|
| The Howl, the Dove, The Crow and the Dragon [Pv Silarae, Ethan & Galadrielle ] RP TERMINE | |
| Auteur | Message |
---|
InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: The Howl, the Dove, The Crow and the Dragon [Pv Silarae, Ethan & Galadrielle ] RP TERMINE Dim 20 Jan 2013 - 16:40 | |
| Il y avait parfois des instants où un coup de dès avec le destin n'était pas négligeable. Des instants où se montrer particulièrement audacieux était un meilleur prospect que de s'en tenir à sa ligne de conduite habituelle. Ces instants là, quand on les connaissait, mieux valait ne pas les manquer. C'était toujours terrible, que de se lancer dans un pari avec le Dracos, mais il fallait bien tenter un peu le destin de temps en temps, puisqu'on obtenait rien sans rien. C'était dans les moments où un acte retentissant allait voir le jour que les esprits lançaient une pièce en l'air pour déterminer sa réussite ou son échec et la destruction de l'être qui avait osé outrepasser son pouvoir. Et cette nuit là était précisément une nuit où il faisait bon prendre des risques. Achroma le sentait, distraitement, cette nuit-là serait la bonne. Depuis presque une semaine rien ne se passait, rien de rien. Le genre de rien qui mettaient les nerfs du campement à vif. Les missions tournaient en rond, les nouvelles manquaient.
A croire qu'avec l'automne, le monde s'était mit à vivre au ralentit, comme un mollusque s’apprêtant pour la venu du froid et de la robe de poudreuse douce qui couvrirait bientôt les campagnes humaines. D'Aldaria à Elena, en passant par les pics montagneux et les plaines immenses, tout ressemblerait bientôt à un seul, unique tapis éphémère à la blancheur absolue. Une blancheur qui serait très certainement entachée par le sang que les vampires feraient couler. Le froid ralentirait les humains peu habituer à se battre dans de pareils conditions, tandis que les sangs froids, n'en ayant rien à faire, continueraient avec la même énergie à ravager les campagnes et les villages. Peut-être même que l'hiver leur permettrait de s'approcher des grandes villes ? Ils verraient bien en temps et en heure évidement, mais la perspective le remplissait à la fois de fierté pour sa race et de tristesse de voir la civilisation au demeurant relativement intéressante des hommes disparaître ainsi.
* C'est là tout le malheur de la guerre je le crains fort. L'histoire est écrite par les vainqueurs, et les perdants, aussi honorables soient-ils, sont transformés en bêtes et en ombres mauvaises que l'on écrase plus bas que terre si ce n'est pas pire. Les humains seront réduits en esclavage, destinés à nourrir notre peuple, à étancher sa soif incommensurable * Il secoua la tête, faisant voler ses longues mèches blondes retenues sous la capuche doublée de fourrure qui ornait sa personne. Il n'avait aucune raison véritable de porter un tel accoutrement si ce n'était que son physique trop reconnaissable ne le trahissait en terrain humain et qu'il n'appréciait pas que la pluie ennuya Silarae, Dissimulée dans les grands replis de la cape. Il était partis deux jours plus tôt du camp sous prétexte de chercher quelque chose avec l'aide de Velours, la vampiresse redoutable qu'il avait appelé à l'aide pour aider les combats. Voyageant tant de jour que de nuit pour montrer le paysage à sa liée il mettait de coté la préférence naturelle de la nuit qu'avait son peuple afin de privilégier l'apprentissage de la dragonne. Dragonne qui, d'ailleurs, avait fait d'énormes progrès. Autant en langage qu'en général. Il en était tout les jours un peu plus fier, petite lumière dans le monde de ténèbres qui l'entourait
* L'esclavage ? Comment puis-je expliquer cela... C'est l'instant où un être conscient et raisonnable, un vampire, un humain ou un elfe, est privé de sa liberté et devient la propriété exploitable d'un autre. En général, c'est quelque chose de terrible. Privé un être de sa liberté, c'est un crime grave. Mais l'esclavage peut prendre bien des formes, plus ou moins apparente. Les humains n'auront aucune illusion sur leur statut lorsqu'ils seront à nos ordres * Il ne donna pas corps au reste de ce qu'il pensait. Lui aussi, dans un certain sens, était esclave. L'esclave de sa haine, de sa détermination à mettre fin à la vie d'un être. Il ne voulait pas que Silarae soit esclave, elle. Mais c'était ce qu'elle était, au travers de lui, et cela le détruisait que de lui infliger cela. Mais dans un sens, il ne pouvait faire autrement, car sans cet élan, il ne pourrait combattre comme avant
* Quelque chose s'est brisé, au fond de moi. Quelque chose que je croyais indestructible, et il l'a fait volé en éclat comme si ça n'avait été qu'un vague fétus de paille dans le vent d'une tempête. J'ai honte Silarae, quant bien même je n'aurais rien à me reprocher. Terriblement honte de ce qui s'est passé. Si tu n'étais pas là, si tu n'avais pas éclot, sans doute aurais-je jeté ma non-vie aux orties en le défiant une fois de plus en duel, sachant que j'en mourrais. Mais cela n'aurait en rien arrangé mes affaires, et je ne peux abandonner le monde entre ses mains. C'est présomptueux de ma part de croire que je ferais la différence dans ce combat, mais je veux croire que je suis capable d'apporter ma pierre à l'édifice d'une véritable alliance contre Lorenz. Mais pas maintenant, oui je le sais. Je dois d'abord veiller à l'accomplissement de la vengeance de mon peuple *
Un rire doux et triste s'échappa de ses lèvres délicates * Vengeance ! Quel mot vulgaire n'est ce pas ? Il ne nous sied pas. Pas plus qu'à mes frères et sœurs, mais c'est là leur désire. D'être vengés, d'avoir enfin la suprématie sur les autres races. D'avoir une place dans le monde. Oui, je suis d'accord, ils mérites une place. Nous méritons une place. Après tout, nous sommes des enfants de ce monde au même titre que les humains et les elfes. Est-ce notre faute si nous nous nourrissons uniquement de sang ? Je ne le pense pas. Tient-on rigueur aux hommes de tuer des animaux pour survivre ? Non, alors pourquoi nous jeter la pierre *
Ses mains se resserrèrent sur les rennes de sa monture et il la stoppa soudain. Il pleuvait légèrement, la terre avait une odeur particulière, profonde, boisée. Il respira à fond et transmit l'odeur à Silarae, attirant son attention dessus en transmettant le soulagement qu'il ressentait à cette odeur. Son plaisir à la ressentir, comparer à l'horreur métallique du sang * Je n'en aime plus l'odeur depuis longtemps, il faut dire. Je dois le boire car il me tient en vie, mais je n'éprouve rien à ces repas. Ils ne sont qu'utilitaires. Trop de jeunes se complaisent dans l'absorption du sang. Peut-être est-ce de là que vient leur manque de raison ? *
Discuter avec Silarae était un art. Il transmettait beaucoup de ce qu'il pensait, à la fois en mots, et en ressentis, afin de mieux faire passer ses opinions. Il était tout ouvert, en retours, à ses questions et ses opinions auxquels il accordait une énorme importance. Car malgré son jeune âge, elle avait une vision acérée des choses, une vision qui lui plaisait énormément, car il pouvait échanger avec elle bien mieux qu'avec beaucoup de ses confrères. Elle le comprenait, mais plus que cela, ce qu'il disait était la base d'un échange profond entre eux, un échange qui les grandissait sensiblement à chaque fois. Il advenait également que, parfois, il ne dise rien, qu'il reste de longues heures dans un silence tombale, en pensées et en mots, alors qu'il était plongé dans des débats intérieurs à la profondeur changeante. Mais cette fois, il était d'humeur bavarde, si bavarde pouvait convenir à une discussion comme celle qu'il entretenait avec la jeune dragonne qu'il protégeait
* Mais peut-être que je manque parfois de raison moi-même. Après tout, qui irait faire ce que je m'apprête à réaliser ? Je ne sais pas même si cela marchera, bien que je n'ai pas de doute quant à mes arguments * Il était vrai qu'il ne se sentait pas bien. La maladie s'était déclarée, étrange, quelques temps auparavant. De façon singulière d'ailleurs, puisque normalement aucune maladie ne pouvait atteindre un vampire dont le corps était, après tout, déjà mort. Pourtant cette maladie il la vivait relativement bien malgré la faiblesse qu'elle lui faisait ressentir. Il avait alors conçu un plan qui, en plus de le délivrer de cette ennuyante maladie, lui permettrait sans doute de regagner un peu de la confiance de Lorenz et de ses affins.
*Je ne peux permettre qu'il me regarde avec davantage de méfiance. Lui et son général, les autres... Il faut qu'ils me voient comme un allié, même de circonstance. Moins ils seront méfiants, plus nous aurons de possibilité pour manœuvrer à notre aise. Avec la venue de Cyrène et d'Erin, nous avons remportés une première victoire. Il est temps de nous montrer sous notre meilleur jour. Et puis, dans tout les cas.... nous serons gagnants *
Il jeta un regard à la superbe créature sous sa cape * Je n'ai jamais vu l'impératrice. On la dit de toute beauté tu sais ? L'icône de la grâce et de la dignité elfique. On dit également qu'elle est très sage et une grande magicienne. Pourtant, elle est si jeune encore... oui, évidement, en dehors des jumeaux il faut bien avouer que tout le monde me semble jeune *
Il était vrai. Cyrène et Erin étaient les seuls à être plus vieux que lui. Alors évidement, il était un peu dur de ne pas voir les autres comme des enfants.
* Sauf Lorenz, bien entendu. Un enfant ne serait jamais aussi maléfique. Par le Dracos, quand je pense à ce qu'il a fait ! Il n'y a pas pire crime que cela. Mais cette damnée malédiction me cause bien des soucis, sa puissance est trop grande. Il nous faut trouver un moyen de la saper, et de le faire au moment le plus opportun ! Peut-être aurais-je une idée ne étudiant cette Sylvaine... si elle accepte la rencontre cela va de soi * Il reprit finalement la route, lançant son lourd destrier dans un trot rapide, conseillant à Silarae de s'accrocher pour ne pas tomber. Le temps était réellement gris ce jour là, tandis que le soleil, derrière l'épaisse couche de nuages, s'abaissait lentement. Il fallait dire que la rencontre se ferait à la nuit tombée, à mi chemin entre le domaine de l'elfe et le sien. Et à la limite la plus reculée du royaume elfique, encore une fois, en terrain neutre. Il avait envoyé le message par capsule magique, afin que les seuls mains et les seuls yeux de Galadrielle Evanealle puissent se poser sur les mots qu'il avait tracé à son égard.
Dame des bois d'or, gracieux cygne impérial, Galadrielle impératrice des elfes Vous, ôh grâce, êtes la seule qui puisse me venir en aide. Vous êtes la seule dont la sagesse et la puissance soient suffisant pour m'arracher des griffes du mal qui m'étreint le corps et l'esprit. Je suis malade, ôh reine, terriblement malade. D'une maladie que les miens n'ont jamais connue, une maladie qui ne devrait pas être en mesure de m'atteindre. Et pourtant, noble dame, elle m'atteint et elle me torture. Et je ne puis que venir à vous, humble et suppliant, pauvre hère que je suis, afin de demander à genoux la guérison de vos mains blanches et parfaites. Je ne puis que venir à vous, bien que je sois indigne et vile, en espérant que votre altruisme infinie prenne en pitié le chancre que je suis et lui dispense les soins qui me sauverons. Mon nom est Achroma Seithvelj, dragonnier vampirique et ennemi de votre ennemi, le seigneur de guerre Lorenz Wintel. Bien que je ne vaille pas grand chose, sans âme que je suis, je vous supplie d'agréer à me voir, dans trois jours, à la limite de votre merveilleux royaume et des plaines d'Aldaria. Je me met à genoux pour vous demander une aide inestimable en échange de laquelle je suis tout prêt à vous révéler tout les secrets de notre ennemi commun. Vôtre et très humble serviteur
Il avait piétiné son honneur dans l'affaire, mais cela en valait largement la peine. Après tout, l'impératrice n'aurait jamais accepté de le voir si il avait exigé d'elle les soins qu'il attendait. Et il était certain que son statu de dragonnier jouerait en sa faveur, après tout, il avait fait éclore un pilier de la magie, l’honneur voulait qu'elle lui laissa la vie. Et plus encore, qu'elle le préserve. Mais bien sûr ce n'était pas ainsi qu'il fallait le tourner pour que cela fonctionne.
