RP D'INTRIGUE :La trêve phase 1 : les elfes TERMINE

Deux missives sur trois étaient parties. Deux de ses pairs chanteurs chargés de veiller sur les missives le temps de trouver un moyen de les donner à qui de droit. Mais cela n'était pas simple et il en avait grandement conscience, car la situation était loin d'être la meilleur possible en ces temps troublés. Les armées du Néant apportaient la mort et la désolation, exécutaient chaque vampire et chaque elfe qu'ils trouvaient... le sort de toutes ses âmes l'avait ébranlé jusqu'au plus profond de lui même dès que le couperet était tombé, voilà deux mois. C'était un elfe vagabond mais de bonne composition, un être digne et simple, du nom d'Arowen. Il avait été prit par les sbires du Néant et tué, au cours d'une cérémonie dont il ne connaissait pas les détails... et ne voulait d'ailleurs pas les connaître. Il avait sentit sa vie s'éteindre, soufflée comme une pauvre bougie, la magie évacuée de son corps, l'harmonie brisée comme des esquilles innombrables de verre... Un bref instant il avait sentit cette première vague de désordre, et immédiatement, il avait sut que quelque chose de terrible allait advenir. Depuis lors chaque exécution avait été un coup dur pour eux, chaque mort, chaque retrait de l'armée humaine... ils avaient observés tout cela avec angoisse, avec tristesse, mais se refusant à agir. Les douze ne pouvaient interférer avec le monde, du moins pas aussi aisément que l'esprit du Néant se le permettait. Ils ne pouvaient prendre l'un ou l'autre parti sans eux même faire pencher l'équilibre d'un coté ou de l'autre. Ils ne pouvaient le rompre tout simplement, mais l'existence même de cette menace était une preuve que l'équilibre se rompait de toute façon... Prit en tenaille, entre une prise de partie qui semblait inévitable et leur serment millénaire de ne pas préférer un camp ou un autre, ils avaient prit le parti d'attendre encore un peu avant de se décider. Après tout les armées des hommes et des vampires étaient fortes.... sans doute pouvaient-ils parvenir à repousser l'envahisseur, non ? Et à chaque nouvelle défaite, un nouveau coup, une nouvelle entaille dans leurs certitude, une nouvelle fois la question se posant pour eux tous. Agir ou non ? Mais finalement, avec l'assaut sur Gloria, ils finirent par être convaincus qu'il fallait effectivement tenter quelque chose....

Oh ils ne pouvaient se battre, ce n'était pas envisageable, même si leur magie différait de celle des autres peuples, ils n'étaient pas offensifs. Ils étaient des guérisseurs, des diplomates, et des protecteurs, des maîtres de savoir, des conseillés... pas des mages de bataille, si puissant que fut leur don. Que pouvaient-ils seulement faire contre le Néant. Directement, pas grand chose. Il avait donc fallut tenter le tout pour le tout, une solution qu'aucun d'entres eux n'avaient envisagés jusque là, et qui ferait se récrier certainement la plupart des nobles et hauts dignitaires. Allier les trois, non, les quatre peuples, agir comme un seul groupe, les Armandéens au complet, contre les Alayiens et leurs esprit terrible, combattre non plus chacun pour soit, mais tous pour leurs continent, pour cette terre chérie qui était leurs berceaux et leur tombes, leurs futurs et leurs passés.... avaient-ils vraiment le choix, de cette alliance ? Sans elle ils mourraient tous, cela ne faisait guère de doute. Ce n'était pas une guerre raciale qui avait lieu, c'était une annihilation unilatérale et rapide qui se propageait comme une gangrène.... Si ils ne pouvaient se résigner à admettre que cette alliance était nécessaire c'était à eux, mages de l'équilibre, de le leur montrer. Ils ne pouvaient qu'enclencher les négociations, tout le reste dépendait des souverains, des dragonniers, et de leurs armées... Qu'ils se décident à sauver ce monde ou l'abandonne sous prétexte de vulgaires haines n'ayant absolument aucun poids comparé à la folie du néant, les Baptistrels ne seraient que des conseillés et des garant de la tranquillité durant leurs débats. Si ils avançaient trop sur leurs pouvoirs ils ne parviendraient qu'à briser le peu d'ordre qu'ils tentaient de rendre à leurs pairs. C'était en de tels instant que Merithyn regrettait que les vampires ne puissent devenir Baptistrels, car alors chacune des races aurait été représentée... mais en l'état il fallait faire avec ce qu'ils avaient. Et si Shaynar avait grogné en l'entendant parler d'aller lui même chercher Lorenz Wintel si il le fallait il était pourtant totalement franc.... considérant sans nul doute sans se tromper qu'il serait le plus difficile à convaincre.

Mais pour l'instant sortir lui était impossible, l'extérieur était trop dangereux et les protections du domaine devaient être maintenue à tout prix, en temps que nouveau Gardien, il se devait d'être présent. Et puis il devait encore se remettre de son ascension et de l'absorption de la puissance du Fondateur. Sa voix n'était toujours pas revenue, et il craignait de rendre sourd par une simple note toute personne l'entendant, ne maîtrisant que très mal cette nouvelle façon de s'exprimer. Il reprenait lentement ses forces, s'inquiétant de la situation et tentant de trouver une solution alternative qui inclurait tout le monde, qui permettrait à cette alliance de fonctionner.... mais il ne se faisait pas d'illusion, il serait extrêmement dur de parvenir à un consensus plaisant à tous. Et même si c'était le cas.... l'alliance ne durerait que tant que les alayiens les menaceraient, ensuite ? Ils retourneraient à leurs guerre absurde. Il n'y pouvait rien c'était ainsi, cependant en attendant, il fallait supporter les tensions. Et en parlant de tension, il allait devoir donner la missive en main propres à Galadrielle. La reine elfe vivait parmi eux depuis quelques temps déjà et elle n'était pas au mieux de sa forme malgré les soins prodigués par les siens... sa grossesse était lourde de conséquences à son âge, aussi il fallait faire très attention à elle. Merithyn ne tenait pas à la voir mourir alors qu'elle donnerait bientôt la vie... elle était sous sa responsabilité et comme tout ses patients, il s'en occupait avec beaucoup de patience et de douceur, indifférent à son rang, rang qui de toute façon ne signifiait plus rien pour lui depuis son élévation au rang de Gardien. A cette heure ci elle devait se trouver dans les jardins... prendre le soleil était bon pour elle, et renforcerait ses rejetons. Il abandonna son bureau, et sortit dans les jardins du Tomingorllo, baignés de soleil à cette heure ci alors même que les nuages se massaient à l'extérieur. Sombre, il resta muet jusqu'à la voir apparaître au loin, et s'approcha d'elle, posant sa main chaude sur son épaule.

Il lui tendit la capsule magique....

Citation :

Aux souverains d'Armanda,
Sires Gregorist Kohan et Lorenz Wintel, Dame Galadrielle,
Recevez mes plus sincères et profondes salutations.

L'en-tête de ma missive aura sans nul doute piqué votre curiosité, ou aura éveillé des interrogations et des indignations. Je ne me rependrais pas outre mesure en ronds de jambes et en palabre, le peu de temps que nous possédons encore doit être utilisé avec efficacité. Depuis deux mois l'armée Alayienne venue d'outre mer porte le feu et la mort vers l'ensemble d'Armanda, tout les peuples sont concernés, tout les peuples sont menacés. Vos défaites successives prouvent combien notre ennemi est puissant. Je dis ' notre ' car j'en viens à l'objet de cette courte missive si dépourvue de tact. Vos armées sont fortes, vos soldats loyaux et vous, sires et dame, êtes des souverains de qualités, mais notre ennemi est encore bien plus fort que cela. Armanda nous appartient, mais nous ne pourront repousser ce sinistre envahisseur qu'en nous unissant, en faisant front commun contre ces créatures qui cherchent à nous réduire à néant. Il en va de notre survie, à tous. Humains, Vampires, Elfes et Dragons, nous sommes tous concernés par ce péril. C'est pourquoi je vous invite instamment et de toute urgence à nous réunir afin d'entamer un dialogue qui conduira, je l'espère, vers une trêve temporaire de la guerre qui nous divise afin de placer tout nos efforts dans l'éradication de la menace Alayienne. A cet effet j'ouvrirais à la nouvelle lune les portes du domaine de mon ordre, pour vous permettre de placer ces négociations en un lieu neutre et paisible, propre à l'entente de nombreux partis. Mon ordre assurera votre sécurité ainsi que votre confort le temps de ces négociations. Vous êtes libres d'amener une délégation de votre choix, car j'ouvrirais ces discussions à tout être désireux d'y participer, qu'il soit noble ou pauvre, puissant ou non, cependant sachez que les armes et la magie offensive sera interdite durant toute la durée des négociations. Vous serez, vous et vos suivants, libres de repartir quand bon vous semblera.
Ces capsules vous sont destinées, à vous souverains, et seules vos mains pourrons les ouvrir. Mais je vous prie tout de même de diffuser ce message aussi largement que possible. Ne me transmettez pas de réponse écrite, au cas où le message se perdrait d'une façon ou d'une autre.
Je compte sur votre présence en la nouvelle lune,
Mes hommages

Merithyn Shadowsong, Gardien des Préceptes et Fondateur de l'Ordre Baptistral

Ils avaient finit par le savoir et leur sentence avait été sans appel.

Cela faisait déjà un mois et demi que les rapports affluaient en masse dans son bureau, que les pleurs et les cris avaient remplacé le bruissement du vent dans les arbres, que la peur et la douleur avaient pris la place du gazouillis heureux des oiseaux. Qui étaient-ils ? Que voulaient-ils ? Les premiers jours avaient très vite donné le tempo de leur « visite » sur Armanda : c'était une invasion bien en règle et où la magie, les elfes et les vampires n'avaient pas leur place. C'était une extermination de tout ce qui n'était pas humain et tenant de la logique. Et plus le temps s'écoulait avec la impétuosité du torrent ou la tranquillité du ruisseau, les pertes s'élevaient en masse pour les peuples et tous ceux qui s'opposaient aux envahisseurs. Ses pauvres enfants... Dès qu'ils avaient la malchance de sortir leur minois des bois protecteurs voilà qu'on les égorgeait sans pitié, avec haine et dégoût, jouissant de leur cris de terreur et de souffrance. La vieille elfe ressentait leurs morts jusqu'au plus profond de son être, ses nuits étaient hantés par les cris et les pleurs de son peuple... Elle se rendait malade et pleurait ses enfants morts : jamais le Jardin des Souvenirs ne s'est vu remplit aussi vite ! Son cœur saignait... Pourquoi Dracos ne venait pas en aide à ses enfants ?! Alors qu'elle pensait que la discussion avec Eliwyr allait lui permettre de rebondir et de reprendre des forces, voilà que cette guerre soudaine et encore plus meurtrière que jamais lui demanda absolument toute son énergie. Enfin, du moins celle que ses petits ne lui absorbaient pas... Galadrielle était toujours un peu plus fatiguée le jour suivant celui d'avant parce que plus ils grandissaient en son sein et plus leurs besoins empiétaient sur celui de leur mère, l'affaiblissant et l'épuisant : impératrice, femme d'un âge déjà avancé... Être enceinte n'était pas idéal.

