je dois dire que ça me chatouille de me réattaquer à l'histoire de ce vieux Blacky ). Je vous le présente en plusieurs parties comme je faisais sur l'autre forum, c'est du premier jet donc en gros c'est découpé selon les moments où j'arrêtais et où je reprenais l'écriture. Ce n'est pas un découpage logique par chapitre. Allez zou : Partie 1 - Citation :
- Je m'appelle Blacky, tu me connais sans doute. En fait je suis persuadé que tout le monde me connait, comment pourrait-on ne pas avoir entendu parler du caïd du refuge de St Quentin ?
Je suis arrivé l'année dernière, sale et enragé. Sale gueule m'a-t-on dit, en voilà un qui passerait sans doute sa vie derrière les barreaux. Sur le coup je n'ai pas compris, de toutes façons je m'en foutais j'étais en colère. Grondant, aboyant, les yeux fous. Une main s'est approché des barreaux de ma caisse de transport, à un quard de seconde près elle y perdait trois doigts. Pourquoi une telle colère me dirait vous ? Je ne sais plus, en fait je crois que depuis ma naissance j'ai toujours été en colère. Je ne me souviens plus de ma mère, juste d'un pelage chaud et doux auquel on m'a arraché bien trop tôt. A peine ai-je cessé de têter que déjà on nous séparait. Moi et mes frères avons été jeté dans un enclos humide et puant, sans lumière. On nous jetait des miches de pain chaque jour et je me battais avec mes frères pour manger. Tout jeune que nous étions nous avons bien compris que la vie était un combat, alors je me battais et lorsque deux de mes frères ont crevé dans leurs excréments je n'ai pas eu de remord. C'était eux ou moi, et je n'aimais pas avoir faim. On retira les corps très rapidement, l'homme jura en voyant ce gachis et le lendemain nous eurent droit à une ration plus importante et même un peu de viande. Apparemment il ne voulait pas nous voir mort, allez savoir pourquoi.
Je n'avais pas encore fêté mes deux mois lorsque l'homme vint pour la première fois accompagné. Une femelle à deux pattes, je n'en avais encore jamais vu et je la toisais non sans une certaine curiosité. Qu'elle était laide ! Le pelage sur son crâne était terne et gras, ses vêtements empestaient et sa peau était rèche. Cela je le sais car elle me prit dans ses bras, ou plutôt à bout de bras. Je glapis lorsqu'elle m'attrapa par la peau du cou pour me soulever sans ménagement et me porter à hauteur de visage. Terrifié je cherchait à mordre de mes petits crocs mais elle n'en avait cure, elle me retourna et hocha la tête en direction de l'homme. "Je prend ce petit mâle" décida-t-elle. "il a un belle morphologie, je lui ferai gagner des coucours puis il pourra reproduire" Ainsi se décida mon destin, quittant mes frères et soeurs je fut jeté comme un sac dans le coffre d'une voiture. Je ne savais pas ce que c'était à ce moment là et le soleil aveuglant me blessait les yeux. Je hurlais à la mort tandis que les humains s'échangeait quelques liasses d'un papier étrange. "LA FERME !" me cria la femme et une main vint claquer mon museau me faisant taire sous le coup de la surprise. Dans un bruit indescriptible et horrible pour mes oreilles sensibles elle referma mon sarcophage (je devais apprendre plus tard qu'il s'agissait d'un coffre !) et je me recroquevillait sans plus oser rien dire. La voiture démarra, j'étais en route vers ma nouvelle vie... Partie 2 - Citation :
- Le froid... C'est la chose qui me marqua le plus pendant mon passage chez cette femme. Certes mon ancien enclos n'était pas chauffé et était pour le moins humide mais il m'était alors possible de me coller contre mes frères et donc d'avoir à peu près chaud. Cette fois j'étais seul, gelé et surtout apeuré dans ce jardin énorme. Moi qui n'avait jamais rien vu d'autre que des murs et des barreaux voilà que je faisais brusquement connaissance avec le grand monde, et en pleine nuit par dessus le marché. La femme était entré dans la vieille bicoque grise au fond du jardin, j'avais bien pensé à aller gratter humblement à la porte dans l'espoir d'un peu de réconfort mais le simple fait de me voir m'approcher de l'entrée l'avait mise dans une fureur noir. Ses hurlements hystériques m'avait encore plus impressionné que l'immensité du jardin et j'avais donc rebroussé chemin la queue entre les pattes. Misérable, je me couchais au pied d'un vieil orme plus seul que jamais et le ventre vide.