* Les grands n'apprécient pas de se voir rappeler leur devoirs. Il vaux mieux flatter leur ego lorsque l'on veux les faire réagir. Flatter est un acte vil et peu glorieux, il faut le dire, mais il est nécessaire, parfois, de s'abaisser. On ne peut demander l'excellence à tout le monde, et encore moins à ceux qui pensent la posséder. Moi le premier cela va sans dire * Bien sûr, qu'il pensait être parfait, ou aussi parfait qu'un cadavre maudit puisse l'être, mais il fallait bien qu'il ai un peu d'amour propre, surtout quand le reste du monde n'avait à son égard que méfiance, méprit ou une fascination perverse provoquée par la magie
* J'étais un rat avant de périr sous les crocs de Cyrène, Silarae. Un rat sans qualités, maigrelet, gauche et laid. Le venin de cette vampiresse m'a exalté, m'a transformé en cet être doré et froid. J'ai tout obtenus en mourant, en voyant mon âme sacrifiée sur l'autel de la satisfaction corporelle. Pourtant si je n'étais pas mort, si je n'étais pas devenu un vampire, je ne t'aurais jamais retrouvée... alors je suis content. J'aurais survécu pour une chose qui en valait la peine. Mais maintenant tu me vois sombrer dans de biens tristes considérations, étoile de mon esprit. Je m'en excuse. Un jour, nous serons libres, de poursuivre nos propres buts, nos rêves. Je te ferais voir les terres inconnues au delà du lac noir et du royaume vampirique. Tu verras les merveilles que j'ai expérimentées, tu verras le triomphe de la nature sauvage. C'est un monde fait pour nous ma douce, un espace sans fin sans limites, où le bien et le mal ne sont que poussières dans le vent. Un jour oui, nous irons, si tu le souhaite. Ou bien nous pourrions tenter de partir au delà de l'océan, sur les terres des dragons et retrouver tes ancêtres. Nous pourrons tout faire, après tout....nous avons l'éternité pour nous * Il finit par talonner de nouveau sa monture, la lançant dans un galop effréné qui rejeta sa capuche, laissant sa longue chevelure flotter librement dans le vent, fouettant dans l'air glacé. Le vent sifflait sur son visage et ses yeux grands ouverts scintillaient de plaisir *Ah Silarae ! Imagine-tu notre premier vol ensemble ? Nous serons les rois des cieux ce jour là ! Toi et moi, touchant les étoiles ! *
De longues minutes, l’exaltation le maintint éveillé et énergique, comme si il vivait de nouveau, plus enthousiaste que jamais. Puis les bois se dessinèrent finalement à l'horizon et il talonna encore son destrier qui bondit au dessus d'un cours d'eau et s'arrêta avec un hérissement à l'entrée des bois profonds et anciens. Des bois ayant vu l'aube du monde. Des bois à l'expérience plus longue que la sienne
*C'est ici... l'entrée du royaume elfique. Plus loin, la barrière magique nous empêcherait d'entrer dans les terres elfiques. Ici vit le beau peuple. Les ennemis ancestraux des vampires. Et c'est ici qu'elle gouverne.. la reine des bois *
Il dégagea sa cape, mit pied à terre et regarda les alentours avant de caresser Silarae et de lui proposer ses bras et son dos pour la portée. Elle avait bien grandit, et elle était très lourde à présent, mais cela ne le dérangeait toujours pas. Il était fort. Et patient. Attendant de longues minutes, s'écoulant comme le flot paresseux d'une rivière gelée. Puis elle vint, pas seule, mais elle vint, et il eut un soupire instinctif en s'avançant vers elle. Déposant un genoux à terre, il l'accueillit avec autant de dignité qu'il en possédait « Sérénissime Galadrielle, je vous salut »
Dernière édition par Achroma Seithvelj le Jeu 21 Mar 2013 - 16:22, édité 1 fois |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: The Howl, the Dove, The Crow and the Dragon [Pv Silarae, Ethan & Galadrielle ] RP TERMINE Mer 23 Jan 2013 - 18:11 | |
| Un éclat scintillant dépassant aux commissures de ses lèvres d’argent, un petit nuage de vapeur s’échappant de ses naseaux, Silarae se laissait aller à la contemplation des paysages qui défilaient mollement autour d’elle et de son lié. L’agitation de métal s’était apaisée dans le camp vampirique depuis quelques jours, comme si la partition du temps se prélassait désormais sur quelques pauses, et beaucoup de soupirs. Le calme était « revenu » pourrait-on dire, ou plutôt, il parvenait depuis quelques jours à refouler les assauts répétés des vampires en mission qui tentaient de le troubler. Ce n’était point là sa première représentation en Armanda, néanmoins jusqu’alors la petite argentée n’avait jamais fait sa connaissance. Telle la ballerine d’une boite à musique suspendant son ballet pour se permettre un instant de saluer la main cette spectatrice et actrice qui en ouvrant les rideaux de la scène lui permet de danser, Silarae semblait être la seule à savourer avec une joie curieuse, cette paix éphémère. Pourquoi les non-morts ne profitaient-ils pas de cette douce expiration du Dracos pour se poser, pour prendre le temps de penser ? C’était comme si leur instinct les poussaient à agir, sans qu’ils ne sachent quel coup de rame donner pour dégager leur barque d’un banc sablonneux, sentant venir quelque chose qui se plaisait à les laisser mariner. Tandis que la nature perdait ses feuilles d’un soupir alangui par le froid, les vampires retenaient leur souffle, leur apnée les amenant à suffoquer, à pester contre cette bouffée d’air nouveau qui tardait à venir. L’hiver vient. Les non-morts n’étaient pas les seuls à se voir imposer une trêve, le ciel et la terre devaient eux aussi se mettre au pas, changer d’apparats pour se préparer à la nouvelle saison. Après l’automne rouge et or, quelles couleurs feraient parure à l’hiver ? Le zéphire de l’aube faisant ses griffes sur les lèvres et les joues des vampires semblait annoncer que dans les jours à venir, les valeurs chasseraient les dernières couleurs de l’automne pour se partager le monde. Serait-il aussi beau, achrome ? Cela importait peu sans doute, car ils ne seraient pas nombreux à l’observer durant plusieurs mois. Silarae le savait car elle avait sentit les animaux des saisons chaudes le prédire du fond de leurs terriers et leurs grottes. Drôle d’idée qu’avait les hibernants d’hiberner, étaient-ils si mal conçus qu’ils ne savaient lutter contre le froid et assouvir leur faim de la même manière que ceux qui restaient ? Il était dommage tout de même de se cacher alors qu’aucun prédateur appartenant à la chaîne alimentaire ne menaçait… Si les humains hibernaient pour se protéger des vampires, à la rigueur, mais les ours ? Les rouges-gorges et mésanges, en frêles petits soldats affrontaient l’hiver en sautillant sur leurs petites pattes, et un ours, robuste guerrier bien gras de l’été n’était pas capable de faire de même avec sa fourrure abondante sur le dos ? Quel animal non-pensant-ni-bavard était assez fort pour abattre et manger un ours avant que l’ours ne le croque ? N’ayant trouvé de réponse et jugeant inutile de questionner son dragonnier à ce sujet, la petite argentée avait décidé que les ours étaient des paresseux trop douillets pour affronter le froid malgré leur graisse et leur pelage abondant. Tout ce qu’ours et dragon avait en commun était au final le mot « prédateur » qui les plaçait sous la même bannière, rien de plus. Les reptiles de feu étaient en tout supérieurs. C’est en laissant ainsi ses pensées dériver d’une idée à l’autre que la petite dragonne redécouvrait les joies du monologue intérieure, heureuse d’avoir un nouveau sujet de débat après avoir passé tant de siècles à ressasser toujours les mêmes songes dans son petit crâne reptilien. Poussant un soupir contrarié lorsqu’une goutte d’eau s’écrasa sur son museau, Silarae rentra le cou et malaxa le nid de fortune que lui faisait la cape d’Achroma de ses pattes antérieures. Depuis qu’elle avait quitté Petit-Monde, c’était la première fois que son lié l’emmenait pour une longue expédition si loin du camp sans qu’ils ne soient accompagnés par nombres de ses semblables. Elle savait que cela avait un lien avec son état "différent". Il disait qu'il était "malade", malade voulant dire en quelques syllabes : "pas en pleine forme pour cause de maux intérieurs ", mais l’odorat était plus explicite dans ce domaine. Un corps malade sentait différemment d’un corps sain. Silarae pensait que les vampires ne pouvaient tomber malades comme les humains ou les elfes puisqu'ils étaient morts - et Achroma avait confirmé sa pensée, aussi en avait-elle déduit que les symptômes que développaient son lié n'était pas directement les siens. Elle n'avait ni les mots pour l'exprimer, ni la clarté d'esprit pour avoir une idée précise de ce qu'elle avançait, cependant elle sentait que de part cette "maladie", c'était quelque chose de plus puissant qu'un vampire qui se manifestait. Quoi ? Elle n’en avait aucune idée, et l’ignorance incitant la prudence, elle était parfaitement satisfaite du plan qu’il avait élaboré pour se débarrasser de sa maladie tout en s’attirant la reconnaissance des siens. Une pierre, deux coups. Bien qu'en effectif réduit pour accomplir cette mission, ils n'étaient pas seuls ; une vampiresse était avec eux, une vampiresse spéciale. Elle s’appelait Cyrène, elle était plus âgée qu’Achroma puisque c’était elle qui avait fait de lui un vampire. En soit elle n’avait pas l’air méchante, du moins : pas avec les siens. Tout comme Achroma, elle avait une façon bien à elle d’appréhender le monde, et malgré ses talents de guerrière, le pouvoir n’avait pas l’air de l’intéresser. Silarae la trouvait curieuse, et un peu intimidante aussi, bien que les dragons ne soient pas sensés craindre qui que ce soit. Un instant elle dissimula ses pensées à son dragonnier, chose qu’elle faisait très rarement et peu de temps pour ne pas attirer son attention. Les dragons sauvages - et sans doute les autres dragons-liés aussi- ne craignaient personne parce qu’ils se savaient immortels. Ses iris incandescents se relevèrent un instant vers le visage pensif de l’ancestral avant de dériver à nouveau dans le décor, ternis l’espace d’un instant par une sombre résignation qu’elle ne voulait partager. Après un battement de paupières, elle s’ouvrit de nouveau totalement à son dragonnier pour suivre le fil de sa pensée. Ou plutôt les fils, entremêlés comme d’habitude, deux points de vue différents dans un même regard sur le monde : le vampire fidèle à son peuple et le sage qui en avait tant vu. La vision qu’il lui peignit de l’issue de la guerre plongea Silarae dans une intense réflexion. Peu de temps après sa naissance, elle avait commencé à édifier son Jugement à l’aide des éléments objectifs comme subjectifs que lui apportait son dragonnier afin de se fonder sa propre opinion. La définition qu’Achroma lui offrit de « l’Esclavage » la plongea tout d’abord dans un grand désarroi. L’idée d’asservir tout un peuple lui semblait bien saugrenue : ce genre de comportement ne figurait nulle part dans la reconstitution de la chaîne alimentaire qu’elle avait pris le temps d’édifier jusqu’alors, et il lui semblait que les vampires n’avaient pas besoin de serviteurs d’une autre race. Ils s’asservissaient déjà entre eux. Le visage de Lorenz Wintel s’imposa dans son esprit et elle s’empressa de l’en chasser. Il fut suivit par celui de son général, puis c’est en un éclair qu’elle se repassa toute la hiérarchisation au sein des vampires. Les ordres pleuvaient de toutes parts et à toute heure, qu’ils soient prononcés, pensés ou anticipés par leurs asservis. Ils venaient d’autrui, de soi, mais ce n’était pas tout. « Nais puisque tu le dois, obéis à ce dont tu ne peux offrir de résistance, et meurs quand vient ton heure. ». Deux brasiers s’élevèrent de nouveau vers le visage d’Achroma pour en caresser les traits avec une douceur maternelle. *Pourrions-nous vivre libres, Achroma ? * La question n’attendait pas réellement de réponse, elle s’était manifestée d’elle-même, posée avec autant de calme et de légèreté qu’un flocon à la surface d’un lac gelé. La suite des paroles de son lié plongèrent l’argenté dans une mélancolie pensive. Elle savait quelles chaînes constituaient son fardeau, celles qu’il avait choisies lui-même d’endosser à la mort d’Adryne tout comme celles que sa naissance lui avait imposées. Le cœur serré, elle lui transmit une brise, douce caresse psychique destinée à apaiser les flammes de souffrance et de remords ainsi que ce cuisant désir de vengeance qui brûlaient toujours en lui dans ce lieu secret et obscur qu’elle désirait réduire en charpie pour apaiser son âme une bonne fois pour toute. * Ton peuple a soif de vengeance, et je me battrai à tes côtés si cette lutte te semble légitime jusqu’à ce que ce soit au tour de Lorenz. Nez-en-moins, je trouve la guerre… triste. Chaque peuple mérite sa place en ce monde, ça je comprends, mais ce que je comprends mal, c’est pourquoi les vampires veulent donner de l’esclavage aux humains ? Les animaux sont … différents de Ceux-qui-pensent. Tu sais pourquoi, je le sais que tu le sais mais je vais te le dire pour que tu saches que je sais aussi, même si tu le savais déjà : les animaux n’ont pas peur de la mort, alors quand elle arrive ils n’ont pas peur. Les humains si. Si les vampires font des humains des esclavés, c’est un rocher qu’ils leur balanceront sur la tête. On gagnera parce que les humains sont fragiles, mais ce ne sera pas beau comme victoire je pense parce que l’esclavage c’est pas bien, c’est toi qui l’a dit. Mais les humains n’aiment pas que les vampires les tuent alors si les vampires ne gagnent pas ils retourneront sous terre et ils auront faim, et s’ils construisent un empire sur la terre, ils auront faim alors ils tueront les humains pour se nourrir et il y aura encore une grande guerre et… * Elle s’égara dans ses pensées, ne les ayant pas finalisées avant le début de son discours et ayant peu à peu rattrapé la barre de chargement. Le silence s’installa tandis qu’elle continuait de réfléchir à la suite. Elle finit par laisser cela de côté, l’odeur nouvelle que lui communiqua Achroma attisant sa curiosité. Sa première opinion était que ça sentait… bon. Les efflux boisés de la nature épanouie lui ravissait les naseaux, transportant avec eux toute la fraicheur et la pureté de la symbiose entre vie végétale et animale. Était-ce la terre qui sentait ainsi ? Elle n'avait pas la même odeur qu'au camp, elle ne sentait pas la sueur, l'angoisse et l'acier des crocs et des griffes des bipèdes. Elle inspira profondément pour en imprégner ses sens. Les paroles de son lié lui tirèrent une pointe d’amusement, et gourmande elle répliqua *Oui peut-être, en tout cas moi je ne me lasserai jamais de manger ! Si tu veux savourer tes repas, je te recommande du lapin ! C’est très bon le lapin, c’est poilu et ça croque un peu mais c’est plein de goûts ! * pour appuyer ses dires, elle lui transmit le souvenir de son dernier repas et du plaisir qu’elle avait ressentit en l’engloutissant.