C'est durant l'une de ses interminables réunions que le secret de la blonde impératrice fut dévoilé. Alors qu'un silence assourdissant régnait entre eux pour leur permettre de méditer sur les derniers rapports, la plus insupportable des membres du conseil perçut quelque chose qui allait bouleverser l'équilibre déjà si frêle mais surtout qui allait servir ses intérêts. Les légers battements de cœur résonnaient comme une mélodie très pure et cristalline, un carillon parfait pour célébrer l'avènement pour ses projets : l'impératrice était enceinte et il était de notoriété publique que son époux était dans l'incapacité totale et irrémédiable de la féconder. Vicieuse, Mewen en parla discrètement à son voisin de table qui en parla au sien qui en parla au sien, etc... Jusqu'à ce que chacun se rende compte de la justesse de ses propos : Galadrielle avait faillit à son devoir d'impératrice si droite et parfaite. La sentence avait été sans appel et il avait été évidemment hors de question pour elle d'essayer de dissimuler la vérité : sa situation était d'une clarté si aveuglante que cela aurait été les insulter et envenimer leur sentence à son endroit. Les questions et les reproches pleuvaient sur la blonde et la décision avait été sans appel, même Eliwyr n'avait pu lui venir en aide parce qu'elle l'avait obligé à rester discret : Galadrielle se devait d'être bannie du royaume et un autre elfe devait prendre sa place.

Seulement, elle était encore officiellement impératrice et elle décida de jouer là-dessus pour leur couper l'herbe sous le pied et, durant une annonce officielle, elle déclara publiquement que le seigneur Eliwyr prendrait sa place en tant qu'empereur de la couronne puisqu'elle n'avait pu donner un héritier à son peuple. Ainsi prit fin les siècles et les siècles de pouvoir de la famille Evanealle... Bien évidemment, la personne qu'elle avait choisit était un conseiller très respectable donc les décisions et la sagesse avaient une réputation sans faille : les elfes approuvèrent sa décision malgré le désaccord discret des autres membres du conseil qui ne pouvaient donc pas placer la marionnette qu'ils avaient choisit. Puis elle annonça à ses enfants que la santé de son époux déclinait dangereusement, qu'il n'en avait à présent plus pour très longtemps et qu'elle se retirait donc de la vie politique au domaine des baptistrels pour l'accompagner pour son dernier voyage. Bien sûr, pour son peuple, ce fut un coup dur : cette figure de proue qui les avait gouverné avec justice et amour, cette mère qui ne vivait que pour eux, était elle-même non loin de la fin de sa vie : elle n'était pas éternelle comme ils l'avaient espéré si naïvement et les cris et les complaintes s'élevèrent, serrant le cœur de Galadrielle.

Elle aussi aurait aimé vivre des siècles et des siècles encore pour continuer à s'occuper d'eux mais la grossesse tirait sur la corde de sa vie encore plus fortement que la politique et la guerre. Il était désormais temps pour elle de s'en aller et laisser la place à quelqu'un de tout aussi méritant et jeune et énergique, c'était pourquoi elle avait choisit Eliwyr, et son peuple accepta malgré les lamentations qu'ils émettaient.

Fière de ce qu'elle avait fait et retournant dans ses appartements, Galadrielle demanda à ce qu'on se charge du déménagement de ses biens jusqu'au domaine des baptistrels pendant qu'elle essaierait de se reposer un peu auprès de son époux, l'état de ce dernier s'aggravant chaque jour un peu plus. Une fois que tout fut prêt, elle embrassa dans l'ombre son amant et lui confia son royaume avant d'ordonner au cortège le début de la marche, saluant et souriant tristement à ses enfants qui étaient venus lui rendre un dernier hommage, les larmes roulant sur ses joues alors que cela lui déchirait le cœur de les quitter.

Elle avait tellement donné pour son peuple que tout arrêter de façon aussi brusque la perturbait et la faisait souffrir... Même si du point de vue de la raison, c'était la meilleure chose à faire pour tout le monde.

~!~!~

Cela faisait à présent une petite semaine qu'elle était ici, l'aube de ses huit mois de grossesse sonnant sous le soleil et la douce brise. Thran dormait toujours plus longtemps que le jour précédent même si son état c'était quelque peu stabilisé et ses jumeaux pompaient toujours plus son énergie, son grand âge ne l'aidant en rien. Galadrielle chipotait sur la nourriture, avait des envies étranges, se fatiguait de plus en plus : elle était toujours essoufflée et le moindre effort devenait de plus en plus pénible. Les crises de larmes et les longues siestes au soleil devenaient presque primordiale pour la blonde qui arrivait de nouveau à se reposer mais si son sommeil restait perturbé à cause des nouvelles qu'on lui transmettait du dehors. Tant de souffrance et toujours aucune solution...

Aujourd'hui encore, on avait accepté de lui installer un divan non loin de la porte de ses appartements pour qu'elle fasse moins de trajet et se ressource correctement, sa sieste quotidienne s'annonçant non loin alors qu'elle avait mangé en la compagnie de son époux, tous deux seuls et tranquilles dans leur nouveau refuge. Un long châle vert pâle recouvrant ses épaules et ses bras par dessus une robe très simple et diaphane de riche facture gris perle avec des broderies en fil d'argent et petites perles en gouttes, ses longs cheveux réunis en une tresse qui cascada tel un serpent sur les os délicat de sa clavicule, Galadrielle marcha très lentement en serrant ses bras autour d'elle, prenant son temps afin de ne pas tomber et garder un souffle serein : c'était lent mais moins épuisant pour elle. Son divan lui promettait une sieste allongée confortable quand elle le regardait et c'était un sourire soulagé qui ourla ses lèvres alors qu'elle posa ses doigts fins et délicat dessus avant de se tourner avec curiosité vers le possesseur de cette main chaude sur son épaule.

Merithyn...

Elle lui devait tellement et c'était lui en personne qui se chargeait de sa grossesse. La blonde ne pouvait rêver meilleur sage-femme que lui...

Lui souriant doucement, elle le salua d'un léger hochement de tête, se demandant ce qu'il lui voulait : avait-elle oublier quelque chose ? Ce n'était pas impossible avec le chamboulement de ses hormones. Que... Une capsule ? Fronçant doucement ses sourcils, elle attrapa la capsule et prit le temps de s'asseoir correctement sur le divan, si allongeant à demi en soupirant de bien-être : que cela faisait du bien! Elle prit une profonde respiration et ouvrit l'objet pour dérouler la lettre et commencer la lecture. Une lecture qui chassa bien vite toute envie de repos... Etant encore officiellement impératrice tant que son époux n'était pas mort pour ne pas choquer son peuple et prendre le temps de bien former Eliwyr à son nouveau poste, il était donc logique que ce message s'adresse à elle mais le contenu la conforta dans l'idée que la situation devenait plus critique que jamais pour en arriver là : un traité entre les humains, les elfes et les vampires. Absurde au premier abord n'est-ce pas ? Mais ce qu'il se passait en Armanda était tel qu'il était impossible de continuer la guerre alors que ce nouvel envahisseur tuait tout le monde sans réelle distinction...

- Ainsi tu en es venu à les convier ici pour une trêve... Crois-tu vraiment qu'ils accepteront de finir ? Demanda-t-elle doucement en repliant la lettre pour lever ses beaux yeux gris vers lui, l'invitant à s'asseoir à ses côtés, repliant ses jambes sous elle pour lui laisser de la place. Je ne suis pas contre cette idée, bien loin de là Merithyn, mais si les vampires décidaient de nous attaquer quand même ? J'ai peur pour mes enfants, qui sait ce qu'il peut se produire lorsque la nuit tombe en ces lieux avec ces êtres dans ces murs... Souffla-t-elle tout bas en posant une main protectrice sur son ventre qui commençait à prendre un volume plus que visible. Cependant, tu as eu plus que raison d'envoyer ses missives et il est plus qu'évident que j'accepte cette trêve : nous devons arrêter ce peuple qui extermine mes enfants en jouissant de leur douleur et en décidant qu'ils sont indignes de vivre alors que Dracos nous a offert le souffle de la vie, gronda-t-elle en plissant les yeux. Je suis nerveuse à l'idée de la tournure de ce débat tu sais... Si la fierté des hommes les faisait décider de faire cavalier seul ? Si les vampires orgueilleux attendaient l'ombre pour nous avoir tous, nous et nos ennemis, dans le dos ? Émit-elle en se mordant les lèvres, toujours un peu angoissée. Je suis encore impératrice alors mon peuple m'écoutera et ira se battre pour sa vie et sa liberté, Eliwyr et moi arriveront sans peine à évincer le conseil s'il essai seulement de nous mettre des bâtons dans les roues. Mais je m'inquiète surtout pour les autres peuples, de ce qu'ils diront... Nul doute qu'ils peuvent émettre des conditions...

Cela se bousculait dans la tête de l'impératrice et l'incertitude la rongeait...

Il était désolé de devoir la troubler avec cela. Elle n'était pas en état d'assurer son rang d'impératrice, elle était fatiguée, perdue, enceinte... et trop vieille pour cela. Elle avait besoin de calme, de paix et de tranquillité, de repos ! Mais il ne pouvait le lui accorder davantage, ayant déjà retardé l'échéance plus que de raison. Désormais le chanteur était contraint de lui faire prendre ses responsabilités, c'était là le destin du monde lui-même qui était en jeu, de tout leurs peuples, alors il ne pouvait faire passer son confort avant la vie de tant d'individus... Il la laissait lire à son rythme, attendant ses réactions, attendant... oui évidement qu'il attendait de la voir s'indigner, de la voir se récrier, et lui dire que ce n'était pas possible, qu'une alliance avec les vampires n'était pas envisageable. Beaucoup d'elfes réagiraient ainsi, sans le moindre doute. Pourtant ce n'était pas ce qu'elle fit, et cela le surpris grandement, sans qu'il le dissimule. Clignant des yeux, lèvres scellées, il attendait simplement qu'elle ai finit de parler, attentif au moindre son s'échappant de ses lèvres, et réfléchissant avec sérieux à ce qu'elle lui disait.

Il était convaincu du bien fondé de sa propre décision, cela allait sans dire, il était convaincu qu'obtenir une alliance, une trêve, était la meilleur chose possible, qu'ainsi les Alayiens seraient repoussés, et le Néant vaincu. Pas forcément par la force combinées des armes, mais par l'affaiblissement du pouvoir de cet esprit supérieur qui se mêlait des affaires du monde, par l'harmonie qui s'établirait dans la trêve aiderait à restaurer le pouvoir de leur propre camp. En s'alliant ensemble, les races formeraient un nouvel équilibre qui parviendrait peut-être à mettre un terme aux agissements du Néant... Même si ce n'était pas certain. Lorsqu'elle eut finit de parler, il soupira doucement, porta son regard sur le jardin, et resta silencieux encore de longues minutes. Il ne s'agissait pas d'un combat oral pour la convaincre du bien fondé de ses revendications, mais de la rassurer au sujet des inquiétudes qu'elle pouvait avoir, et cela était peut-être plus dur et plus aisé à la fois, car avait déjà réfléchit à tout cela de nombreuses fois avant d'écrire sa fameuse missive. Au final il ouvrit la bouche, faisant son maximum pour moduler le son magique qui en sortait et risquait de causer des maux aux alentours...

