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| Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE | |
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| Sujet: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Sam 17 Nov 2012 - 19:00 | |
| A l’Est, le Soleil se levait, éclairant de sa lueur d’or orangé les calmes forêts Elfiques. Il n’y avait pas de bruit, si ce n’était celui du vent, presque imperceptible, qui faisait bruisser les feuilles, les arbres, en s’insérant entre chaque interstice, chaque petit espace. D’un pas léger, Anynduil se dirigeait vers cet horizon naissant, quittant la protection de la forêt pour les dangereuses terres de l’Empire Humain, où se trouvaient de plus en plus de Vampires.
Quelques heures plus tôt, il avait été convoqué par le Général Iseriand Elaral, qui fut son Maître d’Armes, et qui était aussi le Commandeur de l’Ordre Secret des Rôdeurs Impériaux, constitué de quelques treize membres, lui compris. C’était également un Membre du Conseil, dont il tenait d’ailleurs des ordres directs pour lui. Un Rôdeur devait être envoyé à l’Est pour tenter de localiser un important campement de Vampires, voire celui de leur chef avec un peu de chance, de collecter des informations, et de les ramener. Une mission de renseignement sans aucune particularité, si ce n’était une difficulté majeure : celle de trouver ledit camp. Et cela n’allait pas être facile, les Vampires ayant peu d’intérêt à être trop visibles.
Pour l’occasion, il avait troqué sa veste sombre habituelle contre la « nouvelle génération » de capes des Rôdeurs : un savant mélange de vert, de marron et de noir, censé permettre une détection plus difficile pour les ennemis. Son léger sac contenait des lanières de bœuf séché ainsi que du lembas, le pain de voyage Elfique. Au besoin, il cueillerait des fruits en route, ou achèterait quelques provisions supplémentaires. Dans son dos étaient fixés un carquois rempli de flèches, auquel était rattachées ses deux épées courtes, les jummelles Hélith et Vyrith – emplacement qu’il préférait à ses hanches –, et son arc d’if aux motifs dorés, qu’il avait hérité de sa fiancée défunte, Elrélia Celebrindal, une magnifique Elfe aux cheveux de feu et aux yeux d’émeraude, atteinte d’une maladie, chose rare pour un Elfe, mais malheureusement possible… Une semaine avant leur mariage, elle s’était éteinte… Il revoyait encore la lumière quitter ses yeux, sa poitrine arrêter de se soulever… Son beau-père, Elradrielad, lui avait alors remis l’arc. A ces souvenirs, ses yeux s’embuèrent.
Il pleuvait. Bien sûr, il avait fait beau durant tout le trajet, et maintenant qu’il était en pleine filature, il fallait que le ciel s’ouvre pour déverser des trombes d’eau glacée. Cependant, d’un point de vue stratégique, c’était un avantage pour lui : la pluie et le froid causaient une baisse de vigilance, et les odeurs se trouvaient atténuées, de même que les bruits. Mais quand même, se prendre trois jours de pluie sur le nez n’était pas agréable. Le moindre centimètre carré de vêtement était imbibé d’eau : Anynduil avait l’impression d’être devenu une éponge vivante. Si on le pressait maintenant, il pourrait transformer le Désert d’Esfelia en mer.
Un vieux dicton qu’il venait d’inventer disait : « Pour localiser un ennemi campement, il faut suivre ses probables occupants ». Certes, ce n’était pas de la grande poésie, mais cela avait le mérite d’être vrai… Normalement. Il était tombé sur ce quintet de Vampire par hasard, alors qu’il passait près d’une grotte au crépuscule. Il avait entendu des voix, et avait eu le réflexe de se cacher. Lorsque la nuit tomba, il se mit à les suivre, sans aucun doute sur leur race. Il n’y avait que trois types de personnes qui voyageaient de nuit : les Voleurs/Assassins (et encore, ce n’était pas toutes les nuits), les Rôdeurs Impériaux, et les Vampires. D’accord, il pouvait y avoir d’autres personnes, mais en ces temps troublés, les voyageurs nocturnes innocents ne sont pas monnaie courante.
Ce n’est que la quatrième journée, alors qu’il attendait, « enterré » sous des branchages et des feuilles, que la pluie cessa. Enfin ! Pour fêter cela dignement, Any se permit une bouchée de lembas et une lanière séchée. On disait que la cuisine était une importante source de moral, et qu’une armée heureuse était une armée qui mangeait bien. Même si là, ce n’était pas de la haute gastronomie, cela faisait quand même son petit effet.
Une nouvelle nuit tomba, et lorsque la Soleil eût disparu au loin, ses cibles reprirent leur chemin. Sans bruit, il se débarrassa de sa couverture végétale, et frissonna lorsque le vent traversa ses vêtements humides. Par le Dracos, il devait avoir une allure repoussante, avec des feuilles et des brindilles dans les cheveux, ainsi que de la terre sur le visage. Mais après tout, il n’était pas là pour plaire, loin de là.
A une heure avancée de la nuit, les Vampires bifurquèrent soudainement vers ce qui ressemblait à une sorte de petit bois, de bosquet. Anynduil les y suivit, en prenant garde, de son pied léger d’Elfe, de ne pas marcher sur des brindilles ou des feuilles mortes. Peu après, il perdit les Vampires de vue, mais une rumeur persistante commençait à percer le silence ouaté de la forêt, tandis que de la lumière chassait l’obscurité. Any repéra un arbre plus vieux que les autres, au tronc plus épais, et qui devait logiquement être plus haut que les autres. Il en entreprit l’escalade et, arrivé à une hauteur qu’il estima satisfaisante, se risqua à regarder à « l’extérieur ». Son poste d’observation était à proximité de ce qui semblait être une clairière, dans laquelle se trouvaient des tentes, des torches, et des silhouettes : environ une grosse quarantaine, ou une petite cinquantaine.
Ils semblaient être réunis auprès de quelqu’un ou quelque chose, et défilait les uns après les autres devant. De là où il était, malgré sa hauteur, le Rôdeur ne parvenait pas à voir ce dont il s’agissait, mais cela devait être important, puisque seules les sentinelles n’y participaient pas. Afin de ne pas perdre son temps, il entreprit de noter la configuration du camp. Bien sûr, il savait pertinemment que la localisation devait changer assez souvent – c’était d’ailleurs la meilleure stratégie que les Vampires pouvaient accomplir actuellement : rester insaisissable –, mais peut-être que la disposition des tentes restait peu ou prou la même. Dans le même esprit, il commença à noter les cycles de veille des sentinelles. Cela lui demanderait plusieurs soirs de confirmation, mais c’était nécessaire. Cependant, le plus embêtant avec un Vampire, c’était que ces êtres ne dormaient jamais. Même pas de siestes digestives.
Ah ? Visiblement, la « célébration » venait de prendre fin. Les Vampires se dispersèrent, et il put entrevoir, l’espace d’un instant avant qu’ils ne soient enfermés dans un coffre, des sortes de… Globes ovales de différentes couleurs. Il y en avait trois. Mais qu’est-ce que cela pouvait bien être ? Sa curiosité était piquée au vif, et il sentait au fond de lui que c’était important de savoir ce que c’était. Ce ne serait pas une lubie risquée et inutile. Une arme magique, peut-être ? Dans ce cas, il devrait soit la détruire, soit l’emporter avec lui pour la ramener, le tout sans se faire prendre. Et tant pis pour les renseignements. Il fallait savoir redéfinir ses priorités, quand bien même les risques étaient importants… Il s’agissait quand même de s’infiltrer, seul, dans un camp Vampirique.
Un bruissement au pied de son perchoir le sortit de ses pensées, et le ramena brutalement sur terre. Avait-il été repéré ? Non, le camp était calme. Une sentinelle venant vérifier quelque chose ? Le plus ennuyeux était qu’il ne savait pas exactement à quoi s’attendre, et qu’il ne pouvait pas supprimer le guetteur : son absence serait forcément remarquée au moment de la relève. Mais pourquoi ne bougeait-elle pas ? Cela faisait cinq bonnes minutes qu’elle attendait là. Trop long pour une vérification. Tant pis, il devait aller voir et, s’il s’agissait d’un Vampire, l’éliminer et pénétrer dans le camp le plus rapidement possible pour vérifier la nature de ce qu’il avait repéré.
Bien qu’espérant secrètement qu’il s’agisse d’un autre Rôdeur – ce qui aurait été très rare, car jamais deux Rôdeurs n’étaient assignés à la même mission – Anynduil descendait lentement, branche par branche, de l’arbre. Arrivé à deux mètres du sol, il sauta et atterrit en silence derrière l’origine du bruit, tout en encochant une flèche qu’il pointa sur elle. Dans un souffle, il lui dit :
« Retournez-vous, lentement, et en silence. »
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| Sujet: Re: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Dim 18 Nov 2012 - 20:53 | |
| (HJ: Vous me direz si y'a une erreur de lieu et de temporalité, je suis un peu perdue^^)
Lyroë venait d’accomplir sa première vraie mission de dragonnière. A contre cœur. Car cela avait voulu dire donner à ses ennemis, aux ennemis d’Armanda, un bien précieux, le poumon même de la vie. Des œufs de dragons. Des œufs qui devenaient un bien précieux et même plus. La jeune elfe le savait maintenant. Elle avait reçu, ce qui pour certains était une bénédiction, l’arrivée de Cymbor, son dragon, comme une corvée. Elle qui rêvait d’indépendance, pas d’attache. Un dragon, c’est pire qu’un enfant. Mais aujourd’hui, et pour rien au monde, elle ne changerait sa place. Cymbor faisait partie d’elle. Une partie qui s’était détachée pour devenir un gros dragon blanc. Il était sa force, mais aussi sa conscience, son pilier. Il était là. Toujours, pour la guider, la soutenir. Voilà pourquoi, voir une telle relation, une telle force, lui faisait peur aux mains de personnes peu scrupuleuses. Comme un vampire. Merithyn pouvait dire ce qu’il voulait, Lyroë ne leur ferait jamais confiance.
Mais le temps ne fut guère aux tracas et aux tourments de l’archère. A peine revenu, elle devait repartir. Avec son maitre d’armes, ils furent chargés de prêter main forte à un groupe de villageois, non loin de Gloria, en proie aux affres de la guerre. La grande Reine avait accordé son aide aux humains. Même si Lyroë était contre (après tout cela regarde les humains, pas les elfes.) mais elle était avant tout une soldat au service de l’impératrice. Ce qu’elle dit, l’archère le fait.
C’est donc à cheval, Cymbor dans les airs non loin d’elle, que Lyroë partit pour Gloria, en terre humaine, accompagné d’une troupe d’archers. Depuis qu’elle avait volé avec son dragon, son ancien et fier destrier lui paraissait bien moins passionnant et surtout moins rapide. Ce qui faisait rire Cymbor. Il lui faisait remarquer qu’elle ne disait pas ça au début. Normal, imaginez être dans les airs sans être un oiseau. Ce n’était pas logique. Pour un dragon si.
Le voyage fut pénible. Déjà pour sa raison première, pour sa longueur, mais aussi parce que la pluie se mettait de la partie. Une pluie fine passerait, mais une pluie soutenue et sans fin, il n’en fallait pas plus pour que la jeune elfe maronne dans son coin. Son lié ne cessait de tenter de la calmer et de lui dire de prendre les choses comme elles venaient. Lyroë aurait préféré qu’elles viennent avec le soleil. Et après plusieurs jours de marche et de cheval, l’esprit aussi gris que le ciel, les elfes arrivèrent à bon port. Une nuit et une journée de repos, voilà ce qui fut la plus grande joie de l’elfe. Les vampires avaient rodé dans le coin, sans encore apparaitre au grand jour (ce qui est paradoxal pour un vampire).
Les elfes organisèrent des tours de gardes, aidant la garde humaine, ce qui bien sûre combla la dragonnière d’une joie si intense, que dès qu’elle put faire sa propre garde un peu plus loin et seule, elle le fit sans attendre le feu vert. Lyroë choisit de ratisser plus large. Il était évident que les dents pointus n’attaqueraient pas de front d’un coup d’un seul la cité. Il fallait pas non plus les prendre pour plus bêtes qu’ils n’étaient. Le bois situé à plus d’une journée de marche était pour Lyroë une meilleure option, pour attendre le moment opportun. C’Est-ce qu’elle ferait si elle était vampire. Cymbor semblait aller en son sens, même s’il était plus modéré et surtout pas très enclin à voir son elfe rentré dans bois dense.
L’archère retrouva son élément. Les bois, la nature et s’y fondit sans soucis. Elle faisait corps avec la nature. Ses pas calquèrent ceux de la foret, son souffle celui du vent. Son instinct guidait ses pas vers des bruits non forestier. Son souffle se fit plus court et ses oreilles attentives à ces bruits lointains. Il fallait en savoir plus. Avoir une longueur d’avance. Mais c’est tout autre chose qu’elle sentit dans son dos et entendre une voix s’exprimer fit accéléré son cœur prit au piège des bois.
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| Sujet: Re: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Lun 19 Nov 2012 - 16:31 | |
| HRP : Si ça ne te convient pas, Lyro, dis-le moi ] En certaines occasions, le chasseur est aussi anxieux que sa proie lorsqu’il se trouve face à elle. Et cela est d’autant plus vrai lorsque l’on se trouve à proximité d’un camp empli de Vampires, qui n’attendent qu’une seule erreur de votre part pour se jeter sur vous, empli d’une haine féroce envers votre race. Anynduil savait à quoi s’attendre, s’il se faisait repérer. Et ce n’était pas une perspective agréable. Quoique, dans le meilleur des cas, il mourrait immédiatement. Dans le pire… Eh bien, certains disaient que les Vampires avaient une imagination mortelle pour inventer des supplices. Etait-ce vrai ou non, il n’avait aucune envie de le vérifier.
La corde de son arc était tendue, et sa flèche prête à partir et se planter entre les deux omoplates de la personne qu’il tenait en joue. Il doutait que ce soit un Vampire, car sinon il aurait sans doute déjà donné l’alarme, quitte à mourir la seconde d’après. Mais après tout, Any n’était sûr de rien. Et baisser sa garde dans un moment pareil pouvait revenir à signer son arrêt de mort. Un sympathisant, peut-être ? Un esclave humain ? Peu probable, car sinon, pourquoi restait-il, avant sa descente de l’arbre, à regarder vers le camp tel un conspirateur ? Mais par le Dracos, pourquoi cette silhouette ne se retournait pas ?
Il fallait prendre une décision, et celles-ci n’étaient pas légions. Il pouvait soit rester planter là à attendre que sa cible se retourne, soit l’abattre directement et poser les questions ensuite – ce qui n’était pas la manière de faire des Rôdeurs, ceci dit –, soit la contourner pour voir son visage à la faveur de la lumière des feux de camp. C’est cette dernière option qu’il retint, et il dit à la silhouette, à nouveau dans un murmure :
« Je vais me déplacer. Surtout, ne bougez pas, ne dîtes rien, ou je n’hésiterai pas à vous envoyer dans les limbes. »
A la manière d’un crabe, Anynduil se déplaçait sur le côté en dessinant un arc de cercle, en se tenant à une distance respectueuse de l’inconnu. Il redoutait de se retrouver devant une personne hostile et d’avoir à la combattre, car cela attirerait immanquablement tout les dentus aux alentours. Et dans ce cas, tant la mission de renseignement que celle du vol de l’arme magique échouerait, ce qui était inconcevable pour un Rôdeur, l’élite des forces spéciales des Elfes.
D’abord, il vit une masse de cheveux roux, qui lui rappelèrent instantanément Elrélia. Son visage flotta devant ses yeux, vision fantomatique d’un passé heureux, d’un passé amoureux. Mais il ne pouvait se laisser aller ainsi. Anynduil cligna des yeux, et l’apparition disparut ; il continua alors l’examen de ce qu’il voyait. Entre les mèches flamboyantes, quoique ternes dans l’obscurité, pointait le bout d’une oreille, pointue. Ainsi, il s’agissait d’une Elfe. Le Rôdeur se permit de souffler doucement, de soulagement, en baissant son arme et en détendant la corde de l’arc. Il rangea la flèche dans son carquois, mais garda son arc dans la main gauche.
Bien que rassuré, Any ne pouvait s’empêche de regarder sa consœur d’un air suspicieux. Que fichait une Elfe hors des limites de leur forêt, a fortiori à proximité d’un camp ennemi. Ignorait-elle donc la situation ? Le danger ? Le Conseil avait-il pris la décision d’envoyer un espion plus… Conventionnel, pour doubler les chances de réussite ? C’était en effet une hypothèse tout à fait défendable. Mais pour être fixé, il lui faudrait engager la conversation. Sa seule certitude était que l’Elfe ne lui rapporterait que des ennuis. Les Rôdeurs, habitués à opérer seul en territoire hostile, abhorraient agir en groupe, surtout avec des personnes n’appartenant pas à leur unité. Anynduil n’était pas asocial : en d’autres circonstances, en d’autres lieux, il aurait été tout à fait disposé à lier connaissance avec ladite Elfe ; mais pas maintenant, alors qu’il était en mission.
Le Rôdeur rabattit sa capuche dans son dos, et rejeta ses cheveux sombres en arrière, mettant ses oreilles bien en évidence. Son regard ne quittait pas le profil de la Demoiselle, guettant la moindre expression, le moindre mouvement facial. Devant son silence, il sut qu’il n’avait d’autre choix que de prendre la parole en premier.
« Ne m’en voulez pas d’être aussi abrupt, et ne le prenez pas pour vous, très chère, mais qui êtes-vous, et que faîtes-vous ici ? Vous êtes un Eclaireur, un espion, envoyé par le Conseil en reconnaissance ? J’espère que vous avez une bonne raison d’être ici, parce que vous fichez quelque peu en l’air ma mission, en restant dans ce périmètre. J’espère que vous vous rendez compte du danger qui plane sur vous, en restant près de ce nid de Vampires. » |
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| Sujet: Re: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Jeu 22 Nov 2012 - 12:18 | |
| Et il fallait dire, que de se faire attraper aussi rapidement pour une archère de son niveau avait de quoi la faire rager intérieurement. Elle pestait contre elle-même. Elle s'était fait eut comme une débutante. Elle n'allait pas faire long feu face à un camp de vampires. Lyroë serait une bon festin. Mais à ses gestes et à sa façon de parler, surtout il parlait, il ne la mangeait pas, l'archère su qu'elle n'avait pas à faire à un de ces buveurs de sang. Et son agresseur n'avait pas l'air de vouloir la faire trépasser de suite. Sinon, elle serait déjà avec le Dracos. Aussi quand il bougea, elle eut de plus en plus la certitude et même la réponse à sa question, la dragonnière avait face à elle un de ces semblables.
Cymbor avait sentit le danger et ne cessait d'envoyer des messages à sa liée. Le dragon blanc était prêt à bruler la foret pour retrouver et sauver sa dragonnière. Lyroë tenta de le raisonner et de dire que pour le moment, il n'y avait rien à craindre. Elle avait le don de se mettre dans des situations inextricables. Cymbor lui envoya un flot de mécontentement.
L'homme lui demanda la raison de sa présence. Bonne question. Elle n'en savait trop rien, sa curiosité maladive, son envie d'en finir avec ces dents pointus et ou bien la guerre commençait à couler dans ses veines et Lyroë devenait une mercenaire.
L'archère lui répondit d'un ton naturel.
"-Je me promenais, et vous m'en voyez désolée de gâcher votre mission. Quand au danger, il n'est pas forcément là où on le croit."
Lyroë aurait rajouté que sous peu et par la pensée elle pourrait faire venir un brasier ambulant, mais elle s'abstint et offrit un sourire charmant à son agresseur.
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| Sujet: Re: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Jeu 22 Nov 2012 - 18:58 | |
| Tout se déroulait comme prévu. Cette pensée dansait dans l'esprit de Lorenz depuis plusieurs jours, accompagnée d'un très net sentiment de triomphe et peut-être aussi... Du soulagement ? Oui effectivement, du soulagement. Lorsqu'on avait préparé un plan pendant plusieurs décennie et qu'au moment venu il se déroulait sans anicroche on ne pouvait qu'en être satisfait. C'était le cas de Lorenz à ce moment là, il était satisfait. Divisés en une vingtaine de petits groupes ultramobiles commandés chacun par un petit chef qui ne devaient de comptes qu'à lui même, chargés de lancer des attaques éclairs sur tous les petits villages de l'est de l'empire et occupés à transformer un maximum d'humain le plus vite possible tout en évitant les armées impériales, les vampires s'en donnaient à coeur joie. Quoi de plus agréable pour eux que de se venger enfin de ceux qui les avaient si farouchement combattu ? D'autant plus que jusqu'à présent et sauf quelques rares exceptions les Elfes étaient restés très à l'écart de ce début de guerre, n'apportant que très peu d'aide aux humains et se barricadant dans leurs forêts. Cela n'allait pas durer, l'Ancestral qu'il était était bien placé pour le savoir mais il avait la ferme attention de profiter de cette période pour consolider l'avancée de son peuple et augmenter le nombre de ses combattants. Lorsque les Elfes se réveilleraient, il serait trop tard.