Elle regagna bien vite son sérieux pour se concentrer sur la suite des événements planifiée par son dragonnier. Pour sa part, elle était convaincue que tout se passerait bien, car après tout, elle avait une confiance absolue en son dragonnier et en ses capacités à parvenir à ses fins. Et puis il n'était plus seul désormais, les vieux vampires liés par le sang était là aussi. Tout comme elle d'ailleurs, mais même si elle avait grandi, elle ne pesait pas encore assez lourd pour influencer véritablement la balance du destin.
En sentant ses yeux clairs se poser sur elle, Silarae releva la tête et cligna des paupières, intéressée. Elle n'avait jamais vu d'elfes de sa vie, aussi se doutait-elle que cette rencontre avec l'Impératrice allait être déterminante pour l'opinion qu'elle se ferait de ce peuple. Elle fit par de son impatience à Achroma, et émit un ronronnement amusé en entendant la suite de ses paroles. Elle ressentait l'exact opposé de ce qu'il éprouvait, pour elle, tout le monde était âgé. *Mets ton esprit en paix, Achroma, il va bientôt falloir que tu entres en scène et quand tu penses à Lorenz tu fronces les sourcils. * Elle voulait qu'il se détende, car à la longue, elle craignait que tous ses doutes et ses complots finissent par le consumer comme une bougie par sa flamme.
Ils reprirent la route, et Silarae suivit le conseil de l'ancestral en se cramponnant à la selle de leur monture qui pressait le pas. En chemin elle prit note de ce qu'il lui apprit. Le sens des mots d'Excellence et de Parfait lui échappait un peu, mais elle comprenait où il voulait en venir en suivant avec attention le fil de ses pensées. Cela lui donna matière de réflexion, mais elle la laissa de coté pour le moment, attentive à son nouveau flot de paroles qui firent accélérer crescendo les battements de son cœur. Oh oui elle souhait voir tout cela avec lui, elle souhaitait plus que tout au monde être libre, seule avec lui et le monde défilant sous leurs yeux ! Un coup de vent vint caresser ses écailles et elle ferma les yeux en décollant légèrement ses ailes de ses flancs pour repousser un peu le pan de cape qui la recouvrait et accueillir au creux de ses membranes fines le souffle qui lui permettrait un jour de conquérir le ciel. Un jour, elle s'envolerait, et sur son dos elle emporterait le joyau de son âme... Elle envoya à Achroma l'image de leur duo filant à vive allure sous les étoiles étincelantes, y joignant un souvenir fort ancien d'un battement d'ailes souple et puissant qui devait être celui de sa mère. Elle esquissa un sourire de dragon *Je me languis de ce jour depuis ma naissance, je suis née pour t'emmener là-haut je crois, ramener une étoile égarée sur Armanda parmi les siens. *
Le cheval s'arrêta soudainement et Silarae se redressa en sentant une vibration étrange dans l'air. Ce changement d'atmosphère mît l'argentée mal à l'aise. Elle se sentait épiée, comme si les arbres ici avaient des yeux et des oreilles. Elle laissa Achroma la porter, se sentant plus en sécurité contre lui. L'attente parut une éternité à la dragonne dont les sens en éveil scrutait le moindre mouvement aux alentours. Enfin, plusieurs présences entrèrent dans son champs de perception. Des êtres bipèdes, pensants, et... et qui sentait la... la vie ? Comme les humains, leur cœur battait dans leur poitrine, chose qui surprendrait toujours la dragonne habituée à n'entendre autour d'elle que le silence des corps morts.
Doucement, l'argentée se dégagea de l'étreinte de son lié et s'installa à ses cotés pour observer les nouveaux arrivants. Deux orbes incandescentes se posèrent sur la silhouette féminine qui dégageait une aura puissante et harmonieuse incitant le respect. Achroma posa un genou à terre en saluant l'impératrice pour une raison qui échappa à la dragonne, laquelle hocha simplement la tête pour saluer celle qui commandait à tout un peuple. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: The Howl, the Dove, The Crow and the Dragon [Pv Silarae, Ethan & Galadrielle ] RP TERMINE Jeu 24 Jan 2013 - 12:33 | |
| Son neveu était partit, ça y est. Le cœur lourd par son refus maternelle de le voir quitter ainsi le giron familiale, Galadrielle était quand même descendue jusqu'aux portes de la cité et l'avait regardé avec tendresse et chaleur malgré la tristesse qui l'étouffait et la peur qui la lacérait. Elle était l'Impératrice sylvestre, la mère de tous les elfes, elle ne pouvait défaillir devant eux, elle devait tenir bon pour eux. C'était donc en tremblant le plus discrètement possible qu'elle saluait son départ en souriant avec joie, attendant qu'ils aient disparu de l'horizon pour monter dignement dans son bureau et s'y écrouler. Depuis qu'elle lui avait enfin donné l'accord dont il rêvait tant, la Reine enchaînait les mauvais rêves et dormait très peu chaque nuit, le corps secoué par des sanglots angoissés alors qu'elle se levait en sursaut. Elle ne pouvait pas compter sur son mari qui était repartit dans une phase d'absence, ni sur son ami Eliwyr qui était déjà en route pour Gloria depuis quelque jour déjà, pour un peu de soutien et ça ne l'en effrayait que davantage... Ses nuits étaient peuplés par les corbeaux qui poursuivaient sans relâche un jeune hibou dont on voyait encore par-ci par-là des plumes de bébé et qui était accompagné par... Une tortue ? Puis une brume noire surgit pour effacer le monde, la laissant tremper de sueur à son réveil, le corps tremblant et tétanisé. C'était au fond un rêve étrange mais assez récurrent et, grâce à son propre totem, Galadrielle comprenait fort bien quel sens il recelait.... C'était la mort qui poursuivait son cher neveu et le baptistrel Merithyn, même si elle n'arrivait pas à comprendre la signification de cette brume ténébreuse qui avait engloutit le monde.... Autant elle savait à peu près ce que ce mauvais rêve signifiait, autant elle ne savait si c'était à cause des angoisses de la mère qu'elle était ou si c'était prémonitoire. Malgré qu'elle ne le montrait à personne, l'Impératrice était vraiment inquiète au devenir de son neveu et fixait avec attente chaque messager qui venait déposer un message dans son bureau. La déception était toujours grande quand elle constatait qu'aucun ne venait de lui... Bon, certes, ça faisait une petite semaine déjà, mais quand même, cela ne prenait pas long pour écrire un parchemin disant qu'il allait bien, qu'il était heureux et qu'elle lui manquait tout de même !... Si ? Soupirant en se frottant les tempes, Galadrielle retourna siéger dans son fauteuil et remettre de l'ordre dans les affaires qui requéraient son attention, appréciant de lire les petits messages qu'Eliwyr semblait prendre le temps de lui envoyer pour lui parler de l'évolution de la situation à Gloria. Cependant, depuis deux-trois jours, il lui parlait d'une chose assez curieuse : une maladie prendrait apparemment effet sur le continent d'Armanda et toucherait les humains et les Vampires. Bien que cela ne la dérangeait pas tant que ça que les non-vivants dépérissent à cause de cette maladie alors qu'ils ne sont jamais malade puisqu'étant des cadavres, c'était tout de même un phénomène très curieux qui s'annonçait... Est-ce que cette maladie avait touché des elfes ? Nerveuse, elle fouilla ses rouleaux de parchemins en quête de quelques nouvelles de cet ordre avant de sursauter quand un de ses conseillers entra en trombe dans son bureau, l'air grave mais surtout paniqué. - Qu'y a-t-il conseiller ?- Majesté, nous avons reçu... Une m-missive.- Et alors ? En quoi est-ce dramatique ?- Et bien hn votre altesse... La missive n'est ni humaine, ni elfique...- ... Vous plaisantez conseiller ?- Je n'oserais jamais votre majesté !- Une missive vampirique... De quel être en particulier ?- Nous ne savons pas votre altesse, nous avons seulement reconnu la type de magie qui entourait le parchemin, mais nous nous sommes dit que cela pourrait peut-être important...Interloquée, l'Impératrice tendit une main tremblante pour attraper le rouleau, le dépliant pour le lire. Bien que l'expéditeut était vampire et qu'elle exécrait cette race, elle ne pouvait empêcher la curiosité de la mordre cruellement alors qu'elle lisait son message, se demandant quelle folie audacieuse l'avait frappé pour lui envoyer un mot à elle, Impératrice des elfes et ennemie des non-vivants. - Citation :
- Dame des bois d'or, gracieux cygne impérial, Galadrielle impératrice des elfes.
Vous, ôh grâce, êtes la seule qui puisse me venir en aide. Vous êtes la seule dont la sagesse et la puissance soient suffisant pour m'arracher des griffes du mal qui m'étreint le corps et l'esprit. Je suis malade, ôh reine, terriblement malade. D'une maladie que les miens n'ont jamais connue, une maladie qui ne devrait pas être en mesure de m'atteindre. Et pourtant, noble dame, elle m'atteint et elle me torture. Et je ne puis que venir à vous, humble et suppliant, pauvre hère que je suis, afin de demander à genoux la guérison de vos mains blanches et parfaites. Je ne puis que venir à vous, bien que je sois indigne et vile, en espérant que votre altruisme infinie prenne en pitié le chancre que je suis et lui dispense les soins qui me sauverons. Mon nom est Achroma Seithvelj, dragonnier vampirique et ennemi de votre ennemi, le seigneur de guerre Lorenz Wintel. Bien que je ne vaille pas grand chose, sans âme que je suis, je vous supplie d'agréer à me voir, dans trois jours, à la limite de votre merveilleux royaume et des plaines d'Aldaria. Je me met à genoux pour vous demander une aide inestimable en échange de laquelle je suis tout prêt à vous révéler tout les secrets de notre ennemi commun. Vôtre et très humble serviteur. Au moins, celui-ci avait-il plus de manière et savait comment on s'adressait aux personnes de haut rang. Néanmoins, pourquoi accepterait-elle de faire une telle chose ? Il avait prit bien soin de parler en premier de son mal pour appuyer sur sa fibre compatissante, ce qui marcha quelque peu, avait de lui dévoiler son identité. Ainsi donc ce n'était pas un mythe, le vampire ancestrale Achroma Seithvelj existait bel et bien... Ennemi de Lorenz et beau parleur, dragonnier de surcoît, il savait pourtant comment lui parler et quoi lui offrir en échange : des renseignements sur le chef des vampires contribuerait sûrement à mieux protéger ses enfants de ses attaques. Réunissant le Conseil de toute urgence, ils débattirent longuement au sujet de sa demande. Beaucoup souhaitait en profiter pour rayer de la surface un vampire aussi puissant que cette légende, peu se dirent qu'il valait mieux ignorer ce message, faire comme si de rien n'était et continuer à vivre replier dans les bois sacrés, à l'abri de toute menace. Bien qu'ayant écouter les différents partis de cette assemblée, Galadrielle ne pouvait s'empêcher de vouloir une autre option, chemin qu'elle choisit malgré le désaccord bruyants et indignés, choqués et railleurs, de ses conseillés : elle devait faire cette rencontre. Retournant dans son bureau, elle écrivit rapidement un mot à Eliwyr pour le prévenir de ce qu'il venait de se passer et fila dans ses appartements pour se changer. Elle devait se mettre à son avantage et rappeler qu'elle était Impératrice sylvestre et chez elle dans ses bois contrairement à cet individu. Enfilant sa robe de cérémonie et ornant ses cheveux qu'elle laissa détacher de son diadème impériale, elle ordonna à ce que quinze de ses meilleurs soldats l'accompagnent et à ce qu'on scella son cheval. Un peu nerveuse et toujours préoccupée par ses cauchemars, elle grimpa sur sa monture et ordonna la marche du convoi, cheminant tranquillement jusqu'aux limites de son royaume. Elle réfléchissait à tout ce qui se tramait, trouvant enfin un sens à cette fameuse brume noire : la maladie qui dévorait les peuples sans distinction. Il lui faudrait trouver la maîtresse des Baptistrels, dame Llyïah Reivan, pour trouver une solution ou des mesures afin de contrer cette épidémie et, si possible, l'éradiquer. Tellement perdue dans les tréfonds de ses tourments, c'est avec surprise qu'elle refit surface alors que sa monture s'arrêtait, face au duo qui lui avait demandé audience. « Sérénissime Galadrielle, je vous salut. »Sans un mot, elle descendit de son cheval et s'avança vers eux en silence les détaillant avec curiosité et prudence avant de baisser la capuche de sa cape pour dévoiler son visage, ses gardes s'agitant nerveusement sur leurs chevaux en se rapprochant d'elle. - Achroma Seithvelj... Un mythe qui devient réalité... Murmura-t-elle avec douceur en cessant de s'approcher pour garder une distance de sécurité. Quelle ne fut pas ma surprise en recevant votre missive, Sire sans-vie... Vous avez su me parler, peu d'être de votre race ont ce genre de bonnes manières, et à présent que je suis là, je sens en effet les miasmes de la maladie en vous... Continua-t-elle en l'observant sans ciller de son regard si clair et tranchant malgré la chaleur de sa voix. Vous tuez impunément mes enfants qui sortent de l'abri des bois pour vivre leur vie, pourquoi donc accéderais-je à votre demande Seigneur Achroma ? Parce que vous êtes un élu de Dracos Honoris ? Je constate que vous n'avez pas mentit et que vous êtes liés à l'un de ses enfants... Fit-elle en posant son regard sur le saurien qui semblait perplexe, une moue attendrit rayant l'éclat tranchant des yeux gris de la reine. Une dragonne... Je pressens que tu seras une bien belle créature en grandissant, Princesse du Ciel, dit-elle en inclinant respectueusement et tendrement la tête vers la petite argentée. Il est seulement dommage que vous soyez dans le mauvais camp, celui de nos ennemis... Murmura-t-elle presque tristement en reposant son regard sur le vampire toujours à terre. Relevez-vous, vampire, et convainquez-moi de vous portez l'aide que vous souhaitez recevoir, conclut-t-elle en redevenant froide et tranchante, impérieuse dans sa longue robe blanche comme la neige aux broderies d'or et de pierres de lune, son diadème étincelant. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: The Howl, the Dove, The Crow and the Dragon [Pv Silarae, Ethan & Galadrielle ] RP TERMINE Sam 26 Jan 2013 - 16:52 | |
| Pourraient-ils vivre libres ? Quelle question épineuse. Que signifiait-elle réellement pas libre ? Pensait-elle, comme il l'imaginait qu'elle souhaitait tout simplement aller où bon leur semblait, quand ils le désiraient, sans avoir à rendre de comptes à personne. *Je ne sais pas Sila'* C'était la pure vérité. Il avait des réponses à beaucoup de choses mais celle-ci dépassait de loin ce qu'il pouvait faire en quelques heures, ou même années. Il n'était pas même certain de parvenir à trouver une réponse à plus long terme. Il y avait toujours quelque chose qui venait vous priver de votre liberté. Que ce soit la hiérarchie, la force, ou, plus simplement eux-même. Plus que Lorenz, c'était le poids de ses décisions qui pesait sur lui. Il espérait se débarrasser de bien des contraintes, une fois que la guerre prendrait fin, mais sans doute en resterait-il quelques unes. Il ne pouvait prévoir à l'avance ce qui se passerait, d'ici l'année suivante, ou même dans quelques mois. Trop de surprises l'avait lavé de sa certitude en l'avenir. Du moins, sur ce sujet là. Pour le reste, il restait convaincu de ce qui se passerait.