La nuit fut longue comme on peut s'en douter, les craquements des branches et le passage des voitures derrière le mur de vieilles pierres m'avaient plus d'une fois réveillé, effrayé je m'étais laisser aller à aboyer une ou deux fois mais nul ne m'entendais. J'étais perdu, minuscule dans cette immensité impressionnante. Le jour fini tout de même par se lever et je redressais la tête en hâte en entendant un bruit de casserole. La femme était sortie et tapait une cuillère contre un récipent, Blacky ! Blacky criait-elle. Je restais cois, ne sachant trop ce qu'elle attendait de moi et plutôt inquiet de tant de râffut. Je dû la vexer car elle cria de rage et me jeta la cuillère, heureusement qu'elle visait mal. Enfin elle s'approcha et je me recroquevillait prêt à fuir mais elle posa le récipient devant moi. De la paté ! Elle m'avait apporté à manger ! Abasourdi j'en restait tout bête devant la gamelle... Elle avait pensé à moi... Le coeur débordant de reconnaissance je me jetais sur la nourriture, je n'en avais jamais eu autant pour moi tout seul, peut-être les choses irait-elles bien en fait ?
Chaque jour se passa ainsi et c'est dans ce jardin que je grandis. Elle ouvrait la porte le matin, m'appelait (j'avais fini par comprendre que le mot Blacky me désignait) et me donnait ma gamelle. Ensuite elle partait et ne revenait que le soir. Pour boire j'avais une grande citerne à disposition, à son retour elle s'enfermait dans la bâtisse avec toujours les mêmes mots : "Garde Blacky ! Garde la maison" La garde... C'était mon boulot et je l'accomplissait consciencieusement, soucieux de mériter la gamelle qu'elle daignait m'offrir chaque jour. A longueur de journée je tounais, je faisais le tour du jardin creusant un sillon au fil des mois. De la maison à la haute barrière, de la barrière à la citerne, de la citerne à mon orme. Toujours le même parcours, l'oeil aux aguets et la truffe au vent. Parfois un humain s'approchait de la barrière, souvent le même d'ailleurs avec un drôle de vêtement bleu et une casquette. Je m'approchais à toute allure en silence puis au moment où il s'y attendait le moins je bondissais. Mes crocs claquaient à quelques centimètres de sa main tremblante et il repartait en quatrième vitesse sous mes aboiements rageur parfois même en emportant les enveloppes qu'il avait voulu déposer chez nous. Fier de moi je reprenais mon parcours, une fois l'homme me traita de sale bête dangereuse, je suppose que cela voulait dire que je faisais bien mon travail. Un jour il se plaignit même à ma maitresse alors que pour une fois elle était dans le jardin en journée, elle se contenta d'hausser les épaules en répondant que les Bergers Allemands étaient des chiens gardiens dans l'âme.