Satisfait de l'avancée de la situation, Lorenz repoussa la pile de parchemin qu'il venait d'étudier. Cartes et rapports montraient tous la même chose, une armée impériale lourde et lente au déplacement continuellement harcelée par des minuscules groupes qui disparaissaient aussi vite qu'ils étaient apparu. Oh bien sur il arrivait bien que par malheur un camp ou un autre soit découvert et écrasé sous le nombre et les armes des humains mais pour un de perdu Lorenz en refaisait construire dix la nuit d'après en se servant des nouvelles recrues transformées après chaque raid. Des recrues bien jeune et parfois difficile à contrôler qu'il mettait aussitôt sous les ordres de ses vampires les plus loyaux et les plus brutaux. Il ne s'agissait pas de faire dans la dentelle mais bien de se faire obéir. La pensée des recrues le ramena aussitôt au contenu actuel de ses cages, cages en acier léger qu'il avait fait construire sous le coup de la nécessité et que les vampires transportait au fur et à mesure des déplacements du camp. Elles n'étaient en général pas remplie pour très longtemps, le temps simplement que le venin vampirique fasse son oeuvre et que de nouvelles recrues viennent grossir les rangs de ces troupes. Pourtant pour une fois l'une d'elle accueillait un occupant depuis plusieurs jours, ou plutôt une occupante. Pauvre petite chose qui avait eu le malheur de tomber pile sur le groupe vampirique qui déplaçait alors le campement un peu plus loin. Que faisait-elle en ces terres désolées et avec si peu d'escorte ? Cela avait intrigué Lorenz qui avait alors interdit que l'on mordre immédiatement la fille, ses compagnons vampirisés avaient été séparés d'elle tandis qu'on l'enfermait jusqu'à interrogatoire. Il serait toujours temps de la transformer plus tard ceci pour éviter que le venin vampire ne s'attaque à sa mémoire. Dans quel était était-elle après ces quelques jours en cage exposée au beau milieu du camp ? Certes les vampires avaient l'interdiction de la toucher avant qu'elle n'ai rencontré Lorenz mais tout de même, il l'avait complétement oublié il devait l'avouer... Il était temps de rattraper cette erreur.
Profitant de la pluie fine et des nuages qui masquaient agréablement le soleil, il sorti de sa tente et se dirigea tout droit vers le centre du camp sans accorder un regard aux gardes postés devant le piedestal rudimentaire où reposait les trois oeufs de dragons. Oeufs qui n'avaient pas encore daigné éclore d'ailleurs... Le vampire chargé de surveiller la prisonnière se redressa en le voyant arriver et ouvrit la bouche pour le saluer mais le regard de Lorenz était posé sur la cage et surtout sur la jeune femme blonde aux yeux de glace. Elle avait prit sa capture avec un calme assez étonnant, un calme dangereux selon Lorenz qui savait reconnaitre ces êtres aussi faibles en apparence que surprenants dans l'action.
"Je vous salue mademoiselle. Mon ami ici présent va vous sortir de votre cage afin que nous puissions avoir une petite conversation, je préfère vous dire dès maintenant que tenter d'utiliser les aiguilles empoisonnées que vous dissimulez dans vos gants contre moi serait une très mauvaise idée. Epargnez-nous à tous deux une scène désagréable et tenez vous tranquille."
Il avait parlé avec la politesse ironique de celui qui se sait en position de force, croyait-elle vraiment le surprendre avec un jouet si classique ? Il faudrait tout de même qu'il fasse punir ceux qui l'avaient si mal fouillé, non pas que ce puisse être véritablement dangereux contre lui mais cela aurait pu se réveler terriblement efficace contre l'un ou l'autre de ses gardiens si l'un d'eux avaient eu la bêtise de la sortir de sa cage. Doux fauve que voici...
"Allez, vient par là." marmonna le gardien en glissant sa clé dans la serrure de la cage, il n'eut toutefois par le temps de finir son office.
"Mon Prince ! Deux des nôtres reviennent de patrouilles et ils ont des informations urgentes !"
Tournant la tête vers le nouvel arrivant, Lorenz leva la main pour interrompre le geste du gardien
"Qu'y a-t-il ?"
"Des Elfes mon prince ! Ils ont flairé leur présence tout prêt d'ici et sont revenu aussitôt pour faire leur rapport. Nous ignorons encore combien ils sont."
Poussant un épouvantable juron en elfique, l'ancestral oublia instantanement son occupation du moment. L'instant était grave, les Elfes avaient-ils décidé d'entrer dans le jeu plus tôt que prévu ? Si c'était le cas l'issu risquait de s'avérer délicate, voir fatale. Les vampires n'étaient pas prêts, pas assez nombreux et mal armés. Ils ne pourraient pas résister à un assaut frontal de ces deux puissances, même avec leur organisation actuelle. Et quel coup du sort terrible qu'ils aient dû justement tomber pile sur le campement principal ! Lorenz serra les mâchoires, furieux. Avait-il fait une erreur quelque part ? L'avait-on trahit ? Il faudrait qu'il règle ça mais pour le moment il devait réagir et vite, privé de l'appui d'Eliow son seul dragonnier et à la tête de moins de cinquante vampires il ne pouvait assumer une bataille contre un seul bataillon elfique. Il allait devoir s'organiser, espérer qu'il n'y aurait pas plus d'un seul bataillon (ce qui était déjà bien assez catastrophique) et trouver le moyen de se tirer d'affaire.
"Mettez discrètement le camp en état d'alerte, que chacun continue de vaquer à ses occupations en apparence mais se tienne prêt à combattre. Envoyez des espions se renseigner sur la menace et des messages prévenir les camps les plus proches qui devront converger vers nous à toute allure. Protégez les oeufs en priorité."
La mine grave, les vampires approuvèrent, conscients qu'ils risquaient tous leur existence. Les elfes savaient-ils qu'ils étaient repérés ? Lorenz ne pouvait qu'espérer que non, ainsi il repousserait au maximum le moment de l'affrontement afin d'éviter à ses vampires de devoir combattre en plein jour. De nuit ils avaient une chance de s'en sortir ne serait-ce que grace à sa magie. Le soucis étant que les elfes ne seraient certainement pas assez bêtes pour attendre jusque là...
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| Sujet: Re: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Ven 23 Nov 2012 - 23:52 | |
| Les yeux clos, Felicya dérivait dans ses pensées, la tempe appuyée contre l’un des barreaux de métal qui l’entravaient. La tête lui tournait et elle avait la gorge sèche, mais quelque chose lui disait que demander de l’eau à ses ravisseurs ne lui apporterait rien de bon. Ceux qui l’avaient capturée n’avaient sûrement pas l’intention de la garder longtemps en vie, et vu à quelle espèce ils appartenaient, il serait étonnant qu’ils aient sur eux une gourde d’eau fraiche ou un morceau de pain, étant donné qu’un peu de sang humain les rassasierait. Un peu de son sang à elle. Une ombre passa sur son visage lorsqu’elle se rappela les corps démantelés de ses compagnons de voyage agités de soubresaut tandis que les vampires s’abreuvaient de leur fluide vital, semblables à des ivrognes déraisonnés. Ils ne méritaient pas de périr ainsi, eux, tout était allé si vite… Et maintenant il était trop tard pour faire machine arrière, il était trop tard pour s’éloigner des lignes de front et aller s’acquitter de leur mission dans d’autres contrées de l’empire moins exposées aux dangers de la guerre. Il n’y avait plus de mission, plus d’escorte, plus d’épaule sur laquelle s’appuyer, plus que des morts à regretter, des plaies ouvertes que seul le temps panserait. Le cœur chargé de remord et de culpabilité, la guérisseuse ouvrit les yeux pour se perdre dans un paysage lointain, une vision éphémère portant les visages souriants de ceux qui avaient marché à ses côtés durant ces derniers mois, gardant au plus profond de son cœur les plus beaux moments que le grand Dracos leur avait accordé. Qu’ils soient en paix désormais. Portant une main à ses lèvres, la jeune femme aux yeux de glace adressa une dernière prière à ces hommes et ses femmes qu’elle avait eu le plaisir de côtoyer, se jurant de leur rendre hommage si par chance elle parvenait à se tirer de ce mauvais pas.
Un coup donné contre sa cage la ramena à la réalité. Un vampire à l’air bien niais lui montra les crocs, sans doute pour la terroriser, et Felicya due rassembler tout son savoir-vivre pour ne pas lever les yeux au ciel ou cracher à la figure de ce malotru. S’il croyait que son faciès d’éclogite suffirait à la faire trembler, il sous-estimait de beaucoup son sang-froid de guerrière, et plus encore sa maîtrise de soi en tant que guérisseuse. Elle en avait vu d’autres, et des biens moins jolis et puants que ça. Il y avait aussi de sacrés lots dans l’espèce humaine, et elle avait depuis longtemps appris à les gérer avec calme. Quelques aiguilles fichées dans quelques points névralgiques avaient vite fait de mettre tout le monde d’accord en général. Amusée par quelques souvenirs de ce genre, la jeune femme caressa d’un geste maternel ses petites lames empoisonnées qu’elle cachait dans ses gants, mais très vite elle se reprit. Il n’était pas prudent de jouer avec le feu. Surtout lorsqu’on était coincé dans une cage à oiseau tout juste assez grande pour y tenir assis, les jambes ramenées contre la poitrine. Et plus encore lorsque le Dracos avait fait en sorte que ses geôliers soient assez peu attentifs pour remarquer que le poignard dans la besace qu’ils lui avaient confisquée n’était pas la seule arme en sa possession, et certainement pas la plus dangereuse. Dissimulées dans leurs fourreaux de cuir, ses aiguilles enduites de venin de serpent attendaient leur heure. Ainsi, la raison l’emportant sur l’emportement, Perle se contenta donc de renvoyer un regard polaire à la créature, sans broncher. Mieux valait ne pas contrarier ces buveurs de sang, ils ne semblaient pas aussi enclin à la conversation que celui qu’elle avait autrefois rencontré dans les bois. Adryne… S’il la voyait, viendrait-il à son secours ? Surement que non, après tout il n’aurait rien à y gagner. Et puis il n’était pas là donc la question ne se posait même pas. Poussant un soupir résigné, la captive appuya son dos endolori contre le fond de sa prison miniature. Il n’y avait pas à dire, elle était en fâcheuse posture, mais puisqu’elle vivait encore, il ne servait à rien de céder à la panique ! « Tant qu’il y a de la vie, y a de l’espoir ! » disait-on, et bien que « on » fût sans doute excessivement optimiste à scander absurdités pareilles, il fallait bien reconnaitre que lorsqu’on avait que ça de positif à se dire, c’était toujours mieux que rien.
Et puis tant qu’à être en vie, mieux valait envisager des solutions que de se morfondre inutilement ! Tâchant de détendre ses jambes ankylosées par ces éternelles journées passées à être ballotée de droite à gauche comme un vulgaire butin, Perle redressa le dos pour se tenir bien droite. Depuis sa capture, personne ne lui avait rien dit, et elle n’avait rien dit à personne non plus, aussi n’avait-elle pas la moindre idée de l’endroit où on l’emmenait. Elle avait le sentiment d’être la seule âme qui vive à des kilomètres à la ronde, et l’idée que se fut vraiment le cas n’était pas pour la rassurer, bien au contraire. Comment allait-elle se sortir de ce pétrin ? Hachée menue ou vampirisée, elle ne voyait pas grande différence, et à vrai dire, une troisième solution quelle qu’elle soit lui semblait d’avance bien préférable...
Retrouvant un minimum d’intérêt pour ce qui l’entourait, la captive se mit à scruter les alentours avec une attention toute particulière que son air absent ne laissait supposer. Après plusieurs jours de marche, les vampires qui l’avaient prise en otage l’avaient amenée dans ce qui avait tout l’air d’être un camp militaire. Un camp militaire pullulant de mort-vivants aux dents pointues et au regard assoiffé de sang, idéal pour les promeneurs humains égarés qui voudraient voir leur espérance de vie chuter de façon radicale et définitive avant même d’avoir eu le temps de demander leur chemin. S’efforçant d’avoir une pensée positive, Felicya se dit qu’elle était sans doute pour le moment la seule humaine qui pouvait se vanter d’être en plein centre d’un tel camp et ce en respirant toujours ! De plus, après tout ce temps passé dans la même cage et ayant toujours ses aiguilles sur elle, elle se savait capable de crocheter la serrure de sa petite prison portative plus ou moins rapidement ! La situation n’était peut-être pas si désespérée finalement… si ? Un léger coup d’œil glissé vers le garde posté à côté de sa cage la refroidit aussitôt. Le vampire ne la quittait pas des yeux. Et son regard n’avait rien, ô rien d’amical. Il la fixait comme un chien son os à moelle. Sale bête, va.
Reportant son regard aux alentours, Perle essaya d’envisager une issue de secours dans ce nid de vipères. Il y avait pas mal de tentes aux alentours, mais il lui était impossible de savoir si elles étaient toutes occupées ou non, sans compter que les aller-et-venues des vampires semblaient aussi aléatoires que la météo en mer. De plus son champ de vision était bien trop réduit pour qu’elle en sache d’avantage sur les lieux, ce qui était assez handicapant pour envisager une fuite organisée. Il lui faudrait donc une sacrée diversion pour espérer pouvoir s’échapper et sortir d’ici vivante ! Mais même si elle parvenait à s’enfuir, comment ferait-elle pour ne pas se faire capturer à nouveau par les vampires ? Si seulement Brume était là, elle aurait eu une chance, mais depuis l’attaque des vampires, elle n’avait aucune idée de l’endroit où pouvait bien se trouver sa jument en ce moment même, et elle ne pouvait que lui souhaiter d’être loin vu le danger qui régnait ici.
Soudain, un vampire qui dégageait une aura plus saisissante que celle de ses semblables vint lui rendre visite. L’individu n’était pas exceptionnellement grand, pourtant il y avait quelque chose dans son allure qui le rendait bien plus imposant qu’un géant. « S’il y a un chef ici ce ne peut être que lui. » songea Felicya en rendant un regard égal à la créature qui semblait beaucoup plus âgée que son corps ne voulait bien le laisser paraître, tout comme Adryne d’ailleurs. Peut-être que si elle parvenait à sortir rapidement ses aiguilles et à lui crever les yeux avec elle tiendrait sa diversion… Après ça, il ne lui resterait plus qu’à crocheter la serrure de sa cage, neutraliser son garde et en finir une bonne fois pour toute avec la menace des vampires en supprimant leur chef ! Dans un élan de folie optimiste, la jeune femme se surprit même à croire un peu en un tel plan.
Les paroles acides du vampire la firent rapidement déchanter. Evidemment il disait vrai, mais c’était moins ça qui la dérangeait que le fait qu’il ait deviné qu’elle était toujours armée. Son principal atout venait de voler en éclat. Gardant son masque de calme et d’indifférence, l’humaine ne répliqua pas, et lorsque le garde glissa la clé dans la serrure de sa prison étroite, elle tâcha de maitriser un frisson d’espoir en s’apprêtant à sortir.
Elle n’en eut pas le temps. Un autre vampire surgit dans le dos de leur chef en annonçant qu’ils étaient repérés par des elfes. La nouvelle ne plut pas du tout au grand patron qui prononça quelques charmantes syllabes, qui assemblées de cette façon sonnaient de façon fort désagréables. Face à une telle réaction, Felicya ne pu s’empêcher de jubiler par-devers elle-même. Si ce petit bouleversement du Destin était ce qu’elle pensait, elle avait intérêt à faire vite ! Sans perdre une seconde et aussi discrètement que possible, elle glissa ses mains sur la serrure que son geôlier, distrait par l’arrivée de son congénère, avait lâché des yeux, et elle s’empressa de dissimuler la clé de sa délivrance sous sa tunique. Réagissant aux ordres de leur chef, le vampire qui était venu l’informer de la situation ainsi que l’autre chargé de surveiller la cage de la captive se séparèrent pour s’exécuter. Pour Felicya, c’était presque trop beau pour être vrai. Faisant mine de retourner dans sa méditation silencieuse, elle se mit à égrener les secondes en suppliant mentalement les elfes repérés de se dépêcher d’occuper les vampires pour qu’elle puisse enfin sortir d’ici…
Dernière édition par Felicya Nahari le Jeu 6 Déc 2012 - 12:14, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Lun 26 Nov 2012 - 21:45 | |
| Le soleil n'était pas visible en cette pluvieuse journée à la morosité remarquablement perceptible, ce qui lui permettait de se déplacer avec plus d'aise que de coutume, lorsqu'il était contraint de se déplacer pendant la journée. L'astre du jour n'était pas apprécié des vampires, tant par la torture qu'il infligeait que par la signification qu'il portait avec lui, celui de l'avènement d'une alliance et de peuples hostiles. Stupidement agressif, de vulgaires roquets mal dressés qui avaient échappés aux laisses de leur maîtres pour venir ennuyer les leurs. Les vampires portaient la violence en eux, dans le poison qui avait consumé leur êtres. Mais les humains et les elfes étaient désespérément vides de toutes formes de logiques ou d'intérêts. Du moins était-ce là ce la conclusion qu'il avait tiré des événements antérieurs à son départ des terres connues, voilà de biens nombreuses années. Les choses n'étaient, alors, vraiment pas brillantes. Les vampires vivaient reclus et terrés au fond de leurs tunnels, les elfes s'étaient cloîtrés dans leur forêt et les hommes... les hommes faisaient ce que n'importe quelle jeune race en devenir aurait fait, conquérir des territoires et les exploiter outrageusement, au risque de détruire l'équilibre d'un monde déjà fortement endommagé. Les choses n'allaient pas bien. Lui qui avait refusé de se cantonner aux tunnels, qui avait voyagé autant qu'il l'avait put, parfois au risque de se faire tuer en s'approchant trop des frontières elfiques ou des castels humains, lui avait prit la pleine mesure de la blessure subit par le monde. Chose que bien des jeunes créatures, vaines et bouffies d'ambitions et de certitudes désuètes, ne pouvait même comprendre ou saisir. Pourtant, il ne détestait absolument pas la jeunesse.
Elle était ce qu'elle était : jeune. C'était un temps de découverte et de stupidité, d'apprentissage mais également d'aveuglement. Il fallait du temps pour faire mûrir un bon fruit. Il fallait donc du temps à un être pour exploiter ses qualités et découvrir certaines vérités du monde. Les humains n'avaient pas souvent l'opportunité d'en arriver là. Ils étaient ingénieux, débrouillard, mais leur vie atrocement courte rendait toute recherche en profondeur inutile. A peine avait-on gratté la surface que l'individu disparaissait. C'était horriblement frustrant. Les elfes, eux, avaient beau être des créatures éclairées, ils étaient si confinés à leur morale et leur inspirations autocratique qu'il était inconcevable de les voir un jour accepter certains fait pourtant criant. Ils allaient disparaître, d'une manière ou d'une autre. Une affirmation à la fois navrante et réconfortante. Certaines gloires étaient bien mieux sous forme de souvenirs. Il ne portait nulle haine, en lui-même, pour aucune des races vivant en Armanda. La haine, il l'avait abandonnée derrière lui voilà longtemps. Si il devait donner une raison à ses agissements, ce serait sans doute un calcul à la froideur absolue. Il n'était contre personne. Mais il tenait à son peuple, même si on le traitait de monstres. Il n'avait jamais dissimulé ce qu'il pensait, mais il n'avait pas non plus était tenté de s'expliquer sur ses choix. Ceux capables de les comprendre n'avaient pas besoin d'explications et les autres disposaient d'un cadeau qu'aucun d'entre-eux n'était capable de juger à sa juste valeur : l'ignorance.
Parfois, il valait mieux ne rien savoir, rester fermement aveugle et sourd à la vérité. C'était mieux pour tout le monde, cela évitait souvent des drames. Tous n'étaient pas fait pour saisir l'entièreté d'une existence, et gaspiller des forces à changer cela ne serait qu'une pure perte de temps. Certains étaient fait pour obéir, d'autres pour commander, et d'autres encore ne pouvait, ou ne voulait ni l'un, ni l'autre. Il estimait faire partie de la seconde catégorie. Des vampires levant les yeux vers lui à la recherche d'un chef, il y en avait eut un bon paquet, mais jamais le blond n'avait affirmé lui-même vouloir diriger. Le pouvoir politique et militaire ? Non, ça ne lui ressemblait pas. Pas du tout même. Il était trop singulier pour servir correctement de commandant. Ses préoccupations étaient toutes autres. Bien que la mention d'une altesse soit flatteur, il voyait principalement dans ce surnom une marque de l'égarement et du manque de clairvoyance de ceux qui le lui avait donné. S'en était presque amusant, de voir les autres le regarder avec cette expression de profonde adoration, de fanatisme. Mais c'était aussi infiniment dérangeant. Il ne demandait à personne de lui obéir, en temps normal, bien qu'il puisse forcer quelques mains lorsque le besoin s'en fait véritablement sentir. Ça avait toujours été le cas et ce serait sans doute toujours le cas.
Le seul dont il avait réellement prit le destin en main, c'était Adryne. Son disciple, son fils. Il ne l'avait peut-être pas engendré mais le jeune vampire lui avait toujours été d'une loyauté absolue, obéissant sans discuter et absorbant ses leçons comme une plante se gorgeant d'eau. Mais au-delà de cet aspect purement pratique entre eux, il y avait eut quelque chose chez l'ancien humain qui avait appelé, plus que son attention qu'il distribuait à tous, son affection, un don rare et qu'il n'avait plus jamais donné de nouveau. Il fallait dire que ce n'était pas dur, quand on y pensait, puisqu'il était partit rapidement après la fin de la formation d'Adryne pour les vastes étendues inconnues de l'est lointain. Il avait dû abandonner le jeune vampire aux ' bons ' soins de Lorenz, l'ancestral qui avait déjà de l'influence à l'époque. Certes, le cadeau n'était pas particulièrement enviable, mais il n'avait pas envie de laisser son élève sans direction à suivre et se confronter à un nocturne d'une autre trempe lui ferait le plus grand bien. C'était avec ces pensées en tête qu'il s'était mit en route. Et c'était cette pensée qui lui était restée, alors qu'il découvrait des merveilles jamais imaginées, et qu'il subissait également de grandes déceptions. Il n'avait jamais regretté de s'être lancée dans cette grande aventure et ce qu'il en avait retiré était immensément positif, au-delà de l'apparence vaine du résultat. L'expérience comptait davantage que le résultat final. Il avait grandit, lui aussi, pendant tout ce temps. Grandit dans maints sens du terme.
