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Se tenir sur la tête ne permettra pas de mieux aérer ton cerveau [Faudar] TERMINE

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MessageSujet: Se tenir sur la tête ne permettra pas de mieux aérer ton cerveau [Faudar] TERMINE Se tenir sur la tête ne permettra pas de mieux aérer ton cerveau [Faudar] TERMINE Icon_minitimeJeu 16 Mai 2013 - 14:11

Il était assis dans un coin, tout près de la cheminée, les pieds en l'air, les fesses contre le dossier du fauteuil, la tête près du sol. Un livre trouvé sur la table basse entre les mains, il lisait dans cette position, faisant jouer les grelots cousus sur ses chaussures en bougeant doucement les pieds. Le traité qu'il suivait du regard expliquait comment bien éduquer un enfant pour qu'il révèle correctement son lien avec son animal totem. C'était la première fois que Fou entendait parler de cela. Il secoua plus violemment son pied droit et la clochette grelotta avec joie dans le silence du salon. Fou s'agaçait de cette lecture, si quelqu'un s'apercevait qu'il n'avait pas était éduqué correctement on allait encore lui dire qu'il était bizarre. Il est vrai que c'était son rôle, mais Fou commençait à fatiguer des moqueries continuelles des enfants qui par moment utilisait leur propre animal totem pour l'embêter.

Il se coula au sol et, le livre en équilibre sur la tête, il se rapprocha de la table basse pour l'y déposer. Cette histoire d'animal totem allait finir par l'obséder si jamais il ne s'en débarrassait pas. Il revint, toujours plus en appuie sur les mains que sur les pieds, vers la cheminée et remit une bûche dans le feu. Il déporta son poids sur la plante de ses pieds et laissa son bassin venir se loger naturellement contre ses mollets. Il croisa les mains sur les genoux et contempla pensivement le feu. Intérieurement, il se réprimanda. Il n'avait pas à se plaindre : il n'y a quelques années encore, il vivait dans la rue au milieu des mendiants, des orphelins et des filles de joie. Il sourit en se souvenant soudainement de ce groupe de putain qui l'avait recueilli et gardé avec elle durant un an, persuadées qu'il était une femme. Il ne leur avait jamais mentit, mais elles avaient préféré le garder tout de même, l'habillant avec des vêtements féminins et l'initiant à l'art d'être une femme. De ce séjour, il gardait l'habitude de prendre soin de lui même dans les pires situations.

Mais depuis qu'il était au château, les choses étaient bien différentes. Il est vrai qu'il n'était plus dans la crainte de savoir s'il survivrait jusqu'au lendemain, mais il manquait d'attention. Fou aimait faire rire car durant ces instants, il avait tout l'attention de l'assistance sur lui. C'était une chose très plaisante, surtout lorsque son maître riait aussi. Mais le roi ne riait pas, n'esquissait pas un sourire, ne le regardait pas et esquissait un demi applaudissement entre chaque numéro.
Fou poussa un profond soupir mélancolique : Arriverait-il un jour à faire sourire ce triste sire ? Il attrapa une tisonnier et entreprit de jouer avec les braises comme un chat avec une pelote laine. Puis son attention se porta sur un grelot qui s'était détaché de sa manche et qui roulait sur le sol. Quittant le feu, il se glissa sur le ventre pour toucher du bout du doigt cet objet scintillant. Le grelot émit un son cristallin en même temps qu'un brusque vacarme se déclenchait dans une pièce voisine. Fou, surprit, attrapa vivement son grelot et se réfugia sur un fauteuil, espérant voir la tempête se calmer. Mais loin de là, des voix se mirent à gronder dans cette pièce et des objets heurtaient le sol comme pour leur répondre.

Fou épouvanté par ces bruits se glissa sous un coussin. Lorsqu'il osa jeter un œil de derrière sa cachette, il n'était plus seul dans le salon.


Dernière édition par Fou le Mer 3 Juil 2013 - 15:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Se tenir sur la tête ne permettra pas de mieux aérer ton cerveau [Faudar] TERMINE Se tenir sur la tête ne permettra pas de mieux aérer ton cerveau [Faudar] TERMINE Icon_minitimeDim 19 Mai 2013 - 15:32

Dire que Faudar n'était pas d'humeur à rire ce soir aurait été bien en dessous de la vérité. L'incompétence avait le don de l'agacer prodigieusement et l'espèce d'abruti qui était censé se charger de veiller à la bonne organisation de la bibliothèque impériale était tout, sauf compétent. Paresseux, désordonné, irrespectueux envers les ouvrages dont il avait la charge, le type avait tout les prérequis nécessaires pour s'attirer les foudres d'un vieil érudit comme le mage Adroared.

Mais cette fois, c'était comme on dit la goutte d'eau qui fit déborder le vase. La bibliothèque était dans un désordre tel que Faudar avait été obligé de perdre de précieuses heures à la recherche d'un ouvrage en particulier qu'il désirait consulter. Jamais on aurait vu un tel manque d'organisation dans une bibliothèque des arcanes d'Aldaria. A la rigueur, le mage aurait pu se montrer compréhensif si le responsable avait au moins eu l'honnêteté de reconnaître sa faute et montré une volonté de mieux faire. Mais ce n'était pas le cas, le bibliothécaire était un fainéant doublé d'un idiot et d'un lâche qui avait soigneusement évité de montrer le bout de son nez de toute l'après-midi.