Ainsi donc j'étais un berger allemand. J'ignorais totalement ce que cela voulait dire, j'étais un jeune chien déjà impressionnant de carrure. Haut sur patte et élancé, mon corps n'était que nerfs et muscles nerveux. Mon pelage noir et feu était épais bien que court, mes yeux sombres voyaient tout et enregistrait jusqu'au moindre détail. Etais-je un chien intelligent ? Je ne saurai moi-même le dire mais en général je comprenais ce qu'on attendait de moi même si ma vie solitaire et mon enfance spéciale m'avait rendu peu sociable voir craintif à certains abords. Je ne supportait pas qu'un autre être humain mette les pied sur mes terres et je le faisais bien comprendre. Moi-même je n'étais jamais sorti du jardin, je ne savais pas ce qu'il y avait derrière la barrière qui marquait la fin de mon territoire, mon univers me semblait très grand. En fait j'ignorai combien il était petit. Je l'appris lorsqu'à ma grande surprise ma maitresse m'ordonna d'un geste sec de sauter dans le coffre. Je n'avais que des souvenirs vague de mon premier voyage mais il ne me semblait pas qu'il eut été agréable... Nerveux je refusais l'ordre, reculant devant sa colère montante et multipliant le peu de signaux d'apaisement que j'avais appris avec mes frères. Peine perdue, elle m'ordonna plus fermement encore de monter et m'attrapa par le collier pour m'empêcher de reculer. Ceux qui me connaissent aujourd'hui se demande comment elle avait pu accomplir cet exploit sans se faire mordre mais comprenez bien que c'était ma maitresse et que même si elle ne m'avait jamais caressé ou parlé gentiment je l'aimais. Je l'aimais et c'est cet amour qui me fit grimper dans ce coffre. Partie 3 - Citation :
- Le trajet fut un enfer, terrorisé je commençais par geindre puis mon estomac me joua des tours et je fut pris de vomissement. Ce n'est qu'en arrivant à notre destination que ma maitresse s'en aperçu, je me pris une taloche et un coup de pied à l'arrière train en descendant, j'urinais de frayeur et récoltait en prime une nouvelle volée de coup.
La colère, la violence, le bruit... Qu'il était horrible ce monde extérieur ! Cette raclée que je pris là sur le trottoir acheva de me persuader que ce monde était dangereux, terrifiant. Je sursautais lorsqu'une voiture passa à toute allure sur la route, je tirais sur ma laisse lorsqu'un cycliste me frôla. Un piéton nous croisa, je manquais le mordre.
L'endroit où on m'emmena n'était pas rassurant. La salle était minuscule et surchauffée, d'autres chiens attendaient là aux pieds de leurs maitres qui leur parlaient gentiment et les caressait. On m'ordonna de me coucher, j'obéis non sans montrer les crocs à mes congénères. L'odeur était atroce, une odeur de produit chimique et de phéromones de peur canine et feline. On appela mon nom, ce n'était pas la voix de ma maitresse et je ne bougeais pas mais elle m'ordonna de me lever et se dirigea tout droit vers l'homme qui m'avait appelé.
"Alors c'est toi Blacky ? Quel beau jeune chien !"
Je l'observais d'un oeil méfiant, la queue haute et le poil à demi hérissé. Il hocha la tête sans se formaliser, je ne vit pas le signe qu'il fit à l'autre femme derrière moi, son assistance je l'appris plus tard. On m'attrapa par derrière et en moins d'une seconde on m'installa un horriblement harnachement qui m'obligea à garder la gueule fermée. J'avais perdu ma seule arme ! Je tentais de mordre tout de même et me débatti, on me retint à grande peine, j'étais fou de terreur.
"Tout doux, tout doux Blacky voyons ! Nous n'allons pas te faire de mal..."
L'homme me parlait doucement, je ne comprenais rien à ses mots. Finalement envers et contre ma volonté je fus soulevé de terre et déposé sur une table. L'homme me palpa partout, s'attirant un regard de haine de ma part
"Eh bien, tu as un sacré caractère mon garçon. Vous avez pensé à lui faire faire de l'éducation ? A lui faire découvrir des choses ? Il a l'air terrorisé"
Il s'adressait à ma maitresse qui haussa les épaules.
"Je l'ai payé assez cher comme ça, c'est un bon gardien et il est LOF. Je compte faire des concours"
J'observais l'homme du coin de l'oeil et pu voir l'échange de regard qu'il eut avec son assistante, un regard désapprobateur. Finalement il haussa les épaules à son tour et s'intéressa à mes oreilles.