Aujourd'hui il n'avait plus rien à envier à personne, si l'envie était encore un concept auquel il avait accès. En réalité... il se sentait enfin prêt à servir son peuple correctement. C'était pour cela qu'il avait décidé de mettre fin à ses errances. Les terres sauvages et superbes, les rêves éveillés, les combats acharnés, tout avait servit à paver sa route vers un objectif à la fois très simple et très complexe. Servir était aussi dur que de diriger. Servir, et non pas obéir aveuglément aux ordres d'un tyran bien entendu. Mais tout cela serait encore à voir. Il était revenu sur les terres anciennes d'Armanda pour retrouver les siens. Cela faisait si longtemps. Même pour un être sans âge comme lui. Il imaginait déjà ce que pouvait être les choses à l'heure actuelle. Les rares vampires encore présent lorsqu'il était arrivé dans les galeries de l'ancien royaume désormais étrangement vide lui avaient dit que Lorenz avait mené les troupes à l'assaut des villages humains. On en était là ? Il ne s'était pas imaginé que la situation aurait tant changée. Cela faisait plusieurs centaines d'années, certes, mais tout de même... une campagne contre les hommes et les elfes ? Et Lorenz seigneur vampire ?
Point que cela le surprenne, mais il ne s'était pas imaginé que le nombre de nocturnes se soit tant accrues qu'ils soient capables de se lancer à l'assaut de leur ennemis honnis. Mais cela signifiait aussi qu'ils étaient plus fort, et il s'en réjouissait. Il ne pouvait que se réjouir, vraiment, si les siens pouvaient enfin sortir la tête haute en clamant leur idéaux. En connaissance de ces faits, il s'était hâté vers les zones où, d'après les gardiens, il pourrait trouver Lorenz et le reste de l'armée vampirique. Retrouver les autres et connaître les détails de leur avancée lui tardait. Tout comme retrouver Adryne l'emplissait de joie. C'était pour cela qu'il se dépêchait autant, quitte à devoir voyager de jour. Plus vite il serait enfin à destination et mieux ce serait, même si cela venait à l'encontre de tout son caractère. Il pouvait bien faire une exception, tant la situation était unique. On ne rentrait pas d'un tel voyage tout les jours ! Mais trouver le camp, et expliquer ce qu'il faisait là, ne serait peut-être pas si facile, en fin de compte. Des vampires assez vieux pour le connaître vraiment, il n'y en avait pas tant que cela. On lui épargna cependant la peine de chercher.
La forme sombre qui glissait furtivement dans les collines attira aisément son attention, et le manque de battement de cœur acheva de certifier qu'il s'agissait là d'un vampire. Lançant sa monture au grand galop, il cueillit le jeune enfant sans grand mal. Celui-là n'était pas très futé. Se planter sur place en voyant un cavalier aurait certainement put le conduire à la mort. Bien heureusement Achroma n'était pas un ennemi. En retirant son capuchon, il se vit décocher un regard de chouette prise dans la flamme d'une torche. Les yeux sombres du vampire nouveau naît étaient fixés sur lui, semblant ne rien voir d'autre que l'auréole d'or de sa longue chevelure. Puis, passé le premier choc, il n'eut pas grand mal à le cajoler suffisamment pour qu'il le conduise jusqu'au camp principal des vampires, où Lorenz résidait actuellement. Il apprit également en chemin ce qui l'avait écarté du chemin. Une troupe elfique serait prête à attaquer ? Il arrivait au bon moment, dirait-on. La route n'était pas éternelle et le campement, et ses habitants, fut bientôt en vu. Il avait remit sa capuche sur le trajet, préférant le confort du tissu qui le protégeait de la pluie fine et froide.
L'agitation entre les tentes semblait prouver que l'activité régnait, pourtant il valait mieux ne pas se fier à la tranquillité apparente, au coté anodin de ce qui s'y déroulait. Observant les autres vampires sur le chemin vers le centre du petit rassemblement, il nota que beaucoup d'entre-eux lui était inconnu. Son destrier vampirique, toujours mal à l'aise la journée, allait à présent au pas, lentement, pour suivre le rythme du jeune guide qui lui facilitait la tâche. Lorenz fut bientôt en vu. Descendant de sa monture, les pans de sa tunique bruissant sous le mouvement, il s'approcha de l'ancestral à pas lents, notant l'agitation autour de lui. Une fois près de lui il retira de nouveau sa capuche et darda sur lui son regard vert d'eau, son visage d'ivoire pailleté brillant mais sans expression.
« Lorenz » lâcha t-il finalement en s'inclinant courtoisement devant le seigneur vampire « J'arrive à point nommé semble il. Comment puis-je aider ? »
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| Sujet: Re: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Lun 26 Nov 2012 - 23:41 | |
| Voilà la suite, je me permet d'avancer un peu et de faire bouger Cymbor aussi pour le bien de l'intrigue. Si cela ne te va pas Lyröe n'hésites pas à me mp pour que j'édite ! Prochain posteur soit Any soit Lyröe, je vous mp tous les deux vous n'aurez qu'à vous mettre d'accords ^^
Le camp s'agitait, avec autant de discrétion que d'efficacité les vampires s'armaient et mine de rien se dirigeaient vers les points stratégiques qu'il faudrait absolument défendre pour espérer se tirer d'affaire. Déjà, des messagers s'étaient éloignés afin de rejoindre au plus vite les campements alliés proches et faire venir des renforts. Les meilleurs éclaireurs maîtres de l'art de la furtivité s'étaient glissés dans le bois pour tenter d'en apprendre plus sur la menace à venir, de son côté Lorenz n'ayant pas d'arme à aiguiser ni à préparer puisque amarthet lómë ses dagues elfiques n'attendaient que son ordre pour se matérialiser dans ses mains se contentait d'observer d'un oeil inquisiteur le ciel grisâtre mais néanmoins encore trop clair à son goût. C'était très certainement le plus gros point faible de son plan de défense, un soleil peu présent mais suffisament casse pied pour limiter sa magie ainsi que la puissance de tout son peuple. Devinant ses pensées, les vampires les plus proches l'observaient avec inquiétude et nul doute qu'ils répercuteraient leurs doutes sur le moral des troupes si leur chef ne s'arrangeait pas pour affermir leur détermination. Conscient de l'importance de cette donnée dans le résultat du combat il recomposa soigneusement son masque impassible pour déclarer :
"Ils s'attendent sans doute à nous prendre par surprise, le début de la bataille sera décisif il faudra infliger les plus lourdes pertes possibles dans les premières minutes. Si cela tourne mal, je déclencherai une éclipse"
Ses plus proches aides de camp hochèrent la tête, rassuré. Ces imbéciles n'avaient apparemment absolument pas compris que ce genre de sort, le seul vampirique à pouvoir être lancé en plein jour, puiserait instantanément une énorme partie de l'énergie de leur prince et qu'ils seraient tous bien peu avancés lorsque la magie des ténèbres serait activable et que leur mage le plus puissant n'aurait plus d'énergie. Il pourrait encore faire de gros dégâts bien entendu ne serais-ce que par des sorts de mort instantanées mais en cas de duel magique il se mettrait dans une situation fort dangereuse d'autant que la magie Elfique était directement dirigée contre les vampires. Quand à espérer que l'ennemi soit venu sans aucun maitre mage c'était certainement bien trop lui demander... Certes ils étaient rares mais Lorenz ne pouvait imaginer que le groupe soit tombé pile sur son campement par pur hasard. Si Galadriel était parvenue à le localiser alors nul doute qu'elle aura jeté toutes ses forces dans la bataille dans l'espoir de mettre un point final rapide à cette guerre. L'ancestral serra les mâchoires.
*Elle n'aura pas cette joie, jour ou pas je ne crains aucun Elfe.*
D'autant plus qu'il allait se faire un plaisir d'en éliminer le plus possible de la surface d'Armanda. Cette pensée le mit en joie, certes la situation était compliquée mais il ne pouvait nier qu'il ressentait une certaine excitation à l'idée de pouvoir enfin tremper ses dagues dans le sang tant haït. Ce jour allait être sanglant...
"Mon prince ? Nous avons un... Un visiteur..." marmonna un garde tout proche qui n'avait apparemment pas trouvé mieux pour décrire le nouvel arrivant qui traversait le camp au pas sur son destrier vampirique.
Peu intéressé, l'ancestral accorda à peine un regard à l'être qui mettait pied à terre. Un vampire de plus ou de moins... Cela n'allait ni arranger ni empirer ses affaires et ce n'était franchement pas le moment de le déranger alors qu'il était en attente, tendu comme un arc et impatient de recevoir le rapport de ses éclaireurs afin d'y voir un peu plus clair. D'un autre côté c'était une bonne choses qu'ils mettent du temps à revenir, le temps jouait pour les vampires et plus les elfes attaqueraient tard mieux ce serait pour le camps vampirique. C'était étonnant d'ailleurs pensa Lorenz tandis que le soleil déjà haut faisait une légère percée dans les nuages, le début d'après midi approchait. Pourquoi donc les Elfes n'avaient-ils pas attaqué dès l'aube ? C'était une erreur monumentale qu'ils n'avaient pas pour habitude de commettre... Pensif, le prince passa sa langue sur ses lèvres, quelque chose lui échappait...
Allons bon et voilà donc que le nouvel arrivant se mettait en tête de venir le saluer. N'avait-il pas compris que le moment était mal choisi ? Un ombre agacée passa dans les yeux aciers, vite remplacée par un froncement de sourcil furtif au moment où le prince reconnaissait son interlocuteur et une lueur de surprise franche lorsqu'il conclua que oui, il s'agissait bien d'Achroma...
" J'arrive à point nommé semble il. Comment puis-je aider ? »
Achroma, un mage extrêmement puissant, quasiment autant que lui en fait. Il pouvait peut-être même enlever le quasiment d'ailleurs, en fait il n'avait jamais vérifié, bien trop intelligent pour aller s'amuser à combattre de front un autre Grand Maître lorsqu'il pouvait l'éviter. Bien sur il avait été plus d'une fois agacé par ce qu'il pressentait comme un danger mais l'autre n'avait jamais vraiment cherché le pouvoir d'après ce que Lorenz avait pu comprendre. C'était une chance car dans le cas contraire l'affrontement aurait été inévitable entre eux deux, dans les faits Lorenz s'était contenté de garder un oeil méfiant sur ce possible opposant tout en vaquant à ses occupations et en se félicitant de voir que l'autre semblait n'en avoir cure. Achroma était un être étrange vraiment, difficile à cerner et encore plus à manoeuvrer. Bien sur il aurait pu être un appui absolument formidable et il avait même été utile une fois ou deux à l'ancestral mais celui-ci devait tout de même bien avouer qu'il avait été soulagé lorsque l'autre avait quitté le royaume vampirique, mieux valait se passer d'un possible appui plutôt que de risquer de le voir se transformer en ennemi. Le voir revenir maintenant était pour le moins déconcertant, en d'autres circonstances Lorenz n'en aurait sans doute pas été enchanté mais là pour le coup il ne pouvait pas tomber mieux...
"Il semblerait en effet que tu ai bien choisi ton moment pour rejoindre tes frères et soeurs Achroma. Des Elfes ont été reperés non loin, nous ignorons encore leur nombre mais il est clair que nous allons devoir nous battres."
Des murmures surexcités montèrent dans les rangs des vampires qui les entouraient, les plus anciens murmurants aux nouveaux nés qui était ce nouveau venu et quel était sa puissance. Un vampire éclata d'un rire bref et féroce et brandit le poing vers eux apparemment ravi de voir les deux mages qui allaient appuyer les combattants. Voilà qui changeait toute la donne. Un sourire mauvais sur ses lèvres fines, Lorenz calma ses guerriers d'un geste apaisant :
"Ne leur montrons pas que nous sommes prêts à les recevoir, la surprise n'en sera que plus grande. Quand à toi Achroma je te propose de rester à mes côtés, à nous deux nous pouvons déclencher une éclipse sans nous épuiser au moment où nous le souhaiterons et utiliser ensuite de front la magie aussi bien vampirique qu'humaine."
Ses yeux brillèrent d'une lueur farouche et il ouvrit les mains brusquement, matérialisant ses dagues.
"Dansons ensembles mon frère, montrons leur ce qu'est la puissance vampirique..."
Au loin, un cri retentit. Un éclaireur avait-il été attrapé ? Aucun n'était revenu, c'était mauvais signe mais pas autant que le grondement féroce qu'il entendait tout à coup. Et ce bruit d'aile... Ce déplacement d'air... Voilà une chose qu'il n'avait pas prévu !
"A TERRE !" commanda-t-il en catastrophe
Discipliné, ses vampires ne perdirent pas de temps à lui demander le comment du pourquoi, d'ailleurs c'était inutile, le point blanc plein d'écailles, de griffes et de crocs qui grandissait dans le ciel se passait d'explication. Un dragon... Tout à coup les choses semblaient bien moins facile, et Eliow qui était au loin ! Pour la première fois Lorenz allait pouvoir confronter sa puissance à la magie draconique et vérifiait si les rumeurs de leur force étaient vraies. Ne lui restait plus qu'à espérer que les Elfes ne seraient pas trop nombreux car l'appui formidable qu'ils avaient là était déjà bien suffisant pour causer de gros dégâts... Serrant les dents, l'ancestral se ramassa sur lui même tel un fauve, prêt à accueillir tout adversaire avec ou sans écaille qui oserait se présenter devant lui...
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| Sujet: Re: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Sam 1 Déc 2012 - 18:55 | |
| Elle se… Promenait ?! Soit cette Elfe était une inconsciente de première, soit elle se moquait de lui. On n’avait pas idée de se promener, seule, dans des lieux où personne ne pourrait venir nous aider, en des temps troublés comme ceux-ci, surtout lorsque l’ennemi était la race Vampirique. Fichus suceurs de sang. S’il le pouvait, il les renverrait lui-même dans les profondeurs, voire les exterminerait complètement. Non pas qu’il ne pouvait pas les voir… Peut-être un peu, d’accord, mais c’est surtout que, pour chacun des belligérants, c’était un tout ou rien… Du moins, surtout entre les Elfes et les Vampires, les deux races se détestant cordialement.
« Dans le cas présent, sauf votre respect, je vois très bien où se trouve le danger. Vous devriez revoir votre définition, Sœur Elfe. »
Anynduil n’était certes pas le plus agréable des compagnons de discussion, pour le coup. Mais avec le stress d’être à proximité d’un camp Vampirique, la peur, il fallait le dire, d’être découvert à tout instant. Il était tendu, et par conséquent, toute chose inutile se rajoutant à sa tension risquait de se retrouver la cible de sa nervosité relâchée, de son énervement. La pauvre, quelle image risquait-elle d’avoir de lui après ? Au pire, il lui offrirait à boire le jour où il la reverrait. Et là, ils pourraient discuter de manière plus civilisée.
Adressant un dernier regard, assez froid, à l’inconnue, et reporta son attention sur le camp. Il lui semblait apercevoir, à un endroit, quelque chose qui ressemblait à une cage, avec visiblement quelqu’un à l’intérieur. Un jeune Vampire en cours de transformation ? D’après les anciens écrits, les nouveaux-morts étaient instables les premiers temps. Instables et violents. C’était d’autant plus gênant si les choses tournaient mal, car un ennemi rationnel, aussi puissant soit-il, peut être assez prévisible, bien que ce ne soit pas le cas à chaque fois. Tandis que là… M’enfin bon, avoir un poids mort à ses côtés était bien suffisant ; rien ne pouvait tourner plus mal, n’est-ce pas ?
Un cavalier pénétrait dans leur camp, également. Un messager ? Sans doute. Mais impossible de vérifier, il était trop loin. Il s’entretint avec une personne, un homme – un Vampire, se corrigea-t-il – quelques instants. Peut-être un espion faisant son rapport ? Les Vampires étaient-ils donc si sûrs de leur puissance pour se permettre de faire déplacer leurs espions en plein jour ? Même les Rôdeurs, pourtant l’élite des forces spéciales des Elfes et, supérieurs à celles des Hommes, voyageaient autant que possible en pleine nuit, surtout à proximité des lieux de leurs missions.
Un cri le figea. Bon sang, on aurait dit que quelqu’un venait de se faire violemment attaquer. Un deuxième intervenant imprévu ? Par la Forêt-Mère, pourquoi tout ce qui respirait, ou ne respirait pas, souhaitait voir sa mission échouer ? De plus… Ce bruit. C’était la première fois que l’Elfe entendait quelque chose comme ça. On aurait dit une espèce de gros oiseau… Non, quelque chose de bien plus imposant, vu la masse d’air déplacée et le bruit du battement des ailes. Et ce rugissement… Les vieux contes que l’on lui racontait étant petit lui revinrent en tête. Pouvait-ce être… Un Dragon ? Vu le branle-bas de combat soudain chez les Vampires, c’était plausible. Mais, vu que les Dragons étaient liés, et vu que ceux-ci étaient… Deux ou trois, il ne savait plus, alors… Ses yeux revinrent sur sa congénère, tandis que la surprise, l’étonnement, et j’en passe, devaient se lire sur son visage.
« Impossible… Vous êtes… »
Anynduil inclina brièvement la tête dans sa direction, et reprit le contrôle de ses émotions. La situation tactique venait de changer de manière radicale ; on verrait plus tard pour le cérémonial. Désormais, il devrait se débrouiller pour aller récupérer ce qu’il avait aperçu plus tôt, et repartir aussitôt. Mais il savait aussi qu’il devrait se tenir aux côtés de la Dragonnière durant tout le combat, celle-ci étant d’une caste plus élevée que la sienne. Mais le Rôdeur, pas du tout habitué à combattre avec quelqu’un à ses côtés, surtout avec une personne aussi voyante, se sentait comme étouffé, ne pouvant agir librement.
Les Vampires étaient tous à terre, comme des arbres subissant une tempête et attendant sa fin avec impatience, tentant de résister au mieux et de ne pas être brisé ou déraciné. Any n’avait jamais eu à subir l’assaut d’un Dragon, mais il pouvait imaginer ce que cela faisait. Quelque part, il éprouva un peu, juste une larme, de compassion pour ses cibles.
Un Vampire, plus hardi, ou plus fou que les autres, se tenait droit, et bandait un arc dirigé vers le ciel. Anynduil tendit le sien, une flèche encochée, et tira en direction de l’archer. Maintenant que la discrétion était une valeur qui passait au second plan, autant emporter le plus de dentus dans la tombe. Il se permit également de tirer une deuxième fois sur une cible tentante, puis regarda la jeune femme qui se préparait également à combattre.
« Bon, eh bien… Nous nous retrouverons de l’autre côté, ma Sœur. Puissent les Esprits veiller sur vous et guider votre bras dans les prochaines minutes. Ah, et demandez à votre Dragon de ne pas me transformer en bœuf rôti, je vous prie. »
Arborant un sourire confiant, le Rôdeur lui fit un clin d’œil, et courut à travers les arbres afin de trouver un nouvel angle de tir. Il ne pourrait faire cela qu’une fois encore, avant de devoir se jeter en plein milieu de la fourmilière. Son dos heurta un arbre, tandis qu’il se mettait en position. Il tira deux nouvelles flèches, sans prendre la peine de vérifier s’il avait touché ses cibles, puis porta la main à sa ceinture, où était accroché un cor. Pourquoi ne pas effrayer un peu les Vampires ?
Levant l’objet au niveau de son visage, il posa ses lèvres dessus, et souffla dedans. Aussitôt, l’air vibra d’un son grave qui se répercuta jusqu’au fin fond de la forêt, provoquant des échos. Puis Anynduil sortit de sous le couvert des arbres. |
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| Sujet: Re: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Dim 2 Déc 2012 - 20:02 | |
| Cymbor, quand à lui, pensait que cuire un elfe trop malpoli pour ne pas se plier devant sa dragonnière méritait en effet de cuire dans un brasier. Lyroë le modérait. Elle n’aimait pas vraiment que par le choix, certes noble et chanceux, de Cymbor sur elle, les autres devaient se plier face à elle. Elle n’avait rien fait pour ça. Son dragon, il en était autre. Lui, il avait droit à un respect total, de tous. Car il était vie sur Armanda. Source de l’équilibre de l’air, la terre, le feu. Les dragons, symbole de force et de courage. Lyroë, elle n’était qu’un guide, un allié, rien de plus. Cymbor trouvait qu’elle manquait trop de confiance en elle concernant son statut. Et que cet honneur, elle le méritait amplement.
D’un coup, l’humeur de Cymbor changea. Il sentait un danger, non loin de sa liée, trop prêt, trop sombre. Son lien attentif vers sa dragonnière passa d’un coup à une peur panique. Il envoya à Lyroë son inquiétude qu’elle renvoya en lui disant que cet elfe ne lui ferait rien. Mais le dragon, agacé par l’attitude constante de l’archère à tout voir dans le « ça va de soi » et « je me débrouille sans toi », choisit cette fois de ne pas l’écouter et de suivre son instinct. Laissant peu à peu son assaillant de côté et se concentrant sur son dragon, Lyroë ne vit pas les différents mouvements des vampires ni même la conception de celui-ci, leur nombre et encore moins le prisonnier et le feu de joie qui siégeait pas loin. Seul Cymbor et sa peur qu’elle essayait de temporiser occupait son esprit. Mais rien à y faire.
Et Cymbor trouva de quoi déverser sa peur en crachant son feu sacré sur le camp des créatures de la nuit. Lyroë se retourna aussi vite vers le camp, du moins ce qu’il en restait. Un brassier d’arbustes et d’arbres, des corps à terre, mort ou pas, et la riposte qui arrivait aussi vite que le deuxième passage du dragon blanc sur les vampires.
« Tu les aimes comme ça ma Lyro, cuit ces suceurs de sang. »
Était-ce le moment de plaisanter, alors qu’ils étaient à découvert face à une horde de crocs prêt à les manger comme dîner?
En un rien de temps, l’arc à la main, Lyroë devenait chasseuse. Un coup d’œil à son nouveau compagnon d’infortune, un sourire en coin et un vague « à de suite, soyez rapide, il ne vous aura pas. » et les premières flèches partaient. L’archère tentait d’avancer d’arbres en arbres, du moins de ceux que Cymbor avaient laissé encore debout.
« -Cymbor, couvre moi, le temps que j’avance. Et ne réduit pas l’autre elfe en cendre, il peut nous aider. »
Alors qu’une autre flamme touchait le sol, l’elfe avança en usant de son arc, quand elle entendit au même moment un bruit étrange, fort et grave et l’autre elfe s’avança, tout comme elle, quelques mètres devant.
A ce niveau seul le Dracos et Cymbor pouvaient les aider. |
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| Sujet: Re: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Lun 3 Déc 2012 - 21:17 | |
| L'éclat de la reconnaissance apparaissant rapidement dans les yeux de son vis à vis ne lui arrachait qu'un clignement vague des yeux alors que le cercle de vampires, curieux, s'épaississait autour de lui. Lorenz ne paraissait pas beaucoup changé. Plus expérimenté et sombre, peut-être, mais c'était tout ce qu'il pouvait apprendre de sa physiologie. Les informations qu'il divulguait correspondaient avec celle de l'éclaireur. Il hocha légèrement la tête pour montrer son assentiment, préparant déjà la liste des sortilèges qui lui serait utiles ; Certes, il n'avait pas imaginé se battre aussi rapidement, alors qu'il rentrait tout juste d'un long voyage et qu'il aurait, contrairement à son habitude, accepté volontiers un peu de sang frais pour se rassasier. Mais cela devrait attendre, bien entendu, hors de question de rester inactif alors que son peuple était menacé. Surtout par des elfes.
Les humains, ils pouvaient les vaincre aisément, mais les êtres des bois étaient plus coriaces, plus expérimentés. Et surtout, si les elfes étaient là, ils devaient déjà savoir à qui ils avaient affaires et avaient donc envoyer des guerriers capables de vaincre Lorenz et son groupe. Lui-même était une surprise au programme, mais, étant un aîné spécialisé dans la magie il ne pesait pas énormément dans la balance malgré sa force redoutable. Et puis...le combat physique était si barbare. Mais qu'importe. Il ne pouvait les décevoir. Si les deux grands mages mettaient leur pouvoirs en commun, ils pouvaient surpasser les êtres sylvains, cela ne faisait aucun doutes. A voir l’éclat des prunelles vampiriques autour d'eux et leurs signes d'excitations ils inspiraient les guerriers. Bien. Très bien. Plus exaltés les soldats non-morts seraient, plus il serait ardu d'en venir à bout, et plus ils formeraient une ligne efficace pour protéger les mages et leur donner le temps de concentrer leur énergie. Les voir ainsi lui apporta une bouffée de tendresse fort peu en accord avec la situation actuelle, aussi balaya-il le sentiment profondément au fond de lui en attendant un moment plus opportun pour l'exprimer, ou non d'ailleurs. Pour l'instant son attention se tournait de nouveau vers Lorenz. Les émeraudes de ses yeux brillèrent et il hocha de nouveau la tête, s'apprêtant à répondre au moment où le cris retentissait, le faisant se tourner vers la source du bruit, au loin. Il ne nota qu'ensuite le vrombissement, le déplacement d'air qui vrillait ses tympans sensibles et déplaçait la poussière au sol. Au moment où Lorenz criait, il s'était déjà agenouillé au sol par pur instinct, n'ayant pas besoin de beaucoup plus qu'un simple scintillement dans les airs pour comprendre ce qui leur arrivait tout droit dessus.
Un dragon. Par le puissant Dracos ! C'était.... triste. Navrant. Profondément sale. Parce qu'il était évident que la bête n'allait pas reculer, et qu'eux non plus, tenant à leur vies. Il devait protéger son peuple, même de cette créature si noble et si vitale pour la magie de leur monde. Si son cœur avait encore était en vie, sans doute se serait-il serré de désespoir. Mais cette émotion était loin de lui, et il ne pouvait que demander pardon à l'esprit dragon ancestral pour ce qu'il devrait faire subir à son incarnation blanche qui faisait, dès lors, pleuvoir le feu sur le campement, et sur les vampires s'y trouvant par la même occasion. Il serra les dents, se releva, et attrapa son bâton de combat d'une main, le tirant adroitement de sous sa cape. Encore une fois cependant, le sort semblait décidé à rendre les choses plus difficiles que prévues. Il allait concentrer son attention sur le titan ailé lorsqu'un sifflement retentit et qu'un des soldats vampirique s'abatis à terre, percé d'une flèche. Le cor retentit alors même qu'il allait ouvrir de nouveau la bouche. Les elfes passaient à l'attaque ? Le dragon devait alors servir de fer de lance. Mais... mais ils n'étaient que deux, pour le moment. Il les voyaient, au travers des flammes qui envahissaient le campement comme des serpents capricieux, avec leurs arcs, avançant encore loin de lui mais approchant. Il se concentra sur l'elfe mâle, sans perdre de vue le dragon qui les survolaient une fois de plus. Quelle plaie, il ne pouvait pas se concentrer sur une seule cible à la fois. Naturellement, en voyant la puissante créature, il commença par utiliser une armure de glace afin de se protéger contre le feu avant de lancer une foudre sur la bête et une malédiction des chaînes sur l'archer. Puis il revint à Lorenz
« Nous devrions nous accorder notre éclipse rapidement, avec cette bête » Il lança une lisière d'eau sur un des vampires atteint par les flammes pour l'éteindre pour ponctuer sa phrase
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| Sujet: Re: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Mar 4 Déc 2012 - 19:33 | |
| Cette fois la bataille avait commencé, et elle débutait plutôt mal. Baissé au ras du sol, Lorenz ne pu qu'observer la gigantesque créature qui s'était mis en tête de carboniser tout ce qui avait été assez bête pour rester sur son chemin. Son premier passage fut catastrophique pour le camp vampirique qui ne s'attendaient certainement pas à une attaque aérienne, et puis d'ailleurs même si ça avait été le cas comment diable devait-on se défendre face à un dragon ? Aucun ne le savait apparemment, ils restaient tous là les bras ballants et la bouche ouverte au grand agacement de Lorenz qui comprit rapidement que le combat serait perdu si il ne rendait pas immédiatement son organisation à ses troupes. Décidé à ne pas se laisser intimider même par pareille créature, il bondit sur ses pieds afin d'offrir un point de repère à ses vampires qui se précipitèrent pour se rallier à lui et à la force rassurante de sa magie. Il hurla par dessus le vacarme :
"Défendez-vous vampires ! Ses ailes sont vulnérables, sortez vos arcs !"
Son ordre eu l'effet d'un électrochoc sur les combattants figés dans diverses postures terrifiées. Ainsi donc les dragons n'étaient pas invincibles ? Si Lorenz le disait alors... De toute part des arcs se tendirent, doués ou pas pour cet art les guerriers vampiriques auraient eu bien du mal à louper une cible aussi évidentes que les fines et gigantesques membranes blanches qui les narguaient dans le ciel. Bientôt une pluie de flèche vint s'abattre sur ce point faible bien connu de l'ancestral qui avait passé pas mal d'heures à étudier son sujet. Qu'il essaye donc de faire un nouveau passage après cela tiens ce lézard de malheur...
"Abattez le ! Je le veux à terre !" rugit le prince
Certes la partie ne serait pas gagné une fois le dragon privé de ses ailes mais au moins ce serait un début, ce qu'il ferait ensuite pour s'en débarrasser ? Et bien... Il aviserait ! En attendant il avait d'autres soucis. Sortant tout droit de la forêt arrivaient... Les Elfes !
Voilà au moins une chose qu'il avait prévu, restait à savoir combien ils allaient êtres et quelle serait la puissance des mages qui les appuieraient. Cette question était essentielle, si ils étaient trop nombreux alors tout serait perdu... Il en était là de ses observations lorsqu'une flèche vint directement se loger dans ce qui aurait dû être son crâne si il n'avait pas eu le réflexe d'utiliser un sort d'évaporation. Le vampire derrière lui eut un hoquet douloureux lorsqu'elle vint se planter dans sa gorge, tant pis, Lorenz préférait que ce soit un autre plutôt que lui. Qui donc pouvait bien avoir l'impudence de lui tirer dessus de cette façon ? Il cherchait le coupable des yeux lorsqu'un son fort désagréable vint lui agresser les tympans. Un cor... Un cor elfique... Des renforts ? Damnation !
La bataille se déroulait de bien étrange façon, dans le ciel le dragon ne pouvait plus approcher ses cibles. Au sol deux elfes, ni plus ni moins, prenaient d'assauts à eux seul le camp vampirique. Pourquoi diable ces deux là n'attendaient-ils pas les autres ? Lorenz avait beau être un excellent stratège il devait bien avouer que sur ce coup là il ne comprenait pas du tout la logique de l'opération. Ce n'était pourtant pas le moment d'y réfléchir, au loin le dragon rugissait avec colère sous le regarde des archers vampires qui étaient bien trop occupés par le ciel pour s'intéresser à la menace qui venait du sol. Ils n'avaient décidément pas assez de cervelle pour gérer deux fronts à la fois... Ces idiots tombaient comme des mouches.
« Nous devrions nous accorder notre éclipse rapidement, avec cette bête "
Achroma... Il l'avait presque oublié celui là. Il hocha la tête et lui fit signe de s'approcher, ce n'était pas un sort anodin qu'ils allaient lancer là et il ne tenait pas spécialement à s'offrir pour cible aux deux intrus ou peut-être même à la bestiole qui se promenait dans le ciel. Des deux mains, il effleura le sol, les yeux mi-clos. L'effet ne se fit pas attendre, une onde immatérielle les sépara très vite du champ de bataille. Rien de mieux qu'un mur de force pour éviter de se prendre une flèche entre les deux yeux au pire moment.
"Allons-y..."
Il leva les mains, concentré et immobile malgré le chaos. Ressentant la puissance magique de son partenaire du moment il força la sienne à s'y mêler, entrelaçant leurs âmes en un terrible brasier de puissance. Lorsque enfin elle fut à son point culminant et qu'il sentait qu'il ne pourrait plus la retenir plus longtemps il gronda :
"Maintenant !"
Peu de mages avaient la sensibilité nécessaire pour ressentir la déchirure subtile de la trame magique que lui et Achroma venaient de créer, mais ce n'était pas utile. Tous pouvaient déjà voir les effets de leur sort, haut dans le ciel le soleil s'obscurcissait. La nuit venait... Une nuit courte et totalement artificielle mais qui serait bien suffisante pour que les vampires puissent accomplir leur office. Comprenant ce qui venait de se passer, la troupe entière poussa un hurlement de triomphe, ils pouvaient à présent recourir à la magie vampirique !
Satisfait de son sortilège et rassuré de voir que leur collaboration leur avait permis de ne pas gaspiller trop d'énergie Lorenz eut un signe de tête entendu vers Achroma :
"Tues les deux Elfes, je vais nous débarrasser du dragon."
Dragon qui retentait un passage d'ailleurs, d'autant plus en colère qu'il avait les ailes criblées de flèches il semait la terreur dans les rangs des archers. Se posant en trombe au beau milieu des combattants pour redécoller en trombe en en emportant un ou deux entre ses serres voir entre ses dents pour les plus malchanceux. Il était temps de mettre un terme à ce carnage... D'autant qu'au même moment justement le mastodonte blanc donnait un énorme coup de queue dans la cage qui contenait leur prisonnière et l'envoyait s'éclater un peu plus loin. Zut, voilà qu'elle était libre ! Morte peut-être mais libre... Enfin bref, il n'avait franchement pas le temps de lui courir derrière... Une boule d'énergie se forma dans sa main tandis qu'il visait soigneusement, suffirait-elle à priver définitivement le dragon de ses ailes ? Il n'y avait qu'un seul moyen de le savoir... Rassemblant son énergie, il tira...
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| Sujet: Re: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Jeu 6 Déc 2012 - 22:18 | |
| Le Dragon semblait faire des ravages dans les rangs Vampiriques. Un des leurs était d’ailleurs retombé non loin de lui, et malgré le bruit ambiant, il avait pu entendre ses os se briser sous l’impact, le tuant si les griffes du Dragon ne l’avaient pas déjà fait. D’autres étaient en train de rôtir littéralement, et une odeur de chair cuite emplissait l’air, chassant le doux parfum des fleurs et des arbres, la senteur de la terre mouillée d’après la pluie.
Il ne vit pas sa provenance. Ce fut une telle surprise, pour lui. Même dans un monde où existait la magie, être touché par elle restait surprenant lors d’un combat, surtout si l’on était habitué à combattre avec des armes traditionnelles, telles que les épées, les arcs, … Aussi, lorsqu’il fût enroulé par des chaînes et qu’il s’écrasa au sol après un vol plané, il lui fallut quelques instants pour retrouver ses esprits. Et lorsque ses yeux se posèrent sur le ciel, son cœur manqua un battement.
Anynduil, comme tout Elfe, vivait très longtemps. Lui-même était jeune selon les standards de son peuple, mais ses quelques siècles de vie lui avaient permis d’assister à plusieurs éclipses. Phénomène naturel, il s’en souciait peu d’ordinaire, et évitait de regarder directement l’astre Solaire noirci pour préserver ses yeux. Mais il avait du mal à croire que celle de ce jour soit naturelle : la coïncidence qu’une éclipse tombe précisément au moment où ils attaquaient un camp Vampirique était beaucoup trop grande, vu l’avantage qu’en retiraient ces derniers. Le Rôdeur n’osait pas imaginer la puissance du ou des mages qui avaient permis cela.
L’Elfe reporta son attention sur le moment présent. Il leur était certes clairement inférieur sur le plan des compétences magiques, mais sa maîtrise de l’arc devait être sinon supérieure, au moins égale à la leur. Mais dans l’immédiat, se libérer de ces fichues chaines était ce qui importait le plus. Any creusa dans sa mémoire, à la recherche d’un contre le lui permettant. Hélas, rien dans la Magie Elfique ne pouvait l’aider. Et son niveau en Magie Humaine était encore pire… Quoique, il lui semblait être capable d’accomplir justement un sort de délivrance. Il ne l’avait jamais essayé, alors il lui fallait espérer que sa bonne étoile serait de son côté ce jour.
Ses trois premiers essais se soldèrent par des échecs. Si encore il avait eu tout son temps, cela n’aurait pas posé de problèmes. Mais sachant que des Vampires risquaient à tout moment de lui tomber dessus, dont le mastodonte magique qui avait éclipsé le chariot de feu. Anynduil respira un grand coup. Il lui fallait retrouver son calme et se concentrer, afin de pouvoir se libérer. S’imaginer dans un lieu de joie et de vie… Oui, un petit lac, au pied d’une cascade, dans les montagnes. Autour, des arbres. Des conifères, avec des fleurs aux pétales blanches. L’eau est fraîche sans être froide. Dedans nage une Elfe aux cheveux couleur Soleil levant.
Gling ! Par Touze, enfin ! Enfin, le son tant attendu annonçant la liberté résonna à ses oreilles comme un doux carillon. Massant ses muscles endoloris, le Rôdeur se releva et ramassa son arc, qui lui avait échappé lors de sa chute. Il chercha rapidement du regard l’autre Elfe, mais ne la vit pas. A l’inverse, il apercevait clairement le Dragon volant au-dessus du camp, les ailes trouées par les traits Vampiriques. Quelle tristesse que de voir un être aussi majestueux être l’objet d’une haine féroce par un peuple incapable de comprendre leur préciosité. Enfin, si, sans doute la comprenaient-ils, mais pour eux, seules comptaient leurs ambitions.
Anynduil encocha deux flèches qu’il tira en direction d’un groupe de quatre ou cinq Vampires, puis refit de même sur un autre. Là encore, il ne vérifia pas si elles atteignirent leur but, mais il courut à la place en direction du camp. Il lui fallait à tout prix pénétrer dans cette tente et prendre ce qu’elle contenait, quitte à perdre un bras au passage. Les dentus s’approchant trop près de lui recevaient un coup d’arc qui avait pour effet de les repousser. Hélas, la masse était encore beaucoup trop importante, et il risquait de se retrouver submergé. Pour le coup, il avait vraiment fait preuve d’impatience et de témérité.
Alors, l’Elfe raccrocha son arc à son dos, et dégaina ses deux épées courtes de son carquois. Entonnant un chant de guerre propre aux Rôdeurs de sa voix grave, il continua de courir vers le centre du camp, tranchant à droite et à gauche, blessant sans tuer la plupart du temps, ou tenant simplement à distance. Mais arriva le moment où il se retrouva bloqué dans sa progression. Devant lui se dressait un Vampire et, fait étrange, tous les autres avaient cessé de s’approcher de lui. Le blond respirait la puissance. Il la ressentait sur chaque centimètre carré de sa peau. Bravement, l’Elfe le regarda dans les yeux, raffermissant sa prise sur ses épées.
« J’imagine que tu ne vas pas me laisser passer tranquillement, mon ami. Tant pis. Et si nous croisions le fer ? Je commence à me lasser de ne tuer que des Vampires de bas étage. » |
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| Sujet: Re: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Sam 8 Déc 2012 - 19:52 | |
| De sa vie jamais Felicya n'avait assisté ou participé à une bataille, et encore moins une bataille opposant deux peuples tels les vampires et les elfes. Les mains agrippées aux barreaux de sa cage qui la gênait maintenant plus que jamais auparavant, la jeune femme avait le front collé au métal et roulait des yeux écarquillés pour tâcher de comprendre ce qui se passait. Le camp vampire était attaqué par les elfes, c'était un fait, mais il y avait quelque chose de bien plus angoissant. Une crainte à l'état de murmure qui devint très vite un hurlement de la part du chef des vampires, suivit de près par un vomissement de flammes déversé par les cieux. Un dragon. Sa silhouette était indistincte à travers le brasier fumant et crépitant qui léchait avidement les tentes, mais la jeune femme n'avait pas besoin de le voir pour le suivre des yeux. Ses ailes majestueuses battaient l'air comme les voiles d'un navire en pleine tempête, et l'aura ancestrale qui se dégageait de la créature aurait pu faire tomber à genoux le plus vaillant des soldats. C'était la première fois que la roturière en voyant un vrai, un qui ne soit pas incrusté dans une tapisserie, et cette vision de la mort céleste en action était plus splendide et saisissante que tout ce qu'elle aurait pu imaginer.
Les cris de douleurs que sa conscience sélective avait décidé d'ignorer la tirèrent de sa stupéfaction béate en tambourinant furieusement à ses tympans. La panique avait cédé place à une organisation militaire chez les vampires, et les ordres fusaient à toute allure pour être exécutés dans la même cadence. Au milieu de toute cette agitation, coincée dans sa cage, Felicya se sentait terriblement vulnérable. Il aurait suffit que le dragon déchaîne sa fureur ardente sur la place où elle se trouvait et il en était fini de la petite guérisseuse humaine en mission qu'elle était ! Fuir, elle devait fuir. Ce combat n'était pas le sien et elle n'avait absolument aucune envie de s'en mêler, par le Dracos ! Les mains tremblantes, la jeune femme entreprit donc de déverrouiller cette fichu cage à oiseau rouillée qui l'entravait grâce à la clé qu'elle avait dérobée précédemment. Fuir. Elle jeta un coup d’œil nerveux aux alentours. Personne ne s'occupait d'elle, les vampires couraient en tout sens, entièrement focalisés sur la défense de leur camp.
La clé buta contre le bord de la serrure, une fois, deux fois, trois fois... Perle jura en sommant la Loutre d'arrêter les tremblements de ses mains comme elle le faisait lorsqu’elle opérait. Ce n'était pas le moment de céder à la panique ! La clé entra enfin. Tourna. Puis tomba dans l'herbe tandis que Felicya changeait de position pour forcer sur le mécanisme. Un juron de colère s'échappa des lèvres crispées de l'humaine. Perdant l'espace d'un instant son sang froid, elle empoigna les barreaux et les secoua énergiquement. Elle en avait assez d'être un trophée de chasse dans cette cage ridicule ! Sortir, elle voulait, non, plus que cela, elle DEVAIT sortir ! Tout de suite !
