Le retour en ses terres, Lyroë l'avait voulu tant de fois qu'une fois de nouveaux présentes en ce saint sanctuaire, l'elfe était à la fois heureuse et terriblement triste.
Un double sentiment étrange. La joie de retrouver les siens, de se sentir en sécurité en ces lieux, loin de tout tracas où la vie coulait de façon mémorable et toujours de la même façon. Mais ce sentiment de vide et d'échec se rappelait sans cesse à elle. Revenir sans l'œuf, sans la certitude d'avoir un autre dragon, un compagnon pour Cymbor et un allié de plus contre les vampires.

Les journées de la jeune elfe se résumèrent à s'entrainer à l'arc, et aux poignards, sous l'œil complice de Cymbor et à marcher, marcher, encore et toujours pour arriver enfin au confond la grande foret. Il avait grandi. c'était un beau dragon. Ces écailles en pierre de lune luisaient au soleil et il était d'une musculature bien plus impressionnante qu'il fut un temps. La dragonnière était fière. De lui, de ce qu'il était devenu. Elle avait réussi. son dragon était un noble être, curieux, intelligent, vif et juste. Ce dont elle avait le plus peur. Échouer dans son apprentissage. Mais avec des erreurs et des réussites, ils avaient à deux réussis à grandir et à établir une relation des plus fiables et sincères.

Lyroë en avait marre de marcher. Encore et toujours. Retrouverait-elle un jour ses pieds?? L'elfe était loin dans ses pensées quand le dragon lui parla.
Sa requête la surpris tellement qu'elle se stoppa net. Un mélange de curiosité mais de peur se mélangeait. Voler. Mais voler c'était pour les oiseaux, pas les humains. Les dragons certes. Mais elle. Puis comment tiendrait-elle sur ces écailles coupantes?
Puis le mot amusant, l'elfe ne l'aurait pas utiliser pour ce terme. Voler n'avait rien d'amusant surtout quand on ne maitrisait rien.

"-Euh..cymbor...T'es sûr de toi? Je suis trop lourde...et je ne tiendrai pas sur toi... Puis les airs, c'est dangereux, non???"

Cymbor... Je...

Lyroë s'approcha de son lié et lui toucha les écailles. Une main désolée et douce, un peu tremblante. Elle se sentait mal, mais il fallait qu'elle lui dise. Ça n'avait rien à voir avec lui. Bien au contraire. Elle se sentait honorer. Même plus. Voler. Avec un dragon n'était-ce pas le rêve de beaucoup? Bien sûr que si. Beaucoup donnerait une main, leur maison et peut être plus pour ne serait-ce que voler trois secondes. Ou même poser ses fesses sur le dos du dragon. Alors que celui-ci vous propose de fendre l'air et de rencontrer les oiseaux au plus près... Rien de plus merveilleux.

La jeune archère tenta de rassembler ses idées pour lui expliquer au mieux ses pensées, son ressenti. D'ailleurs, elle ne chercha pas à les lui cacher. Elle avait peur. Peur de cette inconnue. Être en l'air. Ne rien contrôler. Ne pas être maitresse de ses pas, de ses mouvements.

Je m'excuse...ce n'est pas ça. J'ai juste... enfin, je sais qu'on irait plus vite. Je sais qu'avec toi rien ne peut m'arriver. Tu es mon protecteur. Et j'ai confiance en toi plus qu'en moi même. Mais le ciel. Cette étendue vaste et non dompté. Si..si un nuage arrive vers nous? Si un oiseau ne nous voit pas?

Oui, Lyroë passait pour naïve. Mais en ce moment, c'était bien la cadet de ses soucis. Devant Cymbor, ce genre de considération ne la dérangeait pas. C'était son dragon. C'était son ami, son confident, son lié. Devant lui pas de chichis et pas de cachotteries.
La jeune femme sourit après un petit silence.

J'ai vu Cymbor que tu as grandi. Tu es un dragon magnifique. Tu n'as rien à envier au noir. Bien au contraire. Mais... Comment tenir sur toi, je n'ai pas de selle et tu as des écailles. Je vais glisser et me blesser?? Et et si je panique.

Des détails, du pinaillage peut être. Mais l'archère avait du mal à devenir dragonnière, même si ce statut elle en était fière. Pas par ce qu'il imposait, mais par la simple présence de son dragon blanc.