Finalement, en début de soirée, le responsable fit son apparition, dévisageant le vieux maître perché au sommet d'une échelle et penché sur les plus hautes étagères de la bibliothèque. Bien qu'il fut aveugle, Faudar, dont la magie avait depuis longtemps pallié à ce léger handicap, ne laissa pas échapper l'arrivée du bibliothécaire.
Le mage entreprit de descendre lentement de son perchoir mais n'attendit pas d'être arrivé au bas de l'échelle pour invectiver le jeune homme.

"Ah ! C'est à cette heure que tu te décides à arriver ? J'ai deux mots à te dire ! Cette bibliothèque est la honte de l'Empire, je ..."

"Hey, hey, calmez vous !"

"Ne m'interromps pas quand je parle. Cela fait des heures que j'arpente chaque rayon à la recherche d'un ouvrage. Tu n'as donc jamais appris comment ranger une bibliothèque ?"

"Dites donc, vous n'allez pas m'apprendre mon travail. Si vous voulez un livre, faites comme tout le monde, introduisez une demande et vous recevrez votre livre dans deux à trois jours."

"Deux à trois jours ? Mais si j'ai besoin d'un livre, c'est pour le lire tout de suite, abruti ! Si cette bibliothèque était correctement rangée, il ne faudrait que quelques minutes pour trouver n'importe quel livre."

"J'ai dis deux à trois jours, si cela ne vous convient pas, allez chercher vos livres ailleurs."

Le vieux mage inspira profondément puis se dirigea de son pas de vieillard vers la sortie de la salle. Arrivé sur le pas de la porte, il tourna son regard vide vers le visage victorieux du jeune homme. C'est qu'il semblait fier de lui, l'animal.

"Tu as de la chance que je sois serviable, je vais t'aider à remettre de l'ordre dans cette bibliothèque qui n'en mérite même pas le nom."

Le maître inclina imperceptiblement son bâton vers le centre de la pièce. Répondant au sort de télékinésie, chaque livre, du plus modeste recueil au plus épais grimoire, quitta l'étagère sur laquelle il était posé avant de tomber au sol. Les milliers d'ouvrages s'entassèrent rapidement dans les allées de la grande salle, devant le regard ahuris et totalement impuissant du responsable des lieux.

"NON MAIS VOUS ÊTES MALADE ? Je vais en avoir pour la nuit à tout ranger !"

"Profites en donc pour le faire correctement car je repasserais chaque jour vérifier que cette bibliothèque est bien tenue. Bonne nuit."

Agacé, Faudar quitta la pièce, sans son livre mais avec l'assurance qu'il n'aurait aucun mal à le trouver le lendemain. Derrière le vieux mage, on pouvait encore entendre les jurons du bibliothécaire. Qu'importe.
L'érudit se trouvait maintenant dans un petit salon qui faisait généralement office de salle de lecture. Il s’avança dans la salle, expédia une petite boule de feu dans la cheminée pour y allumer les bûches qui s'y trouvaient et s'installa dans un fauteuil en soupirant.
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MessageSujet: Re: Se tenir sur la tête ne permettra pas de mieux aérer ton cerveau [Faudar] TERMINE Se tenir sur la tête ne permettra pas de mieux aérer ton cerveau [Faudar] TERMINE Icon_minitimeJeu 23 Mai 2013 - 20:24

Au bruit qui eu lieu lorsque l'homme s'assit, Fou supposa qu'il était fortement mécontent. De plus, le soupir qu'il poussa, laissait supposer qu'il venait de se battre pour quelque chose. C'était sûrement l'un des responsables du chahut qui avait eu lieu il y avait plusieurs minutes déjà. Fou, allongé de tout son long sur un canapé, regardait de sous son oreiller cet homme qu'il ne connaissait pas. Il ne pensait pas l'avoir déjà croisé dans le château, cependant, il était fort probable que ce dernier est déjà assisté à un dîner donné par le roi. Dans ce cas, il était fort probable que lui le connaisse, mais il était aussi vrai que tout le monde connaissait Fou au château. Il s'extirpa lentement de sous son refuge et posa avec attention un pied sur le sol.
D'abord, la pulpe du gros orteil qui effleure doucement la paille fraîchement répandue sur le sol. Puis, le poids qui arrive et la quintologie des doigts de pied qui rencontre la rudesse du sol. Enfin, la plante du pied venait supporter le poids de Fou et il se tint ainsi en équilibre. Il était debout, la demi-pointe posée sur le sol, le corps suspendu en l'air et la jambe droite repliée sous lui. Il avait toujours les yeux fixés sur cet inconnu et le dévisageait sans gêne aucune.

L'homme était sombre et semblait âgé. Fou lui trouvait un air de vieux sage avec sa longue barbe et sa capuche descendu jusque sur les yeux. Il avait l'air sévère et bougon, et Fou supposait qu'il faisait lui aussi parti du gigantesque club des bougons qui se trouvait dans Gloria. Il reposa son second pied sur le sol et se dirigea vers la cheminée que l'homme avait allumé magiquement. C'était un homme qui maîtrisait la magie sûrement un mage important du royaume d'après ses beaux habits. Fou plia le genou droit et laissa son coup de pied glisser sur le sol. Le genou se déposa en douceur sur le sol pendant que l'autre se pliait avant de le rejoindre. Il posa son fessier sur le côté et recroquevilla ses jambes contre sa poitrine. Il commença par se balancer lentement laissant les grelots carillonner autour de lui avant de peu à peu se figer dans une immobilité presque parfaite. Contemplative, son attitude laissait supposait qu'il ignorait complètement la personne qui se trouvait près de lui. Pourtant il l'entendait respirer avec distinction et même maugréer doucement dans sa barbe.

Puis soudainement, Fou se retourne vivement vers cet homme et le fixe droit dans les yeux. Il vient d'effectuer un saut vrillé, il est en équilibre sur ces pointes de pieds et il fixe l'homme qui se trouve en face de lui de ses grands yeux. Son bassin est posé sur ses talons, et il lui demande soudainement :

"Qui es-tu simple mortel ?"

C'est une provocation bien évidemment. Rares sont les hommes qui acceptent d'être traiter de "simple mortel". Insulte qui comprenant un fond de vérité est d’autant plus blessante.
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MessageSujet: Re: Se tenir sur la tête ne permettra pas de mieux aérer ton cerveau [Faudar] TERMINE Se tenir sur la tête ne permettra pas de mieux aérer ton cerveau [Faudar] TERMINE Icon_minitimeMar 28 Mai 2013 - 17:48

Confortablement installé sur le fauteuil en bois précieux orné d'étoffes luxueuses, Faudar entreprit de se relaxer. Paupières closes, épaules relâchées et bras posés sur les accoudoirs, le vieil homme se concentra sur sa respiration afin de reprendre peu à peu son calme.
Puisqu'il n'avait pu obtenir le livre qu'il recherchait, la faute à cet abruti de bibliothécaire, il devrait occuper sa soirée autrement. Le mage inspira profondément avant d'expirer lentement. Le crépitement des flammes dans l'âtre de la cheminée était le seul bruit qui se faisait entendre et l'atmosphère sereine de la pièce invitait à la méditation. A cette heure, il était peu probable de croiser quelqu'un dans les salons de lecture, il ne serait pas dérangé.

Le tintement d'un grelot vint pourtant rapidement briser les réflexions de l'érudit. D'où cela pouvait-il provenir ? L'image mentale qui s'imprimait dans l'esprit du magicien aveugle et lui permettait de ressentir son environnement ne laissait apparaître aucune autre forme présence. Il n'y avait dans la pièce que le mobilier classique d'un salon de lecture : fauteuils, chaises, tables le tout saupoudrés de multiples ornements essentiellement destinés à faire étalage des richesses de la famille Kohan. Il y eut pourtant bien une forme suspecte qui émergea soudain d'entre plusieurs coussins. Une jambe, bientôt suivie du reste d'un corps qui visiblement n'avait pas spécialement jugé utile de s'encombrer des règles élémentaires de la locomotion bipède. Dracos, sur tous les occupants du palais, il avait fallu que ce soit le fou qui ait décidé de . Il n'y avait aucun doute à avoir. Faudar n'avait jamais rencontré cet espèce de singe réincarné dans un corps d'humain mais il en avait déjà entendu parler. Il s'agissait d'une sorte d'attraction destinée à amuser les nobles et les puissants.

Fermement décidé à ne pas se laisser importuner pour si peu, le mage demeura imperturbable devant les cabrioles du jeune garçon, s'efforçant de reprendre le cours de ses pensées en dépit du tintement de plus en plus agaçant des carillons qui ornaient l'étrange acoutrement du fou.

"Qui es-tu simple mortel ?"

Allons bon, voila que ça lui adressait la parole. Et pas de la manière la plus délicate qui soit. Faudar ne craignait pas particulièrement l'esprit de la mort, à son âge, on ne se faisait plus beaucoup d'illusion sur de quelconque projet d'avenir et on avait bien conscience que la fin était beaucoup plus proche que le début. On avait même tendance à s'étonner de se réveiller chaque matin. Néanmoins, il n'était pas encore dans la tombe et si le bouffon qui se tenait devant lui en doutait, il ne manquerait pas de lui rappeler que le vieux mage pouvait encore surprendre.

Faudar se redressa brusquement, usant de sa magie pour palier aux faiblesses de ses muscles. Le mage pointa la tête de son bâton vers celle du fou tandis que l'arme s'auréolait d'une énergie azurée. Sa voix usée mais empreinte de colère brisa le silence tout relatif qui avait suivi les mots du garçon.

"Je suis Faudar Adroared, mage supérieur de la cour impériale Kohan et si tu n'as pas envie de découvrir prématurément qui est le plus mortel de nous deux, je te suggère de ne plus t'adresser à moi de la sorte !"

Le regard inexpressif du vieil homme se posa sur la silhouette du fou. Faudar laissa échapper un grognement avant de redresser son bâton, entretenant néanmoins soigneusement l'aura lumineuse qui enrobait l'arme de sa gaine mystique.

"Que viens tu faire ici ? Et en particulier, quelle raison vas-tu invoquer pour justifier de m'avoir dérangé ?"