* Je pense que l'on pourrait se débarrasser de biens des obstacles, mais peut-être pas de tous. Nous verrons, ne nous pressons pas. Une chose à la fois. Mais je te le promet, nous partirons * Il voulait partir. Il aspirait à revoir les terres inconnues, même si cela faisait à peine un mois qu'il était de retour. Le temps semblait différent, en Armanda. Et puis, il y avait son entourage. Il ne possédait pas, ici, d'individus avec lesquels il se soit lié de façon naturelle. Cyrène était sa ' mère ' vampirique, il n'avait pas choisit de la rencontrer, ni d'apprendre auprès d'elle, bien qu'il ne regretta pas un seul instant sa chance. Elle était un lien imposé, tout comme Lorenz, leur relation mêlée de haine, de certitude et quelque chose d'autre. Dans les terres inconnues, il avait rencontré d'autres êtres, des êtres qu'il avait apprécié, et qui le lui avait rendu. Des amis, au sens propre du terme. Et ils lui manquaient cruellement. Ces hommes et femmes étaient uniques en leur genre, leur histoire également, et les aventures qu'ils avaient vécus étaient parmi les plus attrayantes qu'il ai vécu. Mais il ne pouvait pas en parler, pas pour le moment. C'était une fenêtre ouverte sur un autre monde, que ce voyage, et même pour Silarae, il ne pouvait faire d'exception. Elle en voyait suffisamment dans son esprit. Un jour oui, elle comprendrait, elle verrait même, de ses propres yeux, mais jusqu'à ce que le temps soit mûre pour un tel récit et un tel voyage, il valait mieux rester muet. Il écouta les paroles de la dragonne et hocha doucement la tête, se détendant sous l'onde douce qu'elle lui transmettait et qui affaiblissait la puissance de la haine et son attrait pour lui, qui lui ouvrait les perspectives des ombres intenses. Elle seule avait ce pouvoir, de calmer l'âme palpitante de douleur du dragonnier. C'était un baume sur ses plaies, une main aimante lui donnant un peu d'amour et de tendresse.
* Oui. La seule façon de procéder, si l'on veut conserver l'équilibre du monde, si on veut conserver la dignité des races, c'est d'ouvrir les yeux de tout les peuples, de les pousser à comprendre les autres et à s'entre aider. Si les humains cessaient d'avoir peur des vampires, et que les vampires acceptaient de ne pas tuer des humains pour se nourrir, ils parviendraient à s'entendre. Mais jamais cela n'arrivera, en l'état présent. Les humains doivent vaincre des centaines d'années de peur et de préjugés sur les vampires. Et ceux-ci devraient mettre de coté leur vengeance et leur instinct de prédateur. Ils méprisent les hommes car ceux-ci sont plus faibles. Voilà pourquoi les vampires veulent faire des hommes leurs esclaves. Je pense que la quête d'une vengeance pour mon peuple le fait avancer et le maintient uni, mais cela ne leur donnera pas une véritable existence, hors des galeries. Une fois vengés, que feront-il je me le demande. Une fois que Lorenz mourra... * Un coup au cœur lui vint, bien vite chassé par l'affirmation culinaire de l'argentée qui le fit sourire. Elle était si fraîche et si touchante. Il ne voulait pas la perdre. Pourtant, Lorenz avait promit qu'elle mourrait si jamais il le trahissait. Mais il ne serait pas seul, à combattre, du moins il l'espérait. Aussi ne s'attarda t-il pas là dessus. Il n'y avait rien à en dire pour l'instant, là encore, il faudrait voir en temps et en heure, comment les choses évolueraient. Oui, il devait être paisible pour la suite, s'énerver maintenant ne servirait à rien, à par le desservir. La chevauché lui fit du bien, et plus encore l'image et la sensation que lui fit parvenir Silarae. Oui, elle avait raison.
*Nous sommes nés pour chevaucher le ciel, ma douce. Notre destin a traversé le temps pour nous réunir. Et bientôt, nous serons en mesure de régner à notre juste place, là-haut *
Oh comme il avait hâte. Comme il espérait. L'idée de sentir le vent glacé des hauteurs le fouetter, l'idée de voir les étoiles de près, de sentir les battements des ailes de sa liée, des ailes qu'il devinait immenses à l'âge adulte, lui permettant de couvrir des distances impressionnantes, avalant les kilomètres comme si ils n'existaient pas. Ne faire qu'un avec elle et avec le ciel, c'était un rêve qui deviendrait un jour réalité. Et alors, les chaînes se briseraient les unes après les autres. Mais jusque là, il devait la protéger. Et cela commençait par manœuvrer cette souveraine elfique. Et d'ailleurs, arrivé, il rechigna à la laisser. Dans ses bras, elle ne craignait rien. Ici, dans cette forêt magique, il y avait des choses qu'il ne comprenait guère, la force elfique lui était étrangère, obscure. Alors il ne voulait pas que sa liée soit en danger, face à ces forces dont il ne pouvait expliquer l'origine. Caressant les écailles scintillantes, il attendit. Les bois étaient un royaume étrange et profond, qui respirait la vie, autant que l'ancienneté, mais c'était également un lieu dépourvu de changements, un lieu préservé du reste du monde, comme aucun autre, à part peut-être ces sanctuaires étranges au delà des terres connues. Ils lui rappelait les bois perdus, aux troncs argentés et noueux, qui enlaçaient les tumulus où de terribles êtres avaient été enfermés. Puis, lentement, le moment présent lui revint sous la forme de cœurs battants doucement. Les elfes. Il avait posé un genoux à terre, alors que Silarae se postait près de lui.
Des elfes, elle n'aurait sans doute rien à craindre. Elle était une dragonne après tout, un pilier de la magie, garante de la survie des elfes. Il était aisé de penser qu'aucune d'entre eux ne tenterait quelque chose contre elle. Alors qu'enfin, la voix de la souveraine retentissait, il ne put réprimer une pointe de perplexité intérieur devant le choix peu diplomatique qu'elle venait de faire. La courtoisie la plus élémentaire aurait-voulue qu'elle le salua également et qu'elle l'invita à se relever, en réponse à la galanterie dont il faisait preuve. Jubilait-elle donc de le voir à genoux devant elle ? Si c'était le cas, alors elle ne méritait pas plus de respect qu'il en avait pour Lorenz. Peut-être même encore moins, car le vampire ancestral avait au moins la force et la franchise d'afficher ouvertement ce qu'il pensait et ressentait. Le reste acheva de le décevoir. *Alors.... c'est elle, Galadrielle ? Elle présume de beaucoup de faits... Je m'attendais à.... Enfin, à quelque chose de différent. A plus, je pense * Il se releva finalement et la toisa de son regard de lagon glacé. Non seulement il se relevait, mais il se relevait de toute sa haute taille, la dépassant de plus d'une tête et demi. Oh, elle était belle, c'était certain. Elle rayonnait doucement dans la pénombre, et l'éclat de ses yeux était, certes, attrayant. Mais elle le laissait glacé.
*Une fois de plus, le respect des peuples vivants semble déplacé. Ou bien est-ce moi qui attend trop des autres ? * Ils se valaient. Peu vaniteux, il pensait cependant rivaliser, en prestance et en beauté, avec cette dame elfique. Mais lui était mort. Et il était la mort, pour ses ennemis. Son regard la détailla avec critique
« Est-ce là la courtoisie des elfes Dame ? Voilà deux fois que je rencontre votre peuple, et deux fois que je suis déçu par ceux que l'on dit être la race la plus parfaite. Je tue impunément vos enfants Dame ? Citez moi un seul exemple de cela et vous verrez assez vite que ce n'est pas le cas. Je n'ai que faire des vôtres. Voilà plus de sept cents ans que je parcourt les terres sauvages au-delà des cartes, sept cents longues années depuis que le dernier de vôtre m'a aperçu. Et bien avant cela, je marchais sur les terres des hommes sans jamais me soucier du soleil et des torches des paysans. Je ne suis d'aucun camp, ni le vôtre, ni celui de Lorenz, ni celui de personne d'autre. Pourquoi aurais-je choisit un camp alors que vous, vous tous, agissez de la pire manière possible ? Est-il un seul être digne de recevoir ma véritable allégeance ? Oui, je parais orgueilleux et je ne m'en cache pas. Mais pour l'instant, la seule raison qui me pousse à combattre, c'est mon envie de protéger mes enfants. Mes enfants, Dame, ces vampires que vous haïssez tant. Car les vôtres tentent de les détruire. Votre dragonnière a fondu sur nôtre camp alors que je rentrais enfin de mon long voyage, semant le feu et la mort parmi les nôtres. Vos rôdeurs tirant de leur grands arcs sur les nôtres. Cela je l'ai vu de mes propres yeux. Des enfants à peine né et qui auraient put être tournés vers la raison et la dignité avec un peu de travail. Ils n'en auront jamais l'occasion » Un bref instant, il cessa de parler « Pourquoi aurais-je menti ? Moi, un fils du hibou. Moi, un des derniers habitant d'Ygg-Chall, un veilleur des ténèbres. Comment osez-vous même affirmer que j'aurais pu mentir. Je ne suis ni Lorenz, ni ces lambeaux que vous appelez vos ennemis. Je suis Achroma, qui a vu les anciens dragonniers, les dernières guerres. Je ne suis peut-être que cela mais je ne suis certainement pas un menteur » Il fronça légèrement les sourcils
« Et je pense que vous êtes déjà convaincu, vous ne seriez pas venue avec si peu de gardes, dans le cas contraire, ou même pas venue du tout. Mais puisque vous le demandez, je vais le répéter. Parce que je suis dragonnier, ce qui signifie que ma liée participe à votre survie, à votre magie. Parce que je suis un élu du Dracos honoris. Mais au delà de ça... parce que je suis capable de vous donner des informations sur votre véritable ennemi. Et que, peut-être, je pourrais re diriger les vampires, une fois leur seigneur de guerre détruit » Il laissa ensuite planer un long silence, alors que les gardes elfes gigotaient derrière leur reine. Après ses paroles, il fallait bien dire que c'était normal.
*Je ne comprendrais jamais ce genre d'être. Pourquoi lancent-ils des affirmations invérifiables et des malédictions n'ayant pas lieu d'être. Je n'ai jamais tué un seul elfe de toute ma vie en dehors de ce rôdeur qui me menaçait. Qu'ils haïssent les vampires, je peux le comprendre, qu'ils soient aussi obtus... * Il darda encore son regard sur l'impératrice
« On vous dit sage, Dame des bois. Prouvez moi donc que ce ne sont pas des fadaises. Prouvez moi que vous n'êtes pas une folle de plus conduisant ce monde vers la ruine totale. Croyez vous vraiment que la haine de votre peuple soit entièrement justifiée ? Par le passé, des vampires vous ont fait la guerre. Pourtant il en existe qui ne cherche pas votre perte. Des individus ayant vu au delà de la haine raciale et des siècles de colère et de souffrances. Des êtres qui cherchent plus que tout l'équilibre de ce monde. Ne serez-vous pas l'une d'entre eux ? Ne conduirez vous pas votre peuple vers une nouvelle aire ? C'est cela, davantage que ma guérison, que je souhaite voir. Vous souhaitez que je vous convainc de m'aider ? Convainquez moi que vous cherchez à vous aider vous même... »
|
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: The Howl, the Dove, The Crow and the Dragon [Pv Silarae, Ethan & Galadrielle ] RP TERMINE Mar 5 Fév 2013 - 17:15 | |
| Elle avait un port de tête royale et son regard était tranchant mais la curiosité et la lassitude réchauffait son cœur : elle se faisait impériale parce que c'était son rôle mais elle sentait les frémissements de la naïveté juvénile l'étreindre alors qu'elle se trouvait devant un mythe vivant, enfin façon de parler bien entendu. La capuche de sa cape repoussée pour se dévoiler, elle le laissa l'observer alors qu'elle-même les observait en silence, le souvenir de ses propres paroles encore dans l'atmosphère. De toute évidence, son intervention n'avait pas plu mais elle n'en avait cure même si elle regrettait de ne pas avoir prit le temps de lui dire bonjour, trop émue par la surprise au point d'en oublier certaines bonnes manières. Penchant sa tête sur le côté, elle l'écouta avec attention sans l'interrompre, absorbant l'essence de ses mots pour mieux en comprendre le sens, réfléchissant à ce que cette rencontre et ce qu'il lui disait signifiait autant dans le présent que dans l'avenir des conséquences qui en seraient engendrées.
