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La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
Nous jouons actuellement en Octobre-Novembre-Décembre de l'an 7 de l'ère d'Obsidienne (équivalent de l'an 1760 d'Argent).



 
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Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE

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MessageSujet: Re: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE - Page 1 Icon_minitimeDim 9 Déc 2012 - 14:33

Allons y. Il n'attendait que cela. Les jeunes vampires étaient tous aux abois avec ces flammes, et la gigantesque bête blanche n'allait très certainement pas s'arrêter d'en cracher pour leur beaux yeux. Hochant sèchement la tête il serra Elegy dans sa main et se rapprocha du seigneur vampire tandis que celui-ci leur invoquait un mur de force. Une mesure qui ne serait pas de trop vu la précision des archers elfique. Lui-même n'était pas un tireur des plus redoutable, mais il fallait avouer qu'à son âge les armes n'étaient spécialement attirantes. Plantant son soutient dans le sol, il leva les mains en un geste semblable à celui de Lorenz et appela son énergie en une rivière puissante qu'il mêla à celle de l'autre grand maître.
La vague gonfla, gorgée de l'énergie des deux vampires, se transformant en un puissant nexus. En cet instant ils n'étaient plus deux êtres, mais deux puits de pouvoir qui déchiraient l'intégrité du monde pour les besoins de leur cause. Le ciel s'obscurcit et bientôt ce fut la lune qui présenta son regard blafard aux guerriers présents alors que ceux-ci poussaient une clameur sauvage. Un sourire redoutable échappa à l'ancêtre alors qu'il rompait le contact avec Lorenz, sentant l'énergie s'échapper de lui. Il n'en avait pas usé autant qu'il l'aurait fallut en temps normal, mais c'était déjà suffisant pour être notable. Un coup d'oeil et un hochement de tête sec à l'adresse du seigneur vampire puis il s'éloigna, les yeux braqués sur sa cible qui semblait avoir quelques soucis avec le sortilège qu'il lui avait infligé.

Évitant la pluie de flamme qui s’abattait régulièrement sur le campement, et en profitant pour éteindre les foyers quand il le pouvait, il traversa la zone transformée en champ de bataille avec autant de grâce et de dignité qu'il en aurait montré si il avait été invité à une réception à la cour humaine. Les vampires qui se trouvaient près de l'elfe s'écartèrent en le voyant s'avancer, énergie crépitante au bout de ses doigts et l'entourant comme un voile de mariée. Il posa ses yeux scintillant sur l'individu et le cloua au sol un bref instant, tandis qu'il l'examinait avec critique. La déception était au rendez-vous, il s'était attendu à... à autre chose, c'était certain. Cet elfe là était jeune, et fou, à n'en pas douter, pour se permettre d'attaquer leur campement avec l'appui d'une seule dragonnière, aussi puissant soit son lié. Le sylvain avait peut-être réussit à se libérer et à tuer certains des vampires, mais cela s'arrêtait là. Il n'irait pas plus loin. Le toisant sans méchanceté il attendit que l'autre se mette à parler pour réagir, tandis qu'autour de lui les guerriers nocturnes s'écartaient avec respect.

« La plus élémentaire courtoisie voudrait que vous vous adressiez à moi par l'en-tête ' vous ', jeune homme, et que vous montriez davantage de respect à un aîné. La courtoisie n'est-elle pas l'apanage des elfes ou bien votre tradition se perd t-elle ? »

D'un geste, il appela de nouveau la malédiction des chaînes

« Et je ne serais jamais l'ami d'un soldat se complaisant à tuer des enfants » D'un revers il fut sur lui et le frappa de toute sa force titanesque, fracassant sa mâchoire avec l'arrondit de son bâton. Il appela ensuite à lui le sort humain flèche des arcanes, et visa l'elfe. Il n'était peut-être pas très à l'aise avec un arc, mais cela restait de la magie, et à cette distance il ne pouvait pas vraiment le rater. La première flèche partie sans attendre, suivit d'une seconde dans la foulée. Reprenant son arme, il observa son adversaire, près à se défendre et à broyer la menace une bonne fois pour toute. La faim qu'il ressentait toujours, appuyée par la dépense d'énergie, lui donnait à penser que cet elfe allait devenir son dîner même si il n'aurait certainement pas aussi bon goût qu'un humain. Il l'attrapa par le col.

« Je n'ai rien contre votre peuple elfe, ni contre vous. Mais il est hors de question que je vous laisse repartir. Priez le dracos, ou n'importe quel autre esprit. Votre heure est venue »
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Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE - Page 1 Left_bar_bleue0/10Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE - Page 1 Empty_bar_bleue  (0/10)
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MessageSujet: Re: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE - Page 1 Icon_minitimeDim 9 Déc 2012 - 15:24

Et vlan, un vampire volant, et paf, un vampire en purée, et hop, un vampire en morceau. Zut alors, il allait devoir intervenir très vite vu les ravages terribles que faisait le dragon posé au beau milieu du camp. La question était, comment arrêtait-on un dragon en furie dressé juste devant vous comme une muraille infranchissable ? Quel sort marcherait sur lui ? Comment transpercer la formidable armure formée par ses écailles ? Il élimina tout de suite la possibilité d'utiliser ses dagues sur un tel mastodonte, ce serait une très mauvaise idée, sa dernière idée à coup sur. Il les dématérialia donc en fermant les poings et songea un instant à utiliser un drainage d'énergie pour épuiser la bête. Il changea d'avis rapidement néanmoins, ne sachant pas très bien le résultat que cela pourrait donner et l'effet que cela aurait sur son corps, comment savoir si il parviendrait à assimiler de l'énergie draconnique ? C'était bien trop risqué.

"Attrapes donc ça..."

Les javelots de glace fusèrent, mortellement précis. Il avait tenté de viser les yeux, espérant l'aveugler mais la créature bougea au dernier moment et son attaque alla sa fracasser contre la tête de son ennemi qui n'apprécia que moyennement ce traitement. Rugissant de rage il se cabra à demi dans une tentative d'écraser le vampire qui n'eut que le temps de s'écarter avec vivacité. Il ne perdit néanmoins pas de temps dans son mouvement et invoqua un impact de gel. L'air se glaça d'un seul coup et le sol devint glissant, il eut un demi sourire sombre. Il avait réussi à enliser les pattes du dragon.

"Tu as choisis le mauvais camp Ô Dragon, que pouvaient bien t'apporter les Elfes si ce n'est la mort ?"

Dressé devant la créature, il offrait un bien étrange spectacle. Minuscule comparé au dragon il était pourtant comme grandit par l'aura sombre de sa magie, nul n'aurait pu deviner à quel point son énergie s'épuisait, il savait qu'il lui fallait vaincre rapidement sous peine d'être lui même vaincu mais il n'avait pas l'intention de le montrer. Ce combat était crucial, c'était un tournant qui déciderait si oui ou non il avait la force de mener à bien ses projets. Rien n'était plus important que cet intant, rien d'autre ne pourrait plus l'arrêter une fois qu'il aurait vaincu ce dragon. Il était fort, il le savait mais cet intant était un instant de vérité, le serait-il suffisament ? Sa résolution s'affermit :

"J'ai juré de ne laisser personne me barrer le chemin, peu m'importe ce que tu es..." murmura-t-il pour lui même

Il croisa les bras jusqu'à toucher ses épaules au moment même où la créature blanche parvenait en un effort colossal à se libérer. Elle grogna de frustration et balaya la zone de ses flammes mais sans parvenir à le toucher, il était invisible...

Le sortilège d'invisibilité faisait partie des plus puissants de la magie Vampirique, il savait qu'il prenait un risque énorme en l'utilisant et que ce serait certainement l'un des derniers sortilèges qu'il pourrait lancer avant de s'épuiser totalement. Qu'importait, il était sur de lui. Il s'était préparé depuis des décennies pour ce seul moment.

Il visa soigneusement cette fois, sachant qu'il n'aurait qu'une seule et unique chance. Le brasier infernal qui couvait au fond de la gorge de son adversaire attirait son regard, à la fois terrifiant et magnifique.

"MEURES DONC !"

Il combina deux sorts, mêlant la puissance horrifiante d'un croc du dragon et d'une boule d'énergie qu'il envoya directement se loger dans la gueule immense qui lui faisait face. Avant même que le sort n'ai touché sa cible il se précipita à sa suite, ses dagues à nouveau matérialisées dans ces mains. Cette fois c'était l'instant de vérité, si le sort ne touchait pas pile la zone prévue il finirait sa non vie en un échec aussi retentissant que douloureux. Il n'y songea pas une seule seconde, son esprit était tout entièrement tourné vers la réussite de son attaque, rien n'était aussi clair pour lui que cet instant. Un clignement de paupière plus tard la boule d'énergie explosait dans le ventre de Cymbor, libérant la mort que le Maitre Mage avait mêlée à elle, le dragon hoqueta, trébucha, et finalement se figea lorsque les dagues Elfiques de l'Ancestrale vinrent se loger dans ses yeux. Etrange destin que celui d'Amarth et Lomë, les lames jumelles qui ce jour là se rendirent coupable de la mort d'un pilier de la magie.

Le déchirement fut terrible et Lorenz le ressentit au plus profond de son être, il venait d'accomplir l'acte le plus noir de ses deux vies, un acte qu'il ne regrettait nullement mais qui vint souiller irrémédiablement son âme et secouer brutalement la trame de la magie Armandéenne. Il en lâcha ses armes et perdit le contrôle de son sort d'invisibilité, vidé entièrement de l'énergie implacable qu'il venait de déployer. Glissant contre le corps qu'il venait de vaincre il grimaça en sentant la magie du continent trembler et reculer, il se sentait faible. Par le Dracos... Il s'était rarement senti aussi faible, avait-il été trop loin ? Il ne se sentit pas tomber, ses muscles déjà morts semblaient pour la première fois décidés à le lâcher pour de bon, cela ne pouvait pas être la fin toutefois, il avait vaincu... Non ? Son regard effleura l'oeil transpercé du dragon qui semblait le juger d'un air narquois, pourquoi avait-il l'impression de ne pas avoir gagné ?

Le sol... Il était au sol. Cela ne pouvait être, il ne devait pas montrer une telle marque de faiblesse devant les autres vampires. Il devait reprendre ses esprits, se relever, lever les bras et triompher, il le méritait bien après un tel combat... C'est ce qu'ils allaient tous attendre de lui... Tiens... Du sang... L'acier de ses yeux se ternit lorsqu'il observa la trainée rougeâtre dans laquelle il baignait... Du sang... Mais pas le sien non, pas celui dont il s'était nourrit peu de temps avant. Du sang draconnique... Seigneurs Esprits, il avait vaincu... Dommage qu'il choisisse justement ce moment pour perdre connaissance...
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MessageSujet: Re: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE - Page 1 Icon_minitimeDim 9 Déc 2012 - 19:55

Musique d'ambiance 1 : OST Code Geass - Madder Sky


La courtoisie ? La courtoisie était certes l’une des valeurs-clés des Elfes, mais pouvait-on se montrer courtois avec un Vampire ? Avec un être ne vivant que pour sucer le sang ou transformer son prochain ? Pour lui, un Vampire était un Elfe ou Humain déchu, un être égaré dans la voie de la noirceur, dont le cœur est corrompu au plus haut point. A la limite, on peut plaindre ces êtres ayant perdu le chemin de la lumière, de la vertu, mais pas être aimable avec eux. Ils ne méritaient que l’extermination pour les crimes qu’ils commettaient chaque jour.


« Notre tradition durera plus longtemps que la vôtre, Vampire. Le monde Elfique ne disparaîtra jamais, contrairement au vôtre. »


A nouveau, des chaines surgirent et serrèrent ses membres, l’empêchant de bouger ne serait-ce que d’un pouce. Il sentit les lames de ses épées mordre la chair de ses jambes, et du sang chaud couler le long de celles-ci. Ainsi bloqué, il ne put parer le coup que lui porta le dentu. Un bâton, sans doute de mage, rentra en contact avec son visage, et il sentit nettement un os ou une articulation, il ne savait pas, se casser. Le coup le fit tomber au sol. Le sang qu’il cracha alla teindre l’herbe autrefois verte de sa couleur écarlate. Une étrange pensée lui traversa l’esprit : on aurait dit un rubis liquide.

Le Rôdeur, une nouvelle fois, se concentra pour faire voler en éclat le sortilège dont il était victime. Hélas, une fois debout, il n’eut guère le temps de pousser plus loin cette reprise de contrôle de son corps. Une flèche se planta dans son ventre, rapidement suivie d’une deuxième qui transperça son poumon droit. La violence du choc le fit tituber, et perdre l’équilibre. Anynduil tomba à genoux, au ralenti… Non, c’était lui qui voyait cela au ralenti. Il eut l’impression que sa chute dura des heures, des jours, des années. Comme s’il sentait sa dernière heure arriver, son corps poussait à l’extrême la moindre de ses sensations, le moindre de ses ressentis : il sentait chaque particule d’air glisser sur sa peau. Il sentait avec une netteté jamais atteinte la moindre des odeurs qui volait dans l’atmosphère : de la cendre, du sang, mais aussi l’odeur des arbres, des animaux, …

Sa main gauche lâcha Vyrith, la première des jumelles. Anynduil était un archer, un des meilleurs, sans doute. Il avait tué suffisamment de personnes avec des flèches pour savoir que, lorsqu’elles se plantaient à des endroits comme ceux-ci, les chances de survie étaient rares, voire quasi-inexistante, surtout au milieu des lignes ennemies.

La mort. Elle lui avait toujours semblé lointaine, un peu comme une amie vivant à l’autre bout du continent, que l’on croiserait quelque fois, au hasard d’un chemin. Mais aujourd’hui, il la sentait, près de lui. Etrangement, ce n’était pas désagréable. Il avait l’impression de se sentir plus léger, libéré de ses doutes et de ses craintes. Lorsqu’il le prit par son col, Anynduil le fixa droit dans les yeux. Il avait de plus en plus de mal à respirer, mais il lui fallait lui répondre. Il ne devait pas partir ainsi dans le silence. Il avait emporté suffisamment de Vampires dans la tombe pour être heureux, malgré le fait qu’il n’ait pas eu celui-là.



« Si je dois… Mourir… C’est que… Telle était ma… Destinée… Urrrh… Mais jamais… Jamais la Soleil… Ne disparaîtra… Je prie… Je prie les Esprits pour que… Pour que vous trouviez la mort… Et que vos âmes… Reviennent… Reviennent un jour… Dans le droit chemin… »


Le Rôdeur sentit nettement deux dents extrêmement acérées se planter dans son cou, et son sang partir vers ce point-là. Ou peut-être était-ce son imagination. Il sentait de moins en moins de choses. Ses deux blessures saignaient abondamment elles aussi. Ou peut-être pas… Allez savoir. Rassemblant ses ultimes forces, ayant au cœur le fol espoir de, peut-être, tuer celui qui l’avait tué, sa main droite leva Hélith, sa deuxième épée courte…


********

Musique d'ambiance 2 : Howard Shore - Evenstar (B.O. Le Seigneur des Anneaux)

Anynduil est allongé sous un sapin, près d’une cascade. Une cascade de plusieurs dizaines de mètres de haut qui, étrangement, ne fait pas beaucoup de bruit. Non, elle évoque plutôt celui du cristal. Le petit lac à ses pieds est d’une blancheur éclatante. L’eau est claire, et l’on peut voir le moindre détail de ce qui est sous sa surface. Il y a des poissons de toutes les couleurs, dessinant de véritables arc-en-ciels aquatiques.

Les fleurs et les arbres qui entourent cette sorte de clairière émettent des odeurs chatouillant délicatement ses narines. L’herbe sous lui est douce, et chaude. Ce paysage de montagne emplit son cœur de sérénité, de calme. Il n’a aucune crainte, aucune peine, aucun doute. Non, il se sent bien… Vraiment bien.

Et puis, d’abord de manière imperceptible, puis de plus en plus rapidement, une douce lumière argentée provient de ce qui semble être l’Est. Une silhouette s’approche de lumière… Non, se matérialise près de lui. Ses cheveux sont une véritable couronne Solaire, et ses yeux aussi verts qu’un champ d’herbe un matin de Printemps, juste après la rosée matinale. Anynduil se lève, et porte la main au visage de cette apparition, s’assurant qu’il est bien réel.



« Elrélia ? »

« Anynduil. Je t’attendais. »

« Je suis… Mon cœur est empli d’une joie incommensurable de te revoir, mon amour. »

« Viens, Any. Nos âmes seront à jamais liées, désormais. »



Ses lèvres touchent les siennes, leurs langues se mêlent. Sa bouche a exactement le même goût qu’autrefois, ce petit goût de fruit des bois, sucré, doux, quelquefois acide, mais toujours délicieux. Leurs lèvres se desserrent, leurs mains se joignent, et tous deux, marchant d’un même pas, se dirige vers cette lumière d’argent qui les inonde de plus en plus, jusqu’à totalement disparaître, se fondre en elle.


********


Ainsi périt Anynduil Linwëlin, fils de Nenduil et Fionia Linwëlin, Rôdeur Impérial Elfique. Sa mort n’est que l’une des innombrables qui ponctuent l’histoire des peuples des Elfes, des Hommes et des Vampires, mais rappelons-nous qu’aucune mort n’est inutile. Nous avons tous le pouvoir d’influer sur ce monde.
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MessageSujet: Re: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE - Page 1 Icon_minitimeSam 15 Déc 2012 - 19:44

La situation échappait complètement à l'elfe. Et sentir l'emprise de ce répugnant vampire planté sa lame dans sa jambe ne faisait qu'accentuer cette désagréable sensation.
Elle ne put retenir un cri de douleur. Cymbor le ressentit. Il l'appelait.
Il se posa au sol, cherchant sa dragonnière et redoublant de férocité. S'attaquer à Lyroë, il ne l'acceptait pas. Qu'importe la race, le dragon était prêt à tout pour les sortir de là. Lyroë le savait. Il lui fallait juste le retrouver.

Elle se releva d'un coup, soutenu par une force venue du plus profond de son être. Comme si son lié lui insuffla celle-ci par la pensée.
Une main le long de sa jambe blessée, alors que le vampire lui adressait des mots doux, l'archère passa de l'arc à la dague. Il voulait jouer au fanfaron en dénigrant sa condition. Il le paierait de sa lame. Celle-ci se planta dans sa chaire déjà meurtri par la vie. Lyroë se relava, non sa difficulté, mais la rage qu'elle portait dans son corps lui donnait une force que seul parfois on trouvait au plus profond de soi. Elle tourna la tête, cherchant son ami. Face à elle un autre spectacle d'horreur, près du trône, une femme aux cheveux blond comme les blés était aux prises avec un énième suceur de sang. Par le Dracos, combien était-il encore ? La dragonnière mit un temps à décider quand à son champ d'action. L'aider ou pas. Mais face à ces mangeurs de sang son choix se pencha vers une aide bienfaitrice. Dans un mouvement de la main, son autre dague tint aussi éloigné un temps le deuxième assaillant. Les deux bougres s'en retrouvaient bredouilles et à mal alors qu'ils espéraient un festin royal.
Attrapant l'humaine par le bras, elle lui hurla de la suivre.

« -Ne restons pas dans cette fournaise ! »

Amorçant son départ l'elfe buta sans ménagement dans une sorte de piédestal et fit tomber dans une lenteur tranchant avec la vitesse des événements qui se déroulaient autour d'eux. Lyroë reconnu à ses pieds l'objet de la concentration de vampires. Des œufs. De dragons. Il n'y avait pas à tergiverser, même si prendre les trois étaient impossible et suicidaires, elle n'allait pas pour autant les laisser entre leurs mains. Pas question. Lyroë se pencha et en prit un.
Elle se retourna vers l'humaine et lui fit signe de la suivre. Mais ce ne fut pas sans attirer les foudres d'un nouveau combattant prêt à mourir pour garder leur précieux trésor.
L'archère se tourna vers l'ancienne prisonnière. Dans un calme presque olympien :

« -Je vous le confie. »

Elle lui posa dans les mains le précieux sésame.

« -Je nous ouvre le passage. »

Dans un geste vif et élégant, elle sortit son arc et décocha une flèche, puis une autre. Histoire d'entraver le vampire face à elles. Elle ouvrirait la route jusqu'à Cymbor. De là, ils s'envoleraient de cet enfer.
Lyroë jouait de ses flèches avec dextérité. Seul importait l'ouverture d'un chemin, quand au sort des vampires, du moment qu'ils étaient à terre, ce n'était pas le soucis de l'elfe.

Au détour d'un feu de joie allumé par son dragon, la dragonnière le vit, il était face à un vampire à l'air hargneux. Il détonnait des autres par son charisme plus sûr et droit. Il avait cette allure que seul les leader ont. Cela ne faisait pas de doute.
Lyroë lui cria de partir, de s'envoler. Cymbor lui fit comprendre que jamais sans elle.
Elle se mit à courir vers son lié sans se soucier du reste.

Puis tout se stoppa. Comme si tout autour d'elle venait d'être mis sur pause, sauf le combat de Cymbor et du vampire. En un rien de temps, en un éclair, une boule de feu, se fut finit.
Lyroë sentit sa vie se briser, son cœur se fendre et le sol s'ouvrir sous ses jambes. Sa vie s'enfuyait devant ses yeux sans qu'elle puisse agir.
Elle cria, mais est-ce qu'un son en sortit. Cela n'avait plus d'importance. Plus rien n'avait d'importance, à part la douleur insupportable dans tout son être. Pas de celles qui sont physiques, comme sa blessure à la jambe. Non, c'était bien au-delà. Indescriptible.
Elle chercha à s'avancer pour le voir se relever, le toucher, voir que tout ceci n'était qu'un cauchemar et qu'elle allait vite se réveiller. Mais elle ne put.

Dans un dernier souffle, Cymbor lui envoya une image. Celle de leur nuit dans l'étable, dans une ville humaine, quand avec l'autre vampire, son dragon et Mery, ils avaient failli mettre à feu et à sang une auberge en un rien de temps. Ce soir là, tout deux avaient parler de leurs rêves, de leurs espoirs. Jamais Lyroë ne l'avait fait avec personne. Jamais elle ne s’était confiée à quelqu'un de la sorte. Pas même à Mery ni à son père.
Cymbor lui avait parlé de son rêve le plus profond. Encore jeune mais déjà pleins d'espoir. Celui de voir un monde en paix et en harmonie. Où les peuples s'accepteraient au delà de leurs différences, où les dragons seraient une force bénéfique et des êtres reconnus pour leur sagesse, leur savoir. Plus de guerre et de douleur. Mais pour cela, il faudrait que chacun apporte sa pierre à l'édifice. Lyroë, quand à elle, était plus pessimiste quand à ce doux rêve. Elle ne faisait pas confiance à la faiblesse des hommes et à l'arrogance des vampires. Et on venait de lui donner raison.
Elle ne comprendra plus tard pourquoi son lié lui envoya cette idée, ce souvenir, ce rêve. Mais pour le moment seuls la colère, la douleur et la peine coulait dans ses veines. Tout était flou pour Lyroë. Elle sentait en elle un vide absolu et une force phénoménal, comme si un instant Cymbor lui insuffla sa puissance pour qu'elle puisse se battre et continuer à vivre son rêve, sa vie.

Cette force, cette envie de vengeance, l'elfe allait l’abattre sur ce vampire. Il allait subir le poids de sa peine et en souffrir pour sa longue vide de misérable déjà mort. Mais l'archère ne put assouvir son désir de vengeance pour le moment. L'humaine la rappela à la rude réalité. Elles se retrouvaient sans dragon au milieu d'un camp de vampires, blessées.

Comment elles s'en sortirent, Lyroë ne s'en rappelait plus vraiment. Son esprit ne se focalisait que sur son lié, son ami, sa vie à terre, sans vie. Cette vie qu'il avait donné pour la sauver elle et sa folie, son ignorance sans borne.
Dans un coin de son esprit, elle se souvint de l'elfe rencontré derrière le chêne, à terre lui aussi. Folie des elfes de se croire immortel ?

Pour Lyroë, pour le moment, l'immortalité, la vie, sa longévité, tout ceci n'était qu'une prison sans fenêtres, sans espoir de s'en sortir.

(J'ai pas relu, bon c'est pas aussi bien que voulu, mais mon cerveau est out. Désolée encore pour le retard)
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MessageSujet: Re: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE - Page 1 Icon_minitimeDim 16 Déc 2012 - 0:16

Silence. Les yeux de Felicya parcoururent la place du camp vampirique comme si elle assistait à un combat entre deux meutes de loups. A la fois fascinée et terrifiée, elle n'arrivait pas à se sentir impliquer par cette lutte, non pas parce qu'elle ne la mettait pas en danger ou qu'elle n'en comprenait pas l'enjeu, mais parce qu'il lui manquait quelque chose pour qu'elle y croit. Le son. Elle observait un orchestre de cris et de métal s'entrechoquant sans que ne lui parvienne le moindre bruit, même infime. Ses oreilles ne fonctionnait plus, pas même un bourdonnement ne venait perturber la surface limpide de sa surdité. Le monde était devenu muet, et loin d'être reposante, cette situation était profondément angoissante. Surtout dans un camp de vampires. Surtout pour une humaine dans un camp de vampires.

Elle aperçut une silhouette du coin de l’œil, et pivota pour se retrouver face à un vampire qui... Elle fronça les sourcils en fixant sa bouche. Qui riait ? Menaçait ? Sans doute les deux à en juger par la lame qu'il lui agitait sous le nez. Prise de panique, elle recula de quelques pas. Voulut se retourner. Se ravisa. Il ne devait pas sortir de son champ de vision, même quelques centièmes de secondes, cela aurait relevé du suicide. Tachant de faire abstraction de son bras en feu et de son ouïe déficiente. Elle sortit ses aiguilles de ses gants et se mit en garde, ses yeux de glace rivé dans ceux de son adversaire qui faisait des moulinets avec son arme, savourant l'expression d'intense confusion que l'humaine ne parvenait à chasser de son visage habituellement si stoïque. Il chargea et elle para de justesse grâce aux aiguilles de sa main gauche, profitant de l'instant de répercussion du choc pour lancer ses projectiles qu'elle tenait dans sa main droite. Elle rata sa cible de quelques centimètres et poussa un juron en sortant de nouveaux traits empoisonnés. Elle ne parvenait pas à entrer dans la cadence du combat, son bras la faisait horriblement souffrir, elle était assourdie, affamée et assoiffée. C'était à peine si elle avait la force de tenir sur ses jambes, alors comment aurait-elle pu espérer pouvoir vaincre un vampire en pleine forme poussé par l'éclat de folie meurtrière qu'elle voyait briller dans ses yeux ? Il était le prédateur et elle la proie, elle n'était pas de taille. Un nouveau coup siffla en direction de son épaule et elle roula au sol pour l'éviter. Mauvaise idée. Privée de ses repères sonores, elle n'eut pas le bon timing pour se redresser par la suite et resta coincée au sol à ramper lamentablement en arrière pour éviter les coups d'épée de son assaillant qui s'amusait beaucoup de voir la prisonnière humaine ainsi humiliée. Maudit buveur de sang ! S'il n'y avait pas tous ces papillons noirs qui butinaient ses vêtements et son visage, il serait certainement moins en mesure de rire de sa situation !

Alors que le vampire s’apprêtait à se jeter sur sa victime, une silhouette aux cheveux de feu s'interposa et le fit reculer de quelques farouches coups de dague. Ses mouvements avaient une fluidité que la jeune humaine ne connaissait qu'au beau peuple. Sans perdre de temps à contempler sa sauveuse sortie de nulle part, Felicya se redressa, et aussitôt l'elfe lui saisit le bras pour l'entrainer à sa suite en articulant quelques paroles qui lui échappèrent. Peu importe, la guérisseuse n'avait pas besoin d'entendre pour comprendre qu'elle avait tout intérêt à suivre cette aide inattendue. Trébuchant sur les traces de sa sauveuse, elle la vit s'emparer d'une des grosses pierres lisses qu'elle avait aperçu tout à l'heure. *Non, pas des pierres, des œufs ! * des œufs de dragon ! La jeune femme n'en croyait pas ses yeux ! Sidérée, elle regarda l'elfe lui remettre son butin si précieux dans les mains en lui disant quelque chose. La jeune femme fronça les sourcils et acquiesça sans un mot en la regardant tirer des flèches avec une précision mortelle. Soudain confiante, elle lui emboita le pas en glissant leur trésor sous sa cape, le serrant contre sa poitrine aussi fort que si elle voulait le faire entrer dans sa cage thoracique pour le cacher à côté de son propre cœur. La situation venait de prendre un aspect tout autre : de prisonnière esseulée, elle était devenue fugitive aux côtés d'une elfe qui inspirait un respect indéfinissable et affichait un air farouche comme si se retrouver seule entourée de vampires en colère n'était pas plus terrible que de faire ses courses sur le marché. Déterminée et concentrée sur une destination qui était inconnue à l'humaine, elle ouvrait la voie avec une rapidité telle que Felicya devait courir aussi vite qu'elle le pouvait pour ne pas la perdre de vue. Mais où courait-elle donc ainsi ? Plusieurs fois qu'elles auraient pu bifurquer entre les tentes désertes pour s'enfuir, alors pourquoi continuer à s'enfoncer ainsi dans le camp ? La jeune femme allait poser la question mais elle se ravisa en avisant l'immense créature éclatante qui livrait un combat acharné contre le chef des vampires qu'elle avait vu tout à l'heure. C'est alors qu'elle comprit : l'Elfe n'était pas n'importe qui, c'était une dragonnière ! Si la situation n'avait pas été aussi critique, l'humaine en serait tombée à la renverse.

Les yeux rivés sur le dragon majestueux, Perle s'attendait à le voir réduire son ennemi en cendres, aussi la suite la prit de cours. Une boule de feu percuta le géant ailé, et il s'effondra. Sa liée aussi. Tous les vampires se figèrent et observèrent la scène, fasciné par ce spectacle tragique et irréel. Felicya, elle, s'en détourna aussitôt. Prenant les choses en main avec un sang froid qu'elle ne se connaissait pas, elle comprit que c'était à son tour d'agir. Ni une ni deux, elle prit l'Elfe par le bras d'une main en continuant de plaquer l’œuf contre son cœur de l'autre. Elles devaient sortir de là, tout de suite !

Fonçant tête baissée droit devant elle, l'humaine entraina l'archère dans son sillage, ignorant les vampires qu'elle bousculait en filant à toute allure juste sous leur nez. Fuir, ne pas se retourner, ne pas tomber, ne pas penser à son bras qui la lançait toujours, garder les yeux rivés sur l'objectif: ce petit morceau d'obscurité boisé qu'elle apercevait entre deux morceaux de toile sombre. La forêt, elles y étaient presque. Étaient-elles suivies ? Felicya priait le Dracos qu'il leur épargne de nouveaux instants désagréables : l'elfe semblait totalement désarmée face à la perte de son lié et l'ancienne captive carburait à l'adrénaline, n'ayant pas mangé ni bu depuis trop longtemps déjà.

Plus que trois, deux, un pas... Ça y est, elles avaient rejoint le couvert des bois ! Mais ce n'était pas suffisant, courir, il fallait encore courir, mettre l’œuf en sureté ! Une silhouette familière attira son attention entre les arbres. Brume ! Par le Dracos, elle l'avait suivie ! Jamais de sa vie la jeune femme n'eut été aussi heureuse de revoir quelqu'un ! Accélérant au bout de son effort, elle siffla doucement pour se faire reconnaitre de la jument et se hissa en hâte sur la selle qui était toujours à sa place. Sans lâcher un seul instant la main de l'elfe, elle l'aida à monter derrière elle et se pencha sur l'encolure de sa monture pour lui insuffler la force de courir plus vite que le vent pour les sortir de ce mauvais pas. Ce ne fut qu'une fois au loin qu'elle se retourna pour observer sa sauveuse. Elle ne connaissait pas de mot ou de remède qui aurait pu chasser le masque de souffrance qu'elle affichait. Alors elle ne dit rien, se contentant de serrer doucement sa main dans la sienne. Au bout de quelques minutes elle murmura, la gorge nouée :

- Merci. Pour lui et pour moi.

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MessageSujet: Re: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE - Page 1 Icon_minitimeDim 16 Déc 2012 - 20:44

La mort. Qu'elle douce délivrance ce serait que de la sentir se pencher sur son épaule comme une marraine bienveillante pour lui faire boire le vin des temps éternels. Il l'accueillerait comme une égale, comme une vieille amie longtemps attendue et désirée. Qui donc pouvait craindre la mort, alors qu'elle était un chemin vers le repos éternel, vers la plénitude et la fin de toutes les souffrances de la terre. Pour lui qui s'était vu refusé ce cadeau sans prix il n'y aurait rien de plus beau que de disparaître, de s'endormir définitivement. Dormir... il ne pouvait dormir depuis si longtemps, et son esprit s'étirait vers l'infini sans en avoir la capacité, il était si las. Las des batailles au noms de causes futiles, las de la peur qu'éprouvait les vivants à l'approche de la mort, las de ces jugements hâtifs et de ces insultes sifflées comme des serpents en furie, las des promesses creuses et vides dictées par l'ego et le manque de compréhension. Pauvre hère, il n'était rien moins qu'un enfant égaré de plus sur une voix qui ne menait à rien. A quoi lui servait-il de son montrer aussi borné. Il ne savait rien, n'avait pas eut le temps de découvrir les vérités du monde. Que savait-il du droit chemin, véritablement ? Rien, il était un pion de plus sur l'échiquier du chaos. Pauvre enfant. Il allait au moins avoir droit à la mort, cette compagne silencieuse mais douce qui l'emporterait loin des affres de l'ignorance et de la guerre. Il aurait tant aimé faire de même. Dormir à jamais, ne plus voir ce que cette terre folle infligeait à ses enfants.

Dracos n'entend-tu pas ? Dracos où-est tu ? Toi qui a répondu aux plaintes de ces êtres minuscules qui souhaitaient une chance de se racheter. Pourquoi les laisser ainsi souffrir ? Si le retour des dragons était à l'origine d'une telle guerre, d'une telle souffrance, alors peut-être aurait-il mieux valut qu'ils ne reviennent jamais. On avait offert une chance à ces individus, et ils la gâchait vainement... Y en avait-il un seul, là au dehors, qui soit digne de recevoir un pouvoir aussi destructeur ? Qui soit capable de guider les peuples vers un avenir plus radieux ? Cet oiseau rare, y avait-il la moindre chance qu'il existe ?

Certain aurait-put croire qu'il s'agissait de lui, mais ils se trompaient. Il était vieux et fatigué, et il n'avait plus l'énergie de sa jeunesse. Pour lui, il ne restait aucune option si non servir les siens jusqu'à la mort, puis couler paisiblement dans l'oubli le plus total. Tout autour de lui il y avait le feu, la mort, les cendres et la haine, les cris des soldats, le sifflement des flèches et le crépitement de la magie. Tout était chaos, sourds sentiments de colère ou de peur, de triomphe ou d'agonie. Cet instant où la bataille tourne définitivement en faveur d'un camp ou d'un autre, tel une balance dont le plateau pencherais dangereusement, cet instant là où le néant triomphait sur la vie en une symphonie macabre et démente... on y était enfin. Et bien malgré lui, il était également une note de cette odieuse partition, lui qui ne cherchait qu'à maintenir un certain équilibre. Pouvait-il demander la mort pour cela ? Il en doutait, c'était un présent délicat que l'on offrait qu'aux plus méritants. Il ne le méritait pas encore, sans aucun doute, mais peut-être un jour, oui un jour, il parviendrait à prouver sa valeur et à décrocher le fruit défendu de l'arbre. Sa propre mort. Elle devrait attendre, hélas, il devait dispenser celle d'un autre à l'heure actuelle. Soupirant, son beau visage arborant une expression de tristesse navrée il rompit enfin la clameur de la bataille de sa voix douce

« Ainsi soit-il enfant, présente mes respects au Dracos lors de ton passage devant lui et si tu le peux, dit lui de ne pas m'oublier. Adieu » Avec douceur, il enlaça l'elfe comme il l'aurait fait d'un ami cher, ou d'un enfant qu'il aurait souhaité préservé et conforter. Dénudant le cou gracile, il planta ses crocs dans la chair tendre de la jugulaire, passant la paroi dure sans mal alors que le sang au goût infâme coulait à longs flots dans sa gorge. Sans impatience, il vida sa victime, lui faisant le moins mal possible pour faciliter le sommeil anémié qui viendrait bientôt l'emporter. L'épée frappa contre la protection de ses épaules, mais il ne la remarqua même pas. Le sang... le flot vital à la sublime couleur carmine qui venait animer chaque parcelle de sa peau, tel un vent faisant flamboyer un feu au dépend d'un autre, il avait complètement oublié à quel point le sang d'un être tel que celui-ci pouvait être bon, tout en étant proprement affreux. Son premier véritable repas depuis... longtemps. Il s'en repentissait, mais ne pouvait faire autrement. Ce sang était sa vie, son énergie, sa seule nourriture, et bien qu'il soit contraint de mettre fin à la vie d'un être pour cela, il ne pouvait faire autrement. Du moins honorait-il la mémoire de celui qui lui offrait son sang.

Puis, après un long moment, la dernière goutte carmine fut absorbée et il relâcha avec douceur le corps inerte, le laissant tomber à terre. Il regarda les alentours, notant ce qu'il avait occulté pendant son repas. La déchirure de la magie, la sensation de vide intense... et le cadavre du grand dragon blanc au milieu du camp. Bravement, la bête était morte en combattant, tentant d'aider sa maîtresse dans son entreprise, mais à quoi bon... à quoi bon vraiment ? Elle était morte, cette courageuse bête, et rien ne la ramènerait. La magie et le futur d'Armanda vacillait soudain, alors que l'auteur de ce geste atroce reprenait conscience, près du trophée de sa victoire. Il était mort, ce dragon, et la terre pleurerait son départ des jours durant, peut-être des années durant... l'un des piliers de la magie venait de disparaître à jamais. Et les vampires exultaient, déments. Pauvre Armanda... mais au moins ils avaient vaincus, et les enfants étaient en vie. Il ne pouvait que se consoler ainsi. Alors que Lorenz se relevait et s’intéressait au grand corps blanc lui décida de remettre de l'ordre dans le camp, ne souhaitant pas soutenir la vue de cette désastreuse bataille pour le moment. Il remit de l'ordre dans les rangs, tout en posant des questions sur son fils, sur Adryne, qui ne semblait pas se trouver là. Dirigeait-il un groupe de vampires dans une autre partie du royaume humain ? Était-il en mission comme le dragonnier et son destrier noir?Les plus jeunes le regardaient avec de grands yeux, d'autres plus vieux semblaient mal à l'aise... Quelque chose n'allait pas, vraiment pas. Un sombre pressentiment noyait son cœur mort. Où était son fils ? Où était Adryne ? Il ne pouvait être qu'avec l'armée, une telle guerre le concernait. Puis le couperet tomba finalement, comme une flèche en plein cœur, comme une montagne l'écrasant de tout son poids cyclopéen.

« Seigneur... il est mort... Le seigneur Lorenz l'a tué en combat singulier alors qu'il l'avait défié pour la place de chef »

Mort. Adryne mort ? Partis avant lui ? Exécuté ? Non cela ne se pouvait, cela ne se devait pas, c'était impossible, impossible ! Il ne pouvait être mort. Voilà ce qu'il se répétait en boucle alors que le monde semblait s'effondrer autour de lui. Il ne pouvait être mort ! Non... il ne pouvait pas être partis, il ne pouvait pas l'avoir abandonné ! Il avait juré d'attendre, attendre autant qu'il le faudrait ! Jusqu'à la fin des temps si il le fallait. Et son cœur... pourquoi son cœur souffrait-il ? Il avait mal, il avait si mal, il se sentait si oppressé, comme si il manquait d'air... mais l'air ne lui était pas indispensable. Il avait si mal, comme si des griffes glacées s'étaient refermées sur son cœur pour le presser jusqu'à le faire éclater. Il avait si mal... il ne pouvait pas avoir si mal, ça allait le rendre fou...

Puis soudain, comme un éclaire le frappant, il se figea, vivante statue de marbre. Non... Adryne ne l'avait pas abandonné, il lui avait été arraché de force, pour rien. Par... Lorenz. Lorenz... En son cœur, la douleur se vaporisa sous une haine bouillonnante comme la lave d'un volcan en éruption. L'énergie se mit à crépiter au bout de ses doigts. Lorenz était la cause de tout, le coupable oui, un coupable à punir. Il lui avait prit son fil, la seule chose qu'il aimait, il lui avait volé... Il le haïssait, oh Dracos, il n'avait jamais hait qui que ce soit, mais il le haïssait, de tout son être, de toute son âme, de tout son corps. C'était un véritable besoin. Il lui fallait le retrouver, revenir sur ses pas. Il devait payer, il devait le faire payer pour la mort de son fils. Il n'allait pas le laisser s'en tirer ainsi. Jamais ! Pas tant qu'il aurait une once d'existence en lui ! Pivotant finalement sur lui même il marcha à pas rapide, les oreilles bourdonnantes, les muscles crispés et les yeux furieusement rouges, et arriva bientôt sur le lieu du drame, dos au seigneur vampire. Saisissant son arme à deux mains il rugit férocement « LORENZ !!!! » puis abattis son arme sur lui de toutes ses forces.
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Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE - Page 1 Left_bar_bleue0/10Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE - Page 1 Empty_bar_bleue  (0/10)
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Citation :
Du sang... Il l'observe couler d'un oeil agacé, ce qu'il peut être maladroit parfois ! Il vient de se couper avec sa propre dague alors qu'il sculptait un pendentif pour sa belle. Sa belle qui l'observe à présent avec attention, trop d'attention peut-être... Echange de regard, l'elfe sourit d'un air d'excuse :

"Je ne fais rien pour te faciliter la tâche n'est-ce pas ?"

Détournant à grande peine son regard de la blessure, la vampire secoua la tête :

"J'ai passé l'âge de sauter sur chaque goutte de sang qui passe. Mais si tu pouvais tout de même éviter ce genre de choses cela m'arrangerait."

Lorenz haussa les épaules en reprenant son ouvrage, mollement appuyé contre le grand chêne qui servait si souvent de refuge à leur idylle.

"Si tu te décidai à me transformer la question serait réglée, je n'ai rien à faire dans ce royaume je ne me sens pas plus Elfe que toi et tu le sais."

Il avait parlé d'un ton désinvolte, en réalité il était tendu. Ce n'était pas la première fois qu'il lui faisait cette requête. Il avait à chaque fois essuyé un refus pour une raison qui lui échappait, cette fois serait-elle la bonne ? Il en doutait, mais que pouvait-il faire d'autre qu'essayer ? Ce matin encore il avait essuyé les railleries de ses "frères" devant son manque de talent au tir à l'arc, certes il était un magicien plus que prometteur mais Dracos ce qu'ils pouvaient l'agacer à toujours le juger sur ses performances physiques ! Il n'était pas un guerrier, et alors ? Sa force magique était déjà remarquable et il promettait de devenir un excellent politicien, que devait-il faire de plus pour s'intégrer à son propre peuple ? Il eut un nouveau sourire ironique à cette pensée, le souhaitait-il vraiment en fait ? Il était vrai qu'il n'avait fait aucun effort en ce sens et qu'il en faisait de moins en moins à présent qu'il avait rencontré Enelya la vampire, cette vampire qui était à présent toute sa vie. Combien de chance sur un million y avait-il pour que lui Lorenz tombe amoureux d'une vampiresse ? Pas beaucoup certainement et pourtant...

"Nous avons déjà eu cette discussion, pourquoi nous presser ? Nous avons toute une vie devant nous, la tienne. Te voir là vivant est pour moi comme une renaissance, ne m'enlève pas cela Ernil Gûr.

Entendre le parlé Elfique dans sa bouche était étrange, Lorenz comprenait mal l'intérêt profond qu'elle semblait ressentir pour cette langue. Elle avait longuement insisté pour qu'il lui en apprenne quelques mots, depuis c'est ainsi qu'elle le désignait. Prince de mon Coeur, et même si en réalité il n'avait absolument rien d'un Prince il aimait cette formule. Il préféra ne pas répondre, conscient qu'insister ne serait pas utile. A la place il laissa tomber son oeuvre du moment et son couteau, de toutes façons il n'arrivait à rien, il n'avait jamais été très manuel. D'un geste doux, il l'attira contre lui pour mieux lui murmurer à l'oreille

"Je suis patient melü-baul-Gür, à la longue j'obtiendrait ce que je désire."

Elle se lova dans ses bras non sans lever les yeux au ciel mais ne répondit pas, le silence était sacré dans ces moments si rares. Ses frères et soeurs Elfes avaient l'oeil acéré et ils avaient bien du mal à trouver des moments pour pouvoir se rencontrer. Bien loin de ces considérations, Lorenz ferma les yeux, un sourire aux lèvres...




*************




... Qui se flétrit aussitôt. Douleur... Pourquoi cette douleur alors qu'il devait à ce moment là nager en plein bonheur ? L'épuisement qu'il avait oublié s'abattit sur lui d'un seul coup de même que la douleur diffuse qui irradiait de chacun de ses muscles. Mais tout cela n'était rien, rien face au poids de ses souvenirs. Son rêve n'avait été qu'une réminiscence du passé, Enelya était morte depuis bien longtemps sous les flèches de ceux qui avaient osé se présenter comme ses frères et soeurs. Elle avait fini par accéder à son désir, mais à quel prix ? Venges-moi avait-elle murmuré, devient fort et venges moi... La folie qui menaçait d'effacer son esprit s'écarta d'un seul coup, remplacé par la haine. L'acier brilla. Il avait ouvert les yeux, brusquement...



************

... Il roula sur lui même avec difficulté, luttant pour reprendre vraiment ses esprits et faire obéir ses muscles. Ils protestèrent avec véhémence lorsqu'il se redressa en grimaçant mais il ne s'y attarda pas, son regard était posé sur quelque chose de bien plus intéressant.
Le dragon... Impressionnante masse blanche qui reposait là, semblant dormir paisiblement. Aucun souffle n'animerait plus jamais cette créature, aucune étincelle ne s'échapperait de ses naseaux. Et la magie... Ô Dracos... La magie... Il la sentait qui tremblait, qui vibrait et qui hurlait... Par les Esprits ! Le continent tout entier semblait lui hurler son mépris aux oreilles.

"Je n'avais pas le choix..."

Il murmurait pour lui-même, tentant de se convaincre. Qu'aurait-il pu faire d'autre ? Se laisser tuer ? Laisser cette créature ancestrale mettre à bas tous ses projets, ses rêves de vengeance ? Rompre la promesse qu'il avait fait à Enelya ? Non bien sur que non, il avait été forcé de commettre cet acte aussi atroce soit-il et il ne le regrettait pas, il n'avait pas le droit de regretter. Il devait continuer d'avancer.

Et il avança. Tremblant sur ses jambes pour la première fois depuis bien longtemps, il tituba plus qu'il ne marcha vers la silhouette fantômatique. Il leva une main, hésita, puis la posa sur l'encolure encore chaude. Enelya aurait-elle été fière de lui ? Peut-être pas... Avait-elle seulement imaginé au moment de lui faire faire cette promesse qu'il irait aussi loin dans sa folie vengeresse ? Sans doute que non... En y repensant il s'en fichait pas mal, aucun acte aussi abject soit-il n'était assez terrible pour faire payer au monde la souffrance qu'on lui avait infligé.

"Je tiendrai parole, quoi qu'il en coûte à cet univers et à mon âme."

Lomë apparu dans sa main, petite dague fine qu'il utilisa pour trancher la peau dure entre deux écailles. Le sang coula, brûlant. Il jura en langage Elfique quand le liquide entra en contact avec sa paume. La peau grésilla et il grinça des dents, la peau à vif. Le sang draconique avait vraiment des vertus étranges... Il se souvenait à grande peine des leçons sur ce sujet qu'il avait reçu chez les elfes.

**Des pires malédictions qui soit, la malédiction du sang de dragon est sans doute la plus douloureuse et la plus infâme. Boire ce sang a des effets terribles sur le corps et l'esprit, mais il rend fort, aussi fort qu'un dragon. Ce n'est pas là très important toutefois, revenons à notre leçon car de toutes manières qui serait assez fou pour accomplir un tel acte à supposer même que les dragons reviennent ?**

La voix du vieux maître de magie qu'il avait tant méprisé lorsqu'il était encore un elfe lui résonnait encore dans les oreilles même si les détails exacts de cette leçon lui échappait. Il fronça les sourcils, plongé dans ses réflexions. Lui avait-on précisé les effets exacts sur le corps et l'esprit ? Et jusqu'à quel point cela rendait fort ? Cela ne lui revenait pas. Sans trop savoir ce qu'il faisait, il tira une fiole d'une poche de sa tunique et l'empli du liquide vermeille. La fumée lui irrita les yeux lorsqu'il serra le bouchon, il la leva à hauteur de ses yeux et nota le léger bouillonnement en surface, brûlant... Refroidirait-il seulement ? Surement pas... Vouloir le boire supposerait une très forte motivation au vu de la brûlure que cela pouvait engendrer, il en frissonna et serra convulsivement le poing sur sa récente blessure.

"Je suis fou, mais pas assez..."

Un demi sourire lui monta aux lèvres à cette pensée et il rangea la fiole contre sa peau. Il l'étudierait. Sans doute pourrait-il apprendre pas mal de choses sur les propriétés de ce sang, quand à le boire à moins d'y être totalement obligé il ne s'y risquerait sans doute pas. Il n'avait pas besoin de cela de toutes manières, ne venait-il pas de vaincre un dragon ?


Il leva les yeux à ce moment là, croisant le regard effaré d'un vampire. C'est certainement ce qui sauva sa non-vie, l'être fixait un point derrière lui, les pupilles dilatées.

"Qu'est-ce que..."

Un instinct irrépressible le poussa à s'écarter, il ne fut trop lent que d'une demi seconde à peine et le baton heurta son épaule, lui arrachant un grognement de douleur. Achroma... Achroma l'attaquait... Pourquoi ?

Un défi du prince ? Lui aussi voulait sa place ? Si c'était le cas il choisissait fort bien son moment, Lorenz ne se sentait pas capable d'invoquer le moindre sort et physiquement il ne pouvait pas prétendre être au meilleur de sa forme.. Dracos... Qu'allait-il faire ? Il recula vivement pour éviter un nouveau coup et croisa le regard de son adversaire. Ce qu'il y vit lui retira tout espoir de s'en tirer autrement que par le combat, la rage, la haine, la peine aussi... Mais que lui arrivait-il à celui là ?

"A quoi joues-tu ?" interrogea-t-il en reculant encore, les yeux fixés sur l'arme

Son épaule le lançait mais il pouvait fort heureusement la bouger, Amarth sa longue lame vint s'installer dans sa main gauche et il se tassa sur lui-même en une posture défensive tout à fait de circonstance. L'autre voulait sa peau, il le lisait dans ses yeux et dans chacun de ses gestes. Et bien il n'allait pas l'avoir si facilement ! Concentré, le maître mage sonda ses pouvoirs. Il pouvait peut-être utiliser un petit sort, deux si il avait de la chance. Pas de quoi tuer non mais peut-être pourrait-il déconcentrer son ennemi suffisamment pour lui planter ses lames dans la peau... Avait-il encore assez d'énergie magique non ? C'était impossible à savoir, si c'était le cas alors ce serait la fin de Lorenz Wintel car que pouvait les lames face à la magie dont lui-même avait si souvent vanté la supériorité ?

"Tu crois me vaincre ? Tu crois pouvoir prendre ma place comme Adryne l'a cru ? Soumet toi vampire, où tu connaîtras le même sort !"

Sa voix rauque claqua dans le silence, comme toujours il savait toucher les points sensibles et il ne risquait rien à énerver encore plus son adversaire étant donné que celui-ci voulait déjà le tuer. Dans le meilleur des cas, il serait trop furieux pour ne pas commettre une erreur ou deux...

"Ne crois pas que je sois sans ressources, ce serait une erreur grossière..." siffla-t-il, l'acier de ses yeux plongés dans ceux d'Achroma. Contre sa peau, il sentait la douce chaleur de la fiole. Dracos savait qu'il ne voulait surtout pas en arriver là...

Il serra les manches de ses dagues avec plus de force qu'il n'en aurait fallu, disciplinant ses muscles épuisés d'un effort colossal. Le visage lisse et sans crainte apparente, il attendit l'attaque...
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MessageSujet: Re: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE - Page 1 Icon_minitimeDim 16 Déc 2012 - 23:04

Il l'avait raté. La frustration lui arracha un grondement de fauve en furie. Il l'avait raté. Si seulement la raclure n'avait pas bougé, il lui aurait proprement fendu le crâne en y mettant toute sa force. Il allait finir par étouffer sous la haine et la violence qui brûlaient en lui comme un incendie ravageur. Il essaya de nouveau de le transformer en purée d'un coup de bâton, mais il l'esquiva. Leur regards se croisèrent, celui du blond, rendu fou par la douleur de sa perte, et celui du seigneur vampire qui semblait ne pas comprendre ce qui lui tombait dessus. Peu importait, hurlait son esprit, peu importait qu'il comprenne ou non, il allait le tuer.

Il allait le faire souffrir, souffrir autant qu'il le pourrait, jusqu'à ce qu'il le supplie de le tuer. Hors de question de ne laisser qu'un lambeau de cet être infâme, de cette peste qui avait oser emporter son fils bien aimé. Du sang battait à ses tempes, ou semblait y battre, tandis qu'il grinçait follement des crocs, rêvant de les planter dans le cou de Lorenz et de l'égorger comme un simple porc. Il ne lui avait pas répondu la première fois, alors qu'il se campait, son bâton fermement serré dans ses mains, attendant le moindre instant d'égarement pour se jeter sur lui et en finir une bonne fois pour toute. Il aurait put être calmé, un bref instant, il aurait put, d'une manière ou d'une autre.

Malheureusement Lorenz prononça le nom à éviter et ses yeux s'écarquillèrent encore davantage, si seulement s'était possible, et la lueur de folie furieuse qui y brillait comme une torche empoisonnée et nauséeuse se transforma en brasier. Un hurlement strident, à faire saigner les tympans, lui échappa, un cri de pure agonie. La magie vint imprégner son corps en quelques secondes. L'éclaire partit sans qu'il s'en rende compte, suivit par la boule d'énergie juste derrière avant qu'il ne lui expédie un œil de dragon, ne cherchant pas à savoir si il avait touché ou non, il le martela sans discontinuer de boules de feu, bien décidé à l'atteindre d'une manière ou d'une autre. Dans sa folie et dans sa rage, il ne ressentait nulle fatigue, nulle hésitation.

Il n'y avait plus que sa douleur et sa détermination inébranlable à transformer l'assassin de ce qu'il aimait en trophée sans vie. Alors qu'il interrompait un bref instant le barrage de flammes, c'est de son bâton qu'il tenta de l'écraser. Il n'avait plus d'autre raison d'exister, plus aucune raison de se battre ou de continuer d'avancer, tout ce qui lui restait, c'était cet acte unique, profond, qui serait d’éviscérer Lorenz avant de le pendre à un arbre pour le plaisir des corbeaux, comme un vulgaire gibier de potence. Il n'avait plus de raison, tout son être clamait comme une foule en furie, avide de sang, appelant la mort de son adversaire avec la passion d'un orgiaque antique. A la faveur d'une accalmie il hurla de toutes ses forces, tandis qu'il préparait un nouvel œil du dragon « TU L'A TUE ! » Croisant de nouveau son regard, il siffla, venimeux, haineux, vengeur pâle crépitant de magie « je te jure que tu vas mourir vermine, de mes mains » Il relâcha sa magie...
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La magie... La terrible et implacable magie...
Combien de fois avait-il chanté ses louanges ? Se riant de la faiblesse de ses adversaires. C'était cette magie, sa seule véritable richesse qui lui avait permis de tenir le coup lorsqu'il était encore un Elfe. C'était ce qui le rendait différent, ce qui faisait de lui un être exceptionnel. Dès sa naissance il avait hérité d'une puissance démentielle, qu'il avait travaillé à chaque seconde et jusqu'à épuisement. Un cristal brut qu'il avait taillé dans la sueur et parfois le sang jusqu'à devenir ce qu'il savait avoir été toujours destiné à être : un Grand Maitre. Un puissant parmi les puissants, un de ces êtres capables de donner la mort et la souffrance d'un seul geste clé. Un être qui se rirait de la force physique et des armes de ses adversaires.
Et aujourd'hui... Aujourd'hui elle se retournait contre lui. Malgré son état de fatigue l'ancestral avait encore la force de soutenir un combat à condition qu'il soit court, il avait évité à nouveau le bâton de son adversaire. Sûr de son fait il avait tenté de provoquer une erreur de sa part en le faisant sortir de ces gonds, et par le Dracos il avait un peu trop bien réussi !

Si le hurlement lui déchira les tympans, ce ne fut rien à côté du choc de l'éclair qui vint lui déchirer les entrailles. Jeté directement à terre, le Prince songea bien une petite seconde à invoquer un bouclier quelconque mais les restants pitoyables de puissance que son corps pouvait encore fournir ne lui seraient pas d'une très grande utilité. Ainsi donc c'était cela que l'on ressentait lorsqu'on se retrouvait à la merci d'un autre être ? Lorenz avait bien souvent vécu ce cas de figure, mais c'était bien la première fois qu'il se retrouvait dans le mauvais rôle...
Foudre, boule d'énergie... Une association que lui-même aimait utiliser. La puissance de ce dernier sort l'envoya voler un peu plus loin, la peau effroyablement brûlée et les dents serrées, bien décidé à ne pas laisser filtrer un gémissement. Perdre c'était déjà désagréable, mais perdre en étant pitoyable par dessus le marché ça il ne pouvait le tolérer ! Il reconnu le geste clé suivant sans problème, il l'avait bien souvent effectué.. Sachant ce qui allait suivre, il se recroquevilla dans un vain effort pour... Pour quoi en fait ? On ne pouvait échapper à un Oeil de Dragon sinon en utilisant un sort de défense. La douleur fusa, inhumaine. Un sort tout spécialement conçu pour faire hurler ses victimes en enflammant chaque muscle, chaque terminaison nerveuse, chaque neurone jusqu'à ce que la cible ne soit plus que folie ou bien que la cruauté malsaine du lanceur soit rassasiée.

Ce qui le sauva ? Certainement pas une quelconque faveur de son ennemi, celui-ci était bien au delà de toute considération du genre "vais-je le rendre fou si je continue ?" et au contraire de Lorenz qui avait toujours utilisé ce sort avec une parfaite maîtrise celui-ci y mettait une puissance inouïe sans doute alimentée par sa colère. Ce n'était pas le même type de cruauté à laquelle Lorenz était habitué pour l'avoir utilisée plus d'une fois, c'était simplement de la rage à l'état pur. Lorenz ne pouvait compter sur Achroma pour sauvegarder sa santé mentale.
Alors il oublia son corps, il oublia le présent. Lâchant prise puisqu'il n'y avait pas d'autre choix, il calfeutra son esprit avec soin tout au fond de son cerveau, fabriquant une forteresse dans laquelle il ne pouvait être détruit et laissant tout le reste à son sort. Il hurla sans honte, serrant la terre de ses poings. Les convulsions ne cessaient pas mais son esprit lui, était ailleurs. Très loin de ce lieu, au coeur d'une clairière dans une vieille forêt Elfique. Cette voix qui hurlait... Etait-ce seulement la sienne ? Il s'en fichait, il était bien. Et tant pis si son corps entier se consumait de souffrance.

« TU L'A TUE ! je te jure que tu vas mourir vermine, de mes mains »

Tiens... La douleur avait cessée quelques seconde ! Reprenant brièvement conscience de la réalité l'ancestral repéra les vampires qui observaient d'un oeil impassible, déjà tout entiers dévoués à leur nouveau maître. Lorenz tenta de bouger un bras, voulant au moins tenter quelque chose avant la fin. Les brûlures sur son corps le firent gémir, ses vêtements en lambeaux sentaient la fumée et le sang. Quelque chose lui faisait mal au niveau de la poitrine alors qu'il reposait sur le flanc. Il leva ses yeux vitreux sur l'autre qui sans pitié préparait un nouvel Oeil du Dragon. Il n'y avait rien à espérer de lui, il ne reprendrait pas son calme, il le tuerait là sans autre forme de procès après l'avoir fait souffrir autant qu'il serait possible.

"Enelya.. Pourquoi est-ce que je n'ai jamais le choix ?"

La question resterait sans réponse, il le savait. Enelya était muette depuis bien longtemps, et de là découlait toute sa souffrance. Une souffrance qui était telle que celle qu'il ressentait aujourd'hui ne pouvait qu'être risible. Dracos, et si il mourrait aujourd'hui, pourquoi pas après tout ? Ne serait-il pas libéré à jamais ? La retrouverait-elle seulement ? Peut-être... Mais il y avait une promesse entre eux, une promesse qui ne permettait pas de retrouvailles avant bien longtemps... Les yeux redevenu clairs comme les lames de ses dagues gisants plus loin, il leva à nouveau le regard, la main passée à l'intérieur de sa tunique. Il se souvenait à présent de ce qui lui faisait mal, un si petit objet... Si petit, et pourtant si grand... Un sourire sanglant sur les lèvres, il marmonna à l'adresse d'Achroma :

"Tu ne sais pas ce que tu as fait.."

Le bouchon sauta d'une seule pression, et c'est sans réfléchir une seule seconde qu'il vida la fiole. Ce genre de moment était de ceux qui écrivaient le destin, qui était-il pour s'y opposer ? Le feu coula dans sa gorge...


******************


... Et lui arracha un hoquet de douleur. La brûlure était d'autant plus intolérable qu'elle était magique, rien à voir avec l'état effroyable du peu de peau carbonisée qui lui restait sur les os. Cette brûlure là s'acharnait, glissant lentement le long de ses organes et semblant prendre un plaisir malsain à tout détruire sur son passage. Il était déjà au sol, ce qui était une bonne chose car il n'aurait pu tenir debout sous un tel assaut. Plié en deux, il écouta son corps qui semblait sur le point de le lâcher définitivement. Chaque muscle, chaque nerf, chaque os, chaque millimètre de peau était comme en ébullition et en rebellion contre tout le reste, il avait l'impression de se désagréger lentement comme si chaque atome, chaque molécule, chaque enzyme lui appartenant avait soudain décidé qu'il les avaient suffisament fait souffrir. Pour être honnête il les comprenait un peu, la tête dans les mains il écoutait ses neurones apparemment en train d'exploser l'uns après l'autre, une pression indescriptible lui fracassait les tympans, sa langue saignait, il s'était mordu... Quand à ses mains, il les serraient si fort que les jointures blanches ne tarderaient certainement pas à exploser à leur tour, Dracos, dracos... Il allait mourir. Il voulait mourir. Que cela s'arrête, QUE CELA S'ARRÊTE. Il ne désirait plus rien d'autre. Et pourtant au fond de lui, tout au fond de lui une petite partie exultait, c'était cette partie de son âme qu'il avait refoulé si longtemps derrière sa haine, cette partie de son âme qui se nommait Folie.
La langue, l'oesophage, l'estomac, les intestins, déjà le sang... Et les muscles, les organes, le cerveau... Le sang draconique se répandait dans son organisme à une vitesse inouïe et il n'y pouvait rien. Ce qui était fait était fait, si il l'avait pu il aurait tout annulé dans la seconde, vaincu par cette douleur insupportable. D'autres que lui avaient-ils déjà fait cette expérience dans le passé ? Il l'ignorait, mais ce qui était sûr c'est que jamais il n'aurait imaginé qu'un être vivant ou mort puisse un jour avoir aussi mal.

Son corps se convulsait, encore. Décidement cette fin de journée était des plus désagréables, satanés Elfes ! Ils étaient responsables de tout, c'était de leur faute tout cela. Il les ferait payer, il noierait leur peuple dans le sang et effacerait toute trâce de leur histoire. Rien n'avait plus d'importance que cela, même pas... Même pas la douleur.

Elle refluait. Combien de temps avait-elle duré ? Des jours, des mois, des années ? Des siècles peut-être ? Il penchait plutôt pour cette possibilité mais pourtant lorsqu'il pu enfin poser un regard à peu près cohérent sur la scène il comprit que son éternité de souffrances n'avait en réalité duré que quelques secondes, quelques minutes à la limite. Les vampires l'observaient toujours, des sentiments divers dans les yeux. Horreur, peur, dégoût, admiration aussi, tiens... Kedrildan était là ?
Et Achroma... Achroma qui l'observait, apparemment calmé au moins pour le moment. A quoi songeait-il ? Difficile de lire dans ses yeux d'eau, de toutes façons ce n'était pas vraiment le moment. La souffrance ne s'était pas éteinte, elle semblait juste en veille, sommeillant au fond de son être elle n'attendait que le bon moment pour se réveiller et le terrasser à nouveau. Serait-ce toujours ainsi ? Etait-il devenu son propre esclave ? L'esclave de son corps, de la souffrance que celui-ci pouvait lui infliger ? Il rectifia pour lui-même. Non, il était désormais l'esclave de la magie draconique, l'esclave de leur malédiction. La malédiction des Dragons. Tout au fond de lui-même il lui sembla entendre un rire triste, un rire sans joie. Les dragons ? Le dragon blanc peut-être... Il tourna son regard vers le cadavre mais rien ne bougeait, il rêvait ou quoi ? Un mort ne riait pas, un mort ne pouvait pas se moquer de lui à moins d'être un vampire et il imaginait mal à un vampire draconique. Non non, ce rire qu'il entendait n'était que le fruit de son imagination, il était fort à présent, fort comme un dragon. Il n'avait que faire de ce que ceux-ci allait à présent pouvoir lui infliger jusqu'à la fin de son existence.

Fort ? L'était-il seulement ? Trop concentré sur sa douleur il n'avait pas prit le temps d'analyser les changement qui s'étaient opérés en lui. Sa nuque le picotait tandis qu'il se relevait lentement, il y passa la main et se brûla férocement. Dracos ! Tous les regards des vampires étaient fixés sur sa nuque et son visage. Il en observa vaguement le reflet dans la lame de sa dague qu'il n'avait pas ramassé et frémit. Un horrible tatouage d'un noir trop profond pour ne pas être magique l'ornait à présent, s'étalant dans son cou et jusque sur la moitié d'une de ses joues.
D'instinct il comprit qu'il ne pourrait plus s'en débarrasser et qu'il serait bien avisé de ne plus y toucher. Cette marque... C'était la marque de sa malédiction.

Egaré, il promena son regard sur les visages blafards qui l'entouraient, l'échange silencieux fut étrange. Nul n'osait parler, nul n'osait seulement bouger. Chaque vampire attendait qu'il parle mais il ne se sentait pas prêt pour cela. Il se sentait mal, nauséeux, fievreux aussi. Comment diable pouvait-il se sentir fiévreux au fait ? Certes en temps que lié de l'esprit totem Serpent il avait un corps plus chaud que la moyenne des vampires mais certainement pas plus qu'un humain. Pourtant lorsqu'il touchait ses poignets il sentait que quelque chose avait changé, il se sentait brûlant. Allons bon, voilà qu'il avait encore gagné quelques degrés ! C'était assez logique remarquez bien, ne venait-il pas de consumer littéralement son corps et son âme ? Le sang qu'il avait ingurgité bouillonnait dans ses veines, charriant une puissance magique phénoménale qui le faisait trembler. Il n'osait même lever le petit doigt, se demandant à chaque instant si cette magie n'allait pas le détruire, le faire imploser purement et simplement en détruisant au passage Armanda et toute la planète. Dracos ! Comment pouvait-on posséder une telle force ? Il n'aurait jamais imaginé que la puissance des Dragons puisse-t-être telle, ceux-ci n'utilisait que peu de sorts conscients et les sorts inconscients bien qu'exceptionnels étaient trop rares pour qu'on puisse se faire une idée de leur réel potentiel magique. Désormais il savait. Il était le seul au monde à savoir ce qu'était la puissance Draconique et à comprendre à quel point elle pouvait être indescriptible. Pourtant, pourtant... Il y avait quelque chose d'étrange dans son pouvoir. Il découlait des dragons oui mais ce n'était pas exactement le même que le leur. Un détail lui échappait, un détail sur lequel il n'arrivait pas à mettre le doigt jusqu'à ce qu'il comprenne dans un horrifiant éclair de lucidité :

*Je ne suis pas un pilier de la magie comme eux ! Je ne supporte pas la puissance du continent en fait je... JE PUISE EN ELLE !*

Cette révélation le laissa abasourdi. Cela n'avait pas été son but, pourtant c'était ainsi. Tel une véritable et répugnante sangsue il était relié à la magie Armandéenne et aspirait son pouvoir à chaque seconde, là où les Dragons soulageaient la terre, nourrissaient les plantes, rassasiaient les êtres vivants, lui se servait d'eux et amoindrissait le pouvoir de chaque être vivant en se servant sans vergogne pour sa propre utilisation. A ses pieds un minuscule brin d'herbe avait par miracle réussi à survivre à la terrible scène qui venait de se dérouler. L'oeil vague, Lorenz l'observa qui se flêtrissait. Ainsi donc il fonctionnait comme un dragon à l'envers ? Il ne savait trop que penser de cette idée mais après tout si cela lui permettait d'être fort, qu'avait-il à en faire ? Il y aurait bien assez de dragon pour sauver cette terre, lui n'était pas là pour cela. Lui était là pour la soumettre.

Son regard jusque là quelque peu perdu retrouva sa vivacité lorsqu'il le posa sur le vampire qui avait osé le défier. Un murmure fasciné monta du côté des vampires tandis qu'il étirait lentement ses muscles sans quitter Achroma du regard. Ses blessures semblaient s'êtres cicatrisées en bonne partie sous l'effet du sang de dragon. Sa fatigue s'était envolée, seule la douleur continuait de l'agresser de toute part mais il la mit de côté pour un moment, totalement concentré sur cet instant fatidique.

"A genoux..."

Son ordre avait été lancé sans haine, sans la moindre colère et sans ce ton impérieux qui habituellement le caractérisait. Il ne faisait qu'annoncer un fait, un fait inéluctable qu'aucun vampire ici présent ne pourrait renier. Tous allaient devoir se soumettre à lui ou mourir, c'était ainsi, il le ressentait au plus profond de son âme.

"A GENOUX, J'AI DIS !"

Bon d'accord, cette fois-ci il avait perdu son calme mais comment pouvait-on seulement espérer rester calme alors qu'une telle atrocité vous vrillait le crâne et vous massacrait les nerfs ? Le sang de dragon ne lui permettait en aucun cas de l'oublier une seule seconde, son effet pervers se faisait sentir à chaque instant. Son pouvoir aussi.
Une gigantesque bourrasque magique se leva dans la trame de la puissance Armandéenne alors qu'il hurlait ces mots. La magie du continent eut un crissement effroyable tandis qu'il puisait en elle sans vergogne et sans vraiment comprendre ce qu'il faisait d'ailleurs. Autour de lui, chaque vampire ressenti le terrible déchirement de magie qu'il provoquait à présent à chaque mouvement, un poids inhumain se posa sur leur nuque, les obligeants à tous courber l'échine et au final obéir. Le sort de contrainte était si puissant que nul dans le campement ne pouvait y échapper. Jubilant du fin fond de sa folie meurtrière, Lorenz n'observa pas les vampires prosternés de gré ou de force devant lui. Il n'avait d'yeux que pour celui qui avait été l'instant d'avant un terrible adversaire et qui était à présent réduit à l'état de pantin, collé magiquement au sol.

"Ainsi, tu croyais me défier..."

Sa voix s'élevait dans le silence seulement troublé par les éventuels halètements des quelques fous qui essayaient de se soustraire au sortilège qui les maintenaient à terre. Achroma seul aurait pu répondre mais le Prince ne lui en laissa pas le temps. Sans même un geste clé, sans le moindre mot, il déchaina sa magie.

Entièrement concentré sur sa cible il ressentait chaque émanation de magie de l'autre Grand Mage. Il l'enserra dans la sienne et la comprima comme il aurait comprimé un pauvre et impuissant nourrisson, elle s'éteignit comme il aurait soufflé une bougie. Sans effort, il avait supprimé toute la puissance magique qui restait à son adversaire, Dracos que c'était bon d'inverser les rôles...
Il eut un sourire horrible en croisant à nouveau le regard de l'autre, promesse de souffrance et de mort. Lentement, il ouvrit la main sans le quitter des yeux. Il s'était concentré sur le corps fin qui lui faisait face, s'intéressant au squelette que sa magie enserrait à présent. Il pencha la tête une seconde comme pour se nourrir de la frayeur qu'il ne devait manquer de faire ressentir à sa prise. Puis, en une seule seconde, il referma le poing.

Pas un vampire dans tout le campement n'aurait pu ne pas entendre l'effroyable craquement qui suivit. Existait-il sort plus atroce que celui-ci ? Difficile à dire puisque jusque là il n'avait pas existé, mais Lorenz était à présent bien au dessus des lois de la magie. Presque aveugle au monde réel, il utilisait son pouvoir pour écouter et observer les os du vampire qui s'étaient brisés. Tous sans exception explosèrent sur son ordre, du plus grand au plus petit, du plus insignifiant petit os au plus indispensable radius ou fémur. Ils se brisèrent net, réduisant leur organisme à une flasque poupée endolorie.

D'un pas ferme, il s'approcha et se pencha sur lui afin de mieux le soulever par le col sans le moindre égart pour ses membres fracassés.

"Que croyais-tu petit être ? Que toi, cafard parmi les cafards tu allais t'élever au dessus du lot et prendre la tête de Mon Peuple ? Tu pensais... Pouvoir... Me... Tuer ??"

Il ponctuait chaque mot d'un coup de genou dans le bas ventre de ce qui restait du vampire. Il le lâcha enfin mais ne le laissa pas s'écrouler, il le maintenait debout par la magie afin de mieux plonger son regard brûlant dans le sien.

"Je devrai te tuer, vipère, comme toi tu m'aurai tué. Comme tu aurai tué ton Prince pour le simple souvenir d'un traitre qui ne mérite même pas qu'on cite encore son nom. Mais il faut croire que ce jour est celui de ta malchance vieux vampire, car je n'ai pas envie de te tuer."

Il recula d'un pas pour frapper avec soin, son premier coup de poing ravageur alla écraser le sternum de sa cible, le second lui défonça proprement la mâchoire. Le troisième... Le troisième était armé de Lomë, fidèle petite dague qui avait quitté le sol pour se matérialiser sagement dans la main de son maître et aller déchirer le joue de sa cible de par en par. Lui laissant une effroyable blessure qui ne se refermerait sans doute jamais entièrement. La magie qui maintenait la victime debout cessa tout à coup et il tomba directement dans les bras de son tortionnaire qui profita de cet instant pour lui murmurer à l'oreille :

"Tu voudrais mourir n'est-ce pas ? Cela n'arrivera pas, je ne le permettrait pas. Je veux que tu vives avec le souvenir de cette journée et de ce qui en coûte à ceux qui me défient. Tu vivras petit être, tu vivras éternellement et tu ramperas. Comme tous les autres, tu ramperas devant moi."

Il appuya brusquement sur la tête du vampire, l'envoyant se fracasser contre son genou et finalement rouler au sol avec le reste inconscient d'un corps qui était arrivé bien au delà de la souffrance et de la mort. En voilà un qui ne se releverait pas de sitôt... Tant mieux d'ailleurs, car Lorenz avait besoin de temps...

Du temps pour dominer la douleur, du temps pour discipliner son esprit et cette folie qu'il sentait danser joyeusement dans toute son âme. Il était en train de craquer littéralement, il allait sans doute s'écrouler dans les minutes suivantes.

"TOI ! Suis moi..."

Il désignait un vampire du doigt, pourquoi celui-ci ? Il ne le savait pas trop, les heures qui suivraient seraient décisives il le savait. Il allait perdre le contrôle de lui-même, il serait vulnérable. Après sa démonstration de puissance il doutait fortement que quiconque ose venir encore le défier mais le risque était là, et son instinct lui dictait de ne faire confiance qu'à ce vampire là puisqu'il était obligé de donner sa confiance à quelqu'un.

Il s'éloigna un peu du camp, Kedrildan sur les talons. Fort heureusement celui-ci n'était pas un idiot et il avait bien compris qu'il valait mieux garder le silence, il marchait derrière lui sans un mot et ne fit pas mine de vouloir le soutenir lorsqu'il trébucha et au final, glissa au sol.

Renonçant à aller plus loin, il haleta :

"Ne t'éloignes pas, et ne laisse personne approcher."

Le regard trouble, il observa le vampire qui prenait quelques distances afin de lui laisser un minimum de pudeur. Vraiment utile ce vampire en fait... Vraiment... Malin. Il avait fait un bon choix apparemment, tant mieux parce qu'il ne pouvait certainement pas en dire autant du choix qu'il avait fait aujourd'hui !

Un horrible bourdonnement résonnait à ses oreilles, il y plaqua les mains en espérant l'atténuer et par la même occasion calmer l'atroce douleur qui semblait scinder sa tête en deux. Ses entrailles comme en feu se recroquevillaient dans son ventre, une lame qui y serait plongée et tournée mille fois dans la blessure aurait été plus agréable. Le sang immonde dans ses veines le brûlait encore et toujours, comme coagulé dans chaque centimètre carré de son organisme. Ses yeux aussi le piquaient tiens, une brûlure étrange qu'il n'avat pas ressenti depuis longtemps. Il toucha ses joues d'une main tremblante et la ramena poisseuse d'humidité et de sang. Dracos... Il pleurait comme un enfant ! Il pleurait de douleur, implorant intérieurement les esprits de mettre fin à sa souffrance mais les larmes qui coulaient sur ces joues n'étaient pas celles d'un enfant. C'était celle d'un être qui avait été bien trop loin dans la magie pour pouvoir revenir en arrière, bien trop loin dans le mal pour s'en sortir indemne. C'était des larmes d'un sang noir et impur qui ne saurait plus jamais être lavé. Les larmes d'une malédiction terrible et si puissante qu'aucune rédemption ne serait jamais possible. Et la douleur, la douleur encore et encore là qui, il le savait, ne le lâcherait jamais vraiment. Un mal atroce qu'il s'était lui-même infligé, et qui ne pourrait que lui faire perdre l'esprit à la longue, si ce n'était déjà fait d'ailleurs. En fait oui, c'était déjà fait.

Le bourdonnement continuait, ridiculement insupportable alors qu'il supportait tellement pire. La bouche grande ouverte, il serra de toutes ses forces les mains qui étaient plaquées sur ses oreilles mais c'était peine perdue. Le bourdonnement gonfla, monta en intensité, devint totalement assourdissait. C'est alors qu'il comprit de quoi il s'agissait et pourquoi les animaux de la forêt fuyaient aussi vite sa présence.

C'était lui. C'était lui, qui hurlait...





[FIN DU RP]
merci à tous les participants.




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