Il faut que je vous dises à propos de mes oreilles au fait, c'est quand même ce qui fit basculer ma vie. Jusque là elles étaient sages, tombant de chaque côté de ma tête et ne me dérangeant absolument pas. Pourtant un jour à ma grande surprise elles commencèrent à se réveiller, petit à petit elles bougèrent et se redressèrent jusqu'à être presque droites. Je devais avoir un drôle d'air ! Pourtant l'une d'elle ne termina jamais sa petite révolte, avant d'être totalement redressée elle s'affaissa et c'est ainsi que je fini par me retrouver avec une oreille dressée et une autre tombante, là pour le coup j'avais l'air ridicule. C'est ma maitresse elle même qui me le dit d'un air mécontent et je compris bien plus tard que c'était la raison de ma venue chez ce vétérinaire. Il n'avait pas l'air content d'ailleurs cet homme, il siffla entre ses dents en tripotant mon oreille sage (j'aurai préféré qu'il s'occupe de l'autre pour voir si il ne pouvait pas arriver à la persuadé de se remettre à sa place !) et secoua la tête :
"C'est terminé elle ne se redressera plus, je suis désolé mais je crains que ce chien ne soit jamais confirmable."
Pas confirmable... Je n'avais absolument aucune idée de ce que cela pouvait bien vouloir dire mais ma maitresse elle le savait et ce ne devait pas être une bonne nouvelle à voir son air renfrogné. Nous repartîmes par le même chemin, la case voiture me fut tout aussi désagréable que la première fois sauf que par chance je ne vômis pas. Arrivés chez nous ma maitresse me lâcha dans le jardin et s'éloigna vers la maison sans un regard. Je ne l'avais pas encore compris mais c'était le début des ennuis... Partie 4 : ATTENTION CETTE PARTIE PEUT CHOQUER LES ÂMES SENSIBLES - Spoiler:
- Citation :
- Les jours passèrent mais je n'oubliais pas cette étrange journée, comment l'aurai-je pu d'ailleurs sachant l'animosité dont faisait à présent preuve ma maitresse envers moi ? Elle n'avait jamais été très tendre et ne s'abaissait pas aux caresses ou aux mots doux que j'avais pu voir dans la salle d'attente mais au moins elle prenait bien soin de me nourrir chaque jour et j'avais même ressenti parfois une certaine fierté de sa part lorsqu'un invité s'extasiait sur ma prestance et mon air impressionnant. En fait elle m'aimait de la même façon qu'elle aimait ses bibelots et son superbe abri de jardin, comme un objet. Moi ? Je l'adorais, cela va peut-être vous paraitre étrange mais je n'avais jamais été aimé donc je n'avais aucun point de comparaison. Se sentir aimé comme un objet était toujours mieux que de ne pas se sentir aimé du tout, non ? Bref, elle était le centre de mon univers, ma déesse, celle qui d'un mot pouvait me rendre fou de joie ou fou de terreur. Un seul regard mécontent de sa part et je baissais la tête, furieux contre moi-même de n'être pas digne de l'intérêt qu'elle me portait. Ah ma maitresse... Nombreux sont ceux qui te reprochèrent plus tard d'être à l'origine de tous mes problèmes mais peu ont compris à quel point tu fus importante pour moi et encore moins seraient prêt à croire que des années plus tard ton image sois toujours gravée en moi. Notre amour fut unilatéral, je donnais et tu prenais. D'autres chiens me firent comprendre plus tard que ce n'était pas ça que d'avoir un maitre mais peu m'importe, tu fus la première et mon coeur avait bien trop besoin de quelqu'un à aimer pour se formaliser de ton manque d'intérêt. Je t'aurai aimé quoi que tu fasses et si par hasard tu m'avais tué ce jour là alors je t'aurai aimé encore et quand même. Rien n'aurait pu entâcher le profond attachement que j'éprouvais pour toi.
Il pleuvait ce jour là, tu avais oublié ma pâté. Cela arrivait de plus en plus souvent depuis notre retour du vétérinaire, mon ventre avait réapprit ce que c'était que crier famine. J'avais déjà perdu quelques kilos et moi qui n'était pas bien gros je n'aurai bientôt plus que la peau sur les os. Mon pelage se ternissait, de magnifique il était passé à tout juste passable. Quand à mon oreille rebelle elle se dressait toujours aussi fièrement tandis que l'autre se recroquevillait sur mon crâne de façon tout à fait lamentable selon toi. Un homme était passé tout près de la barrière et j'avais fait mon travail de chien de garde, aboyant comme un fou et sautant sur place. C'est alors que tu étais sortie furieusement, le regard mal assuré et les cheveux décoiffé, comment aurai-je pu savoir que tu avais décidé de t'octroyer une sieste ? Tu étais en colère, folle de rage même. Quoi ce chien qui déjà ne te servais à rien et te coûtait cher osait en plus troubler ton sommeil ? A ce moment là tu ne supportais plus rien de moi, le moindre regard, le moins gémissement, le moindre trou dans le jardin, la moindre roulade que j'osais faire sous tes fenêtres... Rien. Tu ne m'aimais plus même comme un objet et je le ressentais bien, j'étais devenu indésirable... Le premier coup toucha ma hanche, je me couchais aussitôt dans l'espoir de te calmer en te montrant ma soumission. Peine perdue, la pointe de ta botte vint me déchirer l'omoplate. Je hurlais, excitant un peu plus ton goût du sang et tu me fracassais la mâchoire dans un bruit sec et écoeurant. Je fermais les yeux, à moitié assommé et le goût atroce du sang dans la bouche. Pas un seul instant il ne me vint l'idée de me défendre, de te montrer les dents, de mordre. Tu me frappa encore et encore et je t'aimais, je t'aimais plus que tout et plus désespérement à chaque coup. Pourquoi n'étais-je pas capable de te rendre heureuse ma maitresse ? Pourquoi n'étais-je capable que de te mettre en colère ? Ah ça oui je méritais bien tes coups, je ne savais pas pourquoi mais au fond de moi je me disais que tu me frappais forcément pour une bonne raison. J'ai voulu mourir ma déesse, j'espérais que tu me tues pour ne plus jamais risquer de te décevoir. Ah que je m'en voulais d'être né, que je m'en voulais d'être un si mauvais chien... Aujourd'hui encore je me demande pourquoi tu ne m'as pas tué, pourquoi brusquement tu as cessé de t'acharner sur moi. A quoi ressemblais-je alors ? Je ne sais pas trop, je saignais, l'un de mes yeux ne s'ouvrait plus, l'une de mes pattes était transpercée de douleur et ne voulait plus bouger. Tu me laissas là et absurdement je te fus reconnaissant, douloureusement reconnaissant. Quoi ? J'étais un si mauvais chien et malgré tout tu tolérais encore ma présence ? Tu ne me tuais pas, ne me virait pas du jardin ? Oh que je t'ai aimé maitresse, un amour rouge, un amour sanglant et douloureux. Un amour exclusif.
Je me trainais près de mon refuge de toujours, mon orme ce vieux frère dont les racines burent le sang qui s'écoulait de ma truffe et de tout mon corps. Je fermais les yeux, incapable de faire autre chose que de dormir et remettant à plus tard la nécessité de lècher mes blessures. Je rêvais de toi maitresse, de l'amour que je te portais et que je n'arrivais pourtant pas à te faire partager. Et puis... Et puis...
Mon réveil fut horrible on s'en doute bien, et pourtant... Elle était là, je devais rêver encore. Qu'est-ce qu'une petite fille pourrait bien faire en haut du mur de la propriété ? Je devais faire mon travail, aboyer, mordre, détruire... J'en étais incapable. Je me haïssais.
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| Sujet: Re: Blacky le caïd [vieille histoire retrouvée ^^) Mar 6 Aoû 2013 - 10:13 | |
| Le texte m'a tellement marqué que j'ai rêvé être un chien cette nuit o.o *PAN* Je n'avais jamais lu de texte dans les yeux d'un chien, c'est original. Mais bon maintenant, on a envie de connaître la suite, surtout que tu nous laisses sur une fin haletante o/
Enfin bref, merci en tous les cas du partage |
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| Sujet: Re: Blacky le caïd [vieille histoire retrouvée ^^) Mar 6 Aoû 2013 - 10:26 | |
| xD ne va pas t'amuser à ronger les pieds de ton lit hein ? Tu t'y casserais les dents De rien, et on verra si je m'y remet. Pas trop le temps en ce moment mais qui sait ? Bonne journée Verith ! |
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