Il n'avait pas tort, on sentait l'ancêtre parler de ses lèvres. Plus jeunes que lui c'étaient ses enfants, tout comme pour elle. Parents inquiets et soucieux de leur devenir, pleurant et maudissant les autres alors qu'ils gisaient à terre, cadavre sans vie. Au fond, ils n'étaient pas si différent elle et lui, que cela soit ou non un vampire. Et il disait vrai aussi quand il lui fit remarquer qu'il n'avait pas déposer ne serait-ce que la simple canine sur la gorge tendre de son peuple... Lui non mais ses « enfants » oui. Plissant les yeux sans cesser de l'écouter l'entourer de ses paroles pour la convaincre et se justifier, Galadrielle resta stoïque pendant toute la durée de sa plaidoirie tout en lui montrant qu'il avait toute son attention, elle ne voulait pas être irrespectueuse mais gâcher un tel élan du cœur n'était jamais bon, aussi inspiré pût-il être.
- Je ne vous accuse pas vous, vampire Achroma, mais votre peuple : avec la guerre qui se déclare et cette étrange maladie, j'essaie au maximum de pousser mes enfants à rester à l'abri dans les bois alors que vos enfants cherchent encore à nous exterminer. Nous vivons à présent le maximum possible repliés sur nous-même, nous essayons de tourner la page malgré notre haine pour vous au contraire des vôtres qui continuent apparemment de vivre dans le passé, finit-elle par lui dire en le regardant simplement, ne portant aucun jugement dans son regard, ses yeux d'un gris perle serein posé sur l'aîné des vampires. Cependant là n'est pas la question et je ne recherche nullement votre allégeance à mon camp : les mythes et légendes à votre compte sont légions, c'est ma méfiance et ma prudence qui parle avant même mon « allergie » à votre peuple. Il est d'une rareté exceptionnelle de pouvoir être en contact avec des vampires de votre stature donc ma réaction est légitime en prenant du recul, vous devriez donc regarder cette entrevue d'un œil différent que le vôtre, commenta-t-elle simplement en croisant les bras.
Décidément, la tension semblait monter alors qu'elle ne recherchait pas cela. Peut-être que c'était naturelle entre leurs deux races d'arriver par là, les siècles passés de rancœur et de sang n’auront rien arrangés aujourd'hui.
- L'attrait des légendes, la curiosité gourmande... Je ne suis pas convaincue, sire Achroma, mais derrière ma méfiance et prudence se cache l'envie de savoir pourquoi vous êtes ici, pourquoi avez-vous eu l'idée même de demander l'aide de la mère des elfes, dit-elle tranquillement.
Et il les lui dit, simplement et avec conviction, avec une spontanéité stupéfiante, la grondant comme une enfant, ce qui, elle devait l'avouer, ne lui plaisait guère. Certes il avait vu plusieurs paysages et bien plus d'âges qu'elle, mais elle ne se souvenait pas avoir entendu dire que toute son éternité il l'avait passé auprès de son peuple contrairement à elle. Galadrielle avait beau être plus jeune, elle était loin d'être ignorante du monde, du moins celui qui consistait à vivre chacune des minutes de sa très longue vie à gérer et servir le bien-être de son peuple. Alors, il était certes vrai qu'il servait la magie d'Armanda et celle des elfes grâce à sa petite liée si prometteuse, mais ça ne devait pas l'empêcher d'être sur ses gardes.
Cependant, il glissa une information qui ne tomba pas dans l'oreille d'une sourde : des informations sur Lorenz ? Diriger les vampires à place de ce dernier ? Oh oh, il y aurait donc division dans le clan ennemi ? En tout cas, si effectivement ils ne pouvaient pas s'entendre, cela pourrait s'avérer être intéressant pour les elfes bien qu'il y ait un point un suspend à laquelle il lui faudrait méditer longuement et avec précaution : si effectivement, il prenait la place du vampire-roi, quel chef sera-t-il ? Cherchera-t-il à continuer cette guerre ou au contraire, réussira-t-il à les tempérer pour qu'un coexistence réussisse à naître entre eux ? Là était la question.
- Votre désir de voir la paix instaurée en Armanda n'est pas folie, sire Achroma, il est tout ce qu'il y a de plus légitime. Je m'attriste cependant du fait que vous soyez si peu à le désirer: le désir de conquête de Lorenz est contagieuse, je le crains... Je veux que mes enfants vivent dans la paix et la liberté, je veux qu'ils puissent faire leur vie au-delà des bois si leur coeur le désire tant mais cela n'est guère possible tant que la guerre et la maladie font rage sur les terres de notre monde, soupira-t-elle tristement, le coeur serré en pensant au nombre si important de ses enfants morts à cause de la folie d'un seul, reposant en paix dans le linceul du sommeil éternel au Jardin des Souvenirs. Je ne demande que la force de protéger mon peuple, sire Achroma, contre ceux de votre race, incapable de voire au-delà de cette haine, incapable de rallier votre cause. Si vous réussissez à prendre la tête de vos enfants, vous aurez besoin de mon aide pour les contenir et clore enfin cette guerre qui ne rime à rien, c'est cela? Quand ce projet aboutira, que cela servira toujours cet idéal de paix et si je suis encore sur le trône... Vous pourrez compter sur mon aide, finit-elle par conclure malgré le murmure de protestation de sa garde qu'elle fit taire d'un geste de la main, digne. Venez plus près, sire Achroma, que je vous soigne enfin: pour devenir roi des vampires, il faut être en forme même si l'on est déjà mort. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: The Howl, the Dove, The Crow and the Dragon [Pv Silarae, Ethan & Galadrielle ] RP TERMINE Dim 17 Fév 2013 - 15:15 | |
| Ils n'étaient pas si différents, et en même temps ils étaient à un monde l'un de l'autre. Il était vrais, qu'ils avaient tout deux peurs pour leurs enfants. C'était, après tout, le lot de n'importe quel parent, il en était certain, que de craindre pour la vie de ses enfants. Cependant, il se sentait, d'une certaine façon, honteux, car la reine tentait de préserver ses enfants en les empêchant d'aller au devant du danger, alors que lui-même ne tentait pas de les retenir de courir vers la mort et l'oubli. Était-ce en raison de leurs non-vies qu'il avait choisit cette solution ? Il se le demandait.
* Le rôle d'un parent est de protéger son enfant et de le soutenir dans son exploration du monde. Le danger guette de partout, il est inévitable, cependant lorsque l'on sait pertinemment que ce qui attend les siens, au bout de la route, est une mort sans compromit, cela n'a sans doute plus rien de la simple exploration. Dans un cas comme celui-là, sans doute vaux-il mieux les restreindre, au risque de se comporter en tyran, plutôt que d'accepter de les voir s'éteindre. Pourtant je doute encore, il y a toujours des individus dont la violence et la mort sont le terreau. Les plus beaux de nos joyaux se sont dévoilés dans l'adversité, au risque de s'y éteindre. Qu'est-ce qui est le mieux, au final, la vie longue et paisible puis l'oubli calme et immanquable, ou la mort violente et rapide, puis l'éternité sur les lèvres et dans le cœur de tous ? * Il doutait quelque peu, cependant, du fait que les elfes cherchaient à tourner la page, et les yeux des gardes de la reine le prouvaient assez. Si ils avaient put le tuer, ils l'auraient fait. Ils puaient la haine, ce qui était bien normal. Elle présumait de beaucoup, il était flatté, mais pas convaincu lui-même. Si elle était capable, et volontaire, pour tenter de tendre la main vers les vampires, il en était extrêmement heureux, et soulagé, de voir enfin un dirigeant capable d'ouvrir les yeux. Mais affirmer que tout son peuple suivait le même chemin était improbable. Il y aurait toujours des récalcitrants, des deux cotés d'ailleurs, il ne se fourvoyait absolument pas, et n'en attendait pas moins.
*Il est impossible de balayer une haine pareille en si peu de temps. Cependant, c'est déjà un premier pas, que de la voir parler ainsi. Elle a ses défauts, tout comme nous, mais elle est bien moins obtuse que ce que j'avais craint. C'est bien * Le dragonnier fut amusé, de l'entendre parler, une nouvelle fois, de mythes et de légendes, car il n'avait pas eut conscience d'être entré dans la légende au point que des elfes en entende parler eux-même. Un léger, infime, sourire, fleurit sur ses lèvres et il détendit la pression de sa main sur la garde de son bâton de mage. Il était extrêmement curieux.
« Des légendes et des mythes. Vous y avez fait précédemment mention et voilà que le sujet revient. Je ne savais pas que des histoires avaient été écrites à mon sujet, je suis partis voilà si longtemps. La propre dévotion que j'ai lus dans les yeux des miens m'a étonné, je l'avouerais. J'en suis fort aise, bien entendu, c'est un grand honneur, d'être vu comme une légende, un honneur que je ne suis pas certain de mériter pleinement, Dame. Mais je suis néanmoins intrigués, et aimerait, à l'avenir, entendre au moins l'un de ces contes, pour juger de sa véracité. Cependant, je crains qu'une autre vision que la mienne revienne au même point, Reine, car j'ai fais sonné la cloche de l'outre-monde voilà peu. Mes pairs, les veilleurs des ténèbres, se sont éveillés. Je ne suis plus le seul ancien à fouler la terre des vivants désormais. Sans doute les vôtres seront-ils confrontés à eux, dans un avenir plus ou moins proche. J'espère qu'ils verront, eux-aussi, le bien fondé de ma position, mais rien n'est certain »
* Qu'y a il encore de véritablement certain, en ce monde ma douce, en dehors de mon amour pour toi, et de celui de nos pairs les uns envers les autres *
Si on lui avait demandé la raison de sa présence, ou même, pourquoi il cherchait avec autant de diligence de part le monde, sans doute aurait-il répondu qu'il était désespéré. Totalement et terriblement désespéré, de trouver des êtres capables de servir, plus que le bien, l'équilibre et l'ordre. Des créatures capables de voir au delà de l'opposition manichéenne du bien et du mal, de la lumière et des ténèbres, de la vie et de la mort, vers un espace-temps où l'être individuel régissait, de par son libre arbitre, le monde en constant changement. Un espace-temps où chaque être portait en lui le bien et le mal, autant que l'ordre et le chaos. Mais sa quête avait, jusqu'à présent, était un échec. Lui-même voyait-il clairement, dans sa peine ? Ce n'était pas certain, car sa part de mal grandissait dangereusement au travers de la haine qu'il portait en lui, dans le tréfonds de son cœur mort.
« L'heure est grave, certes ma Dame, et je le ressens jusqu'en moi-même. Mon fils a été tué par Lorenz, le plus jeune des veilleurs et un être dont j'attendais beaucoup. Depuis que je l'ai appris, le doute et le chaos grondent en moi. Le désir de me laisser consumer par mes propres ténèbres est immense, mais je crains alors ce qu'il adviendra. Cette bataille est la mienne, mais elle s'étend bien plus loin, car je ne désir point détruire les vôtres si je peux l'éviter. Je ne désir point être une arme sans cervelle entre les mains de Lorenz, pourtant j'y suis contrains, car mon destin est de servir mon peuple. Je suis tiraillé de tout cotés, Dame, mais si je suis venu ici pour trouver une lueur d'espoir je ne le regrette pas. Vous n'êtes pas telle que je l'espérait, mais vous êtes à la hauteur, simplement différente. Je suis soulagé de ne pas être venu en vain. Peut-être mon cœur sera il plus léger, et plus prompt à repousser ce qui l'habite. Peut-être parviendrais-je à retrouver ce que je cherche, à l'avenir. Néanmoins ce que vous m'offrez ce soir est sans prix, à mes yeux. Mes enfants sont tout ce qu'il y a de plus commun, c'est leur éducation qui est en cause. La soif de sang peut être contenue, avec les bons moyens. Je sais que vous ne souhaitez que défendre les vôtres, et si la force que vous recherchez est entre mes mains, alors elle est vôtre. Je ne désir, de mon coté, que le pouvoir d'ouvrir les yeux aux miens, de leur donner une place en ce monde. Oui Dame, une place, pas ces sombres et poussiéreuses galeries, mais un royaume bien à eux, qui vivrait en accord avec les vôtres et avec les humains. J'ai vécu à l'ombre d'Ygg-Chall, le grand hall de l'ancien royaume, et sa splendeur a bercé mes nuits. J'aimerais faire partager pareil songe aux miens. Un rêve qui nous incluraient tous. Je vous remercie de votre aide, car c'est au delà de tout mes espoirs. J'espère en retour, ne pas trahir notre souhait mutuel »
Il sourit avec douceur à l'ordre qu'on lui donnait. Il s'avança sans paraître menaçant pour se tenir tout près d'elle et se baissa légèrement pour être à sa hauteur. Et le chant s'éleva, magnifique, dans l'air nocturne. Il était étrange, de soigner un vampire avec une magie faite pour le détruire. Mais le millénaire resta tranquille, sentant peu à peu la maladie reculer, fuir, au galop, son corps mort, le soulageant de cette sourde souffrance qu'il avait contenu jusque là. Ce fut pourtant vite finit, car la magie de la reine passait aisément au travers de la sienne. Le sang froid soupira et ré ouvrit les yeux.
« Je vous remercie, Dame. Je suis votre débiteur... » Il allait rajouter quelque chose quand une présence familière le fit s'arrêter, et se relever en se tournant vers la plaine. Il haussa un sourcil, dissimulant le trouble qu'il ressentait alors que s'avançait là quelqu'un qu'il n'aurait pas cru voir. Observant l'autre vampire avec calme, il jura dans l'intimité de son esprit, en compagnie de l'argentée. Lui, si courtois en temps normal, était sincèrement déstabilisé de le voir, ce qui expliquait ce manquement aux convenances. Non. Il ne pouvait être taxé de conspiration maintenant, pas alors qu'il avait tant à faire. Il fallait qu'il agisse, qu'il réfléchisse, et vite ! Si Ethan rapportait à Lorenz qu'il s'était allié avec Galadrielle, il serait exécuté tout de suite, à coup sûr. Le général ne serait certainement pas douté par l'ancestral, et encore moins par la parole du dragonnier, aussi autoritaire et respecté soit-il. Son esprit tournant à plein régime, il ne vit qu'une seule et unique échappatoire...