Il fallait avouer qu’il n’avait pas tort. Elle partait avec des aprioris alors qu’elle ne connaissait en rien le monde des nuages et la magie du vol en dragons. Peut être adorait-elle? A la différence de l’instant d’avant, l’elfe semblait un peu plus emprunt d’ardiesse. Était-ce parce que Cymbor lui avait insuffler son envie de lui faire découvrir les cieux ou bien était-ce parce qu’elle était convaincu d’essayer?
Qu’importe car ce n’était pas là le premier de ses soucis ou de ses songes. Même si le souffle de son dragon lui inspirait courage et détermination, Lyroë était préoccupée par ses maux ou ses mots.
La jeune femme était triste qu’il puisse penser qu’on lui en voulait de l’avoir choisit. Si les choses étaient ainsi c’est que lui comme elle, tous les deux ensemble avaient un rôle à jouer dans l’avenir d’Armanda. Elle n’arrivait pas à voir lequel. L’arrivé de Cymbor avait un peu tout remit en question sa vie et ses plans d’avenir. Mais il y avait toujours une bonne raison à toute chose et l’archère était persuadée que le Dracos serait les mettre sur la voie.

« - Les choses sont ce qu’elles sont pour le moment. Rien n’est figé. Le monde change, il évolue et nous avec. Et ne laisse personne penser que tes choix ne sont pas bons. Ne regrette jamais rien. Il faut avancer sans se retourner. »

Voilà, le sage conseil que lui avait donné son père un beau jour et Lyroë se l’était appropriée. Qu’importe le regard des autres sur elle, sur ses choix, c’étaient les siens, et voilà tout. Si elle avait à les regretter ça la regardait elle et personne. Toujours aller de l’avant sans se retourner. Une des raisons peut être pour laquelle beaucoup la trouvait froide et peu aimable. Semblant ne pas s’épancher sur un passé révolu.
Voilà pourquoi elle se leva d’un coup, oubliant ses craintes et ses minauderies de petites filles à laquelle elle se laissait aller avec son lié, sans trop savoir pourquoi.

« - Essayons, après tout autant ne pas mourir bête en ne me donnant pas la peine de tenter. Si je tombe, je ne pourrai que mieux me relever. »

Sans trop savoir comment s’y prendre, elle regardait les flancs de son dragon. Sauter sur le dos d’un cheval était plus aisé, mais sur un dos écailleux. Puis Cymbor n’apprécierait peut être pas qu’elle le fasse de la sorte. Elle ne voulait pas le vexer plus que de raison. Comment faire alors? L’elfe était septique quand à la démarche à suivre.

"-Je crois que là j'ai besoin d'un coup de main de ta part." s'amusa-t-elle.

[hj: J'ai décidé d'accélérer un peu le mouvement mdrr]

Un ronronnement s’échappa de lui, alors qu’il fermait les yeux doucement, à l’écoute de la voix chantante de l’elfe à qui il s’était lié, à la vie, à la mort. Il frotta le bout de son nez contre elle pour lui signifié qu’il avait parfaitement assimilé ses dires et qu’il savait qu’elle avait raison sur ce point. Le choix qu’il faisait, c’était d’être avec elle, jusqu’au bout du monde, jusqu’à la fin des temps, jusqu’au plus haut que ses ailes pourraient les porter. Pas même le Dracos ne pourrait les diviser. Pas même la nature. Pas même les vampires, les hommes ou bien les elfes. C’était elle et lui. C’était lui et elle. Il n’y avait pas plus forte certitude que celle-là.

Il la sentit céder à son caprice gâteux et s’appuyer sur son flanc. Elle était prête. Un son qui ressemblait à un rire, caractéristique, résonna lorsqu’elle se montra un peu mal à l’aise, ne sachant pas franchement comment s’y prendre. Elle s’y habituerait, ne pouvait-il s’empêcher de penser, à dardant le saphir étincelant de ses iris sur elle, alors qu’il mettait une patte à son niveau, sans un mot, lui démontrant qu’au lieu d’essayer de lui bondir dessus au risque de s’arracher le visage sur un des piques qui ornait son dos, qu’elle n’avait qu’à demander pour qu’il offre un appui sur lequel elle puisse facilement grimper. En l’occurrence : sa patte.

Les ailes plaqués sur son dos, il attendait, absolument immobile, qu’elle ne daigne monter et s’installer, lui donnant évidemment tout le temps qu’il lui fallait, faisant, en même temps, passer à travers elle un lien mental solide, lui signifiant son encouragement, qu’il était là exprès pour elle et que rien ne pourrait jamais lui arriver de mal, tant qu’il était là. Et qu’elle ne tomberait jamais bien bas, qu’il la rattraperait toujours.

Il releva sa tête vers le ciel, captant les rayons qui se reflétaient doucement sur ses écailles blanches comme neige. Il se redressa sur ses pattes lorsqu’il la sentit plus solide sur lui. Si elle avait peur du ciel, lui avait soudainement peur de ne pas être à la hauteur pour elle. Bien qu’il faisait le sûr de lui, il ne lui démontra absolument pas cette pensée soudaine et déclara, joyeusement :

*Tu es prête ?*

Il écartait au même moment la paire d’aile, deux fois plus grande que lui, toute en souplesse et en muscle. Peut-être qu’elle ne l’était pas du tout, mais tout son corps lui criait de rejoindre les hauteurs de toute urgence. Un désir qu’il ne contrôlait tout simplement pas. C’était comme une drogue, pour lui.

Ses griffes d’ivoire s’enfoncèrent dans la terre, sous ses pattes, alors qu’il grimpait plus vers l’arrière. Les muscles de ses puissantes pattes arrières se contractèrent au moment ou il étirait au maximum les ailes qui lui permettraient de s’élever, avant qu’il ne constate une difficulté de plus, tout de même, à s’arracher de la gravité terrestre. Il volait toujours seul. Et c’était la première fois qu’il portait un poids de plus. C’était différent, disons le clairement. Un peu plus ardue sur le décollage, aussi.

La paire d’ailes battait l’air furieusement alors qu’il se propulsait littéralement de ses pattes pour décoller tant bien que mal. Et il s’éleva. Lentement mais surement, reprenant une certaine facilité lorsqu’il fut suffisamment éloigné du sol, et qu’il se mit à ronronner de plaisir. Il envoya son sentiment à sa liée, espérant au fond de lui que c’était pareil, alors qu’il se montrait doux et qu’il ne s’amusait pas dans les acrobaties en tout genre dont il avait l’habitude.

Cymbor semblait effacer de son esprit ses doutes du moment. Il était vrai que les aléas de la vie ne l’avait pas aider à penser autrement, mais le petit dragon devenu grand était arrivé à un moment de doute et de désarroi et dans la vie de sa dragonnière et dans le tumulte de la vie armandéenne. Peut être était-ce là aussi une épreuve du Dracos à l’affut des erreurs des nouveaux dragonniers? Une sorte de test pour savoir s’ils se méritaient l’un l’autre. Avaient-ils réussit? Lyroë n’en doutait pas et qu’importe les pensés du monde, elle au fond de son cœur savait que rien ne pourrait les séparer. Un lien immuable et imbrisable s’était tissé dès que le dragon blanc posa son regard dans le sien. Même sans le savoir. Le reste n’était que jalousie à leur égard.

Son regard confiant, voilà bien le réconfort dont l’elfe avait besoin. Voir au creux de son iris une certitude que rien ne lui arriverait. Elle n’en doutait pas, mais en bonne elfe qui se respecte Lyroë avait un peu de mal avec tout changement non murement réfléchit, discuter, où le pour et le contre aurait été posés. La spontanéité d’une telle chose n’était pas dans ses habitudes premières. Voilà l’hésitation de cette proposition. Entre autre.
Lyroë lui sourit et posa son pied gauche sur sa patte, au même moment, une frêle main un peu tremblante se posa sur son épaule massive et musclée. Juste au départ de son aile.

Elle passa sa jambe droite par-dessus son dos, en tentant de ne pas lui faire mal mais sans aucune grâce. Il fallait dire que son lié couleur neige n’avait pas le même gabarit qu’une de ses montures équines qu’elle avait l’habitude de monter. Ensuite, elle chercha la position la plus confortable. Ses écailles taillées comme des épées finement tranchantes allaient finir par lui faire mal au bout d’un instant. La jeune femme réfléchit un instant en faisant part de son inquiétude à son ami. Mais l’instant d’après elle trouva une solution temporaire. Elle sortit de son sac de voyage sa couverture et s’en servit comme selle de fortune. Elle ferait l’affaire dans un premier temps.

« - On devra peut être s’arrêter dans une grandes villes pour acheter une selle à ta taille. » 

Avant de penser que des selles de dragons, ça ne devait pas courir les magasins, tout comme les dragons.

*Tu es prête ?*

Non, elle ne l’était pas, et elle ne le serait jamais. Lyroë s’accrocha sur l’une des épines qui composaient le cou de son dragon. Elle aurait préféré des rennes mais bon, là elle n’avait pas vraiment le choix.

Alors qu’elle sentait sous ses jambes, la musculature de Cymbor se contracter et d’un coup bondir quittant le sol terreux pour rejoindre les cieux. Lyroë eut peur quand ses ailes massives et larges se déployèrent. Elle se mirent à battre l’air d’un mouvement magistral.

La dragonnière serra ses mains autour de la seule chose à laquelle elle pouvait se raccrocher. Elle se pencha en avant et serra ses jambes contre les flancs de son lié. Elle ferma un instant les yeux avant de les rouvrir. Ils étaient haut. Les arbres étaient en dessous du ventre du dragon. Lyroë n’en croyait pas ses yeux. Elle était partagée entre l’émerveillement et la peur d’être aussi loin de son sol natal et rassurant. La peur de tomber demeurait même si elle savait que Cymbor ne la laisserait jamais.

« -Oh par le Dracos, c’est magnifique!!! Oh là bas des oies sauvages. »

Peu à peu la jeune femme redevenait une petite fille s’émerveillant d’un rien.

[hj: un peu court désolé ]

Il l’avait évidemment laissé s’installer comme bon lui semblait, s’inventant une selle à sa manière. Il ricana de ce rire si spécial d’un dragon à la première phrase. Une selle à sa taille dans une grande ville ? Il ne put s’empêcher d’envoyer une petite pensée ironique, venue brusquement selon quoi il n’était pas un cheval et que les humains ne savaient pas forcément fabriquer de selle pour dragon. Il avait sentit tout le corps de sa liée se crisper contre lui au décollage, alors qu’il ronronnait, entre amusement et complaisance. Il la laissa s’habituer tranquillement, se stabilisant dans les airs, planant littéralement, comme une étoile parmi les étoiles, aussi blanche que ses sœurs, à briller dans un ciel parfaitement bleu en cet instant. Astre de la nuit en mouvement lent et doux, voilà de quoi le duo avait l’air, vu d’en bas.

Elle se redressa un peu et son cœur voulu bondir vers l’avant en sentant l’émerveillement de sa dragonnière, comme s’il voulait la suivre la dedans, dans toute cette jeunesse que son acte démontrait soudainement, cette pure innocence dont elle lui faisait preuve, quelques fois. Observa la volée d’oiseaux, plus loin, et, sans crier gare, ses immenses ailes bâtir simultanément pour le propulser, tout entier, en avant, entrainant évidemment l’elfe avec lui. Il fonça littéralement dans le groupe d’oiseaux, qui semblèrent à moitié effrayés, à moitié curieux, n’ayant encore jamais vu une créature telle que celle qui venait de les rejoindre. Ils volèrent ainsi ensemble, quelques instants, avant du moins que l’estomac du dragon ne se mette à le torturer. Il étira rapidement la tête, ouvrant grand la gueule pour faire découvrir une série de dents d’ivoire impressionnantes, alors qu’il la refermait d’un seul coup sur l’un des oiseaux, faisant fuir tous les autres par la même occasion.

Le dragon remonta d’un coup en hauteur, ignorant les peut-être protestations de l’archère, retournant doucement se stabiliser de nouveau dans un coin du ciel, alors qu’il balayait du regard l’horizon, repérant la forêt où il avait éclot, forêt qu’il avait quitté bien tôt avec sa liée. Forêt qu’il retrouvait dans sa quiétude et sa paix qu’elle amenait à Cymbor. Il prit d’ailleurs cette direction, en sachant que même si elle semblait étrangement proche, qu’elle était bien plus loin qu’elle n’y paraissait véritablement.

*Les premiers dragons ont quitté ce monde et ont laissé les peuples à leur triste sort. Mais… Avaient-ils le choix ? Ils sont partis en offrant une chance aux peuples, toutefois, un jour, de se rattraper. Ils ont laissé des œufs. Ils m’ont laissé, moi. Pour que je te trouve, toi. Seul le Dracos est resté. Réalises-tu tout ça ?*

Il ne savait pas pourquoi il parlait de cela, si soudainement, pourquoi il confiait ses si soudaines et anormales pensées à sa liée. Il poursuivit lentement, attendant seulement qu’elle lui parle, qu’elle lui dise ses souhait, l’endroit où elle aurait aimé aller, pourquoi pas, même. Il changea un peu de sujet...

*Je pense que si ont doit un jour affronter un dragonnier et son dragon, notre meilleure terrain restera les airs. Pour moi du moins. *

[J'aime la notion du court^^ Ralalalala, Cym, je ne sais pas comment te pardonner ça^^ moi par contre, je suis à la méga bourre^^ et c'est court aussi... ]

Le cœur de l'elfe battait fort. Il tambourinait contre sa poitrine, mais Lyroë s'en moquait. Elle sentait en elle une étrange sensation. Un mélange d'émerveillement à vous coupez le souffle saupoudré d'une peur de l'inconnue. Mais celle-ci disparaissait à chaque coup d'ailes de son lié. La terre loin de ses pieds, la sensation de liberté infinie, rien devant eux hormis quelques oiseaux qui se jouaient d'eux. Eux aussi devaient se sentir libre, loin de toute pression, sentir l'air frais se jouer dans leurs ailes que dans ses cheveux. Ceux-ci ondulaient avec fierté derrière elle, ils ressemblaient au soleil couchant derrière une montagne immaculée d'une neige blanche.
L'elfe se redressa et écarta les bras, inspirant l'air bien plus frais qu'au sol. Cymbor avait raison, on était bien dans les airs. La peur s'enfuyait à chaque coups d'ailes. La confiance de son lié s'emparait-elle de lui ou bien tout simplement comme lui elle appréciait cette sensation que rien ne peut vous arriver.

La gourmandise de son dragon se fit entendre par la jeune femme, un grognement de reproche, même si elle ne pouvait lui en vouloir. Il aurait pu juste attendre un peu.

"*- Tu sais Cym, j'espère que jamais on y arrivera là. Même avec la haine que je peux avoir envers certains peuples comme les vampires, je ne me verrai pas devoir combattre contre un des tiens. Pour cette même raison. S'ils sont là, que le Dracos les a amené à nous comment pourrais-je aller à son encontre. Crois-tu qu'il y a du bon au final dans leur choix de lié, ou bien comme chez les hommes, elfes, il y a de bonnes et mauvaises personnes?*"

Cymbor avait raison. Oh que oui et hélas. Car même si pour rien au monde elle lui dirait et penserait que le retour des dragons était autant un bonheur que le malheur des êtres d'Armada, la jeune elfe ne pouvait que le penser. Pas à cause des dragons en eux-même. Non, ces êtres ancestraux et majestueux n'étaient pour rien de la folie que causait leur retour. Les humains, les vampires et même les elfes- malgré le mal que Lyroë avait à s'avouer une telle chose- rongés par la rancœur, la haine et leur aveugle envie de régner mettraient à mal cette magie naissante et cette paix tant cherchée. Ceci effleurait la dragonnière pour le moment. C'était quelque chose d'à peine palpable mais qui se dessinait peu à peu devant ses yeux.

"-Saurons-nous faire preuve d'ouverture pour accepter cette chance. Je le crains."

Paroles sombres, mais emprunt d'une grande fatalité. La jeune femme, depuis l'arrivée de son dragon au couleur des nuages, ne cessait de penser au choix de cet être pur. Pourquoi elle? S'il avait raison quand à cette chance, alors c'est qu'elle devait jouer un rôle dans le futur d'Armanda. Mais elle ne se sentait pas prête. Trop de troubles en elle. Trop de questions sans réponse. Mais si les dragons équilibraient les différences des peuples, avait-il des dragons au cœur sombre? ou bien ces êtres devenaient comme leur liés? Au cœur meurtri, sans vie, comme pour les vampires ou cherchant à quérir pouvoir et éternité comme les humains?
Pourtant depuis toujours on lui avait inculqué le respect des êtres, de la vie, mais à se méfier de ceux qui la peuple. Contradiction dont la jeune femme n'avait jamais prêter attention. Suivant simplement le précepte des anciens, comme des générations avant elle.

"- Mais nos objectifs sont tous en contradictions avec notre propre système de vie. "

Aux derniers mots de Cymbor, Lyroë bougea un peu. En effet, elle commençait à avoir mal à l'entre-jambe. Elle lui envoya en effet les premières douleurs sur sa peau.

"-Il faudra songer à trouver mieux que cette selle de fortune."

Signe encourageant de la jeune femme à vouloir recommencer. Malgré sa peur, elle avait apprécié. Mélange étrange de peur et d'envie de liberté au dessus du monde.