Blang ! Un choc effroyable projeta la cage à terre et l'envoya rouler jusqu'à l'autre bout de la place. Felicya n'eut pas le temps de comprendre ce qui se passait qu'elle était déjà étalée par terre, le corps à moitié sorti des restes de sa prison métallique éventrée par le choc. Jamais elle ne s'était posé la question de ce que pouvait ressentir une laitue dans une essoreuse à salade, mais à présent elle avait la réponse. Sauf qu'elle n'était pas une laitue, donc poursuivre sa vie dans l'ignorance de cette sensation fort désagréable qui transformait son corps entier en gong de souffrance lui aurait été mille fois préférable. Complètement assourdie, elle essaya de se redresser, mais le temps semblait s'écouler au ralenti. Elle ne parvint qu'à rouler lamentablement sur le dos, ce qui lui permit de constater qu'elle avait été percutée de plein fouet par la queue d'un dragon blanc gigantesque qui, même s'il n'avait pas l'air vraiment à son avantage, dégageait autant de prestance à terre que dans les airs. Et elle était encore vivante... Un sourire stupide se dessina sur ses lèvres l'espace d'un instant. Instant pendant lequel le temps accéléra pour rattraper son retard. Toujours à demi-sourde, La jeune femme sentit l'adrénaline l'attraper par le col et la jeter sur ses jambes en tambourinant dans sa poitrine comme un ordre bref et impérieux "cours !". Alors elle courut. Le monde tanguait dangereusement autour d'elle mais elle continuait de courir, à demi courbée, la main plaquée sur son avant-bras qui lui paraissait bien poisseux sous ses doigts. Pas le temps de regarder. Courir.
Suivant ses pas qui l'entrainait au galop vers un pan de tissu épais à moitié calcinée, Felicya s'engouffra dans une tente, se prit les pieds dans ce qui semblait être un tapis et s'écrasa lamentablement contre un meuble qui semblait être un... porte-manteau ? La jeune femme releva la tête pour le vérifier et se prit une masse en cuir à l'odeur familière en plein visage. Sa besace ! Elle avait retrouvé sa besace ! Souriant à se retour de fortune, l'humaine se redressa maladroitement et s'empara de ses effets personnels, enfilant rapidement sa cape dont elle rabattit le capuchon sur son visage et passant sa besace en bandoulière. Le monde lui semblait étonnamment paisible ici, aussi lorsqu'elle sortit de la tente d'un pas sûr, elle écarquilla les yeux de surprise en voyant l'agitation qui régnait dehors. Le calme n'était pas revenu sur le camp, loin de là ! Les lèvres s'agitaient de convulsion sur les visages des vampires alentours, mais aucun son ne sortait. Prise de panique, l'humaine tituba. Elle était sourde.
Serrant les dents pour ne pas hurler de terreur et tâchant de rester lucide pour sortir de ce guêpier sans se faire attraper, Felicya fonça droit devant elle, contournant à la dernière seconde un vampire aux yeux très clairs qui lui rappelait vaguement quelqu'un, même si pour le moment elle n'était pas en état de lui attribuer un nom. Elle due plonger derrière une sorte de piédestal où trôner d'étranges gros cailloux polis pour éviter une flèche qui passait par miracle dans son champ de vision. Dissimulée dans sa piètre cachette, l'humaine tenta de rassembler ses esprits, malgré la douleur lancinante qui parcourait tout son corps et son ouïe qui ne revenait pas. Elle devait partir, vite, mais dans quelle direction ? Désorientée et luttant contre la panique qui faisait trembler ses mâchoires, Perle chercha la réponse dans le chaos environnant d'un regard presque suppliant. |
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| Sujet: Re: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Dim 9 Déc 2012 - 12:32 | |
| Mais quel bourbier ici! Ils étaient seuls face à une armée. Comment avait-elle put se mettre dans cette situation inextricable?
Cymbor confortait cette idée. Et Lyroë détestait quand son dragon avait autant raison. Ce qui fit rire son lié écaillé. De quoi la rendre encore plus hargneuse et un vampire qui se dirigeait droit vers elle en fit les frais. Son arc et ses flèches redoublèrent. Un autre qui tentait de viser son lié fut blessé. Non mais pas touche à son dragon. Il était là par sa faute, il ne devait pas être blessé. Autour d'elle, l'elfe n'entendait que cris de désolation des vampires touchés par Cymbor, de la végétation et du reste du camp brûlant sous le feu sacré.
Alors qu'elle avançait vers son destin, sans trop savoir pourquoi ni pour qui. Les vampires s'occupaient en masse de la principale menace des flammes du dragon. Et l'archère ne pouvait que les comprendre. Il était leur principale menace. Pas les deux elfes avec un arc et des flèches. Mais quelle poisse! Cymbor était out et plus une aide aérienne de poids.
Lyroë vit le ciel s'assombrir d'un coup, alors qu'elle cherchait à se sortir de ce guêpier. Cymbor allait être encore plus hors jeu et elle et l'elfe fou aussi. Il fallait agir vite, car là, l'avantage allait être encore un peu plus vampirique. Les flèches n'y feraient rien. Les lancer à l'aveuglette pourrait s'avérer être en faite un piège plutôt qu'un bénéfice.
Dans ce cas, Lyroë devait appliquer la magie elfique. Que le Dracos lui vienne en aide. Si le soir arrivait pour les vampires autant aller au dodo pour eux. L'elfe leva rapidement l'index et le majeur en gardant les autres doigts repliés pour faire naître une fleur répendant rapidement un parfum somnolant. Si ça pouvait en calmer quelque uns le temps de s'en sortir, ça ne serait pas un grand mal.
Sans en voir les conséquences, Lyroë avança, car une autre préoccupation revint vite après ça. Lyroë sentit une douleur au plus profond de son être.
« -Cymbor? »
Celui-ci lui répondit d'avancer. Il avait vu des œufs. Il ne fallait pas les laisser aux vampires. Que ses frères ou sœurs ne soient pas prisonniers des vampires. Pourtant lui qui était neutre dans cette guerre de races devenait plus radical aujourd'hui. Peut être l'ambiance charnière du moment. Il était un rien compliqué ces dragons. Mais pas le temps de philosopher sur ça, elle en parlerait plus tard avec son dragon. C'est vrai, ces histoires d’œufs commençait à l'ennuyer. Elle n'était pas messagère ni livreuse. Mais quelque chose au fond d'elle la dérangeait. Cymbor cherchait à lui cacher des choses, elle le sentait. Elle ne put le décrire. Elle le savait c'est tout. Le dragon blanc se posa semant encore un peu plus le trouble à terre.
« -Cym, fuit, j'arrive. »
Autant dire, que le cri de désespoir de Lyroë resta sans retour. Cymbor n'en faisait qu'à sa tête pour l'aider. Un peu comme elle. Ils s'étaient bien trouver pour ça.
"-Cym, on y va, on se replie."
Lyroë chercha des yeux un instant l'autre elfe fou. Il était face à un grand vampire blanc, qui rien qu'à l'allure on sentait qu'il n'était pas comme les autres. Qu'importe, elle n'allait pas aller le lui demander. Partir de là par le même endroit qu'elle était arrivée. Pas la meilleure idée, mais au moins, elle aurait la connaissance du terrain, et chaque avantage même minime, en cette situation, était plus que bienvenue. Mais avant, elle devait prendre les œufs comme Cymbor lui avait demandé. Elle se dirigea vers le centre, là où son lié lui demanda de se rendre. Son image mentale était claire, même dans ce chaos sans nom.
L'archère sauta au-dessus d'un amas de choses par terre. Qu'importe ce que c'était, pas le temps de voir. Mais même si arriver fut facile les atteindre c'était autre chose. Alors que l'elfe n'avait presque qu'à tendre la main pour les prendre, elle fut projetée au sol. Par quoi, elle ne le sut pas de suite. Sonnée, elle mit un temps à reprendre conscience de ce qui se passait autour d'elle. Elle était à moitié affaler sur une sorte de trône. Face à elle, un de ces dentus qui brandissait une épée ou quelque chose dans le genre. Il faisait de plus en plus sombre et seul les feux de Cymbor faisait office de lumière. Elle devait être blessée à une jambe. Une douleur sourde se faisait ressentir. Même en faisant abstraction se concentrant sur son agresseur, elle l'a sentait. |
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| Sujet: Re: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Dim 9 Déc 2012 - 14:33 | |
| Allons y. Il n'attendait que cela. Les jeunes vampires étaient tous aux abois avec ces flammes, et la gigantesque bête blanche n'allait très certainement pas s'arrêter d'en cracher pour leur beaux yeux. Hochant sèchement la tête il serra Elegy dans sa main et se rapprocha du seigneur vampire tandis que celui-ci leur invoquait un mur de force. Une mesure qui ne serait pas de trop vu la précision des archers elfique. Lui-même n'était pas un tireur des plus redoutable, mais il fallait avouer qu'à son âge les armes n'étaient spécialement attirantes. Plantant son soutient dans le sol, il leva les mains en un geste semblable à celui de Lorenz et appela son énergie en une rivière puissante qu'il mêla à celle de l'autre grand maître. La vague gonfla, gorgée de l'énergie des deux vampires, se transformant en un puissant nexus. En cet instant ils n'étaient plus deux êtres, mais deux puits de pouvoir qui déchiraient l'intégrité du monde pour les besoins de leur cause. Le ciel s'obscurcit et bientôt ce fut la lune qui présenta son regard blafard aux guerriers présents alors que ceux-ci poussaient une clameur sauvage. Un sourire redoutable échappa à l'ancêtre alors qu'il rompait le contact avec Lorenz, sentant l'énergie s'échapper de lui. Il n'en avait pas usé autant qu'il l'aurait fallut en temps normal, mais c'était déjà suffisant pour être notable. Un coup d'oeil et un hochement de tête sec à l'adresse du seigneur vampire puis il s'éloigna, les yeux braqués sur sa cible qui semblait avoir quelques soucis avec le sortilège qu'il lui avait infligé.
Évitant la pluie de flamme qui s’abattait régulièrement sur le campement, et en profitant pour éteindre les foyers quand il le pouvait, il traversa la zone transformée en champ de bataille avec autant de grâce et de dignité qu'il en aurait montré si il avait été invité à une réception à la cour humaine. Les vampires qui se trouvaient près de l'elfe s'écartèrent en le voyant s'avancer, énergie crépitante au bout de ses doigts et l'entourant comme un voile de mariée. Il posa ses yeux scintillant sur l'individu et le cloua au sol un bref instant, tandis qu'il l'examinait avec critique. La déception était au rendez-vous, il s'était attendu à... à autre chose, c'était certain. Cet elfe là était jeune, et fou, à n'en pas douter, pour se permettre d'attaquer leur campement avec l'appui d'une seule dragonnière, aussi puissant soit son lié. Le sylvain avait peut-être réussit à se libérer et à tuer certains des vampires, mais cela s'arrêtait là. Il n'irait pas plus loin. Le toisant sans méchanceté il attendit que l'autre se mette à parler pour réagir, tandis qu'autour de lui les guerriers nocturnes s'écartaient avec respect.
« La plus élémentaire courtoisie voudrait que vous vous adressiez à moi par l'en-tête ' vous ', jeune homme, et que vous montriez davantage de respect à un aîné. La courtoisie n'est-elle pas l'apanage des elfes ou bien votre tradition se perd t-elle ? »
D'un geste, il appela de nouveau la malédiction des chaînes
« Et je ne serais jamais l'ami d'un soldat se complaisant à tuer des enfants » D'un revers il fut sur lui et le frappa de toute sa force titanesque, fracassant sa mâchoire avec l'arrondit de son bâton. Il appela ensuite à lui le sort humain flèche des arcanes, et visa l'elfe. Il n'était peut-être pas très à l'aise avec un arc, mais cela restait de la magie, et à cette distance il ne pouvait pas vraiment le rater. La première flèche partie sans attendre, suivit d'une seconde dans la foulée. Reprenant son arme, il observa son adversaire, près à se défendre et à broyer la menace une bonne fois pour toute. La faim qu'il ressentait toujours, appuyée par la dépense d'énergie, lui donnait à penser que cet elfe allait devenir son dîner même si il n'aurait certainement pas aussi bon goût qu'un humain. Il l'attrapa par le col.
« Je n'ai rien contre votre peuple elfe, ni contre vous. Mais il est hors de question que je vous laisse repartir. Priez le dracos, ou n'importe quel autre esprit. Votre heure est venue »
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| Sujet: Re: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Dim 9 Déc 2012 - 15:24 | |
| Et vlan, un vampire volant, et paf, un vampire en purée, et hop, un vampire en morceau. Zut alors, il allait devoir intervenir très vite vu les ravages terribles que faisait le dragon posé au beau milieu du camp. La question était, comment arrêtait-on un dragon en furie dressé juste devant vous comme une muraille infranchissable ? Quel sort marcherait sur lui ? Comment transpercer la formidable armure formée par ses écailles ? Il élimina tout de suite la possibilité d'utiliser ses dagues sur un tel mastodonte, ce serait une très mauvaise idée, sa dernière idée à coup sur. Il les dématérialia donc en fermant les poings et songea un instant à utiliser un drainage d'énergie pour épuiser la bête. Il changea d'avis rapidement néanmoins, ne sachant pas très bien le résultat que cela pourrait donner et l'effet que cela aurait sur son corps, comment savoir si il parviendrait à assimiler de l'énergie draconnique ? C'était bien trop risqué.
"Attrapes donc ça..."
Les javelots de glace fusèrent, mortellement précis. Il avait tenté de viser les yeux, espérant l'aveugler mais la créature bougea au dernier moment et son attaque alla sa fracasser contre la tête de son ennemi qui n'apprécia que moyennement ce traitement. Rugissant de rage il se cabra à demi dans une tentative d'écraser le vampire qui n'eut que le temps de s'écarter avec vivacité. Il ne perdit néanmoins pas de temps dans son mouvement et invoqua un impact de gel. L'air se glaça d'un seul coup et le sol devint glissant, il eut un demi sourire sombre. Il avait réussi à enliser les pattes du dragon.
"Tu as choisis le mauvais camp Ô Dragon, que pouvaient bien t'apporter les Elfes si ce n'est la mort ?"
Dressé devant la créature, il offrait un bien étrange spectacle. Minuscule comparé au dragon il était pourtant comme grandit par l'aura sombre de sa magie, nul n'aurait pu deviner à quel point son énergie s'épuisait, il savait qu'il lui fallait vaincre rapidement sous peine d'être lui même vaincu mais il n'avait pas l'intention de le montrer. Ce combat était crucial, c'était un tournant qui déciderait si oui ou non il avait la force de mener à bien ses projets. Rien n'était plus important que cet intant, rien d'autre ne pourrait plus l'arrêter une fois qu'il aurait vaincu ce dragon. Il était fort, il le savait mais cet intant était un instant de vérité, le serait-il suffisament ? Sa résolution s'affermit :
"J'ai juré de ne laisser personne me barrer le chemin, peu m'importe ce que tu es..." murmura-t-il pour lui même
Il croisa les bras jusqu'à toucher ses épaules au moment même où la créature blanche parvenait en un effort colossal à se libérer. Elle grogna de frustration et balaya la zone de ses flammes mais sans parvenir à le toucher, il était invisible...
Le sortilège d'invisibilité faisait partie des plus puissants de la magie Vampirique, il savait qu'il prenait un risque énorme en l'utilisant et que ce serait certainement l'un des derniers sortilèges qu'il pourrait lancer avant de s'épuiser totalement. Qu'importait, il était sur de lui. Il s'était préparé depuis des décennies pour ce seul moment.
Il visa soigneusement cette fois, sachant qu'il n'aurait qu'une seule et unique chance. Le brasier infernal qui couvait au fond de la gorge de son adversaire attirait son regard, à la fois terrifiant et magnifique.
"MEURES DONC !"
Il combina deux sorts, mêlant la puissance horrifiante d'un croc du dragon et d'une boule d'énergie qu'il envoya directement se loger dans la gueule immense qui lui faisait face. Avant même que le sort n'ai touché sa cible il se précipita à sa suite, ses dagues à nouveau matérialisées dans ces mains. Cette fois c'était l'instant de vérité, si le sort ne touchait pas pile la zone prévue il finirait sa non vie en un échec aussi retentissant que douloureux. Il n'y songea pas une seule seconde, son esprit était tout entièrement tourné vers la réussite de son attaque, rien n'était aussi clair pour lui que cet instant. Un clignement de paupière plus tard la boule d'énergie explosait dans le ventre de Cymbor, libérant la mort que le Maitre Mage avait mêlée à elle, le dragon hoqueta, trébucha, et finalement se figea lorsque les dagues Elfiques de l'Ancestrale vinrent se loger dans ses yeux. Etrange destin que celui d'Amarth et Lomë, les lames jumelles qui ce jour là se rendirent coupable de la mort d'un pilier de la magie.
Le déchirement fut terrible et Lorenz le ressentit au plus profond de son être, il venait d'accomplir l'acte le plus noir de ses deux vies, un acte qu'il ne regrettait nullement mais qui vint souiller irrémédiablement son âme et secouer brutalement la trame de la magie Armandéenne. Il en lâcha ses armes et perdit le contrôle de son sort d'invisibilité, vidé entièrement de l'énergie implacable qu'il venait de déployer. Glissant contre le corps qu'il venait de vaincre il grimaça en sentant la magie du continent trembler et reculer, il se sentait faible. Par le Dracos... Il s'était rarement senti aussi faible, avait-il été trop loin ? Il ne se sentit pas tomber, ses muscles déjà morts semblaient pour la première fois décidés à le lâcher pour de bon, cela ne pouvait pas être la fin toutefois, il avait vaincu... Non ? Son regard effleura l'oeil transpercé du dragon qui semblait le juger d'un air narquois, pourquoi avait-il l'impression de ne pas avoir gagné ?
Le sol... Il était au sol. Cela ne pouvait être, il ne devait pas montrer une telle marque de faiblesse devant les autres vampires. Il devait reprendre ses esprits, se relever, lever les bras et triompher, il le méritait bien après un tel combat... C'est ce qu'ils allaient tous attendre de lui... Tiens... Du sang... L'acier de ses yeux se ternit lorsqu'il observa la trainée rougeâtre dans laquelle il baignait... Du sang... Mais pas le sien non, pas celui dont il s'était nourrit peu de temps avant. Du sang draconnique... Seigneurs Esprits, il avait vaincu... Dommage qu'il choisisse justement ce moment pour perdre connaissance...
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| Sujet: Re: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Dim 9 Déc 2012 - 19:55 | |
| Musique d'ambiance 1 : OST Code Geass - Madder SkyLa courtoisie ? La courtoisie était certes l’une des valeurs-clés des Elfes, mais pouvait-on se montrer courtois avec un Vampire ? Avec un être ne vivant que pour sucer le sang ou transformer son prochain ? Pour lui, un Vampire était un Elfe ou Humain déchu, un être égaré dans la voie de la noirceur, dont le cœur est corrompu au plus haut point. A la limite, on peut plaindre ces êtres ayant perdu le chemin de la lumière, de la vertu, mais pas être aimable avec eux. Ils ne méritaient que l’extermination pour les crimes qu’ils commettaient chaque jour.« Notre tradition durera plus longtemps que la vôtre, Vampire. Le monde Elfique ne disparaîtra jamais, contrairement au vôtre. »A nouveau, des chaines surgirent et serrèrent ses membres, l’empêchant de bouger ne serait-ce que d’un pouce. Il sentit les lames de ses épées mordre la chair de ses jambes, et du sang chaud couler le long de celles-ci. Ainsi bloqué, il ne put parer le coup que lui porta le dentu. Un bâton, sans doute de mage, rentra en contact avec son visage, et il sentit nettement un os ou une articulation, il ne savait pas, se casser. Le coup le fit tomber au sol. Le sang qu’il cracha alla teindre l’herbe autrefois verte de sa couleur écarlate. Une étrange pensée lui traversa l’esprit : on aurait dit un rubis liquide.
Le Rôdeur, une nouvelle fois, se concentra pour faire voler en éclat le sortilège dont il était victime. Hélas, une fois debout, il n’eut guère le temps de pousser plus loin cette reprise de contrôle de son corps. Une flèche se planta dans son ventre, rapidement suivie d’une deuxième qui transperça son poumon droit. La violence du choc le fit tituber, et perdre l’équilibre. Anynduil tomba à genoux, au ralenti… Non, c’était lui qui voyait cela au ralenti. Il eut l’impression que sa chute dura des heures, des jours, des années. Comme s’il sentait sa dernière heure arriver, son corps poussait à l’extrême la moindre de ses sensations, le moindre de ses ressentis : il sentait chaque particule d’air glisser sur sa peau. Il sentait avec une netteté jamais atteinte la moindre des odeurs qui volait dans l’atmosphère : de la cendre, du sang, mais aussi l’odeur des arbres, des animaux, …
Sa main gauche lâcha Vyrith, la première des jumelles. Anynduil était un archer, un des meilleurs, sans doute. Il avait tué suffisamment de personnes avec des flèches pour savoir que, lorsqu’elles se plantaient à des endroits comme ceux-ci, les chances de survie étaient rares, voire quasi-inexistante, surtout au milieu des lignes ennemies.
La mort. Elle lui avait toujours semblé lointaine, un peu comme une amie vivant à l’autre bout du continent, que l’on croiserait quelque fois, au hasard d’un chemin. Mais aujourd’hui, il la sentait, près de lui. Etrangement, ce n’était pas désagréable. Il avait l’impression de se sentir plus léger, libéré de ses doutes et de ses craintes. Lorsqu’il le prit par son col, Anynduil le fixa droit dans les yeux. Il avait de plus en plus de mal à respirer, mais il lui fallait lui répondre. Il ne devait pas partir ainsi dans le silence. Il avait emporté suffisamment de Vampires dans la tombe pour être heureux, malgré le fait qu’il n’ait pas eu celui-là.« Si je dois… Mourir… C’est que… Telle était ma… Destinée… Urrrh… Mais jamais… Jamais la Soleil… Ne disparaîtra… Je prie… Je prie les Esprits pour que… Pour que vous trouviez la mort… Et que vos âmes… Reviennent… Reviennent un jour… Dans le droit chemin… »Le Rôdeur sentit nettement deux dents extrêmement acérées se planter dans son cou, et son sang partir vers ce point-là. Ou peut-être était-ce son imagination. Il sentait de moins en moins de choses. Ses deux blessures saignaient abondamment elles aussi. Ou peut-être pas… Allez savoir. Rassemblant ses ultimes forces, ayant au cœur le fol espoir de, peut-être, tuer celui qui l’avait tué, sa main droite leva Hélith, sa deuxième épée courte…******** Musique d'ambiance 2 : Howard Shore - Evenstar (B.O. Le Seigneur des Anneaux)Anynduil est allongé sous un sapin, près d’une cascade. Une cascade de plusieurs dizaines de mètres de haut qui, étrangement, ne fait pas beaucoup de bruit. Non, elle évoque plutôt celui du cristal. Le petit lac à ses pieds est d’une blancheur éclatante. L’eau est claire, et l’on peut voir le moindre détail de ce qui est sous sa surface. Il y a des poissons de toutes les couleurs, dessinant de véritables arc-en-ciels aquatiques.
Les fleurs et les arbres qui entourent cette sorte de clairière émettent des odeurs chatouillant délicatement ses narines. L’herbe sous lui est douce, et chaude. Ce paysage de montagne emplit son cœur de sérénité, de calme. Il n’a aucune crainte, aucune peine, aucun doute. Non, il se sent bien… Vraiment bien.
Et puis, d’abord de manière imperceptible, puis de plus en plus rapidement, une douce lumière argentée provient de ce qui semble être l’Est. Une silhouette s’approche de lumière… Non, se matérialise près de lui. Ses cheveux sont une véritable couronne Solaire, et ses yeux aussi verts qu’un champ d’herbe un matin de Printemps, juste après la rosée matinale. Anynduil se lève, et porte la main au visage de cette apparition, s’assurant qu’il est bien réel.« Elrélia ? »
« Anynduil. Je t’attendais. »
« Je suis… Mon cœur est empli d’une joie incommensurable de te revoir, mon amour. »
« Viens, Any. Nos âmes seront à jamais liées, désormais. »Ses lèvres touchent les siennes, leurs langues se mêlent. Sa bouche a exactement le même goût qu’autrefois, ce petit goût de fruit des bois, sucré, doux, quelquefois acide, mais toujours délicieux. Leurs lèvres se desserrent, leurs mains se joignent, et tous deux, marchant d’un même pas, se dirige vers cette lumière d’argent qui les inonde de plus en plus, jusqu’à totalement disparaître, se fondre en elle.
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Ainsi périt Anynduil Linwëlin, fils de Nenduil et Fionia Linwëlin, Rôdeur Impérial Elfique. Sa mort n’est que l’une des innombrables qui ponctuent l’histoire des peuples des Elfes, des Hommes et des Vampires, mais rappelons-nous qu’aucune mort n’est inutile. Nous avons tous le pouvoir d’influer sur ce monde. |
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| Sujet: Re: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Sam 15 Déc 2012 - 19:44 | |
| La situation échappait complètement à l'elfe. Et sentir l'emprise de ce répugnant vampire planté sa lame dans sa jambe ne faisait qu'accentuer cette désagréable sensation. Elle ne put retenir un cri de douleur. Cymbor le ressentit. Il l'appelait. Il se posa au sol, cherchant sa dragonnière et redoublant de férocité. S'attaquer à Lyroë, il ne l'acceptait pas. Qu'importe la race, le dragon était prêt à tout pour les sortir de là. Lyroë le savait. Il lui fallait juste le retrouver.
Elle se releva d'un coup, soutenu par une force venue du plus profond de son être. Comme si son lié lui insuffla celle-ci par la pensée. Une main le long de sa jambe blessée, alors que le vampire lui adressait des mots doux, l'archère passa de l'arc à la dague. Il voulait jouer au fanfaron en dénigrant sa condition. Il le paierait de sa lame. Celle-ci se planta dans sa chaire déjà meurtri par la vie. Lyroë se relava, non sa difficulté, mais la rage qu'elle portait dans son corps lui donnait une force que seul parfois on trouvait au plus profond de soi. Elle tourna la tête, cherchant son ami. Face à elle un autre spectacle d'horreur, près du trône, une femme aux cheveux blond comme les blés était aux prises avec un énième suceur de sang. Par le Dracos, combien était-il encore ? La dragonnière mit un temps à décider quand à son champ d'action. L'aider ou pas. Mais face à ces mangeurs de sang son choix se pencha vers une aide bienfaitrice. Dans un mouvement de la main, son autre dague tint aussi éloigné un temps le deuxième assaillant. Les deux bougres s'en retrouvaient bredouilles et à mal alors qu'ils espéraient un festin royal. Attrapant l'humaine par le bras, elle lui hurla de la suivre.
« -Ne restons pas dans cette fournaise ! »
Amorçant son départ l'elfe buta sans ménagement dans une sorte de piédestal et fit tomber dans une lenteur tranchant avec la vitesse des événements qui se déroulaient autour d'eux. Lyroë reconnu à ses pieds l'objet de la concentration de vampires. Des œufs. De dragons. Il n'y avait pas à tergiverser, même si prendre les trois étaient impossible et suicidaires, elle n'allait pas pour autant les laisser entre leurs mains. Pas question. Lyroë se pencha et en prit un. Elle se retourna vers l'humaine et lui fit signe de la suivre. Mais ce ne fut pas sans attirer les foudres d'un nouveau combattant prêt à mourir pour garder leur précieux trésor. L'archère se tourna vers l'ancienne prisonnière. Dans un calme presque olympien :
« -Je vous le confie. »
Elle lui posa dans les mains le précieux sésame.
« -Je nous ouvre le passage. »
Dans un geste vif et élégant, elle sortit son arc et décocha une flèche, puis une autre. Histoire d'entraver le vampire face à elles. Elle ouvrirait la route jusqu'à Cymbor. De là, ils s'envoleraient de cet enfer. Lyroë jouait de ses flèches avec dextérité. Seul importait l'ouverture d'un chemin, quand au sort des vampires, du moment qu'ils étaient à terre, ce n'était pas le soucis de l'elfe.
Au détour d'un feu de joie allumé par son dragon, la dragonnière le vit, il était face à un vampire à l'air hargneux. Il détonnait des autres par son charisme plus sûr et droit. Il avait cette allure que seul les leader ont. Cela ne faisait pas de doute. Lyroë lui cria de partir, de s'envoler. Cymbor lui fit comprendre que jamais sans elle. Elle se mit à courir vers son lié sans se soucier du reste.
Puis tout se stoppa. Comme si tout autour d'elle venait d'être mis sur pause, sauf le combat de Cymbor et du vampire. En un rien de temps, en un éclair, une boule de feu, se fut finit. Lyroë sentit sa vie se briser, son cœur se fendre et le sol s'ouvrir sous ses jambes. Sa vie s'enfuyait devant ses yeux sans qu'elle puisse agir. Elle cria, mais est-ce qu'un son en sortit. Cela n'avait plus d'importance. Plus rien n'avait d'importance, à part la douleur insupportable dans tout son être. Pas de celles qui sont physiques, comme sa blessure à la jambe. Non, c'était bien au-delà. Indescriptible. Elle chercha à s'avancer pour le voir se relever, le toucher, voir que tout ceci n'était qu'un cauchemar et qu'elle allait vite se réveiller. Mais elle ne put.
Dans un dernier souffle, Cymbor lui envoya une image. Celle de leur nuit dans l'étable, dans une ville humaine, quand avec l'autre vampire, son dragon et Mery, ils avaient failli mettre à feu et à sang une auberge en un rien de temps. Ce soir là, tout deux avaient parler de leurs rêves, de leurs espoirs. Jamais Lyroë ne l'avait fait avec personne. Jamais elle ne s’était confiée à quelqu'un de la sorte. Pas même à Mery ni à son père. Cymbor lui avait parlé de son rêve le plus profond. Encore jeune mais déjà pleins d'espoir. Celui de voir un monde en paix et en harmonie. Où les peuples s'accepteraient au delà de leurs différences, où les dragons seraient une force bénéfique et des êtres reconnus pour leur sagesse, leur savoir. Plus de guerre et de douleur. Mais pour cela, il faudrait que chacun apporte sa pierre à l'édifice. Lyroë, quand à elle, était plus pessimiste quand à ce doux rêve. Elle ne faisait pas confiance à la faiblesse des hommes et à l'arrogance des vampires. Et on venait de lui donner raison. Elle ne comprendra plus tard pourquoi son lié lui envoya cette idée, ce souvenir, ce rêve. Mais pour le moment seuls la colère, la douleur et la peine coulait dans ses veines. Tout était flou pour Lyroë. Elle sentait en elle un vide absolu et une force phénoménal, comme si un instant Cymbor lui insuffla sa puissance pour qu'elle puisse se battre et continuer à vivre son rêve, sa vie.
Cette force, cette envie de vengeance, l'elfe allait l’abattre sur ce vampire. Il allait subir le poids de sa peine et en souffrir pour sa longue vide de misérable déjà mort. Mais l'archère ne put assouvir son désir de vengeance pour le moment. L'humaine la rappela à la rude réalité. Elles se retrouvaient sans dragon au milieu d'un camp de vampires, blessées.
Comment elles s'en sortirent, Lyroë ne s'en rappelait plus vraiment. Son esprit ne se focalisait que sur son lié, son ami, sa vie à terre, sans vie. Cette vie qu'il avait donné pour la sauver elle et sa folie, son ignorance sans borne. Dans un coin de son esprit, elle se souvint de l'elfe rencontré derrière le chêne, à terre lui aussi. Folie des elfes de se croire immortel ?
Pour Lyroë, pour le moment, l'immortalité, la vie, sa longévité, tout ceci n'était qu'une prison sans fenêtres, sans espoir de s'en sortir.
(J'ai pas relu, bon c'est pas aussi bien que voulu, mais mon cerveau est out. Désolée encore pour le retard) |
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| Sujet: Re: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Dim 16 Déc 2012 - 0:16 | |
| Silence. Les yeux de Felicya parcoururent la place du camp vampirique comme si elle assistait à un combat entre deux meutes de loups. A la fois fascinée et terrifiée, elle n'arrivait pas à se sentir impliquer par cette lutte, non pas parce qu'elle ne la mettait pas en danger ou qu'elle n'en comprenait pas l'enjeu, mais parce qu'il lui manquait quelque chose pour qu'elle y croit. Le son. Elle observait un orchestre de cris et de métal s'entrechoquant sans que ne lui parvienne le moindre bruit, même infime. Ses oreilles ne fonctionnait plus, pas même un bourdonnement ne venait perturber la surface limpide de sa surdité. Le monde était devenu muet, et loin d'être reposante, cette situation était profondément angoissante. Surtout dans un camp de vampires. Surtout pour une humaine dans un camp de vampires.
Elle aperçut une silhouette du coin de l’œil, et pivota pour se retrouver face à un vampire qui... Elle fronça les sourcils en fixant sa bouche. Qui riait ? Menaçait ? Sans doute les deux à en juger par la lame qu'il lui agitait sous le nez. Prise de panique, elle recula de quelques pas. Voulut se retourner. Se ravisa. Il ne devait pas sortir de son champ de vision, même quelques centièmes de secondes, cela aurait relevé du suicide. Tachant de faire abstraction de son bras en feu et de son ouïe déficiente. Elle sortit ses aiguilles de ses gants et se mit en garde, ses yeux de glace rivé dans ceux de son adversaire qui faisait des moulinets avec son arme, savourant l'expression d'intense confusion que l'humaine ne parvenait à chasser de son visage habituellement si stoïque. Il chargea et elle para de justesse grâce aux aiguilles de sa main gauche, profitant de l'instant de répercussion du choc pour lancer ses projectiles qu'elle tenait dans sa main droite. Elle rata sa cible de quelques centimètres et poussa un juron en sortant de nouveaux traits empoisonnés. Elle ne parvenait pas à entrer dans la cadence du combat, son bras la faisait horriblement souffrir, elle était assourdie, affamée et assoiffée. C'était à peine si elle avait la force de tenir sur ses jambes, alors comment aurait-elle pu espérer pouvoir vaincre un vampire en pleine forme poussé par l'éclat de folie meurtrière qu'elle voyait briller dans ses yeux ? Il était le prédateur et elle la proie, elle n'était pas de taille. Un nouveau coup siffla en direction de son épaule et elle roula au sol pour l'éviter. Mauvaise idée. Privée de ses repères sonores, elle n'eut pas le bon timing pour se redresser par la suite et resta coincée au sol à ramper lamentablement en arrière pour éviter les coups d'épée de son assaillant qui s'amusait beaucoup de voir la prisonnière humaine ainsi humiliée. Maudit buveur de sang ! S'il n'y avait pas tous ces papillons noirs qui butinaient ses vêtements et son visage, il serait certainement moins en mesure de rire de sa situation !
Alors que le vampire s’apprêtait à se jeter sur sa victime, une silhouette aux cheveux de feu s'interposa et le fit reculer de quelques farouches coups de dague. Ses mouvements avaient une fluidité que la jeune humaine ne connaissait qu'au beau peuple. Sans perdre de temps à contempler sa sauveuse sortie de nulle part, Felicya se redressa, et aussitôt l'elfe lui saisit le bras pour l'entrainer à sa suite en articulant quelques paroles qui lui échappèrent. Peu importe, la guérisseuse n'avait pas besoin d'entendre pour comprendre qu'elle avait tout intérêt à suivre cette aide inattendue. Trébuchant sur les traces de sa sauveuse, elle la vit s'emparer d'une des grosses pierres lisses qu'elle avait aperçu tout à l'heure. *Non, pas des pierres, des œufs ! * des œufs de dragon ! La jeune femme n'en croyait pas ses yeux ! Sidérée, elle regarda l'elfe lui remettre son butin si précieux dans les mains en lui disant quelque chose. La jeune femme fronça les sourcils et acquiesça sans un mot en la regardant tirer des flèches avec une précision mortelle. Soudain confiante, elle lui emboita le pas en glissant leur trésor sous sa cape, le serrant contre sa poitrine aussi fort que si elle voulait le faire entrer dans sa cage thoracique pour le cacher à côté de son propre cœur. La situation venait de prendre un aspect tout autre : de prisonnière esseulée, elle était devenue fugitive aux côtés d'une elfe qui inspirait un respect indéfinissable et affichait un air farouche comme si se retrouver seule entourée de vampires en colère n'était pas plus terrible que de faire ses courses sur le marché. Déterminée et concentrée sur une destination qui était inconnue à l'humaine, elle ouvrait la voie avec une rapidité telle que Felicya devait courir aussi vite qu'elle le pouvait pour ne pas la perdre de vue. Mais où courait-elle donc ainsi ? Plusieurs fois qu'elles auraient pu bifurquer entre les tentes désertes pour s'enfuir, alors pourquoi continuer à s'enfoncer ainsi dans le camp ? La jeune femme allait poser la question mais elle se ravisa en avisant l'immense créature éclatante qui livrait un combat acharné contre le chef des vampires qu'elle avait vu tout à l'heure. C'est alors qu'elle comprit : l'Elfe n'était pas n'importe qui, c'était une dragonnière ! Si la situation n'avait pas été aussi critique, l'humaine en serait tombée à la renverse.
Les yeux rivés sur le dragon majestueux, Perle s'attendait à le voir réduire son ennemi en cendres, aussi la suite la prit de cours. Une boule de feu percuta le géant ailé, et il s'effondra. Sa liée aussi. Tous les vampires se figèrent et observèrent la scène, fasciné par ce spectacle tragique et irréel. Felicya, elle, s'en détourna aussitôt. Prenant les choses en main avec un sang froid qu'elle ne se connaissait pas, elle comprit que c'était à son tour d'agir. Ni une ni deux, elle prit l'Elfe par le bras d'une main en continuant de plaquer l’œuf contre son cœur de l'autre. Elles devaient sortir de là, tout de suite !
Fonçant tête baissée droit devant elle, l'humaine entraina l'archère dans son sillage, ignorant les vampires qu'elle bousculait en filant à toute allure juste sous leur nez. Fuir, ne pas se retourner, ne pas tomber, ne pas penser à son bras qui la lançait toujours, garder les yeux rivés sur l'objectif: ce petit morceau d'obscurité boisé qu'elle apercevait entre deux morceaux de toile sombre. La forêt, elles y étaient presque. Étaient-elles suivies ? Felicya priait le Dracos qu'il leur épargne de nouveaux instants désagréables : l'elfe semblait totalement désarmée face à la perte de son lié et l'ancienne captive carburait à l'adrénaline, n'ayant pas mangé ni bu depuis trop longtemps déjà.
Plus que trois, deux, un pas... Ça y est, elles avaient rejoint le couvert des bois ! Mais ce n'était pas suffisant, courir, il fallait encore courir, mettre l’œuf en sureté ! Une silhouette familière attira son attention entre les arbres. Brume ! Par le Dracos, elle l'avait suivie ! Jamais de sa vie la jeune femme n'eut été aussi heureuse de revoir quelqu'un ! Accélérant au bout de son effort, elle siffla doucement pour se faire reconnaitre de la jument et se hissa en hâte sur la selle qui était toujours à sa place. Sans lâcher un seul instant la main de l'elfe, elle l'aida à monter derrière elle et se pencha sur l'encolure de sa monture pour lui insuffler la force de courir plus vite que le vent pour les sortir de ce mauvais pas. Ce ne fut qu'une fois au loin qu'elle se retourna pour observer sa sauveuse. Elle ne connaissait pas de mot ou de remède qui aurait pu chasser le masque de souffrance qu'elle affichait. Alors elle ne dit rien, se contentant de serrer doucement sa main dans la sienne. Au bout de quelques minutes elle murmura, la gorge nouée :
- Merci. Pour lui et pour moi.
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| Sujet: Re: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Dim 16 Déc 2012 - 20:44 | |
| La mort. Qu'elle douce délivrance ce serait que de la sentir se pencher sur son épaule comme une marraine bienveillante pour lui faire boire le vin des temps éternels. Il l'accueillerait comme une égale, comme une vieille amie longtemps attendue et désirée. Qui donc pouvait craindre la mort, alors qu'elle était un chemin vers le repos éternel, vers la plénitude et la fin de toutes les souffrances de la terre. Pour lui qui s'était vu refusé ce cadeau sans prix il n'y aurait rien de plus beau que de disparaître, de s'endormir définitivement. Dormir... il ne pouvait dormir depuis si longtemps, et son esprit s'étirait vers l'infini sans en avoir la capacité, il était si las. Las des batailles au noms de causes futiles, las de la peur qu'éprouvait les vivants à l'approche de la mort, las de ces jugements hâtifs et de ces insultes sifflées comme des serpents en furie, las des promesses creuses et vides dictées par l'ego et le manque de compréhension. Pauvre hère, il n'était rien moins qu'un enfant égaré de plus sur une voix qui ne menait à rien. A quoi lui servait-il de son montrer aussi borné. Il ne savait rien, n'avait pas eut le temps de découvrir les vérités du monde. Que savait-il du droit chemin, véritablement ? Rien, il était un pion de plus sur l'échiquier du chaos. Pauvre enfant. Il allait au moins avoir droit à la mort, cette compagne silencieuse mais douce qui l'emporterait loin des affres de l'ignorance et de la guerre. Il aurait tant aimé faire de même. Dormir à jamais, ne plus voir ce que cette terre folle infligeait à ses enfants.
Dracos n'entend-tu pas ? Dracos où-est tu ? Toi qui a répondu aux plaintes de ces êtres minuscules qui souhaitaient une chance de se racheter. Pourquoi les laisser ainsi souffrir ? Si le retour des dragons était à l'origine d'une telle guerre, d'une telle souffrance, alors peut-être aurait-il mieux valut qu'ils ne reviennent jamais. On avait offert une chance à ces individus, et ils la gâchait vainement... Y en avait-il un seul, là au dehors, qui soit digne de recevoir un pouvoir aussi destructeur ? Qui soit capable de guider les peuples vers un avenir plus radieux ? Cet oiseau rare, y avait-il la moindre chance qu'il existe ?
Certain aurait-put croire qu'il s'agissait de lui, mais ils se trompaient. Il était vieux et fatigué, et il n'avait plus l'énergie de sa jeunesse. Pour lui, il ne restait aucune option si non servir les siens jusqu'à la mort, puis couler paisiblement dans l'oubli le plus total. Tout autour de lui il y avait le feu, la mort, les cendres et la haine, les cris des soldats, le sifflement des flèches et le crépitement de la magie. Tout était chaos, sourds sentiments de colère ou de peur, de triomphe ou d'agonie. Cet instant où la bataille tourne définitivement en faveur d'un camp ou d'un autre, tel une balance dont le plateau pencherais dangereusement, cet instant là où le néant triomphait sur la vie en une symphonie macabre et démente... on y était enfin. Et bien malgré lui, il était également une note de cette odieuse partition, lui qui ne cherchait qu'à maintenir un certain équilibre. Pouvait-il demander la mort pour cela ? Il en doutait, c'était un présent délicat que l'on offrait qu'aux plus méritants. Il ne le méritait pas encore, sans aucun doute, mais peut-être un jour, oui un jour, il parviendrait à prouver sa valeur et à décrocher le fruit défendu de l'arbre. Sa propre mort. Elle devrait attendre, hélas, il devait dispenser celle d'un autre à l'heure actuelle. Soupirant, son beau visage arborant une expression de tristesse navrée il rompit enfin la clameur de la bataille de sa voix douce
« Ainsi soit-il enfant, présente mes respects au Dracos lors de ton passage devant lui et si tu le peux, dit lui de ne pas m'oublier. Adieu » Avec douceur, il enlaça l'elfe comme il l'aurait fait d'un ami cher, ou d'un enfant qu'il aurait souhaité préservé et conforter. Dénudant le cou gracile, il planta ses crocs dans la chair tendre de la jugulaire, passant la paroi dure sans mal alors que le sang au goût infâme coulait à longs flots dans sa gorge. Sans impatience, il vida sa victime, lui faisant le moins mal possible pour faciliter le sommeil anémié qui viendrait bientôt l'emporter. L'épée frappa contre la protection de ses épaules, mais il ne la remarqua même pas. Le sang... le flot vital à la sublime couleur carmine qui venait animer chaque parcelle de sa peau, tel un vent faisant flamboyer un feu au dépend d'un autre, il avait complètement oublié à quel point le sang d'un être tel que celui-ci pouvait être bon, tout en étant proprement affreux. Son premier véritable repas depuis... longtemps. Il s'en repentissait, mais ne pouvait faire autrement. Ce sang était sa vie, son énergie, sa seule nourriture, et bien qu'il soit contraint de mettre fin à la vie d'un être pour cela, il ne pouvait faire autrement. Du moins honorait-il la mémoire de celui qui lui offrait son sang.
Puis, après un long moment, la dernière goutte carmine fut absorbée et il relâcha avec douceur le corps inerte, le laissant tomber à terre. Il regarda les alentours, notant ce qu'il avait occulté pendant son repas. La déchirure de la magie, la sensation de vide intense... et le cadavre du grand dragon blanc au milieu du camp. Bravement, la bête était morte en combattant, tentant d'aider sa maîtresse dans son entreprise, mais à quoi bon... à quoi bon vraiment ? Elle était morte, cette courageuse bête, et rien ne la ramènerait. La magie et le futur d'Armanda vacillait soudain, alors que l'auteur de ce geste atroce reprenait conscience, près du trophée de sa victoire. Il était mort, ce dragon, et la terre pleurerait son départ des jours durant, peut-être des années durant... l'un des piliers de la magie venait de disparaître à jamais. Et les vampires exultaient, déments. Pauvre Armanda... mais au moins ils avaient vaincus, et les enfants étaient en vie. Il ne pouvait que se consoler ainsi. Alors que Lorenz se relevait et s’intéressait au grand corps blanc lui décida de remettre de l'ordre dans le camp, ne souhaitant pas soutenir la vue de cette désastreuse bataille pour le moment. Il remit de l'ordre dans les rangs, tout en posant des questions sur son fils, sur Adryne, qui ne semblait pas se trouver là. Dirigeait-il un groupe de vampires dans une autre partie du royaume humain ? Était-il en mission comme le dragonnier et son destrier noir?Les plus jeunes le regardaient avec de grands yeux, d'autres plus vieux semblaient mal à l'aise... Quelque chose n'allait pas, vraiment pas. Un sombre pressentiment noyait son cœur mort. Où était son fils ? Où était Adryne ? Il ne pouvait être qu'avec l'armée, une telle guerre le concernait. Puis le couperet tomba finalement, comme une flèche en plein cœur, comme une montagne l'écrasant de tout son poids cyclopéen.
« Seigneur... il est mort... Le seigneur Lorenz l'a tué en combat singulier alors qu'il l'avait défié pour la place de chef »
Mort. Adryne mort ? Partis avant lui ? Exécuté ? Non cela ne se pouvait, cela ne se devait pas, c'était impossible, impossible ! Il ne pouvait être mort. Voilà ce qu'il se répétait en boucle alors que le monde semblait s'effondrer autour de lui. Il ne pouvait être mort ! Non... il ne pouvait pas être partis, il ne pouvait pas l'avoir abandonné ! Il avait juré d'attendre, attendre autant qu'il le faudrait ! Jusqu'à la fin des temps si il le fallait. Et son cœur... pourquoi son cœur souffrait-il ? Il avait mal, il avait si mal, il se sentait si oppressé, comme si il manquait d'air... mais l'air ne lui était pas indispensable. Il avait si mal, comme si des griffes glacées s'étaient refermées sur son cœur pour le presser jusqu'à le faire éclater. Il avait si mal... il ne pouvait pas avoir si mal, ça allait le rendre fou...
Puis soudain, comme un éclaire le frappant, il se figea, vivante statue de marbre. Non... Adryne ne l'avait pas abandonné, il lui avait été arraché de force, pour rien. Par... Lorenz. Lorenz... En son cœur, la douleur se vaporisa sous une haine bouillonnante comme la lave d'un volcan en éruption. L'énergie se mit à crépiter au bout de ses doigts. Lorenz était la cause de tout, le coupable oui, un coupable à punir. Il lui avait prit son fil, la seule chose qu'il aimait, il lui avait volé... Il le haïssait, oh Dracos, il n'avait jamais hait qui que ce soit, mais il le haïssait, de tout son être, de toute son âme, de tout son corps. C'était un véritable besoin. Il lui fallait le retrouver, revenir sur ses pas. Il devait payer, il devait le faire payer pour la mort de son fils. Il n'allait pas le laisser s'en tirer ainsi. Jamais ! Pas tant qu'il aurait une once d'existence en lui ! Pivotant finalement sur lui même il marcha à pas rapide, les oreilles bourdonnantes, les muscles crispés et les yeux furieusement rouges, et arriva bientôt sur le lieu du drame, dos au seigneur vampire. Saisissant son arme à deux mains il rugit férocement « LORENZ !!!! » puis abattis son arme sur lui de toutes ses forces.
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| Sujet: Re: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Dim 16 Déc 2012 - 21:34 | |
| - Citation :
- Du sang... Il l'observe couler d'un oeil agacé, ce qu'il peut être maladroit parfois ! Il vient de se couper avec sa propre dague alors qu'il sculptait un pendentif pour sa belle. Sa belle qui l'observe à présent avec attention, trop d'attention peut-être... Echange de regard, l'elfe sourit d'un air d'excuse :
"Je ne fais rien pour te faciliter la tâche n'est-ce pas ?"
Détournant à grande peine son regard de la blessure, la vampire secoua la tête :
"J'ai passé l'âge de sauter sur chaque goutte de sang qui passe. Mais si tu pouvais tout de même éviter ce genre de choses cela m'arrangerait."
Lorenz haussa les épaules en reprenant son ouvrage, mollement appuyé contre le grand chêne qui servait si souvent de refuge à leur idylle.
"Si tu te décidai à me transformer la question serait réglée, je n'ai rien à faire dans ce royaume je ne me sens pas plus Elfe que toi et tu le sais."
Il avait parlé d'un ton désinvolte, en réalité il était tendu. Ce n'était pas la première fois qu'il lui faisait cette requête. Il avait à chaque fois essuyé un refus pour une raison qui lui échappait, cette fois serait-elle la bonne ? Il en doutait, mais que pouvait-il faire d'autre qu'essayer ? Ce matin encore il avait essuyé les railleries de ses "frères" devant son manque de talent au tir à l'arc, certes il était un magicien plus que prometteur mais Dracos ce qu'ils pouvaient l'agacer à toujours le juger sur ses performances physiques ! Il n'était pas un guerrier, et alors ? Sa force magique était déjà remarquable et il promettait de devenir un excellent politicien, que devait-il faire de plus pour s'intégrer à son propre peuple ? Il eut un nouveau sourire ironique à cette pensée, le souhaitait-il vraiment en fait ? Il était vrai qu'il n'avait fait aucun effort en ce sens et qu'il en faisait de moins en moins à présent qu'il avait rencontré Enelya la vampire, cette vampire qui était à présent toute sa vie. Combien de chance sur un million y avait-il pour que lui Lorenz tombe amoureux d'une vampiresse ? Pas beaucoup certainement et pourtant...
"Nous avons déjà eu cette discussion, pourquoi nous presser ? Nous avons toute une vie devant nous, la tienne. Te voir là vivant est pour moi comme une renaissance, ne m'enlève pas cela Ernil Gûr.
Entendre le parlé Elfique dans sa bouche était étrange, Lorenz comprenait mal l'intérêt profond qu'elle semblait ressentir pour cette langue. Elle avait longuement insisté pour qu'il lui en apprenne quelques mots, depuis c'est ainsi qu'elle le désignait. Prince de mon Coeur, et même si en réalité il n'avait absolument rien d'un Prince il aimait cette formule. Il préféra ne pas répondre, conscient qu'insister ne serait pas utile. A la place il laissa tomber son oeuvre du moment et son couteau, de toutes façons il n'arrivait à rien, il n'avait jamais été très manuel. D'un geste doux, il l'attira contre lui pour mieux lui murmurer à l'oreille
"Je suis patient melü-baul-Gür, à la longue j'obtiendrait ce que je désire."
Elle se lova dans ses bras non sans lever les yeux au ciel mais ne répondit pas, le silence était sacré dans ces moments si rares. Ses frères et soeurs Elfes avaient l'oeil acéré et ils avaient bien du mal à trouver des moments pour pouvoir se rencontrer. Bien loin de ces considérations, Lorenz ferma les yeux, un sourire aux lèvres... ************* ... Qui se flétrit aussitôt. Douleur... Pourquoi cette douleur alors qu'il devait à ce moment là nager en plein bonheur ? L'épuisement qu'il avait oublié s'abattit sur lui d'un seul coup de même que la douleur diffuse qui irradiait de chacun de ses muscles. Mais tout cela n'était rien, rien face au poids de ses souvenirs. Son rêve n'avait été qu'une réminiscence du passé, Enelya était morte depuis bien longtemps sous les flèches de ceux qui avaient osé se présenter comme ses frères et soeurs. Elle avait fini par accéder à son désir, mais à quel prix ? Venges-moi avait-elle murmuré, devient fort et venges moi... La folie qui menaçait d'effacer son esprit s'écarta d'un seul coup, remplacé par la haine. L'acier brilla. Il avait ouvert les yeux, brusquement... ************ ... Il roula sur lui même avec difficulté, luttant pour reprendre vraiment ses esprits et faire obéir ses muscles. Ils protestèrent avec véhémence lorsqu'il se redressa en grimaçant mais il ne s'y attarda pas, son regard était posé sur quelque chose de bien plus intéressant. Le dragon... Impressionnante masse blanche qui reposait là, semblant dormir paisiblement. Aucun souffle n'animerait plus jamais cette créature, aucune étincelle ne s'échapperait de ses naseaux. Et la magie... Ô Dracos... La magie... Il la sentait qui tremblait, qui vibrait et qui hurlait... Par les Esprits ! Le continent tout entier semblait lui hurler son mépris aux oreilles. "Je n'avais pas le choix..."
Il murmurait pour lui-même, tentant de se convaincre. Qu'aurait-il pu faire d'autre ? Se laisser tuer ? Laisser cette créature ancestrale mettre à bas tous ses projets, ses rêves de vengeance ? Rompre la promesse qu'il avait fait à Enelya ? Non bien sur que non, il avait été forcé de commettre cet acte aussi atroce soit-il et il ne le regrettait pas, il n'avait pas le droit de regretter. Il devait continuer d'avancer. Et il avança. Tremblant sur ses jambes pour la première fois depuis bien longtemps, il tituba plus qu'il ne marcha vers la silhouette fantômatique. Il leva une main, hésita, puis la posa sur l'encolure encore chaude. Enelya aurait-elle été fière de lui ? Peut-être pas... Avait-elle seulement imaginé au moment de lui faire faire cette promesse qu'il irait aussi loin dans sa folie vengeresse ? Sans doute que non... En y repensant il s'en fichait pas mal, aucun acte aussi abject soit-il n'était assez terrible pour faire payer au monde la souffrance qu'on lui avait infligé. "Je tiendrai parole, quoi qu'il en coûte à cet univers et à mon âme."
Lomë apparu dans sa main, petite dague fine qu'il utilisa pour trancher la peau dure entre deux écailles. Le sang coula, brûlant. Il jura en langage Elfique quand le liquide entra en contact avec sa paume. La peau grésilla et il grinça des dents, la peau à vif. Le sang draconique avait vraiment des vertus étranges... Il se souvenait à grande peine des leçons sur ce sujet qu'il avait reçu chez les elfes. **Des pires malédictions qui soit, la malédiction du sang de dragon est sans doute la plus douloureuse et la plus infâme. Boire ce sang a des effets terribles sur le corps et l'esprit, mais il rend fort, aussi fort qu'un dragon. Ce n'est pas là très important toutefois, revenons à notre leçon car de toutes manières qui serait assez fou pour accomplir un tel acte à supposer même que les dragons reviennent ?**
La voix du vieux maître de magie qu'il avait tant méprisé lorsqu'il était encore un elfe lui résonnait encore dans les oreilles même si les détails exacts de cette leçon lui échappait. Il fronça les sourcils, plongé dans ses réflexions. Lui avait-on précisé les effets exacts sur le corps et l'esprit ? Et jusqu'à quel point cela rendait fort ? Cela ne lui revenait pas. Sans trop savoir ce qu'il faisait, il tira une fiole d'une poche de sa tunique et l'empli du liquide vermeille. La fumée lui irrita les yeux lorsqu'il serra le bouchon, il la leva à hauteur de ses yeux et nota le léger bouillonnement en surface, brûlant... Refroidirait-il seulement ? Surement pas... Vouloir le boire supposerait une très forte motivation au vu de la brûlure que cela pouvait engendrer, il en frissonna et serra convulsivement le poing sur sa récente blessure. "Je suis fou, mais pas assez..."
Un demi sourire lui monta aux lèvres à cette pensée et il rangea la fiole contre sa peau. Il l'étudierait. Sans doute pourrait-il apprendre pas mal de choses sur les propriétés de ce sang, quand à le boire à moins d'y être totalement obligé il ne s'y risquerait sans doute pas. Il n'avait pas besoin de cela de toutes manières, ne venait-il pas de vaincre un dragon ? Il leva les yeux à ce moment là, croisant le regard effaré d'un vampire. C'est certainement ce qui sauva sa non-vie, l'être fixait un point derrière lui, les pupilles dilatées. "Qu'est-ce que..."
Un instinct irrépressible le poussa à s'écarter, il ne fut trop lent que d'une demi seconde à peine et le baton heurta son épaule, lui arrachant un grognement de douleur. Achroma... Achroma l'attaquait... Pourquoi ? Un défi du prince ? Lui aussi voulait sa place ? Si c'était le cas il choisissait fort bien son moment, Lorenz ne se sentait pas capable d'invoquer le moindre sort et physiquement il ne pouvait pas prétendre être au meilleur de sa forme.. Dracos... Qu'allait-il faire ? Il recula vivement pour éviter un nouveau coup et croisa le regard de son adversaire. Ce qu'il y vit lui retira tout espoir de s'en tirer autrement que par le combat, la rage, la haine, la peine aussi... Mais que lui arrivait-il à celui là ? "A quoi joues-tu ?" interrogea-t-il en reculant encore, les yeux fixés sur l'arme Son épaule le lançait mais il pouvait fort heureusement la bouger, Amarth sa longue lame vint s'installer dans sa main gauche et il se tassa sur lui-même en une posture défensive tout à fait de circonstance. L'autre voulait sa peau, il le lisait dans ses yeux et dans chacun de ses gestes. Et bien il n'allait pas l'avoir si facilement ! Concentré, le maître mage sonda ses pouvoirs. Il pouvait peut-être utiliser un petit sort, deux si il avait de la chance. Pas de quoi tuer non mais peut-être pourrait-il déconcentrer son ennemi suffisamment pour lui planter ses lames dans la peau... Avait-il encore assez d'énergie magique non ? C'était impossible à savoir, si c'était le cas alors ce serait la fin de Lorenz Wintel car que pouvait les lames face à la magie dont lui-même avait si souvent vanté la supériorité ? "Tu crois me vaincre ? Tu crois pouvoir prendre ma place comme Adryne l'a cru ? Soumet toi vampire, où tu connaîtras le même sort !"
Sa voix rauque claqua dans le silence, comme toujours il savait toucher les points sensibles et il ne risquait rien à énerver encore plus son adversaire étant donné que celui-ci voulait déjà le tuer. Dans le meilleur des cas, il serait trop furieux pour ne pas commettre une erreur ou deux... "Ne crois pas que je sois sans ressources, ce serait une erreur grossière..." siffla-t-il, l'acier de ses yeux plongés dans ceux d'Achroma. Contre sa peau, il sentait la douce chaleur de la fiole. Dracos savait qu'il ne voulait surtout pas en arriver là... Il serra les manches de ses dagues avec plus de force qu'il n'en aurait fallu, disciplinant ses muscles épuisés d'un effort colossal. Le visage lisse et sans crainte apparente, il attendit l'attaque... |
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| Sujet: Re: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Dim 16 Déc 2012 - 23:04 | |
| Il l'avait raté. La frustration lui arracha un grondement de fauve en furie. Il l'avait raté. Si seulement la raclure n'avait pas bougé, il lui aurait proprement fendu le crâne en y mettant toute sa force. Il allait finir par étouffer sous la haine et la violence qui brûlaient en lui comme un incendie ravageur. Il essaya de nouveau de le transformer en purée d'un coup de bâton, mais il l'esquiva. Leur regards se croisèrent, celui du blond, rendu fou par la douleur de sa perte, et celui du seigneur vampire qui semblait ne pas comprendre ce qui lui tombait dessus. Peu importait, hurlait son esprit, peu importait qu'il comprenne ou non, il allait le tuer.
Il allait le faire souffrir, souffrir autant qu'il le pourrait, jusqu'à ce qu'il le supplie de le tuer. Hors de question de ne laisser qu'un lambeau de cet être infâme, de cette peste qui avait oser emporter son fils bien aimé. Du sang battait à ses tempes, ou semblait y battre, tandis qu'il grinçait follement des crocs, rêvant de les planter dans le cou de Lorenz et de l'égorger comme un simple porc. Il ne lui avait pas répondu la première fois, alors qu'il se campait, son bâton fermement serré dans ses mains, attendant le moindre instant d'égarement pour se jeter sur lui et en finir une bonne fois pour toute. Il aurait put être calmé, un bref instant, il aurait put, d'une manière ou d'une autre.
Malheureusement Lorenz prononça le nom à éviter et ses yeux s'écarquillèrent encore davantage, si seulement s'était possible, et la lueur de folie furieuse qui y brillait comme une torche empoisonnée et nauséeuse se transforma en brasier. Un hurlement strident, à faire saigner les tympans, lui échappa, un cri de pure agonie. La magie vint imprégner son corps en quelques secondes. L'éclaire partit sans qu'il s'en rende compte, suivit par la boule d'énergie juste derrière avant qu'il ne lui expédie un œil de dragon, ne cherchant pas à savoir si il avait touché ou non, il le martela sans discontinuer de boules de feu, bien décidé à l'atteindre d'une manière ou d'une autre. Dans sa folie et dans sa rage, il ne ressentait nulle fatigue, nulle hésitation.
Il n'y avait plus que sa douleur et sa détermination inébranlable à transformer l'assassin de ce qu'il aimait en trophée sans vie. Alors qu'il interrompait un bref instant le barrage de flammes, c'est de son bâton qu'il tenta de l'écraser. Il n'avait plus d'autre raison d'exister, plus aucune raison de se battre ou de continuer d'avancer, tout ce qui lui restait, c'était cet acte unique, profond, qui serait d’éviscérer Lorenz avant de le pendre à un arbre pour le plaisir des corbeaux, comme un vulgaire gibier de potence. Il n'avait plus de raison, tout son être clamait comme une foule en furie, avide de sang, appelant la mort de son adversaire avec la passion d'un orgiaque antique. A la faveur d'une accalmie il hurla de toutes ses forces, tandis qu'il préparait un nouvel œil du dragon « TU L'A TUE ! » Croisant de nouveau son regard, il siffla, venimeux, haineux, vengeur pâle crépitant de magie « je te jure que tu vas mourir vermine, de mes mains » Il relâcha sa magie...
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| Sujet: Re: Le Chant du Cygne [PV Lyroë Tuwiel, Lorenz Wintel et Achroma Seithvelj] TERMINE Lun 17 Déc 2012 - 11:07 | |
| La magie... La terrible et implacable magie... Combien de fois avait-il chanté ses louanges ? Se riant de la faiblesse de ses adversaires. C'était cette magie, sa seule véritable richesse qui lui avait permis de tenir le coup lorsqu'il était encore un Elfe. C'était ce qui le rendait différent, ce qui faisait de lui un être exceptionnel. Dès sa naissance il avait hérité d'une puissance démentielle, qu'il avait travaillé à chaque seconde et jusqu'à épuisement. Un cristal brut qu'il avait taillé dans la sueur et parfois le sang jusqu'à devenir ce qu'il savait avoir été toujours destiné à être : un Grand Maitre. Un puissant parmi les puissants, un de ces êtres capables de donner la mort et la souffrance d'un seul geste clé. Un être qui se rirait de la force physique et des armes de ses adversaires. Et aujourd'hui... Aujourd'hui elle se retournait contre lui. Malgré son état de fatigue l'ancestral avait encore la force de soutenir un combat à condition qu'il soit court, il avait évité à nouveau le bâton de son adversaire. Sûr de son fait il avait tenté de provoquer une erreur de sa part en le faisant sortir de ces gonds, et par le Dracos il avait un peu trop bien réussi ! Si le hurlement lui déchira les tympans, ce ne fut rien à côté du choc de l'éclair qui vint lui déchirer les entrailles. Jeté directement à terre, le Prince songea bien une petite seconde à invoquer un bouclier quelconque mais les restants pitoyables de puissance que son corps pouvait encore fournir ne lui seraient pas d'une très grande utilité. Ainsi donc c'était cela que l'on ressentait lorsqu'on se retrouvait à la merci d'un autre être ? Lorenz avait bien souvent vécu ce cas de figure, mais c'était bien la première fois qu'il se retrouvait dans le mauvais rôle... Foudre, boule d'énergie... Une association que lui-même aimait utiliser. La puissance de ce dernier sort l'envoya voler un peu plus loin, la peau effroyablement brûlée et les dents serrées, bien décidé à ne pas laisser filtrer un gémissement. Perdre c'était déjà désagréable, mais perdre en étant pitoyable par dessus le marché ça il ne pouvait le tolérer ! Il reconnu le geste clé suivant sans problème, il l'avait bien souvent effectué.. Sachant ce qui allait suivre, il se recroquevilla dans un vain effort pour... Pour quoi en fait ? On ne pouvait échapper à un Oeil de Dragon sinon en utilisant un sort de défense. La douleur fusa, inhumaine. Un sort tout spécialement conçu pour faire hurler ses victimes en enflammant chaque muscle, chaque terminaison nerveuse, chaque neurone jusqu'à ce que la cible ne soit plus que folie ou bien que la cruauté malsaine du lanceur soit rassasiée. Ce qui le sauva ? Certainement pas une quelconque faveur de son ennemi, celui-ci était bien au delà de toute considération du genre "vais-je le rendre fou si je continue ?" et au contraire de Lorenz qui avait toujours utilisé ce sort avec une parfaite maîtrise celui-ci y mettait une puissance inouïe sans doute alimentée par sa colère. Ce n'était pas le même type de cruauté à laquelle Lorenz était habitué pour l'avoir utilisée plus d'une fois, c'était simplement de la rage à l'état pur. Lorenz ne pouvait compter sur Achroma pour sauvegarder sa santé mentale. Alors il oublia son corps, il oublia le présent. Lâchant prise puisqu'il n'y avait pas d'autre choix, il calfeutra son esprit avec soin tout au fond de son cerveau, fabriquant une forteresse dans laquelle il ne pouvait être détruit et laissant tout le reste à son sort. Il hurla sans honte, serrant la terre de ses poings. Les convulsions ne cessaient pas mais son esprit lui, était ailleurs. Très loin de ce lieu, au coeur d'une clairière dans une vieille forêt Elfique. Cette voix qui hurlait... Etait-ce seulement la sienne ? Il s'en fichait, il était bien. Et tant pis si son corps entier se consumait de souffrance. « TU L'A TUE ! je te jure que tu vas mourir vermine, de mes mains »
Tiens... La douleur avait cessée quelques seconde ! Reprenant brièvement conscience de la réalité l'ancestral repéra les vampires qui observaient d'un oeil impassible, déjà tout entiers dévoués à leur nouveau maître. Lorenz tenta de bouger un bras, voulant au moins tenter quelque chose avant la fin. Les brûlures sur son corps le firent gémir, ses vêtements en lambeaux sentaient la fumée et le sang. Quelque chose lui faisait mal au niveau de la poitrine alors qu'il reposait sur le flanc. Il leva ses yeux vitreux sur l'autre qui sans pitié préparait un nouvel Oeil du Dragon. Il n'y avait rien à espérer de lui, il ne reprendrait pas son calme, il le tuerait là sans autre forme de procès après l'avoir fait souffrir autant qu'il serait possible. "Enelya.. Pourquoi est-ce que je n'ai jamais le choix ?"
La question resterait sans réponse, il le savait. Enelya était muette depuis bien longtemps, et de là découlait toute sa souffrance. Une souffrance qui était telle que celle qu'il ressentait aujourd'hui ne pouvait qu'être risible. Dracos, et si il mourrait aujourd'hui, pourquoi pas après tout ? Ne serait-il pas libéré à jamais ? La retrouverait-elle seulement ? Peut-être... Mais il y avait une promesse entre eux, une promesse qui ne permettait pas de retrouvailles avant bien longtemps... Les yeux redevenu clairs comme les lames de ses dagues gisants plus loin, il leva à nouveau le regard, la main passée à l'intérieur de sa tunique. Il se souvenait à présent de ce qui lui faisait mal, un si petit objet... Si petit, et pourtant si grand... Un sourire sanglant sur les lèvres, il marmonna à l'adresse d'Achroma : "Tu ne sais pas ce que tu as fait.."
Le bouchon sauta d'une seule pression, et c'est sans réfléchir une seule seconde qu'il vida la fiole. Ce genre de moment était de ceux qui écrivaient le destin, qui était-il pour s'y opposer ? Le feu coula dans sa gorge... ****************** ... Et lui arracha un hoquet de douleur. La brûlure était d'autant plus intolérable qu'elle était magique, rien à voir avec l'état effroyable du peu de peau carbonisée qui lui restait sur les os. Cette brûlure là s'acharnait, glissant lentement le long de ses organes et semblant prendre un plaisir malsain à tout détruire sur son passage. Il était déjà au sol, ce qui était une bonne chose car il n'aurait pu tenir debout sous un tel assaut. Plié en deux, il écouta son corps qui semblait sur le point de le lâcher définitivement. Chaque muscle, chaque nerf, chaque os, chaque millimètre de peau était comme en ébullition et en rebellion contre tout le reste, il avait l'impression de se désagréger lentement comme si chaque atome, chaque molécule, chaque enzyme lui appartenant avait soudain décidé qu'il les avaient suffisament fait souffrir. Pour être honnête il les comprenait un peu, la tête dans les mains il écoutait ses neurones apparemment en train d'exploser l'uns après l'autre, une pression indescriptible lui fracassait les tympans, sa langue saignait, il s'était mordu... Quand à ses mains, il les serraient si fort que les jointures blanches ne tarderaient certainement pas à exploser à leur tour, Dracos, dracos... Il allait mourir. Il voulait mourir. Que cela s'arrête, QUE CELA S'ARRÊTE. Il ne désirait plus rien d'autre. Et pourtant au fond de lui, tout au fond de lui une petite partie exultait, c'était cette partie de son âme qu'il avait refoulé si longtemps derrière sa haine, cette partie de son âme qui se nommait Folie. La langue, l'oesophage, l'estomac, les intestins, déjà le sang... Et les muscles, les organes, le cerveau... Le sang draconique se répandait dans son organisme à une vitesse inouïe et il n'y pouvait rien. Ce qui était fait était fait, si il l'avait pu il aurait tout annulé dans la seconde, vaincu par cette douleur insupportable. D'autres que lui avaient-ils déjà fait cette expérience dans le passé ? Il l'ignorait, mais ce qui était sûr c'est que jamais il n'aurait imaginé qu'un être vivant ou mort puisse un jour avoir aussi mal. Son corps se convulsait, encore. Décidement cette fin de journée était des plus désagréables, satanés Elfes ! Ils étaient responsables de tout, c'était de leur faute tout cela. Il les ferait payer, il noierait leur peuple dans le sang et effacerait toute trâce de leur histoire. Rien n'avait plus d'importance que cela, même pas... Même pas la douleur. Elle refluait. Combien de temps avait-elle duré ? Des jours, des mois, des années ? Des siècles peut-être ? Il penchait plutôt pour cette possibilité mais pourtant lorsqu'il pu enfin poser un regard à peu près cohérent sur la scène il comprit que son éternité de souffrances n'avait en réalité duré que quelques secondes, quelques minutes à la limite. Les vampires l'observaient toujours, des sentiments divers dans les yeux. Horreur, peur, dégoût, admiration aussi, tiens... Kedrildan était là ? Et Achroma... Achroma qui l'observait, apparemment calmé au moins pour le moment. A quoi songeait-il ? Difficile de lire dans ses yeux d'eau, de toutes façons ce n'était pas vraiment le moment. La souffrance ne s'était pas éteinte, elle semblait juste en veille, sommeillant au fond de son être elle n'attendait que le bon moment pour se réveiller et le terrasser à nouveau. Serait-ce toujours ainsi ? Etait-il devenu son propre esclave ? L'esclave de son corps, de la souffrance que celui-ci pouvait lui infliger ? Il rectifia pour lui-même. Non, il était désormais l'esclave de la magie draconique, l'esclave de leur malédiction. La malédiction des Dragons. Tout au fond de lui-même il lui sembla entendre un rire triste, un rire sans joie. Les dragons ? Le dragon blanc peut-être... Il tourna son regard vers le cadavre mais rien ne bougeait, il rêvait ou quoi ? Un mort ne riait pas, un mort ne pouvait pas se moquer de lui à moins d'être un vampire et il imaginait mal à un vampire draconique. Non non, ce rire qu'il entendait n'était que le fruit de son imagination, il était fort à présent, fort comme un dragon. Il n'avait que faire de ce que ceux-ci allait à présent pouvoir lui infliger jusqu'à la fin de son existence. Fort ? L'était-il seulement ? Trop concentré sur sa douleur il n'avait pas prit le temps d'analyser les changement qui s'étaient opérés en lui. Sa nuque le picotait tandis qu'il se relevait lentement, il y passa la main et se brûla férocement. Dracos ! Tous les regards des vampires étaient fixés sur sa nuque et son visage. Il en observa vaguement le reflet dans la lame de sa dague qu'il n'avait pas ramassé et frémit. Un horrible tatouage d'un noir trop profond pour ne pas être magique l'ornait à présent, s'étalant dans son cou et jusque sur la moitié d'une de ses joues. D'instinct il comprit qu'il ne pourrait plus s'en débarrasser et qu'il serait bien avisé de ne plus y toucher. Cette marque... C'était la marque de sa malédiction. Egaré, il promena son regard sur les visages blafards qui l'entouraient, l'échange silencieux fut étrange. Nul n'osait parler, nul n'osait seulement bouger. Chaque vampire attendait qu'il parle mais il ne se sentait pas prêt pour cela. Il se sentait mal, nauséeux, fievreux aussi. Comment diable pouvait-il se sentir fiévreux au fait ? Certes en temps que lié de l'esprit totem Serpent il avait un corps plus chaud que la moyenne des vampires mais certainement pas plus qu'un humain. Pourtant lorsqu'il touchait ses poignets il sentait que quelque chose avait changé, il se sentait brûlant. Allons bon, voilà qu'il avait encore gagné quelques degrés ! C'était assez logique remarquez bien, ne venait-il pas de consumer littéralement son corps et son âme ? Le sang qu'il avait ingurgité bouillonnait dans ses veines, charriant une puissance magique phénoménale qui le faisait trembler. Il n'osait même lever le petit doigt, se demandant à chaque instant si cette magie n'allait pas le détruire, le faire imploser purement et simplement en détruisant au passage Armanda et toute la planète. Dracos ! Comment pouvait-on posséder une telle force ? Il n'aurait jamais imaginé que la puissance des Dragons puisse-t-être telle, ceux-ci n'utilisait que peu de sorts conscients et les sorts inconscients bien qu'exceptionnels étaient trop rares pour qu'on puisse se faire une idée de leur réel potentiel magique. Désormais il savait. Il était le seul au monde à savoir ce qu'était la puissance Draconique et à comprendre à quel point elle pouvait être indescriptible. Pourtant, pourtant... Il y avait quelque chose d'étrange dans son pouvoir. Il découlait des dragons oui mais ce n'était pas exactement le même que le leur. Un détail lui échappait, un détail sur lequel il n'arrivait pas à mettre le doigt jusqu'à ce qu'il comprenne dans un horrifiant éclair de lucidité : *Je ne suis pas un pilier de la magie comme eux ! Je ne supporte pas la puissance du continent en fait je... JE PUISE EN ELLE !*
Cette révélation le laissa abasourdi. Cela n'avait pas été son but, pourtant c'était ainsi. Tel une véritable et répugnante sangsue il était relié à la magie Armandéenne et aspirait son pouvoir à chaque seconde, là où les Dragons soulageaient la terre, nourrissaient les plantes, rassasiaient les êtres vivants, lui se servait d'eux et amoindrissait le pouvoir de chaque être vivant en se servant sans vergogne pour sa propre utilisation. A ses pieds un minuscule brin d'herbe avait par miracle réussi à survivre à la terrible scène qui venait de se dérouler. L'oeil vague, Lorenz l'observa qui se flêtrissait. Ainsi donc il fonctionnait comme un dragon à l'envers ? Il ne savait trop que penser de cette idée mais après tout si cela lui permettait d'être fort, qu'avait-il à en faire ? Il y aurait bien assez de dragon pour sauver cette terre, lui n'était pas là pour cela. Lui était là pour la soumettre. Son regard jusque là quelque peu perdu retrouva sa vivacité lorsqu'il le posa sur le vampire qui avait osé le défier. Un murmure fasciné monta du côté des vampires tandis qu'il étirait lentement ses muscles sans quitter Achroma du regard. Ses blessures semblaient s'êtres cicatrisées en bonne partie sous l'effet du sang de dragon. Sa fatigue s'était envolée, seule la douleur continuait de l'agresser de toute part mais il la mit de côté pour un moment, totalement concentré sur cet instant fatidique. "A genoux..."
Son ordre avait été lancé sans haine, sans la moindre colère et sans ce ton impérieux qui habituellement le caractérisait. Il ne faisait qu'annoncer un fait, un fait inéluctable qu'aucun vampire ici présent ne pourrait renier. Tous allaient devoir se soumettre à lui ou mourir, c'était ainsi, il le ressentait au plus profond de son âme. "A GENOUX, J'AI DIS !"
Bon d'accord, cette fois-ci il avait perdu son calme mais comment pouvait-on seulement espérer rester calme alors qu'une telle atrocité vous vrillait le crâne et vous massacrait les nerfs ? Le sang de dragon ne lui permettait en aucun cas de l'oublier une seule seconde, son effet pervers se faisait sentir à chaque instant. Son pouvoir aussi. Une gigantesque bourrasque magique se leva dans la trame de la puissance Armandéenne alors qu'il hurlait ces mots. La magie du continent eut un crissement effroyable tandis qu'il puisait en elle sans vergogne et sans vraiment comprendre ce qu'il faisait d'ailleurs. Autour de lui, chaque vampire ressenti le terrible déchirement de magie qu'il provoquait à présent à chaque mouvement, un poids inhumain se posa sur leur nuque, les obligeants à tous courber l'échine et au final obéir. Le sort de contrainte était si puissant que nul dans le campement ne pouvait y échapper. Jubilant du fin fond de sa folie meurtrière, Lorenz n'observa pas les vampires prosternés de gré ou de force devant lui. Il n'avait d'yeux que pour celui qui avait été l'instant d'avant un terrible adversaire et qui était à présent réduit à l'état de pantin, collé magiquement au sol. "Ainsi, tu croyais me défier..."
Sa voix s'élevait dans le silence seulement troublé par les éventuels halètements des quelques fous qui essayaient de se soustraire au sortilège qui les maintenaient à terre. Achroma seul aurait pu répondre mais le Prince ne lui en laissa pas le temps. Sans même un geste clé, sans le moindre mot, il déchaina sa magie. Entièrement concentré sur sa cible il ressentait chaque émanation de magie de l'autre Grand Mage. Il l'enserra dans la sienne et la comprima comme il aurait comprimé un pauvre et impuissant nourrisson, elle s'éteignit comme il aurait soufflé une bougie. Sans effort, il avait supprimé toute la puissance magique qui restait à son adversaire, Dracos que c'était bon d'inverser les rôles... Il eut un sourire horrible en croisant à nouveau le regard de l'autre, promesse de souffrance et de mort. Lentement, il ouvrit la main sans le quitter des yeux. Il s'était concentré sur le corps fin qui lui faisait face, s'intéressant au squelette que sa magie enserrait à présent. Il pencha la tête une seconde comme pour se nourrir de la frayeur qu'il ne devait manquer de faire ressentir à sa prise. Puis, en une seule seconde, il referma le poing. Pas un vampire dans tout le campement n'aurait pu ne pas entendre l'effroyable craquement qui suivit. Existait-il sort plus atroce que celui-ci ? Difficile à dire puisque jusque là il n'avait pas existé, mais Lorenz était à présent bien au dessus des lois de la magie. Presque aveugle au monde réel, il utilisait son pouvoir pour écouter et observer les os du vampire qui s'étaient brisés. Tous sans exception explosèrent sur son ordre, du plus grand au plus petit, du plus insignifiant petit os au plus indispensable radius ou fémur. Ils se brisèrent net, réduisant leur organisme à une flasque poupée endolorie. D'un pas ferme, il s'approcha et se pencha sur lui afin de mieux le soulever par le col sans le moindre égart pour ses membres fracassés. "Que croyais-tu petit être ? Que toi, cafard parmi les cafards tu allais t'élever au dessus du lot et prendre la tête de Mon Peuple ? Tu pensais... Pouvoir... Me... Tuer ??"
Il ponctuait chaque mot d'un coup de genou dans le bas ventre de ce qui restait du vampire. Il le lâcha enfin mais ne le laissa pas s'écrouler, il le maintenait debout par la magie afin de mieux plonger son regard brûlant dans le sien. "Je devrai te tuer, vipère, comme toi tu m'aurai tué. Comme tu aurai tué ton Prince pour le simple souvenir d'un traitre qui ne mérite même pas qu'on cite encore son nom. Mais il faut croire que ce jour est celui de ta malchance vieux vampire, car je n'ai pas envie de te tuer."
Il recula d'un pas pour frapper avec soin, son premier coup de poing ravageur alla écraser le sternum de sa cible, le second lui défonça proprement la mâchoire. Le troisième... Le troisième était armé de Lomë, fidèle petite dague qui avait quitté le sol pour se matérialiser sagement dans la main de son maître et aller déchirer le joue de sa cible de par en par. Lui laissant une effroyable blessure qui ne se refermerait sans doute jamais entièrement. La magie qui maintenait la victime debout cessa tout à coup et il tomba directement dans les bras de son tortionnaire qui profita de cet instant pour lui murmurer à l'oreille : "Tu voudrais mourir n'est-ce pas ? Cela n'arrivera pas, je ne le permettrait pas. Je veux que tu vives avec le souvenir de cette journée et de ce qui en coûte à ceux qui me défient. Tu vivras petit être, tu vivras éternellement et tu ramperas. Comme tous les autres, tu ramperas devant moi."
Il appuya brusquement sur la tête du vampire, l'envoyant se fracasser contre son genou et finalement rouler au sol avec le reste inconscient d'un corps qui était arrivé bien au delà de la souffrance et de la mort. En voilà un qui ne se releverait pas de sitôt... Tant mieux d'ailleurs, car Lorenz avait besoin de temps... Du temps pour dominer la douleur, du temps pour discipliner son esprit et cette folie qu'il sentait danser joyeusement dans toute son âme. Il était en train de craquer littéralement, il allait sans doute s'écrouler dans les minutes suivantes. "TOI ! Suis moi..."
Il désignait un vampire du doigt, pourquoi celui-ci ? Il ne le savait pas trop, les heures qui suivraient seraient décisives il le savait. Il allait perdre le contrôle de lui-même, il serait vulnérable. Après sa démonstration de puissance il doutait fortement que quiconque ose venir encore le défier mais le risque était là, et son instinct lui dictait de ne faire confiance qu'à ce vampire là puisqu'il était obligé de donner sa confiance à quelqu'un. Il s'éloigna un peu du camp, Kedrildan sur les talons. Fort heureusement celui-ci n'était pas un idiot et il avait bien compris qu'il valait mieux garder le silence, il marchait derrière lui sans un mot et ne fit pas mine de vouloir le soutenir lorsqu'il trébucha et au final, glissa au sol. Renonçant à aller plus loin, il haleta : "Ne t'éloignes pas, et ne laisse personne approcher."
Le regard trouble, il observa le vampire qui prenait quelques distances afin de lui laisser un minimum de pudeur. Vraiment utile ce vampire en fait... Vraiment... Malin. Il avait fait un bon choix apparemment, tant mieux parce qu'il ne pouvait certainement pas en dire autant du choix qu'il avait fait aujourd'hui ! Un horrible bourdonnement résonnait à ses oreilles, il y plaqua les mains en espérant l'atténuer et par la même occasion calmer l'atroce douleur qui semblait scinder sa tête en deux. Ses entrailles comme en feu se recroquevillaient dans son ventre, une lame qui y serait plongée et tournée mille fois dans la blessure aurait été plus agréable. Le sang immonde dans ses veines le brûlait encore et toujours, comme coagulé dans chaque centimètre carré de son organisme. Ses yeux aussi le piquaient tiens, une brûlure étrange qu'il n'avat pas ressenti depuis longtemps. Il toucha ses joues d'une main tremblante et la ramena poisseuse d'humidité et de sang. Dracos... Il pleurait comme un enfant ! Il pleurait de douleur, implorant intérieurement les esprits de mettre fin à sa souffrance mais les larmes qui coulaient sur ces joues n'étaient pas celles d'un enfant. C'était celle d'un être qui avait été bien trop loin dans la magie pour pouvoir revenir en arrière, bien trop loin dans le mal pour s'en sortir indemne. C'était des larmes d'un sang noir et impur qui ne saurait plus jamais être lavé. Les larmes d'une malédiction terrible et si puissante qu'aucune rédemption ne serait jamais possible. Et la douleur, la douleur encore et encore là qui, il le savait, ne le lâcherait jamais vraiment. Un mal atroce qu'il s'était lui-même infligé, et qui ne pourrait que lui faire perdre l'esprit à la longue, si ce n'était déjà fait d'ailleurs. En fait oui, c'était déjà fait. Le bourdonnement continuait, ridiculement insupportable alors qu'il supportait tellement pire. La bouche grande ouverte, il serra de toutes ses forces les mains qui étaient plaquées sur ses oreilles mais c'était peine perdue. Le bourdonnement gonfla, monta en intensité, devint totalement assourdissait. C'est alors qu'il comprit de quoi il s'agissait et pourquoi les animaux de la forêt fuyaient aussi vite sa présence. C'était lui. C'était lui, qui hurlait...
[FIN DU RP] merci à tous les participants. |
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