« Général Enaël... bonsoir » Il le salua d'une inclinaison du buste, puis se tourna vers la reine. « Je crains qu'il ne soit temps pour le second acte de cette nuit. Dame, vous êtes ma prisonnière »
|
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: The Howl, the Dove, The Crow and the Dragon [Pv Silarae, Ethan & Galadrielle ] RP TERMINE Mar 19 Fév 2013 - 1:29 | |
| La reine des elfes descendit de sa monture et s’approcha du duo d’une démarche légère et mesurée, tel un cygne à la surface d’une onde pure. Si l’impératrice avait été seule, Silarae se serait probablement sentit apaisée par l’apparition de cette silhouette féérique, par ce silence qui ondulait sous ses pas, la grâce d ses moindres mouvements et cette indescriptible pureté que soulignait la brume de tissu clair qui l’enveloppait d’une aura éclatante de blancheur. Elle n’était pas très informée sur la notion concrète du mot « beauté », cependant si elle en restait à la définition concise du terme en tant qu’élément plaisant à l’œil, alors oui, elle était d’accord pour dire que l’impératrice bipède était belle. Les autres elfes l’étaient aussi d’ailleurs, et Achroma plus encore, aussi l’argenté en conclut que ce devait être une caractéristique commune à cette espèce. Son regard critique s’attarda sur l’impératrice : comme tout bipède elle était une asperge maigrelette, une tige d’apparence fragile qui se courberait au battement d’aile d’un jeune dragon. Sa peau était blanche comme celle d’Achroma, chose que l’argentée trouvait bien étrange pour une créature du jour. N’y avait-il donc pas de Soleil sous la cime des arbres ? La dame des bois était une drôle de créature, aussi fine que qu’un éclat de cristal qu’un souffle pourrait briser, et doté de cette démarche et de cette aura paisible des personnes sachant que le respect des autres leur était acquis. Il était indéniable qu’elle possédait un charme certain dont la vision aurait sans doute pu apaiser les esprits d’une armée entière, s’il n’y avait eu derrière elle ses gardes et leur allure hostile qui contrastait avec son apparente sérénité, troublant l’harmonie de l’instant de leurs élans de crainte et d’un soupçon de haine.
C’est impénétrable que la petite dragonne écouta la brise douce et harmonieuse de sa voix emplir l’atmosphère, ses sens en éveil pour prévenir le moindre geste potentiellement menaçant des membres du beau peuple ici présent. Les paroles de l’Elfe la firent tiquer. Elle s’adressait à son lié tout d’abord comme s’il était le héros des histoires d’antan, puis soudain comme s’il était ce monstre stéréotypé que les autres races imaginait chaque fois qu’ils entendaient le mot « vampire ». Dans les paroles de l’impératrice elfique elle entendait que les qualités individuelles étaient noyées dans la masse, effacées sous le titre d’Espèce, dans le « vous », entité prévisible, indissociable et invariable. La diversité n’avait pas sa place dans une vision si étriquée, et sans qu’elle ne sache précisément pourquoi, une onde d’agacement fit frémir les écailles de la dragonne. Elle était certaine qu’elle serait la première à dire que tous les elfes étaient différents, et pourtant à entendre ce « vous » qui désignait tout un peuple, les vampires étaient tous les mêmes. Tous haineux, tous avides de sang. Mais si Achroma était comme « eux », se serait-il donné la peine de venir lui parler et lui demander de l’aide ? Serait-elle venue s’entretenir avec une bête si elle le considérait vraiment comme tel ? Bien qu’outrée, elle ne réagit pas, novice en matière d’entretien pacifique entre différentes espèces. Silencieuse elle repensa aux paroles de son dragonnier et se dit qu’ouvrir les yeux de tous les peuples et repartir sur des bases saines serait une lutte plus longue et pénible que la guerre qui faisait rage en ces temps obscurs.
Lorsque les yeux de Galadrielle rencontrèrent la fournaise de ses iris, elle redressa la tête et l’inclina de nouveau brièvement, calquant son attitude sur celle, courtoise, de son dragonnier qui venait de recevoir l’ordre de se relever comme s’il avait été un simple valet. Le fait de se voir attribuée à un camp était sans doute chose normale, pourtant la dragonne avait du mal à comprendre en quoi être liée à un vampire faisait d’elle une ennemie des autres peuples. En naissant elle avait tout au plus choisi celui qui serait capable de l’aimer comme elle l’aimerait toute sa vie, mais elle n’avait pas souvenir d’avoir signé alors un quelconque formulaire stipulant qu’en s’engageant sur cette voie elle se verrait attribuer d’office ennemis et alliés. De son sort dépendait peut-être l’avenir du conflit, certes, mais elle trouvait méprisable d’être considérée comme un simple outil pour gagner une guerre qui lui répugnait. Elle avait vu le sang, elle avait vu la souffrance, la confusion et la mort s’abattre sur des milliers de vies, et ces visions infernales étaient à mille lieues de l’équilibre garant de la paix qu’ils espéraient tant. Elle désapprouvait les projets des vampires de réduire les hommes en esclavage, tout comme elle désapprouvait que les vampires soient de nouveau enfermés dans le noir comme de misérables rats, aussi l’attribuer à un camp serait bien hasardeux. La seule chose certaine pour l’instant était qu’elle était l’alliée incontestée de son dragonnier, et qu’à ce titre ses ennemis à lui étaient aussi les siens, car elle ne laisserait personne s’en prendre à sa vie, Elfe, humain, vampire, ou même dragon.
*Montrer les crocs à un étranger sur son territoire est une technique d’intimidation très répandu, peut-être qu’en temps de guerre, l’instinct prend le pas sur les bonnes manières qu’elle évoquait tout à l’heure.*
Achroma se redressa, s’élevant vers le ciel comme une forteresse de glace. L’attitude de la reine des elfes l’avait offensé, et la tension semblait montrer crescendo entre les deux interlocuteurs, à tel point que les gardes derrière leur impératrice commencèrent à s’agiter nerveusement, s’attirant un regard flamboyant de l’argenté. En écoutant les paroles de l’ancestral, Silarae se rendit compte que la vie de son dragonnier était pour elle une véritable galerie dont beaucoup de salles demeuraient encore plongées dans l’obscurité. De quoi satisfaire pour de longues années encore son inépuisable curiosité sans doute. Après tout, mille deux cent ans d’existence ne se résumaient pas en quelques semaines, surtout quand le nom de l’individu en question figure dans nombres de mythes et que sa simple présence suffit à inciter le respect. L’ambition de son dragonnier fit tiquer l’argentée qui coula vers lui un regard étonné.
*Prendre la tête des vampires… *
La majorité des vampires le suivrait, elle en était certaine, et pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de redouter une telle option, en partie à cause de la potentielle minorité restante… Ses pensées allèrent au complot qu’il était lui-même en train de tisser dans l’ombre de l’actuel dirigeant du peuple de la nuit. Lorenz était craint par beaucoup, aimé pour ces qualités de leader, mais également haït par certains pour des erreurs qu’il avait en parti payé de part sa malédiction, mais ce n’était pas fini. Diriger un peuple devait être une grande responsabilité, et en ces temps sombres, être alpha n’était peut-être pas la place la plus sûre qu’il soit, la preuve…
L’impératrice continua de parler, elle s’appela la « mère des elfes », une expression qui ne trouvait pas grand écho pour une dragonne abandonnée avant sa naissance par ses parents, mais qui prit tout son sens dans l’explication que lui fournit son lié.
*Tu agis au mieux pour les tiens Achroma, pour ceux que tu appelles tes enfants, mais pas seulement. Un jour, tous les peuples verront ce que tu as fait pour le retour de la paix en Armanda, et que tu y parviennes ou non, tes actes seront dignes de louanges. Ta vie a déjà été longue et bien rempli, ton nom figure déjà dans les légendes et les esprits. Pourtant la mort n’est pas venue te chercher, et en tant que dragonnier, tu pourras porter ton nom plus loin encore dans l’Eternité. Le combat qui nous attend sera plus difficile que cette guerre fratricide, mais si le Dracos ne t’a pas encore ramené à lui, c’est que tu as encore un rôle à jouer dans l’histoire d’Armanda. *
Maniant le pouvoir des mots avec adresse, Achroma usait de ses talents d’orateur pour convaincre l’impératrice et la rallier à sa cause, chose qui semblait pleinement envisageable au vu des arguments qu’il avançait. Comme prévu ses paroles firent mouche et après l’ambiance électrique opposant les protecteurs de deux peuples si différents, la nature sembla pousser un soupir de soulagement tandis que s’apaisaient les esprits. De toute façon les deux partis trouvaient leur compte dans cette alliance, et même si le projet paraissait fou et démesuré, il valait la peine que les puissants se battent pour lui, pour cet espoir de paix et d’équilibre rétabli. Ce serait difficile, certes, mais ça n’avait rien d’impossible. Comme pour sceller leur pacte, Galadrielle invita Achroma à s’avancer, et elle entonna un chant mélodieux pour le guérir, soulageant d’une souffrance certaine non pas un mais deux corps reliés l’un à l’autre par l’esprit. Silarae poussa un soupir lorsque la douleur qui n’était pas directement la sienne mais qui lui pesait autant qu’à son lié quitta sa conscience pour s’évaporer au gré du vent.
Elle allait joindre ses remerciements à ceux de sa moitié quand soudain une ombre lugubre se glissa dans la tranquillité des bois alentours. Une ombre familière et détestable comme un cafard dans une corbeille à fruit. Le général vampire, bras droit de ce cher Lorenz Wintel.
*Je sens qu’elle va adorer nous avoir rencontré …*
L’argenté partagea un instant d’intense réflexion avec son dragonnier, après quoi elle suivit le fil de sa pensée pour les sortir de ce guêpier et ses yeux écarlates se plantèrent dans ceux d’émeraude de l’impératrice.
*L’arrivée du général ne figurait pas dans nos plans Dame des bois, pardonnez-nous de devoir agir ainsi, mais beaucoup de soupçons pèsent déjà sur Achroma, et si Lorenz Wintel apprenait que nous pactisons avec votre Altesse, notre survie en serait compromise. Nous trouverons un moyen de vous libérer, croyez bien qu’il ne vous sera fait aucun mal.* Elle s’était exprimé d’un ton calme, très sérieux, aussi n’avait-elle pu se permettre de rajouter à la fin un petit « je crois » à la fin de sa tirade, bien qu’elle n’ait pu s’empêcher de le penser…
Après quoi elle montra les crocs à l’elfe, prenant un air aussi menaçant que possible pour donner plus de crédibilité aux paroles d’Achroma. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: The Howl, the Dove, The Crow and the Dragon [Pv Silarae, Ethan & Galadrielle ] RP TERMINE Mar 19 Fév 2013 - 20:59 | |
| Pour l'une des rares nuits sur le campement Vampirique, le Général Enäel avait décidé de se retirer dans ses quartiers, le repos n'était pas dans ses habitudes ni dans celle de l'ensemble du peuple nocturne d'ailleurs, mais étant donné les circonstances actuelles cela ne serait pas un mal qu'il puisse se retirer afin de méditer un peu sur tout ce qui s'était dérouler jusqu'à présent et ce qui allait se passer dans les jours à venir, s'il y avait quelque chose en particulier en préparation ? Bonne question, le Dracos seul sait et peut-être la lame noire... Ces instants d'intense réflexion étaient rare en cette période de guerre, mais il appréciait pouvoir se retirer dans un coin où il serait assuré d'avoir la paix, c'est-à-dire sans être dérangé par la moindre intervention ou même un insignifiant conflit entre les siens. Toutefois, il savait que le calme ne durait jamais bien longtemps ici, un mauvais regard, une envie de se tester puis l'affrontement aussi bien verbal que physique obligeant le Général à user de sa personne pour apaiser les choses avant une nouvelle intervention de l'Ancestral qui pourrait coûter une fois de plus la vie à deux de ses hommes. Pour résumer, sur le campement il y avait amplement de quoi s'occuper, rêvasser n'était pas permis bien que ce n'était pas le cas du militaire qui n'aimait pas errer comme une âme en peine auprès des siens sans but, préférant donc opter pour une pause spirituelle dirons-nous.
Contre toute attente, Ethan préféra s'adosser contre une colonne de bois dans sa tente pour fermer les yeux et se laisser porter par une longue et profonde réflexion. Depuis ce premier affrontement, humains contre vampires après tant d'années, il n'y avait plus grand-chose de passionnant à faire. Bien sûr il aurait pu se perfectionner dans le maniement de l'épée encore une fois, mais les siens étaient victimes d'une étrange maladie qui s'était étendue à l'ensemble du peuple après leur retour des alentours de Gloria la Magnifique. Ce qui était tout de même étonnant restait le fait que ces différents symptômes ne s'étendaient pas vraiment à tous les vampires, il y avait bien quelques exceptions qui étaient apparemment immunisés. Pour quelle raison le Dracos avait été si clément... C'est encore un mystère et peut-être bien que personne n'aura de réponse à ce sujet, mais peu importe. Une chose est sûre, tout le monde sait que les vampires ne sont pas les maîtres de la magie de soin, seul les elfes et quelques humains étaient dotés de suffisamment de talent pour s'en servir à la perfection et s'avérer être de parfait guérisseur. Donc, en théorie, il suffit de se trouver un petit elfe ayant un peu de chance ou de malchance à voir et de se montrer assez convainquant pour que ce dernier s'attelle à soigner tous les Nocturnes contaminés. Ethan avait la chance de faire partie des immunisés contrairement aux autres, puis étant donné que le Prince vampire en personne avait souhaité se charger d'aller récupérer un Elfe au Royaume Elfique, le Général n'avait pas besoin de se bouger si ce n'est en ce qui concerne la gestion du campement ce qui était une tâche normale pour lui qui veillait d'une main ferme au bon déroulement des entraînements quotidiens, il fallait que ses hommes soient constamment prêts et de plus en plus fort, la faiblesse n'étant absolument pas tolérée, ni par lui ni par l'ancestral, il valait mieux pour les soldats de donner le meilleur d'eux-mêmes à chaque fois.