« Je ne doute pas qu'ils fassent le déplacement. Mais je ne sais pas si ils parviendront à s'unir. Je ne puis m'avancer sur cela. Hélas, leurs fiertés, leurs inimités... elles se mettrons en travers de la route menant à une possible trêve. Mais je ne doute pas non plus que le danger devant lequel nous sommes parvienne à forcer un peu les choses. En bien ou en mal cependant cela reste à voir »

Il était difficile d'être certain de l'issue d'une pareille aventure. C'était la première fois que cela arrivait dans l'histoire du continent, et peut-être était-ce la dernière également. Cela dépassait tout, et il ne voulait pas se fier à son optimisme inné... qui de toute façon lui faisait souvent défaut ces derniers temps. Il ne savait pas comment les choses se passeraient, cependant il était certain d'une chose : ils avaient conscience de leurs faiblesses. Ce qu'ils en feraient, il ne pouvait le dire, mais ils savaient, et c'était déjà beaucoup... Les pertes étaient importantes, les villes humaines assiégées. C'était beaucoup, même pendant les anciennes guerres, un tel déficit de force n'avait pas eut lieu. Alors oui c'était le moment ou jamais. Si cela tiendrait ? Non certainement pas, mais cela était évident après tout...

« Ils n'entrerons pas au royaume elfique. Ils seront cantonnés à mon domaine, et ici, le serment de pacifisme s'applique à tous, vous le savez. Si ils tentent quoi que ce soit, magie diminuée ou non, ils n’échapperont pas à la sanction des esprits. De plus je pense qu'ils ne tenterons pas de vous attaquer, tant qu'ils auront quelques chose à gagner à respecter la trêve si elle s’établit. Lorenz Wintel n'est pas stupide, il sait qu'il ne peut vaincre seul et il préservera ses intérêts. C'est pour une hypothétique victoire que je m’inquiéterais. Si nous repoussons le Néant et ses armées, alors il n'aura plus de raison de respecter l'alliance et alors ils vous trahira, mais nous pouvons nous arranger pour le devancer en cela... Cependant, cela ne me regarde nullement, dame. Je ne suis qu'un conseiller neutre, et je ne fais qu'arranger une rencontre que leurs ego auraient autrement repoussés »

Il soupira.

« Je suis aussi inquiet. Je ne sais comment cela se déroulera, si ils accepterons... je n'ai aucune idée des conditions, des demandes de chacun. Cependant je sais que les vampires ne sont pas forcément les plus à craindre... oh ils attaquerons, mais pas pendant les négociations. Pas à ce moment là. Non, celui que je ne peux véritablement lire, c'est bien Gregorist Kohan. Cet homme prend de dangereuses décisions, et semble aveuglé par des concepts mystiques et troubles qui embrument sa vision de la couronne... Mais tout cela reste du domaine de l'hypothétique. Pour le moment nous ne pouvons guère qu'attendre et préparer le terrain de notre coté. Le conseil doit accepter cette négociation, il le faut, dame, afin d'unifier les esprits. C'est le chaos et l'incertitude qui donne son plus grand pouvoir au Néant je pense. Il faut faire les choses dans les formes, et il faut que tous soient conscients qu'il n'y a pas d'autres alternatives. Si nous ne réagissons pas, le Néant viendra jusqu'à la porte de nos domaines respectifs et nous détruira tous.... Je n'ai pas la force de le repousser, Galadrielle, je ne suis pas le véritable Fondateur, à peine son reflet, la voix du Dracos est faible et lointaine à mes oreilles. Et il me manque un chanteur à présent que la gardienne Lliyah a disparut... si ils viennent jusqu'ici je ne pourrais rien faire... Notre seul espoir réside dans cette trêve... si vraiment ils le comprennent, alors leurs conditions seront non avenues »

Le repos et le calme. Voilà ce qu'elle pensait avoir en se faisant exiler ici. Mais quand elle apprit ce qu'il se passait dans Armanda depuis ces deux mois, elle comprit très vite que son espoir serait mort-né : comment pouvait-on imaginer un seul instant pouvoir faire une sieste tranquillement alors qu'elle entendait dans ses nuits les pleurs et les cris de ses enfants morts dans la souffrance et la douleur la plus totale ? On les exécutait sans sommation, jouissant de leur souffrance et les abattant comme des animaux malade qui gangrenaient sans vergogne le continent sur lequel ils venaient de poser le pied. Qui étaient-ils pour se permettre de juger le monde ainsi alors qu'ils n'étaient pas chez eux ? Les elfes marchaient sur ce monde depuis des générations et des générations, le temps passant sur eux sans les flétrir, figures de proue immortelles, ils sont les enfants du Dracos et s'il les a établit sur leurs terres c'était pour une bonne raison et non pour se faire exterminer impunément.

Et cela faisait deux mois que les solutions qu'ils avaient vainement trouvé ne servaient à rien du tout contre ce génocide...

Alors qu'elle était sur le point de faire sa petite sieste, la quiétude des lieux l'apaisant tout de même mine de rien, le baptistrel Merithyn l'avait déniché tant qu'elle était réveillé pour lui soumettre une missive de la plus haute importance : une réunion pour essayer de conclure une terre entre les trois races contre cette envahisseur sans scrupule. On lui aurait soumis une telle idée, une telle hypothèse !, il y a encore quelques années : Galadrielle n'aurait pas toléré une telle pensée pas avec le climat qui régnait entre eux trois. Mais après tout... Peut-être aurait-elle dit oui finalement : au vu de la vagues de puissance des envahisseurs, conservatrice ou non, il était d'une évidence clairvoyante que discuter tous ensemble dans un territoire neutre aiderait déjà beaucoup, alors une trêve... Au vu de l'inimité flamboyante entre eux trois, la discussion promettait d'être plus que houleuse pour le coup et sûrement migraineuse à souhait... Et c'est cela qui la rendait légèrement nerveuse : sa grossesse était compliqué et très dure, arriverait-elle à tenir la distance entre leurs provocations et leurs disputes ? Arriverait-elle à gérer comme il fallait face à leur mépris et leurs insultes ? Les choses étaient compliquées et plus le temps passait, plus les choses compliquées devenaient trop lourdes pour l'impératrice.

Gardant ses doigts autour du plis, le caressant distraitement, Galadrielle confia à Merithyn ses doutes et ses incertitudes, ses doigts bien évidence autour de son ventre chaque jour plus proéminent que le jour précédent. Elle craignait quelques débordements qu'elle serait incapable de contrôler à cause de son état d'intense faiblesse...

- Tout l'héritage qu'il y a entre nous tous... Je prévois un débat mouvementé très cher et je crains quelque peu que cela ne vienne aux mains entre les hommes et les vampires pour tout t'avouer : ils ont le sang chaud contrairement à nous qui restons la plupart du temps tranquilles et posés en observant et écoutant, lui répondit-elle tranquillement, le nez légèrement plissé par l'inquiétude. Les vampires sont si belliqueux et les hommes fiers... Non, cela ne sera pas de tout repos cette rencontre si jamais elle se réalise, soupira-t-elle en se frottant les tempes : le sommeil avait définitivement laissé place à l'anxiété et le souci.

Non, elle ne se sentait pas capable de gérer en cas de conflit physique : elle risquait plutôt de fondre littéralement en larme devant eux à gros sanglots bien déchirants. Quoique cela pourrait peut-être les perturber au point qu'il cesse pour la regarder avec ébahissement... Oui, une solution comme une autre après tout. Bien évidemment, le serment du pacifisme arriverait à les contenir mais si cela ne suffisait pas ? Si la crainte de la menace de la colère des esprits n'arrivait pas à calmer leurs ardeurs ? C'était en tant que futur mère qu'elle angoissait de cette manière, doutant de tout parce que la sécurité de ses petits était primordiale et souvent déraisonnable, à outrance.

L'amour d'une mère pour son enfant était sans limite, encore plus puissant que la haine ou la vengeance...

- Ne soyons pas naïf Merithyn : vous savez comment sont les vampires, vous savez comment est Lorenz Winter. Non, ne soyons pas ingénu, il est évident qu'en cas de victoires, ces non-vivants voudront profiter de la situation et c'est cette possibilité que je crains la plus probable... Surtout venant de la part de Lorenz Wintel, c'est dans sa nature après tout, grogna-t-elle, exaspérée par ce roi des vampires qui ne voyait pas plus loin que le bout de son nez. Après... On peut peut-être compter sur les personnes qui composeront son cortège pour influencer et découvrir quelques uns de ses stratagèmes ou peut-être même, bien que je pense que cela restera du domaine du rêve, qu'il renoncera à l'idée de nous faire la guerre pour vivre tranquillement dans son royaume comme nous le faisons ou que les humains le font, continua-t-elle de dire, pensive. Si le seigneur Achroma se joint à la réunion, nous avons une chance de faire basculer la donne en notre faveur et d'avoir cette paix qui nous soulagera énormément de la tristesse et de la douleur de voir les personnes chères à nos cœurs mourir inutilement et injustement... Murmura-t-elle, se rappelant de leur discussion avant qu'elle ne se fasse kidnapper par le bras droit de Lorenz, le Général Ethan.

Comme Galadrielle aimerait que cette situation soit crédible et plausible... Donner naissance à de petits dans un monde dans le chaos d'une guerre avec des parents qui n'auraient pas dû s'unir, leurs vies ne s'annonçaient décidément pas du tout simple. La blonde n'était pas prête de recevoir la stabilité et le calme dont elle l'avait besoin pour pouvoir avoir une grossesse des plus normales, c'était peut-être pour ça qu'elle était difficile... Et puis, l'impératrice n'était pas la seule à être soucieuse de la situation, les derniers mots du baptistrels en étaient la preuve : s'il n'était pas assez fort, seul il n'arriverait à rien et elle, aussi puissante qu'elle pouvait être, n'avait plus l'énergie depuis bien des semaines pour lui prêter main forte.

- Ne te laisse pas abattre mon ami, lui sourit-elle gentiment en pressant brièvement sa main pour le soutenir. Je sais que les temps sont durs mais nous devons rester unis et forts face à l'adversité : à chaque problème il y a une solution alors essayons de ne pas succomber à nos peurs, le rassura-t-elle même si elle-même sentait la peur lui ronger les entrailles comme un acide sans pitié. Pour réussir à faire cette trêve, il faut que nous les entortillons autour de notre doigts et que nous exposons les faits de façon à ce qu'ils croient que cette idée vienne d'eux-même, cela devrait les encourager je pense et peut-être même dompter l'empereur Grégorist qui, je dois vous avouer, ne me plaît guère dans ses décisions et manières : tout prouve qu'il n'est plus apte à gouverner que ce soit de manière partielle ou définitive. Il est dommage que je n'ai pas réussit à convaincre la jeune princesse Esmelda à ce sujet... Fit-elle en faisant la moue avant de se redresser pour positionner correctement son coussin contre ses reins, s'allongeant à demi pour se soulager du poids de son ventre. Qui pourrait-on bien convier à cette réunion pour la délégation elfique... Il est clair qu'Eliwyr va devoir venir ici : il est le futur père des elfes, l'empereur sylvestre, après tout et sa sagesse objective nous sera d'une grande aide, lui dit-elle pensivement en le fixant, comme si cela l'aidait à trouver des idées. Penses-tu que les dragonniers doivent y assister eux aussi ?

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{hrp: mes excuses pour le retard}

L'héritage... Lliyah s'était battu contre toute sa vie, et lui-même pourvoyait à la continuité de sa croisade contre tout ce que signifiait ce fameux héritage. C'était en sa raison que les elfes et les humains haïssaient les vampires, que les vampires cherchaient la destruction des autres races, que les dragons se pensaient, hélas à juste titre, supérieurs aux autres... L'héritage, quoi qu'on en disait, était le moteur des mœurs de chaque race, et une véritable malédiction comme on en trouvait plus de nos jours. Alors oui, lorsqu'elle lui parla d'héritage, il ne put que penser à cette éternelle damnation de l'être pensant qui considérait l'héritage comme un modèle à suivre et non comme une source d'évolution vers d'autres façons de penser. Par sa faute, il y aurait très certainement d'autant plus de tentions au sein de ces négociations, si jamais elles avaient lieux. Il en était lui-même tout à fait conscient mais n'avait guère le choix, si lui ne pouvait soutenir l'idée d'une trêve alors personne d'autre ne le pourrait, pas d'eux-même tout du moins. Croyait-il à une paix réparatrice, une fois la guerre contre les serviteurs du Néant achevée ? Non pas véritablement.

« Il n'y aura aucune violence ici Galadrielle. Je l'affirme de nouveau, et ils en seront prévenu. Ce sanctuaire est un lieu de paix, celui qui s'avisera de tenter d'y verser le sang se verras châtier, et pas par moi, mais par notre magie toute entière. Par les éléments. On ne souille pas impunément un sanctuaire »

Il y comptait, et en cela, il escomptait que Lorenz soit plus sensible à l'argument que Gregorist. Magicien, il comprendrait certainement mieux le concept que le souverain humain. La magie des baptistrels n'étaient pas de celles que l'on pouvait aisément défier, pas même lui. Il ne pouvait le vaincre, mais il pouvait lui faire échec. Aurait-il eut les douze qu'alors il aurait put exercer une menace sans faille sur lui, sur eux, ce n'était hélas pas le cas, et il faudrait jouer de non dits. Mais ils n'en étaient pas encore là. Il avait le temps de se préparer à cette rencontre, et ne serait pas seul à effectuer la surveillance et la défense de l'assemblée qui siégerait. Il ne voulait pas qu'il y ai de tensions non désirées. Oh il y en aurait inévitablement des conflits évidement il faudrait être fou pour penser qu'ils feraient simplement comme si rien n'était. Mais il ne fallait pas, à ce titre, laisser les choses s'envenimer inutilement. Il avait tout à fait conscience de la fragilité de la reine elfique, et ne tenait pas à la voir se briser en mille morceaux à cause des brutes insensibles qui se faisaient appeler des rois.

Il ne désirait nullement qu'elle fut heurtée plus que de raison par cet affrontement autour d'une table de négociation, et aussi terrible que cela lui sembla, il fallait prendre en compte qu'elle devrait assurer son rôle de son mieux. Lui ne pouvait parler pour elle, quand bien même il le voudrait, et il n'accepterait pas qu'Eliwyr le fasse, car il n'était pas officiellement souverain. Il fronça les sourcils à la suite cependant, soudainement réprobateur, et secoua la tête, faisant danser ses mèches blondes par la même occasion. S'acoquiner avec la délégation vampirique sous prétexte d'influer la politique extérieur vampirique ? Voilà qui n'était pas de son ressort. Il comprenait parfaitement qu'elle se soucia de l'après victoire mais ne pouvait non plus penser qu'elle ne se concentrerait que sur cela, ça ne lui ressemblerait pas. Et ce n'était d'ailleurs pas digne d'elle, vraiment pas.

« Dame.... Je comprend que cela vous inquiète et je connais leurs fourberies. Cependant gardez à l'esprit que le but de ces négociations est l'anéantissement des troupes du Néant, non la guerre entre l'alliance et les forces sombres. Je ne peux vous contraindre à vous y cantonner, bien évidement, cependant gardez à l'esprit que discuter de tout cela pourrait également être considéré comme un incident diplomatique à leur égard. Et ils s'en serviraient contre vous. Il me faut présenter un visage ouvert, aussi je dois maintenir une plus grande courtoisie du coté de l'alliance afin de ne pas donner d'excuses aux vampires pour déclencher une bataille rangée » il hésita un bref instant, ne sachant guère si il devait vraiment lui parler de cela, puis s'y résolut tout de même. « Dame... cet individu... Achroma. Je l'ai rencontré également, et j'ai vu au plus profond de lui un mal aussi grand que celui de Lorenz lui-même. Diffèrent, mais pas moins mortel. Je ne sais quand vous l'avez vu pour la dernière fois Galadrielle... mais il a bien changé depuis, et pour peu que sa retenue ai cédée.... je n'ose imaginer ce dont il serait capable »

Il ne voulait pas se retrouver avec un second Lorenz sur les bras. Un seul était suffisant, et assez dangereux, alors un second dont ils ne savaient presque rien ? Non vraiment.... c'était tout sauf nécessaire. Ils n'avaient pas la force de contenir tout cela à la fois... pas alors que l'harmonie vacillait sur un socle tout sauf stable. Il s'en voulait de devoir briser la confiance de la dame, mais ne pouvait manquer de lui expliquer son ressentit, d'autant qu'il avait put écouter la vérité de ce vampire quelques brefs instants. Il désespérait parfois, depuis qu'il avait endossé son rôle de Gardien, de pouvoir simplement apporter à nouveau le calme et l'apaisement, comme autrefois. Il aurait voulut l'assurer que tout irait bien, qu'elle n'avait pas à s'inquiéter... mais c'était impossible, il devait penser au reste, il devait tenir son rôle, et cela le frustrait terriblement, que de devoir faire du mal à cette femme qui avait pourtant besoin de son soutient. Était-ce là ce que Lliyah avait enduré tout ce temps ? Il comprenait mieux à présent pourquoi elle était devenue telle qu'elle était.... Il était impossible de ne pas voir son cœur durcir, à porter en permanence une parole de funeste augure. Il fut cependant curieux de connaître son avis au sujet des humains.

« Je n'ai vu l’empereur qu'une fois. Son orgueil m'a certes déplut, mais je doute de pouvoir juger plus avant, vous avez plus d'expérience que moi en ce domaine. Je pourrais peut-être parler à la princesse, si vous le désirez. Il est possible qu'elle prenne tout cela mieux si cela vient d'une tierce personne » Il s'interrompit un bref instant, soupira et reprit « Je n'aime pas beaucoup Eliwyr. Cet homme est obtus et encré dans des traditions que je juge obscures dans notre ère. Cependant si tel est votre désir, je ne puis m'y opposé, j'ai juré d'accueillir tout ceux qui souhaiterait venir. Et c'est ce que je ferais. Les dragonniers doivent venir, évidemment, cependant ne nous fermons pas aux âmes pures qui désireraient aider au sort de notre futur à tous. Un seul être peut faire pencher la balance, un seul peut faire la différence entre victoire et défaite... nous ne pouvons savoir où serons nos espoirs. J'ai une idée, si cela vous agréé. Je vais lancer un appel dès à présent, un appel magique. Ceux qui l'entendrons viendront à nous, et nous verrons ainsi qui prendra part à ces négociations »

Mon 1er RP, n'hésitez pas à me donner des conseils pour que je puisse devenir meilleur

Un rayon de soleil, perça la canopée et vint éclairer le beau visage aquilin du jeune Fenduil, le tirant de sa rêverie.
L'air était chaud et humide, les immenses arbres du bois sauvage, ombrageaient le sol mouillé de la forêt. La rosée disparaissait à mesure que le soleil se levait et que la Terre entamait sa révolution sur elle-même ...
Les fleurs diffusaient leur parfum fruité dans l'atmosphère lourde et musquée...
Une biche et son faon broutait tranquillement à l'ombre, sous un bosquet de bouleaux en fleurs, qui diffusaient leur odeur douce et entêtante, à la fois, fruité et acre, ....
A l'autre bout de la clairière, une louve nourissait ses trois louveteaux, les petits sautillaient autour d'elle en jappant, réclamant à manger. Ses mâchoires, dégoulinantes de sang, renfermaient le lapin, attrapé il y a quelques instants et qui était destiné aux petits. Sa fourrure était magnifique, de longs poils noirs, gris et blancs descendant jusqu'au milieu de ses genoux formaient sa crinière, son regard, posé sur ses petits, rempli d'amour et de tendresse, ce regard, qui pouvait devenir aussi glacial et froid, le regard du prédateur, tapit à l'ombre, caché et observant sa proie, observateur, froid, implacable .Fenduil aperçut une panthère, une ombre parmi les ombres, l'un des prédateurs les plus dangereux du vieux bois, sans pitié, attaquant parfois les elfes, malgré cela c'est un félin avant tout, adorant se prélasser au soleil ou dormir sous les frondaisons d'un arbre, sans crainte d'être dérangé ... mais très dangereux tout de même, du coin de l'oeil et se raidit, sentant le danger, mais celle-ci se coucha et s'endormit à l'ombre d'un arbre ...

"Prédateurs et proies cote à cote, se nourrissant ensemble, au nom de la nature, quelle spectacle...."

Fenduil était accroupi à l'ombre d'un buisson, rêvassant, les senteurs des bois lui remplissant les narines, il admirait le spectacle qui s'offrait à ses yeux et le savourait ...sa louve couché à coté de lui, son flanc se soulevant légèrement au rythme de sa respiration ralenti par le sommeil ... Ils avaient passé toute la matinée à patrouiller le long des frontières, une marche éreintante pour les deux compagnons mais il n'avait remarquer aucun signe d'humains ou de vampires à proximités des bois...

"Pour l'instant ....Mais j'ai bien peur que ça ne dure pas éternellement ..."

Les oiseaux chantaient, les animaux se nourrissait ....Bref ... Aucune source de danger à proximité...
Soudain quelque chose tomba sur Fenduil, le plaquant à terre, le créature déchira son armure avec ses griffes et lui lacéra le dos, Wira qui s'était réveillé en sursaut sauta sur la créature, la faisant tomber ce qui laissa le temps à Fenduil de se relever et de regarder ce qui l'avait attaquer.... Une énorme panthère, noire comme la nuit, aux griffes tranchantes comme des lames de rasoir et des canines longues d'une quinzaine de centimètres, la panthère se releva, et fonça sur Wira, qui esquiva facilement la charge ... La louve avait réussi à détourner son attention, et maintenant c'était à Fenduil de faire son boulot... Il tendit la paume vers la panthère, les doigts à moitié repliés, des racines gigantesques sortirent du sol, la panthère ne les remarqua pas trop occupée à vouloir blesser Wira, s'approchèrent du félin puis l'enserrèrent, l'immobilisant, tel un étau en acier, la panthère, surprise, se débattit comme une folle et fêla... Fenduil leva l'index et le majeur droits ... une fleur poussa devant le museau du félin et dés qu'elle eusse éclos, libéra dans ses narines, un nuage soporifique ... la panthère devint somnolente puis s'endormit après un temps de résistance ...
Le jeune elfe ordonna aux racines de se retirer.
Enfin, le jeune elfe examina ses blessures ... des multiples griffures au dos, pas mal profondes, le panthère ne l'avait pas rater, Fenduil se mit à chanter et visualisa ses blessures en train de se refermer ... Il sentit une légère douleur lorsque la peau commença à cicatriser ... dix secondes plus tard, le dos du magicien ne portait plus aucune marque de l'assaut de la panthère, l'elfe se remit à chanter et vit les fibres végétales de son armure s'étiraient et se ressoudait entre elles ...

"Voilà, comme neuf !"

C'est à ce moment qu'il entendit une voix mélodieuse qui s'insinuer dans son esprit ... une voix magnifique ...

"Jeune elfe et puissant magicien .... Toi, qui tiens tant à la paix entre les peuples, tu dois savoir que le monde est menacé, les Alayiens, ces serviteurs fanatiques de l'Esprit du Néant massacre de plus en plus d'elfes ... nous devons les arrêter mais pour cela nous devons réfléchir à une solution ... je t'invite à nous rejoindre au jardins du Tormingorllo ... Nous t'y attendrons"

"C'était la voix de Merithyn ..."

Lorsque Fenduil pensa à la magnifique elfe son coeur se réchauffa ...
Puis le contenu du message lui revint en mémoire ... les serviteurs du Néant...
Cette armée gigantesque qui a commencer à envahir Armanda, apportant la mort et la désolation sur le continent ...
Ces soldats, utilisant, des armes en verre noir, absorbant toute magie, sont très expérimentés et de très bons combattants ...
Nous devons nous unir pour être plus fort et pouvoir combattre cette nouvelle menace, la plus grande que nous n'ayons jamais eu à combattre ....

Revenant à la réalité, Il se mis en route... Vers les jardins de Tormingorllo ....

Tormingorllo, le sanctuaire des Batistrels, source de leur pouvoir infini ...
Baigné de soleil, ses petits bosquets aux baies noires et rouges, ses monuments à la gloire du pouvoir Batistral,
son atmosphère agréable et légère, les sentences flottantes, thym, basilic, ciboulette, lavande, bouleau, lys et d'innombrables autres, les chants lointains et qui ont pourtant l'air si proches, résonnants au fin fond de l'esprit purifiant l'âme , tout dans ce lieu, apaise, et rend le sanctuaire, encore plus respectable et majestueux, qu'il ne l'est déjà ....
Fenduil pénétra dans le sanctuaire, sa louve à ses cotés,il n'avait jamais pénétrer dans ce lieu sacré, il savoura l'instant, puis apercevant deux dames dont une était sans doute Merithyn... il s'approcha d'elles ...

¤ L'appel ¤

Plonger dans un profond silence Elrond méditait. Assis dans les jardins du Tomingorllo qu’il fréquentait de plus en plus récemment. Cherchant des réponses, cherchant le calme, cherchant le changement l’elfe rouge les yeux fermer, en tailleur les bras face, main posée à plat contre l’herbe encore fraiche et humide de la rosée du matin qui ne s’était pas encore évaporé. Son esprit vide de toutes pensées, rempli d’une obscurité totale, déambulant ainsi dans le noir à la recherche d’une quelconque lumière. La nature autour de lui était aussi silencieuse comme si elle cherchait à respecter sa séance. Le bruit des frottements d’ailes des oiseaux semblait étouffer et leur chant lointain. Si lointain qu’il ne les percevait presque pas. Néanmoins il y avait une chose qu’il percevait. Son dragon bleu et blanc, Möebius qui semblait s’ennuyer. Il avait tenu à l’accompagner après tout, n’ayant pas sa dernière excursion en solo au Tomingorllo ou il avait rencontré Esmelda, princesse des hommes il lui en avait voulu et bouder comme à son habitude. Mais tels de vieux amis cela ne dura pas, Elrond Amarië sachant se racheter. C’est donc pour faire fi de cette présence que l’archer avait fermée son esprit à se dernier afin qu’il ne vienne point le troubler et la lumière sur laquelle il ne tombe alors qu’il marchait dans le noir ce soit celle bleutée de son esprit. Ce n’était sans doute pas lui qui pourrait lui apporter sa réponse. À moins que ce ne soit pas de lui qu’Elrond espérât la recevoir. Allez savoir.

° ° °

« Möebius lève toi fainéant, je me rends au Tomingorllo alors si tu veux m’accompagné pour ne pas me reprocher de te laisser seul à la maison bouge toi un peu. »

Il était tôt, très tôt, très très tôt même. Les rayons du soleil n’avaient pas encore percé la canopée de la forêt des elfes, mais ils ne devraient pas tarder. Pourquoi Elrond tenait tant à y aller à cette heure ? Pour ne rencontrer qui que ce soit, ou du moins le moins possible, l’homme aux yeux azurés préférait la tranquillité pour faire son office. Aussi quand il réussi à faire sortir du lit son lié, ils se mirent tous les deux en routes.

Möebius avait bien grandi depuis, sans doute avait-il atteint la taille maximale de sa phase de jeune dragon. Il pouvait carrément s’en servir comme monture, mais seulement au sol. Les ailes du bleuté n’étaient pas encore suffisamment forte pour le porter lui en plus de son corps massif. Elrond qui il y a un an encore pensait que sa vie était finie venait de voire apparaitre une nouvelle cause, raison à son existence et cette dernière il ne cessait de la cultiver. Il avait repris du poil de la bête, ayant l’impression d’avoir le même enthousiasme qu’il y a cent ans. Arrivant au Tomingorllo il profita de l’occasion pour expliquer ce qu’il représentait ainsi que ce qu’était un Baptistrels et leurs fonctions. Il n’en avait jamais parlé jusqu’à présent, préférant même l’éviter. Mais plus maintenant.

° ° °

Alors qu’il méditait, un flash apparut dans son esprit, était-ce qu’il cherchait ? Était-ce sa réponse ? Puis il entendit une voix d’elfe masculine.

« Elrond, Dragonnier elfique, élu du dragon. Les temps sont sombres et incertains. Nous les elfes sommes en danger tout comme le reste d’Armanda. Prête-noms ta force, toi et ton dragon, prêtez-nous votre force, rejoignez-nous. Les Alayiens, serviteurs de l’esprit du néant ravage notre continent, ils mettent son équilibre en périls et bientôt si nous ne réagissons point, la magie déjà faible quittera cette terre définitivement la rendant stérile et sans vie, nous condamnant à l’exile ou à la mort. »

Ouvrant les yeux, Elrond ne put retenir un petit soupir, désappointer ce n’était pas la réponse qu’il attendait, mais il s’en contenterait. L’elfe dragonnier avait déjà eu vent de ce qui se passait par delà le royaume elfique et se demandait quand sa race finirait de discuter pour passer à l’action. C’était une chose qu’il ne supportait pas chez les siens. Cette lenteur, cette lenteur à prendre des décisions alors que dehors le temps file à une allure qui n’est pas la leur. Se redressant il regarda Möebius qui avait également reçu le message. Il se trouvait dans le jardin, certes, mais ou ? Il était immense ce jardin. C’est alors qu’il vit passer par delà une haie un jeune elfe aux cheveux blancs. Avait-il entendu le message lui aussi ? Elrond l’espérait il pourrait ainsi le conduire jusqu’à l’endroit. Néanmoins le temps de se redresser et de rejoindre le chemin qu’il avait emprunté, l’elfe à la crinière blanche avait disparu. Un second soupir s’échappa de la bouche du rouge, ses muscles étaient encore endoloris par son immobilité et on lui demandait de faire un effort. Non, il n’y mettait pas de la mauvaise foi. Marchant alors dans les jardins il retrouva les traces qu’il avait laissées et les suivit. Posant une main sur la tête de Möebius pour la lui caresser il lui rappela de ne pas oublier de saluer ceux qu’ils rencontreront, questions de politesse, sachant de ces derniers leurs rendraient la pareille.
Arrivant il remarqua Galadrielle Evanealle, impératrice des elfes ainsi que Merithyn Shadowsong chanteur de l’esprit de feu. Et l’elfe qu’il avait aperçu plutôt dont il ignorait tout. Emprunt de respect il s’inclina devant la mère des elfes et le serviteur des esprits.

« J’ai entendu votre appel et je suis venu à vous pour vous servir. »

Cela faisait un bon moment que le jeune dragon n'avait pas vraiment quitté la forêt que ce soit pour aller voir Trissi où même rendre quelques visites à Lyroë. Parfois il lui arrivait même de se rendre à la bibliothèque pour lire quelques livres, ou demander d'en emprunter et qu'on lui amène chez son elfe pour qu'ainsi il ne dérange personne avec sa carrure. C'est plongé dans un ouvrage traitant d'une histoire très lointaine d'Armanda qu'il fut dérangé par son dragonnier. Visiblement il n'avait pas encore terminé son exercice habituel, mais qu'à cela ne tienne, soupirant mentalement sur la manière dont son dragonnier s'adressait à lui, il laissa en plan son livre et tourna lentement son corps pour se préparer à partir avec lui. En temps normal, il ne serait pas venu étant donné que les fortes concentrations de personnes le mettaient mal à l'aise, mais cette fois c'était le continent lui-même qui était concerné. Aussi, devait-il y assister, ne serait-ce que pour se tenir informé de la situation. L'aube était bien sombre ce matin, mais c'était également ce qui faisait son charme aux yeux du dragon. Cette obscurité si froide et intense qui vous donne l'impression d'être seul au monde et pourtant cela ne vous inquiète pas comme si vous étiez sûr que la suite ne pouvait que s'arranger pour aller mieux. C'était sans doute le meilleur moment pour se mettre en route. Laissant le jeune elfe monter sur son dos pour gagner un peu de temps et de vitesse, il bondit tel un félin malgré ses ailes repliées. Ce n'était pas facile pour Elrond de se tenir correctement, mais ils s'étaient habitués à cet exercice plusieurs fois auparavant et maintenant c'était un peu plus naturel pour eux.

Cependant, alors qu'ils s'avançaient, l'elfe lui transmit son savoir au sujet du jardin ainsi que des baptistrels qui y vivaient. Il se souvenait avoir lu quelques livres à leurs sujets, des chanteurs puissants tissant la réalité de leurs pouvoirs magiques. Il était clairement intéressé par tout ce qui touchait à la magie, mais cette fois il savait que c'était différent Celle-ci semblait d'un autre niveau qui était clairement inaccessible aux dragons. Mais tandis qu'il continuait d'avancer dans la forêt, traversant les feuillages et les branches tombées au sol, il dépassa une clairière ou tous les deux virent un elfe aux cheveux blancs. Ce dernier était accompagné d'un loup visiblement, mais lorsqu'Elrond descendit de son dos pour tenter de l'interpeller au sujet de leur destination, celui-ci avait disparu. Quand bien même l'elfe suivi les traces qu'il avait laissés pour se guider jusqu'au bosquet. Même si Möebius pouvait clairement sentir l'aura magique puissante émanée de la direction vers laquelle ils se dirigeaient. La faute aux baptistrels sans doute. Quoi qu'il en soit, une fois parvenu à destination, son lié décida de le regarder dans les yeux pour lui rappeler les règles de courtoisie dont les races mortels étaient si friandes. Finalement, il vit le dénommé Merithyn ainsi que celle qui était la reine des elfes. Même si les souvenirs étaient lointains, il se rappelait de son aura, celle qu'il avait perçut au travers de sa coquille.

La lumière de celle-ci ne lui convenait pas à l'époque, bien que cette lumière soit plus ténue aujourd'hui. Il n'aurait su en expliquer la cause, mais un curieux phénomène se passait en elle, il était capable de percevoir la vie qui en émanait, elle était jeune et faible, mais bien présente. Cependant, celui qui l'intriguait le plus était Merithyn, il était clairement différent des autres elfes qu'il avait rencontrés jusque là. Sa magie semblait elle aussi avoir été modifié, sans parler de la pression magique qui recouvrait ce jardin. Dans la forêt elfique un certain rayonnement arcanique irradiait montrant que la protection des elfes était en place, mais ici, c'était également autre chose. Cela attisait sa curiosité, mais ce n'était pas encore le moment de s'y attarder. Se rappelant ce que son elfe lui avait demandé, il s'avança parmi les elfes présents, mais restant en retrait malgré tout. Puis il inclina son cou pour saluer ceux-ci avant de rester aux côtés d'Elrond pour l'instant. Il pu ensuite détailler l'elfe qui les avait précédés, celui aux cheveux blanc accompagné d'un loup. Tentait-il de faire comme les dragons ? D'avoir un lié qui le suit partout ? Möebius en fut amusé dans un premier temps, mais déçu dans un second, car il ne valait pas forcément mieux que cet animal. La seule différence était qu'il était plus gros et capable de voler. Car même après plusieurs essaies, ses flammes restaient éteinte. Un dragon ne sachant cracher du feu, c'était assez ridicule. Mais cela devait sans doute cacher quelque chose de plus grave, de plus profond, il en était convaincu. Peut-être que c'était la raison qui le poussait à vouloir connaître plus profondément la magie ? Pour savoir de quel mal il souffrait ?

Les minutes s'écoulaient tandis que le chanteur, attendant, se tenait devant l'allée du jardin intérieur, curieux de savoir qui entendrait son appel. Seul ceux qui avaient réellement à cœur le destin de leur peuple et de ce monde entendraient, alors qui ? Parmi tout les elfes, qui avait le cœur encore capable de pureté et une âme loyale ? Et d'instance, l'aurait-il lui-même entendu si un autre avait chanté ? Aurait-il été choisit comme loyal ? En toute sincérité il ne savait pas, mais espérait que ce fut le cas. Il aimait énormément son peuple et son pays, quoi qu'il puisse leurs reprocher, et d'autant plus à présent qu'il était le Gardien. Il ne voulait que le meilleur pour les siens, mais contrairement à ceux qui composeraient la délégation, il voulait le meilleur pour tous... toutes les races, tout les individus. Même Lorenz, auparavant. Aussi ne pouvait-il lui-même parler au nom des elfes... Lui serait l'arbitre des négociations, tout simplement, et devait rester neutre. Mais il était certain que les élus seraient tout à fait à même de parler pour les leurs. Il avait confiance en eux. Soupirant doucement, il tourna un instant le regard vers la dame Galadrielle, lui souriant avec douceur. Il était heureux qu'elle lui fasse confiance, mais s'en voulait tout de même toujours de lui imposer pareilles épreuves.

Puis enfin, il vit une silhouette approcher, suivit, quelques instants plus tard par celui qu'il savait être Elrond, dragonnier elfique, et son compagnon, le dragon bleu Moebius. Il n'appréciait que moyennement Elrond, de ce qu'on lui avait dit de lui, et affirmait sans ambages le qualifier de crétin. Mais il appréciait néanmoins l'agréable surprise qu'était sa venue. Ainsi il avait entendu l'appel ? C'était qu'il n'y avait pas que du mauvais en lui. Curieux, il se demandait ce que ces deux hommes avaient entendu, de sa chanson. Quelles paroles les avaient fait venir en ces lieux ? Lui-même ne le savait pas, pas à moins de demander ou de faire l'indiscret en épiant leurs chants noms. Il ne le ferait pourtant pas. Cela ne le regardait pas tellement, et il avait de toute façon autre chose à faire, des devoirs à accomplir. Leurs souriant avec chaleur, il s'inclina à son tour, plus par convention que véritable tradition, et de courtoisie. D'abord face à Moebius, car un dragon venait toujours en premier, puis Elrond, et enfin Fenduil. Le plus surprenant des nouveaux venus d'ailleurs... un jeune elfe sans singularité, et qui pourtant porterait fièrement les couleurs de son peuple pendant les négociations. Il était bon que la jeunesse de leurs peuple s'intéresse au sort de leurs contrée... trop de jeunes elfes étaient enfermés dans la haine des vampires et le mépris des hommes.

« Bienvenue à vous. Nous vous remercions infiniment de votre venue » Son regard se promena sur chacun d'entre eux « Comme vous le savez l'armée Alayienne, sous le joug du Néant, menace notre continent. Les humains sont encerclés. Les vampires repoussés à l'est. Et bientôt, très bientôt, les flammes de la haines seront à notre porte. Nous ne pouvons désormais ignorer pareille menace, pareil drame. C'est impossible. Plus que la magie et plus que nos vies, c'est l'intégrité du continent tout entier qui est mise en péril, et aucun de nous n'a la force de le protéger. Pas.... séparément. Nous ne sommes que proies pour ces envahisseurs. Mais cela peut changer. Si nous unissons nos forces à celles des autres peuples, nous avons une petite chance de nous en sortir. C'est là succinctement le contenu d'un message qui a été transmit aux souverains des autres races et nations. Son Altesse Evanaelle a également accepté de participer aux négociations qui se tiendrons ici à la nouvelle lune. Des négociations entre tout les peuples, avec l'espoir de voir s'établir une trêve et une alliance contre les Alayiens. Ainsi, afin de représenter le peuple elfique et ses intérêts, nous devons former une délégation. La reine en sera, bien évidement, ainsi que ses conseillés, Eliwyr Maraennon et Awaelin Celeriand. Puisque vous avez entendu mon appel, vous en serez également. Il était destiné aux plus concernés par cet événement, ceux qui ont véritablement à cœur la survie du royaume. Vous êtes les élus qui représenterez notre peuple face aux humains et aux vampires, c'est à vous tous de poser les conditions que vous jugez nécessaire à l'alliance. C'est le destin du royaume qui repose sur vos épaules, car ce qui se jouera alors n'a aucun précédent en notre monde.... pas même à son commencement »

Galadrielle était profondément soulagé de savoir que, peu importe ce qu'il se passerait, elle et ses petits ne craindraient rien. Du moins physiquement parce qu'au vu des énergumènes qui viendraient sûrement à cette réunion au sommet, nul doute que la violence verbale serait de la partie et les humiliations et injures déguisées risquaient de pleuvoir sur elle dans l'intention de se faufiler dans une brèche et la clouer au sol. Tiendrait-elle le coup ? Serait-elle assez forte pour encaisser sans sourciller ? Comme lui avait dit Eliwyr, elle le devait pour les enfants à venir, les siens et ceux du futur empereur des elfes. Quelle drôle d'histoire était la leur à présent... Caressant précautionneusement son ventre gonflé, la blonde releva les yeux en sentant des petites étincelles venir à eux : d'autres elfes vinrent les rejoindre dans le petit jardin intérieur et c'est avec surprise qu'elle constata la présence du couple dragon-dragonnier Elrond-Moëbius. Cet elfe si jeune et impétueux avait apparemment à cœur la survie de leur peuple et de leur race... Agréable surprise en tout les cas. Mais Galadrielle s'interrogeait surtout du où était la princesse Esmelda qui était « officiellement » sa promise : l'avait-il laissé derrière lui au cœur du domaine sylvestre ? Où l'avait-il emmené dans son sillage ? Comment allait derrière les choses entre eux ? S'étaient-ils au moins liés d'amitié ou tout espoir était perdu ? Elle-même ne savait pas comment faire pour démêler la situation inextricable dans laquelle elle s'était plongée en acceptant la proposition de Grégorist dans l'intention de l'éjecter du trône... Encore une preuve qu'elle n'était vraiment plus faite pour gouverner son peuple : elle ne cessait d'enchaîner les fautes alors, dans un sens, sa grossesse était bienvenue. Enfin dans un sens bien entendu...

Se secouant la tête pour chasser ses pensées, Galadrielle les regarda avec douceur et bienveillance, inclinant la tête pour les saluer parce qu'elle n'avait pas du tout la foi de se lever de son divan, bien trop confortablement engoncée dans les coussins moelleux. Elle ressemblait en quelque sorte à ces humaines enceintes imitant les baleines échouées sur les plages... Sauf qu'elle était une elfe et l'impératrice en personne alors forcément c'était beaucoup plus beau et gracieux ! Toussotant, elle leur sourit et fixa Merithyn, en accord avec ses propos : même si cela paraissait contraire à tous ce qu'on leur avait enseigné depuis des générations, l'union entre les trois races était nécessaire et sûrement la solution ultime contre ce génocide qui touchait tout le monde sans exception... Jamais la blonde n'aurait cru qu'un jour une cause extérieur mettrait sans distinction et dans le même panier les elfes, les hommes et surtout les vampires !

- Tout d'abord, merci d'avoir répondu à l'appel du baptistrel Merithyn : il est bon de voir la jeune génération s'inquiéter du sort de son peuple. Il faut aussi que nous parlions d'un point qui sera bien évidemment amené sur la table du débat : les négociations des avantages pour chacun. Il est évident que chacun des partis aura des bénéfices à tirer de cette alliance et que des concessions seront faites pour satisfaire tout le monde et être sûr que tout se passe pour le mieux pour chacun, dit-elle doucement en les regardant avec attention, faisant une légère moue en pensant à ce qu'elle allait dire. Il est d'ailleurs clair et net que les vampires voudront une contrepartie en échange de leur participation dans cette alliance et ce, même s'ils sont en position de faiblesse. Comme chacun d'entre nous... Rajouta-t-elle en se frottant les tempes avant de leur sourire gentiment. Dites-moi mes enfants, avez-vous une idée de ce que pourrait demander les représentants elfiques aux hommes et aux vampires ? Quels avantages pourrions-nous tirer de cette union hormis la paix que nous désirons tous du fond du cœur ? Avez-vous une idée ?[/color] Leur demanda-telle gentiment en les invitant à prendre place sur les sièges à côté d'elle et de Merithyn.

Elle, pour sa part, désirait la promesse inviolable du seigneur des vampires que lui ou quiconque appartenant à sa race ne touche, ne blesse ou ne tue un membre appartenant aux elfes, qu'elle soit toujours ou non impératrice des elfes. Elle se demandait d'ailleurs ce qu'émettrait comme condition Eliwyr à ce sujet là : étant lui aussi un représentant du peuple sylvestre, lui aussi il avait droit au chapitre après tout...

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{hrp: désolée pour la petite taille, j'espère qu'elle vous inspirera quand même sinon vous me faites signe et je tâcherais de la peaufiner o/}

¤ Point de vue ¤

Un claquement, un coup de tonnerre effroyable que l’elfe fit résonner dans leur lien et dans l’esprit de Möebius, suivant ses pensées il n’avait pas du tout apprécié la comparaison que faisant le dragon entre sa personne et le loup du jeune elfe aux longs cheveux blancs, se sentant blesser pour lui qu’il se rabaisse ainsi. Mêlant son esprit au sien il lui rappela ce qu’il était. Un noble et fier dragon, la première race qui avait foulé et dominé Armanda. Il ne devait pas se comparer aux animaux qui composaient la nature, non lui était le représentant d’un peuple de cette terre. Le plus puissant et le plus majestueux. L’enserrant de ses mains spirituelles il le rassura quant à son feu, le persuadant que ses flammes n’étaient pas éteintes, mais qu’autre chose surviendrait sans nul doute. Lui indiquant le Baptistrel face à eux il lui dit que cet homme pourrait surement répondre à ses questions étant une bibliothèque vivante. Effaçant ses craintes il lui rappela que le feu n’était pas le seul élément important d’un dragon et que si le Dracos avait décidé de lui retirer, un de ses autres atouts n’en serait que plus puissant tout comme les humains. Ceux qui étaient faibles en magie compensaient par le maniement des armes. Lorsqu’il fut assuré que le cœur de son lié était apaisé, il éloigna son âme de la sienne.

Passant successivement son regard sur l’impératrice des elfes, qu’il regarda avec respect, mais une certaine froideur décelable dans son regard azuré, remarqua son ventre gonfler, laissant transparaitre une certaine surprise. Puis sur Merithyn Shadowsong ses yeux d’azur se posèrent lentement. L’on pouvait déjà y voir le malsaine qui habitait l’Amarië et qui grandissait de jour en jour. Ce dernier prit la parole, plongeant le dragonnier elfique dans une certaine perplexité. Une alliance des trois peuples pour repousser l’envahisseur, pourquoi pas, c’était une idée ni bonne ni mauvaise, mais qui avait peu de chance de convenir à tous. Elrond ne possédait pas de rancœur envers les vampires toutefois s’allier à eux restait un pari risquer, trop risquer même. Les humains et les Elfes pourraient sans doute à eux seuls, en dévoilant chacun leur véritable force repousser ces Alayiens. Qui par ailleurs n’auraient jamais autant progressé si eux les elfes étaient venus plutôt au secours des hommes.

« Tout d'abord, merci d'avoir répondu à l'appel du Baptistrel Merithyn : il est bon de voir la jeune génération s'inquiéter du sort de son peuple. Il faut aussi que nous parlions d'un point qui sera bien évidemment amené sur la table du débat : les négociations des avantages pour chacun. Il est évident que chacun des partis aura des bénéfices à tirer de cette alliance et que des concessions seront faites pour satisfaire tout le monde et être sûres que tout se passe pour le mieux pour chacun. Il est d'ailleurs clair et net que les vampires voudront une contrepartie en échange de leur participation dans cette alliance, et ce, même s'ils sont en position de faiblesse. Comme chacun d'entre nous... Dites-moi mes enfants, avez-vous une idée de ce que pourraient demander les représentants elfiques aux hommes et aux vampires ? Quels avantages pourrions-nous tirer de cette union hormis la paix que nous désirons tous du fond du cœur ? Avez-vous une idée ? »

Écoutant avec attention les paroles de la mère des elfes, l’Amarië vint prendre place sur l’un des sièges, expression pensive sur le visage, les sourcils légèrement froncer quant à certains propos de cette dernière. Prenant une inspiration il répondit.

« Il n’y a aucune contrepartie à attendre dans cette réunion des trois peuples. Il ne doit y avoir aucun marchandage, aucun arrangement pour satisfaire chacun. Tous doivent collaborés pleinement, ceux venant dans l’espoir d’y attendre quelque chose d’autre que la fin de l’armée Alayienne n’auront pas leurs places dans cette assemblée. Humain, Elfe et Vampire devront tous mettre leurs différents de côté le temps de repousser les forces de Néant… ni plus ni moins, car c’est tout ce que nous pourrons espérer de mieux. L’heure n’est pas de se bercer d’illusions, aucune paix n’en jaillira. Par ailleurs je reste persuader que les hommes et les elfes travaillant en totale coopération pourraient repousser sans problèmes ses envahisseurs. Y ajouter les vampires permettra éventuellement de réduire les pertes, mais elle n’apportera que le trouble et la zizanie. Même si nous tentons d’avoir le beau rôle dans cette histoire en souhaitant concilier humain et vampire rien de bon n’en ressortira. Les hommes sont trop fiers, les vampires trop belliqueux, et nous paraitrons encore plus arrogants aux yeux des hommes. »

L’archer rouge fit une courte pause le temps de reprendre son souffle fixant toujours ses interlocuteurs.

« Je ne porte aucun ressentiment envers les vampires, mais ce Lorenz Wintel, je l’ai vu, blesser le dragon du dragonnier Amyelenor Farkstein, il a souillé le sol du sang d’Atalos. S’il est capable de commettre une telle chose, il ne nous apportera rien de bon si nous tentons une alliance avec lui. Bien que je me doute qu’il ne soit pas stupide au point de nous trahir en pleine bataille, une fois le dernier Alayiens au sol il jettera ses forces contre nous sans le moindre scrupule après c’être arranger pour que nous ayons épuisé nos forces et que ce dernier ne les ai économisés. »

Lâchant un soupir il fixa le Baptistrel.

« C’est une noble idée que de vouloir pousser les peuples à faire front commun alors qu’ils se font la guerre depuis tant d’années, mais dans les circonstances actuelles, je pense qu’il ne faut pas être trop gourmand et se reposer sur la base la plus solide que nous possédons. L’alliance des humaines et elfique. Nous ne sommes pas venus en aide aux humains alors que leur royaume était déchiré, nous avons laissé les Alayiens passer sans les retenir comme si cela ne nous concernait pas. Je trouve cela insultant que de demander aux humains de faire un cessez-le-feu avec les vampires alors que la situation actuelle aurait pu être évité avec notre intervention. Mais c’est trop tard à présent pour se lamenter, nous ne pouvons que nous racheter en agissant.»

En arrivant Möebius savait déjà que venir ici était d'une importance capitale, mais également un moment pénible pour lui. N'appréciant que peu la compagnie en dehors d'Elrond, le fait d'avoir autant de monde autour de lui le mettait mal à l'aise. Il resta prudemment derrière son dragonnier tel un enfant qui se cache derrière les jupes de sa mère. Mais il fut bien obligé de sortir de sa cachette lorsque l'elfe à l'aura puissante s'inclina pour le saluer. Le dragon bleue fut honoré d'une tel politesse à son égard et lui rendit son salut. Ce fut ensuite le tour des autres d'avoir la possibilité de se saluer et de se présenter au passage. Merithyn commença alors un long monologue pour expliquer la nécessiter de s'unir tous ensemble contre l'ennemi et l'adversité. Une alliance qui serait fragile et sûrement peu durable. Mais la force des choses ne manqueraient pas de les obliger à s'y tenir malgré tout. Mais alors que les choses semblaient avancer un peu, Galadrielle semblait s'épuiser dans ses efforts, à moins que cela ne soit le phénomène interne à sa personne qui en soit la cause, mais elle insista sur des points qui semblaient évident aux yeux du dragon, de plus commencer à tergiverser ici et maintenant ne pouvait résulter que d'une perte de temps plus grande alors que ce temps était actuellement si précieux aux elfes si intemporel.

Elrond tenta de le rassurer à ce moment au sujet de sa pensée envers le loup, mais il n'avait sans doute pas compris qu'il ne se rabaissait pas au rang d'animal, mais au rang de simple compagnon. Une certaine soif de liberté naissait en lui, mais ce n'était pas le moment pour se préoccuper de ce détail. Pour l'instant ils devaient se décider de participer ou non, même si la réponse était évidente aux yeux du fils du Dracos. Elrond en exprima quelques idées qui n'étaient peut-être un peu trop idéaliste, les humains avaient beau être nombreux, c'étaient eux qui étaient venus gonfler les rangs de l'ennemi, c'est pourquoi les plus concernés étaient en réalité les elfes et les vampires qui étaient simplement et totalement exterminé. Les humains n'étaient au final que les mieux lotis dans cette confrontation, mais nul doute que ce sort ne devait pas leur plaire. Surtout que les capitales humaines étant encerclées les humains n'étaient certainement pas dans les meilleures conditions pour repousser l'envahisseur. Mais il n'avait pas tort sur un point, Lorenz était indubitablement le pire allié possible. Mais sachant cela, il serait plus simple de prévoir une parade. De recevoir l'aide des vampires en dehors de Lorenz, il n'aurait qu'à se préoccuper de la défense de son domaine pendant que d'autres vampires moins sournois puisse prêter mains forte aux groupes d'assaut contre les Alayens.

Möebius aurait aisément pu prendre la parole pour préciser tout ce qu'il venait de penser, mais il resta silencieux. Finalement c'était une alliance d'elfes, d'humains et de vampire, les dragons n'avaient pas encore à intervenir. Aussi ne restait-il que simple spectateur de ces elfes bavards. Beaucoup trop de discussion et pas assez de décision. Certes le choix qui ressortira de cette réunion sera sûrement crucial pour l'avenir du continent, mais une décision rapide et instinctive est bien souvent le meilleur choix que des délibérations interminables pour satisfaire tout le monde. Il pris finalement la peine de s'allonger ventre contre terre et d'observer ce qui se déroulait devant lui. Voir les races mortelles s'agiter de cette manière quand la fin est en train de cogner à leur porte. Il en venait à se demander ce qu'il se passerait si une menace aussi grande venait pour nuire à la race des dragons, que pourraient-ils faire avec leurs petites mains et leurs pieds bien accroché au sol ? C'était une idée à creuser, mais il reconcentra son attention sur le trio elfique. Elrond avait un drôle de regard envers Merithyn tandis que la reine semblait soucieuse et que le baptistrel était contrarié. Cependant, ils n'avaient même pas encore abordés la stratégie à suivre, ni même une tactique d'attaque. Le plus simple aurait sûrement été de tuer les généraux, car une fois privé de chef la meute serait automatiquement désorientée, mais vu la quantité de soldat, cela demanderait certainement un assassin très doué pour en venir à bout sans se faire repérer. Alors que tenter de détruire l'armée Alayenne, reviendrait à tuer les humains qui ont été convertit. Donc cela porterait un coup dur à la race humaine ce qui ne manquerait pas d'aider les vampires dans leurs tentative désespérée de conquête.

Et bien ça partait mal. Il aurait put en sourire si la situation n'était pas si grave. Hélas en l'état présent, Elrond faisait preuve de la même imperméabilité que lui autrefois au sujet de la politique. Il ne s'agissait nullement ici de bons sentiments, vouloir collaborer sans rien attendre d'autre que la fin des envahisseurs était bien trop demandé à tout un chacun. Lui-même n'était pas dupe et ne l'avait été du moment où il avait envoyé sa missive, le fait que cette réunion soit si extraordinaire allait naturellement signifier qu'ils allaient tous tenter d'obtenir bien plus que la fin des Alayiens. Il y aurait nombre de conditions, et il valait mieux que les elfes en est également car ils risquaient peu ou prou d'être écrasés par les autres si ils ne se décidaient pas à émettre des revendications. Si ce n'était à la longue, au moins durant la trêve....

« Je suis d'accord sur le fait qu'il ne faudrait pas, en théorie, attendre autre chose de cette réunion que la fin des Alayiens. Cependant il serait stupide et très dangereux de conserver une utopie en pareil instant. Les autres peuples ne seront pas aussi courtois, et si je me dois de conserver ma neutralité, je me dois également de vous prévenir que je n'empêcherais personne de revendiquer pour le compte de sa délégation. La Trêve n'est pas encore de mise, ce sont des négociations et se refuser à la moindre demande, si c'est louable, est aussi un moyen extrêmement efficace de desservir le royaume elfique. Dragonnier, vous n'êtes pas sur vos terres ni sous le commandement de l'impératrice, vous n'avez ainsi aucunement le loisir d’interdire à quiconque l'accès à cette réunion quand bien même cela serait légitime. J'ai décidé d'ouvrir ces négociations à tous, du plus grand seigneur au plus pauvre paysan, de l'altruiste à l'intéressé, et je ne reviendrais pas sur cette clause, les délégations ne seront pas les seules présentes je l'espère. En tout les cas, je suis l'hôte, et la grâce d'accepter ou non un individu en ce domaine est mienne et non permissive. Je ne vous direz pas que vous avez tord, vous n'avez cependant guère de possibilités de changer la façon qu'on les politiciens de mener leurs jeux, car cette trêve est avant tout affaire de politique et ce même si je m'en désole, sans offense aucune votre altesse »

Il sourit à Galadrielle. Ce n'était pas contre elle qu'il disait cela, mais il fallait bien l'avouer, il n'aimait pas particulièrement la politique. D'un naturel utopiste, il était clairement de ceux qui auraient appréciés de voir une union désintéressée, mais son expérience en la matière lui dictait que cela serait un miracle digne des esprits eux même si ils parvenaient à un résultat pareil. Il préférait ne pas trop en demander... d'autant qu'il y aurait Lorenz dans le lot, et qu'il avait ses propres raisons, personnelles, de craindre son comportement durant ce laps de temps $o combien angoissant.

« Nous ne cherchons à concilier que des intérêts, non des peuples, et ce malgré mes propres désirs. Quand à savoir si les elfes et les hommes seraient assez puissants pour vaincre seul l’envahisseur.... je crois qu'une telle affirmation tient en cet instant plus de l'ingérence que du bon sens. Les armées humaines sont éparpillées, décimées, leurs villes assiégées. Nous ne savons pas encore comment leur délégation parviendra jusqu'à nous. Quand aux elfes, nous sommes peu nombreux et cruellement affectés par leurs puissance. Je crois qu'il serait bon de rendre aux vampires ce qu'ils méritent, et il faut le dire, ils ont beau avoir été repoussés, ils ne sont pas en déroute et leur armée a maintenue une étonnante cohésion. Leur présence est non seulement justifiée, mais également souhaitable. Cela non plus n'est pas sujet à débat et à caution. Je sais mieux que personne ce qu'est, et ce que n'est pas Lorenz Wintel, pour l'avoir côtoyé pendant presque trois ans et avoir apprit de lui nombre de choses. Nous savons déjà qu'il tentera de nous trahir, nous croyez vous donc inconséquents et naïfs Elrond ? Nous ne le sommes pas. Il essayera effectivement de nous trahir, et nous aurons anticipé cela. Mais en attendant, il sera un ajout de poids face aux Alayiens, c'est un puissant magicien et un chef de guerre d'une réelle compétence, un stratège de talent aux méthodes qui, si elles sont sales, pourraient bien être la réponse aux exactions des envahisseurs »

Il rendit un regard franc et dénué de toute contrariété au dragonnier.

« Le fait que l'armée elfique ne soit pas intervenue dans la guerre contre les vampires n'est en rien mon fait, vous vous trompez d'interlocuteur. Je suis un garant de paix et d'équilibre, de cohésion, non un chef de guerre. J'ai lancé un appel à la réunion des trois peuples en cette qualité de protecteur de l'équilibre et du monde, et en temps que voix du Dracos. Car il est de mon devoir en cette heure sombre d'offrir une solution potentielle à la crise que nous traversons. L'idée est lancée, la réunion aura lieu, mais ce sont ses participants qui déciderons de son issue. Ici je suis seulement arbitre. E fais voix des idées qu'aucun d'entre vous n'a eut. Quand à retenir les Alayiens.... dois-je vous rappelez qu'ils ont débarqués au nord, près d'Elena, et non près de nos terres ? Leur armée n'est pas même passée près de nous »

Il eut un léger sourire « Quand à savoir si la base de l'alliance entre elfe et humain est solide, vous y avez répondu vous même, elle ne l'est pas. Vous le savez d'ailleurs très bien puisque votre mariage à la princesse Esmelda est en partit fait pour la stabiliser. Quoi qu'il en soit, nous ne sommes pas ici pour discuter de choix militaires mais bien pour mettre au point la ligne de conduite directrice de cette délégation face aux négociations, et moi-même pour faire voix de la force neutre qui assurera l'égalité durant celles-ci. Si je puis donner un conseil à ce petit groupe, il serait bon que chacun pense de son coté à ses potentielles réclamations et que vous vous réunissiez une seconde fois par la suite. Votre Altesse, le seigneur Maraennon aura très certainement ses propres idées sur la question, je puis vous faire confiance pour les lui demander ? Il serait bon qu'il soit présent la fois prochaine.... »

HRP : Fin du RP je pense. Gala pourra poster une fin. Pour les autres je vous invite à ouvrir des sujets entre vous pour discuter de ces possibilités. En fonction de ce que vous déciderez, on fera ( ou non ) un second rp ! Merci à tous

Galadrielle cilla. Autant il était bénéfique pour tous que l'ardeur, l'énergie, la passion, le patriotisme des jeunes pousses ne pouvaient qu'être bénéfique pour tous, autant leur utopie, leur innocence et leur rêve la faisait se sentir coupable de devoir les impliquer dans une guerre, dans un génocide, pareil alors qu'ils avaient tellement de siècles à vivre et remplir. Pages vierges et frémissantes d'impatience face à ces découvertes qui n'attendaient plus qu'on les cueille au bord des chemins... Sans compter que leurs jugements étaient sans appel face aux réactions de leurs aïeux, ça c'était blessant et vexant mais pouvait-on vraiment leur en vouloir ? C'était l'essence même des jeunes pousses que de contredire et s'indigner de façon aussi spontané sans vraiment réfléchir au pourquoi du comment d'une réaction plutôt qu'une autre. Peut-être était-ce de sa faute, peut-être avait-elle commis des erreurs qui avaient poussé la jeune génération de cette manière ? Ce n'était plus vraiment de son âge de gouverner, heureusement qu'elle avait confier son peuple et son trône à quelqu'un de sage et d'encore jeune, ses enfants étaient en de bonnes mains bien que la situation actuel pouvait prêter confusion.

Fronçant les sourcils en changeant de position pour soulager ses reins endoloris, la blonde impératrice attendit que tous s'exprime. Il était louable et héroïque de penser qu'on pouvait guerroyer sans demander des comptes ou faire des concessions mais il fallait rester réaliste et crédible une minute : on n'était pas dans les histoires des ménestrels humains et il n'était pas concevable une seule seconde que le peuple vampirique ou même le peuple des hommes accepte de combattre sans rien demander. Dans un sens, c'était tout de même risible que des peuples saignés jusqu'à l'os exigent des compensations pour leur participation à cette union contre un ennemi commun et bien plus puissant, surtout s'ils l'affrontaient chacun dans son coin. Les enfants de Dracos n'avaient jamais été et ne seront jamais raisonnables, il ne fallait pas se leurrer et il était temps que les jeunes pousses le comprennent même si, dans le fond, Galadrielle aurait aimé qu'ils apprennent cette leçon-là plus tard : perdre leur innocence si jeune... Quel gâchis.

La vérité et le bon sens semblait couler à flot des lèvres du Baptistrel Merithyn et elle lui sourit en secouant la tête : elle ne se sentait nullement offensé de tels propos, combien de fois Thran déclarait ce genre de chose ? Elle comprenait tout à fait que les ficelles de la politique était sans pitié pour les personnes qui n'avaient aucune connaissance en ce domaine si ardu et exigeant.

- Ne prenez pas mal les paroles de nôtre hôte, dragonnier Elrond mais il dit juste et vous êtes encore jeune pour comprendre vraiment le moindre rouage de toute cette histoire bien trop ardue pour une jeune pousse telle que vous, soupira-t-elle en baissant les yeux : Dracos qu'elle souhaitait ne pas enlever l'innocence flamboyance de ses enfants encore si jeune... C'est pour cela que je vous ai posé la question, à savoir méditer sur ce que l'on pourrait concéder et demander aux deux autres peuples tout en faisant des hypothèses sur ce qu'ils exigeront en échange de leur participation dans ce combat parce qu'il n'y a aucun doute possible sur le fait qu'ils demanderont quelque chose, même s'ils sont saignés à blanc par ce génocide... Continua-t-elle de leur dire en leur souriant tendrement malgré son regard terne par la gravité de la situation. Allez à présent, réfléchissez et revenez me voir ou discuter entre vous de tout ceci voulez-vous ? Espérons, Dracos tout puissant, que cette réunion de débat pour cette trêve ne soit pas trop douloureuse pour notre peuple, soupira-t-elle avant de se lever et de retourner dans ses appartements : elle avait besoin de sentir les bras de son époux autour d'elle pour reprendre des forces.

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{hrp: je clôs donc officiellement ce premier tour}

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» Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique TERMINE
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