Sa voix soulignait toujours l'agacement que lui inspirait le fou, mais se révéla beaucoup moins colérique que précédemment. L'érudit doutait que le petit acrobate eut pu lui apporter ne serait que l'ébauche d'une réponse satisfaisante, mais aussi irréaliste que l'hypothèse ait pu sembler, son esprit méthodique devait s'en assurer.
Si comme on le lui avait laissé entendre le fou n'était qu'un bouffon destiné à amuser quelque noble grassouillet de ses pitreries, le vieux mage l'éjecterait de la pièce sans ménagement et pourrait reprendre sa méditation.
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MessageSujet: Re: Se tenir sur la tête ne permettra pas de mieux aérer ton cerveau [Faudar] TERMINE Se tenir sur la tête ne permettra pas de mieux aérer ton cerveau [Faudar] TERMINE Icon_minitimeMer 29 Mai 2013 - 11:12

Piqué au vif dans son orgueil, le mage s'était redressé de toute sa hauteur. Il pointait sur Fou son immense bâton, outil qui semblait essentiel pour pratiquer la magie, et celui-ci dispensait dans la salle une auréole de lumière bleuâtre. Fou se laissa tomber fessier contre le sol, les bras et les jambes suspendus en l'air par la force de ses abdominaux. Le vieux mage n'avait pas l'air d'avoir le sens de l'humour, il lui fit d'ailleurs rapidement sentir passant sa colère sur Fou :

"Je suis Faudar Adroared, mage supérieur de la cour impériale Kohan et si tu n'as pas envie de découvrir prématurément qui est le plus mortel de nous deux, je te suggère de ne plus t'adresser à moi de la sorte ! Que viens tu faire ici ? Et en particulier, quelle raison vas-tu invoquer pour justifier de m'avoir dérangé ?"

Fou se recroquevilla sur lui même et se mit à se tordre de douleur, gémissant, il cherche à rentrer dans son bonnet, se repliant sur lui même, comme si il cherchait à éviter la lumière provenant du bâton de l'orgueilleux Faudar. Il se tordit en de multiples endroits, gémissant atrocement comme si on lui versait de l'acide sur le corps. Il releva soudainement la tête vers le mage, les yeux révulsés, la figure déformée par une horrible grimace, la bave aux lèvres et un cri jaillit de sa gorge serrée :

"Pas la lumière ! Pitié ! Je fonds !! Je fonds !!"

Il hurla sa dernière phrase avant de se recroquevillé un peu plus dans son bonnet, donnant l'illusion qu'effectivement il fondait. Il arrêta lentement de se convulser, laissant planer l'illusion qu'il avait disparu. Comme beaucoup de simples pensants, Fou pensait que les vampires craignaient la lumière au point qu'elle pouvait les tuer. Il n'avait apprit que récemment que tel n'était pas le cas, cependant, il aimait trop ce préjugé pour le laisser filer ainsi. Les nobles aimaient qu'ils ridiculisent leur ennemis. Brusquement, d'une folle pirouette, il s'extirpa de son bonnet et se projeta loin en avant dans la salle de lecture. Après une roulade, il atterrit sur les avants-bras, les pieds au niveau des oreilles. Il redressa son chapeau du bout de l'orteil gauche et fixa le magicien d'un œil torve. Posant sa tête sur mains, il prit le temps d'étudier patiemment le vieillard qui lui faisait face. Il était assez âgé, surtout pour un humain. Fou lui donnait entre 65 et 70 ans, par là même, il le soupçonnait d'être riche et d'employer la magie pour palier à ses faiblesses. Lorsque l'on était aussi vieux, il n'y avait pas trente-six solutions pour rester en vie. Ses yeux avaient du être d'un bleu profond dans sa jeunesse, mais aujourd'hui ils étaient délavés par le temps et l'usage tout comme ses traits.

Fou resta encore quelques secondes dans une quasi immobilité avant d'ouvrir la bouche et de dire d'une voix grinçante :

"Lorsque nos yeux nous perdent, rien ne peut les remplacer si ce n'est le touché. Prends garde vieux roi, l'Ankoù nous guette tous et si tu entends grincer la charrette et son vieille essieu alors il ne te restera plus que la fuite..."

Il se tut et se pétrifia dans son immobilité. Un ange passa dans la salle avant que soudainement son regard s'anime et que d'une pirouette, il ranime ses grelots s'écriant :

"Mais tout cela n'est que vaste plaisanterie, tâchez donc de rire de la vie ou elle se rira de vous avant que cela ne soit pis."

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MessageSujet: Re: Se tenir sur la tête ne permettra pas de mieux aérer ton cerveau [Faudar] TERMINE Se tenir sur la tête ne permettra pas de mieux aérer ton cerveau [Faudar] TERMINE Icon_minitimeVen 31 Mai 2013 - 20:10

En plus de soixante-dix ans d'existence, Faudar avait croisé la route de nombreux individus mais jamais, Dracos, jamais il n'avait rencontré pareil... hurluberlu. Il n'y avait pas d'autres termes pour désigner un être se laissant aller à des agissements aussi invraisemblable. Heureusement qu'il n'y avait personne dans la pièce, un témoin non averti aurait été fichu de croire que le magicien torturait véritablement le fou du roi à l'aide de sortilèges dignes de la pire magie noire. Au bout d'un moment, le petit singe cessa ses gesticulations et disparu sous son énorme bonnet à grelots.

Le vieux mage demeura immobile, considérant la forme amorphe du bonnet sous lequel se cachait le fou. S'il avait eu trente ans de moins, il lui aurait volontiers administré un coup de pied magistral, mais puisque ses jambes avaient définitivement perdu leur vigueur passée, il se contenterait d'un solide coup de son bâton fétiche afin de lui remettre l'esprit à l'endroit. Le fou avait-il perçut la menace qui planait sur son crâne ? Difficile à dire, toujours est-il que l'évasion acrobatique lui permit de se mettre rapidement hors de portée du bois précieux dont était faite l'arme magique.
Très bien, l'acrobate remportait la première manche mais il ne perdait rien pour attendre, Faudar n'était pas du genre à laisser un petit impertinent se soustraire à un coup de bâton. Les articulations fatiguées du vieil homme ne lui permettraient jamais de rivaliser avec l'agilité du jeune acrobate mais il y avait plus d'un moyen d'attraper ce genre d'anguille.

"Mais tout cela n'est que vaste plaisanterie, tâchez donc de rire de la vie ou elle se rira de vous avant que cela ne soit pis."

Rire de la vie. Ça n'avait pas la moitié de son âge mais ça se permettait de donner des conseils sur la façon de considérer la vie à un vieillard comme Faudar. Le maître mage n'avait plus eu l'envie de rire depuis fort longtemps, depuis bien avant même la naissance du petit fou qui venait lui faire la leçon en vérité. Certes, Faudar n'avait jamais été un grand rieur, et les sujets qui par le passé parvenaient à lui arracher un ricanement discret n'étaient généralement que des anecdotes intellectuelles hors de portée de la compréhension du commun des mortels, mais il avait définitivement perdu l'envie de rire depuis la mort de sa fille et la décomposition rapide de sa famille qui avait suivi ce drame. Sans le savoir, le fou venait de porter un coup rude au vieil érudit, sa famille ne quittait jamais totalement ses pensées mais de voir ravivé ainsi le souvenir de leur disparition par un garnement inconscient lui suggérant de rire de la vie avait de quoi agacer l'érudit. Rire de la vie. Alors même que le continent vivait des heures particulièrement sombres, alors même que la guerre ravageait l'Empire entraînant son lot de violence et de morts, alors même que la magie ancestrale des dragons avait bien failli s'éteindre définitivement et disparaître d'Armanda. Comment pouvait-on avoir envie de rire ?

"Il ne t'appartient pas de me donner une leçon de vie, petit insolent, et sache que je vois encore très bien !"

Le maître magicien n'avait pas encore achevé sa phrase que son bâton s'inclinait vers la silhouette improbablement tordue du fou amateur de pirouettes. Une dizaine de javelots entièrement composés de glace et longs d'environ un mètre se formèrent devant lui, filant plus vite que la flèche d'un archer en direction de leur cible. Usant de sa magie pour voir mieux que les yeux les plus affûtés, Faudar prit grand soin de localiser très précisément le corps de l'acrobate dans l'espace. La tenue particulièrement ample dont celui-ci s'affublait s'avéra des plus utile pour assurer la visée du magicien : les pieux de glace transpercèrent les vêtements du fou, encerclant sa silhouette sans qu'un seul n'effleura la peau du jeune homme. L'assaut serait probablement des plus impressionnants pour la petite victime qui se retrouva subitement littéralement clouée au plancher du petit salon de lecture, mais il n'était pas question pour le vieux magicien de risquer de la blesser, tout au plus s'agissait-il de lui coller une belle frayeur en récompense pour son insolence.

Le maître mage s’avança de quelques pas, s'appuyant sur son bâton pour avancer et dominant de toute sa hauteur la silhouette gesticulante affalée sur le sol.

"J'ignore dans quelle mesure tu es conscient des provocations que tu te permets, jeune fou, mais si tu es capable d'un minimum d'intelligence, tu prêteras une oreille attentive à un vieil homme en colère. Manquer de respect à un inconnu n'est pas un comportement souhaitable, tous n'auront pas ma retenue et tu finiras par... par..."

Le vieux magicien vacilla et le reste de sa phrase ne fut qu'une série de grognements indistincts. Subitement, une douleur atroce lui transperça le crâne, l'obligeant à lâcher Tinehtelë pour porter les deux mains à la tête en un geste désespéré pour apaiser la souffrance. Que cela pouvait-il signifier ? S'agissait-il de l’œuvre du fou ? Faudar n'avait décelé qu'une puissance magique négligeable chez le petit acrobate, comment un magicien aussi faible pourrait infliger une telle torture à un mage de sa classe ? Il ne parvenait plus à réfléchir. Titubant, il s'écarta du fou toujours à terre mais le sifflement qui résonnait dans son esprit ne fit que s'amplifier encore. Ce n'est que de justesse que le vieux professeur parvint à se laisser choir dans un fauteuil plutôt que de s'écrouler au sol, tandis qu'une voix mystérieuse s'insinuait dans son esprit pour y marteler un appel irrésistible. Dévoreuse. C'était bien elle. La bague l'appelait. La bague. Une image lui apparut. De l'or, beaucoup d'or, des joyaux. Une grande salle. Des murs de pierres taillées. Et soudain, l'obscurité.
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MessageSujet: Re: Se tenir sur la tête ne permettra pas de mieux aérer ton cerveau [Faudar] TERMINE Se tenir sur la tête ne permettra pas de mieux aérer ton cerveau [Faudar] TERMINE Icon_minitimeMar 11 Juin 2013 - 16:01

"Il ne t'appartient pas de me donner une leçon de vie, petit insolent, et sache que je vois encore très bien !"

Pas de doute, le veillard avait pris la mouche. Fou pensa un instant à s'enfuir lorsqu'il vit le bâton s'illuminer à nouveau. Cependant son instinct lui soufflait qu'il n'y avait aucun danger. Il commença à en douter lorsque de gros pics de glace apparurent près de lui. Il ne lui fallut pas longtemps pour se retrouver cloué au sol par ceux ci. Ses vêtements très ample lui servant de cage, il commença par cesser de gigoter. Le mage reprit alors la parole, le regard noir, terrifiant, il se mit à faire la leçon à Fou avant de s'écrouler comme un patin dont les fils auraient étés subitement coupés.

Fou s'inquiéta doutant plus lorsque les piques de glace disparurent comme par enchantement, le laissant libre de ses mouvements. Il se précipita vers le vieil homme qui gisait encore au sol. Celui ci semblait inerte, le visage face contre terre, son bâton avait roulé plus loin. Fou approcha son oreille de la tête du mage est fût rapidement rassuré par la respiration régulière de celui ci. Le sifflement que Fou attendait de plus en plus souvent venait de se faire entendre à ses tympans. Il fronça les sourcils :se pouvait-il qu'il ne soit pas le seul à entendre ce bruit ? Mais le vieillard semblait avoir était mortellement atteint tandis que chez Fou, le son restait distant et faible.

Le bouffon attrapa avec force mais douceur le vieillard et le hissa tant bien que mal sur le canapé qui se trouvait à proximité. Il le coucha sur le flanc, dos contre le canapé et la tête posée sur son coude, la bouche entrouverte pour faciliter la respiration. Il hésita un instant, puis posa le bâton du mage juste à portée de main de celui ci. Après tout ce dernier n'avait pas encore était malveillant à son égard, il avait juste essayé de lui faire peur.

Fou se hissa sur ses mains, les pieds posés sur le sommet du crâne. Il marcha sur l'accoudoir, puis sur le dossier du canapé, contemplant l'homme endormi. Qu'est ce qui avait bien pu le mettre dans cet état ? Chez Fou, la voix de la dévoreuse qu'il appelait "voix du serpent" n'était qu'un faible murmure sans force qui pourtant enflait de plus en plus. Mage de faible niveau, il était très peu réceptif à l'appel aussi l'idée que l'on puisse s'évanouir à cause de cela ne lui vint pas à l'esprit.

Fou vit les paupières du mage s'agitait et d'un bond, il rejoignit le fauteuil qui se trouvait en face du canapé et qui était bien plus proche de la porte. Il commençait à en avoir assez des mages bougons qui cherchait à montrer leur puissance viril à coup de dards glacés.
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MessageSujet: Re: Se tenir sur la tête ne permettra pas de mieux aérer ton cerveau [Faudar] TERMINE Se tenir sur la tête ne permettra pas de mieux aérer ton cerveau [Faudar] TERMINE Icon_minitimeMar 18 Juin 2013 - 17:09

Il faisait noir. Si noir. Rien d'étonnant en réalité, l'obscurité n'est-elle pas la plus fidèle compagne de ceux qui comme le vieux mage avaient perdu le sens de la vue ? Mais cette pénombre qui lui embuait le cerveau n'avait rien de naturel, même pour un aveugle. Avait-il perdu connaissance ? C'était probable. Mais il n'avait pas perdu sa conscience, puisqu'il pouvait encore réfléchir et demeurait capable de ressentir les ténèbres qui l'enveloppaient. A moins qu'il ne soit en train de rêver dans une sorte de demi-sommeil qu'il ne comprenait pas vraiment.

Après quelques instants, le monde s'éclaira de nouveau, teinté de cette lueur mystique que la magie insufflait dans l'environnement pour permettre à l'érudit de percevoir ce qui existait autour de lui. Il se trouvait toujours dans le petit salon qu'il avait occupé lorsque... lorsque quoi en fait ? Ses souvenirs étaient flous et embrouillés dans son esprit, il ne parvenait plus vraiment à se remémorer ce qui lui était arrivé. Mais il reconnaissait le canapé sur lequel il se trouvait, les fauteuils, les meubles, le crépitement du feu dans l'âtre de la cheminée. Oui, il se tenait dans cette pièce avant d'être pris de malaise. Il était en compagnie de... du fou ! Evidemment. Qui d'autre aurait pu se tenir sur un fauteuil de façon aussi ridicule ? La vue de l'acrobate l'aida à retrouver ses esprits. Il s'était mis en colère contre le bouffon, pour une raison qui lui échappait en cet instant mais qui devait forcément être méritée. Il se souvenait avoir fait usage de sa propre magie avant d'être assailli par un sifflement strident. Le vieil homme se redressa en maugréant, récupérant son bâton qui se trouvait non loin de lui.

" On peut dire que tu caches bien ton jeu, petit impertinent. "

Mais était-ce vraiment le fou qui s'était attaqué à lui ? A mesure que les secondes s'écoulaient, son esprit s'efforçait de reconstituer le puzzle des évènements. Le fou lui avait manqué de respect et le conseiller avait voulu lui donner une petite leçon. Ensuite, il s'était approché de lui et c'est là que le sifflement avait commencé. Il en avait encore mal au crâne rien qu'en y repensant. Mais il y avait eu autre chose.

" Dévoreuse ! "

Le mot lui avait échappé lorsque l'image de la bague siégeant sur les montagnes d'or se raviva à son esprit. La chevalière maudite ! C'était elle qui l'avait terrassé, pas le fou. Elle l'avait appelé. Elle voulait être retrouvée, et elle avait décidé de guider le vieux mage jusqu'à elle. Mais pourquoi justement maintenant ? Pourquoi ce soir ? N'était-ce qu'une coïncidence qu'elle soit intervenue précisément alors qu'il se tenait en compagnie du bouffon du roi. Faudar voulait détruire la bague, si le grimoire avait raison au sujet de l'artéfact, celui-ci possédait sa volonté propre, sa conscience. Peut-être pouvait-on même parler d'une forme d'intelligence ? Alors pourquoi chercherait-elle à contacter un être désireux de la détruire ? Une bague pouvait-elle faire preuve d'arrogance ? Avait-elle essayé d'attirer à elle le maître mage dans l'intention de le faire succomber à son pouvoir et de l'engloutir dans les ténèbres, démontrant ainsi qu'elle ne le craignait pas ? A moins que la chevalière n'ait pas cherché à contacter l'érudit mais le fou et que Faudar se soit malencontreusement trouvé sur son chemin. Après tout, artéfact occulte ou non, pourquoi aurait-elle été à l'abri d'une erreur ou d'un hasard du destin ? Mais cette hypothèse ne faisait que lever de nouvelles questions. Pourquoi le fou ? Il n'était qu'un enfant obnubilé par ses pirouettes, farces et autres pitreries, pas vraiment l'ambassadeur idéal pour un pouvoir tel que celui que renfermait la chevalière. D'un autre côté, pouvait-on imaginer maître plus irresponsable pour un anneau maléfique ? Si vraiment la bague ne cherchait qu'à répandre le chaos, le fou pourrait finalement s'avérer un serviteur des plus efficaces. Tant de question et pourtant si peu de réponses.

Le vieil homme demeura immobile quelques instants, se concentrant sur sa respiration lente, profonde et régulière. Tenir une conversation sérieuse avec le clown qui se tenait devant lui semblait une utopie mais il se devait de s'y essayer. La maître magicien s'éclaircit bruyamment la gorge avant de laisser entendre sa voix grave :

" Mon jeune ami, de graves évènements se préparent et à mon grand désarroi, il se pourrait que tu ais un rôle à jouer. As-tu déjà entendu parler d'une chevalière appelée la Dévoreuse ? "
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MessageSujet: Re: Se tenir sur la tête ne permettra pas de mieux aérer ton cerveau [Faudar] TERMINE Se tenir sur la tête ne permettra pas de mieux aérer ton cerveau [Faudar] TERMINE Icon_minitimeLun 24 Juin 2013 - 16:31

Lorsque le vieillard se réveilla, il sembla un instant perdu, comme abasourdi. Rien d'étonnant à cela, sa tête avait du cogner un peu le sol au moment de sa chute. Cependant, lorsqu'il posa les yeux sur Fou, ce dernier comprit immédiatement que le vieil homme le reconnaissait. Il hésita un instant à s'enfuir, surtout lorsqu'il attrapa son bâton. La poigne semblait cependant encore hésitante et Fou se mit à soupçonner Faudar de ne pas être aussi en forme que ce qu'il voulait bien laisser croire. Fou s'immobilisa alors complètement dans une position presque civilisée : les ongles de ses pieds enfouis dans le tapis, les fesses sur le cuir du canapé et la tête légèrement rentrée dans les épaules et penchée sur la droite. Il offrait un joli trois quart au mage, l'oeil droit dissimulé dans l'ombre et le visage douloureusement figé dans un air pensif et sérieux.

Le mage prit alors la parole et commença à accuser Fou d'être la cause de son évanouissement. Celui ci hésita presque à rire devant une telle bétise, mais cependant, il se retint et son visage ne trahit rien de ces émotions. Faudar lui avait déjà prouvé qu'il n'avait ni le sens de l'humour, ni le goût de la plaisanterie dans les dernières minutes passaient ensemble et Fou ne se sentait pas d'attaque pour recommencer l'expérience.

"Dévoreuse !"

Presque un cri, ce mot semblait avoir jaillit de la bouche du vieux mage sans que celui ci ne puisse le retenir. Fou sursauta alors très légèrement en l'entendant rompre ainsi le silence qui régnait il n'y avait pas si longtemps dans la pièce. Le mage se replongea dans ses sombres pensées, les laissant filer dans une direction précise, creusant toujours plus loin dans le mystère de ce mot.

Soudain, Fou sut à son regard qu'il était de nouveau là : loin des mystères des énigmes de la dévoreuse et incroyablement présent à ce qui se passait autour de lui. Il posa sur Fou un drôle de regard et celui ci crut y percevoir une pointe de découragement.L'homme allait se lancer dans un genre d'épreuve qui promettait d'être délicate. Et a priori, Fou en faisait partit. En même temps que le vieil homme, il prit une grande inspiration, sentant peser dur lui le regard sombre et scrutateur de la magie même.

Tel un apprenti assassin sur le fil de la lame, il sentit une certaine pression se poser sur lui comme si la question qui allait franchir les lèvres du mage était d'une importance capitale et vitale.

" Mon jeune ami, de graves évènements se préparent et à mon grand désarroi, il se pourrait que tu ais un rôle à jouer. As-tu déjà entendu parler d'une chevalière appelée la Dévoreuse ? "

Fou resta dix longues et interminables secondes complètement immobile bien après que le dernier mot du mage se soit évanouit dans l'air. Puis, tel un ressort, il bondit sur ses pointes de pieds et entreprit de se diriger droit vers la cheminée en équilibre on ne peut plus instable. Ayant remit du bois dans la cheminée, il glissa sa tête entre ses jambes et regarda le mage de ses yeux perçants, un grand sourire figé sur ses lèvres rouges, le relief de son visage déformé par les ombres que jetées les flammes dans la pièce :

" De graves événements ? Mais ce qui peut être grave pour vous, pour d'autres ne l'est pas. Le petit peuple s'amuse des pitreries des grands et ils rient aux éclats lorsqu'un homme tout cousu d'argent tombe sur ses fesses. Le grand mal, la dévoreuse nous menace-t-elle vraiment ou ne serait-ce pas juste une farce de plus pour vous occuper tandis que celui qui travaille sans va sans manger ? "

Fou provoquait ici délibérément le mage, lui rappelant combien celui ci devait à ceux et celles qui faisait de lui un grand de ce monde. Sans reconnaissance, personne n'était rien... Sauf peut-être lui qui de tout manière était complètement toqué.
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MessageSujet: Re: Se tenir sur la tête ne permettra pas de mieux aérer ton cerveau [Faudar] TERMINE Se tenir sur la tête ne permettra pas de mieux aérer ton cerveau [Faudar] TERMINE Icon_minitimeMar 2 Juil 2013 - 17:36

HRP : comme convenu en mp, c'est la conclusion pour Faudar.


Il y avait cru. Pendant l'espace d'un instant, il y avait vraiment cru. Il avait sincèrement pensé qu'en dépit de son goût pour les pitreries, le fou avait compris qu'il y avait un temps pour rire et un temps pour garder son sérieux. Sagement assis, le fou semblait considérer les paroles du vieux mage avec la rigueur qui leur était due. Hélas, l'avenir devait démontrer qu'il ne s'agissait que d'une illusion. Le petit acrobate se redressa brutalement pour aller raviver le feu qui faiblissait dans la cheminée. Faudar inspira profondément avant de froncer les sourcils devant la dernière pirouette du bouffon. Pensait-il vraiment encore pouvoir le faire rire en lui répondant tête entre les jambes ?

Une farce. Comment osait-il qualifier l'anneau maléfique de farce ? Etait-ce vraiment si difficile de se contenter de dire qu'il ne savait rien de la bague si tel était vraiment le cas ? Une vague de colère submergea le maître mage mais celle-ci s'éteignit rapidement pour laisser place à une émotion autrement plus résignée. Il ne parviendrait pas à obtenir quoi que ce soit de la part d'un individu aussi irresponsable, soit le fou était définitivement un abruti fini, soit il comprenait parfaitement la gravité de la situation mais préférait s'en cacher derrière ses moqueries. En un sens, Faudar se prit à espérer que la première hypothèse était la bonne, après tout, ne dit-on pas heureux les ignorants ?

Le vieux conseiller prit appui sur son bâton pour se relever avant de s'adresser au pitre qui se tenait toujours tête en bas.

" Je perds mon temps avec toi. Soit tu ne comprends pas, soit tu ne veux pas comprendre, mais dans un cas comme dans l'autre, j'ai des choses plus importantes à faire que de deviser avec un fou qui ne pense qu'à jouer. "

Et notamment, il se devait d'informer Fabius de tout ceci. Maintenant qu'il avait retrouvé quelques forces, l'érudit avait hâte d'aller trouver son apprenti pour échanger avec un interlocuteur valable sur ces nouveaux évènements, sur ce mystérieux contact dont il avait été la cible, volontaire ou non. D'autant que plus il y repensait, plus il en venait à croire que Dévoreuse n'était peut-être pas si éloignée d'eux qu'il ne l'avait pensé, ou plus précisément, qu'il ne l'avait espéré. Si tel était le cas, les prochains jours promettaient d'être décisifs.
Se dirigeant vers la sortie du salon d'un pas rapide, du moins selon les normes de vitesse applicables à un corps humain usés par sept décennies d'existence, Faudar s'immobilisa devant la porte de bois. Tandis que celle-ci s'ouvrait sous l'impulsion du sort de télékinésie qu'avait employé le maître magicien, il se retourna une dernière fois vers la silhouette de l'acrobate.

" Si un jour tu te décides à délaisser tes pitreries pour revenir dans le monde réel, ma porte te sera ouverte. En espérant qu'il ne sera pas trop tard... "

Puis, refermant la porte avant de s'avancer dans le couloir qui se dessinait devant lui, il laissa derrière lui le fou et ses acrobaties.
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