A ce niveau, ses hommes étaient assez autonomes et efficaces, du moins quand ils ne s'égaraient pas pour des broutilles. Mais comme dit un peu plus tôt, le calme était souvent de très courte durée au plus grand désespoir de la lame noire qui allait voir sa méditation très nettement réduite par un événement dont il se serait bien passé pour le moment. Voilà plusieurs longues minutes qu'il n'avait pas bougé, sa position était toujours la même, stoïque, fidèle à lui-même laissant la température de sa tente chuter un peu plus à chaque minutes, pour ne pas dire secondes puis soudain, un soldat. Celui-ci apparaissait un peu gêné d'une telle intervention, sachant le plaisir qu'éprouvait Ethan à se retrouver seul. Il s'avança alors doucement jusqu'à pouvoir s'incliner face à son supérieur. Alors, le vampire se redressa lentement puis en ne décelant pas la moindre réaction de son interlocuteur, il prit l'initiative d'entamer le dialogue :
« Général Enaël ! Un de nos éclaireurs vient de m'apporter une nouvelle qui malheureusement ne devrait pas vous plaire. Il y a de cela plusieurs minutes, les jumeaux Veanya en compagnie du seigneur Seithvelj ont quitté le camp. Ils ont visiblement veillé tous les trois à être le plus discret possible, mais ce n'était apparemment pas suffisant pour échapper à notre vigilance. » Il marqua alors une courte pause pour laisser le temps à la lame noire d'assimiler ces quelques informations, puis il reprit : « Je suis désolé de venir vous déranger dans un tel moment. Mais vous avez émis le souhait d'être informer du moindre mouvement suspect, j'ai alors préféré ne pas perdre de temps et vous le communiquer au plus vite. »
Enfin, le Général décida d'ouvrir les yeux tout en quittant son mur apparemment si confortable pour se redresser et reprendre les bonnes vieilles habitudes. Sans même prendre la peine de répondre tout de suite au soldat qui était entré, il se dirigea vers une petite table sur laquelle était posée son épée et son armure noire. Tournant le dos à son interlocuteur, il entrouvrit ses lèvres glacées tout en finissant de s'habiller.
« Tu as bien fait. Tu iras récompenser l'éclaireur en question pour ses compétences et ses efforts plus qu'appréciable. Quant à moi, je vais devoir m'absenter un moment. Tâche de t'en tenir à ce qui a été prévu si jamais je ne revenais pas. » Soupirant lentement, il prit soin de finir de mettre en place son armure et accrocher à la ceinture sa lame noire soigneusement rangée dans son fourreau. Tout semblait prêt, il ne restait plus qu'à se procurer une monture et se mettre en route sans perdre une minute de plus.
« Je me suis permis de vous faire seller un cheval et si vous le désirez quelques hommes sont prêts à vous suivre. »
« Très bien, mais je préfère m'y rendre seul. Il y a des choses qu'il vaut mieux faire soi-même si on veut qu'elles soient bien faites. » Termina Ethan en refermant ses lèvres lentement tout en congédiant le vampire présent d'un petit mouvement de tête.
Avec un peu de chance, cette filature mènerait à quelques informations intéressantes à fournir au Prince.Cela fait un moment que les doutes planent sur ce petit groupe de vampires et notamment, Achroma. Un vampire qu'il n'aime pas du tout et pour cause, il est persuadé que cette pseudo loyauté dont il fait preuve à l'égard de Lorenz cache quelque chose. Porter de fausses accusations n'aurait aucun sens, voilà pourquoi il avait décidé de se charger personnellement de cette drôle d'affaire qui pourrait sans nulle doute lui apporter ce qu'il recherche tant depuis quelques années, un Dragonnier hors du campement, sans avoir pris la peine de prévenir qui que ce soit et qui plus est malade ? Etrange, non, il fallait en avoir le cœur net. Mais pour cela, Ethan devait déjà rattraper le petit groupe cavaliers qui avait pris suffisamment d'avance, ce n'était pas très important, le but étant simplement de les suivre sans se faire repérer donc les rejoindre ne présente aucun intérêt. Connaissant suffisamment Achroma, quel que soit ça destination, il ne devrait pas perdre de temps et limiterait le plus possible les arrêts, logique ! Encore plus lorsqu'il y a quelque chose à cacher, le temps est extrêmement précieux. A la simple idée de savoir qu'il n'était pas seul, le Général ne donnait pas chère de sa peau s'il venait à être prit en flagrant délit. Et dire que le premier n'inspirait pas la plus grande confiance il y avait désormais les jumeaux... Et que dire de ces deux-là. Tôt ou tard, il faudrait aussi s'en méfier et quand le moment serait venu, la lame noire prendrait une nouvelle fois personnellement les choses en main, éprouvant un malin plaisir à traquer sans relâche les potentiels traîtres au sein des Sangs-froids.
Tranquillement, il quitta sa tente pour partir à la rencontre de sa monture ne semblant pas pour autant vouloir accélérer le pas... Etant donné les circonstances foncer tête baisser ne lui apporterait rien de bon, autant rester vigilant et agir avec le plus de précaution possible s'il espère revenir entier de cette balade nocturne. Une fois à hauteur du canasson il réalise un petit mouvement souple et sauta sur le destrier vampirique qui lui avait été préparé. Saluant d'un petit mouvement de tête les quelques créatures présentes, il fit cabrer le cheval avant de s'élancer dans la pénombre pour enfin disparaître après quelques foulées hors du camp.
Cette première nuit de chevauchée s'annonçait beaucoup plus intense que prévus, Ethan s'était lancé à la poursuite des trois cavaliers qui avaient un rythme assez soutenu, probablement un peu trop pour lui qui n'était pas un fervent adorateur d'équitation. A la longue l'équitation avait quelque chose de lassant à un tel point que l'envie de poursuivre à pied le démangeait de plus en plus se demandant même si poursuivre à pied tel un chasseur suivant sa proie en toute discrétion n'était pas la meilleure solution. Pourtant, ce n'était pas un chasseur et il préférait bien plus combattre que traquer des êtres assez stupides pour tenter de se mettre à dos l'Ancestral, soit ! Ce n'était pas le moment de se laisser aller et ses pensées négatives troubleraient à coup sûr son jugement et réussiraient à lui faire perdre la trace d'Achroma et les jumeaux.
A l'issue de cette étape, il s'en était plutôt bien sortie et pour cause, il avait réussi à grappiller quelques mètres sur l'avance qu'ils avaient prit en partant du camp. Malheureusement ; le jour étant le pire ennemi du Vampire en réduisant ses capacités, les choses allaient se compliquer de plus en plus obligeant le Général Enaël à suivre les cavaliers à l'instinct quitte à se tromper définitivement de route. Où pouvaient-ils bien se rendre à une telle allure ? Royaume humain ? Pour y faire quoi ? Quant au Royaume Elfique, c'était tout aussi peu probable. Du moins c'est ce qu'il pensait, car quand la seconde journée débuta les cavaliers se séparèrent aussitôt. Jusqu'à présent, s'il avait réussi à les suivre, la lame noire le devait uniquement à l'énergie que les trois vampires et le dragonnet cumulaient. Désormais, il allait devoir se contenter du lien que partageait Achroma avec sa cho... Son lézard sur pattes. En espérant que ce dernier avec la maladie soit assez fort pour qu'ils ne les perdent pas de vue pour de bon. Et une nouvelle fois ce soleil vint l'obliger à s'arrêter, freinant sa progression pour une partie de la journée, c'était bien entendu sans compter sur la persévérance du Soldat l'obligeant à poursuivre de la façon la plus hasardeuse possible.
Une fois le crépuscule tombé et ses capacités entièrement retrouvées, il allait pouvoir se remettre en route et poursuivre son trajet à travers... A travers quoi d'ailleurs ? En observant un peu les lieux, il était visiblement arrivé non loin de la frontière Elfique, cette odeur atroce que dégageait les Elfes lui piquait encore les narines alors qu'il n'y en avait aucun dans les parages. Il lui fallut plusieurs secondes pour enfin ressentir de nouveau la présence de son confrère, effaçant l'idée de repartir bredouille de son éprit. Pour terminer cette filature il vint descendre de sa monture pour pouvoir retracer son parcours le plus clairement possible. Pour plus de sûreté, le Général vampire escalada le premier arbre à sa portée pour progresser entre les branches tentant au mieux de dissimuler sa propre présence. Ca y est, il avait repéré Achroma, mais pas que... En avançant il en aurait le cœur net. Quand il arriva à bonne distance, il y avait Achroma et un groupe d'Elfe encerclant une autre Elfe. Par le Dracos, l'Impératrice ici ? Avec lui ? Ses sourcils se froncèrent très légèrement de façon tout juste perceptible.
« ... »
Était-ce un mirage ? Improbable, rapidement Ethan caressa sa bague dont il avait fait récemment l'acquisition afin de laisser disparaître sa silhouette aux yeux de tous. Cette invisibilité était temporaire, il ne restait plus qu'à espérer qu'elle soit suffisamment longue pour obtenir ce qu'il désire d'Achroma.
Cette nuit s'annonçait fraîche et pour une fois, il n'y était pour rien ce qui n'était pas pour lui déplaire. Il se laissa retomber tel une feuille sur le sol sans un bruit pour venir s'abriter derrière un arbre non-loin de tout ce groupement de personne pour tenter d'entendre ce qu'ils pouvaient bien se raconter. Un sentiment de dégoût vint l'envahir à la simple idée de le voir pactiser avec ces Elfes. Entendre ce qu'ils se disaient s'annonçait bien plus difficile que l'avait envisagé le Vampire, le vent ne soufflait pas dans la bonne direction, quelques mots atteignaient miraculeusement ses oreilles et enfin le vent tourna un court instant lui permettant de comprendre plus ou moins le but de toute cette rencontre.
Ainsi, Achroma espérait pouvoir transmettre des informations sur le vampire actuellement à la tête du peuple, à savoir, Lorenz. Diriger les vampires une fois l'ancestral mort ? Après une telle trahison, il est parfois beau de rêver visiblement. Ethan resserra brutalement la main sur le pommeau de son arme en entendant les quelques paroles suivantes, il n'avait plus qu'une seule envie, mettre un terme à toute cette affaire une bonne fois pour toute. Seulement, il était encore bien trop tôt pour faire son entrée et de plus le sort d'invisibilité de la bague fonctionnait encore, il fallait en profiter et quoi qu'il en soit la seule présence d'Achroma même malade suffisait à cacher celle d'Ethan dans l'éventualité où il serait de nouveau visible. Et plus cette conversation durait, plus le Général envisageait plusieurs possibilités pour tirer avantage de cette situation quelque peu houleuse. « Je ne désirs point être une arme sans cervelle entre les mains de Lorenz, pourtant j'y suis contrains, car mon destin est de servir mon peuple. » Ces mots resteraient gravés longuement dans la tête du Vampire qui voyait sa couverture de plus en plus difficile à conserver étant donné que le sort d'invisibilité se dissipait lentement, laissant apparaître sa silhouette toujours consciencieusement dissimulé derrière l'arbre. Pour résumer toute cette étrange situation, Achroma était venu ici pour rechercher du soin et aussi un moyen de lutter contre Lorenz, mais tout ça c'était bien évidemment sans compter l'intervention du Général qui décida d'interrompre cette discussion alors que les remerciements allaient fuser de toute part. Se dégageant de son arbre, son aura glaciale s'échappa au moment même moment, annonçant son arrivée d'une façon presque théâtrale portant immédiatement son regard sur Achroma et au fur et à mesure qu'il approchait il devait lever la tête pour croiser son regard. A son arrivée il ignora absolument tout ce qui l'entourait, même les gardes qui avaient eu une réaction plus que légitime en voyant ce nouvel inconnu arriver ici. En le voyant s'incliner légèrement face à lui, Ethan réalisa un petit mouvement de tête pour répondre à son salut puis il porta brièvement son regard sur l'Impératrice qu'il dévisagea de ses yeux gris clairs, sa main toujours apposée sur le manche il écoutait avec plus ou moins d'attention ce que son interlocuteur racontait.
« ... » Un long silence du Général dans ces conditions valait plus que toutes les paroles qu'il aurait pu prononcer. Préférant s'abstenir de tout bavardage, il savait que rester muet pouvait être bien plus pesant qu'un débit de parole inutile. Et c'est sans même attendre le moindre signal de son congénère qu'il vint brandir son épée à l'aide d'un mouvement souple et d'une rapidité déconcertante, usant par la même occasion de son esprit totem pour balayer quelques gardes se montrant un peu trop proche à l'aide d'une déferlante glacée, les signes d'affections, ce n'était pas le point fort de cet homme de glace. Son air froid se durcit encore un peu plus à cet instant, patientant sagement en attendant de voir ce qui allait advenir de la suite de ce semblant d'affrontement. Une Impératrice cela plairait certainement à Lorenz tout comme ce que pourrait lui rapporter son Général suite à ce qu'il avait vu et entendu dans ce petit bosquet |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: The Howl, the Dove, The Crow and the Dragon [Pv Silarae, Ethan & Galadrielle ] RP TERMINE Dim 10 Mar 2013 - 21:03 | |
| Étonnamment à cause de l'inimité qu'il régnait entre leurs deux races et bien que plus âgé qu'elle, Galadrielle se sentit très maternelle envers ce vampire d'un nouveau genre. Ainsi donc, ces morts qui vivaient désiraient la paix avec les mangeurs de verdures ? Incroyable, épatant, étrange... Mais le monde changeait, notamment à cause de cette guerre qui s'annonçait à l'horizon, la nature elle-même avait un frisson, une saveur, différent des temps d'antan. C'était entre autre ce qui poussait l'impératrice des elfes à ne plus être aussi rigide et conservatrice qu'il y avait encore quelques siècles : enclaver les siens dans les bois elfiques les emmèneraient directement au suicide, sans échappatoire aucune, lorsque la guerre atteindrait leurs portes. La guerre... Combien de ses enfants mourraient lorsqu'ils devront aller se battre pour leur liberté et leur survie ? Il n'y avait plus le choix, il fallait quitter l'immobilisme du passé pour bouger vers l'avenir et la sauvegarde de leurs valeurs, de leur histoire et de tout ce qu'ils symbolisaient. Peut-être que cet Achroma était le représentant de cette voie de sortie pour eux... Le regardant pensivement, la blonde Galadrielle avait un léger sourire rêveur flottant sur ses lèvres alors qu'elle absorbait avec une intense concentration les propos de son interlocuteur, ses gardes cessant de s'agiter nerveusement en ayant comprit que leur mère ne risquait rien pour l'instant.
