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La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
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Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique TERMINE

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Merithyn Shadowsong
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MessageSujet: Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique TERMINE Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique   TERMINE Icon_minitimeMer 21 Aoû 2013 - 20:47


Ils avaient été prévenu de l'arrivée de la délégation vampirique voilà plusieurs heures et n'avaient donc pas manqué de débuter le ballet incessant des préparatifs de dernières minutes, en vue de l'arrivée des êtres de la nuit. Chose surprenante, d'ailleurs, car ils avaient été attendu après les humains et non l'inverse, mais cela n'avait au final que peu d'importance. Les onze maîtres chanteurs avaient déjà commencés à lever les sortilèges de protection du domaine, de manière temporaire évidement, mais en avance afin de permettre aux vampires de ne pas s'attarder à l'extérieur. Dans les nombreuses couches protectrices, une trouée avait été ouverte, permettant de mettre la délégation en sécurité mais pas de les laisser vaquer dans le domaine sans qu'ils ne soient passés par le serment des invités. C'est dans cette zone franche que Merithyn attendait en compagnie de son escorte, Aramis et Eawyn, qu'il avait choisit tardivement. Dans quelques dizaines de minutes à peines, les préparatifs seraient terminés, et tout en place pour l'accueil des sangs-froids, aussi ardue soit-il. Le groupe de vampire était, d'après les éclaireurs elfiques, et la cheftaine de l'air, poursuivit par l'armée Alayienne, chose qu'ils n'avaient pas prévu au demeurant. Ils avaient escomptés faire la cérémonie d'accueil et d'introduction à l'extérieur des enceintes protectrices, non à mi-chemin au travers, mais ils n'avaient guère le choix, pour le coup, les laisser à l'extérieur serait les menacer de mort. C'était donc dans une attente angoissée et fébrile qu'ils se tenaient là, les rennes de leurs montures en main, chevaux broutant tranquillement, comme si l’inquiétude de leurs cavaliers ne les atteignaient nullement. Sans doute était-ce d'ailleurs le cas, et comme ils étaient chanceux ! Merithyn lui avait du mal à respirer, tremblant légèrement malgré le climat doux et sa propre chaleur. Il n'osait faire appel à son feu pour plus de réconfort, il n'avait pas le temps d'entrer en odhr maintenant, pour son plus grand désespoir...

Le temps semblait décidé à s'étirer au ralentit, et pourtant il était certain que rien ne pouvait avoir un tel effet, si non la simple angoisse d'un moment attendu et redouté. Un véritable tournant, un événement unique en son genre, et qu'il comptait bien voir se dérouler dans le calme de bout en bout. C'était beaucoup demander, et il le savait très bien, mais la menace des Alayiens était, il l'espérait, suffisamment présente pour servir de point de ralliement d'une façon ou d'une autre. Lui devait s'en tenir à son rôle d'hôte et d'arbitre. Le reste dépendait des délégations, dont la première n'était pas loin de leurs position si les vibrations qu'il ressentait de la forêt étaient justes. Se tournant vers Aramis, il lui fit signe et la laissa se mettre à chanter, lentement, et doucement. Les Alayiens étaient peut-être protégés contre la magie, mais on pouvait toujours contourner le problème en s'en prenant à leurs sens. Le vent se leva, la brume de même, et les bois enchanteurs se transformèrent en une prison végétale, vicieuse et sombre, prête à perdre les étrangers malvenus en ces hauts lieux. De longues minutes encore, alors que la brume se faisait aussi épaisse qu'on aurait put la caresser du doigt... Le souffle de l'air sur leurs peau était glacé, beaucoup trop pour un humain ou un elfe. Pourtant il se refusait encore à déployer sa flamme. Où étaient-ils donc, ces vampires ? Il ne voulait pas même imaginé ce qui se passerait si ils avaient été prit par la forêt comme les Alayiens les plus audacieux... Débuter sur une telle bavure serait terrible, et extrêmement gênant. Un véritable incident diplomatique en une leçon... de quoi lui donner des sueurs froides.

Et pourtant, il fut bientôt détrompé par le bruit de cavalcade qui lui parvint. Avec un ordre bref, il talonna sa monture en avant pour passer au travers des protections, Eawyn à sa suite, ainsi qu'Aramis. La masse de la délégation se profila d'un seule coup, sombre, et respirant la précipitation. Effectivement, ils avaient dû être serrés de près, et ne refuseraient certainement pas un peu de calme après la tension continuelle de la poursuite. S'arrêtant un instant au niveau de Lorenz, il sentit la violence de son chant-nom faire vibrer ses os délicats, et il serra un instant les dents, le regardant dans les yeux. « Venez... » Il fut le seul des trois à tourner bride pour les mener dans l'enceinte entre les deux protections, tandis que les Baptistrels qui lui servaient de gardes partaient au grand galop dans la forêt. Ils avaient à faire pour rendre sa pureté à la forêt. En sûreté, il s'arrêta face à la monture à bout de souffle du prince vampirique et inspira doucement pour faire fi de l'impulsion qui l'habitait de tenter de lui venir en aide. Non, cet être était un monstre, il ne devait pas lui venir en aide, il ne pouvait lui venir en aide... pas après tout ce qu'il avait fait, pas après tout les morts, les hérésies. Il ne pouvait lui venir en aide par respect pour tout ceux tombés à cause de lui. Quant bien même il brûlait de le faire. Il y avait trop dans la balance. Son regard dériva vers les autres, Kedrildan et sa dragonne Trissi, qu'il avait vu quelques temps auparavant et qui semblaient singulièrement miteux ; Cyrène Veanya, une vampiresse millénaire, et puissante guerrière que la morsure d'un dragonnier sombre avait exalté, Isendal, sombre espion et manipulateur, Achroma le conteur dont les ondes discordantes lui donnèrent la nausée, et finalement Althaïa... Son aura, son chant, quelque chose en elle lui parlait du passé, d'un songe éveillé, d'une étoile filante au travers de la ligne du temps. Mais la sensation était fugace, et il devrait se pencher sur elle avec plus de constance si il désirait découvrir la vérité.

Assuré qu'ils étaient tous là, avec la troupe qui les suivait, il prit enfin la parole. « Salutation, membres de la délégation vampirique. Salutation, Prince Wintel, Dames Veanya, Aerin et Actaaë, Seigneurs Seithvelj, Ithil, Veanya Maralawë... Bienvenue sur le domaine de la Rhapsodie. Dans quelques minutes je vous laisserais pénétrer sur les terres de mon ordre, où vous serez logés et accueillit selon les souhaits que j'ai indiqué dans ma missive » Il avait réussit, avec de l'entraînement, à moduler sa voix magique pour qu'elle paraisse physique, ce qui évitait de casser les oreilles de tout le monde. « Avant cela cependant je vous demanderais comme convenu d'abandonner vos armes ici. Dame Aramis de l'air s'occupera de les rassembler et de les mettre en lieu sûr. Et de prêter le serment des invités. Comme vous le savez, vous serez tenu au pacifisme physique et magique à l'intérieur de nos protections, pas de sortilèges, pas de coups, pas même d'enchantements. Dans le cas où vous tenteriez tout de même de passer outre sachez que les esprits et les éléments veillent sur ce domaine, et que la réaction serait immédiate et sans concession. Elle ne viendra pas de nous, nous ne sommes que vos hôtes et vos arbitres. Une fois votre serment prononcé et vos armes abandonnées, je vous conduirais jusqu'aux demeures du sanctuaire du feu qui a été choisit pour vous, en accord avec votre élément, prince » Et de sorte à ce qu'il garde un œil sur eux avec l'aide de son écailleux compagnon Shaynar....  


Dernière édition par Merithyn Shadowsong le Mer 11 Sep 2013 - 20:36, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique TERMINE Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique   TERMINE Icon_minitimeJeu 22 Aoû 2013 - 17:48

Ils n'avaient quasiment plus cessé de galoper depuis la capture de l'Alayien. Les forêts étaient toute proches fort heureusement car il n'était plus question de s'arrêter désormais, poursuivis qu'ils étaient par tout un régiment de l'armée Alayienne. Leur situation s'était encore aggravée après qu'ils soient tombés sur tout un groupe occupé à mettre le feu à la lisière de la forêt et ils avaient dû faire un détour et pénétrer dans les bois par un autre chemin que celui prévu à la base par Lorenz ce qui l'avait beaucoup agacé et même perturbé. Déjà qu'il n'était pas certain de retrouver son chemin après tant de décennies voilà qu'il se retrouvait en plein dans un coin de la forêt qu'il ne connaissait pas ! Il ne reconnaissait rien comme il fallait s'y attendre et les autres vampires n'étaient bien sur d'aucun secours, c'était plutôt sur l'ancestral qu'on avait compté forcément...  Sauf que lui n'était pas originaire d'une de leurs villes si figées dans laquelle il aurait pu se répérer même bien plus tard, la forêt c'était autre chose et elle avait sacrément changé depuis son départ ! Les choses allaient s'avérer bien plus difficile que prévu et le pire était qu'un petit groupe d'Alayiens, les plus acharnés sans doute, continuaient la poursuite même sous les arbres...

N'ayant pas d'autre choix les vampires n'avaient pu que se lancer résolument dans l'aventure et de chemin en chemin ils avaient erré plusieurs heures sans trop savoir si ils prenaient la bonne direction et si ils n'allaient pas finir par tout simplement tourner en rond pour se retrouver nez à nez avec leurs poursuivants. A moins que leurs montures ne s'écroulent purement et simplement de fatigue, ou eux peut-être... Ils étaient résistants, mais il y avait des limites. De plus ils n'avaient pas pu se nourrir depuis plusieurs jours, cela allait bientôt devenir critique pour les vampires les plus jeunes. Restait à espérer que les elfes avaient prévu un moyen de les rassasier ! Lorenz n'était idiot au point de se croire capable de retenir longtemps une horde de vampires affamés qu'ils soient disciplinés ou non, la soif était une donnée incompressible en ce qui concernait son peuple et on ne pouvait pas jouer avec elle. Bien sur il y avait bien les prisonniers qui pouvaient servir de repas mais ils ne suffiraient sans doute pas... Etrange d'ailleurs ce concours de circonstances qui les avaient emmenés à capturer tour à tour un Elfe, un Alayien et un Humain. Comment les Baptistrels allaient-ils prendre cela ? Mal sans doute... Sans compter qu'il venait aussi avec Ambre qui chevauchait avec lui depuis que sa monture moins robuste s'était écroulée d'épuisement. Il avait beaucoup hésité à l'emmener mais la laisser en arrière aurait été particulièrement dangereux pour la petite humaine qui ne devait sa vie qu'à la protection du prince vampirique. Une vie difficile certes, une vie d'esclave et de libre service en ce qui concernait les repas du prince en question mais ceci dit elle n'avait pas réellement à se plaindre au contraire de l'immense majorité des esclaves humains. Alors qu'il pensait à elle justement il la sentit s'affaisser à moitié contre lui, si le voyage était éprouvant pour des vampires il n'osait imaginer l'état dans lequel la petite humaine devait se trouver... Il était grand temps de trouver enfin le sanctuaire Baptistral.

Par chance les choses allaient sans doute s'améliorer sous peu. L'elfe qu'ils avaient capturé quelques jours auparavant et qu'il n'avait, à sa grande frustration, pas eu le temps de déguster avait fini par se rendre utile. N'ayant lui non plus absolument pas intérêt à ce que le petit groupe tombe entre les mains des Alayiens il s'était offert pour guider la délégation au coeur de la forêt jusqu'aux frontières du domaine des baptistrels. Grâce à lui ils avaient même pu égarer quelque peu les Alayiens en se cachant dans des zones où ils savaient qu'ils ne seraient pas attrapés. Au final maintenant ils s'approchaient de plus en plus du domaine et Lorenz lui-même commençait à reconnaître certains endroits, les frontières du royaume elfique n'étaient pas loin non plus... Il en ressentait la puissance et ne pouvait s'empêcher de grincer des dents à cette sensation, il n'aurait dû revenir ici que pour détruire cette barrière et débarrasser le monde de ce peuple qu'il haïssait, au lieu de cela voilà qu'il allait faire causette avec des chanteurs qu'il méprisait... Le monde ne tournait vraiment pas rond. Mais il n'avait plus le temps d'y penser, la forêt s'éclaircissait de plus en plus et il reconnaissait assez le coin pour savoir que cette fois ils étaient tout proche de leur destination. Depuis peu ils avaient remarqué que la végétation s'était faite plus menaçante et il s'en était fallu de peu pour qu'un vampire ne fasse un vol plané à cause d'une liane qui s'était tout à coup tendue en travers de son chemin. De plus il y avait bien longtemps qu'ils n'avaient pas entendu leurs poursuivants, une seule explication s'imposait : les Baptistrels avaient ordonné à la forêt de bloquer les envahisseurs. Paix à l'âme des Alayiens donc... Lorenz était bien placé pour savoir à quel point la magie de cette vieille forêt pouvait s'avérer dangereuse.

Son apparition fut soudaine mais elle ne surprit personne, les sens aiguisés des vampires avaient repéré les baptistrels bien avant qu'il ne soit visibles et d'ailleurs les vibrations de la magie ne trompaient pas, le visage de l'ancestral se figea en un masque lisse et froid tandis que Merithyn s'arrêtait un instant à sa hauteur et tournait bride en leur ordonnant de le suivre. Cette fois ils étaient bel et bien arrivés, les choses sérieuses allaient pouvoir commencer... Avec force renaclement leurs chevaux obéirent à leurs injonctions et dans un dernier efforts ils s'élancèrent à la suite de la monture elfique et fort heureusement ils n'eurent pas à aller bien loin. Lorenz cilla au moment de passer la première enceinte protectrice, les Alayiens n'allaient pas pouvoir les poursuivre ici mais ne se jetaient-ils pas tous dans un danger plus grand encore ? Il était trop tard pour changer d'avis.

“¨Pied à terre” ordonna-t-il, la voix rendue rauque par un trop long silence et par les heures de tension qu'ils avaient tous vécues

Conscient que son cheval ne les supportaient plus lui et Ambre que par un effort quelque peu miraculeux il ne tarda pas à faire de même en ignorant les violentes protestations de ses muscles pas plus enthousiastes à l'idée de continuer à chevaucher qu'à celle de le porter lui-même. Ambre vacilla un instant suite à la défection de son support et il fallu la poigne robuste du vampire pour la faire descendre sans qu'elle se brise le crâne. Epuisée, elle était pâle mais apparemment encore capable de tenir debout... D'un geste de la tête il l'envoya rejoindre les gardes vampires, pas question de l'avoir dans les pieds pendant tout ce qui allait suivre. Ceci étant réglé, il se tourna vers le baptistrel au moment même où celui-ci terminait ses formules de politesse.

Selon les souhaits indiqués dans la missive.. Si on pouvait appeler cela des souhaits, mais Lorenz avait l'habitude des euphémismes et autres douceurs sucrées dont raffolaient les elfes ainsi et surtout que les baptistrels. Silencieux il se contenta donc d'offrir un visage parfaitement impassible à son interlocuteur, seule la lueur intense qui brillait dans ses prunelles prouvait qu'il avait bien entendu et prit acte de ce qu'on venait de lui dire. Aucune formule de salutation ne vint franchir ses lèvres, il attendait simplement la suite et l'autre devrait déjà s'estimer heureux que les vampires aient fait un tel voyage et accepté des conditions si drastiques.

La suite n'était pas beaucoup plus agréable mais il s'y attendait. Les délégations devraient laisser leurs armes ici et prononcer le serment qui leur lierait les mains pendant toute les négociations. Bien sur tout cela était ennuyeux mais pas forcément idiot, un massacre entre les représentants des trois peuples n'auraient absolument pas arrangé leurs affaires et encore moins celles du continent. Les vampires savaient à quoi s'attendre avant même de se mettre en route. Toute la question était de savoir si les baptistrels avaient oui ou non la force nécessaire pour bloquer la puissance magique de prince maudit. Quand à ses armes il pouvait parfaitement les déposer là, elles n'auraient rien de plus pressé à faire que de revenir sagement se loger dans ses paumes dès lors qu'il le leur ordonnerait... Lomë et Amarth n'avaient qu'un seul maître, d'autant plus qu'il avait tué le dernier à pouvoir prétendre à ce titre...

“Tu en demandes beaucoup, chanteur. Trop peut-être... Ai-je ta parole que les autres délégations seront soumises exactement aux mêmes obligations ?”

Ceci avait déjà été évoqué bien sur, mais il était bien trop méfiant pour accepter de continuer cette folie sans avoir entendu cette affirmation de la bouche du baptistrel. D'ailleurs c'était bel et bien parce qu'il savait qu'aucun mensonge ne serait possible qu'il acceptait de continuer dans cette voie, la confiance aveugle était un synonyme de défaite il l'avait toujours su d'instinct. Avant même d'avoir la réponse il décida qu'il valait mieux évoquer tout de suite la présence de l'Alayien qui était passé presque inaperçu, inconscient et saucissonné qu'il était sur le cheval d'Althaïa :

“Nous avons un prisonnier avec nous. Un Alayien capturé vers la fin du voyage, la vampiresse Actaaë restera responsable de lui et devra avoir accès à l'endroit où vous l'enfermerez. De même elle vous fournira l'arme en verre noir que nous avons pu obtenir mais devra à tout instant savoir où elle se trouve et quelles opérations magiques ou non magiques sont effectuées dessus.”

Ce n'était pas une requête, mais une condition indispensable si les baptistrels voulaient pouvoir espérer sa coopération. Les vampires avaient capturé eux même cet homme, ils avaient la ferme intention d'être présents lorsqu'il serait interrogé et peut-être même de mener l'interrogatoire eux même. Lorenz ne transigerait pas là dessus, il acceptait de partager les informations qui pourraient ressortir de tout ceci avec les autres peuples puisqu'il n'avait pas d'autre choix mais pas question que les vampires soient écartés de tout ceci, il y veillerait. Quand aux autres prisonniers il avait choisi de garder le silence à ce sujet même si il ne doutait pas un seul instant que les baptistrels s'y intéresseraient, et si ce n'était pas le cas les Elfes n'auraient de cesse de s'offusquer en voyant qu'un membre de leur peuple se trouvait dans une telle situation, sans compter les humains avec Havard et Ambre...  

Une tension palpable régnait sur tout le groupe. Les vampires les plus jeunes commençaient à souffrir sérieusement de la soif et la présence seule des plus anciens permettait de garder encore un bon contrôle sur eux, cela ne durerait pas si ils ne se nourrissaient pas bientôt. Calmement, l'Ancestral observa le baptistrel qui ne pouvait qu'être conscient de cette situation, comment allait-il gérer cela ? Sans doute que ce genre de détail avait été prévu, mais ce n'était pas moins amusant d'imaginer le dégoût des autres peuples à la simple idée des repas des vampires même si ceux-ci se nourrissaient à partir de poche de sang plutôt que directement à la source. D'ailleurs les plus fiers refuseraient un tel traitement, mais ils devraient s'y faire car les prisonniers ne suffiraient sans doute pas à rassasier tous les appétits et Ambre n'appartenait qu'à leur prince.

“Déposez vos armes.” ordonna-t-il finalement après un long silence.

Ils n'avaient pas fait tout ce voyage pour rien après tout, lui même demeura immobile tandis que les vampires assimilaient son ordre avec une certaine mauvaise volonté pour certains. Il déposerait ses dagues en dernier, même si le symbole lui déplaisait souverainement...
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MessageSujet: Re: Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique TERMINE Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique   TERMINE Icon_minitimeSam 24 Aoû 2013 - 0:55

La fin du voyage se résumait en un mot : course. Course contre les Alayiens, course contre le temps, course effrénée dans les sous-bois truffés de pièges imprévisibles. Les cavaliers n'avançaient pas aussi vite qu'ils l'auraient espérés, Lorenz en tête. La forêt se refermait sur eux comme les voutes majestueuses des cathédrales, la lumière changeait, le silence grandissait. La forêt elfique était bien différente des sous-bois de l'empire. Inextricable et luxuriante, on pouvait y voir nombre de plantes rares et superbes, mais non pas moins dangereuses. Les Alayiens les avaient un temps talonnés, mais la magie qui imprégnait la totalité du lieu n'était pas leur seule ennemie. C'était la flore et la faune dans leur ensemble qui se liguaient désormais contre les envahisseurs. Pour ceux qui auraient été tentés de jeter un coup d'oeil en arrière, il aurait été facile d'apercevoir la forêt en pleine action. Tiahanloth progressait pourtant relativement aisément : sa jeunesse passée dans les marais lui donnait certainement les clefs nécessaires à l'appréhension de ce terrain dangereux. Curieuse situation que la leur. Mais Althaïa n'eut pas le temps d'y songer d'avantage.

Le fameux Tormingorllo avait surgi devant eux comme une montagne fondue dans une mer émeraude, précédé sur des kilomètres par la puissante magie qui s'en dégageait. Althaïa avait beau détester les elfes, dédaigner les batistrels et leurs idées, il était incontestable que la construction qui s'étalait sous leurs yeux relevait du merveilleux. Imprégné de mièvrerie comme l'appréciaient tant les elfes, le château n'en avant pas moins une allure imposante exempte de lourdeur. L'ensemble respirait l'ancienneté, on l'imaginait fort bien là, immuable, depuis la nuit des temps.
D'étranges sensations commençaient à l'assaillir à l'approche de la forteresse enchantée. La Dame avait déjà connu pareil problème. Des souvenirs poussiéreux lui revinrent en mémoire, des souvenirs qu'elle aurait aimé ensevelir sous des mètres de glace. Une chose, une seule était capable de mettre Althaïa hors d'elle : l'incompréhension d'un phénomène.
Un éclat dangereux s'alluma au fond de son regard alors que sa tête s'emplissait d'un fond de bruits hétéroclites et désagréables. La magie qui imprégnait le lieu était bien différente de celle que les mages avaient l'habitude de manipuler. Ici, il semblait que la trame même d'Armanda prenait une forme indéfinissable. Althaïa fit glisser ses mains le long des rênes et examina rapidement sa main droite. Les enchantements qui régissaient l'agencement du précieux métal étaient inexplicablement sollicités. L'agitation magique cessa soudain lorsqu'ils eurent franchi la première barrière.

La cavalerie de cauchemar déboula à vive allure sur le parvis du domaine, où un elfe étrangement brillant les y attendait. Althaïa n'eut aucun mal à l'identifier comme baptistrel, une logique qui fut suivie d'un autre constat plus amer : un elfe baptistrel. La pire engeance. Il se dégageait de lui une chaleur bien différente de celle de Lorenz. Son visage serein contrastait avec la tension qui régnait tout autour d'eux.
Au moment où les destriers s'arrêtaient devant lui, une douleur fulgurante déchira l'esprit d'Althaïa, lui faisant subitement relever la tête, le regard fixé sur l'elfe blond. Quelque chose se déchira, loin, très loin dans le passé. Immobile, à l'intérieur comme à l'extérieur, elle attendit. Elle attendit que le fleuve ininterrompu de souffrance s'arrête. À ses côtés, tout s'était figé. Le temps s'arrêtait. Plus de bruit, plus de mouvement. Juste une brèche béante, là, quelque part au fond de son océan psychique. Les lèvres du baptistrel s'étaient bloquées sur le 'u' de Salutation. La scène irréelle parut se prolonger indéfiniment alors que la vampire rassemblait lentement son esprit. Le monde reprit vie sans que personne ne semblât s'être aperçu de rien.
La seconde s'évanouit, et tout était comme si elle n'avait jamais existé.

¨Pied à terre

L'ordre de Lorenz  fut suivi d'un ballet parfaitement coordonné. Au moment où ses pieds touchaient le sol, Althaïa sentit un léger mouvement contre les plaques médianes recouvrant sa hanche. L'écaille du dragon rouge venait de changer de direction : elle pointait désormais droit derrière le Tormingorllo. Verith se dirigeait donc vers eux ? Elle s'en serait satisfaite si ce qui venait de se passer ne monopolisait pas toute sa concentration. Était-ce l'endroit lui-même, ou la présence de cet individu aux couleurs solaires qui provoquait une telle réaction en elle ? Quelle était l'origine de tout ceci ? Cette douleur... elle ne la connaissait que trop bien, et des millénaires entiers ne suffiraient pas à l'effacer. Car cette souffrance là n'avait rien en commun avec celle du corps ou de l'esprit. La Dame détailla l'elfe en méditant sur cet avertissement : qu'allait-elle bien pouvoir trouver en ce lieu singulier ? Si seulement elle le savait. Il était triste de constater qu'après des siècles de recherches acharnées, sont plus grand mystère restait... elle-même.

Tu en demandes beaucoup, chanteur. Trop peut-être... Ai-je ta parole que les autres délégations seront soumises exactement aux mêmes obligations ?

Althaïa reporta son attention sur la lutte mentale que semblaient se livrer le prince et le baptistrel. Tout entre eux était dans le non-dit et leurs regards réciproques. Le visage de l'elfe ne lui semblait pourtant pas inconnu... Elle plissa les yeux pour faire diminuer la quantité importante de lumière parvenant à ses pupilles de nictalope, jusqu'à mieux distinguer les traits sculpturaux de l'individu. Oui, elle le connaissait. Sa mémoire hélas était trop endommagée pour avoir un fonctionnement semblable à celle d'un Isenthal. Peut-être était-ce un souvenir lointain, au point que l'elfe ait quelque peu changé. Peut-être.

Elle fut tirée de sa fouille mentale par les mots tranchants du prince vampirique. Cette petite expérience étrange lui avait fait oublier un instant son précieux bagage et l'arme toujours attachée au côté droit de la selle. Les précautions de Lorenz sonnaient comme un moindre mal. Bien sûr. Il eut été utopique de croire un instant que les baptistrels lui laisseraient tout loisir d'interroger son petit soldat. Si la Dame se serait volontiers contentée de passer sous silence la présence de leur hôte, sa prévenance lui indiquait que tôt ou tard, la supercherie aurait été dévoilée. S'ils espéraient tirer profit de cette aventure, la meilleure ruse consistait avant tout à jouer franc jeu. Un comportement si inhabituel chez les vampires qu'il en paraîtrait certainement déroutant.
Pour l'heure, elle se contenta de ravaler une remarque acerbe sur le fait qu'aucune intervention magique ou autre ne devait être effectuée sur l'arme avant d'avoir cerné l'origine exacte de son pouvoir et son fonctionnement. Il n'existait actuellement qu'un seul échantillon, qui ne pouvait exister qu'au-près de son propriétaire... vivant.
Althaïa nota cependant que Lorenz s'était gaillardement abstenu de faire mention des autres prisonniers. Espérait-il détourner l'attention des baptistrels avec l'Alayien ? Ou seulement gagner du temps ? Cela suggérait qu'il puisse un temps tenir tête à la curiosité des chanteurs...

La vampire croisa résolument les bras sur sa poitrine alors que l'elfe déroulait son discours bien réglé aux accents chantants débordants de magie. Se croyait-il original ou surprenant ? Certainement pas. Car tout était prévisible. Oh, curieuse chose que l'impression d'avoir déjà vécu l'instant présent des dizaines de fois, au point de pouvoir prévoir la suite à la seconde près... Les vampires avaient tant ruminé les instants futurs où ils se retrouveraient en présence de leurs Némésis héréditaires ! Et pourtant. Ses yeux blanc glissèrent lentement sur les détails du paysage. Une scène surréaliste. Jamais dans toute son histoire de mort-vivante elle ne s'était trouvé en pareille posture. Être obligée de passer son tour et de laisser d'autres décider et agir à sa place. Totalement contre nature, pour elle qui avait toujours fait cavalier seul.
Les silhouettes fines et sombres des vampires se détachaient une à une du groupe pour se poster en face d'une elfe portant un réceptacle. Se séparer de son arme est un acte aussi symbolique qu'irrémédiable pour un guerrier, et certains avaient du mal à retenir leur animosité et leur réprobation face à ce qu'il prenait pour une véritable insulte. D'autres se contentèrent d'un regard altier un brin moqueur. Aucun parti n'était dupe. Le vrai danger était ailleurs.

Quand vint son tour de déposer les armes, elle se mit en marche d'un pas lent et régulier, lourde statue muette s'animant soudainement, pour se diriger vers celle qui prenait leurs effets en charge. Elle fixa l'elfe droit dans les yeux, et sans dévier du regard, leva ses mains à hauteur des épaules d'un geste lente et fluide. De ses brassards articulés jaillirent alors deux demi-cercles parfaits, aussi fins qu'une feuille de papier. D'une torsion du poignet, les gardes des demi-lunes se détachèrent de leurs logements pour venir se placer dans ses paumes. Ses mains retombèrent en arc-de-cercle, déposant d'un coup sec et maîtrisé les armes devant l'elfe. Une fine couche de givre recouvrit alors le métal et vint rafraîchir l'air ambiant. Elle se retourna et repartit sans un mot.
Son regard valait mieux que tout les discours du monde.

Il restait cependant à prêter serment. Un acte qui leur lierait aussi bien les jambes et les bras... que la langue. C'était le prix à payer pour gagner cette guerre qui n'avait pas lieu d'être. C'était le prix à payer pour...

Althaïa se lécha brièvement la lèvre inférieure sous le couvert du masque.


Dernière édition par Althaïa Actaaë le Lun 26 Aoû 2013 - 9:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique TERMINE Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique   TERMINE Icon_minitimeLun 26 Aoû 2013 - 1:47



Galoper était un luxe que le vampire devait se passer depuis quelques heures. En effet, le cheval de Erin fut abattu d'une flèche lancée par l'un de ces Alayiens. Obligé de courir derrière les autres, il tentait de ne pas se faire devancer: les perdre de vue signifiait sa mort ou l'errance dans cette forêt aussi vieille que magique. Poursuivit telles des bêtes traquées, les vampires fonçaient à tue-tête dans la forêt, espérant trouver le domaine des Baptistrels avant d'être rattrapé par les Alayiens, ces êtres dont la magie n'avait aucune prise sur eux. Des ennemis problématiques donc, autant pour les elfes, que les vampires et les humains. Erin hésitait à ralentir le pas, prendre le risque de se faire distancer pour poser des runes de terre mais il préféra s'abstenir pour le moment, tant qu'ils étaient encore loin derrière, il devait courir, encore et encore. Il suivait des yeux le dos de sa sœur adorée,vérifiant qu'elle ne risquait rien. Pour elle, il serait prêt à faire demi-tour et se sacrifier, mais seulement pour elle. Les autres n'ayant que peu d'importance à ses yeux, le lien fraternel est plus fort, mais n'y a-t-il que ça? Certains diraient que la relation Veanya a quelque chose de malsaine et c'est probablement vrai mais cela n'avait aucune importance à ce moment précis.

Depuis combien de temps avaient-ils prit la route? Plusieurs lunes, et depuis quelque temps, ils avaient accéléré le pas pour échapper à leurs poursuivants. Mais la promenade avait eu son lot de surprises positives, si l'on peut dire. Telle que la capture d'un ennemi, d'un elfe aussi. L'un comme l'autre s'avéreraient utile tôt ou tard. Erin espérait pouvoir interroger le Alayien, il pensait être à même de lui tirer du nez ce qu'il voulait, mais la question était de savoir si on le laisserait faire ou s'il aurait l'occasion de le faire. Depuis peu, il sentait des vibrations autour de lui, non pas comme un tremblement de terre suite à une armée à leurs trousses, non, c'était plutôt une vibration qui secouait la forêt. L'endroit puait la magie et cela pouvait présager beaucoup de choses: Erin espérait que le baptistrel ait envoyé des renforts ou qu'il use de sa magie pour stopper les Alayiens mais rien n'en était sûr. Qui pouvait prévoir l'avenir? Surement pas ce vampire qui courait comme un lapin prit en chasse.

Les chevaux le distançaient de plus en plus, à ce rythme il allait être abandonné. Et dans cette endroit, il ni avait aucun repère, rien. Tout ce ressemblait: les troncs d'arbres, les souches, la fougère ainsi que les lianes sur les vieux chênes. Une nuée de flèches s'enfonça dans le sol, non loin derrière lui, comprenant qu'il devait accélérer. La créature au sang froid commençait à sentir la fatigue, les muscles de ses jambes lui faisaient incroyablement mal mais il ne pouvait fléchir maintenant: ce n'était pas le repos qui l'attendait mais la mort. Bondissant sur un tronc d'arbre couché, il sauta sur une souche et suivit le chemin qu'avaient prit le conseil des vampires tout en se dissimulant dans l'obscurité qu'apportaient les arbres. Se sentant un peu plus en sécurité, il en profita pour user un peu de magie. Se concentrant alors, il ferma les poings et ouvrit la bouche en grand afin de lancer des ultrasons. Il put ainsi repérer ses alliées: plusieurs mètres devant, mais aussi les ennemis qui perdaient du terrain. Il avait aussi sentit une chose étrange: la forêt tout entière était en mouvement. C'était surement grâce à ça que les Alayiens étaient retardés. Il pensa un instant à remercier les elfes pour cette aide mais se ravisa ensuite: faire du copinage avec eux ne lui plaisait pas trop même s'il n'avait pas le choix. De plus, il lui serait surement impossible d'être apprécié par les Baptistrels: il avait tué l'un d'entre eux même si c'était il y a mille ans. Les vieilles rancunes entre les elfes durent depuis bien plus longtemps qu'un millénaire, alors oublié un tel acte sur une si petite période n'était pas possible. Peut-être que cela lui apporta un peu de poids durant cette réunion incroyable entre les trois races ou justement, cela pourrait le mettre à l'écart. Un autre ultrason lui indiqua que les ennemis étaient bien plus loin derrière, ses alliés quand à eux c'étaient immobilisés. Il y avait d'autres présences, les elfes très probablement. Il continua de courir, oubliant sa fatigue ainsi que sa soif.

Quand il sortit des fougères, il entendit Lorenz ordonner de déposer les armes. Erin se faufila d'un pas discret dans la foule de ses congénères, se rapprochant  le plus de sa sœur adorée. Cyrène avait mit pieds à terre, comme tous les autres vampires. Il passa sa main sur l'épaule de sa sœur, lui fit un sourire pour lui dire qu'il allait bien. Persuadé qu'elle avait vu son cheval tomber, peut-être même l'avait-elle imaginé mort. Des chanteurs passaient pour récupérer les armes des vampires, son tour viendrait où il devrait se séparer de sa dague, de ses couteaux ainsi que de son arc. L'idée d'être désarmé le mettait mal à l'aise, mais si Lorenz l'avait dit, que pouvait-il faire? Obéir... Erin ne pouvait faire autrement que suivre les ordres. Il glissa ses doigts sur le manche en cuir de sa dague, une arme décorée qu'il avait un jour volé dans la demeure d'un elfe. Simple relique au mur, il y avait vu là un trophée des plus intéressants. Heureux fut-il de voir qu'il était possible de remplir le manche d'eau ou de sang ou n'importe qu'elle autre liquide. Une invention qui à la base devait servir à y mettre du poison, surement. Justement, maintenant qu'il y pensait, il dégaina son arme et dévissa la pierre précieuse au bout du manche pour boire la dernière gorgée de sang encore contenu dans l'objet. Un repas maigre qui n'estomperait que temporairement sa soif, mais au moins, il sentait mieux, un peu. Il resserra la pierre au bout du manche et tourna les yeux vers Cyrène.

"Et donc? On dépose nos armes? Autres choses qu'ils ont demandés ou ils pensent qu'il est inutile de nous ridiculiser d'avantage?"

Sa voix était à peine audible, les quelques vampires proches d'eux avaient put l'entendre mais il avait fait attention à ne pas être entendu ni par les elfes ni par Lorenz. Les plus jeunes pensaient comme lui, beaucoup rechignaient à donner leurs armes. Il soupira alors et décida de suivre le mouvement, c'est ainsi qu'il s'avança alors vers un elfe, le jaugea du regard tout en lui offrant une expression de visage impassible. Là, il déposa son poignard, décrocha ses couteaux de lancés à sa ceinture: une bonne dizaine. Puis son carquois et son arc. Se retrouver ainsi ne lui était pas arrivé depuis fort longtemps, mais il devrait s'y faire tant que durerait son séjour dans ces bois. Il lança ensuite un regard au prince et au chanteur: les deux étaient tout aussi impassibles que lui, impossible de lire en eux ou de comprendre ce à quoi ils pouvaient penser. L'ambiance était quelque peu électrique, la tension était presque palpable mais personne ne ferait un geste irréfléchi, ce n'était pas le moment. Une traitrise à cet instant pourrait apporter la fin de Armanda et ça, personne ne le voulait.

Erin recula de plusieurs pas pour se mettre à coté de Cyrène, contemplant le paysage en attendant. L'endroit était magnifique, bien différent des grottes auxquelles il était habitué ou encore aux montagnes où ses pensées se dirigeaient souvent... Cet œuf... Il l'obsédait toujours autant, il y pensait toujours et son désir de le retrouver le poussait à quitter les lieux, à partir à sa recherche. Mais c'était futile et il le savait. Il se contenta donc de croiser les bras et d'attendre de voir la suite des événements.

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MessageSujet: Re: Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique TERMINE Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique   TERMINE Icon_minitimeMar 27 Aoû 2013 - 1:06



    Un cheval était un animal stupide, ingrat et borné, sans aucun courage et ne pensant qu'à, instinctivement, sauver sa peau. Aussi avait-il été aisé de maintenir les Alayiens à une distance raisonnablement étendue pour ne pas avoir de mauvaises surprises. Ces heures de cavalcade s'étaient montrées au final particulièrement déplaisantes, ennuyeuses et, assoiffantes. Les Alayiens étaient tenaces, obtus et opiniâtres et il n'avait pas été simple de les semer. L'aide des elfes s'était montrée précieuse dans ce domaine. Cyrène s'était amusée à dresser de petites tempêtes de sable, suggérant des fausses pistes à leurs poursuivants. La magie qu'elle utilisait grâce à son totem était très différente de celle des baptistrels, mais tout aussi efficace si elle était usée avec intelligence. La feinte s'était avérée énorme, mais certains petits groupes de leurs poursuivants s'étaient détachés de la colonne principale pour se lancer sur les traces de vampires imaginaires. La dame s'était fendue d'un large sourire quand elle l'avait réalisé. A partir de ce moment-là, la course-poursuite s'était muée en une ruée vers la sécurité relative du domaine du beau peuple. Dans l'esprit de beaucoup, c'était changer un ennemi pour un autre. Échapper à une meute de loup pour se jeter dans la gueule d'une autre. Cyrène s'était bien gardée de s'exprimer à haute voix sur ce point et sur bien d'autres, car sa vision des choses lui était propre. Le voyage avait été long, éprouvant et ponctué par de nombreux détours ayant encore rallongé la chevauchée déjà aux allures interminables. Il y avait de quoi devenir fou.

    Comme d'habitude, son cher frère Erin n'avait pas hésité à se faire remarquer. Il ne loupait donc aucune occasion de faire son entrée de manière originale. Son cheval s'était écroulé après avoir reçu un projectile mortel, propulsant son infortuné cavalier par-dessus son encolure. Il avait dû courir à la suite du cortège durant l'intégralité du trajet en territoire elfique, mais ses extraordinaires caractéristiques de fondeur lui avait assuré un rythme régulier et soutenu. Force était d'admettre qu'il s'était admirablement bien débrouillé suite à cette mésaventure. En réalité, Cyrène aurait bien voulu courir également, tant l'équitation l'irritait. Ces animaux idiots qu'étaient les chevaux ne méritaient que de finir en nourriture pour ces faibles humains, rien de plus. En tant que montures, ils étaient capricieux, faibles et indisciplinés. Si elle n'avait pas eu besoin du sien autant pour se déplacer que pour faire bonne figure, Velours aurait tué sa propre monture plusieurs lieues auparavant. Elle tenait les chevaux en piètre estime. Ses réflexions furent toutefois interrompues quand l'ordre de mettre pied à terre fut lancé par leur souverain. Soulagée, elle obéit avec hâte, non sans brutaliser de manière vengeresse sa désagréable monture, qu'elle foudroya au passage du regard.  

    La magie des lieux ne frappa pas Velours, qui resta de marbre face au merveilles de la forêt. Sa vie avait été si longue que plus rien ne l'émerveillait. Au mieux n'éprouva-t-elle que du respect pour une telle symbiose avec l'environnement. L'ironie de la situation la fit sourire. Une délégation imposante de vampires, émissaires de la non-vie, arrivant en grande pompe dans le domaine du chant, de l'harmonie et de la vie, il y avait là de quoi s'autoriser un rire. Les convenances empêchèrent toutefois la douce Velours de s'abandonner à son hilarité. Comme d'habitude, le Prince était inflexible, clarifiant certaines conditions concernant leur accueil. Elle n'écouta que distraitement l'échange avec le baptistrel. Ce n'était qu'un enfant, comme tous autour d'elle ou presque. Le conflit avec les Alayiens ne lui importait pour ainsi dire que très peu. Le destin punissait tous les arrogants qui avaient pensé pouvoir vivre sans se préoccuper du lendemain. D'une certaine manière, elle se réjouissait que le continent subisse des changements majeurs. Avec un peu de chance, l'ordre des choses serait suffisamment chamboulé pour que ses propres plans bénéficient de fenêtres pour être mis à exécution. Velours reporta son attention sur le présent immédiat. Son frère l'avait rejointe, sa présence rassurante derrière elle, et sa main, assurée et réconfortante, s'était glissée sur l'épaule menue de la dame. Lorenz ne mentionna pas les prisonniers, dans une attitude de défit flagrante pour qui savait observer. Quand à la mention des armes, cela provoqua un nouveau sourire chez Velours.

    Tous ses semblables se séparèrent de leurs armes avec une mauvaise grâce non-dissimulée. Si certains regardaient une dernière fois leurs épées magiques ou des plus communes avec un air de condamné à la potence, d'autres avaient vainement tenté de négocier. Peine perdue. Les elfes seraient intransigeants sur ce point, Cyrène en était persuadée. Leurs sacro-saintes valeurs, leur verbe doucereuse et leurs tons mielleux l'exaspéraient déjà. Tout ici c'était l'antithèse de ce qu'elle aimait. Velours appréciait la franchise, et ici, tout était que tours et détours. Seul le baptistrel semblait franc, bien que beaucoup trop succinct pour attirer la sympathie ou même le respect. Au mieux ne fallait-il être que courtois à son égard. Ce serait déjà un effort conséquent. En vieille femme qu'elle était, Velours renifla de dédain. Quand ces enfantillages allaient-ils donc cesser ?  Quand elle vit la mystérieuse Althaïa Actaaë se séparer de ses propres armes avec un air des plus dangereux, Cyrène comprit certaines choses. Son frère adoré se délesta également de son propre arsenal, toute une série de babioles avec une valeur sentimentale surclassant largement leur valeur matériel. Il termina par son arc. Ses paroles suscitèrent un léger rire, cristallin, de dame Velours.

    " - Ce n'est rien voyons. Ce sont leurs coutumes, et aussi stupides nous apparaissent-elles, nous devons les respecter. il s'agit là du premier pas vers la paix que tout le monde désire." Soupira-t-elle avec un regard entendu en direction d'Erin. " De toute manière, nous n'en aurons a priori pas besoin. Aucune dispute, aucun conflit ni affrontement ne sera toléré, et ce pour les trois factions. Je pense que tous s'y tiendront."

    Ce fut alors à son tour de devoir déposer son arme. Axis dormait dans son fourreau, comme de coutume passé dans le dos de sa propriétaire. L'épée magique avait réagi d'une manière curieuse à l'entrée du domaine elfique, puisqu'elle s'était activée brusquement, provoquant une totale perte des sens de Cyrène. Puis, tout aussi rapidement, elle s'était replongée dans sa torpeur inerte, laissant une vampiresse particulièrement perplexe avec ses interrogations. D'un unique geste d'une fluidité et d'une élégance rare, elle déboucla le cordon maintenant la gaine en place, puis déposa le tout dans le réceptacle qu'on lui tendait. Sans aucune cérémonie, elle lâcha son arme, qui s'écrasa avec un tintement de cristal au sommet de la pile. Alors que tous les vampires avaient uniquement déposé les lames, elle était la seule à avoir laissé son épée dans son fourreau. L'elfe parut surpris.

    " - Mon jouet est particulièrement dangereux pour les faibles et pour les étourdis, faites bien attention avec elle, il pourrait y avoir de fâcheux accidents, si un être dénué de bon sens décide de venir examiner cette lame." Avertit-elle d'un ton égal et neutre. " S'il arrive quoi que ce soit avec Axis, venez me voir sur le champ." Ajouta Velours sur le même ton.

    Elle s'était gardée de mentionner l'existence du lien entre le pendentif et Axis. Personne n'avait besoin d'en savoir ni les effets, ni les inconvénients. Et comme l'enchantement ne se manifestait qu'en présence d'une blessure provoquée par la lame qui y était liée, ce n'était qu'en temps normal un bijou sans aucune valeur exceptée son élégance naturelle et brute. Un énigmatique sourire fleurit sur son visage séculaire. Son arme la plus létale était, pour le moment, passée encore inaperçue. Le long dard acéré qui terminait sa queue de scorpion était encore dissimulé dans les plis de son ample tunique de voyage. Elle glissa ses deux mains dans ses poches distraitement. Si Axis apparaissait comme une arme, c'était bel et bien l'aiguille dont la piqûre pouvait s'avérer mortelle que les elfes auraient dû redouter. Velours s'était murée dans le mutisme, car aucun être vivant ne devait en connaître l'existence, en dehors des êtres de confiance. Comme son venin changeait quasiment perpétuellement ou presque, personne ne pouvait, à sa connaissance, en déduire l'origine. Voilà qui pourrait peut-être se montrer utile dans un future proche.

    Dans l'expectative, comme tous ses semblables désormais désarmés et désemparés, elle ne put qu'attendre la suite. La vampire millénaire savait que tous allaient devoir se plier à un serment magique, comme à chaque fois que les elfes recevaient des visiteurs étrangers à leur culture et n'étant pas de leur race. L'insensibilité de Cyrène à la magie lui interdisait d'en comprendre le fonctionnement, mais son intelligence en dehors des normes lui assurait d'en saisir toutes les contreparties. Les elfes s'étaient montrés particulièrement prudents, et ils avaient raison. Ils accueillaient une délégation d'être qui devaient tuer pour survivre, qui tuaient sans remords et qui tueraient encore sans le moindre regret. Velours contempla tous les enfants âgés d'à peine quelques siècles qui l'entouraient. Pour la première fois, un tel rassemblement allait être intéressant.
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Kedrildan Maralawë
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MessageSujet: Re: Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique TERMINE Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique   TERMINE Icon_minitimeJeu 29 Aoû 2013 - 23:42

Les événements n'avaient pas plus mal s'enchaîner que comme cela venait de se passer ces dernières nuits... Alors qu'il se targuait de résister un peu mieux que les jeunes vampires qui avaient eu l'ardent désir de partager un repas avec son prisonnier elfe (à condition que ce soit ce dernier en tant qu'entrée, plat de résistance, dessert et digestif!!!), Kedrildan commençait à sentir ses crocs le démanger sérieusement sous la faim de plus en plus lancinante et son caractère s'en faisait sentir même s'il restait un minimum courtois avec son bagage vivant qui sentit si affreusement, douloureusement, bon. Et les Alayens qui ne cessaient de toujours plus de s'approcher de leur position, les empêchant de se nourrir correctement et les poussant à plier bagage dès qu'ils étaient installés ! De vrais empêcheurs de tourner en rond ! Rien qu'en pensant à eux, il rêvait de les écraser à terre et de les vider de leur sang pour leur faire un fichu pied de nez en retour de tous les embêtements qu'ils leur ont causé depuis le début de leur stupide invasion ! Certes, il ressemblait à un gosse qui tapait du pied en faisant une grosse colère pour obliger ses parents à obéir à son caprice... Mais il avait vraiment faim et savoir que plus ils avançaient dans les bois elfiques, qui d'ailleurs ne semblaient pas du tout heureux de les voir ici au vu des lianes et des branches qui ne leur facilitaient pas leur pérégrination jusqu'au domaine des Baptistrels, dans ce pays de végétarien en puissance !, bah ça lui donnait encore plus faim sous la nervosité... Comment allaient-ils manger là-bas hein ? Ca faisait des jours et des jours qu'ils se nourrissaient peu et mal pour arriver vite à bon port et éviter les patrouilles d'éclaireurs ennemis ! Alors forcément, vivant ou mort, on criait aux limites !

L'écart que fit Hunleff pour éviter une branche traîtresse et son renâclement frustré sortirent Kedrildan de ses pensées et il lui tapota brièvement l'encolure pour le rassurer : lui aussi aurait tout donné pour retourner dans leurs galeries sécuritaires... Resserrant son bras autour de la taille de l'elfe pour lui éviter de tomber de cheval, le roux vérifia rapidement qu'il n'avait rien et que ses blessures n'étaient pas en état d'urgence avant de nouveau de regarder autour d'eux, un frisson de peur glacée remontant l'échine polaire de son cadavre de corps : c'était vraiment glauque ici, comment faisaient les elfes pour vivre dans des endroits aussi inhospitaliers hein ? Une bonne grotte bien sèche et confortable, voilà ce qu'ils leur fallaient pour prendre un peu de cœur au ventre. Plissant le nez en talonnant sa monture, il se rapprocha un peu plus des autres, ces derniers faisant de même parce qu'ils étaient loin d'être rassurés eux aussi, et ils continuèrent vers l'entrée où tous se figèrent en voyant les elfes les attendre. Cette lumière... Une moue dégoûtée au visage, le dragonnier détourna légèrement le visage pour s'en échapper, il fut néanmoins polit et hocha doucement la tête en réponse au salut du baptistrel qu'il avait reconnu comme étant celui qui désirait un drôle de morceau de parchemin qu'il avait trouvé. Par contre... Voilà qui était étonnant. Il n'avait rien dit en voyant l'elfe qui était salement amoché et dans les bras de Kedrildan, ne le connaissait-il pas ? Ou était-ce un banni qu'on avait renié jusque dans les pages de l'histoire ? Sans l'avouer, le roux ressentit une pointe de peine en se disant que l'être misérable qui était sur sa selle n'avait personne... Autant de dévouement et d'humanité de la part du dragonnier n'était pas si étonnant que cela puisque à force de travailler dans les livres de son maître, Achroma, et de cotôyer, de beaux affects qu'il avait oublié à cause de sa vampirisation avait finit par remonter lentement mais sûrement à la surface : la loyauté, la fidélité, l'attachement, la compassion... Il grandissait.

Mettant pied à terre, il s'étira brièvement avant d'attraper son prisonnier et de l'aider à descendre de sa monture avant de le soutenir alors que ses forces le quittaient de plus en plus à cause des blessures et de la chevauchée. Et il perçut en lui comme... De la gratitude surprise envers Kedrildan ? Ce dernier était dubitatif, se demandant s'il voyait effectivement cela dans le regard de l'elfe... Bah. Qu'il soit reconnaissant ou non lui importait guère, ce qui était important par contre c'était que Lorenz ne s'en prenne pas de nouveau à lui et qu'Achroma ne souffre pas ou ne soit pas déçu par son comportement, de même pour sa Trissi. Alors de là à dire qu'il allait faire copain copain avec l'elfe blessé... Fallait tout de même pas pousser mémé Dracos dans les orties !

Seulement, les paroles qu'il émit lui tirèrent un frisson d'horreur et de surprise, resserrant la prise de son bras autour de son prisonnier comme pour se rassurer : comment ça il devait laisser leurs armes à l'entrée ?! C'était une plaisanterie douteuse n'est-ce pas ?! Il le fallait ! Sans ses armes il était encore plus faible et pitoyable que du temps où il était malingre avec ses dagues alors à présent qu'il s'entraînait et développait ses compétences en armes, on n'allait tout de même pas lui enlevé ses arguments pour sa survie tout de même !... Si ? Jetant un coup à Achroma puis Lorenz pour voir ce qu'il fallait faire, il ne put s'empêcher de grogner de frustration en confiant sa dague simple, sa dague magique humaine Plaie, l'épée simple que lui avait offert le général Ethan pour ses entraînements et son épée venin Poison. Il se sentait horriblement tout nu tout à coup... Bon pour le coup du pacifisme et du serment, Kedrildan n'en avait cure : tant qu'on ne le menaçait pas physiquement, il ne ferait rien, se contentant d'aboyer comme un roquet avant de prendre le plus dignement possible dans le pire des cas. Mais alors pour les armes... Non, ça il ne le digérait vraiment pas. Il avait durement économiser pour pouvoir se les acheter et il espérait vraiment qu'il les récupérerait en bon état et le plus vite possible ! Quoique... Quitte à choisir, il préférait prendre un copieux, très copieux même !, repas plutôt que d'essayer de lui chercher querelle pour récupérer ses armes.

Enfin bon... Au moins ils n'allaient pas tarder à s'installer dans les appartements pour prendre un repos mérité... Et le repas ? Kedrildan avait vraiment faim, quand est-ce qu'ils allaient manger ? Comment les elfes allaient faire pour les nourrir ? Mangeraient-ils à leur faim ? Et puis... Est-ce qu'il aurait le droit de rendre visite au prisonnier elfe ?... Juste pour vérifier qu'il allait bien hein ! Faut surtout pas se faire des idées... Ou pas.
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MessageSujet: Re: Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique TERMINE Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique   TERMINE Icon_minitimeVen 30 Aoû 2013 - 10:41

Isendal avait fait de son mieux pour guider, sur ses larges conseils, la délégation vampirique depuis leur domaine jusqu'à celui des Baptistrels. Il y avait des conseillers, les nobles vampires millénaires choisis par Lorenz et des jeunes troupes servant de gardes du corps. Durant le voyage, on avait tourné, viré, évité, mais sur la fin, Lorenz avait voulu plus qu'il n'avait été pensable. La capture d'un Alayien. Le maitre espion avait déjà tenté une telle approche au début de la guerre mais aucun de ses ouailles n'y était parvenu. Il fallait le culot et la cavalcade folle des vampires empressés pour finalement réussir une telle folie. Et depuis lors? Une sorte de course contre la montre, misant sur la puissance des sortilèges chantants des Baptistrels pour obtenir la protection finale. Les chevaux étaient lancés à pleine vitesse, et chaque cavalier aux dents longues se s'inquiétait que de son propre sort. Il fallait faire preuve de dextérité et de souplesses, deux choses dont étaient naturellement dotés les suceurs de sang. Mais user de ces capacités sur un cheval n'était pas équivalent à en user sur sa propre personne. D'autant plus que, les troupes sur les talons, Isendal se mit à sentir de la magie tout autour d'eux. Il se demanda donc intérieurement

"Par les crocs ensanglantés de la nuit! Qu'elle est donc encore cette folie?"

Puis les arbres eux même, créatures pleines de vie, semblèrent aussi être apte à se mouvoir. C'est la forêt toute entière qui se mettait à aider les seigneurs nocturnes. Ainsi donc ils approchaient du but, le domaine Baptistrel et sa force magique de protection quasi totale. Certains membres de la délégation eurent véritablement chaud aux fesses mais finalement ils arrivèrent tant bien que mal sans trop d'embuche. C'est le seigneur Merithyn qui accueillit et guida la troupe en un lieu plus propice et tranquille, loin des turpitudes de la vie habituelle. Toute cette magie autour d'eux, toute cette bienveillance, elle donnait envie de vomir au chuchoteur, voir de trucider quelques gorges de chanteurs virginaux! La tension était intense, c'était la première et sans doute la seule fois de l'histoire où les peuples d'Armanda cessaient leurs propres guerres intestines et interraciales pour s'unir de la sorte. Le voyage avait en plus était assez long et éprouvant. Chaque race de ce monde avait ses raisons de trouver de longues distances éprouvantes, la fatigue musculaire entre autres, mais pour les vampires c'était la soif de sang qui posait problème, d'autant plus que de jeunes guerriers étaient venus, des jeunes qu'Isendal méprisait bien souvent pour leur incapacité à se contrôler, ni dans leur soif de sang, ni dans leur haine et leur furie, leur envie de meurtre et autres gentillesses de ce genre. Il mit donc pied à terre en même temps que les autres et sous les ordres de Lorenz, mais il fut le seul à quitter sa position. En effet il était assez proche de l'état major, étant un atout et un conseiller apprécié. Mais il fit quelques pas vers l'arrière garde et passa en revue les troupes, il plongeait un regard acerbe et presque terrifiant tant il était froid et clair. Un regard signifiant qu'il attendait de la part de chacun des efforts supplémentaire et une tenue correcte, à toute épreuve et sans erreur. Les jeunes étaient toujours dubitatifs à son propos, parce qu'ils savaient tous qu'il baignait dans le secret, les cachoteries et les manipulations sombres. Une crainte respectueuse parce qu'ils savaient aussi qu'Isendal n'usait jamais de la force brute pour obtenir ce qu'il attendait des autres. Une fois son petit tour de troupe terminé, il entendit l'ordre de déposer les armes. C'était dans le contrat de départ, tout le monde savait qu'ils en viendraient à ce moment là. Et c'est donc sous les ordres de leur seigneur et réticent à ce petit manège que les vampires sortirent lentement leurs armes en les déposant au creux d'un réceptacle. Le défilé dura quelques instants, Isendal envoyant les jeunes avant lui, afin de garder un œil sur le bon déroulement de l'opération. Quand vint son tour, il approcha, en s'appuyant sur sa canne et une fois arrivée au but il marqua l'arrêt. Il sorti avec vivacité une de ses dagues, puis une deuxième, en passant sa main libre derrière le pan de sa longue veste. Puis une autre dans une de ses bottes et une dernière qu'il sorti d'on ne savait où. En réalité elle était dans une de ses manches mais il avait de nouveau passé la main dans son dos pour masquer ce petit détail aux yeux des autres. Il planta son regard dans celui de l'elfe qui s'occupait de cette manœuvre, regarda sa canne, que l’elfe pointait elle aussi des yeux et dit tout haut, un sourire moqueur sur les lèvres

"Vous allez aussi enlever son appui à un vieillard?"

Puis se mettant à glousser, accompagné de certains vampires, il tendit sa canne en glissant bien plus bas cette fois

"Prenez garde en la manipulant, je vous conseille de ne pas sortir l'épée de son fourreau!"

Oui, Isendal était autrefois un humain et donc, âgé en tout et pour tout de mille cent cinquante ans, il était un véritable ancêtre pour l'humanité. Sa petite pique était là pour redonner un peu de baume au cœur des siens et surtout les éloigner d'une pensée sans doute fort douloureuse pour certains : la soif de sang. Un peu de détournement de l'esprit ne faisait donc pas de mal, en concentration les esprits sur la sans aucune doute grande lâcheté des chanteurs. Il rejoint sa place première et attendit la suite, plantant enfin son regard perçant dans celui de Merithyn.
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MessageSujet: Re: Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique TERMINE Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique   TERMINE Icon_minitimeVen 30 Aoû 2013 - 20:13



Son fessier la faisait souffrir. Elle chevauchait en amazone depuis le début du voyage et ce n'était pas vraiment une posture des plus confortable, mais c'était ainsi qu'elle avait toujours voyagé. La dernière cavalcade n'avait pas été de tout repos et la soif commençait à se faire sentir. Mais contrairement aux plus jeunes, elle n'avait pas encore de gros problèmes à ce sujet. Pas encore, mais quant à savoir ce qu'il en serait si les maîtres chanteurs ne leur fournissaient pas un repas...

Ils avaient dû faire nombre de détours dans la forêt, tentant désespérément, il fallait bien l'avouer, d'échapper à leurs poursuivants. Et il semblait que chaque arbre souhaitait de toute son âme faire revivre en elle des souvenir d'un temps révolu. Elle se souvenait en effet de la verte canopée, du vent dans les feuillages, du bruissement et du murmure de la forêt. Elle était elfe autrefois, après tout. Et elle savait où menait les chemins des bois. Pas vraiment consciemment, mais plus par instinct. Elle en avait souvenance et pourtant, elle ne parvenait pas à formuler d'images claires. Tout restait confus et diffus, elle ne pouvait focaliser sa volonté sur les quelques flash qui revenait la hanter.

Lorsqu'ils approchèrent enfin de la barrière de protection du domaine de la Rhapsodie, elle eut une moue de dégoût à la sensation de la magie baptistrale qui allait la séquestrer pendant le temps des négociations, autant dire une éternité. Tous ses congénères eurent ensuite l'attention fixée sur Merithyn Shadowsong mais elle voyait son regard attiré par un autre Baptistrel. Il était de forte stature, il était de forte stature et apparemment, il n'avait aucune sympathie pour eux. Lui aussi lui rappelait quelque chose, pas un souvenir, un lien plus viscéral... De l'amour? Il y avait pourtant peu de chance qu'il ait été en âge de la séduire avant sa transformation. Qu'était-ce alors?

Lorsqu'il la dépassa pour aller vaquer à d'autres occupation, comme la destruction des Alayiens qui les talonnaient, ils échangèrent un regard. Et le sien, d'abord surpris, exprima ensuite une haine brûlante et dévorante. Elle vit dans ses yeux qu'il lui voulait du mal. Et si on pouvait lire cela dans l'oeil d'un Elfe, c'est qu'il ne voulait d'autre chose que de vous tuer. Mais pourquoi? Quel lien pouvait bien l'unir à cet Elfe qui justifiait cette volonté mortelle? Cela dépassait la simple haine raciale en tout cas, d'autant que les Baptistrels n'étaient pas connus pour leur racisme.

Ses interrogations la portaient loin et à l'écart de la délégation tandis que celle ci pénétrait à l'intérieur de la barrière. Son cheval n'avait pas besoin de son attention pour suivre mollement le reste du groupe. Le bruit des Vampires descendant de cheval la ramena à la réalité. Elle glissa douloureusement à bas de sa propre monture. Elle avait mal à en mourir. Mais elle se refusa à masser son postérieur douloureux, préférant épousseter sa robe malmenée par le voyage. Heureusement qu'elle avait prévu une ou deux toilettes de rechange pour le temps des négociations. Elle s'appuya pleinement sur Melethril par contre, cela lui était permis au moins. Et elle comptait bien jouir de ce privilège tant que son arme était en sa possession.

Elle n'ignorait pas les conditions de cette rencontre, loin de là. Elle ne les appréciait pas vraiment, et le fait qu'elle ait accepté de venir ici ne signifiait en rien qu'elle ne méprisait plus les autres races. Mais pour le bien de son peuple, elle se devait de faire quelque chose pour endiguer la menace Alayienne. Nul doute que le prisonnier leur fournirait d'agréable renseignement et elle espérait bien pouvoir user de ses propres capacités lors de son interrogatoire. Aussi, lorsque son tour vint, elle approcha du réceptacle. Une idée ingénieuse et sage de la part des Baptistrel. Elle déposa tendrement le bâton au bois noir comme les ténèbres des plus profondes caves d'Ygg-Chal.

"Vous serez bien avisé de ne le toucher en aucun cas. Sans quoi, je ne doute pas que j'en serai avertie. Et ce par un chant plus délicat à mes oreilles que toutes les mélodies de ce lieu, si vous comprenez ma pensée..."

Et elle revint à sa place sans perdre de sa droiture et de sa prestance. Elle avait fait tous les efforts possible pour maintenir sa démarche fluide et souple, malgré la douleur et la torture infligée à ses jambes. Elle flatta l'encolure de son cheval pour le rassurer et attendit la suite des opérations. Elle aurait bien des questions à poser au maître des lieux sur ce Baptistrel qui la détestait tant. Mais pour l'heure, elle comptait bien patienter. Il n'était nullement question qu'elle montre le moindre signe d'empressement, surtout pas maintenant. Pour l'instant, il fallait tenir son rôle et demeurer à sa juste place. La colère de Lorenz n'était pas à sousestimer et sa patience devait être mise à rude épreuve par ce voyage pour le moins désastreux...
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MessageSujet: Re: Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique TERMINE Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique   TERMINE Icon_minitimeSam 31 Aoû 2013 - 11:34


Son attention était certes majoritairement tournée vers Lorenz, mais il fallait être stupide pour penser qu'il n'entendait, et ne voyait pas le reste. Oh il le voyait fort bien... mais il avait fort à faire avec le prince vampirique. Exactement comme il l'avait prévu. Mais n'importe quel imbécile aurait été capable de le prévoir. Les vampires étaient venus en sachant à quoi s'en tenir, il n'avait jamais caché ce qui leur serait demandé, si eux avaient la mauvaise foi de prétendre le contraire ce n'était absolument pas son problème. Il n'était pas là pour débattre en leurs compagnie, mais pour jouer son rôle d'hôte et d'arbitre et c'était tout.... si véritablement il avait des intérêts personnels c'était au devant d'êtres tels que Lorenz ou cette Althaïa qui lui rappelait décidément quelque chose. Quelque chose d'ancien, d'un temps déjà lointain, et tout à la foi très court... Un temps fugace semblait-il. Quand aux dragonniers, il était prêt à parier que Lyroë voudrait les rencontrer elle-même... S'attarder sur eux n'apporterait pas grand chose. Et de toute façon, le prince prenait déjà la parole, ce qui clôturait ses possibilités immédiates de discussion à ce sujet.

Un haussement de sourcil fugace lui vint, mais il déclara, à peine la demande formulée et d'un ton aussi sec qu’irrévocable. « Les autres délégations seront soumises aux mêmes obligations, effectivement » Ce qui coulait de source, il n'allait pas laisser l'opportunité à qui que ce soit de commencer à se battre sur le domaine de son ordre, et encore moins donner une excuse au prince pour crier au favoritisme ou à la tromperie. Certainement pas. Il était même prêt à serrer la vice aux elfes et aux hommes si ça pouvait faire tenir tout le monde tranquille. En revanche, la suite le surpris. Un Alayien capturé ? C'était donc la raison pour laquelle ils avaient été poursuivit.... Une opportunité en or d'obtenir des informations évidement, mais également un sujet de plus de discorde possible entre les peuples, car certainement les humains et les elfes allaient vouloir interroger ce spécimens rare.... C'était évident et il allait devoir....

La douleur le heurta brutalement et fit flamber son feu. Mensonge ! Mensonge par omission certes mais mensonge tout de même ! Était-il devenu sénile pour oublier que les chanteurs de l'ordre ressentaient les mensonges ? Autours de lui les autres Baptistrels avaient tous eut une réaction similaire. Ils n'aimaient pas le mensonge. Et surtout pas dans un moment pareil ou tout ce qui se déroulait à présent nécessitait une totale coopération, et une franchise qui serait bénéfique non seulement aux vampires mais à tous en vérité. « Vous mentez prince » Il observa l'humaine qu'il avait fait descendre de cheval, puis plus loin encore... « Il y a plus d'un prisonnier. Je ne puis permettre qu'ils restent simplement ainsi. Libérez l'elfe, pour commencer je vous prie, vous nous épargnerez à tout deux l'indignation de la délégation elfique, nous avons tout les deux mieux à faire que de les entendre se plaindre. Pour les humains je crains de ne pouvoir y faire grand chose en l'instant, puisqu'ils sont vos réserves de nourriture. J'apprécierais cependant qu'ils puissent librement aller dans le domaine, faites les surveiller si vous le désirez, mais qu'ils aient la possibilité d'un minimum de dignité. Je laisserais à leur délégation le choix de négocier ou non leur libération »

Nouvelle pause, avant qu'il ne reprenne « Quand à l'Alayien je ne vois aucun problème à ce que Dame Actaaë reste en sa compagnie, elle sera cependant secondée par l'un de mes pairs » Il se tourna vers la conseillère en armure « Je vais vous faire préparer une demeure à l'écart, dans le sanctuaire des étoiles, ainsi vous aurez la possibilité de garder le prisonnier loin des curieux en attendant de savoir ce que les autres délégations en pense. Je gage de toute façon que vous... apprécierez le lieu. J'en suis même assuré » Il revint à Lorenz « Et je vous invite vivement à vous charger vous-même de l'interrogatoire, en particulier si vous désirez le faire avant l'arrivée de nos autres invités. Je serais toutefois présent, autant pour recueillir les informations que pour éviter une mort trop rapide à notre sujet » Connaissant Lorenz, le pauvre humain allait sans doute vivre de très longues heures... et il allait devoir s'assurer qu'elles soient encore plus longues. C'était une trop belle opportunité même si cela lui faisait mal au cœur que de devoir agir ainsi.

Il régnait une tension, dans l'air, et il n'avait aucun mal à ressentir sa provenance. Heureusement que tout cela avait été prévu également. Il retint un soupire lorsqu'enfin Lorenz donna l'ordre de déposer les armes, mais ne quitta pas un instant le prince des yeux, prunelles d'acier trempé vissés aux prunelles de nuit. Tout comme les prunelles de la cheftaine de l'air restaient froidement posées sur chaque vampire qui déposait ses armes. Lentement, des informations lui parvenaient, les chants-nom, sa spécialité, livrant leurs secrets. Et il doutait même que Lorenz ai oublié ce détail.. à force de rester au milieu d'eux, il allait connaître tout leurs secrets intimes. La situation aurait put être amusante, mais elle était au contraire, à ses yeux, extrêmement critique, car il allait encore une fois devoir se taire sur certaines choses. Un murmure d'ondes cependant, lui fit tourner la tête. Erin Veanya, loin derrière les autres... Lui il le connaissait , le reconnaissait devrait-il dire. On lui avait récemment parlé de lui, sans parler de ce qu'il avait fait, et que son chant-nom révélait outrageusement, comme un livre ouvert quoi que très long à lire. Il n'était pas homogène comme celui de sa sœur ou de son fils, de toute évidence, on en voyait clairement les jalons, comme des lumières brillantes et faites de sons. « Et vous, messire Veanya, vous devriez tenir votre langue. Qui est le plus humilié ici je me le demande, alors même que j'autorise l'assassin de mon aïeul à entrer chez lui comme si de rien n'était. Écoutez donc votre sœur et passez au dessus de ce genre de futiles considérations, nous avons tous mieux à faire. Ou bien tenez vous donc à vous abaisser au rang de certains de vos équivalents elfiques que j'ai dû menacé de laisser dehors pour qu'ils obtempèrent »

Et il était extrêmement sérieux, si il devait le laisser dehors, il le laisserait dehors. Lorenz se passerait sans doute aisément d'un individu. Il s'adoucit cependant, en regardant la vampiresse aux cheveux blanc déposer son arme. « Je puis la sceller si vous le désirez, elle restera intouchable jusqu'à votre retour. En revanche je vais devoir m'assurer que votre... autre atout soit, lui, inoffensif. Vous comprendrez aisément pourquoi je pense. Et je puis vous assurer que ce n'est pas irréversible » Il n'avait pas dit de quoi il s'agissait, respectant son mutisme tout en respectant de même son devoir. Il ne pouvait laisser cela entrer dans le domaine sans assurance. Et de même qu'il avait prit cette délicatesse concernant Cyrène, Aramis elle assura à Isendal que son arme serait manipulée avec un soin extrême, proposant de même un sceau afin que personne d'autre, une fois entreposée, ne puisse y toucher. Une fois que tous eurent déposés leurs armes, Merithyn regarda Lorenz à nouveau, attendant qu'il lui remette, en main propre, les dagues qui lui appartenait. Une fois qu'il les eut entre les mains il les scella d'un chant, leurs refusant désormais le droit de revenir à leurs propriétaire tant que les négociations dureraient. Puis il les déposa dans le réceptacle et revint vers eux.
« Je vais vous faire passer le serment, un par un, afin de le lier par magie. Une fois que cela sera, je vous conduirais à vos demeures et vous pourrez vous restaurer, nous avons prévu que vous seriez affamés. Si vous avez des blessés, nous sommes également à votre service pour les soins »

Il attendit donc, afin de faire prononcé les même paroles à tous, liant les vampires un à un, avec attention. Lorsque tous eurent prononcés les serments, il fit ouvrir, enfin, la seconde partie des protections du domaine, tandis qu'Aramis les quittait avec leurs armes.
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MessageSujet: Re: Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique TERMINE Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique   TERMINE Icon_minitimeSam 31 Aoû 2013 - 18:47

Comme il s'y attendait de nombreux vampires rechignèrent à lâcher leurs armes, les plus jeunes bien entendu qui étaient aussi ceux dont le caractère était le plus bouillant mais aussi certains anciens parmi lesquels Erin. L'ouïe fine de l'ancestral lui permit d'entendre sans mal ce que le concerné n'avait même pas cherché à rendre inaudible et il tourna la tête vers lui calmement, sans un mot. Etait-ce utile d'ailleurs ? Un simple regard appuyé suffirait sans doute à calmer le jeu, il était leur prince et il prenait les décisions, quiconque voulait s'opposer à cet état de fait ne pourrait que se soumettre aux lois vampiriques et donc tenter de le renverser par la force, une idée risible désormais avec la puissance la magie ancestrale qui coulait en ses veines tout en les brûlant de son implacable malédiction.

Sa soudaine attention n'échappa à aucun des vampires présents et cela conjugué à l'exemple que donnait les plus anciens ainsi sans doute que les paroles du baptistrel fut suffisant pour qu'enfin tous les membres de la délégation se décident à donner leurs armes. Quelques grondements, regards mauvais et railleries plus tard c'était une chose faite. La promesse du chanteur elfique avait fait résonner la trame de la magie aussi Lorenz ne s'inquiétait-il pas des autres délégations, elles seraient bel et bien soumises aux mêmes règles, il n'y avait pas de pièges ici mais de là à croire que cela suffirait à assurer le bon déroulement des négociations il ne fallait sans doute pas exagérer... Bien malin serait celui qui pourrait deviner comment tout cela allait tourner... Cela n'avait pas d'importance, quoi qu'il arrive Lorenz avait la ferme intention de faire en sorte que cela soit bénéfique pour le peuple vampirique et pour ses projets, et il savait aussi pouvoir compter sur les vampires présents pour faire pencher la balance. Isendal, Cyrène, Erin, Vanaël, Althaïa et même Achroma aussi diminué qu'il soit, une telle addition de puissantes volontés ne pouvait par faire autrement que d'écraser toutes les autres. Il lui faudrait bien sur garder un œil sur les dragons et sur son propre second dragonnier d'ailleurs, mais rien de tout cela ne l'inquiétait.

« Vous mentez prince »

Le ton tranchant du baptistrel amena une légère lueur amusée dans ses prunelles et il ne tenta pas de réprimer le léger sourire qui vint dévoiler à demi ses canines tranchantes. Evidemment qu'il mentait... Avait-il déjà oublié à qui il avait affaire ce petit elfe ? Quelque soit la stature qu'il tentait de prendre du haut de son nouveau rang de chef de file des baptistrels il resterait toujours le Merithyn qu'il avait renversé dans la boue, celui qui n'avait pu que constater sa propre faiblesse devant la magie impitoyable de son tourmenteur. Un agneau pouvait tout aussi bien accomplir la prouesse de se transformer tout à coup en lion, mais l'âme en lui resterait toujours celle d'une proie. C'est cette pensée qui faisait brûler l'acier de ses yeux en une flamme ironique et que l'autre comprendrait sans doute parfaitement. Il pouvait changer autant qu'il le voulait et se convaincre de sa propre force, il restait un être faible et à nouveau il connaîtrait la boue et la souffrance si il osait s'opposer au prince vampirique. Ce n'était qu'une question de temps, et qu'était-ce lorsqu'on avait l'éternité devant soit ?

Lentement, très lentement, il hocha la tête et si criante était la duplicité de son apparente docilité qu'elle en devint parfaitement insolente, méprisante même. Onctueuse, sa voix résonna désagréablement :

" L'elfe est libre, je n'en ai que faire. La petite humaine est déjà libre de ses mouvements, quand à l'autre humain il est à peu près aussi reconnaissant qu'un chien enragé. Quand il mordra, j'en déclinerai la responsabilité. "

Il haussa les épaules au sujet de l'Alayien, un peu surprit tout de même. Il avait du mal à imaginer que Merithyn pourrait supporter la vision d'un tel interrogatoire mais après tout pourquoi pas, ce serait intéressant... Voir amusant. Il laisserait sans doute Althaïa s'amuser avec en premier, et peut-être d'autres... De quoi briser sans mal la résistance d'un homme aussi fanatique soit-il...

La suite était prévisible, ils devaient prêter serment l'un après l'autre et ils ne s'y dérobèrent pas. Les vampires n'étaient pas des créatures qui aimaient perdre leur temps, puisqu'ils en étaient arrivés là autant aller jusqu'au bout... L'ancestral ne pu toutefois réprimer sa soudaine tension lorsque les liens magiques vinrent brider sa puissance. En lui la magie se cabra instinctivement et sans doute aurait-elle tout simplement déferlé sans autre forme de procès contre celle du sanctuaire baptistral au risque de causer leur perte à tous si il ne l'avait pas maîtrisée en un soudain effort conscient qui fit apparaître un pli sur son front. A nouveau son regard se plonga dans celui du Baptistrel et il laissa à nouveau une flamme furtive allumer son regard, tout deux savaient désormais à quoi s'en tenir, il avait possiblement la force de s'attaquer à la magie de leurs serments et peut-être de la détruire. Peut-être aussi qu'il se détruirait lui-même en s'y essayant, et peut-être bien qu'il n'y aurait pas de gagnant à un tel et si terrible duel. Le tout était de savoir si on en arriverait à de telles extrémités ou pas... Ni lui, ni l'autre n'avait sans doute intérêt à ce qu'on en arrive là. Le serment était puissant, mais n'était pas aussi important que le marché informulé qu'il venait de conclure à l'instant : l'ancestral n'attaquerait pas le premier. Déjà en lui, la magie refluait.
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MessageSujet: Re: Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique TERMINE Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique   TERMINE Icon_minitimeDim 1 Sep 2013 - 21:18

"L'elfe est libre, je n'en ai que faire. La petite humaine est déjà libre de ses mouvements, quand à l'autre humain il est à peu près aussi reconnaissant qu'un chien enragé. Quand il mordra, j'en déclinerai la responsabilité. "

Une immense vague de frustration déferla sur sa mer intérieure, suivie par une onde puissante. Alors ? Ils s'étaient donné tout ce mal pour rien ? Elle repassa en revue toutes les péripéties que ce mangeur de salade leur avait causé.
La glace de sa raison recouvrit l'océan à la vitesse d'un cheval au galop, endiguant l'idée d'un retour à la case départ. Non, rien n'est jamais inutile, et si elle se référait à son précieux puzzle, la pièce « prisonnier elfe » était fort bien placée, le fait qu'il soit libre ne contrariait que sa soif de sang. Rien d'autre.
Quant à l'humain, il serait bien plus aisé de lui soutirer quelques renseignements s'il se croyait en sûreté.

On n'est jamais moins libre que lorsque l'on croit l'être.

Cette pensée tourna longtemps en elle, et lorsqu'elle prononça les mots qui la liait magiquement, tout était devenu clair, une idée nouvelle s'était formée en elle et agissait à la manière d'une potion revigorante.
Oui, elle acceptait ce serment, elle le chérissait même, car il serait la première pierre d'un édifice dont la forme était inconnue de tous, et dont les fondations se creusaient d'elles-mêmes sans qu'elle n'ait à agir. Le Dracos et les esprits étaient-il réellement omniscients ? Alors... à quoi jouaient-ils ? Peut-être allait-elle le découvrir très vite...
En chaque mot prononcé, elle ne se contentait pas d'insuffler sa magie. Elle répétait mentalement une très ancienne cantique qu'elle avait un jour trouvé dans un mémorandum d'arts obscurs. Cela eut pour effet de créer une bulle mentale dans laquelle elle conserva précieusement l'écho de sa propre voix en train d'énoncer le serment.
En face d'elle, le baptistrel flamboyant s'appliquait à sa tâche, récupérant consciencieusement chaque flux magique pour tisser la trame du serment. Mais plus son esprit s'attachait à le cerner, plus les sensations étranges s'éveillaient, donnant lieu à des chuchotements décousus qui s'élevaient en discontinu, à la manière d'un disque rayé. Il avait donc bel et bien un lien entre cette anomalie magique et le baptistrel. Son regard blanc se cristallisa autour de lui, imprimant de façon inhabituelle son image dans sa mémoire.

Finalement, le fait que cet elfe ait détecté l'omission du prince était un point éminemment positif. Car cela prouvait à quel point rien ni personne ne pouvait cacher la vérité qu'il abritait en lui en ces lieux. Et tous ici étaient des mines de secrets. Althaïa eut un vague sourire mauvais. Elle était certainement la seule à vouloir de toute son âme que ce chanteur aux longues oreilles lise en elle. Il était la clef qu'elle cherchait depuis des siècles pour faire tomber ce mur infranchissable qu'était sa propre mémoire. Elle passa un accord tacite avec sa conscience : celui-ci serait la prochaine pièce du puzzle. Et il y avait visiblement gros à gagner.

Les voix de ses pairs résonnèrent une à une, étrange chorale aux accents divers, bien loin de l'harmonie chaude et pleine de la voix baptistrale. Les femmes et leurs tons veloutés, aussi dangereux que le poisons des fleurs exotiques, les hommes, aux sous-entendus fielleux ou à la rudesse frisant l
Son regard s'arrêta un temps sur le dragonnier Achroma, alors qu'il prêtait serment sous l'œil du prince. Une pensée singulière lui vint, qu'elle s'empressa de ranger de côté alors qu'un autre se présentait. Ne nous hâtons pas, chaque chose en son temps.

Quand vint le tour de Lorenz Wintel, le son de sa voix résonna autour d'eux et chacun put apprécier le tranchant acéré de sa parole. Que les baptistrels ne s'y trompent pas. Ceci n'était qu'une formalité qui ne changerait en rien la configuration du parcours périlleux qui les attendaient. Auraient-ils doublés les protections et les artifices magiques, le libre-arbitre était au-dessus de cela. Quiconque avait déjà eu à traiter avec un vieux vampire pouvait d'ores et déjà faire une croix sur le mot « clairvoyance ». Tous avaient des intérêts propres, mais tous avaient aussi un intérêt commun. Le tout formait des entrelacs inextricables desquels il était presque impossible de retirer une ligne directrice. Qui sortirait son épingle du jeux ? Les vampires ne seraient en aucun cas perdants. Althaïa fixait le dos du prince en cheminant avidement sur les méandres de son intellect. Elle jouerait son rôle de conseillère, pour lui et pour la nation vampirique. Mais du reste, elle avait bien d'autres choses en tête que des palabres interminables en compagnie d'êtres faibles et influençables. Car ils auraient beau se cabrer et jouer les fiers abras, comme de coutume pour ceux de leurs races, elle lirait à livre ouvert dans chacune de leur pupille dédaigneuse. Son seul espoir était que leurs délégations comptent quelques éléments valables, au moins suffisamment sages pour saisir l'intérêt du jeu auxquels ils se livraient.
Althaïa se détacha quelque peu de la scène et observa le domaine.
Ce lieu là lui livrerait ses secrets, dusse-t-elle découdre patiemment un à un les puissants liens magiques mis sur sa route. Baptistrels ou pas, elle avait en son jeu une carte insoupçonnable. Une carte... rouge comme le feu et le sang. Elle qui n'était pas dragonnière le moins du monde avait acquis un dragon à sa cause. Et elle avait toute les raisons de croire qu'elle aurait de nouveau la chance de converser avec un être digne de toute son attention. Verith fils de Skade. Un baptistrel trouverait sans doute amusant de tergiverser face à une vampire. Pas face à un dragon. Encore moins un dragon adulte, extérieur à leurs négociations.

Les formalités terminées, le formidable cortège se mit en branle alors que les voiles des dernières barrières magiques s'ouvraient à eux.
Un sentiment étrange l'étreignit quand ses pas la conduisirent sur les pavés entre les voutes d'arbres. Toute sa conscience entrait en ébullition, elle ne put fixer la moindre idée, tout n'était qu'un tourbillon ininterrompu de sensations et de pensées . Elle avançait, longue silhouette sculpturale à travers le jeu d'ombre et de lumière, à la recherche d'elle ne savait quoi. Il lui fallait à tout prix connaître l'origine de ces maux inconnus, avant qu'ils ne commencent à l'entraver. Les longs pans de l'armure ondulaient à chacun de ses pas, alors que, dominant d'une bonne tête ses prédécesseurs, elle aperçut ce qu'elle identifia sans mal comme le « sanctuaire du feu ». Un très bon présage...

Les vampires sur les talons des baptistrels, la délégation faisait une entrée plutôt remarquable et remarquée dans le domaine sacré de la Rhapsodie. Un jour à marquer d'une pierre blanche dans l'histoire armandéenne.
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MessageSujet: Re: Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique TERMINE Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique   TERMINE Icon_minitimeLun 2 Sep 2013 - 19:25



Sa petite discussion avec sa sœur adorée fut tout de même remarquée par le Baptistrel. Ce dernier lui demanda lequel des deux étaient le plus ridiculisé: celui qui déposait ses armes ou celui qui accueillait le tueur du fondateur de son ordre? Erin se contenta d'esquisser un sourire. La menace de le laisser dehors était inutile: il compte bien déposer ses armes. Sa petite remarque n'avait été faite que car il avait manqué le début de la discussion et maintenant, il entendait parler de cette histoire de serment. Il s'y plierait évidemment, il n'avait pas d'autres choix que de le faire et d'obtempérer. Déjà car le prince des vampires acceptait mais aussi car c'était le seul moyen d'avancer. Avancer oui, mais vers quoi? Une entende entre les différentes races? Un rêve utopique qui ne peut aboutir déjà car un lion ne peut être pacifique avec un herbivore, cela est inscrit dans la chaîne alimentaire. Comment un vampire pourrait ne pas vouloir dévorer un humain ou un elfe? Faire preuve de gentillesse n'est pas impossible, mais de là à mourir de faim... Il ne faut pas pousser. L'elfe reprit la discussion avec le prince des suceurs de sang, il parlait de mensonge suite aux prisonniers elfique et aux humains. Cet élan de gentillesse à vouloir les rendre libre fit sourire le vampire une fois de plus: on ne pouvait donc pas apporter son casse croute comme quand on part en pique-nique? Enfin, cette fois, Erin ne dirait rien, il tâcherait de rester discret en voyant que le Baptistrel ne le portait pas spécialement dans son cœur. Tout ça pour un crime vieux d'un millénaire... Comment voulez vous obtenir une paix si on garde toujours en tête les vieilles rancœurs?

Il fallait donc prêter serment pour entrer dans le domaine. Lorenz avait accepté et tous l'entendirent prononcer les mots qui le liait à ne pas agir avec violence. Cela suffirait-il à le contrôler? L'elfe y croyait-il vraiment ou avait-il des doutes? Erin, lui en avait, il se demandait si cela suffirait à retenir la puissance du prince. Il jeta un regard à sa sœur, on lui avait proposé de sceller ses armes, comment le prendrait-elle? Mal, probablement. Erin passa machinalement la main dans ses cheveux, sa chère sœur, elle devenait de plus en plus aigrie, vieillir ne lui allait pas, même si elle était toujours aussi belle. Mais l'âge ne la rendait que plus sage et dangereuse tout comme lui... Il fit un clin d’œil à Cyrène et s'avança enfin pour prêter serment. Se retrouver désarmé, sans possibilité d'user de sa magie ne lui plaisait pas, mais c'était un prérequis obligatoire pour participer à l'avenir du continent. Tous avaient à y gagner quelque chose, restait juste à voir qui serait suffisamment stupide pour frapper le premier.

Les mots résonnèrent, il sentit sa magie se contracter au fond de ses entrailles, telle une boule à l'estomac. Cela lui faisait froid dans le dos, pour une fois, il sentait la peur s'immiscer en lui: la peur de n'être à présent qu'un être faible, dénué de tout moyens de défenses. Pourrait-il faire voler en éclats ce serment? Probablement, mais cela lui couterait-il la vie? Il n'avait pas envie d'essayer, il allait rester là, comme simple spectateur. Apprendre le plus possible de tout ce petit monde et voir ce qui pourrait lui avérer utile pour la suite. Cyrène désirait quelque chose, bien plus encore que la disparition des Alayiens et Erin savait ce que c'était, ainsi, il était probable qu'il remarque durant cette réunion de grande envergure, quelqu'un capable de les aider dans leurs quêtes... Quelqu'un de suffisamment puissant, mais, cela existait-il vraiment? Ce n'était pas une simple personne qu'il lui fallait trouver, mais bien plusieurs alliés prêt à l'aider et à se battre. Si en plus de vaincre ces nouveaux ennemis, il pouvait parvenir à tuer cette personne, tout ceci s'avérerait bien plus bénéfique qu'il ne l'aurait imaginé. Mais ce n'était que rêveries pour le moment et il y avait meilleur temps de ne pas y penser... Son esprit se détourna alors pour s'attarder sur une coquille rouge sang, un objet qu'il désirait mais qu'il avait perdu. Encore et toujours, il pensa à cet œuf de dragon. Qu'était-il devenu depuis tout ce temps?

Le serment fait, les elfes emmenèrent les vampires dans leurs terres. On avait également parlé de repas: ainsi, ils avaient pensé à assouvir la soif de sang? Et comment? Des humains prêt à être grignotés ou ne leur offrirait-on que des rongeurs ou encore des animaux un peu plus gros? Cela aiguisait sa curiosité mais plus encore, il avait envie de visiter ce temple du feu. Voir à quoi pouvait bien ressembler le domaine des Baptistrels. La visite commençait, les négocations ne tarderaient pas. Restait à voir à quel moment les avis divergeraient et si cela mènerait à un conflit ou non.

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MessageSujet: Re: Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique TERMINE Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique   TERMINE Icon_minitimeMar 3 Sep 2013 - 1:29



    Ces enfantillages la fatiguaient. De petites disputes, des jeux sur les mots, de petits mensonges ou de petites omissions qui troublaient le bon déroulement des opérations. Seuls les plus jeunes et les plus fougueux avaient cette manie de perdre du temps de manière aussi inutile que magistrale. Se perdre dans de puérils débats concernant trois pauvres prisonniers qui de toute manière auraient un sort bien peu enviable, que cela était pathétique. Ce petit jeu devenait des plus barbants, car tous restaient témoins passifs, de silencieux spectateurs incapables d'agir pour interrompre ces paroles grotesques. Voilà ce qui manquait aux peuples armandéens; des êtres forts et courageux, osant prendre des décisions risquées mais juste, menant leurs sujets et leurs proches dans une direction, bonne ou mauvaise. Rester sans rien faire était ridicule, c'était signer son propre arrêt de mort, et attester au bas du testament que toute sa fortune serait léguée aux Alayiens. Ce n'était que folie. Ces enfants jouaient avec le sort d'un continent tout entier, à débattre niaisement à propos des prises des vampires. Velours n'appréciait guère les pertes de temps. D'un regard glacial, ce fut elle qui poussa les plus faibles de ses semblables présents à prononcer les serments. Ces créatures aussi dégoûtantes que faibles et ridiculement jeunes.

    La seule chose qui occupait l'esprit de Dame Cyrène était pourtant la proposition du Baptistrel. Celui-ci connaissait la vérité, aussi habile que soit n'importe quel mensonge, il serait révélé avec aisance. De sa propre expérience, portant sur près de douze siècles, la dame blanche savait que seule la volonté pure pouvait lui éviter de se plier à de telles pratiques. La magie lui était aussi étrangère que la langue des elfes. Elle n'y connaissait rien, n'y avait pas la moindre affinité et surtout, pas le moindre intérêt. Pourtant, elle était parfaitement consciente que cela pouvait être une gêne des plus ennuyeuses durant son séjours dans le domaine de la Rhapsodie. Son confort passant avant le reste de ses autres considérations, un égoïsme de personne âgée, elle y réfléchit en priorité. Après tout, elle était vraisemblablement la doyenne de la délégation vampirique, et donc son bien être passerait avant le reste. Perdre du temps était une chose, s'assurer que le reste du temps ne serait pas un douloureux calvaire en était une autre. Après tout, les négociations serait de toute manière extraordinairement longues, pleines de cérémonies alourdies au possible par l'étiquette si chère au beau peuple. Velours porta une délicate main à sa chevelure de neige, dont une boucle capricieuse s'était échappée de la résille qui la retenait avec laxisme. Elle dévisagea le patient Baptistrel dont elle ne connaissait ni le nom ni les talents. Elle ne montra aucune hostilité pour lui, ni la moindre animosité, seul un grand respect pour cet être jeune, mais d'une sagesse exemplaire.

    " - Je vous remercie, Chanteur, de votre proposition. Sachez toutefois qu'Axis sommeille pour le moment, et tant que je ne le désire pas, elle ne sera pas utilisée à des fins violentes. Ses...dons...ne se manifestent que si je le souhaite, toutefois, je préférerais éviter un accident stupide. Je peux soigner toute coupure provenant de cette lame. Aussi vous prierais-je, si je le puis, de seulement protéger le fil du sabre, de telle sorte qu'il ne soit momentanément plus tranchant. Je vous en saurais fort gré." Prononça-t-elle doucement, à l'attention de Merithyn.

    Elle fit une pose, entrecoupée d'un léger sourire. Déjà elle savait ce qu'elle allait dire.

    " - Quant à mon autre atout, comme vous le nommez si élégamment vous-même, je puis vous assurer que tout ira pour le mieux. Je ne compte pas m'en servir, car cela ne serait bénéfique ni pour moi, ni pour mon peuple, ni pour quiconque d'autre. J'ai d'ores et déjà commencé à neutraliser l'efficacité de ce dernier don, d'ici quelques heures, ce ne pourra être la cause que d'une simple migraine. Je vous promets qu'il n'arrivera rien et que je n'en userai pas."

    Ce n'était qu'une simple promesse, mais elle savait que pour un Baptistrel, cela valait comme une loi de la nature. Ils chérissaient la vérité autant que la vie elle-même, aussi ce serment lui assurait probablement l'assentiment du Chanteur. Quoi qu'il arrive, Cyrène ne comptait user de cet avantage décisif qu'elle possédait. Un pan entier de sa puissance résidait dans cet atout qu'elle désirait par dessus tout laisser dans l'ombre.

    Elle reporta son attention sur son frère jumeau, qui, manifestement, ne tenait pas en place, comme d'habitude. Elle ressentit une immense vague d'affection l'envahir à la vue de son aire contrarié. Il était si élégant, avec cette moue désabusée qui lui seyait si bien. Erin était, selon elle, l'un des êtres les plus retors et les plus rusés que le monde ait porté, et le voir ainsi froncer les sourcils était un signe évident d'une intense réflexion. Quiconque le connaissait l'aurait immédiatement deviné. Quant à Velours, son lien avec lui était si puissant qu'elle en déduisit quasiment immédiatement le sujet qui le troublait. Encore cet oeuf.

    De ses grands yeux d'ambre, Dame Cyrène assista au cortège de vampire qui, les uns après les autres cédaient devant les Chanteurs, prononçant l'antique serment les rendant aussi inoffensifs que le plus pur des agneaux. Que c'était touchant. Velours les regarda tous, du plus anonyme au Prince Lorenz, dont la voix retentit avec une force et une détermination forçant le respect voir l'admiration. Suivit Althaïa Actaaë, la conseillère au masque qui, comme souvent, traînait une aura des plus étranges, comme si elle était aveuglée par sa propre importance, qu'elle sur-estimait dangereusement. Erin, la chair de sa chair, l'être le plus parfaitement proche d'elle, son identique ou presque en masculin fit le serment à son tour. Vint le moment où la blanche dut imiter son jumeau.

    Elle s'avança, un grand sourire fendant son visage par la moitié, révélant de très longues canines effilées, et une dentition alignée à la perfection. Elle haussa un sourcil interrogateur en direction du Baptistrel, cherchant la confirmation à sa question muette; pouvait-elle commencer ? La vampiresse millénaire prononça les mots de sa voix chantante et harmonieuse, sans insister autant sur l'intonation que d'autres l'ayant précédé. Là où tous avaient apparemment ressenti une différence flagrante en comparaison de l'habitude, Velours ne constata rien. Son insensibilité à la magie avait littéralement anesthésié toute sensibilité aux arts ésotériques, à tel point qu'elle ne réalisa même pas que déjà le sort qui la liait prenait effet, l'englobant doucement dans l'aura de protection du domaine des Chanteurs. La trame magique avait été légèrement altérée, dans le but d'accepter chacun des vampires ayant procédé au rituel, mais Cyrène ne s'en rendit même pas compte. Sa neutralité avérée vis-à-vis des questions politiques, et sa vision radicalement différente des événements la désignaient comme un vampire à part, et son hostilité n'avait jamais été supérieure à une simple prise de conscience. Son désintérêt total était la cause probable à l'absence de gêne due au sortilège. Velours n'y prêtait pas la moindre attention ni la moindre importance. Ce n'était qu'une étape à passer, rien de plus, rien de moins. Connaissant les Baptistrels de réputation, elle était persuadée que quoi qu'il arrive, tout serait levé à leur départ. Même si son intelligence lui affirmait qu'elle était bel et bien prise dans le sort comme tous ses congénères, ses sens eux, lui niaient cela à cause de leur insensibilité totale à tout ce qui était magie.

    Ces enfants, grimaçant à cause de Dracos savait quoi n'étaient que des faibles. Fausse dignité, rictus dérangé ou feinte indifférence, tous cherchaient un moyen de conserver les apparences, comme toujours. Aucun n'avait songé au comportement le plus judicieux; afficher la prise de conscience. L'acceptation de vampires dans leur demeure devait être une épreuve terrible et contre-nature pour ces elfes chanteurs. Manifestement, aucun de ses ahuris de semblables ne l'avaient remarqué, et cela était bien dommage. Oh, qu'elle pesait son âge ! Son expérience millénaire lui apparaissait comme une bénédiction pour son peuple et pour Armanda toute entière. Car si des niais sans aucune connaissance ni le moindre bon sens venaient à mener les négociations entre les différents peuples, elle ne donnait pas cher de leur sort à tous.

    Se retourna vers son cher frère, elle glissa son bras sous le siens, attendant qu'il l'escorte courtoisement, comme il le faisait tout le temps. Seul lui la comprenait réellement, lui et son Achroma adoré, avec qui elle avait une irrépressible envie de s'entretenir.

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Kedrildan Maralawë
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MessageSujet: Re: Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique TERMINE Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique   TERMINE Icon_minitimeJeu 5 Sep 2013 - 12:21

La tension entre Merithyn le baptistrel et le seigneur Lorenz donnait envie de vous terrer le plus loin et le plus sécuritaire possible, cette chape de magie avait un poids de plomb sur les épaules de tous. Comment trouvait-il le moyen de continuer à provoquer l'elfe alors que la situation était plus que critique ? Avait-on sincèrement le temps de faire mumuse avec ce mangeur de fougère ? Kedrildan resserra inconsciemment son bras autour de son prisonnier pour le soutenir et le protéger de possibles attaques, se mordillant nerveusement la lèvre : non mais c'était quoi ce cirque... L'instinct de survie primait chez le roux, encore plus depuis qu'on lui avait confié la charge d'Eliowir, donc c'était pour ça qu'il était loin de s'offusquer comme ses pairs face à la situation : le dragonnier voulait simplement un refuge où il ressentirait un minimum de sécurité pour lui et son bagage. D'ailleurs... Aurait-il le droit de lui rendre visite ou devait-il considérer sa mission comme accomplit et l'oublier pour des occupations plus intéressantes ? En fait, il n'osait vraiment l'avouer mais son colis le fascinait et sa soumission silencieuse le rendait curieux : il n'avait pas vraiment l'habitude de côtoyer d'aussi près ces grignoteurs de salades alors voir quelqu'un réagir docilement à ses directives alors qu'il n'était pas l'un des plus forts de la délégation, loin de là même !, le rendait perplexe.

Aussi, quand le baptistrel demanda à ce que l'on le libère, Kedrildan fit légèrement la moue (c'était son prisonnier à lui et à personne d'autre d'abord!) avant de prendre ses mains et de retirer les liens qui l'entravaient avant de le soutenir pour le rapprocher du baptistrel, le regardant d'un air impassible.

- Messire, il faudrait qu'un guérisseur l'examine : nous avons fait de notre mieux mais le résultat n'est pas probant, dit-il tranquillement et respectueusement pour faire bien sans cesser de soutenir Eliowir qui était dans un état pitoyable. Au moins est-il toujours en vie... Rajouta-t-il avec un léger sourire malicieux aux lèvres, un bout de sa quenotte dépassant de ses lèvres.

Il lança tout de même un regard prudent au seigneur Lorenz qui était à portée de bras pour lui en coller une pour punir son outrecuidance : la relation entre le mangeur de salade et leur chef était épique aussi peut-être qu'un sentiment de possessivité était apparu : il n'y avait peut-être que lui qui avait le droit de jouer avec le baptistrel après tout. Sans compter qu'il n'était pas du tout motivé à subir une nouvelle punition, ses brûlures le démangeant horriblement rien qu'à cette pensée. Quand il parla de nouveau du serment qu'ils devaient faire chacun leur tour, il ne se méfie pas de suite et se contenta de les regarder passer un par un, gardant une prise sûr autour de la hanche de son prisonnier avant de s'avancer quand ce fut son tour. Dommage pour lui qu'il ne se soit pas méfié...

Quand il sentit la magie des baptistrels déferler dans la sienne pour la sceller et empêcher tout acte de violence, un grondement de pur menace roula dans sa gorge pour mourir sur ses lèvres alors qu'il dévoila ses crocs : d'abord ses armes puis maintenant sa magie ! Il en avait rien à faire de savoir que personne ne pourrait le menacer dans ces lieux, il était complètement nu et sans défense ! Et s'il y avait bien une chose qui l'horripilait au plus au point c'était bien de retomber dans cet état de d'impuissance, d'insignifiance ! Le poids de son colis dans ses bras était la seule chose qui l'empêchait de bondir sur le responsable de la bride de sa magie et de le vider de son sang aux portes de son domaine pour le punir d'une telle chose ! La clé se trouvait dans la détente... Oui voilà... Dans la détente... Ouais bah il la trouverait une autre jour parce qu'il se sentait vraiment hors de lui pour le moment. Fusillant méchamment du regard l'elfe, il avança lentement pour aider Eliowir à marcher et suivre la colonne, la bride d'Hunleff dans son autre main alors que Trissi ne cessait de regarder autour d'elle avec une curiosité qu'elle mesurait peu voire pas du tout, sans gêne et royale dans son port de tête.

Au moins étaient-ils à l'abri pour le moment... Mais nulle doute que les tensions rendraient les choses chaotiques jusqu'à la fin de cette fichu guerre qui empoisonnait leurs existences à tous !

Le sanctuaire du feu en vu, Kedrildan resserra sa prise autour de son colis avant de conduire son destrier dans l'écurie adjacente à leur lieu de repos, prenant tout de même le temps de le défaire de son équipement avant de le bouchonner et de le nourrir, lui tapant tendrement l'encolure pour enfin le laisser le reposer : il était comme tous les vampires de cette délégation, épuisé et affamé. Seul sa résistance lui avait permit de tenir encore un peu au contraire de certaines montures qui avaient finit par rendre leur âme sous leurs cavaliers. Alors qu'il allait cependant se diriger vers ses futures appartements pour voir à quoi cela ressemblait, le baptistrel Merithyn le prit à part et lui expliqua qu'il devait porter son prisonnier jusqu'au château du domaine pour se faire soigner comme il fallait vu que c'était un elfe. Kedrildan était hésitant : il s'était tout de même attaché à Eliowir pendant le peu de temps qu'ils avaient passé ensemble, il était au fond un enfant quelque peu possessif, mais en voyant son colis s’alourdir de plus en plus contre lui, le roux finit par comprendre que c'était tout de même mieux pour lui sinon il ne tiendrait pas longtemps. Attrapant l'elfe pour le porter dans ses bras comme un marié portant sa fraîche épousée, le dragonnier suivit calmement le mangeur de salade jusqu'à l'endroit indiqué en gardant un œil sur son paquet (on ne sait jamais!) et de l'y déposer pour retourner vers sa Trissi et ses futures appartements.

Son organisme grondait de faim et il n'était pas contre se reposer, sa dragonne babillait avec sarcasme et rêverie parce qu'en proie en ses rêveries, ses sens se méfiaient de tout de crainte d'une embuscade à chaque virage, mais son esprit était tourné vers le fait de savoir si, durant son séjour en ces lieux, il arriverait à croiser de nouveau Eliowir pour voir comment il allait et s'il était bien traité.
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MessageSujet: Re: Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique TERMINE Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique   TERMINE Icon_minitimeLun 9 Sep 2013 - 11:02

Les vampires étaient tous certains d'une chose : les chanteurs n'étaient que des impotents, des faibles et des peureux, cachés derrières leurs chansons idiotes. Mais Isendal nota presque immédiatement que finalement, ce n'était absolument pas le cas. Chaque vampire ou presque y était allé de sa petite remarque acerbe et sur un sourire presque carnassier, chacun pensait sans doute qu'en face il n'y aurait aucun répondant. Ou peut-être qu'ils allaient se mettre à chanter de manière suraigu, avec une voix de castra. Ce ne fut pas du tout le cas. Le seigneur Shadowsong instaura un climat tout autre, montrant qu'ils étaient bien plus respectables et courageux que l'idée générale ne le faisait croire. Il démontra aussi que les sortilèges de vérités étaient presque innés pour les Baptistrels et qu'en effet le mensonge n'était pas de mise. Il fit donc face à Lorenz d'abord, puis à Erin et cela, sans ciller, sans même hésiter. Oui, il y avait quelqu'un à la tête de la congrégation Baptistrel et ça n'était pas un faible. Voilà une information de plus qu'Isendal nota et qui lui donna envie de rencontrer cet étrange personnage débordant d'amour pour les gens souffrants, au point de s'en rendre malade. Aramis, la maîtresse de l'air, proposa au maître des chuchoteurs de poser un sceau de protection afin que personne ne puisse toucher l'arme de l'espion. Remuant sa main de gauche à droite, paume ouverte, il répondit

"Ne vous ennuyez pas pour si peu. Je suis certain que personne ne prendra le risque d'ouvrir ma canne et de toucher les bords si effilés de ce qu'elle contient. Je mise sur votre intelligence Dame Aramis."

Ce qui était clair pour lui, mais peut-être moins pour les autres c'est que sa lame, il la trempait de temps en temps, dans un poison assez puissant, qui endormait les sens. Cela avait l'avantage de ramollir ses proies quand elles étaient un peu trop nombreuses. Il revint donc dans les rangs et suivit la troupe qui se mit enfin en marche. Isendal avait écouté la réponse de chacun mais s'inquiété non pas de l'Alayien qui aurait sa dose de souffrance, ni des humains, mais d'Achroma. Le voyage semblait l'avoir vidé de ses forces et la souffrance, au départ légèrement tolérable avait apparemment amplifié, au point qu'il ne parvenait plus à se déplacer seul. Jetant un regard énigmatique dans le dos de Lorenz, il se dit intérieurement

##Monseigneur, vous jouez à un jeu fort dangereux. La souffrance de vos plus puissants conseillers ne mènera malheureusement pas loin très longtemps! Pourtant, nous avons besoin de vous!##


Puis resserrant un peu plus ses crocs, il se mit à réfléchir et à dessiner en lui, des plans sur ce qu'il allait faire au sein de la Rhapsodie. Une fois de plus, un léger sourire sur les lèvres, le maître espion de la nation vampire se dit qu'il allait décidément beaucoup s'amuser ici.
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MessageSujet: Re: Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique TERMINE Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique   TERMINE Icon_minitimeMar 10 Sep 2013 - 22:38



« Vous mentez prince »

Elle sourit intérieurement à cette annonce. C'était donc cela que ça faisait lorsqu'on l'entendait dire. Elle avait tellement l'habitude d'être la personne qui lançait cette phrase à la fois si péremptoire et si définitive qu'elle n'avait jamais vraiment eu le loisir de se demander ce que pouvait ressentir ceux qui l'entendait prononcer. C'était... intéressant. Elle ne doutait pas que cela serait fort étrange de participer à une assemblée où plusieurs êtres avaient le pouvoir de distinguer mensonge et vérité. C'était d'ailleurs pour sa remarquable perspicacité qu'elle était ici, sans quoi elle serait restée auprès de son peuple pour tenir autant que faire ce pouvait les Alayiens en respect. Elle ne doutait pas que, parmi les autres peuples, d'autres auraient des capacités semblables. Il fallait s'y attendre dans un climat aussi tendu.

Elle devait être parmi les derniers à passer, c'était ce qui avait été convenu et elle n'avait eu aucune raison de le contredire. C'était une vanité vaine que de faire valoir une quelconque supériorité dans l'ordre de passage. Ce qui la dérangeait ce n'était pas sa place, loin de là. Elle réprimait à grand peine une moue dédaigneuse face à ces Vampires qui savaient à peine tenir leur orgueil et leur égoïsme alors que leur destin à tous dépendait de la réussite de cette réunion. En soi que les Elfes ou les hommes souffrent de la guerre ne la dérangeait pas le moins du monde mais quand il s'agissait des siens, de son peuple adoré, la donne changeait.

Mais tous ses crétins jouaient les étonnés et les scandalisés face à des conditions qui étaient pourtant claires et qu'ils avaient tous acceptées avant même leur départ de l'Est. Elle était véritablement révulsée, dégoûtée par tant de mauvaise foi qu'elle percevait comme si elle s'y baignait. Elle fit machinalement tourner son anneau d'argent autour de son annulaire droit en attendant que son tour vienne. Habituellement, elle se serait appuyé avec désinvolture sur son bâton, mais puisqu'on l'en avait privé, elle conservait une contenance avec ce qui lui restait. L'absence de l'arme lui paraissait d'ailleurs plus cruelle que ce à quoi elle ne se serait attendu. Comme si son corps savait quelque chose que son esprit avait oublié... Un peu comme avec cet Elfe qu'ils avaient croisé à leur arrivé.

Elle ressenti ce manque plus encore lorsqu'elle prêta serment. Elle aurait souhaité pouvoir serrer le manche de son compagnon de voyage et de bataille alors que la magie scellait son destin pour les prochains jours, les prochaines semaines peut-être... elle ne laisserait pas s'écouler des mois en tout cas, c'était une certitude. Au lieu d'affermir une poigne de fer sur Melethril, elle se contenta de pincer les lèvres et de serrer son poignet droit de sa main gauche, qui avait cessé de tripoter son anneau. Elle éprouva un relatif soulagement lorsque le processus fut achevé. Elle était certes privée de son arme et de sa magie mais son atout majeur dans les jours à venir restait son Totem et elle comptait bien s'en servir à outrance. Lui, ces maîtres chanteurs ne pouvaient le lui retirer, ou du moins, ne l'avaient-ils pas fait.
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Merithyn Shadowsong
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Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique   TERMINE Left_bar_bleue4/10Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique   TERMINE Empty_bar_bleue  (4/10)
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MessageSujet: Re: Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique TERMINE Intrigue la Trêve, Partie 2 : Arrivée de la délégation vampirique   TERMINE Icon_minitimeMer 11 Sep 2013 - 20:33


Étrangement et malgré la culpabilité, l'idée de participer activement à la chute de Lorenz faisait brûler son feu avec plus d'ardeur. Le vampire pouvait l'impressionner, ou le dominer magiquement et physiquement, mais il ne saurait que trop tard que sa faiblesse était déjà dévoilée, et ce par sa voix. Alors il le regardait dans les yeux, le mirant avec fermeté, et presque oublieux du reste du monde, ne céda pas un pouce à sa malice, pas plus en lui faisant face qu'en observant chacun des vampires lorsqu'ils lui jurèrent leurs serment. Certains étaient de mauvaise foi, d'autres méprisants, hargneux ou simplement calculateur... aucun n'avait l'envergure nécessaire pour lui tirer davantage qu'un simple soupire. Ils n'étaient que des succédanés de leurs prince, et bien improbable serait la moindre menace sérieuse de leurs parts. Pâles lambeaux de cendres contre la glace dur d'un chef, ou d'une Cyrène, qui semblait accepter sans mal l'ordre des choses, ou même d'une Vanaël, qui se pliait bien volontiers aux démarches qui n'étaient après tout qu'un accord entre eux. Comme il l'avait indiqué succinctement au Veanya mâle, ceux de la délégation qui ne désiraient pas se plier à leurs règles n'avaient pas à le faire, mais ils resteraient dehors, potentiellement proche des alayiens. Voilà tout. Ce n'était nullement de la cruauté, juste de la fermeté. Il ne reviendrait nullement sur sa décision. Aussi, lorsqu'enfin ils en eurent finit, Merithyn remonta sur son destrier et passa en leurs compagnie la seconde barrière, les menant vers le sanctuaire du feu, leurs demeure pour la durée des négociations.

Les cheveux furent laissés à l'écurie, et il guida tout un chacun vers sa résidence, et sa collation déjà prête,  s'attardant uniquement sur les blessés, et ceux trop épuisés pour marcher droit. Il fit également porté l'elfe blessé jusqu'au château sans véritablement faire attention au dragonnier qui servait de livreur, trop préoccupé par son état pour cela. Personne n'était là pour accueillir la délégation, on la remarquait d'ailleurs à peine par cette profonde nuit, et même les Baptistrels se détachaient volontiers d'eux, n'exécutant que leurs devoirs. Non il ne s'attarda guère lui-même il fallait l'avouer, mais contrairement à eux, il vivait également là.... Sa demeure se trouvait un peu plus loin, et il la regagna avec soulagement une fois que l'installation longue et coûteuse prit fin. Aussi épuisé que les vampires et pas prêt de puiser dans les réserves d'énergie du puits flamboyant, il s'enferma en espérant une bonne nuit de sommeil pour chasser son début de migraine...

Deux délégations, il ne manquait que la dernière.   



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