- Les légendes et les mythes, des rumeurs qui ont prit corps afin de nous faire rêver comme il se doit. Vous êtes comme un nuage évanescent, présent mais pas de façon palpable, une aura qui effraie les enfants pour les faire obéir sagement dans leurs jeunes années, un songe qui envoûte les anciens qui se penchent sur les questions des vampires plus âgées qui sont entrés dans l'histoire. On raconte tellement de chose à votre propos... Jadis, quand j'étais une toute jeune pousse, mon père s'amusait à me faire peur pour que je dorme sagement au lieu de me plonger sans fin dans mes livres. Il me racontait avec fort malice que si je ne lui obéissais, le terrible Achroma le vampire ami des dragons viendrait me trouver et me manger pour me punir de ne pas être sage comme il fallait. Chez les humains, il me semble qu'il y a une équivalence avec le croque-mitaine mais je ne suis guère sûr, pouffa-t-elle de rire en le regardant avec malice. Dans les hautes sphères de la science, on raconte tellement d'exploit et de découverte que l'on met à votre actif... Je crois qu'au fond, malgré que vous soyez vampire, vous suscitez la fascination et l'admiration auprès des autres, cela doit être à cause du fait que vous ayez disparu un très long cycle... Ajouta-t-elle pensivement, triturant une de ses mèches avant de la laisser tranquille, boucle paresseuse dans le vent.
Le passé débordant sur le présent... Si ce qu'il venait de rajouter ce confirmait, Armanda allait vivre un revirement de situation plutôt radicale. Les anciens quittant leur silence pour chevaucher le monde et le sillonner, comme dans les temps lointains... Sans en comprendre réellement, elle ressentit un frisson de plaisir comme si un mouvement antique, longtemps endormit, venait de se remettre en route. Un soulagement et un espoir brillant follement, fougueusement, tel un feu follet... Une drôle de folie qui lui assailli le cœur mais qui, pourtant, la fit sourire... Oui, il n'y avait plus qu'à espérer qu'il existe d'autres êtres souhaitant cette folie, souhaitant une paix et une sûreté pour tous...
- Vous ne devez pas succomber à vos instincts primaires, sire Achroma, même si je sais à quel point c'est quelque chose de très dur à faire : la perte d'un être cher est quelque chose de vraiment douloureux même si notre enveloppe de chaire est morte, dit-elle doucement en levant la main pour l'arrêter dans sa passion, le regard compatissant. Le désir de vengeance est tout à fait justifié mais malheureusement, c'est ce genre de folie qui conduit là où on en est de nos jours : une guerre lourde et destructrice, un chemin de mort et de haine, de souffrance et de tristesse. Votre fils... Murmura-t-elle en pensant au fait qu'elle n'aurait jamais d'enfant et qu'elle n'avait qu'un neveu qui n'en faisait qu'à sa tête, le regard se chargeant d'attendrissement et de peine. Perdre un trésor pareil... Je vous présente toutes mes condoléances sire Achroma, je pense que moi aussi je serais dans un tel état de stabilité, vous avez milles fois eu raison de venir en ces lieux pour trouver la paix de l'esprit, hocha-t-elle la tête en lui offrant un sourire aussi léger qu'une aile de papillon mais aussi étincelant que la lune argentée.
Relevant les yeux vers lui, Galadrielle continuait d’arborer cette aura de douceur et de rêverie qui la caractérisait elle et son visage de porcelaine, et leva les bras avant de chanter la délivrance de ce vampire tourmenté. Mettant toute sa compassion et sa grâce, tout son cœur dans sa mélodie, flottant dans l'air comme des fils d'argent avant de se fondre dans le vampire qu'elle put constater apprécier le soulagement de ce poids en lui. Milles étoiles brillants dans son regard, les joues légèrement rosies comme à chaque fois qu'elle usait de la magie, la blonde impératrice apprécia fortement de sentir le succès de son chant dans l'aura du vampire et lui offrit un sourire éblouissant en échange de ses remerciements.
Pourtant, il semblait qu'apparemment l'histoire de cette rencontre ne s'arrêterait pas ici puisque l'air tourmenté de son interlocuteur et de l'agitation de ses gardes l'alerta que quelque chose n'allait pas et elle se mit sur ses gardes en reculant vers son escorte, son regard gris se chargeant de nervosité avant de devenir aussi froid et tranchant que l'acier le plus pur. Le célèbre général de Lorenz Wintel s'avançait vers eux... Les choses ne pouvaient pas aller au plus mal. Alors que ses gardes s'armaient, près à se battre, Galadrielle sursauta en voyant ses soldats rapidement mis K.O, en même temps sa réputation le précédait. Hochant discrètement la tête aux paroles de la dragonne, l'impératrice prit un air impérial, le port de tête digne et pas intimidé pour deux sous alors qu'elle fixait le nouveau venu sans sourciller.
- Vous ne me faites pas peur vampire, je ne crains rien de vous, dit-elle impérieuse, stoïque et réfléchissant à plein régime.
Elle n'avait pas le choix de toute façon, elle allait devoir les suivre : même si c'était de la mascarade, deux vampires très puissants et une dragonne en devenir, en toute impératrice qu'elle était, elle ne tiendrait pas longtemps contre eux et elle ne désirait pas le moins du monde blesser Achroma ou sa liée. Tournant légèrement le regard vers lui, elle attendit qu'il décide de la suite des évènements, gardant un œil prudent sur le danger qui se tenait à leurs côtés. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: The Howl, the Dove, The Crow and the Dragon [Pv Silarae, Ethan & Galadrielle ] RP TERMINE Jeu 21 Mar 2013 - 16:21 | |
| Les choses prenaient un tournant inattendu, et quelque peu problématique. Le soucis étant, il pouvait tout à fait expliquer ce qui venait de se passer ici de façon plausible, mais les soupçons continueraient de peser sur lui d'autant plus fortement qu'ils se demanderaient si il disait la vérité ou non. Tant pis, il sortirait le meilleur de cette situation avec un peu de recule, pour l'instant, et puisque Galadrielle était prévenue, il devait jouer cette scène jusqu'au bout selon ce qu'il avait définit en urgence. Silarae elle-même se prêtait au jeu, si bien d'ailleurs, que les gardes elfes de la reine ne semblèrent y voir que du feu. Au point qu'ils attaquèrent. Il fallait s'y attendre évidement... mais c'était dommage de voir une réaction pareille, surtout alors qu'il n'avait rien fait jusque là pour les blesser. Ils ne firent pas long feu, surtout face au froid que dégageait Ethan, bien que lui-même ne fut pas incommodé par cela, du fait de son corps de mort. La déferlante n'était évidement pas tournée vers lui, ce qui devait aussi jouer. Il n'y pouvait rien. Ils n'y pouvaient rien, même si ses sentiments étaient mitigés face à la mort de ces êtres. Il fallait cependant se rendre à l'évidence, certains devaient mourir afin de voir ses plans porter leurs fruits. Peut-être même mourrait-il lui-même, finalement... mais il avait l'intime conviction qu'il serait, une fois de plus, le dernier à partir. Il espérait seulement que cette fois serait la dernière. Mais avant d'en être certain, il y avait encore beaucoup de chose à faire. Comme rentrer au camp en compagnie de cette femme elfe qui risquait gros au moindre faux pas... Heureusement qu'elle aussi jouait le jeu. Elle le jouait même admirablement bien, si c'était ainsi que la voyait son peuple, il voulait bien comprendre qu'elle soit adulée. Mais quelque chose lui disait que, si elle était aimée, c'était pour sa douceur...
Douceur. Quel triste mot que cela. Quelle douceur y avait-il, dans un monde où la nature même obligeait ses enfants à se battre les uns contre les autres comme de vulgaires charognards se disputant le cadavre putréfié des royaumes à la gloire depuis longtemps révolue. Aucune. Le monde n'était que douleur, douleur et tristesse, et tyrannie, et la certitude qu'en fin de compte, quoi que l'on fasse, il n'y avait aucun moyen d'échapper à son destin, pas plus qu'il n'y avait un moyen de fuir la présence de la grande araignée. La toile maintenant la balance cosmique en place avait été détruire, lentement, irrépressiblement, cette terre tendait vers l'obscurité finale, cette marée de ténèbres attendant à la lisière du monde de s'engouffrer dans la brèche ouverte par la folie d'un petit nombre. Il n'y avait rien à attendre du monde, si ce n'était plus de mort et de sang. Faible et vain était celui qui en aurait attendu quoi que ce soit d'autre, faible et vil, celui qui aurait prétendu que chaque action était motivée par autre chose qu'une soif insatiable de destruction. Voilà tout ce qu'il restait d'eux au final. Comment osaient-ils seulement faire voix d'un autre jugement, larves qu'ils étaient, toute chose finissait par être détruite d'une manière ou d'une autre, l'éternité n'était qu'un joyaux ineffable qui dissimulait le poison de la vérité la plus sombre. L'immortalité n'était qu'un éternel cycle de recommencement, de destruction et de création, sans jamais que la conscience et l'esprit en son noyaux ne se meuvent, autour d'un tourbillon de chair et de sang, de magie et de terreur. Une âme encrassée, changeant perpétuellement sans jamais oublier ce qu'elle est. Le symbole même de l'entropie, gravée en une vie impie et révoltante de vivacité.
Il revint à la réalité dans un battement de cœur précipité. Son cœur ? Non, le sien ne battait pas. A qui appartenait donc ce léger tambour qui pulsait à ses tempes, faible oisillon cherchant du secoure. Silarae ? Non, le cœur doux de sa liée n'avait rien à craindre de lui. Galadrielle en ce cas ? Peut-être, ou bien le garde qui gisait à ses pieds, brisé. Comment en était-il arrivait là ? Il ne se souvenait pas même avoir bougé. Pourtant le résultat était bien là sous ses yeux. Les gardes étaient tous au sol. La majorité, sans doute, tué par Ethan ? Mais celui qui le regardait, terreur au fond des yeux, avait bien subit le prix de sa hardiesse. Le conteur était un être doux en son âme, malgré sa nature de vampire, mais il avait aussi l'apanage d'être un aîné, l'un de ceux que l'on ne défi pas sans conséquences. Le sylvain était encore vivant.
Hélas. Avec un regard d'excuse, il lui abattit son bâton sur la tête, l'achevant. Un mort pour permettre la destitution future de Lorenz, avec un peu de chance, si non ? Il répondrait devant leur assemblée lorsqu'il serait lui-même auprès des esprits. En attendant, ils étaient à présent seuls en présence de l'impératrice et d'Ethan. Aussi, il se redressa, saluant intérieurement les braves guerriers qui avaient tentés de protéger leur reine, avant de faire face à celle-ci. Jugulant les sombres pensées qui lui venait. De ses yeux de glace, il jaugea, perdu en lui-même, les deux protagonistes de son dilemme, ressentant au travers d'eux, son propre destin, le poids de sa propre balance cosmique, vacillant dangereusement. D'un coté les ténèbres et la froideur du vampire millénaire en lui, éveillés au goût du sang et du désespoir, de l'autre ? Un faible espoir, lumineuse phalène dans une nuit sans lune, jetant une obscure clarté sur un chemin qui lui était jusque là aussi connu que son corps, et qui à présent avait disparu dans les brumes. L'heure du choix n'était pas encore là, mais il viendrait...
* Est-ce là une icône de mon conflit intérieur, incarné par ces deux là ? Il me semble même entendre le cliquetis des plateaux d'or penchant lentement... mais la direction m'est inconnue. Je souhaiterais tant être libéré de ce choix pourtant. Ce n'est point de la lâcheté, que de vouloir un autre chemin que le désespoir le plus complet ou le deuil sans fin. N'ai-je été rappelé ici que pour servir dans cette guerre qui me coût chaque jour un peu plus ? Enfin... cela ne sert à rien, de me lamenter maintenant. Nous devons ramener l'impératrice avec nous et la présenter à Lorenz dès qu'il sera disponible. Ensuite ? Nous aviserons *
« Je ne vous force pas à nous craindre, Dame, vous le ferez, lorsque ce sera l'heure, et de vous-même » Levant une main, il en appela aux chaînes de la malédiction du même nom, plus pour la présentation que pour une contrainte véritable, car Galadrielle ne tenterait pas de s'échapper. La guidant jusqu'à sa monture, il la déposa en selle, grimpa à son tour tandis que le général vampire faisait de même avec la sienne. Puis, en silence, ils quittèrent les lieux pour rentrer au camp vampirique.
[HRP : RP terminé ]
|
| | | Contenu sponsoriséMon identité Mes compétences
| Sujet: Re: The Howl, the Dove, The Crow and the Dragon [Pv Silarae, Ethan & Galadrielle ] RP TERMINE | |
| |
| | | | The Howl, the Dove, The Crow and the Dragon [Pv Silarae, Ethan & Galadrielle ] RP TERMINE | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |